- il y a 2 jours
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00BFM Business et la Tribune présente le 18-19 d'Edwis Chevrillon.
00:10Vous êtes bien dans le 18-19, je vous l'appelle avec deux invités.
00:13Stéphane Bougenat, tout à l'heure directeur général de Ronex, il fait un peu feu de tout bois.
00:18Et puis déjà en studio avec nous, Pascal Cagny, le président de Business France.
00:22Bonsoir Pascal Cagny.
00:23Bonsoir.
00:23Merci d'être avec nous.
00:25Alors Choose France, c'était donc à Versailles.
00:29Et là maintenant, c'est Choose France pour les Français en fait.
00:32Alors qu'on espère qu'ils ont choisi la France parce qu'ils restent français.
00:36Beaucoup de questions à vous poser, un peu comment vous avez vécu ça.
00:39Parce qu'on s'en souvient, Choose France à Versailles, c'était dans les ors et les dorures de la République française.
00:46Avec un beau soleil couchant, des Elon Musk.
00:49Et puis là, on est un peu dans un autre registre.
00:52On va revenir là-dessus.
00:53Je voudrais vous poser d'abord deux questions.
00:55Il y a une déclaration quand même très importante de Sébastien Lecornu, le Premier ministre, qui était là, qui a participé à une table ronde et qui a voulu rassurer justement les chefs d'entreprise français qui sont un peu tétanisés par toutes les taxes qui ont été votées, enfin qui sont en passe d'être votées dans ce budget 2026.
01:12Il a voulu rassurer, il a dit qu'il fallait faire attention au fait que toutes ces taxes, elles n'étaient pas définitives et beaucoup, pour ne pas dire la plupart, seraient inapplicables.
01:24C'était un message de bienvenue, Pascal Cagny ?
01:27Je crois que c'était un message de bienvenue.
01:29Et puis, finalement, c'est vrai qu'on a eu quelques semaines, surtout dans le regard de nos voisins et amis étrangers, un petit peu challenging.
01:39Et que ce moment qui doit être un moment où on célèbre finalement ces Français qui continuent d'innover et d'investir est important.
01:46Et plutôt que d'opposer, moi qui sors de la très belle exposition de mon ami Yann Arthus-Bertrand, qui a fait l'album des Français, 35 000 photos,
01:54il m'a dit quelque chose d'intéressant, il m'a dit, tu vois, je n'ai pas vu, en allant photographier les Français, en mettant 800 photos dans son album,
02:02cette haine ou cette volonté d'opposition. Au contraire, on a une volonté de communion.
02:07Et moi, ce que j'aimerais vous dire ce soir, c'est que...
02:09Allez le dire à l'Assemblée nationale, alors je pense que vous suivez les débats comme moi.
02:11Et donc j'aimerais vous dire qu'après ces semaines, ces mois un petit peu difficiles,
02:15où on croit être revenu dans une quatrième république qu'on montre du doigt,
02:18il est important qu'on célèbre, et on célèbre l'entreprise,
02:22qui est à Uéadia aujourd'hui, sous la plume de certains législateurs.
02:27Et ce qu'on fait, on le fait de manière intelligente.
02:29On parle des investissements qui ont été faits.
02:31Vous allez nous reprocher que sur les 30 milliards d'investissements,
02:3321-22 sont existants, mais je vous rappelle que nous sommes déjà au mois de novembre,
02:399 à venir.
02:40On va célébrer 130 chefs d'entreprise français.
02:43Et c'est vrai que très tôt, moi qui ai le privilège d'être là dans mes fonctions
02:47depuis plus d'huit ans, au tout début de Choose France,
02:49très vite j'ai eu des Français qui m'ont expliqué,
02:50je me rappelle par exemple de Jean-Charles Decaux,
02:52qui me disait légitimement,
02:53Pascal, je n'ai que 4-5% de mon chiffre à faire en France,
02:56mais sache que j'ai plus de 40-50% de mes ressources ici,
02:59de ma recherche et développement,
03:01quand fait-on un sommet des Français ?
03:03Eh bien, on a mis un peu de temps à le faire,
03:04et le moment, je crois, est bien choisi.
03:06Et Lulu, surtout, c'est la volonté de se rapprocher.
03:08Il faut aussi cesser d'opposer la French Tech à l'industrie,
03:13cesser d'opposer la nouvelle génération aux anciens,
03:16cesser d'imposer les internationaux en France.
03:18On participe tous à une seule chose,
03:20à la croissance du PIB qui est une vraie surprise, positive.
03:24Vous avez raison, oui.
03:24Sauf que là, vous voyez, la Bruxelles vient de dire que pour 2026,
03:28notre croissance serait pas de 1,3%, mais 0,9%.
03:31Donc on revoit quand même assez sérieusement notre croissance.
03:32On est surprends chaque année depuis de longues années.
03:34Une question pour vous, parce que Pascal Canis et vous,
03:38donc il y avait fait Choose France,
03:39vous connaissez tous ces grands patrons étrangers
03:41qui sont venus, certes, à cause d'Emmanuel Macron,
03:44mais aussi grâce à vous,
03:45parce qu'ils vous connaissaient lorsque vous étiez à la tête d'Apple,
03:48vous passez beaucoup de temps aux Etats-Unis.
03:50Et là, ils vous disent quoi ?
03:51Ils vous disent, on va investir en Allemagne,
03:53comme le fait Google,
03:55pour l'instant sur la France.
03:56On fait très, très, très...
03:57On est très prudent.
03:59On se retient.
03:59Écoutez, d'abord, je ne suis qu'un modeste contributeur de ce Choose France
04:04qui a été voulu par le Président et puis tout nous,
04:07cette équipe de ce qu'on appelle l'Invest France.
04:09Très important que je vous le dise,
04:10parce qu'il s'agit de travailler en équipe.
04:11Et aujourd'hui, on n'a pas vraiment de baisse du nombre de projets.
04:15C'est clair que les projets sont moins créateurs d'emplois.
04:18On a moins d'extensions de projets.
04:19Et ça, c'est important,
04:20parce que quand votre client n'est pas très content,
04:22il ne remet pas en investissement avec son chéquier.
04:25Mais au global, vous allez voir que la France a encore une bonne chance,
04:27je le crois, sincèrement, grâce à une électricité décarbonée,
04:31des infrastructures qui sont fortes.
04:32Bref, tous les actifs qu'on a réussi à mettre en exergue devant les étrangers,
04:37la France restera le pays le plus attractif qu'il soit.
04:39Alors, l'Allemagne revient dans la course
04:41parce qu'ils ont décidé de casser la règle d'or,
04:43d'avoir 500 à 600 milliards d'investissements,
04:45comme l'a fait, je vous rappelle, M. Biden,
04:48avec son IRA, l'Inflation Reduction Act,
04:51qui lui a permis de subventionner, au mépris des règles de l'OMC,
04:55l'arrivée ou le retour de certains investissements.
04:57Mais l'un dans l'autre,
04:58à l'opposé de ce que pourrait nous faire penser l'ère du temps
05:01ou nombre d'entre vous, les médias,
05:03il y a une forme de résilience extrêmement forte
05:04que montre, d'ailleurs, la non-montée de l'inflation,
05:07un emploi ou un non-emploi qui est finalement faible.
05:10Donc, il y a une forme de résilience très forte
05:12qui est sept ou huit années de travail qui paye.
05:15Vous avez raison.
05:16C'était vrai jusqu'à aujourd'hui.
05:19Quand je dis aujourd'hui, c'est la fin 2025.
05:21On voit bien que 2026 s'annonce quand même plus difficile
05:24parce que les chefs d'entreprise, ça fait plusieurs mois,
05:28plusieurs semaines qu'ils regardent tous ces débats un peu incroyables
05:32à l'Assemblée nationale.
05:34Ça a forcément un impact.
05:36Ma chère Vige, cela fait des décennies que vous commentez l'économie.
05:41Vous savez qu'on vit dans des cycles.
05:42Et aujourd'hui, on est dans un moment impérial
05:44avec une guerre de deux empires, les États-Unis et la Chine.
05:49Nous, l'Europe, qui avons été un empire de manière différente,
05:54on doit comprendre, réaliser de nouvelles règles du jeu.
05:57Et ces règles du jeu, ça a été tout le débat des six tables rondes
06:00qui ont été menées par nombre de nos ministres,
06:02dont mon ministre du Comité du secteur, M. Faurissier,
06:05c'était d'expliquer qu'il va falloir qu'on soit un peu moins naïfs.
06:08Oui, peut-être que ce mot qui n'existait pas pendant 20 années
06:10dans le vocable de l'économie,
06:12qui est de remettre des barrières, avoir une sorte de préférence européenne,
06:16protéger, réguler un minimum,
06:20mais protéger des marchés pour arriver à une masse critique
06:23sur les entreprises qui continuent de niveau, c'est important.
06:25Donc, on a une sorte de vocabulaire de taxonomie des termes
06:28qui est en train de changer à vitesse gravée.
06:30Oui, mais pas dans la réalité.
06:31On va finalement se rendre compte que nous aussi,
06:34on doit peut-être remettre des tarifs.
06:35C'est ce qu'on a fait sur l'acier pour le protéger.
06:38Ce qu'on va faire avec la taxe carbone.
06:40On doit assurer une forme de souveraineté.
06:41Et puis, je rappelle qu'il y a quand même quelques segments
06:43qui vont très bien.
06:44Vous venez de montrer à l'instant que
06:45les valeurs de défense allaient très bien.
06:48Je vous rappelle que la défense, l'aérospatiale,
06:51la transition écologique, on a une vraie croissance,
06:53continue à croître.
06:54Mais justement, vous parliez de l'IRA,
06:56l'Inflation Reduction Act.
06:57Il ne faudrait pas qu'on fasse un peu la même chose ?
06:59Mais rapidement, demain matin, vous voyez,
07:01il faut un peu casser les codes.
07:03Comment voulez-vous, dans le brouhaha aujourd'hui,
07:06l'effort sur le niveau de la dette ?
07:08Moi, je crois très, très sincèrement,
07:11j'en ai acquis la conviction que si l'Europe,
07:13et vous savez, c'est cette fameuse courbe
07:15du rapport Draghi,
07:16où on prend en 2000,
07:18le moment où je rejoignais Apple,
07:19et on regarde les PIB,
07:20les produits intérieurs bruts
07:22des deux continents,
07:23les États-Unis et l'Europe,
07:24et on voit qu'il y a une croissance distincte
07:26qui fait qu'on a un delta de 60% aujourd'hui.
07:29Je crois que si on ne veut pas aller plus loin
07:30dans une forme d'appauvrissement
07:32que vivent, effectivement, par exemple,
07:33les Italiens,
07:35il faut qu'ensemble, collectivement,
07:37après le next generation,
07:39c'est-à-dire les 750 milliards d'euros
07:41qui ont été mutualisés en termes de dette,
07:44nous puissions, nous,
07:45remutualiser la dette
07:47et se projeter dans l'avenir.
07:48Si l'Europe, ensemble, ne le fait pas,
07:50je ne crains que cette courbe,
07:51qui est une courbe où on continuera
07:53à vivre excellemment bien,
07:54dans l'Europe,
07:55prisée par plus de 750 millions de touristes,
07:57contre moins de 70 000 aux États-Unis,
07:59cette Europe continuera à se paupériser
08:02à l'égard ou en comparaison des autres.
08:04Donc, c'est une grande idée.
08:06Mutualisons nos ressources, nos dettes,
08:07parce que notre sous-jacent,
08:08le patrimoine que l'on a,
08:10les infrastructures qui ont été bâties
08:11sur plus de 50-60 années après la guerre
08:14sont réelles
08:14et sont de très bonnes façons
08:16de pouvoir embrasser cette révolution formidable
08:19qui est l'intelligence artificielle.
08:22Juste, on va revenir sur l'intelligence artificielle,
08:24c'est un domaine que vous connaissez bien,
08:26dans lequel vous investissez.
08:27On va revenir dessus juste un point.
08:29Je ne sais pas si vous avez vu
08:30cette déclaration de Nicolas Dufour
08:31qui a écrit du reste un excellent livre
08:33sur notre dépense sociale
08:34qu'il faut absolument lire.
08:36Nicolas Dufour,
08:36le patron de BPI France.
08:38Il a dit,
08:40si on ne fait rien,
08:41dans 10 ans,
08:42il n'y aura plus de PME en Europe,
08:44ni en France,
08:45ni en Italie,
08:45ni en Pologne,
08:46il n'y aura que des Chinois.
08:48Écoutez,
08:48j'apprécie beaucoup tous les gens,
08:50ils sont nombreux dans mon pays
08:51qui écrivent des livres.
08:53Vous savez que moi,
08:53à titre personnel,
08:54j'ai eu le privilège,
08:55alors que vous me voyez tous
08:56comme un ancien d'Apple
08:57qui investit dans la tech,
08:58d'avoir investi
08:59dans de merveilleuses entreprises
09:00patrimoniales.
09:00J'allais y venir.
09:01Ce sont les Maisons-le-Lièvre
09:03avec un site de production
09:04à Panissière dans le Forest Est.
09:06C'était il y a encore
09:07quelques semaines à Gien,
09:10dans la faillancerie de Gien,
09:12pour ne pas les nommer.
09:13Et cela vous montre
09:14qu'on peut à la fois
09:15se projeter vers l'avenir
09:16avec la tech,
09:17mais être certain
09:18que les atouts
09:19qui sont ceux de la France
09:20sont importants.
09:20Et ce qui est important,
09:21c'est de continuer
09:21à investir dans l'industrie.
09:22Et c'est tout le thème
09:23de ce que notre Premier ministre
09:24Sébastien Lecornu a mentionné.
09:26C'est le thème
09:27de ce Choose France
09:27pour les Français.
09:28C'est à la fois
09:29la souveraineté
09:30de la transition écologique
09:31et la souveraineté économique
09:32et surtout
09:33une forme de réindustrialisation.
09:35Parce que quoi qu'on dise,
09:36quel que soit le bilan qu'on fasse,
09:38on a à la fin,
09:39après plus de cette année,
09:40plus de 130 000 jobs,
09:42emplois industriels supérieurs.
09:44Oui, mais si on regarde
09:45sur l'année 2025,
09:47il y a plus de fermeture
09:48que d'ouverture.
09:49C'est vrai,
09:49mais si vous rajoutez
09:50les extensions,
09:51on est sur un positif net.
09:53Les temps sont challenging,
09:54je ne vais pas vous le nier.
09:56C'est l'évidence,
09:56vous en parlez tous les jours,
09:57mais il n'en reste pas moins
09:58qu'il y a une forme
09:58de résilience forte
09:59et que les entrepreneurs
10:01qui étaient présents aujourd'hui
10:02vous parlent d'amécissement,
10:03d'innovation,
10:05de brevets qu'ils conquièrent.
10:06Et nous,
10:07chez Business France,
10:07dont je vous rappelle,
10:08le job,
10:08c'est de supporter les PME,
10:09les ETI à l'export.
10:11On est très heureux
10:12de pouvoir les aider.
10:12On en aide plus de 12 000
10:13et on continue à le faire.
10:15Alors, justement,
10:16on va continuer là-dessus.
10:17Vous avez dit
10:18que vous avez racheté
10:19des entreprises.
10:19Je crois que vous allez même
10:20en racheter une bientôt,
10:21mais vous ne voulez pas
10:22nous le dire qu'à.
10:22Dans quelques jours, absolument.
10:23Dans quelques jours.
10:23Mais vous avez participé
10:25au rachat
10:26de la verrie Arc France.
10:29Donc, on est dans l'industrie
10:31de la verrie.
10:32On a vu que c'est compliqué.
10:34Vous avez fait ce choix.
10:35Vous avez investi
10:36quand même une bonne somme
10:37d'argent dedans.
10:38Des sites de production.
10:40Vous avez un four
10:41pour décarboner.
10:44Donc, vous,
10:44vous y croyez
10:45à l'industrie française ?
10:46Je crois, mais je me heurte aussi
10:47à un marché qui est terrible.
10:49Vous savez,
10:50on a parlé de Shine.
10:51Et il y aura un avant
10:52et après Shine.
10:53je pense dans l'inconscient collectif.
10:56Moi, j'aimerais vous parler
10:56de Action.
10:57Action, ce sont des gens
10:58qui font à la grande distribution
11:00ce que Lidl a fait
11:02à ce qu'on appelle
11:03le marché du...
11:05Je vais reprendre encore
11:05un terme anglais,
11:06le food, c'est-à-dire
11:06l'alimentation.
11:07Action, ce n'est que
11:08ce qu'on appelle
11:09le non-food,
11:09c'est-à-dire ce qui n'est pas alimentaire.
11:11Ils sont 800 points de vente.
11:14Vous savez que vous n'allez pas
11:15trouver un seul verre français.
11:18Vous n'allez que trouver
11:18des verres qui sont
11:19des verres chinois,
11:20des verres turcs,
11:22des verres égyptiens,
11:23des verres indiens,
11:24alors que le verre,
11:25par définition,
11:26est un produit
11:26qui voyage mal,
11:27il est fragile,
11:28il prend beaucoup de volume
11:29et il a une valeur
11:30unitaire extrêmement faible.
11:32On n'a aucun droit
11:33tarifaire sur ces trois pays
11:35et à peine 11%
11:36sur la Chine.
11:37Si l'on veut garder,
11:38protéger,
11:38plus de 100 000 familles
11:40qui vivent à Saint-Omer
11:41avec l'indirect,
11:43les plus de 12 000 à 13 000 personnes
11:45indirectes
11:45et les 4 000,
11:463 000,
11:464 000 salariés de Hark,
11:48il va falloir qu'on soit
11:48moins naïf.
11:49Je crois que c'est tout le sens
11:50de ce gouvernement
11:51que j'observe
11:52avec les yeux de quelqu'un
11:54qui observe
11:54huit gouvernements
11:55depuis huit années.
11:56Je crois qu'on a
11:57une conscience aiguë
11:58cela.
11:59Et même si on peut montrer
12:00du doigt ces débats
12:02à l'Assemblée nationale,
12:03quelque part,
12:04il y a quelque chose
12:04de positif,
12:04c'est qu'on est une fois encore
12:05dans la discussion,
12:06on est dans la prise de conscience
12:08et sans être un optimiste
12:09inventéré,
12:10je dois vous avouer
12:10que je pense qu'on va avoir
12:12beaucoup moins de taxes
12:13que ce qui est écrit
12:13parce qu'il y a
12:14des navettes parlementaires,
12:15il y a des traités internationaux
12:16et je pense que ça va être
12:17moins terrible
12:18que ce qu'on pense.
12:19Je rappelle que j'étais à Rome
12:21le 4 mars 2018,
12:22on montrait du doigt
12:23cette Italie
12:24qui allait avoir
12:25les 5 étoiles
12:26et les ligues.
12:27Vous voyez que 6-7 années après,
12:28sans être brillante,
12:30son économie survit
12:31et on parle souvent
12:32d'un modèle.
12:32Donc l'un dans l'autre,
12:34je pense qu'on est
12:34dans un cycle difficile,
12:35soyons résilients
12:36et continuons à parier
12:37sur l'entreprise
12:37qui est le seul parier
12:38à avoir en fait.
12:39Oui, c'est ce qu'a dit
12:40Sébastien Lecornu
12:41et il a dit de manière
12:42je suis un peu
12:43l'opération de la dernière chance
12:44parce que je ne suis pas
12:44comme avant moi
12:45il y avait François Béroux,
12:46Michel Barnier
12:47mais donc si,
12:48il y a encore un troisième
12:49gouvernement qui tombe,
12:50là on va se trouver
12:51dans une situation,
12:51la France va se trouver
12:52dans une situation
12:53extrêmement complexe.
12:55Ça c'est un commentaire
12:56plus politique.
12:58Une question,
12:58est-ce qu'il y aura
12:59encore un choose France
13:02à Versailles ?
13:03On le souhaite,
13:04on a même fixé une date.
13:05Ce sera tout début juin
13:082026.
13:09Je pense que
13:10ce choose France
13:11sera important.
13:11L'année dernière,
13:12vous avez tous été surpris
13:13par les plus de 50 milliards
13:16d'investissements,
13:17le nombre de projets importants.
13:19Ce choose France
13:20est important.
13:21Nos investisseurs
13:22internationaux
13:22continuent à investir
13:23et ils vont nous challenger,
13:24ils vont nous expliquer
13:25qu'il y a des droits de douane,
13:26ils vont nous expliquer
13:27qu'ils ont des subventions
13:27ici et là.
13:28Mais à la fin de la journée
13:29pour pouvoir servir
13:30notre marché,
13:31il faut bien qu'ils produisent
13:32chez nous.
13:32Et le concept
13:33de pouvoir produire
13:35et servir ce marché
13:35à partir d'une production locale,
13:37c'est quelque chose
13:38qu'on doit mieux
13:38implémenter encore.
13:40Donc on aura
13:40un très beau choose France,
13:41j'en suis certain,
13:42on y travaille.
13:43Vous allez vendre quoi
13:44à vos amis américains ?
13:46Vous allez leur dire quoi
13:47à la France
13:48qui sera à ce moment-là
13:49déjà en pleine campagne
13:50présidentielle ?
13:51Parce que juin 2026,
13:52les municipales seront passées.
13:53Peut-être qu'on aura
13:54un budget,
13:55on ne sait jamais,
13:56peut-être qu'on aura
13:56encore un gouvernement,
13:58rien n'est moins sûr.
13:59Vous allez vendre quoi ?
14:00Mais on continue
14:01à avoir un talent fou,
14:02on a plus de 130 000 personnes
14:04autant que les Etats-Unis
14:05sur l'intelligence artificielle.
14:06On continue à délivrer
14:07des prix Nobel
14:08quels qu'ils soient
14:09chaque année
14:10comme une montre
14:12qui vient chaque année
14:13nous expliquer cela.
14:14On continue à avoir
14:15des infrastructures fortes.
14:16Je ne vais pas vous reparler
14:17de l'énergie
14:18qui est effectivement décarbonée
14:19qui fait que nombre
14:20de data centers
14:21viennent chez nous.
14:22C'est un data center
14:22dont on a parlé
14:23au mois de février
14:24lors du sommet
14:24et que l'on délivre.
14:27On va parler
14:28d'un Team France Invest
14:29qui reçoit aujourd'hui
14:30les investisseurs.
14:31Soyez certains
14:32qu'on en parlera,
14:32on vous surprendra
14:33comme on l'a fait
14:33sur les deux années dernières
14:34ou après la dissolution
14:35et après les nouveaux
14:38changements de gouvernement
14:39vous étiez un petit peu
14:40dupitatif sur le sujet
14:41parce qu'à la fin de la journée
14:42quand on veut s'installer
14:43et aller servir sur le marché
14:44on sait bien
14:45que les règles du jeu
14:46ont changé
14:47de la même façon
14:47qu'il y a quelques tarifs
14:48à droite
14:48il va falloir que les gens
14:49continuent de produire chez nous
14:51créer des jobs.
14:52Donc les entreprises étrangères
14:54sont souvent plus citoyennes
14:56qu'on ne pense
14:57payent relativement mieux
14:58avec de très bonnes conditions
14:59de travail
15:00et savent que si elles veulent
15:01s'emparer de notre savoir-faire
15:03elles doivent aussi servir
15:04et délivrer sur le marché français.
15:06Justement parce que
15:07vous connaissez très très bien
15:08la tech
15:08bon j'ose pas
15:10vous le dire quand même
15:11c'est vrai que vous avez
15:11bossé 20 ans chez Apple
15:13c'est ça ?
15:14Et vous n'aimez pas trop
15:15parce que c'était il y a longtemps
15:17mais vous restez
15:18beaucoup connecté.
15:20La France a un vrai atout
15:21lorsqu'on voit qu'il y a
15:22plus de 500 milliards
15:23je crois de dollars
15:24qui sont investis
15:25en ce moment aux Etats-Unis
15:26dans l'intelligence artificielle
15:28même si on a des atouts
15:30même si on a des bons ingénieurs
15:31est-ce qu'il ne faut pas
15:32peut-être dépasser
15:33les 30 milliards
15:34qu'on a annoncés aujourd'hui
15:35dans l'ensemble
15:36de l'économie française ?
15:37Vous avez participé au sommet
15:38de l'intelligence artificielle
15:40à Marseille
15:40que votre maison mère
15:41organisait
15:42c'était intéressant
15:43de voir qu'à Marseille
15:44vous aviez en gros
15:45des parisiens
15:46qui y sont allés
15:47on a eu des discussions
15:48très intéressantes
15:49et on a parlé
15:49de ce que pouvait être
15:50l'intelligence artificielle
15:52pour l'Europe
15:52moi je dois vous rappeler
15:53qu'on a plus de 600-700
15:54entreprises de très très
15:55belles qualités
15:56sur l'intelligence artificielle
15:57nous avons aussi
15:58de vrais succès
15:59on a un des seuls
16:00à avoir ce qu'on appelle
16:01un LLM
16:02et ce qu'il faut
16:02c'est qu'on s'empare
16:03totalement
16:04de l'intelligence artificielle
16:05quand on ne peut pas
16:06se battre
16:07avec le capital
16:08c'est en utilisant
16:09notre tissu industriel
16:10qu'on doit transférer
16:11en bas
16:12on doit vraiment
16:13comment vous dire
16:14il doit embrasser
16:15cette révolution industrielle
16:16pour qu'on ait plus que 13%
16:17de nos PME
16:18qui utilisent l'intelligence artificielle
16:20ça nous permettra
16:21d'extraire
16:22des gains de productivité
16:23de travailler
16:24et d'utiliser
16:24des logiciels sur place
16:25donc même lorsqu'on n'a pas
16:27le capital
16:27que nos amis américains
16:28ou chinois ont
16:29on a encore
16:30dans cette belle France
16:31des idées
16:32un savoir-faire rare unique
16:33pour écrire du logiciel
16:34du logiciel qui sert
16:35à extraire
16:36et à rendre la vie
16:37des gens meilleurs
16:38donc je crois qu'il faut
16:39embrasser cette révolution
16:40en maintenant
16:40sans compte
16:41en vous écoutant
16:42vous en tant que chef
16:43d'entreprise
16:43aussi Pascal Cagny
16:44bien sûr
16:44il faut arrêter
16:47d'être naïf
16:47vous avez utilisé
16:48cette expression
16:48plusieurs fois
16:50ça veut dire
16:51qu'il faut peut-être
16:52aller encore plus loin
16:53enfin encore plus loin
16:54non parce qu'il y a des projets
16:55mais dans le protectionnisme
16:56européen
16:58c'est même moi
16:58qui viens d'une entreprise
16:59extrêmement libérale
17:00qui a bénéficié
17:01d'une globalisation euro
17:02je dois vous avouer
17:02que je suis à la faveur
17:04de mes investissements
17:05dans l'industrie française
17:05convaincu
17:07que nous sommes
17:08d'une naïveté cruelle
17:09que souvent
17:10ce ne sont plus
17:11la tare de notre gouvernement
17:13au contraire
17:13mais c'est une forme
17:14de technocratie européenne
17:15qui est là
17:15qui lie les règles
17:16de l'OMC
17:17passées
17:18et qu'il va falloir
17:19qu'on révolutionne aussi
17:20notre rapport
17:21à l'Europe
17:22et notre habilité
17:23à changer les choses
17:24donc je suis convaincu
17:25qu'on doit être moins naïf
17:26augmenter sur certains points
17:27des tarifs
17:28ouvrir
17:28garder
17:29pour qu'on ait
17:31une circulation
17:33des hommes
17:33des idées
17:34encore et toujours
17:35dans frontière
17:35mais il va falloir
17:36qu'on soit beaucoup plus
17:37sélectif sur ces choix-là
17:38c'est je crois
17:39un mouvement
17:40qui se dessine
17:40c'est ce que je prône
17:41depuis de longues années
17:42et je crois que ça va se faire
17:43et va se cristalliser
17:44dans l'année à venir
17:45petite menace
17:48sur le crédit impôt recherche
17:49tout à l'heure
17:51et sur le pacte du trail
17:52Sébastien Lecornu
17:53le Premier ministre
17:54a dit tout à l'heure
17:54attendez
17:54il y a peut-être
17:55des excès
17:56qui ont été commises
17:57il faut en tous les cas
17:59il faut maintenir
18:00ce dispositif
18:01quitte à avoir
18:02des sanctions
18:02plus fortes
18:03est-ce que le crédit impôt recherche
18:04reste un atout très fort
18:06pour la France
18:07vis-à-vis de tous ces géants
18:08d'attaque
18:08pendant plus de 8 années
18:09j'ai eu 500 rencontres
18:11en one to one
18:12et j'expliquais qu'en France
18:15il y a un changement massif
18:16quand vous posiez la question
18:17il y a une quinzaine d'années
18:18aux jeunes de 18 à 25 ans
18:19que voulez-vous être
18:20moins de 13%
18:21voulaient être entrepreneurs
18:22aujourd'hui ils sont 66%
18:24quand vous voulez créer
18:25une société aujourd'hui
18:26et Dieu sait
18:26si je ne vis pas
18:27je vous rappelle
18:28que dans la French Tech
18:29quand vous voulez créer
18:30une société
18:30avoir le privilège
18:31d'avoir un impôt recherche
18:32est une très très bonne
18:34mesure de politique fiscale
18:36puisqu'elle dure depuis
18:3720-30 ans
18:38donc je pense qu'il faut
18:39là encore
18:39constamment l'auditer
18:40constamment la monétuer
18:41comme le pacte d'Utreuil
18:42mais surtout
18:43ne pas le remettre en cause
18:44parce que là
18:45ce sera très très grave
18:46vous aurez effectivement
18:47la fuite de cerveau
18:48que l'on prévoit
18:48et qu'on n'a pas vu venir
18:49et on aura surtout
18:51une conséquence forte
18:52c'est que
18:52les 25% d'entreprises
18:54internationales
18:55qui viennent sur nos territoires
18:56et qui souvent
18:57se transforment en production
18:58seront peut-être moins nombreuses
18:59Dernière question
19:00Pascal Cagny
19:01Trump menace l'Europe
19:03et notamment la France
19:04de rétorsion
19:05parce que notamment
19:06on taxe
19:07on condamne
19:08on réglemente
19:10les géants de la Tech
19:11est-ce que
19:13vous êtes de quel côté ?
19:15Je suis clairement
19:16du côté de l'Europe
19:17lorsque l'on fait
19:18ce qu'on appelle
19:19des SADMA
19:20pour s'assurer
19:21que les produits
19:21qui sont sur les places
19:22de marché
19:22et dans les e-commerce
19:23répondent à des normes
19:25de protection
19:26de sécurité
19:27notamment pour les enfants
19:28normales
19:28par contre
19:29je dois vous avouer
19:30que cette mesure
19:30qui est aujourd'hui
19:31une forme de taxe
19:33qui rapporterait
19:34prétendument 23 milliards
19:36qui défie
19:37tous les conventions
19:37internationales
19:38qui nous
19:39pays extrêmement
19:39et portateurs
19:40est une aberration
19:41économique totale
19:42et donc là
19:43il faut absolument
19:44que la navette parlementaire
19:45et le bon sens
19:46triomphe auprès du Parlement
19:48ça c'est un point
19:49un point rouge
19:51un chiffon rouge
19:52c'est un chiffon rouge
19:53et je crois
19:54je suis certain
19:55que nos députés
19:56nos sénateurs
19:57reviendront
19:58sur ce point là
19:59on verra
20:00en tous les cas
20:01vous avez raison
20:01merci beaucoup
20:02Pascal Cagny
20:03on attend l'annonce
20:04de votre
20:05de votre rachat
20:06de rachat d'entreprise
20:08ça sera donc
20:09fin de semaine
20:10en tous les cas
20:11vous vous croyez
20:12dans l'industrie française
20:13puisque vous y investissez
20:14merci beaucoup
20:15dans un instant
20:15Stéphane Bougna
20:16lui aussi
20:17il fait feu de tout bois
20:17directeur général
20:19de René
20:19accès à tout de suite
20:20le 18-19
20:24d'Edwige Chevrillon
20:24sur BFM Business
20:26c'est le 18-19
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