- il y a 2 jours
Regardez "On refait le monde" avec Charles Sapin, journaliste politique au "Point", Catherine Vandier, présidente de la chambre à la Cour d'appel de Rennes, secrétaire nationale de l'Union syndicale des magistrats, Isabelle Saporta, éditorialiste à RTL et ancienne éditrice de Nicolas Sarkozy, et François de Cambiaire, avocat de Transparency International, partie civile dans le procès.
Regardez On refait le monde - Edition spéciale avec Anne-Sophie Lapix du 25 septembre 2025.
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00:00Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL avec Anne-Sophie Lapix.
00:07C'est évidemment un coup de tonnerre, 50 prisons avec... 50 prisons tout court.
00:12La sentence est tombée pour Nicolas Sarkozy, l'ancien président a été jugé coupable d'association de malfaiteurs
00:18au procès du financement libyen de sa campagne électorale de 2007.
00:22Mais surtout, il va dormir en prison, même en ayant fait appel.
00:25Il a été placé sous mandat de dépôt différé avec exécution provisoire.
00:30Le tribunal a pourtant estimé qu'il n'y avait pas eu de financement illégal de sa campagne,
00:34qu'il n'y avait pas de traces des fonds libyens dans les comptes de la campagne.
00:37Alors, on va démêler les fils de ce jugement dans On refait le monde avec nos invités.
00:42Avec Charles Sapin, journaliste politique au point. Bonsoir.
00:45Avec Catherine Vandier, présidente de la Chambre à la Cour d'appel de Rennes,
00:49secrétaire nationale de l'Union syndicale des magistrats qui est avec nous en ligne.
00:52Bonsoir, re-bonsoir.
00:55Voilà.
00:55Avec Isabelle Saporta, notre éditorialiste de RTL
00:58et ancienne éditrice de Nicolas Sarkozy, je précise.
01:02Avec François de Cambière, avocat de transparence internationale
01:05qui s'est constitué partie civile dans le procès.
01:07Bonsoir.
01:07Bonsoir.
01:08Et avec Thomas Proutot, qui ne sait pas s'il rentre dans le studio ou pas.
01:11Qui est le chef du service police-justice de RTL.
01:16D'abord, c'est un choc.
01:19C'est historique.
01:20Un ancien président en prison.
01:22Ce matin encore, on avait du mal à l'imaginer, Isabelle Saporta.
01:26Ben oui, et puis surtout, effectivement, alors vous, vous étiez dans la salle du procès,
01:32mais effectivement, quand on a entendu les trois...
01:33Vous, c'est François de Cambière.
01:34Oui, pardonnez-moi.
01:35Quand on a entendu, effectivement, les trois relacs sur les chefs d'accusation importants
01:41et qui restaient au fond que le filet dérivant de l'association de malfaiteurs,
01:48on se disait au fond, puisque l'association de malfaiteurs,
01:52je parle sous votre contrôle, mais qui dit au fond, voilà,
01:56« Bon, on n'a pas prouvé ce financement illégal, etc. »
02:03Mais on a pu prouver peut-être l'idée que ces deux personnages étaient mandatés
02:08pour essayer de faire ce financement illégal dont on n'a pas pu prouver qu'il ait eu lieu.
02:11Donc on voit bien que c'est quand même pas énorme comme épaisseur de choses.
02:15Et pour autant, on se retrouve avec les cinq ans.
02:18Et donc, effectivement, oui, c'est un choc.
02:20C'est surtout un choc parce que c'est un ancien président de la République.
02:22Malgré tout, il n'y en a eu que huit sous la Ve République.
02:24Et donc, l'idée, je pense, de se précipiter pour mettre un ancien président de la République en prison
02:30n'est pas forcément très porteur pour l'image de la France.
02:33François de Gambierre, je crois que vous ne partagez pas totalement cette perception.
02:37Je partage que ce soit un choc.
02:39Parce que quand le sort d'hommes, exclusivement d'hommes, dans ce procès,
02:44et dont deux vont dormir en prison ce soir,
02:46pas l'ancien président Nicolas Sarkozy, mais deux des prévenus.
02:49Donc oui, c'est un choc. C'est une décision qu'on accueille avec gravité.
02:52En revanche, vous l'avez souligné, pendant les trois mois d'audience,
02:56je crois que toutes celles et tous ceux qui ont suivi ce procès s'attendaient à cette issue.
03:01Y compris potentiellement la défense de Nicolas Sarkozy.
03:04Juste pour rebondir ce que vous disiez, la présidente a tué très vite le suspense,
03:07puisqu'elle a annoncé que seuls trois prévenus étaient relaxés.
03:10Donc on avait compris, après, la question de la corruption...
03:15On pouvait être condamné sans qu'il y ait le mandat de dépôt, et sans que...
03:18La question de la peine, effectivement, et des conséquences d'une telle décision...
03:22Qui n'était pas dans le réquisitoire du PNF.
03:24C'était partie de l'appréciation du tribunal.
03:26C'était quand même assez étonnant.
03:27Alors justement, on va revenir sur l'application de sa peine,
03:29le mandat de dépôt avec exécution provisoire.
03:32Thomas Proutot, à quoi ça sert ?
03:33Alors, ça sert... Il y a deux visions, si vous voulez.
03:36Sinon, il y a la version la plus dure, c'est le mandat de dépôt à l'audience.
03:38Donc là, Nicolas Sarkozy aura été menotté et emmené par des policiers directement en détention.
03:43Là, évidemment, ça concerne des gens sur lesquels il n'y a pas de garantie de représentation,
03:47ou qui sont déjà détenus, d'ailleurs, quand ils comparaissent.
03:50Ce n'est pas le cas de Nicolas Sarkozy.
03:52Évidemment, il est toujours présenté à ses convocations.
03:54Il l'a souligné, il a toujours répondu à la justice.
03:57Donc, le mandat de dépôt a effet différé avec exécution provisoire.
04:00C'est-à-dire, on va de toute façon vous incarcérer,
04:02mais vous avez le temps de vous préparer.
04:03On va faire les choses et choisir la cellule, la préparer,
04:06et faire en sorte qu'on ne vous emmène pas directement de la salle d'audience.
04:12Il y a aussi la lourdeur de sa peine.
04:14On va voir si elle est vraiment lourde.
04:16Catherine Vendier, 5 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs.
04:21Est-ce que c'est une peine lourde ?
04:24Effectivement, bonsoir, oui, c'est une peine lourde.
04:275 ans d'emprisonnement, c'est une peine lourde.
04:29M. Sarkozy encourait 10 ans d'emprisonnement,
04:34puisque c'est la peine qui est prévue pour l'association de malfaiteurs
04:38d'un délit comme celui de corruption ou de financement d'un parti politique.
04:45Donc, 5 ans, c'est une peine lourde, oui, je le confirme.
04:48On va revenir un peu à l'origine du procès.
04:51Ce que l'on reprochait à Nicolas Sarkozy,
04:53c'était le procès du financement illégal de sa campagne électorale de 2007
04:57par des fonds libyens, donc présumé.
04:59L'ancien ministre de l'Intérieur a été accusé par le parquet national financier
05:02d'un pacte de corruption faustien, je cite.
05:06On se souvient de ces termes, Charles Sapin.
05:09Ils avaient un peu frappé l'auditoire.
05:12Totalement, en fait.
05:13Dans la charge du parquet national financier,
05:16il y avait cette idée de pacte faustien avec un dictateur
05:20qui aurait permis de financer une campagne présidentielle
05:23qui, grâce à des fonds obtenus illicitement,
05:26aurait permis l'accession au pouvoir.
05:27Donc Nicolas Sarkozy.
05:28Et c'est là que, finalement,
05:31c'est ce qui est paradoxal, finalement, dans cette décision aujourd'hui.
05:34C'est que le tribunal dit non.
05:36Non, je ne suis désolé.
05:37La matérialité de l'infraction de corruption,
05:40elle n'est pas flagrante.
05:41Il n'y a pas de matérialité de l'infraction de financement illégale
05:44de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
05:47Donc sur ce plan, vous avez une décision de justice
05:49qui vient infirmer le parquet national financier.
05:52Et pourtant, de la même décision,
05:54vient donner raison sur le plan symbolique au parquet national financier
05:58puisqu'il se rend à ses réquisitions
06:03en condamnant Nicolas Sarkozy à cette peine de 5 ans d'emprisonnement.
06:07Le parquet national financier, lui,
06:09plutôt réclamé 7 ans,
06:11mais avec aussi cette peine d'exécution provisoire.
06:14Donc c'est très bizarre.
06:14C'est-à-dire que vous avez un tribunal qui vous dit
06:15qu'il n'y a pas de corruption,
06:17il n'y a pas de financement illégal de campagne présidentielle,
06:20il n'y a pas de détournement de fonds avérés,
06:22mais quand même, Nicolas Sarkozy va aller en prison.
06:26On voit bien ce qu'il y a derrière cette décision,
06:29une volonté de la justice de faire un exemple,
06:32de taper très fort,
06:33d'avoir une décision en forme très symbolique,
06:36mais en pensant raffermir ainsi l'autorité judiciaire
06:39face à un ancien président de la République,
06:41le problème, c'est que la justice aussi s'affaiblit
06:44parce que c'est une peine
06:46qui, pour tous ces contenteurs,
06:48va paraître comme totalement disproportionnée
06:50vu que l'infraction de corruption
06:51n'a pas été constituée aux yeux du tribunal.
06:54Et ça vient en fait s'ajouter
06:56à une somme d'éléments depuis ces 10 ans de procédure
06:59avec, alors c'était sur un autre dossier,
07:01mais des écoutes entre un avocat et un client,
07:05une rigueur procédurale peu commune,
07:08des propos publics de magistrats contre Nicolas Sarkozy.
07:11Et là, vous allez avoir un procès intenté au tribunal
07:14d'une politisation de la justice.
07:16On va quand même rester sur le procès du jour
07:18parce que déjà, il faut essayer de comprendre
07:20effectivement ce qu'il s'est passé.
07:22François Cambière, vous qui y étiez,
07:25c'est vrai qu'on a du mal à comprendre.
07:26C'est un procès pour un financement
07:28présumé illégal libyen.
07:30Et on nous dit, il n'y a pas eu de financement
07:31illégal libyen, il n'y a pas eu d'argent retrouvé.
07:34On a du mal du coup, c'est vrai, à comprendre
07:36cette condamnation.
07:37Alors, je crois qu'il faut en réalité
07:40se dire, déjà attendons la décision.
07:41Les juges aujourd'hui...
07:43400 pages, on nous connaît.
07:44400 pages, qu'on nous annonce.
07:45Il y a eu 4 heures de lecture, de délibérés.
07:48Et les motivations, et c'est sûr que
07:50à l'écoute des motivations du tribunal,
07:52je ne peux pas être d'accord avec vous.
07:53Parce que ce que vous venez de dire
07:54est complètement l'inverse
07:55de la décision du tribunal.
07:57La première des choses, c'est que le tribunal
07:59donne ce sens à ce dossier.
08:00Ce dossier, c'est appelé le financement libyen.
08:02Et ce tribunal condamne
08:03M. Sarkozy, mais également
08:06ses exécutants,
08:08Claude Guéant et Brice Hortefeux,
08:10les intermédiaires,
08:11Ziad Taqedin, aujourd'hui décédé,
08:12et Alexandre Jury,
08:14pour avoir recherché
08:16des financements libyens de la campagne.
08:18C'est dans le jugement.
08:19La cour d'appel pourra éventuellement l'affirmer,
08:21mais aujourd'hui,
08:22c'est ce qui a été retenu.
08:23Ce qui veut dire que ce financement libyen,
08:25le tribunal le considère acquis.
08:27Après, vous posez la question de la corruption.
08:29La corruption...
08:30Non, ce n'est pas le financement libyen
08:32qui est acquis.
08:33C'est l'intention.
08:34C'est l'intention.
08:35Non, non, non, pas du tout.
08:37Il faut être précis.
08:37Il faut être précis.
08:38Et à la lecture du jugement,
08:40vous le constaterez,
08:41il y a les actes matériels préparatoires.
08:43C'est ça, l'association de malfaiteurs.
08:45Et c'est ça qui donne lieu à la condamnation,
08:47en vue d'obtenir un financement.
08:48Et le tribunal nous dit
08:49que ce financement a eu lieu.
08:51Il a été versé sur le compte offshore
08:53de Ziad Taqedin.
08:54Après, je sais qu'il a été versé également
08:58par ricochet, pour faire simple,
09:00sur des comptes,
09:01et notamment un compte de Thierry Gobert.
09:03Mais je n'ai pas la preuve,
09:04je n'ai pas la preuve
09:05que ce se soit retrouvé in fine
09:06sur le compte de campagne.
09:08C'est pour ça.
09:09C'est pour ça qu'il peut dire
09:09qu'il n'y a pas eu de financement
09:10parce qu'il n'y a pas eu.
09:11Il y a eu la recherche d'un financement
09:13et une association de malfaiteurs
09:14qui s'est formée.
09:15C'est une entente.
09:16Ce que j'appelais l'intention,
09:16c'est ce que vous appelez la recherche, en fait.
09:18Non, parce que c'est important
09:18ce que vous dites.
09:19C'est arrivé très tard dans la procédure.
09:22C'est arrivé un peu plus tard.
09:24Vous avez raison.
09:25C'est arrivé un peu plus tard.
09:26C'est souvent quelque chose
09:27que l'on reproche à l'association de malfaiteurs
09:29et ça peut m'arriver de le contester
09:30que ce soit fourre-tout
09:32parce qu'en fait,
09:33la question qui se pose
09:34est la question de comment on la qualifie.
09:36Et, attendons de lire le jugement,
09:38mais moi, j'ai été convaincu
09:40au regard des trois mois de débat
09:41et au regard des éléments
09:42qui ont été égrenés par le tribunal.
09:44Et je ne veux pas monopoliser la parole,
09:45mais juste un point.
09:46Le tribunal est très prudent
09:47et modéré
09:48parce qu'il écarte énormément
09:50des éléments
09:51qui ont été contestés.
09:52La fameuse note Moussa Koussa...
09:55Je ne veux pas vous laisser
09:56de dire ça non plus
09:57parce que le juge d'instruction
09:59qui a enquêté là-dessus
10:02a rendu une ordonnance
10:03considérant que ce document
10:04n'était pas faux.
10:05Le tribunal dit
10:06écoutez, moi, je ne rentre pas
10:06dans la polémique en fait.
10:07Et je pense que la présidente
10:08là-dessus, elle a été
10:09très éclairée.
10:11C'est probablement faux.
10:12Très éclairée
10:12parce qu'elle retient
10:13ce qui a été incontestable
10:15aux yeux du tribunal
10:16et c'est un tribunal d'ailleurs
10:17collégial.
10:18C'est important de le dire.
10:19Thomas Proutot,
10:20le PNF a décidé aussi
10:22de faire appel.
10:22Il faut le préciser.
10:23Ah, c'est un appel incident
10:24effectivement
10:25parce que lui aussi,
10:26évidemment, le tribunal
10:27n'a pas suivi
10:28ces réquisitions
10:29qui étaient beaucoup plus lourdes
10:30et il va défendre
10:31jusqu'au bout
10:32son idée du pacte
10:33de corruption.
10:34Pacte de corruption
10:35qui suppose
10:36que Nicolas Sarkozy
10:37a passé cet accord
10:39avec Muammar Kadhafi.
10:41Donc, il a évoqué
10:43ce possible financement
10:44en contrepartie
10:45de quelque chose
10:45et ça suffit, on le sait,
10:46à caractériser
10:47le dit de corruption.
10:48Il n'a pas besoin
10:48d'être réalisé.
10:50C'est la ligne
10:52qu'il a depuis le départ
10:52et c'est celle
10:53qu'il va défendre
10:54devant la cour d'appel.
10:55Donc, il peut se passer
10:56deux choses
10:56devant la cour d'appel.
10:57Il peut être relaxé.
10:59On peut se dire
11:00trois chefs,
11:01il y en avait quatre,
11:01trois qui partent,
11:02il n'y en a plus qu'un.
11:03Il y en a peut-être zéro.
11:04Mais dans l'inverse,
11:05il peut aussi
11:05être plus gravement condamné.
11:07La corruption,
11:08elle était compliquée
11:08parce qu'elle portait
11:09sur le fait
11:11qu'il faut qu'il soit président.
11:13Je n'ai pas encore
11:14lu la motivation
11:14mais moi,
11:15ce que j'anticipe,
11:15c'est que la présidente
11:16dise que je ne pouvais pas
11:17statuer sur la corruption
11:18parce qu'en fait,
11:19je ne peux pas juger
11:19un président.
11:20Il a une immunité présidentielle.
11:23Mais elle en parle.
11:24Elle en parle.
11:25Je ne l'ai pas encore lu
11:26donc je veux voir
11:26comment il le motive.
11:27Mais à mon sens,
11:28ils ne retiennent pas
11:28la corruption
11:29aussi pour des motifs de droit.
11:31Je pense qu'ils étaient corrompus.
11:32Qu'ils étaient...
11:33Pas corrompus justement.
11:34Ce serait intéressant
11:35de revenir justement
11:35sur le convaincu
11:37qu'il y a eu corruption
11:38mais que juridiquement
11:39c'était compliqué.
11:40Je veux dire qu'ils n'ont pas
11:41pris de risque.
11:42Pour moi,
11:43ce n'est pas un jugement politique.
11:43C'est un jugement juridique.
11:46C'est un jugement modéré.
11:47Et ce sont des débats
11:48qui ont été tenus
11:49et je crois qu'il faut aussi
11:50le saluer
11:50de la part de tous les prévenus
11:52dans une très grande sérénité
11:54et de tous les avocats.
11:56Et que d'un point de vue
11:57de l'état de droit,
11:58j'étais en notre audience
11:59cet après-midi,
11:59je n'ai pas pu lire
12:00les déclarations des uns
12:01et des autres
12:01mais j'ai vu que certains
12:02disaient que l'état de droit
12:03qui était attaqué
12:04mais là-dessus,
12:05je m'inscris en faux totalement.
12:06Qu'un procès comme celui-ci
12:07puisse se tenir,
12:09c'est au contraire
12:09que notre état de droit
12:11va bien.
12:12C'est le président Sarkozy
12:13qui a dit ça
12:13en sortir de son procès.
12:18Mais si vous voulez,
12:19moi j'entends très bien
12:20ce que vous dites.
12:20C'est-à-dire qu'en fait,
12:22pile tu perds,
12:23face tu perds en fait.
12:24C'est-à-dire que même
12:24quand ça tombe,
12:25quand il y a relax,
12:27en fait ça ne marche pas.
12:28Donc c'est vrai que si vous voulez
12:29pour tous autour de la table,
12:31il y a quand même
12:32quelque chose d'assez fascinant.
12:33C'est-à-dire qu'on voit
12:34qu'il est relaxé
12:34sur trois chefs d'accusation
12:36très graves
12:37et vous nous dites
12:38oui mais malgré tout
12:39comme il y a ce faisceau,
12:41ben en fait,
12:42vous savez quoi ?
12:43On a trouvé ce filet dérivant
12:44qui est l'association
12:45de malfaiteurs
12:45et ça va être formidable.
12:47Bon, moi je vais vous dire
12:48si on fait juste
12:49un pas de côté
12:50et là-dessus
12:51je rejoins mon camarade,
12:53c'est juste
12:54incompréhensible en fait.
12:56C'est-à-dire qu'on se retrouve
12:58avec au fond
12:59à un moment
13:00où on passe sa vie
13:01à mettre en accusation
13:02la justice,
13:03vous l'entendez
13:04cette petite musique
13:05qui monte,
13:05la petite musique
13:06poujadiste
13:06qui est celle de dire
13:08vous voyez,
13:08il y a eu des policiers
13:09à Tourcoing
13:09qui se sont fait tabasser
13:10la semaine dernière,
13:12ces jeunes ont été libérés
13:13instantanément
13:14avec juste l'interdiction
13:15d'aller dans le quartier
13:16et que pour un président
13:17de la République
13:18sur des faits
13:18qui sont intervenus
13:19il y a plus de 20 ans
13:20sur lesquels
13:20il y a trois chefs d'accusation
13:21qui viennent de tomber,
13:23et ben ils se retrouvent
13:23condamnés avec une sévérité
13:25qui est allurissante
13:27et par ailleurs
13:27moi je ne sais pas
13:28comment on se relève
13:30collectivement
13:31nous Français
13:32d'avoir un de nos huit
13:33présidents de la République
13:34en prison en fait
13:35c'est un vrai problème quand même
13:37On va en parler
13:37dans un instant
13:38on va évoquer la suite
13:39pour Nicolas Sarkozy
13:40aussi les répercussions
13:41de cette condamnation
13:42ce sera après
13:43le rappel des titres
13:44Le rappel des titres
14:00de l'actualité
14:00de ce jeudi
14:01avec Alban Leprince
14:02Édition spéciale
14:03jusqu'à 20h
14:04sur RTL
14:04après la condamnation
14:05aujourd'hui
14:06de Nicolas Sarkozy
14:07dans l'affaire
14:08des soupçons
14:08de financement libyen
14:09de sa campagne
14:10présidentielle de 2007
14:12reconnue coupable
14:13d'association de malfaiteurs
14:14l'ancien président
14:15condamné à 5 ans de prison
14:17avec mandat de dépôt
14:18différé
14:18et exécution provisoire
14:20c'est une première
14:21Nicolas Sarkozy
14:22qui va donc dormir
14:23en prison prochainement
14:24malgré son appel
14:25c'est une information RTL
14:27ce sera à la prison
14:28de la santé à Paris
14:29c'est le 13 octobre
14:30qu'il sera convoqué
14:31pour connaître
14:32la date de son incarcération
14:34un coup de tonnerre
14:35qui suscite
14:35de nombreuses réactions
14:36Bruno Retailleau
14:37ministre des missionnaires
14:38de l'intérieur
14:39et président des républicains
14:41rappelle son soutien
14:42l'ancien président
14:42l'insoumis Emmanuel Bompard
14:44tacle la droite
14:45la France
14:46des honnêtes gens
14:47doit commencer
14:47par les membres
14:48de son parti
14:49dit-il
14:49Gérard Larcher
14:50président des républicains
14:52du Sénat
14:52s'interroge
14:53quant à lui
14:53sur l'exécution
14:54provisoire des peines
14:55lorsque les voies de recours
14:56ne sont pas épuisées
14:57et puis notez également
14:59dans l'actualité
14:59la levée
15:00de l'alerte enlèvement
15:01déclenchée
15:02cet après-midi
15:02puisque Lucie
15:0312 ans
15:04a été retrouvée
15:05en fin de journée
15:05à Montbert
15:06en Loire-Atlantique
15:07le suspect
15:08lui a été interpellé
15:09et placé en garde à vue
15:10merci Alban
15:11on vous retrouve à 20h
15:12à tout à l'heure
15:13Anne-Sophie Lapix
15:15on refait le monde
15:16jusqu'à 20h
15:17sur RTL
15:18et maintenant
15:19comment ça va se passer
15:20quels sont les recours
15:21de Nicolas Sarkozy
15:22les prochaines étapes
15:23de son agenda
15:24judiciaire
15:25on en parle avec
15:26nos invités
15:27Catherine Vendier
15:28présidente de la chambre
15:29à la cour d'appel de Rennes
15:30secrétaire nationale
15:31de l'union syndicale
15:32des magistrats
15:32Isabelle Saporta
15:34notre éditorialiste
15:35sur RTL
15:35et ancienne éditrice
15:36de Nicolas Sarkozy
15:37François de Cambière
15:38avocat de transparencie
15:39internationale
15:40qui s'est constitué
15:41partie civile
15:42dans ce procès
15:43Charles Sapin
15:44journaliste politique
15:45au point
15:46et Thomas Proutot
15:47chef de service
15:48police-justice
15:49de RTL
15:51alors une réunion de crise
15:52a eu lieu
15:53à la sortie du tribunal
15:54au domicile
15:54de Nicolas Sarkozy
15:55on entendait
15:56ces derniers jours
15:57qu'on laissait venir
15:58qu'il n'avait pas vraiment
15:59envisagé la suite
16:01la condamnation
16:01bon c'était un discours
16:02il faut établir désormais
16:04une stratégie
16:05quelles sont les possibilités
16:06pour la défense
16:07de Nicolas Sarkozy
16:08Thomas Proutot
16:08alors a priori
16:10pour lui éviter
16:11la détention provisoire
16:12enfin l'exécution provisoire
16:13de la peine de prison
16:14si on s'en tient
16:16au code prénel
16:17à la procédure
16:18il n'y en a pas
16:18il doit exécuter sa peine
16:19ce qu'on répète
16:20depuis 13 heures
16:21depuis que la décision
16:21a été prononcée
16:22son avocat
16:24Christian Fingrin
16:24a dit tout à l'heure
16:26sur RTL
16:26qu'il y avait peut-être
16:27peut-être
16:28peut-être un trou de souris
16:29peut-être un arrêt récent
16:30qui veut regarder
16:31pour voir
16:31s'il n'y a pas
16:32une possibilité juridique
16:34de contourner
16:35cette difficulté
16:36Catherine Vendier
16:37vous confirmez
16:38l'existence
16:39de ce trou de souris
16:40alors effectivement
16:42on m'a parlé
16:42de ce trou de souris
16:43mais comme
16:44comme l'autre intervenant
16:45je ne le connais pas
16:46mais en toute hypothèse
16:48monsieur Sarkozy
16:49a la possibilité
16:50comme toute personne
16:52détenue
16:52de manière provisoire
16:53ce qui sera son statut
16:54une fois qu'il aura
16:55été incarcéré
16:56de faire une demande
16:57de mise en liberté
16:58ça c'est une possibilité
17:00qu'il a
17:01dès qu'il rentre
17:02en détention
17:03il peut
17:04immédiatement
17:05faire une demande
17:06de mise en liberté
17:06et c'était également
17:07une possibilité
17:09qui lui est offerte
17:10et dans ce cas
17:10c'est la cour d'appel
17:12qui est compétente
17:12la chambre des appels
17:14correctionnels
17:14de la cour d'appel
17:15de Paris
17:15et pour cela
17:16il a un certain nombre
17:17d'arguments
17:18qui peuvent lui permettre
17:19de sortir
17:19il les donnera
17:22oui j'imagine
17:22je ne suis pas
17:24sa défense
17:25je vous donne
17:26les éléments
17:27de droit
17:28qui lui permettent
17:29de contester
17:30la décision
17:31parce que depuis
17:31le début
17:32de l'après-midi
17:32j'entends
17:33sur tout un tas
17:35de chaînes
17:36qu'on conteste
17:36l'exécution provisoire
17:38mais en l'état
17:38l'autorité
17:40qui est compétente
17:41pour apprécier
17:42si cette exécution
17:44provisoire
17:44avait ou non
17:45lieu d'être
17:46c'est la chambre
17:48des appels correctionnels
17:49de la cour d'appel
17:50de Paris
17:50et c'est elle
17:51qui est compétente
17:52pour une demande
17:53de mise en liberté
17:53c'est le recours
17:54immédiat
17:55que je vois
17:56contre cette exécution
17:58provisoire
17:58mais il est vrai
17:59que pour exercer
18:01ce recours
18:02il faut être incarcéré
18:04évidemment je sais
18:05que vous n'êtes pas
18:05la défense
18:06de Nicolas Sarkozy
18:07mais je vous demandais
18:08quels pouvaient être
18:08les éléments
18:09mis en avant
18:10comme son âge
18:12ou sa résidence
18:12il les a
18:13il les a déjà
18:14il les a déjà
18:15mis en avant
18:16c'est à dire
18:17qu'effectivement
18:17il a des garanties
18:19de représentation
18:20il a un domicile fixe
18:23donc il peut faire valoir
18:24ces éléments
18:25mais si je pense
18:27cette exécution
18:28provisoire a été ordonnée
18:29c'est pour aussi
18:30s'assurer
18:30de l'exécution
18:31effective de la peine
18:32c'est le code
18:34de procédure pénale
18:34l'article 707
18:35qui nous demande
18:36sauf circonstances
18:38exceptionnelles
18:39il faut prononcer
18:40les décisions
18:41pénales
18:43sont mises à exécution
18:45de façon effective
18:46et dans les meilleurs délais
18:47donc ça c'est la loi
18:48pour tout le monde
18:48pour 86% des personnes
18:51qui sont condamnées
18:51à plus de 5 ans
18:54d'emprisonnement
18:54et bien
18:55la peine est mise
18:57à exécution
18:57immédiatement
18:58c'est le cas
18:59pour monsieur Sarkozy
19:00il a le droit
19:00de faire appel
19:01donc s'il fait appel
19:02la décision
19:03sera donc provisoire
19:05et lui donc
19:06sera détenu
19:07provisoirement
19:08et il peut faire appel
19:09bien évidemment
19:09de son incarcération
19:12Juste une petite précision
19:14sur ce chiffre
19:15très important
19:16qui est avancé
19:17ici on va le préciser
19:17les 98%
19:18d'exécution provisoire
19:19après une condamnation
19:21à 5 ans de prison
19:22c'est un chiffre
19:22qui prend en considération
19:23l'ensemble des condamnations
19:25et donc notamment
19:25les condamnations définitives
19:27le chiffre
19:28que l'on voudrait avoir
19:29pour un peu mieux
19:30jauger de la sévérité
19:31de cette décision
19:31c'est le mandat de dépôt
19:33ou le mandat de dépôt
19:34différé
19:34avec les exécutions
19:35qu'il faut y avoir
19:35mais c'est pareil
19:36le fait d'aller en prison
19:37dès la première instance
19:38obligatoirement
19:39dans quel pourcentage de cas
19:42effectivement c'est prononcé
19:42pour une peine de 5 ans
19:43ce chiffre on l'a demandé
19:44à la chancellerie
19:44cet après-midi
19:45pour l'instant
19:46il essaye de le construire
19:47il n'est pas évident
19:48qu'il existe
19:49il nous donnerait
19:50effectivement une mesure
19:51plus nette
19:51de la sévérité
19:52de cette décision
19:53ce qu'on a
19:54c'est des avis subjectifs
19:55de magistrats
19:55de hauts magistrats
19:56qui nous disent
19:57c'est très fréquent
19:58mais voilà
20:00très fréquent
20:00ça dépend encore
20:02aussi des circonstances
20:03Nicolas Sarkozy
20:03on le rappelle
20:04qu'on paraissait libre
20:04et non pas détenu
20:06ce qui est aussi
20:06une différence majeure
20:08maintenant il est sûr
20:08d'aller en prison
20:09il reste très combatif
20:10on oppose de l'entendre
20:11justement à la sortie
20:12du tribunal
20:12la haine
20:14n'a donc décidément
20:15aucune limite
20:17j'assumerai
20:18mes responsabilités
20:19et s'ils veulent
20:20absolument
20:20que je dorme en prison
20:22je dormirai en prison
20:23mais la tête haute
20:25ceux qui me haïssent
20:26à ce point
20:27pensent m'humilier
20:28ce qu'ils ont humilié
20:30c'est la France
20:31s'ils veulent
20:32que je dorme en prison
20:33je dormirai en prison
20:33la tête haute
20:34sous-entendu
20:35je n'ai pas peur
20:35de la prison
20:36Isabelle Saporta
20:37écoutez
20:38moi il se trouve
20:39que je connais
20:39très bien
20:40Nicolas Sarkozy
20:41je l'ai vu
20:43il y a deux jours
20:43et c'est vrai
20:44que c'est quelqu'un
20:45qui est d'une compatibilité
20:46je crois qu'on ne peut pas
20:47s'imaginer ce que c'est
20:48en fait
20:48et donc moi
20:49c'était assez amusant
20:51d'ailleurs
20:51parce que j'étais
20:51sur une autre chaîne
20:55sur LCI
20:56pour ne pas la nommer
20:57au moment
20:58de la sortie
20:59du procès
21:00et j'ai dit
21:01méfiez-vous
21:02il va parler
21:03et tout le monde
21:03il ne parle jamais
21:04mais si là
21:05il va parler
21:06forcément il parlera
21:06et si vous voulez
21:07il y a quelque chose
21:08un peu des demandes
21:08dantes
21:09c'est le conte
21:10de Montecristo
21:11moi je pense
21:11qu'ils lui ont fait
21:11un cadeau
21:12parce que c'était déjà
21:13un personnage politique
21:14incroyable
21:14et ça devient
21:14un personnage romanesque
21:15incroyable
21:16et donc si vous voulez
21:17quand on connait
21:18l'animal politique
21:19qui est Sarkozy
21:20je veux dire
21:20là c'est
21:21voilà
21:21il va remonter
21:25sur le ring
21:26il va se battre
21:27il ne va rien lâcher
21:28alors après
21:29la question
21:29c'est comment
21:30on sort de là
21:31ça je ne sais pas
21:32François de Cambière
21:33vous n'avez pas
21:34la même proximité
21:35mais vous l'avez vu
21:35se battre justement
21:36Nicolas Sarkozy
21:37à l'audience
21:38et oui
21:39j'ai beaucoup de respect
21:39pour l'exercice
21:41de la défense
21:42du président Sarkozy
21:44c'est son droit
21:45moi ce qui me gêne
21:47je vous explique
21:48ce n'est pas qu'il se défend
21:48parce que ça
21:49c'est un droit fondamental
21:51et pour tous les autres
21:52ce qui me gêne
21:53c'est qu'on ne parle pas
21:53du fond du dossier
21:54à se poser
21:55non parce que
21:57par exemple
21:58quand tout à l'heure
21:58vous dites
21:58qu'il n'y a pas
22:00de corruption
22:01ou qu'il n'y a pas
22:01de financement illégal
22:02il peut ne pas y avoir
22:05de condamnation
22:06pour
22:06mais le tribunal
22:08considère
22:09qu'il y a bien eu
22:11des explications
22:13invraisemblables
22:14et ça je crois
22:15qu'il faut insister
22:15là-dessus
22:16on peut dire
22:16qu'il a été relaxé
22:17il a été relaxé
22:19non mais
22:20la question
22:20si on est coupable
22:21quand on est relaxé
22:22non c'est pas du tout ça
22:22non mais ne me faites pas dire
22:23ce que je n'ai pas dit
22:24l'idée je pense
22:25dans un dossier comme ça
22:26qui est si sensible
22:27c'est d'être factuel
22:29et de rester
22:30donc factuellement
22:32il est relaxé
22:33pour l'infraction
22:33de corruption passive
22:34mais il est condamné
22:35pour l'association
22:36de malfaiteurs
22:36en vue de commettre
22:37le délit de corruption
22:38ça veut dire quoi ?
22:39ça veut dire qu'ils se sont
22:40pendant plus de deux ans
22:41réunis
22:42qu'ils ont de façon
22:43dissimulée et occulte
22:44organisé des rendez-vous
22:46par l'intermédiaire
22:47si de Claude Guéant
22:48et de Brice Hortefeux
22:49attendez j'en viens
22:50et qu'ils ont
22:52non non il n'est pas relaxé
22:53là-dessus
22:53et qu'ils ont obtenu
22:54des versements
22:55versements
22:56que le tribunal
22:57considère comme ayant
22:58eu vocation
22:59à financer sa campagne
23:00et moi ce qui me gêne
23:01c'est qu'au lieu de parler
23:02de la sévérité
23:03ou pas
23:04c'est qu'on ne parle pas
23:05de la gravité
23:06qu'un président
23:07de la république
23:08à l'époque
23:09ministre de l'intérieur
23:10son directeur de cabinet
23:11Claude Guéant
23:12et le ministre
23:13des collectivités
23:14territoriales
23:16soit allé
23:16à l'époque
23:17en Libye
23:17et c'est ce que dit
23:18le tribunal
23:19pour faire
23:20non il n'est pas relaxé
23:21pour ça
23:21non non non
23:22vous lirez le jugement
23:23il est condamné
23:24dans le détail
23:25si vous voulez bien
23:25juste après la petite pause
23:26on y revient
23:28jusqu'à 20h
23:29Anne-Sophie Lapix
23:30refait le monde
23:31sur RTL
23:32Anne-Sophie Lapix
23:36on refait le monde
23:37jusqu'à 20h
23:38sur RTL
23:39il est très choqué
23:40il est très choqué
23:41parce que
23:42il a le sentiment
23:43d'être
23:44et on a le sentiment
23:45qu'il est victime
23:46d'une injustice
23:47et qu'aujourd'hui
23:49la justice
23:49n'a pas été rendue
23:50on a le sentiment
23:51si vous voulez
23:52après avoir entendu
23:53la motivation
23:54que s'appeler Nicolas Sarkozy
23:55c'est une infraction
23:56il s'agit de
23:58Maître Christophe Ingrin
24:00l'avocat
24:00de Nicolas Sarkozy
24:02alors
24:03on va rentrer
24:04un peu dans le fond
24:04comme vous nous appeliez
24:06à le faire
24:06François de Cambière
24:08nous sommes avec
24:09François de Cambière
24:09avocat de transparence
24:10internationale
24:11Isabelle Saporta
24:12notre éditorialiste
24:13sur RTL
24:14Catherine Vendier
24:15présidente
24:16de la chambre
24:16à la cour d'appel de Rennes
24:17Charles Sapin
24:18journaliste politique au point
24:19et avec Thomas Proutot
24:21chef du service
24:22police justice
24:23de RTL
24:24alors est-ce que
24:25s'appeler Sarkozy
24:27c'est une infraction
24:27Charles Sapin
24:28il va loin alors
24:29évidemment c'est son avocat
24:31non mais
24:31la question c'est que
24:33en fait
24:34il y a deux mouvements
24:36parallèles
24:37c'est-à-dire que
24:37il y a une première chose
24:39et qui est très très marquée
24:40ces dix derniers
24:41dans les années
24:42c'est
24:42il y a un phénomène
24:43de judiciarisation
24:44de la politique
24:44et en soi
24:46c'est très bien
24:47en fait
24:47c'est le signe
24:48d'une démocratie
24:49qui va bien
24:49et qui est mûre
24:50donc
24:51le fait de dire que
24:52Nicolas Sarkozy
24:54comme toute personne
24:55n'est pas au-dessus
24:56des lois
24:57et ses agissements
24:58peuvent être observés
24:59par des services judiciaires
25:01ça c'est la preuve
25:02quand bien même
25:03il a été président
25:04de la République
25:04c'est quelque chose
25:05de normal
25:06et on le voit
25:08ces dix dernières années
25:09qu'est-ce qui s'est passé
25:09c'est que vous avez eu
25:11deux choses
25:12vous avez eu
25:12le retour
25:13à des médias d'investigation
25:14notamment Mediapart
25:15vous avez eu
25:16pléthore
25:17d'associations
25:18anticorruption
25:18dont Transparency
25:20dont Anticor
25:21qui ont fait
25:22des révélations
25:23qui ont lancé
25:24la procédure judiciaire
25:25qui notamment
25:26a été
25:27très accélérée
25:30par la création
25:30de nouveaux tribunaux
25:31il y a eu le PNF
25:32il y a eu
25:33l'HATVP
25:34la haute autorité
25:35pour la transparence
25:36de la fille publique
25:36et vous voyez
25:37que finalement
25:37les mailles
25:38du filet judiciaire
25:40qui étaient plutôt lâches
25:41ces dernières années
25:41s'est beaucoup resserré
25:43à la fois sur le financement
25:44des partis politiques
25:45et sur les pratiques
25:47pour les responsables politiques
25:48eux-mêmes
25:48et d'où
25:49la multitude
25:50de ces affaires
25:52il y a Nicolas Sarkozy
25:53mais aussi François Bayrou
25:54il y a Marine Le Pen
25:55il y a Edouard Philippe
25:55il y a Jean-Luc Mélenchon
25:56et j'en passe
25:58donc si vous voulez
26:00après il y a quelque chose d'autre
26:02et c'est pour ça
26:02que je répondis comme ça
26:03sur votre question
26:04c'est que
26:04si personne
26:05n'est au-dessus des lois
26:07personne n'est en-dessous des lois
26:08et là on quitte
26:09le domaine
26:10de la judiciarisation
26:11de la politique
26:11pour la politisation
26:12de la justice
26:13si vous voulez
26:15quand vous avez
26:16ce débat
26:17sur l'exécution provisoire
26:19on peut se poser des questions
26:21de la raison
26:23de la sévérité
26:23d'une peine
26:24ainsi en première instance
26:25parce que cela prive
26:27en fait
26:27d'un effet suspensif
26:29de l'appel
26:29c'est-à-dire qu'en gros
26:30vous êtes condamné
26:30à quelque chose
26:31ça produit ses effets
26:31tout de suite
26:32quand bien même
26:32la peine n'est pas définitive
26:33or qu'est-ce qui justifie
26:35une exécution provisoire ?
26:371. si vous avez peur
26:38d'une réitération
26:38de l'infraction
26:39ce n'est pas le cas
26:40pour Nicolas Sarkozy
26:40il ne va pas se refinancer
26:42en Libye
26:43une nouvelle campagne présidentielle
26:442. si vous avez peur
26:46que la personne en question
26:47échappe à la justice
26:48parte à l'étranger
26:49dommage pour ses contenteurs
26:51peu de chance
26:51que Nicolas Sarkozy
26:52parte aux îles Galapagos
26:54il y a une troisième raison
26:56qui peut justifier
26:56cette exécution provisoire
26:58c'est la notion
26:59d'intérêt général
27:00alors là
27:01on rentre un peu
27:02dans quelque chose
27:03de très très vague
27:04on ne voit pas bien
27:06quel serait le motif
27:07d'intérêt général
27:08qui justifierait
27:09une incarcération
27:10de Nicolas Sarkozy
27:11dès la première instance
27:13quand bien même
27:13il va y avoir un appel
27:15et là si vous voulez
27:16c'est toute la question
27:17de savoir
27:17qui peut donner le sentiment
27:19que des magistrats
27:20aient envie
27:22et eu envie
27:22de se faire du politique
27:24au premier titre
27:25Nicolas Sarkozy
27:26Thomas Proutot
27:26vous êtes d'accord
27:27avec ces conditions
27:28énumérées par Charles Sapin ?
27:29Je voulais préciser
27:30un tout petit peu
27:31même si c'est un peu technique
27:32mais on va juste
27:33expliciter les choses
27:34l'exécution provisoire
27:35ce n'est pas
27:36la détention provisoire
27:37les critères que vous avez évoqués
27:38ce sont ceux
27:39de la détention provisoire
27:40les critères
27:41de l'exécution provisoire
27:42c'est la gravité des faits
27:43c'est ce qu'a rappelé
27:44la présidente du tribunal
27:45elle l'a expliqué
27:46et ça doit être expliqué
27:47beaucoup plus longuement
27:48dans la décision
27:48c'est au vu de la gravité
27:50exceptionnelle des faits
27:51qui constitue
27:52selon le tribunal
27:53un délit contre la nation
27:55l'état et la paix publique
27:56car l'ancien chef de l'état
27:57était ministre
27:58au moment des faits
27:59il ne faut pas oublier
28:00qu'il a
28:00selon l'accusation
28:02selon le jugement du tribunal
28:03su que deux ministres
28:05de sa garde rapprochée
28:06dont son directeur de cabinet
28:07pardon
28:07et un ministre
28:08sont allés
28:09il le savait
28:10rencontrer
28:10un terroriste international
28:12condamné pour cela
28:13dans le cadre
28:14de l'attentat
28:14contre le vol
28:15DC-10 d'Uterre
28:16en 1989
28:17où 170 personnes
28:18sont mortes
28:19dont 54 français
28:20qui étaient présents
28:21à l'audience
28:22et qu'en connaissance
28:23de cause
28:23il y a eu
28:24ces rendez-vous secrets
28:25qu'il a laissé faire
28:27en vue justement
28:27d'un échange
28:28de bons procédés
28:29entre la Ligue et la France
28:29qu'est-ce que cela apporte
28:30d'attendre que la décision
28:31soit définitive
28:32cela constitue
28:35un acte gravissime
28:36selon le tribunal
28:37ce n'est pas moi qui le dis
28:38et du coup
28:38ça l'emmène
28:40il décide
28:40une exécution provisoire
28:41dès l'instant
28:42qu'il va faire
28:43appel
28:43cette exécution
28:46de sa peine
28:47se transforme
28:48en détention provisoire
28:49puisque du coup
28:51on repart à zéro
28:51et là effectivement
28:52il va saisir
28:53un juge
28:53de la détention
28:56et des libertés
28:56et il va demander
28:57sa remise en liberté
29:00selon les critères
29:01que vous venez d'évoquer
29:01et effectivement
29:02il a de bonnes chances
29:03on peut supposer
29:04de l'obtenir
29:04parce que
29:05la réitération
29:06il va peut-être
29:08on lui aurait imposé
29:09de ne pas voir
29:09ni Brice Hortefeux
29:10ni Claude Guéant
29:11ni l'ensemble
29:11des autres protagonistes
29:12et par ailleurs
29:13de rester dans un périmètre
29:14géographique donné
29:15donc c'est tout à fait
29:16vraisemblable
29:16qu'il l'obtienne
29:17mais vous voyez
29:17toute la dimension symbolique
29:19qu'il y a
29:19à cette incarcération
29:21par anticipation
29:23avant que la décision
29:24soit définitive
29:24vous venez d'ailleurs
29:25de le souligner
29:25cette incarcération
29:26ne va vraisemblablement
29:27pas durer très longtemps
29:28parce qu'en plus
29:29il a plus de 70 ans
29:30il va demander
29:30un aménagement de peine
29:32et il va donc
29:34faire la majeure partie
29:35de cette peine
29:36en attendant l'appel
29:36chez lui
29:36avec un bracelet
29:37électronique
29:39mais vous voyez
29:40il y aura probablement
29:42un aménagement de peine
29:42mais on voit bien
29:44que là
29:44il y a une dimension
29:45symbolique
29:46qui a été recherchée
29:47par le magistrat
29:47ça n'a rien
29:48juridiquement
29:49d'attendre
29:50que la peine
29:50soit définitive
29:51pour lui appliquer
29:53une sanction
29:53pour revenir à ces rencontres
29:55que vous évoquiez
29:56entre Brice Hortefeux
29:57Claude Guéant
29:58et donc
29:58un homme
29:59Mohamed
30:00Abdallah
30:01Sanoussi
30:01pardon
30:02condamné
30:03pour deux attentats
30:05ils ont dit
30:06qu'il s'était fait avoir
30:07qu'il avait rencontré
30:08deux fois de suite
30:09et lui
30:10a dit
30:10qu'ils étaient
30:11naïfs
30:12mais qu'on ne lui avait pas
30:13rendu compte
30:14de ses rendez-vous
30:15en cela
30:16il n'y a pas de preuve
30:18formelle
30:19qu'il était au courant
30:20c'est pour ça
30:21qu'il n'a pas pu être
30:22condamné
30:22pour les chefs d'accusation
30:23qu'on citait tout à l'heure
30:24alors en réalité
30:25il est condamné
30:25pour ce que vous venez de dire
30:26et le tribunal
30:29motive en disant
30:30que les explications
30:31qui ont été
30:31servies à l'audience
30:33par Nicolas Sarkozy
30:35par ses deux
30:36principaux collaborateurs
30:37sont invraisemblables
30:38et que pendant trois mois
30:39je crois
30:39que la gravité
30:41en tout cas
30:41de la sévérité
30:42de la peine
30:42peut aussi s'expliquer
30:43par le fait que les tribunaux
30:45comme dans toute affaire
30:46les juges n'aiment pas
30:47qu'on les prenne
30:47pour des idiots
30:48et qu'ils ont considéré
30:50que les versions
30:51qui étaient proposées
30:51étaient parfaitement
30:53invraisemblables
30:54et contraires
30:55et j'en reviens au fait
30:56à des éléments
30:57objectifs du dossier
30:58vous avez raison
30:59il est condamné
30:59exactement pour ce que
31:00je viens de dire
31:01et lui dit qu'il n'a pas
31:02de preuves en fait
31:02c'était là
31:03qu'il y a une ambiguïté
31:04sur cette condamnation
31:06et le tribunal
31:07le motive très bien
31:08et on le lira
31:09et les éléments
31:09dans le dossier
31:10permettent de démontrer
31:12par un faisceau
31:13d'indices graves
31:14et concordants
31:15et à l'audience même
31:16Nicolas Sarkozy
31:17c'est pour ça que je dis
31:17oui
31:17on est tous sous le choc
31:19d'une décision aussi grave
31:20et moi le premier
31:22même en étant avocat
31:22de parti civil
31:23je mesure la gravité
31:24mais Nicolas Sarkozy
31:27à l'audience
31:27encore une fois
31:28avec beaucoup de dignité
31:29d'ailleurs
31:29s'est défendu
31:30il a dit
31:31je sais qu'il y a des indices
31:32je sais qu'ils sont graves
31:34mais lui considérait
31:35qu'il n'était pas concordant
31:36le tribunal
31:37collégialement
31:38a argumenté l'inverse
31:40je voulais juste
31:40après la pub
31:42après d'accord
31:43merci
31:43à tout de suite
31:44on refait le monde
31:46sur RTL
31:47avec Anne-Sophie Lapix
31:50RTL
31:52on refait le monde
31:53Anne-Sophie Lapix
31:55on va continuer
31:56à évoquer les répercussions
31:57de la condamnation
31:58de Nicolas Sarkozy
31:59à 5 ans de prison
32:00avec nos invités
32:01Charles Sapin
32:02journaliste politique au point
32:03Catherine Vendier
32:04présidente de la chambre
32:05à la cour d'appel de Rennes
32:06Isabelle Saporta
32:07notre éditorialiste sur RTL
32:09François de Cambière
32:10avocat de transparence
32:11internationale
32:12et Thomas Proutot
32:12chef du service
32:14police
32:14justice
32:15je parlais des répercussions
32:17Nicolas Sarkozy
32:19même vous
32:20François de Cambière
32:21ça vous choque
32:22cette condamnation
32:23enfin en tout cas
32:23c'est un choc
32:24elle vous impressionne
32:25c'est le dernier président
32:28de droite
32:29c'est une figure
32:30une figure aujourd'hui
32:31du monde politique
32:33que consulte
32:34Emmanuel Macron
32:35que consulte
32:36Jordan Bardella
32:37que va voir
32:37Sébastien Lecornu
32:39à peine nommé
32:41il garde toujours
32:42ce statut de figure
32:44tutélaire
32:46Isabelle Saporta
32:47il y a eu 8 présidents
32:48de la 5ème république
32:49en France
32:49il reste effectivement
32:51François Hollande
32:52et Nicolas Sarkozy
32:55donc si vous voulez
32:55moi j'entends tout ce qui a été dit
32:57et je crois qu'il y a une dimension
32:59qui échappe complètement
33:00à ce débat de ce soir
33:00c'est effectivement
33:01la dimension politique
33:02et on a eu avec le PNF
33:04qui a été une création
33:05dans la suite
33:05de l'affaire Cahuzac
33:06vous rappelez-vous
33:07effectivement du mensonge
33:08de Cahuzac
33:09sur ces questions
33:09au fond financière
33:12et qui a été
33:13depuis la création
33:14de cette instance
33:15un succès incroyable
33:17pour tout ce qui touchait
33:18les entreprises
33:19avec des réussites
33:20incroyables
33:21et au fond
33:22il a été entaché
33:23de suspicion
33:23dès qu'il touche
33:24les affaires politiques
33:25il y a eu l'affaire Fillon
33:26où on s'est
33:27toute la droite
33:28c'est pas mon cas
33:29mais toute la droite
33:30s'est posé la question
33:31de pourquoi cette affaire
33:32à ce moment-là
33:33la précipitation
33:33de cette affaire
33:34et on a aujourd'hui
33:36il y a les affaires
33:37il y a eu des affaires
33:38en permanence
33:38sur ces questions-là
33:39et on a aujourd'hui
33:40cette affaire
33:40effectivement Sarkozy
33:42qui a mis 20 ans
33:43et qui tombe
33:45avec une sévérité
33:45incroyable
33:46sur effectivement
33:47un ancien président
33:47de la République
33:48donc moi
33:49j'entends
33:49tout ce que vous me dites
33:50ce soir
33:51je vois trois relacs
33:52je vois un président
33:53de la Ve République
33:54qui va aller en prison
33:55j'entends que vous vous en réjouissiez
33:57moi je dois dire
33:58pour l'image de la France
33:59je pense que les Français
34:02dans leur ensemble
34:03sont entachés
34:05par le fait
34:05qu'un ancien président
34:06de la République
34:07aille en prison
34:08enfin moi j'entends
34:09que vous en réjouissiez
34:10et qu'une partie
34:10des magistrats
34:11s'en réjouissent
34:12Charles Sapin
34:13oui et d'ailleurs
34:13souvent les journalistes
34:15politiques
34:15moi le premier
34:16on aime bien
34:17un peu les coups de théâtre
34:18et du coup
34:18les mots sont un peu galvaudés
34:19mais là pour le coup
34:20on est vraiment face
34:21à un moment historique
34:22avec des répercussions
34:24qui peuvent être cataclysmiques
34:25sur les fondations même
34:26des institutions
34:27de la Ve République
34:28je m'explique
34:28si vous voulez
34:29l'assise sur laquelle
34:32est posée
34:32notre construction politique
34:34et il peut y avoir
34:35des conséquences graves
34:36par cette décision
34:37par le haut et par le bas
34:38par le haut
34:39pourquoi ?
34:40parce que
34:40la Ve République
34:42pose le président de la République
34:43non pas comme
34:44le seul chef de l'Etat
34:45mais vraiment
34:45comme si vous voulez
34:47la pierre de voûte
34:48c'est vraiment
34:49il est garant
34:50de toutes les autres institutions
34:52et donc par cette décision
34:53la fonction
34:54est quelque peu
34:55désacralisée
34:56ce qui va avoir
34:56des conséquences
34:57dans
34:57finalement
34:59la séparation des pouvoirs
35:00et l'équilibre
35:01par le bas
35:01pourquoi ?
35:02parce que ça va encore
35:03donner de l'eau
35:04au moulin du tous pourris
35:06et nourrir une réaction électorale
35:07qu'on appelle le populisme
35:08que Camus 2
35:09définit en fait
35:11comme une vision de la société
35:11entre des élites
35:13qui seraient par nature
35:14corrompues
35:14et qui détourneraient
35:15l'intérêt général
35:16à leur internet propre
35:16et de l'autre
35:17un peuple
35:18rêvé comme pur
35:19qu'il faudrait se laisser
35:20s'exprimer
35:20de la façon la plus directe
35:21qu'il soit
35:22en deux mots
35:23parce que là
35:23c'est la fin d'émission
35:24et que vous avez été
35:25interpellé
35:25enfin oui
35:26interpellé
35:27moi je ne me réjouis pas
35:28je me réjouis de l'application
35:29de la loi
35:30et ça pourra être jugé
35:31en appel de nouveau
35:31et ce que je voulais dire
35:33parce que c'est dangereux
35:34c'est dangereux
35:34de mettre en question
35:36l'impartialité des juges
35:38un point très factuel
35:39qui a choisi cette présidente
35:41le président du tribunal judiciaire
35:42de Paris
35:43vous savez quel était
35:44son ancien poste
35:45directeur de cabinet adjoint
35:46de Rachida Dati
35:47quand elle était
35:47ministre de la justice
35:48de Nicolas Sarkozy
35:49et que le processus
35:50de sélection
35:50qui a été fait
35:51pour choisir cette présidente
35:52il est transparent
35:54et irréprochable
35:54et ça c'est nécessaire
35:55dans notre société
35:56Anne-Sophie Lapix
35:57merci
35:57merci beaucoup
35:58et merci à Catherine Vendier
35:59elle était à distance
36:00donc c'est toujours
36:00un peu plus difficile
36:01de donner la parole
36:02aux gens qui ne sont pas
36:03en plateau
36:03merci beaucoup
36:04demain Thomas Soto
36:06recevra Henri Guénaud
36:07ex-conseiller spécial
36:08de Nicolas Sarkozy
36:09à l'Elysée
36:10ancien député UMP
36:10des Yvelines
36:11et Marc-Olivier Feugel
36:12accueillera
36:13Delphine Ernot
36:14qu'ainsi
36:15présidente directrice générale
36:16de France Télévisions
36:17il est l'heure de retrouver
36:18André Dusselier
36:19quelle histoire
36:20allez-vous nous raconter ce soir ?
36:21Bonsoir Anne-Sophie
36:22ce soir je vais vous raconter
36:24des coulisses du drame
36:25qui a frappé
36:25Mickaël Schumacher
36:26derrière le champion
36:28aux 7 titres mondiaux
36:29se cache désormais
36:30un combat quotidien
36:32du rugissement des circuits
36:33au silence des Alpes
36:35Schumi
36:36l'épreuve d'une légende
36:38c'est tout de suite
36:39sur RTL
36:40Merci André RTL
36:42il est 20h
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