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Françoise Degois : "Spectacle affligeant de la classe politique !"
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il y a 2 jours
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##DROLE_D_EPOQUE-2025-10-23##
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News
Transcription
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00:00
Drôle d'époque à 7h48 avec vous, Françoise Degoy, bonjour.
00:04
Bonjour mon cher Patrick.
00:05
C'est un peu dans la suite de ce que l'on vient de dire avec Benoît Serre,
00:08
c'est-à-dire qu'il y a un spectacle politique qui est déconcertant à droite et à gauche,
00:12
et à vrai dire on peut comprendre une certaine lassitude des Français.
00:15
Oui absolument Patrick, je m'appuie d'abord sur cette interview lunaire de Manuel Valls
00:19
chez nos confrères du Point aujourd'hui, à peine sortis du gouvernement,
00:22
alors qu'il a fait des pieds et des mains pour se réhabiliter aux yeux d'Emmanuel Macron.
00:26
Eh bien Emmanuel Valls, le voilà qui dégomme au lance-flammes le macronisme,
00:31
et Emmanuel Macron, la négation de la politique selon lui,
00:34
Valls restera probablement, je le dis en passant, l'un des plus gros gâchis de la politique française.
00:38
Tant de talent est terminé comme ça, c'est triste.
00:41
Regardez aussi Bruno Retailleau qui est lui aussi en perdition après sa sortie du gouvernement,
00:45
sa notoriété fond comme neige au soleil, et quand on est monté si haut et si vite,
00:50
et on a beaucoup de mal à accepter en réalité de redescendre,
00:53
et on se met soi-même en conduite d'échec, c'est le cas avec sa décision colérique
00:57
contre les ministres LR du gouvernement qui devaient être exclus.
01:01
Eh bien depuis hier soir, patatras, ils ne le sont pas, ils sont finalement suspendus.
01:05
Bruno Retailleau, comme les copains, est rattrapé par le réel, en l'occurrence, l'appareil du parti.
01:10
À gauche, ça n'est pas mieux, hein, Patrick ?
01:11
Je ne vais pas les épargner, les amis de gauche, parce que je ne sais pas si vous regardez les réseaux sociaux,
01:16
mais toute la journée, depuis mercredi, la France Insoumise insulte littéralement le parti socialiste.
01:23
Nommément, Manoëlle Bompard attaque Olivier Faure, mais d'une façon complètement délirante,
01:28
limite vexatoire, limite insultante, le crime, avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites
01:34
et ne pas avoir censuré ce gouvernement, en gros, avoir contrarié les rêves de présidentielle anticipée de Jean-Luc Mélenchon.
01:40
Pendant ce temps, eh bien Marine Tondelier, elle, elle est candidate à la présidentielle.
01:44
La patronne des verres l'a annoncé hier soir sur TF1 avec sa veste verte.
01:48
Vert, corrobule l'espoir ou le désespoir de la gauche, parce que si je compte sur les doigts de ma main,
01:53
il y en a beaucoup plus de candidats déclarés ou putatifs à gauche.
01:56
Oui, c'est vrai. Et sur le plan des médias, vous dites que ce n'est pas forcément beaucoup mieux.
02:00
Non, je prends juste l'incarcération de Nicolas Sarkozy, des heures de commentaires de plateau,
02:05
de l'aminteau, de procès que l'on refait.
02:06
Ici, on a quand même équilibré, il faut quand même le dire, sur Sud-Ravion.
02:09
C'est comme on le fait sur tous les sujets.
02:11
Eh bien, écoutez, je peux vous dire que sur les autres, ça n'est pas le cas.
02:14
On a carrément vu des procès qui se refont en plateau.
02:17
Les éditorialistes, majoritairement, ont pris la défense de l'ancien président de la République.
02:22
Mais voilà, patatras, il y a aussi le réel de l'opinion.
02:25
On se rend compte que les plateaux sont complètement à côté de la plaque.
02:28
Trois Français sur quatre comprennent parfaitement, non seulement l'exécution provisoire,
02:35
et soutiennent parfaitement l'incarcération de Nicolas Sarkozy.
02:38
Sondage Harris Interactive hier, qui devrait faire réfléchir les médias.
02:42
Vous ne croyez pas qu'il y a un peu de vengeance ?
02:44
Je ne sais pas s'il y a de vengeance.
02:46
Malgré tout, il ne faut pas quand même complètement désespérer.
02:50
Non, parce que sinon...
02:52
Non, j'ai envie de dire à tous les collapsologues, calmez-vous.
02:56
Notre invité qui était excellent, j'ai envie de lui rappeler que le CAC 40 fait des bons et des bons à la Bourse de Paris.
03:01
Oui, mais pas toutes les entreprises, le CAC 40, c'est pas...
03:04
Et puis ça bosse à l'international, ils recrutent à l'international.
03:07
Oui, oui, mais je pense que vous savez, tous les ans, au moment du budget, depuis que je suis journaliste politique,
03:12
nous avons ce genre de propos.
03:13
N'en déplaise aux collapsologues, donc la France a très souvent convulsé,
03:17
notamment sur les fins de mandat de ses présidents.
03:19
Vous vous souvenez, Patrick, on travaillait déjà ensemble dans une autre radio.
03:22
En 2002, Jacques Chirac, fin de mandat, il sortait en déplacement, il se faisait cracher dessus,
03:27
et il se faisait traiter de supermenteur.
03:28
Alors, on en faisait des éditos et des éditos.
03:31
C'est Canal qui avait mis supermenteur, les gignols.
03:33
Souvenez-vous, la fin glauquissime, je le dis bien, du règne de François Hollande.
03:37
Les frondeurs qui, toutes les semaines, bloquaient le système.
03:40
Je ne parle même pas de Merci pour ce moment, le livre de Valérie Friere-Véler,
03:44
ou l'affaire Cahuzac, que Jean-François Aquili, mon ami, connaît très bien.
03:47
Alors, on dira, mais oui, mais la France n'allait pas aussi mal à l'époque, certes, certes.
03:51
Mais à chaque époque, sa crise, et à chaque crise, son antidote.
03:55
C'est l'histoire politique de notre pays.
03:56
Je vous rappelle que notre pays, c'est comme ça depuis 1789.
04:00
Tempéré, traversé par des tempêtes à intervalles réguliers.
04:04
Et entre nous, Patrick, vous, à le coin de la table, les gens qui nous écoutent,
04:07
je vous le dis, il en faut quand même du courage pour avoir envie de nous diriger.
04:11
Oui, ça c'est pas faux.
04:15
Bon, merci.
04:16
Vous êtes d'accord ou pas d'accord avec ce qui vient d'être dit ?
04:19
Manu vous attend au standard.
04:20
Un peu de nuance, s'il vous plaît, quand même.
04:25
C'est moi qui l'a mis la nuance, justement, en l'occurrence.
04:28
Oui, oui, oui.
04:29
Non, mais attention, il y a des endroits où c'est quand même...
04:31
Vous avez vu ce qui se passe à Rennes, par exemple, quand on en parle tout à l'heure.
04:36
On raquette les commerçants pour assurer leur protection.
04:39
Et dans beaucoup de villes, en fait, c'est comme ça.
04:42
Y compris des petites, quoi.
04:43
Bon, Jean-François Akili, votre invité politique tout à l'heure à 8h15.
04:47
Bonjour Patrick, je serai Aurore Berger, la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes
04:52
et de la lutte contre les discriminations.
04:54
Vous savez qu'il y a un sujet consensuel, ça existe, qui arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
04:58
C'est le vote qui est attendu.
05:00
C'est une proposition de loi qui va permettre d'intégrer la notion de non-consentement
05:05
à la définition pénale du viol.
05:07
Ce texte va passer à une quasi-unanimité.
05:10
Sauf le Rassemblement national, s'il ne veut pas le voter.
05:12
Ça mérite d'être souligné.
05:13
Voilà, et bien oui, ça mérite vraiment d'être souligné.
05:15
Allez, 7h53, dans un instant, les chevaliers du matin,
05:20
et puis les débats tout à l'heure, bien sûr, et le journal aussi de 8h.
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