00:00C'est l'ouverture à New Street, l'ouverture des marchés américains en direct et notre Dream Team.
00:06Pour passer ensemble ces 10 minutes à New York, la Dream Team, Cité Gestion, John Plassard, bonjour John, ravi de vous retrouver.
00:13Bonjour messieurs.
00:14Et Antoine Larigauderie bien sûr en fil rouge, bonjour Antoine.
00:16Bonjour Guillaume, bonjour John.
00:17Dans quelques minutes aussi la bourse cash, on sera avec Aymeric Didet qui lui, Aymeric a quelque chose à vous dire bien sûr concernant la politique française.
00:23Alors qu'après les frissons d'hier, le CAC 40 aujourd'hui repart un peu de l'avant et il sera cash, la bourse cash à suivre dans un instant.
00:30Antoine donc, Wall Street vient d'ouvrir, comment ça se passe ?
00:32Tout le monde est au même diapason, le Nasdaq plus 0,13% à 22 970 points, plus 0,16% pour le Dow Jones 46 768, plus 0,13% pour le S&P 500 à 6 748 points.
00:45La volatilité baisse un peu avec un indice VIX à 16,20.
00:48Et puis du côté de nos marchés, notamment à Paris, on repart effectivement un peu de l'avant, plus 0,19% pour le CAC, on n'est plus très loin des 8 000 points, 7 986 points.
00:59A noter la dette française qui fait encore des pointes, on est à 3,58 sur le 10 ans, mais on était à 3,60 un petit peu plus tôt ce matin.
01:06Wall Street qui reste décidément en phase haussière.
01:09Le S&P qui est en train de signer une huitième hausse d'affilée donc, après avoir signé quatre records d'affilée aussi.
01:15Chacune des quatre dernières séances a offert un record au marché américain.
01:18Et pourtant, John, alors bien sûr le marché pari sur une baisse de taux encore à venir de la Fed en octobre et une autre en décembre mai,
01:23mais on voit qu'au sein du board de la Fed, le débat est en train de monter en puissance.
01:28Et le président de la Fed de Kansas City même estime qu'il ne faut plus baisser les taux.
01:33C'est un véritable pavé dans la marque.
01:35Pourquoi ? Parce que Jeff Smith, comme vous l'avez dit, le président de la Fed de Kansas City, est un membre votant.
01:43Alors, pourquoi est-ce qu'il ne faudrait plus baisser les taux, en tout cas jusqu'à la fin de l'année ?
01:47Eh bien, il dit que l'inflation reste trop élevée pour justifier une nouvelle baisse de taux.
01:53Et ce qui est intéressant de noter, parce que c'est un peu un autre discours que les autres membres de la Fed,
02:00c'est que lui s'inquiète particulièrement de la hausse persistante des biens durables.
02:04Vous savez, c'est les voitures, l'électroménager et le mobilier dont habituellement les prix baissent.
02:11Eh bien, là, ce n'est absolument pas le cas.
02:13Et ça tranche véritablement avec les prévisions du consensus.
02:18Vous savez, Guillaume, celui dont on parle souvent, qui s'appelle le CME FedWatch,
02:23qui parie à près de 92% sur une baisse de taux à la fin octobre,
02:30et puis aussi sur une prochaine baisse de taux en décembre.
02:34Alors, évidemment, le message paraît un peu flou,
02:37mais surtout, c'est exactement ce que vous disiez avant,
02:41c'est que, en fait, la Fed n'est pas unie.
02:44La Fed n'est pas unie face au message de Donald Trump, la pression.
02:49La Fed n'est pas unie face aux données économiques,
02:52que ce soit une inflation trop élevée
02:53ou que ce soit un emploi, un taux de chômage qui, potentiellement, va remonter.
03:01Et donc, ici, je pense que les minutes de la Fed qui seront publiées demain soir
03:07seront extrêmement importantes à suivre,
03:10parce que, contrairement aux autres données qui ne sont plus publiées à cause du shutdown,
03:15les minutes de la Fed seront publiées demain.
03:17Donc, ce sera une des indications clés de cette semaine.
03:20– Effectivement, on suit aussi, bien sûr, la tech.
03:22Le Nasdaq est encore en hausse aujourd'hui.
03:24Alors, lui aussi, il enchaîne les hausses.
03:25On est sur la septième hausse aujourd'hui pour le Nasdaq en huit séances.
03:29Sept hausses en huit séances.
03:31Voilà où on en est après ces investissements incroyables
03:34annoncés tout au long des dernières semaines.
03:36Et ces investissements massifs dans l'IA n'ont rien d'artificiel, en l'occurrence.
03:40Ils sont justifiés.
03:41C'est ce que estime, en tout cas, le numéro 2 d'Open AI, John.
03:44– Qui est française, Fidji Simo, qui dit que les investissements ne sont pas une bulle,
03:51vous l'avez dit, mais la nouvelle réalité, la puissance de calcul est devenue une source stratégique,
03:58voire la source stratégique du siècle, pas moins.
04:01Donc, c'est absolument incroyable, cet article qu'on apprend de la numéro 2 d'Open AI.
04:10Selon elle, l'intelligence artificielle, c'est la plus grande force d'autonomisation jamais connue,
04:19notamment capable de transformer l'éducation, la santé mentale, et oui,
04:24et les créations d'emplois grâce à des nouveaux métiers qui vont bien,
04:28grâce à l'intelligence artificielle.
04:30Ce qui est aussi intéressant de noter, c'est que pour elle,
04:34alors ça va peut-être un peu trop loin dans notre débat du jour,
04:38eh bien, cette révolution technologique est aussi humaniste.
04:44Oui, vous l'avez bien entendu, Guillaume, humaniste,
04:47parce que la numéro 2 d'Open AI voit dans l'intelligence artificielle
04:51un moyen d'égaliser les chances, d'accélérer les découvertes médicales
04:56et de renforcer la créativité individuelle.
05:00Rien que ça.
05:01Donc, on voit que selon elle, évidemment, elle ne parie pas sur une bulle de l'intelligence artificielle.
05:05Oui, et pour elle, donc, les investissements dans l'IA annoncés massifs sont tous justifiés.
05:10On a un titre AMD qui, hier, avait gagné, on l'a vécu en direct dans BFM Bourse,
05:14plus de 20%, 24% de hausse en clôture, mais ça continue.
05:16Aujourd'hui encore, AMD gagne 6% et Wall Street qui poursuit sur son trend haussier,
05:22donc le Nasdaq, le S&P, sont en progression,
05:24mais il y a une autre nouvelle encore plus importante.
05:26Antoine.
05:31Oui, et vous l'avez vu en direct dans BFM Bourse,
05:36vous le verrez aussi en direct dans BFM Bourse et l'or
05:38qui dépasse les 4 000 dollars pour la première fois de l'histoire.
05:434 500 à l'instant et depuis le début de l'année, l'once d'or fin gagne 51%.
05:49L'once d'or vient de franchir, donc, les 4 000 dollars pour la première fois.
05:54On vient de le vivre en direct, John.
05:56Ce qui pousse de plus en plus de maisons à relever leurs objectifs sur l'or,
05:59c'est à présent le cas de Goldman Sachs, en l'occurrence, John.
06:02Oui, Goldman Sachs affirme que, en fait, c'est ses prévisions,
06:06que l'once d'or devrait atteindre les 4 900 dollars en décembre 2026.
06:12Alors, évidemment, à ce rythme, on sera plus haut,
06:15mais vous avez d'autres analystes et c'est intéressant.
06:18Voir ceux qui ne sont pas spécialement positifs sur le long terme, sur l'or,
06:22c'est le cas de Citadel.
06:24Et Ken Griffiths, le CEO de Citadel, dit que la ruée vers l'or, il n'a pas tort.
06:29C'est un peu une perte de confiance dans le dollar.
06:32Et il affirme que cette dynamique à l'extérieur du dollar
06:38pour aller vers le bitcoin et vers l'or est très préoccupante.
06:43Il dit même que c'est une partie du cycle économique qu'on appelle « sugar high economy ».
06:51Vous savez, c'est l'économie sous perfusion, mais sous perfusion de sucre.
06:56Et donc, c'est les étoiles dans les yeux et l'or au firmament.
07:01Mais ici, il estime que ces hausses sont dopées,
07:06notamment par des politiques budgétaires et monétaires,
07:09beaucoup trop expansionnistes.
07:12Donc, on pourrait avoir, à un moment ou à un autre,
07:15un atterrissage brutal de l'or.
07:19Entendre qu'on serait potentiellement dans une bulle sur l'or.
07:22On parlait avant de la bulle sur l'intelligence artificielle.
07:26Là, selon Citadel, ça pourrait être sur l'or.
07:29En tout cas, l'once d'or franchit pour la première fois les 4 000 dollars aujourd'hui.
07:32Donc, on va en reparler dans la suite de BFM Bourse.
07:34Et si l'or progresse, c'est effectivement aussi parce que le dollar recule nettement
07:37depuis le début de l'année, faiblesse du dollar,
07:40aussi motivé par ce shutdown qui se poursuit, qui se prolonge,
07:43on n'en parle plus, mais quand même, septième jour aujourd'hui, John,
07:45du shutdown, où en sont les discussions entre Républicains et Démocrates ?
07:49Alors, elles n'en sont nulle part.
07:52Commençons par la conclusion, Guillaume.
07:54Alors, évidemment, la question, c'est de savoir jusqu'à quand ça va durer.
07:58Vous savez qu'on peut faire des paris.
08:01On peut faire des paris sur tout et rien,
08:02mais on peut faire des paris sur la durée du shutdown.
08:05Là, vous l'avez dit, on est au septième jour.
08:07Eh bien, les paris, maintenant, étaient sur une semaine d'abord.
08:10Ils se repoussaient à 10 jours et plus.
08:12Alors, on me dirait 10 jours, c'est la fin de la semaine,
08:15donc on devrait y arriver, mais ça devrait être beaucoup plus.
08:19Alors, évidemment, on est dans une situation extrêmement compliquée.
08:23On l'a dit, avec des retards sur la publication des données économiques officielles,
08:29l'emploi, par exemple, la semaine passée, vendredi passé.
08:32Et puis, on est aussi dans une situation où, aujourd'hui,
08:36vous avez des agents publics, environ 750 000.
08:42750 000, c'est un sacré chiffre, quand même,
08:44qui sont mis en congé forcé sans salaire.
08:49Ils devraient les récupérer après, lorsque le shutdown sera terminé.
08:53On espère qu'un jour, il sera terminé, bien évidemment.
08:55Mais, aujourd'hui, les probabilités d'avoir un accord sont extrêmement faibles.
09:00Mais, les probabilités d'avoir une loi de relance provisoire,
09:05c'est-à-dire qu'on repousse un tout petit peu,
09:07vous vous souvenez, on avait suggéré que ce soit repoussé au 24 novembre,
09:13potentiellement, c'est ce qui va nous arriver,
09:16c'est-à-dire un accord, mais un accord sur une durée supplémentaire,
09:20plus qu'un accord entre démocrates et républicains.
09:24– Et oui, on repousse toujours la balle ou la canette, c'est selon,
09:28en tout cas, en attendant, septième jour de shutdown.
09:30Donc, le dollar, qui remonte un peu, quand même, depuis quelques jours.
09:34Malgré tout, l'euro voit un dollar 16,63 en ce moment.
09:37Le Nasdaq est en hausse, et Dell, dans le Nasdaq, se distingue aujourd'hui.
09:40Une hausse, alors, ce n'est pas énorme, plus 4% quand on compare au plus 30,
09:43plus 40 qu'on a vu sur Oracle ou encore AMD.
09:45Mais enfin, quand même, plus 4 sur Dell aujourd'hui.
09:47Pourquoi cette valeur est-elle recherchée, John ?
09:50– C'est vrai que c'est exactement ce que vous dites,
09:52c'est-à-dire qu'on a l'impression que lorsqu'une valeur monte de 4%,
09:55c'est rien du tout.
09:56Pourtant, là, Dell a relevé de façon spectaculaire ses estimations.
10:03L'entreprise prévoit désormais une hausse annuelle du chiffre d'affaires
10:07de 7 à 9% et une croissance du bénéfice par action de plus de 15%.
10:11Alors, vous allez me dire, ce n'est pas énorme, mais, mais, mais,
10:14c'est un horizon 2030, et précédemment, eh bien, on était exactement à la moitié,
10:22entre 3,4% pour le chiffre d'affaires et entre 8% contre 15% pour le bénéfice.
10:27Donc, c'est remonté de manière absolument folle.
10:30Évidemment, le moteur, eh bien, je ne vous le refais pas, Guillaume,
10:35c'est l'intelligence artificielle.
10:37On voit que l'entreprise attribue cette nouvelle vision de sa croissance
10:44avec la forte demande pour les serveurs d'intelligence artificielle,
10:48bien évidemment, et on sera dans une situation où même Dell,
10:53qui était considéré comme la vieille économie, comme IBM, par exemple,
10:58eh bien, sont aussi des acteurs qui sont au centre de l'intelligence artificielle.
11:03– Et ce titre qui gagne 4% d'Elle, on a trouvé une valeur, une autre valeur.
11:07Alors là, c'est une minière qui, à Wall Street, gagne 230% en ce moment.
11:11Vous avez bien entendu 230% de hausse à l'ouverture de Wall Street,
11:15c'est Trilogy Metals.
11:17Pourquoi ? Parce que le gouvernement américain annonce un investissement
11:20dans Trilogy Metals de 36 millions de dollars
11:22destiné à soutenir l'exploration minière, ou ça, en Alaska.
11:26C'est toujours cette volonté de l'État fédéral américain
11:28de renforcer son autonomie, sa souveraineté en approvisionnement,
11:32notamment de minerais, y compris en provenance d'Alaska,
11:35donc, et cet investissement du gouvernement dans Trilogy Metals,
11:39plus 236% en ce moment à New York.
11:42On va rester dans la tech avec Tesla,
11:44alors qu'il faut suivre aussi aujourd'hui,
11:46puisque Tesla devrait peut-être présenter son modèle de voiture électrique,
11:50enfin low cost, abordable en tout cas, John.
11:53– Ouais, exactement.
11:54Alors, vous savez que Elon Musk a publié, il n'y a pas très longtemps,
11:58sur son réseau social X, une présentation, il a dit qu'il allait faire une présentation
12:04d'un nouveau véhicule électrique le 7 octobre, sans révéler de détails,
12:10mais apparemment, vous l'avez dit, selon certaines sources,
12:14eh bien, il pourrait s'agir du modèle à bas coût, promis depuis des années.
12:19On aimerait démocratiser les véhicules électriques,
12:23que ce soit depuis la Chine ou depuis Tesla.
12:26Et ce qui est intéressant de voir, c'est que sur X,
12:29on a des visuels qui montrent de nouveaux phares LED,
12:33et puis un logo Tesla au centre d'une jante en rotation.
12:37Qu'est-ce que ça voudrait dire ?
12:38Ça confirmerait qu'il s'agit bien d'un nouveau modèle totalement inédit.
12:42Alors, qu'est-ce que ça veut dire aussi, lorsqu'on parle de prix abordables ?
12:47Eh bien, selon les rumeurs toujours, attention à prendre avec des pincettes,
12:51eh bien, ce modèle serait proposé entre 30 000 et 40 000 euros.
12:57Alors, c'est abordable, mais ça fait quand même cher pour la voiture la moins chère.
13:03– On est bien d'accord.
13:03Merci beaucoup, John Passard, avec nous pour citer Gestion.