- il y a 2 jours
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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matré.
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:19A la une ce soir, Boilem Sansal, gracié par le président algérien après un an de prison.
00:25L'écrivain franco-algérien, âgé de 81 ans, va être libéré.
00:28C'est la médiation de l'Allemagne qui a été décisive et peut-être aussi le changement de ministre de l'Intérieur.
00:34En France, on en débat dans un instant.
00:35La réforme des retraites suspendue par les députés à une large majorité.
00:39Victoire du PS, mais sous palagrimace à droite et au centre.
00:43Quelles conséquences politiques et économiques après la suspension de la réforme emblématique d'Emmanuel Macron ?
00:49Le président loin de l'Assemblée aujourd'hui à Toulouse face aux agriculteurs.
00:53Et nouveau revirement sur l'accord avec les pays du Mercosur ce soir.
00:57C'est un nom très ferme de la France, dit la ministre de l'Agriculture.
01:01Pour en parler, Elisabeth Pinault est avec nous.
01:04Bonsoir.
01:04Bonsoir Victor.
01:04Grand reporter de l'agence Reuters, correspondante pour Matignon et l'Elysée.
01:09Bonsoir Isabelle Moreau.
01:10Bonsoir.
01:10Directrice de la rédaction de l'agence de presse économique AEF Info.
01:14Richard Verly est également avec nous.
01:16Bonsoir Richard.
01:17Bonsoir Victor.
01:17Correspondant en France et Europe pour le média suisse Blic.
01:20François Reynard, bonsoir.
01:22Bonsoir.
01:22Journaliste et chroniqueur au Nouvelle Obs.
01:24Et bonsoir Paul Dekoustin.
01:26Bonsoir.
01:26Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
01:31Boilem Sansa est donc ce soir en route vers l'Allemagne après avoir été gracié par le président algérien,
01:38l'écrivain franco-algérien, qui aura passé près d'un an en prison.
01:42Bonsoir Nathanael Charbonnier.
01:44Bonsoir.
01:44De la rédaction internationale de France Info et de Radio France.
01:47Il doit sa libération, Boilem Sansa, à la médiation de Berlin.
01:51Oui, c'est le président allemand qui a fait cette proposition au président algérien d'accueillir Boilem Sansa pour des raisons humanitaires.
01:59Il faut savoir que Boilem Sansa est connu tout d'abord en Allemagne.
02:03Il a été récompensé par des prix littéraires.
02:06Il faut savoir aussi que le président Tebboune est allé se faire soigner à deux reprises en Allemagne au moment du Covid et qu'il a apprécié la façon dont les Allemands l'ont traité 2020-2021, je crois, d'ailleurs.
02:18Et donc, c'est le président allemand qui a fait cette proposition.
02:22La France appelle ça un tiers de confiance.
02:25Alors, ça permet notamment d'écarter tous les problèmes politiques qui existent entre la France et l'Algérie.
02:32Là, on se concentre sur l'humanitaire.
02:35C'est un pays tiers qui vient sauver Boilem Sansa et ça permet à chacun de sauver la face.
02:42Il faut rappeler peut-être Nathanel Charbonnier pour tous les auditeurs, les téléspectateurs qui nous suivent.
02:46Pourquoi Boilem Sansa avait été arrêté puis condamné en Algérie ?
02:50Alors, il a été arrêté le 16 novembre 2024, c'est-à-dire il y a à peu près un an, 361 jours.
02:57Il avait tenu dans un magazine d'extrême droite des propos sur la frontière ouest de l'Algérie et sur le tracé de cette frontière qui profiterait plutôt à l'Algérie et pas au Maroc.
03:09Et ça, ce n'était pas à dire quand on va en Algérie.
03:14Et c'est tombé à un moment bien particulier.
03:16C'est tombé quelques semaines, quelques mois après la prise de position française, cette fois sur un autre dossier qui concerne aussi des territoires, le Sahara occidental.
03:25La France a pris fait cause pour la solution marocaine contre la solution algérienne.
03:31Donc, il s'est retrouvé pris à la fois à titre personnel dans des propos qu'il a tenus et sur une situation géopolitique et politique qui concernait et la France et l'Algérie.
03:42Il s'est retrouvé coincé dans cette situation-là.
03:44Et ce soir, l'Élysée fait savoir qu'Emmanuel Macron a pu s'entretenir, a pu parler avec Boilem Sansa depuis son avion.
03:50Le président français remercie ses homologues allemands et algériens et se dit disponible pour poursuivre le dialogue.
03:56Poursuivre le dialogue, Richard Verly, cela veut dire qu'il avait repris entre Paris et Alger. Il n'est plus au point mort.
04:01Mais ce qui paraît clair, c'est qu'il y a eu des discussions pour en arriver là.
04:04Et les discussions, elles n'ont sans doute pas eu lieu qu'entre les Allemands et les Algériens. C'était un triangle.
04:10On parle de la diplomatie allemande, mais la France a forcément joué un rôle.
04:12De toute façon, la France a joué un rôle aux côtés de l'Allemagne. Et l'Allemagne a consulté la France.
04:17Donc je pense que d'abord, c'est une bonne nouvelle, j'allais dire, pour l'Europe.
04:20Ça prouve que ça fonctionne.
04:22Beaucoup de gens pensaient qu'il fallait à un moment donné que ce soit un autre interlocuteur qu'Emmanuel Macron pour débloquer l'affaire.
04:29Le président français l'a compris.
04:30Ce que je crois maintenant, c'est qu'il faut sans doute, peut-être, répondre à ce que l'Algérie va demander en échange.
04:36Parce qu'il est rare que ce type de régime n'exige pas quelque chose en contrepartie.
04:40Qu'est-ce que l'Algérie va demander ?
04:41Écoutez, en tout cas, elle va sans doute demander que la polémique sur l'accord de 68 soit un peu mise sous le boisseau.
04:47Vous savez qu'elle est sur le devant de la scène.
04:49Et je pense que le gouvernement algérien...
04:51Il faut rappeler peut-être ce qui s'est passé ces derniers jours avec Marine Le Pen, etc.
04:54Et la volonté de toute une partie, notamment de la droite, de remettre en cause ce fameux accord franco-algérien 1968.
05:01Sur cet accord, justement, Elisabeth Pinault ?
05:03Oui, c'est certain que l'Alger a bien sûr tendu l'oreille à cette volonté du Rassemblement
05:09national, mais d'autres parties, de vouloir remettre en cause cet accord de 68 qui avantage les Algériens
05:17qui viennent en France, qui s'ajoute, bien sûr, au problème des laissés-passés consulaires,
05:22c'est-à-dire du renvoi de citoyens algériens qui doivent rentrer dans leur pays lorsqu'ils ont été condamnés en France.
05:30Bon, l'Élysée, tout à l'heure, nous a dit que c'était, en effet, bien sûr, une bonne nouvelle.
05:37Le président a remercié publiquement le président Tebboune, le président Macron a remercié le président Tebboune,
05:43qui doit aller bientôt en visite d'État en Allemagne.
05:45Ça faisait sans doute partie de la balance.
05:49Il reste tout de même Christophe Gleize, notre confrère qui est toujours emprisonné en Algérie.
05:52Donc ça, c'est une des questions également.
05:55Mais en tout cas, l'Élysée disait quand même que, bon, maintenant, le dialogue, une forme de dialogue peut reprendre
06:01officiellement pour peut-être un coup de fil entre M. Tebboune et M. Macron, et peut-être une visite,
06:10pourquoi pas une rencontre tripartite en marge de la visite d'État de M. Tebboune en Allemagne.
06:15C'est une des possibilités.
06:16En tout cas, le dialogue est repris, mais néanmoins, l'Élysée veut préciser que ce sera un dialogue exigeant.
06:21Il n'est pas naïf vis-à-vis de la position d'Alger et que ça reste un dialogue qui doit se faire dans le calme
06:28et aussi l'exigence de part et d'autre.
06:30François Rémart.
06:31Oui, tout à l'heure, Nathanielle Charbonnier disait très justement que derrière ça,
06:35derrière ça, il y avait la question du Sahara occidental, cette vieille guerre entre le Maroc et l'Algérie,
06:39avec le Maroc qui dit c'est à moi l'Algérie qui soutient le Polisario,
06:42qui est contre le fait que le Maroc pire le Sahara occidental.
06:46Là, l'affaire de Bouel Sainte-Salle, ça a pris au moment où l'Algérie voulait punir la France,
06:49comme on l'a dit justement, d'avoir été du côté du Maroc.
06:52Mais il s'est passé quelque chose de très important depuis, le 31 octobre dernier,
06:57c'est qu'il y a la position de l'ONU qui a changé sur le Sahara occidental.
07:00C'est-à-dire que l'ONU tout entier, il y a une résolution qui a été prise...
07:02Sous l'impulsion des États-Unis.
07:03Sous l'impulsion des États-Unis, mais avec le soutien de la France,
07:06qui a été prise en disant maintenant on va suivre le plan marocain sur le Sahara occidental.
07:11Ça, c'est une grande position qui a changé.
07:14Et là, ce que j'ai remarqué, moi, c'est que le dernier grand allié d'Alger dans la région,
07:21qui est la Russie, ils se sont abstenus au moment de cette résolution.
07:24Donc là, Alger, de fait, est complètement isolé sur le plan de là.
07:27Et je pense qu'ils doivent se dire, notre stratégie du bras de fer a été une stratégie idiote,
07:32et donc il faut en changer.
07:33Enfin, je n'ai pas d'informations précises,
07:34mais il me semble que ça paraît logique qu'il y ait quelque chose qui se joue de ce côté-là.
07:38– Paul Ducoustin, cet isolement, en quelque sorte, de l'Algérie a peut-être favorisé
07:42cette libération aujourd'hui de Boilem-Sensal ?
07:44– Oui, certainement, mais on raconte aussi que l'Allemagne, elle,
07:48était plutôt sur une position assez neutre sur cette question.
07:51Donc c'est aussi peut-être ce qui a favorisé le choix de ce pays
07:54comme un tiers de confiance, comme vous le disiez.
07:58Après, il y a aussi la question, comme vous le rappeliez en introduction,
08:02du changement de ministre de l'Intérieur français.
08:04Bruno Retailleau était sur une position plutôt conflictuelle vis-à-vis de l'Algérie.
08:10En tout cas, il était dans le rapport de force.
08:13Son débarquement du gouvernement a peut-être aussi favorisé la reprise d'un dialogue.
08:18Sébastien Lecornu, le Premier ministre, s'est félicité, lui,
08:22d'une méthode faite de respect et de calme qui a amené à cette libération.
08:26– On va l'écouter, tiens, justement, Sébastien Lecornu,
08:28qui était tout à l'heure dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le Premier ministre.
08:31– Avant de répondre à votre question, vous me permettrez de réagir au nom du gouvernement de la République
08:37en exprimant notre soulagement à l'annonce des autorités algériennes
08:42d'avoir gracié Boilem Sansal.
08:46Et nous souhaitons qu'il puisse rejoindre ses proches au plus vite,
08:49être soigné, et je tiens à remercier du fond du cœur
08:53celles et ceux qui ont contribué à cette libération,
08:57fruit d'une méthode faite de respect et de calme.
09:00– Le Premier ministre applaudit à l'Assemblée,
09:04une méthode faite de respect et de calme, dit Sébastien Lecornu.
09:07Nathanael.
09:08– Oui, c'est très dans le narratif français de vouloir expliquer
09:13que les tensions, on les devait à Bruno Retailleau, ancien ministre de l'Intérieur.
09:18Ne pas oublier que le début de la fâcherie, c'est le Sahara occidental,
09:23ce n'est pas Bruno Retailleau.
09:24Bruno Retailleau est venu s'ajouter, en fait,
09:26dans une période qui était déjà relativement froide entre les deux.
09:30Ça, c'est la première chose que je voulais ajouter.
09:32Et puis, deuxième chose qui n'a rien à voir,
09:35mais c'est par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure,
09:37Boilem Sansal pouvait être gracié car il avait été jugé.
09:40Le journaliste français emprisonnier Christophe Glein
09:43n'est pas encore jugé en appel.
09:45Donc, ce qui peut expliquer qu'il soit lui...
09:473 décembre, et c'est 6 ans condamné pour l'instant,
09:49on le rappelle, 7 ans de prison.
09:50Voilà, c'est juste une parenthèse,
09:51mais pour expliquer que lui, son sort,
09:54on ne pouvait pas le gracier tant qu'il n'est pas définitivement condamné.
09:57Paul de Cousteins, vous parlez de Bruno Retailleau,
09:59je vous ai un peu coupé tout à l'heure.
10:00Non, non, mais c'était une introduction parfaite
10:03pour les propos du Premier ministre.
10:04Moi, j'étais à l'Assemblée
10:06au moment de l'annonce de la libération de Boilem Sansal,
10:09et donc, tout le monde se mit à réagir,
10:12surtout à gauche, en disant,
10:13ah voilà, la politique des coups de menton,
10:15ça ne marche pas, c'est la vraie diplomatie,
10:18Bruno Retailleau.
10:19Bon, on voit que finalement,
10:20quand on a des explications,
10:21c'est plus compliqué que ça,
10:22et que c'est plus large que ça.
10:24Et à ce moment-là, on ne savait pas
10:25que c'était l'Allemagne
10:26qui avait joué un très grand rôle
10:28dans cette libération.
10:29Mais tout de suite,
10:30les couteaux étaient contre Bruno Retailleau.
10:32François Rénard.
10:32En tout cas, ce qu'on peut rappeler,
10:34ce qui est sûr,
10:34c'est qu'une chose est ce que font les politiques
10:37par rapport à un otage,
10:38est-ce qu'ils font des coups de menton,
10:39est-ce qu'ils font de la diplomatie secrète,
10:40mais l'autre chose qui est extrêmement importante,
10:42c'est la mobilisation d'opinion publique.
10:43Ça, c'est évident.
10:44C'est évident que tous les comités de soutien,
10:46la plupart,
10:47c'est assez frappant d'ailleurs pour Boilem Sansal,
10:49il y a une unanimité.
10:51Il y a des personnalités de droite,
10:53des personnalités de gauche
10:53qui se sont battues pour lui,
10:55et c'est ça qui fait qu'il n'a pas été oublié,
10:57et qu'il n'est pas en train de voir dans une geôle.
10:59C'est évident.
10:59C'est ce que disait d'ailleurs tout à l'heure sur France Info,
11:01on peut l'écouter,
11:02Jean-Christophe Ruffin,
11:03écrivain,
11:04membre de l'Académie française
11:05et membre aussi actif
11:06de ce comité de soutien à Boilem Sansal.
11:09On a toujours pensé dans cette histoire,
11:11c'est vrai,
11:11que le pire qui pouvait arriver,
11:13c'était l'oubli.
11:14C'est-à-dire que je pense qu'à partir du moment
11:17où il n'y a plus d'attention de l'opinion
11:20sur une affaire,
11:22les politiques,
11:23les gouvernements,
11:25etc.,
11:25sont peut-être moins enclins
11:28à s'en occuper fermement,
11:30si vous voulez.
11:30Donc je crois que la pression,
11:32évidemment,
11:33elle ne suffit pas,
11:34c'est certain,
11:35mais elle était très importante.
11:37Les deux facteurs,
11:37Richard Verli,
11:38étaient importants,
11:39la diplomatie,
11:39la politique
11:40et puis ce soutien,
11:41ce collectif
11:42qui n'a pas arrêté
11:44de réclamer cette grâce
11:45ou cette libération.
11:46Oui,
11:46ce qu'il fallait aussi,
11:47c'est trouver le moment
11:48où,
11:49en quelque sorte,
11:50les conditions seraient favorables.
11:52Alors peut-être,
11:53effectivement,
11:53que ce qui s'est passé
11:54a plus...
11:55Il avait failli sortir
11:56déjà deux fois
11:57en avril et en juillet.
11:58Tout à fait.
11:58Il fallait un moment
11:59où, au fond,
12:00ce soit apaisé,
12:01où l'Algérie trouve
12:03un couloir
12:04et l'Algérie
12:05qui est en position
12:06effectivement diplomatique
12:07difficile à cause
12:07de cette décision.
12:08Et puis,
12:09il y a quand même
12:09tout ce qui est sans doute,
12:10mais là,
12:11on ne le sait pas,
12:11la diplomatie souterraine
12:13et c'est normal,
12:14la diplomatie souterraine
12:15dans ce genre d'affaires
12:16parce que,
12:16autant la mobilisation
12:18de l'opinion
12:18est indispensable
12:19pour tenir le sujet
12:21à la surface
12:21et pour faire en sorte
12:22que les gouvernements
12:23s'en préoccupent,
12:24autant la diplomatie
12:25souterraine,
12:26y compris avec
12:26les services de renseignement,
12:28elle est tout aussi
12:28indispensable
12:29parce que c'est elle
12:29qui noue la solution
12:31définitive.
12:32Mais Tanaël Charbonnier.
12:33Oui,
12:33on peut ajouter aussi
12:34que ce soit en Algérie
12:36quand on parle de la France
12:37ou que ce soit en France
12:39quand on parle de l'Algérie,
12:40ça devient très vite
12:41des sujets
12:41de politique intérieure.
12:42Donc,
12:43ça répond aussi
12:44à votre première question
12:44à savoir pourquoi
12:45l'Allemagne.
12:45ça permet
12:46de contourner
12:47cet obstacle
12:48qui fait que
12:49de toute façon
12:49à partir du moment
12:50où en Algérie
12:50on parle de la France
12:51et à partir du moment
12:52où en France
12:52on parle de l'Algérie
12:53ça devient des sujets
12:54qui peuvent être
12:55un peu sulfureux,
12:56inflammables.
12:57Là,
12:57en déplaçant l'affaire
12:59en Allemagne
12:59ça permet de calmer
13:00en tout cas
13:01toutes ces aspects.
13:02On voit,
13:02ça bouge un peu
13:03mais pas autant
13:04qu'on pourrait le penser.
13:05Je voudrais qu'on dise
13:06un mot quand même
13:06de ce changement
13:07de ministre de l'Intérieur
13:07en France.
13:08Paul de Cousteins
13:09vous en parliez
13:09tout à l'heure
13:10là où Bruno Retailleau
13:12avait lui
13:12on va dire
13:13mis l'accent
13:13sur les politiques
13:14migratoires.
13:16Changement de ton
13:17du côté de Laurent Nouniez
13:18son successeur ?
13:18Changement de ton
13:19Il doit se rendre aussi
13:20d'ailleurs justement
13:20en Algérie prochainement.
13:22Changement de ton
13:22dès sa prise de poste
13:23il avait donné une interview
13:24au journal Le Parisien
13:25dans lequel il affichait
13:26sa volonté
13:27de changer de méthode
13:28au global
13:29mais je pense que
13:30il a fait passer
13:31aussi le message
13:32que sur le sujet algérien
13:33ce changement de méthode
13:35s'appliquerait également.
13:36Elisabeth Pinault ?
13:37Oui,
13:37le Rassemblement National
13:38aussi a une position
13:40très dure
13:40vis-à-vis d'Alger
13:41Or là c'est un peu
13:43le contre-exemple
13:44que la diplomatie pure
13:46et européenne
13:47peut amener
13:49à des résultats
13:49donc c'est un exemple
13:52qui va amener
13:54des réflexions
13:55dans la vie politique française.
13:58François Rémard ?
13:58Dans toutes les histoires
13:59diplomatiques
14:00depuis l'histoire de la diplomatie
14:01il y a toujours l'idée
14:02de ne pas perdre la face
14:02c'est-à-dire qu'il y a
14:03l'idée que le bras de fer
14:04ça ne marche pas
14:05parce que le bras de fer
14:05vous demandez à l'autre
14:06de s'agenouiller
14:06l'autre ne s'agenouille jamais
14:08donc là évidemment
14:09la solution allemande
14:10ça permet à Téboune
14:11de ne pas se déjuger
14:12j'avais dit que je ne cèderais pas
14:13à la France
14:13mais je ne cède pas à la France
14:14c'est une évidence
14:15diplomatique et psychologique.
14:17Paul de Cousteins
14:18Je reviens sur un petit paradoxe
14:19politique à mon sens
14:20c'est quand même que
14:21la résolution du Rassemblement National
14:23sur l'accord de 68
14:25a été votée à l'Assemblée
14:26grâce entre guillemets
14:28à l'abstention
14:29non contraignant
14:31a été adoptée
14:32grâce à l'absence
14:33des députés Renaissance
14:34qui n'étaient pas
14:35dans l'hémicycle
14:35au moment de le voter
14:36au moment où
14:38on veut changer
14:39de méthode
14:40pour être plus dans le calme
14:41et l'apaisement
14:42face à l'Algérie
14:43ça peut aussi
14:45sembler un peu paradoxal.
14:46On peut dire ce soir
14:46Nathanaël
14:47que c'est une nouvelle page
14:48des relations franco-algériennes
14:49qui s'ouvre ?
14:50Alors on va le voir
14:50dans les jours
14:51et les semaines à venir
14:52ce qui est clair
14:53et l'Elysée le disait
14:55assez clairement
14:56tout à l'heure
14:56ils attendent des choses
14:57concrètes
14:58c'est plus du discours
15:00c'est de la coopération
15:01sur la sécurité
15:02de la coopération
15:03consulaire
15:04la France veut
15:05qu'il se passe
15:06des choses
15:07avant de dire
15:08on a gagné
15:09ou on peut reprendre
15:10véritablement
15:11le débat
15:13ils ne veulent pas
15:14simplement des paroles
15:15ça c'est clair
15:15Si on résume
15:16finalement
15:17les raisons
15:18pour lesquelles
15:18Paris et Alger
15:19n'ont pas le choix
15:19entre guillemets
15:20de se rabibocher
15:21ou de se rapprocher
15:22il y avait ce cas
15:23de Boilem sans salle
15:24Gracier
15:24est ce soir libéré
15:26le journaliste
15:27sportif français
15:27Christophe Glez
15:29qu'on a évoqué
15:29toujours emprisonné
15:31et puis aussi
15:31le dossier
15:32peut-être de la lutte
15:33antiterroriste au Sahel
15:35qui nécessite
15:35un rapprochement
15:36entre les deux pays
15:36Il y a aussi cette volonté
15:37de ne pas aboutir
15:39à une remise en cause
15:40de ces accords de 68
15:41qui finalement
15:42vont bien à tout le monde
15:43et on a senti
15:45je pense côté algérien
15:46que là
15:47on était peut-être
15:48en train de toucher
15:49une corde sensible
15:50la France a senti
15:51que les choses
15:52pouvaient bouger aussi
15:53donc je crois
15:53qu'il y a cet aspect-là
15:54qu'il ne faut vraiment
15:55pas perdre de vue
15:57Richard
15:57Oui effectivement
15:58l'accord de 68
15:59de toute façon
16:00pour l'Algérie
16:01c'est quand même
16:02un accord très important
16:03est-ce que
16:05à l'avenir
16:06un prochain gouvernement français
16:07touchera à cet accord
16:09si c'est un gouvernement
16:10de droite
16:10on peut le penser
16:11si c'est un président
16:12de droite
16:13on peut le penser aussi
16:14je pense que c'est un accord
16:15qui côté français
16:16de toute manière
16:17est en sursis
16:18de toute évidence
16:19il devra
16:20la question se reposera
16:22mais pas maintenant
16:23c'est certain
16:24et Emmanuel Macron
16:25va sans doute s'employer
16:26s'il le peut
16:27d'ici la fin de son mandat
16:28à essayer de calmer le jeu
16:29sur ce sujet
16:30mais a-t-il les moyens
16:31de le faire
16:32il y a eu cette résolution
16:33dont on vient de parler
16:34et on peut penser
16:35que certains partis
16:35qu'on connaît
16:36reviendront à la charge
16:37si comme vous le disiez
16:39très justement
16:39par allusion
16:40il y a l'action du Sahel
16:41aussi derrière
16:42puisque derrière
16:43visiblement
16:43il y a le Sahel
16:44qui est en train
16:44de basculer
16:44du côté du terrorisme islamique
16:46mais là il y aura
16:47évidemment l'Algérie
16:48il ne faut pas
16:48qu'elle soit isolée
16:49face à ça
16:49et elle aura besoin
16:50de coopérer
16:51avec des pays européens
16:51c'est évident
16:52parce que
16:53et nous on en aura besoin aussi
16:54donc on a tous intérêt
16:56au rabibochage
16:57plutôt que la dispute
16:57Voilà un sujet
16:59un de plus
17:00pour la présidentielle
17:01de 2027
17:01Edouard Philippe
17:03a été l'un des premiers
17:04à vouloir remettre en cause
17:06les accords de 68
17:07que veulent aussi
17:09remettre en cause
17:09le Rassemblement National
17:10et peut-être
17:11d'autres futurs candidats
17:12ça sera sans doute
17:14le lien avec l'Algérie
17:15Bruno Retailleau
17:16on parle même
17:17dans toutes ses interviews
17:18donc déjà
17:19les candidats
17:20ou potentiels candidats
17:21on parle déjà
17:21ce sera un sujet
17:23de la présidentielle
17:23Et Boilem Sansal
17:24on le rappelle
17:25en route
17:25vers l'Allemagne
17:27graciée aujourd'hui
17:28par le président algérien
17:29après près d'un an
17:30de prison
17:31merci beaucoup
17:32Nathanael Charbonny
17:32d'être venu ce soir
17:34dans les informés
17:35journalistes de la rédaction
17:36internationale
17:37de Radio France
17:38nous entendions tout à l'heure
17:39le Premier ministre
17:40depuis l'Assemblée
17:41les députés
17:41qui ont largement voté
17:42en fin d'après-midi
17:43la suspension
17:44de la réforme des retraites
17:45deux heures et demie
17:46de débat
17:46et à l'arrivée
17:47255 voix pour
17:49146
17:50contre Olivier Faure
17:51et les socialistes
17:51ne cachent pas
17:52leur satisfaction
17:53nous sommes très fiers
17:55de ce qui vient de se passer
17:56à l'instant
17:57dans les murs
17:58de ce Parlement
17:59ça faisait déjà
18:01longtemps
18:01que nous nous battions
18:02pour que cette réforme
18:03soit suspendue
18:04et même abrogée
18:05ce que chacun doit comprendre
18:07c'est que c'est une victoire
18:08d'étape
18:09et que désormais
18:10le totem
18:11qui était un totem
18:13absolu
18:14pour la Macronie
18:14a été ébranlé
18:16et ce débat là
18:17ne disparaîtra plus
18:18de nos écrans
18:18Olivier Faure
18:19du parti socialiste
18:20Elisabeth Pinot
18:21vous avez passé la journée
18:22à l'Assemblée
18:23à suivre tous ces débats
18:24c'est d'abord
18:24la victoire du PS
18:26cette suspension
18:27oui c'est une victoire du PS
18:29incontestablement
18:30mais enfin
18:30ça reste provisoire
18:32parce qu'on n'est pas
18:33au bout du budget
18:35on va voir ce qui se passe
18:36étape par étape
18:37mais en tout cas
18:38le pari qu'ils avaient fait
18:39au départ
18:40de ne pas avoir
18:42de 49-3
18:43enfin ce qu'ils avaient demandé
18:43au gouvernement
18:44pour ne pas la censurer
18:46c'était cela
18:47et la suspension
18:48de la réforme des retraites
18:49là quasiment la seule
18:51grosse réforme
18:51d'Emmanuel Macron
18:52est maintenant suspendue
18:54donc Sébastien Lecornu
18:55a dû consoler tout le monde
18:56en les recevant à déjeuner
18:58ce midi
18:59il a obtenu
19:00donc l'abstention
19:01c'est un peu sa victoire
19:02lui aussi
19:03c'est sa victoire
19:04dans la mesure
19:05ça lui évite la censure
19:05en tout cas
19:06oui ça lui évite la censure
19:07pour l'instant
19:07en tout cas lui
19:08il fait en sorte
19:10que la France
19:11ait un budget
19:12en fait
19:12c'est vraiment son
19:13quitte à ce qu'il soit censuré
19:14après d'ailleurs
19:15c'est vraiment sa mission
19:17il s'y emploie
19:18et ça ne marche pas si mal
19:19pour l'instant en effet
19:20parce que
19:21le petit cheval
19:22saute les obstacles
19:22presque tous les jours
19:24mais évidemment
19:25à Renaissance
19:26on a du mal
19:27à avaler la pilule
19:28bon tout le monde
19:28s'est abstenu
19:29un peu comme prévu
19:30LR a voté contre
19:31et Gabriel Attal
19:36par exemple
19:36lui est déjà
19:37dans l'étape d'après
19:38il dit
19:38bon d'accord
19:39c'est suspendu
19:40mais enfin
19:40il faut tout revoir
19:41entièrement
19:42la réforme de retraite
19:44en faire une nouvelle
19:45arrêter avec l'âge
19:46avec l'âge
19:49faire une partie
19:49de capitalisation
19:50enfin il veut tout
19:51remettre en cause
19:52on remet
19:53les choses à zéro
19:55une fois de plus
19:56dans la perspective
19:57de la présidentielle
19:58Gabriel Attal
19:58on va l'écouter justement
19:59le patron de Renaissance
20:01et ancien Premier ministre
20:02vous connaissez
20:04notre position
20:05sur cette réforme
20:06nous l'avons portée
20:07nous l'avons défendue
20:09de toutes nos forces
20:10et pourtant aujourd'hui
20:12mon groupe
20:13s'abstiendra
20:14ce n'est évidemment
20:15pas de gaieté de coeur
20:17mais c'est avec lucidité
20:20Gabriel Attal
20:21avant ce vote
20:22donc et la suspension
20:22de la réforme des retraites
20:24avant de revenir peut-être
20:25sur toutes ces conséquences politiques
20:26Isabelle Moreau
20:27la suspension
20:28de la réforme des retraites
20:29adoptée
20:30cela veut dire quoi
20:31concrètement
20:31si la mesure venait
20:32à être définitivement adoptée
20:33ça veut dire
20:35qu'il y aurait pas mal
20:35de changements
20:36mais attendons
20:36on n'en est pas encore là
20:37parce qu'effectivement
20:38Olivier Faure a parlé
20:38de victoire d'étape
20:39victoire d'étape
20:40parce qu'il demande
20:41la suspension
20:41et c'est vrai qu'on a vu
20:42quand même
20:43des alliances un peu baroques
20:45l'abrogation
20:45et des alliances
20:49un peu baroques
20:49entre d'un côté
20:50les républicains
20:52et la droite
20:53et la France insoumise
20:56qui se sont mis d'accord
20:56pour ne pas effectivement
20:58voter cette suspension
20:59donc aujourd'hui
21:00effectivement
21:01satisfaction
21:01côté du parti socialiste
21:03je rappelle juste
21:04que le texte va passer
21:04devant le Sénat
21:05donc il va démarrer
21:06en samedi
21:07en commission
21:08des affaires sociales
21:09du Sénat
21:09et ensuite en débat
21:10on sait très bien
21:11que les sénateurs
21:13sont plutôt à droite
21:14donc on imagine
21:15très très bien
21:15que tout ce qui a été
21:16voté aujourd'hui
21:18a des peu de chances
21:19quand même
21:19de passer côté
21:20côté sénateur
21:21Gérard Larcher Adjaddy
21:22oui tout à fait
21:23Gérard Larcher Adjaddy
21:24c'est ce que j'allais vous demander
21:25à Elisabeth Pinot
21:26il a déjà dit
21:26la satisfaction ce soir du PS
21:27mais je pense qu'après
21:28ça va être plus compliqué
21:29il a déjà dit effectivement
21:30que la réforme des retraites
21:31sera rétablie
21:32par le Sénat
21:34Paul de Cousteins
21:34oui mais pour Olivier Faure
21:36et le PS
21:36c'était un totem
21:38d'affichage
21:39c'était quelque chose
21:40qui montre
21:41que le PS
21:41est quand même
21:42une force réformatrice
21:43qui est dans le dialogue
21:45et qui essaye
21:46d'obtenir
21:47des compromis
21:48ils ont obtenu
21:49celui-ci
21:49et à succès
21:50ça leur permet aussi
21:52de montrer que
21:53plus à gauche qu'eux
21:54il y a la France Insoumise
21:55qui eux
21:55préfèrent voter avec LR
21:57donc la droite
21:57contre cette suspension
21:59pas pour les mêmes raisons
22:00évidemment pas pour les mêmes raisons
22:02mais quand on regarde
22:03qui a voté quoi
22:04au final
22:04on voit qui a voté
22:06avec qui
22:06c'est ça que retiennent
22:07les français
22:08vous pensez
22:09Richard Verdi
22:10de se dire
22:10la France Insoumise
22:11a voté comme les républicains
22:12parce qu'on peut le rappeler
22:13les républicains
22:14ont été favorables
22:15à ce que cette réforme
22:16des retraites
22:17soit maintenue
22:18la France Insoumise
22:19disait voilà
22:19suspension
22:20ça ne va pas assez loin
22:21nous c'est l'abrogation
22:22ou rien
22:22d'abord je ne suis pas sûr
22:24que les français
22:24comprennent exactement
22:26ce que signifie la suspension
22:27qui encore une fois
22:29est provisoire
22:29pour l'instant
22:30elle n'est pas actée
22:31je ne suis pas sûr
22:32et puis par ailleurs
22:34les sondages certes
22:35montrent qu'ils restent
22:36majoritairement opposés
22:37aux 64 ans
22:38mais ils étaient quand même
22:39en train de la digérer
22:40cette réforme
22:40les français
22:41et donc on a remis
22:42quelque chose
22:43sur l'établi parlementaire
22:44essentiellement
22:45à des fins électorales
22:47parce que le parti socialiste
22:48voulait gagner cela
22:49donc je crois que d'abord
22:50il faut attendre la fin
22:51pour voir si la suspension
22:52sera enterrinée
22:53a priori on peut le penser
22:55parce que là dessus
22:56les socialistes
22:56ne cèderont pas
22:57ils pèseront de tout leur poids
22:59après est-ce que
23:00on parle quand même
23:01de 62 ans et 9 mois
23:03pour les personnes
23:04nées en 64
23:06ou début 65
23:07avouez que quand même
23:08c'est pas la masse
23:09des retraités
23:10et la masse des retraités
23:11à mon avis
23:11elle a une autre inquiétude
23:12c'est qu'est-ce que
23:13ce n'est pas elle
23:14est-ce que ce ne sont pas
23:15eux ces retraités
23:16qui vont payer l'addition
23:17François Rénard
23:18oui effectivement
23:18pour rebondir
23:19sur ce que dit Richard Verli
23:20pour l'opinion publique
23:21il y a cette idée
23:21on n'y comprend rien
23:22j'ai regardé sur le site
23:23de CFDT
23:24des gens qui posaient des questions
23:25personne ne comprend rien
23:26et personne ne sait y répondre
23:27parce que tout rebondit
23:28tout le temps
23:29on ne sait plus comment
23:29voilà
23:29donc ça c'est pas très bon
23:31et l'autre chose
23:32qui n'est pas très bonne
23:32comme vous le disiez
23:33c'est ces votes baroques
23:34avec le côté
23:34la gauche
23:35enfin l'extrême gauche
23:36c'est lié avec la droite
23:37etc
23:43et donc de dire que
23:44peut-être qu'on est en train
23:45d'inventer
23:46de reconstruire
23:47le parlementarisme
23:47à la française
23:48et là je pense que
23:49Olivier Faure
23:50quand il fait le triomphalisme
23:51par rapport à ça
23:52je pense que c'est pas
23:53le bon ton
23:53il faudrait mieux dire
23:55on est dans un compromis
23:56là on remercie le gouvernement
23:58d'avoir accepté
23:59notre demande de compromis
24:00etc
24:01soyons courtois
24:02les uns avec les autres
24:02parce que voilà
24:03il y a justement l'idée
24:04que la France a besoin d'un budget
24:06et que cette réforme
24:07était très impopulaire
24:08et c'est une bonne chose
24:09que le gouvernement
24:10accepte d'eux etc
24:10donc voyons-le
24:11de ce côté-là
24:12comme dans
24:13n'importe quel régime parlementaire
24:14notre ami Richard
24:15qui est suisse
24:16en Suisse ça fonctionne comme ça
24:17dans les cantons
24:18on n'est pas à front
24:21comme ça
24:21des deux taureaux
24:22face à face constamment
24:23mais la retraite
24:24est à 65 ans
24:25ah oui
24:25oui mais elle est
24:26à 10 000 euros par mois
24:27donc
24:27Elisabeth Pinault
24:29le parti socialiste
24:30ne devrait pas se réjouir
24:32en tout cas
24:33le parti socialiste
24:33a obtenu cette suspension
24:35cette suspension
24:36avec les voix
24:37du rassemblement national
24:38encore une alliance
24:39un peu baroque
24:40tout de même
24:41mais néanmoins
24:43alors ce qu'on a entendu
24:44beaucoup
24:44ça concerne 3 millions et demi
24:46de français
24:47mais ça concerne
24:48c'est seulement pour 3 mois
24:49alors
24:50et la question
24:51qui est revenue sans cesse
24:52dans les débats
24:53cet après-midi
24:54qui va payer
24:54comment
24:55on va retomber
24:57sur nos pieds
24:59la question financière
25:00et bien sûr
25:01là on a
25:02tous abordé
25:03sur l'autel
25:04de la stabilité
25:05rien n'est pire
25:06que la stabilité
25:07ça tout le monde l'a compris
25:08ça coûte très cher
25:09la stabilité
25:10pour l'économie
25:11sur les marchés
25:12pour la France
25:13en attendant
25:14ça peut aussi coûter très cher
25:15une suspension
25:16il faut trouver
25:17des moyens
25:18des économies
25:19en tout cas
25:19des moyens
25:20de compenser
25:21le coût de cette suspension
25:23c'est la prochaine étape
25:25et bien le coût
25:25et le financement
25:26on va justement
25:27en parler dans la seconde partie
25:28des informés
25:29restez bien avec nous
25:29il est 20h30
25:30sur France Info
25:31et l'info
25:36c'est avec Emmanuel Langlois
25:37et l'Assemblée
25:38qui approuve donc largement
25:39en fin d'après-midi
25:40en première lecture
25:41la suspension
25:42de la réforme
25:43des retraites de 2023
25:44initiée par Elisabeth Borne
25:45et ce
25:46malgré le vote contre
25:47des insoumis
25:48et des communistes
25:49qui dénoncent
25:50une entourloupe
25:51et un simple décalage
25:52pour Gabriel Attal
25:53le chef de file
25:54des députés renaissances
25:55l'Assemblée
25:56a retiré un morceau de scotch
25:57sur un système
25:58qui prend l'eau
25:58de toutes parts
25:59fin de citation
26:00c'est une étape importante
26:01dont nous sommes fiers
26:02se félicite à l'inverse
26:03le socialiste Boris Vallaud
26:05quant à la CFDT
26:06elle salue une excellente nouvelle
26:07alors que la CGT
26:08réclame maintenant
26:09l'abrogation
26:10de la réforme
26:11des retraites
26:12et non sa suspension
26:13Emmanuel Macron
26:15remercie à la fois
26:16Alger et Berlin
26:17et défend sa méthode
26:18faite selon lui
26:19de respect
26:19de calme
26:20et d'exigence
26:20après l'annonce
26:21de la libération
26:22de Boilem
26:23Sansal
26:23l'écrivain franco-algérien
26:25était emprisonné
26:25depuis un an
26:26en Algérie
26:27pour atteinte
26:27à l'unité nationale
26:28âgé de 81 ans
26:30il bénéficie d'une grâce
26:31de la part
26:32du président algérien
26:33il est en route
26:34ce soir
26:34pour l'Allemagne
26:35qu'il devrait regagner
26:37d'ici quelques minutes
26:38maintenant
26:39lui est le principal accusé
26:40et même condamné
26:41de l'affaire des viols
26:42de Mazan
26:43Dominique Pellicot
26:44est mise en examen
26:45cette fois pour le viol
26:46et le meurtre
26:47d'une agente immobilière
26:48c'est en 1991
26:50à Paris
26:50selon la cellule
26:52investigation de Radio France
26:53un arrêt
26:53de la cour d'appel
26:54de Versailles
26:55après il y a 5 jours
26:56ouvre la voie
26:57à une exhumation
26:58du corps de la victime
27:00le parquet de Mulhouse
27:01en Alsace
27:02ouvre une enquête
27:02après le survol
27:03hier d'un drone
27:04au-dessus du commissariat
27:05de la ville
27:05du Haut-Rhin
27:06l'engin est aussi passé
27:07au-dessus d'une gare
27:08à proximité
27:09où se trouvait un convoi
27:10transportant des chars
27:11le clair
27:11avant de disparaître
27:13le ou les pilotes
27:14du drone
27:14n'ont pas été identifiés
27:15alors qu'il est
27:16l'indice
27:17la poudrerie
27:18de Bergerac
27:18en Dordogne
27:19qui fabrique
27:20des explosifs militaires
27:21qu'un drone
27:21avait survolé
27:22à l'étranger
27:23Donald Trump
27:24rattrapé par l'affaire
27:25Epstein
27:26alors qu'il ne cesse
27:27de nier toute proximité
27:28avec l'ancien financier
27:29délinquant sexuel
27:30mort en prison
27:31en 2019
27:32et bien le président
27:33américain
27:33est mis en cause
27:34cette fois dans un email
27:35de 2019
27:36exhumé par des parlementaires
27:38démocrates
27:38et dans lequel
27:39Jeffrey Epstein
27:41affirme que
27:42Donald Trump
27:42savait
27:42à propos des filles mineures
27:44victimes d'abus sexuels
27:46de sa part
27:47France Info
27:4920h
27:5121h
27:51France Info
27:53les informer
27:54Victor Matel
27:55Avec ce soir
27:56Elisabeth Pinault
27:57grand reporter
27:58de l'agence Reuters
27:59correspondante pour Matignon
28:00et l'Elysée
28:01Isabelle Moreau
28:02directrice de la rédaction
28:03de l'agence de presse
28:05économique
28:05AEF
28:06Info
28:06Richard Verly
28:07correspondant France
28:08et Europe
28:09pour le média suisse
28:10Blic
28:10François Rénard
28:11journaliste
28:12et chroniqueur
28:13au Nouvelle Obs
28:13et Paul Ducoustin
28:14rédacteur en chef
28:15adjoint au journal
28:16La Croix
28:17nous parlions
28:18de cette suspension
28:19de la réforme
28:20des retraites
28:20adoptée tout à l'heure
28:21par les députés
28:23et de ses implications
28:24concrètes
28:25sur les français
28:27le coût aussi
28:28de cette suspension
28:30Isabelle Moreau
28:31300 millions d'euros
28:32l'an prochain
28:32quasiment 2 milliards
28:33en 2027
28:34Exactement
28:35le gouvernement
28:36va devoir trouver
28:37l'argent
28:38pour financer
28:38ce qu'il a décidé
28:39bien sûr
28:41à chaque fois
28:41revient sur la table
28:42la hausse de la CSG
28:43sur le patrimoine
28:44la contribution sociale
28:46généralisée
28:46Exactement
28:47pardon
28:47la contribution sociale
28:48généralisée
28:49sur le patrimoine
28:49pour le gouvernement
28:51ça devrait financer
28:51ces augmentations
28:53alors c'est vrai
28:53qu'il est allé aussi
28:54un petit peu plus loin
28:55qu'il souhaitait
28:56il a décidé effectivement
28:57que les carrières longues
28:58seraient concernées
28:59par ce gel finalement
29:02de la réforme des retraites
29:03et également
29:04toutes les personnes
29:04de catégorie active
29:05vous l'avez dit tout à l'heure
29:06il y a effectivement
29:07les policiers et autres
29:08donc ça fait quand même
29:09pas mal de monde
29:10donc où on va trouver l'argent
29:11sachant quand même
29:12que
29:12alors le parti socialiste
29:14parle d'un fonds
29:15de réserve des retraites
29:16qui a été créé sous Jospin
29:18et qui ce serait bien
29:19de l'alimenter
29:19donc chacun y va
29:21un petit peu de ses idées
29:22mais il faut quand même
29:23rappeler que la
29:24comment dire
29:24en France
29:26on a quand même
29:26très très peu d'actifs
29:27qui financent
29:28effectivement la retraite
29:29des français
29:30on est à 31 millions
29:32d'actifs
29:32pour 17 millions
29:34de retraités
29:34donc ça veut dire
29:35que c'est même pas
29:36un sur deux
29:36donc ça veut dire
29:37qu'il va falloir trouver
29:38d'autres manières
29:38et surtout peut-être
29:39remettre les français
29:40faciliter le retour
29:42au travail des français
29:43effectivement il y a aussi
29:44des offres d'emploi
29:45qui ne sont pas du tout
29:46pourvus
29:46et il y a des français
29:47qui essayent de trouver
29:48du travail
29:48et qui n'y arrivent pas
29:49et c'est pas forcément
29:50parce qu'ils ne le veulent pas
29:51ou qu'ils ne traversent pas la rue
29:52pas évident
29:53Elisabeth Pinot
29:54de trouver pour le gouvernement
29:55les bonnes pistes
29:56pour financer cette
29:58c'est sûr
29:59après la boîte à IV est ouverte
30:00tout le monde a fait son
30:01chaque groupe
30:02chaque parti a fait son budget
30:04avec des idées
30:05alors pourquoi pas
30:05si on est capable
30:06de faire des compromis
30:07et jusqu'à présent
30:08on commence à le faire
30:10et ça se passe
30:10peut-être dans la douleur
30:12mais en tout cas
30:12on peut dire quand même
30:14si on veut vers le verre plein
30:15que pour l'instant
30:17l'Assemblée a bien travaillé
30:19beaucoup travaillé
30:20avec un agenda contraint
30:22et qu'elle a réussi
30:23à franchir plusieurs obstacles
30:24et que pourquoi
30:26ne pas mettre ensemble
30:28ces idées
30:28et aboutir
30:30à un compromis
30:32également sur les recettes
30:35remettre la France au travail
30:36c'est quand même quelque chose
30:37qu'on entend beaucoup
30:38à droite
30:39mais pas seulement
30:39et on sent que
30:40la France ne travaille pas assez
30:43qu'il n'y a pas assez d'actifs
30:44qu'on ne travaille pas assez
30:45pas assez longtemps
30:46et que ça
30:47ça reste vraiment
30:48une idée force
30:50du côté
30:51du camp présidentiel
30:52et de la droite
30:52et on parlait des stratégies
30:54des uns et des autres
30:54qui compliquent encore
30:55les choses
30:56c'est que les partis
30:57qui ont voté
30:58par exemple
30:58cette suspension
30:59de la réforme des retraites
31:00ne comptent pas forcément
31:00voter l'ensemble
31:01de ce projet
31:02de budget
31:03de la sécurité sociale
31:04Paul de Coussin
31:05c'est le cas par exemple
31:05du Rassemblement National
31:06Oui le Rassemblement National
31:08Marine Le Pen a pris la parole
31:09pour présenter la position
31:10de son groupe
31:11au début des discussions
31:12sur l'article 45 bis
31:14qui contenait
31:15cette suspension
31:16et elle a attaqué
31:17tout azimut
31:18tous les groupes
31:19elle en a mis une
31:21pour le PS
31:21parce qu'ils sont coupables
31:23de collusion
31:24avec le gouvernement
31:24mais pourtant
31:25au final
31:26son groupe
31:26a ensuite voté
31:28cette suspension
31:28et le RN dit
31:31dès le départ
31:32que de toute façon
31:32ces discussions budgétaires
31:33ne mèneront à rien
31:34car eux
31:35en tout cas
31:35voteront contre
31:36donc effectivement
31:37il y a aussi
31:38ces prises de position
31:39après le RN
31:40ils adoptent aussi
31:42cette stratégie
31:43du vote
31:44au pas
31:45au pas par pas
31:46ou au cas par cas
31:47mais au final
31:48ils rejetteront
31:49le budget
31:50dans son ensemble
31:51c'est certain
31:51Avec ce que l'on entend
31:52depuis le début
31:53de toutes ces discussions
31:54Richard Verly
31:55c'est qu'il faut attendre
31:56on va dire
31:56le dernier moment
31:57pour voir
31:58on sait que le budget
31:59doit être finalisé
32:00avant le 31 décembre
32:01demain
32:01ce sera
32:02la reprise
32:03de l'examen
32:03de la partie recette
32:04c'est compliqué
32:05du budget
32:05global
32:06cette fois
32:07qui avait été
32:07suspendu
32:07le 3 novembre
32:08C'est quand même
32:09le bémol
32:09qu'on pourrait mettre
32:10à la théorie
32:12du compromis
32:12avancé par Elisabeth
32:14et François
32:14qui est réelle
32:15il y a un compromis
32:16parlementaire
32:16mais pour l'instant
32:17c'est un compromis
32:18parlementaire
32:18pour dépenser plus
32:19donc effectivement
32:20il y a un compromis
32:21parlementaire
32:22pour dépenser plus
32:23sur différents chapitres
32:25dont les retraites
32:26puisque la suspension
32:27va coûter
32:27alors est-ce que
32:28ce compromis parlementaire
32:29il peut tenir
32:30à la fin
32:31il va quand même
32:32falloir commencer
32:33à faire des économies
32:34budgétaires
32:34et je le répète
32:35les retraités
32:36et c'est le paradoxe
32:37absolu
32:38ceux qui sont
32:39aujourd'hui
32:39à la retraite
32:40d'une manière
32:41ou d'une autre
32:41à mon avis
32:42vous me contredirez
32:43peut-être
32:43vont devoir
32:44passer à la caisse
32:45pour financer
32:45l'arrivée précoce
32:47de nouveaux retraités
32:48donc c'est
32:49c'est un système
32:50je ne suis pas sûr
32:51qu'à la fin
32:51les retraités
32:54y gagnent
32:54je pense que
32:54le parti socialiste
32:55y gagne
32:56mais est-ce que
32:57quelqu'un vraiment
32:57en France
32:58pense qu'il est
32:59tenable
33:00de conserver
33:01un système
33:01de retraite
33:02avec un départ
33:03à 62 ans
33:04et 9 mois
33:05dans les années
33:05à venir
33:06j'en doute
33:08un petit peu
33:08avec le risque
33:09qu'il y a déjà
33:10Gabriel Attal
33:11je crois qu'il parle
33:11de retraite
33:12par capitalisation
33:13c'est-à-dire
33:13que c'est chacun
33:14qui met
33:17ses petites noisettes
33:18dans un petit sac
33:18pour préparer
33:19sa propre retraite
33:19ce qui nous fait sortir
33:20du système
33:21dont on se glorifie
33:23à raison
33:24qui est le système
33:24par répartition
33:26c'est-à-dire que
33:26tout le monde
33:26les actifs payent
33:28pour les gens
33:28qui sont en retraite
33:29comme les bien portants
33:30payent pour les malades
33:31etc
33:31moi j'ai pas envie
33:32qu'on arrive dans un système
33:33à l'américaine
33:34avec des fonds de pension
33:35vous savez
33:36puisque on met de l'argent
33:37en avance
33:39pour préparer sa retraite
33:40et bien on le donne
33:41à des fonds de pension
33:41après qui font n'importe quoi
33:43c'est eux qui déchirent
33:45l'économie un petit peu partout
33:46enfin en tout cas
33:47qui sont les capitalistes
33:48les plus effrénés
33:49donc ce serait bien
33:50qu'on réussisse
33:50à ne pas rentrer
33:51dans ce système-là
33:52donc effectivement
33:52il faut trouver
33:52un moyen de financer tout ça
33:54ça c'est clair
33:54poil de couste
33:55oui je suis d'accord
33:58qu'il y a un système
33:59à sauver
33:59et je pense que
34:00mine de rien
34:02tous les partis
34:02essayent quand même
34:03de trouver des solutions
34:04pour sauver le système
34:05mais c'est sûr que
34:06comme vous le disiez
34:07le système
34:07il est en grande difficulté
34:08avec à cause
34:10de la courbe démographique française
34:11et les solutions
34:13pour
34:14quelqu'un va devoir payer
34:16à la fin
34:16ça c'est sûr
34:17et c'est pour ça
34:17que le pari du PS
34:18il est quand même risqué
34:19parce qu'ils vont se gargariser
34:20d'avoir obtenu
34:22cette suspension
34:22mais peut-être que
34:23ça va se retourner
34:24contre le parti socialiste
34:25in fine
34:26quand d'autres personnes
34:28vont devoir payer
34:29l'addition à la fin
34:30Isabelle Moreau
34:31la situation
34:32elle n'est pas simple
34:33parce qu'on a entendu
34:33aujourd'hui
34:34que la CGT
34:35avec la FSU
34:35et Solidaires
34:36a annoncé
34:36à une journée
34:37de mobilisation
34:38le 2 décembre
34:39ils ont confirmé
34:39cet appel effectivement
34:40exactement
34:41donc parallèlement
34:42il y a la CFDT
34:43qui se réjouit un peu
34:44alors déjà
34:44les deux voix
34:46ne sont pas tout à fait
34:46les mêmes
34:47et c'est vrai
34:48que le Premier ministre
34:49a lancé quand même
34:50une conférence
34:51sur le travail
34:52et la retraite
34:54l'idée c'était
34:56de voir un peu
34:56comment on pouvait
34:57discuter sur ces sujets-là
34:58mais ce sont
34:59comme vous le disiez
34:59des sujets de long terme
35:00parce que de toute façon
35:01il va falloir trouver
35:02des solutions
35:02et aujourd'hui
35:04ils ont besoin
35:05quand même
35:05des partenaires sociaux
35:06pour se mettre
35:06autour de la table
35:07donc syndicat et patronat
35:08pour décider un petit peu
35:09de ce qu'on peut faire
35:09alors oui
35:10peut-être pas aller tout de suite
35:11sur la capitalisation
35:12où effectivement
35:13ces fonds de pension
35:14on ne sait pas du tout
35:15on met en bourse
35:16finalement
35:16les sommes qu'on met de côté
35:17mais attention
35:18effectivement
35:19à ne pas perdre
35:20notre système de répartition
35:21qui bon en mal en fonctionne
35:22mais alors peut-être
35:23jusqu'à combien de temps ?
35:24Elisabeth Pinault
35:25vous parliez tout à l'heure
35:25des relations franco-algériennes
35:27comme possible sujet
35:28de la présidentielle
35:29de la campagne
35:29pour 2027
35:31clairement
35:32cette réforme
35:33des retraites
35:34va être l'un des grands sujets
35:35également
35:36incontestablement
35:37c'est inévitablement
35:39parce que
35:40en effet
35:40la démographie
35:41et le tas des finances
35:43en France
35:43fait que ce sujet
35:44va forcément revenir
35:46et d'ailleurs là
35:47on voit bien
35:47que tout se fait
35:48en attendant
35:49on va voir
35:50autour de Noël
35:51un peu avant Noël
35:52si ce budget
35:53peut être
35:53il y a une très
35:54petite chance
35:55pour qu'il soit
35:56voté
35:57de façon
35:58sans intervention
36:00sans ordonnance
36:01alors si c'est par ordonnance
36:02pour expliquer
36:03ça conserve
36:04la suspension des retraites
36:05et si c'est une loi spéciale
36:07il n'y a plus de suspension
36:08donc on verra
36:09on enlève les amendements
36:10effectivement
36:11on repart de la feuille de route
36:13du gouvernement
36:14on verra si le gouvernement
36:15de Sébastien Lecornu
36:16survit à cela
36:17et puis ensuite
36:18il restera encore
36:19un an et quelques semaines
36:21avant la présidentielle
36:22et puis
36:22plusieurs candidats
36:24se sont déjà prononcés
36:25Edouard Philippe
36:26parle de la retraite
36:27à 67 ans
36:28Gabriel Attal
36:28a fait déjà
36:29des propositions
36:30on sait que
36:32le Rassemblement National
36:33a déjà son propre plan
36:35dans son programme
36:36on ne sait pas encore
36:37qui sera le candidat
36:38mais incontestablement
36:39le sujet de la retraite
36:41va revenir
36:41pour la présidentielle
36:42encore un mot
36:43Paul Dekoussin
36:43oui un dernier mot
36:44pour dire que
36:44le compromis
36:45parfois ça marche
36:46l'Assemblée a voté
36:47à l'unanimité
36:48avant de se prononcer
36:49sur la suspension
36:49des retraites
36:50pour améliorer
36:51la retraite
36:51des mères de famille
36:52en fonction
36:52du nombre d'enfants
36:55qu'elles ont
36:55et c'est une mesure
36:57qui était issue
36:57du fameux conclave
36:58des retraites
36:59donc quand on voit
37:00que le syndicalisme
37:01peut aboutir
37:01à des mesures consensuelles
37:02qui sont ensuite
37:03votées à l'unanimité
37:04par les députés
37:06à l'Assemblée Nationale
37:07voilà suspension
37:07il est là de pilote
37:08oui oui
37:08la CFDT
37:09d'ailleurs
37:10l'a dit par la voix
37:11de Marie-Lise Léon
37:11dès ce matin
37:12que c'est le retour
37:13du dialogue social
37:13vraiment
37:14elle disait
37:15parce que
37:16cette réforme des retraites
37:17qui a été tellement contestée
37:18dans la rue
37:19pacifiquement
37:20par des millions de personnes
37:21et le gouvernement
37:22est resté sourd
37:23ça s'est vraiment resté
37:24en travers de la gorge
37:25d'une grande partie
37:26des français
37:27et là
37:28cette suspension
37:29permet
37:29d'ouvrir
37:31une nouvelle ère
37:32du dialogue social
37:33et les choses
37:34peuvent se passer
37:34autrement
37:35oui il va falloir
37:36trouver de l'argent
37:36il va sans doute
37:37falloir travailler plus
37:37mais il faut
37:39une nouvelle méthode
37:40et c'est ça
37:40que la CFDT
37:42veut voir
37:42dans cette suspension
37:43suspension adoptée
37:44en première lecture
37:45temporaire
37:46donc provisoire
37:47de la réforme
37:48des retraites
37:49Emmanuel Macron
37:50lui était loin
37:50de l'agitation
37:51de l'Assemblée
37:52aujourd'hui
37:52le chef de l'Etat
37:53face aux agriculteurs
37:54à Toulouse
37:54accompagnée
37:55de la ministre
37:56de l'agriculture
37:56Annie Gennevar
37:57très claire
37:58sur la position
37:58du président
37:59quant à l'accord
38:00avec les pays
38:01du Mercosur
38:02sur le Mercosur
38:04le président
38:06de la république
38:07a été
38:08extrêmement
38:09clair
38:10pour dire
38:11que
38:11le projet
38:13d'accord
38:13tel qu'il existe
38:14aujourd'hui
38:15recueillera
38:16un nom
38:17très ferme
38:18de la France
38:19la France
38:20ne peut pas
38:21valider
38:21à ce stade
38:23le projet
38:24d'accord
38:25avec les pays
38:25du Mercosur
38:26parce que
38:27ce projet
38:28d'accord
38:29ne protège
38:30pas les intérêts
38:31de nos agriculteurs
38:32Richard Verali
38:33on n'y comprend
38:33plus rien
38:34c'est un nouveau
38:34revirement du chef
38:36de l'Etat
38:36après ses récents
38:36propos au Brésil
38:37il est coincé
38:38Emmanuel Macron
38:38il est coincé
38:39vous savez
38:40on a parlé de l'Allemagne
38:41dans le cas
38:42de Boualem Sansal
38:43je vous signale
38:43que l'Allemagne
38:44est très très favorable
38:46au Mercosur
38:46je ne dis pas
38:47que les deux sont liés
38:48mais je veux dire
38:48qu'il y a un moment donné
38:49où la force européenne
38:52va fonctionner
38:53et où la France
38:54va devoir plier
38:55ou alors Emmanuel Macron
38:57va devoir opposer son
38:58la France ne va pas ratifier
38:59mais par conséquent
39:01ça va créer une crise
39:02et en ce moment
39:03il est en position
39:03de fragilité
39:04donc je crois
39:04qu'Emmanuel Macron
39:06de toute manière
39:07par essence
39:07il est plutôt favorable
39:09à ce type d'accord
39:10disons-le
39:10même s'il défend
39:11les agriculteurs
39:12il est dans une logique
39:14libre-échange
39:15il est dans une logique
39:16de commerce plus vaste
39:18et il pense par ailleurs
39:19à juste titre
39:20que dans un moment
39:21où on est face
39:22à des barrières
39:22protectionnistes
39:23aux Etats-Unis
39:23les Européens
39:24doivent trouver
39:25de nouveaux marchés
39:26tout ça c'est vrai
39:27donc malheureusement
39:28pour les agriculteurs
39:30la digue Macron
39:31si j'étais eux
39:32je ne compterais pas
39:32trop dessus
39:33en ligne avec nous
39:34dans les informés
39:35Nicolas Moscovici
39:36bonsoir
39:38bonsoir
39:38rédacteur en chef
39:39de la Dépêche du Midi
39:40à Toulouse
39:41justement
39:41Emmanuel Macron
39:42se trouvait dans vos locaux
39:44pour une rencontre
39:44et un débat
39:45racontez-nous
39:46ce que vous avez vu
39:47sous vos fenêtres
39:48cette mobilisation
39:49qui n'était pas prévue
39:50à l'origine
39:50des agriculteurs
39:51oui absolument
39:53ça a été un petit peu
39:53le suspense
39:54de ces derniers jours
39:55qu'allaient faire
39:56les agriculteurs
39:56à l'aune de la visite
39:58d'Emmanuel Macron
39:59à Toulouse
40:00finalement
40:01la contestation
40:04dans les rues
40:04a été largement contenue
40:06puisque les agriculteurs
40:08ont attendu
40:09et retrouvé
40:10Emmanuel Macron
40:10dans le sud
40:11de la ville
40:12dans le complexe
40:13scientifique de Toulouse
40:14où ils ont pu
40:15échanger
40:16on a entendu
40:17la ministre
40:18qui a déminé
40:19qui a montré
40:21aussi
40:22l'espèce
40:23de rétropédalage
40:23d'Emmanuel Macron
40:24sur ce sujet-là
40:25et après
40:26les discussions
40:26se sont
40:27un peu tendues
40:28avec une certaine
40:29partie des agriculteurs
40:30mais sur des préoccupations
40:31beaucoup plus
40:32locales
40:34notamment de la part
40:35de Jérôme Bayle
40:36peut-être que ce nom
40:37vous dit quelque chose
40:38puisque c'était
40:39ce leader syndical
40:41qui avait initié
40:43le mouvement
40:44de fronde
40:45et de grogne
40:46du monde agricole
40:47à l'hiver 2024
40:49Nicolas Moscovici
40:50vous restez
40:50avec nous
40:51Isabelle Moreau
40:52on a parlé
40:52sur le revirement
40:53d'Emmanuel Macron
40:55sur le Mercosur
40:56l'idée sans doute
40:57pour le chef de l'Etat
40:57c'était
40:58Richard Verlis
40:58l'évoquait
40:59d'éviter à tout prix
41:00de relancer
41:01une crise
41:02plus profonde
41:02des agriculteurs
41:03oui tout à fait
41:04alors effectivement
41:04vous le disiez
41:05les agriculteurs
41:06ont rencontré
41:07le chef de l'Etat
41:08alors certains
41:09ont été plus mécontents
41:10que d'autres
41:10mais c'est vrai
41:11que quand on les entend
41:12alors le chef de l'Etat
41:13on a l'impression
41:14que c'est un revirement
41:14qui est assez important
41:15mais c'est vrai
41:16que quand on entend
41:17les agriculteurs dire
41:18bah nous on va être
41:19en compétition
41:19enfin notre viande
41:20va être en compétition
41:21avec celle qui vient
41:23d'autres pays
41:24de pays du Mercosur
41:25avec des nourris
41:26aux antibiotiques
41:27ou aux OGM
41:28on peut comprendre
41:29que ça fasse peur
41:29et c'est vrai que
41:30même s'il y a des
41:31comment dire
41:32des mesures qui sont faites
41:33en termes d'exportation
41:35et autres
41:35et de vérifier la qualité
41:36c'est pas sûr
41:37qu'on y arrive à 100%
41:38donc on peut comprendre
41:39quand même
41:39dans le contexte actuel
41:41la crainte des agriculteurs
41:42François Réna
41:42moi je comprends tout à fait
41:43la crainte des agriculteurs aussi
41:44parce qu'effectivement
41:45ils veulent bien une concurrence
41:46mais pas une concurrence déloyale
41:47ça c'est on est d'accord
41:48mais comme le rappelait
41:49Richard Verlitt tout à l'heure
41:50il faut aussi savoir
41:51que l'accord du Mercosur
41:52il est favorable
41:53à d'autres catégories
41:53de l'économie
41:54il y a beaucoup de secteurs
41:56qui sont favorables
41:57avec cet accord
41:58je pense que tout ce qui est
41:59les spiritueux
42:00les vins etc
42:00ils veulent pouvoir
42:01vendre leurs vins
42:01les allemands
42:02ils veulent pouvoir
42:03vendre leurs machines outils
42:04parce qu'ils n'arrivent plus
42:05à les vendre à la Chine
42:06parce que tout à l'heure
42:07on parlait du fait
42:07qu'il y a les barrières
42:08protectionnistes de Trump
42:09ça évidemment
42:10il faut avoir ça en tête
42:11mais il y a aussi la Chine
42:12cette espèce de concurrence
42:13effrénée
42:13qui ratise tous les marchés
42:15qui écrase tout
42:15vous voyez les histoires
42:17avec Shine, Chine
42:18je ne sais jamais comment
42:18il faut dire en ce moment
42:19donc il faut bien
42:21que l'Europe soit arrimée
42:23à d'autres marchés
42:24alors évidemment
42:24ce que je suppose
42:26que ce que prétend faire Macron
42:28c'est qu'il dit
42:29ok on va faire ce Mercosur
42:30mais avec des clauses
42:31qui protègent les agriculteurs
42:33ça je pense que c'est négociable
42:35mais en tout cas
42:35refuser complètement
42:36le Mercosur
42:37ce serait absurde
42:38Elisabeth Pinault
42:39sur ce décalage
42:39peut-être cette image
42:40d'Emmanuel Macron
42:41à Toulouse
42:42aujourd'hui
42:43à près de 700 kilomètres
42:44de l'Assemblée
42:46à Paris
42:46où se jouait
42:47cette suspension
42:48de la réforme des retraites
42:48qui on l'a dit
42:49était sa réforme
42:50peut-être la plus emblématique
42:52une sorte d'échec
42:53pour lui finalement
42:54aujourd'hui
42:55il y a une sorte
42:55de décalage
42:57comme je disais
42:57oui c'était
42:58une mauvaise journée
42:59pour Emmanuel Macron
43:00sur ce plan là
43:01mais des manifestations
43:04des agriculteurs
43:04c'est très fréquent
43:05ça arrive très régulièrement
43:06lors des voyages du président
43:08et là
43:09il faudra faire oeuvre
43:10de pédagogie
43:11à l'égard des agriculteurs
43:12parce que
43:13cet accord
43:15qui ont très mal pris
43:16ses récents propos au Brésil
43:17oui absolument
43:18il a peut-être préparé
43:20les esprits
43:21en effet
43:21à la nécessité
43:22d'arriver à un accord
43:24à un moment donné
43:24avec un maximum
43:26de garanties
43:27pour les agriculteurs français
43:29qui sont rappelons-le
43:30les premiers bénéficiaires
43:31de la politique agricole commune
43:32l'agroalimentaire en France
43:34c'est vraiment
43:34un point important
43:35mais le Mercosur
43:36ne concernera
43:37les importations
43:39de viande
43:41et de produits
43:42d'Amérique du Sud
43:43ce sont que
43:44de très petits pourcentages
43:46ça il faudrait
43:47faire oeuvre de pédagogie
43:48ça ne devrait pas
43:49être un déferlement
43:50il y a quand même
43:51des clauses
43:53des garanties
43:53qui ont été
43:54prévues
43:56et on avait
43:57beaucoup de craintes
43:58je me souviens
43:58il y a quelques années
43:59avant
44:01l'accord de libre-échange
44:02avec le Canada
44:03et finalement
44:03ça ne s'est plus
44:04d'au bien passé
44:05donc il faut essayer
44:07d'obtenir un maximum
44:08de garanties
44:09mais ça peut aussi
44:10se passer
44:11le moins mal possible
44:12avec le Mercosur
44:13mais vous l'avez dit
44:14l'Europe est obligée
44:16de faire des accords
44:18pour pouvoir peser
44:20face à la Chine
44:20et les Etats-Unis
44:21elle est obligée
44:22de faire des accords
44:23avec d'autres parties
44:23du monde
44:24c'est indispensable
44:24c'est ce que dit
44:25d'ailleurs l'Elysée
44:26en général
44:26récemment
44:27pour se défendre
44:28sur cet accord
44:29du Mercosur
44:30Tout à fait
44:31mais c'est pas ce que disent
44:32les eurodéputés
44:33même ceux du camp présidentiel
44:35parce que Pascal Canfin
44:36se prononce régulièrement
44:37contre le traité
44:39du Mercosur
44:40et il le rappelle
44:41encore très régulièrement
44:42il a dit
44:43qu'il voulait porter
44:44l'accord
44:46tel qu'il est
44:46devant la justice européenne
44:48pour éviter
44:50qu'il ne soit adopté
44:51donc même
44:52dans son propre camp
44:53au niveau européen
44:55Emmanuel Macron
44:56a du mal à convaincre
44:57Emmanuel Macron
44:58qui était venu
44:58au départ à Toulouse
44:59pour parler
45:00réseaux sociaux
45:01on va l'écouter
45:02il y a derrière
45:04des algorithmes
45:05dont on connait
45:05pas forcément
45:06les logiques
45:06il peut y avoir
45:07derrière
45:07et il y a derrière
45:08aussi
45:09des techniques
45:10d'ingérence
45:11d'interférence
45:12de puissance étrangère
45:13qui peuvent
45:13être à l'oeuvre
45:14et venir bousculer
45:16notre souveraineté démocratique
45:17pour toutes ces raisons
45:18il fallait sonner le toxin
45:20Nicolas Muscovici
45:21de la dépêche du midi
45:22vous êtes toujours
45:23avec nous
45:23dans les informés
45:24beaucoup de monde
45:25dans les locaux
45:26de votre journal
45:27autour du chef de l'état
45:28les images font penser
45:29au grand débat national
45:31qui avait eu lieu
45:32après les gilets jaunes
45:33c'est absolument ça
45:35c'est un président
45:36en mode grand débat
45:36que nous avons reçu
45:37aujourd'hui
45:38dans nos locaux
45:39la régulation
45:42des réseaux sociaux
45:42et le nouveau cheval
45:44de bataille
45:44du chef de l'état
45:45pour embobiner
45:46un petit peu l'histoire
45:47il avait reçu des experts
45:48à l'Elysée
45:49il y a quelques temps
45:50et dans les discussions
45:52était arrivé sur la table
45:53que la presse
45:54et notamment la presse locale
45:54pouvait être un rempart efficace
45:56contre les fake news
45:57et les questions d'ingérence
45:58et de fil en aiguille
45:59un tour de France
46:01du président
46:02sur ces questions-là
46:03a été initié
46:04et c'est à Toulouse
46:06à la dépêche du midi
46:07que ce tour de France
46:08a débuté
46:09aujourd'hui
46:10ce matin
46:10et ça a donné lieu
46:12effectivement
46:12à un débat
46:13avec 300 lecteurs
46:15que nous avions réunis
46:15au sein de nos locaux
46:16autour de toutes ces questions
46:18où on a échangé
46:19effectivement
46:19sur les questions
46:21d'ingérence
46:22les questions
46:22d'économie
46:24aussi des médias
46:25face aux réseaux sociaux
46:26les questions d'éducation
46:28des écrans
46:29à l'école
46:30à la maison
46:31et toutes ces propositions
46:34toutes ces pistes
46:34qui auront été lancées
46:35à Toulouse et ailleurs
46:36devraient donner lieu
46:37de la bouche du président
46:38à une initiative
46:40au début de l'année prochaine
46:41est-ce que c'est un projet de loi
46:42est-ce que c'est autre chose
46:43en tout cas
46:45lui était à l'écoute
46:46et a pris beaucoup de notes
46:48et a pu répondre
46:49aux intervenants
46:49exactement dans un format
46:51grand débat
46:52Nicolas Moscovici
46:53un président
46:54au plus bas
46:55au niveau de sa popularité
46:56comment est-ce qu'il a été
46:57accueilli par vos lecteurs ?
46:59Oui
46:59il a été bien accueilli
47:00c'est vrai que
47:02comment dire
47:04l'effet président
47:07de la république
47:07fonctionne toujours
47:09on a vu
47:09un président
47:11combatif
47:12qui répondait
47:13aux nombreux
47:15questionnements
47:15de nos lecteurs
47:16qui ne perdaient pas
47:18le fil
47:18qui était dans l'action
47:20et qui faisait oublier
47:22quelque part
47:23que politiquement
47:24il n'avait plus
47:25les mêmes coups
47:26des franches
47:27que ce qu'il pouvait avoir
47:28lors de son premier mandat
47:29François Reinhardt
47:30en tout cas
47:31il est clair
47:32qu'Emmanuel Macron
47:33sur ce sujet-là
47:34il a raison de dire
47:35que c'est un sujet
47:35essentiel
47:36quoi qu'on pense
47:37d'Emmanuel Macron
47:37la question
47:39des réseaux sociaux
47:40etc.
47:41c'est évidemment essentiel
47:41pour deux choses
47:43il y a absolument
47:44tous les gens
47:44qui nous écoutent
47:45il faut empêcher
47:45leurs enfants
47:46de regarder
47:46à moins de 15 ans
47:47c'est ce que propose
47:48il propose une majorité
47:49numérique
47:50à moins de 15 ans
47:51de regarder les écrans
47:52tout le temps
47:52ça bouffe le cerveau
47:53c'est une évidence
47:54et l'autre chose
47:55évidemment ça va nous bouffer
47:56nos élections à nous
47:57on l'a vu dans plein de pays
47:59en Roumanie
48:00vous vous souvenez
48:00un candidat de TikTok
48:01inconnu de tout le monde
48:02avec les services russes derrière
48:03il se retrouve au second tour
48:04franchement il faut qu'on fasse
48:06très attention à ça
48:07les démocraties vont basculer
48:08il faut qu'on contrôle
48:09les réseaux sociaux
48:10c'est une évidence
48:10il avait même imaginé
48:12à un moment
48:12Richard Verli
48:13Emmanuel Macron
48:14faire un référendum
48:15sur cette question
48:16ça a été pour l'instant
48:17en tous les cas abandonné
48:18oui avec une véritable question
48:19moi je fais un parallèle
48:20avec Chine
48:21le fabricant chinois
48:22c'est à dire
48:22vous dites aux gens
48:23vous expliquez
48:24ces vêtements sont fabriqués
48:26dans des conditions abominables
48:27des gens sont exploités
48:29peut-être fabriqués
48:30par des enfants etc
48:30vous dites
48:31les réseaux sociaux
48:32c'est affreux
48:33il y a risque d'ingérence
48:34à la fin il y a la queue
48:35devant le BHV
48:36pour aller chez Chine
48:36et les réseaux sociaux
48:37font le plein
48:38c'est ça la difficulté
48:39devant laquelle on est
48:40c'est à dire que la capacité
48:41d'attraction
48:42de ces algorithmes
48:43parce que derrière
48:44il y a toujours
48:44des algorithmes
48:45est énorme
48:46et nous en tant que journaliste
48:47on est directement concerné
48:48puisqu'aujourd'hui
48:49ce n'est plus nos journaux
48:50qui informent en masse
48:51ce sont les réseaux sociaux
48:53il faut bien le reconnaître
48:54donc ça
48:55ça va être une grande difficulté
48:56il a raison de se positionner
48:57là je dirais
48:58il est dans un domaine parfait
48:59parce qu'il est dans un domaine
49:01qui appelle à l'intelligence
49:02à la clairvoyance
49:03à l'analyse
49:04et là
49:05Emmanuel Macron
49:06excelle
49:06est-il audible ?
49:08c'est toute la question
49:08Il a même suggéré
49:10aujourd'hui
49:11qu'il pourrait quitter
49:12les réseaux sociaux
49:12notamment X
49:14donc
49:16c'est très concret
49:17c'est vrai
49:18qu'il a trouvé
49:18un sujet
49:20consensuel
49:21pour rassembler
49:23vous le dites
49:24en faisant appel
49:25à l'intelligence
49:26des français
49:26et au danger
49:27sur la démocratie
49:28et c'est quelque chose
49:30qui peut être entendu
49:30des français
49:31quels que soient
49:34de quelques bords politiques
49:35que l'on soit
49:35et Emmanuel Macron
49:36espère pouvoir
49:38continuer
49:40à parler aux français
49:42avoir un lien
49:42aux français
49:42sur ce thème
49:43c'est vrai
49:44il y a toujours
49:45un paradoxe
49:48entre ces mauvais chiffres
49:49d'opinion
49:50et puis quand il voit
49:51voir les français
49:51en général ça se passe bien
49:52il n'hésite pas
49:53à aller au dialogue
49:54il demande à sa voiture
49:55de s'arrêter
49:55pour parler
49:56directement aux français
49:58dans la rue
49:58assez facilement
50:00et c'est vrai
50:01que dans cet exercice
50:02du grand débat
50:02qui lui avait réussi
50:03après les gilets jaunes
50:04mais c'était il y a
50:04tellement longtemps
50:05on ne peut pas espérer
50:07qu'il va remonter en flèche
50:08grâce à ce grand débat
50:09mais en tout cas
50:09il ne veut pas perdre
50:10le fil avec les français
50:11et il a trouvé
50:12un sujet
50:13qui en effet
50:14est susceptible
50:15de les intéresser
50:17C'était en 2018
50:18Isabelle Moreau
50:19Oui je voulais ajouter
50:19effectivement
50:20qu'il y avait quand même
50:21beaucoup de choses
50:21sur les réseaux sociaux
50:22qui étaient très très négatives
50:24et notamment
50:24on a vu des suicides
50:26de jeunes enfants
50:27et là je pense
50:28qu'il touche
50:29il met le doigt
50:30sur une situation
50:30qui est assez dramatique
50:31que ce soit ça
50:32que ce soit le harcèlement scolaire
50:34qui vraiment prend
50:34des proportions énormes
50:36et je pense que oui
50:37il faut tirer la sonnette d'alarme
50:38parce qu'il y a une génération
50:41qui aujourd'hui
50:41est alimentée par ça
50:43qui passe énormément de temps
50:44sur les réseaux sociaux
50:45et c'est très très mauvais
50:47mais plein d'aspects
50:48Nicolas Moscovici
50:48ça vous a surpris
50:49cette annonce
50:50du chef de l'État
50:51dans vos locaux
50:52de la dépêche du midi
50:53sur la possibilité
50:54qu'il quitte
50:55les réseaux sociaux
50:56en particulier
50:56X, X, Twitter
50:58Oui oui
50:59effectivement
51:00c'était une petite annonce
51:01alors il a essayé
51:02lui de rester un petit peu
51:03au-dessus du débat
51:04de prendre les idées
51:05et de ne pas trancher
51:07mais il a fait cette annonce-là
51:08ou en tout cas
51:09en plus il répondait
51:10à un jeune
51:10à un lycéen
51:11donc l'échange
51:12était assez savoureux
51:13et puis là aussi
51:15sans l'annoncer
51:16il a cheminé
51:16vers l'interdiction
51:18des réseaux sociaux
51:18au moins de 15 ans
51:19ou avec un filtre
51:21en tout cas
51:21pour pouvoir
51:22vérifier l'âge
51:24des utilisateurs
51:25voilà
51:26mais effectivement
51:27il a voulu
51:27laisser la parole aux gens
51:28surtout
51:29c'est ce qu'on a retenu
51:30et puis
51:32essayer de reprendre la main
51:35en début d'année prochaine
51:36sur une initiative
51:37qui pourrait lui permettre
51:39de faire un peu
51:40la synthèse
51:40de tout ce qu'il aura entendu
51:41aux quatre points du pays
51:43Il y a eu l'idée
51:43Paul de Cousteau
51:44de donner l'exemple
51:45aussi pour le chef de l'État ?
51:47Oui je pense tout à fait
51:48c'est
51:49après
51:49il a quand même dit
51:50qu'il fallait
51:51continuer à mener le combat
51:53sur les plateformes
51:54pour le moment
51:54Le départ des réseaux
51:56ne se ferait pas
51:56du jour au lendemain aussi
51:57Voilà exactement
51:58c'est sûr que si le président
51:59de la République française
52:00quitte les grands réseaux sociaux
52:02qu'on connaît aujourd'hui
52:03ce sera un signal fort
52:05envoyé à la communauté internationale
52:07je rebondis sur ce que vous disiez
52:09avec le parallèle sur Chine
52:10que je trouve très intéressant
52:11en Chine
52:13enfin Chine par exemple
52:15est une marque
52:16destinée à l'exportation
52:18donc qui n'est pas disponible
52:20en Chine
52:20et TikTok
52:21qui est un réseau social
52:22créé en Chine
52:23n'est pas accessible
52:24pour les jeunes enfants chinois
52:25mais il est à destination
52:27de tous les jeunes enfants
52:28du monde entier
52:29donc on voit aussi
52:31que la Chine
52:31quand elle fait des choses
52:32que nous nous trouvons
52:33nous jugeons néfastes
52:35elle se garde bien
52:36de les utiliser
52:38au sein de ses propres frontières
52:40Richard ?
52:40Il y a aussi une réalité
52:42qui s'appelle
52:43Donald Trump
52:44c'est-à-dire que
52:45lorsqu'il parle de réseaux sociaux
52:47on aimerait
52:47qu'Emmanuel Macron
52:48un jour
52:48ait peut-être une conversation
52:49publique
52:50avec Donald Trump
52:51sur ce sujet
52:52vous savez
52:52moi je me suis intéressé
52:53dans mon dernier livre
52:54sur les relations
52:55entre Donald Trump
52:56et les Européens
52:57les réseaux sociaux
52:58c'est-à-dire
52:58les géants de l'internet américain
53:00qui les contrôlent
53:01sont une arme
53:02éminemment politique
53:03quand on dit ingérence
53:05souvent on pense à la Russie
53:06mais les ingérences d'aujourd'hui
53:08elles viennent très largement
53:09des Etats-Unis
53:10via les réseaux sociaux
53:11avec des personnalités
53:13comme J.D. Vence
53:13le vice-président américain
53:14qui revendique
53:16le fait d'interférer
53:17dans les élections
53:17au nom de la liberté
53:18et de la démocratie
53:19et quand on voit
53:20le dernier livre
53:21on va s'arrêter
53:21la pomme de Cousteins
53:22pour ce soir
53:23c'est Amérique
53:24qui nous déteste
53:25autre livre
53:26celui de François Reynard
53:27l'histoire du monde
53:29qui passe par Paris
53:30vieillet destin
53:30des exilés dans la capitale
53:31c'est un autre livre
53:32dont vous nous
53:33vous parlez rapidement
53:34du Nouvel Obs
53:35parce qu'on est
53:36vous apparaît
53:37qu'on est en fin 2025
53:38un quart de siècle
53:39un bon bilan
53:40donc on a fait
53:40une première histoire
53:41du 21ème siècle
53:42la première histoire
53:42du 21ème siècle
53:43et là-dedans
53:43tout ce dont on a parlé
53:44ça y est
53:44ou alors il peut y avoir
53:46à la fois l'invasion
53:46de l'Irak
53:46mais aussi l'invention
53:48des réseaux sociaux
53:48un récit
53:49qui nous raconte Facebook
53:50ou bien le téléphone portable
53:52ou Tinder
53:53ou bien dans un autre genre
53:54les massacres
53:55du 7 octobre 2023
53:56donc tout ça
53:57c'est dans un livre d'histoire
53:58la première histoire
53:58du 21ème siècle
53:59voilà par toute l'équipe
54:00du Nouvel Obs
54:00à la ville de la Croix
54:01Paul de Cousteins
54:02demain
54:0210 ans après
54:03le 13 novembre 2015
54:04comment la France
54:06fait face à la menace terroriste
54:07avec toute l'histoire
54:08du développement
54:09du parquet national
54:10antiterroriste
54:10et aussi l'état
54:12de la menace
54:13notamment celle
54:13qui vient de Syrie
54:15avec l'état islamique
54:16qui 6 ans après
54:17la disparition du califat
54:18continue tout de même
54:20d'exister
54:21et reprend même
54:22un peu de vigueur récemment
54:24et journée spéciale
54:24aussi sur France Info
54:25demain 10 ans
54:26après ces attentats
54:27du 13 novembre
54:28merci à vous Nicolas Moscovici
54:29d'avoir été en direct
54:30avec nous
54:31rédacteur en chef
54:31de la dépêche du midi
54:32merci à tous
54:33d'avoir été ce soir
54:34dans les informés
54:35merci à ceux qui ont préparé
54:36et réalisé cette émission
54:38les informés
54:38reviennent demain matin
54:39à 9h
54:40très bonne soirée
54:41sur France Info
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