Écoutez "On refait le monde" avec Jean-Rémi Girard, président du SNALC, Agnès Evren, sénatrice Les Républicains de Paris, Marc Rollang, porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens, et Hortense Crépin, journaliste en charge de l'éducation à RTL.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 10 juin 2025.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 10 juin 2025.
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00:01Yves Calvi, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:05Vous avez raison, les mots ne suffiront pas.
00:07François Bayrou répondait ainsi à Marine Le Pen cet après-midi.
00:10Après une minute de silence à l'Assemblée Nationale,
00:12il était évidemment question du nouveau drame qui s'est produit à Neugean en Haute-Marne.
00:17Tôt ce matin, une assistante d'éducation est donc décédée après avoir été poignardée
00:20par un élève de 14 ans devant son collège,
00:23alors même que des gendarmes sur place procédaient au contrôle des sacs devant l'établissement.
00:27Dans la foulée, le Premier ministre annonce vouloir durcir la réglementation sur les armes blanches
00:32et annonce l'expérimentation de portiques de détection.
00:35Mais est-ce vraiment la solution ?
00:36Des gendarmes présents sur place n'ont pas pu empêcher que ce drame se produise.
00:40Alors les réponses sont-elles à la hauteur du problème ?
00:42Ce nouveau drame était-il évitable ?
00:44C'est ce dont nous allons débattre avec Agnès Évrenne qui est sénatrice des Républicains de Paris.
00:48Bienvenue Madame Évrenne.
00:49Merci.
00:50Jean-Rémy Girard, professeur de français et président du SNAC,
00:53le syndicat national des lycées et des collèges.
00:55Bonsoir Jean-Rémy Girard, merci de nous rejoindre.
00:59Bonsoir.
00:59Marc Roland qui est porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens.
01:03Bonsoir Marc Roland.
01:05Bonsoir et merci pour votre invitation.
01:07Hortense Crépin, spécialiste éducation d'RTL.
01:09Bonsoir Eric, bonsoir à tous.
01:10Et Samuel Goldschmidt, correspondant d'RTL dans l'Est du pays.
01:14Bonsoir.
01:14On refait le monde dans RTL Soir.
01:18Il fouillait les sacs pour savoir si on avait rien de dangereux.
01:20L'élève, on le voyait de dehors, il marchait en fait, comme s'il réfléchissait ce qu'il allait faire et il stressait en fait.
01:26À ce moment-là, on est presque allé pour fouiller nos sacs et donc on entend que ça crie.
01:30Donc c'est la surveillante à le cours et derrière on voit l'élève avec le couteau, avec la main qui m'a rendu le couteau.
01:34Et donc au début elle a réussi à esquiver et elle s'est prise des coups de couteau.
01:40Le témoignage de cet élève du collège Françoise Dolto de Nogent,
01:44après la terrible agression dont a été victime une surveillante ce matin.
01:48Je voudrais que l'on retrouve tout de suite Samuel Goldschmidt, notre correspondant dans l'Est du pays.
01:52C'est vous Samuel qui avez recueilli ce témoignage peu de temps après le drame.
01:57Oui parce que cet élève-là était sorti.
02:00Il faut comprendre que ce matin c'était une fouille qui avait lieu et qui était inopinée.
02:04Elles sont programmées, on sait qu'elles ont lieu maintenant.
02:06Les gendarmes étaient là pour procéder à ces fouilles et les élèves sont habitués parce qu'ils avaient déjà eu une fouille il y a plusieurs semaines.
02:11Donc ils faisaient la queue pour attendre que les gendarmes fouillent leur sac.
02:14Ce qui frappe Samuel c'est que les gendarmes étaient sur place.
02:17Ils procédaient à un contrôle des sacs des collégiens.
02:20Voilà, alors ce qui leur a permis de sauter très vite sur l'agresseur mais après qu'il ait porté les coups de couteau.
02:27Effectivement, le problème c'est qu'il y a beaucoup de monde dans cette cour.
02:30C'est un collégien assez petit, il y a 300 élèves.
02:32Il faut imaginer une concentration de personnes.
02:34Ce que nous décrivait l'élève qu'on a entendu c'est que la surveillante a tenté de courir pour échapper à son agresseur.
02:38Mais il y avait beaucoup de monde.
02:40Donc en fait elle n'a pas trouvé d'échappatoire.
02:42Et le collégien apparemment déterminé l'a poursuivie et lui a porté les coups de couteau.
02:47Mais le temps que dans une foule comme celle-ci où on ne s'attend franchement pas à avoir une agression au couteau,
02:53ce n'est pas une situation qui se prête à ce genre de choses.
02:57J'imagine que personne ne sait ce qui se passe ou ce qui va se passer.
03:00On entend les crimes et on est trop saisi pour intervenir à temps.
03:02Samuel, que sait-on au moment où nous parlons du profil de cet adolescent ?
03:07Alors, 14 ans, inconnu des services de police, aucune histoire, aucun problème.
03:14Plutôt bon élève parce qu'on nous a dit qu'il était admis en section internationale
03:18pour lesquelles il faut avoir de bonnes notes dans sa classe de 3ème.
03:22Avec tout de même confirmé par la ministre de l'éducation Elisabeth Borne
03:25deux faits d'exclusion, deux exclusions temporaires en novembre
03:28pour des troubles dans la classe, on ne sait pas de quelle nature.
03:31Et selon la ministre de l'éducation, qui a discuté avec le personnel de l'établissement,
03:36la situation s'était calmée, il n'avait plus fait parler lui depuis ses exclusions de novembre.
03:40Merci beaucoup Samuel Goldschmidt.
03:42Vous êtes, je le rappelle, notre correspondant dans l'Est du pays
03:46d'avoir fait un premier point dans cette émission avec nous.
03:49Agnès Évren, on l'a entendu avec Samuel Goldschmidt,
03:53les gendarmes étaient sur place au moment des faits.
03:56J'ai envie de vous dire, qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?
03:58Écoutez, d'abord, je voudrais...
03:58C'est encore plus inquiétant.
03:59Évidemment, d'abord, je voudrais évidemment dire ma profonde tristesse
04:05en pensant à cette famille, en pensant à ce petit garçon.
04:09C'est un meurtre absolument effroyable.
04:13Et on se dit qu'en fait, ce n'est pas un fait isolé,
04:17c'est le signe d'une dérive très violente de la société.
04:19Moi, j'ose parler d'ensauvagement.
04:21Et vous savez, l'école, c'est le reflet de la société.
04:23Malheureusement, cet ensauvagement, on le voit, y compris désormais,
04:27dans l'enceinte des établissements scolaires.
04:29Alors évidemment, une fois dépassé l'émotion, il faut désormais agir.
04:34J'ose espérer que ce sera un électrochoc,
04:36parce que je trouve qu'en France, malheureusement,
04:38il y a trop de tergiversations, il y a trop d'expérimentations,
04:41là où on doit prendre des décisions.
04:42Il n'est pas normal qu'aujourd'hui, les parents soient dans une telle anxiété.
04:46Un gamin de 14 ans qui est capable de faire ça à 14 ans.
04:51C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une ultra-violence
04:53qui est de plus en plus jeune et de plus en plus décomplexée.
04:56Ils viennent avec des couteaux, ils viennent avec des machettes,
04:59ils viennent avec des ciseaux.
05:00Et on nous dit, oui, non mais circuler, il n'y a rien à voir,
05:03ce sont des faits divers.
05:04Non, je regrette.
05:05J'ai regardé le rapport du Sénat, 900 enseignants.
05:07Madame la Vraim, personne ne dit ça.
05:09Personne ne peut traiter ça avec mépris.
05:11Non, mais je ne veux pas qu'on soit dans le déni.
05:12Et vous savez, quand on fait du pas de vague,
05:13moi, c'est le pas de vague auquel je pense.
05:16Ne soyons pas dans le déni.
05:17On a tous des enfants, on a tous scolarisé nos enfants.
05:21Aujourd'hui, certains vont à l'école la boule au ventre.
05:24Et encore une fois, je le dis, dépassons l'émotion
05:26et essayons d'être dans le pragmatisme.
05:28Marc Roland, je rappelle que vous êtes porte-parole
05:30de l'association Gendarmes et Citoyens.
05:32On est quand même frappé par le profil de cet agresseur.
05:35Un élève bien inséré qui, je cite,
05:37la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne,
05:39ne présentait pas de difficultés particulières.
05:43Que vous inspirent ces premiers éléments ?
05:46Vous savez, déjà, on a un profil de cet agresseur présumé,
05:49puisqu'il reste présumé innocent.
05:51Et on a un contexte qui, effectivement,
05:53ne devait pas permettre le passage à l'acte.
05:56Il y avait un contrôle de gendarmerie en cours.
05:59Il y avait des forces de gendarmerie sur place.
06:01Il y avait un contexte plutôt rassurant et serein.
06:05Ça se passait à l'école.
06:07Et cette explosion de violences, effectivement, est surprenante.
06:10Elle a surpris tout le monde.
06:11Parce que personne ne pouvait s'attendre à ce que, à ce moment-là,
06:16lors d'un contrôle, un mineur de 14 ans puisse faire montre
06:20la déterminante de violence et tuer quelqu'un.
06:22Il était inconnu des services de police et de gendarmerie.
06:27Ça ne correspondait pas forcément à ce qu'on imagine, généralement,
06:30parce qu'on s'attend à parler d'un enfant troublé ou troublant.
06:34Vous n'êtes pas surpris ?
06:35Vous imaginez aujourd'hui que des gamins passent du jour au lendemain
06:39au meurtre, à l'assassinat, sans qu'on l'ait vu arriver ?
06:44Écoutez, justement, Yves Calvi, moi, je voudrais rester surpris.
06:47Je ne voudrais pas qu'on puisse être dans la résignation
06:50et l'acceptation des faits.
06:52Ce n'est pas normal.
06:54Ce n'est pas normal qu'un gamin, qui, effectivement,
06:56n'a pas d'antécédent judiciaire, n'a pas d'antécédent tout court,
07:00puisqu'on peut avoir des antécédents sans pour autant avoir
07:02d'antécédent judiciaire, puisse, du jour au lendemain,
07:05ainsi exploser et commettre un acte criminel.
07:08Jean-Rémi Girard, merci de nous rejoindre.
07:09Je rappelle que vous présidez le syndicat national des lycées
07:11et des collèges.
07:13Comment réagissez-vous à ce drame ?
07:16On est frappé quand même par un profil concernant ce jeune homme.
07:20qui nous surprend tous.
07:23Évidemment, tout mon syndicat, le SNAL, qui est terrifié,
07:27présente ses condoléances à la famille et tout son soutien
07:30à l'ensemble des personnels du collège Dolto.
07:34On est, effectivement, je ne sais même pas si on est surpris
07:38parce que l'élève qui avait planté 50 coups de couteau
07:42dans une de ses camarades à Nantes
07:45n'était pas particulièrement connu des services de police.
07:48Celui qui a tué Agnès Lassalle dans sa salle de classe
07:50n'était pas connu des services de police non plus.
07:53Donc, une fois encore,
07:54ce n'est pas le fait d'être connu des services de police
07:57qui a l'air véritablement d'expliquer ce type
07:59de passage à l'acte extrêmement violent,
08:03extrêmement soudain.
08:05Je pense que l'enquête va, évidemment,
08:06devoir suivre son cours pour qu'on comprenne
08:08à la fois les circonstances.
08:11Est-ce que l'attroupement était aussi dû au fait
08:13qu'il y avait un contrôle ?
08:15Est-ce que ça a engorgé un espace
08:18qui a aussi fait que c'était plus compliqué d'en sortir ?
08:22Ça fait partie des choses que nous, on aimerait savoir.
08:25Pourquoi il y a des assistants d'éducation
08:27juste à côté de l'endroit où se passent
08:29les contrôles de gendarmerie ?
08:31Est-ce que c'est normal ?
08:33Est-ce que... Voilà.
08:34Il y a beaucoup de choses à voir de ce point de vue-là
08:36pour comprendre, pour surtout que ça ne se reproduise pas.
08:40Parce que je tiens quand même à rappeler
08:41qu'on nous avait présenté il y a quelques mois,
08:43ces contrôles, comme étant la solution principale,
08:47la solution majeure,
08:48suite au meurtre de l'élève à Nantes.
08:53Et aujourd'hui, on a une assistante d'éducation
08:54qui meurt pendant un de ces contrôles.
08:57Donc visiblement, ce n'est peut-être pas suffisant,
09:00voire, et c'est l'enquête qui le dira,
09:02est-ce que ce n'est pas contre-productif ?
09:04Il va falloir qu'on en discute.
09:05Ce jeune garçon était même référent
09:07de l'équipe de lutte contre le harcèlement.
09:09Qu'est-ce que ça vous inspire comme commentaire ?
09:12J'ai envie de dire que c'est compliqué parfois
09:14de trouver des jeunes qui s'engagent
09:16également à des fonctions supplémentaires.
09:18Donc à un moment, s'ils avaient plutôt des bons résultats,
09:22pareil, il faudra avoir le profil
09:24parce que deux exclusions temporaires
09:26le même mois dans un établissement,
09:31dans un collège,
09:31ce n'est pas non plus complètement anodin.
09:34Donc il va falloir effectivement affiner
09:36le profil de l'élève.
09:38Mais une fois encore,
09:39si on est,
09:40comme ce n'est quand même pas impossible,
09:43sur une question qui est en lien
09:45avec la santé mentale,
09:46avec un trouble psy,
09:47avec quelque chose de cet ordre-là,
09:49ça, ça peut concerner à peu près
09:50n'importe quel profil d'élève.
09:52On va marquer une première pause,
09:54si vous le voulez, dans cette émission.
09:55En temps, Scrépin,
09:56qui est avec nous,
09:57reviendra sur les contrôles
09:58qui sont faits aujourd'hui,
09:59justement, dans nos établissements.
10:01Nouveaux contrôles
10:02sur toutes ces questions de violences.
10:03A tout de suite.
10:04Et on retrouve tout de suite
10:17les titres de l'actualité
10:18avec vous Thomas Becker.
10:19Bonsoir Thomas.
10:20Bonsoir Yves,
10:21bonsoir à tous.
10:21Une surveillante est morte
10:22poignardée aux abords
10:24du collège Dolto de Nogent ce matin.
10:26C'est dans le département
10:26de la Haute-Marne.
10:27La victime est une jeune mère de famille
10:29de 31 ans.
10:30Le suspect,
10:30un élève de l'établissement
10:31âgé de 14 ans.
10:32Il est en garde à vue.
10:33Un drame qui choque tout le pays.
10:35La classe politique aussi.
10:36François Bayrou sera invité
10:37ce soir du 20h de TF1.
10:39Il veut durcir la réglementation
10:41pour interdire certains couteaux
10:43qui ne sont pas considérés
10:44aujourd'hui comme des armes.
10:45Le Sénat adopte un texte
10:46pour freiner l'essor
10:47de la mode ultra-éphémère,
10:49la fast fashion.
10:50Elle est incarnée
10:50par le géant Chine.
10:52Députés et sénateurs
10:53doivent encore s'accorder
10:54sur un texte commun
10:54avant la mise en oeuvre
10:56de la loi.
10:57Taxis et chauffeurs VTC
10:58mobilisés aujourd'hui et demain.
11:00Les premiers protestent
11:01contre la nouvelle convention
11:02régissant le transport des malades.
11:04Les seconds dénoncent
11:05l'afflux massif
11:06de nouveaux chauffeurs VTC
11:07sur les plateformes.
11:08Méfiance si vous prenez l'avion.
11:10Le gros du rassemblement
11:11est prévu tôt demain matin
11:13près des deux aéroports parisiens.
11:15Merci Thomas.
11:15A 20h, nous retrouvons
11:16Faustine Bola
11:17pour son émission Héros.
11:18Oui, et ce soir une héroïne
11:19qui s'appelle Raphaël.
11:21C'est une fulgurée.
11:22Autrement dit,
11:23elle a survécu à la foudre.
11:25Depuis, son existence
11:26a été totalement bouleversée.
11:28Et figurez-vous
11:29qu'elle a même servi
11:29à faire avancer la science
11:31en participant
11:32à une étude clinique.
11:33Alors rendez-vous
11:34à 20h
11:35pour ce témoignage
11:35extraordinaire dans Héros.
11:37Je découvre ce terme
11:38de fulgurée grâce à vous.
11:39On vous retrouvera
11:40pour d'autres informations.
11:41A tout à l'heure.
11:41Vous avez raison,
11:49les mots ne suffiront pas.
11:51Ces propos sont donc
11:51de François Bayrou
11:52qui répondait ainsi
11:54à Marine Le Pen
11:54cet après-midi
11:55après une minute de silence
11:56à l'Assemblée nationale.
11:57Il était évidemment
11:58question du nouveau drame
11:59qui s'est produit
12:00à nos gens en Haute-Marne.
12:02Nous en débattons
12:02avec nos invités
12:03Agnès Évren
12:04qui est sénatrice
12:04des Républicains de Paris,
12:06Jean-Rémi Girard
12:07professeur de français
12:07et président du SNALC,
12:09le syndicat national
12:10des lycées et des collèges.
12:11Marc Rolland,
12:12porte-parole de l'association
12:14Gendarmes et Citoyens
12:15et Hortense Crépin,
12:16spécialiste éducation d'RTL.
12:20Vos dernières informations,
12:22Hortense Crépin,
12:23on y reviendra
12:23dans quelques instants,
12:24mais je voulais tout d'abord
12:25demander à Jean-Rémi Girard
12:26quel est l'état d'esprit
12:28aujourd'hui autour de vous,
12:30les enseignants,
12:32le climat, on va dire,
12:35après ce drame
12:36qui n'est pas le premier ?
12:38Les personnels sont sonnés,
12:41évidemment.
12:41sont extrêmement tristes
12:45et voilà,
12:47il y a cette impression
12:49que ça se reproduit
12:51à intervalles réguliers,
12:53voire de plus en plus souvent
12:55et c'est une impression
12:57extrêmement désagréable
12:59et il y a cette idée
13:01que ça peut arriver
13:02n'importe où à n'importe qui.
13:03Là, on a une assistante
13:04d'éducation
13:05d'un collège
13:06plutôt rural
13:07qui venait
13:10d'entrer dans le métier
13:11visiblement
13:12il n'y a pas très longtemps,
13:13qui était très heureuse
13:13de faire ça,
13:14qui était très appréciée
13:15de tout le monde.
13:16Voilà,
13:17c'est clairement
13:17atroce.
13:19On se dit,
13:20voilà,
13:20ça peut être n'importe qui.
13:22En même temps,
13:23ce n'est pas pour autant
13:23qu'on va aller au travail
13:25tous les jours
13:25la peur au ventre
13:26parce que sinon
13:26on ne se lève plus en fait.
13:28Donc à un moment,
13:28on est aussi dans ces métiers-là
13:29parce qu'on veut accompagner
13:31les élèves,
13:32qu'on veut les faire progresser.
13:34Voilà,
13:35mais bien entendu,
13:36ce n'est pas parce qu'à un moment
13:39on prend sur soi
13:40qu'on n'est pas conscient
13:41de l'état des choses.
13:43Agnès Sèvren,
13:44je viens de vous entendre
13:45murmurer les parents
13:45ou la trouille.
13:46Moi,
13:47je suis tout à fait d'accord
13:48avec ce que vous venez de dire,
13:49monsieur,
13:49et d'ailleurs,
13:49j'admire honnêtement
13:50votre engagement
13:51extrêmement noble
13:53au service des élèves
13:54et des familles,
13:55mais combien de parents,
13:57vraiment,
13:57j'en parle,
13:58moi j'ai été vice-présidente
13:59de la région Île-de-France
14:00en charge des lycées
14:01et tous,
14:02à l'époque,
14:02parce qu'on avait expérimenté
14:03les portiques,
14:04me disaient
14:05on a la trouille
14:06pour nos enfants
14:07parce qu'aujourd'hui,
14:07il y a une espèce
14:08de déliquescence
14:09de l'autorité
14:09à tous les étages,
14:11y compris dans la rue,
14:12dans les familles
14:13et aussi à l'école
14:14et on a l'impression,
14:16regardez,
14:17ce gamin visiblement,
14:18il était totalement,
14:19j'allais dire,
14:19innocent.
14:20Il y a une forme de,
14:22d'ailleurs c'est Maurice Berger
14:23qui le disait,
14:24ils n'ont plus d'empathie,
14:25ils n'ont plus d'empathie
14:26et le passage à l'acte
14:28est de plus en plus violent
14:29et donc,
14:31au-delà de ce qui vient
14:33de se passer,
14:34le problème,
14:34il est plus large,
14:35c'est de voir
14:36pourquoi est-ce qu'il y a
14:36une violence désormais
14:37endémique à l'école
14:38et qu'on n'arrive pas
14:39à l'enrayer
14:39et qu'on n'arrive pas
14:40à en faire en sorte,
14:41en tout cas,
14:41c'est l'objectif,
14:42de faire de l'école
14:43qu'il reste un sanctuaire
14:45et donc maintenant,
14:47il faut prendre des décisions.
14:48Pour moi,
14:48la première décision
14:49qui est essentielle,
14:51c'est d'abord
14:51d'interdire la vente
14:53et la détention
14:54des armes blanches
14:55à l'école,
14:56en tout cas,
14:57pour les mineurs.
14:58Il faut totalement l'interdire,
14:59c'est Naïma Moutchou
15:00qui l'a proposé
15:00dans les 50 propositions
15:02qu'elle a faites
15:03au Premier ministre,
15:04ça c'est la première
15:04des choses.
15:06On va y revenir,
15:06je vous le signale.
15:08Non mais je ne voulais pas
15:08vous interrompre,
15:09madame.
15:09Oui,
15:10je continue évidemment,
15:13il y a aussi
15:13la nécessité
15:15de prévenir
15:15les questions
15:16de santé mentale
15:17et ça,
15:18il y a un véritable sujet
15:19là-dessus
15:20parce qu'on n'en parle pas assez.
15:21Moi,
15:21j'ai fait une proposition
15:22de loi
15:22qui interdisait
15:23l'utilisation
15:24des téléphones portables
15:25dans les enceintes scolaires.
15:26Aujourd'hui,
15:27il n'y a plus de rupture
15:28entre le temps scolaire
15:29et le temps passé à la maison
15:30et toutes les études le montrent
15:32et notamment l'OMS,
15:33ça a des effets
15:33sur la santé mentale
15:34et physique des jeunes
15:35sur leur bien-être psychologique.
15:37Ça,
15:37c'est important.
15:38Il y a des peines minimales
15:41aussi sur lesquelles
15:41je vais revenir ensuite
15:42pour les plus jeunes
15:44parce que le code pénal
15:45aujourd'hui
15:45ne prévoit pas
15:45de peines minimales
15:46pour les mineurs
15:47mais pour des peines maximales
15:50en fait,
15:50pour les majeurs.
15:51Comment on fait
15:52pour supprimer
15:52les téléphones des gamins ?
15:53Voilà,
15:54c'est très simple.
15:55On met des casiers
15:57à l'entrée
15:58des établissements scolaires.
15:59Ça se passe aux Pays-Bas,
16:00dans certaines régions
16:01des Etats-Unis
16:01et c'est juste
16:02le geste symbolique
16:03de disant
16:03j'entre à l'école
16:04j'y vais pour être
16:05en interaction
16:06avec des adultes,
16:07en interaction
16:08avec d'autres
16:08et je ne me mets pas
16:09dans ma bulle
16:10parce qu'aujourd'hui
16:11vous savez que c'est un facteur
16:12d'extériarisation
16:13de la violence.
16:14Dès qu'en fait
16:15il se passe une scène
16:16de conflit
16:16entre un élève
16:17et un adulte
16:18enseignant,
16:19qu'est-ce qui se passe ?
16:19Ils sortent le téléphone
16:20pour filmer
16:20et ensuite
16:21ils mettent sur TikTok
16:23la scène de violence
16:25qui du coup
16:26qui est relayée
16:27et forcément
16:29ce n'est pas bon.
16:30Est-ce qu'on sait
16:31s'il y a déjà
16:31des expériences ?
16:32Ça existe déjà,
16:33ça s'est expérimenté.
16:34Il y a près de 200 établissements,
16:35près de 200 collèges
16:36qui l'expérimentent
16:37actuellement en France.
16:38Ça s'appelle
16:38la pause numérique
16:39donc vous le disiez
16:40des pochettes
16:41ou des casiers
16:42et la ministre de l'éducation
16:43Elisabeth Borne
16:43a d'ores et déjà annoncé
16:44que ça allait être
16:45généralisé aux collégiens
16:47à compter de la rentrée prochaine.
16:49La question du financement
16:50de ces casiers
16:51va se poser
16:52avec les collectivités
16:53mais en tout cas
16:53ça existe déjà.
16:54Le problème
16:55c'est que les retours
16:55qu'on a aussi
16:56c'est qu'à la sortie
16:58de l'établissement
16:58les élèves récupèrent
17:00leur téléphone
17:01et en fait
17:01le soir chez eux
17:02s'il y a du harcèlement
17:04ils continuent
17:05s'il y a du rattrapage d'écran
17:06en fait
17:06on vous prive de votre drogue
17:08pendant toute une journée
17:08le soir vous la récupérez
17:09et donc
17:10on se couche plus tard
17:11et la question
17:12c'est aussi de savoir
17:12quel bon usage
17:13on peut faire du téléphone
17:15tout en sachant
17:16il faut même le préciser
17:16que l'usage du téléphone
17:18à l'école
17:19il est déjà interdit
17:20depuis plusieurs années.
17:21Il est interdit
17:22depuis 2018
17:23sauf qu'il doit être rangé
17:24et éteint dans le cartable
17:25sauf que là
17:25ils l'ont dans la poche
17:26donc qu'est-ce qui se passe ?
17:27Ils ont des notifications
17:28comment voulez-vous
17:29qu'un élève se concentre
17:30quand il a
17:31c'est comme nous
17:32en tant qu'adulte
17:33ça sonne
17:34et donc on regarde
17:34donc c'est un facteur
17:36de perturbation
17:36et de concentration.
17:37Alors Hortense
17:38revenons sur cette notion
17:39des contrôles des sacs
17:40devant les établissements
17:41sont mis en place
17:42depuis la fin mars
17:43expliquez-nous
17:44comment ça fonctionne.
17:45Et bien concrètement
17:45ce sont des contrôles inopinés
17:47c'est-à-dire que les élèves
17:48ne savent pas le matin
17:49en allant au collège
17:50au lycée
17:50qu'ils vont être contrôlés
17:51par des policiers
17:52ou des gendarmes
17:53ce sont uniquement
17:53les forces de l'ordre
17:54qui peuvent faire ces contrôles
17:55à l'entrée de l'établissement
17:57à l'entrée sur le parvis
17:58de l'établissement
17:59ce n'est pas dans l'établissement
18:00une fois que vous êtes
18:00dans l'établissement
18:01alors ils peuvent fouiller les sacs
18:03mais pas les élèves
18:04donc il n'y a pas de fouille au corps
18:05et ils sont donc
18:06à la recherche
18:06de tout objet dangereux
18:07comme par exemple
18:08un couteau
18:09et donc c'est
18:11par ailleurs
18:11le personnel de l'établissement
18:12et ça Jean-Henri Gérard
18:13pourra peut-être en reparler
18:14c'est que bon
18:15ça c'est à l'entrée
18:16de l'établissement
18:17mais tout en sachant
18:17que le personnel
18:18peut déjà faire
18:19du contrôle visuel du sac
18:21c'est-à-dire que si
18:21vous avez un doute
18:22vous pouvez dire à l'élève
18:24ouvre ton sac
18:25et je regarde
18:25et simplement
18:26vous n'avez pas le droit
18:26de fouiller
18:27ce qui était une limite
18:28dans l'établissement
18:29mais là c'est en amont
18:30et on a eu le premier bilan
18:31aujourd'hui
18:32enfin un second bilan
18:32est actualisé
18:33Est-ce qu'on a un premier bilan
18:34de ce qui a été trouvé
18:35justement ?
18:36Absolument
18:36donc Elisabeth Borne
18:37l'a donné cet après-midi
18:386000 contrôles
18:39donc dans 6000 établissements
18:41186 couteaux saisis
18:43ce qui a entraîné
18:4432 gardes à vue
18:45et par ailleurs
18:46567 conseils de discipline
18:48ont eu lieu
18:50avec des élèves
18:51donc qui étaient pris
18:52en possession de couteaux
18:53puisque jusqu'à présent
18:54il n'y avait pas forcément
18:55dans le code de l'éducation
18:56de règles
18:56qui impliquaient
18:57qu'un élève
18:58qui était pris
18:58avec un couteau
18:59dans son sac
19:00qui était systématiquement
19:01traduit en conseil de discipline
19:02là ça entre définitivement
19:04dans le code de l'éducation
19:04Et Jean-Rémi Girard
19:05nous dira ce qu'il pense
19:06lui qui est professeur de français
19:07de ses premiers contrôles
19:08et de leur efficacité
19:09dans un instant
19:10RTL
19:12On refait le monde
19:13Avec Yves Calvi
19:15RTL Soif
19:18On refait le monde
19:19Avec Yves Calvi
19:20On refait le monde
19:22avec bien entendu
19:23ce drame
19:24qui a eu lieu
19:25dans ce collège
19:26aujourd'hui même
19:29avec la mort
19:30d'une femme
19:31un gamin
19:32de 14 ans
19:33on reste toujours
19:34extrêmement
19:35à la fois
19:35perturbé
19:37et surpris
19:38par cette façon
19:39dont la violence
19:40peut apparaître
19:40ça s'est passé
19:41à nos gens
19:41en Haute-Marne
19:42Je vous rappelle
19:43nos invités
19:44Agnès Évrenne
19:44qui est sénatrice
19:45Les Républicains de Paris
19:46Jean-Rémi Girard
19:47professeur de français
19:48et président du SNALC
19:49le syndicat national
19:50des lycées et des collèges
19:51Marc Roland
19:52porte-parole
19:52de l'association
19:53gendarmes et citoyens
19:54et Hortense Crépin
19:55spécialiste éducation
19:57à RTL
19:58Ces contrôles policiers
20:00à l'extérieur
20:01Marc Roland
20:02est-ce que vous pensez
20:03qu'ils ont
20:03la moindre efficacité ?
20:06Oui
20:06ils ont une efficacité
20:07prouvée
20:08parce que
20:09les contrôles
20:10aux abords
20:10des établissements scolaires
20:11effectivement
20:11c'est une mesure
20:12pérenne
20:13qui dure depuis déjà
20:14un certain nombre d'années
20:15on l'a également vu
20:17au niveau des frontières
20:18on l'a vu au niveau
20:18des gares
20:19aujourd'hui
20:20plus axé sur
20:21les établissements scolaires
20:22parce que c'est une directive
20:24récente
20:25du mois de mars
20:26qui demande
20:27aux forces régaliennes
20:28aux forces de sécurité
20:29aux gendarmes
20:30et aux policiers
20:30d'orienter leur effort
20:32de proximité
20:33au profit
20:34des établissements scolaires
20:35ça c'est un fait
20:36oui
20:37ça fait une efficacité
20:37parce que
20:38ça prévient
20:39les conflits
20:41ça permet d'obtenir
20:42du renseignement
20:43et le cas échéant
20:43malheureusement
20:44également
20:44d'intervenir
20:45si d'aventure
20:46on devait découvrir
20:47ou assister
20:48malheureusement à un drame
20:48Il ne vous a pas échappé
20:49qu'il y avait des gendarmes
20:50ce matin
20:50devant cet établissement
20:52comment interprétez-vous
20:55le fait que
20:57une agression aussi violente
20:59avec la mort d'une femme
21:00ait pu avoir lieu
21:01Vous voyez
21:01ça démontre une chose
21:02c'est effectivement
21:03la violence de la société
21:04cette dégénérescence
21:06de l'ordre public
21:07partout
21:07en tout lieu
21:08et en tout point du territoire
21:09et on le voit bien
21:11aujourd'hui
21:11avec cet exemple flagrant
21:12et regretté
21:13et regrettable
21:14que même la présence policière
21:15la présence gendarmerique
21:16n'entrave pas toujours
21:18la manifestation
21:19des comportements violents
21:20Vous
21:22j'imagine
21:22que vous partagez
21:24totalement
21:24ces propos
21:25qui ont été tenus
21:26par
21:26Je les partage
21:28parce qu'en fait
21:29l'objectif
21:29je le disais
21:30c'est de faire en sorte
21:30que l'école demeure
21:31un sanctuaire
21:32et pour ça
21:32de sécuriser impérativement
21:34les abords
21:34des établissements scolaires
21:35et notamment
21:36par de la vidéoprotection
21:37vous savez
21:38je le disais
21:38j'ai été vice-présidente
21:39de la région
21:40Île-de-France
21:40quand il fallait faire voter
21:41en conseil d'administration
21:42de la vidéoprotection
21:44tout de suite
21:44vous aviez les lycées
21:45les lycées
21:46les lycées de la région
21:47Île-de-France
21:48et en fait
21:49souvent l'école est plombée
21:50j'allais dire
21:50par une forme de dogmatisme
21:51l'école a besoin de pragmatisme
21:53et dès lors qu'il s'agissait
21:54en fait de voter la subvention
21:55qui permettait
21:56de mettre une vidéoprotection
21:57il y a des associations
21:58je le dis
21:58de gauche
21:59qui considéraient
21:59non
22:00c'est une atteinte
22:00à la liberté individuelle
22:01alors que même
22:02des professeurs
22:03nous demandaient
22:03dans les couloirs
22:04quand une bagarre éclate
22:06que les couloirs sont exigus
22:07ils sont demandeurs
22:09de vidéoprotection
22:09pour voir
22:10d'abord parce que
22:11c'est dissuasif
22:12et ensuite de voir
22:12en fait
22:13qui a tiré le premier
22:14en quelque sorte
22:15dans cette bagarre
22:16donc moi je le redis
22:17sécuriser l'établissement scolaire
22:19et renforcer la vidéoprotection
22:20la vidéoprotection
22:21elle n'est pas faite
22:22pour surveiller
22:23elle est faite pour protéger
22:24et la communauté enseignante
22:26et les élèves
22:27et ça c'est important
22:28je le disais tout à l'heure
22:29une révolution pénale
22:30avec les peines minimales
22:31parce qu'aujourd'hui
22:32une peine
22:33une sanction forte
22:34elle a une visée éducative
22:36c'est-à-dire que le jeune
22:37va tout de suite comprendre
22:38que ce qui a été fait
22:38est gravissime
22:39et qu'il ne doit plus jamais recommencer
22:41Qu'appelez-vous une sanction forte
22:42pour un gamin de 14 ans ?
22:44Bah écoutez
22:45là déjà
22:45moi je ne connais pas
22:47je ne vais pas
22:48je ne connais pas
22:50le profil
22:50de cet enfant
22:51est-ce qu'il y a un problème
22:52mental ou non
22:53donc je fais très attention
22:55et je pense que
22:56l'enfant
22:56dans l'absolu
22:57une peine minimale immédiate
22:59de 15 jours
22:59comme ça se passe aux Pays-Bas
23:00quitte
23:01travaux d'intérêt général
23:02quitte à faire de l'incarcération
23:0415 jours pour que ça fasse
23:06un électrochoc
23:07tout simplement
23:07n'ayons pas peur des mots
23:08il faut le dire
23:09parce qu'aujourd'hui
23:09la césure
23:10la maman d'Elias
23:11l'expliquait très bien ce matin
23:12il a fait une bêtise
23:13votre enfant fait une bêtise
23:14et on lui dit
23:15on te convoque dans 9 mois
23:16pour te donner la punition
23:17comment voulez-vous
23:17qu'elle ait une visée pédagogique
23:18cette punition ?
23:19Elle n'en a pas
23:20et donc je pense
23:21qu'il faut des mesures
23:21fortes et immédiates
23:22on va écouter le premier ministre
23:23c'était cet après-midi
23:24à l'Assemblée nationale
23:25Je crois qu'on doit travailler
23:28sur les portiques
23:29à l'entrée des établissements
23:30des portiques avaient été mis en place
23:32dans certaines régions françaises
23:34ils n'ont pas été maintenus partout
23:36mais je suis persuadé
23:38que nous ne pouvons pas rester
23:40simplement dans l'observation
23:42des accidents qui se multiplient
23:44et donc le gouvernement
23:46a lui aussi l'intention
23:48d'aller dans le sens
23:49de l'expérimentation de portiques
23:51à l'entrée des établissements scolaires
23:53Qu'attendez-vous
23:55comme annonce Jean-Rémi Girard
23:56le chef de gouvernement
23:57souhaite une réponse
23:58sans faiblesse
23:59face à cette vague irrésistible
24:00je le cite
24:01de port d'armes blanches
24:02parmi les mineurs
24:03est-ce qu'il y a des choses
24:05de base
24:06que vous attendez ?
24:08Je vous avoue
24:09qu'on n'attend plus grand chose
24:10au bout d'un moment
24:11puisque c'est les mêmes choses
24:12qui sont redites
24:13à chaque fois qu'il se passe quelque chose
24:14cette fois-ci on va agir
24:15et à la fois d'après
24:18on se rend compte
24:18qu'en fait
24:19on n'avait probablement
24:20pas agi
24:21j'aimerais aussi
24:22que parfois les réponses
24:23soient quand même adaptées
24:24à ce que l'on sait
24:25de ce qui s'est passé
24:26c'est-à-dire qu'à un moment
24:28un portique
24:29n'aurait absolument
24:31rien empêché
24:32de ce qui s'est passé
24:33ce matin
24:33j'aimerais même
24:34que l'on imagine
24:35un petit peu la situation
24:36on a un élève
24:38avec un couteau dans le sac
24:39qui est là
24:41parce qu'il ne va pas bien
24:43dans sa tête
24:43ou qu'il souhaite s'en servir
24:44pour une vengeance
24:45ou quoi que ce soit
24:46il arrive au portique
24:47ça sonne
24:48qu'est-ce qu'on fait ?
24:49On lui demande
24:50d'ouvrir le sac
24:50il ouvre le sac
24:51il sort le couteau
24:52il plante les gens
24:53enfin il n'y aura pas
24:54les gendarmes là
24:55pour le coup
24:55pareil même
24:56quand il y a les gendarmes
24:57on l'a vu ce matin
24:58on a quand même
24:58une collective morte
24:59donc à un moment
25:01il va falloir qu'on travaille
25:02sur ce que nous on peut faire
25:03moi je ne parle que
25:04pour l'éducation nationale
25:05moi je ne représente
25:06ni la justice
25:06ni la police
25:07sur ce qu'on peut faire
25:08dans l'éducation nationale
25:09c'est-à-dire
25:10repérer des choses
25:12mais traiter
25:13la question de la santé mentale
25:14de nos élèves
25:15parce qu'il y a un problème
25:17majeur
25:18majeur
25:18majeur
25:19de santé mentale
25:20aujourd'hui
25:21ce sont des secteurs
25:22qui sont complètement
25:22dévastés
25:23à l'éducation nationale
25:25on n'a plus de médecins
25:26les infirmières
25:28sont complètement débordées
25:29on a des psychologues
25:30mais qui s'occupent
25:30dans le second degré
25:31quasiment uniquement
25:31de l'orientation
25:32donc ils ne font pas
25:33du tout de travail
25:34de repérage
25:35de quoi que ce soit
25:36on a des assistantes sociales
25:37qui sont là
25:38une journée par semaine
25:39au mieux
25:39dans les établissements scolaires
25:41donc nous
25:41en tant que personnel
25:42de l'éducation nationale
25:43qui n'avons aucune capacité
25:45à nous défendre
25:47à ceinturer des élèves
25:48ou à faire quoi que ce soit
25:49de cet ordre là
25:49moi je suis professeur de lettres
25:51je ne suis pas professeur
25:52de taekwondo
25:53et effectivement
25:55nous on ne peut faire
25:56que l'éducatif
25:57le préventif
25:58parce que c'est notre rôle
25:59maintenant
25:59on a des questions sociétales
26:02qui sont beaucoup plus larges
26:03sans aucun doute
26:04et nous oui
26:05on est demandeurs
26:06d'être protégés
26:07maintenant
26:08il ne faut pas croire
26:09que la mesure
26:09baguette magique
26:11je vous prends un portique
26:12enfin il faut écouter
26:13François Bayrou
26:14c'est quand même incroyable
26:15il nous dit
26:16ça a été expérimenté
26:17ça n'a pas été poursuivi
26:19refaisons-le
26:20enfin à un moment
26:22c'est une blague
26:22ça n'a pas marché
26:25on n'a pas réussi
26:25à les maintenir
26:26ces portiques
26:27ça créait parfois
26:27plus de problèmes
26:28que ça n'en résolvait
26:29on créait des attroupements
26:30devant les établissements
26:31ce qui est contre-productif
26:33avec Vigipirate
26:34parce que là en revanche
26:35si vous voulez faire un attentat
26:36c'est parfait
26:37donc effectivement
26:38à un moment
26:39moi j'aimerais aussi
26:40qu'on écoute
26:41les collègues du terrain
26:41il va falloir
26:43qu'au ministère
26:43de l'éducation nationale
26:44à un moment
26:45on se réunisse
26:46qu'on pose vraiment
26:48ce qui s'est passé
26:49qu'on mette des mots
26:51qu'on explique
26:51les situations
26:52et qu'on travaille
26:54de concert
26:55pour avoir des solutions
26:56qui soient à la fois
26:56acceptables
26:57qui soient pardon
26:58finançables
26:59aussi
27:00et qui
27:02et qui ne nous donne pas
27:03à la fois l'impression
27:04d'aller nous rendre
27:05dans une prison
27:05chaque matin
27:06mais non plus à la fois
27:07de dire
27:08on est en train
27:08d'y jouer notre vie
27:09mais pardonnez-moi
27:10vous professeur de français
27:11et président d'un syndicat national
27:13des lycées
27:13et des collèges
27:14vous n'avez jamais eu
27:15de réunion
27:16officielle
27:19sur des mesures
27:21qui devraient
27:21ou qui pourraient être prises
27:22ou sur lesquelles
27:23on pourrait réfléchir
27:24pour l'éducation nationale
27:25en matière de sécurité
27:26on en avait eu une
27:28avec Gabriel Attal
27:29très précisément
27:30je suis président
27:31d'un syndicat représentatif
27:33donc nous nous sommes
27:33de toutes les réunions
27:34au ministère
27:35la question des équipements
27:36du fait qu'il y avait
27:39des problèmes
27:39de sécurisation
27:40des établissements
27:41on en a parlé
27:42à un moment
27:43effectivement
27:43avec Gabriel Attal
27:44depuis
27:45on n'en a quand même
27:46pas vraiment reparlé
27:48en tout cas
27:48à ma connaissance
27:49ou dans mon souvenir
27:50ça n'a pas été
27:50extrêmement suivi
27:52on a beaucoup parlé
27:53du harcèlement scolaire
27:54on a peu parlé
27:54des questions de sécurité
27:57parce que c'est aussi
27:57des questions
27:58qui dépendent
27:58bien sûr
27:59la sénatrice l'a dit
28:00des collectivités locales
28:01puisque c'est elles
28:02qui détiennent
28:02le bâti scolaire
28:04et qui le gèrent
28:06et c'est souvent
28:06des problèmes
28:08très très compliqués
28:08à gérer
28:09entre état
28:10et collectivités locales
28:11parce que parfois
28:12les décideurs
28:12ne sont pas les payeurs
28:13du coup les payeurs
28:14préfèrent aussi
28:15à un moment
28:15avoir leur mot à dire
28:16et à la fin
28:18il ne se passe pas fort
28:19vous m'angoissez
28:20quand vous m'expliquez
28:21tout ça aussi clairement
28:22allez à tout de suite
28:23Jusqu'à 20h
28:25Yves Galvi
28:26refait le monde
28:27sur RTL
28:28Yves Galvi
28:31On refait le monde
28:32jusqu'à 20h
28:33sur RTL
28:34Je voulais me tourner
28:35vers vous
28:35Marc Rolland
28:36je rappelle que vous êtes
28:37porte-parole de l'association
28:38Gendarmes et Citoyens
28:39est-ce que c'est votre place
28:41de vous retrouver
28:41devant des établissements
28:43des collèges
28:43des lycées ?
28:44C'est une très bonne question
28:45et moi je vais vous dire
28:46que c'est la place
28:47de la gérin de la maurie
28:48que d'occuper
28:49tout l'espace
28:50qui est le sien
28:51afin de ne pas le laisser
28:52à la disposition
28:53des malfaiteurs
28:54des malfrats
28:55des gens pathogènes
28:56Donc vous nous dites
28:56s'il le faut
28:57oui c'est notre place
28:58Notre place
28:59elle est partout
29:00sur le territoire français
29:01en métropole
29:03ainsi qu'en espace ultramarin
29:04on ne se perdit aucun espace
29:06pour garantir
29:08l'exercice des lois
29:08de la République
29:09Hortense Crépin
29:10ils en sont où
29:11nos professeurs
29:11là-dessus ?
29:13Nos enseignants
29:13enfin vous avez compris
29:15toutes les institutions
29:15de l'éducation nationale
29:17la présence
29:17aujourd'hui
29:19d'une forme de police
29:20qu'elle soit
29:21celle de la gendarmerie
29:22ou de la police nationale
29:23est-ce que c'est quelque chose
29:24qui est accepté
29:26qui est devenu nécessaire ?
29:27Ce qu'on veut
29:27c'est pouvoir aller travailler
29:28sereinement
29:29et tranquillement
29:30et d'entrer
29:30serein
29:31encore une fois
29:32dans son établissement scolaire
29:33Jean-Rémi Gérard
29:34qui lui
29:34à court
29:35pourra peut-être
29:36confirmer
29:37mais dans tous les cas
29:39la question
29:39c'est de pouvoir
29:40se rendre
29:40chaque matin
29:41dans son travail
29:42alors après
29:42tout dépend
29:43de quelle manière
29:43c'est vrai que
29:44c'est pas forcément
29:45le rêve idéal
29:46de se dire
29:47il faut en arriver là
29:49pour qu'on puisse
29:49aller travailler
29:50mais finalement
29:51est-ce que
29:51c'est pas le prix à payer ?
29:52En tout cas
29:53Jean-Rémi Gérard
29:54on se dit quand même
29:54que vous n'avez pas
29:55choisi ce métier
29:55pour vous retrouver
29:56tous les matins
29:56devant une équipe
29:58de gendarmerie
29:58à qui nous donnerons
29:59je vois le regard
30:01de Marc Rolland
30:02à qui nous indiquons
30:03notre sympathie
30:03mais enfin voilà
30:04Il retenait quand même
30:05que les gens
30:05aiment nous voir
30:06Oui mais je le sais
30:07Je le sais
30:08C'est le symbole
30:10de voir des policiers
30:11devant des établissements
30:13scolaires
30:13mais c'est symptomatique
30:15de cette violence
30:16endémique
30:17hélas
30:17qui existe aujourd'hui
30:18à l'école
30:19c'est le rapport
30:20du sénateur Laurent Laffont
30:21qui le disait lui-même
30:22900 enseignants
30:24agressés
30:25à l'arme blanche
30:25par an
30:26900
30:26c'est juste énorme
30:28et cette violence
30:29elle touche également
30:30désormais le primaire
30:31Regardez les chiffres
30:32du rapport sénatorial
30:33c'est assez clair
30:34Moi je pense sincèrement
30:35que les portiques
30:36ne régleront strictement rien
30:37parce qu'il faut gérer
30:38les flux
30:39Il y a des cités scolaires
30:40parfois où il y a
30:41collèges et lycées
30:42Oui
30:42Où il y a
30:431000 élèves
30:43On fait comment ?
30:44Concrètement
30:45C'est ingérable
30:45Voilà c'est ingérable
30:46Donc je pense que
30:48immédiatement
30:50ce qu'il faudrait
30:51c'est d'interdire
30:51impérativement
30:52la vente
30:53et la détention
30:54d'armes
30:55vendues aux mineurs
30:55Pardonnez-moi
30:56les couteaux
30:58ils les prendront
30:58chez eux
30:58Alors après
30:59Oui
31:00Je peux vous dire
31:00que dans ma cuisine
31:01il y a 10 marques
31:02comme on appelle ça
31:03à destination
31:05quand on veut parler
31:06Des armes par destination
31:07Merci beaucoup
31:08Faire de ciseaux
31:09dans une trousse
31:09des colliers en fait
31:10Oui
31:11Je ne veux pas vous dire
31:12non à tout ce que vous nous dites
31:13vous comprenez
31:13mais je dois dire
31:14qu'il y a des raisons
31:16d'être désarmés
31:17par cet armement
31:18justement
31:18Absolument
31:19mais je pense que
31:20c'est une des propositions
31:21phares
31:22c'est en effet
31:22de vérifier
31:23que des armes
31:24comme les machettes
31:25les hachettes
31:26les couteaux
31:28ne soient plus
31:29détenus
31:31par des jeunes
31:32mineurs surtout
31:33on parle de mineurs
31:34on parle de jeunes
31:34gamins de 14 ans
31:36donc voilà
31:37et puis évidemment
31:38vous en reparlez
31:39parfaitement bien
31:40la sécurisation
31:40des abords
31:41des établissements
31:41je pense à elle
31:42et moi je suis encore une fois
31:43pour la vidéoprotection
31:44voilà
31:44Vous savez on évoque
31:45beaucoup les conséquences
31:46dramatiques
31:46mais le vrai sujet
31:48ce n'est pas là
31:48le vrai sujet
31:49ce sont les causes
31:50les causes
31:51c'est l'abandon éducatif
31:53c'est l'enseignement
31:54qui part en dérision
31:55c'est l'accompagnement
31:56social des mineurs
31:57c'est la prévention médicale
31:59c'est effectivement
31:59la place d'autorité publique
32:01au sein de la société
32:02toutes ces petites rébellions
32:04du quotidien
32:04ce manque d'exemplarité
32:06aussi qui nous est important
32:07et je le vois régulièrement
32:08sur la voie publique
32:09des gens qui nous disent
32:09écoutez ça ne sert à rien
32:11ce que vous faites
32:11regardez un peu plus haut
32:12regardez un peu les autres
32:13effectivement
32:13comment lutter contre
32:14ce manque d'exemplarité
32:16ce manque d'envergure
32:18de publicité saine
32:20au profit du plus grand public
32:21c'est autant d'éléments
32:23qui contribuent effectivement
32:24à cette décadence
32:25et dégénérescence sociétale
32:26On va parler de la santé scolaire
32:28un psy EN
32:29un psy de l'éducation nationale
32:30pour 1500 élèves
32:32ce sont quand même des chiffres
32:32qui font froid dans le dos
32:33un psy pour prendre en charge
32:351500 élèves
32:35quand on arrive à trouver
32:36un psy scolaire
32:37dans l'arrondissement
32:38où vous vous trouvez
32:39Qu'est-ce que
32:40ce qu'on vient de dire
32:42est-ce que ça vous inspire
32:43est-ce que ça vous rassure
32:44Jean-Rémi Gérard
32:44en fait j'avais envie
32:45de vous demander
32:45si vous aviez quand même
32:46la sensation
32:47que la société
32:48avait envie de vous protéger
32:50et de vous dire
32:51merci pour votre travail
32:52non ?
32:53Alors ça je ne sais pas
32:54si la société nous dit
32:55tellement merci
32:56pour notre travail
32:56puisque aujourd'hui
32:57on a de moins en moins
32:58de gens qui veulent le faire
32:58notre travail
32:59Ah oui c'est pour ça
33:00que je vous pose cette question
33:01de nos métiers
33:02donc effectivement
33:04alors une fois encore
33:04il ne s'agit pas
33:05moi je ne suis pas du tout
33:06il n'y a aucun souci
33:07avec la gendarmerie
33:08ou avec la police
33:08il y a même des travaux
33:10parfois collectifs
33:12collaboratifs
33:12avec des interventions
33:13en établissement
33:14sur les questions
33:14des addictions
33:15où on est très très content
33:17d'avoir des intervenants
33:18qualifiés
33:19Très bien
33:19Maintenant
33:20une fois encore
33:22il va falloir
33:23qu'on trouve des choses
33:23qui soient efficaces
33:26et à la fois efficaces
33:27et à la fois audibles
33:27je suis riant
33:29on se voit
33:29les contrôles
33:30mais enfin visiblement
33:32là ce matin
33:32ça n'a pas marché
33:34très carrément
33:35donc il va quand même
33:36falloir qu'on se pose
33:36la question de
33:37est-ce que des contrôles
33:38ponctuels
33:396000 contrôles
33:40trouver 200 couteaux
33:41pour faire 30 gardes à vue
33:43qui n'auront probablement
33:44donné rien
33:45ensuite
33:46est-ce que c'est une bonne
33:47utilisation de l'argent
33:49et des moyens
33:50de la police
33:50et de la gendarmerie
33:51je crois que vous avez apporté
33:52la réponse à la question
33:53que vous nous posiez
33:54merci infiniment
33:55les uns et les autres
33:55d'avoir participé
33:56à cette émission
33:58je vous précise
34:00que demain
34:00c'est la présidente
34:01de l'Assemblée nationale
34:01Yael Brown-Pivet
34:02qui sera l'invité politique
34:04de la matinale d'RTL
34:05à 7h40
34:06et dans un instant
34:06vous retrouvez Faustine Bollard
34:08pour son émission
34:09héros
34:09bonsoir Faustine
34:10dites-nous
34:11qui est votre invitée
34:11ce soir
34:12bonsoir à tous
34:12et bonsoir Yves
34:13ce soir je vais donner
34:14la parole à notre héroïne
34:16qui s'appelle Raphaël
34:17c'est une héroïne
34:17parce qu'elle a survécu
34:19à la foudre
34:20elle est ce qu'on appelle
34:20une fulgurée
34:21et vous allez voir
34:22que les symptômes
34:23qui peuvent suivre
34:25cet accident
34:25sont fascinants
34:27fascinants
34:28et évidemment affolants
34:297 ans après
34:30elle continue
34:31d'essayer
34:32de récupérer
34:33toutes ses capacités
34:34c'est une femme touchante
34:35émouvante
34:36que vous allez écouter
34:37dans Héros ce soir
34:38je vous attends
34:39à tout de suite
34:40à tout de suite
34:40Faustine