- il y a 3 mois
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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathet.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:21Au sommaire ce soir, la mort d'un photojournaliste français en Ukraine,
00:24Anthony Laliquan, touché par un drone alors qu'il se trouvait dans sa voiture.
00:28Un drone russe, affirme ce soir Emmanuel Macron.
00:31Comment sortir de la crise politique en France ?
00:33Pas de passage en force sur le budget.
00:35Sébastien Lecornu s'engage à ne pas utiliser l'article 49.3 de la Constitution.
00:40Objectif, pousser les partis à trouver des compromis et éviter la censure.
00:44À quatre jours maintenant du discours de politique générale du Premier ministre, ce sera mardi.
00:49Et puis nous nous intéresserons aussi ce soir à la jeunesse marocaine
00:52qui manifeste depuis une semaine à Casablanca, Rabat, Agadir.
00:55Cette génération Z, née dans les années 2000 et qui utilise les réseaux sociaux pour se faire entendre.
01:01Nos informés ce soir, bonsoir Raphaël Kahn.
01:03Bonsoir Victor Maté.
01:04Journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:08Virginie Martin est aussi avec nous, bonsoir.
01:10Bonsoir.
01:10Politiste, sociologue, professeure et chercheuse à la Kedge Business School.
01:15Tam Tranouille, bonsoir.
01:16Bonsoir.
01:17Directrice adjointe de la rédaction de Public Sénat à vos côtés, Franck Dedieu.
01:20Bonsoir Franck.
01:21Bonsoir.
01:21Rédacteur en chef au sein de l'hebdomadaire Marianne et Véronique Reissoult.
01:25Bonsoir.
01:25Avec nous comme tous les vendredis, présidente de Backbone Consulting et maîtresse de conférences
01:29en communication de crise à Sciences Po.
01:34Il travaillait pour de nombreux journaux.
01:37Le photojournaliste français Anthony Laliquan, 37 ans, a perdu la vie aujourd'hui en Ukraine.
01:42Il se trouvait dans la région du Donbass lorsqu'il a été tué par un drone dans sa voiture.
01:47Quatrième journaliste français tué en Ukraine, Raphaël Kahn.
01:51Cela redit bien sûr la réalité d'une part de la guerre pour ceux qui la font et pour les médias,
01:55les journalistes qui la couvrent.
01:57Oui, bien sûr.
01:57Vous l'avez dit.
01:58Il y a eu 17 journalistes qui sont en Ukraine et en particulier dans le Donbass,
02:02parce que c'est là que se situe la ligne de front.
02:04C'est un photojournaliste.
02:05Donc, par définition, souvent, sont en première ligne parce que c'est là que se trouvent les images.
02:09Effectivement, Anthony Laliquan, qui était habitué, qui était un vétéran des terrains de guerre.
02:16Cela montre aussi que nul n'est à l'abri, finalement.
02:19Même les journalistes les plus expérimentés se retrouvent exposés, surtout face à cette menace des drones.
02:24On en a beaucoup parlé en Europe cette semaine.
02:25Pour Emmanuel Macron, en tout cas, le président immédiatement a incriminé la Russie.
02:29Pour lui, ça ne fait pas doute, c'est un drone russe qui est à l'origine de la mort de ce journaliste français.
02:35Reste à savoir les conséquences que va en tirer la France.
02:36Une drone russe, effectivement, dit ce soir Emmanuel Macron dans un message sur les réseaux sociaux.
02:41Véronique Raissoul, beaucoup de messages, justement, beaucoup de réactions sur Internet.
02:45Beaucoup de réactions.
02:45Les premières, c'est évidemment des hommages et des images.
02:48Le visage de ce journaliste qui n'était pas forcément connu, qui est partagé.
02:51Son parcours, il y a beaucoup de gens qui rappellent qu'il a eu le prix, Victor Hugo, de la photographie engagée.
02:57Qui rappelle aussi son reportage.
02:59Et son reportage était très accessible depuis l'annonce qu'il soudain le ciel s'obscurcit.
03:04Et puis, il y a aussi beaucoup, beaucoup de messages en rappelant que les drones peuvent donc tuer.
03:10Et rappelant la réalité et en disant qu'on parle tout le temps de drones, mais on oublie que ce sont des machines qui tuent.
03:16Vous l'avez rapidement évoqué, Raphaël Kahn, Emmanuel Macron parle tout de suite de drones russes.
03:20Le décès de ce journaliste français, Anthony Laliquan, qui arrive à un moment où la question des drones,
03:25non seulement sur le terrain de la guerre, mais partout en Europe, est au cœur d'aller des inquiétudes.
03:29Et qui intervient à un moment de forte tension entre la France et la Russie, puisque hier, Emmanuel Macron,
03:35au sortir d'un sommet à Copenhague, évoquait un cran supplémentaire, avant-hier plutôt un cran supplémentaire,
03:41qui pourrait être franchi en cas de nouvelles violations du ciel européen et des États membres de l'OTAN
03:46par des aéronefs originaires de Russie.
03:49Qu'il a pointé également la responsabilité russe dans ce fameux pétrolier qui a été arraisonné au large de Saint-Nazaire.
03:55Vladimir Poutine lui a répondu hier en évoquant de la part de la France un acte de piraterie,
04:00sans pour autant prendre la paternité de ce navire et de son éventuelle cargaison.
04:05Ça en dit long, en tout cas aujourd'hui, sur l'état de dégradation des relations franco-russes.
04:08Le fait qu'Emmanuel Macron s'empresse de désigner le drone qui a tué notre journaliste français comme un drone russe
04:14montre, là encore, qu'il est déterminé, le président français, à ne plus rien laisser passer aujourd'hui à la Russie.
04:18Emmanuel Macron qui en a reparlé d'ailleurs aujourd'hui lors d'un déplacement en Allemagne consacré une nouvelle fois,
04:24notamment à l'Ukraine et puis à cette question de la défense européenne.
04:28On rappelle donc le décès de ce journaliste français en Ukraine, Anthony Laliquan, 37 ans,
04:33qui a perdu la vie dans une attaque de drone, drone russe, affirme Emmanuel Macron.
04:39Venons-en à l'actualité politique à présent.
04:41Il espérait convaincre avec cette annonce le Premier ministre Sébastien Lecornu,
04:45peu avant 9h ce matin sur le perron de Matignon.
04:48J'ai décidé de renoncer à l'article 49 à l'ENA 3 de la Constitution,
04:53puisque cet article, au fond, permet au gouvernement d'interrompre les débats,
04:58d'engager la responsabilité du gouvernement et au gouvernement d'écrire la copie.
05:03Or, dans un Parlement qui fonctionne, dans un Parlement en plus qui a été renouvelé il y a plus d'un an,
05:07qui ressemble au français avec ses divisions, on ne peut pas passer en force et on ne peut pas contraindre son opposition.
05:14Annonce faite par le Premier ministre avant de recevoir Olivier Faure,
05:17à la sortie de ce long entretien, plus de deux heures, le patron du PS n'est pas totalement satisfait.
05:23Il nous a présenté une copie très insuffisante et à bien des égards alarmante sur le fond,
05:30même s'il a précisé que, s'astreignant à ne plus utiliser le 49-3,
05:36la copie pourrait être corrigée par le Parlement, puisque c'est désormais, selon ses mots, le Parlement qui décidera.
05:43Le PS fait la fine bouche, c'était l'une de ses demandes, de ne plus recourir au 49-3 ?
05:50Oui, c'était nécessaire, mais pas suffisant, manifestement.
05:54Effectivement, le PS demandait qu'il n'ait plus recours à cet outil assez décrié,
06:00notamment dans l'opinion publique du parlementarisme rationalisé,
06:03l'article 49 alinéa 3 de la Constitution,
06:06qui permet de passer par-dessus le vote de l'Assemblée nationale.
06:10Mais voilà, on a bien compris que ce coût de poker ne suffit pas pour le Parti socialiste,
06:20pour le Rassemblement national non plus,
06:21d'ailleurs, qui ont bien dit que ce n'est pas parce qu'ils n'avaient pas recours à cet outil
06:25qu'ils allaient pour autant adhérer à ce budget au niveau du fond.
06:30Donc, il n'a pas du tout la garantie d'éviter la censure.
06:34Mais tout de même, cette carte du fait de ne pas utiliser l'article 49-3 de la Constitution,
06:40c'est une façon de jouer la carte de l'opinion face aux oppositions, je pense,
06:44puisque c'était quand même l'un des emblèmes les plus décriés lors de la réforme des retraites.
06:49Et on a entendu dans cette allocution ce matin du Premier ministre
06:53qu'il essayait de dire que c'était quand même un geste qu'il adressait aux Français,
06:56de dire, vous voyez, nous, on va respecter le Parlement, ne pas utiliser cet outil.
07:02On demande aussi, dans ce cas-là, aux oppositions de sortir de leur posture.
07:08On demande aux Français de faire aussi pression sur les oppositions et essayer de se mettre d'accord.
07:12Virginie Martin, le Parti socialiste qui en veut plus, dit aussi,
07:15il y a finalement d'autres moyens de passer en force que ce 49-3.
07:19Boris Vallaud, le chef de file des députés PS qui était ce matin sur France Info,
07:23il dit qu'il y a d'autres outils pour caporaliser le Parlement.
07:26Bien sûr qu'il y a d'autres outils et des amendements et l'article 40.
07:30Bien sûr qu'il y a d'autres outils.
07:32Néanmoins, peut-être quand même que là où Sébastien Lecornu joue,
07:38il a dit lui-même, la rupture.
07:40Il ne faut pas oublier ce mot alors.
07:42Dès le 9 septembre, lors de sa passation de pouvoir à François Bayon.
07:45C'est un peu un mot qui est utilisé à tort et à travers pendant des années.
07:48Le renouveau, la rupture, il y a toujours une rupture de quelque chose.
07:51Là, c'est vrai qu'il y a quand même une rupture de méthode.
07:53On a beaucoup, évidemment, comme vous le disiez, critiqué Elisabeth Borne
07:58qui a utilisé tant et plus ce 49-3.
08:02Alors, moins que Rocard à l'époque.
08:0428 fois pour Michel Rocard à l'époque.
08:06Donc, voilà.
08:07Mais néanmoins, il se met un peu dans la tradition,
08:10juste pour mettre un peu en perspective,
08:11de Lionel Jospin qui avait dit qu'on ne joue plus avec ce 49-3
08:15parce qu'on est devant cette gauche plurielle,
08:17un Parlement compliqué, justement.
08:19Et là, c'est un petit peu ça aussi.
08:20Alors, ce qui est quand même intéressant, c'est que, tout de même,
08:23il reparlementarise tout de même la vie politique française
08:30qui s'est extrêmement présidentialisée sous Emmanuel Macron depuis 2017.
08:35On a beaucoup critiqué cela.
08:37Le côté jupitérien, évidemment, du président,
08:40son côté extrêmement verticalisé du pouvoir
08:42et son exercice assez, finalement, autoritaire du pouvoir.
08:45En plus, quelque part, il ne peut pas se dégager de tout le monde comme cela,
08:50comme Bayrou pouvait le faire, parce que son avenir est derrière lui,
08:54comme Barnier pouvait le faire pour les mêmes raisons.
08:56Lui, il doit quand même prouver quelque chose.
08:58Mais quelque part aussi, il met le Parlement devant ses responsabilités.
09:02Vous voulez plus de pouvoir au Parlement ?
09:03Quelque part, vous pouvez en avoir.
09:05Même si, évidemment, il a d'autres atouts dans sa manche, possiblement.
09:10Le Parlement, à nouveau, au centre du jeu.
09:12Franck de Dieu, on peut le voir aussi,
09:14ce non-recours annoncé par Sébastien Lecornu au 49.3,
09:17comme une garantie que le Premier ministre laissera finalement du temps,
09:21tout le temps qu'il faut au débat parlementaire sur le budget.
09:24Oui, il y a quand même une date de butoir, c'est le 31 décembre.
09:26Ça va commencer le 13 octobre.
09:28En bout d'une semaine, il ne mettra pas le tout près du 49.3.
09:31Il y aura des discussions, mais qu'est-ce qui laisse penser
09:35que ce blocage avant la discussion, avec les partis, en tête à tête,
09:42je rappelle que le PS considère que le compte n'y est pas,
09:45c'est même une expression de LR, Retailleau, qui dit le compte n'y est pas,
09:49il voudrait un tiers des membres du gouvernement qui soient issus de ses familles,
09:54ajouter à cela des exigences sur le plan fiscal,
09:56et puis les socialistes qui sont mécontents.
09:58Pourquoi, alors que par rapport au chef de parti, ça ne fonctionne pas en amont,
10:04pourquoi ça fonctionnerait une fois au sein du Parlement ?
10:07Franchement, je ne le vois pas.
10:09Peut-être, on peut même y voir le témoignage d'une sorte de faiblesse politique.
10:14Faiblesse politique parce qu'il va falloir convaincre les uns et les autres,
10:17et on ne voit pas pourquoi ils se mettraient à être d'accord avec leurs lignes rouges,
10:22qui en vérité sont quand même prégnantes.
10:24Et puis deuxièmement, une forme aussi de faiblesse, je dirais, économique et fiscale.
10:30On l'a vu, les premières mesures, d'abord, montrent un certain raidissement pour avoir sa propre base,
10:36pas de taxe Zuckman, pas d'ISF.
10:38Ensuite, des mesures sociales et fiscales qui semblent pas vraiment travailler,
10:44l'absence d'impôt sur le revenu pour des familles de Zemikar,
10:47la défiscalisation des heures supplémentaires, la défiscalisation des primes Macron,
10:50tout ça n'est pas nouveau.
10:51Et puis ensuite, là, depuis quelque temps, remettre sur le tapis des mesures fiscales
10:57qui étaient déjà antérieures avec Barnier-Bayrou.
10:59Donc, comment vous voulez que, si vous voulez, cette impossibilité en amont,
11:05finisse par trouver une solution parlementaire ?
11:10Et puis, je rappelle, pour terminer, que la loi de finances, c'est quand même déposé par l'exécutif.
11:15Donc, il y aura peut-être des discussions, mais il faut une base de discussion.
11:18Raphaël Cade, on en revient toujours au même point, c'est l'impasse, finalement,
11:22et le manque de culture du compromis dans notre pays.
11:24Mais oui, parce que les données de l'Assemblée sont connues,
11:27123 députés RN, 50, un peu plus peut-être, LR, 68 socialistes.
11:32Vous faites le compte, pour arriver à se concilier aujourd'hui ces trois composantes, c'est impossible.
11:37Il y a évidemment des désaccords trop profonds.
11:40Ce que vous donnez aux socialistes, vous le perdez du côté des LR,
11:43et surtout, le RN attend aussi des mesures en matière d'immigration, des mesures fortes.
11:48Donc, ça va être extrêmement compliqué.
11:49Je pense que, d'ores et déjà, le chemin de Sébastien Lecornu, en réalité, est balisé.
11:53Il a fait cette annonce, aujourd'hui, de taxes sur le patrimoine financier.
11:56Il ne peut guère plus aller au-delà, en réalité.
11:58Oui, pas de taxe Zuckmann, mais une taxe sur le patrimoine financier
12:00qui ne toucherait pas, d'ailleurs, le patrimoine professionnel.
12:02Je ne sais pas si on peut expliquer, Tame, Nui ?
12:04En tout cas, ce qu'on peut expliquer, c'est que, politiquement, on sait qu'il y a absolument un accord
12:09sur cette taxe sur le patrimoine financier.
12:12Donc, en fait, c'est vrai que ce qu'il a annoncé comme mesure,
12:15par exemple, lorsqu'il a annoncé aussi des améliorations pour les retraites des femmes,
12:19lorsqu'il évoque le sujet de la pénibilité,
12:22ce sont des sujets relativement consensuels droite-gauche
12:26et qui ne sont pas extrêmement forts.
12:28Mais, de fait, c'est ce qu'on a expliqué.
12:30Il ne peut pas tellement faire autrement, parce que s'il va trop à gauche, il perd toute la droite.
12:34S'il va à droite, il perd toute la gauche.
12:37Le seul risque de tout cela, c'est qu'il risque de mécontriter absolument tout le monde.
12:40Juste un mot pour dire que, quand même, se passer du 49-3,
12:43ce n'est pas non plus prendre un risque énorme,
12:45parce que le 49-3, c'est quand même un outil qui a perdu énormément de sa superbe
12:51lorsqu'on voit ce qui s'est passé, par exemple, avec Michel Barnier,
12:57puisqu'après cela, vous pouvez avoir quand même la discussion sur la motion de censure
12:59et qu'on a vu que ce n'était plus très difficile, avec l'Assemblée telle qu'elle est,
13:04aujourd'hui, de se faire censurer sur un budget.
13:06Donc, bon, voilà, c'est pour aussi un petit peu resituer l'abandon de cet outil par Sébastien Lecornu.
13:12– Virginie Martin.
13:13– Oui, et puis il donne aussi un petit peu de gage au RN,
13:15alors pas au niveau régalien et immigration, effectivement,
13:17mais le RN demandait plus de transmissions et plus de facilité dans les transmissions
13:22entre grands-parents et petits-enfants et parents et enfants, voilà, là aussi.
13:27Donc, il faut un peu contenter tout le monde,
13:29mais en même temps aussi, derrière, les partis sont aussi des boutiques électorales,
13:35c'est-à-dire, il ne faut pas oublier qu'on est très très proche des municipales 2026.
13:39Le budget est de plus en plus compliqué, paradoxalement.
13:42– Vous avez l'impression qu'il n'y a que ça qui compte,
13:44les municipales et la présidentielle en 2027, alors qu'il y a un budget à trouver avant.
13:47– Exactement, mais finalement, on était beaucoup mieux installés
13:50dans une situation barnier il y a un an qu'aujourd'hui,
13:54où là, même le PS, et vous en parliez tout à l'heure,
13:57doit donner des gages à son électorat, doit calmer LFI sur sa gauche,
14:02et c'est jamais facile, et peut-être trouver ou retrouver la voie de la social-démocratie.
14:07Sur la question de la taxe Zuckmann, ce qui est embêtant dans la taxe Zuckmann,
14:10c'est qu'on prend 2% sur tout, sur tout, et on ne fait pas différence entre ce qu'ils appellent
14:17patrimoine, à l'intérieur, il y a aussi tous les actifs entrepreneuriaux et professionnels.
14:23Donc ça, c'est un problème, évidemment, puisque là, vous coupez l'herbe sous le pied de la dynamique économique.
14:28Là, il essaie justement de dissocier les biens privés des biens économiques,
14:34entrepreneuriaux, avec cette histoire de taxes sur les holdings,
14:37qui ont des moyens de défiscaliser assez efficaces,
14:42et là, effectivement, ce n'est pas normal non plus, et ça, c'est très bien.
14:45Là, il peut y avoir un consensus, évidemment, que la gauche et LFI, typiquement,
14:50qui ne veulent même pas parler de toute façon à Lecornu, est déjà en opposition par définition.
14:54Alors après, il y a aussi ce socle comment ? Il peut peut-être arriver à passer.
14:58Et nous verrons bien à quoi ressemble la copie proposée par le Premier ministre
15:01lors de son discours de politique générale. Ce sera mardi, Véronique Reissoult.
15:06Est-ce que les Français s'y retrouvent entre toutes ces discussions,
15:10ces coups de pression mis par la droite et par la gauche ?
15:12Alors, la première chose, c'est que le 49.3, c'est un symbole extrêmement fort dans l'opinion publique.
15:16Pour vous donner une idée, il y a autant de messages sur la non-utilisation du 49.3
15:20que lorsqu'il est bel et bien utilisé tellement c'est un sujet qui cristallise.
15:24Les mots qui sont les plus associés, c'est évidemment le passage en force
15:27et c'est quelque chose d'extrêmement négatif.
15:30Les Français sont presque devenus des constitutionnalistes, presque,
15:34parce qu'il y avait beaucoup de messages cet après-midi disant
15:36« le 49.3, ok, mais il y a le 47, le 38, le 37, le 34, bref, l'auto des articles ».
15:45Et globalement, on va dire qu'il y a une forme de défiance dans l'opinion publique
15:47qui n'est pas calmée par cette annonce,
15:50parce qu'en gros, il cherche la vraie intention qu'aurait M. Lecornu derrière cette annonce.
15:56Il ne pense pas que ça a changé les choses.
15:58Ils sont lasses et les annonces qui ont été faites
16:01et les propos toute la journée des différents politiques
16:03qui, comme vous le dites, sont perçus comme des propos électoralistes.
16:09Ils se disent « bon, on n'est pas sorti de l'affaire ».
16:11Donc bon, ok, il n'y a pas 49.3, mais ça n'a pas changé grand-chose.
16:15Dans ces conditions, est-ce que le Parti Socialiste va tout de suite censurer Raphaël Kahn,
16:20le Premier ministre, et son nouveau gouvernement qu'on attend ?
16:22D'ailleurs, ce week-end, tout à l'heure, Fabien Roussel, qui a été reçu aussi à Matignon,
16:25dit que ce serait un peu raide tout de même de censurer tout de suite avec cette annonce sur le 49.3.
16:29Il y a eu effectivement cette réflexion de Fabien Roussel.
16:31C'est possible que le Parti Socialiste censure, mais si le RN ne censure pas,
16:34il n'a pas du tout dit que le RN censure.
16:35Aujourd'hui, le gouvernement, il ne tombe pas.
16:37Et donc, c'est bien au moment du budget que se décidera l'avenir du gouvernement.
16:41De ce point de vue-là, il a peut-être pris un risque quand même,
16:43en s'engageant à ne pas faire usage du 49.3,
16:46parce que là, on s'achemine quand même vers une bataille rangée au Parlement durant tout l'automne.
16:51Peut-être le gouvernement peut compter quand même sur un article de la Constitution,
16:55article 47, qui limite le nombre de jours pendant lesquels on peut effectivement débattre du budget.
16:59Au-delà de 70, le budget, il faut l'adopter.
17:02Et ensuite, ordonnance, tu as le train d'une.
17:03C'est sûr que ce serait un petit peu raide pour le Parti Socialiste de censurer,
17:06mais lorsque je conversais avec certains députés socialistes ce matin,
17:11ils me disaient aussi qu'après les deux derniers jours
17:14et le fait que la gauche ait perdu la présidence de toutes les commissions
17:18et après avoir eu l'impression quand même qu'il y avait eu un pacte clair
17:21entre le RN et le socle commun pour s'attribuer les postes clés à l'Assemblée nationale,
17:26eh bien certains se disaient qu'il était quand même tout à fait possible de censurer
17:31et qu'ils ne pouvaient pas croire réellement en la sincérité de Sébastien Lecornu.
17:35Et je trouve qu'il y a quelque chose qui est assez fort dans cette séquence aussi,
17:40c'est qu'on a l'impression quand même que tous les hommes politiques ne sont que dans des coups tactiques.
17:44Personne ne se dit que Sébastien Lecornu, en renonçant en 49-3,
17:48veut réellement donner plus de pouvoir au Parlement
17:50et qu'il y a une réelle sincérité dans cette façon de vouloir faire.
17:53Simplement, voilà, on essaye d'être dans un jeu de rôle, de se faire des choses trappes, etc.
17:58Et je crois que ça ne grandit pas beaucoup quand même la politique aux yeux des Français aujourd'hui.
18:01Mais je pense que ce qui a été dit est vrai, c'est-à-dire qu'il y a quand même,
18:06on oublie parfois en tant que journaliste que les élus ont des comptes à rendre à leurs électeurs,
18:14pas simplement à l'organisation institutionnelle du Parlement.
18:19Quand ils vont sur les marchés, les élus RN, on leur dit,
18:23écoutez, nous c'est ce qu'on veut, c'est ce qu'on ne peut pas.
18:25Donc ils tracent des lignes.
18:26Et tous les partis, par de la même leur caractère un petit peu tactique,
18:32sont obligés de coller à l'opinion publique.
18:35C'est quand même l'élément clé de la démocratie.
18:38Et ils ont besoin de trophées.
18:39Et donc pour le Parti Socialiste, le trophée, c'est quand même la taxe Zubmane.
18:43Moi, je veux bien dire que les taxes sur les holdings,
18:47c'est de permettre de ne pas défiscaliser des dividendes issus d'une société
18:51qui vont vers une société mère pour le fiscaliser,
18:55non pas à la flac-taxe, mais à une partie de l'impôt sur les sociétés.
18:59Franchement, vous avez envie de vous mobiliser là-dessus, vous ?
19:01Pas vraiment.
19:02Alors que 2% sur l'ensemble du patrimoine de Saint-Méliot,
19:07ça c'est simple, non mais ça c'est très simple à comprendre.
19:09On se dit, on prend tout, on prend les biens professionnels, on prend tout,
19:12on prend les riches, 100 millions, c'est quand même pas rien,
19:151800 personnes, bon, et il y a un gisement fiscal énorme.
19:18Les socialistes, ils ont besoin de trophées.
19:20Non pas parce qu'ils sont simplement dans le symbole un petit peu bête et méchant,
19:25mais parce que tout simplement, encore une fois,
19:27il y a une relation avec l'opinion publique, avec les électeurs,
19:31et c'est quand même la base de la démocratie.
19:33Vous avez parlé justement, Franck, de la pression de la base électorale.
19:35On se souvient qu'au moment justement de la chute de Michel Barnier,
19:39le RN, il s'était fait rattraper en quelque sorte par justement la pression de sa base.
19:44Je vous propose d'écouter Marine Le Pen, qui elle aussi a été reçue ce matin à Matignon.
19:47J'ai pris connaissance de l'annonce de ne pas utiliser le 49-3,
19:54ce que je trouve pour le coup plutôt respectueux de la Constitution.
19:57C'est ce discours de politique générale qui évidemment permettra de voir s'il existe une rupture ou pas,
20:03étant entendu, et vous le savez, je le répète,
20:06que pour le Rassemblement National, c'est la rupture ou la censure.
20:08Rupture ou censure, Virginie Martin ?
20:11Oui, c'est exactement ça.
20:13C'est-à-dire que depuis des mois et des mois,
20:15les électeurs RN ne veulent plus entendre parler de toute façon de cette Macronie en général,
20:21qui est vraiment l'épouvantail absolu pour l'électorat RN.
20:25Donc c'est très compliqué, effectivement.
20:27Et Marine Le Pen, quelque part, en plus, est prise à son propre piège avec Jordan Bardella,
20:32puisqu'on sent aussi très bien qu'ils n'ont pas tout à fait envie d'aller au gouvernement
20:37s'il y avait par hasard une dissolution, admettons qu'ils soient encore une fois devant,
20:42admettons que le Front républicain fonctionne moins bien que cette fois-ci,
20:47et qu'il soit en passe de gouverner.
20:49Rappelons-nous l'année dernière.
20:51Qu'est-ce que disait Bardella, à qui voulait l'entendre, tous les jours sur les plateaux télé ?
20:55Tant qu'on n'a pas la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, c'est-à-dire 289 députés,
20:59on ne va pas à Matignon.
21:01Donc comme une espèce de recul devant l'obstacle de la gouvernance.
21:07Donc ça aussi, c'est un problème.
21:08Mais ça, cette petite musique, elle commence aussi à faire douter, ici ou là, dans l'électorat du RN.
21:14Même si c'est un électorat assez fidèle et assez solide, néanmoins.
21:18Mais tout de même, ils se disent, mais est-ce qu'ils ont vraiment envie d'aller gouverner ?
21:23Est-ce qu'ils en ont vraiment le désir profond ?
21:26Je ne dis pas la compétence, parce qu'au niveau du RN, les électeurs RN, ce n'est pas exactement ce qu'ils se disent.
21:31Mais en tout cas, ils doutent, ici ou là.
21:33Et les municipales pour eux seront aussi très importantes.
21:36On parlait de trophées.
21:38Il peut y avoir, évidemment, reprendre notamment la mairie de Toulon.
21:41Pour le reste, on n'est pas sûr que les municipales pour le RN soient un grand succès.
21:45Vous avez parlé de Matignon.
21:46Il y a cette question qui va accepter d'être dans le gouvernement de Sébastien Lecornu,
21:51qui sera annoncé dans les prochains jours.
21:53En principe, Tam Tranui, on voit aujourd'hui, Franck de Dieu le disait tout à l'heure,
21:58Bruno Retailleau a posé ses conditions hier soir en disant qu'il voulait un tiers des ministères pour les Républicains.
22:04C'est encore une équation compliquée.
22:06Oui.
22:07Bon, Bruno Retailleau, il joue aussi une carte pour s'adresser à une partie des députés LR de l'Alle-Vauquiez,
22:14qui estiment que Bruno Retailleau n'est pas forcément à sa place comme ministre de l'Intérieur.
22:18Donc, il fait aussi un petit peu monter les enchères et il essaye de se montrer aussi comme président de parti dans cette séquence.
22:25On n'imagine pas vraiment qu'il sorte du gouvernement ?
22:27Non, on n'imagine pas trop.
22:28Et puis, certains de ses proches nous disaient quand même assez tôt dans la semaine que LR en serait.
22:34Mais le comportement de Sébastien Lecornu a fait quand même que même LR a commencé à douter.
22:41Ils ont demandé une lettre d'engagement sur des points très clairs.
22:45Et manifestement, il n'y a pas du tout ce qu'ils attendent sur le régalien, sur l'immigration,
22:50après l'entretien qu'a eu Sébastien Lecornu avec Bruno Retailleau hier.
22:55Donc, même de ce côté-là, ça peut faire à douter, effectivement.
22:59Bon, on a l'impression quand même, on nous parle plutôt d'un gouvernement qui serait resserré.
23:03On nous dit que certains ministères, comme par exemple celui de l'enseignement supérieur,
23:07ne seraient plus un ministère de plein droit.
23:09Mais on nous parle d'un grand ministère de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur.
23:13On commence à avoir quelques pistes.
23:14On voit certains députés qui n'ont pas brigué certains postes clés.
23:19Et on pense qu'éventuellement, ça pourrait être lié à des nominations au gouvernement.
23:23Bon, sincèrement, je ne sais pas si ce feuilleton passionne beaucoup aujourd'hui.
23:29On s'en fout.
23:29Romney Craytou, le catégorique.
23:31Bon, les journalistes politiques, oui.
23:33Mais bon, sinon...
23:34Oui, avec des noms en plus aujourd'hui qui tournent énormément
23:36et qui ne parlent plus forcément à tout le monde, Raphaël Kahn.
23:38C'est un grand jeu de bonnes taux, en fait,
23:39entre les vice-présidences de l'Assemblée nationale,
23:41Naïma Moutchou, notamment, qui n'a pas été reconduite,
23:44qui n'a pas souhaité, ou en tout cas, qui a pu faire l'objet d'un accord,
23:48qui est donc, elle, proche de l'ancien Premier ministre.
23:52Et puis, également, on le voit, les élections quand même aux présidences de commission.
23:57Parce que, même si aujourd'hui, il n'y a pas d'accord clair
24:00entre le socle commun et le Rassemblement national,
24:02et si les électeurs du Rassemblement national, comme le disait à l'instant Virginie,
24:08ne souhaitent pas apporter leur concours d'une manière ou d'une autre
24:12au socle commun et à la Macronie,
24:14il n'empêche qu'ils se sont fait la courte échelle
24:15pour permettre aux uns d'accéder enfin à ces deux vice-présidences et deux secrétariats
24:20et aux autres de truster toutes les places quand même à la tête des commissions.
24:23Aujourd'hui, il n'y a guère plus que la commission des finances
24:25qui est toujours dévolue à l'opposition, qui reste aujourd'hui à LFI.
24:29– Éric Coquerel, effectivement, président de cette commission
24:31qui dénonçait d'ailleurs justement ces accords
24:33entre l'extrême droite et le centre droit.
24:35Virginie Martin, on parlait de cette reparlementarisation.
24:38On franchit un cap à nouveau.
24:40On en parle depuis un an, peut-être deux déjà,
24:42de la place plus importante des députés et des sénateurs.
24:44Là, on va encore un peu plus loin.
24:46– On va plus loin, mais on y va sans méthode
24:48et on y va sans culture du compromis.
24:50On y va à la française, si je puis dire.
24:53Donc finalement, à quoi tout ça sert et à quoi tout ça va servir ?
24:57On voit aussi combien la parole politique est démonétisée.
25:01Dès qu'un politique parle, de toute façon,
25:03sa parole est déjà équivalente à à peu près zéro.
25:08Il n'y a pas de confiance, il n'y a pas de sursaut d'envie,
25:11il n'y a pas de sursaut de désir du politique,
25:13il n'y a pas de sursaut d'adhésion.
25:14Ça, c'est quand même très problématique.
25:17Sébastien Lecornu, à peine nommé,
25:19quelques heures après, si je puis dire et si je caricature,
25:22il s'effondrait déjà dans les sondages
25:24et dans le fait qu'on croyait ou pas en lui.
25:27Et c'est comme ça à chaque fois, à chaque fois.
25:29Et maintenant, le jeu de tous les partis politiques,
25:31ça veut dire ne parlons plus de tout ça, rendez-vous à la présidentielle.
25:35Mais il croit très sérieusement que la présidentielle de 2027
25:37va régler tous ces problèmes.
25:40Alors certes, on n'a pas eu de présidentielle,
25:42de campagne de présidentielle de 2022.
25:44On manque encore de cette campagne-là.
25:47Je pense qu'on en souffre
25:48et qu'on en paye le prix aujourd'hui.
25:50Néanmoins, la présidentielle de 2027
25:53ne sera pas non plus une baguette magique
25:54qui, tout d'un coup, va faire de la France
25:57une démocratie apaisée, raisonnable et mature.
26:00Ça m'étonnerait.
26:01Franck Dutieux, vous partagez ce regard ?
26:02Pas trop.
26:03Parce qu'il y a une petite musique...
26:06Je vais prendre pour une fois la défense des parlementaires.
26:09C'est-à-dire qu'on se dit, il manque de relief.
26:10La Troisième République, ça avait de la gueule, etc.
26:12Je pense que, malheureusement,
26:14pardon de faire retomber,
26:16d'être un peu au ras des pâquerettes,
26:21mais c'est une question,
26:22ça a été dit à Papa Raphaël, je crois,
26:24c'est une question arithmétique, en vérité.
26:27Une question arithmétique.
26:27Vous avez trois tiers,
26:29et quelque part, ces parlementaires
26:30qui peuvent jouer des jeux d'alliances,
26:33de réalliances, de contre-alliances,
26:34ils n'ont pas de bol, ils n'ont pas de chance.
26:36Ils se retrouvent avec un tiers.
26:37Vous savez, c'est Machiavel qui disait
26:38« Un tiers de l'histoire s'explique par la mathématique ».
26:41Vous l'avez là.
26:42L'histoire, elle est faite.
26:43Ils ont le choix de parler ensemble.
26:44Ils ont le choix de parler ensemble.
26:46Bien sûr.
26:46Et l'EPS a le choix aussi
26:48de reprendre sa ligne social-démocrate, par exemple.
26:51Bien sûr, mais est-ce que c'est ce que souhaitent
26:54les élus ?
26:56Vous avez dit vous-même
26:57qu'ils ont un devoir de proximité avec les...
27:0014% de Glucksmann,
27:0114% aux élections européennes
27:04sont allés du côté de Raphaël Glucksmann,
27:07qui est parti sans l'alliance.
27:08Et l'alliance du NFP, je le rappelle,
27:10c'est vraiment Europe Écologie et les Verts
27:12qui se précipitent l'année dernière
27:15pour faire cet accord avec LFI
27:16et qui coince le PS.
27:18Et Olivier Faure,
27:19qui est évidemment très, très, très élastique,
27:22un jour c'est LFI
27:23et puis en ce moment c'est un peu moins
27:24et puis peut-être qu'après-demain
27:25ça sera de nouveau.
27:27Est-ce que c'est très différent ?
27:28Un dernier mot, Raphaël Glucksmann ?
27:29Je crois qu'il y a un paradoxe,
27:30c'est le mode de scrutin en fait.
27:31Ils ont tous été élus
27:32au scrutin majoritaire à deux tours.
27:33Si ça avait été la proportionnelle,
27:35parce qu'on parle
27:35et on manque de culture parlementaire en France,
27:37certes,
27:37mais pourquoi il n'y a pas d'accord de coalition ?
27:39Parce qu'ils n'ont pas été élus
27:40sur des scrutins de liste.
27:41Ils ont été élus effectivement
27:42chacun individuellement
27:43sur un scrutin nominal à deux tours.
27:46La proportionnelle n'aurait pas corrigé.
27:47Vous me dites,
27:47si je me trompe, Virginie Martin,
27:49elle n'aurait pas tout corrigé.
27:50En tout cas,
27:51c'est la proportionnelle aussi.
27:52Voilà.
27:53On va refaire les calculs
27:54mais n'aurait pas corrigé
27:55toutes les décisions.
27:56Il n'y aurait pas eu d'alliance préélectorale
27:58et il serait décidé
27:59une fois les groupes constitués.
28:00Après, c'est aussi
28:01dans d'autres pays,
28:03il y a des émissaires
28:04qui vont travailler à ces coalitions
28:07et qui vont travailler
28:08justement
28:09ces arrangements,
28:11si je puis dire,
28:11en amont.
28:12Et après,
28:13à la limite,
28:13le Premier ministre est nommé.
28:14Là, c'est tout le contraire.
28:15Donc, on est aussi
28:16dans une parlementarisation
28:17mais sous régime présidentiel.
28:19Le sujet vous inspire.
28:20On va continuer à en parler
28:22dans la seconde partie
28:23des Informés.
28:24On se retrouve dans un instant.
28:25Il est 20h32.
28:3220h32 sur France Info,
28:33Héloïse Roger.
28:33Il a travaillé pour Le Monde,
28:35Le Figaro,
28:36Libération,
28:37Mediapart.
28:37Le photojournaliste français
28:39Anthony Laliquan
28:40est décédé
28:41dans une attaque
28:42de drone
28:42à l'est de l'Ukraine.
28:43L'an dernier,
28:44il a remporté le prix
28:45Victor Hugo
28:45de la photographie engagée
28:47pour son reportage
28:48consacré justement
28:49à ce conflit.
28:50Ce soir,
28:51Reporters sans frontières
28:52demande l'ouverture
28:53d'une enquête
28:53pour faire toute la lumière
28:54sur sa mort.
28:55C'est le quatrième
28:56journaliste français
28:57tué en Ukraine
28:58depuis le début de la guerre.
28:59Un ultimatum
29:00pour le Hamas.
29:01Donald Trump
29:02donne jusqu'à dimanche
29:03minuit,
29:04heure française,
29:05au mouvement islamiste
29:06pour donner sa réponse
29:07sur l'accord de paix
29:08pour Gaza.
29:08Un accord présenté
29:09en début de semaine
29:10avec le Premier ministre israélien
29:11Benjamin Netanyahou
29:13est qualifié
29:13de dernière chance
29:14par le président américain
29:16pour mettre fin
29:16à deux ans de guerre
29:18dans l'enclave palestinienne.
29:19Sébastien Lecornu
29:20attendu au Parlement
29:22mardi après-midi
29:23pour sa déclaration
29:24de politique générale.
29:25Aujourd'hui,
29:25le Premier ministre
29:26a reçu une dernière fois
29:28les partis d'opposition
29:29pour évoquer notamment
29:30le projet de budget
29:31de l'an prochain.
29:32L'extrême droite évoque
29:33un chef de gouvernement
29:34extrêmement vague.
29:36A gauche,
29:36on parle d'une copie
29:37insuffisante.
29:39Ils ont tous fait appel
29:40les sept prévenus
29:41condamnés
29:42en première instance
29:43dans l'affaire
29:43du financement libyen
29:44de la campagne présidentielle
29:46en 2007
29:46de Nicolas Sarkozy
29:47dont l'ancien président.
29:49En réponse,
29:50le parquet national financier
29:51a également interjeté
29:52appel pour tous
29:53les prévenus condamnés
29:54et relaxés.
29:55Une arrestation
29:56hors du commun
29:57à Paris.
29:58L'un des plus gros
29:58trafiquants de drogue français
30:00a été interpellé
30:01alors qu'il était bloqué
30:03dans les bouchons.
30:04Un embouteillage
30:05créé par la police
30:06dans le 15e arrondissement
30:07de la capitale.
30:08L'homme de 49 ans
30:09était sous le coup
30:09de 6 mandats d'arrêt
30:10et plusieurs condamnations.
30:12Il était en cavale
30:13au Maroc,
30:13à Dubaï,
30:14en Espagne
30:15et dans le viseur
30:15depuis longtemps
30:16de l'office central
30:17anti-stupéfiant.
30:19Et puis,
30:19une nouvelle marque
30:19de prêt-à-porter
30:20en grande difficulté,
30:21l'enseigne française
30:23est placée
30:24en redressement judiciaire.
30:25Une période d'observation
30:26est prévue.
30:27Jusqu'en avril prochain,
30:28plus de 1000 emplois
30:29sont menacés.
30:32France Info
30:3320h, 21h
30:36France Info
30:37Les informés
30:38Victor Maté
30:39Avec ce soir,
30:40Raphaël Kahn,
30:41journaliste à France 24,
30:43l'émission Le Monde
30:43dans tous ses états.
30:44Virginie Martin,
30:45politiste et sociologue,
30:47professeure et chercheuse
30:48à la Kedge Business School.
30:50Tam Tranui,
30:50directrice adjointe
30:51de la rédaction de Public.
30:53C'est la Franck Dedieu,
30:54rédacteur en chef
30:54au sein de l'hebdomadaire
30:55Marianne et Véronique Reissoult,
30:57présidente de Backbone Consulting
30:59et maîtresse de conférences
31:00en communication de crise
31:01à Sciences Po.
31:02Ce sera mardi,
31:03ce discours de politique générale
31:05du Premier ministre
31:05Sébastien Lecornu
31:07qui promet des discussions
31:08jusqu'au bout
31:09avec les parlementaires.
31:11Je vous l'avais promis,
31:12un dernier tour de table
31:13rapidement
31:14avant de passer
31:14à un autre sujet.
31:16Véronique Reissoult
31:17sur cette reparlementarisation
31:18nous en discutions
31:19qui se fait peu à peu.
31:21C'était en écoutant
31:22les discussions
31:23des uns et des autres.
31:24C'est l'image
31:25que les Français ont
31:26de tous ces petits accords
31:27et en particulier
31:28sur les dernières élections.
31:29Il y a eu deux choses
31:30qui ont plutôt étonné.
31:32Vous parliez
31:33des électeurs
31:34qui avaient voté
31:35pour M. Glucksmann
31:36pendant la campagne européenne.
31:37Ceux-là n'ont absolument
31:39pas compris
31:40ce qui s'est passé
31:40en quelques jours
31:42et donc depuis
31:43flottent un peu
31:44eux aussi
31:44et n'arrivent pas
31:45à comprendre
31:46quelles sont les marques
31:47et ça a créé
31:48chez eux aussi
31:49une forme de défiance.
31:50Et pour les électeurs
31:52du Rassemblement National
31:53eux, ils ont extrêmement
31:54mal vécu
31:54le front républicain.
31:56On a d'ailleurs
31:56sorti un sondage hier
31:57et on s'est aperçu
31:58que ce fameux
31:59front républicain
32:00non seulement baisse
32:01réellement en termes
32:02d'impact pour l'extrême droite
32:03et commence même
32:04à être utilisé
32:05contre LFI.
32:06Donc on voit bien
32:06que les choses sont compliquées
32:07mais ce qu'ils n'ont pas compris
32:09et qui renforce
32:10cette défiance
32:10qui s'installe
32:11c'est ce sentiment
32:12de petits accords
32:13entre ennemis
32:13c'est ce sentiment
32:15que dans le fond
32:16c'est des intérêts
32:17pour les uns
32:18et pour les autres
32:18mais pas qu'on ne les écoute
32:19pas plus que ça
32:20et le Rassemblement National
32:21ils ont quelque chose
32:23qu'ils n'ont pas digéré
32:24qui est premier tour
32:25quand on disait
32:25je vais voter
32:26Rassemblement National
32:27ils n'avaient pas l'impression
32:28d'être ostracisés
32:29deuxième tour
32:30c'était devenu une honte
32:31et donc ils ne comprennent
32:33pas ce revirement
32:34mais ils ne l'ont pas pardonné
32:35et donc ils attendent
32:36le moment pour se venger
32:37et montrer que non
32:38ils n'étaient pas si horribles
32:39que ça
32:40Je pense que ce n'est pas
32:41parce que les Français
32:42votent en gros
32:43en trois tiers
32:44qu'ils veulent que les trois tiers
32:45se tournent le dos
32:46et se fassent des coups
32:48de Trafalgar
32:49et des coups tactiques
32:50etc.
32:51Ils veulent des accords
32:52mais pas des accords
32:53de siège
32:54ou des accords électoraux
32:55ils veulent des accords
32:56de fond
32:57et les accords de fond
32:58ce n'est pas complètement
32:59impossible d'y arriver
33:00je prends un exemple
33:01le sujet
33:02les commissions d'enquête
33:03parlementaires
33:04alors ce n'est pas toujours
33:05le cas à l'Assemblée
33:06mais par exemple au Sénat
33:06on peut quand même voir
33:07un certain nombre
33:08de commissions d'enquête
33:09parlementaires
33:09avec des gens de droite
33:10de gauche
33:11et c'est même
33:11le caractère transpartisan
33:13qui fait la caractéristique
33:14de ces commissions d'enquête
33:15où les gens travaillent
33:16sur le fond
33:17pendant six mois
33:18prennent un petit peu
33:19de recul
33:19et parfois
33:20on arrive même
33:21à avoir une loi
33:21qui fait consensus
33:22je prends la loi
33:23sur le narcotrafic
33:24un sujet essentiel
33:25aujourd'hui
33:26qui a réussi
33:27à mettre d'accord
33:27la droite
33:28LR
33:29et les socialistes
33:30pour trouver
33:31un certain nombre
33:32de points d'accord
33:33pour lutter
33:34contre le trafic
33:35de drogue
33:35alors ils se sont dit
33:36on ne va pas parler
33:37de consommation
33:38on ne va pas parler
33:38des sujets qu'ils fassent
33:39mais il y a des sujets
33:40de consensus
33:41et ça peut au moins
33:43sur cette période
33:43permettre d'un petit peu
33:44avancer
33:44Le compromis parfois
33:45possible au sein
33:46du Parlement
33:47Venons-en à ce mouvement
33:49de contestation débuté
33:50il y a une semaine
33:51maintenant au Maroc
33:52avec des débordements
33:53des violences
33:54aussi au moins
33:54trois morts
33:55des rassemblements
33:55organisés de façon
33:57spontanée
33:57par un collectif
33:58de la jeunesse
34:00baptisé
34:01Gen Z 212
34:02Gen Z pour
34:03Génération Z
34:04ces jeunes nés
34:04dans les années 2000
34:05et 212 pour
34:06l'indicatif téléphonique
34:08du Maroc
34:10des jeunes
34:11qui demandent
34:11plus de moyens
34:12pour la santé
34:13On demande trois choses
34:16la qualité de la santé
34:17la qualité de l'éducation
34:18et l'égalité sociale
34:19J'ai des amis
34:20j'ai des cousins
34:21qui ont des problèmes
34:22de santé
34:23qui ne trouvent pas
34:23les soins basiques
34:25pour survivre
34:26et ça c'est un problème
34:27Ce mouvement
34:28qui se veut pacifiste
34:29il a débuté
34:29après la mort
34:30de huit femmes enceintes
34:31dans un hôpital
34:32d'Agadir
34:33depuis les rassemblements
34:34s'enchaînent
34:35il s'organise
34:35sur les réseaux sociaux
34:36en particulier
34:37sur la messagerie
34:39Discord
34:39Véronique Reissoult
34:40éclairez-nous
34:41qu'est-ce que vous voyez
34:42de ces échanges
34:44que disent ces jeunes
34:44et qu'est-ce que Discord
34:45déjà ?
34:46Déjà qu'est-ce que Discord
34:47c'est une plateforme
34:48qui est a priori
34:50plutôt une plateforme
34:51où on commande
34:52des loisirs et des jeux
34:52donc c'est assez nouveau
34:54qu'on l'utilise
34:55pour des sujets politiques
34:57même si ça avait été fait
34:58au Népal
34:59alors ça ressemble à quoi ?
35:00En fait c'est organisé
35:02on appelle ça des salons
35:03vous avez besoin d'un nom
35:04d'où le GNZ212
35:07parce qu'il faut se repérer
35:08et vous avez un descriptif
35:10au-dessus du salon
35:11qui vous dit
35:11où vous êtes en train
35:13de rentrer
35:14et les règles
35:15donc là c'est un salon
35:16où on vous dit
35:17que c'est un lieu
35:18de discussion
35:18de santé
35:19d'éducation
35:20et de lutte
35:21en particulier
35:22contre la corruption
35:23ça permet de regrouper
35:25des villes
35:25ça permet de regrouper
35:26des régions
35:27et en fait c'est donc
35:28des logiques thématiques
35:29et ces logiques thématiques
35:30ça crée des petits groupes
35:32donc là par exemple
35:32il y a 150 000 personnes
35:33qui suivent ce salon spécifique
35:35mais vous pouvez être invité
35:36venir etc.
35:37et ensuite pour vous donner
35:39une idée du volume
35:39de Discord
35:40parce qu'en France
35:41on ne l'utilise pas tant que ça
35:42il n'y a que 51 millions
35:43de personnes
35:44qui l'utilisent
35:45tous les mois
35:46donc ce n'est pas rien non plus
35:47mais voilà
35:47en France ?
35:49non dans le monde
35:49en France
35:50en France
35:5135 millions
35:52bah oui c'est pour ça
35:52que je vous dis
35:53c'est que vous
35:54vous n'en servez pas
35:54mais les français s'en servent
35:5635 millions au Maroc
35:58et dans le monde
35:59c'est à peu près 260 millions
36:00de personnes
36:01qui utilisent tous les mois
36:02cette messagerie
36:03c'est une messagerie
36:04qui permet entre autres
36:05de se donner des consignes
36:06très facilement
36:06de partager des images
36:07des textes
36:08et où vous êtes
36:10à peu près protégé
36:11normalement
36:11en termes de confidentialité
36:13même si les ingérences arrivent
36:15et même si l'État
36:16peut couper certains accès
36:18mais globalement
36:19ça fonctionne
36:19plutôt bien
36:20Raphaël Kahn
36:21un mouvement qui se structure
36:22s'organise
36:23sur les réseaux sociaux
36:24cela nous fait penser
36:25quelque part
36:26à ce qui s'était passé
36:27déjà lors du printemps arabe
36:28au début des années 2010
36:29est-ce que la comparaison
36:30est valable selon vous ?
36:32oui parce que là
36:32on assiste à une autre vague
36:33alors localisé
36:34dans des régions différentes
36:35ce mouvement Gen Z
36:37on l'a vu notamment
36:39s'exprimer au Sri Lanka
36:40et puis au Bangladesh
36:42et Madagascar
36:42très dernièrement
36:43puisqu'il a coûté
36:44à chaque fois leur poste
36:45aux premiers ministres
36:47et au gouvernement
36:47qui ont été limogés
36:49ou qui ont dû démissionner
36:50à la suite
36:50de ces mouvements sociaux
36:51qui à chaque fois
36:52partie de la jeunesse
36:53réclament davantage
36:54d'investissement
36:55dans les services publics
36:56ce qui est intéressant
36:56avec le cas du Maroc
36:57c'est qu'il y a
36:59cette bénédiction
37:00pour le Maroc
37:00que va être la coupe du monde
37:012030
37:02coorganisée avec l'Espagne
37:03et le Portugal
37:04qui s'avère être aussi
37:05un véritable boulet
37:07comme ça l'avait été
37:08d'ailleurs pour un pays
37:09comme le Brésil
37:09on s'en souvient
37:10l'EGO
37:11la coupe du monde
37:11s'était accompagnée
37:12de mouvements de revendications
37:13énormes de la part
37:14d'une partie de la jeunesse
37:15qui ne comprend pas
37:16qu'on dépense autant d'argent
37:17dans des infrastructures
37:18nous voulons des hôpitaux
37:19pas seulement des stades
37:20pour accueillir
37:21voilà pour accueillir
37:22manifestement
37:23une grande partie
37:23de touristes
37:24et Dieu sait
37:26si le tourisme
37:27au Maroc
37:28comme au Brésil
37:28est effectivement
37:29un pan très important
37:31de l'économie
37:31mais pour autant
37:32on voit se développer
37:33aussi un tourisme hospitalier
37:35au Maroc
37:35ces dernières années
37:36énormément de cliniques privées
37:37qui souffrent
37:38c'est flagrant
37:38pour qui va au Maroc
37:39aujourd'hui
37:40le nombre de cliniques privées
37:41réservées effectivement
37:42à de gros
37:43voire de très gros patrimoines
37:44et qui laissent
37:45sur le bord de la route
37:46une grande partie
37:47de la population
37:47de la même manière
37:48évidemment le système éducatif
37:49aujourd'hui
37:50semble
37:50si l'on en croit
37:51ces jeunes qui manifestent
37:52être à deux vitesses
37:53Virginie Martin
37:53sur cette jeunesse
37:54des années 2000
37:55qui se mobilise
37:57comme ça au Maroc
37:58mais pas seulement
37:59à l'entendu
38:00de toute façon
38:00il est illusoire
38:02de penser
38:02que chaque jeune
38:04aujourd'hui
38:04va rester dans son
38:05précaré national
38:07c'est impossible
38:08évidemment
38:08via les réseaux sociaux
38:09il voit bien
38:10ce qu'il se passe
38:11ici et là
38:12on l'a vu aussi
38:13par exemple
38:13c'est pas forcément
38:14les jeunes
38:14mais on l'a vu
38:15avec les salariés chinois
38:17qui disent
38:17mais c'est pas possible
38:18on n'est pas si bien lotis
38:19en Chine
38:20etc
38:20on voit bien
38:21les pressions sociales
38:22et ou sociétales
38:25évidemment
38:26se font jour
38:28bien entendu
38:29via cette explosion
38:31d'informations mondialisées
38:32et transnationales
38:34c'est très important
38:35bien entendu
38:35donc bien sûr
38:36que vous ne pouvez plus
38:37contrôler votre population
38:38comme avant
38:39et qu'en plus
38:42ces réseaux sociaux
38:42aujourd'hui
38:43prennent aussi
38:44des ampleurs
38:45absolument
38:47incontrôlables
38:49c'est des millions
38:50et des millions
38:50voire des milliards
38:51de gens
38:51qui les utilisent
38:53par jour
38:54je parle sous votre contrôle
38:55Véronique évidemment
38:56ce qu'il faut voir aussi
38:58quand même
38:58c'est que cette génération
38:59Z
39:00elle veut
39:01elle est quand même
39:02progressiste
39:03là elle parle
39:04effectivement
39:04de service public
39:06elle parle d'éducation
39:08vous le disiez tout à l'heure
39:09très justement
39:10ça part
39:11parce que des femmes
39:12sont mortes
39:13en couche
39:14comme on le disait
39:15donc ça part aussi
39:17quelque part
39:17de quelque chose
39:18d'un peu féministe
39:19et ça c'est aussi
39:20très important
39:21et c'est vrai
39:23que même si cette jeunesse
39:24au Maroc
39:25on voit bien
39:25qu'elle condamne
39:26la gouvernance
39:27mais elle ne condamne pas
39:28pour autant
39:29le royaume du Maroc
39:31le roi
39:31c'est ça qui est intéressant
39:32parce que
39:33les critiques
39:34se dirigent
39:34effectivement
39:35on peut peut-être
39:35passer la parole
39:36à Tam Tranui
39:37effectivement
39:38vers le Premier Ministre
39:39directement
39:39mais pas le roi
39:41qui est interpellé
39:42mais en gros
39:43on ne veut pas
39:43renverser la table
39:44c'est ça
39:44et c'est là
39:45que je trouve
39:45qu'il y a quand même
39:46une différence
39:46avec les printemps arabes
39:48où très souvent
39:49il y avait quand même
39:49cette volonté
39:50de renverser les régimes
39:52de renverser la table
39:54là on sent
39:55qu'on est quand même
39:56encore sur le terrain
39:57vraiment des préoccupations
39:58sociales
40:00de jeunes
40:01qui arrivent à voir
40:01que les systèmes
40:02de santé ailleurs
40:03et ça grâce à leur smartphone
40:04sont bien différents
40:05de ce qu'ils peuvent connaître
40:07dans leur pays
40:08et puis il n'y a pas forcément
40:09la même volonté
40:10de politisation
40:11de leur mouvement
40:14comme il y avait pu avoir
40:15à l'époque
40:16vraiment
40:16la jeunesse
40:18de certains partis politiques
40:19qui s'étaient
40:20vraiment engagés
40:21au sein des printemps arabes
40:22c'est peut-être
40:23à la fois
40:24ce qui les différencie
40:25mais c'est aussi
40:25ce qui fait leur force
40:26c'est peut-être
40:26ce qui fait
40:26que cette révolte
40:28elle est accessible
40:30à tous
40:30extrêmement large
40:31et peut englober
40:33des populations
40:34avec des pensées politiques
40:35assez vivantes
40:36je ne sais pas
40:37si cette non-politisation
40:38est propre au mouvement
40:38des jeunes
40:39parce qu'on l'avait vu
40:40la politisation
40:41au Bangladesh notamment
40:42et à Madagascar
40:43il y a quelques jours seulement
40:44ou si ce n'est pas
40:45un problème strictement
40:46marocain
40:46parce que la figure du roi
40:47au Maroc
40:48est sur un tel piédestal
40:49on l'a vu
40:49lors du séisme de 2023
40:50alors même que l'avion du roi
40:51avait survolé
40:52les zones
40:53les zones sinistrées
40:55personne n'avait osé
40:58critiquer effectivement
40:59ce qui avait pu sembler
41:00quand même à l'époque
41:01pour une distance
41:02finalement
41:03du roi
41:04vis-à-vis des événements
41:05il a venu quand même
41:06quelques jours
41:06avant de réagir
41:07parce qu'il a eu un discours
41:07aussi on s'en souvient
41:08en juillet
41:09en disant
41:09je ne veux pas
41:09d'un Maroc à deux vitesses
41:11on se souvient
41:11lors de son accession
41:12au trône
41:13qu'il était surnommé
41:14le roi des pauvres
41:14il a gardé lui
41:15ce contact
41:16peut-être cette réalité
41:17que n'a pas le gouvernement
41:18avec la vie quotidienne
41:20des Marocains
41:20il faut bien le dire
41:21d'une forme de terreur
41:22inspirée par son père
41:22Hassan II
41:23Franck de Dieu
41:24je ne crois pas
41:26que ce soit
41:27un mouvement
41:27qui soit moins politique
41:29je crois qu'il est politique
41:30mais d'une autre manière
41:31c'est-à-dire que
41:32le mouvement de 2011
41:34était beaucoup plus institutionnel
41:35et il était beaucoup plus vertical
41:37là il s'agit de
41:39parler de népotisme
41:40parler de social
41:41de service public
41:42vous avez raison
41:43et puis sur une base
41:44assez horizontale
41:45alors la plupart des gens
41:47qui ont essayé
41:49de comparer les deux mouvements
41:50disent
41:51vous savez
41:52lorsque c'est
41:53ce spontanéisme
41:54qui n'a pas
41:55de colonne vertébrale
41:57idéologique
41:57forcément
41:58finalement
41:59a moins d'efficacité
42:00elle a peut-être
42:01plus d'ampleur
42:02et de plasticité
42:03mais elle a moins
42:04d'efficacité
42:04j'en suis pas si sûr
42:05regardez au Népal
42:07c'était un petit peu
42:08la même chose
42:09alors regardez
42:10il y a un point commun
42:11vous n'allez pas être étonné
42:12mais il y a un point commun
42:13entre le Maroc
42:14et le Népal
42:15c'est l'âge médian
42:16l'âge médian
42:17au Maroc
42:18c'est
42:1929 ans
42:2129 ans
42:22au Maroc
42:23donc c'est quand même
42:23très jeune
42:24vous avez 50%
42:25qui ont plus de 29 ans
42:26et 50%
42:27qui ont au-dessous de 29 ans
42:28au Népal c'est 27
42:29en France
42:30c'est 42 ans
42:32donc vous avez
42:32véritablement
42:33des pays
42:34où ce potentiel
42:36je dirais
42:37politique
42:38et révolutionnaire
42:39est fort
42:39du fait
42:40de l'âge
42:40juste un petit mot
42:42c'était Emmanuel Todd
42:44qui se posait
42:45la question
42:46sur les vocations
42:48révolutionnaires
42:49et il en revenait
42:50à regarder
42:50des éléments
42:50démographiques
42:51il disait
42:51que c'est absolument
42:52essentiel
42:52sachez qu'en 1780
42:54il y a un abbé
42:55qui s'appelait
42:56je l'ai noté
42:56Expili
42:57qui a
42:58fait des calculs
42:59et l'âge médian
43:00en 1780
43:01de la France
43:02donc quelques années
43:03avant la prise
43:04de la Bastille
43:04et bien
43:05c'est 25 ans
43:06donc vous avez
43:07quand même
43:07quelque part
43:08une proximité
43:09démographique
43:10entre tous ces mouvements
43:11une espérance de vie
43:12qui a aussi
43:13augmenté
43:14Véronique Rensoul
43:17avec le Népal
43:18c'est même
43:18le parallèle
43:20il est vraiment intéressant
43:21parce que ça s'appelle
43:21Jeanne Zad aussi
43:22c'est aussi sur Discord
43:23ce qui est intéressant
43:24de Discord
43:24au-delà
43:25de cet espace
43:26c'est que
43:27en fait
43:27ce sont des lieux
43:28pas du tout politiques
43:29au démarrage
43:30et c'est tout d'un coup
43:31les jeunes
43:31en discutant
43:32qui commencent à se poser
43:33des questions
43:34certes politiques
43:34alors peut-être
43:35qu'il y a des explications
43:36par rapport au roi
43:37mais dans les discussions
43:39quand on va voir
43:39de quoi ils parlent
43:40d'abord
43:40ils essayent d'appeler
43:41plutôt à l'apaisement
43:42ils ont des discussions
43:43de fond
43:44ils échangent énormément
43:45de chiffres
43:45ils sont dans une logique
43:46où ils ont envie
43:47de reprendre
43:47non pas le pouvoir
43:48mais leur pays
43:49et de faire en sorte
43:49que demain soit meilleur
43:51et donc cet espace
43:52c'est pas non plus
43:53un hasard
43:54ensuite on parle toujours
43:55des mauvais côtés
43:56des réseaux sociaux
43:56mais ça permet aussi
43:57de sortir de l'isolement
43:58parce qu'il ne faut pas oublier
43:59que le Maroc
44:00c'est pas qu'une ville
44:01c'est assez complexe
44:02donc les uns et les autres
44:03arrivent à parler
44:04de ville à ville
44:05échanger des éléments
44:06donner des éléments
44:07extrêmement concrets
44:08donc ça n'est pas que
44:09de la rébellion
44:10ça n'est pas que des jeunes
44:12qui sont en train de râler
44:13ce sont des jeunes
44:13qui essayent de reprendre
44:14la réalité de leur vie
44:16donc de fait c'est politique
44:17mais ça n'est pas que ça
44:19c'est des revendications
44:20comme on disait
44:20sociales et sociétales
44:21et je crois
44:23qu'on n'a peut-être pas
44:24assez insisté
44:24sur ce que vous disiez
44:25Ravel
44:26c'est cette histoire
44:27de football capitalistique
44:30et ça ça fait très très mal
44:31beaucoup d'argent
44:33qui est déployé
44:34alors qu'on est mal soigné
44:36à l'hôpital
44:37et on peut même y mourir
44:39si on est enceinte
44:40et si on veut accoucher
44:41et l'éducation à deux vitesses
44:44voire à quatre
44:45ou à cinq
44:45et c'est quand même
44:47un problème sur fond
44:48finalement
44:49d'un enthousiasme financier
44:52autour de cette coupe
44:53qui pose un certain nombre
44:55mais qui met en exergue
44:56encore plus les problèmes
44:57c'est ce contraste aussi
44:59qui pose problème
45:00et vous le disiez très bien
45:00au Brésil
45:01il s'est passé exactement
45:02la même chose
45:03Tame Tranui
45:04très forte communauté
45:06diaspora marocaine
45:07en France
45:08les relations entre le Marocais
45:09et la France
45:09qui sont plutôt bonnes
45:10contrairement à celle
45:11par exemple
45:12entre Paris et Alger
45:13on peut imaginer
45:14aujourd'hui un dialogue
45:15sur ce sujet
45:16sur ce qui se passe
45:17entre Paris et Rabat ?
45:19Sincèrement
45:19je ne sais pas
45:20oui non
45:23mais enfin
45:23je pense qu'après
45:25ce sujet aujourd'hui
45:27ce que ça m'inspire surtout
45:29c'est que ce sujet
45:29des mobilisations
45:31sur le numérique
45:33on les voit quand même
45:35se répondre
45:35dans de très nombreux pays
45:36on la vit dans des pays jeunes
45:37on la vit dans un pays
45:39comme le nôtre
45:40on l'a vu avec Bloquantou
45:41on l'a vu avec
45:42les gilets jaunes
45:44donc ça montre aussi
45:45à quel point
45:47aujourd'hui
45:47les mouvements de révolte
45:49peuvent se construire
45:50aujourd'hui
45:50par la voie numérique
45:52échapper complètement
45:53aux partis
45:55qui peuvent essayer
45:56de les reprendre
45:56certes
45:57peuvent échapper
45:58également
45:58à la compréhension
45:59des gouvernants
46:01donc je ne sais pas
46:02si la France
46:02peut partager
46:03son expérience
46:04de l'incompréhension
46:06de ces mouvements
46:08avec le Maroc
46:09après on le décrit
46:11à chaque fois
46:11comme une expression
46:12de mouvement
46:14est-ce qu'on peut
46:15juste imaginer
46:16que les gens
46:17maintenant
46:17ils ont besoin
46:17de s'exprimer
46:18et ils ne comprennent pas
46:19qu'on ne les écoute pas
46:19ils parlent entre eux
46:20ils s'informent
46:21et ils ont juste besoin
46:23qu'on les écoute
46:23donc peut-être que c'est ça
46:24qui doit aussi être pris en compte
46:25plutôt que se dire
46:26taisez-vous
46:27vous n'êtes pas représenté
46:28vous n'êtes pas représentable
46:29non j'ai encore entendu
46:31notre président de la république
46:32expliquer que
46:33toutes les voix
46:34se valaient
46:35sur les réseaux sociaux
46:36oui
46:36elles ne se valent pas
46:38mais il y a quand même
46:38une réalité de
46:39c'est pour ça que
46:40partout dans le monde
46:41ça se passe comme ça
46:42et avec comme symbole
46:42de cette mobilisation
46:44de cette contestation
46:45un drapeau noir
46:46frappé d'une tête de mort
46:47coiffée d'un chapeau de paille
46:48symbole emprunté
46:50au fameux manga
46:51One Piece
46:52exactement
46:53la place de la pop culture
46:54donc dans ces mouvements
46:55de contestation
46:56voici maintenant
46:57celle qui incarne
46:58la pop musique
46:58au niveau mondial
46:59Taylor Swift
47:00qui a sorti à 6h ce matin
47:02c'était tôt
47:02son nouvel album
47:03le 12ème
47:04voilà un extrait
47:13de ce nouvel album
47:14de Taylor Swift
47:15et une fan ravie
47:16on va l'entendre
47:17dès la première écoute
47:18j'ai adoré
47:22trop bien
47:23c'est hyper pop
47:24ça a changé un peu
47:25des autres
47:25c'est un peu un journal intime
47:26un album de Taylor Swift
47:27en général
47:28un peu toujours
47:29c'est une poète quand même
47:30voilà cette fan
47:31au micro France Info
47:32de Benjamin
47:33et il y a
47:34Raphaël Kahn
47:34vous faites partie
47:35des fans
47:36des fameux Swifties
47:37pourquoi moi
47:39non absolument pas
47:40j'avais envie de vous embêter
47:41non mais je vais être très franc
47:42on est là pour se dire la vérité
47:43finalement
47:44non non moi
47:45je suis passé complètement
47:46à côté du phénomène
47:47je ne comprends pas
47:49je vais me faire des émines
47:50ce soir
47:51à part Shake It Off
47:52je crois
47:52j'ai des ados
47:54à la maison
47:54donc impossible
47:56vous l'entendez malgré vous
47:57on va dire
47:57oui totalement
47:58j'avoue que
48:00oui je suis assez
48:02hermétique
48:02au talent
48:05de Taylor Swift
48:05qui est certain
48:06mais qui moi
48:07me laisse de marbre
48:08c'est pas tellement
48:10mon style musical
48:10est-ce qui vous inspire
48:11ce phénomène ?
48:12et j'avoue que je suis
48:13assez peu aussi
48:14sensible aux paroles
48:15parce qu'il paraît
48:16qu'effectivement
48:16elle exprime énormément
48:17de choses à travers
48:17ses chansons
48:18qu'elle a une personnalité
48:19hors du commun
48:20j'ai du mal à voir
48:20la différence
48:21avec les autres pop stars
48:23donc voilà
48:24je vais clouer au pilori
48:26ce soir
48:27on est créé sous
48:27le phénomène mondial
48:28on a dit
48:29est-ce que votre ordinateur
48:29a tenu le coup
48:30face au dessous
48:31d'un avis de messages
48:31aujourd'hui
48:32sur la réseau
48:32d'un avis de messages
48:33mais pour vous donner
48:33une idée
48:34le nombre d'abonnés
48:35cumulés sur toutes
48:36toutes les plateformes
48:37elle a 547,5 millions
48:40d'abonnés cumulés
48:41alors évidemment
48:41il y a sans doute
48:42un peu des overlaps
48:43et des gens qui la suivent
48:45un peu partout
48:45mais enfin quand même
48:46c'est pas mal
48:46et sur Reddit
48:48elle y est aussi
48:49il y a des chambres
48:49il y a la chambre
48:50le salon Taylor Swift
48:52et le salon Pop Head
48:53les deux cumulent
48:54plus de 6 millions
48:55d'abonnés
48:55donc pour vous donner
48:56une idée du phénomène
48:58donc oui
48:58elle est incroyablement
49:00suivie
49:01et elle arrive même
49:02à faire simuler
49:03les tremblements de terre
49:04dans ses
49:05effectivement
49:06il y avait eu ça
49:06pendant le concert
49:07et donc je vous confirme
49:08voilà sur les réseaux
49:09cet après-midi
49:10les gens sautaient
49:11pour chanter
49:12Franck Diodieu
49:13qu'est-ce que ça vous inspire
49:14ce phénomène Taylor Swift
49:15et ce nouvel album ?
49:16pour moi il y a une énigme
49:17Taylor Swift
49:18c'est-à-dire que
49:18évidemment tout le monde
49:20la connaît
49:21et tout le monde
49:22est capable
49:22de parler
49:23de ce phénomène
49:25en revanche
49:26personne
49:26enfin je sais pas
49:27est incapable
49:28de
49:29est capable
49:29pardon
49:30de s'y flotter
49:31une mélodie
49:32d'elle
49:32c'est pas Raphaël K
49:33très peu
49:36très peu
49:36non mais
49:36je veux dire
49:38dans les années
49:39soit
49:39non mais
49:39pourquoi
49:40en fait
49:41pourquoi
49:42ce personnage
49:43ne laisse pas
49:44de traces sonores
49:45vous avez par exemple
49:46elle a des tubes
49:48Franck Diodieu
49:48je suis désolé
49:49je suis obligé
49:50de vous en dire
49:50attendez
49:51on a essayé
49:52on s'est posé
49:55la question
49:55on s'est posé
49:56la question
49:57à Marianne
49:58pour quelle raison
49:59les gens connaissent
50:00mais ne sont pas
50:01véritablement capables
50:02largement
50:03enfin je parle
50:04de s'y flotter
50:05une chanson
50:06alors que par exemple
50:06même la génération
50:08de mes grands-parents
50:09pouvait très bien
50:10chanter
50:10quelque chose
50:11qui appartient
50:12plutôt à ma génération
50:12un tube
50:13de Jean-Jacques Goldman
50:13ou de Michel Berger
50:14pourquoi ça marche pas
50:15à l'Italie d'Orsay
50:16ou même de Madona
50:16comparons
50:17ou même de Madona
50:18absolument
50:18là pourquoi
50:20mais pour deux raisons
50:20à mon avis
50:21alors qu'elle a quand même
50:22les Beatles
50:23ont composé
50:24266 mélodies
50:25elle elle a composé
50:26210, 212
50:27donc vous savez
50:28tout le monde est capable
50:29de s'y flotter
50:30les Beatles
50:30c'est pour vous
50:30vous avez Franck Diodieu
50:31la première
50:33c'est que je pense
50:35que son personnage
50:36finit par dépasser
50:38son propre art
50:39c'est à dire
50:39qu'elle est plus
50:40que ses chansons
50:41et elle est peut-être
50:42sa personnalité
50:43finit par effacer
50:44même ses chansons
50:45et puis la deuxième
50:46c'est que
50:47c'est pour ça que je parlais
50:48sciemment
50:49de mes grands-parents
50:50c'est à dire que
50:51vous avez
50:52des bulles cognitives
50:53qui se forment
50:54c'est à dire qu'il n'y
50:55reste plus
50:55de chanteurs universels
50:57capables de parler
50:58à toutes les générations
50:59alors plus ou moins
51:00évidemment
51:00mais effectivement
51:03en ce qui concerne
51:04Taylor Swift
51:04vous avez des bulles cognitives
51:06comme dans les réseaux sociaux
51:08vous connaissez ça
51:08parfaitement Véronique
51:09et donc ça peut
51:10effectivement
51:11toucher des millions
51:12de jeunes
51:13mais relativement
51:14qu'ils restent
51:15dans leur couloir
51:16dans leur couloir
51:17de fans
51:18est-ce que les gens
51:18est-ce que les gens
51:21qui écoutent du Joule
51:21écoutent Taylor Swift
51:23et récit franchement
51:24c'est la question
51:25moi la bulle cognitive
51:26je trouve ça très intéressant
51:27t'es train de traduire
51:29simplement pour répondre
51:30à Franck de Dieu
51:31pourquoi est-ce qu'elle plaît tant
51:32Taylor Swift
51:32finalement
51:33est-ce que vous
51:34vous avez une raison
51:34juste sur la bulle cognitive
51:35je pense que c'est quand même
51:36une différence générationnelle
51:38culturelle
51:39etc.
51:40et que je suis absolument
51:41convaincue
51:41qu'il y a des millions
51:42de françaises
51:43et de français
51:44qui sont capables
51:44de siffloter
51:45ces tubes
51:46mais moi non
51:46non plus
51:47parce que voilà
51:47c'est une rupture générationnelle
51:49on revient à l'agilé
51:50du enfance
51:51tout ça
51:51mais non
51:52moi en revanche
51:53ce que je trouve assez fascinant
51:54chez Taylor Swift
51:55c'est à quel point
51:55le phénomène dépasse
51:56le cadre musical
51:57quand même
51:58c'est un phénomène
51:59qui est économique
52:01il y a un Swift
52:02politique
52:02vous vous rappelez
52:04quand Justine Trudeau
52:05a demandé
52:06à ce qu'elle vienne
52:07faire son concert
52:08au Canada
52:09des pays
52:09qui se sont battus
52:10pour l'avoir
52:10parce qu'on sait
52:11que c'est un phénomène
52:12économique
52:13elle a été
52:13personnalité la plus puissante
52:15en 2023
52:16qui a fait la couverture
52:17du Times
52:18quand vous voyez
52:19comment son couple
52:22a été aussi
52:22pas suffisamment
52:24mais au coeur
52:24de la campagne
52:25présidentielle américaine
52:26avec Travis Kelsey
52:27quand ils ont donné
52:28leur assentiment
52:30pour le vote
52:32à Kamala Harris
52:33vous dites
52:33c'est quand même intéressant
52:35de voir
52:35qu'une pop star
52:36puisse devenir
52:37une figure
52:38qui émane
52:40bien au-delà
52:40Raphaël
52:41je pense qu'il y a
52:41une faille générationnelle
52:42parce que
52:43nous sommes six
52:44en plateau
52:44alors peut-être à part
52:45vous Victor
52:46qui semblait avoir
52:46un certain attrait
52:47pour Taylor Swift
52:48mais très honnêtement
52:50on n'a pas l'air
52:51nous d'être tous fans
52:51on n'est pas tellement
52:52capables finalement
52:53de citer ces chansons
52:54or c'est l'une des seuls
52:56artistes aujourd'hui
52:56qui arrive à vendre
52:57massivement
52:58à l'ère des plateformes
52:59c'est-à-dire que des gens
52:59vont dépenser d'argent
53:00pour acheter des disques
53:02alors même que plus personne
53:04n'achète des disques
53:04aujourd'hui
53:04et particulièrement
53:05dans cette génération-là
53:06donc c'est qu'il y a
53:07un vrai phénomène
53:08et on est passé à côté
53:09en fait
53:09on l'a dit effectivement
53:10des chiffres incroyables
53:11des fans dans tous les pays
53:12des disques, des vinyles
53:13alors que la musique
53:14aujourd'hui se passe
53:15sur les plateformes
53:16et puis la politique
53:17Virginie Martin
53:18on l'a un peu évoqué
53:20mais l'an dernier
53:20il y a eu quelques jours
53:21on s'est demandé
53:21si elle pouvait faire
53:22à elle seule
53:23presque basculer
53:24l'élection américaine
53:24basculer l'élection américaine
53:26absolument
53:26absolument
53:27mais oui
53:28ben voilà
53:29elle n'est pas rêvé
53:31je n'y arrive pas
53:33ce sera le mot de la fin
53:33je ne m'attends pas
53:34non non
53:35après ce qui est intéressant aussi
53:38c'est qu'elle est tellement haut
53:39dans ses records
53:40que là
53:41de toute façon
53:42a priori
53:43et c'est aussi abyssal pour elle
53:44j'imagine
53:45métaphysiquement
53:46c'est que maintenant
53:47elle ne va pouvoir que descendre
53:48dans ses futurs records
53:49c'est assez compliqué
53:51Trump qui avait dit
53:51I hate Taylor Swift
53:53pendant la campagne
53:54il s'est senti quand même obligé
53:55de la féliciter
53:55pour ses fiançailles
53:57avec son footballeur américain
53:59parce qu'elle a quand même
54:01une puissance telle
54:02qu'il vaut mieux pas
54:02se la mettre à dos
54:03à la une de Marianne
54:04Franck Delieu
54:05procès Sarkozy et Le Pen
54:06la vengeance politique
54:08des juges
54:08point d'interrogation
54:09on y répond
54:10un interview
54:11de Eric Alphen
54:12et puis toutes les questions
54:13que vous posez
54:14à la fois techniques
54:14mais aussi politiques
54:15et métapolitiques
54:16sur ce procès
54:18à lire dans Marianne
54:20merci à tous
54:20d'être venus ce soir
54:21dans les informés
54:22merci à ceux qui ont préparé
54:23et réalisé
54:24cette émission
54:25très bonne soirée à tous
54:27merci à tous
54:29merci à tous
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