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  • il y a 3 jours
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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et candidat Horizons Renaissance aux municipales à Paris.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, bonjour, Pierre-Yves Bournazel, une petite question concernant Nicolas Sarkozy pour commencer la cour d'appel de Paris,
00:11il a remis en liberté mais lui a interdit de voir et de communiquer avec Gérald Darmanin, pourtant garde des Sceaux.
00:19Est-ce que Gérald Darmanin aurait dû s'abstenir de rendre visite à Nicolas Sarkozy ?
00:23Je crois que Gérald Darmanin est un ami de Nicolas Sarkozy.
00:26Mais il est garde des Sceaux.
00:27Écoutez, moi je suis respectueux de l'état de droit, je suis respectueux des décisions de justice et donc je ne commande pas les décisions de justice.
00:35Je les respecte, c'est le moins qu'on puisse faire quand on est élu.
00:38Et quand même la justice l'a empêché un prévenu de rencontrer le ministre de la justice, c'est donc qu'il y avait un problème ?
00:46Respectons la décision de justice, dans un état de droit il ne faut pas commenter les décisions de justice parce que sinon c'est la porte ouverte à la remise en cause des décisions de la justice.
00:55Je pense que c'est dangereux. Nicolas Sarkozy n'a pas plus de droit que d'autres citoyens, il n'en a pas moins.
01:00Et je pense qu'il faut retrouver un peu de sérénité dans ce débat.
01:02Vous êtes donc candidat à la mairie de Paris avec votre parti Horizon soutenu par Renaissance, le parti du président de la République.
01:09Si vous faites 10% des voix, ce qui est nécessaire pour se maintenir, qu'est-ce que vous ferez ?
01:15Vous vous maintiendrez ? Ou vous vous allierez ? Et si oui avec qui ?
01:18Vous savez pourquoi je suis candidat ? Pour être maire de Paris. Et pour être maire de Paris, il faut rassembler. Et c'est ce que je suis en train de faire.
01:25Et je veux rassembler au premier tour pour pouvoir avoir de la force pour rassembler au deuxième tour.
01:28Donc ça c'est les éléments de langage.
01:30Non, non, pour rassembler au second tour. Je ne suis pas candidat pour être supplétif. Je ne suis pas candidat pour soutenir tel ou tel au second tour.
01:36Quoi qu'il arrive, vous nous dites ce matin sur France 2, je ne soutiendrai personne au deuxième tour.
01:41Je dis que je suis candidat pour gagner. Donc je suis candidat pour rassembler et pour convaincre les Parisiennes et les Parisiens qu'ils n'ont pas à subir le match du passé contre le passé.
01:49Ce n'est pas ma question. Je connais peu de candidats qui disent je suis candidat pour perdre. Donc d'accord, vous êtes candidat pour gagner.
01:53Si vous êtes deuxième ou troisième ? Si vous êtes troisième par exemple, est-ce que vous nous dites ce matin, quoi qu'il arrive, je resterai ou bien je pourrai soutenir soit Rachida Detti sur ma droite, soit Emmanuel Grégoire sur ma gauche ?
02:06Je ne me place pas dans cette perspective. Vous savez, le matin quand vous vous levez, quand vous êtes candidat à la mairie de Paris, vous ne vous demandez pas si vous allez arriver numéro 2 ou numéro 3, ce que vous allez faire pour les autres.
02:15Vous vous demandez ce que vous allez faire pour les Parisiens. Comment vous allez les convaincre de vous donner les leviers et les moyens pour agir pour eux ?
02:21Donc je suis vraiment candidat pour être maire de Paris. Je rassemble. Je rassemble aujourd'hui horizon et renaissance, mais au-delà des femmes et des hommes qui ont envie d'un changement, qui ne veulent pas subir le passé d'une majorité.
02:31Non, mais ce n'est pas de la vieille politique, ça ? Non, ce n'est pas de la vieille politique. Les Parisiens qui vont voter pour vous, ils veulent savoir si vous allez aider plutôt un maire de gauche ou plutôt un maire de droite.
02:42Non, je crois que les Parisiens ne parlent pas de ça sur le terrain. Ils me parlent de propreté. Et moi, je vous en parle.
02:45Ils me parlent de travaux. Ils me parlent d'endettement. Ils me parlent d'insécurité. Ils me parlent des places en crèche. Ils me parlent de qualité alimentaire pour leurs enfants dans les écoles.
02:53Ils ne parlent pas de Mme Dati ou de M. Grégoire et de mon alliance. Ce qui les intéresse, c'est le projet que nous pouvons porter. Je suis un homme sincère et authentique.
03:00Ça fait 17 ans que je suis allé à Paris. J'ai envie de porter un projet. J'ai envie d'offrir aux Parisiens la possibilité de ne pas subir ce passé contre le passé.
03:07Il y a une majorité qui est en place depuis 25 ans, qui est à bout de souffle. Et de l'autre côté, il y a une offre qui serait une régression pour Paris. Est-ce qu'il est possible ?
03:14Oui, je pense qu'il y a besoin d'une respiration démocratique. Il y a besoin d'une nouvelle candidature. Il y a besoin d'un nouveau projet.
03:22C'est ce que nous portons avec mon équipe, qui est résolu à rassembler pour gagner.
03:26Alors vous, vous êtes soutenu par Renaissance. Est-ce que ça veut dire que vous soutenez le gouvernement ou vous inscrivez dans la majorité présidentielle ?
03:34Je parle de politique nationale.
03:35Avec Gabriel Attal et Renaissance, nous partageons effectivement des valeurs. Des valeurs de progrès.
03:40Et nous nous rejoignons sur la volonté d'apaiser la gestion de Paris et d'amener des solutions aux parisiennes et aux parisiens.
03:49J'ai été député entre 2017 et 2022. J'ai été député de la majorité présidentielle.
03:55J'étais un homme loyal pour mener un certain nombre de réformes. Je suis un homme libre et indépendant d'esprit.
04:00Je rassemble aujourd'hui à Paris des gens qui ne sont pas forcément de cette majorité ou de ce socle commun.
04:05Je pense à des gens qui étaient avec Bertrand Delannoué, qui l'ont accompagné entre 2001 et 2014.
04:11Je pense à des gens qui ont pu accompagner aussi Jacques Chirac.
04:14Ils ne sont pas sur le même positionnement national, mais pour Paris, ils sont ensemble.
04:17Vous faites quatre mois de campagne sans répondre aux questions comme ça. Je vous jure que ça va être long.
04:21Mais vous posez vos questions, j'amène mes réponses.
04:23Je dis les choses telles que je les pense.
04:25Question très franche. Gabriel Attal, par exemple, dit ne pas comprendre le président de la République.
04:30Est-ce que vous, vous le comprenez ou pas ?
04:32Ça dépend des décisions. Je n'avais pas compris, par exemple, la dissolution.
04:36Mais il y a d'autres décisions que je comprends.
04:38Vous savez, sur les questions essentielles, notamment les questions internationales,
04:42le président de la République tient bon le navire France.
04:46Ce qui compte aujourd'hui...
04:47La reconnaissance de l'État palestinien, vous êtes pour ?
04:49Je dis simplement que ce sont des sujets extrêmement difficiles,
04:53sur lesquels il ne faut pas jeter d'huile sur le feu.
04:54Nous avons besoin d'assurer la sécurité d'Israël.
04:57C'est absolument important, parce qu'Israël est menacé par des puissances et par le terrorisme.
05:02Mais nous devons condamner avec grande fermeté ce qui se produit aujourd'hui à Gaza.
05:07Faudrait-il reconnaître l'État de Palestine ?
05:09De toute façon, il faudra reconnaître, de toute façon, tout au tard, un État palestinien
05:13pour que les deux États puissent vivre en toute sécurité et en toute liberté, côte à côte.
05:18Deux questions concernant Paris.
05:20Ce qu'on appelle les salles de shoot.
05:22C'est un autre acronyme, mais enfin, on connaît ça sous le nom de salles de shoot.
05:25Une expérimentation se déroule, Gare du Nord à Paris, jusqu'au 31 décembre.
05:30Est-ce que, si vous êtes maire de Paris, est-ce que vous êtes pour pérenniser cette expérience ?
05:35Je suis pour qu'on s'occupe de ces personnes dépendantes et qu'on ne les laisse pas dans la rue.
05:38Ça serait la pire des situations.
05:40C'est un sujet grave, c'est un sujet de santé publique, c'est un sujet profondément humain.
05:44Je suis d'ailleurs allé discrètement visiter ce qui s'y passait dans le 10e arrondissement,
05:49sans caméra, sans micro, pour comprendre et apprendre.
05:52Je suis allé à Copenhague aussi, voir ce qui s'y passait,
05:55comment on accompagnait sur le plan social, médical et psychologique ces personnes qui sont en détresse.
06:00Ce que je sais aussi, c'est qu'il y a la question pour les riverains de la sécurité.
06:04Et donc, je pense qu'il faut des structures pour les accompagner,
06:06mais des structures où on assure autour la sécurité, où il y a le moins de riverains possibles.
06:11Donc, ça veut dire qu'il faut trouver des lieux, probablement...
06:14Vous pérennisez ou vous arrêtez l'expérience ?
06:16On n'arrête pas, parce qu'on ne peut pas arrêter.
06:18Si on arrête, on livre ces personnes à elles-mêmes.
06:21Ces personnes seront dans la rue, elles seront en danger pour leur sécurité et leur santé,
06:25et elles mettront d'autres Parisiens en insécurité en étant livrées elles-mêmes.
06:29C'est clair. Dernière question, très rapidement.
06:31Le BHV ne va pas bien, peut-être en partie à cause de l'introduction de la rue de Rivoli aux voitures.
06:38Dans ces conditions, faut-il se priver de Chine qui fait venir du monde dans tout le quartier ?
06:44Chine, pour moi, c'est l'antimodèle. C'est tout ce qu'il ne faut pas faire.
06:47C'est l'exploitation des enfants à l'autre bout du monde.
06:51Ça participe au réchauffement climatique.
06:53Il faut défendre nos savoir-vivre, nos savoir-faire.
06:56Il faut défendre un certain modèle social.
06:58Il faut défendre une certaine éthique aussi.
07:00Et je crois que c'est une faute morale qui a été commise.
07:03Et cette faute morale va se doubler d'une faute économique.
07:05Et demain, comme maire de Paris, j'agirai, bien sûr, avec l'État, avec les partenaires économiques,
07:11pour défendre des artisans, des commerçants et des entrepreneurs
07:13qui défendent un modèle qui n'est pas celui de Chine,
07:16qui est le contraire de ce qu'il faut pour la France et pour Paris.
07:19Merci infiniment.
07:20Pierre-Yves Bournazel était l'invité des 4 V sur France 2.
07:23Bonne journée à toutes et à tous.
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