- il y a 3 mois
Avec Elisabeth Lévy et Eric Revel
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NewsTranscription
00:00Éric Revelle.
00:01Non mais Isabelle a raison, à l'origine on parle de l'autorité judiciaire,
00:04on ne parle pas du pouvoir judiciaire.
00:06Bon alors puisqu'on est phrase contre phrase.
00:09Phrase contre phrase, la célèbre de François Mitterrand,
00:12ils ont tué la monarchie, les juges, ils tueront la République.
00:15Mais vous savez pourquoi le débat est sain ?
00:17Vous savez pourquoi le débat est sain ?
00:18Parce qu'en fait, ça ne touche pas n'importe qui.
00:21C'est un ex-chef d'État, Nicolas Sarkozy.
00:24Donc évidemment qu'on aime ou qu'on n'aime pas la personnalité de Sarkozy,
00:28qu'on aime ou qu'on n'aime pas l'action politique qu'il a menée,
00:30pour la classe politique française, pour le pays,
00:35c'est quand même un tremblement de terre, si vous voulez,
00:38cette décision qu'on considère avec des arguments posés,
00:43qu'elle est justifiée ou pas, c'est un tremblement de terre.
00:46Au moment où le couple exécutif en France n'a jamais été aussi faible.
00:51Moi je le redis, Emmanuel Macron est ailleurs et le cornu est nulle part, si vous voulez.
00:55Donc on a un pilier central qui s'effondre, le statut du chef de l'État,
01:02et on a un couple exécutif, si vous voulez, à cause des fiascos accumulés par Emmanuel Macron,
01:07qui est nulle part.
01:08Donc oui, on a une société démocratiquement malade.
01:12Évidemment, c'est très difficile de parler de la justice,
01:16parce qu'en réalité, les tribunaux sont tous différents, les juges sont différents,
01:20mais il n'empêche que vous avez eu récemment quelques affaires.
01:23Par exemple, ces agresseurs de policiers,
01:27agresseurs, ils n'ont pas jeté un caillou,
01:29ce sont des lyncheurs de policiers qui sont ressortis libres.
01:33Donc si on considère que la justice est rendue en notre nom.
01:37Oui, mais ils n'ont pas été encore condamnés.
01:39D'accord.
01:39L'ancien président a été condamné, lui.
01:42D'abord, il a été condamné en première instance,
01:45premièrement, donc son droit de recours est très légèrement...
01:48Oui, mais vous avez beaucoup de gens condamnés en première instance
01:51sur des affaires criminelles et qui sont en prison en attendant leur...
01:54Non, il y a des critères, pardonnez-moi Patrick.
01:55Non, mais c'est vrai.
01:55Non, mais pardonnez-moi, il y a des critères.
01:58Risque de récidive, il faudrait...
02:00D'accord ?
02:01Risque de récidive, risque de non-présentation,
02:03que la présidente a d'ailleurs exclu.
02:06Donc, la réalité, c'est que les critères qui consistent quand même
02:10à protéger la société.
02:12Et je vous rappelle, vous me dites,
02:14est-ce qu'il est normal qu'il y ait des débats sur la justice ?
02:17Les jugements sont rendus au nom de qui ?
02:19En notre nom.
02:21Oui, c'est vrai.
02:22Bon, il y a Ludovic qui dit, de manière générale,
02:24si l'autorité judiciaire s'affaiblit,
02:26la démocratie s'affaiblit tout autant,
02:28mais il faut travailler sur l'indépendance de la justice,
02:31principe indispensable, évidemment, pour notre État,
02:35État de droit.
02:36Allez, 8h40, j'évoquais tout à l'heure
02:39ces deux enquêtes ce matin
02:42qui se télescopent un petit peu,
02:43d'une part sur les étudiants et les malaises,
02:46un tiers qui auraient des problèmes
02:49entre guillemets psychologiques
02:51et donc qui voudraient abandonner leurs études,
02:53pour certains, ce que vous avez dit, Éric Remet.
02:54Enfin, ce que dit un baromètre,
02:56c'est pas moi qui le dis, un baromètre.
02:57Qui envisage d'arrêter leur...
02:59Attendez, attendez, qui envisage.
03:01Qui envisage.
03:02Non, mais il y a un petit malaise, quand même, quoi.
03:05Vous, vous n'êtes pas trop d'accord avec ça,
03:07Elisabeth, enfin, pas d'accord.
03:09Si, vous faites le constat, Elisabeth,
03:10ils pensent que les étudiants sont des flémards.
03:12Je ne suis pas en désaccord avec des faits,
03:14si vous voulez, je ne suis pas assez.
03:16Donc, je prends cette information
03:18comme une information,
03:19c'est que des jeunes se disent, effectivement,
03:22tellement mal dans leur peau
03:23qu'ils ne pourraient même pas étudier.
03:25Bon, je ne dis pas qu'il n'y a pas des difficultés,
03:28mais primo, j'en ai un peu ras-le-bol.
03:30Ça fait 4 ans qu'on tient sur le Covid,
03:32en expliquant tous les maux du monde par le Covid.
03:34Les gens qui avaient 20 ans au Covid,
03:35ils en ont maintenant 25,
03:36ils ne sont plus étudiants.
03:38Et entre nous, j'en vois plein,
03:39moi, je vois plein de gens autour de moi.
03:41Eh bien, ils ont supporté.
03:42C'est pas non plus...
03:43Il y a eu quand même pire dans l'existence.
03:44On ne les a pas envoyés dans les tranchées.
03:46Donc, j'en ai marre de cette victimisation.
03:49À force de leur dire...
03:51C'est tout le monde qui a des problèmes,
03:53surtout les adolescents.
03:54À force...
03:55Excusez-moi, un étudiant d'aujourd'hui,
03:58il n'a pas la vie plus difficile
03:59qu'un étudiant des années 50 ou 60.
04:02C'est faux.
04:02C'est totalement faux.
04:05Donc...
04:05Mais il y a peut-être un climat anxiogène
04:07dans notre société.
04:08Mais oui, tout est anxiogène.
04:10Moi, j'en ai marre qu'on fabrique.
04:11La planète va s'éteindre.
04:12On fabrique une humanité,
04:14à force de dire aux gens,
04:15de se plaindre,
04:16à force d'encourager les gens
04:18à regarder leurs bobos
04:20qui exigent,
04:21je ne nie pas qu'ils existent,
04:23à exhiber leurs souffrances en permanence.
04:25On fabrique une humanité
04:26de gens fragiles,
04:27incapables de résister
04:28à l'adversité,
04:30incapables...
04:31Moi, j'ai envie de dire à des jeunes,
04:32écoutez, d'abord,
04:33s'il y en a beaucoup
04:34qui veulent arrêter leurs études,
04:35c'est peut-être parce que dans nos facs,
04:36il y a des gens
04:37qui ne devraient pas y être
04:38et qui seraient plus heureux
04:39en étant menuisiers
04:40qu'en étant en fac de sociaux.
04:42Je suis désolé.
04:43Et la deuxième chose,
04:45à un moment,
04:45je ne parlerai pas
04:46de la même façon
04:47des personnes âgées,
04:48des vieux,
04:49mais à un moment,
04:50on a envie de dire aux jeunes,
04:51oui, c'est difficile la vie,
04:53mais tu as la vie devant toi,
04:54tu es un pays merveilleux
04:55où il y a beaucoup d'opportunités,
04:56alors bon sang,
04:58arrêtons de pleurer sur leur sort.
05:00Elle est en forme,
05:01Elisabeth Lémy,
05:02elle est en forme.
05:03Qu'en pensez-vous ?
05:04Moi, je vais vous dire,
05:04je pense que...
05:05Vous avez étudié ce barobètre.
05:07Oui, oui, mais je pense
05:07que la crise Covid,
05:08en réalité,
05:09laisse beaucoup plus de traces
05:10qu'on ne le croit 4 ans après,
05:12Elisabeth aussi,
05:13je le pense.
05:13Maintenant,
05:14où vous n'avez pas tort,
05:15c'est que parmi les explications
05:18de ce baromètre
05:18pour expliquer
05:19que le moral des étudiants
05:20est en berne,
05:22il y a des facteurs,
05:23pardonnez-moi,
05:23mais qu'on a connus,
05:24nous aussi,
05:25quand on avait 20 ans,
05:26quand vous mettez en avant
05:27la crise économique,
05:28quand vous mettez en avant
05:28le chômage.
05:29Mais si !
05:30Quand vous mettez en avant
05:31le fait qu'il faille travailler
05:32pour payer ses études,
05:34bah oui !
05:35Non, alors peut-être que
05:36cette jeunesse
05:37qui a peut-être été
05:38plus choyée que la nôtre
05:40est moins armée
05:41et moins résiliente
05:42pour affronter des chocs
05:44qui existent,
05:44mais des chocs
05:45qui ont été ajoutés aussi.
05:47Moi, j'ai du mal,
05:48à mon époque,
05:48la crise écologique,
05:49on n'en parlait pas.
05:50Alors, il y a des gens
05:51qui me disent,
05:52il y a une partie de la jeunesse
05:53qui considère
05:54que c'est la fin du monde,
05:55mais parce qu'aussi,
05:56idéologiquement,
05:56on leur a mis ça dans la tête.
05:57Donc, ça s'ajoute
05:58à leur stress.
05:59Vous avez dit par exemple
06:00un truc que j'ai trouvé
06:01assez juste dans votre chronique,
06:02où vous dites,
06:03évidemment, par exemple,
06:04on leur dit toute la journée
06:05que les relations sexuelles
06:07avec l'autre sexe,
06:08c'est horrible,
06:09que c'est affreux,
06:10que les hommes sont des prédateurs,
06:12que les femmes sont des victimes.
06:13Comment vous voulez
06:14que ça n'influe pas ?
06:15Moi, je me rappelle même,
06:16j'ai entendu un jour
06:18un reportage
06:19où c'était sur,
06:20il y avait une étude
06:21sur les agressions
06:22dans les transports.
06:23Et il y a une fille
06:24qui disait,
06:24mais très naïvement,
06:26avant, je ne me rendais pas compte
06:28que j'avais peur,
06:29mais maintenant, je le sais.
06:31Donc, c'est ça.
06:31C'est vrai.
06:32Est-ce que vous ne pensez pas aussi
06:34que sur les études,
06:35il y a quand même aujourd'hui
06:37un gros flou ?
06:38C'est-à-dire qu'auparavant,
06:39quand on allait à l'université,
06:41etc.,
06:41on savait que derrière,
06:43on pouvait avoir un...
06:44Ça allait nous conduire
06:45sur un vrai travail.
06:47Aujourd'hui,
06:48on empile...
06:49Je parle à l'université
06:50d'une façon générale.
06:51On fait psycho
06:52pour faire psycho,
06:53écho,
06:54et puis après,
06:55on ne sait pas histoire.
06:56Et puis après,
06:56on ne sait pas
06:57ce qu'il y aura derrière.
06:58donc...
06:58Non, mais pour certains,
07:00parce que pour lui,
07:01c'est le fameux 80%
07:03du copain
07:04d'Elisabeth Lévy.
07:07J'ai fait très longue
07:07étude universitaire.
07:09Vous voyez,
07:09moi, je ne suis pas
07:10comme M. Lecornu.
07:11J'ai une maîtrise,
07:13un DEA,
07:15une thèse d'État.
07:16Non, mais ce que je veux dire,
07:16pourquoi je vous dis ça ?
07:17Parce qu'en réalité,
07:18vous aviez des filières
07:19déjà à mon époque,
07:20quelle que soit la fac
07:21où vous étiez,
07:22qui étaient totalement bouchées.
07:23On savait très bien
07:24qu'un sociologue,
07:25il aurait beaucoup plus
07:25de difficultés
07:26à trouver un stage en job.
07:28Ça a toujours existé,
07:29pardon.
07:30Non, mais Patrick a raison.
07:31Mais il y a des formations
07:32impasse totales.
07:33Patrick a raison.
07:34Vous savez,
07:34il y a ce livre
07:34de Peter Turkin
07:35qui explique en fait
07:36que la surproduction
07:38d'élite est un problème.
07:39On a fabriqué
07:40des bataillons
07:40d'universitaires,
07:41un, qui ne sont pas au niveau,
07:43deux, dont on n'a pas besoin.
07:45Et donc,
07:46c'est pour ça,
07:46je vous avais raison Patrick,
07:48je crois que cette illusion,
07:49comme vous l'avez dit,
07:50lancée par mon copain
07:52de Gérardin,
07:53vous voyez que j'avais
07:54beaucoup d'affection
07:55d'ailleurs,
07:55au bac était vraiment
07:57une énormité
07:58puisqu'on a évidemment
07:59amené le bac
08:00au niveau d'une génération
08:01et surtout,
08:03aucune société
08:03n'a besoin
08:04de 80%
08:05d'universitaires.
08:09Non,
08:09allez,
08:10dans un instant,
08:11je vais en continuer.
08:12Vous allez répondre,
08:13mais on va aller aussi
08:13sur l'autre sujet évidemment,
08:15l'explosion
08:16de la solitude extrême
08:17chez les personnes âgées.
08:20Vous témoignez,
08:210826 300 300.
08:22Le Grand Matin Sud Radio,
08:287h10h,
08:29Patrick Roger.
08:30Les vieux ne bougent plus,
08:33leurs gestes ont trop de rites,
08:36leur monde est trop petit,
08:41du lit à la fenêtre,
08:46puis du lit au fauteuil,
08:48puis du lit au fauteuil.
08:51Bon,
08:52et pourtant,
08:54et pourtant,
08:54et pourtant,
08:55les personnes âgées
08:56sont de plus en plus en forme,
08:58en tout cas,
08:58elles vivent de plus en plus tard
09:00avec le vieillissement
09:01de la population.
09:02Il y a cette étude,
09:03ce matin,
09:04on en a parlé,
09:05sur la solitude extrême
09:06des personnes âgées.
09:08Il y a un million et demi
09:09de personnes âgées
09:10qui ne voient jamais
09:12ou quasiment jamais
09:13leur famille,
09:15alors certains n'en ont pas,
09:16et même pas forcément
09:17aussi des amis.
09:19Avant que vous réagissiez,
09:21Elisabeth Lévy et Eric Revelle,
09:24témoignage au 0826 300 300,
09:26c'est Sylvie qui est avec nous.
09:28Bonjour Sylvie.
09:30Bonjour à toute l'équipe.
09:32Bonjour Sylvie.
09:33Bonjour, bonjour.
09:34Vous êtes infirmière,
09:35je crois.
09:36Non, non,
09:37moi j'ai été aide à domicile.
09:39Ah, aide à domicile, pardon.
09:40Voilà.
09:41Donc, du coup,
09:42je connais bien le problème.
09:45Si vous voulez,
09:46moi j'habite en campagne,
09:47donc c'est vraiment
09:48la ruralité profonde.
09:50Donc, on a énormément
09:51de personnes âgées,
09:52essentiellement des femmes
09:53qui se retrouvent seules.
09:55Donc, elles ont des aides ménagères,
09:57c'est sûr,
09:58mais ce sont des...
09:59Les aides ménagères
10:00viennent une heure par jour.
10:02Donc, elles viennent,
10:02elles font le ménage.
10:03Mais vous avez les personnes âgées,
10:05ben, elles sont là
10:06toute la journée,
10:07ben, comme le dit Brel,
10:08c'est du fauteuil au lit,
10:10du lit au fauteuil.
10:11Elles ne voient personne,
10:12il n'y a pas d'activité.
10:13Le problème,
10:14c'est qu'en fait,
10:15il n'y a aucune association
10:16qui leur permette
10:17d'avoir des activités,
10:19par exemple,
10:20les amener chez le coiffeur,
10:22les faire se rencontrer.
10:24Et puis, ça coûte aussi,
10:25ça coûte de l'argent.
10:27Ce sont des femmes
10:28qui n'ont pas de grosse retraite,
10:29puisque la plupart du temps,
10:31ce sont des femmes
10:31d'agriculteurs.
10:33Donc, en fait,
10:34c'est une misère totale.
10:38Et elles sont contentes
10:39quand elles vous voient passer,
10:42justement,
10:42quand vous venez
10:43pour aide-soignante
10:45ou aide-ménagère aussi,
10:47qui existe.
10:47Et ça leur fait, effectivement,
10:49une visite, quoi,
10:50dans la journée, Sylvie.
10:52Ben, tout à fait.
10:53Mais voilà,
10:53le problème,
10:54c'est que c'est une heure,
10:55vous ne vous rendez pas
10:55contre une heure,
10:56ça ne peut pas s'éteindre.
10:58Et puis,
10:59l'aide-ménagère,
11:00elle est là,
11:00elle fait le ménage,
11:01elle arrive,
11:01elle fait le ménage,
11:02elle repart.
11:03Donc, il n'y a pas
11:04de discussion,
11:05il n'y a pas de suivi.
11:06Alors que les ménagères,
11:08elles font le maximum.
11:09Mais bon,
11:10et puis,
11:11ça va très vite
11:12parce qu'on a beaucoup
11:13de personnes âgées.
11:14Donc, on travaille
11:15de 7h du matin
11:16à 18h le soir.
11:18Donc, vous voyez,
11:18on n'a pas le temps
11:19de se poser non plus.
11:21Non, ça,
11:21on n'a pas le temps.
11:22Ça, c'est vrai.
11:23Merci pour votre témoignage,
11:25Sylvie,
11:26Éric Revelle
11:26et Elisabeth Lévy.
11:29Et puis,
11:29il y a d'autres témoignages.
11:30826-300-300,
11:31vous pouvez appeler.
11:32Oui, Éric.
11:32Vous avez tout à l'heure
11:34posé la question
11:34et évoqué
11:35l'une des solutions possibles
11:37avec le représentant
11:38des petits fers des pauvres.
11:41Il y a quelques expériences
11:42comme ça
11:42qui sont tentées.
11:43C'est de regrouper
11:44ces générations,
11:45vous savez,
11:46dans certains EHPAD,
11:47dans certaines résidences
11:48pour personnes âgées.
11:50Vous avez des jeunes
11:50qui ne sont pas en colloque
11:51avec des personnes
11:52beaucoup plus âgées,
11:54mais en tout cas
11:54qui vivent à proximité.
11:56Et donc,
11:56vous avez à la fois
11:57un échange d'expérience
11:58entre une personne plus âgée
12:00et un jeune
12:00qui n'aurait pas le moral,
12:01par exemple.
12:02C'est vrai, c'est vrai.
12:02Et vous avez la possibilité
12:04pour la personne âgée
12:05d'égayer un peu sa journée
12:07grâce au contact
12:08de générations plus jeunes.
12:10Je trouve que ça,
12:11c'est un vrai sujet.
12:13C'est un lien
12:13entre les deux sujets
12:14qu'on évoque.
12:15et même l'idée,
12:18je ne sais pas,
12:18moi,
12:18j'avais déjà rêvé
12:19d'en parler avec des copains,
12:20on s'est dit
12:20quand on sera vieux,
12:23on se fera
12:24une sorte de kibbutz
12:25entre nous.
12:26On essaye d'habiter
12:27avec des copains.
12:29On essaye de se faire
12:30une colloque.
12:31Pour ça,
12:32il y a des résidences.
12:33Non mais c'est vrai.
12:33Une colloque
12:34de vieille dame
12:34et de vieux monsieur Zandine.
12:36Non mais,
12:37Elisabeth,
12:38ça existe.
12:39Non mais attendez,
12:39ça existe avec
12:40des résidences spécifiques.
12:42Les résidences Domitis
12:43ou autres,
12:43je ne veux pas faire
12:44de la pub spécialement,
12:45mais j'entendais
12:45le patron de Domitis
12:46ce week-end
12:47qui racontait ça.
12:48C'est-à-dire qu'il y a
12:48des personnes,
12:49à un moment donné,
12:50elles se disent
12:50« J'en ai marre
12:51d'être toute seule
12:52chez moi,
12:53je vais être dans
12:53cette résidence
12:54et je vais pouvoir
12:55être avec d'autres personnes. »
12:57Mon idée était
12:57de le faire
12:57avec des gens,
12:58de choisir les gens,
12:59de faire une sorte
13:00de communauté
13:01de hippie
13:02troisième âge.
13:04Non mais moi,
13:05je voulais dire
13:05une autre chose
13:06parce que,
13:07évidemment,
13:08d'abord,
13:09moi,
13:10je ne connais personne
13:10qui ne s'occupe pas
13:11de ses parents,
13:12donc je ne sais pas.
13:14Non mais d'accord,
13:15je n'en connais pas
13:15autour de moi,
13:16je ne connais que des gens
13:17qui jonglent.
13:19Bon,
13:20voilà.
13:20C'est difficile,
13:21évidemment,
13:22pour beaucoup d'entre nous,
13:23c'est compliqué,
13:24mais surtout,
13:27je suis frappé
13:28par une chose,
13:29c'est que,
13:30et là,
13:30je ne parle pas
13:30simplement d'économie,
13:31c'est que la retraite
13:33pour les gens
13:34est devenue
13:34une espèce
13:34de symbole,
13:36une espèce
13:37de nirvana
13:38qu'on atteindrait
13:39à un moment.
13:39Or,
13:40je constate
13:40que,
13:42pour beaucoup de gens,
13:43la retraite,
13:44c'est un sentiment
13:45d'inutilité sociale.
13:47S'ils n'ont pas,
13:47par ailleurs,
13:48une grande vie sociale,
13:49amicale,
13:49familiale,
13:50etc.,
13:51ils en tirent un sentiment
13:53de superfluité.
13:55Ma mère,
13:56que je salue,
13:59elle a travaillé,
13:59elle a été pharmacienne,
14:00elle a travaillé jusqu'à 85 ans.
14:02Ce n'était pas,
14:03évidemment,
14:04qu'elle était crevée,
14:05mais je vous assure
14:07et tout le monde
14:09ne peut pas le faire.
14:10Ce que j'essaye de dire,
14:11c'est que faisons attention
14:12à ce fantasme
14:14de la retraite
14:14qui serait le début
14:15du bonheur.
14:15Marie-Alice est avec nous
14:17au 0826-300-300,
14:19infirmière libérale,
14:19justement,
14:20en milieu rural.
14:21Bonjour,
14:21Marie-Alice.
14:23Oui,
14:23bonjour.
14:24Bonjour.
14:25Vous vous constatez ou pas,
14:26cette explosion de l'isolement ?
14:29Ah oui,
14:29oui,
14:30d'autant plus que
14:31le milieu rural,
14:33on a de moins en moins
14:35de médecins,
14:35vous n'êtes pas sans savoir,
14:37on a une véritable désertification.
14:39Encore ce week-end,
14:40une patiente
14:43chez qui on allait
14:44pour faire
14:45une prise de sang
14:46tous les mois.
14:49Ses voisins ont constaté
14:50qu'elle n'avait pas ouvert
14:51le premier jour.
14:53Le deuxième jour,
14:53ils se sont dit
14:54que c'était quand même
14:55très, très curieux.
14:56Et c'est un autre voisin
14:59qui est passé,
15:00qui a remarqué
15:00que ses poules,
15:01les oeufs,
15:01n'avaient pas été relevés.
15:03D'accord ?
15:04Et en fait,
15:05les pompiers sont venus,
15:06elle avait fait un AVC,
15:07elle était dans son lit
15:08depuis deux jours.
15:09Donc,
15:10on est de plus en plus
15:11dans des situations
15:12où,
15:15nous,
15:16il faut savoir
15:17que l'on se bat
15:17pour maintenir
15:20un lien,
15:21on quadrille
15:22le département,
15:25on est quand même
15:26une population,
15:27enfin,
15:27une profession
15:28qui est tenue
15:31à l'exercice
15:32de 7 jours sur 7,
15:33même pendant les grèves,
15:35on est rétentionné
15:37et on ne peut pas,
15:38je pourrais vous décrire
15:41des situations,
15:42mais...
15:42J'imagine,
15:43j'imagine,
15:43j'imagine.
15:44Une gargantueuse.
15:45Oui,
15:45j'imagine.
15:46Merci Marie-Alice.
15:47Alors,
15:47c'est vrai en milieu rural,
15:48vous,
15:49vous êtes dans le lot,
15:50je crois,
15:50mais c'est vrai
15:52également en ville
15:53et sur des paliers
15:55d'immeubles
15:55où les gens
15:56ne se parlent quasiment pas
15:57et ne savent même pas.
15:58Moi,
15:58je connais en fait
15:59des situations
15:59où des personnes âgées
16:00sont décédées
16:02seules,
16:02effectivement,
16:03en ville
16:03et sans que les voisins
16:04ne le sachent.
16:05vous confirmez,
16:06Marie-Alice ?
16:07C'est arrivé
16:08à Agen.
16:10Oui,
16:11oui.
16:12Ça,
16:12c'est un cauchemar
16:13en plus,
16:13je pense,
16:14c'est un cauchemar
16:15pour tout le monde
16:16en fait.
16:16L'idée de
16:17comment va-t-on vieillir ?
16:18Est-ce qu'on va être seuls ?
16:19C'est vraiment
16:20une source d'inquiétude
16:21pour le coup,
16:22je pense,
16:23tout à fait partagée.
16:24C'est vrai.
16:24Et Eric,
16:25ce que vous disiez
16:26tout à l'heure,
16:26moi j'ai vu aussi
16:27des expériences
16:28de jeunes,
16:29et ça c'est valable
16:30aussi en ville,
16:31de jeunes
16:31des étudiants
16:33qui vont habiter
16:34chez des personnes
16:35âgées.
16:36Et il y a du lien
16:37parce qu'il y a de l'échange.
16:38Qu'est-ce que tu as fait
16:39dans la...
16:39C'est-à-dire,
16:40ils s'entraident.
16:41Tiens,
16:41je vais te faire un petit peu
16:42la cuisine,
16:42comment s'est passée
16:43ta journée et tout.
16:44Et l'expérience partagée
16:46par une personne plus âgée.
16:47Allez,
16:48c'était intéressant.
16:48Vous pouvez continuer
16:49de l'écrire
16:49si vous voulez.
16:500826 300 300.
16:52Merci Marie-Alice,
16:54Sylvie.
16:54Vous continuez
16:55d'appeler
16:55dans la vérité en face
16:56dans un instant
16:57autour de tous les sujets
16:58d'actualité.
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