- il y a 19 heures
Ce lundi 1er décembre, Christian Parisot, économiste et conseiller auprès de Aurel BGC, et Daniel Gerino, président de Carlton Sélection, se sont penchés sur la baisse du CAC40, le succès du Black Friday et l'éventuelle hausse de taux au Japon dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Nos experts du club, ils viennent de nous rejoindre.
00:06Daniel Girino, le président de Carlton Sélection.
00:08Bonsoir Daniel.
00:08Bonsoir Guillaume.
00:09Bienvenue.
00:10Et Christian Parizeau, bonsoir Christian.
00:11Bonsoir.
00:12Economiste et conseiller auprès d'Aurel, BGC, Altair Economics également.
00:17Merci beaucoup à tous les deux d'être avec nous.
00:18Le CAC est en petite baisse.
00:19Wall Street aussi est en toute petite baisse, rien de méchant.
00:22Le S&P perd 0,3%.
00:23Il venait d'enchaîner le S&P 7 mois de hausse d'affilée.
00:28Et 7 mois de hausse d'affilée.
00:29Novembre aussi a été positif à Wall Street.
00:31On sortait là sur les indices américains de 5 hausses d'affilée.
00:34On se demandait si le rallye de fin d'année était ouvert.
00:36Et voilà des cendres.
00:38Et avec des cendres, des cendres, des cendres de la hausse,
00:41les cendres du rallye déjà ou pas ?
00:43Oui, alors on a toujours du mal parce qu'on n'est pas confortable
00:47avec cette hausse de Wall Street de moins en moins.
00:49Parce qu'on est sur une hausse de Wall Street qui reste très concentrée sur quelques valeurs.
00:52Il faut voir, c'est qu'aujourd'hui, 5 valeurs du S&P représentent presque 25%
00:58de l'indice global.
00:59Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, quand vous achetez du S&P 500,
01:02vous vous achetez avant tout une thématique sur 5 valeurs.
01:05Vous ne diversifiez pas le risque.
01:07Et ce qu'on s'aperçoit, c'est qu'aujourd'hui, les marchés,
01:10les investisseurs commencent à avoir besoin de diversifier ce risque.
01:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un Nvidia vaut tellement cher.
01:15Je ne vais pas vous dire qu'il y a une bulle.
01:17C'est juste que si Nvidia sort le moindre pépin de production,
01:20on sait que ça va être une sanction très forte.
01:22Donc aujourd'hui, on a besoin de diversifier.
01:24Et on sent que pour l'année prochaine, on aura besoin,
01:27si on veut que l'indice S&P monte plus haut,
01:29d'avoir une diversification des thématiques.
01:31Et donc, dans les thématiques que regardent les marchés aujourd'hui,
01:33c'est la baisse des taux de la part de la Banque Centrale Américaine.
01:37C'est une thématique centrale, parce que si la Banque Centrale Américaine
01:40baisse ses taux, ça veut dire qu'on va alléger la pression
01:43des taux d'intérêt sur pas mal de secteurs.
01:45Et ça va redonner des thématiques.
01:46Par exemple, l'immobilier, tous les secteurs très sensibles
01:49aux taux d'intérêt pourront de nouveau être une source d'investissement.
01:53Donc, la thématique, on voit l'extrême sensibilité de Wall Street maintenant
01:57à ce que peut faire la Banque Centrale
01:59et jusqu'où elle peut aller l'année prochaine dans sa détente de taux.
02:02Donc, il y a cet élément-là.
02:04Deuxième thématique, maintenant, on a certes des bonnes perspectives pour Nvidia,
02:07mais ce qu'on veut finalement, c'est diversifier ce risque.
02:10Donc, on aimerait bien avoir des choses positives
02:11qui nous reviennent des éditeurs de logiciels
02:13qui nous disent, grâce à l'IA dans mon logiciel,
02:16j'ai augmenté mon chiffre d'affaires.
02:17Cette semaine, on suivra Salesforce, Snowflake, CrowdStrike.
02:20C'est pour ça que ça devient très important maintenant pour Wall Street,
02:23parce qu'aller tout le temps sur Nvidia, à un moment, ça a des limites.
02:26Encore une fois, je ne vous dis pas qu'il y a une bulle ou pas,
02:28mais je veux voir un retour des éditeurs qui nous disent
02:31que je peux augmenter mon abonnement grâce à l'IA.
02:33Sinon, on va dans le mur.
02:34Donc, ça, c'est un point important,
02:36parce que maintenant, pour l'année prochaine,
02:38si vous voulez que le S&P fasse une belle performance,
02:40il faut absolument qu'on commence à constater l'impact de l'IA
02:43dans les différentes chaînes de valeur,
02:46que ça génère des gains de productivité dans plusieurs secteurs.
02:49Et c'est ça, le vrai moteur pour l'année prochaine,
02:51à ce niveau-là.
02:53Et puis, dernière chose, quand même,
02:54on reste sensible à une thématique,
02:56c'est le consommateur américain,
02:57un consommateur américain qui reste fragile.
03:00Tous les indicateurs le disent,
03:01on est dans une croissance en cas,
03:02avec des ménages qui profitent de la hausse de Wall Street,
03:05qui ont des bons revenus,
03:06qui ont une forte croissance de leurs revenus,
03:08et puis d'autres qui souffrent pleinement de l'inflation.
03:11On a eu des statistiques par niveau de revenus,
03:13on voit que les ménages qui subissent aujourd'hui l'inflation
03:16ont une progression très faible de leur pouvoir d'achat,
03:18qui est l'une des plus faibles,
03:20que l'on peut observer depuis les années 2010.
03:23Donc ça, ça pèse réellement,
03:25et ça fragilise la consommation.
03:27Oui Christian, ça m'intéresse beaucoup cette problématique,
03:30parce qu'on a toujours l'impression sur les marchés,
03:32on a des analystes qui nous disent,
03:33oui, oui, effectivement, du côté de la population pauvre,
03:36il y a de l'inquiétude, il y a l'inflation, etc.
03:38Il y a des défauts sur les cartes de crédit,
03:40il y a des défauts sur les crédits automobiles,
03:42sur l'assurance auto.
03:43Mais vous allez voir, les hautes classes sociales,
03:46elles vont tout rattraper avec leur niveau de consommation.
03:48Est-ce que c'est vraiment immanquable ?
03:51Bah oui, le Black Friday, il s'est super bien passé,
03:53le Black Friday.
03:54Ah oui, attention.
03:55Oui, mais les hautes classes sociales,
03:56elles s'en fichent du Black Friday.
03:59Pas en valeur, oui, ça s'est bien passé,
04:01mais en volume, on est quand même sur quelque chose de très faible,
04:02parce qu'on est quand même sur des hausses de prix assez importantes,
04:06et quand on déflate.
04:07Et puis, d'autre part, il y a plusieurs éléments.
04:09C'est que d'une part, l'inflation, elle est très visible pour les Américains.
04:11Je vous parle de 3%,
04:13et vous allez me dire que ce n'est pas grand-chose,
04:14sauf que si vous prenez le panier que doit acheter le ménage américain
04:18pour ces fêtes de Noël,
04:19on est largement au-dessus des 3%.
04:21Et ça, c'est un vrai problème pour la visibilité de l'inflation.
04:23Mais les loyers, eux, ne progressent plus, Christian, pour le coup ?
04:27Oui, alors après, il y a une pénurie de maisons,
04:29il y a une pénurie de logements,
04:30et en plus, vous avez peut-être 20% de hausse d'électricité
04:33à cause de l'intelligence artificielle.
04:34Donc, non, il y a un vrai problème.
04:36Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui,
04:38vous avez un tiers des consommateurs américains
04:39qui se portent très très bien,
04:41qui maintiennent la consommation,
04:43mais vous avez 70% qui souffrent.
04:45Et donc, à un moment donné,
04:46on se dit que cette croissance très en cas,
04:49très déséquilibrée,
04:50va véritablement, à un moment donné, freiner la consommation.
04:53Donc, c'est pour ça qu'il ne faut pas
04:54que le marché du travail se retourne de trop.
04:55Parce que s'il commence à se retourner,
04:57et là, on a une génération qui est en train de perdre,
04:59c'est les jeunes.
05:00Les jeunes qui se sont lourdement endettés
05:01et qui ne trouvent pas aujourd'hui,
05:03qui n'ont plus de rotation.
05:04Les jeunes actifs, aujourd'hui,
05:05comme le marché du travail, c'est figé,
05:07c'est gelé,
05:09on ne peut plus avoir des hausses de salaire
05:10en changeant d'emploi,
05:11en progressant au début de sa carrière.
05:13Et donc, il y a des vrais problèmes, aujourd'hui,
05:15de revenus sur la population.
05:16Black, c'est vous qui êtes Black.
05:17Black Friday, ça s'est bien passé, le Black Friday ?
05:19Enfin, je ne comprends pas le problème.
05:21Ça s'est bien passé, c'est un problème.
05:23BNPL.
05:24Buy now, pay later.
05:26Oui, Daniel.
05:27Et c'est un peu ce qui s'est passé,
05:29c'est-à-dire que les Américains commencent aujourd'hui
05:31à rentrer dans le nouveau cycle de crédit.
05:34Et en fait, pour obtenir davantage de consommation,
05:38ils n'épargnent plus, ça on le sait,
05:41mais ils tirent sur du crédit.
05:44Maintenant, il y a quand même une chose,
05:46c'est quand on regarde la confiance du consommateur américain,
05:49cette fois-ci, la dichotomie se fait entre ceux
05:52qui ont un portefeuille boursier
05:53et ceux qui n'en ont pas.
05:55Quand vous regardez la confiance du consommateur américain
05:58qui est détenteur d'un portefeuille sur le S&P,
06:01eh bien, la confiance est très bonne.
06:03Par contre, ceux qui n'en ont pas,
06:04elle s'est littéralement effondrée.
06:06Donc, on a une dichotomie dans la société américaine.
06:09Après, sur l'immobilier,
06:10c'est vrai qu'il y a un vrai sujet,
06:11mais pour l'inflation,
06:13c'est peut-être le paramètre le plus difficile
06:15aujourd'hui à déterminer,
06:16parce que Chicago et New York,
06:18les loyers augmentent,
06:19les prix augmentent,
06:20c'est très compliqué.
06:21Dans d'autres régions, c'est l'inverse.
06:23Donc, ce n'est pas tout à fait similaire.
06:24Alors, on a des ventes en ligne sur le Black Friday
06:26qui ont donc battu des records,
06:27mais un trafic dans les magasins
06:30qui s'affiche, oui, en baisse,
06:31et effectivement, c'est dû à l'inflation des prix,
06:33c'est en valeur, effectivement,
06:35il y a eu un record de vente,
06:36mais pas en volume de produits.
06:37Mais j'ai envie de dire, et alors ?
06:38Les gens ont plus dépensé,
06:39c'est ça qu'il faut retenir,
06:40qu'il y a moins de volume de produits
06:41que vous n'ayez pas acheter 12 Barbies,
06:43mais 10.
06:44Moi, je ne sais pas, non, c'est les prix.
06:46C'est la valeur qui fait la croissance,
06:48c'est pas les volumes.
06:48Oui, mais le volume aussi.
06:51La preuve que non,
06:52on fait plus de valeur avec moins de volume.
06:53Oui, mais ça, c'est bien peut-être
06:54pour les marges à court terme,
06:56mais ce n'est pas bien
06:57pour le nombre de produits
06:57que vous avez vendus.
06:58Et donc, pour l'activité économique,
07:00un terme, ce n'est pas forcément
07:02quelque chose qui est très positif.
07:03Et en plus, on voit que beaucoup d'Américains
07:06ont utilisé l'intelligence artificielle
07:07pour négocier au maximum les prix.
07:09Et ce qui fait qu'on a des hausses de prix,
07:11c'est surtout à cause des droits de douane.
07:12C'est les droits de douane.
07:13Et donc, c'est surtout l'État fédéral
07:16qui a profité, finalement,
07:17qui a créé l'inflation,
07:18plus que, finalement,
07:20les distributeurs
07:21qui se sont fait des marges élevées.
07:22Le trafic généré par l'IA
07:23lors du Black Friday,
07:24le trafic de consommation
07:25généré par l'IA
07:26a été multiplié par 9 sur un an,
07:28plus 805%.
07:29Bon, en même temps,
07:30on partait de très très bas.
07:31Il faut toujours se méfier de ces chiffres.
07:32Quand on a un nouveau monde
07:33qui émerge, forcément,
07:34on part de zéro.
07:34Donc, on a tout de suite
07:35des chiffres un peu extravagants, Antoine.
07:37Non, mais c'est vachement important.
07:39C'est en quoi on a besoin de l'IA
07:41pour mieux choisir
07:43ce dont on a envie.
07:46Alors, à part pour comparer les prix
07:48de manière peut-être
07:50un peu plus costaud
07:52que si on avait une calculette
07:54ou une ABAC.
07:56Là, les gens ont besoin de l'IA
07:59pour avoir des envies.
07:59Tu sais que tu as une appli aux Etats-Unis,
08:01mais même peut-être disponible ici,
08:02à base d'IA
08:02qui te permet,
08:03quand tu hésites entre deux produits,
08:04cette appli te promet
08:05de ne plus avoir à hésiter.
08:06C'est Amazon qui fait ça,
08:08qui va même consommer à ta place
08:09et qui va moins hésiter.
08:10Parce que l'hésitation
08:11te pousse à attendre.
08:12Alors que là,
08:12l'appli, elle te permet
08:13de ne plus hésiter.
08:14C'est surtout, en fait,
08:15de la base de données
08:16parce que l'IA,
08:17c'est très très intéressant.
08:19Par exemple,
08:19ChatGPT,
08:20c'est vraiment extrêmement bien
08:21sur le plan du rédactionnel,
08:23sur le plan de la synthèse,
08:24des résumés.
08:26Mais il m'est arrivé
08:27de lui donner un problème
08:28d'un de mes enfants
08:29qui était en cinquième,
08:31qui n'a absolument pas réussi
08:33à résoudre
08:34et que j'ai repris onze fois.
08:37Simplement,
08:37savoir si des nombres
08:39étaient des multiples
08:39de cinq et de trois.
08:41L'IA ne sait pas le faire.
08:42Donc, on parle beaucoup d'IA,
08:44mais donner un problème
08:45de mathématiques à faire
08:46à l'IA,
08:47vous allez voir,
08:47neuf fois sur dix,
08:48c'est faux.
08:49Ah oui ?
08:49Ça ne marche pas.
08:51Par contre,
08:51c'est très très bon
08:52pour les traductions,
08:53pour les résumés,
08:54pour les textes,
08:56pour faire des dissertations
08:57ou pour retrouver de la donnée.
08:59Ça marche extrêmement bien.
09:01Donc, il y a vraiment
09:02une étape
09:03arrivée à l'intelligence.
09:05On suivra cette semaine
09:06le ruissellement de l'IA,
09:07donc avec les publications
09:08des acteurs des logiciels.
09:10On aura Salesforce,
09:11on aura Crosstrike,
09:12on aura Snowflake,
09:13BongoDB ce soir.
09:14Bref, on aura l'occasion
09:14mille fois d'y revenir
09:15dans BFM Bourse.
09:16Bien sûr,
09:17Wall Street ouvre
09:17cette nouvelle semaine
09:18en repli,
09:19notamment le Dow Jones.
09:19On a aujourd'hui eu
09:20lundi CSM
09:21manufacturier du mois de novembre.
09:23Il se replie en contraction
09:24sous les 50,
09:25cet indicier,
09:26c'est manufacturier,
09:27pour le neuvième mois d'affilée.
09:28Donc, des doutes,
09:29des questions sur l'économie américaine.
09:31Et c'est d'autant plus
09:32une raison de suivre,
09:33de se reposer
09:34sur la politique monétaire
09:36à venir de la Fed.
09:36C'est-à-dire que s'il n'y a pas
09:37de baisse de taux de la Fed
09:38au mois de décembre,
09:39le 10 décembre,
09:39les marchés véritablement
09:41corrigeraient,
09:42en tout cas,
09:43perdraient leur élan,
09:44leur fuel
09:44pour poursuivre leur cycle haussier
09:45ou finalement,
09:46ça peut se poursuivre quand même
09:51un peu des perspectives
09:52sur 2026.
09:53Mais je pense que s'il n'y a pas
09:54une baisse de taux,
09:55le marché va sacrément corriger.
09:58Aujourd'hui,
09:58les probabilités sont de 102%.
10:00Pourquoi 102 ?
10:02Tout simplement parce qu'il y a des gens
10:04qui pensent que ça sera
10:0450 centimes de baisse de taux.
10:07Mais globalement,
10:08je pense qu'elle est un peu actée.
10:10Il y aura 25 points de baisse
10:11de taux.
10:12Après, on va avoir
10:13le nouveau président
10:14qui va évidemment aller dans le sens
10:15d'une baisse de taux
10:16voulue par Donald Trump.
10:17Donc, ça va un peu fausser
10:19quand même la donnée.
10:20Mais c'est extrêmement important.
10:22Aujourd'hui, nous,
10:23ce qu'on regarde plus,
10:24c'est quand même la Banque du Japon.
10:25Ce qui nous inquiète le plus,
10:26c'est ce qui se passe au Japon
10:27parce que les États-Unis,
10:28avec leur déficit,
10:29c'est 1 800 milliards de dollars
10:31à financer.
10:32Les intérêts de la dette,
10:33c'est 1 000 milliards par an.
10:34Et au moment où la Chine dit
10:36« Moi, j'achète beaucoup moins
10:37du trésor américain »,
10:39si les Japonais,
10:40avec un taux qui se rapproche de 2,
10:42on est à 1,87,
10:43commencent à dire
10:44« Nous, pareil,
10:45on ne va peut-être plus
10:46faire du carry trade
10:47parce que c'est plus intéressant
10:49d'aller placer son argent à 2 maintenant.
10:51Où les États-Unis
10:52vont-ils trouver de l'argent ? »
10:53Au moment,
10:54ils en ont réellement besoin.
10:55L'Europe aussi.
10:56Donc moi,
10:56je pense que le monde
10:57va se retrouver dans un cycle
10:59où la plupart des émetteurs
11:01vont se remettre sur le marché.
11:03Il va y avoir une concurrence
11:04avec un risque de quantification
11:06très forte des courbes de taux.
11:08Des baisses de taux courts,
11:09pour nous, en Europe,
11:10il faut vraiment baisser
11:11les taux courts.
11:11L'inflation est très basse
11:13en France.
11:15Elle est encore un petit peu
11:16sur la cible en Europe,
11:18mais globalement,
11:19l'économie ne va quand même pas bien.
11:20La BCE,
11:21elle a indiqué
11:21que les trois années à venir,
11:22ce seraient à 1.
11:23Juste pour rester sur les politiques monétaires,
11:25donc attention sur
11:25une bombe à retardement
11:26japonaise potentielle.
11:27C'est le 19 décembre prochain
11:29que la Banque du Japon
11:29annoncera sa décision
11:30et le président de la Banque du Japon
11:32la nuit dernière
11:32a un tout petit peu préparé
11:33les esprits,
11:34quand même,
11:34implicit.
11:35Il a bien tapé.
11:37Il a expliqué
11:37qu'il était possible,
11:38tout à fait possible,
11:39que la Banque du Japon
11:40relève ces taux-là
11:41en mois de décembre.
11:41Est-ce que ça pourrait
11:42d'ailleurs dissuader la Fed
11:43de multiplier les baisses de taux
11:45si la Banque du Japon
11:46relève les siens ?
11:47Est-ce que la Fed
11:47pourra prendre le risque
11:48d'un découplage accru
11:49avec le Japon ou pas ?
11:50Pour moi,
11:52ça ne gêne pas du tout
11:53la Banque centrale américaine.
11:54Par contre,
11:55il y a plusieurs éléments
11:56quand même
11:56qu'il faut prendre en compte.
11:57C'est d'une part
11:58cette pontification
11:59de la courbe des taux,
12:00comme ça vient d'être dit.
12:01Ça, c'est un vrai sujet
12:02parce qu'on est en 2025
12:03sur des anticipations
12:04d'inflation qui reculent
12:05et une pontification
12:06des courbes des taux.
12:07Donc, ça prouve
12:07qu'il y a quelque chose
12:08qui ne va pas bien.
12:09Parce qu'en général,
12:10quand on anticipe moins d'inflation,
12:11normalement,
12:12ça a plutôt aplati
12:13les courbes des taux.
12:14On n'est plus pas du tout
12:14dans cette idée-là.
12:16Et là, ça n'a pas été
12:16le cas cette année.
12:17Donc, ça prouve
12:17qu'il y a quelque chose
12:18dans un mécanisme de marché
12:19qui est en train de changer.
12:20Alors, on entend beaucoup,
12:21beaucoup parler
12:22d'aspect risque budgétaire
12:26et ça, c'est quelque chose
12:27aujourd'hui,
12:28on a une prime de risque
12:29qui a augmenté
12:30sur les marchés obligataires
12:31là-dessus.
12:31Et puis, derrière,
12:32on est quand même
12:33sur des banquiers centraux
12:34qui reprennent de la liquidité,
12:36qui ont repris la liquidité.
12:37La Banque Centrale Américaine,
12:38à partir d'aujourd'hui,
12:39arrête son quantitative tightening.
12:41Ce n'est pas pour rien.
12:42On a eu beaucoup de rapports,
12:44BRI et compagnie,
12:45qui se sont beaucoup inquiétés
12:47de la stabilité
12:47des marchés obligataires.
12:48Je ne sais pas si vous avez lu,
12:49mais le rapport
12:50de stabilité financière
12:51de la BCE
12:52et de la Banque Centrale Américaine
12:53mettent en avant
12:54les prises de risques excessifs
12:56et de risques d'instabilité
12:57des marchés obligataires.
12:58Et ça, c'est quelque chose
12:59qui fait très peur
13:00parce qu'on a beaucoup
13:01d'effets de levier aujourd'hui
13:02sur ces marchés.
13:03Si on débouclait
13:03ces effets de levier,
13:04il n'y aurait un effet très fort.
13:06Et derrière,
13:06il y a un vrai problématique japonais.
13:08Je suis entièrement d'accord.
13:09C'est-à-dire qu'au Japon,
13:10on est quand même
13:11sur une relance budgétaire
13:12avec des taux qui augmentent.
13:15Il y a un vrai problème
13:16de risque de financement
13:18pour les tâches japonais.
13:19Et ça, ça peut être
13:19le grain de sable
13:20parce que si le Japon
13:21commence à avoir
13:22des problèmes de risque souverain,
13:24qu'est-ce qu'on peut dire
13:24en Europe
13:25et qu'est-ce qu'on va dire
13:25aux États-Unis ?
13:26Donc, naturellement,
13:27il faut regarder le Japon,
13:28il faut regarder la stabilité
13:29du Japon.
13:30Et puis après,
13:30il reste l'aspect
13:31qui a été déjà évoqué
13:32sur le fait que le Japon,
13:33c'est avant tout un prêteur.
13:34C'était un prêteur
13:35jusqu'à présent
13:36et ça pourrait changer.
13:37Donc, ça fait beaucoup de risques
13:38et les marchés obligataires
13:39sont naturellement
13:40un des éléments de focus
13:41qu'il faut avoir
13:42parce qu'indirectement,
13:43ça peut avoir un impact
13:44très fort sur les valorisations.
13:45N'oubliez pas que
13:46toutes les valeurs
13:47autour de l'intelligence artificielle
13:48sont des valeurs
13:48très sensibles
13:49au taux d'intérêt.
13:50Et aujourd'hui,
13:51de plus en plus,
13:51quand on parle d'oracle,
13:53quand on parle
13:53de l'intelligence artificielle...
13:54Le temps qu'ils se mettent
13:55à lever de la dette.
13:56Ils ont besoin de la dette maintenant.
13:58On n'est plus sur des acteurs
13:59qui ont les poches pleines,
14:00profondes.
14:01Si on veut avoir plus d'IA,
14:02maintenant,
14:03il va falloir emprunter.
14:04Et aujourd'hui,
14:05c'est vrai que c'est un élément
14:06aussi qui montre
14:07que le marché a aussi
14:07cette fragilité
14:08autour du marché obligataire.
14:10Donc, c'est un sujet
14:10qu'il va falloir regarder.
14:11Un pari comme ça,
14:122026,
14:12vous la sentez bien
14:13en bourse cette année ou pas ?
14:14Daniel ?
14:15De quoi ?
14:152026,
14:16Est-ce que vous la sentez bien
14:17cette année ou pas ?
14:18Je la sens moins bien.
14:20Pour être tout à fait clair,
14:20la dernière fois que je suis passé,
14:21j'avais dit qu'on avait retiré
14:23un peu des actions
14:23au fur et à mesure
14:24que le marché montait.
14:25On a repris la semaine dernière
14:27parce qu'il y a un flux
14:28qui est en train
14:29de se mettre en place
14:30en toute fin d'année.
14:31Mais je crois qu'il faut
14:32être extrêmement prudent.
14:33Regardez ce qui se passe
14:34actuellement aux États-Unis.
14:36Les ménages américains
14:38ont acheté massivement
14:40des small caps
14:42non profitables.
14:44Il y a un énorme flux
14:45qui est arrivé
14:46sur les small caps
14:47non profitables.
14:49Il y a des paris excessifs.
14:51Les ménages américains
14:52ont acheté
14:53durant la baisse
14:53au mois d'avril,
14:55ont très bien fait,
14:55mieux que les professionnels
14:56d'ailleurs,
14:57mais on voit aujourd'hui
14:58que ce mouvement
14:59est énorme.
15:00On a 900 milliards de dollars
15:03qui depuis un an
15:05ont été investis
15:06sur la bourse américaine
15:07dont les deux tiers
15:08des investisseurs étrangers.
15:10Et depuis cinq mois,
15:11il y a 450 milliards de dollars
15:13qui ont été investis
15:14sur les actions américaines.
15:17On a des flux
15:18qui arrivent aujourd'hui
15:19qui sont sur ces small caps
15:21non profitables.
15:23On a des ratios
15:24call put,
15:25c'est-à-dire des acheteurs
15:26de call,
15:27comme on n'a jamais vu.
15:29C'est un record historique.
15:30Des leviers excessifs
15:32dans le marché.
15:32Excessifs.
15:33Et des gens
15:34qui achètent des calls
15:35sur des small caps
15:37non profitables.
15:37profitables.
15:38Donc, ça veut dire aujourd'hui
15:40qu'ils sont en recherche
15:42de risque maximum.
15:45On a le problème
15:46qu'on a indiqué tous les deux
15:47sur les dettes,
15:49sur les financements.
15:51On voit aujourd'hui,
15:52il y a encore un fonds
15:54de dette privée
15:55qui vient d'exploser.
15:56C'est le quatrième
15:57en l'espace de quelques semaines.
15:59Donc, on sent
16:00qu'il y a quand même
16:00une espèce de fragilité
16:02sur le financement
16:04qui va être
16:05le point central.
16:07Sur l'intelligence artificielle,
16:09il y a 300...
16:10Il y a eu à peu près
16:11300 milliards
16:12de refinancements.
16:14Bon, globalement,
16:15elles ont 350 milliards
16:16de cash.
16:18Les 7 magnifiques.
16:19Donc, pas d'argent.
16:20À part Oracle,
16:21Oracle n'a plus
16:22de free cash flow.
16:23Donc, c'est là
16:24qu'est le problème.
16:25Maintenant, c'est quand même
16:26des boîtes qui sont profitables.
16:27Ça n'a rien à voir
16:28avec ce qu'on avait
16:28en 2000
16:29où les boîtes
16:30n'étaient pas profitables.
16:31Mais voilà,
16:32ce point de prudence
16:33effectivement avec les leviers
16:34et c'est d'ailleurs
16:34dans ce contexte,
16:35vous le disiez tout à l'heure,
16:36Christian,
16:36que le cutie s'arrête.
16:38La Fed, à partir d'aujourd'hui,
16:39cesse de réduire son boulot.
16:4140 milliards.
16:41Oui, il y aura peut-être
16:42un influx de liquidité à venir
16:43pour sauver tout ça.
16:44Oui, il y aura de la liquidité.
16:45Il y a 40 milliards par mois.
16:47Voilà, il faut la compter
16:48et ça explique aussi
16:49le mouvement extrêmement violent
16:51qu'il y a du côté
16:52du bitcoin en ce moment
16:53parce qu'énormément
16:54d'investisseurs
16:54et les analystes
16:55le 10 jours après jour
16:56sont placés
16:57avec effet de levier
16:58et souvent des effets
16:59de levier très violents.
17:00Donc là, chaque correction
17:03apporte vraiment
17:05un lot de déceptions
17:07assez monstrueux.
17:08Et le trouillot bête
17:08qui monte.
17:09Voilà, il y a une véritable...
17:11C'est très étonnant.
17:12Il y a une véritable
17:12exposition au risque
17:13et parallèlement
17:14le fameux Fear and Greed Index
17:16qui est toujours
17:17en Extreme Fear
17:18en ce moment.
17:19Donc voilà,
17:20la collision des deux
17:20peut être problématique.
17:22Mais j'ai envie de vous dire
17:23que c'est une bonne nouvelle.
17:24Les marchés haussiers
17:25qui durent le plus longtemps
17:26sont ceux qui se font,
17:27qui se fabriquent,
17:28qui se construisent
17:28et se bâtissent
17:29dans le scepticisme.
17:30Il y en a là du scepticisme
17:31dans le marché.
17:32C'est une bonne nouvelle.
17:33C'est peut-être un gage
17:34de durée pour ce cycle haussier.
17:36Ou pas.
17:36On en reparle dans un instant.
17:38On est à 10 minutes
17:38de la clôture,
17:39même 12.
17:40On accélère.
17:41Peut-être que le CAC 40
17:42va repasser dans le vert.
17:43Dès si la clôture,
17:43c'est l'enjeu là.
17:44On n'est plus qu'à moins 0,1%.
17:45On limite vraiment nos pertes.
17:46Alors Airbus perd toujours...
17:47C'est mon pari.
17:48On va repasser dans le vert
17:48à la clôture.
17:49Tu le sens toi
17:49pour cette première séance de dessin.
17:50Je prends pari.
17:51Airbus est toujours à moins 5,5.
17:53On vous rappelle que d'après Reuters,
17:54il y aura des soucis
17:55sur les fuselages
17:55de plusieurs dizaines d'A320.
17:57En plus des problèmes logiciels
17:58qui ont animé Airbus
17:59tout le week-end,
18:00il y a désormais des soucis
18:01sur les fuselages
18:02de dizaines d'A320
18:03qui ne sont pas en service,
18:04qui étaient en mode
18:05livraison à venir.
18:07Ça va retarder leur livraison.
18:09Airbus perd donc 5,6%.
18:10Bureau Veritas,
18:11la certification
18:12qui du coup
18:12paye les prix de tout ça.
18:13Il faut certifier chaque avion.
18:14Bureau Veritas perd un peu plus de 2%.
18:16On a Thales aussi
18:17qui équipe les Airbus
18:18en baisse de 2%.
18:18Et puis à la hausse,
18:19Hermès, plus 2,
18:20Kering, plus 1,9.
18:21Le secteur du luxe en force.
18:23On en parle avec Daniel Gerino
18:24et Christian Parizeau.
18:27L'Europe en 2026,
18:28on va en parler bien sûr
18:29dans un instant,
18:30mais je vous pose la même question
18:31qu'à Daniel à l'instant.
18:33Est-ce que pour 2026,
18:34vous restez quand même optimiste
18:35sur les marchés mondiaux ?
18:36Christian ?
18:36Alors moi,
18:37je suis quand même sur l'idée
18:38qu'il y aura une correction
18:39qui va se faire en début d'année.
18:41Donc je ne suis pas encore...
18:42Mais ça fait un petit moment
18:43que je me trompe,
18:44mais que je suis un peu pessimiste.
18:45Mais je pense que là,
18:46on a tiré l'élastique très fort.
18:48Et moi,
18:49ce qui me gêne beaucoup,
18:50c'est qu'on a,
18:50en tant qu'économiste,
18:51c'est qu'on a une économie américaine
18:53qui est solide,
18:53mais très déséquilibrée.
18:54Et ça,
18:55ça ne se passe jamais très bien.
18:56Il faut avoir une croissance équilibrée.
18:58Quand vous avez une croissance
18:59qui s'appuie sur quelques secteurs,
19:01sur quelques segments
19:02et qu'on n'a pas véritablement
19:04quelque chose d'homogène,
19:05c'est toujours une source de risque.
19:06Donc,
19:07concentration des performances,
19:08économie déséquilibrée,
19:10à un moment donné,
19:10il y aura une force de rappel.
19:12La bonne nouvelle quand même,
19:13c'est qu'il y a du levier
19:16pour redémarrer derrière.
19:17Parce que la Banque Centrale Américaine
19:18maintient encore des taux très élevés.
19:19Et donc,
19:20si elle voit qu'il y a un déséquilibre
19:21et que ça tourne un peu au vinaigre,
19:24je pense qu'elle a les moyens d'agir.
19:25Et ça,
19:25c'est plutôt ce qui limitera la correction.
19:27Et elle pourrait rouvrir son bilan aussi.
19:28Mais voilà,
19:29il y a quand même un vrai risque,
19:31à mon avis,
19:31de correction en début d'année.
19:32Comme on dit souvent,
19:33papa ou maman est là.
19:35Les banques centrales sont toujours là.
19:37Et on retrouve des marques de manœuvre.
19:39Exactement.
19:40Pour venir soutenir les marchés.
19:41et donc beaucoup de prudence de votre part
19:42à l'un et à l'autre sur Wall Street.
19:43Maintenant,
19:44il y a les autres marchés mondiaux aussi
19:45dont on espère peut-être,
19:47je ne sais pas,
19:47un peu moins de sous-performance
19:48par rapport à Wall Street l'an prochain.
19:51Et voilà,
19:51Chris,
19:52notre réalisateur qui intervient.
19:53Salut Chris,
19:5417h25.
19:55Ben oui,
19:56messieurs,
19:56il va vous poser lui aussi sa question.
19:57Il vous interroge.
19:58On écoute ta question, Chris.
19:59Salut Guillaume.
20:00Bonsoir les experts du club.
20:01Bonsoir.
20:0210 indices européens
20:03figurent cette année
20:03parmi les 20 meilleures performances mondiales.
20:06Bon,
20:06plutôt rarissime
20:07car observé seulement trois fois dans l'histoire.
20:09Ma question,
20:10faut-il y voir un signal ?
20:12L'Europe pourrait-elle rester
20:12l'une des meilleures idées d'investissement
20:14en 2026 ?
20:16Daniel.
20:17Alors,
20:18effectivement,
20:18l'Italie,
20:19l'Espagne,
20:20c'est formidable.
20:21L'Allemagne se tient pas mal aussi.
20:22Le CAC est un peu à la traîne.
20:26Je ne suis pas sûr
20:27que ce soit la meilleure idée d'investissement.
20:29Clairement,
20:30on a quand même des marchés,
20:32certes,
20:32qui sont intéressants
20:33parce que ce sont des marchés
20:35plutôt dans le secteur
20:37de la consommation discrétionnaire,
20:39dans le secteur industriel,
20:40des utilities
20:40et des financières.
20:42On n'est pas réellement
20:43dans les nouvelles technologies.
20:44Or,
20:44demain,
20:45ce sont les nouvelles technologies
20:46qui vont tirer la croissance.
20:48Et les nouvelles technologies,
20:49on n'aura que les conséquences
20:51des nouvelles technologies.
20:52On n'aura pas
20:52les origines,
20:54à part SAP
20:55qui,
20:56l'année dernière,
20:56a fait la moitié
20:57de la performance quasiment
20:58du DAX.
21:00Moi,
21:00je pense qu'il faut être prudent.
21:01Non, ça ne veut pas dire
21:01que la bourse européenne
21:03va s'effondrer.
21:03Loin s'en faut
21:04parce qu'on a
21:04des très belles industries.
21:06On a parlé d'Airbus tout à l'heure.
21:07On a LVMH,
21:08on a Hermès,
21:09on a SAP,
21:10on a énormément de belles boîtes.
21:12Sauf qu'on n'a pas l'élan
21:14de l'intelligence artificielle,
21:16de la technologie,
21:16de la transition numérique.
21:18Tout ça,
21:18ça va nous manquer.
21:19C'est le rapport
21:19de Mario Draghi.
21:21On vient de constater
21:22qu'il n'y a que 11%
21:23de son rapport
21:24qui a été mis en place.
21:25Et ça,
21:26ça va nous coûter.
21:27Après,
21:27il y a des bourses,
21:28vous voyez par exemple
21:29sur le COSPI,
21:30les performances
21:30sur la Corée du Sud
21:32qui sont absolument extraordinaires.
21:35Pourquoi ?
21:35Parce qu'ils sont
21:36sur ces nouvelles technologies.
21:38Donc,
21:38il faudra être très très prudent
21:39et surveiller en fait
21:40les indices,
21:41bien savoir
21:42où on met son argent.
21:43Est-ce que ces indices-là
21:44seront portés
21:45par l'industrie de demain
21:47ou l'industrie d'hier ?
21:48Et est-ce qu'on doit miser
21:49sur les marchés européens ?
21:50Chris le disait,
21:51sur les 20 meilleurs performeurs,
21:53les indices meilleurs performeurs
21:54de l'année,
21:5510,
21:55la moitié sont européens.
21:56C'est très rare dans l'histoire
21:57que 10 des 20 meilleurs
21:59indices performeurs
22:00soient européens.
22:01Est-ce que vous pensez
22:01que l'Europe
22:02pourrait encore surprendre
22:03positivement en 2026 ?
22:04Christian ?
22:04Alors,
22:05tactiquement,
22:06à très court terme,
22:07je dirais oui.
22:07Moi,
22:08j'aurais bien au début d'année
22:09un petit rallye sur l'Europe
22:10par rapport aux Etats-Unis
22:11parce que je pense
22:12que les investisseurs
22:13ont beaucoup augmenté
22:14la pondération
22:15ou maintenant aujourd'hui
22:16le poids de la bourse américaine
22:17comme elle a bien performé
22:18ou un poids des actifs américains
22:20qui est très élevé
22:21dans leur portefeuille.
22:23Je pense qu'à un moment donné,
22:24en début d'année,
22:24je referais bien le schéma
22:25qu'on avait eu en début d'année 2025,
22:28refaire la même chose en 2026.
22:29Comme toujours,
22:30on repart l'année
22:31sur une page blanche.
22:32Ça n'a pas de sens,
22:33c'est le fond,
22:33mais on repart sur une page blanche
22:35et on rééquilibre un peu
22:36ces positions au début d'année.
22:37Et je pense qu'en fin d'année,
22:39on va finir avec des investisseurs
22:40qui ont pris
22:41beaucoup d'actifs américains
22:42qui ont,
22:43en plus,
22:43comme ils ont bien performé,
22:44ça a monté dans leur portefeuille.
22:46Il va y avoir
22:46un rééquilibrage des portefeuilles.
22:48Donc,
22:49au-delà,
22:49je suis d'accord pour le moyen terme,
22:50mais à très court terme,
22:51je pense qu'en janvier,
22:53on pourrait avoir
22:53une belle performance
22:54de la bourse européenne,
22:55au moins en relatif,
22:56une surperformance de l'Europe
22:57parce qu'on va avoir
22:58un rééquilibrage.
22:59On a aujourd'hui
23:01la capitalisation
23:03de la bourse américaine
23:03qui est quand même
23:04au plus haut historique
23:05par rapport à l'ensemble
23:06de la bourse mondiale.
23:08Et donc,
23:08à mon avis,
23:08à un moment donné,
23:09il va y avoir
23:09un petit rebasculement
23:10qui va s'opérer.
23:11Une sorte de répétition
23:12de bis répétitale
23:13de 2025
23:13au premier trimestre
23:14qu'on avait cartonné en Europe,
23:15au point qu'on se demandait
23:16s'il fallait encore parler
23:17de Wall Street,
23:17c'était un peu provocateur.
23:19Oui,
23:19je pense qu'on peut avoir
23:20un petit mouvement technique
23:21un peu comme ça
23:21qui pourrait s'opérer.
23:23D'accord,
23:24en espérant une baisse de taux
23:25ou pas de la BCE ?
23:25Ça dépendra de la baisse de taux
23:26de la BCE ?
23:27Comme à Wall Street,
23:27ça dépendra de la Fed ou pas ?
23:29Oui,
23:29alors moi,
23:29je pense que les marchés
23:30sont trop prudents
23:32sur la BCE
23:32parce que c'est vrai
23:33qu'ils entendent beaucoup
23:34les Allemands.
23:35Le gros problème de la BCE,
23:36c'est qu'elle a
23:37une dispersion de l'inflation
23:38qui est importante
23:39entre les pays.
23:40Entre l'Espagne
23:41qui a 3% d'inflation
23:42et la France qui a 0,9%,
23:44c'est pas évident
23:45de mener une politique monétaire
23:46et pour la France,
23:47les taux sont trop élevés
23:48et pour l'Espagne,
23:49pas suffisamment.
23:50Donc,
23:50c'est pas évident à gérer
23:51mais je pense qu'effectivement,
23:53on va avoir un ralentissement
23:54de l'inflation en zone euro.
23:56On commence à avoir
23:57un ralentissement
23:57dans la partie service
23:59qui regarde beaucoup
23:59et je pense qu'à un moment donné,
24:02il va y avoir quand même
24:02une partie de l'Europe
24:04qui est quand même
24:04pas si flamboyante que ça
24:06qui va avoir besoin
24:07de l'aide de la BCE
24:08et je pense que ça,
24:09ça jouera positivement.
24:10Donc,
24:10on peut avoir un soutien
24:11de la BCE
24:12mais pas pour tout de suite,
24:13hélas,
24:13il va falloir attendre
24:14encore quelques semaines
24:15avant que la BCE
24:16constate ce ralentissement
24:17de l'inflation
24:17pour qu'elle réagisse.
24:18Oui,
24:19il y a deux façons
24:19de voir le monde.
24:20Il se trouve que la croissance
24:21en Europe
24:21a atteint son potentiel.
24:23On a grosso modo
24:24la croissance constatée
24:26en Europe
24:26est au potentiel.
24:27Soit on se dit
24:27c'est super,
24:28on est au potentiel,
24:29soit on se dit
24:29ça montre que le potentiel
24:30est sacrément bas.
24:31Vous êtes dans quel team ?
24:31Oui,
24:31mais on peut se dire aussi
24:32que l'Europe,
24:33c'est un couple rendement risque
24:34très intéressant
24:35parce que vous n'aurez
24:36pas de bonne surprise,
24:37pas de mauvaise surprise.
24:38C'est un peu,
24:38quand on regarde
24:39la conjoncture en Europe
24:40pour 2026,
24:41vous n'avez pas beaucoup
24:42de dispersion.
24:43C'est très limité.
24:45Par contre,
24:45aux Etats-Unis,
24:46je peux vous faire
24:46un scénario très bullish
24:47et un scénario très bearish.
24:49Et ça,
24:50ce n'est pas vous dire
24:51qui a raison,
24:51qui a tort,
24:52on se positionne,
24:53nous en tant qu'économistes,
24:54mais on a tous
24:54les mêmes données,
24:55mais on peut avoir
24:56des positions très divergentes
24:57entre économistes
24:58sur les Etats-Unis
24:58alors que c'est très convergent
24:59au niveau de l'Europe.
25:00Et donc,
25:00moi,
25:01je me dis que s'il y a
25:01un peu de risque
25:03et si les marchés
25:04ont un peu peur,
25:05très rapidement,
25:05on va jouer le coup
25:06de rendement risque
25:07qui est le meilleur.
25:08Et l'Europe n'est pas
25:09si mal que ça
25:10en début d'année prochaine
25:10face aux incertitudes
25:12qu'on a sur l'économie américaine.
25:13C'est vrai,
25:13parce qu'en plus,
25:13les droits de douane
25:14pourraient être mis en cause
25:14par la Cour suprême.
25:16Qui succédera à Jerome Powell ?
25:17Donald Trump dit
25:18qu'il a choisi.
25:19Ça y est,
25:19il a fait son choix.
25:20Il devrait l'annoncer
25:20probablement au cours
25:21du mois de décembre.
25:22Moi,
25:22je ne suis pas très inquiet
25:23sur la reprise
25:24sur la Cour suprême
25:25parce qu'il va distribuer
25:272000 dollars
25:28à chaque ménage américain
25:31entre guillemets pauvre.
25:33Ça va être très,
25:34très dur
25:34pour la Cour suprême
25:35de dire
25:35qu'il faut nous les redonner.
25:37C'est assez subtil.
25:38Donc,
25:39il distribue
25:39et après,
25:40ça sera très,
25:41très difficile
25:41de revenir en arrière.
25:42Et je pense que la BCE
25:43devrait baisser
25:44ses taux d'intérêt
25:45parce que la croissance économique
25:47n'est quand même
25:48pas au rendez-vous
25:48et l'Allemagne
25:49n'est vraiment pas bien.
25:50Elle est au potentiel,
25:51la croissance.
25:51On est atteint le potentiel.
25:52Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
25:54Il n'y a rien de plus
25:54à espérer, Daniel.
25:55Oui,
25:55mais le potentiel,
25:56il est littéralement à plat.
25:58Et on y est.
25:59Moi,
25:59je trouve que
26:00c'est celui de l'Europe
26:00qui tire.
26:01C'est très,
26:02très bas.
26:03Et l'Allemagne,
26:03l'Allemagne qui est quand même
26:04le moteur,
26:06l'Espagne devrait ralentir
26:07l'année prochaine.
26:08L'Italie n'a pas une croissance
26:09si forte que ça.
26:10Elle est assez faible,
26:11la croissance italienne.
26:12Et on ne sera pas sauvé
26:13par l'Espagne
26:14et le Portugal
26:14et la Hollande.
26:15L'Allemagne est à zéro.
26:17Et moi,
26:18je pense que
26:18le plan de relance allemand,
26:20il va mettre du temps
26:21à se mettre en place
26:22et on aura des effets
26:23très étalés dans le temps
26:24sur une douzaine d'années.
26:26Donc,
26:26il faut,
26:27moi,
26:27je suis favorable
26:28à ce que vraiment
26:29la BCE
26:29écrase ses taux d'intérêt.
26:32On a un euro
26:33qui est beaucoup trop fort.
26:34Vous vous rendez compte ?
26:35On a les droits de douane,
26:37donc 15%,
26:38plus
26:39une hausse
26:40de l'euro
26:41qui nous pénalise
26:42de 15 à 20%.
26:42Vous imaginez
26:44la réponse en face
26:45de Donald Trump ?
26:46Si la BCE
26:46baisse fortement ses taux,
26:47il va dire
26:47« Ah, l'Europe manipule sa monnaie ! »
26:50Mais ce n'est pas grave.
26:50C'est très compliqué.
26:51Il n'est pas président du monde.
26:52Ce qu'il ne la manipule pas,
26:53lui, peut-être.
26:54Les États-Unis
26:55ont toujours manipulé.
26:58Le dollar,
26:59c'est notre problème.
27:00C'est leur monnaie,
27:01mais c'est notre problème.
27:01Je suis pour un dollar fort !
27:03Oui,
27:04qui va-t-il nommer
27:06à la tête de la fête ?
27:07Ce sera l'enjeu
27:07du mois de décembre.
27:08Vous aimez aller au zoo
27:08tous les trois,
27:09je crois,
27:09le week-end.
27:11Le film Zootopia 2
27:12de Walt Disney
27:12cartonne, figurez-vous,
27:13il rapporte...
27:14Non ?
27:14Ce n'est pas votre temps ?
27:16Oui ?
27:16Les enfants ont passé l'âge.
27:19Vous n'y allez plus.
27:20Pas pour votre bon plaisir personnel,
27:22vous n'y allez pas souvent.
27:23Le film Zootopia
27:23de Walt Disney,
27:24en tout cas,
27:24lui, rapporte
27:25beaucoup.
27:26En cinq jours,
27:26556 millions de dollars
27:28de recettes
27:28au box-office mondial.
27:30C'est un des records.
27:30On en parlait
27:30dans USA Today
27:31avec John Placar.
27:32Disney à Wall Street
27:33gagne 1,5%.
27:34Tant que Disney progresse,
27:35messieurs,
27:36il y aura de l'espoir.
27:36et des raisons d'investir
27:38ou pas.
27:40En tout cas,
27:41aujourd'hui,
27:41Walt Disney s'en sort bien.
27:42Et puis alors,
27:43on a le PDG de Microsoft
27:43qui pourrait être...
27:44Oui, parfois,
27:45je me lance dans des impasses
27:47et je me demande
27:47jusqu'où va aller l'impasse.
27:48Donc, je m'enfonce bien
27:49pour voir,
27:49mais elle va où jusqu'où
27:50cette impasse ?
27:50Avec un petit peu de moutarde.
27:52Voilà, exactement.
27:54Et on a aussi
27:55dans l'actu américaine
27:55le fonds souverain norvégien
27:57qui va voter,
27:57figurez-vous,
27:58ça c'est très très rare,
27:59qui va voter contre
27:59la rémunération
28:00du patron de Microsoft.
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