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  • il y a 15 minutes
Regardez "On refait le monde" avec François Vignolle, journaliste et coordinateur des enquêtes police-justice du groupe M6, Stéphane Le Rudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône, Pierre Botton, ancien homme d'affaires et ancien détenu, Manon Lefebvre, secrétaire nationale du syndicat de la magistrature, et John Henley, correspondant Europe pour le quotidien britannique "The Guardian.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 21 octobre 2025.

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Transcription
00:00C'est une première historique, un ancien président de la République va dormir en cellule cette nuit.
00:13Nicolas Sarkozy est incarcéré à la prison de la Santé depuis ce matin.
00:16C'est un détenu provisoire puisqu'il a fait appel de sa condamnation à 50 prisons dans l'affaire libyenne.
00:21Il pourrait sortir dans quelques semaines.
00:24Il a déjà fait une demande de remise en liberté.
00:25Nicolas Sarkozy est-il un détenu comme les autres ?
00:29On en débat avec nos invités.
00:31Stéphane Lerudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône, qui a appelé Emmanuel Macron à gracier Nicolas Sarkozy.
00:36Bonsoir.
00:36Bonsoir.
00:37François Vignol, journaliste et coordinateur des enquêtes police-justice du groupe M6.
00:41Bonsoir.
00:41Bonsoir Anne-Sophie.
00:42Manon Lefebvre, secrétaire nationale du syndicat de la magistrature.
00:45Bonsoir.
00:46Bonsoir.
00:46Pierre Botton, ancien homme d'affaires et ancien détenu pendant deux ans à la prison de la Santé.
00:51Bonsoir.
00:51Bonsoir.
00:52Et puis John Henley, qu'on entendra tout à l'heure.
00:55Il est le correspondant Europe pour le quotidien britannique The Guardian.
00:59On refait le monde sur RTL.
01:02Nicolas Sarkozy et sa démarche si caractéristique.
01:06Avec Carla Bruni, main dans la main.
01:07Ils descendent cette longue impasse qui mène vers la rue de la Source.
01:12Cette rue où sont garées les différentes voitures qui emmèneront le chef de l'État.
01:18C'était ce matin un départ en fanfare devant le domicile de Nicolas Sarkozy.
01:22Ses fils avaient organisé un rassemblement.
01:25Stéphane Lerudulier, vous y étiez ?
01:27Absolument.
01:28Par soutien à l'ancien chef de l'État.
01:31Juste préciser, j'ai demandé la grâce sur l'exécution provisoire.
01:34Sur l'exécution, pas sur la peine.
01:35On ne met pas en cause effectivement la peine qui a été prononcée en première instance.
01:39D'autant qu'il a fait appel, donc de toute façon on ne pouvait pas être gracié.
01:42Bien sûr, mais en tout état de cause, je pense que cette exécution provisoire, on l'a dit et redit, amène quand même quelques problématiques.
01:51Et c'est au législateur de s'en prendre qu'à lui-même, si j'ose dire.
01:56Parce qu'on voit qu'une exécution provisoire, il n'y a pas de possibilité d'appel, notamment au niveau du pénal.
02:00Ce qui n'est pas le cas en matière civile.
02:02Et on va en reparler de l'exécution provisoire, puisque même Emmanuel Macron en a parlé aujourd'hui, a évoqué la possibilité d'un débat.
02:08Mais sur ce que vous avez vécu ce matin, c'était important pour Nicolas Sarkozy, ce soutien ?
02:13Je pense, parce que c'est toujours un moment, c'est une épreuve pour tout justiciable de partir en détention.
02:21Et il y avait beaucoup d'émotions, de sincérité.
02:25J'ai vu des gens qui venaient de Toulon, de Nice, apporter le soutien à l'ancien président de la République.
02:35Et je pense que ça lui a fait, j'imagine, chaud au cœur de voir cette foule assez nombreuse sur son parvis.
02:43François Vignol, on imagine qu'il y a comme une rupture quand on arrive à la prison de la Santé.
02:48Là, ce sont des bruits qu'on entend, ceux des autres détenus qu'il ne va pas croiser ?
02:53Oui, parce que dès qu'il est rentré à 9h37, il a totalement changé de monde.
02:59Il est passé dans un univers clos, avec bien ce qu'on appelle le greffe, c'est-à-dire les empreintes, la photo, une fouille allégée.
03:08Il a été exemplé aussi de porter son baluchon, qui est toujours quelque chose d'un peu humiliant.
03:12Le baluchon, c'est-à-dire les couvertures étaient dans sa cellule.
03:17Et puis, il a entendu ses premiers Sarkozy.
03:18Ce n'étaient pas les Nicolas Sarkozy qui étaient lors de ce comité d'accueil avec ses proches,
03:23mais ceux de prisonniers, même si ça a été très mesuré, pour rentrer finalement dans cette cellule et découvrir,
03:32vous l'avez dit dans vos différentes éditions, ces 9m2, ce téléphone, cette douche,
03:37et ce quotidien qui va être le même pendant quelques semaines encore.
03:41Pierre Botton, vous avez vécu ce moment, l'entrée en prison.
03:44Quand gardez-vous ?
03:46Moi, j'ai été très touché par ce qui s'est passé ce matin.
03:50Ça m'a rappelé des moments.
03:51Je ne pense pas tellement...
03:54Si vous voulez, ce qu'il faut que les gens comprennent,
03:56c'est que quand un détenu rentre en prison, on l'a vu ce matin,
03:58c'est une famille qui rentre en prison.
04:00Carla est au bord des larmes, la petite Julia se met contre Jean,
04:06leur vie va changer, comme pour tous les détenus, soyons très clairs.
04:09Mais voilà, je les connais, je les aime, et ça me...
04:14Je suis très très triste, voilà, je suis très très triste.
04:18Je suis très très triste, et puis je sais ce qu'il vit là maintenant.
04:20Vous voyez, là, il est 19h21, et la cellule est fermée depuis 21 minutes.
04:26C'est-à-dire que ça fait 21 minutes qu'il sait que jusqu'au demain matin à 7h,
04:30ça sera fermé et qu'il sera plus ouvert, qu'il est seul avec lui-même,
04:34avec les bruits, avec les détenus qui parlent à la fenêtre là maintenant,
04:39puisqu'ils savent qu'il n'y a pas beaucoup de surveillants qui passent.
04:42Donc, ils parlent à la fenêtre, et là, la première nuit, elle est compliquée.
04:46Toutes sont compliquées.
04:47Vous savez, j'entends les gens parler de...
04:49Il va rester quelques semaines.
04:51J'ai un peu envie de leur dire de façon vulgaire,
04:53ben t'appelez-vous les quelques semaines.
04:54C'est une estimation, quand on dit quelque chose.
04:57Non, non, mais ce n'est pas une manière de minorer.
04:59Non, non, ce que je veux vous dire, c'est que c'est très très compliqué.
05:03Le week-end qui arrive est très très compliqué.
05:04Le week-end du 1er novembre, c'est très compliqué,
05:06parce que le samedi, il n'y aura pas de parloir,
05:08donc il va se taper samedi, dimanche, lundi, sans parloir.
05:12Voilà, c'est très très compliqué.
05:14Alors moi, je ne sais pas, il est présumé innocent ou il est coupable, je ne sais pas.
05:18La détention provisoire, ça existe pour d'autres personnes.
05:20Oui, je l'ai connu aussi.
05:25Mais je ne sais pas, on a un procureur, un ancien procureur ici,
05:30donc je vais l'adresser à elle.
05:31Il y a un risque de partir ? Non.
05:36Est-ce qu'il a un problème de représentation ? Non.
05:42Est-ce qu'il a fui ? Non.
05:44Est-ce qu'il a assisté à toutes les audiences ? Oui.
05:46Et ça envoie un mauvais signal aux autres détenus.
05:50Je ne parle pas du tout à ça, ça envoie un mauvais signal.
05:52Parce que ça veut dire, quand vous respectez tout, on vous y met quand même.
05:56Manon le fait, vous êtes secrétaire nationale du syndicat de la magistrature.
05:58Vous voulez répondre à ce que dit Pierre Botton ?
06:00Alors moi, je ne me prononcerais pas sur ce qui a motivé les juges correctionnels,
06:03puisque de fait, c'est un jugement qui a été rendu,
06:04et je crois que cette fois-ci, en tout cas plusieurs magistrats,
06:08en tout cas concernés et en capacité de s'exprimer sur des affaires judiciaires.
06:12C'est très encadré pour l'autorité judiciaire,
06:15ils sont exprimés sur les motivations de ce jugement,
06:16et une cour d'appel va en plus examiner ce dossier.
06:19Donc, en tout cas, mon intervention ce soir n'est pas de viser directement cette procédure,
06:24mais plutôt éclairer...
06:25Pierre Botton, vous...
06:26Bien sûr, non, mais je réponds, et ce n'est pas...
06:28Voilà, ce n'est pas...
06:29De comprendre...
06:30Je ne suis pas intervenue dans ce dossier,
06:33mais en tout cas, moi, ce soir, c'est surtout pour peut-être expliquer
06:36et faire preuve de plus de pédagogie sur les interrogations des citoyens.
06:40Et en plus, il y a un entretien quand même de la classe politique
06:43sur une confusion qui peut s'opérer entre des décisions rendues,
06:47un discours politique.
06:49Qu'est-ce que c'est que l'exécution provisoire ?
06:51Qu'est-ce que c'est que rentrer en détention ?
06:52Est-ce que ça concerne tout le monde ?
06:53Et on va l'évoquer, mais là, on essaie juste de voir d'abord
06:56quelles vont être un peu les conditions de vie de Nicolas Sarkozy,
07:00sachant qu'il n'est pas comme vous l'étiez dans le quartier...
07:04Voilà, toute la première détention, je l'ai faite à l'isolement.
07:06Ah, aussi, d'accord.
07:06Vous connaissez aussi l'isolement ?
07:08Je connais par cœur, et c'est très très bien.
07:09Est-ce que c'est d'ailleurs ne plus croiser personne ?
07:12On a cette expression, on dit qu'on ne voit que du bleu,
07:14parce qu'on ne voit que les surveillants.
07:16Et je pense que dans...
07:17Ils sont l'avocat aussi ?
07:18Pardon ?
07:18Ils peuvent voir tous les jours l'avocat, pour le coup.
07:20Oui, bien sûr.
07:20Enfin, ils se lassent, les avocats, il ne faut pas se tromper.
07:23Voilà, ils se lassent.
07:24Ils se lassent, et puis, il va y avoir des complications.
07:27Excusez-moi de rentrer dans des détails,
07:28mais c'est des détails très simples.
07:30Ils vont vider les parloirs avocats ?
07:32Il y a actuellement 1 400 détenus à la santé pour 770 places.
07:37Donc, il y a le double.
07:39Tout le monde veut voir son avocat.
07:40Donc, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
07:41Ils vont vider le parloir avocat,
07:43lorsque Nicolas Sarkozy va voir le sien ?
07:45Enfin, voilà.
07:46C'est-à-dire que, techniquement, ce n'est pas possible.
07:48Ça va être compliqué.
07:49François Vignol, il a un régime particulier.
07:52Il est particulièrement encadré pour éviter, justement, des attaques, des violences.
07:57Alors, il n'y a pas de régime d'exception pour Nicolas Sarkozy.
07:59Il y a quelques privilèges.
08:01Si on peut entendre que quelques privilèges, c'est qu'il sera seul.
08:04Il y a, par exemple, à la santé, 87 personnes qui dorent à même le sol sur un matelas.
08:09Ça, non.
08:10Il sera, bien sûr, seul.
08:11Il y a deux équipes spéciales qui seront dédiées à sa surveillance.
08:15Il y a eu un gros briefing de la part de la direction.
08:18On va éviter ce qu'on appelle le tourisme carcéral.
08:20Vous savez, c'est ces surveillants qui viennent regarder par l'œilleton.
08:23Si quelqu'un, un VIP, est bien là.
08:26Ça, on va éviter.
08:27Et puis, ce sont donc des gens, nous dit-on, à la santé qui sont expérimentés,
08:31qui seront là pour faire en sorte, effectivement, qu'il n'y ait aucun contact
08:34et puis qu'il n'y ait aussi aucune photo qui soit prise de lui.
08:37Mais ça, ça peut étonner parce qu'on se dit, de toute façon, dans les prisons, on n'a pas de contact.
08:40On est dans sa cellule.
08:41Mais en fait, s'il y a des contacts en permanence entre les prisonniers ?
08:43Il peut y avoir des contacts, ne serait-ce que pour aller en promenade.
08:47C'était un grand débat d'abord de savoir si on le mettait en quartier des personnes vulnérables.
08:51On dit ça communément.
08:53Le quartier des VIP, ça n'a rien de VIP.
08:55Et le quartier...
08:55Arrêtez, vous arrêtez.
08:57Pourquoi ?
08:58Parce que je ne veux plus entendre ce mot.
08:59Je viens de le dire.
09:00Je viens de le dire.
09:01C'est bien pour ça qu'on ne le dit.
09:02Ne le prononcez pas, monsieur.
09:03D'accord.
09:04Parce que vous entretenez quelque chose.
09:05Ne le prononcez pas.
09:06On a juste enlevé cette ambiguïté, je crois, à l'avoir signalé.
09:09Ne le prononcez pas, ça ne sert à rien.
09:10Alors, dans le quartier des personnes dites vulnérables,
09:14eh bien, il y avait des possibilités pour Nicolas Sarkozy peut-être de croiser plus facilement que dans ce quartier-là.
09:20Et puis, il y a deux autres personnes prévenues dans le dossier qui étaient incarcérées à cet endroit.
09:25Comment vont se dérouler les journées Nicolas Sarkozy ?
09:27Aura-t-il les mêmes droits et obligations que n'importe quel prisonnier ?
09:29On en parle juste après le rappel des titres.
09:31Vous ne pouvez pas vous voir tout le monde.
09:32On refait le monde sur RTL.
09:34Avec Anne-Sophie Lapix.
09:37On se part en commun.
09:39RTL.
09:40Il est 19h30.
09:42Anne-Sophie Lapix.
09:44On refait le monde sur RTL.
09:45Le rappel des titres de l'actualité de ce mardi avec Alvin Leprince.
09:49Une somme spectaculaire qui n'a rien de comparable aux préjudices historiques.
09:53Deux jours après l'incroyable vol de joyaux de la Couronne de France au musée du Louvre,
09:57la procureure de Paris, Laure BQO, fait les comptes sur RTL.
10:01Le montant des bijoux volés est estimé à 88 millions d'euros.
10:05Les quatre malfaiteurs eux sont toujours recherchés.
10:08Une incarcération inédite pour un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy,
10:12qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison, vient de passer sa première journée en détention.
10:17Il a d'ailleurs déposé une demande de remise en liberté.
10:19La Cour d'appel a deux mois pour statuer.
10:22La suspension de la réforme des retraites sera ajoutée au projet de budget de la Sécu, jeudi en Conseil des ministres.
10:28C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui Sébastien Lecornu.
10:30De son côté, Emmanuel Macron assure que la réforme ne sera ni abrogée, ni suspendue, mais uniquement décalée.
10:37Il évoque également un hypothétique référendum en cas d'accord entre les partenaires sociaux sur le financement des retraites.
10:43Et puis du foot ce soir, c'est la troisième journée de la Ligue des champions.
10:46Le PSG, tenant du titre, se déplace en Allemagne pour affronter le Bayer Leverkusen,
10:51comme tous les matchs des équipes françaises dans la compétition.
10:54C'est à suivre gratuitement, en direct et en intégralité sur l'appli RTL et RTL.fr à partir de 20h45.
11:00Merci Alban, on vous retrouve à 20h.
11:01A tout à l'heure.
11:04Une heure de promenade par jour dans une cour grillagée, une petite cour.
11:12Sinon, il reste enfermé dans sa cellule, sauf pour des visites, trois visites par semaine pour les membres de sa famille.
11:20Il sera à ce moment-là accompagné par des surveillants.
11:24Il ne peut jamais croiser d'autres détenus.
11:28Que va faire Nicolas Sarkozy en prison ? Il n'a pas trop l'habitude de rester inactif.
11:32Il va lire, écrire, il va peut-être même travailler.
11:35En tout cas, il conserve toutes ses fonctions dans des entreprises.
11:37Et puis, il pourrait recevoir la visite du garde des Sceaux.
11:40Est-ce que ça fait de lui un privilégié ?
11:41On en parle avec nos invités.
11:43Stéphane Lerudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône.
11:46François Vignol, journaliste et coordinateur des enquêtes police-justice du groupe M6.
11:51Manon Lefebvre, secrétaire nationale du syndicat de la magistrature.
11:54Et Pierre Botton, nous a quittés.
11:56Il n'était pas content des termes qu'on avait employés.
11:58Pourtant, il me semble que, François Vignol, vous avez été extrêmement clair en définissant le quartier.
12:01Et donc, où se trouve ce soir Nicolas Sarkozy.
12:05Et on ne mineure absolument pas la difficulté de vivre dans ce quartier-là.
12:11Quel va être le rythme de vie de Nicolas Sarkozy ?
12:15Il se lève et il se couche à certaines heures précises.
12:18Les repas, tout ça, il peut les améliorer ?
12:20Ça va être le même rythme de vie comme les 87 000 autres détenus en France.
12:26Levé à 7 heures, il va sortir sa poubelle qui va être prise.
12:29Et puis là, on ferme sa porte.
12:32Et puis, il commence une longue journée.
12:33Une journée dont ses avocats ont dit qu'il allait beaucoup écrire, lire.
12:38Écrire peut-être son livre sur l'incarcération.
12:41Et puis, on a un repas à 17h30, 18h.
12:44Et puis derrière, vous l'avez dit tout à l'heure, vers 19h ou 19h15, fermeture des portes.
12:48Et la nuit est un moment crucial.
12:51Cette première nuit va être difficile.
12:53J'ai discuté avec beaucoup d'anciens détenus.
12:55Il y a les cris.
12:56Il y a les personnes qui sont droguées, qui sont en manque parfois.
13:02Et c'est assez difficile.
13:04Et puis, ces journées vont se continuer régulièrement à espacer de parloir,
13:09comme on en parlait tout à l'heure.
13:11Il va continuer à travailler.
13:13Ça, c'est assez exceptionnel.
13:15Vous le confirmez, Manon Lefebvre.
13:18En général, on ne peut pas continuer à travailler quand on est dans sa cellule,
13:21même par visioconférence.
13:23C'est compliqué.
13:24Après ce que vous décrivez, je dirais que l'avantage de cette médiatisation carcérale,
13:28c'est qu'on fait la lumière sur la réalité d'une vie en détention.
13:33Et vous l'avez dit en amont, il est isolé dans sa cellule.
13:36Alors, ce qui peut être aussi difficile à vivre, l'isolement, évidemment.
13:39Mais en tout cas, il y a une réalité de co-détenus, normalement, de co-détention,
13:43voire de co-détention en digne, puisqu'il y a des gens sur des matelas au sol.
13:47Et évidemment, la poursuite d'une activité professionnelle en détention,
13:50où, pour rappel, il n'y a pas de téléphone portable, en tout cas autorisé.
13:53Il n'y a pas de connexion Internet.
13:54Il n'y a pas de possibilité de rencontrer ses employeurs, de contacter ses collègues de travail.
14:00Donc, il y a de l'activité, en revanche, professionnelle en détention,
14:03puisque des gens travaillent en détention, avec des revenus qui ne sont pas du tout les mêmes qu'à l'extérieur,
14:07avec des revenus qui sont dénoncés très régulièrement par notre organisation syndicale,
14:11mais de très nombreuses organisations et associations,
14:13où on embauche des détenus en détention qui travaillent les plus connus,
14:19même pour des parfumeurs, etc.
14:20Donc, on peut travailler en détention, mais évidemment, continuer son activité en détention, en réalité, c'est impossible.
14:25Alors, je vais poser la question, parce qu'il reste lié aux entreprises.
14:31Il fait partie du conseil d'administration de plusieurs entreprises.
14:34Il garde ce lien sans pouvoir participer au conseil d'administration ?
14:38Sans pouvoir y siéger, pour l'heure, puisqu'il est toujours...
14:40Je parlais de visioconférence, parce que pourquoi pas ?
14:42Parce que c'est une possibilité.
14:43Apparemment, ce ne sera pas possible dans le milieu carcéral, c'est impossible.
14:46Mais, encore une fois, il garde, en fait, son siège au niveau des deux conseils d'administration
14:53qu'il avait rejoints, après ses fonctions présidentielles.
14:59Ça me paraît logique, on ne sait pas la durée, en fait, de la détention.
15:03Certains parlent d'un mois, de cinq semaines.
15:06On verra bien, il est clair qu'il ne pouvait pas démissionner
15:10sans avoir une vision claire sur la durée de son incarcération.
15:14Je pense que c'est une...
15:15Et puis, ça donne aussi un espoir.
15:17Et je pense que, surtout, le travail qui sera fait, je pense,
15:22en tout cas pour lui, c'est un travail d'écriture,
15:25un travail d'introspection, de description du milieu carcéral,
15:29pour l'avoir vécu.
15:30Mais également, je pense, des propositions fortes,
15:33en matière politique, en matière de politique pénale,
15:36par rapport à ce qu'il a vécu.
15:37Vous pensez qu'il va transformer une expérience douloureuse ?
15:40Écoutez, quand vous lisez ses ouvrages, il y a beaucoup de constats.
15:43Il décrit la situation, son parcours présidentiel.
15:48Et en même temps, il y a toujours quelques propositions phares
15:51pour alimenter le débat public.
15:55On a appris que le secrétariat général du gouvernement
15:57avait rédigé une note blanche pour préciser
15:59quels moyens étaient maintenus à sa disposition
16:02pendant son incarcération.
16:03Alors, il avait quatre collaborateurs, deux sont maintenus,
16:06deux secrétaires qui travaillent à son bureau rue de Miruminel
16:10dans le huitième arrondissement de Paris.
16:12Ça vous surprend, Manon Lefebvre ?
16:14Je ne sais pas, pour le coup, sur les mains qui sont mises à la disposition
16:17d'un ancien président de la République.
16:18Je me garderai d'avoir un avis ou une expertise sur la question.
16:23En revanche, il va recevoir la visite qui n'a rien d'anodine
16:25du ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
16:27Celui-ci l'a annoncé.
16:28Il a dit qu'il se rendait régulièrement, plusieurs fois par semaine, en prison.
16:32En quoi consistent les visites de Gérald Darmanin en prison ?
16:34Alors, les visites, elles sont assez naturelles pour un garde des Sceaux,
16:37même d'un magistrat, les élus aussi.
16:39Les députés sénateurs peuvent se rendre en détention
16:42pour visiter les lieux d'incarcération.
16:43Et c'est normal, et c'est des lieux de détention.
16:46Donc, la détention n'est pas anodine.
16:48On en parle beaucoup, mais en fait, c'est extrêmement...
16:52Enfin, c'est une mesure extrême prise en compte d'un individu.
16:55Donc, visiter ces lieux-là, c'est s'assurer de leur fonctionnement,
16:59des conditions de dignité qui sont respectées.
17:01Et en ce moment, on peut quand même le dire,
17:03les conditions de détention en France sont particulièrement catastrophiques,
17:07souvent indignes.
17:08La contrôleur général des lieux de privation de liberté l'a récemment rappelé.
17:11Un garde des Sceaux, à mon sens, le fait et se doit d'aller visiter
17:15ces lieux de détention pour contrôler cette activité pénitentiaire,
17:19ces conditions-là.
17:20Après, la différence, c'est quand le garde des Sceaux indique
17:24qu'il y va de manière individuelle,
17:26c'est-à-dire qu'il va rendre visite.
17:27Avec ce statut de garde des Sceaux, c'est là où ça pose un problème.
17:31Avec ce statut, en exprimant quasiment que c'est son ami
17:32qui va lui rendre visite en tant que garde des Sceaux.
17:34Il y a une vraie confusion.
17:36C'est une provocation, selon vous ?
17:37Je ne sais pas si c'est une provocation.
17:40En tout cas, nous avons pris acte de...
17:42On a pris acte de cette déclaration et on la dénonce
17:45parce qu'il y a une confusion des genres entre
17:47un ami classique qui va voir un ami en détention
17:51et un garde des Sceaux représentant de l'autorité judiciaire
17:53qui va rendre visite à un détenu en particulier,
17:56ce qu'il ne fait pour personne d'autre.
17:58En tout cas, on n'a pas cette information.
18:01D'un détenu qui, par ailleurs, a eu des propos
18:03très contestables sur l'autorité judiciaire,
18:06sur son indépendance,
18:08qui a directement visé la présidente du tribunal correctionnel
18:10qui a rendu cette décision,
18:12qui a fait l'objet de menaces extrêmement graves.
18:14Ça fait plusieurs mois maintenant que les magistrats
18:16sont directement visés dans leur prise de décision
18:18et sont mis en difficulté pour exercer leur office de juge
18:23en toute sérénité.
18:24Ça devient très compliqué à cause de ce genre de déclarations.
18:27Stéphane Rodunier, vous comprenez le problème
18:29que pose cette confusion des genres ?
18:31Non, pas du tout.
18:32Je vais être très clair.
18:34Comme vous l'avez très justement dit,
18:35tout parlementaire, tout ministre peut,
18:37à n'importe quel moment,
18:39aller frapper à la porte de la prison de la santé
18:41ou à n'importe quelle prison de France
18:43pour voir, examiner les conditions de détention.
18:46Et c'est dans ce cadre-là,
18:48quand vous relisez ce qu'il a dit,
18:51il a clairement dit,
18:52comme tout détenu,
18:54effectivement, je vérifierai les conditions
18:56de détention de Nicolas Sarkozy.
18:59Et pourquoi ?
19:00Parce que, imaginez un seul instant
19:01qu'il y a un problème de sécurité
19:03au niveau de Nicolas Sarkozy.
19:05Qui est responsable ?
19:06Le garde des Sceaux
19:07est le responsable de l'administration pénitentiaire.
19:10Mais il a une administration qui peut le faire,
19:12qui peut lui référer presque minute par minute.
19:14Non, mais il fait au minimum
19:17trois visites par semaine, le garde des Sceaux.
19:19Je l'ai moi-même accompagné
19:20à de multiples reprises.
19:22Et là, il ne va pas le faire toujours à la santé,
19:24il va varier le plaisir, il ne va pas...
19:25Oui, bien sûr.
19:26Alors, il y a un élément
19:27qu'il faut quand même ajouter,
19:28c'est que Nicolas Sarkozy
19:29a un lien très, très spécial
19:32avec Gérald Darmanin.
19:33Il y a une séquence qui est incroyable.
19:34On est en 2007, en 2012, pardon.
19:37Il vient d'apprendre Gérald Darmanin
19:39qu'il est ministre des comptes publics.
19:40De la voix, de la bouche du prochain président,
19:45la première chose qu'il fait
19:46quand il descend de Gisey,
19:47la première personne qu'il appelle,
19:49c'est Nicolas Sarkozy.
19:50Et depuis, il ne cesse de s'appeler.
19:53Nicolas Sarkozy, il a toujours
19:54estimé comme étant son fils spirituel.
19:58Et bien aujourd'hui, tout ça
19:59est illustré par cette séquence.
20:00On va continuer après.
20:01On fait une petite pause.
20:02Nicolas Sarkozy n'a pas pu éviter la prison.
20:04Quand pourra-t-il en sortir ?
20:05Il a déjà fait une demande de remise en liberté.
20:07Ce pourrait être une question de semaine.
20:08C'est juste une estimation.
20:10On en parle avec nos invités dans un instant.
20:12Jusqu'à 20h,
20:14Anne-Sophie Lapix refait le monde sur RTL.
20:19RTL, on refait le monde.
20:21Anne-Sophie Lapix.
20:25Que faire de Nicolas...
20:27Non, excusez-moi.
20:28Combien de semaines derrière les barreaux ?
20:30Nicolas Sarkozy et ses avocats
20:31espèrent bien écourter l'expérience.
20:34Ils ont déposé une demande de mise en liberté
20:36qui a toutes les chances d'être acceptée.
20:37On en débat avec nos invités.
20:39Stéphane Lerudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône
20:41et proche de Nicolas Sarkozy.
20:43François Vignol, journaliste et coordinateur
20:45des enquêtes police-justice du groupe M6.
20:47Et Manon Lefebvre, secrétaire nationale du syndicat de la magistrature.
20:50On va évoquer la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy.
20:54Mais d'abord ce matin, depuis l'étranger,
20:56le président a estimé qu'un débat légitime
20:59devait être mené sur l'exécution provisoire
21:01qui a conduit à l'incarcération du président.
21:04Cette déclaration, Stéphane Lerudulier, arrive à point nommé ?
21:09Clairement, oui.
21:11Comme je le disais en introduction,
21:15on doit s'interroger, le législateur doit s'interroger
21:17sur l'exécution provisoire.
21:19En matière civile, il y a possibilité d'un recours
21:22en travers un référé,
21:26pas en matière pénale.
21:27Et je pense que, pour tout justiciable,
21:31il serait bon qu'on puisse avoir un recours
21:32sur l'exécution provisoire,
21:34afin qu'on puisse juger,
21:36par rapport au profil du prévenu,
21:39si oui ou non,
21:40il menace la sécurité publique,
21:43s'il y a un risque de fuite,
21:45ou encore,
21:46si concrètement,
21:47il y a un risque de réitération des faits
21:49ou de récidive.
21:50Je pense que c'est essentiel.
21:51Et j'ajoute,
21:52quand vous regardez le code de procédure pénale
21:54et le code pénal,
21:55à aucun moment,
21:56il n'est décrit le périmètre
21:58de l'exécution provisoire.
21:59En fait, ce sont dans les débats parlementaires
22:01qui déterminent, en fait,
22:04le périmètre,
22:05c'est les trois critères qu'on dit,
22:07que je viens de vous énoncer,
22:09qui sont décrits dans les débats parlementaires,
22:10donc qui ne sont pas intégrés dans le code pénal.
22:12Manon Lefebvre.
22:13Oui, en fait,
22:15on se pose la question
22:16de cette exécution provisoire aujourd'hui,
22:18mais en fait,
22:18c'est tous les jours des centaines
22:20d'exécutions provisoires,
22:21en réalité,
22:22dans tous les tribunaux correctionnels.
22:23C'est la délinquance de droit commun,
22:24c'est rarement la délinquance financière.
22:27Non, mais ça reste de la délinquance,
22:29en tout état de cause.
22:31Non, mais je vais juste finir,
22:33je vous laisserai répondre
22:34à ce que je vais dire.
22:34Mais c'est sur les trois critères.
22:36En tout cas,
22:37le législateur,
22:38pourquoi il a prévu
22:42l'exécution provisoire ?
22:43C'était pour assurer
22:44l'exécution des décisions de justice.
22:47Et c'est ça, aujourd'hui,
22:48en fait,
22:48quand on se pose la question
22:49de l'exécution provisoire,
22:50c'est garantir l'exécution d'une décision.
22:53Après,
22:54sur le débat
22:55autour de l'exécution provisoire,
22:56si le législateur veut l'avoir,
22:58très bien,
22:59enfin,
22:59qu'il ait ce débat
23:00autour de l'exécution provisoire,
23:01mais il va falloir l'avoir
23:02sur toutes les exécutions provisoires.
23:05Et non,
23:05mais en tout cas,
23:06d'avoir le débat,
23:07bien sûr,
23:07et peut-être élaborer
23:09des critères.
23:10par exemple,
23:11je vais juste finir
23:12mon intervention
23:12et après,
23:13il n'y aura aucun problème
23:14pour y répondre.
23:14En procédure civile,
23:15vous avez possibilité d'un appel,
23:17pas en procédure pénale.
23:18Je vais terminer mon propos
23:21et en tout cas,
23:25c'est juste pour dire
23:26que c'est vraiment l'enjeu
23:28d'exécuter rapidement
23:29une sanction pénale.
23:31C'est surtout pour protéger
23:32la société,
23:33l'exécution provisoire
23:33jusqu'à propre du conflit.
23:35Je ne vous ai pas interventus
23:39et par ailleurs,
23:39je ne suis pas une politique,
23:41donc on n'est pas en débat politique,
23:44c'est juste un débat quasiment
23:45de juriste
23:46et en tout cas,
23:47de comment on pratique
23:48au quotidien
23:49l'exécution provisoire.
23:51Et en fait,
23:52ce qui motive,
23:52ce qui a motivé le législateur,
23:54c'était d'assurer
23:54une exécution assez rapide
23:55des décisions de justice
23:56et par ailleurs,
23:57le garde des Sceaux
23:57est très à cheval
23:58sur cette question
23:59d'exécuter rapidement
24:00des décisions de justice.
24:01Or, aujourd'hui,
24:02on essaie de faire
24:02une différence
24:03entre délinquance financière,
24:05économique et financière
24:05et toutes les autres infractions
24:07et c'est une question
24:08qui peut surprendre
24:10en tout cas
24:10de vouloir créer
24:11deux régimes différents
24:12entre toutes les autres infractions
24:15et la délinquance
24:15économique et financière.
24:17Donc, c'est vraiment...
24:18Je peux répondre ?
24:19Oui.
24:19J'ai dit,
24:19le débat doit être posé
24:21au niveau du pénal.
24:22Je n'ai pas parlé
24:23de délinquance financière
24:24par rapport aux délinquants
24:25de droit commun.
24:27Ce que je constate,
24:27c'est que l'exécution provisoire
24:29effectivement est prononcée.
24:31C'est normal.
24:31Un violeur
24:32qui est condamné
24:34en première instance,
24:35il est normal
24:36qu'il retourne en prison
24:37pour protéger
24:38la société.
24:40En revanche,
24:41on peut s'interroger,
24:42même pour le violeur,
24:43j'ai dit,
24:43même pour le violeur,
24:44s'il n'y a pas
24:45une possibilité d'appel
24:46afin qu'un juge
24:47puisse déterminer
24:48si ou non
24:49dans les cinq jours
24:50il bénéficie
24:51ou pas d'exécution provisoire.
24:51C'est peut-être de ça
24:52qu'on va discuter,
24:53d'une possibilité d'appel
24:53sur l'exécution provisoire.
24:54En attendant,
24:55il faut préciser que la loi
24:56à laquelle se réfèrent
24:57les avocats
24:57pour demander la mise en liberté
24:59n'est pas la même
24:59que celle qui a permis
25:00au tribunal
25:01de réclamer l'exécution
25:02immédiate de l'incarcération.
25:04Le terme de gravité
25:05ne va pas être pris en compte
25:07pour évaluer la possibilité
25:08de faire sortir
25:08Nicolas Sarkozy
25:09et François Vignol ?
25:10Non, on va regarder
25:10un certain nombre de critères.
25:12Est-ce qu'il peut s'enfuir ?
25:13Eh bien, manifestement, non.
25:16Nicolas Sarkozy
25:16ne va pas partir à l'étranger.
25:18Est-ce qu'il peut avoir
25:18une collusion
25:19avec d'autres prévenus,
25:21c'est-à-dire un échange
25:22d'informations ?
25:23Ces avocats jugent que non.
25:24D'abord, ils disent
25:25qu'il n'y a pas de preuves.
25:26Et ensuite,
25:27ça a déjà été jugé
25:28une première fois.
25:29On va quand même regarder aussi
25:30son état de santé.
25:31Nicolas Sarkozy
25:32a 70 ans.
25:33C'est tous ces critères
25:34et d'autres
25:35qui vont amener
25:37le juge
25:38peut-être
25:39à cette sortie
25:41de prison
25:42de la santé
25:42avant un deuxième
25:43procès en appel
25:45vraisemblablement
25:46en février prochain.
25:47Cette mise en liberté,
25:48il peut la demander
25:49parce que justement
25:50il y aura un procès en appel ?
25:51Parce qu'il n'est que
25:52en détention provisoire aujourd'hui ?
25:54Il peut la demander
25:55comme tout justiciable,
25:57comme tout détenu.
25:58Encore faut-il
25:59que ces critères
26:00qu'on vient dénoncer
26:01soient satisfaits
26:02et acceptés
26:04par la justice,
26:05par un juge
26:05des libertés
26:06de la détention.
26:06Ce que je veux dire,
26:07c'est que s'il était
26:07condamné définitivement,
26:09il ne pourrait pas espérer
26:10avoir une mise en liberté
26:12conditionnelle
26:13ou avoir un aménagement de peine ?
26:14Alors, si on appelle
26:16c'est un cas d'espèce,
26:18il est condamné
26:18à de la prison,
26:20il pourra faire
26:20une demande
26:21de conditionnelle.
26:23Pour un certain nombre
26:23de détenus,
26:24c'est à mi-peine.
26:25Là, au regard
26:26de son âge,
26:27il pourra la demander
26:28très très rapidement
26:29et puis elle sera bien sûr
26:30examinée,
26:32invalidée
26:32ou acceptée.
26:34Une fois qu'il sera sorti,
26:35il restera libre
26:35jusqu'à son jugement ?
26:37Oui, alors je ne sais pas
26:39s'il y aura un contrôle judiciaire,
26:40c'est-à-dire s'il devra,
26:41comme on dit communément,
26:42pointer au commissariat,
26:43rester à un certain endroit,
26:45ne pas être en contact
26:46avec un certain nombre
26:47de prévenus
26:48qui ont aussi fait appel,
26:49il y aura un dispositif
26:52assez serré.
26:53Quel est le regard
26:54du reste du monde
26:54sur ce président
26:55qu'on a en Bastille ?
26:56Est-ce que cette incarcération
26:58est de nature
26:58à affaiblir ce qu'on appelle
26:59la fonction présidentielle ?
27:01On en parle après la pause.
27:02Jusqu'à 20h,
27:04Anne-Sophie Lapix
27:05refait le monde
27:06sur RTL.
27:08Anne-Sophie Lapix
27:09on refait le monde
27:10jusqu'à 20h sur RTL.
27:12Non, vous ne trompez pas de radio,
27:30c'était la BBC
27:31qui annonce la peine
27:32de Nicolas Sarkozy
27:34le 25 septembre
27:35puisque la presse étrangère
27:37s'intéresse également
27:38évidemment à cette situation
27:39exceptionnelle
27:39de notre ancien président
27:42qui passe la nuit en prison.
27:44On en parle avec nos invités
27:45Stéphane Lerudulier
27:46sénateur LR des Bouches-du-Rhône
27:48François Vignol
27:48journaliste et coordinateur
27:50des enquêtes police-justice
27:51du groupe M6
27:52Manon Lefebvre
27:53secrétaire nationale
27:54du syndicat de la magistrature
27:56et John Henley
27:57correspondant Europe
27:58pour le quotidien britannique
28:00The Guardian
28:00The Guardian
28:01Bonsoir John Henley
28:03Bonsoir
28:04Comment à l'étranger
28:05l'incarcération historique
28:07d'un ancien président
28:08de la République
28:08est-elle vécue ?
28:10Que disent les médias britanniques
28:11sur l'incarcération
28:12de Nicolas Sarkozy ?
28:14C'est quand même
28:15un moment assez exceptionnel
28:17comme vous l'avez bien dit
28:19et je pense qu'en
28:20Grande-Bretagne
28:21il faut toujours
28:22comprendre
28:22qu'en Grande-Bretagne
28:24on regarde
28:25tout ce qui se passe
28:26en France
28:26à travers
28:27le prisme
28:28de cette relation
28:30franco-britannique
28:32quand même
28:32assez spéciale
28:34on est des pays
28:36des meilleurs ennemis
28:38on le dit
28:39donc on regarde
28:40toujours avec
28:40un mélange
28:42de plusieurs choses
28:44je pense que
28:45cette fois-ci
28:46c'est un mélange
28:48d'admiration
28:49pour un système
28:51judiciaire
28:53suffisamment fort
28:55et indépendant
28:57pour envoyer
28:58derrière
28:59les barreaux
29:00un ancien
29:01président
29:03de la république
29:03mais ça
29:05donc mélangé
29:06avec
29:07quand même
29:08de l'effroi
29:09que ce soit
29:10un ancien
29:12président
29:12de la république
29:13justement
29:13qui a été condamné
29:15pour des faits
29:17aussi graves
29:18qu'association
29:19de malfaiteurs
29:20avec quand même
29:21un régime
29:22pas très net
29:23Des dirigeants britanniques
29:25ou d'anciens dirigeants britanniques
29:26se sont prononcés
29:27ou il y a une grande prudence ?
29:29Il y a une grande prudence
29:31je pense que
29:33ce qui est assez remarquable
29:34aussi
29:35ou ce qu'on remarque
29:36de l'autre côté
29:38de la Manche
29:38aussi
29:39c'est deux choses
29:40je pense
29:40d'abord
29:42tout le pouvoir
29:44autour
29:45de cette condamnation
29:47et autour
29:48du fait
29:50que Nicolas Sarkozy
29:52va passer
29:52un certain temps
29:54en prison
29:55ça montre
29:56quand même
29:57pour nous
29:57les Anglais
29:58cet étrange phénomène
30:01qui est
30:01la dimension
30:03quand même
30:03un peu
30:04un peu sacrée
30:05de la fonction
30:06du président
30:07de la France
30:08qu'on ne connait pas
30:10tant que ça
30:12en Grande-Bretagne
30:12mais aussi
30:13je pense
30:14qu'on a été
30:16aussi inquiétés
30:17parce qu'on est
30:18confrontés
30:20avec exactement
30:21la même chose
30:21en Grande-Bretagne
30:23en ce moment
30:23on trouve
30:25assez inquiétant
30:26la critique
30:28de
30:29justement
30:30de la justice
30:32du système
30:32judiciaire
30:33ces commentaires
30:35de dictature
30:36judiciaire
30:37les complots
30:39de juges
30:41militants
30:41ou activistes
30:42etc
30:43c'est quelque chose
30:45qui est vraiment
30:45dans l'air du temps
30:46on le voit
30:47évidemment
30:47aux Etats-Unis
30:48et on est confrontés
30:50tout à fait
30:50avec la même chose
30:51en Grande-Bretagne
30:53et c'est dangereux
30:54c'est franchement dangereux
30:55Merci beaucoup
30:56John Henley
30:57Stéphane Lerudulier
30:58est-ce que le fait
30:59de mettre un ancien
31:00président en prison
31:00affaiblit le pays
31:01ou affaiblit
31:02ce qu'on appelle
31:03la fonction présidentielle
31:04selon vous ?
31:05En tout cas
31:05ce qu'on a vécu
31:06ce matin
31:07c'est un événement
31:08institutionnel
31:10d'une gravité
31:13institutionnelle
31:13et humaine
31:14exceptionnelle
31:15ça c'est clair
31:16derrière
31:18il faut prendre garde
31:19à préserver
31:20la figure présidentielle
31:21et cela
31:23je pense qu'aujourd'hui
31:25elle a été
31:25un peu abîmée
31:27parce que
31:28effectivement
31:28Nicolas Sarkozy
31:29n'est pas un détenu
31:30comme un autre
31:31il n'est pas au-dessus
31:32ni en dessous des lois
31:32mais il reste
31:33l'ancien chef de l'Etat
31:34et donc
31:35vis-à-vis du monde entier
31:36je peux croire
31:38que ça peut susciter
31:39pas mal d'interrogations
31:40sur notre système
31:42sur l'autorité judiciaire
31:45mais
31:46pardon ?
31:47
31:47John Henley
31:49nous disait
31:49que ça rassurait
31:50plutôt
31:50les britanniques
31:52de se dire
31:52qu'on avait un système
31:53judiciaire capable
31:53d'envoyer
31:54pour l'instant
31:55il est présumé
31:57c'est l'indépendance
31:57de la justice
31:58pour l'instant
31:59il est présumé
32:00innocent
32:01il met comme
32:02un doute
32:02si vous avez lu
32:04le jugement
32:05j'espère que vous l'avez lu
32:06mais il y a une démonstration
32:08très brillante
32:09pendant 360 pages
32:10et c'est la 362ème page
32:12où ça déraille
32:13ça on peut
32:14on peut le constater
32:15et on verra bien
32:16on appelle
32:16François Vignol
32:17est-ce que ça inquiète
32:18ou ça rassure les français
32:19que Nicolas Sarkozy
32:20aille en prison ?
32:21si on en croit
32:22les différents sondages
32:24la majorité des français
32:26pense que la justice
32:28a fait oeuvre
32:30bon
32:30toujours compliqué
32:32d'avoir une opinion précise
32:34ce qu'il ne faut pas oublier
32:36c'est qu'il va y avoir
32:37un second round
32:38et qu'il y aura un appel
32:39et que là
32:40il y aura d'autres magistrats
32:42les faits seront examinés à nouveau
32:44et on saura
32:45si il est innocent ou non
32:47merci beaucoup
32:48à vous d'être venu débattre
32:49et d'être resté
32:49sur le plateau
32:50dont refait le monde
32:51demain
32:51Thomas Soto recevra
32:52Pierre Moscovici
32:53premier président
32:54de la cour des comptes
32:55et Marc-Olivier Fogial
32:56accueillera le général
32:57Pierre Schill
32:57chef d'état-major
32:58de l'armée de terre
32:59auteur d'un livre
33:00il est l'heure
33:01de retrouver
33:01André Dusselier
33:02bonsoir André
33:03quelle histoire
33:03allez-vous nous raconter
33:04ce soir ?
33:05bonsoir Anne-Sophie
33:06alors dans un instant
33:06nous allons plonger
33:07dans le pari littéraire
33:08des années 50
33:09Françoise Sagan
33:10à peine 19 ans
33:11publie Bonjour Tristesse
33:13et connaît un succès
33:14fulgurant
33:15nourri par le scandale
33:17comment cette jeune prodige
33:19a-t-elle bouleversé
33:20les codes de son époque ?
33:22on en parle tout de suite
33:23sur RTL
33:24merci André
33:25RTL
33:26il est 20h
33:26qui a-t-elle
33:27qui a-t-elle
33:27a-t-elle
33:28a-t-elle
33:29qui a-t-elle
33:29qui a-t-elle
33:29va-t-elle
33:30à la place
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