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  • il y a 2 jours
Regardez "On refait le monde" avec Laurent Jacobelli, porte-parole du RN et député de Moselle, Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion à l'institut de sondage Ipsos BVA, et Bruno Jeudy, directeur délégué de "La Tribune Dimanche".
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 08 décembre 2025.

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Transcription
00:00A demain !
00:02Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL.
00:06Avec Anne-Sophie Lapix.
00:08Les meilleures surprises viennent de ceux dont on les attendait le moins,
00:12dit Nicolas Sarkozy dans son livre Journal d'un prisonnier.
00:16L'ancien président a été touché par le soutien de Marine Le Pen.
00:20Après sa condamnation, il se sont téléphonés et il lui a dit
00:23qu'il se prononcerait publiquement contre le Front Républicain aux prochaines élections.
00:27Cette confidence est loin d'être anecdotique.
00:30Quel est le message du président ?
00:31Valide-t-il un rapprochement avec le RN ?
00:34Une alliance future ?
00:35On en débat avec nos invités.
00:36Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, député de Moselle.
00:39Bonsoir.
00:40Bonsoir.
00:41Stéphane Zumsteg, directeur du département politique et opinion
00:44à l'institut de sondage Ipsos BVA.
00:46Bonsoir.
00:47Bonsoir.
00:47C'est bien la prononciation ?
00:48C'est parfait.
00:49C'est parfait.
00:50Et Bruno Jeudy, directeur délégué de la tribune dimanche.
00:52Bonsoir.
00:53Bonsoir Sophie.
00:54On refait le monde sur RTL.
00:56Il y a une différence absolument fondamentale entre Nicolas Sarkozy et moi.
01:02Voyez-vous, Nicolas Sarkozy ne croit pas un mot de ce qu'il dit.
01:06C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il dit tout et l'inverse de tout.
01:09Ça dépend des jours, ça dépend des années, ça dépend des élections.
01:13Il n'a pas de conviction profonde.
01:15On va dire qu'il est sur un bonjour ou sur une bonne année peut-être pour Marine Le Pen en ce moment.
01:21Laurent Jacobelli, le rapprochement avec Marine Le Pen, qu'est-il passé ?
01:25Est-ce que c'est une solidarité de condamnés qui les a rapprochés ?
01:28Je crois tout simplement que c'est la reconnaissance par Nicolas Sarkozy d'une forme d'honnêteté intellectuelle de la part du Rassemblement national.
01:35Nous les principes, on ne se les applique pas qu'à nous-mêmes, on les applique à tout le monde.
01:39Et la présomption d'innocence lorsque l'on fait appel est un des principes que nous défendons.
01:43L'encadrement de l'exécution provisoire des peines est un principe que nous défendons.
01:47Nous l'avons défendu évidemment pour Marine Le Pen, nous le défendons évidemment pour Nicolas Sarkozy.
01:52Et je vais vous dire, si Jean-Luc Mélenchon était en proie aux mêmes affres vis-à-vis de la justice,
01:57nous le défendrions pour Jean-Luc Mélenchon.
01:58Un principe est un principe et il s'applique à tout, y compris à Nicolas Sarkozy qui a été encore récemment notre adversaire politique.
02:05Mais ça, on comprend bien cette solidarité-là, mais ça va bien au-delà.
02:09On le voit dans cette conversation qui est retranscrite par Nicolas Sarkozy lui-même dans le livre qui sort mercredi,
02:18puisqu'à la fin de la conversation, c'est Marine Le Pen qui lui pose la question
02:21« Est-ce que vous soutiendrez le Front Républicain ? »
02:24Et il lui répond comme une espèce de gage, je ne sais pas,
02:28« Non, non, je ne le soutiendrai pas et je vais même prendre une position publique sur le sujet. »
02:34Oui, le président Sarkozy, je crois qu'on peut lui reconnaître ça, a toujours été en phase avec ses électeurs.
02:39C'est pas ce que disait Marine Le Pen, elle disait qu'elle n'est pas toujours en phase avec ce qu'il dit d'une année sur l'autre.
02:43Avec ce qu'il dit, peut-être avec les électeurs en tout cas.
02:45C'est-à-dire qu'il sent bien le sens du courant qui portent les électeurs LR en général.
02:50Et je pense qu'il comprend aujourd'hui, je ne vais pas parler en son nom, c'est mon analyse évidemment,
02:54il comprend aujourd'hui que les électeurs LR sont malheureux
02:56de voir leur appareil tantôt se mettre avec les macronistes,
03:01tantôt s'acoquiner avec les socialistes,
03:03alors que pour les électeurs LR, évidemment, le danger c'est la France insoumise,
03:07la mauvaise politique c'est les socialistes,
03:09et ce dont il faut sortir c'est le macronisme.
03:11Et donc beaucoup sont tentés de voter pour nous au deuxième tour,
03:14lorsque nous sommes la seule offre d'opposition qui se présente.
03:17Et donc je pense que le président Sarkozy a compris ça.
03:19Bruno Jetti, est-ce qu'un mot gentil dans un moment difficile
03:23peut influencer le positionnement de Nicolas Sarkozy ?
03:26Bon d'abord Nicolas Sarkozy, il fait un cheminement par rapport à la droite,
03:32sa famille politique, par rapport aussi aux relations de sa famille politique
03:35avec les autres formations de plus à droite, voire extrême droite,
03:40enfin tous les cas, Eren, Reconquête,
03:42il fait un cheminement déjà avant même ce livre,
03:44puisqu'il avait reçu Jean-Philippe Tanguy, Jordan Bardella,
03:49Sébastien Chenu, donc c'était déjà quand même une évolution.
03:52Dans une interview au Figaro à la rentrée,
03:55là où il dit qu'il est pour une dissolution
03:58et qu'il émet déjà de sérieux doutes sur le Front républicain,
04:02donc il y a déjà une évolution.
04:04Là évidemment ça va beaucoup plus loin dans le livre.
04:05Alors pour être précis par rapport à ce que vient de dire M. Jacobelli,
04:08c'est vrai que lui, il a cette conversation avec Marine Le Pen,
04:13c'est-à-dire qu'il a apprécié, il l'écrit comme ça,
04:16que Marine Le Pen, voilà, elle est des mots qu'il a appréciés
04:20par rapport à sa condamnation.
04:22Donc il y a une solidarité entre guillemets,
04:24sans doute, dans ce que vivent et Mme Le Pen et M. Sarkozy,
04:27puisque tous les deux ont eu droit à l'exécution provisoire
04:33qui effectivement, sur ce point-là, rapproche Mme Le Pen et M. Sarkozy.
04:38Là il mêle les deux registres.
04:39Mais il mêle les deux registres, c'est vrai.
04:40Et là il va beaucoup plus loin, puisque dans son livre, il écrit
04:43« Je n'avais pas eu de contact depuis très longtemps avec elle ».
04:47Il rappelle qu'il lui en veut toujours énormément
04:49de ne pas avoir, en gros, d'avoir laissé passer François Hollande,
04:55selon lui, en 2012.
04:56Oui, il dit qu'elle a appelé...
04:57Oui, il lui en veut énormément,
04:58puisque l'élection, c'est quand même été ricraque à l'arrivée.
05:01Elle est troisième.
05:02Donc il lui en veut beaucoup.
05:03Et il s'engage cette conversation qui le relate.
05:05Alors c'est lui qui la relate.
05:06On n'a pas la version de Marine Le Pen,
05:07mais enfin, elle n'a pas contesté depuis.
05:09Et c'est vrai, ce qui est très fort,
05:10c'est que c'est la question de Marine Le Pen à Nicolas Sarkozy.
05:12Et il dit « Je prendrai position publiquement ».
05:14Ce qui est effectivement très important,
05:15parce que la notion de Front Républicain,
05:18c'est quand même un peu ce qui a régi les dernières élections,
05:21les deux dernières présidentielles, notamment,
05:25et puis les dernières législatives.
05:28Alors, vous parliez du cheminement de Nicolas Sarkozy.
05:30On va rappeler d'où il vient en 2012.
05:32On l'écoute.
05:33Je ne voterai pas pour le Front National.
05:35C'est clair, je ne l'ai jamais fait.
05:37Et d'ailleurs, je pense qu'entre nous, avec le Front National,
05:40il y a une barrière infranchissable.
05:43Et la barrière infranchissable, finalement,
05:45elle va être franchie, là, en Jacobili ?
05:47Nicolas Sarkozy parle du Front National.
05:50Nous sommes aujourd'hui avec le Rassemblement National.
05:53Il y a un lien de parenté, quand même.
05:54Il y a un lien de parenté, bien sûr.
05:56Il y a une filiation, mais aussi un changement profond.
05:58D'abord, on s'appelle Rassemblement.
06:00Quand on veut rassembler, c'est-à-dire qu'on veut rassembler
06:02au-delà de sa seule famille politique.
06:04Ils sont les mêmes créateurs, les mêmes dirigeants qu'à l'époque.
06:07Nous sommes devenus, aujourd'hui, un parti qui s'apprête à gouverner.
06:12Et face à nous, il y a la valeur, comment dirais-je, républicaine,
06:18du Front Républicain qui s'était longtemps opposé et qui a échoué.
06:21Le Front Républicain, c'est ce qui amène aujourd'hui au chaos à l'Assemblée Nationale.
06:24Le fait qu'on ait un gouvernement fait de briques et de brocs,
06:27qui n'ait pas de direction, qu'on n'aura probablement pas de budget.
06:29Et donc, finalement, le chaos vient de ce faux Front Républicain.
06:32Et puis, je crois aussi qu'à l'épreuve des faits, nous avons montré...
06:35Le chaos, ça veut dire que vous n'avez pas la majorité, en gros.
06:37C'est ça que vous appelez le chaos, en fait.
06:38Non, on voit bien, il y a aucune décision qui se prend.
06:41L'Assemblée est morcelée. Pourquoi ? Parce que...
06:44Ça, c'est parce que peut-être que le pays est divisé politiquement.
06:46Ce n'est pas forcément le seul fait du Front Républicain.
06:48Probablement, mais aussi parce qu'on a vu des gens d'extrême-gauche
06:51se désister pour faire passer des gens de droite.
06:53Des gens de droite se désister pour faire passer des gens d'extrême-gauche.
06:56C'est quand même très curieux.
06:57Et je pense qu'à la fois, les militants LR ont désapprouvé cette démarche
07:02et puis ça a amené à des résultats qui ne correspondent pas vraiment
07:05à l'opinion française, qui auraient dû nous donner la majorité
07:08si on en croyait à l'époque des sondages.
07:10Donc, tous ces tripatouillages, je crois, montrent bien qu'il faut changer d'époque.
07:13Stéphane Zumsteg, que dit votre enquête sur le Front Républicain ?
07:17Déjà, quand a-t-elle été réalisée ?
07:19Elle a été réalisée il y a quelques semaines.
07:20Quelques semaines, donc elle est vraiment toute fraîche.
07:23Juste un rappel quand même sur ce qui s'est passé en 2024.
07:26Lors des dernières élections législatives,
07:28les LR, déjà, avaient refusé de faire partie de ce barrage républicain.
07:31Ils n'avaient pas participé.
07:32Ils avaient refusé de retirer leurs candidats quand ce site est arrivé en troisième position.
07:36Et d'ailleurs, ils en avaient bénéficié.
07:38Quand on regarde aujourd'hui la sociologie des députés LR,
07:41une grande majorité d'entre eux ont été élus face à des candidats du Rassemblement National.
07:45Mais ils ont aussi tiré les marrons du feu.
07:46Je pense que leur défaite ou leur rétrécissement de leur groupe
07:49aurait été bien plus important s'ils avaient joué le jeu du Front Républicain.
07:52Et à cette époque, en 2024, Nicolas Sarkozy, que disait-il du Front Républicain ?
07:56À l'époque, on lui prêtait encore une certaine bienveillance vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
08:02Que dit notre enquête ?
08:03Tout simplement que l'image du Rassemblement National s'est spectaculairement améliorée ces dernières années.
08:07Évidemment, et surtout quand on regarde ce que nous disent les gens de droite,
08:11des sympathisants des Républicains,
08:13qui sont aujourd'hui une majorité, une petite majorité,
08:16mais malgré tout une majorité,
08:16à nous dire que le Rassemblement National est capable de gouverner le pays.
08:20Donc, on a longtemps dit que l'électorat de droite s'était radicalisé sur des questions,
08:24en tout cas droitisées, ou encore plus droitisées,
08:26sur les questions d'immigration, sur les questions d'insécurité.
08:29On a raison de le dire.
08:31Mais dans les propos de Nicolas Sarkozy, dans son livre,
08:34c'est une reconnaissance et ça aide, c'est un coup de pouce au Rassemblement National,
08:37parce que c'est l'illustration de sa plus grande institutionnalisation,
08:41de sa plus grande respectabilité.
08:43Travail qui a été réussi par Marine Le Pen ces dix dernières années.
08:45Mais c'est aussi un mauvais coup qu'il joue aux Républicains.
08:48Parce que de quoi va-t-on parler, quand on parlera d'avant des Républicains ?
08:51C'est faut-il ou non rejoindre le Rassemblement National ?
08:54Et ce sera autant d'espace en moins pour les Républicains,
08:56pour parler d'autre chose, d'économie, d'environnement, de ce que vous voulez.
08:59Je crois que le du bien d'ailleurs des responsables des Républicains.
09:01Bien sûr, et surtout ça va contribuer à fractionner encore plus le parti.
09:05C'est une mauvaise nouvelle pour eux.
09:06Quels sont les chiffres, les chiffres concrètement ?
09:08Qui s'oppose au Front Républicain ?
09:11Quel pourcentage des Français s'opposent au Front Républicain ?
09:13Aujourd'hui, vous avez à peu près la moitié des Français,
09:16un peu plus de la moitié même, des Français qui nous disent
09:18non, nous ne voulons plus du Front Républicain.
09:20Mais ça, c'est pas...
09:21Alors que les sympathisants du Rassemblement National y soient opposés,
09:24c'est totalement le...
09:24Oui, bien sûr.
09:26Encore heureux, quelque part.
09:27Ils suivent la vie politique.
09:29Mais on le voit bien, à droite et au centre,
09:31ce Front Républicain, ce barrage s'est émoussé.
09:33Il s'est encore plus émoussé à gauche d'ailleurs.
09:34Parce que, quelque part, ces électeurs ont eu l'impression,
09:37du Bloc Central et de gauche, ont eu l'impression d'être totalement floués,
09:41en fait, par ce qui s'est passé.
09:43Puisque dès le lendemain du second tour des élections législatives,
09:46les deux grandes forces, la gauche et les deux autres grandes forces,
09:48la gauche et le Bloc Central, s'écharpaient.
09:50Et d'ailleurs, manifester plus d'énergie à critiquer l'autre
09:53que de parler du Rassemblement National.
09:55Donc là, on va écouter Bruno Retailleau, hier,
09:58qui a précisé sa conception du Front Républicain,
10:00ou plutôt de l'Arc Républicain.
10:01Il a raison quand il dit qu'il faut se rassembler
10:06et s'élargir sans un athème.
10:08J'assume parfaitement de m'adresser aux électeurs
10:11du Rassemblement National pour que l'Union des Droites
10:14se fasse justement par le terrain, dans les urnes.
10:17Mais pour vous, le RN appartient à l'Arc Républicain ?
10:20Pour moi, le RN appartient à l'Arc Républicain,
10:23ce que n'est pas LFI.
10:26Je vais vous laisser répondre à ce que vient de dire Bruno Retailleau,
10:28mais ce sera après la pause et le rappel des titres.
10:31Jusqu'à 20h, Anne-Sophie Lapix refait le monde sur RTL.
10:36Avec un grand A.
10:39RTL.
10:41Il est 19h30.
10:43Anne-Sophie Lapix, on refait le monde sur RTL.
10:46Le rappel des titres de l'actualité de ce lundi avec Nathalie Michet.
10:49Toujours pas d'explication dans le Sud-Ouest concernant l'épidémie
10:52qui touche 400 élèves du Collège de Solaire,
10:55des maux de ventre et des maux de tête, parfois violents.
10:58La piste d'une contamination à l'eau a été écartée, mais l'enquête sanitaire se poursuit.
11:03La mère de 42 ans, accusée d'avoir frappé son fils dans un TGV, est sortie de garde à vue, sans mise en examen.
11:10Pour autant, le petit garçon de 6 ans va rester placé pour l'instant.
11:14Et la femme de 42 ans devra effectuer un stage de responsabilité parentale à ses propres frais.
11:19Brigitte Macron, prise dans la polémique après avoir insulté des militantes féministes
11:24ayant interrompu le spectacle d'Harry Habitant en réaction à l'affaire de viol
11:28dans laquelle le comédien a bénéficié d'un non-lieu.
11:31Dans une vidéo diffusée ce lundi, on entend notamment l'épouse du chef de l'État
11:35traiter les activistes, je cite, de Salkon.
11:38L'actrice Judith Godrech leur exprime son soutien.
11:41Kylian Mbappé, victime d'une fracture du doigt,
11:44en formation du journal espagnol AS alors que l'international français a semblé affaibli
11:49hier lors de la défaite du Real Madrid contre le Celta Vigo.
11:52Malgré sa blessure, le capitaine des Bleus devrait jouer le match de mercredi soir
11:56en Ligue des Champions contre Manchester City.
11:59Merci Nathalie, on vous retrouve à 20h.
12:01Anne-Sophie Lapix, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
12:06Si la droite abandonne le Front Républicain, est-elle prête pour autant à tendre la main au RN pour gouverner ?
12:13Dans son livre Nicolas Sarkozy, est-il en train de préparer le terrain d'un rapprochement ?
12:17On en débat avec nos invités, Bruno Jeudy, directeur délégué de la Tribune dimanche,
12:22Stéphane Zumstek, directeur du département politique et opinion à l'Institut de sondage Ipsos BVA,
12:27et Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, député de Moselle.
12:31On refait le monde sur RTL.
12:35Pas plus que je n'ai accepté dans le passé d'alliance avec le Front National,
12:42et ceci quel qu'en soit le prix politique.
12:45Pas plus que je ne l'ai accepté dans le passé, je n'accepterai demain de débat avec son représentant.
12:52Je ne peux pas accepter la banalisation de l'intolérance et de la haine.
13:01C'est bien entendu Jacques Chirac, le 23 avril 2002,
13:04qui refuse le débat de l'entre-deux-tours face à Jean-Marie Le Pen.
13:08Stéphane Zumstek, aujourd'hui, le RN n'est plus le repoussoir qu'il était à l'époque de Jacques Chirac ?
13:15Non, son image, je le disais tout à l'heure, s'est améliorée spectaculairement au cours des dernières années.
13:22Ça, c'est le travail de Marine Le Pen, en effet.
13:23C'est le rassemblement national, ce n'est plus le Front National.
13:26On le voit bien, le RN est aujourd'hui le parti considéré comme le plus capable.
13:30Alors, c'est une minorité de Français, toujours.
13:31Mais en tout cas, il fait mieux que les autres partis capables de gouverner le pays.
13:34On voit bien que tous les attributs d'image négative, traditionnellement véhiculés par le parti,
13:38parti d'extrême droite, parti dangereux pour la démocratie,
13:41cette image-là est en recul.
13:42Elle reste encore très présente d'une partie de l'opinion, c'est-à-dire l'opinion qui ne souhaite pas que le Rassemblement National arrive au pouvoir.
13:48Mais malgré tout, ça s'est amélioré des deux côtés.
13:50Si vous voulez, le RN a récemment bénéficié de deux choses.
13:53D'abord, l'irruption en 2022 d'Éric Zemmour, quelque part,
13:56qui a été considérée par les Français comme plus à droite que le Rassemblement National.
13:59Comme vous n'êtes plus le parti le plus à droite,
14:01eh bien, vous n'êtes plus d'extrême droite dans l'esprit d'un certain nombre de Français.
14:04Ça, c'est le premier élément.
14:05Et le deuxième élément, c'est qu'aujourd'hui, quand on demande aux Français,
14:07et ça a eu une incidence directe sur l'image du RN,
14:11quel est le parti le plus dangereux ?
14:12Les gens nous répondent, c'est la France insoumise.
14:13C'est Jean-Luc Mélenchon.
14:14Et à partir du moment où il n'y a plus dangereux que vous,
14:16eh bien, vous n'êtes plus totalement dangereux.
14:18C'est un peu ce que disait Bruno Retailleau quand il expliquait que LFI ne faisait pas partie de l'arc républicain,
14:22contrairement au RN.
14:24Alors, on ne tient plus du tout compte de ce qu'était le RN,
14:28un parti fondé par un ancien nazi,
14:31dirigé par Jean-Marie Le Pen qui a été condamné à moult reprises
14:35pour des propos antistémistes.
14:36C'est-à-dire qu'il y a aussi un ancien résistant.
14:38Oui, aussi, mais bon...
14:39Oui, mais c'est bien de le dire aussi.
14:40Ben, disons-le alors, un résistant et un ancien nazi.
14:44Donc, Jean-Marie Le Pen condamné pour des propos antisémistes et racistes.
14:48Il y a eu aussi le profil des candidats aux derniers législatifs.
14:50Tout ça, c'est balayé, Bréjot-Judy.
14:54Balayé, je ne crois pas pour toute la population.
14:57En tous les cas, ce qui est clair, et je rejoins ce qui vient d'être dit,
14:59c'est vrai que Marine Le Pen a fait un travail de dédiabolisation qui a fonctionné.
15:02On voit bien, scrutin après scrutin, elle a réussi.
15:05Et même, elle a surtout fait changer des éléments importants du programmatique.
15:12Marine Le Pen qui voulait sortir de l'euro.
15:15Marine Le Pen qui était en critique frontale sur beaucoup d'éléments de la politique européenne.
15:22On voit bien que même maintenant, sur la question des retraites qui tient encore à peu près,
15:26on voit bien que même là-dessus, ça bouge.
15:27Moi, je crois que le Rassemblement National au pouvoir sans doute oublierait beaucoup des promesses qu'il fait aujourd'hui.
15:33On voit bien que Marine Le Pen, elle a aussi beaucoup évolué sur le plan programmatique.
15:37En tous les cas, ce qui est clair, ce qui est très important, c'est qu'aujourd'hui,
15:40les dirigeants des Républicains actuels, eux-mêmes, ont fait beaucoup évoluer sur la sémantique.
15:46Bruno Retailleau, clairement, et même récemment, dans une élection, je crois, dans l'Ontégaronne, il me semble,
15:57a appelé à voter pour le candidat soutenu par l'Afrique.
16:01C'était en l'occurrence un candidat du parti d'Éric Ciotti qui est allié de Marine Le Pen.
16:06Et on voit bien que dans sa déclaration d'hier en vue des municipales,
16:11on voit bien qu'il appelle à faire...
16:13Lui, il ne veut pas de l'union des droites, mais en gros, c'est par le terrain, les électeurs, que ça va se faire.
16:18C'est quand même une manière, j'allais dire, de reprendre la balle au bon de ce que développe Nicolas Sarkozy dans le livre.
16:25Même si Nicolas Sarkozy n'a plus l'impact qu'il avait, il est quand même plutôt maintenant retiré de la vie politique active.
16:31Quand il parle de l'esprit de rassemblement, c'est quand même une union des droites qui ne dit pas son nom.
16:37Dans son livre, il dit, le chemin de reconstruction de la droite ne pourra passer que par l'esprit de rassemblement le plus large possible,
16:43sans exclusives, sans anathème.
16:45C'est de vous qu'il parle, Laurent Jacobelli ?
16:47Oui, je pense, mais moi je crois que plutôt que de reconstruire la droite, il faut reconstruire la France.
16:52Et c'est pour ça qu'on a besoin de toutes les bonnes volontés.
16:54Et qu'effectivement, ceux qui croient en la sécurité, ceux qui croient en l'identité,
16:58ceux qui croient dans la possibilité de réindustrialiser la France et d'augmenter le pouvoir d'achat,
17:02peuvent venir avec nous.
17:03Et c'est vrai qu'il y en a beaucoup, parmi les électeurs ou les cadres locaux des LR qui pensent ça comme nous.
17:08Vous savez, moi je regarde souvent les similitudes de vote entre députés.
17:13Il y a, je vous laisse faire l'enquête, mais des députés LR, quand vous regardez les votes,
17:16et que vous cachez le nom du parti, vous pourriez mettre Rassemblement National.
17:20Donc très clairement...
17:20On a vu que le Rassemblement National votait parfois avec LFI.
17:23Mais bien sûr.
17:24Mais c'est minoritaire quand on regarde le pourcentage.
17:27En revanche, pour certains députés LR, c'est majoritaire.
17:30Mais tout ça montre bien qu'à la base, et c'est ce que dit d'ailleurs Nicolas Sarkozy,
17:33et ce qu'on peut voir, nous, sur le terrain, les élus locaux,
17:36moi je suis député de la Moselle, je le vois en Moselle,
17:37sur un certain nombre de problématiques,
17:39on aurait facilité à travailler avec les élus locaux LR.
17:43Parfois d'autres aussi, on peut élargir.
17:45Quelle est votre opinion, vous, sur Nicolas Sarkozy, Laurent Jacobelli ?
17:49Je crois qu'on a eu beaucoup de points de désaccord.
17:51Je crois que le premier programme de Nicolas Sarkozy,
17:55pour un certain nombre d'électeurs aujourd'hui de Marine Le Pen,
17:57dont je suis, était attirant.
18:00Sur l'économie, sur travailler plus pour gagner plus,
18:03sur la sécurité, sur l'identité.
18:06Il avait fait un ministère de l'identité nationale, Nicolas Sarkozy.
18:09Et il avait siphonné les voix du RN.
18:11On se souvient de ça.
18:12Parce que son programme, disons-le, était tout à fait compatible.
18:15Il se trouve que dans les actes,
18:17je fais partie de ceux qui ont été déçus.
18:18quand on a vu sa politique migratoire,
18:21qu'il y a eu 12 000 policiers en moins,
18:23que dans son gouvernement, il fallait chercher les gens de droite,
18:26les gens de gauche étant très en évidence.
18:27C'est vrai que c'était un peu troublant.
18:30C'était un peu troublant.
18:32Voilà mon opinion.
18:33Maintenant, il a été président de la République.
18:36Son analyse et son jugement sont à écouter.
18:39Je crois que beaucoup vont prendre conseil auprès de lui.
18:41Mais comme tous les anciens présidents de la République, d'ailleurs.
18:44Je trouve qu'il a effectivement évolué
18:46d'une position très doctrinale sur le Rassemblement National.
18:51C'est très récent quand même.
18:52Puisqu'il n'y a pas si longtemps,
18:53il appelait les siens à donner la main aux macronistes.
18:56C'est vrai, mais je crois qu'on a vu ce que ça donnait.
18:58Je crois qu'on a vu ce que ça donnait aujourd'hui.
19:00Il y a des députés LR qui sont obligés d'augmenter,
19:03de voter, ou en tout cas,
19:04de ne pas voter contre l'augmentation de la CSG,
19:07de voter des choses qui vont contre leurs principes.
19:09Et cette alliance contre nature ne peut pas durer longtemps.
19:11Est-ce que là aussi, ce n'est pas une déception personnelle
19:13aussi qui influence Nicolas Sarkozy
19:16vis-à-vis d'Emmanuel Macron ?
19:18Dans le livre, il y a tout ça.
19:21Il y a quand même une part de règlement de compte assez importante.
19:23Notamment avec Emmanuel Macron.
19:25Il dit « J'ai tourné la page de notre amitié. »
19:28Il n'a pas supporté l'affaire de son retrait de la Légion d'honneur.
19:31Il estime qu'Emmanuel Macron...
19:32Aurait pu l'empêcher ?
19:33Aurait pu l'empêcher,
19:34ou en tous les cas,
19:35n'a pas eu la franchise de lui dire direct.
19:37Enfin, il y a des passages assez compliqués.
19:39En plus, il va pratiquement à contre-coeur à l'Elysée
19:43avant son incarcération.
19:45L'entretien se passe bien sans plus.
19:48Voilà.
19:49Donc, il a des mots extrêmement durs.
19:51Et il redit que c'est terminé.
19:52Mais qu'il ne veut pas le critiquer publiquement
19:56plus qu'il ne l'a fait.
19:57Alors, c'est un peu bizarre tout ça.
19:59Oui, oui.
20:01Il est passé sans transition.
20:04Il n'y a plus de soutien à Emmanuel Macron.
20:06Ça, c'est clair.
20:06Il l'avait déjà dit à la rentrée.
20:07Il le redit dans le livre très clairement.
20:09Maintenant, tirer du livre
20:11qu'il sera le premier soutien de Jordan Bardella
20:13à la prochaine présidentielle.
20:15Pas exactement ça.
20:16Quand même, ce n'est pas exactement ça.
20:17Ce n'est pas exactement ça.
20:18Par contre, ce qui est certain,
20:20c'est qu'il ne croit pas aux chances
20:22de son propre parti,
20:23de sa propre famille politique.
20:25Il est gratigne Rotaillot.
20:27Il est gratigne Wauquiez.
20:29Il est assez sévère.
20:30Et il n'y a guère que les anciens de son parti
20:32qui trouvent grâce à ses yeux
20:34Christian Jacob, François Barmin
20:35et Michel Barnier,
20:36le seul à avoir fait une demande de visite
20:38lorsqu'il était en prison.
20:40Oui, Michel Barnier,
20:40qui pourtant, on va l'entendre tout à l'heure,
20:42n'a pas exactement la position non plus
20:43de Nicolas Sarkozy.
20:45Alors, la prochaine étape,
20:47est-ce que c'est une primaire de droite
20:49très élargie, Stéphane Zumstek,
20:51jusqu'à, alors pas jusqu'au RN,
20:53parce que j'imagine en plus
20:54que le RN ne participerait pas
20:55à ce genre de...
20:55Je vous le confirme.
20:56Mais plutôt jusqu'à Sarah Knafo
20:59ou Éric Zimmel,
20:59parce qu'on ne sait pas exactement...
21:00Là, vous me posez une colle, évidemment.
21:03Imaginons qu'il y ait une primaire
21:04qui ne concerne pas, certes,
21:05le Rassemblement National,
21:06mais qui concerne une partie de la droite
21:09et de reconquête.
21:10De toute façon, les gens du bloc central,
21:12que ce soit Gérald Darmanin,
21:13Gabriel Attal,
21:13peu importe,
21:14à Édouard Philippe, n'y participerait pas.
21:15Donc, une vraie primaire
21:16allant du centre droit
21:18à une droite beaucoup plus identitaire
21:19comme reconquête
21:20me paraît totalement illusoire.
21:22Ça ne fonctionnera pas,
21:22d'autant plus qu'il y a déjà
21:23des pré-candidats
21:24ou des candidats à l'élection présidentielle
21:25qui ont tout intérêt à refuser cette primaire.
21:29Je pense notamment, évidemment,
21:30à Édouard Philippe.
21:31Mais on parlait tout à l'heure, finalement,
21:32de ce rapprochement des électorats.
21:34Ça, c'est une chose.
21:35Maintenant, on se pose la question
21:36de ce qu'adviendrait des LR
21:39s'ils décidaient de se rapprocher.
21:40Très honnêtement,
21:41là, c'est juste de la stratégie électorale.
21:43Je pense que les R
21:44n'auraient aucun intérêt
21:45à se rapprocher
21:47ou à passer des alliances
21:48avec le Rassemblement National,
21:49au-delà de ce que l'on peut penser
21:50du rapprochement idéologique.
21:51On se retrouverait
21:52dans un scénario à l'italienne
21:53où c'est Giorgia Meloni
21:54qui a finalement asphyxié
21:56le reste de la droite
21:57ou de la droite plus radicale.
21:58Enfin, n'oublions pas
21:59ce que pèsent les différents partis.
22:01On parlait de Nicolas Sarkozy.
22:02Oui, il y a une nostalgie
22:02de Nicolas Sarkozy aujourd'hui
22:03parce qu'il a battu
22:04Jean-Marie Le Pen en 2007
22:06en renvoyant Jean-Marie Le Pen
22:07a un score historiquement bas
22:08pour l'époque de 10%.
22:09Aujourd'hui, le RN pèse
22:11presque plus de trois fois
22:12plus que ce score-là.
22:14Elle est où l'influence
22:15de Nicolas Sarkozy ?
22:16Moi, j'en doute.
22:17Si les LR devaient se rapprocher,
22:19pas fusionner évidemment,
22:20mais se rapprocher,
22:21mais ils seraient probablement
22:22satellisés.
22:23Et là encore,
22:23le parti exploserait d'abord
22:24parce qu'il y a quand même
22:25encore des gens.
22:26Je ne pense pas que
22:27Xavier Bertrand, Valérie Pécré...
22:28Il y a deux grandes tendances.
22:29Oui, il y a deux grandes...
22:29Mais le parti exploserait
22:31et je ne suis pas sûr non plus...
22:32Il s'est déjà divisé le parti.
22:33Déjà, il y a un premier
22:34qui est parti l'année dernière.
22:36Ce sont les champions
22:36de la division.
22:37Ils font encore mieux
22:38que d'autres partis politiques.
22:40Oui, je pensais au PS.
22:41En effet.
22:42Mais je ne vois pas du tout...
22:43Ce serait la fin des LR,
22:45la fin de la spécificité.
22:46Et dans ce cas-là,
22:47je ne vois pas comment
22:48les LR pourraient faire
22:49la démonstration
22:49dans les 18 mois qui restent
22:51de la nécessité
22:52d'un candidat LR
22:53à l'élection présidentielle.
22:55Parce que c'est ça
22:55le principal enjeu de ce parti,
22:56c'est faire la démonstration
22:57qu'il faut qu'il y ait un candidat.
22:58Un rapprochement,
22:59c'est peut-être possible,
23:00mais pas à court terme,
23:01pas avant l'élection,
23:02pas avant que ne soient connus
23:03les résultats
23:03de la prochaine élection présidentielle.
23:05Les LR exploseraient
23:06et à mon sens,
23:07disparaîtraient avant.
23:08Et on va voir
23:09si les LR et les RN
23:11sont vraiment compatibles
23:12sur le fond
23:13au niveau des programmes.
23:14Ce sera juste après la pause.
23:16Jusqu'à 20h,
23:18Anne-Sophie Lapix
23:19refait le monde sur RTL.
23:21Limiter les aliments grâces
23:22à les sucrés.
23:23Anne-Sophie Lapix,
23:25on refait le monde
23:25jusqu'à 20h sur RTL.
23:28Est-ce que le rapprochement
23:29entre le RN et les LR
23:31est naturel
23:32ou contre nature ?
23:34Il suffit de regarder
23:34les programmes
23:35des dernières présidentielles
23:36pour détecter
23:38quelques incompatibilités.
23:40On en débat
23:40avec Laurent Jacobelli,
23:42porte-parole du RN
23:43et député de Moselle,
23:44Stéphane Zumsteg,
23:45directeur du département
23:46politique et opinion
23:47à l'institut de sondage
23:49Ipsos BVA,
23:50et Bruno Jeudy,
23:51directeur délégué
23:52de la tribune dimanche.
23:53On refait le monde
23:55sur RTL.
23:57Il n'y aura pas d'alliance
23:58dit d'association
23:59avec les partis
24:00d'extrême droite.
24:01Je suis sur cette ligne
24:02qui a toujours été
24:03celle de ma famille politique.
24:05Pas d'alliance,
24:05pas de compromission.
24:06En revanche,
24:07parler aux électeurs
24:07qui nous ont quittés,
24:09beaucoup viennent de chez nous
24:10parce qu'on les a déçus,
24:11parce qu'ils se sont dit
24:12qu'ils ne sont pas capables,
24:12on va essayer autre chose.
24:13Parler aux électeurs, oui,
24:15et ne pas faire de front républicain
24:16comme le dit Nicolas Sarkobelli.
24:16Je viens de vous dire
24:17ma position
24:18qui a toujours été la même,
24:20pas d'alliance avec ce parti
24:21et avec lequel
24:21nous ne partageons pas
24:22les mêmes valeurs.
24:23C'était Michel Barnier,
24:25l'ancien Premier ministre
24:26qui était également un ancien,
24:28enfin qui était un chiracien
24:29et c'est d'ailleurs sans doute
24:30le chiracien qui parle
24:32quand il dit pas d'alliance,
24:33pas de compromission.
24:34Les mots sont forts
24:35après ceux de Nicolas Sarkozy
24:37dans son livre,
24:38Stéphane Zumsteg.
24:39Oui, mais c'est bien
24:39l'illustration de ces deux courants
24:41au sein des Républicains
24:43et encore,
24:44preuve n'est pas faite
24:45que Bruno Retailleau
24:46ou Laurent Wauquiez
24:47souhaitent un véritable rapprochement,
24:49une véritable alliance
24:50avec le Rassemblement National.
24:51Il dit juste qu'il y aurait
24:53des convergences
24:54et d'éventuelles passerelles.
24:56Deux lignes
24:56totalement antagonistes,
24:58contradictoires
24:59au sein de ce parti
24:59mais avec un vrai danger
25:01pour les LR.
25:01C'est pour ça que je disais
25:02tout à l'heure
25:02que Nicolas Sarkozy
25:03n'avait pas forcément
25:04rendu service aux Républicains
25:06parce que c'est un parti
25:07qui n'est pas moribond
25:07mais qui est convalescent,
25:08convalescent depuis 2017,
25:10depuis la nomination
25:11d'Edouard Philippe
25:12avec la politique de débauchage
25:13et qu'est-ce qui arrive
25:14à très court terme ?
25:14Je veux parler
25:15des élections municipales.
25:16Il y a six ans,
25:17le Rassemblement National
25:17a été éliminé
25:19dès le premier tour
25:19de toute une série de villes,
25:20de grandes villes
25:21compte tenu de sa progression
25:22dans l'opinion,
25:24compte tenu de sa progression électorale
25:25qu'on a pu constater en 2024.
25:27Il sera présent au second tour
25:28dans toute une série de villes
25:29y compris dans des villes
25:30où il y a des sortants républicains.
25:32Et là,
25:33se posera la question
25:34des sortants.
25:35Que feront-ils ?
25:36Nous parlons des républicains,
25:37partie de barons,
25:38de baronies
25:39et un maire
25:40qui se sent menacé
25:41saura s'affranchir
25:42ou décidera
25:43ou pourrait en tout cas
25:44décider de s'affranchir
25:45des consignes parisiennes
25:46en se disant
25:46mais moi je veux sauver mon poste,
25:48je m'allie
25:48ou je propose une fusion,
25:50un retrait,
25:51peu importe,
25:51on peut imaginer
25:52tous les modes de rapprochement
25:54ou de compromis
25:55avec le Rassemblement National.
25:56Il est là le vrai risque
25:57pour les LR.
25:57Il n'y a plus de discipline
25:58aujourd'hui au sein des républicains.
26:00Quand vous êtes un maire en danger,
26:01vous pouvez être amené
26:03à faire des choses différentes,
26:04des choix d'un état-major.
26:05Et là encore,
26:06tout ce qu'a fait Nicolas Sarkozy,
26:07je le répète,
26:08contribue à affaiblir les républicains.
26:10Et notez que le RN
26:11compte bien obtenir
26:12des succès aux municipales
26:15et avoir de grands électeurs
26:16notamment parce qu'il aimerait
26:17bien un peu
26:18prendre place au Sénat.
26:20Jordan Bardella
26:21n'a pas caché
26:22son intention
26:23d'aller chercher des LR
26:24s'il lui manquait
26:25des députés
26:26pour obtenir
26:27une majorité.
26:28Il a été clair.
26:29Certains LR
26:30peut-être n'y sont pas hostiles.
26:31Est-ce qu'ils se sont
26:32manifestés,
26:33Laurent Jacobelli ?
26:34Vous savez,
26:34on a une certaine tradition
26:35de l'accueil.
26:37Ça dépend pour qui,
26:39pour le coup.
26:40De ceux qui aiment la France.
26:42Par exemple,
26:43Thierry Mariani
26:43était ministre
26:44de Nicolas Sarkozy.
26:45Il nous a rejoint.
26:46Il est aujourd'hui
26:46un de nos députés européens.
26:49Il n'est pas le seul exemple.
26:51Sébastien Chenu
26:52vient de l'UMP
26:53qui est l'ancêtre
26:54des LR
26:55et il a une position
26:56importante
26:56au sein de notre parti
26:58dont il est président.
26:58Oui, il y a des mouvements.
26:59Donc,
27:00ce n'est pas neuf.
27:01Ce n'est pas neuf.
27:01Et j'entendais
27:02M. Barnier
27:03si j'étais taquin.
27:04Mais je ne le suis pas.
27:05Vous imaginez bien.
27:06Je dirais que la compromission,
27:08est-ce que c'était
27:08quand il nous appelait
27:09pour nous supplier
27:10de ne pas voter la censure
27:12par exemple
27:12en nous implorant ?
27:14C'est peut-être une compromission
27:15de chercher ce compromis
27:16justement.
27:17Oui, mais est-ce que
27:18vous voyez,
27:18c'est un peu fait ce que je dis
27:19et ne faites pas ce que je fais.
27:21Donc, tout ça
27:21est un peu hypocrite.
27:23Je vais vous dire,
27:23il y aura les preuves des faits.
27:24Voilà.
27:25La présidentielle au second tour.
27:27Les LR devront choisir.
27:28Il y a fort à parier.
27:29Je ne suis pas devin
27:30mais je lis les sondages
27:31que les LR ne seront pas
27:32en tant que tels au second tour.
27:34Qu'est-ce qu'ils feront ?
27:34Ils aideront M. Mélenchon
27:35à détruire
27:36ce qui reste de notre pays.
27:38Ce serait Jean-Luc Mélenchon
27:39en second tour.
27:39Non, ou alors
27:40est-ce qu'ils adouberont
27:43à nouveau un macroniste,
27:44un héritier d'Emmanuel Macron,
27:46que ce soit Édouard Philippe
27:46ou M. Attal
27:47pour faire ce qu'il a fait ?
27:49Peut-être qu'économiquement
27:50ils se sentiront plus proches
27:52des macronistes
27:53parce que si on va
27:54sur le programme...
27:553 400 milliards de dettes.
27:553 400 milliards de dettes.
27:56Je ne suis pas sûr
27:57que chez les Républicains
27:58ils applaudissent.
27:58Si on prend les programmes,
28:00les derniers programmes,
28:01il y a quand même
28:01pas mal de points de convergence
28:02entre les macronistes
28:04et les LR,
28:05un peu moins avec le RN.
28:07Je pense notamment
28:08évidemment à la maire
28:09des réformes.
28:09La réforme des retraites
28:10c'est quand même quelque chose
28:11qui oppose encore LR au RN ?
28:13C'est même un des points durs
28:16aujourd'hui
28:17qui oppose Bruno Rotaillot
28:19davantage encore
28:22que Laurent Wauquiez
28:22par rapport au Rassemblement National.
28:25J'ai en tête
28:26ce que disent quand même
28:27l'un et l'autre.
28:27Ils ne sont pas d'accord
28:28sur grand chose
28:29mais tous les deux disent
28:30que le programme de Marine Le Pen
28:31avec des mots
28:32que je n'ai pas précisément.
28:34En gros,
28:35c'est un programme socialiste.
28:36C'est ce qu'ils disent
28:36du programme économique.
28:40Hier encore,
28:41Bruno Rotaillot
28:42a fustigé un parti
28:43qui a voté
28:44plus de 30 milliards
28:46de hausses d'impôts
28:47en première lecture
28:48à l'Assemblée.
28:50Donc,
28:51il y a quand même
28:51sur le plan économique
28:53et social,
28:53il y a encore
28:54des différences
28:55très importantes
28:56et qui sont
28:57dans la bouche
28:58des responsables républicains
28:59rédhibitoires
29:00pour une bonne partie
29:01d'entre eux.
29:03Alors,
29:03c'est vrai que
29:04sur les questions régaliennes,
29:06notamment l'immigration,
29:07la sécurité,
29:09ils partagent
29:11beaucoup de points de vue
29:12mais la question économique
29:14et sociale,
29:15la question européenne
29:16reste quand même
29:17à mon avis
29:19un fossé
29:21infranchissable.
29:22Il y avait des mesures aussi,
29:24on se souvient
29:24qui les faisaient
29:24un peu ricaner
29:25comme la suppression
29:27de l'impôt sur le revenu
29:27pour les moins de 30 ans
29:28pendant la campagne.
29:30Tout ça,
29:31effectivement,
29:31on ne peut pas dire
29:32qu'ils se sentaient
29:34extrêmement solidaires
29:35de ce type de programme.
29:37Stéphane...
29:37Oui,
29:37mais la crédibilité
29:39du programme économique
29:43du Rassemblement National
29:44a toujours posé question
29:45à une partie de l'électorat
29:46et notamment
29:46à une partie
29:47des Françaises
29:47et des Français
29:48qui hésitent,
29:48qui considèrent
29:49que le RN ferait
29:50mieux que les autres
29:51en matière d'immigration,
29:52mieux que les autres
29:53en matière de lutte
29:53contre l'insécurité
29:54et donc qui hésitent,
29:55qui se disent
29:55je n'ai jamais voté
29:56le Rassemblement National
29:56et peut-être
29:57vais-je le faire
29:58la prochaine fois.
29:58Et ça s'est produit
29:59ces dernières années
30:01de façon assez massive
30:02quand on voit
30:02la progression du parti.
30:04Mais la crédibilité économique,
30:06notamment lors
30:06des dernières élections
30:07législatives,
30:08ça a aussi joué des tours
30:09au Rassemblement National.
30:10On parle
30:11du barrage républicain,
30:13on parle des éventuelles
30:14brebis galeuses
30:15pour reprendre
30:15les termes
30:16de Jordan Bardella,
30:17mais il y avait aussi
30:18dans les réticences
30:19d'une partie de l'électorat,
30:19notamment de l'électorat droite
30:20ou de l'électorat
30:21qui n'allait pas voter RN
30:22mais qui d'un coup
30:23avait peur d'une victoire
30:25de Jordan Bardella
30:27et ne voulait pas
30:27de Jordan Bardella
30:28à Matignon,
30:29cette idée que le RN
30:30ne saurait pas faire,
30:31n'était pas compétent
30:32ou alors avait un programme
30:33trop dangereux.
30:34C'est soit un problème
30:35de compétence
30:35soit un problème
30:35de programme
30:37trop radical
30:38ou pas assez européen
30:40comme vous l'évoquiez.
30:41Et ça, ça a aussi joué
30:42quelque part
30:42dans la mobilisation
30:44d'une partie des...
30:45J'ajouterais même un point
30:47pardon, j'ajouterais même
30:47un point qui est un peu
30:49un nouveau clou
30:50qui sépare les Républicains
30:52et pas que les Républicains
30:53aussi reconquêtent,
30:54c'est la décision
30:55de Marine Le Pen
30:56d'inscrire dans son programme
30:57un IFI,
30:58un impôt sur la fortune...
31:00Ah oui, sur la fortune immobilière ?
31:01Non, pour le coup,
31:02c'est plutôt un impôt
31:03sur la fortune financière,
31:05c'est comme ça
31:05qu'ils l'appellent.
31:06Et là, pour le coup,
31:07on arrive même à se dire
31:08que je demande
31:09si une partie
31:10des dirigeants
31:12du Rassemblement National,
31:13parce qu'on sait
31:14qu'il y a quand même
31:14une division un peu en interne,
31:15ils ne sont pas en train
31:16de saboter un éventuel rapprochement
31:18parce que pour le coup,
31:18c'est vraiment
31:19impossible
31:20le rapprochement
31:22des LR.
31:24Laurent Jacobelli,
31:25est-ce que votre parti,
31:26il avance doucement
31:27vers LR,
31:29vers la droite ?
31:29On a vu qu'il y avait
31:30une tentative de séduction
31:31auprès des patrons
31:33des grandes entreprises.
31:34Jusqu'à présent,
31:34vous faisiez plutôt
31:35les défenseurs
31:35des petites entreprises.
31:37Est-ce qu'il y a
31:37un mouvement
31:38de droitisation du RN ?
31:40Non, je ne le pense pas,
31:41mais je pense que...
31:42C'est une impulsion
31:42de Jean-Tan Bardella peut-être.
31:43Non, je ne pense pas,
31:44on reste un parti patriote
31:47et ni droite ni gauche.
31:48En revanche,
31:49effectivement...
31:50Un peu plus droite
31:50que gauche maintenant, non ?
31:51Pour être très honnête,
31:53aux dernières législatives,
31:54on a tendu la main
31:55au LR et on a fait un accord.
31:57C'était le président
31:58Éric Ciotti
31:58à l'époque du mouvement
31:59qui a signé l'accord
32:00avec nous.
32:01Donc ce geste...
32:01Il l'a fait tout seul
32:03et il a été désavoué
32:04dans la seconde par...
32:05En interne,
32:07ça s'est mal passé.
32:08Certains ont voulu
32:08défendre leur poste,
32:09etc.
32:09Éric Ciotti a après
32:11créé une autre formation
32:12l'UDR
32:12avec laquelle nous avons
32:13des différences,
32:14notamment sur la question
32:15de la retraite
32:15que vous évoquiez.
32:16Mais sur l'essentiel,
32:18on est d'accord,
32:19sur la défense
32:20de la souveraineté de la France,
32:21sur la défense
32:22de notre identité,
32:23sur l'importance
32:24et l'urgence
32:24de contrôler l'immigration
32:25et d'assurer la sécurité
32:27de nos compatriotes,
32:27on est d'accord
32:28sur l'essentiel.
32:29Et je pense que...
32:30Est-ce que c'est l'essentiel ?
32:31La réforme des retraites,
32:32c'est vraiment une réforme...
32:35Pour les Français,
32:35c'est l'essentiel.
32:35De société importante
32:39mais il y a un sondage
32:40qui disait
32:41quel est le parti
32:42qui est le plus à même
32:43de résorber la dette ?
32:45Rassemblement National.
32:46Oui, et puis souvent
32:48on vous réplique
32:48que c'est parce qu'ils n'ont pas
32:49eu le pouvoir en fait.
32:51Mais je vois que vous avez
32:51souvent des arguments
32:52mais il se trouve...
32:53J'essaie d'en avoir !
32:54Il se trouve que
32:55les résultats électoraux,
32:56les sondages le montrent
32:57et je vais vous donner un indice.
32:59Si les LR commencent
32:59à changer de discours,
33:01c'est probablement
33:01qu'ils sentent le vent tourner
33:03eux aussi.
33:04C'est de l'opportunisme ?
33:05Des accords de parti,
33:06je ne crois pas
33:06qu'ils auront lieu.
33:07En revanche,
33:08que des personnalités
33:09nous rejoignent
33:10pour travailler avec nous,
33:11ils seront les bienvenus
33:12s'ils sont sincères.
33:13Ça c'est clair et c'est évident.
33:14C'est de l'opportunisme
33:15de la part des LR,
33:16c'est ça que Laurent Jacoméli
33:18suggère un peu ?
33:19Jusqu'à présent,
33:20la stratégie,
33:22c'était plutôt
33:23des ralliements individuels.
33:24Et il y en a eu,
33:25c'est vrai.
33:25Thierry Mariani,
33:26probablement une des personnalités
33:28les plus en vue
33:29qui est rejoint.
33:30Mais il y a aussi
33:31Jean-Paul Garraud,
33:31il y en a quelques-uns.
33:33Et au niveau local,
33:33on voit même apparaître
33:35peut-être des tentatives
33:36de rapprochement.
33:38Mais il n'y a pas
33:39de rapprochement
33:40officiel.
33:43Éric Ciotti,
33:44il s'est rapproché tout seul.
33:46Il a sauté
33:47de son poste
33:48de président des LR
33:50pour aller directement
33:51rejoindre Marine Le Pen.
33:54Il a fait un pari,
33:55alors peut-être le pari
33:56de devenir ministre de l'Intérieur
33:57ou je ne sais pas quoi
33:58dans quelques années.
34:00Bon.
34:01Mais ça reste pour l'instant
34:02des ralliements individuels.
34:03Il n'y a pas
34:03de rapprochement officiel.
34:05Mais en même temps,
34:05c'est aussi ce que cherche
34:06Marine Le Pen, je pense.
34:07En un mot,
34:08Stéphane Zumstek.
34:09En un mot,
34:11en tout cas,
34:11les LR qui souhaitent
34:12se rapprocher du RN
34:13jouent un jeu
34:13extrêmement risqué.
34:15Je ne vais pas reprendre
34:16la formule très éculée
34:17qu'on a entendue
34:18des millions de fois.
34:19On préfère toujours
34:20l'original à la copie.
34:21Et sur les questions
34:21d'insécurité,
34:22on le mentionnait tout à l'heure,
34:23les gens du Rassemblement
34:24national n'ont pas oublié
34:26que Nicolas Sarkozy,
34:27c'est lui qui a supprimé
34:27la police de proximité.
34:28Et ça, ça reste dans l'esprit
34:29de ces gens-là,
34:30qu'il n'a pas été
34:31à la hauteur des espérances
34:32attendues.
34:33C'est le premier point.
34:33Deuxième point,
34:34là vous parliez d'opportunisme,
34:35moi je vous parlerai juste
34:36d'arithmétique
34:37et de pragmatisme électoral.
34:38Pour les LR,
34:38il y a plus de réserves au centre.
34:40Si les LR sont aujourd'hui
34:41à un niveau historiquement bas,
34:42moins de 10%,
34:438,5% pour Jordan Bardella,
34:44c'est qu'il y a plus de gens
34:45qui sont partis
34:45vers le bloc central
34:46que vers le Rassemblement national.
34:48Donc il faut bien
34:49ce que vous gagnez d'un côté,
34:50vous le perdez de l'autre.
34:50Merci beaucoup à vous tous
34:51d'être venu débattre
34:53dans ce studio.
34:54Demain, Thomas Soto
34:54recevra François Hollande,
34:56l'ancien président de la République
34:57et député socialiste de Corrèze.
34:58Marc-Olivier Fogiel
34:59accueillera Nadine de Rothschild.
35:01Il est l'heure
35:02de retrouver André Dussolier.
35:03Bonsoir André.
35:04Quelle histoire
35:05allez-vous nous raconter ce soir ?
35:06Bonsoir Anne-Sophie.
35:08Ce soir,
35:09je vais vous raconter
35:09l'histoire de Brigitte Bardot,
35:12de sa fulgurante ascension
35:13dans le cinéma
35:14à son engagement passionné
35:16pour la protection des animaux.
35:18A tout de suite sur RTL.
35:20A tout de suite André.
35:21sur RTL.
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