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  • il y a 4 jours
Avec Alexandre Mancino, avocat et président du Cercle Orion, auteur de "Redonner sa grandeur à la politique" (Éditions Temporis, 2025)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-12-04##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
00:05Notre invité ce matin, bonjour à vous, Alexandre Mancino.
00:09Bonjour.
00:10Bonjour et soyez le bienvenu. Vous êtes avocat, président du cercle de réflexion Orion, que vous avez monté,
00:17auteur de Redonner, alors je le présente, Redonner sa grandeur à la politique,
00:24avec un essai que vous publiez chez Temporis, le sous-titre « Un plaidoyer pour une relève audacieuse à hauteur des temps ».
00:36Alexandre Mancino, nous allons commenter avec vous ce sondage, cette enquête en réalité,
00:42« C'est Vipof étonnante » qui est parue dans l'Opinion mardi.
00:48Les politiques, problème numéro un des Français.
00:50Vous défendez-vous, dans votre essai, Alexandre Mancino, l'idée selon laquelle la France est un espèce de moment charnière historique.
00:59Vous parlez d'une polycrise.
01:01Polycrise et fin de cycle, momentum sans précédent.
01:05On le voit, on est confronté, et cette enquête du Cévi-Pof le montre,
01:09on est confronté à une défiance sans précédent dans notre pays,
01:12où le politique, qui jadis faisait rêver et pouvait encore changer la vie de nos concitoyens,
01:19ne fait plus rêver justement.
01:20Oui, allez-y, vous pouvez poursuivre.
01:22Donc, fin de cycle sans précédent, où le politique ne joue plus son rôle, ne semble plus jouer son rôle,
01:29où il n'a plus la confiance de nos concitoyens.
01:32Et fin de cycle parce que tout est en train, tout semble en tout cas, en France, mais pas que, en Europe,
01:38tout semble périclité sur le volet institutionnel, sur le déni généralisé, sur bon nombre de choses.
01:46Donc, ce que je propose dans ce livre, c'est d'une part faire un diagnostic des causes de l'échec du politique depuis tant et tant d'années,
01:54alors qu'il ne date pas d'hier, mais qui a été quand même fortement accéléré depuis 2017.
01:59Donc, les causes, le déni, la bien-pensance, l'inefficience de l'action publique.
02:05Je parle de l'école, je parle de la santé, je parle de l'ordre républicain, entre autres.
02:10Je parle également de l'émergence du politique communiquant, entre autres choses.
02:14Mais le politique communiquant, effectivement, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans de la chaîne d'info en continu,
02:23on est dans de la réaction à l'actualité, sans temps long et sans enracinement dans l'inscription de long terme.
02:29Ce qui est à déplorer, puisque la politique, c'est donner un cap pour le pays, c'est donner un horizon à nos concitoyens,
02:36c'est avoir une colonne vertébrale, c'est avoir des racines vers un cap, et c'est porter un pays vers le haut.
02:42Ce qui, malheureusement, aujourd'hui, sur le court terme, n'est absolument plus the beau fixe.
02:46Alors, depuis ce matin, vous nous appelez au 0826 300, vous pouvez poursuivre, continuez de le faire, parce que ça vous fait réagir.
02:55C'est vrai qu'après tout, appelez à 0826 300 300, vous aurez la parole, ça vous fait réagir.
03:00Là-dessus, Alexandre Mancino, vous affirmez que, c'est dans votre ouvrage, mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde.
03:10Quelle vérité essentielle les politiques refusent de dire aux Français ?
03:14Vous avez l'impression qu'on ne se dit pas les choses ?
03:17On ne se dit plus les choses par un excès de politiquement correct, de bien-pensance,
03:24et c'est ce que j'appelle dans mon livre le déni généralisé sur un certain nombre de choses.
03:28Pour ça quoi ?
03:29Par exemple, les questions relatives à l'ordre républicain, aux faits religieux dans notre société.
03:36Par exemple, la question relative au déficit public, à notre modèle social, post-seconde guerre mondiale,
03:43qui n'est absolument plus adapté aujourd'hui à l'ère des temps, à la mondialisation, à la compétitivité.
03:50Et je pense par exemple à la réforme des retraites.
03:54On est dans un pays, fort heureusement, au sein duquel l'espérance de vie augmente d'année après année.
04:01Et pour autant, par dogme, par idéologie, par déni de voir la réalité en face,
04:06eh bien, on n'avance pas et on s'empêche dans les dogmes.
04:10Cette réforme, ça fait des années qu'il y a des cercles, des tables rondes, des décisions prises,
04:16des gens dans la rue pour s'opposer à l'allongement de l'âge de départ, etc.
04:23Alors que tous les pays européens passent à 67, même certains vont aller à 70 si ça continue.
04:28Pourquoi chez nous c'est comme ça ? Vous avez une explication à ça ?
04:31Pourquoi est-ce que... Macron disait les gaulois réfractaires, ça lui a été reproché.
04:36Il faut dire que l'expression était assez malheureuse, surtout dite par lui.
04:39Oui, vous avez une explication à ça ? Il y a quoi ? Il y a une forme de résistance chez nous ?
04:45Il y a une résistance française qui s'explique par des causes plurielles.
04:49Je pense par exemple, il y a des considérations historiques.
04:52N'oublions pas que dans notre pays, nous avons coupé la tête du roi.
04:55Donc ça n'est pas anodin.
04:56C'est-à-dire que depuis le XVIIIe siècle, on a ce clivage social qui est très présent.
05:03Et malheureusement, on se refuse de voir la réalité par idéologie et par dogme.
05:10Et ça, l'idéologisation d'un certain nombre de sujets qui pourtant sont objectifs effectuels.
05:16Je pense par exemple à l'immigration.
05:18Je pense par exemple à cette espérance de vie qui augmente
05:20et qui par conséquent doit s'accompagner d'un certain nombre de mesures qui soient pragmatiques.
05:25Je pense par exemple aux faits religieux
05:28qui n'est plus du tout le même aujourd'hui qu'au début du XXe siècle
05:31lors de la loi de 1905 de séparation de l'Église et de l'État.
05:36Je pense à toutes ces choses qu'on se refuse de voir en face.
05:39Et ça, bien sûr que le politique a sa part de responsabilité.
05:43Vous savez, moi je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les Français ont les élites qu'ils méritent.
05:47Je vous entends dit ce matin, je pense que dès lors que vous avez des responsabilités,
05:50que ce soit d'ailleurs en politique ou dans une entreprise...
05:52Ça signifie quand même qu'on vote pour des personnalités
05:55et elles se retrouvent mécaniquement au pouvoir.
05:58Enfin, c'est ça en ce sens que leur taper dessus, c'est compréhensif.
06:04Le dégagisme politique va grandissant,
06:07si tant est qu'il y a encore des marges de progression.
06:10Quand on dit qu'on a les politiques qu'on mérite,
06:12Alexandre Mancino, ça signifie que c'est nous qui votons pour les politiques en question.
06:16Oui, c'est ça en ce sens.
06:18Je suis tout à fait d'accord avec vous.
06:19Tout simplement, j'aimais une nuance.
06:22C'est-à-dire que dès lors que vous avez les manettes,
06:24que vous êtes aux manettes dans un pays,
06:26vous devez agir avec responsabilité, avec sens de l'intérêt général.
06:31Malheureusement, aujourd'hui, ce que nous voyons,
06:32c'est que ce court-termisme, ce déni, cette bien-pensance,
06:35et on le voit d'ailleurs, la crise politique actuelle le montre.
06:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans un immobilisme sans précédent dans la cinquième république.
06:41Moi, ma génération n'a jamais connu la situation...
06:44J'ai 33 ans, je n'ai jamais connu la situation actuelle dans laquelle nous sommes.
06:47Nous sommes avec Christian, qui nous appelle d'Anglette.
06:51Bonjour Christian.
06:53Bonjour à vous, vous allez bien ?
06:55Oui, et vous-même Christian, et vous-même.
06:58Un petit peu sous la pluie, ce qui est très rare, mais bon, on va l'accepter.
07:01On va l'accepter, vous ne pouvez pas râler quand même,
07:03parce que c'est bien Anglette d'habitude, c'est plutôt beau.
07:07Oui, c'est vrai, en général.
07:09Christian, qu'est-ce que vous dites d'abord de cette enquête ?
07:13Vous n'êtes pas surpris quand même ?
07:15C'était une question ouverte.
07:16Quel est votre problème numéro un pour vous ?
07:18Et bam, les politiques.
07:20Pour moi, c'est bam, les politiques.
07:23Oui, vous aussi.
07:24Effectivement.
07:25Oui, j'ai 70 ans, on va dire qu'on a un petit parcours politique quand même,
07:31en tout cas dans l'écoute.
07:33Et aujourd'hui, je n'ai jamais vu un pays comme le nôtre, non respecté.
07:37D'ailleurs, regardez bien, aujourd'hui, on se défend pour tout,
07:40pour les crèches, pour être chrétien, pour que ça soit correct avec tout le monde,
07:47et les politiques, ils s'en bat l'élec, les mecs, ils encaissent, ils n'arrivent à rien.
07:52Vous avez vu dans quel état est l'État ?
07:55Comment on arrive, par exemple, à arriver à avoir 3 000 milliards de débit au niveau de la France ?
08:01Ce sont les politiques, il faut bien se mettre ça en tête.
08:04Quand on dit les Français sont, c'est faux.
08:07Donc moi, j'en veux à tous ces gens qui ont pris la bonne place et qui n'ont rien fait.
08:11Et celui qui a foutu la France totalement en l'air, et ça, on le sait,
08:14parce que de toute façon, plus personne ne s'en cache aujourd'hui, c'est Macron.
08:18Le gars, il faut qu'il arrête.
08:19Quand il ne sait plus quoi faire, il essaye de faire sa petite guerre.
08:22Il n'y a plus de France, monsieur.
08:24C'est fini.
08:24Il n'y a plus de la faute, c'est rien.
08:25Christian, qu'avez-vous fait durant votre vie ?
08:28Je suis toujours indiscret quand on pose la question.
08:31J'ai coutoyé beaucoup, beaucoup de monde,
08:35puisque je faisais des foires et je faisais des stands de litterie.
08:38Dans toute la France.
08:39Vous avez vu beaucoup de monde, hein ?
08:42Alors, ça m'a permis dans ma vie, en fait, de parler avec tout genre de personnes.
08:46Et vous savez très bien que quand on est assis une table, en train de négocier,
08:50avec les Français, très souvent, la politique arrive.
08:53Vous étiez, alors, attendez, 70 ans.
08:56Je ne suis pas très bon en calcul, ne m'en veuillez pas.
08:58Vous avez voté en 80, c'est sûr.
09:00En 74, vous étiez déjà électeur ? Non.
09:03Pas tout à fait.
09:04En 74, oui.
09:05Ah bah oui, 70 ans, oui.
09:07Pardon, pardon.
09:08Excusez-moi, pardon.
09:09Oui, non, je ne sais pas.
09:12Si vous voulez savoir, je n'ai pas voté jusqu'à.
09:17Je ne vous demanderai pas pour qui vous avez voté en 74.
09:20Ce n'est pas grave.
09:20Qu'est-ce qui a changé par rapport à l'époque ?
09:24C'était important, la présidence ?
09:25Je vais vous dire ce qui a changé.
09:27Eh bien, moi, je trouve, maintenant, peut-être que je me trompe ou pas,
09:31le respect, le respect des Français par rapport aux politiques.
09:36Nous sommes aujourd'hui des...
09:38On a toujours été des pions, on le sait.
09:40Mais je vais vous donner un exemple concret.
09:44Quand une entreprise à l'époque, et je l'ai vécu,
09:46quand une entreprise à l'époque, il y avait un problème dans l'entreprise,
09:50les travailleurs sortaient dehors, faisaient grève.
09:52Avec qui ces gens-là trouvaient une solution ?
09:56Avec leur patron qui sortait dehors et trouvait un accord.
09:59Et c'était de parler, c'était de vive voix, les yeux dans les yeux,
10:07comme on peut dire, vous voyez ?
10:08Et ça se réglait en général.
10:10Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
10:13Vous êtes dans une entreprise, ça ne va pas, vous êtes plus de mille,
10:17qui vient vous voir ? Les CRS.
10:20Je ne sais pas comment on peut, avec eux, négocier les choses,
10:22mais ça ne va pas être possible pour l'entreprise.
10:24D'accord.
10:25Donc voilà, ce qui a pu changer en plus, c'est l'empathie.
10:28Oui, c'est très juste ce que vous dites, Christian, ce matin.
10:32Merci pour votre témoignage, Christian, depuis Anglette.
10:36Les temps ont changé, mon cher Christian.
10:38Oui, les temps ont changé.
10:40On va voir ce qui va se passer en 2027, d'ailleurs.
10:42Merci, Christian.
10:43Merci pour ce regard.
10:45Je me tourne vers vous, Alexandre Mancineau.
10:47Très intéressant ce que nous dit Christian depuis Anglette.
10:51Il manque de l'empathie, aujourd'hui.
10:53C'est très juste.
10:55C'est un mot qui revient en ce moment.
10:56L'empathie, où est-elle ?
10:58L'empathie, et à travers l'empathie, on est en présence d'un désenchantement du monde.
11:03C'est Marcel Gaucher qui le disait déjà dans les années, à la fin du XXe siècle.
11:09Aujourd'hui, les valeurs, malheureusement, ne sont plus.
11:12Les repères s'effritent les uns après les autres.
11:15Et malheureusement, encore une fois, ceux qui sont à la tête, ceux qui devraient porter le pays,
11:20ceux qui devraient insuffler, je dirais, une certaine mystique,
11:23c'est ce que je nomme dans mon livre en faisant référence à Péguy.
11:27Cette mystique de la politique, malheureusement, n'est plus.
11:34Alors que cette politique d'avant, je pense à nos philosophes antiques,
11:40je pense aux philosophes rois, de Platon, d'Aristote,
11:44je pense à certains grands hommes du XXe siècle,
11:46les Clémenceau, les Poincaré, les De Gaulle, bien sûr,
11:49tirer le pays, s'inscriver dans du temps long.
11:52Vous vous êtes arrêté un peu loin, quand même.
11:54Oui, mais c'est justement, je sais faire une chronologie, si vous voulez,
11:58avec certaines grandes figures.
11:59Alors après, j'insiste, je crois qu'on ne peut pas se contenter de déplorer les choses.
12:05C'est-à-dire qu'il faut bien sûr, maintenant, s'inscrire dans l'avenir
12:08et proposer une nouvelle philosophie d'action publique pour demain,
12:11qui soit inscrite sur du temps long, sur de l'intérêt général,
12:14pour refaire rêver les Français.
12:15C'est ce que j'essaie de faire après.
12:16On va évoquer tout cela dans un instant.
12:19Alexandre Mancineau, je rappelle, a redonné sa grandeur à la politique
12:22publiée chez Temporis.
12:23On va évoquer avec vous, effectivement,
12:25quelles sont les solutions éventuelles.
12:27D'ailleurs, il y a un obstacle, vous soulignez.
12:30Comment est-ce qu'on peut faire la renaissance d'une grande politique en France ?
12:33Pour rebondir sur ce que disait tout à l'heure Christian, depuis Anglette.
12:38Également, ça m'a intéressé.
12:39Je vous avoue, qu'est-ce que c'est que le politique communiquant ?
12:42Vous allez nous en faire la définition.
12:44C'est évoqué dans votre essai.
12:46Allez, 0826-300-300 si vous voulez de nouveau témoigner là-dessus.
12:50La vérité en face à suivre sur Sud Radio avec vous, Alexandre Mancineau.
12:54Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Ackéli.
13:00Quelles les politiques ?
13:01Problème numéro 1 des Français devant l'inflation et les prix, devant le budget et la dette,
13:07devant l'immigration.
13:08L'enquête du Cevipof pour le quotidien.
13:11L'opinion rendue publique mardi continue de faire réagir.
13:16Que traduit donc ce désamour ?
13:18Avec nous, toujours Alexandre Mancineau.
13:22Vous êtes avocat, vous êtes essayiste, vous présidez le cercle Orion et vous signez chez Temporis.
13:29Redonnez sa grandeur à la politique.
13:32Un essai, un plaidoyer pour une relève audacieuse à la hauteur des temps.
13:37Dites-vous, vous avez 33 ans.
13:39C'est un ambitieux.
13:40J'imagine que, quand on a 33 ans aujourd'hui, malgré ce désamour de la politique,
13:46on a quand même envie de s'engager.
13:48Vous allez quoi faire ?
13:49Vous présentez vos élections prochainement ?
13:51Vous allez attendre ?
13:51Quel est le projet ?
13:52L'engagement, c'est essentiel.
13:53Je crois que dans ce pays, on a besoin de se retrousser les manches pour, précisément,
13:57pour essayer de remonter un peu la pente.
14:00La période, vous l'avez dit, est extrêmement anxiogène, est extrêmement tourmentée,
14:05à plein d'égards.
14:06Je pense qu'on est aussi dans une période qui a plein d'opportunités et qu'il faut
14:11savoir saisir et qu'il faut savoir créer.
14:14Moi, c'est ce que j'essaie de faire dans mon livre.
14:16J'essaie de proposer une nouvelle philosophie d'action publique qui soit davantage en phase
14:20avec les impératifs des temps.
14:22En ce qui me concerne, je pense que la vie est faite d'étapes.
14:25En tout cas, à travers le Cercle Orion et à travers ce livre, c'est une manière
14:27de faire de la politique, c'est une manière de s'engager.
14:30Après, pour la politique plus palpable et pour entrer dans l'arène, ça...
14:35La difficulté, c'est que vous taillez un peu, pardonnez-moi, le système des parties,
14:40parce que ça bloque aujourd'hui.
14:41Et ce désamour que nous ressentons à travers le Sevipov, très belle enquête.
14:45C'est une question ouverte.
14:46Il y avait un gros panel de 2000 personnes.
14:49C'est un peu une contradiction du système, comme on dit aujourd'hui.
14:52C'est un peu court comme mot, mais c'est un vrai ressenti.
14:55Mais si vous voulez vous présenter, il va falloir entrer dans une boutique, si je puis dire.
15:00C'est compliqué, ça aussi, puisque tout seul dans son coin, c'est difficile.
15:03Je suis d'accord avec vous, mais on est dans un momentum, comme je le disais sans précédent,
15:08où les partis politiques ne jouent plus leur rôle.
15:11Et où les partis politiques sont en crise.
15:13Regardons le paysage politique actuel.
15:16LR est complètement détricoté, même s'ils ont fait un rebond assez significatif avec Bruno Rutaillot.
15:24L'EPS, quasiment un résistant, les partis de gouvernement ne jouent plus leur rôle aujourd'hui.
15:31D'où d'ailleurs, d'où la montée en puissance de serres de réflexion qui prennent le relais,
15:36justement, dans une période où les partis ne jouent plus leur rôle.
15:38Alors votre essai parle d'un politique trait d'union communiquant qui aurait remplacé l'homme d'État, grosso modo.
15:45C'est plus que de la com à 100% aujourd'hui ?
15:48C'est quoi, c'est des générations TikTok ?
15:50Hélas.
15:51Entre autres.
15:51Hélas, entre autres.
15:52Pas que ça.
15:53La communication doit être au service d'un fond, doit être au service de conviction, doit être au service d'une action.
16:01Or là, ce que nous constatons, c'est que la communication se suffit en elle-même.
16:04Alors évidemment que toute cette stratégie de com, le digital, la communication, on veut-tu en voilà, a toujours existé,
16:13est au service du pouvoir et ça, ça ne date pas d'hier.
16:15Simplement, ce que nous voyons là depuis une petite dizaine d'années, c'est qu'avec l'émergence notamment des réseaux sociaux,
16:22des TikTok, des Instagram, des chaînes d'info en continu, eh bien, le politique est contraint.
16:27Mais ce contraint lui-même.
16:28Mais qui est là ?
16:28Qui, pour voir vos yeux un archétype, donnez-moi deux-trois noms, de personnalités qui, à vos yeux,
16:34incarne ce politique communiquant ?
16:37Une incarnation du politique communiquant dans toute sa splendeur.
16:40C'est bien sûr le plus jeune Premier ministre que nous ayons eu et dont il s'est targué, c'est Gabriel Attal.
16:45C'est-à-dire que l'écoute comme permanent sur des sujets de fond extrêmement sérieux, extrêmement préoccupants pour les Français,
16:54j'ai trouvé que c'était, à certains égards, assez déplorable.
16:56Vous ne trouvez pas que Gabriel Attal, tout de même, sur des dossiers sur l'éducation nationale,
17:00il aurait fait avancer un peu la réflexion, il n'a pas été suffisamment aux manettes,
17:05puisqu'il est passé quasiment tout de suite à Matignon,
17:07mais quand même il s'est attaqué à des sujets de fond.
17:10Je ne crois pas.
17:11Non, je ne crois pas.
17:12Vous savez, on ne fait pas une politique de fond.
17:14L'école, c'est un sujet bien trop sérieux pour faire des coups de com' permanents
17:18et pour essayer d'avoir l'opinion avec soi le temps de ce coup de com'.
17:24La baïa, prenons la baïa.
17:26Bien sûr que la baïa, que le qualificatif de la baïa devait être clarifié,
17:31vêtements religieux ou pas, bien sûr que ça devait être clarifié.
17:35Est-ce que cela fait pour autant une politique structurelle et structurante
17:39pour l'école et pour l'éducation nationale ?
17:41Je ne le pense pas.
17:42Regardons d'ailleurs, regardons les classements PISA.
17:45La France est l'une des bonnes dernières des classements PISA,
17:48alors que nous sommes censés être la sixième ou cinquième puissance économique mondiale.
17:54Regardons l'état de nos services publics.
17:56Donc, Gabriel Attal, pour moi, est l'incarnation de ces coups de com' permanents.
18:01Encore une fois, des coups de com' et de la communication, il en faut,
18:04mais il en faut au service du fond.
18:05Il en faut au service d'une vision.
18:07Il en faut au service de long terme,
18:10de projets qui soient structurants et structurels pour le pays.
18:13et je le déplore, mais je ne pense pas qu'il ait eu beaucoup de fonds
18:18dans la manière dont il a géré, pendant ces six mois, l'éducation nationale.
18:24Après, dans notre cas, d'une personnalité qui caracole en tête des enquêtes d'opinion
18:30et même des scénarii qui sont toujours un peu trop tôt,
18:33mais qui quand même traduisent l'air du temps,
18:34c'est Jordan Bardella qui, lui, a su épouser les codes d'aujourd'hui,
18:40c'est-à-dire les réseaux sociaux, TikTok et les autres plateformes.
18:45Est-ce que, pour vous, aujourd'hui, ça en passe par là ?
18:48Vous évoquez tout à l'heure le temps long, mais je suis désolé.
18:50Aujourd'hui, la consommation des publics,
18:54ce n'est pas seulement un phénomène français,
18:56ce sont nos smartphones, nos écrans,
18:58avec l'algorithme qui est en train de tout broyer,
19:02si je puis dire, tout balayer, et le temps court, évidemment.
19:06Il a raison ou pas de faire ça, Jordan Bardella ?
19:08Il faut bien sûr réconcilier le temps court avec le temps long.
19:11Et vous citez Jordan Bardella,
19:13le fait de faire avec son temps
19:16et de s'adapter aux outils de son temps
19:18pour toucher justement des populations et des solutions différents.
19:21Pourquoi pas ?
19:22Simplement, si cette adaptation
19:25cache en réalité une absence de fonds
19:28et une absence de vision pour le pays,
19:30alors là, c'est beaucoup plus dangereux.
19:32Et je ne pense pas que Jordan Bardella,
19:34sur des sujets économiques,
19:36sur des sujets financiers,
19:37sur le sujet des retraites, par exemple,
19:39je ne pense pas qu'il soit tout à fait en phase
19:42avec les réalités économiques
19:44auxquelles les Français sont confrontés.
19:45D'un mot, Alexandre Mancino,
19:48redonner sa grandeur à la politique,
19:49c'est le titre de votre essai.
19:51On fait quoi ?
19:52On réenchante la politique.
19:53Ah, tout le monde dit ça.
19:54On fait tableau, oui, mais vous savez,
19:57c'est ce que je dis dans mon livre,
19:58dans l'histoire récente,
20:00on a eu peu de paradigmes structurants
20:02qui ont amené à des changements profonds.
20:06Je crois que le dernier en date,
20:07c'était peut-être la chute du mur de Berlin,
20:11puis le précédent, c'était mai 68,
20:13qui a profondément changé les repères de nos sociétés.
20:16Je pense qu'aujourd'hui, nous y sommes.
20:18Alors, attention,
20:19il ne s'agit pas de simplifier à outrance
20:22et de considérer des problèmes complexes
20:25à travers des réponses simplistes.
20:27Simplement, on réenchante,
20:28on fait table rase,
20:29on parvient à un bon diagnostic
20:31sur ce qui va et sur ce qui ne va pas,
20:32et on s'inscrit sur du long terme
20:35avec une vision, avec un cap,
20:37avec une vraie vision d'intérêt général
20:39pour le bien défoncer.
20:41Je rappelle votre essai,
20:42redonner sa grandeur à la politique,
20:44Alexandre Mancino, chez Temporis.
20:46Bonne chance pour la suite, j'ai envie de vous dire.
20:47Merci d'être venu sur le plateau
20:49de l'antenne de Sud Radio.
20:51et il est temps maintenant
20:53de retrouver notre gagnant du jeu.
20:56Le sapin de Noël Sud Radio.
20:59Le sapin de Noël Sud Radio.
21:01Bonjour Armand.
21:05Bonjour Armand.
21:06Vous m'entendez Armand ?
21:06Oui, bonjour.
21:08Où êtes-vous Armand ?
21:09Vous vous appelez depuis quel endroit ?
21:12Vous êtes où ?
21:14Alors, moi je suis à Balmain,
21:15c'est la banlieue est de Toulouse.
21:17Ah, d'accord.
21:18Je me demandais où était Balmain, d'accord.
21:19Près de Toulouse, dans la banlieue.
21:21Ah oui, c'est ça.
21:22Bon, j'espère que vous savez ce qui est Armand.
21:24Ce n'est pas mon cas.
21:25Vous savez ce qui est Armand
21:26parce que vous venez de gagner
21:27deux forfaits de ski
21:28pour la station Péragude.
21:31C'est super, non ?
21:32Ah oui, oui, oui.
21:33En plus, c'est ma station Péragude.
21:35J'adore Péragude.
21:36Vous connaissez en plus, oui.
21:39Vous êtes pas très loin, si je puis dire.
21:41Et vous connaissez déjà ?
21:42Vous y êtes déjà allé ?
21:44Ah oui, oui, oui.
21:44C'est génial.
21:46C'est génial.
21:46J'être content Armand, j'imagine.
21:48Oui, c'est magique.
21:49Ah oui, oui, oui.
21:50Oui, oui, tout à fait.
21:51Oui, oui, voilà.
21:51J'écoute cette radio depuis, je pense que vous l'étiez pas,
21:54mais depuis plus de 50 ans, j'écoute cette radio
21:57quand il y avait le premier studio qui était à Toulouse.
22:04Génial.
22:05Ah oui, oui.
22:05Depuis la rue de Raman à Toulouse.
22:07Depuis plus de 50 ans, mais c'est énorme.
22:10Ah oui, oui, oui.
22:11C'est super.
22:12Mais j'ai suivi toutes les évolutions de cette radio.
22:14Vous êtes restés.
22:16Vous êtes restés.
22:17Ça, c'est formidable.
22:18On compte sur vous.
22:19Armand, petite confidence, personne n'écoute.
22:21J'étais né, je vous assure.
22:24J'écoutais moi aussi de la radio à l'époque.
22:26Vous inquiétez pas, tout va bien.
22:28Armand, je vous embrasse, Armand.
22:31C'est génial.
22:33Fidèle auditeur depuis plus de 50 ans.
22:35C'est magique.
22:35C'est un cadeau pour nous, ça.
22:37Allez, bon séjour à Péragude.
22:39Merci Armand.
22:40Et merci d'avoir joué.
22:40Restez fidèle.
22:41Je compte sur vous.
22:42Merci Armand.
22:43Allez, et bonjour Valérie Expert.
22:46Bonjour, bonjour Jean-François.
22:48Incroyable.
22:49C'est 50 ans.
22:50Quelle fidélité.
22:50C'est génial.
22:51Génial.
22:52Quelle fidélité.
22:52Merci Armand.
22:53Bon, allez, les thèmes du jour.
22:55Les thèmes du jour, Christophe Glaze, évidemment, condamné à 7 ans de prison en Algérie.
23:01Faut-il durcir nos relations avec, enfin, ou les apaiser en tout cas ?
23:05Que faut-il faire ?
23:06Quelle réponse ?
23:07Un bac plus 5, est-ce que c'est bien utile ?
23:09Et c'est une question qu'on va se poser.
23:11Est-ce que ça sert à quelque chose de faire des études aujourd'hui ?
23:15J'ai envie de dire oui, moi, enfin, après ça se discute.
23:19Justement, il y a débat.
23:20Il y a débat parce que l'intelligence artificielle, parce qu'un certain nombre de choses vont changer la donne en matière d'emploi.
23:27Et puis, qui laisse encore ses enfants sortir seuls dans la rue ?
23:29À quel âge vous avez laissé votre aîné partir seul à l'école ?
23:34Ils sont toujours en cours.
23:35Oui, mais...
23:37Le mien, c'est le plus grand à 16 ans, je les ai fait tard.
23:40Et il est parti...
23:42Oui, non, mais à quel âge il est parti tout seul ?
23:44Vous l'avez laissé aller à l'école tout seul ?
23:45Non, mais l'école est juste à côté, donc c'est sécurisé.
23:48En 6e ?
23:49Mais ça m'inquiète, moi aussi, je vous rassure.
23:52Il traverse la rue, là, c'est une chance.
23:54Mais grosso modo, c'est fini, là.
23:56Il faut s'interroger, là.
23:577 conducteurs sur 10 transgressent les règles au volant.
24:00Alors, cette proposition de Louis Sarkozy, qui nous a fait sourire hier,
24:03on va en débattre.
24:05Effectivement, dans certains pays, ça fonctionne, d'avoir des routes nues, comme on dit.
24:09Je vous avoue, je vais vous écouter avec beaucoup d'intérêt là-dessus.
24:11Oui, très bien.
24:12J'espère que nos auditeurs seront là.
24:140826 300 300.
24:16Évidemment, vous avez un avis sur tous ces sujets.
24:18On vous attend au standard de Sud Radio.
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