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  • il y a 1 jour
Ce mercredi 19 novembre, l'évolution de la tech en Europe par rapport à l'année précédente et les difficultés inquiétantes dont fait preuve l'économie américaine ont été abordés par Guillaume Dard, président de Montpensier Arbevel, Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste du cabinet d'audit BDO France, et Christian Parisot, économiste et conseiller auprès de Aurel BGC, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00On est de retour pour la seconde partie des experts, avec toujours autour de la table Christian Parizeau, Anne-Sophie Alsif, Ludovic de Sauté et Guillaume Dard.
00:08On va partir du côté de la tech européenne avec des bonnes nouvelles.
00:12Alors dans le monde de la tech et des marchés, on est tous braqués ce soir sur les résultats de Nvidia.
00:19Mais en attendant, en Europe, ça bouge aussi. On va parler notamment du rapport Atomico, qui a recensé 28 nouvelles licornes cette année en Europe.
00:31C'est deux fois plus qu'en 2024, Christian Parizeau. Et puis ce chiffre génial, 27 700 entrepreneurs ont lancé des startups en Europe cette année.
00:40Là aussi, c'est un record. C'est en augmentation de 55% par rapport à l'année précédente.
00:47Est-ce qu'on a un réveil européen au niveau de la tech ?
00:50Non, mais je pense que c'est la deuxième phase de l'intelligence artificielle.
00:52C'est-à-dire que la première phase, on l'a perdue.
00:54C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vouloir faire des puces hyper spécialisées pour l'IA, on ne rattrapera jamais Nvidia, on ne rattrapera jamais les Chinois.
01:02Ça, c'est mort.
01:03On n'a même pas tout le cycle de production qui est international.
01:08Et l'Europe n'est pas dans ce modèle, à part peut-être dans les machines qui servent à faire aux fondeurs.
01:14Mais globalement, on a loupé la partie data center, construction des data centers.
01:20Alors, on va en faire en Europe parce qu'il y a une question de souveraineté des données, etc.
01:24Mais bon, on sait que c'est en partie.
01:27Après, il y a la partie modèle de l'IA.
01:29On voit qu'on a un champion français encore qui persiste.
01:33Mais on sait que les modèles de l'IA, ce n'est pas non plus des entreprises qui vont se multiplier.
01:37Parce que ce sont des modèles qui coûtent très cher.
01:39On en aura quelques grands champions au niveau international, mais ce n'est pas là qu'est le moteur.
01:44Et il reste après, si vous croyez vraiment dans l'IA, l'impact de l'IA dans nos vies quotidiennes,
01:49dans les process de production, dans les gains de productivité des entreprises.
01:52Et là, par contre, l'Europe n'est pas plus en retard que les États-Unis, que la Chine.
01:56Et là, on a véritablement quelque chose qui peut se profiter.
02:00Regardez, le e-commerce, au début, c'était les Américains, Amazon.
02:03Mais on a vu qu'il y avait quand même la possibilité, pour d'autres acteurs en France, d'être sur le e-commerce quand même.
02:08Donc, je pense que là, on atteint la deuxième phase.
02:11Ça va être l'application de l'IA dans notre business.
02:14Alors, ça peut aller dans des choses qui ne seront pas visibles.
02:16Ça sera la voiture autonome.
02:18Alors, on peut dire qu'on est peut-être en retard, mais on a quand même des avancées.
02:21On voit qu'il y a quelques startups qui progressent là-dessus.
02:23Ça peut être dans l'application, dans la maintenance industrielle.
02:27Ça ne se voit pas.
02:28Vous ne parlez pas avec votre robot.
02:30Mais ce sont des applications et des logiciels qui seront aujourd'hui.
02:33Et ça, ça va être développé au niveau local.
02:35Ça va être développé au niveau de l'Europe.
02:37Et la bonne nouvelle, je dirais, c'est qu'on a loupé le premier choc de l'IA pour les gains de productivité.
02:44On voit que maintenant, la croissance américaine, c'est 50-60%.
02:48C'est les investissements dans l'intelligence artificielle.
02:50Ça, on a loupé.
02:51Par contre, on a peut-être la deuxième phase de l'intelligence artificielle.
02:54Et si l'intelligence artificielle augmente les gains de productivité,
02:58si en se diffusant, c'est vraiment quelque chose qui change notre façon de travailler
03:02et a un vrai impact sur la productivité,
03:04l'Europe ne sera pas exclue de cette deuxième révolution.
03:08Donc, il faut jouer le service, il faut jouer le service IA et le développement de l'IA dans l'économie.
03:13Et je ne vois pas pourquoi l'Europe serait plus en retard ou plus en avance.
03:15On a des compétences au niveau des ingénieurs.
03:18On a des startups qui peuvent se créer.
03:20Et donc, c'est un vrai potentiel de croissance supplémentaire pour l'Europe,
03:23notamment pour une Europe qui vieillit.
03:25Ça arrive au bon moment.
03:26Bon, un peu d'optimisme.
03:28Merci, Christian Parizeau, Ludovic de Sauté, puis Guillaume d'Arc.
03:30Je vais un peu casser l'optimisme.
03:33Désolé.
03:34C'est trop.
03:34Non, non, non.
03:35C'est les montagnes russes.
03:35Trop d'émotion.
03:36Je suis d'accord sur les constats de Christian.
03:37Et je trouve que le rapport Atomico, qui est un fonds de capital risque,
03:40et qui est un rapport assez attendu annuellement,
03:42donc la bonne nouvelle, 28 nouvelles licornes, tatati, tatata.
03:46Ce qui va bien en Europe, c'est la bonne nouvelle,
03:49c'est qu'on va dire qu'on a un terreau de création d'entreprises,
03:52de startups, de chefs d'entreprises.
03:54En revanche, le rapport, il montre autre chose,
03:56c'est qu'on a des problèmes dès qu'on remonte dans la pyramide.
03:58C'est-à-dire que sur les logiques d'acquisition,
04:00d'introduction en bourse et de financement,
04:02alors là...
04:03Sur les sorties, c'est plus compliqué.
04:04On s'est fait décranter.
04:05Non, mais on s'est fait décranter.
04:07C'est-à-dire que c'est...
04:08Et on le voit encore quand on parle de Nvidia,
04:10qui a flirté fin octobre avec une capitalisation de 5 000 milliards de dollars.
04:15On est sur une échelle de valeur qui, aujourd'hui, en Europe,
04:20la difficulté, ça va être...
04:22On a tous les ingrédients pour faire pousser les tomates.
04:25Alors, la capacité à avoir le soleil...
04:26La grande question de l'union des marchés de capitaux.
04:29Et ça, c'est la grande difficulté.
04:31C'est-à-dire que la bonne nouvelle, c'est qu'on a le terreau.
04:33La très mauvaise, c'est qu'on n'a pas le soleil qui va avec.
04:35Guillaume Dard.
04:35Oui, c'est Gulliver et les Lilliputes.
04:38On a changé, j'aime beaucoup le mot cranté,
04:41mais c'est un ordre de grandeur massif.
04:44Deux, sur l'IA, il y a, pour simplifier,
04:48et c'est ce que j'ai compris et lu,
04:50il y a l'IA générative, c'est celle qu'on voit,
04:52qui est, au fond, une espèce de synthèse de la connaissance humaine
04:56en temps réel et en prenant en compte tout le passé,
04:59qui fait que ça vous synthétise merveilleusement
05:01si vous voulez demander les quatre sujets importants
05:04de la journée à traiter,
05:05et l'IA va vous le faire très bien.
05:07Puis il y a l'autre notion, sur l'IA prédictive,
05:09où là, on ne sait pas très bien
05:11si on va avoir des avancées rapides ou pas.
05:14Et enfin, troisièmement,
05:16il y a la confluence de l'IA et du robot,
05:19ou de l'IA et de la machine,
05:20c'est-à-dire de la vraie autonomisation,
05:22de tout d'un coup,
05:23quelque chose qui sera à côté de nous,
05:25qui sera intelligent,
05:27et qui pourra faire physiquement les choses,
05:29que ce soit dans les usines, bien sûr,
05:32mais aussi dans les services,
05:34c'est-à-dire le robot pour s'occuper
05:37de tous les vieux japonais
05:38ou de tous les vieux français.
05:40Et donc ça, c'est le basculement.
05:43Et là, si on est optimiste,
05:44on peut espérer qu'on ait
05:46une ou deux idées prodigieuses en Europe,
05:50mais très vite,
05:51on sera confronté à ce que Ludovic vient de dire,
05:54c'est-à-dire, où est l'argent ?
05:56Parce qu'on a un peu de venture capital,
06:00on a un peu de primaire écoutie,
06:01on n'a pas de cotation des petites
06:04et moyennes entreprises en France,
06:06notamment en France,
06:07l'argent s'en va.
06:08Donc d'ailleurs, tout le cycle du privé de vie,
06:10il s'arrête.
06:12C'est-à-dire qu'on est bon sur le early stage,
06:13mais on n'a pas de capital développement.
06:14Mais on n'a pas celui d'après,
06:16il faut être coté.
06:17Il est investi aux Etats-Unis,
06:18c'est ça le problème.
06:19C'est coté aux Etats-Unis maintenant.
06:21Donc on n'a pas la chaîne.
06:23Mais les Etats-Unis drainent l'épargne des Européens.
06:25Donc à un moment donné,
06:26il va falloir raisonner à ça.
06:28C'est pour ça qu'à l'AVG,
06:28on a une initiative sur les PME
06:31parce qu'il faut absolument
06:32qu'il y ait de nouveau de la cotation.
06:34On a eu le second marché il y a 30 ans
06:35qui était très actif.
06:36On est dans le désert.
06:38Et à ce moment-là,
06:38la sortie du venture vers le private equity,
06:41puis le private equity,
06:42eh bien ça partira à l'étranger.
06:43Moi, ça fait 20 ans que j'ai l'impression
06:44d'entendre ça.
06:45Comment orienter l'épargne des Français
06:47vers le financement des entreprises,
06:50Anne-Sophie Alsif ?
06:51Non, moi, c'est vrai que je serais plus
06:52sur cette tendance qui est quand même positive
06:54parce que là, encore une fois,
06:55ça fait 20 ans qu'on dit ça,
06:56l'épargne est improductive, etc.
06:57Mais là, on a quand même des révolutions,
06:58notamment avec l'IA,
06:59qui accélèrent.
07:00Un, les aspects souveraineté avec guerre,
07:02guerre commerciale, etc.
07:03Et ça, donc là, c'est vrai
07:04qu'il y a quand même un réveil en Europe
07:05de se dire, voilà,
07:06toutes nos boîtes à 75% depuis 10 ans
07:08sont rachetées par les US.
07:09Peut-être qu'il faut que ça s'arrête,
07:11notamment au billet interne, le vaccin,
07:12ça a été quand même la déflagration.
07:14Donc là, encore une fois,
07:15il y a une prise de conscience.
07:16C'est pour ça que je serais plus optimiste.
07:18Avant, il n'y avait même pas du tout ces débats.
07:20Aujourd'hui, on a ces débats.
07:22Et en effet, vous l'avez très bien dit,
07:23le problème, c'est vraiment le rachat
07:24de ces PME qui, dès qu'elles fonctionnent,
07:27on n'a pas le financement
07:28parce que le marché est vagabondé.
07:29Et donc, hop, notre ami américain
07:31rachète tout.
07:32Là, encore une fois, ce qu'il faut,
07:33c'est créer plus de fonds de grande taille.
07:35Et il y a des initiatives européennes.
07:37Il y a encore deux, trois ans,
07:38il y en avait un ou deux
07:39qui étaient de plus de 1 milliard.
07:40Là, on va en avoir dans deux ans
07:41plus de 15.
07:42Donc, il faut, à un moment,
07:43quand il y a des choses positives,
07:44le dire quand même.
07:46On a des entreprises
07:46et des premiers résultats.
07:47Une entreprise,
07:48je n'ai plus en tête son nom,
07:49qui faisait justement
07:50de la gestion donnée pour le FBI.
07:51Les États-Unis ont voulu le racheter.
07:53Et donc, c'est un fonds européen
07:54qui l'a racheté.
07:55Parce que justement,
07:56maintenant, on a ce fonds
07:57avec des tailles critiques.
07:58Et puis, on a quand même
07:59une session de la Commission européenne
08:00qui veut justement créer ce marché
08:02et qui propose,
08:03aujourd'hui, c'est ouvert,
08:04au fonds d'investissement
08:05de mettre dessus
08:06pour vraiment avoir ce fléchage.
08:07Donc, un, on a la prise de conscience.
08:09Deux, le président de la République,
08:10l'Ardia de Choussran,
08:11vous allez me dire,
08:11ce ne sont que des annonces.
08:13On va faire les marchés de capitaux.
08:14Là, je suis d'accord avec vous,
08:15ça fait 15 ans qu'on le dit.
08:16On l'attend.
08:17Voilà.
08:18Là, on voit même
08:18que l'Allemagne,
08:19c'est un peu touchée,
08:20on va investir 1 000 milliards
08:21quand même sur 10 ans.
08:22Donc là aussi,
08:23on voit qu'il y a quand même
08:23aussi un petit réveil
08:24côté allemand.
08:25Et on le voit avec Emmanuel Macron
08:28qui était en Allemagne
08:28et qui a aussi des apprentis dessus.
08:30Donc, on ne peut pas dire,
08:31voilà, tout est fini.
08:32Mais Elon Musk
08:33qui serait écartelé
08:34en place de grève
08:35avec l'histoire
08:36du trillion de dollars.
08:37Non mais, ce sont quand même
08:38des hommes qui créent...
08:39Est-ce qu'on va voir un jour
08:40des entreprises européennes
08:41de 1 000 milliards ?
08:42Ce n'est pas des sœurs de la charité
08:43des entrepreneurs de la tech ?
08:45Le contexte n'est pas terrible.
08:46Christian Parizeau,
08:47est-ce qu'on verra un jour
08:47des capitalisations
08:48de 1 000 milliards en Europe ?
08:50La capitalisation de 1 000 milliards
08:52elle se fait grâce
08:53à l'épargne des Européens.
08:54C'est ça qu'il faut bien comprendre.
08:55La balance des paiements américaines
08:57est déficitaire.
08:58La balance des paiements européennes
09:00est excédentaire.
09:00Ça veut dire,
09:01au niveau macroéconomique,
09:02qu'on épargne
09:02et que les Américains
09:03ne désépargnent.
09:05Donc, attention,
09:06ce n'est pas un problème.
09:07C'est un problème
09:07de flux de capitaux.
09:09Et ça, on peut quand même le gérer.
09:10Il faut plutôt se poser la question
09:11pourquoi on a aujourd'hui
09:13l'épargne des Européens
09:14qui préfèrent s'investir
09:15sur des entreprises américaines
09:17qui sont valorisées très cher ?
09:19Pourquoi ?
09:19C'est une bonne question.
09:21Parce qu'il y a un aspect
09:23profondeur des marchés,
09:24unification des marchés.
09:26Aujourd'hui,
09:27vous avez des entreprises européennes.
09:29Non, mais performance
09:30vient de la profondeur du marché,
09:32de la liquidité du marché
09:33et du fait que les États-Unis
09:34attirent l'épargne mondiale.
09:37Si vous aviez un marché européen
09:38qui est profond,
09:39qui permet aux investisseurs
09:40de venir en masse
09:41et que vous avez NVIDIA
09:43qui se cote en Europe aussi
09:44et aux États-Unis,
09:45ne vous inquiétez pas,
09:46il y aura des niveaux
09:47de valorisation élevés.
09:48Ce n'est pas un problème.
09:49La valorisation élevée
09:50ne provient pas du fait
09:51que c'est l'entreprise NVIDIA.
09:55Elle provient de conditions de marché
09:56et que vous avez énormément d'épargne
09:58qui s'investit à un moment donné
09:59que sur NVIDIA.
10:00C'est un peu comme le demander
10:01aux Allemands
10:01pourquoi ils vont sur la Costa Brava ?
10:03Ludovic de Sauté.
10:04Sur le rapport Atomico,
10:06je ressens parce qu'il y a
10:07une autre lecture aussi
10:08qui me paraît importante
10:09de souligner.
10:10D'ailleurs, la Cour des comptes
10:11est très en vert en ce moment
10:12parce que la Cour des comptes
10:13a sort ce matin un rapport sur l'IA.
10:14C'est aussi notre foi
10:16sur les grands systèmes
10:17un peu d'argent public,
10:19mais c'est comme France 2030.
10:21Qu'est-ce qu'ils y connaissent ?
10:22Non, mais c'était sur les aides
10:24vis-à-vis de l'IA.
10:24C'est-à-dire que
10:25ce n'est pas avec des petites poches
10:27de quelques millions aujourd'hui
10:29qu'on va faire pousser
10:32quoi que ce soit.
10:32Le bilan marin d'industrialisation,
10:34nada.
10:34Oui.
10:35Non, mais c'est-à-dire qu'en fait,
10:37aujourd'hui, il faut ces capitaux.
10:39Il y a un deuxième point
10:40qui est très abordé
10:42dans le rapport Atomico
10:43par rapport au chef d'entreprise,
10:44et ça, ça nous amène
10:45sur l'actualité du jour,
10:46c'est aussi la régulation européenne.
10:49Et notamment en matière d'IA,
10:50puisque la Commission doit...
10:51On attend à midi
10:52la présentation d'un omnibus
10:53sur la numérique
10:54qui devrait se couler.
10:55Et puis, ça fait partie aussi
10:56de l'écosystème,
10:57c'est-à-dire que sans être
10:58dans la dérégulation absolue,
11:00aujourd'hui, comment l'Europe
11:01facilite aussi la genèse,
11:05la naissance de futurs géants
11:06de la tech
11:06avec un cadre un peu plus souple.
11:09Et oui, on dit que les États-Unis
11:09innovent quand nous,
11:10nous réglementons.
11:11Un social.
11:11Il y a des choses très simples à faire,
11:12c'est pour ça que je pense
11:13que s'il y avait encore une fois
11:13la volonté politique,
11:14mais bon, c'est ça, à mon sens,
11:16le vrai problème de fond,
11:17c'est possible.
11:18Vous regardez en effet
11:18ces entreprises européennes
11:20qui viennent aux États-Unis,
11:21qui ont justement accès
11:22à ces financements,
11:23elles vous montrent
11:23à la fin de leur contrat,
11:24il y a écrit quoi ?
11:25Vous devez vous coter aux US.
11:27C'est écrit noir sur blanc.
11:28Si tu ne signes pas ça,
11:29tu n'as pas tes fonds.
11:30Pourquoi nous,
11:31on n'a pas juste la même chose ?
11:33Ça, ce n'est pas quelque chose
11:34d'extraordinaire.
11:34Je pense que politiquement,
11:35on ne sera d'accord, etc.
11:37Donc, je pense qu'en effet,
11:39comme ça a été dit,
11:39il y a vraiment des choses
11:40très simples à faire
11:41qui ne demandent pas
11:42des débats philosophiques
11:43et politiques horribles
11:45et qui permettent d'avoir
11:46ces financements
11:47et aussi ce fléchage de l'épargne.
11:49Moi, je suis une économiste
11:50qui milite pour le retour
11:51du fameux Codévie.
11:52Je ne sais pas si vous vous souvenez
11:53de ce fameux livret.
11:55On en avait avec le livret, là.
11:57Exactement.
11:58Et ce que je trouve fantastique
11:59avec ce livret,
11:59c'est que livret, déjà,
12:01les Français adorent
12:01parce que c'est très rassurant.
12:03Donc, voilà,
12:03dès que vous parlez
12:03d'un produit financier,
12:04tout de suite, c'est terrible.
12:06Là, il y a le livret.
12:07Et puis, derrière,
12:07on l'avait avec Duralex,
12:09et à mon sens,
12:09c'est là aussi un vrai atout.
12:11Le grand problème
12:11que l'on a en Europe,
12:12comme on est notamment
12:13en France très désindustrialisée,
12:14on n'a plus du tout
12:20Est-ce qu'il y a Duralex ?
12:21Vous allez en Italie,
12:22en Allemagne,
12:22vous savez que vous avez Volkswagen,
12:24vous savez que vous avez
12:24les grandes entreprises.
12:26Et donc, ce qu'il faut faire
12:26avec ces réindustrialisations
12:28pour justement
12:28réfléchir l'épargne,
12:29c'est de dire
12:30que tu achètes un produit financier
12:31pour avoir une déduction fiscale.
12:33Maintenant, tu vas financer
12:33l'Airbus de demain.
12:35Tu vas financer peut-être
12:36l'avion qu'on prend
12:36de tes petits-enfants.
12:37Tu vas financer
12:37un projet industriel.
12:39Et pas justement un petit...
12:40On a essayé plusieurs fois par exemple,
12:42mais enfin, ça a marché.
12:43Guillaume d'Arts.
12:45Qu'est-ce qu'on dit
12:50un, c'est une très bonne idée.
12:52Le mot livret est important.
12:53D'ailleurs, ça avait été évoqué
12:54par Barnier sur le livret industriel.
12:55Le livret industriel, tout à fait.
12:57Deux, il faut en même temps
12:59ne pas être schizophrène.
13:00C'est-à-dire que
13:01si on inclut les actions
13:04dans la fortune improductive,
13:07si on inclut le livret...
13:09Ce qui n'est pas le cas pour l'instant.
13:10On a mis l'assurance-vie en euros.
13:13On ne sait pas bien.
13:14Ce n'est pas très clair.
13:15Il n'y a pas le décret.
13:15Ça, c'est clair quand même.
13:16On ne sait pas parce que...
13:18Et alors, d'ailleurs, du coup,
13:19si on met
13:19en euros,
13:21les assureurs mettent effectivement
13:23dans leurs fonds en euros
13:24principalement des obligations.
13:26Mais il y a aussi des actions.
13:27Elles financent aussi des entreprises.
13:28Mais oui.
13:28Elles financent...
13:29Elles les financent d'abord
13:30en termes de crédit
13:31et même en termes d'actions,
13:34de fonds propres.
13:35Il y a X% des fonds euros
13:36qui sont dans les actions.
13:39Donc, c'est cette...
13:40Ça devient des unités de compte.
13:41Ça investit en Europe.
13:42Oui.
13:43Et ça investit en Europe.
13:44Non, mais pas dans les unités de compte.
13:46Le fonds euro,
13:47un assureur,
13:48il fait un fonds euro.
13:49Il y place essentiellement
13:51des obligations
13:52pour assurer une rentabilité
13:53énorme
13:54parce qu'il doit garantir
13:55ce capital
13:55et que les obligations
13:56sont un peu moins risquées
13:58effectivement que les actions.
13:58Mais heureusement,
13:59il y met des actions.
14:00Il y a des poches actions
14:00pour l'envoi.
14:01D'autres fois, d'ailleurs,
14:02avant la grande crise,
14:02ça c'était un effet
14:03de la réglementation
14:04de Solvency.
14:05Avant, il en mettait 25%.
14:07Et là, ça fait partie
14:09d'ailleurs des raisons
14:10pour lesquelles l'Europe
14:11s'est effondrée
14:11des marchés de capital
14:12puisque les poches
14:14les plus profondes,
14:15c'est-à-dire...
14:16Encore une fois,
14:16la régulation,
14:17la réglementation.
14:17Mais si on lui dit
14:19en plus que tout ça
14:20va être taxé,
14:21ça freint...
14:22Par exemple,
14:22quand il y a eu
14:23l'initiative Tibi,
14:24les souscriptions
14:25des assurances,
14:27elles sont venues d'où ?
14:28Du fonds euro.
14:29Donc,
14:30cette espèce
14:31de mensonge permanent
14:33en disant
14:34c'est improductif
14:35si ça n'est pas
14:36une boulangerie,
14:37c'est insupportable.
14:39Oui, mais on dit ça
14:39parce qu'on n'a pas de plan
14:40et on n'a pas de vision.
14:41Donc, comme politiquement,
14:43on n'a pas eu la taxe du Kman,
14:44on a pris ce qui était là,
14:45on leur a dit
14:45oh là là,
14:46vous allez taxer
14:47alors qu'on ne sait même pas,
14:48vous avez énormément de politiques
14:49qui ne savent même pas
14:49ce que finance le fonds euro,
14:51qui ne savent pas
14:51qu'ils financent 75%,
14:52que c'est réinvesti en Europe,
14:54que ça finance majoritairement
14:55des entreprises.
14:56Personne le sait.
14:56On espère qu'ils écoutent
14:57les experts de temps en temps.
14:58C'est ça le sujet.
14:58Mais le grand sujet,
14:59encore une fois,
14:59je reviens sur ce que c'est
15:00qu'est-ce qu'on finance.
15:01Pourquoi m'ont pas
15:02Elon Musk, etc ?
15:04Vous dites Elon Musk,
15:04vous pensez à Tesla.
15:06Vous allez en Allemagne,
15:07vous pensez à Industrie,
15:08vous pensez Volkswagen.
15:09Nous, qu'est-ce qu'on a
15:10en France là-dessus ?
15:11Donc, on a un travail
15:11énorme à faire.
15:12On le voit avec Duralex,
15:13ça marche.
15:14On a de très bonnes entreprises.
15:15Au lieu de dire,
15:16vous allez financer
15:16un produit financier,
15:18vous financez ces entreprises
15:19et vous financez du productif.
15:20Et là, vous parliez
15:21des personnes qui sont plus âgées.
15:23Énormément voudraient financer ça.
15:24Il n'y a absolument aucun problème.
15:26Il y a vraiment
15:26énormément de candidats.
15:27On l'a vu, Duralex
15:28a levé un million
15:29en moins de cinq minutes.
15:30Donc, c'est tout à fait possible.
15:32Donc, pourquoi on ne le fait pas ?
15:33Sur des petits...
15:33Oui, il y a un affichement
15:35sociétatiste énorme
15:36avec Duralex.
15:40En termes d'épargne, non ?
15:41Christian Parizeau,
15:42ça a toujours été compliqué, non ?
15:44Oui, ça a été compliqué.
15:45Mais encore une fois,
15:46je pense que le nerf du problème,
15:49c'est qu'on est sur des marchés
15:50qui sont hétérogènes
15:51avec des réglementations
15:52qui ne sont pas unifiées.
15:53C'est la question du 28e régime européen
15:56qui arrive aussi.
15:57Est-ce que ça va aider, ça ?
15:58C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
15:59on a une réglementation européenne
16:01qui est très sévère,
16:02qui veut protéger le consommateur.
16:04Moi, je parle purement
16:05sur la partie financière.
16:06Je suis d'accord.
16:07On peut faire une réglementation sévère
16:08qui protège le consommateur,
16:10mais face à ça,
16:10on n'a pas les économies d'échelle.
16:12Et c'est ça, tout le problème
16:12qu'on a aujourd'hui.
16:13Et aujourd'hui, le gros problème,
16:15c'est que comme on est sur un marché
16:16qui est fragmenté,
16:17on ne peut pas aujourd'hui
16:18offrir de la liquidité aux investisseurs.
16:21Et ça, à mon avis,
16:22on en parle, on en parle,
16:23mais il va falloir à un moment
16:25qu'on crée une bourse européenne
16:26avec une réglementation européenne,
16:29une autorité européenne.
16:30Et il va falloir que les États
16:31lâchent un peu là-dessus
16:32et acceptent ça.
16:34Parce que le gros problème
16:35qu'on a aujourd'hui,
16:36c'est encore une fois la liquidité.
16:38Quand vous allez sur des small caps aujourd'hui,
16:40pourquoi ?
16:40C'est très difficile de ressortir.
16:42Vous avez plein d'investisseurs
16:43qui se sont fait piéger
16:44parce qu'il n'y avait pas
16:45la liquidité sur ces marchés.
16:46Donc derrière,
16:47vous introduisez votre petite valeur.
16:48Il n'y a pas de liquidité,
16:49donc personne n'a envie d'y aller.
16:51La valorisation ne monte pas.
16:52Et du coup,
16:53qu'est-ce que fait la société ?
16:54Elle se retire de la cote.
16:55Et donc finalement,
16:56vous avez tué le marché
16:58des petites et moyennes entreprises.
17:00Et derrière,
17:01après on s'étonne
17:01que dans le CAC 40,
17:03il n'y a pas de renouvellement,
17:04qu'on n'est pas
17:04sur des nouvelles sociétés.
17:06C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu
17:07la petite entreprise
17:08qui a pu se faire coter,
17:09qui a pu après aller
17:10en progressant dans le CAC 40.
17:12Donc ça,
17:13c'est un vrai problème.
17:14C'est d'abord,
17:15faisons un marché
17:16de capitaux unifiés.
17:17Et on aura après
17:18l'épargne qui viendra.
17:20Avant de faire
17:20des supports d'épargne,
17:21il faut avoir aussi
17:22le marché qui va avec.
17:23Sauf qu'il y a aussi
17:24les acteurs sur ces marchés.
17:27L'industrie de la gestion européenne,
17:29elle pesait en 2007
17:31à peu près le même poids
17:32que l'industrie
17:32de la gestion américaine.
17:33L'industrie de la gestion américaine
17:36pèse maintenant 80%
17:38versus 20% pour l'Europe.
17:41Vous voyez bien,
17:42je ne vais pas citer de nom,
17:43toutes les méga entreprises
17:45européennes de gestion
17:46qui sont sur le marché européen.
17:48Et qu'est-ce qu'ils ont vendu ?
17:50Effectivement,
17:50ils ont vendu des fonds
17:52à majorité américaine.
17:54Pas que,
17:54ils ont aussi des fonds européens.
17:56Et donc,
17:57comme avec la réglementation,
17:59il y a une attrition
18:00de l'industrie
18:01de la gestion européenne
18:02parce que dans le cadre
18:04de toutes les mesures
18:05qui ont été prises,
18:07à juste titre dans certains cas,
18:08mais de façon exagérée
18:10à l'européenne
18:11sur les entreprises
18:12de la gestion européenne,
18:15vont faire que
18:16c'est des Américains
18:18qui vont avoir
18:19bientôt la majorité
18:20du marché européen.
18:21ils vont vendre essentiellement
18:23des produits américains.
18:24Les Américains,
18:24je voudrais qu'on...
18:24Même si on a fait
18:25la fusion de l'épargne.
18:26Je voudrais qu'il nous reste
18:27moins de dix minutes
18:28pour le dernier sujet.
18:29Je voudrais qu'on aille
18:30du côté de l'économie américaine
18:32avec vous,
18:33Christian Parizeau aussi.
18:34On voit que Wall Street
18:35a secoué ces dernières semaines.
18:37Faut-il s'inquiéter
18:38de l'économie américaine ?
18:40Alors, oui,
18:41sur l'économie,
18:42très clairement.
18:43Pourquoi ?
18:43Parce qu'on a une croissance
18:44très déséquilibrée.
18:46On a une croissance
18:47qui est solide,
18:48mais déséquilibrée
18:49dans le sens qu'il y a
18:50des secteurs qui vont très bien,
18:51des secteurs qui vont très mal.
18:52Il y a un secteur
18:52qui porte un peu tout, non ?
18:53Voilà, c'est un peu ça le problème.
18:55C'est-à-dire que
18:55ce qui fait la force
18:57et la faiblesse
18:57des États-Unis aujourd'hui,
18:59c'est ces investissements
19:00massifs dans l'intelligence artificielle.
19:02C'est une force
19:02parce que c'est de la croissance.
19:04Ça devient une faiblesse
19:05parce qu'aujourd'hui,
19:06on sent qu'aux États-Unis,
19:07ça a fait augmenter
19:08les prix de l'électricité
19:09dans les régions.
19:10Il faut bien savoir,
19:10c'est le sud des États-Unis
19:12qui profite énormément
19:13des constructions
19:14des data centers.
19:15Il y a à peu près 48%
19:16des data centers
19:17qui ne sont que concentrés
19:19dans une partie des États-Unis,
19:20plutôt dans le sud
19:21des États-Unis,
19:22que ça a fait flamber
19:23plus de 20%
19:24les prix d'électricité
19:24localement
19:25où on installe
19:26un data center
19:27et qu'aujourd'hui,
19:28les politiques américains
19:28sont même en train
19:29de geler les brevets,
19:31les autorisations
19:32pour construire
19:33de nouveaux data centers
19:34parce qu'ils voient
19:35que la population
19:36ne l'accepte de moins en moins.
19:37Donc, ça pose un vrai problème
19:39déjà sur le rythme
19:40de croissance.
19:41Aujourd'hui,
19:41ce qui est sanctionné
19:42à Wall Street,
19:43ce n'est pas le fait
19:44qu'il n'y a pas de la demande,
19:45ce n'est pas le fait
19:45qu'ils n'ont pas
19:46des carnets de commandes.
19:47Ce qui est sanctionné,
19:47c'est l'exécution
19:49et le vrai risque aujourd'hui,
19:51ce n'est pas que Nvidia
19:51ne vende pas des puces.
19:52Ils ont vendu
19:53pour les deux prochaines années.
19:55Le risque,
19:55c'est qu'ils n'arrivent pas
19:56à produire suffisamment,
19:58que derrière les data centers
19:59dont le coût a flambé
20:01véritablement,
20:02plus 78% sur un an
20:05du coût d'un data center.
20:06Donc, le coût flambe
20:08et donc derrière,
20:09on risque de rater,
20:11on risque de ne pas construire
20:12aussi rapidement
20:12qu'on veut ces data centers
20:13et derrière,
20:14ça va ralentir.
20:15Mais c'est plus un problème
20:17d'excès de demande
20:18qui déséquilibre.
20:19Et puis derrière,
20:20on a plein d'entreprises
20:22qui, elles,
20:22subissent finalement
20:23le consommateur américain
20:25qui est anxieux,
20:26qui voit que le marché du travail
20:27est beaucoup moins porteur
20:28parce que l'IA
20:29ne crée pas d'emplois,
20:30ou très peu
20:31par rapport
20:32à ce qu'elle génère.
20:34Et dernière chose,
20:36on a un consommateur américain
20:38qui vraiment
20:39tire vers le bas
20:40sa consommation.
20:41Donc, il y a
20:41quelques Américains
20:42qui ont des hauts salaires,
20:43qui ont des fortes croissances
20:44et on a un ralentissement
20:46des salaires
20:46pour les ménages
20:47qui ont des revenus
20:48les plus faibles.
20:49Donc, on a bien en cas.
20:50Et le problème,
20:51c'est que la barre du bas
20:53du cas
20:54risque d'entraîner
20:54ce qui est en haut
20:55à terme.
20:56Et ça,
20:56c'est une vraie
20:56élément de fragilité.
20:58Et donc, je dirais que,
20:59oui,
20:59les États-Unis ont profité
21:00de l'IA,
21:00mais attention,
21:02avoir finalement
21:03que ce secteur
21:03qui se porte bien
21:04à terme,
21:05ça peut être un élément,
21:06un effet de balancier
21:07qui peut être négatif.
21:07On est dans le flou
21:08du côté des statistiques,
21:09en plus,
21:10avec ce shutdown
21:10des Etats-Unis.
21:13Il y a deux éléments.
21:14Il y a deux éléments.
21:16Christian a très bien décrit
21:17le panorama
21:18autour de l'IA
21:19et de la consommation américaine.
21:21On ne sait pas très bien
21:22s'il va y avoir
21:23ou pas de l'inflation
21:23aux Etats-Unis.
21:24Comme vous l'avez dit,
21:25Raphaël,
21:25parce qu'on n'a pas
21:25ces statistiques,
21:26toutes les théories
21:27sont possibles,
21:28l'inflation va être absorbée
21:30par les distributeurs,
21:31par les producteurs.
21:31On n'a rien sur l'inflation
21:32pour l'instant.
21:33Mais quand même,
21:34on voudrait que les taux baissent.
21:36Enfin, surtout,
21:37mettent une certaine pression
21:39sur Jay Powell
21:39pour qu'il baisse.
21:40On a cru,
21:41le marché a cru,
21:42il y a un mois et demi,
21:43que Jay Powell
21:44allait baisser
21:45dans le poids de suite
21:46les taux d'intérêt.
21:47Et les taux sont élevés
21:49aux Etats-Unis.
21:50Là, Trump n'a pas
21:51complètement tort.
21:52C'est-à-dire que le taux
21:52sur les cartes de crédit
21:53aux Etats-Unis,
21:54c'est 20%.
21:55Sur les mortgage,
21:56c'est 6-7%.
21:57Donc, le fait que
21:59le marché étant
22:01à un prix très élevé,
22:02avec toutes les inconnues
22:03qui ont été
22:03parfaitement décrits
22:04par Christian,
22:05fait qu'il est fragile
22:06potentiellement.
22:07Et il attend
22:09la bonne nouvelle
22:11de la baisse des taux.
22:12Et si on ne l'a pas,
22:13là, on a un risque
22:13d'accentuation
22:15de ces mauvaises tendances.
22:16Mais on est à 50-50
22:18sur les prédictions.
22:19Donc, n'enterrons pas
22:20tout de suite Wall Street
22:21parce que quand on voit
22:22la longueur du run
22:24tel qu'il est,
22:25il n'est pas très long
22:25par rapport
22:26à l'ensemble des hauts
22:27des séries de grands
22:29bull markets
22:29qu'on a connus
22:30aux Etats-Unis.
22:31Mais c'est pour ça
22:31que, juste un petit mot,
22:32c'est pour ça qu'au sein
22:33de la Banque Centrale Américaine,
22:34on est très divisé.
22:35Parce qu'il y a ceux
22:35qui regardent la barre du haut
22:37du cas et disent
22:37tout va bien,
22:38il n'y a aucun problème.
22:39L'économie est solide
22:40et ceux qui regardent
22:40la barre du bas
22:41vont se dire
22:41mais ça ne se passe pas bien
22:42au niveau des consommateurs américains.
22:44Et quand le consommateur américain
22:45va mal,
22:45on n'est pas très optimiste
22:46pour l'économie américaine.
22:47Évidemment.
22:47Généralement.
22:48Donc là, on baisse les taux.
22:48Donc, on baisse les taux.
22:49Et donc là, on voit
22:50qu'il y a une vraie divergence
22:51entre les membres
22:52et ça explique pourquoi aussi
22:53on est en incertitude
22:54monétaire derrière.
22:56Donc, c'est un peu le paradoxe.
22:57Et par contre,
22:57on a quand même
22:58un petit indicateur.
22:59On a les recettes fiscales
23:00qui explosent
23:00au niveau des taxes,
23:01des taxes,
23:02l'impôt des droits de douane.
23:02Alors, c'est la question
23:03que j'allais vous poser.
23:04Est-ce qu'on sait
23:04comment un pacte...
23:04On a les recettes fiscales
23:05sur l'impôt sur les sociétés
23:07qui, lui,
23:08est en contraction
23:09de près de 10% sur un an.
23:11Qu'est-ce que ça dit ?
23:11Qu'est-ce que ça dit
23:12l'économie américaine ?
23:12Ça veut dire qu'aujourd'hui,
23:13les taxes, certes,
23:14augmentent de 38%,
23:16mais les impôts sur les sociétés
23:17diminuent de 10%.
23:18Ça veut dire que ce sont
23:19les marges des entreprises
23:20qui payent aujourd'hui
23:21les droits de douane
23:22de M. Trump.
23:22Ce n'est pas un problème
23:23d'inflation,
23:24c'est un problème
23:24de marge d'entreprise.
23:26Le problème,
23:26c'est que Wall Street
23:27a très bien compris ça.
23:28On ne va pas investir
23:29sur du proper gamble,
23:30on ne va pas investir
23:31sur du Colgate,
23:32on ne va pas investir
23:32sur les sociétés Coca-Cola
23:34ou Pepsi,
23:36mais on va investir
23:37sur Nvidia
23:38parce que là,
23:38on est dans un autre monde.
23:40Mais à un moment donné,
23:41on va être rattrapé.
23:42On va être rattrapé
23:42par ce noyau dur
23:43de l'économie américaine
23:44et ça,
23:45ça rend tout le monde nerveux.
23:47Alors, on voudrait
23:48dire qu'il y a une baisse des taux
23:48parce que qui dit baisse des taux,
23:50ça joue sur la valorisation
23:51des valeurs de croissance
23:52et ça joue sur la valorisation
23:53de Nvidia,
23:54ça redonnerait du souffle
23:55parce qu'on a atteint la limite
23:56mais on n'ira pas pour autant
23:58investir sur du Coca-Cola.
23:59Et on l'a vu
24:00que les rotations sectorielles
24:01sont bloquées
24:02à cause de ça.
24:03On ne sait pas
24:03si la Cour suprême
24:04va valider les cas de Trump.
24:04En plus, il y a aussi ça
24:05qui est une facteur de risque.
24:07Quand est-ce qu'on a la réponse ?
24:08C'est bientôt en janvier.
24:09En janvier à priori.
24:11En janvier.
24:12Bon, j'allais vous poser la question
24:13sur l'impact des droits de douane
24:14mais donc, Anne-Sophie Alcif,
24:16ce n'est pas le consommateur
24:17qui paye encore.
24:18Ce que vous nous dites,
24:18Christian Parizeau,
24:19c'est que c'est les marches
24:19des entreprises.
24:20On l'a vu, déjà,
24:21c'est les marches des entreprises
24:22et puis on l'a vu,
24:23c'est vrai que Donald Trump
24:23pour moi avait annoncé
24:24les droits de douane.
24:25Donc l'année dernière,
24:26novembre-décembre 24,
24:28on a vraiment une explosion
24:29des exports vers les US.
24:31C'est-à-dire qu'on est vraiment
24:32dans un système de surstockage.
24:34Oui.
24:34C'est vrai que cette année,
24:35l'année prochaine...
24:36Ce qui apportait d'ailleurs
24:36c'est la croissance européenne.
24:37Exactement.
24:37On a beaucoup pu s'exporter
24:38au premier trimestre.
24:39On est vraiment dans
24:40une variation des stocks
24:41qui explique pourquoi
24:42on n'a pas encore
24:43cette inflation qui explose.
24:45Même dans les prévisions
24:46l'a vu à Jackson Hole
24:47cet été,
24:48on n'est pas du tout
24:49dans les scénarios
24:50d'explosion de l'inflation
24:51en raison des droits de douane.
24:52Alors bien évidemment,
24:53ils sont aussi dans leur rôle
24:54mais c'est vrai que c'est
24:56assez intéressant de voir
24:57que par rapport à ce qu'on
24:57l'avait dit en avril,
24:59récession des US
24:59et explosion de l'inflation,
25:01on n'est pas du tout
25:02pour la somme là-dedans.
25:04Par contre,
25:05ce qui est assez intéressant
25:06c'est par rapport aux droits de douane
25:07ce qu'on attendait
25:08c'était quand même
25:08un route d'investissement
25:10industriel aux Etats-Unis.
25:11Ça avait été commencé
25:12avec l'Iras et l'Iras.
25:14Là, c'était tout le pari de Biden.
25:16Tout le monde vient investir
25:17et en localiser sa production
25:18et donc en fait,
25:19grâce à ça,
25:20ça va créer de la valeur, etc.
25:21Là, on voit qu'on n'y est
25:22en plus pas du tout
25:23dans ce qui était envisagé.
25:25On a eu beaucoup d'annonces
25:26mais dans les faits
25:28et on voit même des entreprises
25:29qui ont été localisées.
25:30C'est un fait à suivre.
25:31C'est un fait à suivre.
25:32Les Etats-Unis
25:34Ce sera le mot de la fin
25:36de Guillaume Dard.
25:36Merci à tous les quatre.
25:37Anne-Sophie Alcille,
25:38Christian Parizeau,
25:39Ludovic de Sauté,
25:40Guillaume Dard
25:41pour cette émission passionnante.
25:42Tout de suite,
25:43vous retrouvez
25:43Tout pour investir
25:44avec Antoine Larigauderie.
25:46Quant à moi,
25:46je vous retrouve demain
25:47en direct
25:48de 10h à 11h
25:49sur BFM Business.
25:50L'émission est bien évidemment
25:51disponible en podcast
25:53et replay.
25:54Très bonne journée à tous.

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