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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:19A la une, ce soir, faut-il avoir peur des cultures génétiquement modifiées du blé et du maïs plus résistants face aux changements climatiques ?
00:25Pas de crainte à avoir, répondent les eurodéputés qui viennent de valider un accord.
00:29Attention, danger, ce sont de nouveaux OGM, alerte de leur côté des associations, on en débat dans un instant.
00:35En pleine négociation sur la paix en Ukraine, Vladimir Poutine accueilli en grande pompe en Inde.
00:40Pétrole et armement au cœur des discussions comptent à gagner les deux pays.
00:44Et puis des années après leur mort, un duo Johnny Hallyday, Michel Berger, un titre présenté comme inédit.
00:50Et cette question, jusqu'où l'industrie musicale est-elle prête à aller pour ressusciter les chanteurs ?
00:55Du passé, pour en parler, désinformer du présent.
00:59Bonsoir Patricia Lémonière, grand reporter, spécialiste des questions internationales.
01:03Je vois que ça vous fait rire.
01:04Bonsoir Erwan Bruecker, rédacteur en chef adjoint des services politiques de l'Express.
01:09Benjamin Louis est avec nous.
01:10Bonsoir Benjamin.
01:11Bonsoir Victor.
01:12Correspondant en France pour la RTS, la radio-télévision suisse.
01:15Et bonsoir Bruno Cotteres.
01:16Bonsoir.
01:17Politologue, chercheur CNRS au Cébipof, le centre de recherche de la vie politique de Sciences Po, où vous enseignez.
01:25Pour commencer, d'abord un mot de l'Eurovision 2026, qui aura lieu en mai prochain à Vienne, en Autriche.
01:31Le concours européen de la chanson Israël sera bien présent.
01:35Ont annoncé ce soir et décidé les organisateurs.
01:38Conséquence, les diffuseurs de l'Espagne, de l'Irlande et des Pays-Bas notamment, annoncent leur retrait.
01:42Un boycott tandis que la France et l'Allemagne confirment leur participation.
01:46Depuis le 7 octobre 2023, la géopolitique s'invite chaque année à l'Eurovision.
01:51Mais là, Benjamin Louis, elle s'invite plus que jamais.
01:53Plus que jamais. Alors, en tout cas, cet épisode, il a un avantage, c'est de rappeler aux gens que l'Eurovision,
01:59ce n'est pas seulement en fait un concours de chansons, mais c'est avant tout une organisation,
02:03une sorte d'organisation internationale assez sérieuse et assez politisée d'une certaine manière.
02:09Les réactions, le fait que certains pays décident de boycotter le concours Eurovision de la chanson,
02:14ce n'est pas vraiment une surprise, surtout quand on voit quel pays c'est.
02:17Ça va poser certainement un problème aux organisateurs du concours Eurovision de la chanson,
02:21parce qu'il y a notamment un pays qui est l'Irlande, qui est un des grands performeurs à l'Eurovision,
02:26qui ne sera pas présent.
02:28Après, effectivement, ça va être difficile quand même d'expliquer cette décision,
02:32parce qu'il y a un vrai problème de cohérence.
02:34La Russie a été exclue automatiquement du concours à la suite de l'invasion de l'Ukraine.
02:39Israël reste via un vote, certes, mais un vote qu'il va falloir expliquer.
02:44Il ne fallait pas différencier Russie et Israël, Patricia Lémonière ?
02:47C'est toujours les accusations de double discours et de politique différentes vont une nouvelle fois,
02:54effectivement, se rejouer.
02:56Cette position des trois pays dont on vient de parler souligne le clivage...
03:01Espagne, Irlande, Pays-Bas.
03:02Voilà, souligne le clivage au sein de l'Union Européenne, mais plus encore,
03:07parce que ce n'est pas que l'Union Européenne, c'est les pays aussi qui sont autorisés à participer à l'Eurovision.
03:13Le clivage sur Israël.
03:16Si Israël avait été exclu, l'Allemagne et l'Autriche avaient annoncé quitter l'Eurovision,
03:23enfin quitter cette session-là.
03:25Donc, on voit bien que c'est devenu essentiellement politique,
03:29alors qu'à l'origine, si je ne me trompe, je parle sous votre autorisation, en quelque sorte,
03:34l'Eurovision se veut apolitique à l'origine et se veut porteur de paix.
03:39Bruno Cotteres, on l'a dit, la France, elle, confirme qu'elle participera bien à cette Eurovision.
03:43Oui, tout à fait. Alors, c'est vrai, je reprends, il y a toujours quand même une dimension un peu politique.
03:48Dans l'Eurovision, il y a des collègues universitaires qui ont fait des tas d'analyses statistiques très sophistiquées
03:54qui montraient qu'il y avait des véritables coalitions de pays pour déterminer qui va gagner le concours de l'Eurovision
03:59et qui expliquaient que c'est peut-être une des raisons pour lesquelles la France, souvent, avait du mal à bien performer
04:05parce qu'elle avait du mal à faire coalition.
04:07D'autres vont attribuer ça à la qualité de nos artistes.
04:10Mais voilà, en tout cas, c'est sûr qu'il y a toujours une dimension géopolitique dans le concours de l'Eurovision.
04:17Il faut quand même rappeler que, me semble-t-il, l'an passé, la chanteuse israélienne a terminé deuxième du concours de l'Eurovision.
04:24Donc on voit que la décision d'exclure Israël était d'autant plus difficile que sa chanteuse
04:32ont pensé aussi, compte tenu de ses performances artistiques, qu'elle pouvait gagner l'Eurovision.
04:37Yuval Raphaël, je crois, le nom, et finalement, elle finit deuxième du concours.
04:42Donc on voit qu'il n'y a plus aucun espace qui échappe aux questions de politique internationale.
04:46On est rattrapé de partout par la politique internationale, qu'il s'agit de la politique domestique nationale,
04:51qu'il s'agisse de la vie artistique internationale.
04:54Et ça montre d'extrême sensibilité des opinions à ces questions.
04:58Parce que, si on prend le cas de l'Espagne, c'est un des pays européens qui était le plus en pointe pour dénoncer ce qui se passait à Cazor.
05:04On se souvient notamment de l'interruption de la Vuelta, le tour d'Espagne, en septembre.
05:09Benjamin-Louis ?
05:10Non, d'autant que la chanson d'Yuval Raphaël, en plus, parce qu'il y a l'interdiction de parler de politique dans les chansons qui sont choisies pour l'Eurovision,
05:16mais sa chanson, comme elle fait partie des personnes rescapées du 7 octobre, évoquait entre les lignes, a priori, les événements du 7 octobre.
05:25Donc on avait aussi déjà accusé sa chanson d'être politisée.
05:29Voilà, c'est évident que c'est un concours qui n'échappe absolument pas aux tensions géopolitiques, comme vous le disiez.
05:34Voilà, l'Eurovision et Israël autorisées à participer, le boycott ce soir de l'Espagne, des Pays-Bas et de l'Irlande.
05:44Cette question à présent dans les informés, que va-t-on trouver dans nos assiettes demain, ou plutôt après-demain, le temps que tout soit validé ?
05:51La nuit dernière, les députés européens ont autorisé le développement de ce que l'on appelle les nouvelles techniques génomiques sur les plantes, les NGT.
05:59Cela concerne le maïs et le blé en particulier, qualifiés de nouveaux OGM par leurs détracteurs,
06:04avec des craintes pour la santé et l'environnement.
06:06De quoi parle-t-on concrètement ? On voit ça avec vous, Guillaume Fariol, notre spécialiste environnement à France Info.
06:12C'est une nouvelle manière de modifier l'ADN des plantes pour leur donner de nouvelles propriétés.
06:18Cela ressemble aux OGM traditionnels, mais ce n'est pas exactement pareil.
06:22Avec les OGM historiques, on modifie le génome d'une plante en lui ajoutant des gènes étrangers.
06:27Par exemple, on introduit dans le génome du maïs un morceau d'ADN d'une bactérie pour que la culture résiste aux insectes.
06:34En ce qui concerne les NGT, pas question d'impliquer une autre espèce, pas d'ADN étranger cette fois.
06:39Il s'agit par exemple d'ajouter les gènes d'une autre variété de cette même espèce,
06:45en utilisant entre autres la technique des ciseaux moléculaires.
06:48Elle permet de faire des modifications ciblées sur l'ADN,
06:52ce qui permet de modifier les caractéristiques d'une plante,
06:55rendre une culture moins gourmande en eau, plus solide face à la sécheresse,
06:58à l'humidité ou face à certains ravageurs.
07:01L'ambition est de créer une agriculture plus résiliente à l'heure du changement climatique.
07:06Le changement climatique, justement, c'est le principal argument que retient Pascal Canfin,
07:10l'eurodéputé René Sansoncien, directeur général du WWF France,
07:14se dit sur France Info satisfait de cet accord.
07:18Le problème du changement climatique, c'est que c'est une course de vitesse dans laquelle on est engagé.
07:22Et donc, on doit accélérer l'adaptation naturelle de la nature
07:27en ayant des sélections de pommes de terre, de betteraves, de petits pois, de carottes
07:31qui résistent davantage, par exemple, aux sécheresses.
07:34Mais on n'a pas deux siècles pour le faire.
07:37On a quelques années, quelques décennies.
07:38Et donc, on a besoin d'utiliser des technologies qui ne sont absolument pas dangereuses pour le faire.
07:43Les ciseaux moléculaires, ça existe depuis des années.
07:45Mais je crois qu'il ne faut pas se faire peur.
07:47Erwann Brucaire a écouté Pascal Canfin.
07:49Ces nouvelles techniques génomiques, c'est la solution miracle, finalement.
07:53En tout cas, pour les eurodéputés qui, on venait pour, et comme Pascal Canfin,
07:57qui sont d'accord et qui le disent sur les plateaux,
07:59effectivement, c'est une solution qui permet, effectivement,
08:02de lutter contre tous les effets du réchauffement climatique.
08:05Ça permet d'ôter des faiblesses aux plantes,
08:08notamment de faire en sorte de rendre les cultures aussi moins gourmandes d'endos,
08:12ce qui, effectivement, dans le contexte actuel de réchauffement climatique,
08:14est quand même très avantageux.
08:16En revanche, il y a effectivement, et on en parlera sans doute,
08:19il y a effectivement des critiques et sur deux points,
08:21en tout cas, des inquiétudes sur deux points.
08:23La première, c'est la santé publique, évidemment.
08:26Je crois savoir que l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire,
08:29émet quand même quelques réserves sur cette modification du génome.
08:32Elle avait demandé l'an dernier une évaluation au cas par cas avant de donner...
08:35Tout à fait, et ça reste, effectivement.
08:37Et c'était, je crois, en début d'année 2024,
08:40effectivement, une évaluation au cas par cas.
08:42Ça, c'est le premier débat sur la santé publique.
08:45Et il y a un deuxième débat qui a été ouvert aussi par les associations
08:48et par les organisations qui montrent des inquiétudes.
08:51C'est celui de la traçabilité.
08:52C'est de dire, est-ce que, in fine, au bout de la chaîne,
08:55est-ce que les consommateurs auront l'information ?
08:57Sans rentrer dans les détails pour, effectivement, ces NGT de catégorie 1
09:01que le Parlement européen veut mettre au même niveau que les produits conventionnels.
09:04Est-ce que le consommateur, au bout de la chaîne, aura cette information-là ?
09:08Ce qui n'est, pour l'heure, en tout cas, pas complètement certain.
09:11Effectivement, à ce stade, il n'est pas prévu d'informer le consommateur
09:14de toutes ces manipulations génétiques.
09:15Je vous propose d'écouter Charlotte Labauge de l'ONG Polynis.
09:18En fait, ce que prévoit ce texte, c'est tout simplement d'exempter
09:23la quasi-totalité des nouveaux OGM, des règles qui encadrent aujourd'hui les OGM.
09:28Et en particulier, la grande majorité des OGM ne sera donc pas tracée, pas étiquetée.
09:34Les consommateurs n'auront pas accès à l'information en magasin.
09:38Ils ne pourront pas savoir si ce qu'ils achètent contient des OGM ou pas.
09:42Donc nous, ce qu'on voit, c'est une attente au droit à l'information
09:44et tout simplement à la liberté de choix des consommateurs de choisir une alimentation sans OGM.
09:50Si on résume un peu le débat, Patricia Lémonière, c'est une course contre la montre nécessaire,
09:55mais sans suffisamment de garantie pour nous, les consommateurs.
09:57Vous avez tout dit.
09:58Mais au-delà de ça, je crois qu'on disait que la chanson était politique.
10:03Là aussi, le débat est totalement politique.
10:06Il y a une opposition entre les grands semenciers, soutenus par tout un monde politique,
10:13et puis les défenseurs d'un environnement sain, biologique, etc.,
10:18qui aussi se situe sur une autre partie de l'échiquier politique.
10:22Donc on voit bien une opposition politique, mais qui recoupe un vrai débat.
10:27Parce qu'au-delà du côté inflammatoire que peut avoir ce débat,
10:32et on le comprend parce qu'il est question de la santé,
10:34parce qu'il est question aussi d'enrichissement de certaines grandes entreprises,
10:39au-delà de ce débat inflammatoire, je crois que se pose aussi la question
10:44de qu'est-ce que la place de l'Europe dans un monde, aujourd'hui,
10:48qui ne cesse d'inventer et d'innover.
10:51Va-t-on rester une Europe qui se protège et qui maintient une agriculture
10:56comme le faisaient nos anciens,
10:58c'est-à-dire avec des garanties sur, finalement, le côté sain et non modifié ?
11:03Parce qu'il faut savoir que ma tomate, là, qui sera NGT,
11:06qu'est-ce que ça veut dire ?
11:08Ça veut dire qu'on aura trouvé une petite copine d'une autre tomate,
11:10grosso modo, mais bien résistante, par exemple, à la chaleur,
11:13qu'on va piquer de l'ADN de la tomate résistante
11:15et qu'on va la mettre dans la tomate qui n'est pas résistante.
11:18Tout ça peut faire créer, après, un petit monstre.
11:22Donc c'est ça, l'inquiétude.
11:23Mais est-ce qu'on va rester en dehors de toutes ces innovations ?
11:26Est-ce que l'Europe, pour des principes de sécurité,
11:29va laisser la Chine, les États-Unis et le monde entier courir
11:33et nous, on va rester se protéger ?
11:34C'est une vraie question de fond.
11:37Donc il faut y aller, mais je crois, aussi en prenant des mesures
11:40et un suivi et en étudiant, mais pas trop longtemps,
11:43parce que le monde ne nous attend pas non plus.
11:46Parce que si NGT, Benjamin-Louis, jusque-là, était interdite,
11:49justement, en Europe, seul le Portugal et l'Espagne,
11:52utilisés sur quelques parcelles,
11:54et effectivement, il y avait cette concurrence avec la Chine
11:56et les États-Unis, notamment.
11:57Alors la question, maintenant, c'est d'accélérer leur développement.
11:59Et au-delà de la question que vous disiez,
12:02des grandes questions politiques,
12:03il y a aussi, au fond, même une question un peu philosophique,
12:05c'est est-ce que l'on doit forcément modifier la nature
12:09pour s'adapter au changement climatique
12:11ou est-ce que c'est à nous de faire des efforts
12:13pour changer aussi peut-être notre alimentation ?
12:15Parce qu'il n'y a pas que...
12:16Les défenseurs disent que c'est une sorte de modification naturelle,
12:18on l'accélère simplement.
12:19Oui, c'est ça.
12:20C'est que plutôt que d'attendre que les plantes,
12:22comme elles le font naturellement par leur cycle,
12:24s'adaptent d'une certaine manière,
12:25comme les humains s'adaptent aussi sur des décennies, des siècles,
12:29eh bien, on va faire ça beaucoup plus rapidement,
12:31en deux heures, en labo, je ne sais pas.
12:33Et donc, voilà.
12:34Donc ça, c'est une question.
12:35Est-ce qu'on part vers le technosolutionnisme comme ça ?
12:37Certains le font.
12:38Est-ce qu'on est obligé de le faire ?
12:38Je n'en sais rien.
12:39Et puis, il y a encore une autre question
12:41qu'on n'a pas soulevée jusqu'à maintenant,
12:43c'est la question de la propriété intellectuelle.
12:45À qui est-ce que ça va appartenir, ces nouvelles graines ?
12:48Qui va pouvoir se les approprier ?
12:51Alors, est-ce que ce sera forcément les grands semenciers
12:53qui sont cotés en bourse et qui font de grands bénéfices ?
12:57Ou est-ce que des petits...
12:59Je ne sais pas, un petit agriculteur d'Amérique du Sud
13:01pourra lui aussi planter ces nouvelles tomates monstrueuses
13:04que vous proposiez ?
13:04L'inquiétude, c'est que les brevets soient excessivement chers
13:08et elles ne soient réservées qu'aux multinationales.
13:10Et effectivement, c'est un autre point plus économique
13:12qui aura à soulever...
13:14C'est qui a été pointé par certains députés socialistes,
13:16notamment hier.
13:16Oui, tout à fait.
13:17Quand du débat, en disant que le socialiste...
13:20Oui, oui, effectivement.
13:21Ce qui est une autre dimension du débat,
13:23autre que la santé publique, c'est la dimension économique.
13:25Et le problème aussi, c'est que la propriété intellectuelle
13:28en matière de végétal, apparemment,
13:30va beaucoup plus lentement que les innovations elles-mêmes.
13:33Comme dans plein d'autres domaines,
13:36les régulations vont lentement.
13:37Mais justement, à quelques mètres, centaines de mètres
13:39de l'UER, de l'Eurovision à Genève,
13:41il y a l'OMPI, l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle,
13:44qui reconnaissait dernièrement qu'il y avait un vrai problème
13:47parce qu'on entrait dans des zones grises
13:49de propriété intellectuelle pour les semences
13:53et pour ces innovations-là.
13:54Pour l'instant, ça va trop lentement
13:55parce que c'est des négociations aussi multilatérales
13:57où il faut que tout le monde soit d'accord
13:58et évidemment, tous les grands intérêts rentrent en jeu.
14:01J'ai retrouvé la phrase justement
14:03de l'eurodéputé socialiste français Christophe Clergeau
14:05qui a dit hier soir, on joue aux apprentis sorciers,
14:08on enlève aux consommateurs leur liberté de choix
14:10et on jette les agriculteurs dans les bras
14:11de grands groupes internationaux.
14:13Bonneau Cotteresse.
14:14Je suis assez d'accord sur l'idée que c'est...
14:16Enfin, il y a un problème d'information du consommateur.
14:18Il faut, il faut à la fois informer, expliquer.
14:23Nous, on avait mesuré dans nos enquêtes au Cevipov
14:25il y a 3-4 ans la confiance dans les OGM
14:28et on voyait que la confiance dans les OGM dans les aliments,
14:32que ce soit alimentation humaine ou animale,
14:34on était à, je crois, 21% de confiance.
14:38La confiance dans les OGM pour les médicaments
14:41vendus en pharmacie, on était à 27%.
14:43Et on voyait aussi que derrière, il y avait qui contrôle,
14:47qui contrôle la qualité.
14:49On voyait que si c'était les autorités publiques
14:51qui étaient citées, le taux de confiance
14:53était beaucoup plus important sur les contrôles
14:55qu'ils vont faire.
14:56Par contre, la confiance dans les industriels
14:58pour nous garantir de la qualité de tout ceci
15:01était bien moins importante.
15:03Puis on voyait aussi qu'il y avait d'importantes lignes
15:05de fracture générationnelles.
15:08Les plus anciens, les plus seniors,
15:10beaucoup moins confiance dans les OGM
15:12que les plus jeunes, les plus juniors.
15:15De grosses fractures territoriales
15:16entre une France au fond des territoires ruraux
15:20qui a beaucoup moins confiance finalement
15:22que la France des grandes métropoles.
15:25Et puis d'un important clivage politique.
15:27Très important clivage politique.
15:28Je rejoins ce que disait Patricia Lébonnière.
15:30C'est aussi une question politique.
15:31Gros clivage politique.
15:32À gauche, beaucoup moins confiance
15:34dans les OGM qu'à droite.
15:36Chez les écologiques, je crois qu'on n'était
15:37qu'à 10% de confiance.
15:39Et chez les macronistes,
15:40on était à 24 ou 25% de confiance.
15:42Donc on voit qu'en plus, à gérer cette question,
15:46que ce sont des technologies
15:48qui inspirent un peu la crainte,
15:50comme toutes les technologies.
15:52Si on n'explique pas aux gens,
15:53si on leur cache qu'il y a des OGM,
15:56pour quelle raison on leur cacherait ?
15:58Et donc il y a un important travail
15:59d'explication, de pédagogie.
16:00Parce que sinon, les fractures générationnelles,
16:03sociales, territoriales, politiques,
16:04vont bien sûr s'accentuer.
16:05Parce que pour l'instant,
16:06ce seraient simplement les agriculteurs
16:08ou les semenciers qui seraient informés.
16:10Mais ça, ce n'est pas terrible.
16:11Un point aussi pour dire, Patricia,
16:13que vous avez intervenu.
16:13Oui, juste un mot.
16:17Tout va dépendre effectivement
16:19du coût des brevets
16:20et du coût des semences.
16:22Mais ça risque aussi encore
16:23de renchérir le coût
16:25de l'agriculture biologique.
16:26Parce qu'effectivement,
16:28ça ne sera plus qu'une agriculture
16:29qui restera de niche
16:30au lieu de se développer un peu plus massivement.
16:33Et donc ça risque...
16:33Qui n'est pas concerné pour l'instant ?
16:34Non, qui n'est pas concerné
16:36justement pour l'instant.
16:37Et donc, puisque là,
16:38il y a une traçabilité
16:39qui doit être absolument affichée.
16:41Et donc ça risque aussi
16:42de faire une consommation
16:43à deux étages.
16:44La consommation faite par ceux
16:46qui pourront s'offrir du bio.
16:49Et puis ceux qui ne pourront pas
16:50s'offrir du bio.
16:50Parce que ce n'est pas déjà le cas.
16:51C'est déjà un peu le cas.
16:52C'est déjà le cas.
16:52Mais ça risque justement
16:53d'agrandir, d'accélérer,
16:56de multiplier par un nombre
16:57qui n'est encore indéterminé
16:58cette fracture au sein de la consommation.
17:00Et puis cela arrive aussi
17:01dans un contexte, Erwan Bruecker,
17:03où on s'interroge beaucoup
17:04justement sur notre façon
17:05de consommer,
17:06sur notre alimentation.
17:07On peut citer le Nutri-Score
17:09et ces débats à l'Assemblée.
17:11Il n'a pas été élargi,
17:12ce Nutri-Score,
17:13à tous les aliments
17:14par le Sénat,
17:14alors que ça avait été le cas
17:15finalement à l'Assemblée.
17:17Il y a cet accord
17:17sur le Mercosur,
17:18très décrié,
17:19tous ces éléments
17:19qui font qu'aujourd'hui
17:20on se pose énormément de questions
17:21sur notre consommation.
17:23Tout à fait.
17:24Et je pense très honnêtement
17:26que c'est aussi dû
17:27à un problème de publicité
17:29au sens propre du terme.
17:30C'est-à-dire un problème
17:31et de pédagogie
17:32et d'explication.
17:34Je pense,
17:35je parle en notre nom,
17:36en tout cas de journaliste,
17:37que les médias
17:38et en particulier les grands médias
17:39doivent en faire plus
17:39sur cette question
17:40de l'alimentation
17:41puisqu'on ne va pas attendre
17:42de la Commission européenne
17:43qui a déjà un fonctionnement
17:44assez opaque
17:45et aussi dans ses déclarations.
17:48Il ne faut pas attendre
17:48de la Commission européenne
17:49en tout cas pour l'heure
17:50d'avoir des déclarations
17:52très compréhensibles
17:53pour le grand public.
17:54Donc je pense aussi
17:55que c'est aux médias
17:55et pas seulement aux médias
17:56de niche ou spécialisés
17:57sur ce sujet-là
17:59de faire encore
18:00un effort supplémentaire
18:01pour essayer de faire
18:01encore plus de pédagogie
18:02sur CNGT
18:04mais sur les OGM aussi
18:05qui sont quand même
18:06un débat
18:06qui je pense
18:07qu'on en parlait déjà
18:08avant que je sois né.
18:09C'est-à-dire sur cette peur,
18:10parfois des fantasmes,
18:11parfois des peurs
18:12qui sont réelles
18:12mais un effort
18:13de pédagogie à faire.
18:14Moi je trouve juste
18:15je fais juste un petit mot
18:16le rejet du Nutri-Score
18:18de l'extension du Nutri-Score
18:20par les députés
18:21pose vraiment un vrai problème.
18:23Moi je suis 100% d'accord
18:24avec ce que disait Erwan
18:25sur le fait que c'est
18:26notamment au service public
18:28justement
18:28parce que c'est un vrai service public
18:30de entre guillemets
18:31expliquer aux gens
18:32ce qu'ils ont dans leur assiette
18:34etc.
18:34Mais on n'est vraiment pas aidé
18:36par justement
18:36les questions bêtement
18:38d'étiquetage quoi.
18:39On se rend bien compte
18:40et là c'est pour l'instant
18:41vraiment que des médias de niche
18:43qui le font mais je voyais
18:44une vidéo de je ne sais plus
18:45quel influenceur
18:46qui parle d'environnement
18:47sur les miels
18:49et c'est vrai qu'il n'y a
18:49que comme ça
18:49qu'on découvre en fait
18:50que via ces chaînes YouTube
18:52un peu spécialisées
18:53qu'on découvre que par exemple
18:54le miel qu'on achète
18:55c'est un assemblage
18:56de 5 miels qui viennent
18:56d'Ukraine, du Canada
18:58et du Brésil
19:00et c'est des choses
19:01effectivement
19:02on peut le voir
19:04si on est éduqué à ça
19:06sur l'étiquette
19:07mais c'est très compliqué
19:08c'est très sibilin quoi.
19:09Il a fallu attendre
19:10des applications de notation
19:12par exemple d'aliments
19:12ou de produits
19:13que je ne citerai pas là
19:14mais qui ont permis
19:15quand même
19:16avec tous les défauts
19:17que ces applications ont
19:18elles ne sont pas tout à fait précises
19:19mais elles sont quand même utiles
19:21et juste pour finir
19:22sur le Nutri-Score
19:23on peut lui trouver des défauts
19:25sur tout un tas de dimensions
19:26il n'empêche
19:27qu'on cherche quand même
19:28en ce moment
19:28des politiques publiques
19:29qui soient efficaces
19:30et compréhensibles
19:31par le grand public
19:31là on peut parler
19:32d'une politique publique
19:33qui a été efficiente
19:34pour un très grand nombre
19:36de Français.
19:36On a des études là-dessus
19:38Bruno Cotteres ?
19:39Oui clairement
19:39je voudrais d'abord rejoindre
19:41ce qui vient d'être dit
19:42c'est central
19:42c'est absolument central
19:43c'est une des principales
19:45politiques publiques
19:46qui concerne l'école
19:47qui concerne évidemment
19:49d'autres secteurs
19:50de l'action publique
19:51mais c'est absolument fondamental
19:53d'accroître davantage
19:54l'information
19:55l'éducation des gens
19:56à se nourrir bien
19:57l'information de ce point de vue là
19:58il faut aussi expliquer
20:00que toutes les questions
20:01des autorisations
20:02pour l'importation
20:03la mise sur les marchés
20:04d'OGM
20:04c'est au niveau européen
20:05que ça se régule
20:07donc ça ajoute
20:07une petite dimension
20:08de complexité
20:09pour l'explication
20:10beaucoup de gens
20:11ne vont pas comprendre
20:12en disant
20:12mais que fait notre gouvernement
20:14que fait l'État
20:15donc il y a un double enjeu
20:16qui est d'expliquer
20:17les progrès de la science
20:19et comme toute technologie
20:21comme tout progrès de la science
20:22des fois ça fait peur
20:23il y a certaines catégories
20:24qui ont
20:25et puis aussi expliquer
20:26où est-ce que ça se régule
20:27exactement
20:28pour que
20:29les gens soient informés
20:31voilà au fond de où ça se passe
20:32voilà nous avons évoqué
20:34et parlé de ces amendements
20:36concernant l'alimentation
20:37à l'Assemblée
20:38puis au Sénat
20:38rentrons à nouveau
20:39dans le casse-tête
20:40du budget
20:41de la sécurité sociale
20:42après avoir exclu hier
20:43le recours
20:43à l'article 49.3
20:45une nouvelle fois
20:46et donc à l'adoption
20:47du texte sans vote
20:48le Premier ministre
20:48met encore la pression
20:50sur les députés aujourd'hui
20:51j'ai saisi
20:52les différentes administrations
20:53il y a de ça
20:54plusieurs jours
20:54pour avoir une étude
20:56d'impact précise
20:57complète
20:58sur l'absence
20:59de PLFSS
21:00qui serait un cas inédit
21:02puisque je vous rappelle
21:02que cette année
21:03il n'a pas eu de PLFSS
21:04seulement pendant
21:05deux à trois mois
21:06et là évidemment
21:07on se projette
21:08dans une perspective
21:09dans laquelle
21:09il n'y aurait aucune
21:11loi de finances
21:11pour la sécu
21:12pour une année entière
21:13et donc je souhaite
21:14qu'il soit communiqué
21:15à l'ensemble
21:16de la représentation nationale
21:17l'étude d'impact
21:18en l'absence
21:19de projet de loi de finances
21:20de la sécurité sociale
21:21qui nous amènerait
21:23je cite
21:23à une perte
21:24de contrôle
21:25totale
21:26du pilotage
21:27de la sécurité sociale
21:28qui nous emmènerait
21:30à 29 ou 30 milliards
21:31d'euros de déficit
21:33pour l'année prochaine
21:34Erwann Brucaire
21:35il est quoi
21:36Sébastien Lecornu
21:36là face au mur
21:38de la réalité
21:39en quelque sorte
21:39il sait que le Premier ministre
21:40que ça ne passera pas
21:41quoi qu'il arrive
21:42alors moi
21:43pour en juger
21:44et pour en reparler
21:45avec des membres
21:45du gouvernement
21:46certains étaient encore
21:47assez optimistes
21:48il y a une semaine
21:49sur le fait
21:49que le PLFSS
21:51pouvait passer
21:52puisque
21:52le PLFSS
21:53qui a ces deux budgets
21:54le budget de l'Etat
21:55et celui de la sécurité sociale
21:57celui dont on parle
21:58en ce moment
21:58le gouvernement
21:59conditionnait quand même
22:00beaucoup la réussite
22:00du PLF
22:01du projet de loi de finances
22:02à ce PLFSS
22:03à la sécurité sociale
22:05à l'heure actuelle
22:06ils sont clairement
22:07moins enthousiastes
22:09et clairement moins optimistes
22:10puisque
22:10effectivement
22:11entre les socialistes
22:13qui ne disent pas
22:13s'ils vont voter
22:14entre Edouard Philippe
22:15on en parlera peut-être
22:16qui plus ça va
22:17dit que ces troupes
22:18ne le voteront pas
22:20chez Amatignon
22:22on commence réellement
22:22à s'inquiéter
22:23d'autant que
22:23comme le disait
22:24un ministre récemment
22:26si le PLFSS
22:27n'est pas voté
22:27clairement
22:28il peut tout se passer
22:29d'un point de vue politique
22:30et je le cite
22:31il dit
22:32mais écoutez
22:32Emmanuel Macron
22:33peut péter un boulon
22:34et faire n'importe quoi
22:34le cornu peut démissionner
22:36d'un jour à l'autre
22:38comme il l'a fait déjà
22:39la dernière fois
22:39donc on va rentrer
22:41dans une zone de crise
22:42très forte à l'Assemblée
22:43rien n'est perdu
22:45pour le moment
22:46peut-être qu'il y aura
22:46des compromis
22:47peut-être qu'il y aura
22:47des prises de responsabilité
22:49et de conscience
22:49de chaque côté
22:50on rappelle que le vote
22:51c'est mardi prochain
22:52Tout à fait
22:52et aussi vis-à-vis
22:53de leurs électeurs
22:54et des Français
22:55en règle générale
22:56qui attendent
22:56que ces députés
22:57s'entendent
22:57mais on entre
22:58dans une zone
22:59de turbulence
22:59très très forte
23:00On analyse sa stratégie
23:01presque jour après jour
23:03Bruno Cotteres
23:03au Premier ministre
23:04hier il disait
23:05aux députés
23:06en quelque sorte
23:07si ça échoue
23:08ce sera de votre faute
23:09aujourd'hui il leur dit
23:10il faut assumer
23:11avec cette phrase
23:12sur la perte
23:13de contrôle total
23:14du pilotage
23:15de la sécurité sociale
23:16il agite
23:17une sorte de chiffon rouge
23:18finalement ?
23:19Je pense que le Premier ministre
23:20il y a deux aspects
23:21d'abord il y a un aspect
23:21qui est une logique
23:22de son rôle
23:23il me semble que
23:24le chef du gouvernement
23:26s'il disait autre chose
23:27que ça
23:28on ne comprenait pas non plus
23:29il me semble qu'il est
23:30dans son rôle
23:30de rappeler les piliers
23:32au fond
23:33de la tuyauterie
23:36qui conduit à des décisions
23:37à la gestion du pays
23:38de sa sécurité sociale
23:39donc pour moi
23:40il est totalement
23:40dans son rôle
23:41de Premier ministre
23:43que de dire
23:43ce genre
23:44que de dire
23:44je sois après tout
23:45le Premier ministre
23:46on pourrait dire
23:47qu'il est à la tête
23:48de toutes les administrations
23:49donc c'est bien normal
23:51qu'il dise ça
23:52après je pense
23:53qu'il y a un deuxième aspect
23:54le Premier ministre
23:55semble être rentré
23:56totalement dans l'habit
23:57de celui
23:58qui veut incarner
23:59et qui veut léguer
24:00au pays
24:01cette image
24:01de celui
24:02qui aura tout tenté
24:03pour essayer
24:04d'arrondir les angles
24:05de trouver ses compromis
24:06fidèle d'une certaine manière
24:08au message
24:09d'Emmanuel Macron
24:10au lendemain
24:10des élections législatives
24:12et de la dissolution ratée
24:13où Emmanuel Macron
24:16lui-même disait
24:17appeler à ce que
24:18toutes les formations
24:19d'opposition
24:19se mettent autour de la table
24:20discutent
24:21en leur passant
24:22un peu les clés
24:23on voit que ça ne marche pas
24:24voilà on voit que ça ne marche pas
24:25parce que derrière
24:26il faut
24:26je pense que ce qu'il faut
24:27absolument éviter
24:28ça serait de
24:30renvoyer de notre vie politique
24:32l'image de gens
24:33totalement irresponsables
24:34qui jouent avec le budget
24:35de la France
24:36comme si c'était un jeu
24:37je pense que nos députés
24:39nos sénateurs
24:40ont leur conviction
24:42et donc il y a un problème
24:43de base
24:43qui est derrière
24:44toute cette séquence
24:45que nous sommes en train de vivre
24:46qui est
24:47où est la légitimité
24:49où est la base
24:50de la légitimité
24:51qui permet
24:52de dire
24:53je veux que telle dépense
24:54soit faite
24:55je veux que telle recette
24:56soit faite
24:56est-ce que tout ça
24:57a fait l'objet
24:58est-ce que tout ça
24:59a été tranché
25:00par le suffrage universel
25:01et donc
25:02ce problème
25:03revient
25:03par tous les
25:04il sort par la fenêtre
25:06il revient par la porte
25:07et réciproquement
25:08est-ce que cette image
25:09elle n'est pas déjà là
25:09Benjamin-Louis
25:10le député
25:11qui n'arrive pas
25:11à se mettre d'accord
25:12et d'où cette
25:13peut-être irresponsabilité
25:14et bien sûr que oui
25:14je pense qu'il n'y a pas
25:15de meilleure pub
25:16pour le 49-3
25:17que ce qui est en train
25:18de se passer en ce moment
25:19c'est-à-dire qu'on a vraiment
25:20et je vous le dis
25:20d'un regard extérieur
25:21on voit un parlement français
25:23et je pense que même
25:24beaucoup de français
25:24pensent ça
25:25d'ailleurs il y a eu une étude
25:25dont j'ai entendu
25:27parler cet après-midi
25:29qui disait
25:29qu'on était à 30%
25:31maintenant de français
25:31qui estiment que
25:32la politique
25:33est un problème en France
25:34et le chiffre a explosé
25:36en quelques années
25:37bref
25:38c'est un peu populiste
25:40de dire ça
25:40mais voilà
25:41il y a quand même cette image
25:42d'un parlement
25:43qui fait un peu
25:45n'importe quoi
25:45malgré tout
25:46certes les parlementaires
25:47ont leur conviction
25:49mais on voit bien
25:51cette image
25:52d'un premier ministre
25:53qui tente tout ce qu'il peut
25:54mais vraiment tout ce qu'il peut
25:55et là aujourd'hui
25:56justement avec cette note
25:57qu'il a envoyée
25:58au dernier moment
25:59même pendant la séance
26:00on voit qu'il y va
26:01un petit peu
26:01comme un bourrin
26:02sur la fin
26:02il tente un peu
26:04tout ce qu'il peut
26:04le dernier qui a tenté
26:05de faire ça
26:06c'est-à-dire de mettre
26:06les parlementaires
26:07devant leur responsabilité
26:09il s'appelle François Bayrou
26:09ça c'est pas bien fini pour lui
26:11là on voit qu'il joue
26:12au Mikado
26:13Sébastien
26:14il avait accéléré
26:14un peu tout seul
26:15sa chute aussi
26:15oui aussi effectivement
26:17mais il ne faudrait pas
26:18un nouveau vote de confiance
26:19à mon avis
26:20il faudrait y aller
26:20à la pince à épiler
26:22et il y va un petit peu
26:23au gant de boxe
26:24donc ça n'a pas du tout plu
26:25et il y a eu le résultat
26:26qu'on a vu
26:26c'est-à-dire qu'absolument
26:27tout le monde monte
26:28sur ses grands chevaux
26:29donc oui il y a cette image
26:30d'un parlement
26:31qui est un peu coincé
26:33dans son partisanisme
26:35c'est-à-dire
26:35dans les logiques de parti
26:36dans les logiques
26:37politico-politiciennes
26:38et pour rejoindre
26:39ce que disait mon camarade
26:41il y a quand même
26:42quelque chose
26:42qui interroge
26:43c'est où est
26:44la volonté populaire
26:45la volonté du suffrage
26:48quoi
26:48ce qu'ont demandé
26:49les français
26:49est-ce que c'est ça
26:50qu'ils ont demandé
26:50est-ce que c'est pour ça
26:51qu'ils ont voté
26:52pour les personnes
26:52qui sont dans l'hémicycle
26:53je ne suis pas sûr
26:54Patricia
26:54moi je peux vous répondre
26:56non
26:56mais au-delà
26:59de cette réponse simple
27:00ce que j'ai envie de dire
27:02c'est que moi
27:02je trouve que
27:03l'attitude quand même
27:04du Premier ministre
27:05est dangereuse
27:06enfin entre guillemets
27:07parce qu'elle renvoie
27:08la responsabilité complète
27:10et c'est la démarche
27:11présidentielle
27:11aux députés
27:13et franchement
27:15c'est donc
27:15participer
27:16qui a été le mode d'emploi
27:18annoncé dès le début
27:18annoncé dès le début
27:20par le président
27:21mais c'est
27:22si vous voulez
27:23abondé dans la critique
27:27d'un parlementarisme
27:28français non mature
27:29incapable
27:30de prendre en charge
27:33les destinées de la France
27:34et je trouve
27:35en cela
27:35en ce sens
27:36dangereux
27:36dans la mesure où
27:37en plus et parallèlement
27:38le projet politique
27:41derrière
27:41la démarche
27:42du Premier ministre
27:43n'est absolument pas clair
27:44on ne voit pas
27:45où ils vont venir
27:46donc ne vendant pas
27:47un projet
27:47il ne peut pas convaincre
27:49les deux bancs
27:50de l'Assemblée
27:50qui sont radicalement opposés
27:51Allez la seconde partie
27:52des informés
27:53dans un instant
27:5420h et 32 minutes
27:55sur France Info
27:56L'info Stéphane Milhomme
28:02Avec cette confirmation
28:04Mehdi Nemouch
28:05renonce à faire appel
28:06de sa condamnation
28:07à perpétuité
28:08ce djihadiste
28:08a été reconnu coupable
28:10en mars dernier
28:11d'avoir été un géolier
28:12en Syrie
28:13du groupe Etat islamique
28:14et notamment
28:14de quatre journalistes français
28:16sa condamnation
28:17aux assises de Paris
28:18devient donc définitive
28:20avec une période
28:20de sûreté
28:21de 22 ans
28:22La France participera bien
28:24à l'édition 2026
28:25de l'Eurovision
28:26C'est France Télévisions
28:27qui l'assuse
28:28alors que c'est un concert
28:29d'annulation ce soir
28:31depuis cette confirmation
28:32Israël est bien autorisé
28:34par les organisateurs
28:35à être présent sur scène
28:37alors que plusieurs pays
28:37a appelé au boycott
28:38notamment à cause
28:39de la situation à Gaza
28:41concert d'annulation
28:42donc car la télévision espagnole
28:44a été la première
28:44à annoncer
28:45qu'elle ne diffuserait pas
28:47à la finale
28:47fin mai depuis l'Allemagne
28:48pas de candidat
28:49ni de retransmission
28:51pour l'Irlande
28:51pas de participation
28:52pour les Pays-Bas
28:53L'Eurovision
28:54est suivie chaque année
28:55par 165 millions
28:56de téléspectateurs
28:57et le président israélien
28:59assure que son pays
29:00mérite d'être représenté
29:01sur toutes les scènes du monde
29:03Les résultats
29:04des autopsies
29:05plus de 24 heures
29:06après le grave accident
29:07à l'Est
29:08dans le Gard
29:08avec cette confirmation
29:09les trois occupants
29:11de la voiture
29:11sont bien morts noyés
29:13et l'un des jeunes
29:14hommes positifs
29:15au cannabis et à l'alcool
29:16l'enquête se poursuit
29:17et l'on sait depuis hier
29:18que plusieurs bouteilles
29:19de protoxyde d'azote
29:21un gaz hilarant
29:22et d'alcool
29:22ont été retrouvées
29:23dans le véhicule
29:24Et puis
29:25après avoir brillé
29:26lors du tour préliminaire
29:27les handballeuses françaises
29:29brillent
29:29pour leur premier match
29:30du tour principal
29:31victoire 29 à 17
29:33contre les Autrichiennes
29:35aux championnes du monde
29:36en titre
29:36se rapprochent
29:37des quarts de finale
29:38de ce mondial
29:39samedi prochain
29:40elles affronteront
29:41l'Argentine
29:42France Info
29:4520h
29:4621h
29:47France Info
29:48les informés
29:49Victor Mathez
29:51Avec ce soir
29:52la grande reportère
29:53Patricia Lémonière
29:54Erwann Brucker
29:55rédacteur en chef adjoint
29:56du service politique
29:57de l'Express
29:57Benjamin Lewis
29:58journaliste correspondant
30:00pour la RTS
30:01c'est la radio télévision
30:02suisse
30:03et Bruno Cotteres
30:03politologue
30:04chercheur CNRS
30:05au Cevipof
30:06à Sciences Po
30:07encore un tout petit mot
30:08peut-être du budget
30:09pour dire qu'on n'en a pas fini
30:11avec ce budget
30:12de la sécurité sociale
30:13beaucoup de points
30:14qui coincent
30:15Erwann Brucker
30:15notamment la CSG
30:17la contribution sociale
30:18généralisée
30:19mais qui n'est que le symbole
30:19finalement
30:20des nombreuses étapes
30:21qui restent
30:22avant la semaine prochaine
30:22Oui tout à fait
30:23la CSG
30:24qui bloquait particulièrement
30:25aujourd'hui
30:26c'est encore un nouveau
30:27un nouvel item
30:28un nouveau sujet
30:29qui bloque
30:29effectivement chez la droite
30:31chez les LR
30:32chez Edouard Philippe aussi
30:34à Horizon
30:34en fait
30:35les socialistes
30:38ont récupéré
30:39la suppression
30:40de la réforme
30:41des retraites
30:41le gouvernement
30:43cherche quand même
30:44à ne pas assumer
30:45cela tout seul
30:45et à avoir
30:46des compensations
30:48il a été un temps
30:49espéré que les socialistes
30:50acceptent
30:51notamment le gel
30:52des retraites
30:52soit de 1700 euros
30:54comme le proposait
30:55Laurent Wauquiez
30:55il y a un temps
30:56soit au-dessus de 1400 euros
30:57comme le proposait
30:58les sénateurs
30:58les socialistes
30:59ne sont évidemment
31:00pas très partants
31:01mais ce que dit le gouvernement
31:02c'est écoutez
31:03on vous a donné
31:03la réforme des retraites
31:04vous devez accepter
31:05une forme de compensation
31:07ce que les socialistes
31:07n'acceptent pas
31:08donc on est en train
31:09de faire des ballons
31:10d'essai
31:10de voir ce qui est possible
31:11ce qui est certain
31:12c'est que plus ça va
31:13plus les socialistes
31:14ne reculent pas
31:15plus on s'éloigne
31:17d'un vote potentiel
31:18et Sébastien Lecornu
31:20doit trouver
31:20peut-être
31:21une fois que la CSG
31:22sera passée
31:23et une fois que le gel
31:24des retraites
31:24sera aussi refusé
31:26il devra aussi trouver
31:27un nouveau moyen
31:28de faire des économies
31:29qui soient acceptées
31:30et par les socialistes
31:31et de l'autre côté
31:32par LR et Horizon
31:33ce qui s'appelle
31:33tenir les deux bouts
31:34de l'omelette
31:35ce qui paraît
31:35relativement impossible
31:36en ce moment
31:37on retiendra la formule
31:38Sébastien Lecornu
31:39au Parlement
31:40à l'Assemblée
31:41Emmanuel Macron
31:42lui en Chine
31:43il poursuit sa visite
31:44nous en parlions
31:45hier soir
31:45dans les informations
31:46pendant ce temps-là
31:47Vladimir Poutine
31:48lui est en Inde
31:49le président russe
31:50vient parler pétrole
31:51et armement
31:51avec le premier ministre indien
31:53Narendra Modi
31:54Moscou
31:54qui a besoin de l'Inde
31:55pour vendre son pétrole
31:56bon l'Europe ne veut plus
31:57dans le contexte
31:58de la guerre en Ukraine
31:59bonsoir Charlotte Thomas
32:00bonsoir
32:01chercheuse rattachée
32:02au programme Asie
32:04de l'Institut des relations
32:05internationales et stratégiques
32:07autrice de ce livre
32:08Pogrom et ghetto
32:09les musulmans
32:10dans l'Inde contemporaine
32:11que vient chercher
32:12Vladimir Poutine
32:13en Inde
32:14en fait c'est déjà
32:15la continuité
32:16d'une rencontre
32:16parce que Narendra Modi
32:18et Vladimir Poutine
32:18c'était déjà vu
32:19en marge du sommet
32:20du sommet de Shanghai
32:21pardon à la fin
32:22d'octobre
32:23de mémoire
32:23donc c'est la continuité
32:24d'un dialogue
32:25et puis c'est un dialogue
32:26qui ne s'est jamais rompu
32:27entre les deux états
32:28plusieurs choses
32:30et puis qu'attendaient aussi
32:31les Indiens
32:31parce que je pense
32:32qu'un facteur
32:33qu'on oublie énormément
32:34dans cette discussion
32:35c'est le Pakistan
32:36en fait
32:36puisque le Pakistan
32:37est vraiment l'ennemi
32:38avéré des Indiens
32:40mais c'est un partenaire
32:40stratégique aussi
32:41pour la Russie
32:42donc du coup
32:43il y a aussi
32:43des enjeux diplomatiques
32:44de ce côté-là
32:45donc je pense que
32:46Vladimir Poutine
32:46et Narendra Modi
32:47ont beaucoup de choses
32:48à échanger tous les deux
32:49et notamment en fait
32:50en dehors des enjeux diplomatiques
32:52qui intéressent plus
32:52pour le dire vite
32:53entre l'Occident
32:54enfin le nord global
32:56c'est aussi en fait
32:56des enjeux entre eux
32:57de ressources aussi
32:59puisque l'un des très débiteurs
33:00enfin débiteurs
33:01vis-à-vis de la Russie
33:02vous l'avez mentionné
33:03par rapport au pétrole
33:04et l'Inde a aussi
33:05énormément de partenariats
33:06avec les Russes
33:08pour le nucléaire
33:08et l'armement
33:09donc il y a tout un tas
33:10de sujets
33:11et puis évidemment
33:11comme je disais
33:12diplomatiques
33:12très important dans la région
33:14donc c'est un dialogue
33:15avec plusieurs enjeux
33:17On rappelle que
33:17les deux tiers
33:18du pétrole
33:20effectivement indien
33:21viennent de Russie
33:22Patricia Alémonière
33:23Vladimir Poutine
33:24en quelque sorte
33:25il vient tenter
33:25de sauver
33:26cette relation économique
33:27qui est quelque peu
33:28menacée en ce moment
33:29Il vient effectivement
33:30assurer en tout cas
33:32et mesurer en tout cas
33:33et voir qui sont ses alliés
33:35et sur qui il peut compter
33:36il faut voir
33:37qu'actuellement
33:38l'Inde
33:39on a parlé de la relation
33:40avec la Russie
33:41mais l'Inde
33:42est aussi
33:43en négociation
33:45au même moment
33:45avec le président Trump
33:47sur les droits de douane
33:48donc le président Trump
33:50a fait une grosse
33:51L'Inde est fortement frappée
33:52Voilà
33:52l'Inde est frappée
33:53à 50%
33:54et le président Trump
33:55a demandé
33:55qu'effectivement
33:56l'Inde n'achète plus
33:57du pétrole russe
33:58à bas coût
33:59puisque je crois
34:00que le pétrole russe
34:01fournit près de 36%
34:0340%
34:03des raffineries indiennes
34:05donc on a bien vu
34:07la menace
34:08de Donald Trump
34:10à porter ses fruits
34:11puisqu'il y a eu
34:12beaucoup moins
34:12de pétrole
34:13d'engagement
34:14sur des achats pétroliers
34:15à la Russie
34:16effectivement
34:17décidés par l'Inde
34:19donc il y a ce volet
34:20économique
34:20mais l'Inde
34:21est dans une politique
34:23toujours
34:23et elle ne sait pas
34:24pour autant
34:24qu'elle va changer
34:25dans une ligne
34:26d'autonomie stratégique
34:27ce qui veut dire
34:28qu'elle entend
34:28continuer à discuter
34:30avec les interlocuteurs
34:31qu'elle se choisit
34:32donc elle veut discuter
34:33avec la Russie
34:34parce qu'effectivement
34:35comme on l'évoquait
34:36avec le Pakistan
34:36c'est un peu tendu
34:38en ce moment
34:39c'est le moins
34:39qu'on puisse dire
34:39et donc elle a besoin
34:41d'un système de défense
34:42de systèmes de défense
34:43plus opérationnels
34:44en particulier
34:45les nouveaux systèmes russes
34:46qui ne sont peut-être
34:46pas du tout prêts
34:47à être vendus
34:47les SS-500
34:48plus des avions
34:50de dernière génération
34:51aussi dont les Russes
34:53là encore
34:53je ne sais pas
34:54s'ils sont prêts
34:54à les livrer
34:55en tout cas
34:55elle a des besoins
34:56militaires
34:57reste que depuis
34:58aussi ces 20 dernières années
35:00elle s'est tournée
35:00vers d'autres partenaires
35:01dont la France
35:02et l'approvisionnement
35:04en matériel militaire
35:06apporté par la Russie
35:07est passé pratiquement
35:09de 67%
35:10à 36%
35:11ce qui est quand même
35:12qui montre bien
35:13ce côté
35:13cette volonté
35:15d'autonomie stratégique
35:16poursuivie par l'Inde
35:17Charlotte Thomas
35:18l'Inde veut montrer aussi
35:19qu'elle n'est pas isolée
35:21oui alors plusieurs choses
35:22déjà sur le pétrole
35:23il faut quand même
35:24aussi rappeler
35:24que depuis l'embargo
35:25sur le pétrole russe
35:26nos achats de pétrole
35:27à l'Inde
35:28ont augmenté
35:28donc il y a peut-être
35:30un lien de causalité
35:31enfin je me permets
35:32de faire cette hypothèse
35:32de travail
35:33qui a priori
35:33n'en est pas qu'une
35:34je pense qu'il y a un circuit
35:35qui est assez évident
35:37à cet égard
35:38donc juste pour ramener
35:39aussi un petit peu
35:41de réalité
35:41sur l'augmentation
35:42de consommation
35:43de pétrole russe
35:44de la part des Indiens
35:45ce pétrole qui était
35:45donc raffiné en Inde
35:46et ensuite revendu
35:47en Europe
35:48en tout cas en Europe
35:49et la Russie
35:51en fait
35:51pour avoir vécu
35:52en Inde
35:53pas mal de temps
35:54il faut aussi
35:54un peu décentrer le regard
35:55c'est-à-dire
35:56il ne s'agit pas
35:56de juger la nature
35:58des gouvernements
35:59dont on parle
36:00puisqu'il y aurait aussi
36:01beaucoup à dire
36:01en termes d'abus
36:02des droits humains
36:02sur le gouvernement indien
36:03dont on entend
36:05très peu parler
36:06mais en fait
36:08dans un prisme
36:08un peu d'asiatique
36:10la Russie n'a jamais
36:12été vraiment isolée
36:13par l'Inde
36:13enfin c'est pas du tout
36:15une question
36:15qui s'est posée
36:16l'Inde a joué
36:17un peu le jeu
36:18de l'Occident
36:20entre guillemets
36:20en ne voyant pas
36:22Poutine pendant deux ans
36:24etc
36:24enfin ça je suis
36:25complètement d'accord
36:25je me souscris
36:26à cet élément
36:27en revanche
36:28il n'y a pas eu
36:28de rupture
36:29des relations
36:30entre les deux pays
36:31l'Inde s'est systématiquement
36:33abstenue aux Nations Unies
36:35sur toutes les résolutions
36:36portant sur l'Ukraine
36:37donc il faut un peu
36:38mesurer ça
36:39et ça remet aussi
36:40parce que
36:40quand vous vivez en Inde
36:42vous avez vous parlé
36:43du droit international
36:43par exemple
36:44les Indiens vous disent
36:44que le droit international
36:45est à double échelle
36:46et ne s'applique pas
36:47de la même façon
36:48à tous les pays
36:49donc c'est pour ça aussi
36:50qu'ils sont assez réfractaires
36:51sur les systèmes
36:53de sanctions
36:53au sein des Nations Unies
36:55vis-à-vis de la Russie
36:56donc juste
36:56c'est pour nuancer
36:57vraiment cette question
36:59de l'isolement
37:00qui n'en était pas
37:00à proprement parler
37:01en revanche
37:02il est vrai que
37:03la Randra Modi
37:04s'inscrit
37:06dans une tradition indienne
37:08qui a été d'abord
37:09d'un non-alignement
37:09et qu'aujourd'hui
37:10je ne rentre pas dans les détails
37:11mais qui s'appelait
37:11du multi-alignement
37:12bref
37:12avec une volonté idéologique
37:15un peu différente
37:15sous-jacente
37:16mais il est vrai
37:17que l'enjeu pour Modi
37:18va être
37:19en fait ça a toujours été
37:20ça je reprends
37:20ce que disait aussi
37:21votre invité en plateau
37:22mais l'autonomie stratégique
37:23effectivement
37:24donc dans
37:25mais qui va aussi du coup
37:26dans le sens de la Russie
37:27c'est-à-dire aussi
37:28acheter du matériel
37:29d'armement à la Russie
37:29parce que comme ça a été rappelé
37:31la Russie a vendé
37:32énormément d'armement
37:33à l'Inde
37:33c'est son premier fournisseur
37:34du pétrole
37:35du nucléaire
37:36le nucléaire est très important
37:37la Russie
37:38a aidé
37:39enfin elle
37:39les Indiens
37:40pour construire
37:41une centrale
37:41enfin un centre nucléaire
37:42au Tamil Nadu
37:44enfin donc au sud du pays
37:45pardon
37:45donc il y a beaucoup d'enjeux
37:47et donc cette autonomie
37:48elle consiste à être
37:49justement
37:50à avoir plusieurs partenaires
37:52et effectivement
37:53l'enjeu
37:53est par rapport
37:54à Donald Trump
37:55qui a donc réaugmenté
37:56les tarifs douaniers
37:57à l'égard de l'Inde
37:58puisque l'Inde
37:59a acheté
38:00par rapport
38:01commercial
38:02avec la Russie
38:02effectivement
38:03a été sanctionnée
38:04par les Etats-Unis
38:05mais vous voyez aussi
38:06que l'Inde
38:07ne fait pas
38:10que baisser la tête
38:10et essaye
38:11par rapport
38:12à la politique
38:12agressive
38:13des tarifs douaniers
38:14états-uniens
38:15et essaye au contraire
38:16de continuer
38:16Et les Etats-Unis
38:17justement
38:18aujourd'hui ont annoncé
38:19qu'ils allaient suspendre
38:20une partie
38:20de leurs sanctions
38:21à l'encontre
38:22de l'un des géants
38:23russes du pétrole
38:24pour permettre
38:24aux stations-services
38:25situés en dehors
38:26de la Russie
38:26de continuer
38:26à fonctionner
38:27Benjamin Lewis
38:28annonce
38:28cette l'ordre
38:29de voyage en Inde
38:30ce n'est pas un hasard
38:30Pas du tout un hasard
38:32et Vladimir Poutine
38:34va en Inde
38:35aussi avant tout
38:36pour le business
38:37et pour rassurer
38:38son grand client
38:39donc c'est du pétrole
38:41qu'il vend
38:41à prix cassé
38:42déjà
38:42il faut quand même
38:43le rappeler
38:43et puis c'est pour dire
38:45écoutez nous
38:46on est fournisseur
38:46mais ne vous inquiétez pas
38:47on va faire en sorte
38:48que l'on puisse contourner
38:49les obstacles
38:50ce qu'ils appellent
38:50les obstacles
38:51en fait c'est les sanctions
38:52donc oui absolument
38:54tout ça est lié
38:55Erwann Bruca
38:56oui je dirais aussi
38:57qu'effectivement
38:58c'est économique
38:59dans un premier temps
39:00c'est aussi géopolitique
39:01c'est-à-dire que la Russie
39:02montre en allant en Inde
39:03que et c'est un fait
39:05que malgré les sanctions
39:05occidentales
39:06ça n'a pas réussi
39:07à porter un coup fatal
39:08aux relations commerciales
39:09de la Russie
39:10notamment avec les pays du Golfe
39:12je pense aux Amirats
39:12Arabes Unis
39:13je pense à l'Arabie Saoudite
39:14notamment même aussi
39:15avec d'ex-républiques
39:16soviétiques
39:17comme la Géorgie
39:17ou l'Arménie
39:18où la Russie
39:19a augmenté
39:21ses relations commerciales
39:22et sans compter
39:23toutes les visites officielles
39:24depuis le début de la guerre
39:25en Ukraine
39:25je crois que c'est plus
39:26d'une soixantaine
39:26de chefs d'État
39:27qui sont venus
39:27donc malgré tout
39:28la Russie
39:29n'a pas eu
39:31un coup fatal
39:32sur ses relations commerciales
39:33voire avec les pays
39:34du Sud global
39:35a réussi à même
39:36approfondir des relations
39:37ce qui est un pied de nez
39:39aux pays occidentaux
39:41Oui on voit d'ailleurs
39:43ces enjeux d'image
39:44très très très importants
39:45au fond
39:46ça renvoie à l'image
39:47que dans ce monde
39:48très interdépendant
39:49on a le sentiment
39:50d'un jeu de domino
39:50où tout le monde se tient
39:51l'Inde, la Chine, la Russie
39:54les États-Unis
39:54l'Europe
39:55on a le sentiment
39:56que dès que l'un bouge
39:58ça fait bouger un petit peu
39:59un petit peu bouger tout le monde
40:01mais en même temps
40:01dans ce monde
40:02où tout le monde se tient
40:03on voit qu'il y a des plaques
40:05il y a des briques
40:06c'est le cas de le dire
40:08et on voit que l'image
40:10qui est envoyée par Poutine
40:11c'est de
40:12il veut rappeler
40:13au reste du monde
40:13qu'un autre monde existe
40:15et dont il veut lui
40:17être membre de ce club
40:18et pour être membre de ce club
40:20effectivement
40:20il faut à la fois montrer
40:21une puissance militaire
40:22il vient vendre
40:23des armes
40:24à l'Inde
40:25ça a été dit par Patricia
40:27Allemagneur tout à l'heure
40:27des chasseurs
40:28de nouvelles générations
40:30des missiles
40:30voilà
40:32et puis il faut montrer aussi
40:33qu'on est écouté
40:35par des puissants
40:36et l'Inde
40:38la Chine
40:38c'est quand même aussi
40:39des puissants
40:39donc voilà ça
40:40ça renvoie
40:41cette image
40:42de ce monde interdépendant
40:43tout le monde se tient
40:44et où en même temps
40:45certains acteurs
40:46commencent à envoyer
40:47le message
40:48qui est qu'ils s'organisent
40:49dans leur monde à eux
40:51Patricia
40:52alors il faut voir aussi
40:53cette visite
40:54c'est aussi un clin d'œil
40:55à la Chine
40:56parce que
40:56on se souvient
40:57de la visite
40:58de Modi
40:59lors du sommet
41:00de l'organisation
41:01économique de Shanghai
41:02en août
41:03et tout le monde
41:04avait évoqué
41:05ce rapprochement
41:06et cette mise
41:07peut-être sous coupe
41:08de la Chine
41:10par
41:10de l'Inde
41:12par la Chine
41:12et là on voit bien
41:13que l'Inde
41:14veut indiquer
41:14aussi à la Chine
41:15je reste
41:16dans ma stratégie
41:18de multi-alignement
41:19et donc il y a la Chine
41:21il y a les Etats-Unis
41:22et il y a la Russie
41:23et évidemment
41:24nous sommes tous d'accord
41:25autour de cette table
41:26la Russie est loin
41:27d'être isolée
41:27puisque la partie
41:28la grande partie du monde
41:30dont les BRICS
41:31et la Chine
41:32et autres
41:32soutiennent la Russie
41:35Charlotte Thomas
41:35en un mot
41:36assez rapidement
41:37il y a une sorte
41:37de complexe d'infériorité
41:38de l'Inde
41:39par rapport à la Chine
41:40oui mais je nuancerai
41:42là aussi
41:42parce qu'en fait
41:43les rapports sont
41:44beaucoup plus fluides
41:45il faut quand même rappeler
41:45que le premier partenaire
41:46commercial de l'Inde
41:48dans l'Asie du Sud
41:49c'est la Chine
41:49donc en fait
41:50c'est plus nuancé
41:51les choses
41:52en gros en Asie
41:54on n'attend pas
41:54enfin tout le monde
41:55on n'attend pas
41:56des prises de position
41:58campées sur
42:00un alignement des intérêts
42:02c'est-à-dire que
42:02la Chine
42:03évidemment
42:03il y a un complexe
42:05d'infériorité de l'Inde
42:06vis-à-vis de la Chine
42:07au sens où
42:07économiquement
42:08politiquement
42:09et diplomatiquement
42:10elle est inférieure
42:12mais elle a aussi
42:13des dépendances
42:14en fait
42:14les deux
42:15sont interdépendants
42:17et juste un mot
42:18pour terminer
42:18parce que c'est
42:19les briques
42:20la petite blague
42:21sur les briques
42:21qui m'a fait penser à ça
42:22Donald Trump
42:25à un moment donné
42:26a essayé d'utiliser
42:27les indiens
42:28lui par exemple
42:28a essayé beaucoup
42:29de les vassaliser
42:29il a essayé d'utiliser
42:30l'Inde
42:32pour faire pression
42:33sur la Chine
42:34au sein des briques
42:35et l'empêcher d'émerger
42:36et faire pression
42:37sur la Russie
42:38pour l'empêcher aussi
42:39d'avoir une puissance
42:40au sein des briques
42:40et je pense que
42:41le rapport aussi de force
42:43il se joue aussi là
42:43c'est-à-dire que
42:44Naranjou Ramondi
42:44montre aussi aux Etats-Unis
42:45après quand même une campagne
42:47de Modi aux Etats-Unis
42:48qui a été assez peu
42:49pertinente
42:51en termes de résultats
42:52économiques
42:53montre que finalement
42:54dans ces cas-là
42:55lui aussi
42:55en fait poursuit
42:56son chemin d'autonomie
42:58ce que je veux dire par là
42:58c'est que ce n'est pas
42:59strictement par rapport
43:00à la Chine
43:01mais aussi beaucoup
43:01par rapport aux Etats-Unis
43:03qui a essayé beaucoup
43:03de les mettre sous pression
43:04Merci beaucoup
43:05pour votre analyse
43:06Charlotte Thomas
43:07chercheuse
43:08rattachée au programme Asie
43:09de l'IRI
43:11spécialiste de l'Inde
43:11et autrice de ce livre
43:12Pogrom et ghetto
43:13les musulmans
43:14dans l'Inde contemporaine
43:16dernier thème
43:17de ces informés
43:18terminons
43:18si vous le voulez bien
43:19en musique
43:20et en chanson
43:21Voilà vous n'arrivez pas
43:33c'est bien Johnny Hallyday
43:34que vous entendez
43:34un inédit
43:35et même un duo
43:36avec Michel Berger
43:37alors que tous les deux
43:38sont morts
43:38en 1992
43:39et 2017
43:41titre enregistré
43:42lors des séances
43:43studio de Rock'n'Roll
43:43Attitude
43:44le titre s'appelle
43:45C'est l'amour
43:46que j'attendais
43:47Benjamin Louis
43:48ce n'est pas vraiment
43:48la chanson
43:49que vous attendiez
43:49ce n'est pas vraiment
43:50la chanson
43:51que j'attendais
43:51alors surtout en plus
43:52quand vous m'avez dit
43:53il y a un nouveau Johnny
43:54qui a été retrouvé
43:55par hasard
43:55déjà première chose
43:57j'étais content
43:57parce que ce n'est pas
43:58une intelligence artificielle
43:59qu'il a composée
44:00déjà on a sauvé ça
44:02ok c'est une chose
44:03et puis bon
44:04c'est comme quand on a perdu
44:06quelqu'un
44:06un grand-père
44:07une grand-mère
44:07et puis un déménagement
44:09on retrouve un truc
44:09ça nous met une larme
44:10c'est sympa
44:11et là j'avais des attentes énormes
44:13surtout qu'en plus
44:14c'est un duo
44:14avec Michel Berger
44:15et franchement
44:16oui je vais essayer
44:18de rester diplomate
44:18mais j'ai trouvé ça
44:19un petit peu plat
44:19le texte est franchement
44:22un peu niais
44:22c'est vraiment pas
44:23le meilleur texte
44:24de Michel Berger
44:26a priori
44:26bon c'est quoi
44:27c'est l'amour que j'attendais
44:28pour briser ma solitude
44:30waouh
44:31et puis bon
44:32ça peut vous rassurer
44:33Bertrand Dical
44:33qui est le grand spécialiste
44:34de la chanson française
44:35de France Info
44:36disait à peu près
44:37la même chose que vous
44:38tout à l'heure
44:38ça me rassure
44:39parce que j'aime beaucoup
44:40Bertrand Dical
44:40en plus
44:41j'ai tendance à trouver
44:43qu'il a un avis très juste
44:44bon bah super
44:45et puis
44:46non
44:46c'est pas très accrocheur
44:48mais en fait au fond
44:49c'est cohérent
44:50parce que c'est peut-être
44:51pour ça qu'ils l'ont pas
44:51mis sur l'album
44:52voilà
44:53c'est ce que disait
44:53exactement Bertrand Dical
44:54vous l'avez écouté ou quoi ?
44:56bah non
44:56mais non mais c'est une chute
44:58c'est à dire qu'ils ont
44:58enregistré plusieurs chansons
44:59ils en ont laissé
45:00quelques-unes de côté
45:01alors là on la retrouve
45:02il ne faut pas oublier
45:02qu'il y a aussi
45:03un intérêt commercial
45:03là derrière
45:04donc demain
45:05c'est l'anniversaire
45:06de la mort de Johnny
45:06ils rééditent
45:07parce que c'était
45:08il y a 40 ans exactement
45:09je suis né la même année
45:10que Rock'n Roll Attitude
45:11c'est cet album
45:11qui avait été
45:12composé par Michel Berger
45:13ils le ressortent
45:15bon bah ça pousse
45:15un petit peu
45:16les ventes sans doute
45:17bonsoir
45:18Sophie Fafanen
45:19pardon
45:20bonsoir
45:21journaliste musical
45:22cofondateur du
45:23du Média en ligne
45:24les jours
45:25on le disait à l'instant
45:26Johnny est tellement
45:27populaire que même
45:278 ans après sa mort
45:29il continue à vendre
45:30mourir pour un artiste
45:34c'est toujours assez
45:35rentable
45:36dans l'absolu
45:37c'est à dire que
45:37vous pouvez rééditer
45:39sa carrière
45:40et ses morceaux
45:41et aller
45:42si possible
45:43chercher des inédits
45:45des chutes de studio
45:46pendant
45:47des décennies après
45:48c'est l'histoire
45:49de Jimi Hendrix
45:49qui a sorti
45:51beaucoup plus de disques
45:51depuis sa mort
45:52que pendant sa carrière
45:54alors Benjamin Lewis
45:55l'évoquait
45:56il parlait de l'intelligence
45:57artificielle
45:58un nouveau titre
45:59posthume de Johnny Hallyday
46:00aujourd'hui
46:01on peut imaginer
46:01aller plus loin
46:02justement avec l'IA
46:03ah oui
46:05dans l'absolu
46:06il n'y a rien
46:07qui l'interdit aujourd'hui
46:08techniquement
46:09on peut cloner
46:11la voix de Johnny
46:11ou la voix
46:12de n'importe quel artiste
46:13n'importe quelle personne
46:14on peut
46:15il faudrait quelqu'un
46:18pour faire l'empreinte vocale
46:19on va dire
46:19pour faire l'interprétation
46:20parce qu'une machine
46:21ne peut pas chanter
46:22comme Johnny
46:23c'est pas possible
46:24donc il faudrait quelqu'un
46:25qui fasse
46:25l'interprétation humaine
46:26mais après
46:27vous collez une voix
46:28par dessus
46:29et vous avez
46:29un nouveau morceau
46:30de Johnny
46:31proposé par
46:32qui vous voulez
46:34la question aujourd'hui
46:35elle est plutôt
46:35juridique probablement
46:37morale
46:37et philosophique
46:40quelque part
46:40est-ce que nous
46:40on est prêt aussi
46:41en tant qu'auditeur
46:42en tant que spectateur
46:43en tant que fan
46:43à avoir un nouveau
46:45morceau de Johnny
46:46un nouveau Michael Jackson
46:47un nouveau Elvis
46:47un nouveau
46:48Whitney Houston
46:50voilà
46:51mais
46:51on pense que
46:53ça va quand même arriver
46:54à un moment ou à un autre
46:55l'IA
46:56elle est là pour rester
46:57et à un moment
46:58quelqu'un va franchir le pas
46:59très clairement
46:59producteur
47:00ils réfléchissent activement
47:02en France
47:02et ailleurs
47:03en Asie
47:03ça commence déjà à se faire
47:04oui en Asie
47:07je pense qu'il y a une donnée
47:08culturelle
47:08à garder en tête
47:10pour l'Asie
47:10c'est à dire que
47:11la notion de mort
47:12n'est pas du tout
47:13la même
47:13qu'en Europe
47:16et il y a en Asie
47:17donc notamment en Thaïlande
47:18en Corée du Sud
47:19déjà des artistes
47:21décédés
47:21qui sont revenus
47:22avec des nouvelles chansons
47:23donc avec vraiment
47:24tout ce système
47:25de clonage vocal
47:25et on a vu des stars
47:27faire des duos
47:28avec des jeunes
47:29stars de la musique
47:31bien vivantes
47:32avec des duos
47:32entre un jeune de la musique
47:34et un hologramme
47:36d'une vieille artiste
47:37décédée
47:37qui revient
47:38avec un nouveau morceau
47:39avec une émotion
47:41palpable
47:42vraiment
47:42c'était pas si mal fait
47:43mais ça pose
47:45quand même
47:45beaucoup de questions
47:46et est-ce qu'il faut
47:46que la musique
47:47traîne son passé
47:48pendant
47:50toujours en fait
47:51c'est à dire que
47:51est-ce qu'il faut
47:52qu'on emmène le passé
47:53en permanence avec nous
47:54ou est-ce qu'il faut
47:55qu'on avance sagement
47:56tout en réécoutant
47:57les disques
47:58est-ce que vous pensez
47:59que c'est une question de temps
47:59avant que ça arrive en France
48:00on voit les chiffres
48:01ils sont assez édifiants
48:0297% des français
48:04qui ne sont plus capables
48:05de faire la différence
48:05entre un titre original
48:06et un titre généré
48:08par l'IA
48:08certaines plateformes
48:09qui disent que désormais
48:11plus d'un tiers
48:12de la production
48:12qu'on trouve sur la plateforme
48:13justement
48:14viennent de l'intelligence
48:15artificielle
48:15je pense qu'il faut faire
48:17la part des choses
48:18dans ces chiffres
48:19entre les portaux
48:20100% générés par l'IA
48:22qui ne sont pas du tout
48:23intéressants
48:24et ce que l'IA
48:25peut apporter
48:26à la création musicale
48:28et à l'émotion
48:30dans la musique
48:31et à ce moment-là
48:32l'IA c'est vraiment
48:32un outil de création musicale
48:34et à ce moment-là
48:34c'est très intéressant
48:36et il y a déjà
48:36des artistes
48:37qui se servent de l'IA
48:38pour emmener leur musique
48:39un petit peu plus loin
48:40ensuite
48:41est-ce qu'il faut utiliser l'IA
48:42pour entretenir
48:44des artistes
48:45qui n'existent plus
48:46qui ne peuvent plus produire
48:47ça c'est vraiment
48:49une vaste question
48:50je pense qu'aujourd'hui
48:50on n'est pas près du tout
48:51clairement
48:52mais il y a des discussions
48:53il y a des envies
48:54il y a des attentes commerciales
48:56ça c'est sûr
48:57et tout le monde
48:59attend un petit peu
48:59de savoir
49:00quel est le premier
49:01gros artiste
49:02qui franchira le pas
49:04et ce qui est intéressant
49:05c'est qu'on a vu
49:06un groupe comme Kiss
49:07un groupe de hard rock
49:09très connu
49:10qui a vendu
49:11non seulement son catalogue
49:12mais aussi
49:13son empreinte vocale
49:14et son look
49:16à une grande maison de disques
49:18ce qui veut dire que
49:19dans les décennies à venir
49:20cette maison de disques
49:21elle a le droit
49:21d'utiliser l'empreinte vocale
49:23des chanteurs de Kiss
49:25pour créer
49:25des nouvelles chansons
49:27ou créer des nouveaux produits
49:28dérivés
49:30à partir de Kiss
49:31donc on est un petit peu
49:32au début
49:33de ce processus
49:34
49:34la voix
49:36le physique
49:36l'apparence
49:37l'attitude
49:38d'un artiste
49:39ne va pas disparaître
49:41avec cette artiste
49:42et on va peut-être
49:43les voir se prolonger
49:44plus longtemps
49:45Patricia
49:45au-delà des enjeux financiers
49:47qui sont colossaux
49:48je pense que
49:49derrière cette machine
49:50de l'IA
49:51à fabriquer
49:52l'artiste
49:53dans de nouvelles performances
49:55ça pose une vraie question morale
49:58que posait votre interlocuteur
50:00et on voit aux Etats-Unis
50:02l'IA
50:03est mise au service
50:05des personnes
50:05pour faire le deuil
50:06de leurs parents
50:07maintenant il y a
50:08aux Etats-Unis
50:09des femmes
50:10des hommes
50:10qui s'entretiennent
50:11avec leur mère
50:13par IA
50:14elle est là
50:15elle leur donne des conseils
50:16pour allaiter
50:17soigner leurs enfants
50:17les bébés
50:18etc
50:18je trouve
50:20qu'on est en train
50:22de passer
50:22effectivement
50:23dans un monde
50:24ou de faire revivre
50:25survivre
50:26en quelque sorte
50:27après la mort
50:28de nos parents
50:28nos parents
50:29à côté de nous
50:30pour nous accompagner
50:31dans la vie
50:31ça ça pose
50:32des vraies questions morales
50:33bien au-delà
50:34des enjeux financiers
50:35posés par ça
50:35mais ça retouche
50:36ça touche
50:38à la même chose
50:38en fait
50:39c'est la mort
50:40maintenant
50:40l'IA s'empare de la mort
50:42et pour l'instant
50:43il n'y a rien
50:44sur un plan juridique
50:45qui entrave
50:46ou pousse
50:47à ce genre de choses
50:48un vrai mercredi
50:49non j'allais dire
50:49que ça me glace le son
50:50déjà
50:50j'ai un peu
50:52pour le débat
50:53mais pas juste
50:54pour le plaisir
50:55d'être conservateur
50:56en fait je trouve
50:57qu'il y a une vraie
50:57question philosophique
50:58là-dessus
50:59concernant les oeuvres
51:00artistiques notamment
51:01et ça vaut pour la littérature
51:02le cinéma
51:02et ce qu'on veut
51:04c'est-à-dire que
51:04ce qui fait quand même
51:05l'importance
51:06d'une oeuvre artistique
51:07c'est qu'on puisse
51:07quand même se dire
51:08que derrière
51:09il y a un humain
51:09qui a mis des failles
51:10des histoires
51:11des sentiments
51:12on voit de plus en plus
51:13d'albums
51:13de bandes dessinées
51:14que ce soit en musique
51:15aussi dire
51:15voilà
51:15cet album a été réalisé
51:17sans dire
51:17c'est ça qui a une portée
51:19dramatique
51:19touchante pour les gens
51:20c'est de savoir
51:20que c'est un autre humain
51:21qui l'a fait
51:23comme nous
51:24il est fait comme nous
51:24et pourtant il a été chercher
51:25des ressorts
51:26qui lui ont permis
51:26de faire telle ou telle oeuvre
51:27et s'il n'y a plus ça
51:28je ne vois plus
51:29ce qu'il y a à tirer
51:30des oeuvres artistiques
51:31Deux petites choses
51:32et effectivement
51:33Sofiane le disait aussi
51:34c'est que l'IA
51:35en fait on est en train
51:35de parler comme si
51:36ça allait arriver
51:36mais non
51:37c'est déjà présent
51:38dans la musique
51:38depuis très longtemps
51:39dans la production musicale
51:41notamment pour aider
51:42certains chanteurs
51:43qui chantent plus très juste
51:44je ne donnerai pas de nom
51:44mais il y a des chanteurs français
51:45par exemple
51:46et ils réussissent
51:47à chanter un peu plus juste
51:49grâce à des outils
51:50qui vont remonter
51:51ou redescendre
51:52les tonalités
51:53quand elles sont fausses
51:54c'est une chose
51:54sur le plan économique
51:56ça remplit déjà
51:57les porte-monnaies
51:58de grandes maisons de disques
51:59et de grands producteurs
51:59ABBA par exemple
52:00remplit un stade
52:02qui a été construit
52:02rien que pour ça
52:03par des gens
52:05qui viennent voir
52:05des hologrammes
52:06pendant deux heures
52:07donc ils viennent vraiment
52:09voir des gens
52:09qui ne sont pas là
52:10c'est-à-dire
52:10et ABBA jeunes en plus
52:12dans des costumes d'époque
52:13et puis non
52:15une dernière chose
52:15je voulais dire
52:15une chose positive
52:16sur ce titre
52:18qui est sorti
52:18de Johnny Hyde et Michel Berger
52:20c'est la photo
52:20elle est très belle
52:21la photo qui illustre
52:23ce titre
52:25il y a un côté
52:26vieux copain
52:27moi ça m'a fait penser
52:28un petit peu
52:28à Emmanuel Macron
52:29et Édouard Philippe
52:30à la belle époque
52:31on s'éloigne quelque peu
52:32du débat
52:32je vais donner la parole
52:34à Bruno Cotter
52:34je ne connaissais pas
52:37cette chanson
52:38les quelques notes
52:39que j'ai entendues
52:40on reconnait des mélodies
52:41de Michel Berger
52:41quand même
52:42le texte peut-être
52:43un peu plat
52:44etc
52:44et sur le sujet général
52:46dont on discutait
52:47je pense qu'on
52:48doit accepter
52:50qu'un des grands sujets
52:52va être
52:52notre interaction
52:54l'homme
52:55l'intelligence artificielle
52:57et puis le troisième personnage
52:58qui va arriver
52:58les robots
52:59évidemment
53:01on est au tout début
53:02de ça
53:02et on est un peu effrayé
53:04mais en même temps
53:05ça va devenir un élément
53:06très important au travail
53:07c'est déjà le cas
53:08au travail
53:10on interagit
53:11avec l'intelligence artificielle
53:12ça change totalement
53:13les modalités
53:15de certaines tâches
53:15de travail
53:16vous entendez cette petite musique
53:17qui n'est pas générée
53:18je le précise
53:19par l'intelligence artificielle
53:20c'est déjà la fin
53:21des informés
53:22merci infiniment
53:23Sophie Anfanen
53:24d'avoir été avec nous
53:24ce soir
53:25dans les informés
53:26journaliste musical
53:27je le rappelle
53:27et cofondateur du Média en ligne
53:29les jours
53:30Erwan Bruker
53:30à la Une de l'Express
53:31cette semaine
53:32à la Une de l'Express
53:33cette semaine
53:33le Danemark
53:34un focus sur le gouvernement
53:35danois
53:36et cette gauche sociale-démocrate
53:38face à l'immigration
53:39les lectures du côté
53:40du Cébipof en un moment
53:41on a à la Une
53:41le programme d'un colloque
53:43que nous organisons
53:44demain
53:44et après-demain
53:45international
53:46sur la question
53:47confiance politique
53:48et démocratie
53:49un beau sujet
53:50on en parlait ce soir
53:51merci Bruno Cotteresse
53:52merci Patricia Alémonière
53:53merci Benjamin Louis
53:54merci à tous ceux
53:55qui ont préparé
53:55et réalisé cette émission
53:56les informés
53:57reviennent demain matin
53:58à 9h
53:59très bonne soirée
53:59sur France Info
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