Ce lundi 8 décembre, les avantages de bien investir dans les ETF ont été abordés par Laurent Denize, directeur des investissements d'Oddo BHF AM, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
00:00Avec ce maquin, les équipes de Odo BHF, Asset Management et plus précisément Laurent Denise qui est directeur des investissements.
00:07Bonjour Laurent Denise, merci de nous accompagner ce matin.
00:10Bonjour Etienne.
00:11Dans un instant on va parler des ETF, comment cet outil aujourd'hui peut être utilisé pour diversifier son portefeuille.
00:19Justement comme on le fait régulièrement dans ce rendez-vous, un petit point sur les flux.
00:24Comment aujourd'hui se portent les flux sur le marché des ETF, notamment sur la classe action ?
00:29Alors, très bien, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:33On a cassé la barre des 3 000 milliards d'encours et surtout cette année on a des flux positifs supérieurs à 300 milliards.
00:42313 exactement, 100 milliards de plus qu'en 2024.
00:46Deux tiers, même trois quarts en fait sur l'année sur les actions et un quart sur l'obligataire.
00:52Et en fait au final quand on regarde sur les matières premières c'est finalement relativement limité en termes de flux.
00:59Si on fait un parallèle avec les mutual funds, les fonds, les FCP, les fonds communs de placement ou les CICAV, là on a effectivement deux mondes puisque côté actions on a des pertes d'encours à peu près de 69 milliards à comparer de à peu près 230 milliards sur les actions.
01:20Alors qu'on a une différence encore assez marquée sur l'obligataire puisque les flux sur les fonds obligataires sont de 175 milliards, très nettement supérieurs à ce qu'on observe sur les ETF.
01:32Donc on voit qu'on a un effet retard un petit peu sur l'obligataire mais qui est en train d'être comblé.
01:36C'est plus compliqué à répliquer sous la forme d'ETF passifs.
01:39Et du côté des zones géographiques, on se souvient qu'en début d'année l'Europe avait attiré beaucoup de flux, ça s'est un petit peu calmé.
01:46Et là on voit depuis la rentrée à nouveau que c'est la zone Amérique du Nord, donc Wall Street qui continue d'attirer les flux malgré les nombreuses questions sur les niveaux de valorisation, sur la tech, etc.
01:57C'est exactement ça, on a encore des flux sur les actions américaines à peu près trois fois supérieurs à ce qu'on observe sur l'Europe, qui reste toujours positif quand même.
02:06On a des flux sur l'Europe, là pour le mois d'octobre, on a un ratio en fait actions-obligations, c'est plus trois quarts, un quart, c'est plutôt deux tiers, un tiers.
02:14Vous voyez qu'il y a aussi une appréhension des conditions de marché qui est aussi visible sur les flux d'ETF,
02:20c'est-à-dire des valorisations tendues qui font qu'aujourd'hui en fait les investisseurs se mettent plutôt sur les fonds obligataires, sur les ETF obligataires, sur les ETF actions.
02:32Et puis au niveau sectoriel, c'est assez intéressant de voir ce qui se passe et je trouve que les investisseurs particuliers, puisque c'est surtout ceux qui les utilisent, sont assez malins
02:42et font des mouvements plutôt intéressants, puisqu'ils surpondèrent la santé, on voit que la santé est sur des niveaux de valorisation assez attractifs,
02:4914 fois en termes de multiples cours sur bénéfice, et on a vu qu'il y avait, malgré la pression sur les marges, pression réglementaire,
02:58des sociétés comme Novo Nordisk qui ont quand même un peu pris le bouillon et qui redeviennent peut-être attractifs.
03:04Ce n'est pas une recommandation d'achat bien sûr.
03:07Les fonds durables aussi, qui est les ETF sur les actions durables, avec la thématique de l'électrification,
03:14et puis à contrario, un peu moins de flux sur l'Allemagne, une sorte d'attente, et puis ça ne vient pas, ça c'est assez intéressant.
03:21Et puis ce qu'on appelle le smart beta, le smart beta c'est la gestion quantitative, du semi-passif,
03:27et là ça a très bien performé, donc peut-être aussi des prises de profit.
03:30Donc vous voyez des flux à l'intérieur, en sectoriel et en jeu graphique, qui appréhendent quand même pas mal les marchés.
03:36Et comment aujourd'hui un auditeur, téléspectateur de BFM Business peut utiliser un ETF pour diversifier son portefeuille ?
03:43Car c'est un outil, c'est un outil comme une scie cave, comme un fonds qui est géré par un gérant.
03:48C'est-à-dire que ça ne fait pas tout aujourd'hui le ETF.
03:50Exactement, il peut le faire tout seul, bien sûr, il peut faire sa propre allocation, choisir les ETF passifs ou actifs,
03:56c'est ça aussi qui est intéressant.
03:57On a aujourd'hui des ETF actifs, des ETF qui ne sont pas que de la réplication, mais qui permettent justement de se positionner avec conviction.
04:07Donc il peut utiliser les deux enveloppes, puisque ce sont des enveloppes, mais avec un petit bémol quand même,
04:13c'est comment il va appréhender la gestion du risque, comment il va appréhender son allocation, son évolution.
04:18Est-ce qu'il faut vendre les actions qui ont bien performé ? Est-ce qu'il faut racheter celles qui ont baissé ?
04:23Comment on fait au niveau mensuel ?
04:24C'est passif, donc forcément...
04:26C'est compliqué, non mais c'est surtout compliqué dans l'appréhension du risque.
04:29Donc nous, ce qu'on propose, c'est plutôt une nouvelle méthodologie de gestion d'actifs,
04:35utiliser cette enveloppe, cette flexibilité, cette accessibilité, les ETF passifs,
04:41et travailler l'allocation, mais une gestion active sous la forme d'un ETF actif.
04:46On achète un actif unique qui permet de faire l'allocation et surtout, et ça c'est fondamental, appréhender le risque.
04:53Appréhender le risque, ce n'est pas regarder aujourd'hui la corrélation, la volatilité instantanée,
04:58mais c'est regarder quelles vont être ces corrélations.
05:01On voit bien qu'en 2022, si on était positionné sur les actions et sur les obligations en même temps,
05:06ça pouvait être compliqué.
05:08Donc je conseillerais quand même d'utiliser un professionnel et d'utiliser ces ETF passifs,
05:16mais dans une enveloppe ETF active, de gestion vraiment active,
05:19et c'est ce qu'on met en place chez Odo, au BHF.
05:23Donc c'est un ETF d'ETF ?
05:25C'est un ETF d'ETF, exactement.
05:27Donc c'est un ETF dans lequel, en fait, il y a différentes poches dedans,
05:30où vous, derrière, vous estimez qu'au vu des niveaux de marché, au vu de la conjoncture, etc.,
05:34il est plus judicieux de sous-pondérer tel ETF et de surpondérer un autre.
05:39Surtout ce qui est vraiment extraordinaire avec les ETF, c'est aujourd'hui la granularité qu'on a avec ces ETF.
05:44C'est-à-dire que vous pouvez vous positionner sur un thème, sur la défense, par exemple,
05:48vous pouvez vous positionner sur des valeurs technologiques en Corée,
05:53vous pouvez vous positionner sur des banques au Japon,
05:56et de la même façon sur l'obligataire, de la même façon sur les matières premières,
05:59de l'or, du nickel ou de l'argent.
06:00Cette granularité, elle permet une véritable diversification.
06:04Et j'ai presque envie de vous dire, la réglementation y est bientôt,
06:07pourquoi pas se positionner au travers de ces gestions d'ETF sur des bitcoins aussi.
06:11puisqu'il faut aborder aujourd'hui les demandes des clients
06:14qui s'orientent de plus en plus vers la volonté d'avoir une allocation
06:18qui intègre ces bitcoins, ces crypto-assets.
06:22Et donc, petit à petit...
06:24Pour vous, ce n'est pas tabou le bitcoin chez Odo BHF ?
06:25Ce n'est pas du tout tabou, je ne sais pas,
06:27Laurent Denis ne sait pas du tout ce que vaut un bitcoin.
06:30En revanche, mon travail à moi, c'est de savoir si ça fait du sens dans une allocation,
06:33si en risque et en corrélation, ça fait du sens.
06:36Aujourd'hui, on peut se poser la question, mais à terme, j'en suis persuadé,
06:41ça devra faire partie des allocations.
06:44Et tous les acteurs se posent bien sûr la question.
06:45La semaine dernière, c'était Vanguard, qui gère quand même plus de 11 000 milliards d'actifs,
06:49qui se met là aussi à commencer à référencer du bitcoin.
06:53Exactement.
06:54Et je pense qu'il faut le faire.
06:55Je pense que c'est aussi une réponse à une demande.
06:58Ce n'est pas la volonté des asset managers de vouloir imposer ce bitcoin.
07:01C'est de l'autre côté de ça.
07:03C'est ce qu'on appelle client-centric.
07:05et qu'il faut répondre à la demande des clients.
07:06Et c'est ce qu'on essaie de faire aussi chez Odo BHF.
07:08Merci beaucoup Laurent Denis de nous avoir accompagné ce matin,
07:10directeur des investissements de Odo BHF Asset Management,
07:14afin de faire un point sur les flux des ETF
07:16et également sur l'allocation de cette fin d'année à travers ces outils.
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