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  • il y a 4 heures
Ce vendredi 14 novembre, Jérôme Tichit a reçu Clément Alteresco, président et fondateur de Morning, Fanny Sauvée, cofondatrice et directrice des opérations d'Orus Energy, et Sébastien Gillet, directeur général de GL Events Exhibitions Industries, dans l'émission La France a tout pour réussir sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et le samedi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business, la France a tout pour réussir.
00:07Jérôme Tichit.
00:09Bonjour, bonjour et bienvenue dans la France a tout pour réussir.
00:12Chaque semaine, vous le savez, un concentré d'économies positives sur BFM Business.
00:16Et cette semaine, comme chaque année, on va revenir sur la cérémonie Made in Dauphine
00:20qui met à l'honneur des projets, des parcours et des entreprises portés par des dauphinois,
00:25actuels ou plus anciens.
00:27La 8e édition avait lieu cette semaine et parmi les lauréats 2025, Clément Alteresco, le fondateur de Morning.
00:33Morning, c'est depuis plus de 10 ans, une success story dans le domaine du co-working
00:37avec plus de 50 espaces en région parisienne.
00:40Avec Clément Alteresco, on va donc revenir sur le concept, le modèle économique
00:44et les axes de diversification de Morning.
00:47On parlera ensuite d'Aurus Energy.
00:50On est là au cœur de la flexibilité électrique des bâtiments.
00:53En clair pour les entreprises, comment modifier, optimiser et même monétiser sa consommation d'électricité.
01:00Aurus Energy a été co-fondée en 2023 par trois jeunes diplômés,
01:04dont la dauphinoise Fanny Sauvé, qui est en plateau avec nous.
01:08Et enfin, dans la 3e partie de l'émission, on parlera de Prod&Pak,
01:11le salon professionnel des solutions pour produire, pour emballer, conditionner et expédié.
01:16La 3e édition de Prod&Pak a lieu du 18 au 20 novembre à Lyon.
01:20Nous y réaliserons d'ailleurs une émission spéciale mardi prochain.
01:23Et on en parlera avec Sébastien Gillet, le directeur général des salons industrie chez JL Events.
01:29C'était donc ce jeudi soir, la 8e édition de la cérémonie Made in Dauphine.
01:33Chaque année, je le disais, sont mis à l'honneur des dauphinois qui entreprennent
01:36et qui pour la plupart, bien sûr, c'est le cœur de l'émission réussisse.
01:39On regarde le palmarès de cette édition 2025 dans les prix Espoir,
01:44notamment Fanny Sauvé qui va être en plateau dans quelques instants avec nous,
01:49mais aussi Mirabelle Lamoureux pour Kip, Pierre Michaud pour Alvengers,
01:52ou encore Toscan Toru et Victor Guillermin, de jeunes sportifs,
01:56qui poursuivent leurs études à Dauphine.
01:58Et puis dans la catégorie des prix dauphinois les plus expérimentés,
02:01le Grand Prix a été décerné à Philippe Odo, des banques Odo BHF,
02:06Agnès Bousquet chez Publicis, Clément qui est en plateau avec nous pour Morning,
02:11Marion Laboureux de la Deutsche Bank, ou encore Jean-Christian Kippe pour la fondation Odysseus.
02:17Bonjour Clément Alteresco.
02:19Bonjour.
02:20Et bonjour Fanny Sauvé.
02:21Bonjour Gérôme.
02:21Merci à tous les deux d'être en plateau dans cette émission spéciale Dauphine.
02:25D'abord vos souvenirs et vos parcours de Dauphine,
02:27je commence avec le plus expérimenté comme on dit.
02:30Clément, vous c'était quoi ? C'était quelle année le diplôme et c'était quelle spécialité ?
02:34C'était les années 2000...
02:372004 je crois.
02:39Non, fin 2003, fin 2003-2004.
02:41Voilà, et c'était ?
02:42Beaucoup de bêtises à Dauphine.
02:45Ce qu'on a appris vraiment c'est à travailler ensemble.
02:48C'était la collaboration qui m'a marqué, c'était les projets.
02:51Donc ces années de créer un beau réseau et faire des chouettes projets
02:55avec des gens qui restent des amis pour toujours.
02:57Et le réseau, vous l'entretenez ?
03:00Je l'entretiens évidemment, ça fait partie de mon travail et de mon plaisir aussi.
03:05Donc Dauphine est une grande partie de mon réseau.
03:07On est tous marqués par son réseau, par son parcours.
03:09Quand on recrute, ce qui est votre cas,
03:11est-ce que parfois c'est un critère, c'est un petit plus dans un choix ?
03:15Surtout avec les années d'expérience, parce que le réseau s'élargit,
03:19les gens prennent plus de galons autour de nous.
03:22Et donc c'est plus facile d'avoir des références,
03:24de mieux connaître les gens, de passer un coup de fil.
03:26Et donc le réseau compte beaucoup.
03:28Alors il se trouve que vous investissez également.
03:31Et vous êtes un investisseur, un business angel de la société de Fanny.
03:35Exactement.
03:36Pourquoi ce choix-là ?
03:37On va revenir sur vos parcours et vos entreprises après.
03:40Mais pourquoi l'avoir accompagné déjà ?
03:43Tout d'abord parce qu'elle porte un projet qui est très important
03:47sur l'efficacité énergétique.
03:49On en a tous besoin parce que c'est une équipe formidable
03:54qui est très jeune, mais qui a beaucoup de volonté pour réussir.
04:00Et souvent c'est un gros marché.
04:02Et c'est ça qu'on vient chercher quand on est investisseur.
04:04C'est un beau marché avec des belles perspectives.
04:07Donc cet investissement, Fanny, c'est vraiment la preuve,
04:10le concept du réseau dont on parle à propos de Dauphine
04:14et de toutes les grandes écoles de manière générale.
04:16C'est un des premiers pas de la concrétisation de ce qu'est un réseau.
04:21Exactement.
04:22Et c'est une belle coïncidence qu'on se soit retrouvée hier soir
04:24sur ce prix Made in Dauphine.
04:26Mais oui, c'est la force du réseau dauphinois.
04:28Votre parcours, Fanny, vous, à Dauphine, il est beaucoup plus récent.
04:32Et c'était dans quelle spécialité ?
04:34Alors j'étais diplômée en 2022 du master d'économie numérique de Dauphine
04:38après cinq ans là-bas et beaucoup de souvenirs, des amis aussi.
04:43Et pareil, ça compte quand on se lance, ça compte ce qu'on a appris,
04:47ça compte ensuite le réseau que l'on se crée avec les anciens.
04:50Est-ce que ça, c'est vraiment une force quand on se lance comme vous dans l'entrepreneuriat ?
04:54C'est une force parce qu'on apprend beaucoup à la fois avec la pluridisciplinarité qu'il y a à Dauphine,
05:02l'engagement associatif, les profs qu'on rencontre.
05:05Et tout ça crée beaucoup de choses, crée un peu une sorte de magie
05:09qui m'a poussé moi en tout cas à entreprendre.
05:13Alors on va parler dans un instant de votre entreprise.
05:15Je commence avec Morning, lancée donc fin 2012,
05:17mais vraiment entrée en exploitation en 2014.
05:20Rappelez-nous donc le cœur d'activité de Morning, on est au cœur du co-working.
05:23Chez Morning, notre mission d'abord, c'est que les gens passent une bonne journée de travail.
05:28On a 53 espaces à Paris, un beau tour de Paris.
05:32Et donc, on exploite des bâtiments et on y crée des espaces de bureaux pour des entreprises,
05:39principalement des petites et moyennes entreprises.
05:42Pour nous, c'est l'entreprise entre 5 et 20 personnes, vraiment notre client type.
05:47Mais de plus en plus, on s'adresse aussi aux grands groupes
05:49et aussi tout en bas aux entrepreneurs, aux freelances.
05:51Donc voilà, c'est une offre assez variée.
05:54J'ai été surpris, vous parliez des grands groupes,
05:57puisque je crois que vous avez même hébergé des équipes de L'Oréal,
06:02tout près de leur siège à Clichy.
06:04Comment ça se fait ? Ils n'avaient plus assez de place ?
06:06Pourquoi ce choix-là ?
06:07Tout à fait, ils avaient un besoin pour une grosse équipe.
06:12En l'occurrence, c'était l'équipe tech.
06:15Et donc, on leur a loué notre espace qui fait 8000 m² pendant plus de 4 ans, il me semble.
06:22Ils sont partis juste cet été.
06:24Et donc, on vient de réouvrir Clichy.
06:26Après travaux.
06:27Après travaux, on a fait des petits travaux de cosmétiques.
06:29Et voilà.
06:32Donc oui, L'Oréal était un bel exemple de collaboration.
06:35Votre modèle économique, les bâtiments, enfin les locaux ne vous appartiennent pas ?
06:39Vous les louez vous-même, vous les relouez ensuite, c'est ça ?
06:43Tout à fait.
06:43Donc nous, on a un bail classique, un bail 369.
06:47Et derrière, on fait des prestations de services à des clients.
06:51Donc c'est ce qui inclut en gros toutes les prestations de services dans les espaces.
06:55Donc les entreprises n'ont entre guillemets rien à faire.
06:57Ils arrivent dans des bureaux qui sont complètement aménagés,
06:59avec des services du sport, du café, etc.
07:04Du très bon wifi, important.
07:06Ça compte.
07:07Ça compte.
07:08Et donc, entre guillemets, ils posent les pieds sous le bureau et puis ils bossent.
07:11Et donc, on s'occupe du reste.
07:13Et ça leur coûte combien ?
07:15Ça dépend d'où ils vont.
07:17Un poste de travail au mois, c'est entre 350 et un peu plus de 1000 euros pour les plus beaux espaces.
07:24Notamment un très bel espace Place de la Concorde, qui est lui un peu plus cher.
07:28Voilà.
07:28Donc entre 350 et vous dites 1400 euros, c'est ça à chaque mois ?
07:32La Concorde, on est autour de 1400, 1500 euros du poste.
07:35Parce que donc, vous ne faites pas de la prestation à la journée, à la demi-journée, éventuellement.
07:40C'est du mois complet.
07:40C'est du mois, oui.
07:41C'est du mois complet.
07:42On fait de la location événementielle sur nos espaces, nos salles de réunion.
07:46Mais la plupart des clients, ils viennent plutôt travailler dans des bureaux au mois.
07:51Vous parliez donc, alors on ne parlera pas de chiffre d'affaires.
07:53Parce qu'il se trouve que vous faites partie du groupe Nexity, qui est un groupe coté.
07:56Donc, on n'a pas le droit de parler de votre chiffre.
07:58Est-ce qu'on peut parler quand même de la répartition entre vos deux cibles,
08:01entre les grands groupes et puis les indépendants ?
08:05Alors, les grands groupes, c'est à peu près 50% de notre chiffre d'affaires sur la partie co-working.
08:10Et tout le reste, c'est à peu près 50%.
08:11Les plus petites boîtes, c'est à peu près 50%.
08:13Donc, on est assez équilibré sur les mois.
08:15Évidemment, il y a la règle un peu du 80-20, mais ça dépend où on la met.
08:20Cette entrée dans le capital de Nexity, c'était en 2019.
08:23Pourquoi il y a eu cette opération ?
08:26Qu'est-ce qu'elle vous a apporté à vous ?
08:29Alors, Morning a beaucoup grandi grâce à Nexity.
08:35Notamment parce que quand on va voir des grands bailleurs, des grands propriétaires parisiens,
08:41ils ont à cœur d'avoir une garantie.
08:44Le fait d'avoir Nexity et d'être dans un grand groupe du SBF 120,
08:48ça nous permet d'être beaucoup plus, comme on dit en anglais, bankable.
08:52On a la clé crédible.
08:54Et donc, quand on va voir un grand propriétaire comme Gessina ou Amundi, etc.
09:01C'est une caution qui compte.
09:02C'est une caution qui compte.
09:03C'est comme quand on a des parents médecins, c'est plus facile de louer son appart.
09:07Je comprends.
09:08La grosse actualité, c'est que début 2026, vous partez en région.
09:12Alors, on va se tester à Annecy, effectivement, en janvier.
09:16On a un petit espace qu'on loue avec la mairie d'Annecy.
09:20Et on va ouvrir en janvier.
09:21Donc, à Annecy, c'est la première fois qu'on sort de la région parisienne.
09:24Donc, c'est une vraie nouvelle aventure.
09:26Et peut-être qu'il y en aura d'autres.
09:27Voilà, c'était ça.
09:28Alors, je n'ai pas encore prévu.
09:30C'est pas prévu.
09:31Et pourquoi ce choix d'Annecy ? Pourquoi ?
09:34C'est souvent des opportunités, l'entrepreneuriat.
09:37Et il y a aussi une autre opportunité, c'est qu'on a des salariés qui habitent Annecy.
09:41Il y a des anciens salariés qui habitent Annecy.
09:44J'en profite pour faire un coucou à Ruben, qui est le deuxième salarié de Morning qui habite Annecy.
09:49Et comme on est le 14 novembre, il était au Bataclan.
09:52Il avait reçu une balle.
09:52Il s'en est remis.
09:54Je ne l'ai pas appelé hier.
09:55Donc, je voulais lui dire bonjour, en profiter.
09:56Salut Ruben.
09:57Voilà, donc on revient à votre activité, sur l'évolution de votre activité.
10:05Parce qu'évidemment, vous êtes né aussi à un moment où le télétravail commençait à émerger.
10:10Puis il y a eu la période de Covid où on a beaucoup télétravaillé.
10:14Est-ce que ça n'a pas nuit à votre activité ?
10:16Parce qu'évidemment, de plus en plus de boîtes, elles se disent que c'est moins cher de faire travailler les salariés chez eux
10:21que de louer avec service des espaces.
10:24Le Covid, ça a été une période très difficile.
10:26Et en même temps, ça a été un boom énorme pour notre activité.
10:31On a fait x4 entre 2020 et 2023, en trois ans.
10:36Les entreprises ont compris ce qu'il fallait faire revenir leurs salariés dans des endroits désirables,
10:42dans des espaces qui sont centraux, à Paris notamment,
10:45où il y a des services, où les gens ont envie de revenir bosser.
10:47Il y a aussi quelque chose qui s'est passé après le Covid, c'est que les dynamiques collectives,
10:51on a compris que c'était très important.
10:52Et donc, il fallait mettre les gens ensemble et qu'ils puissent se parler en vrai.
10:57Et la limite du télétravail, on l'a bien connue tous ensemble.
11:01Donc, je pense que les espaces de coworking ont vraiment raisonné et rendu un gros service aux entreprises,
11:07notamment les plus petites, après le Covid.
11:08Et maintenant, on est quand même à quelque chose qui est devenu un peu plus stable.
11:13Avec le vendredi, il n'y a personne dans nos espaces, surtout le vendredi après-midi, évidemment.
11:18Mais globalement, il y a un bon équilibre qui s'est trouvé entre présentiel et distanciel.
11:23Et malgré tout, il a fallu aller vers de la diversification.
11:26Est-ce que c'est lié d'ailleurs ?
11:28Est-ce que c'est peut-être un recul de l'activité qui vous a lancé dans la diversification ?
11:32Et quelles sont ces diversifications ?
11:34Au contraire, on a eu tout d'un coup un vrai engouement pour tout ce qu'on fait autour de l'aménagement, du design de mobilier.
11:42On a aussi un atelier de fabrication de mobilier à Bagnolet.
11:46Et donc, on a développé ce muscle chez Morning pour nous-mêmes au départ.
11:50Et maintenant, on l'offre à d'autres clients.
11:51On a plus de 100 clients, 100 projets dans lesquels on fait l'aménagement, le design and build, comme on dit, des bureaux.
11:57Donc ça, c'est une devenue à peu près 15% de notre chiffre d'affaires aujourd'hui.
12:03Et l'événementiel ?
12:04Et l'événementiel, à peu près 5%.
12:05On fait 1500 événements cette année dans nos espaces, des cocktails, des séminaires.
12:10Donc ça, c'est vraiment une diversification qui est importante pour nous,
12:12qui rajoute des points de chiffre d'affaires et de marge dans notre activité.
12:17Alors, comme vous n'êtes pas les propriétaires de vos espaces, vous n'êtes pas concerné directement par la gestion des bâtiments.
12:22Je me tourne vers vous, Fanny, puisque là, on est au cœur de votre activité.
12:26Votre activité, rappelez-nous, donc voilà le cœur d'activité d'Horus Énergie que vous avez cofondé.
12:31On va le rappeler, c'est important, en 2023 avec Théophile Carilla et Alexandre Girard.
12:35Ce n'est pas des dauphinois, mais on n'est pas bégueule.
12:38Ils sont doux.
12:40Ce n'est pas des dauphinois, mais on les accepte et il nous faut des ingénieurs pour pouvoir construire un tel produit et le vendre.
12:47Et donc, chez Horus Énergie, ce qu'on a développé, c'est un logiciel qui permet à des gestionnaires de bâtiments,
12:54donc des bâtiments de bureau, des sièges de bureau ou des bâtiments dans le retail, comme des magasins type Ikea.
13:01On leur permet de décaler leur consommation électrique en dehors des heures de pointe pour aider à la décarbonation du réseau électrique lors des moments de pointe.
13:10Donc, ça veut dire qu'il y a une analyse qui est faite, qui est faite évidemment.
13:13Ensuite, il y a tous les enjeux de connexion au système informatique divers établi.
13:18Ça, c'est votre cœur d'activité, de bien connaître la situation et ensuite vous connecter pour optimiser cette consommation et donner les bons conseils.
13:28C'est ça. On a besoin de deux expertises qu'on a développées chez Horus,
13:33notamment la partie d'être capable de s'interfacer au système de pilotage qu'il y a dans les bâtiments
13:37pour être capable ensuite d'écaler leur consommation électrique à des moments plus intelligents.
13:41Et ensuite, on doit avoir l'expertise de valoriser ça sur des marchés d'électricité
13:45pour pouvoir rémunérer nos clients de ce service qu'ils rendent au réseau électrique.
13:51Et pour eux, c'est un système gagnant-gagnant.
13:53Ça leur coûte combien de solliciter vos services et ça leur apporte combien ?
13:58Est-ce que les deux s'équilibrent ?
14:00Alors, c'est la magie. Ça ne leur coûte rien à nos clients.
14:03On leur reverse même une rémunération pour ça.
14:06Puisque nous, notre modèle d'affaires est assez original.
14:08C'est du partage de gains.
14:09Donc, on va être rémunéré par les marchés d'électricité
14:12pour la puissance électrique qu'on leur met à disposition.
14:15Et on partage ces rémunérations-là avec nos clients finaux directement.
14:19Donc, des grands gestionnaires immobiliers.
14:20Et vous, vous vous rémunérez par cette monétisation ?
14:23Exactement. C'est comme une commission qu'on récupère au passage.
14:26Qui sont vos cibles ? Qui sont vos clients ?
14:29Alors, nos cibles, c'est des gestionnaires de bâtiments
14:31qui vont être soit principalement dans le retail
14:34ou des grands sièges de bureaux.
14:36Donc, des grands comptes B2B comme Ikea, Vinci, La Poste Immobilier.
14:42Ça, c'est des clients qu'on a pu signer sur les deux premières années chez Aurus Énergie.
14:47Vous en avez une vingtaine, je crois, à l'heure actuelle.
14:48Quels sont vos objectifs ?
14:50C'est ça. Donc, aujourd'hui, on a une vingtaine de gros logos de grands comptes B2B.
14:54Et notre objectif, ça va être de doubler ce chiffre à l'année prochaine,
14:57d'aller conquérir le marché partout en France et au-delà.
15:02On parlait des connexions, on va dire, plus techniques.
15:06Vous bénéficiez, je crois, d'une réglementation européenne
15:08qui oblige les bâtiments du tertiaire à s'occuper,
15:13à se doter de ces équipements qui permettent la connectivité,
15:17si je puis dire, d'ici 2027. C'est bien cela ?
15:19Exactement. Donc, tous les grands bâtiments sont obligés de s'équiper de systèmes de pilotage.
15:25Et nous, ça nous permet donc de pouvoir techniquement décaler des consommations électriques
15:30beaucoup plus facilement. Plutôt que de faire ça à la main en appelant la personne qui gère l'énergie sur place,
15:35on peut s'y connecter directement par API et décaler des usages beaucoup plus facilement aujourd'hui.
15:40Vous me parliez des bâtiments du tertiaire.
15:43Est-ce que d'autres types de bâtiments collectifs peuvent être vos cibles ?
15:47Et surtout, l'industrie dont on sait que c'est quand même la plus chronophage en termes d'électricité.
15:51Oui, alors l'industrie est pas mal adressée sur ce sujet-là.
15:55Sur ce sujet-là, c'est un fonctionnement assez différent.
15:58Mais c'est bien sûr des cibles qu'on a.
16:01Aujourd'hui, on a décidé de se concentrer vraiment sur le tertiaire
16:04et d'aller conquérir le marché vraiment à l'Europe sur le tertiaire,
16:08qui a ses spécificités et sur lesquelles on a développé vraiment notre expertise.
16:14Alors, vous ne communiquez pas sur le chiffre d'affaires,
16:15mais je vais vous interroger sur les effectifs à l'instant T et les perspectives d'embauche.
16:20Est-ce que vous embauchez, jeune entreprise, est-ce que vous embauchez déjà ?
16:24Merci pour cette perche.
16:26On est aujourd'hui une petite quinzaine.
16:28On va pas mal accélérer sur l'année 2026.
16:30On va doubler les effectifs.
16:32Donc, si parmi les gens qui nous écoutent,
16:34il y a des personnes motivées à la fois sur la partie technique,
16:39mais aussi sur des parties commerciales,
16:41qui souhaiteraient nous rejoindre.
16:43On est très ouverts.
16:45Vous pouvez postuler sur notre site Internet.
16:46Le développement de l'entreprise, il s'est fait aussi par une levée de fonds de 2,2 millions.
16:50C'était dès 2024.
16:52Je rappelle que vous avez été créé seulement en 2023.
16:55À quoi vous a servi cet argent ?
16:58Alors, cette première levée de fonds,
16:59elle nous a servi à beaucoup de choses sur le démarrage.
17:02On était à ce moment-là encore trois dans l'entreprise.
17:05Donc, ça nous a permis de vraiment accélérer très fort,
17:08à la fois sur le développement produit
17:10et à la fois sur aller chercher ces 20 premiers grands logos de grands comptes
17:15et puis servir ces grands comptes derrière.
17:20Les encouragements, on les voit aussi à travers tous les prix.
17:23Il n'y a pas que Made in Dauphine.
17:25On voit quelques photos.
17:27Vous avez eu des récompenses de la part d'EDF, aussi à Vivatec, etc.
17:30C'est important, dès les premières années de sa création,
17:33dès sa sortie de l'école, de se dire
17:35« Il y a des gens, des grands groupes, des institutions
17:38qui nous reconnaissent et du coup qui nous encouragent. »
17:41Alors, c'est très important pour la crédibilité, la visibilité.
17:46Il ne faut pas se perdre non plus dans tous les concours de start-up qui existent.
17:49Mais il y en a certains qui sont clés.
17:51Et notamment, nous, EDF ou la Caisse des dépôts,
17:54c'était des prix très importants parce que c'est nos clients derrière potentiels.
17:58Donc, c'est très important aussi pour accélérer la partie commerciale.
18:02En 30 secondes de chacun, les conseils à des jeunes entrepreneurs,
18:05pas que les Dauphinois, mais qui se lancent.
18:07Clément, si vous voulez commencer.
18:10Choisissez un sujet qui vous tient à cœur, qui vous passionne,
18:13parce que c'est là, en général, où on a le plus d'énergie à donner.
18:17Votre conseil, Fanny, de toute jeune entrepreneur ?
18:20Je dirais, il n'y a pas de magie, peu de talent,
18:23mais beaucoup d'audace et beaucoup d'énergie.
18:25Donc, allez-y, il faut oser plus que les autres.
18:30Oser, c'était un des mots-clés hier soir de cette cérémonie Made in Dauphine.
18:34Merci d'ailleurs à propos de cette cérémonie.
18:36Toutes les photos et vidéos que vous avez vues ont été faites par Nicolas Fagot
18:39et par Julien et Benoît Verdier.
18:41Merci à eux pour ces illustrations.
18:43Restez avec nous.
18:43À présent, on va parler de la troisième édition de Prod'n'Pak,
18:46qui se tiendra la semaine prochaine au Parc Eurexpo de Lyon.
18:49Nous y serons en direct mardi à 14h pour une émission spéciale
18:52de la France à tout pour réussir. Bonjour Sébastien Gillet.
18:56Bonjour Jérôme, bonjour à tous.
18:57Vous êtes le directeur général du pôle salon industrie au sein de JL Events.
19:01C'est donc le retour de Prod'n'Pak, ce salon qui intègre toutes les solutions pour l'usine.
19:07Pour l'usine, pour l'emballage principalement.
19:09Alors aujourd'hui, on ne fabrique pas un produit sans penser à l'emballage de la logistique.
19:13Et c'est tout ce qu'il va y avoir dans cette édition, dans cette troisième édition de Prod'n'Pak
19:17à Lyon, au capital de l'industrie en France,
19:19où vous allez avoir peut-être 150 exposants qui vont montrer un petit peu tout le savoir-faire français,
19:24mais pas que, mais en tout cas dans le développement de l'emballage, du recyclable,
19:28les trois verres. Je crois que les trois verres aujourd'hui sont très importants.
19:30On parle de réduire, recycler, réutiliser.
19:33Ce sera au cœur, en tout cas ce sera les thématiques au cœur de cette émission de Prod'n'Pak.
19:36Avec les thèmes, donc voilà, j'expédie, j'emballe, je produis, je conditionne,
19:41ça va être vraiment les quatre piliers de ce salon.
19:45Une baseline en forme de jeu de mots, quand l'innovation s'emballe,
19:49ça veut dire qu'on va aussi beaucoup parler chez les industriels présents
19:52des innovations qu'ils ont à proposer ?
19:55Oui, les innovations, on en a beaucoup dans l'industrie,
19:58beaucoup plus qu'on peut l'imaginer,
19:59beaucoup plus que le grand public ne sait pas forcément.
20:01Donc on a aussi de la pédagogie à voir,
20:03on a aussi un verbatim, en tout cas une méthode de communication
20:06qu'on doit avoir dans l'industrie, c'est qu'on doit la rendre plus sexy,
20:09plus intéressante, plus attractive.
20:11Je crois que vos différents invités en vont en parler à quelques instants.
20:14Donc oui, on va montrer dans cette édition, à travers les 750 exposants,
20:18qu'il y a des lois, la loi AGEC aujourd'hui rentre en condition à partir de 2030
20:22où il ne faudra bien sûr avoir du plastique qui ne sera que recyclé.
20:27Mais s'il n'y a pas cette problématique-là,
20:28ou en tout cas s'il n'y a pas cette solution-là,
20:29il y aura des amendes, en tout cas il y aura des sanctions.
20:31Et dans cette édition, on va aussi montrer qu'on peut aujourd'hui emballer
20:35sans plastique, qu'on peut le recycler, qu'on peut emballer avec d'autres matières
20:37comme le verre, comme le carton par exemple.
20:39Donc on a des animations au cœur du salon qui s'appellent la showroom
20:42où à travers ces cinq produits, ces cinq possibilités d'emballer,
20:46ces cinq duplications, ces cinq machines,
20:48on va montrer en tout cas à l'ensemble des exposants,
20:50l'ensemble des visiteurs et bien sûr des jeunes,
20:52parce que c'est aussi un outil pédagogique,
20:53qu'aujourd'hui on peut emballer propre en France,
20:55on peut recycler en France,
20:57et on peut réutiliser du matériel qu'on ne pensait pas faire il y a 10 ans.
20:59Donc les industriels sont beaucoup plus en amont
21:03qu'on peut l'imaginer au niveau de la communication,
21:05beaucoup plus d'avant-gardistes sur le côté développement durable,
21:07RSE, qu'on peut avoir dans les usines.
21:09Donc outre cette mini-usine, ce showroom de plus de 750 mètres carrés,
21:15il y aura donc aussi, qui est accolé à cet événement,
21:21les assises de réemploi comme en 2021 et comme 2023.
21:24Vous en parliez avec le contexte réglementaire, la loi AJEC, entre autres.
21:29On parlera beaucoup donc de réemploi lors de ces assises,
21:32qui est un des moments forts de Prod&Pak.
21:35C'est le moment fort, c'est le mardi, c'est avec Citeo bien sûr,
21:38qui est aujourd'hui à toute la légitimité pour parler de réemploi.
21:41Mais en effet, oui, parce qu'il faut accompagner les entreprises,
21:44des lois assez importantes, il en faut.
21:46Une nouvelle fois, je crois que la France respecte à 200%
21:48et même beaucoup plus que nos amis européens certaines lois.
21:50mais il faut accompagner les PME, les TPE, pas forcément un grand groupe.
21:54Un grand groupe aujourd'hui, il est structuré financièrement,
21:56il est structuré en personne, il est structuré en juridique
21:59pour pouvoir aujourd'hui appliquer ces lois.
22:00Mais quand vous êtes une TPE, PME,
22:03si vous n'avez pas l'accompagnement de parfois des instituts tonnels,
22:05parfois financiers, parfois juste en pédagogie,
22:08c'est là qu'on loupe un peu les certains virages.
22:10Et je pense qu'aujourd'hui, les assises de réemploi
22:12vont rentrer en tout cas dans cette optique-là.
22:14Et je précise que je recevrai donc sur le plateau Sophie Nguyen,
22:17qui est en charge du réemploi chez Citeo,
22:20pour nous parler justement du contexte réglementaire
22:22et des enjeux du réemploi.
22:25Côté entreprises, vous l'avez dit,
22:26donc ça ira des start-up ou des boîtes assez récentes
22:30à des plus grands groupes.
22:31Le programme nous concernant, je recevrai avec une entreprise landaise
22:35qui crée des emballages de calage à base de cellulose.
22:38Tout ça, c'est du made in France.
22:39Et puis Barcody, c'est un des leaders français de l'étiquetage,
22:42de la traçabilité, de l'identification automatique,
22:46sujet au cœur des préoccupations des industriels qui seront présents.
22:49Encore un mot, Sébastien, vous avez cité le nombre d'exposants 750.
22:54Combien de visiteurs attendus,
22:56en sachant qu'il y a un hall supplémentaire par rapport à l'édition 2023 ?
23:00Ce sera dans les halls 6 et 7.
23:02Donc j'imagine que vous attendez également un petit gap,
23:05un petit gain en termes de visiteurs.
23:07Il faut parce qu'on fait 15% de plus que en 2023.
23:10Donc il faut que le visiteur A suive aussi pour qu'on ait la même densité.
23:13Donc on espère arriver à nos 16 500, 17 000 visiteurs
23:16quand on avait fait 15 000 à peu près en 2023.
23:19On y croit parce qu'une nouvelle fois,
23:20on est sur les thématiques qui sont clés, qui sont importantes,
23:22qui sont multi-industrielles, qui ne sont pas que agroalimentaires,
23:24même si 80% de l'emballage en France est l'agroalimentaire,
23:27mais il n'y a pas que l'agroalimentaire qui emballe.
23:29Et comme je le disais, on est dans un terreau industriel,
23:31on le connaît bien à travers d'autres manifestations comme Global Industrie.
23:34Donc on a à cœur de croire que les trois jours de la semaine prochaine
23:38vont montrer tout le savoir-faire français, européen,
23:41mais français principalement sur ces sujets-là.
23:43Un mot sur le contexte et sur l'état d'esprit des industriels.
23:47Vous les connaissez bien, vous organisez, je l'ai dit,
23:50la plupart des salons Industrie pour JL Events.
23:53Ce contexte, on en parle à chaque fois qu'on se retrouve à un salon,
23:56il s'est fortement dégradé depuis la dissolution de juin 2024.
24:00Est-ce que vous sentez que ça s'améliore, que ça stagte, que le moral baisse ?
24:05Quel est votre ressenti, vous, l'expert de tous ces industriels ?
24:09Alors je dirais que le moral ne baisse pas parce qu'on a un esprit combattif,
24:12en tout cas les industriels sont combattifs depuis quelques décennies,
24:14pas depuis qu'un an ou deux ans.
24:16Je crois qu'on a fait des gros efforts en France sur l'attractivité des métiers,
24:20sur la réindustrialisation en France, sur le moderniser l'auté industriel.
24:23Je crois que ces efforts-là aujourd'hui ont montré en tout cas
24:25toute leur qualité au sein des usines.
24:27Oui, on est dans un peu, mais une nouvelle fois, ce qui sauve la France,
24:30en tout cas ce qui permet qu'elle résiste mieux, c'est qu'on n'est pas mono-industrie,
24:33on n'est pas que dans l'automobile, qui bien sûr, je pense que c'est l'une des filières
24:36qui souffrent le plus de la crise aujourd'hui industrielle.
24:39Mais on a d'autres filières qui sont très porteuses, l'aéronautique, l'agroalimentaire,
24:42le médical en France.
24:44Et à travers le kick-off, par exemple, de Global Industrie,
24:46qu'on aura lieu la semaine prochaine, on va montrer qu'en France, on ne lâche rien,
24:50on ne lâche pas nos industriels, mais surtout on peut positiver aussi l'industrie,
24:53parce que dans l'industrie, vous le savez aussi bien que moi, Jérôme,
24:55parce qu'à travers les trophées BFM Business Industrie que vous allez avoir,
24:59et notamment à Deloréa le 25, beaucoup, beaucoup de savoir-faire français
25:03sont mis en avant, sont mis à l'honneur, et qui ne sont pas connus du grand public.
25:06Donc nous, notre rôle de metteur en scène, d'animateur de communauté,
25:10c'est de montrer qu'en France, on a un savoir-faire, qu'on ne lâche pas,
25:14qu'on a d'industriels qui sont novateurs, qui créent plein de choses,
25:18à nous de le communiquer sur le grand public.
25:19Donc notre état d'esprit, il est combatif, et on ne met pas les mains devant les yeux,
25:23c'est difficile, qu'il ne faut pas lâcher, et on espère que toujours les institutionnels,
25:27les ministres et les pouvoirs publics continuent à soutenir les industriels
25:29comme on n'en fait plus dix ans.
25:31Merci Sébastien Gillet, vous le disiez donc qu'en effet,
25:33on se retrouvera également pour les Grands Prix de l'Industrie.
25:35Première édition sur BFM Business, ce sera le 25 novembre à 21h30.
25:39Cérémonie que j'aurai le plaisir de vous présenter.
25:41La France a tout pour réussir.
25:43Merci beaucoup Clément, merci beaucoup Fanny pour cette spéciale Dauphine.
25:46Notre émission est donc diffusée en télé, en radio, le site et l'appli de BFM Business.
25:51La semaine prochaine, deux émissions, on en parlait, Prod & Pack,
25:53mardi à 14h en direct de Lyon.
25:56Et puis vendredi à 14h30, émission spéciale à l'Elysée,
25:59à l'occasion de la grande exposition du Fabriqué en France.
26:02On mettra à l'honneur plusieurs entreprises, toutes de l'Est de la France,
26:05La Rochère, Pékinier, Intuisse et les moulins à poivre Peugeot Saveur.
26:10Je vous souhaite un très bon week-end, une très belle semaine,
26:12et donc à très bientôt sur BFM Business.
26:14La France a tout pour réussir sur BFM Business.

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