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Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00La Tribune présente
00:01Le 18-19 d'Edvie Chevrillon
00:06Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon premier invité, le patron du groupe Beneteau, Bruno Tivoyon, bonsoir.
00:16Merci d'être là, j'ai envie de dire que si vous avez quitté Saint-Gilles-Croix-de-Vie, votre Vendée, c'est parce que demain c'est l'ouverture,
00:23le grand retour du salon nautique qui maintenant s'appelle le Paris Nautique, c'est un moment très important pour votre filière.
00:30Je crois grosso modo, c'est à peu près un tiers, la clientèle de l'île de France parisienne au sens large du terme, c'est à peu près un tiers de la clientèle des bateaux ?
00:41Oui, alors pour le marché du nautisme, la France représente à peu près 15%, ça veut dire que c'est une filière qui exporte 85%,
00:47mais sur le marché français, la clientèle parisienne, région parisienne, c'est à peu près un tiers du marché, un peu plus d'un tiers.
00:52Donc c'est-à-dire si c'est important pour vous ce salon du Paris Nautique, pourquoi trois ans sans salon nautique ?
01:01Pourquoi maintenant un nom anglais, c'est pour faire plus chic ?
01:04Alors non, c'est pas pour faire plus chic.
01:05Et quels sont les enjeux pour la filière, plus sérieusement ?
01:07140 ans d'histoire pour le groupe, 100 ans d'histoire pour le salon nautique, ça veut dire que c'est deux filières et deux groupes qui se sont,
01:13deux activités qui se sont réinventées très régulièrement pendant des décennies et des décennies.
01:18On va bientôt célébrer le centenaire de ce salon nautique qui s'est réinventé plusieurs fois lui aussi.
01:25Et on a cherché ces dernières années à donner une nouvelle dynamique, une nouvelle direction et un nouveau potentiel de développement pour la filière et pour ce salon
01:32en traversant le périphérique, en allant au Bourget, à la fois pour avoir un potentiel de développement plus grand pour ce salon
01:39et à la fois pour avoir une clientèle internationale à moyen et long terme plus importante.
01:45C'est le Paris qu'a fait l'aéronautique il y a quelques années.
01:47C'est le Paris qu'on fait et qui marche très bien.
01:50Ce salon il a démarré une centaine d'années, l'aéronautique et le nautisme étaient ensemble sur les quais de Seine
01:55et c'est assez amusant de voir cette filière se réinventer près de 100 ans après au même endroit.
02:02Juste un point, pourquoi pendant trois ans, certes il y a eu le Covid, mais l'année dernière pourquoi il n'y a pas eu de salon ?
02:09C'est le temps de gestation, de réinventer un salon qui est un, un potentiel de développement, deux, qui puisse à l'ensemble de la filière de présenter l'ensemble de son offre et notamment pour le groupe Beneteau qui est présent sur chaque segment, des petits bateaux moteurs, des plus gros bateaux moteurs et bien sûr de la voile comme on le voit à l'écran, des petits voiliers, des grands catamarans.
02:27C'était compliqué de traverser le périphérique en catamarans, donc c'est plus abordable d'un point de vue logistique également pour nous d'amener l'ensemble de notre offre au salon du Bourget demain.
02:37Et puis il fallait qu'il y ait un potentiel de développement international également et positionner entre Paris et Roissy, c'est un bon hub pour le développement international.
02:44Alors le groupe Beneteau, votre groupe, c'est un des leaders mondiaux, c'est le numéro un français ?
02:52Oui, c'est le numéro un, c'est surtout, c'est le seul multi spécialiste, c'est le seul à être présent, à se proposer des solutions de navigation à ses clients sur l'ensemble des solutions de navigation du petit bateau moteur, gros bateau moteur.
03:02Vous avez neuf marques, j'ai envie de dire, évidemment c'est Beneteau qui appartient à la Fémirou, on se souvient d'Annetrou, c'est Jeannot, et c'est quoi les autres marques ? Elles sont moins connues ?
03:15Lagoon qui est le leader, qui a inventé quelque part, qui a créé ce marché du catamaran.
03:19La voile monocoque s'est stabilisée à bout d'un moment pour pouvoir proposer à des familles de naviguer ensemble, mais sur deux flotteurs.
03:26Donc le marché du catamaran est né comme ça il y a une quarantaine d'années, et Lagoon en est le leader mondial.
03:31C'est Excess, qui est une nouvelle marque pour les passionnés de voile qui cherchent la sensation,
03:36et qui du coup le troue avec une marque un peu plus récente et un peu plus orientée sensation et performance.
03:41C'est Prestige, qui a accompagné la montée en gamme de Jeannot pendant un moment,
03:46et qui est devenue une marque autonome et qui continue sa montée en gamme.
03:50C'est Delphia, qui est une marque qui sera présente également, qui est spécialisée dans les eaux intérieures.
03:54Et puis c'est des marques américaines qui ont rejoint le groupe il y a une dizaine d'années maintenant,
03:58Wellcraft, Four Winds, des marques iconiques aux Etats-Unis, et qui ont pénétré le marché français.
04:03Comment se positionne la filière nautique française ?
04:09Elle exporte beaucoup, donc elle a connu...
04:13Mais par rapport à la filière italienne, est-ce qu'on est numéro 1, numéro 2, numéro 3, numéro 4 ?
04:17On est leader sur la voile, les Italiens se sont plus spécialisés au fil du temps sur les plus grosses unités moteurs.
04:22Oui, sur les yachts, on dit les fameux yachts.
04:25Les fameux, je ne sais pas s'ils sont fameux, mais en tout cas sur des unités qui sont de plus grande taille.
04:29Le Covid a dans un premier temps ralenti le marché pendant quelques mois,
04:33mais a créé une euphorie sur le nautisme, comme sur les marchés de plein air, de très très forts rebonds.
04:40L'inflation dans un deuxième temps a ralenti, donc c'est une activité qui est historiquement cyclique,
04:44et là qui connaît une amplitude haute post-Covid et un peu plus basse en ce moment.
04:49Et donc ce salon, comme le renouvellement produit que l'on propose depuis le début de la saison,
04:54contribue à recréer une dynamique sur le groupe Beneteau sur ce marché, mais sur l'ensemble du marché.
05:00Oui, là vous allez exposer 30 modèles, c'est beaucoup quand on voit quand même la taille de vos bateaux,
05:05et surtout il y a trois nouveautés, dont une électrique, un bateau électrique.
05:10Il y en a trois qui sont très différentes, il y en a une qui est toujours continuée à faire évoluer l'offre de voile monocoque,
05:20c'est un des marchés qui est le plus en difficulté aujourd'hui,
05:23et sur lequel le besoin d'innovation, le besoin de renouvellement est le plus important.
05:26Le Jeannot, son Odyssée 455 sera dévoilé demain matin pour la première fois,
05:31et c'est une étape dans, c'est toujours une étape de présentation.
05:33Pourquoi il est différent du précédent ?
05:35Il est plus confortable, il est plus spacieux à l'intérieur, il est plus spacieux à l'extérieur,
05:38il garde des très bonnes conditions de navigation, et il propose à une clientèle plus large
05:43des solutions de navigation en monocoque, un peu plus confortables que les versions précédentes.
05:48Le tout à une taille qui est parfaite pour la solution pour une semaine de navigation en Grèce, en Croatie ou en Corse.
05:54À quel prix ?
05:55Entre 300 et 350 000 euros à peu près, c'est un marché qui a été beaucoup impacté par l'inflation
06:01pendant ces dernières années, et donc c'est important que sur chaque renouvellement produit que nous fassions,
06:06notre renouvellement produit soit inférieur en termes de positionnement prix,
06:11et donc on adapte nos solutions à ce que le client est capable de payer pour accéder à cette propriété,
06:19ou à l'usage.
06:20La moitié de nos clients voile sont en fait des propriétaires qui vont mettre leur bateau en programme de gestion.
06:26La deuxième innovation de ce salon, c'est un bateau moteur, pour Beneteau,
06:32le renouvellement de la gamme Grand Tourismo, on a commencé à la dévoiler sur un 35 pieds, sur un 40 pieds,
06:37là on montre le grand frère, 50 pieds, en partenariat avec Alpine,
06:41qui est un beau fleuron de l'automobile, de l'industrie française, de passion, d'innovation, de performance.
06:47C'est deux histoires qui ont vécu en parallèle des cycles hauts, des cycles bas,
06:50et qui se réinventent en ce moment, à la fois sur ce marché du nautisme,
06:54et puis Alpine sur la partie automobile.
06:57Le troisième, il est plus disruptif.
06:59Il est dans ce qu'on a appelé notre trajectoire de décarbonation, d'innovation durable,
07:04au service de l'expérience client.
07:06Il est électrique, quelque part.
07:08Il est électrique, il n'est pas que électrique.
07:09Il intègre toutes les briques de notre trajectoire d'innovation durable,
07:13c'est-à-dire qu'il a une architecture navale innovante, c'est un monocoque à l'avant,
07:17mais qui a la stabilité d'un multicoque à l'arrière,
07:19donc il est aussi stable qu'un multicoque,
07:21tout en ayant la sensation de navigation d'un monocoque.
07:24Il a une énorme surface extérieure pour profiter du plein air,
07:29tout en étant fermable en cas de modification des conditions météorologiques.
07:32Ça lui génère une énorme surface de panneau solaire,
07:35qui permet d'embarquer une solution électrique,
07:37qui permet de réduire d'à peu près 50% notre consommation,
07:40ou d'être en autoconsommation si on avance à 30% de l'air.
07:43Et ce qui est important, c'est que les commandes vont être importantes,
07:46là, à ce salon nautique.
07:47Ou alors, pour vous, c'est devenu plus l'exposition,
07:50parce qu'avant, c'était les commandes qui étaient importantes.
07:53Les salons nautiques, ils ne sont pas tous les mêmes dans toutes les industries.
07:55Dans l'automobile, il y a moins de commandes dans un salon automobile que dans un salon nautique.
07:59Pour nous, les salons nautiques, c'est un espace de passion
08:03pour faire rencontrer les concessionnaires, les clients, les marques,
08:06et provoquer cette passion qu'est le nautisme.
08:08Et oui, c'est encore un espace où on prend beaucoup de commandes.
08:12Le salon de Paris, le salon de Cannes, le salon.
08:15C'est un moment où on rencontre les clients,
08:17c'est un moment où on provoque des passions.
08:19Il y en a beaucoup qu'on va signer, qu'on va concrétiser,
08:22qui se sont amorcés il y a quelques semaines
08:24et qui vont se concrétiser pendant le salon de Paris.
08:25Il y en a beaucoup qui vont se préparer pendant le salon de Paris
08:28et se concrétiser dans quelques semaines.
08:29Est-ce que le nautisme, vous avez le vent en poupe,
08:33le groupe Beneteau, même si vous allez avoir en 2025
08:37un chiffre d'affaires un petit peu inférieur,
08:38je crois en dessous de 900 millions,
08:40par rapport à ce que vous faisiez l'année dernière,
08:42qui était un peu plus d'un milliard.
08:43C'est ça grosso modo, les ordres de grandeur ?
08:45C'est ça, c'est ce que je disais.
08:46Une euphorie post-Covid, un ralentissement de marché
08:49dans lequel il a fallu accompagner nos réseaux de distribution
08:52pour qu'ils écoulent ce qu'ils nous avaient commandé
08:54pendant la période euphorique.
08:56Et puis là, on est dans une période
08:57où on a accéléré notre renouvellement produit.
09:00On lance 66 modèles en 3 ans.
09:02C'est à peu près 50% de plus que les 3 années précédentes.
09:05À la fois pour continuer la montée en gagne
09:07et l'accompagnement de nos clients.
09:08À la fois pour renouveler, rendre plus accessible
09:11l'entrée de nos gammes qui ont été pénalisées
09:13par l'inflation pendant ces 3 dernières années.
09:14Encore une question sur la clientèle française.
09:16Est-ce qu'il y a une question de pouvoir d'achat ?
09:17Parce qu'on en parle beaucoup, ça c'est ma première question.
09:19Puis après j'ai une deuxième, je la garde.
09:21Il y a toujours une question de pouvoir d'achat.
09:23Il y a toujours une question de comment répondre
09:25à la bonne proposition de valeur pour le client,
09:27pour ce qu'il est prêt à mettre pour cette proposition de valeur.
09:29Donc on a bien sûr fait évoluer notre offre produit
09:33cette dernière année, année et demie,
09:35justement pour traiter cette problématique d'inflation
09:37à l'entrée de nos gammes.
09:39Un client, on l'accompagne pendant 20 ans
09:41dans son parcours de navigation.
09:43Mais il faut l'accompagner dès le départ,
09:45puis l'accompagner ensuite,
09:46et lui proposer des solutions.
09:48À la fois sur le plan produit,
09:49mais à la fois sur le plan des services qu'on lui propose.
09:51On propose aussi des solutions d'économie du partage,
09:53en proposant à certains membres
09:56d'être membres d'un boat club
09:57et donc de partager l'usage d'un bateau,
10:00ou à certains propriétaires d'être propriétaires de leur bateau,
10:02mais également d'avoir des membres
10:04qui vont utiliser avec eux ce bateau,
10:06ce qui va leur permettre de payer la maintenance,
10:08de payer les places de port,
10:09de payer l'assurance,
10:11et d'amortir une partie des coûts, comme vous le dites.
10:12Est-ce que les places de port,
10:14ce n'est pas trop cher en France ?
10:16C'est cher ?
10:17C'est cher, ça dépend des places de port,
10:19ça dépend des ports, ça dépend des endroits,
10:21un peu moins qu'il y a quelques temps.
10:22C'est une question de disponibilité
10:24plus que de coûts,
10:26ça dépend aussi beaucoup de la taille du bateau que vous avez,
10:28et c'est pour ça que c'est finalement assez proportionnel
10:30à la taille du bateau que vous avez.
10:32Je vous le disais,
10:34le groupe Beneteau,
10:35c'est une histoire de famille,
10:36140 ans,
10:37donc c'est une ETI familiale,
10:40qui a utilisé certainement le pacte du treil.
10:44Est-ce que vous savez
10:44s'il y a beaucoup de vos bateaux
10:45qui sont dans les pactes du treil,
10:47de chefs d'entreprise ?
10:48Je suis incapable de vous répondre.
10:50Nous, on ne vend pas de bateaux à des particuliers,
10:52on vend des bateaux à des réseaux de distribution
10:53qui ont la relation avec les propriétaires,
10:55ce n'est pas quelque chose qu'on gère pour nous-mêmes.
10:58En revanche, la valeur de transmission,
11:00pour nous, est essentielle.
11:00On a quatre valeurs essentielles pour le groupe.
11:02Passion,
11:03parce que c'est ce qui saute aux yeux
11:04quand on rejoint le groupe.
11:05Audace, esprit de conquête.
11:06Et transmission,
11:07c'est une industrie de savoir-faire,
11:09ce n'est pas une industrie d'ailleurs,
11:10c'est un artisanat à grande échelle
11:11où il faut transmettre le savoir-faire
11:12de génération en génération.
11:14Je n'ai pas commoté cette forme de transmission
11:16à laquelle je pensais.
11:18Vous le savez bien, Bruno.
11:19Nous, c'est celle à laquelle on s'appelage
11:20dans ces moments où,
11:21dans ces moments-bas.
11:22Et le pacte du treil,
11:23ce n'est pas ce qu'on gère
11:25dans la vie,
11:26dans notre relation avec nos clients.
11:27Nos clients sont à réseaux de distribution.
11:28Est-ce que pour vous, c'est un sujet ?
11:30La transmission familiale a été faite,
11:32c'est la troisième génération,
11:33la quatrième est déjà
11:34en vice-présidence du conseil d'administration
11:37et à la présidence du comité stratégique.
11:39Donc la transmission,
11:39elle est faite depuis un moment.
11:42Est-ce que pour vous,
11:42tout ce qui se passe,
11:43lorsque vous observez
11:44en tant que chez l'entreprise ?
11:46Vous êtes typiquement
11:46l'entreprise ETI 1 milliard,
11:49en plus implantée dans les territoires.
11:52Est-ce que c'est ce qui se passe ?
11:54Vous réagissez comment
11:55lorsque vous voyez
11:55ce qui se passe à Paris,
11:56sur le budget,
11:57sur le Sénat, sur les...
12:00Il faut raisonner sur un temps long
12:01dans le notisme.
12:02C'est une affaire de cycle.
12:03Donc tous les bateaux
12:04qu'on ne vend pas en ce moment,
12:05c'est ceux qu'on vendra après-demain
12:06ou ceux qu'on a vendus hier ou avant-hier.
12:07Donc vous n'êtes pas effaré
12:08par ce qui se passe ?
12:10L'industrie,
12:11elle fonctionne mieux
12:13en période de stabilité,
12:15en période de confiance des marchés.
12:16En revanche,
12:17c'est ce que je disais tout à l'heure,
12:18ça nous concerne
12:19à hauteur d'à peu près 15%
12:21de notre chiffre d'affaires
12:22sur les segments
12:23sur lesquels
12:23la question du pouvoir d'achat
12:25est centrale.
12:26Donc il faut relativiser
12:28l'impact pour nous
12:29de ce qui se passe
12:29sur le paysage français.
12:31Oui.
12:31Eh bien justement,
12:32ça fera le lien.
12:33Vous avez...
12:34En fait,
12:35vous avez des sites en France,
12:37essentiellement,
12:39mais pas que.
12:39vous produisez aussi,
12:42je crois que vous avez ça
12:43dans le Michigan,
12:44vous en avez une en Italie,
12:45vous en avez une,
12:46il m'en manque une en Asie,
12:48je crois.
12:49Pas en Asie,
12:49en Pologne.
12:50En Pologne.
12:51On est 6500 collaborateurs
12:52dans le groupe,
12:534500 en France,
12:542000 à l'étranger.
12:55On a un schéma directeur
12:56qui est finalement assez clair,
12:57mais qui est clair
12:58depuis longtemps,
13:00finalement.
13:01la stratégie de montée en gamme
13:03en France
13:04permet de continuer
13:05à faire le développement
13:07par l'innovation
13:08et par la montée en gamme
13:08des sites français.
13:10Et les plus petites unités
13:11sont faites en Pologne
13:12pour le marché européen
13:13et aux Etats-Unis
13:13pour le marché américain.
13:14D'accord.
13:14Donc vous conduisez...
13:15Essentiellement, quand même,
13:16même si la France
13:17n'est plus que 15%
13:18de votre chiffre d'affaires,
13:20vous continuez
13:21à produire en France.
13:22Oui, c'est notre modèle
13:23industriel,
13:24fabriqué en Europe
13:25pour l'exporter dans le monde.
13:27C'est possible
13:27à la condition d'innover,
13:28c'est possible
13:29à la condition de renouveler
13:30et c'est possible
13:31à la condition
13:31de continuer à monter en gamme.
13:34Pourquoi ?
13:35Parce que c'est le renouvellement
13:37qui provoque le besoin.
13:38C'est provoquer des innovations,
13:40provoquer de la passion
13:41par un nouveau design,
13:42une nouvelle silhouette,
13:43des nouvelles formes,
13:44des nouvelles solutions
13:47d'aménagement
13:47à l'intérieur,
13:48à l'extérieur,
13:48des nouveaux espaces de vie.
13:50C'est ça qui va faire
13:50qu'un bateau va être différent
13:51et qu'un propriétaire
13:52aura envie de le renouveler
13:54ou qu'un locataire
13:55aura envie de passer
13:56une semaine en location dessus
13:57en Grèce, en Croatie,
13:59en Corse,
14:00mais notre modèle
14:01est vraiment
14:01d'être
14:02sur un outil industriel européen
14:06qui exporte mondialement
14:07avec des productions
14:09de plus petites unités
14:09en Pologne
14:10et des plus grandes unités
14:11en France.
14:11Les très grosses unités
14:12sont faites
14:12sur des sites de fabrication
14:14qui sont pieds dans l'eau,
14:16comme on dit,
14:16c'est-à-dire dont les bateaux
14:17peuvent être expédiés
14:18par la mer,
14:18à Bordeaux
14:19et effectivement en Italie
14:20pour le second.
14:21et c'est important
14:24de conserver ce modèle-là aussi
14:25parce que je disais
14:26que c'est un modèle cyclique
14:27mais les pays ne sont pas
14:28tous sur les mêmes cycles
14:28au même moment
14:29et avoir des activités
14:30qui sont cycliques
14:32avec les Etats-Unis
14:32qui ralentissent à un moment,
14:34l'Europe ensuite,
14:34les Etats-Unis qui redémarrent
14:35et l'Europe ensuite,
14:36ça permet d'écréter finalement
14:37ces phénomènes de cycles.
14:39Donc c'est un modèle fort
14:39de notre modèle industriel,
14:41de l'industrie,
14:41de la voile en particulier
14:42partout en France.
14:43C'est ce qu'il fait
14:44parce qu'on s'en souvient aussi
14:45l'histoire quand même
14:46Beneteau,
14:47même si c'est une société
14:48qui reste,
14:50qui a connu des hauts et des bas,
14:51on va dire ça comme ça,
14:52il y a eu des moments difficiles,
14:53là vous avez vraiment
14:55connu des moments d'euphorie,
14:56vous l'avez dit,
14:56post-Covid,
14:57ça a été un peu plus dur,
14:58vous espérez que 2026
14:59soit meilleur ?
15:01On n'espère pas,
15:01on provoque le fait
15:02que le rebond arrive,
15:04on provoque par l'innovation,
15:05on provoque par le renouvellement
15:06de notre produit.
15:06Oui, c'est ce que vous l'avez dit,
15:07vous l'avez dit,
15:08redit,
15:08donc vous en éduque.
15:09Et le salon d'autique,
15:09on fait partie,
15:10c'est-à-dire qu'on va au devant
15:11de nos clients parisiens
15:12qui représentent le tiers
15:12du marché français,
15:14on ne les a pas vus depuis 3 ans,
15:16ça fait 3 ans
15:16qu'on ne leur a pas montré
15:17ce qu'on a amené
15:18sur le marché depuis 3 ans,
15:20donc ça fait partie
15:20de provoquer le rebond.
15:21Le produit,
15:22la montée en gamme,
15:23le produit,
15:23le renouvellement
15:24de l'entrée de gamme
15:24et puis aller au contact
15:25Il y aura combien d'exposants
15:26à ce salon du Bourget ?
15:27On aura 250 tout compris.
15:29Pardon ?
15:30250 entre les fabricants
15:31de bateaux,
15:31les équipementiers,
15:32les services
15:33et il y aura à peu près
15:34200 bateaux.
15:35Et donc,
15:36vous espérez combien de personnes ?
15:38Je suis incapable de dire
15:39parce que c'est la première fois
15:40qu'on va au Bourget,
15:41je pense qu'il y en aura
15:41peut-être un peu moins
15:42quand il était porte de Versailles
15:43mais que ceux qui feront
15:45l'exercice de passer le périphérique
15:47seront très bien accueillis
15:49et seront ceux
15:50qui seront les plus motivés.
15:52Quand une fois,
15:52nous on va découvrir
15:53cet endroit pour la première fois
15:54mais ceux qui exposent là-bas
15:56en sont très contents
15:57et donc du coup,
15:58c'est ce qui nous donne
15:58beaucoup d'espoir pour ces services.
15:59Quels sont les principaux acheteurs ?
16:02Ce sont quoi ?
16:03Des Américains ?
16:04Ce sont qui des...
16:05Sur celui-là,
16:06je pense que ce sera plutôt
16:07une clientèle parisienne.
16:07Oui, sur le salon-là
16:09mais pour vous ?
16:10Pour nous,
16:10la France a 15%,
16:12les Etats-Unis 25%.
16:13Oui, c'est ça donc.
16:14Une partie qu'on fabrique localement,
16:165%,
16:16une partie qu'on exporte
16:17depuis l'Europe.
16:19L'Asie-Pacifique
16:20représente à peu près 10%.
16:21Le reste,
16:22c'est la clientèle
16:23des sociétés de location
16:24qui exploitent leurs bateaux
16:25Croatie, Grèce,
16:27Italie,
16:28Corse,
16:28Caraïbes
16:28et puis même avec des bateaux
16:30qui traversent l'Atlantique
16:31pour avoir la saison d'hiver
16:32et la saison d'été.
16:33Est-ce que vous êtes impacté
16:34par les droits de douane ?
16:35On est bien sûr impacté
16:36par les droits de douane.
16:37On l'a été plus en début des exercices.
16:38Vous rentrez dans quelle catégorie ?
16:39J'ai envie de dire.
16:4115%.
16:41Pour la catégorie 15%,
16:44c'est comme ça que je l'ai défini.
16:46Mais on a été presque plus impacté
16:48pendant le premier semestre
16:49quand c'était un aléa
16:50et une incertitude
16:51que maintenant
16:52que c'est une certitude.
16:54Donc là,
16:55les clients américains
16:56ne sachant pas
16:57sur quel pied danser
16:58étaient plus
16:59dans l'attentisme
17:01sur le premier semestre.
17:03Bon,
17:03maintenant qu'ils savent
17:04que c'est 15%,
17:04maintenant qu'ils connaissent le prix,
17:05maintenant qu'ils savent
17:06les conditions d'exploitation,
17:09savent prendre une décision.
17:10Et donc,
17:11on est presque moins impacté
17:12sur le second semestre
17:13qu'on l'a été sur le premier.
17:15Et donc là,
17:16c'est un gros enjeu.
17:17C'est quatre jours importants pour vous,
17:19on peut dire ça comme ça ?
17:20C'est quatre jours importants pour nous,
17:21c'est quatre jours importants
17:22pour la filière,
17:23c'est quatre jours pour le groupe,
17:23pour exposer à nouveau.
17:25Garder un rythme
17:26de présentation de nouveautés
17:27sur chacun des segments.
17:28Le salon de Cannes
17:29était important pour nous
17:30parce que
17:30ça donnait le ton de la saison.
17:33C'est un salon plus
17:34de concrétisation
17:35de tout ce qu'on a montré.
17:37Mais les Parisiens
17:38ne vont pas forcément à Cannes,
17:38ne vont pas forcément à La Rochelle,
17:39ne vont pas forcément à Düsseldorf.
17:41C'était important,
17:41trois ans après,
17:42de s'adresser à nouveau à eux.
17:44Est-ce que vous avez juste
17:45un problème de...
17:45Est-ce que vous n'avez pas
17:47de problème de formation
17:48pour faire vos bateaux,
17:50pour construire vos bateaux ?
17:51C'est un vrai sujet
17:54et pas plus maintenant
17:55qu'il y a 10 ans ou 15 ans.
17:56C'est un métier très spécifique.
17:58C'est un vrai sujet
17:58de savoir-faire,
18:00de transmission de savoir-faire.
18:03Donc oui,
18:03on a un sujet de formation,
18:04bien sûr.
18:05C'est de l'artisanat.
18:06Donc l'artisanat
18:06a toujours un sujet de formation,
18:08mais on le gère.
18:09Et les périodes
18:10comme aujourd'hui
18:11où nous sommes
18:11dans certaines nos usines
18:13en activité partielle,
18:15en APLD,
18:17rebonds,
18:17comme on dit,
18:17c'est aussi l'occasion
18:19pour nous du coup
18:19d'organiser des sessions
18:20de compagnonnage
18:21entre les plus expérimentés
18:22et les moins expérimentés
18:24qui vont devenir
18:24les plus expérimentés
18:25de demain.
18:26Donc on a tous
18:27un sujet de formation
18:28et ces périodes de temps bas
18:29sont aussi les moyens
18:30d'organiser la transmission
18:31des savoir-faire.
18:32Écoutez,
18:33on vous souhaite
18:33un très très bon salon
18:34parce qu'on voit
18:35que c'est important
18:36ce Paris Nautique.
18:37Donc Salon du Bourget,
18:3826 novembre,
18:3930 novembre,
18:40ouvert au public.
18:41Eh bien évidemment.
18:42Évidemment,
18:42que vous attendez
18:43deux pieds fermes.
18:44Merci Bruno Tivoyon
18:45d'avoir été avec nous.
18:45Le patron donc
18:47du groupe Beneteau
18:49et dans un instant
18:49on va parler de l'Ukraine.
18:51On va en parler
18:51avec Jean-Louis Bourlange,
18:52ancien président
18:53de la commission
18:53des affaires étrangères
18:54et le conseiller
18:55de dirigeant d'entreprise
18:56Edouard Tétrault.
18:57Puis on dira quand même
18:58un focus sur la France.
19:00Est-ce que la France
19:00est otage de ses politiques ?
19:02Basse aux questions.
19:03A tout de suite.
19:06Le 18-19
19:08d'Edwish Chevrillon
19:08sur BFM Business.
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