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  • il y a 11 heures
Regardez "On refait le monde" avec Sophie de Ravinel, journaliste politique, Emilie Zapalski, éditorialiste et communicante politique, fondatrice de l'agence Emilie Conseil, Olivier Babeau, professeur et président de l'Institut Sapiens, co-auteur de "Ne faites plus d'études" (éditions Buchet Chastel), et Olivier Bost, chef du service politique de RTL.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 14 octobre 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL, avec Anne-Sophie Lapix.
00:07Il n'a pas vraiment l'habitude des grands discours, il avait d'ailleurs promis concision et sobriété.
00:12Sébastien Lecornu a prononcé cet après-midi son discours de politique générale à l'Assemblée.
00:16Un exercice très contraint, car il fallait prononcer certains mots pour séduire les socialistes,
00:22tout en évitant de fâcher la droite ou les centristes.
00:24A la fin, a-t-il réussi ? On va le demander à nos invités.
00:27Sophie de Ravinel, journaliste politique, bonsoir.
00:29Bonsoir Anne-Sophie.
00:30Olivier Babaut, économiste, professeur et président fondateur de l'Institut Sapiens, bonsoir.
00:35Bonsoir.
00:36Émilie Zapalski, pardon, ça commence bien, communicante politique et fondatrice de l'agence Émilie Conseil, bonsoir.
00:42Et puis Thomas Despré du service politique de RTL, qui est en direct de l'Assemblée.
00:46Bonjour Thomas.
00:48Bonsoir.
00:48Bonsoir.
00:49Émilie Zapalski, est-ce que vous pouvez déjà nous donner un avis d'experte en communication ?
00:54Est-ce qu'il a été à la hauteur de l'exercice, Sébastien Lecornu ?
00:56Alors il a un style très particulier, jusque-là il était plutôt mutique, il réservait quand même des mots vraiment au compte-gouttes.
01:03Et ça marquait vraiment une différence par rapport aux autres premiers ministres qu'on a eus, François Bayron, qui était quand même, voilà, qui exposait, qui nous reprenait l'histoire avant d'arriver au fait.
01:13Gabriel Attal, si je remonte avant, qui était tout en communication, là on a quelqu'un qui dit en gros, d'ailleurs c'est son expression, je suis un moine soldat, donc je travaille, je dis peu de choses, c'est plutôt on se retrousse les manches et on essaie de travailler.
01:25Et je trouve que dans son discours, son sérieux, son écoute aussi, parce que j'ai beaucoup regardé quand il écoutait les uns et les autres, y compris le Rassemblement National, Sébastien Chenier ou quoi, il est vraiment à l'écoute.
01:35Donc il y a vraiment cette idée, il a dans sa communication représenté sa méthode, c'est-à-dire j'écoute les uns et les autres, je cherche les compromis, je suis responsable, on y va avec une ambition qui peut-être est revue à la baisse, mais qui permet d'avancer en tant que républicain.
01:50Sur ce côté-là, moi je trouve qu'il a pas mal réussi, après sur le fond, évidemment un bouger énorme.
01:55C'est vrai que, voilà, c'était difficile de penser que quelqu'un d'aussi loyal à Emmanuel Macron aurait obtenu sur le fond ce qu'il a obtenu en en reparleur.
02:04Alors je n'ai pas obéi à l'exercice de style habituel d'une déclaration de politique générale, a-t-il reconnu ?
02:10Sophie Darvinel, pour certains politiques c'est une espèce d'apogée, de moments de lyrisme, on se fait plaisir, le discours de politique générale, là c'est un peu tout le contraire ?
02:18C'est encore de la souffrance et une mission ?
02:21Oui, disons c'est la sobriété qu'il avait appelée de ses voeux pour les ministres et pour lui-même, et cette sobriété ça s'est traduit par 30 minutes de discours à la mitraillette,
02:29au lieu des par exemple 1h30 pour un de ses prédécesseurs, François Béroux.
02:33Donc il est allé très vite, il n'y avait pas vraiment de lyrisme, c'est pas exactement son style, c'est pas ses qualités non plus, il a dit les mots qu'il fallait,
02:41et il va sans doute incarner, comme vous l'avez très bien dit, cette stabilité appelée, sauf qu'en fait c'est un homme qui fait de la tambouille comme les autres,
02:48il n'est pas meilleur que les autres, et il fait de la tambouille parce qu'on l'a bien vu avec l'échec de son premier gouvernement,
02:54qui était extrêmement étrange avec le rappel de Bruno Le Maire, et c'était une erreur politique importante, aux yeux des français mais aussi aux yeux de la droite,
03:03et même du bloc macroniste, c'était une erreur fondamentale, donc Sébastien Lecornu c'est aussi cela.
03:09Alors c'est un gouvernement de mission a-t-il dit, on retrouve l'idée de moine soldat, qui n'a aucune envie d'être là mais qui le fait quand même,
03:17vous avez retrouvé ça également Olivier Babot ?
03:20Oui alors c'était pas tellement un discours de politique générale, c'était un discours de survie, c'était un discours de encore un instant monsieur le bourreau,
03:25et de ce point de vue là, c'est ça, et si le succès c'était d'avoir, d'arracher quelques jours de plus de survie,
03:32probablement oui c'est un succès, mais à quel prix on dirait, il est allé à Canossa, voilà.
03:38Alors il y a eu cette phrase répétée à de nombreuses reprises, on l'écoute.
03:41Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez.
03:47Voilà, et il l'a répété une dizaine de fois, ça c'est une espèce d'aude au parlementarisme ?
03:54Bah oui mais c'est quand même, moi je suis désolée, je pense que ça c'est nouveau sur la méthode par rapport à ce qu'on a vécu d'Emmanuel Macron depuis 2017,
04:00qui a quand même mis de côté tous les corps intermédiaires, parlementaires, élus, syndicats, complètement de côté,
04:07où les cours circuitaient dans leurs décisions, on l'a vu sur l'assurance chômage, on l'a vu sur les retraites, on l'a vu plein de fois,
04:13et là en gros il dit, bah la balle est dans le camp du Parlement, c'est avec le 49-3, en respectant ce qu'avaient demandé d'ailleurs les socialistes,
04:19de dire, bah on remet en jeu ça, donc je vous donne une copie, d'ailleurs il l'a dit, et il a répondu à Boris Vallaud qui a dit, c'est une copie à amender,
04:26il a dit oui, c'est une copie qui va être amendée par le Parlement. Je trouve que c'est assez juste, parce que finalement,
04:33si ce Parlement a cette tête-là, c'est la décision des Français, et les Français en gros, ils veulent qu'on essaie de créer du compromis,
04:39y compris dans cette assemblée si morcelée. Moi je trouve que c'est assez malin, évidemment qu'il est quand même dirigé par cet Emmanuel Macron
04:46qui quand même continue à tirer les manettes, mais il a une méthode qui est complètement différente.
04:50Thomas Després, vous êtes à l'Assemblée, est-ce que cette phrase, répétée moult fois,
04:54elle a séduit dans les rangs d'Assemblée ?
04:58Oui, en tout cas, elle a marqué effectivement, Sébastien Lecornu, on a compté, il l'a répétée huit fois cette phrase à l'Assemblée nationale,
05:05elle a évidemment marqué, symbole de cette phrase, c'est le renoncement au 49-3 qu'avait annoncé il y a quelques jours
05:12dans la cour de Matignon Sébastien Lecornu, même si, on l'a entendu tout à l'heure dans le journal de 19h,
05:18alors les oppositions et notamment l'ERN expliquent qu'en réalité tout ça c'est un écran de fumée,
05:24qu'il n'y a pas de nouvelle méthode, que le budget continue par être fait par une administration
05:28et qu'à la fin, si le budget qui est fabriqué, qui est voté à l'Assemblée nationale a été complètement modifié
05:34parce qu'il n'y a justement pas eu cet outil du 49-3, finalement le gouvernement n'aura pas d'autre choix
05:39que soit de le rejeter, soit d'utiliser d'autres artifices parlementaires.
05:43Donc il y a effectivement cette déclaration du Premier ministre, après il faudra voir dans les prochaines semaines
05:49les travaux pratiques et voir si réellement il a le moyen de ses ambitions en quelque sorte Sébastien Lecornu.
05:55On s'était demandé ce qu'était la rupture promise par Sébastien Lecornu, il a dit que c'était ça la rupture,
06:01il a même parlé de révolution, Sovine Ravinelle, vous ne croyez pas non plus.
06:05Cette révolution s'est fait penser au livre d'Emmanuel Macron.
06:07Oui, bien sûr, c'était le titre de son livre.
06:10Absolument, sauf que où est-ce que ça nous a mené ? Tout à fait ailleurs que dans une révolution,
06:14dans une continuité et même dans un appauvrissement du débat politique.
06:18Donc il faut espérer effectivement, comme vous le dites, qu'il y aura quelque chose de nouveau.
06:23Moi ce que je pense, c'est qu'il y a aussi, comme vous l'avez très bien dit Olivier Babot,
06:28un devoir de survie et ce devoir de survie permet tout, y compris tous les mots sur les mots M-A-U-X.
06:33Et donc moi j'attends de voir, je suis tout à fait d'accord et je crains que ce soit un écran de fumée à divers titres
06:39et notamment exprimé par Cyrielle Châtelain, l'écologiste, parce qu'elle dit que ce n'est qu'une suspension de cette réforme
06:46qui va durer un an, que ça ne va toucher qu'une partie, absolument, mais on est loin de l'abrogation,
06:51ça ne va toucher qu'une petite partie des Français concernés et que finalement ça n'est que reporter le problème
06:57pour un nouveau conclave, puisque c'était le terme utilisé, c'est pas encore une nouvelle réunion.
07:02Vous avancez plus vite que moi. On va l'entendre quand même cette phrase qu'il a prononcée,
07:07ces mots qui devraient donc lui épargner le vote de censure des socialistes. Écoutez.
07:11Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites
07:16jusqu'à l'élection présidentielle. Aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant
07:22jusqu'à janvier 2028, comme l'avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d'assurance
07:31sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028.
07:39Il a été extrêmement précis, c'était le secret pour avoir le soutien des socialistes ?
07:45C'était le secret pour que les socialistes ne votent pas la censure et d'ailleurs ils ont maintenu un petit peu le suspense
07:49en disant qu'il faut quand même qu'il y ait des corrections sur le budget.
07:52Moi ce que je trouve quand même, je ne sais pas, si on prend un peu de recul, c'est quand même assez énorme
07:58ce qui se passe au niveau des thèmes. Peut-être que le budget évidemment ne sera pas parfait,
08:02peut-être que c'est bougé, c'est un peu du faux-semblant, mais quand même, rendez-vous compte,
08:07la suspension de la réforme des retraites et l'idée qu'on pourrait avoir d'autres modalités
08:12pour s'en sortir et continuer à financer ce système de retraite auquel on tient tous,
08:18mais avant c'était tabou, avant on ne pouvait plus en discuter, on fermait le banc et c'était fini.
08:23La taxe sur les plus riches, alors même si ça va être aussi une tambouille, peut-être,
08:27je ne sais pas exactement, ce n'est pas précis encore ce qu'il va faire sur les holdings ou quoi,
08:31mais avant c'était, on ne peut pas le faire, ce n'est pas possible,
08:34c'est les vieux gens de gauche qui n'y comprennent rien, l'économie, qui veulent ça.
08:38Donc il y a quand même eu du bouger, et on en parlait à l'instant, le 49-3, de laisser le Parlement décider.
08:42Donc voilà, il y a des thématiques qui ont été imposées, on ne fait que discuter de ça depuis des semaines,
08:48dont on ne pouvait pas parler auparavant, et qui sont imposées par un gouvernement qui est issu d'Emmanuel Macron.
08:54C'est une avancée énorme.
08:55Olivier Babot, on a vu Olivier fort applaudir au moment où Sébastien Lecornu prononçait ses mots.
09:02Il a tout gagné ce soir, le président du Parti Socialiste, enfin le premier secrétaire du Parti Socialiste.
09:06En tout cas pour l'instant, là c'est une manche très très importante,
09:08parce que symboliquement, c'est un recul qui était demandé à corps et à cri depuis très longtemps,
09:13qui apparemment était la ligne rouge absolue.
09:16Il faut bien rappeler que dans ce deuxième mandat d'Emmanuel Macron, il n'y a pas grand-chose à retenir.
09:21Il y avait une seule chose en réalité, la réforme des retraites,
09:23sur laquelle évidemment on avait dû expliquer, ce que je crois moi à titre personnel,
09:26qu'elle était absolument nécessaire, qu'on devrait en fait être en train de discuter des 66,
09:30probablement des 68, à terme des 70 ans, qu'en Allemagne il soit à 73,
09:33qu'on est dans un déni collectif complètement dingue.
09:35Mais les socialistes en avaient fait un totem, et ils ont réussi.
09:39Et l'URN.
09:39Et l'URN d'ailleurs aussi, mais eux ils ont réussi,
09:41alors pourtant que tout le monde pensait qu'ils n'avaient pas envie vraiment à la dissolution.
09:45Donc on aurait pu essayer de les mettre devant le précipice, n'est-ce pas ?
09:49Mais finalement, ils ont, au jeu de la poule mouillée en quelque sorte,
09:51parce que c'était ça qui s'est joué, vous savez le fameux jeu où on se fonce dessus,
09:54c'est le premier capeur qui dévie.
09:55Au jeu de la poule mouillée, c'est Sébastien Lecornu,
09:57qui me semble avoir perdu, en tout cas pour l'instant.
09:59Sinon il serait plus grave, le gouvernement aurait fait.
10:01Exactement, mais attention, il y a encore plein de sujets très difficiles que le débutait.
10:05L'année blanche, vous vous rendez compte, est-ce que l'EPS va pouvoir être d'accord avec l'année blanche ?
10:08Alors il y avait aussi un député qui disait, c'est ignoble.
10:10L'augmentation du reste à charge sur les maladies, c'est explosif, ça va être très difficile.
10:15Est-ce que ça va passer plutôt à droite ?
10:18On y revient dans un instant, puisque vous évoquiez déjà toutes ces concessions,
10:22Olivier Babou, est-ce que ça va passer ?
10:24Ça sera juste après le rappel des titres.
10:25On refait le monde sur RTL
10:29Avec Anne-Sophie Lapix
10:31RTL
10:34Il est 19h30
10:36Anne-Sophie Lapix
10:38On refait le monde sur RTL
10:40Le rappel des titres de l'actualité de ce mardi avec Alban Leprince
10:43Sébastien Lecornu a prononcé cet après-midi sa déclaration de politique générale dans le chaudron de l'Assemblée
10:4930 minutes d'annonce, parmi lesquelles une suspension de la réforme des retraites pour sonner en 1964 et 1965
10:56Une contribution exceptionnelle des plus grandes fortunes
10:59Un renoncement définitif au 49.3
11:02Un projet de loi de décentralisation pour renforcer le pouvoir local
11:05Et transcrire l'accord de Bougival sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie d'ici la fin de l'année dans la Constitution
11:11Alors le Premier ministre tombera-t-il dès cette semaine ?
11:14A priori non
11:15Le Rassemblement National, les écologistes et les insoumis ont annoncé leur intention de le censurer
11:20Mais pas le Parti Socialiste ni les Républicains
11:23Le budget, lui, a été présenté ce matin au Conseil des Ministres
11:2630 milliards d'euros d'efforts
11:28Il prévoit le gel des pensions de retraite, des prestations sociales et du barème de l'impôt sur le revenu
11:33Ou encore la suppression d'une vingtaine de niches fiscales
11:36Pour inciter les Français à faire des enfants, un nouveau congé de naissance doit aussi être créé
11:40Objectif, permettre aux parents de prendre jusqu'à deux mois supplémentaires chacun
11:44Mieux payé que le congé parental actuel
11:47Merci Alban, on vous retrouve à 20h
11:49A tout à l'heure
11:49Anne-Sophie Lapix, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL
11:54Chacun dans cet hémicycle doit faire un pas
11:57Mais entendons-nous bien
11:59Un pas en avant pour le pays et non pas en arrière
12:02Suspendre la réforme des retraites pour offrir une victoire politique
12:06Aussi symbolique qu'éphémère au groupe socialiste est une dangereuse facilité
12:11Vous venez d'entendre le député Laurent Marc-Angeli, député Horizon
12:16Parce que c'était l'annonce la plus attendue, celle de la suspension totale de la réforme des retraites
12:21Sébastien Lecornu n'a pas fait semblant, il a détaillé ce que cela signifiait, ce que cela coûtait
12:25Un sacrifice qui aurait dû irriter les macronistes et la droite
12:29On en parle avec nos invités, Sophie de Ravinel, journaliste politique
12:33Olivier Babaud, économiste, professeur et président fondateur de l'Institut Sapiens
12:37Émilie Zapalski, communicante politique et fondatrice de l'agence Émilie Conseil
12:42Et Thomas Després, notre journaliste du service politique qui se trouve à l'Assemblée
12:47Alors Sébastien Lecornu a donc annoncé la suspension de l'âge légal qui s'arrête à 62 ans et 9 mois
12:53Et la durée de cotisation à 170 trimestres
12:56Et il a chiffré cet abandon, ça coûte 400 millions l'an prochain et 1,8 milliard en 2027
13:03Donc moins que ce que l'on entendait ces derniers jours
13:06Est-ce que ce ne serait pas pour faire passer la pilule chez les LR ou les macronistes ?
13:11Émilie Zapalski
13:11Oui, il y a probablement ce calcul, mais il y a aussi le calcul de l'immobilisme politique
13:15Et de toute cette instabilité qui coûte aussi cher
13:18Je pense que ce qui est intéressant chez Sébastien Lecornu
13:21Après je vous répondrai sur l'aspect plus politique
13:23C'est que là il a joué justement le sens politique par rapport à une décision qui pourrait être économique et comptable en fait
13:29Ça, ça change aussi beaucoup d'Emmanuel Macron qui était plutôt tableur XL et rentabilité
13:34Sans penser au sens politique que ça pouvait avoir
13:36Donc là je pense qu'il a fait ce calcul qui paraît assez bon
13:39Et d'ailleurs qui a été conseillé par d'autres économistes prix Nobel
13:42Donc de lâcher
13:44Donc c'est de lâcher parce que ça représente un symbole qui politiquement permettra d'avancer
13:53Après évidemment l'idée c'est de minimiser pour essayer de ramener les LR et puis Horizon
14:00Donc ceux qui font aussi partie du socle commun qui seraient opposés
14:03Même porte-parole ou quoi
14:04Mais là-dessus je pense qu'il n'y avait pas vraiment d'inquiétude
14:08Parce qu'on sentait que c'était un bouger obligatoire pour essayer de durer
14:13Et là je rejoins Sophie sur le côté survie
14:16Pour que le socle commun n'explose pas complètement
14:19Il fallait que ce gouvernement puisse tenir
14:20Même s'il ne tiendra probablement pas longtemps
14:22Donc voilà, c'est cette histoire de budget
14:25Moi je pense que ce qui est intéressant c'est d'ouvrir la possibilité
14:29De voir comment on peut faire évoluer cette réforme autrement
14:33Ce que disait Sophie Dravinel c'est que ça n'a pas dû être facile
14:36De faire avaler ça à Emmanuel Macron lui-même
14:39Parce que c'est sa grande réforme, la grande réforme du second quinquennat
14:43Emmanuel Macron qui le week-end dernier tentait encore de négocier
14:47Il disait ok sur l'âge mais on continue d'augmenter la durée de cotisation
14:51Finalement lui aussi il a cédé
14:53Il a cédé tout en sachant que effectivement c'était un énorme sacrifice pour lui
14:59Parce que c'est peut-être la seule chose qu'on retiendra de ces deux quinquennats
15:01Si jamais cette réforme finalement est reprise en main par un autre candidat
15:07Et puis par le Parlement
15:10Parce qu'on ne sait jamais, ça peut très bien être voté de nouveau
15:13Mais il y a quelque chose où l'un et l'autre
15:18Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron
15:20Qui sont extrêmement proches l'un et l'autre, l'un de l'autre
15:22Qui forment quasiment un noyau fusionnel dans les décisions
15:26Je pense qu'on ne peut pas mettre une feuille de papier à cigarette entre leurs décisions
15:30Et la décision de l'un était celle de l'autre
15:32Et je pense qu'ils étaient acculés, obligés à cela
15:34Parce qu'ils ont renoncé à l'idée de nommer un chef du gouvernement de gauche
15:38Et que donc ils étaient obligés de lâcher sur quelque chose
15:41Et ils préféraient encore suspendre
15:42Puisqu'encore une fois il ne s'agit pas d'une abrogation mais d'une suspension
15:45Et il l'a indiqué, Sébastien Lecornu, dans son discours
15:49Des efforts devront être, seront obligatoires ailleurs
15:53Pour compenser cette suspension
15:55Et donc là où LFI effectivement a tout de suite mille doigts
15:59Pour dire en fait c'est une vaste blague
16:01Moi j'ai renoncé depuis très longtemps
16:04A comprendre quelque chose à la psychologie présidentielle
16:08Et à comprendre les raisons de ses actions
16:10Ce qui est certain c'est que ça fait très longtemps
16:12Qu'il a perdu en fait le pouvoir, en tout cas une grosse partie des leviers
16:16Donc il y a des choses qui ne sont peut-être plus de son ressort
16:19Il y a quand même deux symboles qui restent un petit peu
16:21De ses premiers mandats en l'occurrence
16:22C'est l'impôt sur la fortune
16:23Et le prélèvement forfaitaire unique
16:26Donc ça, ça tient encore pour l'instant
16:27Même s'il y a des mesures importantes sur les riches qui vont être faites
16:31Et puis ça fait partie des demandes aussi des socialistes
16:33Et pas que de rétablir l'ISC
16:35Et probablement, mais quand même
16:37À un moment donné, souvenez-vous
16:38C'était Tach-Zuckman ou rien
16:40Donc il y a quand même eu une avancée
16:42Il n'y a pas complètement tout cédé
16:45Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est quand même plus désagréable
16:48D'être dans le socle commun centriste
16:51Évidemment qu'être du côté du PS en tout cas
16:53Attendez, je crois avoir entendu Thomas Desprez
16:56Qui s'exprime depuis l'Assemblée
16:57Excusez-nous Thomas Desprez, c'est pas loin des yeux, loin du cœur
17:00Mais en fait, c'est vrai que vous vouliez intervenir
17:02Sur ce choix de Sébastien Lecornu
17:05De suspendre cette réforme
17:06Oui, essayez de vous raconter un petit peu
17:08Les coulisses de cette décision
17:10Elle a été en réalité actée, cette décision
17:12Ce matin, dans le bureau d'Emmanuel Macron
17:15Un tête-à-tête entre le Premier ministre
17:16Et le Président de la République
17:18Juste avant le Conseil des ministres
17:20À ce moment-là, en fait, Sébastien Lecornu
17:23Et Emmanuel Macron sont arrivés à la conclusion
17:24Qu'il n'y avait pas d'autre choix à faire
17:26Que de lâcher cette réforme des retraites
17:28Avec une analyse qui a été partagée
17:31Cet après-midi par un conseiller d'Emmanuel Macron
17:33C'est que finalement, on ne retient pas les réformes des retraites
17:36Dans les quinquennats des présidents
17:38Ce n'est pas ça qui fait l'héritage, l'historique
17:41D'un président de la République
17:42François Mitterrand avait réformé les retraites
17:45Nicolas Sarkozy a réformé les retraites
17:47François Hollande l'a fait également
17:48Et finalement, ce ne sont pas ces réformes
17:51Qui ont marqué les quinquennats
17:52Et donc, dans l'entourage d'Emmanuel Macron
17:53On se dit, finalement
17:54Vaut mieux peut-être lâcher cette réforme des retraites
17:58Que de devoir être censurée quelques heures plus tard
18:01Après, la question, c'est
18:02Qu'est-ce qui va rester du quinquennat d'Emmanuel Macron ?
18:05J'entendais Émilie poser la question
18:06Finalement, il s'appuie aussi sur tout le reste
18:11Sur une modernisation des institutions
18:13Sur d'autres réformes économiques
18:15Et finalement, cette réforme des retraites-là
18:17Eh bien, tant pis
18:18Si elle permet la stabilité
18:20Et d'avoir un gouvernement à peu près tenable
18:23Au moins jusqu'à la fin de l'année
18:24Voilà, ça ne fait pas rentrer dans l'histoire
18:26La réforme des retraites
18:28On retient cela
18:28On va évoquer l'autre grande concession
18:30De Sébastien Lecornu
18:31Le renoncement en 49.3
18:32Ce sera juste après la pause
18:33Jusqu'à 20h
18:36Anne-Sophie Lapix refait le monde sur RTL
18:38RTL, on refait le monde
18:43Anne-Sophie Lapix
18:45C'est l'autre condition imposée par les socialistes
18:47Pour ne pas censurer le gouvernement
18:48Le renoncement au 49.3
18:50Qui permet d'adopter un texte sans vote
18:52D'éviter le débat
18:53On va voir ce que cela va changer
18:55Dans les semaines à venir
18:56Avec nos invités
18:57Émilie Sapalski
18:59Communicante politique et fondatrice
19:00De l'agence Émilie Conseil
19:02Sophie de Ravinel
19:03Journaliste politique
19:04Olivier Babot
19:05Économiste, professeur et président fondateur
19:07De l'Institut Sapiens
19:08Et Thomas Desprez
19:09Journaliste politique RTL
19:11Qui se trouve à l'Assemblée
19:12Écoutez
19:12En renonçant au 49.3
19:15Il n'y a plus de prétexte
19:17Pour une censure préalable
19:18N'est-ce pas d'ailleurs
19:20Ce que réclamait une grande partie
19:21De cette Assemblée
19:22Je ne reprendrai pas ici
19:23Les déclarations des uns et des autres
19:25Vous le demandiez
19:26C'est fait
19:27J'avais promis une rupture
19:29Seule en est une
19:30Bon voilà une autre rupture
19:33Présentée par Sébastien Lecornu
19:34Il faut se souvenir
19:36Qu'effectivement
19:36Beaucoup de partis demandaient
19:38De ne plus recourir au 49.3
19:41Car sous l'ère Macron
19:43On en a usé et abusé
19:45Elisabeth Borne en particulier
19:46Et pour la réforme des retraites
19:48En particulier
19:48Et alors c'est étonnant
19:49Parce que c'est Elisabeth Borne
19:50Qui a dégainé l'idée
19:51De suspendre la réforme des retraites
19:52Qu'elle a imposée
19:53A multiples 49.3
19:55Et moi je me souviens très bien
19:56J'étais allée voir
19:56Comment ça se passait
19:57Sur la place de la Concorde
20:00Notamment
20:00Et on voyait
20:01Que ça avait remué
20:02Ne serait-ce que cet outil-là
20:03De 49.3
20:04Très très violent
20:05Qui avait été utilisé
20:07Pendant les manifestations
20:08Les manifestations
20:09Oui je trouve
20:10Qu'il y avait un côté
20:11Vraiment de forcer
20:12Comme si on atteignait
20:14Alors c'est peut-être
20:14Des grands mots
20:15Mais il y a la démocratie
20:16Mais façon de forcer
20:17Et c'est pour ça
20:18Que c'est d'autant plus étonnant
20:19De se dire qu'Emmanuel Macron
20:20Lâche sur ça
20:22Alors que ça a été forcé
20:24Et moi je me demandais
20:25On lâche jusqu'à
20:262028
20:27Ou 2027 en tout cas
20:29La présidence
20:30Les élections
20:31L'élection présidentielle
20:32Qui osera remettre ça
20:34Sur le tapis
20:35C'est ça qui va être étonnant
20:36On a juste entendu
20:37Dans le socle commun
20:39Gabriel Attal
20:39Parler de la retraite
20:40Qui était la réforme initiale
20:44Qui avait voulu initier
20:45Edouard Philippe
20:46Qui avait été abandonnée
20:47Avec le Covid
20:48Et peut-être que voilà
20:50Ça peut être une discussion
20:51Aussi peut-être un peu plus large
20:52Que obnubilée
20:53Par l'âge
20:54Qui bloque énormément
20:55D'ailleurs il a vraiment ouvert
20:57La discussion
20:57De la future rencontre
20:59Avec les partenaires sociaux
21:00La conférence
21:01Il a ouvert aussi
21:03A la réforme par capitalisation
21:05C'est intéressant
21:06D'aller voir un peu
21:07Sur toutes les pistes
21:08Est-ce intéressant ce moment
21:09De démocratie
21:10Olivier Vabeau
21:11De débat sur la réforme des retraites
21:13J'ai l'impression que ce débat
21:14Et ça fait un moment
21:14Qu'il a commencé
21:15Plusieurs années
21:16Qu'on débat
21:16Ça n'évolue pas énormément
21:18Sauf effectivement
21:19Sur la capitalisation
21:20C'est très rigolo
21:20Quand on en parlait
21:21Quelques années
21:21Et même chez les macronistes
21:23Eux-mêmes
21:23Ils expliquaient
21:23Attention si tu n'es pas gentil
21:25La capitalisation viendra
21:26Si tu ne manges pas ta soupe
21:26La capitalisation viendra te manger
21:27Et maintenant ça y est
21:29Il y a eu un changement
21:29C'est très drôle
21:30Il y a des sujets comme ça
21:32Qui mûrissent
21:32Et au bout d'un moment
21:38Donc ça a converti les gens
21:39Mais ça y est
21:40Sur la capitalisation
21:40J'ai l'impression
21:41Qu'on a une bonne partie
21:42Des gens qui sont convaincus
21:43Enfin on a un petit peu fait
21:44Le travail de pédagogie
21:47Et toute la question étant
21:49En fait comment tu mets
21:49Une dose de capitalisation
21:50Dans un système
21:51Qui reste par répartition
21:52Et donc tu es obligé
21:53Evidemment de servir
21:54Avec le travail des plus jeunes
21:56Les gens qui sont pensionnés
21:57Pour revenir sur la concession
21:59Du 49-3
22:00Est-ce que c'est vraiment
22:01Une concession
22:02Quand on n'a pas de majorité
22:04Très peu de soutien
22:05Et qu'on est franchement
22:06Sous la menace permanente
22:07D'une motion de censure
22:08C'est vraiment une concession
22:09Est-ce qu'il pouvait faire ça
22:11Avec le 49-3 ?
22:12Non il ne pouvait pas
22:13Et en deuxième intention
22:16Je vais dire que c'est à nouveau
22:17Le brouillard
22:18Parce que évidemment
22:19S'il n'utilise pas le 49-3
22:20On l'a dit
22:21Sébastien Lecornu
22:23Est quelqu'un de très habile
22:24Et il y a d'autres outils parlementaires
22:25Sans rentrer dans le détail
22:26Qui lui permettent
22:27De passer en force
22:28De toute façon
22:29Et bien en utilisant
22:30D'autres outils
22:31Qui lui donneront
22:32La possibilité
22:33D'imposer des textes
22:34De limiter le débat
22:35Et c'est là
22:37Où moi je trouve
22:38Qu'il y a quelque chose
22:39Qui est à la fois poignant
22:40Parce que les socialistes
22:41Qui n'ont pas plus intérêt
22:43A la dissolution
22:44Que les insoumis
22:45Sont un peu piégés
22:47Dans ce débat
22:47Ils sont obligés
22:48D'accepter
22:48Et de reconnaître
22:49Comme des avancées
22:50Le fait qu'il n'y ait pas
22:51De 49-3
22:51Le fait qu'il y ait
22:52Une suspension
22:52De ces réformes
22:53Des retraites
22:53Alors même
22:54Qu'on risque
22:54De leur imposer
22:55Encore pire
22:56C'est-à-dire
22:56A leurs yeux
22:57Évidemment
22:57Cette capitalisation
22:59Et donc
22:59Est-ce qu'on pourrait
23:00Dans ce cas-là
23:01Imaginer que
23:02Cocu pour Cocu
23:04Qui est cornu
23:05Pardon excusez-moi
23:06De le dire
23:06Mais en l'occurrence
23:07Ça pourrait très bien
23:08Naître la gauche
23:10Qui s'attend
23:10A des avancées
23:11Mais qui pourrait
23:12Se voir embarquée
23:14Dans une aventure
23:14Qu'elle n'a pas souhaitée
23:15Jusque-là
23:15Voilà ce sera
23:16Un débat
23:16Absolument
23:17C'est quand même
23:18Déjà
23:18C'est un pari sur l'avenir
23:20Aujourd'hui
23:20Il y a quand même
23:21Eu cette avancée
23:22Parce que tout ce que vous avez dit
23:22C'est tout ce que demandait le PS
23:24Donc forcément
23:24Le Parti socialiste
23:26A demandé
23:26Mais bien sûr
23:28Il y a d'autres
23:29Moi je ne suis pas
23:30Constitutionnaliste
23:31Il y a des articles
23:31Qui permettent à l'État
23:32De reprendre la main
23:33Mais ce qui est intéressant
23:34Quand même
23:35Aujourd'hui
23:36C'est qu'on peut se dire
23:37Que le débat
23:37Éventuellement
23:38Va pouvoir commencer
23:39Si la censure
23:40S'éloigne définitivement
23:41Le débat va pouvoir commencer
23:43L'activité de l'Assemblée
23:44Va pouvoir recommencer
23:46Aussi
23:46Et je vous signale
23:47Qu'il y a plein de projets de loi
23:48Qui sont dans les cartons
23:49Qui ne peuvent toujours pas
23:50Être déballés
23:50J'en pense à un seul
23:52Qui nous occupe quand même
23:53Même s'ils sont très loin
23:54Outre-mer
23:54La Vichère
23:55Ça c'est oublié
23:56C'est de côté
23:56Il a évoqué d'ailleurs
23:57Mais parce que c'est des choses
23:59Qui sont très importantes
24:00Ils ont déposé aussi
24:01Le projet de loi sur la fraude
24:03Sociale et fiscale
24:04Il y a aussi
24:05Sur la proportionnelle
24:06Et puis il y a beaucoup
24:07Enfin des agriculteurs
24:08Ça fait 100 ans
24:09Qu'ils attendent un peu
24:10Que les mesures
24:10Qu'ils demandent
24:11Soient un peu ancrées
24:12Au-delà de la loi du plomb
24:13Donc voilà
24:14On a une espèce de
24:15Voilà
24:15La machine reprend
24:17Et c'est ça
24:17Je pense que demandent
24:19Aussi les électeurs
24:20Et je pense que c'est ça aussi
24:21Dont pourra se rendre
24:23Orgueillir
24:23Ou se féliciter
24:24Le parti socialiste
24:25Ou tous les partis
24:26Qui ont réussi
24:27A obtenir ce premier
24:28Mini compromis
24:29Qui ne sera pas durable
24:30Peut-être
24:31Mais je pense que
24:32C'est une étape
24:32Quand même importante
24:33Et qu'il faut saluer
24:34Justement on va retrouver
24:35Thomas Després
24:36A l'Assemblée
24:38Thomas
24:38Le renoncement
24:40En 49.3
24:40Ça veut dire
24:41Des débats
24:41Très très longs
24:43Notamment autour du budget
24:44Les députés
24:45S'y préparent ?
24:46Oui ça va être
24:47Des débats très très longs
24:48Même s'il y a tout de même
24:49Une date limite
24:50Qu'il faut avoir en tête
24:51A partir d'aujourd'hui
24:52Le budget a donc
24:53Officiellement été déposé
24:55Les auditions commencent
24:56Il faut que tout soit terminé
24:58Dans 70 jours
25:00Donc en quelque sorte
25:01Oui
25:01Les débats vont se faire
25:04Sans avoir cette menace
25:05De la carte joker
25:07Brandie par le gouvernement
25:08Mais ils ne vont pas non plus
25:09Pouvoir s'étirer
25:10Complètement dans le temps
25:11Donc voilà pourquoi
25:12Sébastien Lecornu parle
25:13De responsabilité
25:15Le sujet
25:16Ce n'est pas tant
25:17Des discussions
25:17Qui s'étirent en réalité
25:18Le sujet
25:19C'est d'avoir finalement
25:20Un budget qui à la fin
25:21Soit incohérent
25:22Parce que la gauche
25:23En s'alliant parfois
25:25Avec le RN
25:26Vote un certain nombre
25:27De mesures
25:28Peut-être pour ajouter
25:29Des impôts
25:29Sur les plus riches
25:30Quand d'autres
25:31Vont vouloir supprimer
25:32D'autres mesures
25:33En fait le risque
25:34C'est qu'à la fin
25:35On arrive avec un budget
25:36Qui soit complètement
25:37Incohérent
25:38Et que finalement
25:39Lorsqu'ils partent au Sénat
25:41Il faille tout recommencer
25:42Le risque
25:43Il est plutôt celui-ci
25:44Que celui de débat
25:45Qui s'éternise
25:46Parce que finalement
25:47Cette date limite
25:48Des 70 jours
25:49Elle va contraindre
25:50Tout le monde
25:50A la responsabilité
25:51Sinon
25:52Le gouvernement
25:53Récupérera derrière
25:54Le droit
25:54De faire passer le budget
25:55Par ordonnance
25:56Et ça
25:56A l'heure où on se parle
25:57Personne n'en a envie
25:58A l'Assemblée
25:59Merci Thomas
26:00Alors Sébastien Lecornu
26:01A-t-il réussi son coup ?
26:03Va-t-il éviter la censure ?
26:04Et combien de temps ?
26:06On en parle après la pause
26:07Jusqu'à 20h
26:09Anne-Sophie Lapix
26:10Refait le Monde
26:11Sur RTL
26:12Anne-Sophie Lapix
26:15On refait le Monde
26:16Jusqu'à 20h
26:17Sur RTL
26:18Après la série de concessions
26:20Faites aux socialistes
26:22Est-ce que Sébastien Lecornu
26:23S'est assuré
26:25La non-censure de son gouvernement ?
26:27Il y aura un premier test
26:28Dès jeudi matin
26:29Avec l'émotion de LFI
26:31Et du RN
26:32Y a-t-il encore un risque ?
26:34On en parle avec nos invités
26:35Sophie de Ravinel
26:36Journaliste politique
26:37Olivier Babaut
26:38Économiste, professeur
26:39Et président fondateur
26:40De l'Institut Sapiens
26:42Et co-auteur aussi
26:43De l'ouvrage
26:43Ne faites plus d'études
26:44Qui vient d'être publié
26:46Aux éditions
26:46Bûcher-Chastel
26:47Émilie Sapalski
26:49Communicante politique
26:50Et fondatrice de l'agence
26:51Émilie Conseil
26:52Et Thomas Després
26:53Qui se trouve à l'Assemblée
26:54Et qui est journaliste
26:55Au service politique
26:56De RTL
26:58Le groupe écologiste et social
27:01Ira à la censure
27:02Oui parce que nous sommes
27:04Opposés à votre politique
27:05Mais tout particulièrement
27:07Parce que nous refusons
27:08D'assister sans réagir
27:09A l'accomparement du pouvoir
27:11Par Emmanuel Macron
27:12Monsieur le Premier ministre
27:13Bonjour
27:14Bonjour et monsieur le Premier ministre
27:16Au revoir
27:17Lorsque vous parlez
27:19C'est Emmanuel Macron
27:20Que nous entendons
27:21C'était Cyriel Chatelain
27:23Chef des députés écologistes
27:24Et Sébastien Chenu
27:25Député RN
27:26Écologiste
27:27Et RN
27:28Qui dénonce
27:29La mainmise
27:30D'Emmanuel Macron
27:30Un gouvernement Macron
27:32Ce qui est pour eux
27:33Un repossoir
27:34Ils ont raison
27:34De toute façon
27:36Le RN avait donné
27:37Annoncé la couleur
27:37C'était censure
27:39Quoi qu'il en soit
27:40Ils ont pris cette posture
27:41Probablement
27:42Parce que les militants
27:42Aussi commencent à leur demander
27:44Un petit peu
27:44Du sang et des larmes
27:45Alors qu'ils avaient ce côté
27:47Stratégie de la cravate
27:48Institutionnelle
27:50Et tout ça
27:50Donc je pense que c'était juste
27:51Les écolos
27:52Ils sont un petit peu coincés
27:53Avec la France insoumise
27:54Forcément
27:55Parce qu'au niveau électoral
27:56Ça représente encore
27:57Quelque chose de très important
27:59Pour eux
27:59Donc ils sont un petit peu
28:00Coincés là-dessus
28:01Alors qu'on aurait pu imaginer
28:02Qu'ils y aillent
28:03Moi je voudrais juste
28:04Souligner
28:05Sur le RN
28:06Moi je l'ai senti
28:07Un Sébastien Chenu
28:08Très aigri
28:09Et du coup
28:10Très agressif
28:11Avec
28:12Je voulais le souligner
28:13Quand même
28:13Des mauvaises blagues
28:14Mais très mauvaises
28:15Sur la nouvelle ministre
28:17De la mer
28:17Monique Barbu
28:18Sur Marisol Touraine
28:20Je trouve que ça présage
28:22Voilà
28:23De la réforme
28:24Je trouve que ça présage
28:26De débats
28:26De très bas niveau
28:28De leur côté
28:28Alors que justement
28:30Ils ont refait
28:31Une santé
28:31Ils essayaient
28:32De s'institutionnaliser
28:33Là on a vu ressortir
28:35Ce n'est pas la première fois
28:35Chez Sébastien Chenu
28:36Les mauvais réflexes
28:37De cet ancien
28:38Front National
28:39Finalement
28:40Avec des mauvaises blagues
28:41Vraiment
28:41Ce n'était pas à la hauteur
28:42Du tout
28:43Et sur l'accusation
28:44De mainmise
28:45D'Emmanuel Macron
28:46Sur le gouvernement
28:47Olivier Babaut
28:48Est-ce qu'il y a des signes ?
28:49C'est quand même étonnant
28:50De dire ça
28:50Au moment où justement
28:51On est revenu en arrière
28:52Sur la mesure la plus symbolique
28:54Un peu un rebours
28:56Ils ne pouvaient pas dire autre chose
28:57C'est vrai que le RN
28:58Est forcément déçu
28:59Puisque à tort ou à raison
29:00Ils sont persuadés
29:01Qu'en cas de dissolution
29:02Et donc ils l'appellent
29:02De leur vœu
29:03Ils arrivent en état
29:04De grande force
29:05Voir ils auraient
29:07La majorité
29:07Pense-t-il
29:08Donc il est évident
29:09Ils sont déçus
29:10Parce que là
29:11Ils ont tout d'un coup vu
29:12Là où ils pensaient
29:13Qu'il n'y avait pas
29:14Qu'il y a un chemin
29:15Peut-être
29:15Moi je pense que le chemin
29:16Il est très ténu
29:17Il est encore semé
29:18De grandes embûches
29:19Et que le discours
29:20Pardon
29:21La procédure budgétaire
29:22Va forcément
29:23Voir des tensions
29:25Importantes
29:25Arriver
29:27Donc qu'il y ait encore
29:28Un gouvernement
29:28Le corps nu
29:29Dans deux jours
29:29C'est probable
29:30Fin décembre
29:31Ça je ne suis pas sûr
29:32Thomas Després
29:33Qui va voter la censure
29:34Jeudi ?
29:35Alors quand on écoute
29:36Les discours des uns
29:37Les autres cet après-midi
29:37On va donc faire
29:38Le calcul ensemble
29:39On vient d'écouter
29:40Le groupe et les écologistes
29:4138 membres
29:42Bien sûr
29:43La France Insoumise
29:4371
29:44La gauche
29:4517 membres
29:46Donc rien que pour la gauche
29:48Il y a déjà
29:49126 sièges
29:51On ajoute à ça
29:52Le Rassemblement National
29:53Les amis d'Éric Ciotti
29:54Et quelques non-inscrits
29:57Ce qui fera donc
29:57269 voix
29:59A priori
30:00Si tout le monde
30:01Fait le plein
30:01Jeudi matin
30:03269
30:04C'est moins que
30:05289 nécessaires
30:07Pour faire tomber
30:08Sébastien Lecor
30:08Donc ça devrait passer
30:10Pour le gouvernement
30:11Mais pas à beaucoup
30:12On le voit donc
30:13A une trentaine
30:15De sièges seulement
30:16A une vingtaine
30:17De sièges seulement
30:18Pardon
30:18La censure
30:19Est assez proche
30:20C'est à dire
30:21Qu'à tout moment
30:22Les socialistes
30:23Même la moitié
30:23Du groupe socialiste
30:24Pourrait décider de censurer
30:25Et c'est la chute
30:26De Sébastien Lecornu
30:27Sophie Dravinel
30:28Est-ce que malgré tout
30:29Sébastien Lecornu
30:30N'a pas réussi
30:30A créer une espèce
30:31De ligne
30:32Entre le PS
30:33Et les LR
30:34En excluant
30:34LFI
30:36Et le RN
30:37Pour soutenir
30:38Son budget
30:39Si si
30:40Il y a quelque chose
30:40Qui est en train
30:41De se construire
30:42Et qui pourrait
30:43Trouver son argumentaire
30:45Avec le choix
30:45Des ministres
30:47Qui viennent
30:47Pas vraiment technique
30:49Mais qui peuvent avoir
30:50Une petite coloration technique
30:51Je pense à Jean-Pierre Farandou
30:53Je pense à Laurent Nunes
30:54Je pense à Édouard Geffray
30:55Qui sont des personnes solides
30:56Et qui sont des personnes
30:57Surtout très proches
30:58De Sébastien Lecornu
31:00Presque plus que d'Emmanuel Macron
31:02Et ces personnes-là
31:03Peuvent donner un peu
31:05Une respiration
31:06A Sébastien Lecornu
31:07Qui peut justifier
31:08De cette espèce de ligne
31:09Avec aussi la présence
31:11D'un ancien socialiste
31:12Dont le nom m'échappe
31:15Pour l'instant
31:15Mais qui était du groupe Liot
31:16Panifousse
31:18Monsieur Panifousse
31:19Voilà
31:19Et donc
31:20Il peut y avoir quelque chose
31:21Après moi je pense
31:23Qu'on assiste quand même
31:24A un
31:26Je pense que c'est
31:27Emmanuel Macron
31:28Moi qui est vraiment derrière
31:29Et on est
31:30Dans la continuité
31:31De cette politique
31:33D'Emmanuel Macron
31:33Qui refuse
31:34De considérer
31:37Qu'il n'a plus
31:38La majorité
31:38Et c'est toujours
31:39Cette verticalité présidentielle
31:41Cette monarchie
31:41De la Vème République
31:43Qu'incarne particulièrement
31:44Emmanuel Macron
31:45Et moi
31:46Il y a un article
31:47De Sylvain Bourmeau
31:48Dans AOC
31:49Qui rejoint
31:50Paradoxalement
31:50Qui s'appelle
31:51Le coup de force invisible
31:52D'Emmanuel Macron
31:53Et qui rejoint
31:53Deux constitutionnalistes
31:54D'Assas
31:55Et qui ne sont donc pas
31:56Eux
31:57Taxés
31:57Potentiellement taxés
31:59De gauchisme
31:59Et qui disent
32:00Exactement la même chose
32:02Il faut qu'Emmanuel Macron
32:03Arrête de considérer
32:04Qu'il est dans un pouvoir absolu
32:07Et qu'il a la main
32:08Politiquement
32:09Sur
32:10Qu'il continue à avoir la main
32:11Sur ce parlement
32:12Mais alors qu'est-ce qu'il devait faire ?
32:13Oui enfin moi je veux bien
32:15Qu'il garde la main
32:16Mais avec un contenu
32:17Qui n'est plus du tout
32:18Le macronisme
32:19Voilà
32:19C'est la réforme des retraites
32:21On l'a dit
32:22C'était un peu la seule réforme
32:23Qui pouvait afficher
32:24Il y renonce
32:25Donc le macronisme est vidé
32:27Alors oui il reste tacticien
32:29Parce qu'il reste aux manettes
32:31Que pour l'instant
32:32Sa démission s'éloigne
32:33Ces menaces là
32:34Le cornu lui sert de parvent
32:36Pour tout ça
32:37Mais globalement
32:38C'est pas lui qui réussit
32:39Cet ultime rêve
32:41De faire gauche droite
32:42Comme vous l'avez dit
32:43C'est le cornu qui arrive
32:44Et c'est à coup de casser
32:47Mais bien sûr c'est avec lui
32:48Mais sauf qu'il a accepté
32:49De casser
32:49Les seules réalisations
32:51Qu'il a fait
32:51Donc cette coquille
32:52Elle est vide
32:53Elle est vide
32:53Merci à vous trois
32:55D'être venus sur ce plateau
32:56Et merci Thomas Desprès
32:58En direct de l'Assemblée
32:59D'avoir débattu également
33:02Demain Thomas Soto
33:03Recevra le ministre de l'économie
33:05Roland Lescure
33:06Quant à Marc-Olivier Fogel
33:07Il accueillera
33:08L'ancien président de la République
33:09Et député socialiste
33:10De la Corrèze
33:11François Hollande
33:12Vous l'avez compris
33:12Ce sera une matinale
33:13Principalement consacrée
33:14Au budget
33:15Au budget 2026
33:17Qui va bientôt
33:17Pouvoir être examiné
33:19A l'Assemblée
33:20Il est l'heure de retrouver
33:21André Dusselier
33:22Bonsoir André
33:23Quelle histoire
33:24Allez-vous nous raconter ce soir ?
33:26Bonsoir Anne-Sophie
33:27Alors ce soir
33:28Je vais vous raconter
33:29L'histoire de Stephen King
33:30Comment un jeune auteur inconnu
33:33Est devenu le maître
33:34Incontesté de l'horreur
33:36A tout de suite
33:37Sur RTL
33:38A tout de suite André
33:39RTL
33:40Il est 20
33:41Il est 20
33:41Un jeune auteur inconnu
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