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  • il y a 2 jours
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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec Louis Aliot, vice-président du RN et maire de Perpignan.

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Transcription
00:00Madame, bonjour. Bonjour à tous. Bonjour Louis Alliot. La motion de censure déposée par la gauche sera discutée vraisemblablement demain soir.
00:12Est-ce que les députés Rassemblement National vont la voter ?
00:14Oui, ils vont la voter et on remarquera une fois de plus la manœuvre des socialistes avec le gouvernement sortant,
00:20comme ils l'avaient fait d'ailleurs auparavant, en négociant une suspension qui ne veut rien dire,
00:25qui ne veut strictement rien dire dans les faits et qui va très certainement pénaliser la politique d'ensemble
00:32puisque si vous faites cette suspension-là, ça veut dire que le Parti Socialiste a obtenu d'autres avantages
00:39et on verra bien lesquels et très certainement ça voudra dire moins de sécurité, moins de politique sur l'immigration.
00:45Vous dites que ça ne veut rien dire du tout. S'il y a suspension, là pour l'instant on part à 62 ans et 9 mois,
00:50suspension, ça veut dire quand même que des gens qui auraient dû attendre pour partir,
00:55des centaines de milliers de personnes vont pouvoir partir.
00:58Ce n'est pas bon à prendre pour vos électeurs ça ?
01:01Et le débat recommence quand ?
01:03C'est bon à prendre là, mais le débat dans la présidentielle, c'est-à-dire dans moins de deux ans,
01:09on verra quoi ? Nous on est pour l'abrogation et pour un autre système.
01:13Est-ce que la suspension, c'est pas un moindre mal ?
01:17Oui, mais qu'est-ce qu'on fait autour ? Il n'y a pas que la suspension.
01:20Les autres politiques, ce sera quoi ?
01:22Or le Parti Socialiste, s'il obtient la suspension, il a obtenu sûrement d'autres choses qu'on ne connaît pas.
01:29Et c'est bien le problème, puisqu'aujourd'hui finalement, cette majorité est entre les mains de quelques députés socialistes.
01:35Mais par exemple dans le budget qui a été présenté, il y a un certain nombre de mesures.
01:38Une taxe sur les holdings, une surtaxe sur les bénéfices des très grosses entreprises,
01:43mais à l'inverse, une baisse des impôts de production sur tout le monde, sur les petites PME.
01:48Tout ça, vous êtes contre ?
01:49Écoutez, c'est le budget Bayrou qui va s'appliquer.
01:52Ça, c'est dans le budget Bayrou.
01:53Donc il y aura une discussion budgétaire.
01:55Or, dans le budget Bayrou, il y a aussi 10 milliards de fiscalité supplémentaire.
01:59Donc très certainement, des Français seront appelés à payer plus.
02:04Or, on sait très bien qu'un certain nombre de petites entreprises, notamment, ne peuvent plus payer
02:08et que les contribuables n'ont plus.
02:11La baisse de l'impôt sur la production qui est dans ce budget, c'est pour les petites entreprises.
02:15On ne connaît pas ni le niveau.
02:16Et en revanche, la hausse ne concerne que les très grandes entreprises.
02:19On ne connaît pas le niveau ni la nature de ces impositions.
02:22Donc il y aura un débat budgétaire.
02:24Et dans ce débat budgétaire, il faut le dire aux Français, ça n'empêchera pas la censure de ce budget.
02:29Bien sûr.
02:30Alors pourquoi ne pas attendre le débat budgétaire pour censurer ?
02:33Parce que ça n'a que trop duré.
02:34On a eu les promesses de M. Barnier, non tenue.
02:37On a eu les promesses de M. Bayrou, non tenue.
02:39On a aujourd'hui les promesses de M. Lecornu, qui très certainement,
02:43puisqu'il est entre les mains du Parti Socialiste, ne seront pas tenues.
02:46Votre boussole, vous le dites tout le temps, c'est les Français.
02:48En quoi ça aide les Français de faire tomber le gouvernement ?
02:51Est-ce que 70% des Français veulent la dissolution de l'Assemblée nationale ?
02:56Sur le terrain, tous les Français le demandent.
02:59Ils en ont marre d'être entre les mains des mêmes partis, des mêmes personnes et veulent autre chose.
03:05Tant qu'on ne comprendra pas cette colère populaire qui ne veut plus ce système-là,
03:10eh bien on n'aura rien compris et on continuera dans un immobilisme qui est pour la France, il faut bien le dire, dramatique.
03:16Alors vous parlez d'une majorité de Français, un autre sondage a montré que 52% des Français
03:22souhaitent un gouvernement Rassemblement National Républicain.
03:26Est-ce que vous faites partie de ces 52% de Français ?
03:29Je précise que 88% des sympathisants RN, 88% des sympathisants du parti dont vous êtes vice-président,
03:37souhaitent cette union des droites et vous ?
03:39Dans beaucoup de villes ou de circonscriptions, ce sont les électeurs qui vont la faire ou qui l'ont déjà fait.
03:44Exemple, à Perpignan, j'ai moi rassemblé, y compris sur ma liste, des gens qui venaient de la droite
03:50et on a fait en quelque sorte le grand rassemblement.
03:53Ça viendra, je ne crois pas moi aux accords d'état-major de parti.
03:59Mais il est évident que les électeurs, eux, veulent tourner la page notamment de ce système-là
04:04et que dans cette page tournée, il y aura évidemment un amalgame de plusieurs électorats.
04:12L'union des droites viendra ?
04:14Elle se fera dans les urnes, oui, je le pense, mais pas que, parce qu'il y a aussi beaucoup de gens de gauche
04:21qui, dans des départements traditionnellement à gauche, ne veulent plus de cette politique-là
04:27et rejoignent aussi les rangs du rassemblement national.
04:28Donc oui, ça se fera, mais il ne faut pas penser seulement à la droite, il faut penser à la France.
04:36Et ça, c'est bien ce qui nous différencie des autres.
04:38Très bien, mais enfin, pour gouverner, il faut un gouvernement.
04:42Est-ce que vous, vous souhaitez un jour, prochain, faire un gouvernement
04:46où il y aurait des membres du Rassemblement national et des membres des Républicains, voire de reconquête ?
04:50Écoutez, si après une dissolution, nous n'avons pas la majorité absolue,
04:54nous irons chercher une majorité de gouvernement.
04:57Dans cette majorité de gouvernement, on ira voir les groupes qui sont disponibles pour le faire.
05:01Et très certainement, dans ces groupes-là, il y aura les LR.
05:05Mais pour l'instant, ça n'est pas à l'ordre du jour.
05:08Et on verra ce que nous réserve l'avenir, notamment l'avenir électoral.
05:11Mais on dirait que vous préférez être seul dans l'opposition que plusieurs au pouvoir.
05:14Pas du tout. On préfère surtout pouvoir appliquer nos idées pour changer le système.
05:19Si c'est pour être tenu systématiquement par des minorités
05:22qui vous obligent à ne pas faire ce pour quoi vous avez été élu,
05:26à ce moment-là, effectivement, il vaut mieux ne pas être élu.
05:29Les LR, ils sont très différents de vous ?
05:31Parce que sur l'AM, sur l'immigration, sur un certain nombre de choses,
05:34on a l'impression que vous ne dites pas des choses très différentes.
05:36Mais dans la parole, ils ne sont pas très différents.
05:39On le voit très bien sur la sécurité ou l'immigration.
05:42Mais quand ils sont aux affaires, on ne voit pas très bien les initiatives et les résultats.
05:47Si je prends...
05:48Ça fait longtemps qu'ils ne l'ont pas été.
05:49Écoutez, M. Rotailleau sort du ministère de l'Intérieur.
05:51Oui, moi je suis maire et je vois le poids de l'immigration clandestine dans nos rues.
05:55Je vois le poids de l'insécurité dans les chiffres de tous les jours
05:59et la gêne que ça occasionne pour mes concitoyens.
06:02Sur tout cela, je ne l'ai pas vu, y compris d'ailleurs dans la modernisation
06:05de l'outil de la police nationale.
06:08C'est comme ça que, je cite Perpignan,
06:10mais nous attendons toujours le nouveau commissariat qui nous a été promis.
06:13Concernant Perpignan, justement, vous avez été condamné en première instance
06:17à 18 mois de prison, dont vous avez que sursis,
06:19mais surtout à trois ans d'inéligibilité.
06:21Votre procès en appel se tiendra en janvier et février prochains,
06:25donc pendant la campagne municipale.
06:27Est-ce que vous serez quand même candidat à votre réélection ?
06:29Bien sûr, j'en discute d'ailleurs tous les jours avec les Perpignanais
06:32qui ne croient pas à ma condamnation future.
06:34Donc je me défendrai...
06:35Ils ne sont pas juges.
06:37Oui, d'accord, mais je me défendrai en appel.
06:39Dans tous les cas de figure, je me représente.
06:41Il y a de très bonnes chances pour que je sois réélu.
06:44Et Perpignan aura une majorité d'élus qui continuera
06:47et qui continue à faire le travail sur lequel il a été élu en 2020.
06:51Louis Alliot, vice-président du RN,
06:53qui pense que l'Union des droites arrivera un jour,
06:55était l'invité des 4 vérités.
06:57Merci à tous.
06:58Très bonne journée.
06:58Maïa, c'est à vous.
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