- il y a 5 mois
Écoutez "On refait le monde" avec Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l'UFAP UNSa Justice, Frédéric Ploquin, grand reporter, spécialiste du grand banditisme, Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris et Me Yves Levano, avocat pénaliste
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 23 avril 2025.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 23 avril 2025.
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00:00Yves Galvi, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:05Les attaques contre l'institution pénitentiaire depuis 10 jours montrent que des mesures carcérales plus sévères pour les narcotrafiquants les plus dangereux touchent juste.
00:13Ce constat est celui de François Bayrou en visite cet après-midi à la prison de Saint-Quentin Falavie en Isère en compagnie de Gérald Darmanin.
00:20Est-ce à dire que l'heure est particulièrement grave ? Jusqu'où peuvent-elles ces menaces pesant sur la sécurité intérieure ?
00:26Assiste-t-on d'ailleurs à l'avènement d'un narcoterrorisme en France pour en débattre ce soir ?
00:30Dans Refait le Monde, nous accueillons Christian Flèche qui est ancien directeur de la police judiciaire de Paris.
00:34Soyez le bienvenu M. Flèche.
00:36Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l'UFAP, une sa justice, première organisation syndicale pénitentiaire.
00:41Bienvenue Emmanuel Chambaud.
00:43Frédéric Plequin, grand reporter, spécialiste du grand banditisme.
00:46Votre livre Frédéric Braqueur, mercenaire aventurier de l'OAS au grand banditisme, co-écrit avec Jean-Louis Rizza et paru aux éditions du Nouveau Monde.
00:54Bienvenue Frédéric Plequin.
00:55Et le maître Yves Levanot qui est avocat pénaliste au barreau de Paris.
00:58Soyez le bienvenu M. Levanot.
01:01On refait le monde dans RTL Soir.
01:05Ce qui se passe depuis dix jours en France est totalement inédit.
01:08Des attaques simultanées en pleine nuit contre des prisons situées à plusieurs centaines de kilomètres les unes des autres.
01:14Des façades de prison criblées de balles, des voitures de surveillance pénitentiaire incendiées
01:19et même parfois des domiciles prépourcibles à la Kalachnikov.
01:23Emmanuel Chambaud, comment vos confrères, vos collègues vivent cette période ?
01:28Écoutez, c'est compliqué parce que autant on est habitué malheureusement à subir des agressions et des menaces à l'intérieur de la prison.
01:36Là, ça a revêtu une dimension un peu différente.
01:38On n'est pas dans les menaces verbales, là.
01:40On n'est plus dans les menaces verbales ni physiques.
01:42On est effectivement sur du factuel.
01:44Nos véhicules sont brûlés.
01:47On s'attaque au domicile des agents.
01:49Alors, par erreur, ils se sont trompés de domicile.
01:52Mais ils avaient quand même ciblé un endroit où a résidé un personnel pénitentiaire.
01:57Donc, ils avaient des informations, même imparfaites ?
02:01Mais ils avaient effectivement des informations qui leur ont permis d'aller jusqu'à ce logement qui a été occupé par un personnel pénitentiaire fut un temps.
02:08Voilà, quelle est la psychologie dans le métier en ce moment ?
02:12Qu'est-ce que vous vous dites les uns les autres ? Comment vous vivez ça ?
02:15On n'a jamais connu ça en France.
02:16Écoutez, à cette échelle-là, non.
02:18On a déjà connu des intimidations, des menaces individuelles ou des pressions sur des établissements où on a eu des véhicules brûlés.
02:26Il y a quelques années, en Corse, on a eu 7 ou 8 véhicules brûlés.
02:30On a déjà connu ça par le passé.
02:32Mais pas à l'échelle, effectivement, vous avez raison, sur l'ensemble du territoire.
02:35Et là, on voit bien que ces actions sont menées aussi bien sur Toulouse que sur la région de Lyon que dans le Nord, que sur la région Grand-Ouest.
02:42Simultanément.
02:44Simultanément, pour certaines d'entre eux.
02:45Et effectivement, sur la région de Marseille également.
02:47Donc, effectivement, la profession est en proie des grandes interrogations.
02:52On attendait beaucoup de la visite cet après-midi du chef du gouvernement et du ministre de la Justice et de l'Intérieur.
02:59Et je ne vous cache pas que leur visite nous laisse un goût d'inachevé cet après-midi.
03:04Pourquoi ?
03:06Inachevé parce qu'une fois qu'on a dit les bonnes paroles, il faut passer aux actes.
03:10Et là, aujourd'hui, on n'est plus aux bonnes paroles.
03:13C'est bien, ils sont en soutien.
03:14C'est bien, ils ne le font depuis le début.
03:15Maintenant, il faut avancer.
03:16On a des choses, on leur a proposé des choses et on n'avance pas.
03:20Et là, maintenant, la colère commence à gronder.
03:22Donc, il va falloir que les choses, elles avancent.
03:25Que leur avez-vous demandé, très simplement ?
03:27On leur a demandé des choses simples.
03:29Alors, qui peuvent paraître simples, qui sont simples.
03:32L'anonymisation de l'ensemble des personnels.
03:33On vient de le faire dans le cadre de la future de la loi concernant les établissements de haute sécurité.
03:39C'est-à-dire qu'on ne veut plus que dans les procédures qui sont à l'intérieur de l'établissement apparaissent nos noms de famille.
03:44Au même titre de ce qui s'est passé à l'époque, quand il y a eu le drame à Manianville, la police a obtenu de pouvoir mettre un numéro matricule sur tout ce qu'il faisait.
03:53On réclame la même chose.
03:55C'est une protection supplémentaire.
03:56Car aujourd'hui, avec un nom de famille, on peut vous retrouver facilement.
03:59Les réseaux sociaux, Internet, tout ça, ça permet de vous retrouver.
04:02Donc, c'est la première des mesures, c'est ça.
04:04Il y a des menaces dans les couloirs de la prison ?
04:06On vous dit, je connais ton nom.
04:08Tous les jours, on reçoit les incidences dans les établissements.
04:10Et aujourd'hui, les détenus, ils jouent de ça à l'intérieur des prisons.
04:12Ils menacent.
04:13Ils disent, attention, regarde ce qui est arrivé à tes collègues.
04:15On va te faire la même chose.
04:17Donc, forcément, il faut que ça avance.
04:19Il faut que cette anonymisation avance.
04:20Il faut aussi que la sécurisation des sites pénitentiaires...
04:23Et on a posé sur la table, on a dit, il faut en faire comme des zones militaires.
04:26C'est-à-dire qu'il faut interdire l'accès de ces sites.
04:30C'est des halls de gare, aujourd'hui, nos prisons.
04:32Vous pouvez accéder autour de la prison, librement, faire n'importe quoi.
04:35Aujourd'hui, il n'y a rien qui les protège.
04:37C'est pour ça qu'aujourd'hui, on a ces failles-là.
04:39Donc, il faut peut-être des zones protégées.
04:41Nous, on appelle ça des zones pénitentiaires sécurisées.
04:45Où, à l'intérieur, on ne se promène pas comme on veut.
04:48On doit avoir des portails d'accès.
04:49On doit filtrer l'accès.
04:51Et cette zone doit être gardée.
04:53Elle était prévue d'être gardée.
04:54Malheureusement, le manque d'effectifs, aujourd'hui,
04:57fait qu'on n'est pas en capacité d'assurer cette sécurité périmétrique
05:01des établissements et des domaines pénitentiaires.
05:03Sachant que, dans beaucoup de villes françaises, par ailleurs,
05:05nos prisons, elles sont au cœur de la ville.
05:06C'est-à-dire que, voilà, on passe devant la prison.
05:10Tout à fait.
05:11Les anciennes prisons, les nouvelles constructions,
05:13depuis maintenant 20 ans, on nous met en dehors des villes
05:15parce que ce n'est pas beau, une prison.
05:16Personne n'en veut dans sa ville.
05:17Donc, on nous fout dans les zones industrielles.
05:19Et dans les zones industrielles, on va se le dire, il y a de la place autour.
05:22Il n'y a que des entrepôts.
05:22On a une emprise pénitentiaire qui est très importante.
05:25Et ces emprises sont libres d'accès.
05:27Donc, il faut les sécuriser.
05:28On avait eu des problèmes sur la région de Paris, à Fresnes, à l'époque,
05:31où des véhicules étaient brûlés.
05:32On a sécurisé le domaine de Fresnes.
05:34On a fait, à l'entrée du domaine, un portail d'accès gardé.
05:39Et depuis, on n'a plus ces problèmes-là.
05:40Eh bien, il faut le faire.
05:41Il faut le faire.
05:42On évolue.
05:43La société n'évolue pas en bien.
05:44Il faut protéger les agents qui défendent et représentent la République.
05:49Maître Levanot, des agents pénitentiaires anonymes,
05:51est-ce que ça pose problème, d'après vous ?
05:53En termes de droit, nous préférons évidemment savoir qui rédige quoi.
05:59Évidemment que l'anonymisation, de la même manière que les policiers
06:02qui rédigent sous un numéro de matricule,
06:05ça pose une difficulté au droit de la défense, oui.
06:08Et surtout, si c'est pour véritablement protéger les personnels,
06:14évidemment que l'avocat que je suis va vous dire, bien sûr,
06:16si c'est une mesure protectrice, pourquoi pas, allons-y.
06:19Maintenant, je ne suis pas certain que l'anonymisation
06:21puisse protéger la vie privée des agents
06:24et qu'elle suffise à protéger la vie privée des agents.
06:26Parce que comme vous le disiez, monsieur Dunsar,
06:29les agents, ils sont partout, leurs photos sont partout,
06:31les téléphones en détention sont partout,
06:33les photos circulent des agents pénitentiaires
06:35sur les téléphones des détenus.
06:37À partir de ce moment-là, avec Google Images, etc.,
06:39on a tout ce qu'on veut.
06:41Quand je dis « on », c'est les détenus.
06:43Alors bon, ces téléphones, ils rentrent comment ?
06:45Ça aussi, il faudrait peut-être poser les vraies questions.
06:48Ce n'est pas un avocat qui fait rentrer un téléphone en détention.
06:50Donc voilà, je ne sais pas comment le dire autrement.
06:55Non mais je ne sais pas, vous venez de vous adresser directement à notre...
06:58Non mais c'est important.
07:00On peut en parler si vous voulez.
07:01Oui, pour que les choses soient très claires pour nos auditeurs,
07:05on se demande si parfois ça ne passe pas par vous,
07:07par certains d'entre vous.
07:08J'ai bien compris.
07:09Alors, comme dans toute profession...
07:10Il y a les gardiens.
07:12Comme dans toute profession, on peut avoir des personnes
07:14qui dysfonctionnent et qui n'ont rien à faire chez nous.
07:16Mais dans toute profession, parce que régulièrement,
07:18sur les portes d'entrée des établissements,
07:19je vois des noms d'avocats aussi qui sont interdits d'accès
07:22parce qu'ils ont fait pénétrer des choses.
07:24Malheureusement, on n'est pas à l'abri d'avoir une brebis gueuleuse.
07:27La brebis gueuleuse, il faut la sortir.
07:28Il y en a, mais c'est une toute petite minorité.
07:31Et ceux-là, ils n'ont rien à faire chez nous.
07:33Et écoutez ce que disait sur RTL le sénateur PS de Saône-et-Loire, Jérôme Durin.
07:37C'est lui qui a co-présidé une commission d'enquête sur le narcotrafic l'année dernière.
07:41C'est l'état qui est visé parce qu'on empêche le business.
07:45Le narcotrafic, c'est quoi ? C'est du commerce.
07:47Et l'idée qu'on puisse contraindre les narcotrafiquants les plus capés
07:52à ne plus pouvoir piloter leur trafic depuis les prisons
07:54est sans doute quelque chose qui gêne les organisations criminelles.
07:57Donc, ce serait l'origine de ces attaques contre le système pénisentiaire.
08:01Et hier soir, ici même sur RTL,
08:03Eric Delbecq, spécialiste en sécurité intérieure,
08:05allait d'ailleurs nettement plus loin.
08:06On a le sentiment qu'on voit se développer quelque chose
08:10qu'il faudrait techniquement appeler le narcoterrorisme.
08:13Je dis technique parce que ce n'est pas la volonté d'employer de grands mots anxiogènes.
08:18C'est d'en revenir à l'article du Code pénal, l'article 421.
08:21C'est-à-dire une action qui a pour but de troubler gravement l'ordre public
08:26et de le faire par l'intimidation ou la terreur.
08:28Christian Flèche, une action concertée des narcotrafiquants à travers le pays,
08:32ça vous semble possible ?
08:34Si c'est possible, c'est dangereux.
08:37C'est-à-dire que c'est grave.
08:38Alors, on est dans une situation qui est quand même extrêmement grave
08:41parce qu'on voit qu'il y a effectivement des actions qui sont concertées,
08:44qui visent du personnel pénitentiaire,
08:47en engageant parfois la vie de certains agents,
08:50puisque les actions, quand on tire à la Kalachnikov,
08:53il y a toujours un risque de tuer quelqu'un.
08:55On n'arrose pas comme ça.
08:56Donc, après, d'où ça vient ?
08:58Donc, évidemment, le garde des Sceaux, qui est en train de bouger sur la situation pénitentiaire,
09:06pense que ça vient nécessairement de cela.
09:09Les actions contre la surpopulation carcérale,
09:13sur l'enfermement, sur les centres de rétention administrative, par exemple,
09:17c'était des revendications qui étaient souvent portées par la gauche radicale.
09:20Et puis aussi, ça a été évoqué par le ministre de l'Intérieur,
09:24il y a une possibilité d'action de déstabilisation de pays étrangers.
09:30Et on en voit évidemment deux.
09:32La Russie, qui a eu déjà des actions de ce type-là.
09:35Et puis, l'Algérie, qui a une action déterminée contre le ministre de l'Intérieur.
09:39On peut imaginer que la Russie ou l'Algérie aient mené ces images...
09:43Enfin, moi, je n'avais jamais vu ça.
09:44Je vous le dis franchement, dans ma vie de journaliste.
09:47C'est-à-dire des hommes allongés, en train de tirer à la mitrailleuse,
09:49sur une prison, ça paraît absolument inouï.
09:53Alors, sur TikTok ou Snapchat, etc.,
09:56il y a des actions qui sont aussi extrêmement violentes,
09:59qui ne visent pas forcément le personnel pénitentiaire.
10:01Mais il y a des tirs à la Kalachnikov.
10:02On a vu une vidéo à Rennes, c'était vendredi dernier, je crois,
10:06où on voit trois personnes, qui ont d'ailleurs été arrêtées depuis,
10:09qui ont tiré sur une sandwicherie.
10:12Donc, qui se sont déplacées dans Rennes, à pied, et qui ont tiré.
10:16Donc, il y a des actions qui sont extrêmement violentes.
10:17C'est pour ça que je pense que la situation est très grave.
10:21Frédéric Ploquin, je vous pose la même question.
10:23Est-ce qu'une action concertée des narcotrafiquants vous paraît quelque chose de possible ?
10:28Ma première réaction, au moment où ça s'est produit,
10:31ça a été de me dire, c'est trop politique, c'est trop coordonné,
10:35pour être attribuable aux narcotrafiquants.
10:37Je me suis dit ça.
10:37Mais c'était peut-être une façon de me rassurer.
10:40Oui, oui, je comprends.
10:41Parce que finalement, quelque part aujourd'hui, je me dis que ça aurait été plutôt plus facile à gérer,
10:47si c'était une action politique en provenance de la gauche radicale,
10:52pour qui la lutte contre les conditions d'isolement, de haute sécurité,
10:58c'est un marqueur profond depuis déjà une quarantaine d'années.
11:01Il faut quand même se souvenir que la gauche radicale, c'est en partie construite contre les QHS à l'époque,
11:09à la fin des années 70, au début des années 80, des quartiers de haute sécurité.
11:12Et qu'on avait une espèce d'alliance à l'époque entre des grands, des gangsters,
11:16Jacques Mérine d'un côté, et les journaux de libération de l'autre, pour lutter contre cela.
11:20Donc la première réaction, ça a été de me dire, c'était une résurgence de ce type de mouvement.
11:26Et puis ensuite, je me suis dit, effectivement, j'ai pensé ce que vient de dire Christian Flech,
11:30qui m'est venu aussi à l'esprit.
11:33On est en guerre froide avec l'Algérie, pourquoi pas une tentative de déstabilisation,
11:39mais qui ne serait pas forcément...
11:41Je pense que nos services de renseignement sont en train de chercher d'où est venue l'étincelle.
11:46C'est-à-dire, qui a monté ce compte Telegram qui a donné le top départ ?
11:53On est en train de rechercher cela.
11:55Les services de renseignement sont en train de rechercher cela.
11:57Si, après ce greffe là-dessus, effectivement, les narcotrafiquants,
12:03ou s'ils en sont à l'origine, c'est encore plus grave.
12:05C'est l'hypothèse la plus grave. Pourquoi ?
12:07Non, je vous interromps et vous n'expliquez dans quelques instants.
12:09Je ne suis qu'au début de la démonstration.
12:10Mais j'entends bien, Frédéric Plocain.
12:12Vous nous expliquez pourquoi c'est encore plus grave.
12:13On a besoin de publicité.
12:14Les narcotrafiquants, vous avez tout compris.
12:16Et même le rappel des titres de l'actualité.
12:18Exactement.
12:19Jusqu'à 20h, Yves Calvi refait le monde sur RTL.
12:25RTL, s'informer ensemble.
12:29Il est 19h30.
12:30RTL Soir, on refait le monde avec Yves Calvi.
12:33Le rappel des titres de l'actualité avec vous, Rachel Sadodine.
12:36François Bayrou accuse les narcotrafiquants d'être à l'origine des attaques
12:39qui se multiplient contre les prisons françaises depuis dix jours.
12:43Au centre pénitentiaire de Saint-Quentin Falavie, en Isère, cet après-midi,
12:47le Premier ministre a aussi réagi aux révélations de sa fille.
12:50Elle affirme avoir été victime de violences dans une colonie de vacances
12:53gérée par Notre-Dame de Béterame lorsqu'elle était adolescente.
12:57Sa me poignarde le cœur, a déclaré François Bayrou,
12:59qui dit se tenir aux côtés des victimes.
13:02ArcelorMittal va supprimer des postes dans le nord de la France.
13:05Le sidérurgiste justifie cette décision par la crise de l'acier.
13:09Au total, 600 postes sont menacés dans le nord du pays.
13:13Des dizaines de milliers de fidèles ont envahi la place Saint-Pierre à Rome.
13:16Aujourd'hui, ils font la queue pour pouvoir rendre un dernier hommage au pape François,
13:19dont le cercueil est exposé depuis ce matin et jusqu'à vendredi dans la basilique.
13:24Le Vatican annonce ce soir neuf jours de deuil à partir de samedi,
13:27jour des obsèques du souverain pontife.
13:29Et puis nous avons un rendez-vous à 20h.
13:30Et ce soir, le combat d'une vie.
13:32Depuis 2017, Sabrina, une journaliste française,
13:35se bat pour tenter de faire sortir une femme du couloir de la mort aux Etats-Unis.
13:40Une femme condamnée à la peine capitale pour infanticide dans un procès que beaucoup jugent indigne.
13:45Un témoignage exceptionnel à retrouver dans Héros dès 20h.
13:48Et qui nous sera proposé par Faustine Bollard.
13:50On vous retrouve vous aussi pour d'autres informations à 20h.
13:52Avec Christian Flech, qui est ancien directeur de la police judiciaire de Paris.
14:02Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l'UFAP.
14:04Une sa justice, première organisation syndicale pénitentiaire.
14:07Yves Levanot, qui est avocat pénaliste au barreau de Paris.
14:09Et mon confrère Frédéric Ploquin, grand reporter et spécialiste du grand banditisme.
14:13Votre livre Braqueur, mercenaire, aventurier de l'OAS au grand banditisme,
14:18co-écrit avec Jean-Louis Ritza et paru aux éditions du Nouveau Monde.
14:21Je vous ai interrompu au moment où vous évoquiez cette possibilité
14:24que ça puisse être une action concertée des narcotrafiquants.
14:26Et vous nous avez dit, je serais encore plus inquiet.
14:28Expliquez-nous pourquoi.
14:29C'est l'hypothèse finalement la plus grave et la plus lourde de menaces.
14:35Ce serait véritablement une première.
14:36D'habitude, les narcotrafiquants sont quand même des gens
14:38qui sont concentrés sur leur business personnel
14:40et sur leur petit chantier et sur leur gain quotidien.
14:45Et ils n'ont pas l'habitude de travailler ensemble,
14:48mais plutôt les uns contre les autres en concurrence.
14:51Ils nous ont habitués à s'entretuer régulièrement dans ce pays.
14:54Et tout d'un coup, on les aurait comme ça, main dans la main,
14:56en train de se dire, finalement, on va s'unir contre un ennemi unique
15:00qui serait l'État.
15:02Et à travers l'administration pénétrangère, c'est effectivement l'État qui le vise.
15:06Donc c'est en cela que je dis que ce serait une véritable surprise.
15:09Même moi qui étudie depuis longtemps ces phénomènes criminels,
15:12c'est la première fois que je verrai cela.
15:13C'est une espèce d'union.
15:14En France ?
15:14En France, une union, donc peut-être la naissance, je ne sais pas,
15:18d'un espèce de cartel à la française.
15:20En tout cas, j'aurais presque envie de dire,
15:22mais pardon pour l'UNSA,
15:25un espèce de syndicat du crime.
15:26C'est-à-dire qu'en gros, on va défendre nos propres intérêts,
15:29on va s'unir, on va se réunir,
15:31et on va attaquer, et on va passer à l'attaque.
15:32Et comme ce ne sont pas des politiques au sens classique du terme,
15:35mais des gens qui ne connaissent des individus,
15:37qui ne connaissent que le coup de pression, la violence,
15:40ou en gros un surveillant de prison,
15:41pour eux, c'est soit je te donne 500 euros,
15:44tu les prends, tu me fais rentrer mon téléphone portable,
15:46soit tu ne les prends pas,
15:47et tu te fais péter la gueule à la sortie.
15:49C'est ça leur démarche.
15:51Pour eux, il y a deux options.
15:52C'est soit tu travailles avec moi,
15:54soit tu es contre moi,
15:54et tu vas avoir des ennuis.
15:56Là, il y aura une espèce de montée en puissance
15:58à travers tout le pays,
15:59une espèce de coup de pression nationale,
16:01sur le mode, bon,
16:03vous n'allez pas trop nous emmerder.
16:04Avec votre prison, là, vous voulez nous...
16:06En gros, la prison que promet...
16:08Ils sont capables, selon vous,
16:09de se mettre d'accord entre eux, Maître ?
16:11Alors, moi, ce que j'aimerais,
16:12c'est d'abord qu'on définisse un peu narcotrafic,
16:14parce que...
16:14Narcotrafiquant, parce que si on parle du haut du spectre,
16:18à mon avis,
16:19le haut du spectre, ça veut dire des importateurs
16:22de très grande quantité,
16:23ou ceux qui inondent la France actuellement
16:25de matières stupéfiantes,
16:27ils ont véritablement autre chose à faire,
16:29et surtout, ils ne veulent pas de bruit.
16:31Ils veulent pouvoir faire leur business tranquille.
16:34Et donc, ça, ça les expose considérablement.
16:35Ils ne veulent pas s'attaquer à l'État ?
16:37Non.
16:37Non, parce qu'ils veulent corrompre,
16:40et on n'en parle pas suffisamment.
16:42Aujourd'hui, en Allemagne,
16:42s'est ouvert le procès pour corruption
16:44d'un procureur de la République fédérale,
16:47qui, par les applications chiffrées,
16:50la Sky ECC, etc.,
16:51a communiqué avec les cartels,
16:53voilà, pour faire rentrer
16:54des tonnes et des tonnes de cocaïne en Allemagne.
16:57Voilà, je pense que le haut du spectre
16:59vise plutôt la corruption,
17:01que de calacher, pardonnez l'expression,
17:04des portes de prison
17:05ou de chercher la terreur.
17:06Maintenant, si on parle de narcotrafiquants,
17:08des petits, j'allais dire, chouffes,
17:10brasseurs, dealers,
17:12des petites mains
17:13qui en ont assez
17:14de faire des allers-retours en détention
17:15et qui voient, malheureusement...
17:16Des petites mains qui ont des kalachnikovs, hein ?
17:18Tout le monde, bien sûr.
17:18D'accord.
17:19Bien sûr, bien sûr.
17:20Et si on parle de ce narcotrafique-là,
17:22alors, on pourrait appeler,
17:23peut-être, je ne sais pas,
17:24un trafic de stupéfiants,
17:25à l'époque, on disait...
17:26Oui, absolument,
17:26quand j'étais jeune vandaliste.
17:27Donc, ça, ça fait peur à tout le monde,
17:32me semble-t-il.
17:33En fait, c'est le monarco qui vous gêne.
17:35Oui, parce que ça englobe
17:36beaucoup trop de choses,
17:37me semble-t-il.
17:38On a l'impression d'être
17:38dans une série mexicaine.
17:40C'est américain aussi,
17:41comme mot.
17:41C'est le narcotique...
17:42On n'y est pas encore.
17:43D'abord, vous allez parler
17:44près de votre micro, merci.
17:45Le narcotique bureau,
17:46c'était la French Connection.
17:47C'était déjà...
17:48On était déjà dans le...
17:49Voilà, on est un peu sous influence,
17:51effectivement, anglo-saxonne.
17:53Alors, on a tout entendu.
17:54À une époque,
17:55on parlait aussi de narcoterrorisme.
17:56Christian Flèche,
17:57ça existe ou pas ?
17:59En tout cas,
18:00cette action,
18:01elle est parfaitement...
18:02D'ailleurs,
18:03Éric Delbecq l'a dit
18:04à votre antenne,
18:05là où vous venez de passer l'extrait.
18:06Elle répond tout à fait
18:07à la définition du terrorisme
18:08du code pénal.
18:09C'est-à-dire des actions
18:10qui sont concertées,
18:11de nature à doubler gravement
18:13l'ordre public
18:13par l'intimidation ou la terreur.
18:15Voilà.
18:15Donc, on est absolument
18:17dans le terrorisme.
18:18Après, derrière,
18:20il faut voir,
18:20effectivement,
18:21on n'est pas d'accord
18:22et j'espère que la police
18:23va pouvoir trouver assez vite
18:24quelle est la bonne
18:26option entre...
18:28Et je rejoins tout à fait
18:29ce que disait Frédéric Plequin.
18:30Si c'est les bandits
18:31qui sont derrière
18:32une action concertée
18:33contre l'État,
18:34c'est quand même plus grave.
18:36Et ça fait un peu peur.
18:39Mais si vous voulez...
18:41Pardonnez-moi,
18:42je reprends ma question.
18:43Est-ce qu'ils peuvent
18:43se mettre d'accord entre eux
18:44pour mener une opération
18:45qui était extrêmement
18:46impressionnante ?
18:47Très honnêtement,
18:48c'était une opération
18:50quasi-militaire.
18:50Alors, c'est une opération
18:51qui est concertée,
18:53coordonnée,
18:54sur plusieurs points
18:55du territoire français.
18:56Donc, ça,
18:56ça nécessite un peu
18:57d'organisation
18:57et il faut trouver du monde.
19:00Derrière,
19:01on pense que c'est pas possible
19:03parce qu'effectivement,
19:04on l'a jamais vu.
19:05Maintenant,
19:05on ne peut rien n'est sûr.
19:06On peut aussi envisager
19:08qu'il y ait des sous-traitants
19:09et que l'aspect politique
19:11sous-traite à des petites mains
19:13qui sont liées au banditisme.
19:15Tout est possible.
19:16Les réseaux
19:17qu'ils peuvent utiliser,
19:18même non officiels,
19:19peuvent-ils leur permettre
19:20d'organiser plus facilement
19:21quelque chose comme ça ?
19:22D'ailleurs,
19:22quelle que soit l'origine
19:24des auteurs de ces opérations...
19:25C'est pas très compliqué.
19:26Ils arrivent depuis leur prison
19:27à commanditer des assassinats.
19:28C'est avec Ploquin.
19:29Ils arrivent depuis leur prison,
19:30depuis leur cellule
19:31à commanditer des assassinats.
19:33Donc, c'est relativement simple
19:34pour eux,
19:35sur les réseaux sociaux,
19:36de recruter des petits choux,
19:38des petites mains
19:38qui gagnent 100 à 200 euros par mois
19:40et de leur dire
19:41bon là,
19:41t'as un gros billet,
19:42tu vas nous faire un truc
19:43un petit peu plus gros,
19:44tu vas aller menacer.
19:45Pour eux,
19:46si vous voulez,
19:47ces jeunes,
19:47s'il s'agit de ça,
19:49qui ont l'habitude
19:50de répondre aux présents
19:52quand on les sollicite
19:53sur les réseaux sociaux,
19:54ce sont des jeunes
19:54qui ont grandi
19:55en affrontant la police
19:56tous les jours
19:56dans leur quartier,
19:57en tendant des guet-apens.
19:58Donc, pour eux,
19:59affronter l'uniforme,
20:01l'État,
20:01c'est une espèce
20:02de seconde nature.
20:03C'est pas très compliqué.
20:04C'est pas un défi colossal
20:06à relever.
20:07Donc, on leur dit,
20:07voilà, finalement,
20:08ce sera plus simple
20:09peut-être d'approcher
20:10une prison
20:10et d'aller mettre
20:12des graffitis
20:12ou d'aller menacer
20:13un surveillant
20:13que de tendre
20:15et guet-apens
20:15dans la cité
20:16à la police.
20:17Donc, si c'est cela,
20:19on n'aura pas à faire,
20:20effectivement,
20:20comme disait
20:21mon camarade.
20:22Maître Levanot.
20:23Oui, ce ne sont pas
20:25les barons du crime
20:26qui n'ont pas...
20:27Ce sont ceux
20:28qui, aujourd'hui,
20:28subissent
20:29une incarcération difficile.
20:31Par exemple,
20:32les patrons
20:32de la DZ de Mafia
20:33considèrent,
20:34les caïds
20:35de la DZ de Mafia
20:35et de Marseille
20:36considèrent
20:37que leurs conditions
20:38d'incarcération
20:40ne leur plaisent pas.
20:41Pas du tout,
20:41actuellement.
20:42C'est la manière
20:43dont on leur dit
20:44plus de téléphone portable.
20:44Ceux qui sont en prison
20:47ont subi,
20:49notamment à Marseille...
20:50J'entends bien,
20:50mais avant de se retrouver
20:51en prison...
20:52Je vous dis
20:54ce qui s'est passé concrètement.
20:56On en a deux
20:57qui se sont retrouvés
20:58au Beaumet en prison.
21:00Le directeur
21:01de la détention
21:01leur a mis la pression.
21:02Plus de téléphone portable.
21:03On va vous surveiller.
21:04Qu'est-ce qui s'est passé
21:05le lendemain ?
21:05Directement,
21:06menaces personnelles
21:08personnifiées
21:08contre...
21:09Plus que des menaces.
21:10Plus que des menaces.
21:10On a retrouvé des armées
21:12qui se rendent
21:13à son domicile
21:13avec une arme à feu
21:15dans laquelle
21:15elle était engagée
21:15comme ça que ça a commencé.
21:17Donc,
21:17c'était un peu plus
21:18que des menaces.
21:19On a commencé
21:19par des menaces
21:20et après...
21:21Voilà.
21:21Tout à fait.
21:22Et ça,
21:22il faut le savoir.
21:24La concomitance.
21:25On passe une loi
21:27avec un régime
21:28de détention dérogatoire
21:29pour où on va mettre
21:31des détenus
21:32du haut de spectre
21:33qui sont en lien
21:34avec l'infraction
21:37sur la législation
21:37des stupéfiants.
21:38On va dire comme ça,
21:39c'est les ILS.
21:40C'est du narcotrafic
21:42et on va leur casser
21:43leur business.
21:43On va dire les choses.
21:44Quand ils vont être
21:45dans cette prison,
21:46il va y avoir
21:46une chape de plomb
21:46sur cette prison.
21:47Aujourd'hui,
21:48on le voit bien.
21:48Dans nos prisons,
21:49le reste de nos prisons,
21:50malheureusement,
21:51sont des passoires.
21:52On n'arrive pas
21:53à contrôler ce qui se passe.
21:54Là-bas,
21:55dans les établissements
21:56qui vont se mettre en place,
21:57et là,
21:57ça devient une réalité.
21:58La prison,
21:59on est en train
21:59de la vider.
22:00Elle va être sécurisée
22:01et à partir du 31 juillet,
22:03on va mettre
22:03les premiers malfrats
22:05qui sont en lien
22:07avec les narcotrafiques
22:07là-dedans.
22:08Ils savent très bien
22:09qu'ils vont perdre
22:09leur place,
22:10au profit d'autres,
22:11certainement,
22:11et ils vont perdre
22:12leur business
22:12qu'ils maintenaient
22:14depuis l'intérieur
22:15de nos prisons.
22:15Alors,
22:16faut-il se préparer
22:17à une guerre
22:18entre les narcotrafiquants
22:20et l'État,
22:21notamment,
22:22et de ces prisons ?
22:22On va en débattre
22:23dans un instant.
22:23Yves Calvi,
22:25on refait le monde.
22:27RTL Soir,
22:28on refait le monde.
22:30Avec Yves Calvi.
22:31Et avec nos invités,
22:32Yves Levano,
22:33qui est avocat pénaliste
22:34au Barreau de Paris,
22:34Frédéric Ploquin,
22:35qui suit toutes ces questions
22:36en tant que journaliste
22:37depuis de nombreuses années,
22:38grand reporter,
22:39Emmanuel Chambour,
22:40qui est secrétaire général
22:41de l'UFAP,
22:42une sa justice,
22:43et Christian Flèche,
22:44ancien directeur
22:44de la police judiciaire
22:45de Paris.
22:46Vous décrivez quand même
22:47des menaces,
22:48enfin,
22:48vos dernières interventions
22:50décrivaient des menaces
22:51contre l'État,
22:52comme on en a peut-être connu
22:54d'ailleurs jusqu'ici
22:55en Italie,
22:56au Mexique,
22:56ou en Hollande.
22:57Est-ce que ça vous semble
22:58aujourd'hui possible
22:59dans notre pays ?
23:00Moi,
23:00je n'avais jamais connu ça
23:01jusqu'ici.
23:02Christian Flèche ?
23:02Bien sûr.
23:03Bien sûr.
23:04On a tous
23:05l'image de la vidéo
23:08de l'évasion d'AMRA
23:08où on voit des gens
23:09qui tirent sur des agents
23:10pénitentiaires
23:11sans vergogne.
23:13Donc,
23:14c'est quand même
23:15un signe
23:16qu'il y a quelque chose
23:17qui ne va plus.
23:18On a aussi un problème
23:19qu'on n'a pas évoqué,
23:20c'est la surpopulation carcérale.
23:22Bien sûr.
23:22On a un taux de plus de 130%,
23:24je pense,
23:25sur l'ensemble de la France.
23:25On a 22 000 détenus en trop.
23:27On est sur 62 000 détenus.
23:29Donc,
23:29il faut arriver à surveiller
23:31des détenus comme ça,
23:32avec peu de personnel pénitentiaire,
23:34en tout cas pas assez
23:35par rapport au nombre de détenus.
23:37Bien sûr qu'à un moment donné,
23:38il y a une espèce de paix sociale
23:39qui peut être aussi achetée
23:41avec des moyens divers,
23:43les stups,
23:43les téléphones,
23:45les parloirs.
23:46Et il y a une stabilité
23:48qui se fait
23:48avec du personnel pénitentiaire,
23:49à mon sens,
23:50qui doit aussi avoir peur
23:51en détention
23:52par rapport à la surpopulation.
23:54Non ?
23:54Sur la surpopulation pénale,
23:59j'allais dire malheureusement,
24:00c'est par période.
24:01On a connu ça
24:02il y a 20 ans en arrière
24:03où on était
24:03sur une surpopulation pénale
24:04à peu près équivalente.
24:06Aujourd'hui,
24:07on se retrouve
24:07dans les mêmes circonstances.
24:09Alors,
24:09ce qui est difficile,
24:10c'est que la société a changé aussi.
24:11Les individus ont changé.
24:12On n'est plus sur la même population pénale
24:14qu'on avait 20 ans en arrière.
24:15C'est-à-dire ?
24:16La société,
24:17elle évolue.
24:17Il suffit de voir l'extérieur.
24:19On est à un concentré
24:21de la société extérieure,
24:22de la violence à l'extérieur.
24:23La prison concentre ça
24:24entre quatre murs.
24:25Elle est beaucoup plus violente
24:26la société
24:27qui a 20 ans en arrière.
24:29Et à l'intérieur des prisons,
24:30c'est des cocottes minutes
24:31liées à la surpopulation.
24:32Mais la violence qui est faite
24:33à l'encontre des personnels,
24:35mais entre détenus aussi.
24:36Il y a une violence
24:37qui explose
24:37à l'intérieur de nos prisons.
24:39Et ça,
24:39c'est la surpopulation pénale,
24:42mais aussi l'évolution
24:43de la société.
24:44Qu'est-ce qu'ils vous disent
24:45après ces images qu'on a vues,
24:46ceux que vous croisez
24:47aujourd'hui en prison,
24:48les détenus ?
24:49Ils vous en parlent ?
24:50Ils vous menacent
24:50d'une certaine façon ?
24:52Les collègues reçoivent
24:53des menaces,
24:53c'est des jeux,
24:55c'est attention,
24:56regarde ce qui arrive
24:57à tel endroit,
24:59regarde ce qu'on est capable
25:00de faire.
25:01Alors même si on sait
25:01que là-dedans,
25:0290%
25:04c'est de la flûte.
25:06Bien sûr.
25:06Mais aujourd'hui,
25:07on est obligé
25:08de le prendre en compte
25:08parce que,
25:09regarde ce qui vient
25:10de se passer,
25:11de cette manière concertée
25:12d'avoir fait
25:13sur plusieurs points
25:14du territoire
25:15faire brûler des véhicules
25:16sans prendre
25:17au domicile des personnels.
25:19Voilà,
25:20c'est ça qui change.
25:21C'est que là,
25:21on a franchi une étape.
25:22Mon voisin le disait,
25:24on n'oublie pas
25:24ce qui s'est passé
25:25l'année dernière,
25:26le détenu Amra,
25:26deux collègues assassinés
25:28lors de l'évasion
25:28à Carville,
25:30ils pouvaient prendre
25:30le détenu
25:31et partir avec.
25:32Ils n'ont même pas
25:33cherché à prendre le détenu.
25:34Ils ont d'abord tiré
25:34et ils ont pris le détenu ensuite.
25:36Donc,
25:37ils n'étaient pas là
25:37pour discuter
25:38ou faire évader un détenu.
25:39Ils étaient là
25:40pour tuer d'abord
25:40et après prendre le détenu.
25:42Tout ce qu'on est en train
25:43de décrire,
25:44est-ce que ce sont
25:45des choses
25:46qui sont en train
25:47de s'installer ?
25:47C'est-à-dire cette ultra-violence
25:48qui n'est plus du tout contenue
25:50et qui ne pose aucun problème,
25:51Frédéric Plequin ?
25:52Les rebellions
25:54de détenus,
25:56elles se passaient
25:56jusqu'à présent
25:57à l'intérieur
25:58des prisons.
25:59Un tramurus.
25:59Et donc,
26:00la menace venait
26:01de l'intérieur
26:01et il fallait gérer
26:02en gros
26:05un mouvement
26:06comme ça
26:06et donc,
26:07on se réunissait,
26:07on envoyait
26:08des troupes spéciales
26:09pour essayer
26:09de ramener
26:10un peu l'ordre,
26:11etc.
26:11Et tout d'un coup,
26:12il y a un espèce
26:12de renversement
26:13des choses
26:14qui fait que
26:14l'attaque désormais
26:15vient de l'extérieur.
26:17Ça me rappelle
26:18l'évasion
26:18d'Antonio Ferraro
26:19ou si vous voulez,
26:21ce qui était
26:21un malfrat,
26:22un vaqueur,
26:23connu,
26:23etc.,
26:23qui lui
26:24ne s'évade pas
26:25tout seul
26:26de l'extérieur
26:26mais qu'un commando
26:27vient chercher
26:28en attaquant la prison
26:29à coup d'armes automatiques
26:31et en faisant sauter
26:33les murs de la prison
26:33pour le faire sortir.
26:34Ça rappelle un petit peu ça,
26:35c'est-à-dire qu'on est passé
26:36là à un stade
26:37où les prisons
26:38sont devenues des cibles
26:39de l'extérieur.
26:40Je pense que ça change tout
26:41et ça place
26:42les surveillants
26:44de l'administration pénitentiaire
26:45dans la position
26:46dans laquelle
26:47se sont retrouvés
26:48les policiers
26:48lors de la vague
26:50d'attentats
26:50récentes en France
26:52d'origine islamiste
26:53où effectivement
26:54tout d'un coup
26:55les policiers
26:56se sont mis
26:56à rentrer chez eux
26:57en faisant trois fois
26:58le tour du rond-point,
26:59à se retourner en permanence,
27:00à faire attention
27:01quand ils amenaient
27:02les enfants à l'école,
27:03à avoir peur
27:03qu'on identifie
27:04de leur domicile.
27:05Je pense que là
27:05on passe un cap
27:06et que ce qui est arrivé
27:08aux policiers
27:09à qui on a dit
27:09maintenant vous pouvez sortir
27:11armés dans les transports
27:12en commun,
27:12aller au boulot
27:13avec votre armes,
27:13on ne peut pas le dire
27:14aux surveillants
27:15parce qu'ils n'ont
27:15de la pénitentiaire
27:16parce qu'ils n'ont pas
27:17d'armes à feu.
27:17C'est sur la table.
27:19Certains en ont
27:19et donc c'est sur la table aujourd'hui.
27:21Donc ils sont beaucoup plus
27:22en danger
27:23mais il leur arrive
27:24aujourd'hui la même chose.
27:25Donc on franchit un cap
27:26donc c'est une montée
27:27en puissance des nouvelles
27:28pour moi
27:28de cette nouvelle mafia,
27:32cette narco-mafia
27:34mais ça dit bien
27:35ce que ça veut dire.
27:37C'est une montée
27:38en puissance
27:38et je pense qu'il y aura
27:40effectivement un après Amra
27:41un avant Amra
27:42et je me demande même
27:43parfois ces jours-ci
27:45s'il n'y a pas un lien
27:46entre cette vague d'attaques
27:47et Mohamed Amra
27:48directement dans la mesure
27:49où deux jours
27:50ou trois jours
27:51avant le début
27:52de ces attaques
27:53il a porté plainte
27:54contre des surveillants
27:55de l'administration pénitentiaire
27:56pour entre guillemets
27:58menace
27:58juste avant.
27:59Donc c'est une espèce de
28:00vous évoquez
28:01un mouvement de solidarité
28:03je dis pourquoi pas
28:04c'est une piste pour moi
28:05qui est tout à fait envisagée
28:06J'avais organisé des manifs aussi
28:07Voilà, c'est pour ça
28:08que je parlais tout à l'heure
28:09de syndicat du crime
28:10c'est en gros
28:10les amis qui disent
28:12bon allez on va défendre
28:13parce qu'effectivement
28:14Mohamed Amra
28:15ne va pas se la faire
28:16que se la coulée douce
28:17en prison désormais
28:18c'est-à-dire
28:19quand un détenu
28:20et qu'il s'est évadé
28:21de surcroît
28:22de cette façon
28:23avec la mort de deux agents
28:24c'est clair que
28:25ça ne va pas être tranquille
28:26pour lui la défendre.
28:27Maître Levano
28:27j'ai l'impression
28:28que vous êtes dubitatif
28:29en nous écoutant.
28:34l'occupation carcérale
28:35c'est une réalité
28:36qui est indigne
28:37à l'heure actuelle
28:38et lorsqu'on disait
28:40il y a 20 ans
28:40on a connu ça
28:41j'observe que
28:42juste après le Covid
28:44pendant le Covid
28:45on a vidé les prisons
28:46on est tombé quasiment
28:48en dessous des 100%
28:49d'occupation
28:49donc là on l'a rempli
28:51on les a remplis
28:51les prisons en quoi ?
28:534 ans à peu près
28:54en 4 ans
28:55on a réussi
28:55à re-remplir les prisons
28:56sur pourquoi on les a vidées
28:58et où sont passées
29:01les gens qui étaient
29:01dans le même effet
29:02et du coup
29:02la réalité
29:05à Fleury-Mérogis
29:05aujourd'hui
29:06c'est qu'il y a des gens
29:06qui sont deux
29:07en cellule
29:08qui redoutent
29:09qu'une porte s'ouvre
29:10c'est comme ça
29:10que ça se passe
29:11hop
29:11un détenu
29:13un troisième
29:13avec son matelas
29:14est poussé à l'intérieur
29:15et hop
29:15la porte est refermée
29:16et c'est exactement
29:17ce qui se passe là
29:18dans 9 mètres carrés
29:19pourquoi ?
29:19parce qu'en fait
29:20les surveillants aussi
29:22n'ont peuvent pas travailler
29:23et ça je vous l'accorde
29:25monsieur de l'UNSAR
29:26et vous pouvez pas vous suggérer
29:27si c'est le cas
29:28il faut le dire directement
29:28que je dirais
29:30les énormes difficultés
29:32que rencontre
29:32nos prisons
29:33par la surpopulation
29:35peuvent générer
29:36des opérations
29:36de ce type là
29:37qui sont quasiment
29:37des opérations
29:38terroristes
29:39mais je le crains
29:40c'est votre analyse
29:42c'est une possibilité
29:43et d'ailleurs
29:44j'observe aussi
29:45que de la même manière
29:46que sur Snapchat
29:47ou n'importe quel réseau social
29:48on pourra se faire livrer
29:49là si on voulait
29:49des grammes et des grammes
29:50et des kilos de cocaïne
29:51sans difficulté
29:53sans même rien y connaître
29:54en quelques minutes
29:55j'ai l'impression
29:56qu'on peut aussi
29:57commander
29:57comme le disait
29:58monsieur Ploquin
29:58un petit commando
30:00pour aller graffer
30:01pour aller taguer
30:01pour aller tirer
30:02et c'est une réalité aussi
30:05alors je sais pas
30:06j'ai pas d'informations
30:07privilégiées
30:07c'est une des possibilités
30:09à mon avis aussi
30:09que ce soit des petites mains
30:11qui en est véritablement
30:12ras-le-bol
30:13et qui se disent
30:13oh bah tiens
30:14on va mettre le bazar partout
30:15et bien vous venez
30:16d'ouvrir une nouvelle perspective
30:18l'enquête avance-t-elle
30:19oui ou non
30:19et que peut-on imaginer
30:21au moment où nous parlons
30:22on en redébat
30:23dans quelques instants
30:24RTL
30:26on refait le monde
30:27avec Yves Galvi
30:29Yves Galvi
30:31on refait le monde
30:32jusqu'à 20h sur RTL
30:34alors il reste à peu près
30:356 minutes avant
30:36la fin de cette émission
30:37ça va passer très vite
30:3810 jours
30:3965 faits
30:41annoncés par le ministre
30:42Retailleau
30:42ça avance cette enquête
30:44sur qui tire sur nos prisons
30:46et ce qui s'y passe
30:47Christian Flèche
30:48je ne sais pas si ça avance
30:50je suis sûr que ça avance
30:51pardon
30:51mais je ne sais pas exactement
30:52ce qu'il y a dans l'enquête
30:53bien sûr
30:53je pense qu'il y a
30:54une multiplication des faits
30:56ça veut dire une multiplication
30:57des possibilités
30:58qu'il y ait des traces
30:59qui soient laissées
31:00sur ces lieux
31:01des traces génétiques
31:03on y pense tous
31:04des traces numériques
31:05bien sûr
31:05des témoignages
31:06des numéros de voitures relevés
31:07des signalements qui sont donnés
31:08il y a une nécessité
31:09de centraliser
31:10et de coordonner
31:11l'ensemble de ces renseignements
31:13pour voir s'il y a
31:13quelque chose qui émerge
31:14et puis une organisation
31:16qui apparaît
31:17dans le même temps
31:18bien sûr
31:18comme on a parlé
31:19de Télégram
31:21il y a forcément
31:22besoin de travailler
31:23sur cette boucle Télégram
31:25qu'il a créée
31:26qui y a participé
31:27etc
31:27le fait que le président
31:29de Télégram
31:30ait été incarcéré
31:32à un moment en France
31:33ça a fait que
31:33la boucle a été très vite
31:35fermée
31:36donc il a répondu
31:37à la demande de la justice
31:38à ce sujet
31:39et puis ensuite
31:40il y a un besoin
31:41d'essayer de comprendre
31:42s'il n'y a pas
31:43une organisation politique
31:45extrême derrière
31:47ou une organisation extérieure
31:50apparemment
31:50c'est le parquet national
31:51antiterroriste
31:52qui centralise
31:53les enquêtes
31:53qui sont menées
31:53dans toute la France
31:55est-ce que c'est son rôle
31:56en pareilles circonstances
31:57moi pardonnez-moi
31:58vous pouvez me trouver
31:59naïf aussi
32:00j'ai vu des délinquants
32:03car pardonnez-moi
32:04le terme n'est pas le bon
32:04mais enfin
32:05qui tiraient sur une prison
32:06je ne sais pas
32:07si c'est un acte terroriste
32:08mais on tire sur l'état
32:10sur l'état
32:11oui c'est ça
32:11donc c'est le symbole
32:12de l'état aussi
32:13et je trouve
32:14que ça répond
32:15encore une fois
32:16parfaitement
32:16à la définition
32:17du terrorisme
32:18et donc
32:19il y avait besoin
32:20d'une centralisation
32:20je pense que
32:22c'est bien
32:22que cette centralisation
32:23se fasse
32:24avec le parquet
32:25antiterroriste
32:26mais au sens propre
32:26l'objectif
32:27c'est bien
32:29de terroriser
32:30les surveillants
32:30oui oui
32:31l'intimidation
32:32c'est le terme du code
32:33c'est une question gigantesque
32:34c'est de dire
32:35on va renverser
32:37le rapport de force
32:37c'est pas vous
32:38qui allez commander
32:39c'est nous
32:39c'est ça que ça veut dire
32:40et puis
32:40l'histoire montre
32:41c'est donc une forme
32:42de terrorisme
32:43oui l'histoire montre
32:43qu'au bout du compte
32:44à un moment donné
32:45il y a toujours
32:46de risque
32:46que parmi
32:47toutes ces personnes là
32:48il y ait une action
32:49encore plus
32:49qui vise
32:51des personnes
32:51directement
32:52et qu'à un moment donné
32:53il y ait un surveillant
32:54un directeur
32:55qui soit coincé
32:56dans un embouteillage
32:57et tué
32:58Emmanuel Chambos
33:00vous qui représentez
33:02la première organisation
33:03syndicale
33:03pénitentiaire
33:04vous avez ça à l'esprit ?
33:06bien sûr
33:06on l'a vécu
33:07l'année dernière
33:07donc je ne peux pas
33:09vous dire le contraire
33:09effectivement
33:10on l'a à l'esprit
33:10c'est pour ça
33:11qu'aujourd'hui
33:12c'est ce que je vous disais
33:12en début d'émission
33:13les paroles c'est bien
33:15les soutiens c'est bien
33:16maintenant il va falloir
33:16passer aux actes
33:17bon cet après-midi
33:18a priori
33:19un de ceux
33:19qui a incendé
33:20des véhicules
33:21sur Toulouse
33:21a été arrêté
33:22il a été conduit
33:23il a été incarcéré
33:24cet après-midi
33:25donc c'est peut-être
33:26le début
33:26vous avez appris
33:27quelque chose
33:28c'est intéressant
33:28voilà
33:28j'ai appris ça
33:29j'ai eu l'information
33:36sur ça
33:37par le parquet antiterroriste
33:38donc j'ai tout intérêt
33:40de trouver rapidement
33:40ceux qui font ça
33:41parce que sinon
33:42comme je vous ai dit
33:43la profession
33:43la colère monte
33:44donc ça sera
33:46peut-être des actions
33:47qu'on va développer
33:48alors pas contre l'Etat
33:50oui oui
33:51mais par rapport
33:53à ceux qui veulent
33:53nous mettre la pression
33:54c'est le but
33:55la pénitentiaire
33:56c'est mettre la pression
33:57aussi
33:57pour ceux qu'on garde
33:59est-ce qu'on est d'accord
34:00pour dire
34:01qu'on exclut définitivement
34:03la piste
34:04de l'ingérence étrangère
34:06qu'elle soit russe
34:06algérienne
34:07ou je ne sais quoi
34:07on va voir ce que la DGSI
34:08découvre ou ne découvre pas
34:10en enquêtant sur cette application
34:12sur ce signal
34:13sur ce top départ
34:14qui a été donné
34:15comme le disait Christian Flèche
34:17ça peut venir effectivement
34:18de l'Algérie
34:19avec lequel
34:19nous sommes
34:21en guerre froide
34:22ou d'un autre pays
34:24mais c'est une piste
34:25qui est creusée
34:26il faut aller
34:27jusqu'au bout
34:28et on saura
34:30mais je voudrais quand même
34:31dire que
34:31on fait
34:33sans ment aujourd'hui
34:34d'être surpris
34:34mais ça fait quand même
34:35des mois
34:36qu'on nous dit
34:37qu'il y a des magistrats
34:38qui sont menacés
34:39des greffiers
34:41qui sont menacés
34:42qui sont aujourd'hui
34:42sous protection
34:43des policiers
34:44qui sont menacés
34:45donc en fait
34:45ce n'est que l'étape suivante
34:47et c'est la suite
34:48on va dire
34:49de l'espèce de prise
34:50de pouvoir
34:51de cette jeune génération
34:53à qui on dit
34:54maintenant en prison
34:55tu ne pourras plus
34:56recevoir ta copine
34:57tu ne pourras plus
34:58avoir ton téléphone portable
34:59et qu'ils font une crise
35:00parce qu'ils ont 20 ans
35:01et qu'à 20 ans
35:02on a besoin de recevoir
35:03sa copine au parleur
35:04et on a besoin
35:04de téléphoner à ses copains
35:05et de gérer ses affaires
35:07donc c'est ça
35:08c'est ça qui est à l'oeuvre
35:09derrière
35:09vous comprenez que
35:10tout ce que vous nous décrivez là
35:11est absolument
35:12insupportable à écouter
35:13et sidérant pour nos auditeurs
35:15évidemment
35:16tout est insupportable
35:19pour les auditeurs
35:19mais où est la solution ?
35:22c'est à dire que
35:23moi je veux bien
35:23je comprends
35:24qu'il faille détenir les gens
35:26mais dans quelles conditions
35:28de dignité ?
35:29alors j'entends
35:30monsieur de la pénitentiaire
35:32nous dire
35:32attention on peut faire des actions
35:33nous aussi etc
35:34bien sûr
35:35et finalement
35:35tout le monde
35:36va monter
35:37monter en puissance
35:38les détenus vont être
35:39de moins en moins contents
35:40parce qu'ils ne vont pas être extraits
35:41parce qu'ils ne vont pas pouvoir être jugés
35:43pas jugés correctement
35:44parce qu'il va y avoir
35:44encore plus de recours
35:45à la visioconférence
35:46et c'est compliqué
35:47et donc je pense qu'en fait
35:48on lutte contre la barbarie
35:50surtout
35:51surtout avec du droit
35:52surtout avec des libertés
35:54contrairement à ce qui est en train
35:56de se passer
35:56parce que je pense que
35:58si on ne fait pas ça
35:59on ne fait que monter
36:00faire monter chez l'autre
36:02de la haine
36:03du ressentiment
36:04et que
36:05on devrait nous
36:06société
36:06Etat
36:07au contraire de ce qu'on est en train
36:08de prévoir là
36:09avec encore plus de
36:10restrictions de liberté
36:12avec encore plus de choses
36:13on devrait
36:13trouver les moyens
36:14au contraire
36:16avec plus de droit
36:17d'apaiser la situation
36:19moi c'est mon sentiment
36:20On sort le droit
36:21quand on voit les mitrailleuses
36:22qui tirent sur les murs d'une prison ?
36:24Bien sûr
36:24parce que
36:25en réalité
36:25si vous sortez la mitrailleuse
36:27pour tirer sur la personne
36:29qui mitraille
36:29et bien vous aurez
36:30de l'autre côté
36:31trois mitrailleurs
36:32et puis six
36:32et puis dix
36:33et on passera notre vie
36:34tous à se mitrailler
36:35Alors je pense qu'au contraire
36:37il faut sortir
36:38un beau jugement
36:39il faut sortir
36:40l'APJ
36:41d'ailleurs
36:41je pense que
36:42M. Darmanin
36:43avait démantelé un peu
36:43la police judiciaire
36:44je ne sais pas comment
36:45on fait des enquêtes
36:46On ne se lance pas dans ce débat
36:47mais c'est mon sentiment
36:50Voilà
36:50c'était la dernière intervention
36:51de cette émission
36:52Merci infiniment
36:53à vous quatre
36:53d'y avoir participé
36:55Sachez que demain
36:55à 7h40 sur RTL
36:57c'est Philippe Tabarro
36:58le ministre chargé des transports
37:00qui sera l'invité
37:00de notre matinale
37:01Dans un instant
37:02c'est Faustine Bollard
37:03que vous retrouvez
37:04pour son émission
37:04Héros
37:05Bonsoir Faustine
37:06Qui est votre invitée ?
37:07Bonsoir
37:07Je vous propose ce soir
37:08d'écouter le témoignage
37:09de Sabrina
37:10C'est une journaliste
37:11qui essaye depuis 2017
37:13de faire sortir
37:14du couloir de la mort
37:15Mélissa Lucio
37:17Une femme accusée
37:18d'infanticide
37:20C'est le combat de sa vie
37:21Vous allez comprendre pourquoi
37:22A tout de suite sur RTL
37:23On vous retrouve à 20h
37:24Faustine
Recommandations
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