- il y a 21 heures
Ce lundi 10 novembre, François Sorel a reçu Damien Douani, responsable de l'innovation de l'école Narratiiv et fondateur de Topos, Jean Schmitt, président de Jolt Capital, et Claudia Cohen, journaliste chez Bloomberg, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.
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00:00Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:06Évidemment, le débrief de l'actu tech avec ce soir pour justement commenter toute l'actualité de ce lundi.
00:13Nous avons Claudia Cohen. Salut Claudia.
00:15Salut.
00:16Journaliste chez Bloomberg et qui nous fait l'amitié de venir de temps en temps.
00:20Merci d'être là Claudia.
00:21A tes côtés, c'est Jean Schmitt.
00:24Bonsoir Monsieur Jean.
00:25Bonsoir.
00:26Toujours un plaisir que de t'accueillir Jean, président de Jolt Capital et Damien Douani qui est là ce soir.
00:33Salut Damien.
00:34Responsable de l'innovation de l'école narrative et fondateur de Topos.
00:39Voilà, on va parler de pas mal de sujets.
00:41Tout à l'heure, on parlera d'un certain Michael Burry, cet investisseur qui, rappelez-vous, avait prédit la crise des subprimes.
00:49Qui l'a dit, attention, je vais parier beaucoup d'argent sur la chute de l'IA.
00:54Waouh.
00:55C'est un sujet qui revient de plus en plus régulièrement.
00:59On va l'évoquer dans quelques instants.
01:01On évoquera donc, je le disais, aussi Netflix tout à l'heure.
01:03On parlera aussi de jeux vidéo avec sans doute le jeu vidéo le plus attendu de cette décennie.
01:08N'ayons pas peur des mots.
01:09C'est GTA 6.
01:11GTA 6 qui est encore en retard.
01:14Et vous allez voir que ce jeu, c'est plus qu'un jeu en fait.
01:18C'est plus qu'un film.
01:19C'est carrément un phénomène de société.
01:22Ce sera tout à l'heure.
01:23Mais pour débuter donc, le Web Summit.
01:25Je vous emmène au Portugal.
01:27C'est le grand rendez-vous de l'économie du numérique qui a ouvert ses portes aujourd'hui donc à Lisbonne.
01:32C'est une édition particulièrement marquée cette année par les tensions géopolitiques et les inquiétudes quant à la souveraineté technologique.
01:39On écoute le reportage d'Erwan Maurice et après, bien sûr, on revient sur ce plateau.
01:45L'IA, les robots et la voiture autonome sont les technologies à l'honneur cette semaine au Web Summit.
01:50Des innovations que dominent la Chine et les Etats-Unis.
01:53Les entreprises américaines sont d'ailleurs cette année largement représentées.
01:56On croisera notamment dans les allées du salon les patrons de Qualcomm, Microsoft, Uber, Lyft ou Amazon Robotics.
02:03Autant de grands groupes qui font la démonstration de la suprématie américaine.
02:06Ce que le réseau d'entreprises France Digital questionne, sa porte-parole Maya Noël,
02:11regrette la dépendance croissante à ces géants et réclame des alternatives européennes pour contrer les submersions technologiques.
02:17A ce sujet, la prise de parole de la commissaire européenne au numérique sera particulièrement surveillée
02:22car Bruxelles, qui dit vouloir défendre ses intérêts, s'apprête dans le même temps, selon le Financial Times,
02:28à suspendre partiellement sa législation phare sur l'IA sous la pression des géants de la tech et du gouvernement américain.
02:34– Voilà le Web Summit, beau rendez-vous européen quand même,
02:3860 000 participants attendus, 2500 startups, 1000 investisseurs, 900 orateurs.
02:45Il faut savoir que les plus grands, les géants américains sont tous là,
02:48comme chaque année j'ai envie de dire, parce que c'est un salon qui prend de l'ampleur.
02:52Je crois que c'est la 10e édition en plus cette année.
02:54Microsoft, Google, Meta, Amazon, NVIDIA, Oracle, ScaliEye, Tenset, Qualcomm, TikTok, IBM, ils y sont tous.
03:02Est-ce que vous êtes déjà allé, tiens, au Web Summit ?
03:05Claudia, t'as déjà assisté ?
03:05– Oui, oui, j'ai travaillé au Figaro, j'y suis allé deux fois.
03:11– Moi aussi, j'y suis allé une fois il y a quelques années, sympa.
03:14Parce que déjà, le Portugal est un pays très sympathique, Lisbonne est une très belle ville,
03:19et puis il fait toujours beau, donc c'est cool.
03:22Entre deux visites de hall et de stand, vous avez un peu de soleil quand même.
03:26Jean, tu connais ?
03:27– Oui, j'y suis déjà allé, oui, c'est un endroit super.
03:30On ne peut plus poser son avion privé maintenant.
03:32– Ah oui ?
03:32– On m'a dit que pour y aller, maintenant il fallait être dérouté en Espagne,
03:36tellement il n'y a plus de place sur le tarmac.
03:39– Oui, parce qu'il y a pas mal de géants américains qui sont venus en jet privé,
03:43et il paraît que ça a perturbé, on va dire, le transport aérien autour de l'aéroport de Lisbonne.
03:51– Du coup, cette année, j'y suis pas allé.
03:52– Avec Christa, oui, c'est vrai.
03:53– Si on ne pouvait pas poser l'avion, c'est-à-dire.
03:56Il y a un truc qui m'énerve toujours un peu, moi, sur les Web Summits,
03:58c'est que je suis investisseur, et alors j'ai mes sociétés qui vont là-bas,
04:03et je me demande si c'est rentable.
04:05Parce que tout le temps qui passe, tu vois, quand tu as 10 ou 15 CEOs qui passent deux jours au Portugal,
04:11ça fait 24 jours hommes, à raison d'à peu près 5 000 euros le jour homme,
04:17si on compte à peu près ce que ça coûte un CEO, ça fait cher quand même.
04:20– Et la question se pose pas pour Vivatec ou pour le CES ?
04:22– Si.
04:23– Ah, ok.
04:24– D'ailleurs, le CES, on n'y va plus.
04:25– CES ?
04:27– Non.
04:27– Bah nous, on y sera, excuse-moi Jean, mais pas en jet.
04:31Je crois qu'il n'y a pas de problème à l'aéroport de Las Vegas.
04:33– Pas le même tour, je ne sais pas.
04:34– À Las Vegas, tu peux te poser, il y a de la place.
04:36– Il y a de la place.
04:37– Non, mais c'est vrai que c'est un peu le paradis pour les journalistes, le Web Summit.
04:40Tu le disais, il y a énormément de monde aussi, venu de partout,
04:43notamment des Américains aussi, qui sont pour le coup plus près de nous
04:47quand ils vont à Lisbonne que quand ils sont aux Etats-Unis.
04:49Donc, c'est vrai que pour les journalistes, il y a peut-être un plus grand intérêt que les gens d'industrie.
04:53– Et puis comme tu le disais, c'est comme le Mobile World Congress, tu vois, qui est à Barcelone.
04:57Le soleil, ça attire, ça fait plaisir.
04:59– Oui, c'est ça.
04:59– C'est un peu sympa que l'Irlande ou l'Allemagne.
05:01– Et puis un peu, c'est le ventre mou des événements à ce moment-là, en fait.
05:05Voilà, on est mi-novembre.
05:08Intéressant, alors il y a du beau monde quand même.
05:09Brad Smith, président de Microsoft, qui à mon avis est venu avec son jet privé.
05:13Peut-être qu'ils ont réussi à lui trouver un slot.
05:15Tim Berners-Lee quand même, le créateur du 3W, du World Wide Web.
05:22Alors, il y a l'ancien jaune de tennis, Maria Sharapova,
05:25et l'influenceur Kaby Leim.
05:27Voilà, donc ce qui est intéressant, et Erwan le disait tout à l'heure,
05:31il y a une notion de souveraineté.
05:34Et paradoxalement, il y a toute une délégation chinoise
05:36qui a été invitée pour ce Web Summit.
05:39– C'est un China Summit ?
05:41– Eh bien oui.
05:41– Pourquoi paradoxalement ?
05:43– Parce qu'on pourrait se dire que justement,
05:45c'était peut-être un entre-soi occidental
05:48pour défendre justement les valeurs de la tech occidentale.
05:51– Mais c'est comme les salons automobiles.
05:53Chaque année, quand tu regardes les headlines
05:55et les sujets prioritaires, c'est comment remettre,
05:59d'appelons les acteurs européens.
06:03Et en fait, tu as toujours une délégation spéciale chinoise
06:06avec les derniers modèles.
06:07C'est un peu pareil.
06:08Ces discours sur la souveraineté,
06:09c'est toujours intéressant de les entendre, évidemment.
06:11Et là, d'autant plus quand on sait que l'IA a pris une telle place.
06:16Mais j'ai vraiment l'impression que chaque année,
06:18c'est la même chose finalement.
06:20Il y a cette notion d'essayer de pousser pour des champions européens,
06:24pour arrêter de subir finalement les vagues technologiques
06:28comme l'Europe le fait depuis des années.
06:32Et quand on regarde en détail sur les sujets,
06:35il y a le sujet du cloud peut-être qui sera évoqué,
06:38sur lequel il n'y a pas eu d'énormes avancées européennes.
06:42Il y a eu des initiatives aux échelles nationales,
06:46notamment en France,
06:47avec la certification d'un cloud
06:51qui est considéré comme souverain
06:53et comme sécure d'un point de vue cyber.
06:58Il y a une initiative également dans d'autres pays,
07:02mais en fait, c'est des initiatives
07:03qui sont individuelles au niveau des États.
07:06Et sur cet exemple du cloud,
07:08il y a une initiative européenne
07:09qui devait se matérialiser,
07:12qui ne s'est toujours pas matérialisée.
07:13Donc, c'est vrai qu'à un moment,
07:14on se demande finalement quelle est la solution.
07:16Et la solution, c'est l'argent.
07:18Et tant qu'il n'y aura pas une politique européenne
07:21pensée avec des vrais secteurs
07:23qui sont targetés et réfléchis,
07:25ce sera difficile de sortir de ce type de discours.
07:29Il est content, Jean.
07:30Moi, je suis jeune
07:31et j'ai l'impression d'avoir entendu toute ma vie.
07:33La question, c'est est-ce qu'on arrive encore à décider à 27 ?
07:35Et je pense que la tragédie comédie
07:38qu'on va voir au soleil,
07:40puisque tu disais qu'il fait beau au Portugal,
07:42c'est toujours la même depuis 20 ans.
07:44Ça fait 20 ans que l'Europe est une colonie numérique.
07:46On n'a rien fait particulier pour pouvoir changer ça.
07:49On avait des acteurs qui n'étaient pas forcément bons
07:50qui en sont devenus bons,
07:51mais c'était un peu tard.
07:53Donc, la question, c'est effectivement,
07:55est-ce qu'il y a une volonté vraiment farouche,
07:58européenne, peut-être française,
08:00de véritablement se lancer sur des vrais verticales,
08:03comme tu disais, Claudia,
08:04et faire en sorte qu'on s'y lance, qu'on s'y tienne ?
08:06On a des champions, il y a quelques-uns mis en du mal.
08:08Est-ce que ce n'est pas trop tard, surtout ?
08:10Ah oui.
08:11C'est une question aussi qu'il faut se poser.
08:13Non, ce n'est pas trop tard.
08:14Ce n'est pas trop tard.
08:15Quand on regarde l'activité, par exemple, inventive en Europe,
08:18on voit que, dans le semi-conducteur, par exemple,
08:21on voit que les brevets, les meilleurs brevets au monde,
08:24sont partagés entre les différentes zones du monde.
08:26Les Européens en ont 20% de façon stable sur 15 ans.
08:29Les Américains en avaient 75% il y a 12 ans,
08:32et maintenant, ils descendent et ils sont à 50%.
08:34Et c'est les Chinois qui prennent la part.
08:36Nous restons stables dans notre place de numéro 3,
08:40mais les cartes se redistribuent autour de nous
08:41et on voit les Américains qui s'effondrent.
08:43Dans les Medical Devices, c'est même autre chose.
08:45Les Américains chutent de nouveau.
08:47Et cette fois-ci, c'est les Européens et les Asiatiques
08:49qui reprennent l'initiative.
08:50Donc, non, non, ce n'est pas trop tard.
08:52Si on regarde les sociétés de 50 à 500 salariés
08:58avec des brevets qui sont deep tech en Europe,
09:00il y en a 6 500 en Europe, il y en a 6 000 aux Etats-Unis.
09:03On a des entrepreneurs résilients, courageux,
09:05qui ont moins d'argent, donc c'est beaucoup plus dur qu'aux Etats-Unis.
09:08Ce qui nous manque, c'est l'argent.
09:10Et l'argent, en plus, il est quelque part.
09:12Il est dans des fonds de pension européens.
09:14Les fonds de pension américains mettent 3% de leur argent
09:17dans de la technologie.
09:19Et les fonds de pension européens, 100 fois moins.
09:24Mais pourquoi cette frilosité ?
09:25Parce qu'ils ont l'habitude d'envoyer l'argent
09:27dans les marchés publics aux Etats-Unis
09:29pour alimenter la bulle de l'IA et d'autres.
09:33C'est-à-dire qu'ils font confiance à l'innovation américaine
09:35et pas à l'innovation européenne ?
09:37On ne se fait pas confiance à nous-mêmes.
09:39Et je pense que si l'Europe, la Commission,
09:40devait faire un travail, au-delà de dire
09:42je deviens un investisseur, ce qui ne sera jamais le cas,
09:45ce qu'ils devraient faire, c'est créer cette confiance en nous-mêmes.
09:48On est bons.
09:48Il y a aussi une question de marché, en fait.
09:52Les Etats-Unis, c'est un marché.
09:54L'Europe, aujourd'hui, ce n'est pas un marché.
09:55Et sur la question de l'épargne, aujourd'hui, par exemple,
09:58une banque ne peut pas utiliser l'épargne que moi, je mets dans ma banque
10:02pour l'utiliser pour une activité en Belgique.
10:06Par exemple, il n'y a pas aujourd'hui de façon concrète
10:10de facilité de flux financier entre les différents Etats.
10:15Mais c'est-à-dire que ton épargne française reste française.
10:18Oui, alors après, on voit des choses se développer,
10:21notamment ces derniers mois, sur des ETF.
10:23On a vu les cas des ETF Europe Défense.
10:26Donc là, on met un ETF sur lequel c'est assez facile
10:29d'investir en tant qu'épargnant européen.
10:32Il y a des initiatives comme ça aussi pour le secteur de la tech européenne,
10:36mais qui sont un peu moins développées.
10:37Mais effectivement, c'est ça la clé.
10:39Et la Commission européenne, quand même, travaille là-dessus.
10:41Il doit y avoir ce qu'ils appellent le Saving Union,
10:45avec des mesures qui doivent être dévoilées prochainement
10:49pour essayer justement de mieux utiliser l'argent.
10:52Comme tu disais, on l'a cet argent.
10:54En fait, l'épargne des Européens, là, elle est extrêmement abondante.
10:58C'est juste qu'aujourd'hui, on ne sait pas comment la fléchir.
11:01Rappelons le montant de l'épargne.
11:03Quelques chiffres intéressants.
11:04Il y a 350 milliards par an qui partent de l'épargne européenne aux Etats-Unis.
11:09Il y a 147 milliards américains qui rentrent en Europe.
11:13Donc, si on appelle le Liberation Day le jour où on va équilibrer,
11:17on envoie 150 milliards ou 200 milliards de moins par an aux Etats-Unis
11:21et on se finance enfin notre technologie.
11:24200 milliards, à mon avis, ça marche.
11:27Pourquoi on envoie ça aux Etats-Unis ?
11:28Mystère et boule de gomme.
11:30Donc, à nous de faire le travail, d'arrêter de faire ça
11:32et de flécher notre épargne pour nous.
11:36Est-ce qu'il y a des porte-voix de ce que tu dis, en fait ?
11:39Draghi l'a écrit, si on prend les gouverneurs des banques centrales,
11:44ils le disent, mais à l'envie, ils n'arrêtent pas de le répéter.
11:48Est-ce que derrière ces suivis d'actions ?
11:50Pas encore, mais je pense que ça va venir.
11:53Ça va venir.
11:53L'impression qu'on a quand même, c'est que l'Union européenne,
11:55elle feuillette encore beaucoup le rapport Draghi,
11:57mais elle n'est pas encore arrivée à la page de la mise en œuvre.
12:01Le truc, c'est qu'il y a, comme c'était dit,
12:03c'est qu'en fait, c'est un faux semblant de dire qu'on est
12:05un immense marché de X millions, de centaines de millions d'utilisateurs.
12:10Ce qui n'est pas vrai, c'est un marché complètement morcelé
12:11quand une entreprise a envie de se lancer aux Etats-Unis.
12:13Elle a le marché pour lui, alors qu'en France, en Espagne, en Italie,
12:18ça c'est un enfer quand on est une start-up.
12:21Et puis, il y a un deuxième élément quand même.
12:23Un deuxième élément, c'est que j'ai la sensation
12:25que les grandes entreprises européennes n'ont pas forcément envie de faire l'effort.
12:29Quand je dis l'effort, c'est quand on est une grande boîte,
12:31pendant une boîte du CAC 40, on est chez un grand acteur américain
12:34parce que c'est pratique.
12:36Et ce n'est pas du tout une critique.
12:38C'est vrai que c'est des bons produits, c'est bien installé, ça fonctionne.
12:41Et puis, il y a ce côté aussi un peu parasol ou parachute ou parapluie.
12:44Je choisissais qui est du genre, j'ai choisi cette solution-là,
12:46elle est robuste, je sais qu'on ne viendra jamais m'en tenir rigueur.
12:49Et qui fait que quand il s'agit de se dire,
12:50il y a peut-être des solutions alternatives européennes intéressantes,
12:53et elles existent, parce que bien souvent,
12:54oui, donnez-moi des solutions alternatives, elles existent.
12:56Et bien très souvent, le changement a un coût, c'est compliqué.
13:00Ça a un coût d'un point de vue bien sûr pécunier,
13:01et puis ça a un coût aussi en termes de risque.
13:03Et bien souvent, c'est compliqué de changer l'habitude.
13:05Et puis le pricing, le pricing quand même n'est pas le même.
13:07Parce que quand vous êtes, on parlait du cloud tout à l'heure,
13:10chez Amazon, il y a tout un package,
13:12il y a des prix qui sont aussi plus avantageux
13:14pour un service qui vous satisfait pour le coup.
13:17Donc c'est vrai qu'il y a aussi une problématique de prix.
13:18Alors pas forcément, quand on regarde dans le détail.
13:19Parce que là, j'ai discuté avec pas mal de boîtes actuellement sur le sujet,
13:23qui regardent toutes les solutions alternatives.
13:24Parce que quand même, ils font le travail.
13:26Et quand on regarde dans le détail au détail,
13:27effectivement, il y a un package.
13:29Et quand on regarde vraiment dans le détail de ce qui est utilisé,
13:31c'est pas tant que ça.
13:32En fait, il y a des choses qui pourraient être utilisées différemment.
13:34Peut-être.
13:34Après, c'est vrai que là, dans le contexte actuel des tensions commerciales,
13:38il y a plusieurs craintes.
13:40La première crainte sur le numérique, c'était la crainte des datas,
13:43avec les pouvoirs d'extraterritorialité,
13:46notamment des Etats-Unis,
13:48où les boîtes se disent,
13:48ben mince, peut-être plus qu'avant,
13:51il y a moyen que nos datas ne soient pas protégées.
13:53Il y a aussi une nouvelle crainte.
13:55Et quand tu parles aux chefs d'entreprise,
13:56c'est ce qu'ils te disent.
13:57Ce qui était inimaginable avant,
13:58c'est que, voilà,
13:59M. Trump est assez imprévisible dans ses décisions.
14:02Et il y a même une crainte de se dire,
14:04mais si jamais, demain, les Etats-Unis,
14:06M. Trump se fâche avec M. Macron, par exemple,
14:09eh ben, il dira aux géants,
14:11écoutez, ben, on coupe le bouton, voilà,
14:13on ne donne plus ses services à la France.
14:15Et ça, c'est quand même une crainte
14:16qui n'existait pas avant.
14:18Et bon, peut-être que là,
14:20il y a une plus grande prise de conscience
14:22de toute la dépendance et ses méfaits.
14:25Il y a deux types de logiciels
14:26sur lesquels on est très inquiets,
14:28et sur lesquels, d'ailleurs, nous,
14:28on va investir parce que ça répond
14:30à une inquiétude et à un besoin.
14:32C'est les suites Office,
14:33puisqu'on a vu qu'il y avait une tendance
14:35à couper tout Microsoft
14:37quand quelqu'un ne nous plaît pas,
14:38puisque ça s'est fait il y a peu de temps.
14:40Donc là, attention, on peut se faire couper.
14:43Quelle est l'alternative européenne ?
14:44Et comme tu le disais, il y en a.
14:46Il y en a.
14:47Et puis, de l'autre côté...
14:48Mais que personne n'utilise.
14:49Que personne n'utilise, par exemple.
14:51On n'est pas très bon en marketing.
14:52Alors que franchement, il y a des bonnes solutions.
14:54Si on prenait une bonne solution Office ouverte
14:56et des open source Office qui existent en Europe...
14:58Il y a Open Office, typiquement.
14:59Et on n'oblige personne.
15:00On dit simplement, dans l'éducation nationale, par exemple,
15:02les élèves apprendront à se servir de la bureautique là-dessus
15:06et pas sur Microsoft.
15:07Parce qu'aujourd'hui, il faut savoir que nos enfants
15:09apprennent Microsoft.
15:11Oui, bien sûr.
15:11C'est hallucinant, quand même.
15:12En fait, deviennent Microsofto-dépendants.
15:15Exactement.
15:15Et donc ça, non, on arrête les bêtises.
15:18On prend une solution open source européenne.
15:20L'autre côté, c'est le développement logiciel.
15:23Si les environnements de développement logiciel
15:25sont américains et dépendent de LLM américains,
15:29nos développeurs ne vont cesser que d'apprendre
15:32à des LLM américains à nous vendre des développements
15:34que nous faisons.
15:35Et donc, il va y avoir un aller-retour là-dessus.
15:37Mais nous, si on n'a pas d'IDE ou d'environnement
15:40de développement bien designé européen,
15:42on doit avoir un problème très grave.
15:43Sans compter la dimension culturelle,
15:45on va dire cachée derrière,
15:46qui est la dimension de soft power liée à ces outils-là.
15:48Juste une dernière chose, François.
15:49Oui.
15:50On parle des LLM, de l'IA, du cloud, etc.
15:52Tu disais tout à l'heure qu'il y avait des acteurs chinois
15:53qui étaient présents.
15:54Oui.
15:54Ils sont présents pour une raison particulière,
15:56notamment la robotique et les voitures autonomes.
15:58Et les Américains vont être énormément présents sur le sujet.
16:00On peut se poser la question du cran d'après.
16:02Est-ce que nous, Européens, on a des champions
16:03par rapport à la voiture autonome ?
16:05On n'en a pas.
16:07Et demain, il va falloir faire légiférer
16:10sur le fait qu'on ouvre nos routes ou pas
16:12à des voitures qui sont déjà existantes de part ailleurs.
16:14On va se retrouver sur le même problème,
16:16hormis le fait qu'en attendant,
16:17on casse l'industrie européenne automobile
16:19en demandant de passer à l'électrique de force en 2035.
16:22Le paradoxe, c'est qu'effectivement,
16:24on n'a pas de leader de la voiture autonome en Europe,
16:26mais on a un Valeo, par exemple,
16:28qui fournit la plupart des composants
16:29pour qu'une voiture devienne autonome.
16:31C'est ça, le paradoxe, un peu.
16:33C'est comme ASML qui va fournir, en fait,
16:35tous les outils pour faire des processeurs
16:36de très, très haut niveau.
16:38Et ces processeurs de très haut niveau,
16:40ils sont faits en Asie et pas chez nous.
16:42C'est assez paradoxal.
16:43Mais c'est vrai que la question de la volonté aussi
16:48des entreprises et peut-être la sensibilisation
16:51qui, peut-être, doit être faite
16:52de façon plus forte auprès des entreprises
16:55pour les inciter à changer.
16:57On a beaucoup parlé du cloud,
16:58mais il y a plein d'aspects.
16:59Peut-être que ça, c'est un aspect
17:01qui pourrait être travaillé aussi.
17:03Alors, est-ce que ça doit venir du politique ?
17:05Pas forcément, mais ça doit venir de qui, du coup ?
17:08C'est une vraie question, je trouve.
17:11Ça sera la conclusion pour ce premier sujet,
17:13le Web Summit, en ce moment, donc, à Lisbonne.
17:16J'aimerais qu'on évoque notre deuxième,
17:20vraiment, thème hyper intéressant.
17:24C'est, eh bien, un certain Michael Burry.
17:27Michael Burry, en fait, il s'est fait un nom
17:30à Wall Street.
17:31À l'époque, en 2008, il avait anticipé
17:34la crise des subprimes, ce monsieur-là.
17:36Et donc, on l'écoute et on le respecte
17:39parce qu'effectivement, il avait vu venir
17:41ce tsunami.
17:43Ce qui est intéressant, c'est qu'il a repris la parole
17:45et il a dit ceci.
17:47Il vient de miser plus d'un milliard de dollars
17:49sur la chute de deux géants de l'IA,
17:52Nvidia et Palantir,
17:54en plaçant des put options.
17:57Alors, voilà, après, c'est très technique,
17:58mais peut-être que l'un de vous trois
18:00peut nous expliquer ça, je ne sais pas, Jean.
18:01C'est un pari sur la baisse, on achète.
18:04Au lieu de parier sur la hausse,
18:05on parie sur la baisse.
18:07On peut acheter des actions,
18:07donc là, on achète des actions,
18:09puis ça monte, ça baisse.
18:10Ou alors, on peut acheter des choses
18:11qui ne sont pas chères du tout,
18:13mais qui parient contre l'opinion générale.
18:16Et là, c'est un pari sur la baisse
18:17qu'il a acheté.
18:18Et donc, si jamais ça baisse,
18:19il va gagner beaucoup d'argent.
18:21Et donc, là, il mise un milliard là-dessus.
18:23Quand même.
18:24Il est incroyable, ce gars.
18:26Donc, effectivement, il avait misé
18:27sur la subprime,
18:28donc il s'est fait un vrai nom.
18:29Bon, depuis, il a crié une dizaine de fois au loup,
18:31ça ne s'est pas passé.
18:32Ah, d'accord.
18:33Il a une petite tendance à siffler souvent
18:35dans le sifflet.
18:37C'est un type fascinant.
18:38C'est un neurologue,
18:39un médecin neurologue.
18:41Ah ouais ?
18:42Qui, d'ailleurs, n'a qu'un oeil.
18:44Tiens.
18:45Comme beaucoup de devins, d'ailleurs,
18:46dans l'Antiquité.
18:48Peut-être parce qu'ils avaient fait des erreurs,
18:49alors on n'aimait pas trop,
18:50on leur comit un oeil.
18:51Lui, c'est parce qu'il était malade.
18:53Et c'est un type assez fascinant.
18:56Là, son pari est très intéressant.
18:57Moi, je pense qu'il n'a pas parié
19:00exactement contre Nvidia et Palantir.
19:03Parce qu'il a parié un tout petit poil
19:04contre Nvidia et un gros tas contre Palantir.
19:08Oui, 900 millions contre Palantir
19:09et un peu 100 millions sur Nvidia.
19:11Et franchement, Palantir,
19:12ce n'est pas terrible.
19:14Ça raconte partout que c'est l'IA,
19:16que c'est l'IA, que c'est l'IA.
19:16Oui, mais Nvidia,
19:18c'est quand même un peu fort de café, non ?
19:21Ben, j'ai toujours un problème
19:23quand je réfléchis à Nvidia,
19:25c'est qu'ils ne parlent jamais
19:26de ces prochaines puces
19:27qui vont faire économiser
19:28mille fois plus,
19:29mille fois d'énergie,
19:30un facteur mille en énergie.
19:31C'est quand même bizarre.
19:33Moi, je vois des startups en Europe partout
19:34qui m'annoncent qu'ils vont faire
19:35de l'inférence avec 100 ou 1000 fois
19:37moins d'énergie.
19:39Puis Nvidia, ils n'annoncent jamais ça.
19:40Il y a un moment, ça lasse.
19:42Il dit, bon, écoute,
19:43vous allez nous annoncer
19:43un truc révolutionnaire, Nvidia,
19:45parce que c'est bon, là,
19:45vous avez fini de...
19:47La course à la puissance.
19:49Oui, là, on est vraiment dans la course
19:50à la puissance, en fait.
19:51On n'en est pas encore au stade.
19:52Mais effectivement,
19:52on n'a pas la performance,
19:52ce qui est très différent.
19:53Et il y a un moment,
19:55ça lasse tout le monde,
19:55parce qu'on se rend bien compte
19:56que si on ne fait pas de l'économie d'énergie
19:59sur ces puces,
20:00ça va devenir ingérable.
20:02Donc pour toi,
20:02Nvidia va atteindre un plafond,
20:06et après,
20:06ils ne pourront que redescendre ?
20:08Il va falloir qu'ils se renouvellent
20:09quand même un peu,
20:10parce que je trouve que le logiciel,
20:11il est fatigué.
20:11Après,
20:14il faut voir dans quelle mesure,
20:16à partir de quel moment
20:16son pari est gagnant,
20:17parce que si on parle de...
20:18En fait, lui,
20:19il parie sur une correction boursière,
20:21en fait.
20:21Il ne parie pas forcément
20:22sur un effondrement de ses boîtes,
20:24mais en tout cas,
20:24sur une forte correction boursière.
20:26Les corrections boursières,
20:27on commence un peu à les voir,
20:29notamment sur Palantir,
20:31qui a publié ses résultats,
20:34je crois que c'était la semaine passée,
20:35avec des perspectives
20:37de chiffre d'affaires
20:39qui n'ont pas contenté les analystes,
20:41qui se sont dit
20:42qu'ils sont quand même
20:43ultra-valorisés
20:43par rapport à ce qu'ils nous proposent.
20:45Donc, on a vu
20:45des petites corrections boursières.
20:46Palantir,
20:47il perdait quand même 10%
20:48au moment de la publication
20:50de leurs résultats.
20:51Donc, est-ce que pour Michael Burry,
20:53ces petites corrections boursières,
20:55les unes après les autres,
20:56c'est déjà un pari gagnant ?
20:57Et ensuite,
20:58ce qui est assez intéressant,
20:59c'est qu'effectivement,
21:00il a crié au loup plusieurs fois,
21:02mais le constat qu'on peut faire
21:03quand même,
21:03et ce qu'on voit
21:04depuis un an et demi,
21:06c'est que des grands noms
21:07changent en quelque sorte
21:09de modèle économique
21:10avec des investissements
21:12colossaux
21:14qui sont annoncés
21:15quand même
21:16tous les six mois
21:17et qui commencent
21:17à être financés
21:18par de la dette aussi.
21:20Ce qui est assez intéressant,
21:20là, on parle d'NVJ et Palantir,
21:22mais si on regarde
21:23d'autres acteurs,
21:25tu as des acteurs
21:25qui avant finançaient
21:27leurs investissements
21:28avec de l'équité,
21:29qui maintenant les financent
21:29avec de la dette.
21:30Et du coup,
21:31c'est vrai que ça pose
21:32quand même une question
21:33sur est-ce que
21:34si ces investissements
21:35colossaux continuent,
21:37les bilans vont être
21:38capables de tenir.
21:39Et c'est pour ça
21:40que certaines personnes
21:42très sérieuses,
21:43certains analystes
21:44commencent à potentiellement
21:45parler de bulles
21:49à venir sur l'IA.
21:50Et c'est vrai que
21:50pour l'instant,
21:52on va dire la boxe
21:54sur les profits
21:55reste encore à prouver.
21:57Donc là,
21:58on est dans une phase
21:59un peu d'entre-deux.
22:00On voit ces entreprises
22:01d'ultra-croissance
22:02se transformer aussi.
22:05Et moi,
22:05ça ne m'étonne pas
22:06que...
22:07Alors lui,
22:07effectivement,
22:07il est dans l'excès,
22:09mais je pense
22:09qu'il y a pas mal
22:10d'acteurs et d'investisseurs
22:12qui parient à la baisse
22:14sur des noms,
22:15sur des petites corrections
22:16qu'on voit déjà arriver
22:17depuis 4-5 mois.
22:20Lui est dans l'excès,
22:21mais en prenant
22:21un Sam Altman,
22:22il est aussi dans l'excès
22:23quand on voit
22:23les déclarations
22:25qu'il fait
22:26ou qu'il veut faire
22:27et effectivement
22:28un financement par la dette.
22:29Il y a un moment,
22:29on se dit
22:30c'est too big to fail,
22:31peut-être pour celui-là,
22:32mais il y en a d'autres
22:32qui vont mourir autour.
22:33Donc ça pose quand même
22:33beaucoup de questions
22:34parce qu'à côté de ça,
22:35quand on regarde aussi
22:36l'adoption non pas
22:37de ChatGPT ou autre,
22:38mais par véritablement
22:39qui peut payer les entreprises,
22:40aujourd'hui,
22:41on ne va pas se mentir,
22:42les LLM comme ChatGPT ou autre,
22:43c'est quand même des produits
22:44qui sont encore en bêta
22:45si on regarde bien.
22:45Quand je parle en termes
22:46de performance,
22:47on en parlait tout à l'heure
22:48sur la performance énergétique
22:49par exemple,
22:50mais sur les erreurs aussi
22:51qui sont liées à ces outils-là,
22:52ce n'est pas encore assez fiable.
22:54Donc il y a très clairement
22:55une question qui va se jouer
22:56à ce niveau-là.
22:57Il y a un problème d'adoption aussi
22:58de ces outils qui sont super,
22:59mais qui, à mon sens,
23:01n'ont pas encore trouvé
23:01véritablement la réponse
23:05qu'ils apportent.
23:06Alors juste un chiffre,
23:08375 milliards de dollars
23:11investis cette année
23:12dans l'IA et aux Etats-Unis.
23:14L'année prochaine,
23:15ce sera 500 milliards.
23:16C'est juste pour vous donner
23:17un ordre de gorge.
23:18Michael Burry travaille
23:19sur ce qui s'appelle
23:21sa marge de sécurité,
23:22c'est-à-dire qu'il prend
23:23les fondamentaux d'une société
23:24et puis il voit combien
23:26cette société est censée valoir
23:27et puis il compare
23:28avec la réalité du marché.
23:30Donc la sagesse du marché
23:32quelquefois dérape
23:33et on n'en a plus
23:34de marge de sécurité.
23:35Dans ce cas-là,
23:36la petite musique,
23:37comme dans le film,
23:38s'arrête.
23:40La marge de sécurité
23:41sur l'IA,
23:41elle n'a quasiment jamais existé.
23:43Donc là, c'est pour ça
23:43qu'il y a aussi cette correction
23:44qu'il envisage.
23:46Prenons un chiffre simple.
23:47On investit,
23:48on va dire,
23:49on va prendre 5 ans
23:50d'investissement
23:50et puis on va dire
23:51que ça représente
23:52à peu près 250,
23:54on est à 2,5 trillions
23:56investis en IA.
23:58Ça commence à faire
23:59du vrai argent.
23:59Ça, ça ne représente pas
24:00100% des sociétés.
24:01C'est des investisseurs
24:03qui vont mettre ça,
24:03donc ils vont prendre,
24:04on va dire,
24:04la moitié des sociétés
24:05ou un quart des sociétés.
24:0710 trillions
24:08de valorisation
24:09d'entreprises devant nous.
24:10Là, on a un stock
24:11de 10 trillions
24:12en face de nous.
24:13Et puis,
24:13il faut quand même
24:14faire un multiple.
24:15Si on veut gagner de l'argent
24:16contre un investisseur,
24:17il faut faire 3,
24:185 fois la mise.
24:19Il faut gagner 50 trillions.
24:21Il faut gagner
24:2250 trillions,
24:2350 trillions...
24:24C'est 50 000 milliards
24:25pour qu'on se remette
24:26dans le...
24:27Comment ça rentre
24:28dans les vrais chiffres ?
24:29On n'arrive même pas
24:30à se rendre compte
24:31de ce que c'est,
24:31mais c'est juste pour...
24:33C'est la valeur
24:33qui doit être créée
24:34pour que les investisseurs
24:36fassent un multiple
24:37pas trop génial,
24:38mais pas mal.
24:3850 trillions.
24:40Alors, supposer que les valeurs
24:41soient à peu près
24:42de 5 fois les revenus
24:43comme ça se fait normalement,
24:45c'est 10 trillions
24:45de chiffres d'affaires
24:47qu'il faut créer.
24:47Soit à peu près
24:4810 000 euros
24:50par client potentiel
24:51dans le monde par an.
24:53Donc, la question
24:54qu'on peut se poser,
24:55c'est ces 10 000 euros,
24:56est-ce qu'ils sont disponibles
24:57dans la poche des gens ?
24:58Alors, en France,
24:59sûrement pas
24:59parce qu'on est taxés,
25:00mais il y a d'autres pays,
25:01on aura peut-être un peu plus.
25:02Mais on a bien vécu
25:03quand il y a des situations
25:05où quand les télécoms arrivaient
25:06et on commençait à pousser
25:08sur le prix des opérateurs,
25:09les opérateurs poussaient
25:10sur les prix,
25:11les cinémas se vidaient,
25:12puis les stades se vidaient.
25:13Bien sûr,
25:13parce que le pouvoir d'achat
25:14n'est pas extensible.
25:15Il n'est pas extensible.
25:1610 000 euros par an
25:17pour un milliard
25:18de citoyens de la planète,
25:20ça ne se fera pas.
25:21Et donc,
25:22la correction,
25:23elle est déjà là,
25:23la marge de sécurité...
25:24Mais est-ce qu'il n'y a pas
25:25la correction de se dire
25:25que, par exemple,
25:27les entreprises vont peut-être
25:28investir des centaines de millions
25:30qui font que ça compensera
25:32peut-être
25:32ceux qui ne mettront pas
25:3310 000 euros ?
25:34Aujourd'hui,
25:37les LLM attaquent
25:37le marché du B2C.
25:39Le B2B aussi un petit peu,
25:41mais c'est le B2C.
25:42Et il y a aussi,
25:43sur cette question de l'argent
25:44et qui est prêt à mettre combien,
25:45il y a aussi un contexte économique
25:47réel
25:48qu'il faut prendre en compte.
25:49C'est-à-dire,
25:49quand on regarde les Etats-Unis,
25:51il y a quand même
25:52un shutdown
25:52depuis quelques jours.
25:54Les derniers chiffres
25:55sur le marché du travail
25:56ne sont pas très bons.
25:57Il y a un climat économique
25:59qui n'est pas au mieux
26:01et qui pourrait freiner
26:02les investissements
26:03des entreprises
26:04comme des ménages
26:05sur ces sujets
26:06et qui pourrait même freiner,
26:07et on le voit un peu
26:07aux Etats-Unis,
26:08les investissements
26:09en bourse
26:10des boursicoteurs
26:11amateurs
26:12ménages américains.
26:14Et puis,
26:14il y a un moment aussi,
26:15en force de mettre de l'IA,
26:16on va virer des gens.
26:17On va payer qui ?
26:18Et comment ?
26:19Et qui va les payer
26:19les 10 000 euros ?
26:21C'est un peu un serpent
26:22qui se mord la queue.
26:23Donc,
26:24il y a une vraie question
26:25par rapport à ça aussi.
26:26Il y a un impact.
26:27C'est économique
26:28et derrière social.
26:29Bon,
26:31écoutez,
26:31on arrête là
26:33sur ce sujet
26:34parce que c'est vrai
26:34qu'on pourrait en parler
26:36pendant des heures.
26:38Il est bientôt 20 heures.
26:39Petite pause,
26:39toujours avec Claudia,
26:41Jean et Damien.
26:42Et on revient
26:42pour notre deuxième partie
26:44de ce Tech & Co
26:45La Quotidienne.
26:45On revient
26:47sur l'actualité du jour
26:48avec nos experts.
26:49A tout de suite.
26:50Tech & Co,
26:51La Quotidienne,
26:52le débrief de la tech.
26:55Voilà,
26:56on débriefe
26:56l'actu tech
26:57de ce lundi 10 novembre 2025
27:00avec ce soir
27:00sur le plateau
27:01de Tech & Co.
27:02Claudia Cohen,
27:03journaliste
27:03chez Bloomberg,
27:04Jean Schmitt,
27:05président de Jol Capital
27:06et Damien Douani,
27:08responsable
27:08de l'innovation
27:09de l'école narrative
27:10et fondateur
27:10de Topos.
27:13Messieurs,
27:13dames,
27:14on va s'intéresser
27:15maintenant
27:15à un sujet
27:16qu'a choisi
27:17pour nous Claudia
27:18ce soir.
27:19On va encore parler
27:20de l'IA
27:20avec ce constat
27:22puisque c'est un article
27:23qui est paru
27:24dans Bloomberg.
27:25Il s'agit
27:26des géants de l'IA
27:27qui embauchent,
27:28écoutez bien,
27:28des spécialistes
27:29de métiers
27:31à prix d'or
27:31pour les aider
27:32à créer des IA
27:33qui remplaceront
27:34ces jobs
27:35dans l'industrie.
27:37Vous avez suivi
27:38quand même le truc.
27:38Les traîtres.
27:39C'est ça.
27:40C'est ça.
27:41C'est dingue.
27:42C'est dingue.
27:43En fait,
27:43c'est un de mes collègues
27:45aux US
27:45qui a fait un papier
27:47sur OpenAI
27:48pour ne pas les nommer
27:50qui a embauché
27:51une centaine
27:52d'anciens banquiers
27:54d'affaires
27:54de banques
27:55très connues,
27:56JP Morgan,
27:57Goldman Sachs,
27:57tous les plus grands noms.
27:58Et en fait,
28:00ils sont payés
28:00150 dollars
28:01de l'heure
28:02et leur tâche,
28:03c'est d'aider
28:05OpenAI
28:06à construire
28:07un boat
28:08qui remplacerait...
28:09Qui va les remplacer,
28:10en fait.
28:11Alors,
28:11qui les remplacerait
28:13sur la fonction
28:13junior,
28:14principalement,
28:16et middle,
28:17donc un peu moins senior
28:19quand même
28:20qu'eux avaient eus.
28:21Et l'idée,
28:21en fait,
28:22c'est qu'eux,
28:22ils sont derrière
28:23l'ordinateur
28:23et ils nourrissent
28:25en fait le programme
28:28en répondant
28:29à des questions
28:30sur leurs attentes.
28:31En fait,
28:31eux,
28:32ils se mettent
28:32dans la peau
28:33du banquier d'affaires
28:34qu'ils sont,
28:35qu'ils martyrisent
28:36un petit peu
28:37les juniors
28:37et qu'ils leur demandent
28:38de faire des corrections
28:40sur les petits Excel
28:41qu'ils font,
28:42sur ce qu'ils arrivent
28:43à calculer
28:43à chaque fois
28:44qu'il y a un gros deal.
28:45Donc,
28:45on sait,
28:46par exemple,
28:46pour vous donner une idée,
28:48quand il y a un gros deal
28:49qui se négocie
28:50dans une banque d'affaires,
28:51ce soit en fusion acquisition,
28:53que ce soit
28:54une entrée en bourse
28:55ou une restructuration
28:56d'entreprise,
28:57en moyenne,
28:58un analyste
28:59peut passer
29:01jusqu'à 80 heures
29:02au bureau.
29:04Et donc,
29:04en fait,
29:04l'idée de OpenAI,
29:05c'est de remplacer
29:06ces 80 heures
29:07parce que,
29:07bon,
29:08il est quand même payé,
29:09cet analyste,
29:10par un petit bot.
29:12Et donc,
29:13ces banquiers d'affaires
29:14répondent à des questions
29:15très précises
29:16et l'idée,
29:16en fait,
29:16c'est que ce bot,
29:17à terme,
29:18soit capable
29:18de faire un Excel
29:20de façon parfaite
29:21sur un deal
29:23en cours,
29:23donc sur des choses
29:24qui sont quand même
29:24assez techniques
29:25et surtout
29:26qu'il soit capable
29:27d'automatiquement
29:28s'ajuster
29:29à la demande,
29:31en fait,
29:32des équipes
29:32en banque d'affaires.
29:33Donc là,
29:33on voit que
29:34c'est une stratégie
29:35assez intéressante
29:36parce que
29:36ce n'est pas
29:37des employés
29:38d'OpenAI,
29:39c'est vraiment
29:40des gens,
29:41des anciens banquiers
29:41d'affaires
29:42qui sont en freelance
29:42et qui sont extrêmement
29:43bien payés.
29:44Et comme tu disais,
29:45effectivement,
29:46c'est un peu des gens
29:46qui sont vus
29:47comme des traîtres
29:48dans l'industrie
29:48parce qu'il y a
29:50quand même
29:51une différence
29:51entre eux.
29:52Après,
29:52si ce n'était pas eux,
29:53ça serait d'autres.
29:54Ce serait d'autres.
29:55Moi,
29:55je suis étonné
29:56du salaire.
29:57Alors,
29:57150 euros de l'heure,
29:58je ne suis pas en train
29:59de dire que c'est rien,
30:00c'est beaucoup d'argent.
30:01Mais pour ce type
30:03de travail,
30:04finalement,
30:05ce n'est pas énorme,
30:06non ?
30:06Je pense qu'ils n'ont
30:07pas pris les bons,
30:08ils ont été un peu
30:08cheap sur ce coup-là.
30:11On est d'accord
30:11parce que tu prends.
30:12Donc,
30:13j'ai un peu peur
30:13des résultats à la sortie.
30:14Si j'avais pris des stars,
30:15ce serait autre chose.
30:17Nous,
30:17qui travaillons
30:18dans des domaines
30:18de finance
30:19et où on a aussi
30:20nos bots
30:20qui travaillent pour nous,
30:22nous,
30:22ils sont entraînés
30:23sur tout ce qu'on fait.
30:24C'est-à-dire qu'on ne peut pas
30:25envoyer un email
30:25à l'intérieur de la société
30:27sans que notre IA
30:29apprenne à partir de ça.
30:31Et en fait,
30:31en 6-7 ans,
30:33on a entraîné
30:33des juniors
30:34extraordinairement performants.
30:36D'ailleurs,
30:36si demain,
30:36je me fais heurter
30:37par un bus,
30:38pendant les années qui suivent,
30:39je continuerai à vivre
30:40dans mon IA.
30:42Donc oui,
30:43ça marchera.
30:43Ça marche.
30:44D'ailleurs,
30:44ça marche.
30:44Oui,
30:45et on voit quand même
30:45que c'est une stratégie
30:46de la part d'OpenEI
30:47de faire des produits
30:48plus sur mesure,
30:49en fait,
30:50à vendre aux industries
30:52du secteur de la fin.
30:54Ils fabriquent des produits
30:55sur mesure,
30:56au moins qui ont la sensation
30:57d'être pouvoir utilisés
30:58rapidement,
30:59parce qu'il y a le problème
30:59aujourd'hui
31:00de trouver les cas d'usage.
31:01Les cas d'usage
31:01dans les entreprises,
31:02c'est qu'on voudrait faire ça,
31:03mais l'intégration
31:04elle-même est compliquée.
31:05Le fait de pouvoir apporter
31:05un produit,
31:06on va dire,
31:07sur étagère,
31:08permet de simplifier
31:08ce besoin-là.
31:09Donc on risque
31:10de le voir arriver
31:14ou d'autres domaines
31:15qui sont assez modifiables.
31:16Vous avez des sociétés françaises
31:18là-dedans,
31:18Chaps Vision,
31:19qui est une société française
31:20de grande taille déjà.
31:21Oui,
31:21qu'on a reçu,
31:22de Takenco.
31:23Chaps Vision aujourd'hui
31:24fournit des tas de sociétés
31:26dans le domaine médical,
31:26pratiquement toutes les grandes pharmas
31:28utilisent Chaps Vision
31:30pour faire des moteurs
31:30de recherche
31:31dans les essais cliniques,
31:32dans le domaine de la défense
31:33sont très utilisés.
31:34D'ailleurs,
31:35c'est peut-être pour ça
31:35que Palantir a un peu
31:36de souffrance aussi.
31:38Les clients européens
31:39de Palantir
31:40en ont marre de Palantir,
31:41entre parenthèses.
31:42Alors là,
31:43parce que là,
31:44on s'intéresse
31:44à des financiers
31:46qui apprennent
31:47à l'IA
31:48en fait
31:48à bien comprendre
31:50leur métier.
31:51Mais OpenA,
31:52il va faire ça
31:53avec tous les métiers.
31:54Il est d'accord.
31:55Ils l'ont peut-être déjà fait.
31:57L'idée,
31:58c'est qu'à terme,
31:59on arrive où ?
32:00C'est-à-dire que
32:01c'est quoi ?
32:02C'est 10%
32:02des jobs
32:04qui vont disparaître ?
32:0520% ?
32:06Est-ce qu'on arrive
32:07à avoir une idée
32:08de la casse sociale
32:10que ça va représenter
32:11tout ça ?
32:12Ou alors un gain social ?
32:14Un gain social peut-être ?
32:15Il n'y a pas longtemps,
32:16je faisais une petite conférence
32:17à Polytechnique
32:18et il y avait des étudiants
32:20en face de moi.
32:21Et à la fin,
32:21je leur demandais
32:21ce qu'ils allaient faire.
32:23De la finance.
32:24Mais bon sang,
32:25on leur a payé leurs trucs
32:26pour qu'ils deviennent ingénieurs.
32:27Et ils vont faire de la finance.
32:28Mais aller bosser
32:29dans le semi-conducteur.
32:30Aller faire des trucs en IA.
32:31Aller faire des maths,
32:32de la physique.
32:33Mais qu'ils aillent travailler,
32:34ces jeunes,
32:34au lieu d'aller faire
32:35des espèces de rapports
32:37pour je ne sais pas qui.
32:38Au boulot.
32:39Et je pense que ça,
32:40ça va être beaucoup...
32:41Alors là,
32:41on parle de polytechniciens,
32:42mais on peut parler
32:43de pratiquement tous les ingénieurs
32:44qu'ils arrêtent
32:46d'aller faire des travaux
32:47de juniors inutiles,
32:48de porte-cartables
32:49et de résumés de documents.
32:50Ça le fait très bien,
32:51les résumés.
32:51Mais je suis persuadé
32:52que c'est pour notre bonheur.
32:54Mais est-ce que demain,
32:55les processeurs
32:56ne vont pas être créés par l'IA ?
32:57C'est ça le souci ?
32:58C'est qu'on se rend compte...
33:00Regardez l'exemple.
33:01Il y a encore 2-3 ans
33:02dans Tech & Co,
33:03je recevais plein de patrons
33:04qui disaient
33:05« J'ai pas de codeurs,
33:06j'ai pas de développeurs.
33:09Véritablement,
33:09il faut créer des écoles
33:10pour former ces métiers-là
33:11parce que c'est vraiment
33:12le métier de demain. »
33:14Alors, je ne suis pas en train
33:14de dire que ce n'est pas
33:15le métier de demain.
33:16Mais on se rend compte
33:16qu'avec l'IA,
33:17on n'en aura pas besoin d'autant.
33:19Et ça, il y a 3 ans,
33:20on n'avait pas le recul nécessaire.
33:23Est-ce que demain,
33:24est-ce que dans 2-3 ans,
33:25on se dira « Tiens,
33:26vous savez quoi,
33:26une IA,
33:27elle arrive à designer
33:28un processeur ?
33:29Monsieur, on n'a plus besoin
33:30de vous parce que finalement,
33:32l'IA va designer le processeur,
33:34il va passer dans une machine,
33:35automatiquement,
33:36il va sortir. »
33:37L'IA, elle ne sait pas
33:37prendre de décision.
33:39Elle sait dire
33:40pourquoi ça marche,
33:41pourquoi ça ne marche pas
33:42éventuellement,
33:42pourquoi je ne sais pas trop,
33:43pourquoi c'est un grand mot.
33:44Oui, mais elle arrive
33:44à optimiser les choses.
33:46Oui, mais pour faire
33:47un processeur,
33:47à un moment,
33:48il faut prendre des décisions.
33:49Et il y a toujours
33:51un architecte.
33:52Une IA,
33:52ce n'est pas
33:52un outil d'architecture.
33:54Et quand les gens disaient
33:55qu'il faut former des codeurs,
33:56c'était franchement
33:58des abrutis,
33:59parce qu'il faut former
34:00des mathématiciens.
34:03Il y a très très longtemps,
34:05quand j'ai commencé
34:05à programmer,
34:06il n'y avait pas grand-chose
34:07comme langage.
34:08Non, il ne faut pas
34:09aller jusque-là.
34:10C'était l'époque
34:12de l'assembleur joyeux.
34:14Et à cette époque-là,
34:15il fallait programmer
34:18à la dure.
34:20Et si tu veux,
34:21on était des mateux.
34:22Et c'est ces mateux-là
34:23qui ont fait
34:24les langages
34:24qui existent aujourd'hui,
34:25les pitons,
34:26les c++, etc.
34:26Et finalement,
34:27ces mates,
34:27on en a toujours besoin.
34:28Et c'est des maths.
34:29Il nous faut des maths.
34:30En fait,
34:30il faut arrêter
34:31d'embêter les gens
34:32à faire du codage.
34:33On s'en fout du codage,
34:34c'est juste un langage.
34:35Un langage,
34:35on peut passer
34:36d'un langage à un autre.
34:37Les maths,
34:37en revanche,
34:38ça,
34:39ce n'est pas de malaveille
34:40que nos amis
34:41de Tchad GPT
34:42vont nous impressionner
34:43en mathématiques,
34:43sinon,
34:44ce sont des petits monstres.
34:45Et quand Sam Altman dit
34:46l'IA va être tellement géniale
34:48qu'elle va inventer
34:49une nouvelle physique,
34:50et j'ai envie de dire
34:51what a tut ?
34:54Qu'est-ce qu'il fait ?
34:55Qu'est-ce qu'il raconte
34:56une nouvelle physique ?
34:58C'est mignon,
34:59le what a tut ?
35:00Moi,
35:01ce qui me pose souci,
35:01si tu veux,
35:02travaillant dans une école,
35:03c'est que,
35:04c'est bien les mathématiciens,
35:05c'est bien tout ça,
35:05mais on parle
35:05à une élite de la nation.
35:07On parlait des polytechniciens
35:08de Talerward,
35:09tu parlais à une frange
35:09de la population.
35:11Il y a le gros de la troupe.
35:14Et aujourd'hui,
35:14on a déjà des boîtes
35:15qui disent
35:16qu'on ne prend plus de stagiaires
35:17parce qu'on considère
35:18qu'un tchat GPT,
35:19ça fait le job d'un stagiaire.
35:21Moi,
35:21je suis horrifié
35:21de deux choses.
35:22Un,
35:22qu'on confond le fait
35:23qu'on pense qu'une IA
35:24soit suffisamment bonne
35:25pour prendre des décisions,
35:26ce qu'elle ne sait pas faire.
35:28Et ça,
35:28c'est un vrai problème
35:29d'anthropomorphisme,
35:30de compréhension réellement
35:31de ce que fait une IA.
35:32Donc là,
35:32je parle des dirigeants
35:33qui prennent ces décisions-là
35:34totalement ineptes.
35:35Et la deuxième chose,
35:41on oublie que
35:42la question même
35:43du stagiaire
35:44ou du débutant,
35:45c'est la transmission
35:46de l'entreprise elle-même.
35:48Parce qu'avant d'être senior,
35:49on est junior.
35:49Oui.
35:50Et donc,
35:50c'est-à-dire qu'en fait,
35:51cette notion même
35:51de court-termisme,
35:54peut-être sur des,
35:55on va dire,
35:56de court-termisme
35:56en termes de coûts,
35:57en termes de bénéfices,
35:59c'est un suicide
36:00à long terme
36:00ou même à moyen terme.
36:01Et ça,
36:01c'est un vrai souci
36:02et ça me gêne énormément.
36:04C'est vrai.
36:05Et après,
36:05tu peux regarder
36:05dans des métiers
36:06comme le secteur
36:07du consulting,
36:09des cabinets de conseil.
36:10Peut-être que la frange
36:11de l'IA
36:12remplacera
36:13un espèce
36:15de conformisme
36:16quand même qu'il y a
36:17parce que la question,
36:18c'est évidemment
36:18les juniors,
36:19il faut les former.
36:20Mais peut-être
36:21l'IA pose la question
36:22de est-ce que la formation
36:23qui était donnée
36:25aux juniors
36:26était la bonne en fait
36:27pour que les gens
36:28apprennent à réfléchir
36:29d'une façon peut-être
36:31un peu moins conventionnelle
36:32que ça peut être
36:34le cas aujourd'hui.
36:35Après,
36:35l'autre question,
36:36ça va être
36:36est-ce que les entreprises,
36:38est-ce que les dirigeants
36:39ont le temps
36:40de se pencher
36:42très sérieusement
36:43sur ces questions ?
36:44C'est censé être leur job.
36:46C'est censé être leur job
36:46et qu'on est dirigeant
36:47d'avoir la vision
36:48de l'entreprise,
36:49de savoir où on va,
36:50de prendre le temps
36:50de se poser là-dessus.
36:52Évidemment.
36:52Ça me pose un vrai souci.
36:53C'est très bien
36:53que les priorités
36:55court terme,
36:56moyen terme
36:56priment pour énormément
36:58d'entreprises,
36:58surtout face à l'IA.
37:01Et par contre,
37:01effectivement,
37:02sur l'apprentissage
37:03qui est donné
37:04dans les universités,
37:05dans les écoles,
37:06c'est très dur
37:07parce que n'importe
37:08quelle filière aujourd'hui
37:09est complètement
37:10disruptée par l'IA.
37:12Et comment tu es sûr
37:13en tant que professeur
37:14aussi de prodiguer
37:16le bon apprentissage ?
37:17Est-ce que ce que
37:17tu es en train d'apprendre
37:18finalement aux étudiants
37:19n'est déjà pas passé ?
37:22C'est une vraie question
37:23et je plains
37:24à titre personnel
37:25beaucoup de jeunes
37:27qui sont en étude
37:28aujourd'hui
37:28parce que ce n'est pas facile
37:29de s'y retrouver
37:31dans ce marché du travail.
37:32Le paradoxe,
37:33c'est que finalement,
37:34c'est des métiers
37:34qui n'étaient pas très reconnus.
37:38Tu veux dire
37:39la voie professionnelle
37:39qui n'a jamais été
37:40mise en France
37:41et qui va devenir
37:41la voie de la voie de l'IA ?
37:42Non, mais par exemple,
37:42tu prends les métiers manuels
37:43aujourd'hui,
37:44on aura toujours besoin
37:45de métiers manuels.
37:47Tu vois,
37:47avant qu'un robot
37:48vienne réparer chez toi
37:49une fuite
37:49d'eau
37:52ou de je ne sais pas quoi,
37:53ça va mettre
37:53quand même un certain temps.
37:55C'est paradoxe.
37:56Enfin, je trouve
37:56que c'est quand même
37:57assez savoureux
37:59de voir que pendant
37:59des années et des années,
38:00la société ne mettait pas
38:03en avant ces métiers-là
38:04parce que c'était
38:05des métiers
38:05ingrats, entre guillemets,
38:07et qui aujourd'hui,
38:08finalement,
38:09restent peut-être
38:09les métiers les plus résilients.
38:10François,
38:12tu as déjà essayé
38:13de chercher un bon plombier.
38:14Tu ne l'as jamais eu
38:15dans la semaine.
38:16Quelqu'un qui travaille bien
38:17dans ces métiers-là
38:17a très bien vécu
38:20et très vite,
38:21toujours très bien.
38:22Quand tu es un bon électricien,
38:23un bon plombier
38:25ou ce que tu veux
38:26dans des métiers comme ceux-là.
38:26Ils sont compliqués,
38:27ils sont difficiles,
38:28mais tu peux très bien
38:28gagner ta vie
38:29quand tu es bon.
38:30Je reviens à ce que
38:30disait Claudia.
38:31Je travaille dans une école
38:32de com' et de journalisme
38:32pour une partie de mon activité.
38:34Et justement,
38:35moi, ce qui me gêne,
38:36c'est de voir des gamins
38:36journalistes qui ont l'envie,
38:37qui ont la foi
38:38de vouloir faire ce métier.
38:39Et en face,
38:40on leur dit,
38:40on est en train de m'expliquer
38:41qu'en gros,
38:42une dépêche, ça va.
38:43Une IA va l'ingérer,
38:45va la ressortir
38:45et puis c'est plié.
38:46Quand on voit les erreurs
38:47qu'il peut y avoir,
38:48qu'une IA est un foutu
38:49de se rendre compte
38:49de la datation réelle
38:51d'une information
38:51parce que l'info
38:53a été mise à jour,
38:54ça me pose des vraies questions
38:56d'appréciation même
38:57des entités,
38:59quelles qu'elles soient,
38:59des organismes,
39:00des entreprises,
39:01des entités
39:01qui sont censées se poser
39:02ces vraies questions-là
39:03sur qu'est-ce qu'elles veulent
39:04vraiment,
39:05au fond d'elles-mêmes,
39:06par rapport à leur ADN
39:06et les gens qui font partie
39:07de cette entreprise.
39:08Je parle des journalistes
39:09parce que très souvent,
39:09on dit qu'ils sont en première ligne
39:10comme des communicants
39:11ou d'autres métiers.
39:12Tu as raison,
39:13mais je trouve que ces écoles
39:15et celles où tu es,
39:16justement,
39:16ont une énorme responsabilité.
39:18Exactement.
39:18C'est pour ça
39:20qu'on a des cours d'IA
39:20depuis la sortie de la GPT,
39:22mais c'est compliqué quand même.
39:23Comprendre le futur,
39:24imaginer,
39:25miser sur un futur,
39:27sur le futur
39:28du secteur du journalisme.
39:29Tiens,
39:30tu as raison,
39:30qu'est-ce qui va se passer ?
39:32Alors,
39:33on y pense souvent ici,
39:35on se dit,
39:35mais tiens,
39:36parce qu'on est les premiers concernés,
39:37qu'est-ce qui va se passer ?
39:38Est-ce que demain,
39:39nos métiers seront remplacés
39:40par l'IA ?
39:41Certains, oui,
39:42des rédacteurs,
39:43sans doute,
39:43seront remplacés par l'IA.
39:45La météo,
39:46des flashs,
39:47parce que c'est du factuel
39:48qui nécessite en fait
39:50une certaine routine
39:51pour avoir
39:52les dix titres d'actualité
39:54qui viennent de sortir
39:55à l'instant T.
39:56La météo,
39:56c'est pareil.
39:57Mais en revanche,
39:57ce qu'on fait là,
39:58est-ce que demain,
39:59une IA sera,
40:00on va dire,
40:01capable de distribuer la parole,
40:03de présenter une émission,
40:05etc. ?
40:06On ne sait pas,
40:06on ne sait pas aujourd'hui.
40:07On ne sait pas trop ?
40:08Non,
40:08moi,
40:08ce que je fais avant de venir,
40:09je regarde beaucoup l'IA avant de venir,
40:11juste pour ne pas dire
40:12les banalités
40:12que l'IA donnerait.
40:14Donc,
40:14on essaye de dire autre chose,
40:15tous.
40:16Et donc,
40:17tout ça progresse très vite,
40:19Jean.
40:19Mais l'IA,
40:20elle s'alimente
40:22sur les mêmes données.
40:23Donc,
40:23de toute façon,
40:23elle ne pourra pas évoluer beaucoup.
40:24Elle pourra dire moins de bêtises,
40:26mais elle ne dira pas
40:26plus de choses originales.
40:28Et si on cherche la météo,
40:31un bon acteur
40:32sera toujours intéressant à voir.
40:34Et donc,
40:35s'il est spécial et original,
40:37est-ce qu'on remplacera
40:37l'os à moelle ?
40:38Tiens,
40:38je vais faire mon vieux.
40:40Est-ce qu'on remplacera
40:41l'os à moelle,
40:42le tribunal des flagrons délires
40:43par une IA ?
40:44Jamais.
40:45Oui,
40:45c'est clair.
40:45C'est beaucoup trop déjonté.
40:48Oui,
40:48c'est vrai.
40:49C'est improbable.
40:51Ça ne marchera pas.
40:53On arrête là
40:53ou tu voulais rajouter quelque chose ?
40:55Je te vois
40:56sans jeu.
40:58Non,
40:58mais c'est juste que
40:58maintenant,
40:59tu as vraiment une double question.
41:00Tu as déjà,
41:01quand tu es jeune,
41:02comment je vais réussir
41:02à trouver un travail ?
41:03Comment je vais réussir
41:04à trouver mon premier style
41:05si les boîtes,
41:05elles n'en bougent plus ?
41:06Déjà,
41:07c'était compliqué
41:07si tu ne connaissais personne.
41:09Et ensuite,
41:09c'est quoi ma valeur ajoutée ?
41:11C'est ça qui demande
41:12mon entretien.
41:12On a des boîtes,
41:14on a parlé à des gens,
41:15c'est vraiment ça
41:16qui demande un entretien.
41:17Qu'est-ce que vous pouvez faire
41:19de plus
41:19que l'IA
41:20pour votre job ?
41:21Excusez-moi,
41:22mais il a la violence
41:22quand même
41:23du monde
41:24dans lequel on vit.
41:25C'est incroyable.
41:26C'est quand même incroyable.
41:28Bon,
41:29on enchaîne
41:30avec quelque chose
41:30un petit peu plus léger.
41:32On va parler de Netflix.
41:34Netflix
41:34qui était sur le tapis rouge
41:36vendredi
41:37pour une avant-première
41:38mondiale
41:39très entendue,
41:40celle de l'ultime saison
41:41de...
41:43De quoi ?
41:44Attends,
41:44qu'est-ce qu'on a...
41:44Sager Sings !
41:45Oui, c'est ça !
41:45Quand même !
41:46Excuse-moi !
41:47Est-ce que vous avez regardé Sager Sings ?
41:49Oui,
41:49moi j'ai été forcée
41:50par mon compagnon à regarder
41:52parce que je n'aime pas trop...
41:53Ça va,
41:54ça va.
41:54Oui,
41:54j'ai bien aimé.
41:54Voilà,
41:55ça mélange du science-fiction,
41:56les années 80,
41:57enfin voilà,
41:58tout ça.
41:58La musique est très sympa.
42:00Sympa,
42:00voilà,
42:00il y a plein de tubes
42:01des années 80.
42:02Jean,
42:02je ne sais pas si tu as suivi Sager Sings.
42:03Non,
42:03moi,
42:03seul temps libre,
42:11parce que là,
42:11on arrive à la fin de la saison,
42:13enfin la dernière saison
42:14qui va être découpée en deux parties.
42:15Je crois qu'il y a une partie
42:16qui arrive bientôt
42:16et puis une autre partie...
42:17Ils aiment bien découper en deux parties.
42:18Pendant les fêtes.
42:19Ah,
42:19ça tire en longueur.
42:20C'est vrai.
42:22Mais Netflix cherche malgré tout
42:25à ne plus dépendre uniquement
42:27des films et des séries.
42:28Et après,
42:29les jeux vidéo,
42:29parce qu'il faut savoir
42:30que sur Netflix,
42:31vous pouvez avoir des jeux vidéo
42:32justement liés à des franchises.
42:35Sympa.
42:36Il y a eu aussi
42:36la diffusion d'événements sportifs.
42:38Netflix attaque aujourd'hui
42:39au podcast vidéo.
42:42Nathan Coquimpo
42:42nous raconte tout ça
42:43et puis bien sûr,
42:44après,
42:44on commente cette actu.
42:47Netflix avait déjà la couleur.
42:48Il veut maintenant
42:49le modèle économique de YouTube.
42:50Son abonnement moins cher
42:51avec publicité
42:52est un succès.
42:5210 millions de personnes
42:53touchées en France
42:54depuis son lancement en 2022
42:55et pour dépasser le maître maintenant,
42:57Netflix est associé à Amazon
42:59et mise sur l'intelligence artificielle
43:00pour mieux cibler les spots.
43:02Netflix veut aussi
43:02shipper à YouTube
43:03ses créateurs de contenu.
43:04Pour ce faire,
43:05la plateforme mise
43:06sur les podcasts vidéo,
43:07des interviews en studio
43:08comme Legend
43:08ou le Canapé Rose
43:09de l'ENA Situation,
43:10un format rapide à produire,
43:12peu cher et dans l'air du temps.
43:13YouTube a justement franchi
43:15le milliard de spectateurs
43:16mensuels sur ce format.
43:17Alors que les discussions
43:18sont en cours
43:18avec plusieurs agences
43:19selon The Oliwood Reporter,
43:21Netflix est aussi associé
43:22à Spotify
43:22pour diffuser
43:23certains de ses podcasts
43:24en début d'année prochaine.
43:26Un bon moyen
43:26de toucher une audience
43:27plus jeune
43:27et élargir son marché publicitaire.
43:29Selon un observateur
43:30du secteur,
43:31YouTube versus Netflix,
43:33c'est le combat
43:33de ces 10 prochaines années
43:34dans le divertissement.
43:35Pour un grand patron
43:36de l'audiovisuel français,
43:37une certitude,
43:38Netflix finira par proposer
43:40une formule 100% gratuite.
43:41Voilà, tout ça
43:42est très intéressant
43:43parce qu'il faut savoir
43:45que ces géants
43:46du divertissement
43:47se battent
43:48contre une chose,
43:49c'est notre temps
43:50d'attention.
43:52Et aujourd'hui,
43:53notre temps d'attention
43:54n'est pas extensible.
43:55C'est-à-dire que
43:55quand vous êtes sur TikTok,
43:57vous n'êtes pas sur Netflix.
43:58Et quand vous êtes sur Netflix,
43:59vous n'êtes pas sur YouTube.
44:00Quand vous n'êtes pas sur YouTube,
44:02vous n'êtes pas sur Amazon Prime Video.
44:05Donc tout le monde essaie
44:06d'accaparer au maximum
44:09notre temps d'attention
44:10parce que ce temps d'attention,
44:12c'est d'audience,
44:12c'est de la pub.
44:13Enfin voilà,
44:14on ne va pas refaire l'histoire.
44:15Ce qui est intéressant,
44:16c'est que YouTube
44:17est très très fort là-dedans
44:19parce que YouTube
44:19a une offre gratuite
44:20depuis toujours,
44:21même si elle devient
44:21de plus en plus insupportable
44:23avec énormément de pubs.
44:24Moi, pour tout vous dire,
44:25je suis passé en premium
44:26chez YouTube.
44:27Je n'en pouvais plus de la pub.
44:28Je paye 15 balles par mois,
44:30mais au moins,
44:31je me retrouve
44:31avec un YouTube sans pub
44:32et YouTube est formidable.
44:33Il y a de tout.
44:34Vous trouvez
44:34tout ce que vous voulez en fait,
44:36sauf l'offre cinématographique.
44:37Mais autrement,
44:38vous avez tous les deux
44:39de la VOD.
44:40Tu as de la VOD maintenant.
44:40Tu as de la VOD,
44:41mais tu payes en plus.
44:42Tu vois, voilà.
44:43Et c'est intéressant
44:44de voir que Netflix
44:45commence à aller
44:46sur ce terrain-là
44:47et va s'intéresser au podcast.
44:49Et je voulais avoir
44:49votre avis là-dessus.
44:52Voir si c'est une tendance
44:54qui va être forte.
44:55Est-ce que, voilà,
44:56tout le savoir-faire de YouTube
44:57va se retrouver aussi
44:59chez Netflix
44:59parce que finalement,
45:00c'est un métier tout ça.
45:01Qu'est-ce que vous en pensez ?
45:03Déjà, il faut savoir une chose,
45:04c'est qu'aux Etats-Unis,
45:05ce n'est pas Netflix numéro un.
45:06C'est YouTube.
45:07Oui, c'est YouTube.
45:08En télévision,
45:09télévision connectée,
45:09etc., etc.
45:11YouTube, aujourd'hui,
45:11on ne le voit pas en France.
45:12On voit encore ça
45:13comme une grande bibliothèque
45:13de vidéos.
45:14Aux Etats-Unis,
45:15c'est vraiment,
45:16on va dire,
45:16une sorte d'équivalent
45:17de Netflix aujourd'hui.
45:20Et donc, ils les battent.
45:21Et ça, c'est assez intéressant
45:22déjà comme premier point.
45:23Donc, le fait
45:23que Netflix s'intéresse
45:25à trouver des nouveaux interstices,
45:27de nouveaux formats
45:27est aussi vécu
45:30par le fait que
45:30aux Etats-Unis,
45:31ce n'est plus les numéros un.
45:33Et puis, il y a
45:33l'explosion des podcasts.
45:34Alors, deuxième élément,
45:34l'explosion des podcasts,
45:35ça fait un petit moment
45:35qu'on en parle.
45:36Mais aux Etats-Unis,
45:37ça marche très bien.
45:39En Europe, un peu moins.
45:39En France, encore un peu moins.
45:40Il y a une économie
45:41qui n'est pas pareille.
45:42Mais aux Etats-Unis,
45:43effectivement,
45:43ça marche notamment
45:44beaucoup depuis l'explosion
45:44des podcasts vidéo.
45:46En France, à mon avis,
45:47excuse-moi, je te coupe,
45:47c'est qu'il y a beaucoup
45:48trop de podcasts
45:49par rapport à une audience
45:50qui est quand même
45:51francophone et limitée.
45:52Exactement.
45:53Aux Etats-Unis,
45:54il y a vraiment des millionnaires
45:54qui sont en termes de vues,
45:56en termes d'argent
45:57sur le podcast.
45:58Donc, c'est intéressant
45:59à voir,
45:59c'est qu'on le voit
46:00dans le reportage,
46:01ils disent qu'ils vont
46:01s'associer avec Spotify,
46:03qui Spotify avait essayé
46:04à une époque
46:05de créer des contenus
46:06originaux pour justement
46:07dans du podcast,
46:08mais ils avaient l'audio,
46:09ils n'avaient pas forcément
46:09la vidéo.
46:10Le fait de se mêler,
46:11de se connecter les deux
46:13et faire en sorte
46:14qu'ils aient des licences,
46:15donc des marques fortes
46:16qu'ils ne vont pas mettre
46:17chez YouTube,
46:18parce que ça le dit,
46:18le deal,
46:19c'est que Netflix
46:19plus Spotify égale
46:20des contenus originaux
46:22et des marques fortes
46:22qui ne seront pas ailleurs.
46:24C'est un moyen
46:24de se réapproprier.
46:26La stratégie initiale
46:27de Netflix qui est,
46:28ça se passe chez nous,
46:29avec des marques très fortes.
46:30Et on a l'exclu,
46:30on a House of Cards,
46:31etc.
46:34Claudia ?
46:35Tu as un côté,
46:36évidemment,
46:37en fait,
46:37tu rajoutes un contenu
46:38supplémentaire,
46:39donc tu multiplies tes chances
46:41que les gens passent
46:41plus de minutes
46:42sur ta plateforme.
46:43Et je trouve aussi
46:44sur ce format podcast vidéo,
46:46notamment s'ils associent
46:47avec des créateurs
46:48de contenus,
46:49ça permet à Netflix
46:51de créer des rendez-vous
46:52aussi avec le public,
46:54parce que c'est vrai
46:54que YouTube,
46:55en tout cas sur ses formats
46:56podcast vidéo,
46:57tu y vas parce que
46:59tu sais que tous les lundis,
47:01tous les mercredis,
47:01il y a ta vidéo
47:02qui sort de cette personne.
47:04Et sur Netflix,
47:04tu n'as pas trop ça,
47:05en fait.
47:06Tu y vas quand
47:06Stranger Sing,
47:07la nouvelle saison sort,
47:09mais tu y vas
47:09de façon plus aléatoire
47:10pour voir les contenus
47:11qui peuvent te plaire.
47:12Et puis,
47:13ce n'est pas une plateforme
47:14d'entretien.
47:15Exactement.
47:15Ce n'est pas une plateforme
47:16où il y a des gens
47:16qui parlent de Netflix.
47:18C'est du contenu,
47:19c'est des séries,
47:20des films,
47:21quelques événements sportifs
47:23et encore pas mondiaux
47:24puisque Netflix achète
47:26les droits
47:27pour certains pays,
47:28etc.
47:29Tu as vraiment,
47:30je trouve,
47:30une stratégie
47:31de rendez-vous
47:33comme c'est le cas
47:34sur YouTube
47:35et aussi,
47:36tu as quand même
47:37un côté assez trendy
47:38finalement
47:39à t'associer
47:40avec des personnalités
47:42qui sont
47:43dans ces podcasts
47:45parce que YouTube,
47:47c'est aussi
47:48l'économie des créateurs,
47:49c'est l'économie des créateurs
47:50qui est né sur YouTube
47:53et Netflix
47:53a un peu capté
47:55cette économie
47:57des créateurs
47:57mais de façon
47:58quand même
47:58assez marginale
47:59pour l'instant
47:59et je pense que
48:00cette incursion
48:01dans le podcast vidéo
48:02permettra de le faire
48:05et pour faire
48:05un tout petit parallèle
48:06avec Spotify,
48:08on sait que
48:09relativement récemment
48:11ils se sont lancés
48:11dans le livre audio aussi
48:12et c'est toujours
48:13avec cette idée
48:14de se dire
48:15en fait on a une audience
48:16qui vient chez nous
48:17et donc plus tu proposes
48:19des contenus différents
48:21et plus tu arriveras
48:21potentiellement
48:22à les faire rester
48:23parce que Spotify
48:24c'est de la musique
48:24c'est des podcasts
48:25et c'est les livres audio
48:26exactement
48:27Jean tu t'intéresses
48:29un peu à tout ça
48:29aux médias etc
48:30oui
48:31et c'est intéressant
48:33de voir Apple
48:34là-dedans
48:34parce qu'il y a 5 ans
48:35le roi du monde
48:37en matière de podcast
48:38c'était quand même Apple
48:39avec 30% de parts de marché
48:40et là
48:40YouTube
48:42avec la vidéo
48:42à manger et tout ça
48:44donc
48:44ils sont toujours puissants
48:45en podcast je crois
48:46Apple
48:46ils sont puissants
48:47mais ils ont une position
48:48un peu particulière
48:48par rapport aux podcasts
48:49ils n'ont jamais poussé
48:50le truc au bout
48:50c'est assez particulier
48:51et donc ils sont sous pression
48:54YouTube se débrouille très bien
48:56maintenant on voit bien
48:57que Netflix
48:58voit que c'est un gros business
48:59demande de l'exclusivité
49:01sur des grands producteurs
49:03donc là
49:03super intéressant
49:04ils vont quand même
49:05faire beaucoup de mal
49:06en demandant de l'exclusivité
49:07je ne sais pas si ça va être rentable
49:09mais ça a l'air
49:10il y a un truc
49:11qu'il faut toujours réfléchir
49:12à l'IA quand même
49:13ils récupèrent des données
49:14qu'ils ne récupéraient pas
49:15donc pour eux
49:16ça va être important
49:16pour faire marcher
49:18leurs algorithmes
49:19de recommandation
49:19pour faire marcher
49:21leur analyse de contenu
49:23c'est très très intéressant
49:25c'est des contenus
49:26très faciles à analyser
49:27et je pense que ça leur apportera
49:30beaucoup de données
49:30et ils sont très outillés
49:32pour faire ça
49:32peut-être plus que les autres
49:34Erwan terminait ce reportage
49:36en disant que
49:37en fait les experts
49:39imaginent que le prochain Netflix
49:41pourrait être une offre gratuite
49:42comme YouTube
49:43parce que c'est vrai que YouTube
49:44a encore cet avantage
49:45même si c'est blindé de pub
49:47c'est une offre
49:48qui est accessible à tout le monde
49:49même sans compte
49:50finalement YouTube
49:51c'est un peu comme TikTok
49:53ça marche
49:53avec du placement produit
49:55avec du placement produit
49:57et puis des pubs
49:58des pré-rolles
49:59enfin la pub avant
50:00après
50:00en fait je pense
50:01là tu touches du dos
50:02à un truc
50:03qui est la question
50:03de l'expérience
50:04que veut avoir la plateforme
50:05YouTube
50:06est née avec le web
50:07et donc cette logique
50:08de l'avoir de la pub
50:09de l'interstitiel
50:10etc
50:10est quelque chose
50:11qui est un peu sous-jacent
50:11on fait comme à l'époque
50:12sur les sites web
50:13tu avais des belles bannières
50:14qui te prenaient de partout
50:15mais c'était le deal
50:16Netflix a toujours eu
50:17une posture un peu plus
50:18haut de gamme
50:19si on peut dire
50:19même s'ils avaient
50:20un abonnement pas cher
50:21à une époque
50:21qu'ils ont arrêté d'ailleurs
50:22parce qu'ils voulaient essayer
50:23de faire ça un peu différemment
50:24donc je ne suis pas sûr de ça
50:26en revanche
50:27le fait de se dire
50:27qu'ils vont produire
50:28des contenus peu chers
50:29tu parlais de l'économie
50:30des créateurs
50:30oui on ne parle pas de Twitch
50:32par exemple
50:32mais quand on voit aujourd'hui
50:33un Squeezie
50:33qui fait autant d'audience
50:35qu'une chaîne de télévision
50:37avec des budgets records
50:39de dingue
50:39que lui-même met de sa poche
50:41et quand le GP Explorer 3
50:43est diffusé sur France Télévisions
50:44il fait moins d'audience
50:45que ce qui est vu sur Twitch
50:46ça pose beaucoup de questions
50:48en termes de bascule d'usage
50:49et donc il y a ça aussi
50:50que je pense que Netflix
50:51veut essayer de capter
50:52c'est de ne pas être à la remorque
50:53par rapport à ça
50:54et de se dire
50:54il y a une génération
50:55qui monte
50:56qui est là
50:56qui est présente
50:57c'est le moment
50:58de les capter
50:59on a eu les parents
51:00on a eu le pouvoir d'achat
51:01maintenant il faut capter
51:02autre chose
51:02tu as raison
51:03je pense que la génération YouTube
51:04est plus jeune
51:05que la génération Netflix
51:06et c'est peut-être aussi
51:08pour ça que Netflix
51:09c'est de rajeunir
51:10Netflix est une marque
51:11en revanche extrêmement forte
51:13c'est ça qui est intéressant
51:14c'est clair
51:15bon écoutez
51:16à suivre tout ça aussi
51:17ce qui est intéressant
51:18c'est que dans le reportage
51:19d'Erwan
51:20celui qui commentait à la fin
51:21c'était un grand patron
51:22de l'audiovisuel français
51:23donc il peut se demander
51:24lui
51:24qu'est-ce qu'il en pense
51:27et quelle sera sa place
51:28demain dans cet affrontement
51:29Netflix YouTube
51:30et je vous rappelle
51:30que d'ici quelques mois
51:32tout le contenu
51:33du groupe TF1
51:34arrive sur Netflix
51:35puisqu'ils ont signé
51:36cette affronte
51:37télévision sur Amazon
51:38l'été dernier
51:39voilà c'est ça
51:39et bien voilà
51:41on se quitte là-dessus
51:43en tout cas pour ce débrief
51:44de l'actu-tech
51:45et merci beaucoup
51:46à tous les trois
51:46d'être venus en ce 10 novembre
51:48merci Claudia
51:49merci
51:50Claudia Cohen
51:51que vous pouvez lire
51:52et regarder
51:53sur Bloomberg
51:54Jean Schmitt
51:55merci
51:56président de Job Capital
51:57à très bientôt mon cher
51:58à bientôt
51:58et à très bientôt Damien
52:00à plaisir
52:00Damien Doheny
52:01responsable de l'innovation
52:02de l'école narrative
52:03et fondateur de Topos
52:04vous restez avec nous
52:05encore une petite demi-heure
52:07de Tech & Co
52:08pour vous
52:08avec dans quelques instants
52:10et bien Motorola
52:11tiens le constructeur
52:14alors d'origine américaine
52:15et qui a été racheté
52:15par le chinois Lenovo
52:17dégaine
52:17un nouveau smartphone
52:19ultra fin
52:20on en parle
52:21avec son porte-parole
52:22et puis on découvrira
52:24une start-up
52:24qui invente
52:25la signature
52:25neuronale
52:27cette boîte s'appelle
52:28e-neuro
52:29c'est passionnant
52:30ce qu'ils font
52:30on va tout vous expliquer
52:31dans quelques instants
52:32c'est véritablement
52:33de la science-fiction
52:33petite pause
52:35et on revient
52:35Léa Benahim
52:36nous rejoint
52:36c'est le retour
52:38de Léa Benahim
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