- il y a 12 heures
Ce lundi 10 novembre, François Sorel a reçu Damien Douani, responsable de l'innovation de l'école Narratiiv et fondateur de Topos, Jean Schmitt, président de Jolt Capital, et Claudia Cohen, journaliste chez Bloomberg. Ils se sont penchés sur la création d'IA pour les remplacer dans l'industrie, ainsi que le lancement de Netflix dans les podcasts vidéo, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.
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00:00Tech&Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:05Voilà, on débriefe l'actu tech de ce lundi 10 novembre 2025,
00:09avec ce soir sur le plateau de Tech&Co,
00:11Claudia Cohen, journaliste chez Bloomberg,
00:14Jean Schmitt, président de Joel Capital,
00:16et Damien Douani, responsable de l'innovation de l'école narrative
00:19et fondateur de Topos.
00:22Messieurs, dames, on va s'intéresser maintenant
00:24à un sujet qu'a choisi pour nous Claudia ce soir.
00:28On va encore parler de l'IA avec ce constat,
00:32puisque c'est un article qui est paru dans Bloomberg.
00:35Il s'agit des giants de l'IA qui embauchent, écoutez bien,
00:38des spécialistes de métiers à prix d'or
00:41pour les aider à créer des IA qui remplaceront ces jobs dans l'industrie.
00:47Vous avez suivi quand même le truc.
00:48Des traîtres.
00:49C'est ça ?
00:51C'est dingue.
00:52C'est dingue.
00:52En fait, c'est un de mes collègues aux US
00:55qui a fait un papier sur OpenAI, pour ne pas les nommer,
01:00qui a embauché une centaine d'anciens banquiers d'affaires,
01:04donc de banques très connues, J.P. Morgan, Goldman Sachs,
01:07tous les plus grands noms.
01:08Et en fait, ils sont payés 150 dollars de l'heure.
01:12Et leur tâche, c'est d'aider OpenAI à construire un boat
01:18qui va les remplacer, en fait.
01:20Alors, qu'ils les remplaceraient sur la fonction junior principalement
01:25et middle, donc un peu moins senior quand même qu'eux avaient eu.
01:30Et l'idée, en fait, c'est qu'eux, ils sont derrière l'ordinateur
01:33et ils nourrissent le programme en répondant à des questions sur leurs attentes.
01:41En fait, eux, ils se mettent dans la peau du banquier d'affaires qu'ils sont,
01:44qu'ils martyrisent un petit peu les juniors et qu'ils leur demandent
01:48de faire des corrections sur les petites excels qu'ils font,
01:52sur ce qu'ils arrivent à calculer.
01:53À chaque fois qu'il y a un gros deal, donc on sait, par exemple,
01:55pour vous donner une idée, quand il y a un gros deal qui se négocie
01:59dans une banque d'affaires, que ce soit en fusion-acquisition,
02:03que ce soit une entrée en bourse ou une restructuration d'entreprise,
02:06en moyenne, un analyste peut passer jusqu'à 80 heures au bureau.
02:13Et donc, en fait, l'idée de OpenAI, c'est de remplacer ces 80 heures,
02:17parce qu'il est quand même payé, cet analyste, par un petit bot.
02:22Et donc, ces banquiers d'affaires répondent à des questions très précises.
02:25Et l'idée, en fait, c'est que ce bot, à terme, soit capable de faire un Excel
02:29de façon parfaite sur un deal en cours, donc sur des choses qui sont quand même
02:34assez techniques, et surtout qu'il soit capable d'automatiquement s'ajuster
02:39à la demande, en fait, des équipes en banque d'affaires.
02:43Donc là, on voit que c'est une stratégie assez intéressante,
02:46parce que ce n'est pas des employés d'OpenAI,
02:49c'est vraiment des gens, des anciens banquiers d'affaires,
02:51qui sont en freelance et qui sont extrêmement bien payés.
02:54Et comme tu disais, effectivement, c'est un peu des gens
02:56qui sont vus comme des traîtres dans l'industrie,
02:58parce que, tu vois, il y a quand même une différence entre...
03:01Après, si ce n'était pas eux, ça serait d'autres.
03:03Ce serait d'autres.
03:05Mais moi, je suis étonné du salaire.
03:07Alors, 150 euros de l'heure, je ne suis pas en train de dire que c'est rien,
03:09c'est beaucoup d'argent.
03:11Mais pour ce type de travail, finalement, ce n'est pas énorme, non ?
03:16Je pense qu'ils n'ont pas pris les bons, ils ont été un peu cheap sur ce coup-là.
03:20On est d'accord, parce que tu prends.
03:22Donc, j'ai un peu peur des résultats à la sortie, quand même.
03:24Si j'avais pris des stars, ce serait autre chose.
03:25Alors, nous, qui travaillons dans des domaines de finance
03:29et où on a aussi nos bots qui travaillent pour nous,
03:31nous, ils sont entraînés sur tout ce qu'on fait.
03:34C'est-à-dire qu'on ne peut pas envoyer un email à l'intérieur de la société
03:36sans que notre IA apprenne à partir de ça.
03:40Et en fait, en 6-7 ans, on a entraîné des juniors extraordinairement performants.
03:45D'ailleurs, si demain, je me fais heurter par un bus,
03:48pendant les années qui suivent, je continuerai à vivre dans mon IA.
03:52Donc oui, ça marchera.
03:53Ça marche.
03:53D'ailleurs, ça marche.
03:54Oui, et on voit quand même que c'est une stratégie de la part d'OpenEI
03:57de faire des produits plus sur mesure, en fait,
04:00à vendre aux industries, le secteur de la finance.
04:03Ils fabriquent des produits sur mesure,
04:05au moins qui ont la sensation d'être pouvoir utilisés rapidement,
04:08parce qu'il y a le problème aujourd'hui de trouver les cas d'usage.
04:10Les cas d'usage dans les entreprises, c'est
04:12« Ah, on voudrait faire ça, mais l'intégration elle-même est compliquée.
04:14Le fait de pouvoir apporter un produit, on va dire, sur étagère,
04:17permet de simplifier ce besoin-là. »
04:19Donc, on risque de le voir arriver dans plein d'autres domaines,
04:22notamment la médecine, pensons à ça,
04:23ou d'autres domaines, effectivement, qui sont assez compliquables.
04:26Vous avez des sociétés françaises, là-dedans,
04:27Chaps Vision, qui est une société française de grande taille, déjà.
04:30Oui, qu'on a reçue, Takenco.
04:32Chaps Vision, aujourd'hui, fournit des tas de sociétés
04:35dans le domaine médical, pratiquement toutes les grandes pharmas
04:38utilisent Chaps Vision pour faire des moteurs de recherche
04:40dans les essais cliniques.
04:42Dans le domaine de la défense, ils sont très utilisés.
04:44D'ailleurs, c'est peut-être pour ça que Palantir a un peu de souffrance aussi.
04:47« Les clients européens de Palantir en ont marre de Palantir, entre parenthèses. »
04:52Alors là, parce que là, on s'intéresse à des financiers
04:55qui apprennent à l'IA, en fait, à bien comprendre leur métier.
05:01Mais OpenA, il va faire ça avec tous les métiers.
05:03Il est d'accord.
05:04Ils l'ont peut-être déjà fait.
05:07L'idée, c'est qu'à terme, on arrive où ?
05:09C'est-à-dire que, c'est quoi ?
05:11C'est 10% des jobs qui vont disparaître ?
05:1520% ?
05:16Est-ce qu'on arrive à avoir une idée de la casse sociale
05:20que ça va représenter tout ça ?
05:21Ou alors un gain social ?
05:24Un gain social, peut-être ?
05:25Il n'y a pas longtemps, je faisais une petite conférence à Polytechnique
05:28et il y avait des étudiants en face de moi.
05:30Et à la fin, je leur demandais ce qu'ils allaient faire.
05:31de la finance.
05:33Mais bon sang, on leur a payé leurs trucs pour qu'ils deviennent ingénieurs
05:36et ils vont faire de la finance.
05:37Mais allez bosser dans le semi-conducteur,
05:39allez faire des trucs en IA,
05:41allez faire des maths, de la physique.
05:43Mais qu'ils aillent travailler, ces jeunes,
05:44au lieu d'aller faire des espèces de rapports pour je ne sais pas qui,
05:48au boulot.
05:49Et je pense que ça, ça va être beaucoup...
05:51Alors là, on parle de polytechniciens,
05:52mais on peut parler de pratiquement tous les ingénieurs
05:54qu'ils arrêtent d'aller faire des travaux de juniors inutiles,
05:57de porte-cartable et de résumés de documents.
06:00Ça le fait très bien, les résumés.
06:01Mais je suis persuadé que c'est pour notre bonheur.
06:03Mais est-ce que demain, les processeurs ne vont pas être créés par l'IA ?
06:07C'est ça le souci.
06:08C'est qu'on se rend compte...
06:09Regardez l'exemple, il y a encore 2-3 ans dans Tech & Co,
06:12je recevais plein de patrons qui disaient
06:14« J'ai pas de codeurs, j'ai pas de développeurs.
06:19Véritablement, il faut créer des écoles pour former ces métiers-là
06:21parce que c'est vraiment le métier de demain. »
06:23Alors, je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas le métier de demain,
06:25mais on se rend compte qu'avec l'IA,
06:27on n'en aura pas besoin d'autant.
06:28Et ça, il y a 3 ans, on n'avait pas le recul nécessaire.
06:33Est-ce que demain, est-ce que dans 2-3 ans,
06:35on se dira « Tiens, vous savez quoi, une IA ?
06:36Elle arrive à designer un processeur.
06:38Ben, monsieur, on n'a plus besoin de vous
06:40parce que finalement, l'IA va designer le processeur,
06:43il va passer dans une machine,
06:44automatiquement, il va sortir. »
06:46L'IA, elle ne sait pas prendre de décision.
06:49Elle sait dire pourquoi ça marche,
06:51pourquoi ça ne marche pas éventuellement,
06:52pourquoi je ne sais pas trop, pourquoi c'est un grand mot.
06:53Oui, mais elle arrive à optimiser les choses.
06:55Oui, mais pour faire un processeur,
06:57à un moment, il faut prendre des décisions.
06:59Et il y a toujours un architecte.
07:01Une IA, ce n'est pas un outil d'architecture.
07:03Et quand les gens disaient « il faut former des codeurs »,
07:06c'était franchement des abrutis,
07:08parce qu'il faut former des mathématiciens.
07:12Il y a très très longtemps,
07:14quand j'ai commencé à programmer,
07:15il n'y avait pas grand-chose comme langage.
07:18Non, Jean, il ne faut pas aller jusque-là.
07:20C'était l'époque de l'assembleur joyeux.
07:24Et à cette époque-là,
07:25il fallait programmer à la dure.
07:29Et si tu veux, on était des mateux.
07:32Et c'est ces mateux-là qui ont fait les langages
07:34qui existent aujourd'hui,
07:35les pitons, les c++.
07:36Et finalement, ces mateux, on en a toujours besoin.
07:38C'est des maths, il nous faut des maths.
07:40En fait, il faut arrêter d'embêter les gens
07:41à faire du codage, on s'en fout du codage,
07:43c'est juste un langage.
07:44Un langage, on peut passer d'un langage à un autre.
07:46Les maths, en revanche,
07:47ça, c'est pas de malaveille
07:50que nos amis de Tchad GPT
07:51vont nous impressionner en mathématiques,
07:53sinon ce sont des petits monstres.
07:54Et quand Sam Altman dit
07:55« L'IA va être tellement génial
07:58qu'elle va inventer une nouvelle physique »,
08:00et j'ai envie de dire
08:01« What a tut ? »
08:03Qu'est-ce qu'il fait ?
08:05Qu'est-ce qu'il raconte une nouvelle physique ?
08:08C'est mignon le « what a tut ? »
08:09Moi, ce qui me pose souci,
08:11si tu veux, travaillant dans une école,
08:12c'est que c'est bien les mathématiciens,
08:14c'est bien tout ça,
08:14ça me parle à une élite de la nation.
08:17Tu parlais des polytechniciens de tout à l'heure,
08:18tu parlais à une frange de la population,
08:20le gros de la troupe.
08:22Et aujourd'hui, on a déjà des boîtes
08:23qui disent « on ne prend plus de stagiaires »
08:25parce qu'on considère
08:26qu'un Tchad GPT, ça fait le job d'un stagiaire.
08:29Moi, je suis horrifié de deux choses.
08:30Un, qu'on confond le fait
08:31qu'on pense qu'une IA soit suffisamment bonne
08:33pour prendre des décisions,
08:34ce qu'elle ne sait pas faire.
08:36Et ça, c'est un vrai problème
08:37d'anthropomorphisme,
08:38de compréhension réellement
08:38de ce que fait une IA.
08:40Donc là, je parle des dirigeants
08:41qui prennent ces décisions-là
08:42totalement ineptes.
08:43Et la deuxième chose,
08:44c'est le fait de se dire
08:45qu'on oublie comment on a commencé
08:48dans une entreprise.
08:49On oublie que la question même
08:51du stagiaire ou du débutant,
08:53c'est la transmission
08:54de l'entreprise elle-même.
08:56Parce qu'avant d'être senior,
08:57on est junior.
08:57Oui, et donc, c'est-à-dire qu'en fait,
08:59cette notion même de court-termisme,
09:02peut-être sur des...
09:03On va dire court-termisme
09:04en termes de coûts,
09:05en termes de bénéfices,
09:07c'est un suicide à long terme
09:08ou même à moyen terme.
09:09Et ça, c'est un vrai souci.
09:10Et ça me gêne énormément.
09:12C'est vrai.
09:13Et après, tu peux regarder
09:13dans des métiers comme
09:14le secteur du consulting,
09:17les cabinets de conseil,
09:18peut-être que la frange de l'IA
09:20remplacera un espèce de conformisme
09:24quand même qu'il y a.
09:25Parce que la question,
09:25c'est évidemment,
09:26les juniors, il faut les former.
09:28Mais peut-être l'IA pose la question
09:30de est-ce que la formation
09:31qui était donnée aux juniors
09:34était la bonne, en fait,
09:35pour que les gens apprennent
09:36à réfléchir d'une façon
09:39peut-être un peu moins conventionnelle
09:40que ça peut être le cas aujourd'hui.
09:43Après, l'autre question,
09:44ça va être est-ce que les entreprises,
09:46est-ce que les dirigeants
09:47ont le temps de se pencher
09:50très sérieusement sur ces questions ?
09:52C'est censé être leur job.
09:54C'est censé être leur job
09:54et qu'on est dirigeants
09:55d'avoir la vision de l'entreprise,
09:57de savoir où on va,
09:58de prendre le temps
09:58de se poser là-dessus.
09:59Évidemment.
10:00Ça me pose un vrai souci.
10:00C'est très bien
10:01que les priorités
10:03court terme, moyen terme
10:04priment pour énormément d'entreprises,
10:06surtout face à l'IA.
10:08Et par contre, effectivement,
10:10sur l'apprentissage
10:11qui est donné dans les universités,
10:13dans les écoles,
10:14c'est très dur
10:15parce que n'importe quelle filière
10:17aujourd'hui
10:17est complètement disruptée par l'IA.
10:19et comment tu es sûre
10:21en tant que professeur aussi
10:23de prodiguer le bon apprentissage ?
10:25Est-ce que ce que tu es en train d'apprendre
10:26finalement aux étudiants
10:27n'est déjà pas passé ?
10:30C'est une vraie question
10:31et je plains à titre personnel
10:33beaucoup de jeunes
10:35qui sont en études aujourd'hui
10:36parce que ce n'est pas facile
10:37de s'y retrouver
10:39dans le marché du travail.
10:40Le paradoxe, c'est que finalement,
10:42c'est des métiers
10:42qui n'étaient pas très recueillis.
10:46Tu veux dire la voie professionnelle
10:47qui n'a jamais été mise en France
10:48et qui va devenir la voie de la voie.
10:50Non, mais par exemple,
10:50tu prends les métiers manuels aujourd'hui,
10:52on aura toujours besoin
10:53de métiers manuels.
10:54Tu vois, avant qu'un robot
10:56vienne réparer chez toi
10:57une fuite d'eau
10:59ou je ne sais pas quoi,
11:00ça va mettre quand même
11:01un certain temps.
11:03C'est paradoxe.
11:04Enfin, je trouve que c'est quand même
11:05assez savoureux
11:06de voir que pendant des années,
11:08des années,
11:08la société ne mettait pas en avant
11:11ces métiers-là
11:12parce que c'était des métiers
11:13ingrats, entre guillemets,
11:14et qui aujourd'hui, finalement,
11:17restent peut-être
11:17les métiers les plus résilients.
11:18François, François,
11:20tu as déjà essayé
11:21de chercher un bon plombier.
11:22Tu ne l'as jamais eu
11:22dans la semaine.
11:24Quelqu'un qui travaille bien
11:25dans ces métiers-là
11:25a très bien vécu
11:28et très vite,
11:29toujours très bien.
11:30Quand tu es un bon électricien,
11:31un bon plombier
11:33ou ce que tu veux
11:34dans des métiers comme ceux-là.
11:34Ils sont compliqués,
11:35ils sont difficiles,
11:36mais tu peux très bien gagner ta vie
11:37quand tu es bon.
11:38Je reviens à ce que je disais Claudia.
11:39Moi, je travaille dans une école
11:40de com' et de journalisme
11:40pour une partie de mon activité.
11:42Et justement,
11:43moi, ce qui me gêne,
11:44c'est de voir des gamins journalistes
11:45qui ont l'envie,
11:45qui ont la foi
11:46de vouloir faire ce métier.
11:47Et en face,
11:48on leur dit,
11:48en fait,
11:48on est en train de m'expliquer
11:49qu'en gros,
11:50une dépêche, ça va.
11:51Une IA va l'ingérer,
11:53va la ressortir
11:53et puis c'est plié.
11:54Quand on voit les erreurs
11:55qu'il peut y avoir,
11:56qu'une IA est un foutu
11:57de se rendre compte
11:57de la datation réelle
11:59d'une information
11:59parce que l'info
12:00a été mise à jour.
12:02Ça me pose des vraies questions,
12:04on va dire,
12:04d'appréciation même,
12:06on va dire,
12:06des entités,
12:07quelles qu'elles soient,
12:14par rapport à leur ADN
12:14et les gens
12:15qui font partie
12:15de cette entreprise.
12:16Je parle des journalistes
12:17parce que très souvent,
12:17on dit qu'ils sont en première ligne
12:18comme des communicants
12:19ou d'autres métiers.
12:20Tu as raison,
12:21mais je trouve que ces écoles
12:23et celles où tu es,
12:24justement,
12:24ont une énorme responsabilité.
12:26Exactement.
12:27C'est pour ça qu'on a
12:28des cours d'IA
12:28depuis la sortie de chaque GPT,
12:30mais c'est compliqué quand même.
12:31Comprendre le futur,
12:32imaginer,
12:33miser sur un futur,
12:35sur le futur
12:36du secteur du journalisme,
12:37tiens,
12:38tu as raison.
12:38Qu'est-ce qui va se passer ?
12:40Alors,
12:41on y pense souvent ici,
12:43on se dit,
12:43mais tiens,
12:44parce qu'on est
12:44les premiers concernés,
12:45qu'est-ce qui va se passer ?
12:46Est-ce que demain,
12:47nos métiers seront remplacés
12:48par l'IA ?
12:49Certains, oui.
12:50Des rédacteurs,
12:51sans doute,
12:51seront remplacés par l'IA.
12:53La météo,
12:54des flashs,
12:55parce que c'est du factuel
12:56qui nécessite en fait
12:58une certaine routine
12:59pour avoir
13:00les dix titres d'actualité
13:02qui viennent de sortir
13:03à l'instant T.
13:04La météo,
13:04c'est pareil.
13:05Mais en revanche,
13:05ce qu'on fait là,
13:06est-ce que demain,
13:07une IA sera,
13:08on va dire,
13:09capable de distribuer la parole,
13:11de présenter
13:13une émission,
13:13etc.
13:14On ne sait pas,
13:14on ne sait pas aujourd'hui.
13:16Non,
13:16moi ce que je fais
13:17d'ailleurs avant de venir,
13:17je regarde beaucoup l'IA
13:18avant de venir,
13:19juste pour ne pas dire
13:20les banalités
13:20que l'IA donnerait.
13:22Donc,
13:22on essaye de dire autre chose,
13:23tous.
13:25Mais tout ça progresse
13:26très vite, Jean.
13:27Mais l'IA,
13:28elle s'alimente
13:30sur les mêmes données.
13:31De toute façon,
13:31elle ne pourra pas évoluer
13:32beaucoup.
13:32Elle pourra dire moins de bêtises,
13:34mais elle ne dira pas
13:34plus de choses originales.
13:36Et si on cherche
13:37la météo,
13:39un bon acteur
13:40sera toujours intéressant
13:41à voir.
13:42Et donc,
13:43s'il est spécial,
13:44original,
13:45est-ce qu'on remplacera
13:45l'os à moelle ?
13:46Tiens,
13:46je vais faire mon vieux.
13:48Est-ce qu'on remplacera
13:49l'os à moelle,
13:50le tribunal des flagrants délires
13:51par une IA ?
13:52Jamais.
13:53C'est clair.
13:53C'est beaucoup trop déjanté.
13:56Oui,
13:56c'est vrai.
13:57C'est improbable
13:58pour une IA.
13:59Ça ne marchera pas.
14:01On arrête là
14:01ou tu voulais rajouter quelque chose ?
14:03Je te vois
14:04son jeu.
14:05Non,
14:06mais c'est juste
14:06que maintenant,
14:07tu as vraiment
14:07une double question.
14:08Tu as déjà,
14:09quand tu es jeune,
14:09comment je vais réussir
14:10à trouver un travail ?
14:11Comment je vais réussir
14:12à trouver mon premier style
14:13chez les boîtes ?
14:13Elles n'embauchent plus.
14:14Déjà,
14:15c'était compliqué
14:15si tu ne connaissais personne.
14:17Et ensuite,
14:17c'est quoi ma valeur ajoutée ?
14:19C'est ça qui demande
14:20un entretien.
14:21Nous,
14:21on a des boîtes,
14:22on a parlé à des gens,
14:23c'est vraiment ça
14:24qui demande un entretien.
14:25Qu'est-ce que vous pouvez faire
14:27de plus que l'IA
14:28pour votre job ?
14:29Excusez-moi,
14:30mais il a la violence
14:30quand même
14:31du monde dans lequel on vit.
14:33C'est incroyable.
14:34C'est quand même incroyable.
14:35Mais bon.
14:36Bon,
14:37on enchaîne
14:39on va parler de Netflix.
14:41Netflix
14:42qui était sur le tapis rouge
14:44vendredi
14:45pour une avant-première mondiale
14:47très entendue,
14:48celle de l'ultime saison
14:49de...
14:49De quoi ?
14:52Attends,
14:52qu'est-ce qu'on a sur ?
14:52Sager Sings !
14:53Oui, c'est ça.
14:53Quand même.
14:54Excuse-moi.
14:55Est-ce que vous avez regardé
14:57Sager Sings ?
14:57Oui,
14:57moi j'ai été forcée
14:58par mon compagnon à regarder
15:00parce que je n'aime pas trop.
15:01Ça va,
15:02ça va.
15:02Oui,
15:02j'ai bien aimé.
15:02Voilà,
15:02ça mélange du science-fiction,
15:04les années 80,
15:05enfin voilà,
15:06tout ça.
15:06La musique est très sympa.
15:07Sympa,
15:08voilà,
15:08il y a plein de tubes
15:09des années 80.
15:09Jean,
15:10je ne sais pas si tu as suivi
15:10Sager Sings.
15:10Non,
15:11moi,
15:11mon seul temps libre,
15:12je le passe sur Tech & Co.
15:14Plaisir,
15:15bravo.
15:17Et donc,
15:18c'est un événement
15:18puisque là,
15:19on arrive à la fin de la saison,
15:20enfin la dernière saison
15:22qui va être découpée en deux parties.
15:23Je crois qu'il y a une partie
15:24qui arrive bientôt
15:24et puis une autre partie.
15:25Ils aiment bien découper
15:26en deux parties.
15:26Pendant les fêtes.
15:27Ah,
15:27ça s'attire longueur.
15:28C'est vrai.
15:30Mais Netflix
15:31cherche malgré tout
15:33à ne plus dépendre
15:34uniquement des films
15:35et des séries.
15:36Et après,
15:37les jeux vidéo
15:37parce qu'il faut savoir
15:38que sur Netflix,
15:39vous pouvez avoir
15:39des jeux vidéo
15:40justement liés à des franchises.
15:43Sympa.
15:44Il y a eu aussi
15:44la diffusion
15:45d'événements sportifs.
15:46Netflix attaque aujourd'hui
15:47au podcast vidéo.
15:49Nathan Coquimpot
15:50nous raconte tout ça
15:51et puis bien sûr,
15:51après,
15:52on commente cette actu.
15:54Netflix avait déjà la couleur.
15:56Il veut maintenant
15:56le modèle économique de YouTube.
15:58Son abonnement moins cher
15:58avec publicité
15:59est un succès.
16:0010 millions de personnes
16:01touchées en France
16:02depuis son lancement en 2022
16:03et pour dépasser le maître
16:04maintenant,
16:05Netflix est associée
16:06à Amazon
16:06et mise sur l'intelligence artificielle
16:08pour mieux cibler les spots.
16:09Netflix veut aussi
16:10shipper à YouTube
16:11ses créateurs de contenu.
16:12Pour ce faire,
16:13la plateforme mise
16:13sur les podcasts vidéo,
16:14des interviews en studio
16:15comme Legend
16:16ou le Canapé Rose
16:17de l'ENA Situation,
16:18un format rapide à produire,
16:19peu cher et dans l'air du temps,
16:21YouTube a justement franchi
16:22le milliard de spectateurs
16:23mensuels sur ce format.
16:25Alors que les discussions
16:25sont en cours
16:26avec plusieurs agences
16:27selon The Hollywood Reporter,
16:28Netflix est aussi associée
16:30à Spotify
16:30pour diffuser
16:31certains de ses podcasts
16:32en début d'année prochaine.
16:33Un bon moyen
16:34de toucher une audience
16:34plus jeune et publique.
16:36Selon un observateur
16:37du secteur,
16:37YouTube versus Netflix,
16:39c'est le combat
16:40de ces 10 prochaines années
16:40dans le divertissement.
16:42Pour un grand patron
16:42de l'audiovisuel français,
16:44une certitude,
16:45Netflix finira par proposer
16:46une formule 100% gratuite.
16:48Voilà,
16:49tout ça est très intéressant
16:50parce qu'il faut savoir
16:51que ces géants
16:52en fait du divertissement
16:53se battent
16:55contre une chose,
16:56c'est notre temps
16:57d'attention.
16:58Voilà.
16:58Et aujourd'hui,
16:59notre temps d'attention
17:00il n'est pas extensible.
17:01C'est-à-dire que
17:02quand vous êtes sur TikTok,
17:03vous n'êtes pas sur Netflix.
17:04Et quand vous êtes sur Netflix,
17:06vous n'êtes pas sur YouTube.
17:07Quand vous n'êtes pas sur YouTube,
17:08quand vous êtes sur YouTube,
17:09vous n'êtes pas sur Amazon Prime Video.
17:11Donc tout le monde essaie
17:12d'accaparer au maximum
17:15notre temps d'attention
17:16parce que ce temps d'attention,
17:18c'est d'audience,
17:19c'est de la pub.
17:20Enfin voilà,
17:20on ne va pas refaire l'histoire.
17:22Ce qui est intéressant,
17:23c'est que YouTube
17:24est très très fort là-dedans
17:25parce que YouTube
17:26a une offre gratuite
17:26depuis toujours,
17:27même si elle devient
17:28de plus en plus insupportable
17:29avec énormément de pubs.
17:31Moi, pour tout vous dire,
17:31je suis passé en premium
17:32chez YouTube.
17:33Je n'en pouvais plus de la pub.
17:35Je pèse 15 balles par mois,
17:36mais au moins,
17:37je me retrouve
17:37avec un YouTube sans pub
17:38et YouTube est formidable.
17:40Il y a de tout.
17:40Vous trouvez
17:41tout ce que vous voulez en fait,
17:42sauf l'offre cinématographique.
17:44Mais autrement,
17:45vous avez tous les deux
17:45T'as de la VOD maintenant.
17:47T'as de la VOD,
17:47mais tu payes en plus,
17:48tu vois, voilà.
17:50Et c'est intéressant
17:51de voir que Netflix
17:52commence à aller
17:53sur ce terrain-là
17:53et va s'intéresser au podcast.
17:55Et je voulais avoir
17:55votre avis là-dessus.
17:58Voir si c'est une tendance
18:00qui va être forte.
18:01Est-ce que, voilà,
18:03tout le savoir-faire de YouTube
18:04va se retrouver aussi
18:05chez Netflix
18:06parce que finalement,
18:06c'est un métier, tout ça.
18:08Qu'est-ce que vous en pensez ?
18:09Déjà, il faut savoir une chose,
18:10c'est qu'aux Etats-Unis,
18:11ce n'est pas Netflix numéro un.
18:13C'est YouTube.
18:13Oui, c'est YouTube.
18:14En télévision,
18:15vous connectez, etc.
18:17YouTube, aujourd'hui,
18:18on ne le voit pas en France.
18:18On voit encore ça
18:19comme une grande bibliothèque de vidéos.
18:21Aux Etats-Unis,
18:21c'est vraiment, on va dire,
18:23une sorte d'équivalent
18:24de Netflix aujourd'hui.
18:26Et donc, ils les battent.
18:27Et ça, c'est assez intéressant
18:28déjà comme premier point.
18:29Donc, le fait que Netflix
18:31s'intéresse à trouver
18:31des nouveaux interstices,
18:33des nouveaux formats
18:33est aussi vécu par le fait
18:36qu'aux Etats-Unis,
18:38ce n'est plus les numéros un.
18:39Et puis, il y a
18:39l'explosion des podcasts.
18:40Alors, deuxième élément,
18:41l'explosion des podcasts,
18:41ça fait un petit moment
18:42qu'on en parle.
18:42Mais aux Etats-Unis,
18:44ça marche très bien.
18:45En Europe, un peu moins.
18:46En France, encore un peu moins.
18:47Il y a une économie
18:47qui n'est pas pareille.
18:48Mais aux Etats-Unis,
18:49effectivement, ça marche
18:49notamment beaucoup
18:50depuis l'explosion
18:51des podcasts vidéo.
18:52En France, à mon avis,
18:53excuse-moi, je te coupe,
18:54c'est qu'il y a beaucoup
18:54trop de podcasts
18:55par rapport à une audience
18:56qui est quand même
18:57francophone et limitée.
18:59Exactement.
18:59Aux Etats-Unis,
19:00il y a vraiment des millionnaires
19:01qui sont en termes de vues,
19:03en termes d'argent
19:03sur le podcast.
19:04Donc, c'est intéressant à voir,
19:05c'est qu'on le voit
19:07dans le reportage,
19:07ils disent qu'ils vont
19:08s'associer avec Spotify,
19:09qui Spotify avait essayé
19:11à une époque
19:11de créer des contenus originaux
19:13pour justement
19:14dans du podcast,
19:14mais ils avaient l'audio,
19:15ils n'avaient pas forcément
19:16la vidéo.
19:17Le fait de se mêler,
19:18de se connecter les deux
19:19et faire en sorte
19:20qu'ils aient des licences,
19:22donc des marques fortes
19:23qu'ils ne vont pas mettre
19:24chez YouTube,
19:24parce que ça le dit,
19:25le deal,
19:25c'est que Netflix
19:26plus Spotify
19:26égale des contenus originaux
19:28et des marques fortes
19:29qui ne seront pas ailleurs.
19:30C'est un moyen
19:31de se réapproprier.
19:32La stratégie initiale
19:33de Netflix qui est,
19:34ça se passe chez nous
19:35avec des marques très fortes.
19:36Et on a l'exclus,
19:37on a les 15,
19:38etc.
19:40Claudia ?
19:41Tu as un côté,
19:42évidemment,
19:43en fait,
19:43tu rajoutes un contenu
19:45supplémentaire,
19:46donc tu multiplies
19:46tes chances
19:47que les gens
19:47passent plus de minutes
19:48sur ta plateforme.
19:49Et je trouve aussi
19:50sur ce format podcast vidéo,
19:52notamment s'ils associent
19:54avec des créateurs
19:55de contenus,
19:56ça permet à Netflix
19:57de créer des rendez-vous
19:58aussi avec le public,
20:00parce que c'est vrai
20:00que YouTube,
20:01en tout cas sur ces formats
20:02podcast vidéo,
20:04tu y vas
20:04parce que tu sais
20:05que tous les lundis,
20:07tous les mercredis,
20:08il y a ta vidéo
20:08qui sort de cette personne.
20:10Et sur Netflix,
20:11tu n'as pas trop ça,
20:11en fait.
20:12Tu y vas quand
20:13Stranger Sing,
20:14la nouvelle saison sort,
20:15mais tu y vas
20:16de façon plus aléatoire
20:17pour voir les contenus
20:18qui peuvent te plaire.
20:18Mais tu n'as pas ce truc.
20:19Et puis,
20:19ce n'est pas une plateforme
20:20d'entretien.
20:21Exactement.
20:22Ce n'est pas une plateforme
20:22où il y a des gens
20:23qui parlent de Netflix.
20:24C'est du contenu,
20:25c'est des séries,
20:27des films,
20:28quelques événements sportifs
20:29et encore pas mondiaux,
20:31puisque Netflix achète
20:33les droits pour certains pays,
20:34etc.
20:35Tu as vraiment,
20:36je trouve,
20:37une stratégie
20:37de rendez-vous,
20:40comme c'est le cas
20:40sur YouTube.
20:41Et aussi,
20:43tu as quand même
20:43un côté assez trendy,
20:45finalement,
20:45à t'associer
20:46avec des personnalités
20:48qui sont
20:50dans ces podcasts,
20:52parce que YouTube,
20:53c'est aussi
20:54l'économie des créateurs.
20:55C'est l'économie
20:56des créateurs
20:56qui est née
20:58sur YouTube.
20:59Et Netflix
21:00a un peu capté
21:02cette économie
21:03des créateurs,
21:04mais de façon quand même
21:04assez marginale
21:05pour l'instant.
21:06Et je pense que
21:07cette incursion
21:07dans le podcast vidéo
21:08permettra de le faire.
21:11Et pour faire
21:12un tout petit parallèle
21:13avec Spotify,
21:14on sait que
21:16relativement récemment,
21:17ils se sont lancés
21:17dans le livre audio aussi,
21:19et c'est toujours
21:20avec cette idée
21:21de se dire,
21:21en fait,
21:21on a une audience
21:22qui vient chez nous,
21:24et donc plus tu proposes
21:25des contenus différents,
21:27et plus tu arriveras
21:28potentiellement
21:29à les faire rester.
21:29Parce que Spotify,
21:30c'est de la musique,
21:31c'est des podcasts,
21:32et c'est les livres audio.
21:33Exactement.
21:34Jean, tu t'intéresses
21:35un peu à tout ça
21:35aux médias, etc.
21:37Oui, oui, oui.
21:38Et c'est intéressant
21:39de voir Apple là-dedans.
21:41Parce qu'il y a 5 ans,
21:42le roi du monde
21:43en matière de podcast,
21:44c'était quand même Apple
21:45avec 30% de parts de marché,
21:46et là,
21:47YouTube avec la vidéo
21:49à manger et tout ça.
21:50Donc, ça a été total.
21:51Ils sont toujours puissants
21:52en podcast, je crois, Apple.
21:53Ils sont puissants,
21:53mais ils ont une position
21:54un peu particulière
21:55par rapport au podcast.
21:56Ils n'ont jamais poussé
21:56le truc au bout.
21:57C'est assez particulier.
21:58Et donc,
21:59ils sont sous pression.
22:00YouTube se débrouille très bien.
22:03Maintenant,
22:03on voit bien que Netflix
22:04voit que c'est un gros business,
22:06demande de l'exclusivité
22:07sur des grands producteurs.
22:09Donc là,
22:10super intéressant,
22:11ils vont quand même
22:11faire beaucoup de mal
22:12en demandant de l'exclusivité.
22:14Je ne sais pas
22:14si ça va être rentable,
22:15mais ça a l'air.
22:16Il y a un truc
22:17qu'il faut toujours réfléchir
22:18à l'IA quand même.
22:19Ils récupèrent des données
22:20qu'ils ne récupéraient pas.
22:22Donc, pour eux,
22:22ça va être important
22:23pour faire marcher
22:24leurs algorithmes
22:25de recommandation,
22:26pour faire marcher
22:27leur analyse de contenu
22:30c'est très très intéressant.
22:32C'est des contenus
22:33très faciles à analyser
22:34et je pense que ça leur apportera
22:36beaucoup de données
22:37et ils sont très outillés
22:38pour faire ça.
22:39Peut-être plus que les autres.
22:40Erwan terminait ce reportage
22:42en disant que
22:43en fait,
22:45les experts imaginent
22:46que le prochain Netflix
22:47pourrait être une offre gratuite
22:48comme YouTube.
22:50Parce que c'est vrai
22:50que YouTube a encore
22:51cet avantage.
22:52Même si c'est blindé de pub,
22:54c'est une offre
22:54qui est accessible
22:55à tout le monde.
22:56Même sans compte,
22:56finalement,
22:57YouTube,
22:57c'est un peu comme TikTok.
22:59Ça marche.
23:01Avec du placement produit.
23:02Avec du placement produit
23:03et puis des pré-rôles.
23:05Enfin,
23:06la pub avant,
23:06après,
23:07pendant.
23:07En fait,
23:08je pense,
23:08là,
23:08tu touches du dos
23:09à un truc
23:09qui est la question
23:09de l'expérience
23:10que veut avoir la plateforme.
23:12YouTube est née
23:12avec le web
23:13et donc cette logique
23:14d'avoir de la pub
23:16interstitiale,
23:16etc.
23:17C'est quelque chose
23:17qui est un peu sous-jacent.
23:18On fait comme à l'époque
23:18sur les sites web,
23:19tu avais des belles bannières
23:20qui te prenaient de partout
23:21mais c'était le deal.
23:23Netflix a toujours eu
23:24une posture un peu plus haut de gamme,
23:27à une époque
23:27qu'ils ont arrêté d'ailleurs
23:28parce qu'ils voulaient essayer
23:29de faire ça un peu différemment.
23:31Donc,
23:31je ne suis pas sûr de ça.
23:32En revanche,
23:33le fait de se dire
23:33qu'ils vont produire
23:34des contenus peu chers.
23:35Tu parlais de l'économie
23:36des créateurs.
23:37Oui,
23:37on ne parle pas de Twitch par exemple
23:38mais quand on voit aujourd'hui
23:39un Squeezie
23:40qui fait autant d'audience
23:41qu'une chaîne de télévision
23:44avec des budgets records
23:45de dingue
23:46que lui-même met de sa poche maintenant
23:47et quand le GP Explorer 3
23:49est diffusé sur France Télévisions,
23:50il fait moins d'audience
23:51que ce qui est vu sur Twitch,
23:53ça pose beaucoup de questions
23:54en termes de bascule d'usage
23:55et donc il y a ça aussi
23:56que je pense que Netflix
23:57veut essayer de capter,
23:58c'est de ne pas être à la remorque
23:59par rapport à ça
24:00et de se dire
24:00il y a une génération
24:01qui monte,
24:02qui est là,
24:02qui est présente,
24:03c'est le moment de les capter,
24:05on a eu les parents,
24:06on a eu le pouvoir d'achat
24:07et genre de ça,
24:08maintenant il faut capter
24:08autre chose.
24:09Mais tu as raison,
24:09je pense que la génération YouTube
24:10est plus jeune
24:11que la génération Netflix
24:13et c'est peut-être aussi pour ça
24:14que Netflix
24:15c'est de rajeunir
24:16un peu son audience.
24:16Netflix est une marque
24:17en revanche
24:18extrêmement forte
24:19et c'est ça qui est intéressant,
24:20c'est clair.
24:21Bon, écoutez,
24:23à suivre tout ça aussi.
24:24Ce qui est intéressant
24:25c'est que dans le reportage
24:26d'Erwan,
24:26celui qui commentait à la fin
24:28c'était un grand patron
24:29de l'audiovisuel français
24:30donc il peut se demander lui
24:31qu'est-ce qu'il en pense
24:33et quelle sera sa place
24:34demain dans cet affrontement
24:35Netflix YouTube.
24:36Et je vous rappelle
24:37que d'ici quelques mois
24:38tout le contenu du groupe TF1
24:40arrive sur Netflix
24:41puisqu'ils ont signé
24:43cette affronte
24:43l'été dernier.
24:45Voilà, c'est ça.
24:47Et bien voilà,
24:48on se quitte là-dessus
24:50en tout cas pour ce débrief
24:51de l'Aquitech
24:51et merci beaucoup
24:52à tous les trois
24:53d'être venus en ce 10 novembre.
24:55Merci Claudia.
24:56Merci.
24:56Claudia Cohen
24:57que vous pouvez lire
24:58et regarder
24:59sur Bloomberg.
25:01Jean Schmitt, merci.
25:02Président de Job Capital
25:03à très bientôt mon cher Jean.
25:04A bientôt.
25:05Et à très bientôt Damien.
25:06A plaisir.
25:07Damien Doheny,
25:07responsable de l'innovation
25:08de l'école narrative
25:09et fondateur de Topos.
25:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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