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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, sur le canal 16 de la TNT des informés consacrée en grande partie ce soir à la libération de Cécile Colleur et Jacques Paris, les deux français qui étaient détenus en Iran depuis 3 ans.
00:27Emmanuel Macron annonce ce soir leur libération. Bonsoir Nathanael Charbonnier.
00:32Bonsoir.
00:32De la rédaction internationale de Radio France, Sylvie-Pierre Brossolette est aussi avec nous, bonsoir.
00:37Bonsoir.
00:38Éditorialiste au point, à vos côtés Christophe Jacubizine, bonsoir Christophe.
00:41Bonsoir.
00:42Directeur de la rédaction des Echos et Isabelle Moreau, bonsoir.
00:45Bonsoir.
00:45Directrice de la rédaction de l'agence de presse économique AEF Info.
00:51Jean-Pierre Perrin est également en ligne avec nous, bonsoir.
00:55Bonsoir.
00:56Journaliste et écrivain, spécialiste du Moyen-Orient, c'est donc Emmanuel Macron qui l'a annoncé il y a un peu plus d'une demi-heure sur le réseau social X.
01:05Les deux français détenus depuis plus de 3 ans en Iran.
01:08Cécile Colleur et Jacques Paris ont été libérés par Téhéran.
01:12Nathanael Charbonnier, ils sont actuellement à l'ambassade de France.
01:15Alors ils sont actuellement à l'ambassade de France, mais c'est très important d'en parler dès maintenant,
01:19puisqu'on sait qu'Emmanuel Macron a parlé de première étape.
01:22Alors on ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière ce terme, mais d'habitude, on sait que les otages arrivent à l'ambassade et repartent assez vite en direction de la France.
01:29Là, et le président de la République et le ministre des Affaires étrangères parlent en effet de première étape.
01:34Tout d'entendu, ce n'est pas tout à fait finalisé cette affaire.
01:38Ils sont libres, ils sont sur les territoires français puisqu'ils sont à l'intérieur de l'ambassade,
01:41mais ils ne sont pas encore en France et ça pourrait prendre quelques heures, peut-être quelques jours.
01:45On ne va pas faire de politique fiction.
01:48Ils vont revenir en France, mais il y a quelque chose à régler encore et on ne sait pas quoi pour l'instant.
01:52Jean-Pierre Perrin, comment vous l'expliquez, cette prudence ?
01:56Les libérations ne se font pas forcément d'un seul coup.
02:01Nous avons eu un épisode précédent où une jeune coopérante française en Iran avait été, après avoir été détenue,
02:10avait été restée un certain temps dans l'ambassade de France où elle ne pouvait pas sortir jusqu'à ce que la négociation entre Téhéran et Paris aboutisse.
02:18Donc, il y a des libérations qui se font rapidement et puis d'autres.
02:22Vous savez, la stratégie de la prise d'otages et de la négociation des otages est une spécialité iranienne.
02:28Donc, ils en connaissent tous les tenants et les aboutissants.
02:31Ils savent très, très bien comment l'a géré.
02:33Ils le font depuis 1979-1980 et on ne peut pas mesurer combien d'otages la République islamique a géré.
02:43Et donc, pas seulement les Français, les Européens, les Américains, mais des otages du monde entier.
02:49Rappelons-nous quand même le Liban, tous les otages français qu'il y a eu au Liban.
02:52On sait aujourd'hui que Téhéran était à la manœuvre derrière.
02:55– Nathanael Charbonnier et Emmanuel Macron ont fait part de son soulagement.
02:58Il faut rappeler dans quelles conditions les deux Français avaient été arrêtés en mai 2022.
03:03– Alors, en effet, on est en mai 2022.
03:04À ce moment-là, il y a des manifestations parce que déjà, ça grogne.
03:08Ça grogne au niveau social, ça grogne au niveau du pouvoir d'achat.
03:11Et les Iraniens sont descendus dans la rue.
03:13On est avant Marsa Amini.
03:15Vous savez, cette jeune fille qui a été tuée dans les prisons iraniennes.
03:21Marsa Amini va mourir au mois de septembre.
03:24Donc on est avant cet épisode-là qui va arriver sur le fameux « Femme-vie-liberté »,
03:29le fameux mouvement iranien.
03:31Mais on est déjà dans un moment de tension.
03:33Et en effet, les deux Français vont rentrer.
03:35Ils ont quasiment terminé leur voyage.
03:37Ils sont même presque en direction de l'aéroport quand ils se font arrêter.
03:41Et là, on les accuse de tous les maux.
03:43On les accuse d'être des espions.
03:45On les accusera plus tard de travailler pour les Israéliens.
03:48Et c'est là le calvaire qui va commencer pour eux et qui va durer plus de trois ans.
03:53Donc c'est vraiment un moment particulier.
03:55On est en mai 2022.
03:57C'était il y a trois ans.
03:58Et tout ce qui s'est passé depuis n'avait pas encore eu lieu.
04:00Mais il y avait déjà des tensions qui existaient.
04:02Jean-Pierre Perrin, le calvaire, disait Nathanael Charbonnier.
04:05Il faut rappeler que les deux Français ont été détenus dans des conditions particulièrement difficiles.
04:09Oui, extrêmement difficiles.
04:12On a eu un témoignage sur ce qu'ils avaient subi lorsqu'une jeune Iranienne a pu être libérée et se sauver en France
04:20après avoir passé un certain nombre de mois, voire d'années, dans la prison d'Evine.
04:25Et à un moment donné, elle avait été en présence de Cécile Collère.
04:29Donc elle avait connu les conditions que la Française connaissait.
04:35Et donc on savait à ce moment-là que ces conditions étaient particulièrement dures.
04:38Et sûrement que les conditions n'ont fait que continuer, voire empirer, depuis que les deux femmes s'étaient rencontrées.
04:48Parce qu'entre-temps, il y a eu le bombardement de la prison d'Evine par l'aviation israélienne.
04:53On s'en souvient qu'il y avait fait plusieurs dizaines de morts au mois de juin dernier, pendant la guerre des 12 jours.
05:00Et à la suite de ce bombardement, les prisonniers ont été dispersés.
05:04Et les deux Français sont partis dans des prisons différentes.
05:10Et à ce moment-là, on perd un peu leurs traces.
05:12Mais on sait, en revanche, que leurs conditions continuent à être extrêmement difficiles.
05:16Et ce soir, ce que l'on sait de la part du ministère des Affaires étrangères,
05:20c'est que les deux Français sortis de prison vont bien et semblent être en bonne santé.
05:23Christophe Jacques-Lubisine.
05:24C'est vrai que ça ressemble beaucoup à une négociation d'État à État.
05:27On a d'ailleurs, on les appelle souvent des otages d'État.
05:29C'est-à-dire, en fait, qu'ils sont emprisonnés, pas forcément pour de vraies raisons,
05:32mais pour servir de monnaie d'échange.
05:33Or, on a vu qu'il y a le sort d'une jeune femme iranienne de 39 ans, Madhia Esfandiyari,
05:38qui semble être un peu dans la balance, puisque, un, elle a été libérée de prison,
05:43elle était à Freyne il y a quelques semaines, et deux, elle doit être jugée en janvier.
05:47Et c'est peut-être à l'issue de ce jugement qu'il peut y avoir une grâce présidentielle
05:52et puis une extradition.
05:53Peut-être que ça peut être lié, non, vous dites non, je ne sais pas,
05:55mais en tout cas, le fait qu'effectivement, il soit pour l'instant à l'ambassade
05:59et qu'on attende, peut-être qu'il faut que le deal soit complet des deux côtés,
06:04mais je ne sais pas quel est le deal, du coup.
06:05Alors, le mouvement de ma tête n'avait rien à voir avec ce que vous disiez.
06:07Non, non, au contraire, c'est pour aller dans votre sens.
06:10Il faut avoir plusieurs éléments en tête, c'est-à-dire qu'il ne pouvait pas être libéré
06:14tant que la justice iranienne, tout d'abord, n'était pas passée.
06:16Elle est passée, condamnant les deux Français à 20 ans et 17 ans.
06:21En fait, c'est même plus que ça, mais comme on prend la prélène maximale, etc.,
06:25enfin, 20 ans et 17 ans de prison.
06:26Donc, tant que la justice iranienne n'était pas passée,
06:29elle ne pouvait pas sortir de prison.
06:30Et puis, ça ajoute à cela, sur le fait que ça s'est un petit peu accéléré,
06:34quand même, depuis quelques temps, même si on dit qu'il soit en bonne santé,
06:37on sait que Jacques Paris était au bout.
06:40Lors de la dernière conférence de presse de sa famille, c'était il y a à peine 15 jours,
06:44sa fille nous avait parlé d'un Jacques Paris à bout qui lui avait expliqué
06:51qu'il voyait la mort en face, c'est-à-dire le degré de difficulté qu'il rencontrait.
06:56Il était depuis 116 jours à l'isolement, avec une lumière jour et nuit, 24 heures sur 24,
07:02avec des difficultés pour dormir, avec des problèmes de santé.
07:06Il était à bout et je pense que les Iraniens ne pouvaient pas se permettre
07:10qu'un drame arrive à Jacques Paris.
07:13– Sylvie ?
07:13– Je crois aussi qu'apparemment, la tactique vis-à-vis de l'Iran
07:17sur ces histoires d'otages a un peu évolué.
07:20Au début, on privilégiait le canal très diplomatique, très habituel.
07:26Et là, depuis quelques temps, il paraît que les services secrets français
07:29ont employé une autre méthode, c'est-à-dire de prendre aussi,
07:32de leur côté, des prises de guerre pour pouvoir mieux négocier ou échanger.
07:37D'où, il y a quelques mois, il y a eu un Iranien qui a été appréhendé,
07:43puis cette Iranienne qui a été accusée d'apologie de terrorisme
07:47et dont le procès, effectivement, doit avoir lieu en janvier.
07:50Et ça permet d'être plus fort pour négocier, en disant,
07:53on a une monnaie d'échange, les Iraniens ne sont pas des sentimentaux.
07:57Et donc, peut-être que l'état de santé de Jacques Paris a joué,
08:00mais à mon avis, le rapport de force a dû plus céder.
08:03Et ce qui est très soulageant aujourd'hui, au-delà de la personne de ces deux otages
08:07qu'on va enfin retrouver, c'est qu'il n'y a plus d'otages français en Iran.
08:11Ça pesait énormément sur le président de la République,
08:14parce que Dieu sait qu'il veut être ferme pour l'Iran.
08:17Mais enfin, tant qu'on a des otages dans un pays,
08:20on est toujours très, très, très gênés pour condamner d'autres actions iraniennes,
08:26ne serait-ce que quand il y a des manifestations de femmes
08:28et qu'elles sont massacrées, on n'ose rien dire parce qu'on a nos otages.
08:31Enfin, beaucoup de choses comme ça.
08:32Et puis, dans la guerre des 12 jours, aussi, c'était pas commode.
08:35On savait qu'on avait la vie de deux otages qui étaient en jeu.
08:39Donc, on sera plus à l'aise dans notre politique étrangère.
08:43Maintenant, effectivement, il y a la dernière partie.
08:45Il faut qu'elle rentre vraiment.
08:46Qu'est-ce qui est en jeu ? C'est très secret pour l'instant.
08:49pour la dernière partie de la négociation.
08:51Enfin, espérons qu'ils arrivent vite.
08:53Mais je pense que l'évolution de la négociation
08:57et du type de négociation a dû jouer en faveur du retour de ces deux otages.
09:01On peut rappeler, Jean-Pierre Perrin,
09:02qu'au plus fort de la crise des otages d'État avec Paris,
09:05Téhéran a détenu jusqu'à sept ressortissants français en même temps.
09:10Oui, mais alors, je voudrais aussi ajouter un détail quand même.
09:12Il y a eu un ressortissant franco-allemand,
09:16Lénart Monterlos,
09:18qui était ce jeune cycliste
09:19qui faisait du tourisme, du cyclotyrisme en Iran
09:22et qui avait été emprisonné,
09:24arrêté, emprisonné
09:25et qui a été relâché il y a quelques mois
09:27à l'issue d'une négociation.
09:28Et on sait à peu près…
09:29Il y a moins d'un mois récemment.
09:31Il y a moins d'un mois, exactement.
09:32Il y a moins d'un mois.
09:33Et là, ce qui a été échangé,
09:35c'est simplement la France a retiré la plainte
09:39qu'elle avait déposée
09:40à la Cour pénale
09:41pour mauvais traitement.
09:43Et donc, c'était la contrepartie de sa libération.
09:48Christophe Jacubizine.
09:49Non, mais c'est vrai, à chaque fois,
09:50on le voit bien dans ces histoires d'otages,
09:51notamment avec l'Iran,
09:52il y a toujours des contreparties.
09:54Vous le disiez, forcément,
09:55c'est pas des sentimentaux.
09:57Il n'y a pas d'affect.
09:58C'est donnant-donnant.
10:00Et chacun évalue la valeur de ses otages
10:03et prend autant d'otages qu'il le faut
10:05pour arriver à équilibrer la balance
10:07pour un dénouement
10:08qui, cette fois-ci, est heureux.
10:09Donc, c'est vraiment...
10:11Alors, voilà, c'est entre les relations d'État à l'État,
10:14les services secrets.
10:15Il y a normalement tout l'appareil de l'État
10:17qui s'est mis en branle.
10:18Mais on peut quand même se réjouir à chaque fois,
10:20effectivement, de voir qu'on a
10:21nos compatriotes qui reviennent au pays.
10:25Donc, c'est quand même une bonne nouvelle, ce soir.
10:27On a parlé maternelle.
10:28On n'a pas les dessous de l'affaire.
10:30Mais c'est vrai qu'il y a vraiment du donnant-donnant
10:31parce que si on fait la chronologie,
10:33il y a eu tout d'abord le retrait
10:34de la requête française
10:36à la Cour internationale de justice,
10:38suivie donc par les autorités iraniennes
10:41qui relâchent le franco-allemand.
10:43Puis, la France relâche la jeune iranienne
10:47qui est accusée d'apologie de terrorisme.
10:51Son jugement aura lieu normalement en janvier,
10:53mais elle est libre.
10:54Donc, il y a eu un geste de fait.
10:55Elle est ressortie de prison.
10:56Elle va attendre son procès
10:58parce qu'on ne peut pas la renvoyer en Iran
10:59avant qu'elle soit jugée.
11:01Mais il y a eu du donnant-donnant.
11:02Et à chaque fois que les Français ont fait un petit pas,
11:04les Iraniens ont fait un petit pas
11:06et ainsi de suite jusqu'à la libération ce soir,
11:08mais qui n'est pas terminée
11:09puisqu'ils ne sont toujours pas sur le sol français.
11:11– Jean-Pierre Perrin, sur ce timing, justement,
11:13on l'a dit, des libérations, des tractations.
11:15Est-ce que vous vous attendiez
11:16à ce que cette libération intervienne maintenant ?
11:18Alors, peut-être pas aujourd'hui, mais ces jours-ci.
11:21– Alors, le fait que leur état de santé se soit dégradé,
11:25vous pouvez laisser penser qu'ils pouvaient être libérés prochainement.
11:27Oui, c'était un élément,
11:29mais on ne pouvait pas évidemment donner d'être plus précis.
11:33Plus trois, sachant quand même que
11:35lorsqu'ils ont des otages et qu'ils les jugent,
11:39ils le font sérieusement.
11:40Ça ne veut pas dire que les accusations tiennent la route.
11:42Mais par exemple, pour Cécile,
11:46on sait que le dossier faisait 700 pages.
11:48C'est-à-dire que la justice iranienne fait mine de travailler.
11:51Elle bâtit des fausses accusations,
11:53mais elle essaye de monter un véritable dossier,
11:58même s'il n'y a pas lieu, même si ce dossier est vide.
12:01Vous voyez, c'est une véritable industrie, finalement,
12:05pour les affaires étrangères et les services secrets iraniens,
12:08la question des otages.
12:09Ils ne font pas ça comme ça à la légère.
12:11C'est calculé, il y a l'arrestation, les accusations,
12:16on juge, on rejuge.
12:18Vous voyez, il y a tout un scénario
12:20qui est extrêmement calculé
12:22et avec un but
12:23qui était d'obtenir la libération
12:27de la jeune Iranienne détenue à Lyon
12:29et sans doute d'autres choses,
12:32peut-être une contrepartie financière.
12:35Il y a un contexte aussi,
12:36c'est que l'Iran a quand même affaibli
12:38depuis la guerre des 12 jours.
12:40Quoi qu'ils en disent, ils n'ont rien gagné quand même.
12:43Ils ont été en grande partie détruits
12:47pour ce qui est de leurs équipements nucléaires.
12:51Et ils sont sous la menace, de nouveau,
12:54de la reprise des sanctions.
12:55Donc la France a un grand rôle dans cette affaire
12:58de « on maintient ou pas les sanctions ? »
12:59Est-ce qu'on renouvelle ?
13:00Est-ce qu'on continue les sanctions ?
13:02Et donc je suppose que ça doit jouer aussi,
13:05malheureusement, dans le sort des otages.
13:07Et s'ils ont besoin de nouveau
13:09de pouvoir faire pression sur la France
13:10ou sur d'autres pays,
13:12ils ne se gêneront pas pour en reprendre.
13:13C'est ça qui est affreux.
13:14On n'a pas les mêmes méthodes,
13:16pas les mêmes valeurs,
13:17ce qui fait qu'on est un peu l'otage
13:19de ce type de régime
13:20qui, quand ça lui chante,
13:22va pêcher deux otages
13:24et puis après négocie
13:25et on est obligé d'en tenir compte.
13:28Là, pour l'instant, c'est heureux
13:29et on n'a plus d'otages chez eux.
13:31Donc moi, je conseillerais plutôt
13:33de ne pas trop voyager
13:34dans les prochaines semaines
13:36ou les prochains mois
13:37parce que là, de nouveau,
13:38on risque gros
13:39et parce qu'il y a cet enjeu
13:41des sanctions à infliger à l'Iran
13:44et l'Iran est très, très touchy là-dessus.
13:47Nathanael ?
13:47Oui, il ne faut pas se risquer à aller en Iran
13:49parce qu'en plus,
13:50il y a des jeux de politique intérieure
13:52en Iran avec des groupes
13:53qui s'opposent les uns aux autres.
13:55Il suffit que vous tombiez
13:55au mauvais moment,
13:56au mauvais endroit
13:57et vous pouvez y rester,
13:58on l'a vu, plusieurs années.
14:00Donc oui, ne pas aller en Iran,
14:02c'est comme ce jeune franco-allemand
14:04qui voulait passer...
14:04Dont on parlait tout à l'heure,
14:05l'Ener Monterlos.
14:06Oui, dont on parlait tout à l'heure,
14:06qui va faire un saut.
14:07Ces crises de 19 ans.
14:09En Iran, c'est kamikaze,
14:11c'est impensable.
14:12Alors, il ne l'a pas payé trop cher, d'ailleurs.
14:15Il s'en sort relativement bien,
14:17le jeune garçon.
14:18Quatre mois de détention.
14:19Quatre mois de détention.
14:20Mais ça aurait pu être bien pire que cela.
14:21Donc, c'est le pire qui puisse arriver,
14:24c'est quand vous êtes pris
14:24dans un panier politique.
14:26Comme c'est le cas
14:27avec les deux Français
14:28qui viennent d'être libérés.
14:29Oui, parce qu'il faut rappeler,
14:30Christophe-Jacques Hubizine,
14:31qu'effectivement,
14:31c'est une question de timing.
14:32Nathanael Charbonnier le rappelait tout à l'heure.
14:34C'est arrivé à cette arrestation
14:36des deux Français,
14:37Jacques Collère et Cécile Paris.
14:39Pardon, c'est le contraire.
14:41Cécile Paris et Cécile Collère,
14:42je vais y arriver.
14:42Et Jacques Paris,
14:44au moment, effectivement,
14:45de mouvements sociaux,
14:47de tensions, etc.
14:48Exactement.
14:49Et c'était sans doute,
14:50effectivement, corrélé.
14:51À chaque fois,
14:52les Iraniens utilisent,
14:53effectivement,
14:54d'abord,
14:55il y a des dissensions,
14:56et c'est vrai,
14:57entre les Molas,
14:58la présidence,
15:00le Parc.
15:00Enfin, voilà,
15:01c'est toujours des jeux de pouvoir
15:04et de montrer son pouvoir,
15:05sa capacité, justement,
15:07à détenir des moyens
15:09qui leur permettent
15:10de faire du chantage,
15:11appelons un chat, un chat.
15:12Et donc, c'est vrai
15:13que dans ces moments-là,
15:14je renouvelle, effectivement,
15:17les conseils
15:17quand ils allaient sur ce plateau.
15:18Quelle drôle d'idée
15:19d'aller en Iran en ce moment.
15:20C'est une folie.
15:21Parce qu'en plus,
15:21comme vous le disiez,
15:22les compteurs sont à zéro,
15:24si je puis dire.
15:25Il n'y a plus d'otages français.
15:26Et donc,
15:26pour le gouvernement iranien,
15:28c'est toujours utile
15:29d'avoir une monnaie d'échange.
15:31On le voit bien là.
15:32C'est surtout cette jeune femme
15:33de 30 ans
15:33qui va sans doute être libérée
15:34après,
15:35comme en Iran,
15:36après que son procès ait eu lieu.
15:38Parce que dans ce cas-là,
15:38il peut y avoir une grâce
15:39et une extradition.
15:41Et donc, voilà.
15:43Franchement,
15:44il faut évidemment éviter
15:46d'avoir ce genre d'idée
15:46d'aller se promener là-bas.
15:47Jean-Pierre Perrin,
15:48vous nous le disiez tout à l'heure,
15:50cette libération,
15:51elle peut être longue.
15:52Quand est-ce que l'on peut
15:53espérer le retour
15:55de ces otages en France,
15:57de ces ex-otages désormais en France ?
15:58Alors là,
15:59je ne me risquerais bien,
16:00je ne me risquerais pas
16:01de donner
16:02quelconque
16:04mon sentiment
16:06sur la durée
16:06de leur séjour
16:09à l'ambassade
16:10de Téhéran.
16:11Je voudrais simplement
16:12quand même insister
16:13sur un point,
16:14c'est que
16:14si on prend
16:16la politique iranienne
16:17des otages
16:18depuis le début,
16:19on voit que Téhéran
16:20a beaucoup gagné.
16:22On va parler simplement
16:24de l'assassinat
16:25de Shapour Bakhtiar.
16:27Les assassins
16:28de Shapour Bakhtiar
16:29ont tous été libérés.
16:30Ils n'ont jamais
16:31accompli
16:32la totalité
16:33de leur peine
16:33parce qu'il y a eu
16:34des échanges d'otages.
16:36Donc,
16:36c'est quand même
16:37une politique
16:38extrêmement payante
16:39et là,
16:40forcément,
16:40Téhéran a gagné
16:41quelque chose.
16:42Que le régime
16:43soit affaibli,
16:44certes,
16:45mais je ne sais pas
16:47si ça rentre
16:47en ligne de compte.
16:49Le dernier discours
16:49du guide de la révolution,
16:51Ali Ramenei,
16:51était un discours
16:52assez vatanguerre.
16:53On n'avait pas l'impression
16:55que c'était
16:55un chef d'État
16:56qui avait été vaincu.
16:59Donc,
16:59la perception
17:01qu'on a du régime
17:02n'est pas toujours
17:03forcément
17:03celle que les Iraniens
17:05ont sur place.
17:08Tahil Charbonnier,
17:09sur cette perception
17:09du régime,
17:10justement.
17:10Il va falloir regarder
17:11ce que va faire la France
17:12des petits gestes
17:13dans les jours
17:14et semaines à venir.
17:15Peut-être que
17:16les Iraniens
17:16attendent encore
17:17quelque chose.
17:18On en parlait
17:18tout à l'heure.
17:20L'ONU,
17:20la France a son mot
17:21à dire.
17:23Il y a d'autres pistes
17:24peut-être qu'on ne connaît
17:25même pas
17:26qui sont sur la table.
17:27Donc,
17:28oui,
17:28dans les jours à venir,
17:29il va falloir guetter
17:29les informations
17:30qui viennent
17:31et d'Iran
17:31et de France
17:32pour voir
17:32de quel côté
17:33va le vent.
17:34Et en effet,
17:35la prise de position
17:36qui est quand même
17:37assez rare
17:37du président de la République
17:38de dire
17:38c'est une première étape,
17:40ça sous-entend vraiment
17:41qu'il y en a
17:41une deuxième à venir.
17:42Et pour l'instant,
17:42on ne connaît pas
17:43cette deuxième étape.
17:44On a parlé
17:45des relations,
17:46Jean-Pierre Perrin,
17:47avec la France
17:47au niveau international
17:49aussi,
17:49la situation de l'Iran.
17:51On a beaucoup parlé
17:52de cette guerre
17:52des 12 jours
17:53au mois de juin dernier,
17:54des attaques américaines.
17:56Où en met justement
17:57l'Iran
17:58par rapport
17:58au nucléaire ?
18:00Le nucléaire,
18:03évidemment,
18:04la porte est ouverte
18:07maintenant
18:07pour renforcer
18:08le programme nucléaire
18:09puisqu'on sait
18:10que les relations
18:12entre les États-Unis
18:13et l'Iran
18:14ne vont pas s'améliorer
18:15de si tôt.
18:16Le dernier discours
18:16de Ramenei
18:17en fait état.
18:19Il dit notamment
18:19tant que les États-Unis
18:21seront aussi proches
18:22d'Israël,
18:23seront les meilleurs
18:23alliés d'Israël,
18:25on ne négociera
18:26pas avec eux.
18:27Or, les États-Unis
18:27veulent des négociations
18:28directes.
18:30Donc, pour le moment,
18:32les négociations
18:34sur le nucléaire
18:34sont assez bloquées.
18:36Donc,
18:36qui dit négociations
18:37bloquées
18:38dit renforcement
18:39en même temps
18:39du programme nucléaire
18:40iranien,
18:41même si les inspecteurs
18:43de l'Agence internationale
18:44pour l'énergie atomique
18:45peuvent à nouveau
18:46travailler en Iran,
18:48mais pas sur certains sites.
18:49Donc, sans doute,
18:51se construit-il,
18:52le programme nucléaire iranien
18:54se construit-il
18:55plus ou moins secrètement
18:57dans certains sites ?
18:58Mais là encore,
18:59les informations manquent.
19:00Cela veut dire
19:00que les stocks,
19:01par exemple,
19:01Jean-Pierre Perrin,
19:02sont reconstitués ?
19:05Alors, déjà,
19:05on ne sait toujours pas
19:07ce que sont devenus
19:08les kilos d'uranium
19:10enrichi à 90%
19:11qui avaient disparu.
19:14Apparemment,
19:14les Iraniens les ont,
19:16ils n'ont pas été détruits.
19:17Donc,
19:17c'est déjà la première
19:18interrogation.
19:19où sont-ils ?
19:20Et qui en disposent ?
19:23Donc,
19:24oui,
19:25sans doute,
19:25qu'ils reconstituent
19:26leur stock
19:27de centrifugeuses
19:29qui, lui,
19:29a été largement endommagé,
19:30voire détruit.
19:31Et je crois que
19:32c'est leur principale
19:33préoccupation actuellement,
19:35reconstituer le stock
19:36de centrifugeuses
19:37qui ont été détruits,
19:38notamment sur le site
19:39de Nathan's.
19:39Nathanel Charbonnier ?
19:40Oui,
19:41on peut ajouter quand même
19:42avoir une pensée aussi,
19:43parce que ce sont des chiffres
19:44qui courent régulièrement
19:46depuis quelques jours
19:47sur le nombre de personnes
19:48qui sont tuées en Iran
19:49par les autorités.
19:51Le nombre de condamnés
19:53à mort en Iran
19:54est impressionnant.
19:55C'est l'un des pays
19:55où on tue le plus,
19:57où l'État tue le plus
19:58ses citoyens.
20:00Alors,
20:00je n'ai pas le chiffre en tête,
20:01mais c'est absolument effarant.
20:04Et je pense qu'il faut avoir
20:06une pensée
20:06pour toutes ces personnes-là.
20:08Vous disiez,
20:08Jean-Pierre Perrin,
20:09des milliers ?
20:10Oui,
20:10de l'ordre du millier.
20:12Du millier,
20:13c'est-à-dire en...
20:15Un millier de tués par an,
20:16c'est ça,
20:17pardon,
20:17tu m'as cité sur l'année.
20:19Ce régime est un peu désespérant.
20:22On espère chaque fois régulièrement,
20:23il y a des bouffées de révolte,
20:24on dit ça y est,
20:26tout le monde se manifeste,
20:29tout le monde descend dans la rue,
20:30il va y avoir des coups de bouttoir,
20:31et puis c'est réprimé
20:34dans le sang le plus horrible.
20:37Et on a même espéré,
20:38d'ailleurs,
20:38qu'un des dirigeants
20:40était un peu plus modéré
20:41qu'un autre,
20:41à chaque fois,
20:42c'est des faux-semblants complets.
20:44Ce régime ne cesse d'être très dur,
20:46il n'a absolument pas évolué,
20:48et même la raclée qu'il a prise
20:52pendant les 12 jours,
20:53et vite derrière,
20:54a été le prétexte
20:55à une répression épouvantable,
20:57et je pense que les libertés
20:58ont encore reculé
20:59de quatre cases à cette occasion.
21:01c'est absolument terrifiant,
21:03désespérant pour une population
21:04qui a envie de bouger,
21:06visiblement,
21:07ou qui est en plus
21:08d'un niveau culturel,
21:11vraiment formidablement informé,
21:14cultivé, dynamique.
21:17Ce pays est étouffé
21:18par cette caste dirigeante
21:20qui est encore soutenue par l'armée,
21:22parce que c'est ça le mystère,
21:23pourquoi ça dure ?
21:24C'est parce que l'armée
21:25y a intérêt,
21:26l'armée est chouchoutée
21:27par le régime,
21:28et à chaque bouffée
21:29de manifestations,
21:30l'armée y met fin,
21:32et donc la partie
21:33la plus politique du régime
21:35survit grâce à l'armée,
21:37et la population est laminée.
21:39Et donc ces petits jeux
21:40d'otages horribles
21:41vont continuer,
21:43il n'y a rien pour les arrêter.
21:45Donc il y a eu Israël
21:46ponctuellement sur l'affaire nucléaire,
21:48mais très vite,
21:49effectivement,
21:49dans l'hypocrisie la plus totale,
21:51ils vont continuer
21:51à refaire leurs activités,
21:53et sans doute,
21:54d'ici un an ou deux,
21:55Israël retapera un coup,
21:56et on en sera là.
21:57C'est assez désespérant.
21:59Sur cette politique
22:00des otages d'État,
22:02Jean-Pierre Perrin ?
22:04Oui,
22:04elle a commencé très tôt,
22:05elle a commencé
22:06avec la prise
22:07de l'ambassade américaine
22:08en 1980,
22:10et la détention
22:11des otages
22:12pendant 444 jours,
22:14qui était évidemment
22:15un enjeu
22:16très fondamental,
22:19quasiment existentiel
22:21à ce moment-là
22:21pour le régime,
22:22puisque grâce
22:23à la prise
22:24de l'ambassade américaine,
22:25il a pu éliminer
22:26les autres factions
22:27plus modérées,
22:29moins révolutionnaires,
22:30moins radicales,
22:31moins islamistes,
22:32et c'est grâce
22:33à cette prise
22:33de l'ambassade
22:34que le régime actuel
22:36s'est renforcé
22:37et s'est constitué.
22:38Donc, vous voyez,
22:38c'est un a priori,
22:41un premier pas
22:42qui a formidablement
22:43bien marché,
22:44et donc,
22:44cette politique
22:45va se poursuivre
22:46pendant toute la durée
22:48de...
22:49quel que soit le président,
22:50on a des prises
22:50d'otages
22:51sous les présidents
22:53réformateurs
22:55comme sous
22:55les présidents
22:56radicaux.
22:58Donc,
22:58c'est vraiment
22:59une stratégie iranienne
23:01et finalement,
23:03si le régime
23:04la perpétue,
23:05cette stratégie
23:06des otages,
23:07cette politique
23:07des otages,
23:08eh bien,
23:08c'est qu'il y trouve
23:09évidemment
23:10des avantages,
23:12on l'a dit,
23:12la libération
23:13notamment
23:13des assassins
23:15Chapour-Bacar,
23:16par exemple,
23:16mais il y a aussi
23:17sur le contentieux
23:18Eurodif,
23:19par exemple,
23:19avec les otages
23:20pris,
23:22capturés au Liban,
23:23kidnappés au Liban,
23:24les journalistes,
23:26les diplomates,
23:27et dont l'un des conditions
23:29de leur libération,
23:31c'était justement
23:31que la France
23:33redonne l'argent
23:34que le Shah
23:35avait donné
23:37au gouvernement français
23:39pour une industrie nucléaire.
23:42Donc, vous voyez,
23:42c'était déjà Téhéran
23:43qui était à la manœuvre.
23:45Donc, cette prise d'otages
23:46est vraiment
23:47un signe distinctif,
23:49disons,
23:49de la politique étrangère
23:51de la République iranienne.
23:52Christophe Jacobizine.
23:53Non, parce que la seule
23:54lueur d'espoir,
23:55c'est quand même
23:55cette formidable résilience
23:56de la société iranienne.
23:58On a vu, effectivement,
24:00la résistance
24:01des femmes iraniennes
24:02sur le port du voile.
24:03Et c'est vrai que,
24:04je vous le disais,
24:0445 ans,
24:05ça fait 45 ans
24:05qu'on a ce régime.
24:07Et on a encore
24:08une société civile
24:08qui, je ne sais pas
24:10si elle est intacte,
24:10je ne sais pas
24:10combien de temps
24:11ça va durer,
24:11combien de décennies
24:12il faut pour anéantir
24:13une civilisation,
24:14je ne sais pas.
24:15Mais en l'occurrence,
24:1545 ans,
24:16ça ne suffit pas.
24:17Et ça,
24:18ça donne quand même
24:19une motive de croire encore
24:20et d'espérer.
24:22C'est une civilisation,
24:23comme vous le savez,
24:23multimillénaire,
24:24magnifique.
24:25Les Perses,
24:26on rêve d'aller justement
24:27en vacances à base.
24:28Je ne sais pas
24:28si on pourra y aller
24:29une fois dans notre vie.
24:31Mais, voilà,
24:32c'est quand même
24:32de voir que 45 ans
24:34et la société iranienne,
24:36elle est toujours là.
24:37Elle est d'ailleurs
24:38très développée,
24:39malgré le régime totalitaire
24:41et dictatorial.
24:41Il y a une économie
24:42qui, grâce longtemps
24:44au pétrole, vit.
24:45Il y a une classe moyenne,
24:47en fait, iranienne,
24:48qui, en plus,
24:49porte ces valeurs
24:50millénaires de la société
24:51qui, malgré cette châve de plomb,
24:53cette prison à ciel ouvert,
24:56résiste.
24:56Sur cette résilience,
24:57Jean-Pierre Perrin,
24:58en un mot ?
24:59Oui, alors,
25:00simplement,
25:02la société iranienne
25:03n'a pas de liberté,
25:06évidemment,
25:06on n'a pas de véritable
25:08liberté de vote,
25:09par exemple,
25:10ou de liberté de presse,
25:12également.
25:12Mais,
25:13dans la vie de tous les jours,
25:15elle est quand même
25:16relativement libre.
25:18Prenons simplement,
25:19le concubinage est interdit,
25:20mais il se développe
25:21extraordinairement en Iran.
25:24Ce n'est plus
25:24une spécificité occidentale,
25:26même si, évidemment,
25:27c'est totalement interdit.
25:28Par exemple,
25:29environ un tiers
25:29des iraniennes,
25:30maintenant,
25:31ne portent pas le voile,
25:33ni même pas un foulard
25:35prête à le mettre
25:36en cas de menace.
25:38Donc,
25:38il y a eu des avancées
25:40d'un point de vue sociétal
25:42qui sont très importantes.
25:43Des filles et des garçons,
25:44ensemble,
25:45ne se font plus arrêter.
25:46Donc,
25:46sur le plan sociétal,
25:47il y a quand même
25:48une avancée,
25:50alors,
25:51évidemment,
25:51qui est fragile.
25:52Par exemple,
25:53on sait que le régime
25:53vient de mobiliser
25:5480 000 volontaires
25:56pour imposer à nouveau
25:57le voile aux femmes.
26:00On va voir
26:01si ça va fonctionner
26:02ou pas.
26:03La loi qui devait
26:04être plus permissive
26:06à l'égard des femmes
26:07non voilées
26:08finalement n'a pas été adoptée.
26:10Donc,
26:11il y a eu une bataille
26:12permanente quotidienne
26:13au niveau sociétal,
26:14mais il y a eu
26:15quand même des avancées
26:16depuis la mort
26:17de Marsa Amini.
26:18On peut dire quand même
26:19que les femmes iraniennes
26:20sont beaucoup plus libres
26:22de leurs faits et gestes
26:23dans la société.
26:24On peut voir
26:25le travail des photographes
26:26iraniens.
26:27On est abasourdis.
26:28récemment,
26:30c'était
26:31les festivités
26:36païennes,
26:40là j'ai oublié
26:40le nom.
26:43Bon,
26:44on a manifesté
26:46à Téhéran
26:47à peu près,
26:47on a défilé
26:48à Téhéran
26:49à peu près
26:50comme à Paris.
26:51Merci beaucoup
26:51Jean-Pierre Perrin
26:52d'avoir été avec nous
26:53ce soir
26:54dans les informés
26:54journalistes et écrivains
26:55spécialistes
26:56du Moyen-Orient.
26:57Après,
26:57je le rappelle,
26:58c'est l'information
26:58de cette soirée,
26:59la libération
27:00de Cécile Colleur
27:01et Jacques Paris,
27:02les deux Français
27:03qui étaient détenus
27:03en Iran
27:04depuis plus de trois ans.
27:06La seconde partie
27:07désinformée
27:08dans un instant,
27:08il est 20h30.
27:14L'info avec Stéphane Milhomme.
27:16Cécile Colleur
27:17et Jacques Paris
27:17vont bien
27:18et sont en bonne santé.
27:19C'est le constat
27:20du ministère français
27:21des Affaires étrangères
27:22après 1277 jours
27:24d'incarcération
27:25dans la terrible prison
27:26d'Evin.
27:27Ils sont sortis ce soir.
27:28Cécile Colleur
27:29et Jacques Paris
27:30sont retenus
27:30pendant trois ans
27:31et après avoir été condamnés
27:32ces dernières semaines
27:33encore par la justice iranienne
27:35pour des faits d'espionnage
27:36qu'ils ont toujours contestés
27:38et depuis le début.
27:39Cécile Colleur
27:40et Jacques Paris
27:40sont donc libres.
27:41L'annonce a été faite
27:42il y a une heure
27:43par Emmanuel Macron
27:44sur le réseau social X.
27:46Le chef de l'État
27:46parle d'un soulagement immense.
27:48Il précise
27:49que le dialogue
27:50avec le régime iranien
27:51se poursuit
27:52pour un retour
27:53de ces deux ressortissants
27:54en France.
27:55Cécile Colleur,
27:56Jacques Paris
27:57loge dès ce soir
27:58à la résidence de France
28:00à Téhéran
28:00dans l'attente
28:01de leur libération définitive.
28:03Sur France Info,
28:03Aïda,
28:04Aïdi Zaïdé,
28:05députée socialiste
28:06née en Iran
28:07se dit très émue
28:08et folle de joie.
28:09Au Rassemblement National,
28:10Marine Le Pen
28:11remercie sur X
28:12l'ensemble des services
28:13de l'État
28:14qui ont œuvré
28:15à cette immense délivrance.
28:17Dans l'actualité
28:18de ce mardi,
28:19le corps d'un 21ème otage
28:20a été remis ce soir
28:22par le Hamas
28:22à la Croix-Rouge
28:23dans la bande de Gaza.
28:25Le mouvement terroriste
28:26palestinien
28:26a promis
28:27d'en restituer 38
28:28dans le cadre
28:29de l'accord
28:30de cesser le feu.
28:31Ce constat
28:32à moins d'une semaine
28:33de la COP30
28:34sur le climat
28:35au Brésil,
28:35selon les Nations Unies,
28:37les engagements
28:37des pays
28:38dirigeant
28:39le monde
28:40vers un réchauffement
28:41de 2,5 degrés
28:42sur ce siècle.
28:44L'accord de Paris
28:45promettait en dessous
28:46des 2 degrés.
28:46Le secrétaire général
28:47de l'ONU
28:48espère aujourd'hui
28:49à travers les discussions
28:50ramener l'augmentation
28:51de la température mondiale
28:52au-dessous
28:53de 1,5 degré
28:55et cela
28:55à la fin de ce siècle.
28:57PSG face au Bayern Munich,
28:58c'est à 21h
28:59le coup d'envoi
29:00de ce quatrième match
29:01de Ligue des Champions.
29:02Ousmane Dembélé
29:03est titulaire
29:04du côté des Parisiens,
29:05remis de sa blessure.
29:07France Info
29:0920h, 21h
29:12France Info
29:13Les informés
29:14Victor Mathez
29:15Avec ce soir,
29:16Sylvie Pierre-Brossolet
29:17éditorialiste politique
29:18au point,
29:19Christophe Jacubizine
29:19directeur de la rédaction
29:21des Echos,
29:21Isabelle Moreau
29:22directrice de la rédaction
29:23de l'agence de presse économique
29:25AEF Info
29:26est toujours avec nous
29:26pour encore quelques minutes
29:28Nathanael Charbonny
29:29on va parler du budget
29:29dans un instant
29:30mais encore un mot
29:31de la libération
29:31de ces deux ex-otages
29:33désormais en Iran
29:35Cécile Colleur
29:35et Jacques Paris.
29:37Oui, ils ont été libérés
29:38donc ce soir
29:39ils sont toujours
29:39à l'ambassade de France
29:41à Téhéran
29:42donc pas complètement libres
29:44puisqu'ils ne sont toujours
29:45pas revenus sur le sol français
29:46et d'ailleurs
29:47le président de la République
29:47a dit que c'était
29:48une première étape
29:49donc on va voir
29:49ce qui va se passer
29:50dans les heures
29:51et les jours à venir
29:51mais le plus important
29:53quand même
29:53c'est qu'ils sont libérés
29:55ils seraient plutôt
29:56en bonne santé
29:57on était très inquiets
29:58notamment pour Jacques Paris
29:59sa fille avait dit
30:00il y a quelques jours
30:02lors d'une conférence de presse
30:03qu'il lui avait dit
30:04qu'il voyait la mort en face
30:05donc il était très désespéré
30:07et ne pouvait plus durer
30:08très longtemps dans cette prison
30:10il faut savoir qu'il est resté
30:11dernièrement
30:11116 jours à l'isolement
30:13ça veut dire
30:14lumière 24h sur 24
30:15ça veut dire
30:16pas dormir très bien
30:19ça veut dire
30:19pas parler aux gens
30:20ça veut dire
30:21rien faire d'autre
30:21que d'être enfermé
30:22dans une cellule
30:23donc on imagine
30:23la difficulté
30:24après plus de 3 ans
30:26de détention
30:27donc c'est une bonne nouvelle
30:29les deux français
30:29Jacques Paris
30:30Jacques Collère
30:31Jacques Paris
30:32et Cécile Collère
30:33moi aussi
30:34j'inverse
30:34sont libres
30:36ils sont à l'ambassade
30:37de France
30:37à Téhéran ce soir
30:38et on va continuer
30:39bien sûr à en parler
30:40ce soir sur France Info
30:41ce sera dans le 21h
30:43minuit
30:43merci Nathanaël Charbonnier
30:44d'avoir été avec nous
30:45dans les informés
30:47parlons politique
30:48à présent
30:48et le début de l'examen
30:50par les députés
30:51du budget
30:52de la sécurité sociale
30:54nouvelle étape
30:54du marathon budgétaire
30:56au menu
30:57doublement des franchises médicales
30:58limitations
30:59de la durée
31:00des arrêts
31:01de travail
31:01et cotisation
31:02sur les tickets
31:03restants
31:03entre autres
31:04c'est la ministre
31:04de la santé
31:05Stéphanie Riste
31:05qui a lancé
31:06tout à l'heure
31:06la discussion
31:07dans un monde
31:08où la moitié
31:09de la population
31:10ne bénéficie
31:11d'aucune protection sociale
31:12notre système
31:13peut vite apparaître
31:14non comme un atout
31:15mais comme un coût
31:17à nous de prouver
31:18qu'il est une force
31:19difficile Isabelle Moreau
31:21de ne pas voir les coûts
31:22quand on parle
31:23de budget
31:24de la sécurité sociale
31:25alors c'est vrai
31:26que le budget
31:27de la sécurité sociale
31:28est très très important
31:29donc comme vous le disiez
31:30il a démarré aujourd'hui
31:31l'examen
31:32c'est aussi aujourd'hui
31:34qu'il y a eu lieu
31:35on en parlera peut-être
31:36un petit peu plus tard
31:37la conférence
31:38sur le travail
31:38et l'emploi
31:39qu'a lancé
31:40le ministre du travail
31:41donc les députés
31:44ne se sont pas du tout
31:44accordés sur le budget
31:46donc effectivement
31:46le budget
31:47l'examen du budget
31:48s'est arrêté
31:49et il reprendra
31:49le 12 novembre
31:50une fois que sera passé
31:51le projet de loi
31:52sur le financement
31:53de la sécurité sociale
31:54donc c'est vrai
31:54qu'on parle quand même
31:55de beaucoup de dépenses
31:56alors pour certains
31:58ces dépenses sont obligatoires
31:59parce que la sécurité sociale
32:01est très très endettée
32:02pour d'autres effectivement
32:03je crois que le terme
32:04est très très dur
32:06de la part de l'opposition
32:07donc il y a effectivement
32:08un certain nombre
32:09de mesures
32:10qui sont sur la table
32:11le gouvernement a quand même
32:12fait déjà des annonces
32:13notamment sur le dégel
32:15d'un certain nombre
32:16de choses
32:16qui étaient annoncées
32:17donc attendons de voir
32:18ce qui va se passer
32:19mais il y a énormément
32:20d'amendements
32:20qui sont déposés
32:21et là encore
32:22il y a un marathon budgétaire
32:23qui démarre
32:23Sylvie-Pierre Borsolette
32:24on a parlé beaucoup
32:25d'impasses
32:26de votes impossibles
32:27sur la partie recettes
32:28du budget
32:29sur la sécurité sociale
32:30c'est la même chose
32:31ça sera presque pire
32:32parce qu'il s'agit
32:33de trouver des coupes
32:35dans les dépenses
32:36et que là
32:36c'est un niet
32:38y compris
32:39de pas mal
32:39le parti de droite
32:40parce qu'au moins
32:41sur la fiscalité
32:42il faut rappeler
32:42le gouvernement
32:43veut ramener le déficit
32:44à 17 milliards et demi
32:45contre 23 cette année
32:46et là pour l'instant
32:47la sécurité sociale
32:48Pierre Moscovici
32:49a parlé
32:50le président de la Cour des comptes
32:52de 23 milliards
32:53de déficit
32:54on sait très bien
32:54que si on laisse
32:55les choses aller
32:55les 23 milliards
32:56vont doubler en deux ans
32:58enfin c'est absolument
32:59une situation
33:00en ciseaux
33:01catastrophique
33:02où évidemment
33:03les dépenses
33:04ne font que monter
33:05parce que
33:06la vie s'allonge
33:07et tant mieux
33:08mais ça fait des frais
33:09à la sécurité sociale
33:10et par ailleurs
33:11vu l'activité économique
33:13faible
33:13les rentrées sont faibles
33:15et que comme on refuse
33:16d'augmenter
33:17la production
33:17le gâteau
33:18le temps de travail
33:19l'effet de ciseaux
33:21ne va aller
33:21qu'en s'aggravant
33:22ça c'est pour le contexte
33:24et là-dedans
33:24il faut
33:25on arrive avec un budget
33:26et un projet de loi
33:28sur le financement
33:29de la sécurité sociale
33:30où personne ne veut
33:31vraiment faire des économies
33:32parce que la gauche
33:33c'est classique
33:35c'est un réflexe
33:35de Pavlov
33:36on ne touche pas
33:37ni aux malades
33:38ni aux traités
33:39ni à personne
33:40et la droite
33:41pour le coup
33:41électoralement
33:42c'est très mauvais
33:44aussi d'y toucher
33:45vous touchez
33:45aux franchises
33:46sur les médicaments
33:47vous touchez
33:48aux petites retraites
33:49vous touchez à ceci
33:50il y a les municipales
33:51dans trois mois
33:51c'est pas possible
33:52donc autant sur la fiscalité
33:54là au moins la droite
33:55assumait d'être contre
33:56mais les augmentations
33:58d'impôts
33:58parce que c'est dans sa philosophie
33:59mais là pour la sécurité sociale
34:01tout le monde est contre
34:02couper dans les dépenses
34:03alors je ne sais pas
34:04quel monstre
34:05de quel monstre
34:06ça va accoucher
34:07parce qu'il faut quand même
34:08faire des coupes
34:10et je pense qu'à l'arrivée
34:11ça ne peut pas être
34:12un budget
34:13qui tienne la route
34:14c'est difficile
34:15on parle beaucoup
34:16de la suspension
34:16de la réforme des retraites
34:17qui sera examinée
34:18seulement mercredi prochain
34:20le 12 novembre
34:21mais il n'y a pas que ça
34:22dans ce budget
34:23c'est effectivement
34:23un amendement
34:24au PLFSS
34:25que d'ailleurs
34:26le gouvernement a proposé
34:28et d'ailleurs
34:29dont le coup
34:29s'alourdit encore aujourd'hui
34:30parce qu'à la demande
34:32du Parti Socialiste
34:34le gouvernement
34:35est en train de dire
34:36d'accepter
34:36d'étendre
34:38la suspension
34:39le report
34:40aussi aux carrières longues
34:41ça veut dire
34:42qu'on va rajouter
34:42à la note initiale
34:43de 400 millions
34:44300 millions
34:45donc voilà
34:46mais effectivement
34:47c'est presque la goutte d'eau
34:48j'ai envie de dire
34:49puisqu'il y a eu
34:50beaucoup de renoncements
34:51d'ailleurs c'est assez curieux
34:51enfin c'est assez curieux
34:53non
34:53mais comment ça va coûter
34:54à la fin
34:55un peu dingue certainement
34:56mais le gouvernement
34:57n'a pas arrêté de lâcher
34:58avant même l'examen
34:58il a commencé à dire
34:59que l'année blanche
35:00bon bah finalement
35:01on va laisser tomber
35:02l'année blanche
35:03c'était de dire
35:03qu'on gelait
35:04une partie
35:06des prestations
35:07sociales
35:08et des retraites
35:09l'augmentation
35:10en 2026
35:10même si on avait
35:11dit dès le départ
35:12qu'on
35:13qu'on ménagerait
35:14en fait
35:15les petites retraites
35:16qui elles seraient
35:16augmentées
35:17l'an prochain
35:19mais pas les autres
35:20et finalement
35:21maintenant
35:21tout le monde
35:21sera augmenté
35:22finalement
35:22on laisse tomber
35:23il y a beaucoup
35:24de choses aussi
35:25qui étaient faites
35:25sur le traitement fiscal
35:27des inévités
35:30versées dans le cadre
35:31des affections
35:31de longue durée
35:32enfin il y avait plein
35:33de choses
35:33évidemment tout ça
35:34à chaque fois
35:34ne fait pas plaisir
35:35et tout ça
35:35est quelque part
35:36un peu injuste
35:37forcément pour les gens
35:38qui en bénéficient
35:39souvent d'ailleurs
35:40à juste titre
35:41sauf que
35:41vous l'avez dit
35:42le problème
35:43c'est qu'on était
35:43avec 23 milliards
35:44de déficit
35:45le problème
35:46c'est pas une question
35:46de qu'est-ce qu'on doit
35:47dépenser pour la santé
35:49d'ailleurs
35:49j'aurais rajouté
35:50à ma liste de course
35:51un milliard de plus
35:52pour les hôpitaux
35:53tout le monde veut
35:54un milliard de plus
35:54pour les hôpitaux
35:55le problème
35:56c'est comment on les finance
35:57c'est juste ça
35:58c'est quoi l'équilibre
35:59de notre système de santé
36:00donc on avait fait du rabot
36:02on fait du rabot chaque année
36:03on était à 23
36:04on essaye de revenir à 17
36:05mais c'est énorme
36:06par rapport à déjà
36:07toute la dette
36:07qu'on a accumulée
36:08donc on peut dire que
36:10en fait
36:11tout ça vaut la peine
36:12d'être dépensé
36:13sauf qu'il va payer
36:14c'est nos enfants
36:15nos petits-enfants
36:16à la fin
36:16il y a toujours
36:17quelqu'un qui paye
36:17donc on peut effectivement
36:20d'où la guerre
36:21des générations
36:22dont on parle souvent
36:23entre les Nicolas
36:24qui sont des jeunes
36:25trentenaires
36:26et qui payent
36:27et cadra
36:28et puis
36:28ceux qui sont plus âgés
36:30et qui ont profité
36:31et du boom économique
36:33des 30 glorieuses
36:34et de retraites
36:36relativement généreuses
36:37et les fameux boomers
36:38de François Bayou
36:39en attendant
36:40c'est l'augmentation
36:41des prélèvements
36:42qui est évidemment
36:42la tentation
36:43la gauche propose
36:44d'augmenter la CSG
36:45sur les dividendes
36:47c'est toujours
36:48l'augmentation
36:49des prélèvements
36:50parce que
36:51c'est plus facile
36:52de dire qu'on va faire
36:53payer les riches
36:54que de dire
36:54qu'on va
36:55rendre la vie
36:57des pauvres
36:57plus difficile
36:58et c'est vraiment
36:59un problème
37:01épouvantable
37:02qu'a Sébastien Lecornu
37:04parce que lui
37:04c'est pas un homme de gauche
37:05c'est plutôt un homme de droite
37:06il est libéral
37:07et il est obligé
37:08pour pouvoir tenir
37:10au moins jusqu'au 15 novembre
37:11parce que
37:12comme vous savez
37:13maintenant
37:13grâce à monsieur
37:14Benjamin Morel
37:15notre constitutionnaliste
37:16chéri à tous
37:18à partir du 15 novembre
37:20il devient quasiment impossible
37:21de prononcer une dissolution
37:22parce qu'on pourrait avoir
37:23ni ordonnance
37:24ni loi spéciale
37:25donc il faut que
37:26Sébastien Lecornu
37:28tienne
37:28jusqu'à la mi-novembre
37:30donc il se déleste
37:31il se déleste
37:32et il a obtenu
37:33qu'il n'y ait pas
37:34c'est ce que j'allais vous dire
37:35il a lâché du lest
37:35sur le gel des pensions de retraite
37:37pourquoi est-ce qu'il a déjà
37:38fait ça préventivement
37:39c'était pour éviter
37:40la censure
37:41à la suite du rejet
37:42de l'attaque Zuckman
37:43c'est vrai qu'on n'a pas eu
37:45la taxe Zuckman
37:46ni la censure
37:47et c'était grâce
37:47à ce délestage
37:48sur le social
37:49mais tout ça coûte des fortunes
37:50il ne s'amènera pas forcément
37:51que Barnier est tombé
37:52sur le PLFSS
37:53exactement
37:54ça ne mènera pas forcément
37:54à votre finale
37:55ça Isabelle Moreau
37:56non et je pense qu'effectivement
37:57vous le disiez
37:57le PLFSS je pense
37:58sera plus compliqué
37:59que le PLF
38:00parce que
38:01on rappelle parce que
38:02les acronymes
38:02c'est un peu compliqué
38:03le projet de loi de financement
38:04de la sécurité sociale
38:04sera peut-être plus compliqué
38:05que le projet de loi de finances
38:07parce qu'effectivement
38:08ça concerne beaucoup de personnes
38:09et beaucoup d'électeurs
38:10donc effectivement
38:11pour tout ce qui était budget
38:12on a parlé de beaucoup de taxes
38:13qui pour les français
38:15ce n'est pas très très parlant
38:16les taxes qui ont été votées
38:18et c'est un budget finalement
38:19peut-être un petit peu plus de gauche
38:20qui a été voté
38:21là à l'Assemblée nationale
38:22sur le PLFSS
38:23pardon
38:24sur le projet de loi de sécurité sociale
38:25le financement de la sécurité sociale
38:27le gouvernement a annoncé
38:28effectivement un certain nombre
38:29de dépenses
38:30notamment une enveloppe budgétaire
38:32pour France Santé
38:33France Santé
38:33ça va être des sortes d'agences
38:34qui vont permettre
38:35d'aller sur les territoires
38:36on pourra les labelliser
38:37un peu comme les maisons
38:39France Service
38:41sur les services publics
38:42en région
38:42mais moi ce que je voulais vous rappeler aussi
38:44c'est que
38:45par exemple
38:46cet article
38:47sur le 45 bis
38:48sur la suppression
38:50enfin la suppression
38:51sur la suspension
38:52de la réforme des retraites
38:53il a été voté
38:54par des personnes
38:55donc il n'a pas été voté
38:57par des personnes
38:57qui ne veulent pas
38:58qu'on suspende
38:59et aussi par des personnes
39:00qui veulent qu'on abroge
39:01et là c'était plutôt LFI
39:02donc ça donne des votes
39:03absolument acrobatiques
39:05un petit peu
39:06et je pense que
39:06sur un certain nombre de sujets
39:08on va les retrouver
39:08et c'est là où effectivement
39:10le gouvernement va être
39:10On peut reprendre l'expression
39:11budget Frankenstein
39:12qu'on a beaucoup entendu
39:13sur le budget global
39:13ou pas
39:14c'est l'hyper-bossolette
39:14de dire on raciste
39:15non mais ça part dans tous les sens
39:17je veux dire ça n'a plus aucun sens
39:20parce qu'il faut quand même
39:22et tout le monde était d'accord
39:23sur l'objectif
39:24donner un budget à la France
39:25mais le budget ne peut pas être voté
39:27encore en plus grand déficit
39:28qu'avant
39:28l'idée c'était de le restreindre
39:30et on n'en prend absolument pas le chemin
39:32et en fait c'est du théâtre
39:34tout le monde sait très bien
39:35qu'à l'arrivée
39:35il n'y aura pas de vote
39:37pour ni le budget
39:38ni le PLF
39:39ni le projet de loi
39:41sur le financement
39:42de la sécurité sociale
39:43et du coup tout le monde
39:44est dans des postures
39:45et tout le monde
39:46est dans des postures politiques
39:47puisqu'il y a des élections derrière
39:49qui se profilent
39:50municipales et présidentielles
39:51tout le monde s'adresse
39:52à son électorat
39:53veut pouvoir se targuer
39:55d'avoir défendu
39:56jusqu'à la mort
39:57je ne sais quel amendement
39:58eux qui défendent
39:59la veuve et l'orphelin
40:00et donc on aura
40:02quelque chose
40:03qui n'est pas votable
40:04à la fois
40:05par la gauche et la droite
40:07donc il peut y avoir
40:09deux solutions
40:10il peut y en avoir
40:10une troisième
40:11la première solution
40:12c'est effectivement
40:12les ordonnances
40:13ça ne fait pas très démocratique
40:15on n'en a eu que sous Vichy
40:17il peut y avoir
40:18une loi spéciale
40:19comme l'année dernière
40:20et qui puisse se prolonger
40:22il peut même y avoir
40:23un retour de la demande
40:25même par la gauche
40:26du 49-3
40:27parce que si on arrive
40:28à un accord
40:29qui limite la case
40:30on peut imaginer
40:31un retour du 49-3
40:32oui parce que si
40:33le parti socialiste
40:34trouve son intérêt
40:35d'engranger ses gains
40:36quelques gains
40:37pas tous
40:37mais quelques gains
40:38il a intérêt au 49-3
40:40pour le faire voter
40:41parce que la droite
40:41ne fera pas tomber
40:42le gouvernement
40:43alors qu'avec les ordonnances
40:44c'est le budget initial
40:45et donc le budget
40:46Bayrou qui passe
40:47et il ne reste
40:48que dans la loi Bayrou
40:51que les retraites
40:53et c'est intéressant
40:54et c'est intéressant
40:54parce que c'est assez technique
40:55mais effectivement
40:56on a l'impression
40:56que le gouvernement
40:57Sébastien Lecornu
40:59recherche cette dernière possibilité
41:01il vient d'annoncer
41:03qu'il allait transmettre
41:04au Sénat
41:05les amendements
41:06déposés
41:07par l'opposition
41:08mais pas
41:09que l'Assemblée
41:10n'a pas eu le temps
41:10d'examiner
41:11ça veut dire que
41:12l'idée
41:13c'est d'obtenir
41:14quand même
41:14de montrer sa bonne foi
41:15et peut-être
41:16d'arriver à faire voter
41:17au moins
41:18la première partie
41:19de la loi de finances
41:20et donc cette partie
41:22dont on a tant parlé
41:23pendant 15 jours
41:24et dans laquelle
41:25il y a quand même
41:25des avancées
41:26qui ont objectivement
41:28satisfait une partie
41:29des socialistes
41:30et que donc
41:31un vote sur la première partie
41:32de la loi de finances
41:33pourrait justement
41:34permettre finalement
41:35d'adopter le reste
41:36par 49-3
41:36en disant
41:37la partie recette
41:38c'est finalement
41:39la plus importante
41:39et pour la bonne marche
41:41de la République
41:42et des affaires de l'État
41:44et bien on passe
41:45le 49-3
41:45et on pourrait même
41:46imaginer que
41:47les socialistes
41:48n'y se trouvent pas
41:49à redire
41:50bon tout ça
41:50est très hypothétique
41:51mais c'est évidemment
41:53le scénario privilégié
41:54par Spassien Lecornu
41:55après il y a ce qu'on a dit
41:55les ordonnances
41:57etc
41:57et donc
42:00s'il y arrive
42:02franchement
42:02chapeau pas
42:03quand même
42:03l'artiste
42:03Lecornu
42:04parce que
42:05c'est négociateur
42:06c'est à dire
42:06si à la fin
42:07on a un budget
42:09pas de censure
42:10après comme le disait Sylvie
42:11après le 15 novembre
42:12on est comme un peu
42:13normalement
42:14on évite une dissolution
42:15et après on va jusqu'à
42:17la présidentielle
42:17à ce moment-là
42:17star est born
42:19et un présidentiable
42:19de plus dans la classe
42:20et ça complique encore
42:23les opérations
42:23à droite
42:24pour trouver un candidat
42:25unique
42:25par rapport à la suspension
42:27des retraites
42:27comme c'est aujourd'hui
42:28la conférence sociale
42:29travail et retraite
42:31mais sans le MEDEF
42:32ce qui a le don
42:32d'agacer
42:33on va l'entendre
42:33la numéro 1
42:34de la CFDT
42:35Maryse Léon
42:35c'est pas une surprise
42:37ça fait des années
42:39que le MEDEF
42:40n'a rien à dire
42:41sur les questions
42:41de travail
42:42mais je trouve ça
42:44incompréhensible
42:45c'est incompréhensible
42:46parce qu'il y a des vrais
42:47sujets
42:47il y a des vrais problèmes
42:48et ne pas participer
42:50je pense que c'est ajouter
42:51à un problème
42:52dans une période déjà de crise
42:54et donc je ne pense pas
42:56que ça soit responsable
42:57Isabelle Moros
42:58a un sens
42:58cette conférence sociale
42:59sans le MEDEF
43:00alors vous parliez
43:01de Sébastien Lecornu
43:02négociator
43:02je crois que c'était ça
43:03alors en fait
43:04le négociator
43:05sur cette fois-ci
43:06c'est Jean-Pierre Farandou
43:07qui se définit
43:08le nouveau ministre du travail
43:09exactement
43:09comme ancien patron
43:10de la SNCF
43:11comme un infatigable
43:12du dialogue social
43:13donc effectivement
43:13il a lancé
43:14en même temps
43:15que le démarrage
43:16du débat
43:16sur le projet
43:17de loi de financement
43:18de la sécurité sociale
43:19la conférence
43:20sur le travail
43:21et les retraites
43:22alors c'est important
43:22de dire que c'est le travail
43:23et les retraites
43:24et pas les retraites
43:25et le travail
43:25parce qu'il veut remettre
43:26franchement le travail
43:27sur le devant de la scène
43:29alors oui
43:30on entendait
43:31Marie-Élise Léon
43:31la numéro 1
43:32de la CFDT
43:33dire que le MEDEF
43:35n'avait pas grand chose à dire
43:36alors juste rappeler
43:37que le MEDEF
43:37était présent
43:38à cette première réunion
43:39et il a annoncé
43:39qu'il ne serait pas là
43:41pour les prochaines réunions
43:42c'était une réunion
43:42en quelque sorte
43:43d'organisation
43:43de lancement
43:44pour expliquer un petit peu
43:45comment ça allait se passer
43:46et tout ça
43:47pour effectivement
43:48faire quelque chose
43:49d'un petit peu différent
43:49du conclave sur les retraites
43:51dont on sait
43:51que ça n'a pas fonctionné
43:52ceux qui n'étaient pas présents
43:54c'était la CGT
43:55alors l'excuse officielle
43:57c'était le fait
43:58qu'il y avait
43:58un problème d'agenda
44:00c'est vrai que cette réunion
44:01a été convoquée
44:02de manière un petit peu rapide
44:03voilà
44:04donc là
44:05au sortir de cette réunion
44:06les partenaires sociaux
44:08qui étaient tous présents
44:09de manière un petit peu plus lâche
44:10que les partenaires sociaux classiques
44:12les cinq représentatifs
44:13côté syndical
44:14donc en fait
44:15il y a des ateliers
44:16qui vont être lancés
44:17un sur le travail
44:18un sur la retraite
44:20et un autre sur l'emploi
44:22et là
44:23il y a une personne
44:23enfin il y a trois personnes
44:24qui ont été sollicitées
44:25pour les encadrer
44:26une personne qu'on connaît bien
44:28sur le champ social
44:28qui est Jean-Denis Combrésel
44:30qui est l'ancien directeur général du travail
44:32ancien directeur de cabinet
44:33d'Isabelle Banque
44:36qui en était à Matignon
44:37et ensuite
44:37il y a deux personnes aussi
44:39qui sont très très connues
44:40un qui va s'occuper
44:40des organisations syndicales
44:42c'est Pierre Ferracci
44:43qui est patron du groupe Alpha
44:44et de l'autre côté
44:46c'est Anne-Marie Coudert
44:47qui elle s'occupera des entreprises
44:48donc l'idée
44:49c'est pas du tout de négocier
44:50c'est de mettre à plat les choses
44:51et ensuite
44:52ils veulent se donner
44:53jusqu'à l'été pour négocier
44:54c'est très bizarre
44:54ce calendrier
44:55par rapport à celui
44:56qu'on connaît sur le budget
44:56les deux temps
44:58ne correspondent pas
44:58Christophe Jacubizine
44:59je crois que là
45:00le BDF
45:01alors je ne sais pas
45:01si c'est bien joué
45:03ou pas dans la négo
45:03mais je pense qu'il y a un ras-le-bol
45:04en fait
45:04c'est un ras-le-bol fiscal
45:06de tout ce qui a été discuté
45:07depuis trois semaines
45:08notamment dans le cadre
45:10du budget
45:11dont on a parlé
45:12pour le patronat
45:15pour les entreprises
45:16c'est tellement lunaire
45:17ce débat fiscal en France
45:19par rapport
45:19vous savez
45:20ces entreprises
45:20qu'on active dans le monde entier
45:22et qui voient
45:23ce qui se passe
45:24aux Etats-Unis
45:25ce qui va se passer
45:25en Amérique du Sud
45:26en Asie
45:27et je vous jure
45:29quand on voit
45:30les choses
45:30d'ailleurs
45:32en fait
45:32simplement
45:33d'ailleurs
45:34en fait
45:35ce pays
45:36est complètement dingue
45:37en fait
45:37notre pays
45:38aujourd'hui
45:39le type
45:40enfin on est quand même
45:41on fait face
45:42à une concurrence
45:43effrénée
45:43de l'ensemble
45:44de la planète
45:45sur l'automobile
45:46sur l'IA
45:48on est en train
45:49de se faire dépasser
45:50complètement
45:51on essaye de se mobiliser
45:53on essaye de lutter
45:53de résister
45:54d'investir
45:56et là
45:56on a ce débat
45:57donc en fait
45:57je crois que
45:58c'est sans doute maladroit
45:59il faut toujours mieux
46:00être présent
46:00à une table
46:01des négociations
46:02pour au moins
46:03dire ce qu'on pense
46:04mais je pense que là
46:05c'est juste un ras-le-bol
46:06je pense que ce qu'a fait
46:06le Medef
46:07c'est le reflet
46:08de ses adhérents
46:10qui
46:10en fait
46:12ils n'ont pas envie
46:12de faire semblant
46:13quelle chance de succès
46:14par rapport au conclave
46:15il s'est passé une régression
46:16côté CFDT
46:17parce que
46:18à la fin du conclave
46:19la CFDT
46:20était d'accord
46:20finalement
46:21pour abandonner
46:22le problème
46:23de l'âge
46:24de 64 ans
46:25si elle pouvait négocier
46:27pénibilité
46:27et statut des femmes
46:28là le Medef a eu tort
46:29sans doute
46:30de ne pas céder
46:30sur la pénibilité
46:31et du coup
46:32ils se sont vexés
46:33à la CFDT
46:34et ils ont régressé
46:35et c'est eux qui ont demandé
46:36au PS de mettre
46:37dans leur programme de blois
46:38le sujet des retraites
46:39parce que c'était plus
46:40un sujet politique
46:41c'était fini
46:42c'était raté
46:43Bayrou était tombé
46:44mais ça avait finalement
46:46arrêté aussi le débat
46:48sur l'affaire des retraites
46:49et avec ce programme
46:50de blois du PS
46:51qui a remis
46:52cet élément
46:54dans son programme
46:55puis dans son élément
46:56de chantage
46:56au gouvernement
46:57les retraites sont revenues
46:59par la porte
47:00alors qu'ils étaient sortis
47:00par la fenêtre
47:01alors franchement
47:02là effectivement
47:03le Medef a vu rouge
47:04on s'est dit
47:04mais c'est plus possible
47:05on ne peut plus parler
47:06on ne peut plus négocier
47:07s'il faut remettre ça
47:09sur l'histoire de l'âge
47:10et la France
47:11est le seul pays en Europe
47:12qui régresse sur ce point
47:13je pense qu'ils ont sans doute
47:14fait une erreur
47:14sur la pénibilité
47:15et le conclave
47:16mais là ils en ont ras-le-bol
47:17après c'est qu'ils ont un peu dommage
47:19on ne peut plus parler
47:20honnêtement
47:21de sujets vrais
47:22on a beau mettre les chiffres
47:24devant les yeux des gens
47:25ils sont de mauvaise foi
47:26donc on arrête
47:28alors des deux côtés
47:29de la barre
47:30ils ont la même opinion
47:31de l'autre
47:32ça ne préjuge pas bien
47:33d'un bon dialogue
47:34allez pour terminer
47:34ces informés
47:35quittons les milliers de pages
47:37du budget
47:37pour cette fresque familiale
47:39de 750 pages
47:40Laurent Mauvignier
47:41qui remporte le prix Goncourt
47:43avec son roman
47:43La Maison Vide
47:44annonce faite à la mi-journée
47:45chez Drouan
47:46restaurant parisien
47:47où le lauréat était présent
47:48Laurent Mauvignier
47:49très ému
47:50franchement tout est
47:52tout est fou
47:53depuis le
47:54depuis la
47:54depuis l'apparition
47:56du livre
47:57donc
47:57non non
47:59c'est totalement
48:00c'est vertigineux
48:01aujourd'hui
48:02j'ai plus
48:02je pense plus
48:03aux lecteurs
48:04en fait
48:04je reçois tellement
48:06de messages
48:07avec ce livre
48:07tellement de mots
48:09de gens
48:09qui
48:09c'est presque
48:11j'ai l'impression
48:12dans tous les messages
48:13que je reçois
48:13j'ai l'impression
48:14que c'est presque
48:14plus important
48:15pour eux
48:15pour moi
48:16Laurent Mauvignier
48:17la maison vide
48:18qui a obtenu
48:18six voix
48:19dès le premier tour
48:20du scrutin
48:20c'est assez rare
48:21pour être noté
48:21le président
48:22de l'académie Goncourt
48:23qui a proclamé le résultat
48:25Philippe Claudel
48:25a expliqué son choix
48:26ensuite c'était sur France Info
48:28c'est un livre fleuve
48:29c'est un livre famille
48:30c'est un livre siècle
48:31c'est un livre histoire
48:32quelque chose qui nous transporte
48:34dans nos propres vies à nous
48:35on a tous une maison vide
48:37on a tous une maison
48:38où résonnent les pas des fantômes
48:40où résonnent les histoires
48:41qu'on nous a dites
48:42les histoires qu'on nous a tues
48:44les histoires qui traversent
48:45les traumatismes
48:46de notre XXe siècle
48:47et Laurent Mauvignier
48:49en grande plume
48:50de la littérature française
48:51a su merveilleusement
48:53nous captiver
48:53au long de ce roman
48:55de 700 pages
48:56mais il ne faut pas
48:56qu'il y ait des lecteurs
48:57et peur de ces pages
48:58il faut qu'elles s'y plongent
49:00comme dans un fleuve
49:01qui est nourrissant
49:02il ne faut pas avoir peur
49:03Sylvie-Pierre Brossolet
49:04vous qui avez commencé
49:05tout juste ce livre
49:06je savais que le début
49:07on m'avait prévenu
49:08le prologue
49:09même les 100 premières pages
49:10sont touffues
49:11il faut rentrer dedans
49:12et après il y a des portraits
49:14de femmes magnifiques
49:15j'ai un peu sauté par moments
49:17parce qu'on m'a dit
49:17c'est une épopée familiale
49:19on rappelle à travers
49:19le XXe siècle
49:20et les deux guerres mondiales
49:22notamment à travers
49:22le regard de femmes
49:23de sa famille
49:24c'est vraiment un concours
49:25tout à fait mérité
49:26mais ce qui montre
49:27que les français ont bon goût
49:28c'est qu'il avait déjà
49:28un grand succès
49:29avant d'avoir ce prix
49:30qui va démultiplier les ventes
49:31mais enfin
49:32quand même c'est formidable
49:33d'une manière générale
49:34le cru de cette année
49:35des prix est bien
49:36Natacha Apana a fait
49:37le prix Femina hier
49:38le Femina est très émouvant
49:40le Renaudot est bien
49:41tout le monde est bien
49:42j'ai une petite pensée
49:43quand même pour Carrère
49:44parce qu'il n'a aucun prix
49:46et que son bouquin
49:46zéro voix aujourd'hui
49:47aucune voix
49:48aucune voix
49:49alors que son bouquin
49:50mérite tout à fait
49:52Colcose est quand même formidable
49:53c'est une écriture géniale
49:54j'aurais préféré
49:56que dans la palette des prix
49:57il y soit aussi
49:58mais sinon pour Mauvignier
50:00c'est formidable
50:00il n'en avait pas eu
50:01un grand prix comme ça
50:02donc c'est tout à fait mérité
50:03c'est un très beau livre
50:04Colcose que vous avez lu
50:05Christophe
50:06Jacques-Cubizine
50:06et vous saviez
50:07enfin en tout cas
50:08aux échos
50:09on avait prédit
50:09que ce serait Mauvignier
50:10j'ai acheté le Goncourt samedi
50:12donc avant qu'il soit Goncourt
50:13parce que notre chroniqueur
50:14échec du service de culture
50:16Philippe Chevillet aux échos
50:17nous avait dit
50:18dès août
50:18ça sera le Goncourt
50:19dès le mois d'août
50:20donc je me suis dit
50:21que je vais garder le meilleur
50:22pour la fin
50:22mais j'adore les sagas familiales
50:24donc je sais que je vais adorer
50:25ce bouquin
50:25et donc j'ai lu effectivement
50:26et Colcose et Finistère
50:28qui sont
50:29Ad Bérest
50:29qui racontent effectivement
50:31la branche bretonne
50:33de sa famille
50:33et évidemment
50:34Carrère raconte
50:36la branche
50:37à la fois russe
50:37et du sud-ouest
50:38avec un portrait de la mère
50:40qui est quand même
50:41assez populaire
50:41terrible
50:42d'Hélène Carrère-Bancost
50:44mais c'est un très beau livre
50:45c'est vrai moi je prends
50:45beaucoup de plaisir
50:46après il manque peut-être
50:47moi j'aime bien dans les Goncourt
50:49la plume
50:51le style incroyable
50:52et ça y est pas
50:53sur le Carrère
50:54il est très agréable
50:55ce bouquin
50:56et j'adore
50:56mais c'est une suite
50:57en fait
50:58de chapitres assez séquencés
50:59et peut-être que
51:01j'ai hâte de lire
51:02du coup
51:02le Goncourt
51:03Isabelle Moreau
51:04sur ce nouveau Goncourt
51:04alors moi on l'a offert
51:05mais je n'ai pas encore eu le temps
51:06de le lire
51:06donc j'ai hâte de le découvrir
51:08non je voulais juste rappeler
51:09effectivement que les prix Goncourt
51:10c'était quand même une aubaine
51:11pour les maisons d'édition
51:12et on voit que dans les librairies
51:14ils sont toujours très très bien placés
51:16500 000 ventes en moyenne
51:17ces dernières années
51:17ça ne m'étonne absolument pas
51:18moi je sais que
51:18du coup j'ai regardé un petit peu
51:20quels étaient les derniers Goncourt
51:21et est-ce que j'en avais lu beaucoup
51:22et de fait
51:23il y en a énormément
51:23qui ont bien marché
51:25moi je cite
51:26Jean-Baptiste Andréa Bay-Surel
51:27Jean-Paul Dubois
51:28formidable le Goncourt
51:29voilà
51:29Nicolas Mathieu
51:30Léhela Slemani
51:31vraiment c'est des personnes
51:32qui
51:32alors pour certains
51:33qui étaient connus
51:34avant d'avoir le Goncourt
51:36et comme c'est le cas
51:37vous le disiez
51:37aujourd'hui
51:38pour Laurent Mauvignier
51:39mais c'est quand même
51:40pour les maisons d'édition
51:41une formidable mise en lumière
51:44on a parlé de Laurent Mauvignier
51:46avec son Goncourt
51:47La Maison Vide
51:48Colcause avec Emmanuel Carrère
51:50Finisterdane Beres
51:52beaucoup de romans familiaux
51:54d'histoires sur les racines
51:55les origines
51:56qu'est-ce que cela vous inspire
51:57à vous Sylvie Pierre-Bonsolette
51:58ça vous parle
51:59forcément petite fille
52:00de résistant
52:01une famille connue
52:02un roman familial aussi
52:03en quelque sorte
52:04c'est très frappant
52:05du coup on attend le livre de Sylvie
52:06oui oui
52:07il faudra que je m'y mette
52:07c'est très frappant
52:10de voir comment
52:11les écrivains
52:12depuis maintenant
52:13quelques années
52:13même 10-20 ans
52:15sont beaucoup plus repliés
52:17sur leurs univers personnels
52:19qu'ils se soient
52:20individuels
52:20ou familiaux
52:21et peut-être
52:22qu'il manque d'imagination
52:24pour créer
52:24d'autres mondes
52:25comme ont créé
52:26des Balzac
52:27ou des Dumas
52:28mais c'est très frappant
52:30il y a une recherche
52:31d'identité
52:33de racines
52:34d'histoire
52:35et de creuser
52:37son sillon personnel
52:38là-dedans
52:39et ses souvenirs
52:40c'est quelquefois
52:40très triste du coup
52:41très douloureux
52:42parce qu'on découvre
52:43beaucoup de drames
52:44mais c'est une vraie tendance
52:46à la littérature française
52:47je ne sais pas
52:48si ça sera durable
52:48ou pas
52:49mais c'est effectivement
52:50quelque chose
52:51de notable en ce moment
52:52avec peut-être un mot
52:52Christophe Jacubizine
52:53sur le fait que ces auteurs
52:54cherchent une sorte
52:56de repère dans un monde
52:57c'est vrai
52:57sans doute
52:58même nous-mêmes
52:59d'ailleurs moi j'adore
53:00les sagas familiales
53:00après parfois
53:01il y a l'imagination
53:02il y a deux ans
53:02le Goncourt
53:03vous vous rappelez
53:03c'était Andréa
53:04avec Veillée sur elle
53:05qui était un roman merveilleux
53:07en fait
53:07vraiment merveilleux
53:08avec cette histoire
53:09de ce sculpteur
53:10qui jusqu'au bout
53:13allait veiller
53:13une statue
53:15presque unique
53:17et universelle
53:18et magique
53:18et là pour le coup
53:20c'était de l'invention
53:20et c'était aussi magnifique
53:22quelle histoire
53:22est-ce qu'on lit
53:23dans les échos
53:23demain Christophe ?
53:24alors on va redescendre sur terre
53:26on va parler de l'automobile
53:27en manchette
53:28on prend une
53:29on parle évidemment
53:30de cette journée importante
53:31qui est aujourd'hui
53:31de la filière automobile française
53:33dans laquelle
53:34il y a eu des annonces
53:34notamment du commissaire européen
53:36ces journées
53:36avec un assouplissement
53:38des règles
53:38de 2035
53:39c'est que normalement
53:39c'est le coup près
53:40la fin des véhicules
53:41thermiques
53:42à essence
53:43c'est pas tout à fait
53:44ce qui va se passer
53:44vous pourrez lire ça
53:45dans les échos
53:45à la une du point
53:46c'est le choc
53:48de la super intelligence
53:49encore plus forte que l'IA
53:51vous allez découvrir pourquoi
53:52en le lisant
53:53à lire dans le point
53:54merci infiniment à tous les trois
53:56d'avoir été là ce soir
53:56dans les informés
53:57les informés qui reviennent
53:58demain matin à 9h
53:59sur France Info
54:00très bonne soirée
54:01merci infiniment à tous les trois
54:02merci infiniment à tous les trois
54:02merci infiniment à tous les trois
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