Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 16 minutes
Ce lundi 10 novembre, François Sorel a reçu Damien Douani, responsable de l'innovation de l'école Narratiiv et fondateur de Topos, Jean Schmitt, président de Jolt Capital, et Claudia Cohen, journaliste chez Bloomberg. Ils sont revenus sur les inquiétudes autour de la souveraineté technologique et le pari d’un célèbre investisseur sur la chute de l'IA, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:01Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:07Évidemment, le débrief de l'actu tech avec ce soir pour justement commenter toute l'actualité de ce lundi.
00:14Nous avons Claudia Cohen. Salut Claudia.
00:16Salut.
00:17Journaliste chez Bloomberg et qui nous fait l'amitié de venir de temps en temps.
00:20Merci d'être là Claudia.
00:22A tes côtés, c'est Jean Schmitt.
00:25Bonsoir Monsieur Jean.
00:26Bonsoir.
00:27Toujours un plaisir que de t'accueillir Jean, président de Jolt Capital et Damien Douani qui est là ce soir.
00:34Salut Damien, responsable de l'innovation de l'école narrative et fondateur de Topos.
00:39Voilà, on va parler de pas mal de sujets.
00:42Tout à l'heure, on parlera d'un certain Michael Burry, cet investisseur qui, rappelez-vous, avait prédit la crise des subprimes
00:49qui l'a dit, attention, je vais parier beaucoup d'argent sur la chute de l'IA.
00:55Waouh.
00:55C'est un sujet qui revient de plus en plus régulièrement.
01:00On va l'évoquer dans quelques instants.
01:01On évoquera donc, je le disais, aussi Netflix tout à l'heure.
01:04On parlera aussi de jeux vidéo avec sans doute le jeu vidéo le plus attendu de cette décennie.
01:09N'ayons pas peur des mots.
01:10C'est GTA 6.
01:11GTA 6 qui est encore en retard.
01:14Et vous allez voir que ce jeu, c'est plus qu'un jeu en fait.
01:19C'est plus qu'un film.
01:20C'est carrément un phénomène de société.
01:23Ce sera tout à l'heure.
01:24Mais pour débuter donc le Web Summit, je vous emmène au Portugal.
01:28C'est le grand rendez-vous de l'économie du numérique qui a ouvert ses portes aujourd'hui à Lisbonne.
01:32C'est une édition particulièrement marquée cette année par les tensions géopolitiques et les inquiétudes quant à la souveraineté technologique.
01:41On écoute le reportage d'Erwan Maurice.
01:42Et après, bien sûr, on revient sur ce plateau.
01:44L'IA, les robots et la voiture autonome sont les technologies à l'honneur cette semaine au Web Summit.
01:51Des innovations que dominent la Chine et les Etats-Unis.
01:54Les entreprises américaines sont d'ailleurs cette année largement représentées.
01:57On croisera notamment dans les allées du salon les patrons de Qualcomm, Microsoft, Uber, Lyft ou Amazon Robotics.
02:03Autant de grands groupes qui font la démonstration de la suprématie américaine.
02:07Ce que le réseau d'entreprises France Digital questionne.
02:10Sa porte-parole, Maya Noël, regrette la dépendance croissante à ses géants et réclame des alternatives européennes pour contrer les submersions technologiques.
02:18À ce sujet, la prise de parole de la commissaire européenne au numérique sera particulièrement surveillée.
02:23Car Bruxelles, qui dit vouloir défendre ses intérêts, s'apprête dans le même temps, selon le Financial Times,
02:29à suspendre partiellement sa législation phare sur l'IA sous la pression des géants de la tech et du gouvernement américain.
02:35Voilà le Web Summit.
02:37Bon rendez-vous européen quand même, 70 000 participants attendus, 2500 startups, 1000 investisseurs, 900 orateurs.
02:45Il faut savoir que les plus grands, les géants américains sont tous là, comme chaque année j'ai envie de dire,
02:50parce que c'est un salon qui prend de l'ampleur.
02:52Je crois que c'est la dixième édition en plus cette année.
02:55Microsoft, Google, Meta, Amazon, Nvidia, Oracle, Scalia, Etancet, Qualcomm, enfin TikTok, IBM, ils y sont tous.
03:03Est-ce que vous êtes déjà allé, tiens, au Web Summit ? Claudia, t'as déjà assisté ?
03:06Oui, oui, j'ai travaillé au Figaro, j'y suis allé deux fois.
03:12Moi aussi, j'y suis allé une fois il y a quelques années, sympa.
03:14Oui.
03:15Parce que déjà le Portugal est un pays très sympathique, Lisbonne est une très belle ville,
03:20et puis il fait toujours beau, donc c'est cool.
03:23Entre deux visites de hall et de stand, vous avez un peu de soleil quand même.
03:27Jean, tu connais ?
03:28Oui, j'y suis déjà allé, oui, c'est un endroit super.
03:30On ne peut plus poser son avion privé maintenant.
03:33Ah oui ?
03:33On m'a dit que pour y aller, maintenant il fallait être dérouté en Espagne,
03:37tellement il n'y a plus de place sur le tarmac.
03:39Oui, parce qu'il y a pas mal de géants américains qui sont venus en jet privé,
03:44et il paraît que ça a perturbé, on va dire, le transport aérien autour de l'aéroport de Lisbonne.
03:52Du coup, cette année, je n'y suis pas allé.
03:53Elle tristesse, oui, c'est vrai.
03:54On ne pouvait pas poser l'avion, en ce temps-là.
03:56Il y a un truc qui m'énerve toujours un peu, moi, sur les Web Summits,
03:59c'est que je suis investisseur, et alors j'ai mes sociétés qui vont là-bas,
04:04et je me demande si c'est rentable.
04:06Parce qu'il y a tout le temps qui passe, tu vois,
04:08quand tu as 10 ou 15 CEOs qui passent deux jours au Portugal,
04:13ça fait 24 jours hommes, à raison d'à peu près 5 000 euros le jour homme,
04:17si on compte à peu près ce que ça coûte un CEO, ça fait cher quand même.
04:20Et la question ne se pose pas pour Vivatec ou pour le CES ?
04:23Si. D'ailleurs, CES, on n'y va plus.
04:27CES ?
04:28Non.
04:28Nous, on y sera, excuse-moi Jean, mais pas en jet.
04:31Je crois qu'il n'y a pas de problème à l'aéroport de Las Vegas.
04:35À Las Vegas, tu peux te poser, il y a de la place.
04:37Il y a de la place.
04:38C'est vrai que c'est un peu le paradis pour les journalistes,
04:40le Web Summits, tu le disais, il y a énormément de monde aussi,
04:42venu de partout, notamment des Américains aussi,
04:46qui sont pour le coup plus près de nous quand ils vont à Lisbonne
04:49que quand ils sont aux Etats-Unis.
04:50C'est vrai que pour les journalistes, il y a peut-être un plus grand intérêt
04:52que les gens d'industriel.
04:54Et puis comme tu le disais, c'est comme le Mobile World Congress,
04:57qui est à Barcelone.
04:58Le soleil, ça attire, ça fait plaisir.
04:59Oui, c'est ça.
05:00C'est plus sympa que l'Irlande ou l'Allemagne.
05:03Et puis un peu, c'est le ventre mou des événements à ce moment-là.
05:05En fait, voilà, on est mi-novembre.
05:09Intéressant.
05:09Alors, il y a du beau monde quand même.
05:10Brad Smith, président de Microsoft, qui à mon avis est venu avec son jet privé.
05:14Peut-être qu'ils ont réussi à lui trouver un slot.
05:15Tim Berners-Lee, quand même, le créateur du 3W, du World Wide Web.
05:22Alors, il y a l'ancien jaune de tennis, Maria Sharapova,
05:25et l'influenceur Kaby Lehm.
05:28Voilà.
05:28Donc, ce qui est intéressant, et Erwan le disait tout à l'heure,
05:32il y a une notion de souveraineté.
05:35Et paradoxalement, il y a toute une délégation chinoise
05:37qui a été invitée pour ce Web Summit.
05:40C'est un China Summit ?
05:41Eh bien oui.
05:42Pourquoi paradoxalement ?
05:44Non, parce qu'on pourrait se dire que, justement,
05:46c'était peut-être un entre-soi occidental
05:48pour défendre, justement, les valeurs de la tech occidentale.
05:52Eh bien non.
05:52Mais c'est comme les salons automobiles.
05:54Chaque année, quand tu regardes les headlines et les sujets prioritaires,
05:57c'est comment remettre d'aplomb les acteurs européens.
06:04Et en fait, tu as toujours une délégation spéciale chinoise
06:06avec les derniers modèles.
06:08C'est un peu pareil.
06:08Ces discours sur la souveraineté,
06:10c'est toujours intéressant de les entendre, évidemment.
06:12Et là, d'autant plus quand on sait que l'IA a pris une telle place.
06:17Mais j'ai vraiment l'impression que chaque année, c'est la même chose, finalement.
06:21Il y a cette notion d'essayer de pousser pour des champions européens
06:25pour arrêter de subir, en fait, finalement, les vagues technologiques
06:29comme l'Europe, en fait, le fait depuis des années.
06:33Et quand on regarde en détail sur les sujets,
06:35il y a le sujet du cloud, peut-être, qui sera évoqué,
06:39sur lequel il n'y a pas eu d'énormes avancées européennes.
06:43Il y a eu des initiatives aux échelles nationales,
06:47notamment en France, avec la certification d'un cloud
06:51qui est considéré comme souverain et comme sécure,
06:56exactement, et comme sécure d'un point de vue cyber.
06:59Il y a une initiative également dans d'autres pays,
07:03mais en fait, c'est des initiatives qui sont individuelles
07:06au niveau des États.
07:07Et sur cet exemple du cloud, il y a une initiative européenne
07:10qui devait se matérialiser, qui ne s'est toujours pas matérialisée.
07:14C'est vrai qu'à un moment, on se demande finalement
07:16quelle est la solution, et la solution, c'est l'argent.
07:19Et tant qu'il n'y aura pas une politique européenne
07:22pensée avec des vrais secteurs qui sont targetés et réfléchis,
07:26ce sera difficile de sortir de ce type de discours.
07:30Il est content, Jean.
07:31Moi, je suis jeune et j'ai l'impression d'avoir entendu toute ma vie.
07:33La question, c'est est-ce qu'on arrive encore à décider à 27 ?
07:36Et je pense que la tragédie comédie qu'on va voir au soleil,
07:41puisque tu disais qu'il fait beau au Portugal,
07:43c'est toujours la même depuis 20 ans.
07:44Ça fait 20 ans que l'Europe est une colonie numérique.
07:47On n'a rien fait particulier pour pouvoir changer ça.
07:49On avait des acteurs qui n'étaient pas forcément bons
07:51qui en sont devenus bons, mais c'était un peu tard.
07:53Donc, la question, c'est effectivement,
07:56est-ce qu'il y a une volonté vraiment farouche,
07:59européenne, peut-être française,
08:01de véritablement se lancer sur des vrais verticales,
08:04comme tu disais, Claudia,
08:05et faire en sorte qu'on s'y lance, qu'on s'y tienne ?
08:07On a des champions européens quelques-uns mis en du mal.
08:09Est-ce que ce n'est pas trop tard, surtout ?
08:11Ah oui.
08:12C'est une question aussi qu'il faut se poser.
08:14Non, ce n'est pas trop tard.
08:15Ce n'est pas trop tard.
08:16Quand on regarde l'activité, par exemple, inventive en Europe,
08:19on voit que, dans le semi-conducteur, par exemple,
08:21on voit que les brevets, les meilleurs brevets au monde,
08:25sont partagés entre les différentes zones du monde.
08:27Les Européens en ont 20% de façon stable sur 15 ans.
08:30Les Américains en avaient 75% il y a 12 ans,
08:33et maintenant, ils descendent et ils sont à 50%.
08:35Et c'est les Chinois qui prennent la part.
08:37Nous restons stables dans notre place de numéro 3,
08:41mais les cartes se redistribuent autour de nous
08:42et on voit les Américains qui s'effondrent.
08:44Dans les Medical Devices, c'est même autre chose.
08:46Les Américains chutent de nouveau.
08:47Et cette fois-ci, c'est les Européens et les Asiatiques
08:50qui reprennent l'initiative.
08:51Donc, non, non, ce n'est pas trop tard.
08:53On a, si on regarde les sociétés de 50 à 500 salariés
08:58avec des brevets qui sont deep tech en Europe,
09:01il y en a 6 500 en Europe, il y en a 6 000 aux Etats-Unis.
09:04On a des entrepreneurs résilients, courageux,
09:06qui ont moins d'argent, donc c'est beaucoup plus dur qu'aux Etats-Unis.
09:09Ce qui nous manque, c'est l'argent.
09:10Et l'argent, en plus, il est quelque part.
09:13Il est dans des fonds de pension européens.
09:15Les fonds de pension américains mettent 3 % de leur argent
09:18dans de la technologie.
09:20Et les fonds de pension européens, 100 fois moins.
09:24Mais pourquoi cette frilosité ?
09:26Parce qu'ils ont l'habitude d'envoyer l'argent
09:28dans les marchés publics aux Etats-Unis
09:30pour alimenter la bulle de l'IA et d'autres.
09:34C'est-à-dire qu'ils font confiance à l'innovation américaine
09:36et pas à l'innovation européenne ?
09:37On ne se fait pas confiance à nous-mêmes.
09:39Et je pense que si l'Europe, la Commission,
09:41devait faire un travail, au-delà de dire
09:43« je deviens un investisseur », ce qui ne sera jamais le cas,
09:46ce qu'ils devraient faire, c'est créer cette confiance en nous-mêmes.
09:48On est bons.
09:49Et puis, il y a aussi une question de marché, en fait.
09:53Les Etats-Unis, c'est un marché.
09:54L'Europe, aujourd'hui, ce n'est pas un marché.
09:56Et sur la question de l'épargne,
09:58aujourd'hui, par exemple, une banque ne peut pas utiliser l'épargne
10:01que moi, je mets dans ma banque
10:03pour l'utiliser pour une activité en Belgique.
10:07Par exemple, il n'y a pas, aujourd'hui, de façon concrète
10:10de facilité de flux financiers entre les différents Etats.
10:17Mais c'est-à-dire que ton épargne française reste française ?
10:19Oui.
10:20Après, on voit des choses se développer,
10:22notamment ces derniers mois, sur des ETF.
10:24On a vu les cas des ETF Europe Défense.
10:26Donc là, on met un ETF sur lequel c'est assez facile
10:29d'investir en tant qu'épargnant européen.
10:32Il y a des initiatives comme ça aussi
10:34pour le secteur de la tech européenne,
10:36mais qui sont un peu moins développées.
10:38Mais effectivement, c'est ça la clé.
10:39Et la Commission européenne, quand même, travaille là-dessus.
10:42Il doit y avoir ce qu'ils appellent le saving union
10:45avec des mesures, en fait,
10:48qui doivent être dévoilées prochainement
10:49pour essayer, justement, de mieux utiliser l'argent.
10:53Comme tu disais, on l'a, cet argent.
10:55En fait, l'épargne des Européens,
10:57là, elle est extrêmement abondante.
10:59C'est juste qu'aujourd'hui,
11:00on ne sait pas comment la flécher.
11:02Rappelons le montant de l'épargne.
11:03Quelques chiffres intéressants.
11:05Il y a 350 milliards par an
11:07qui partent de l'épargne européenne aux États-Unis.
11:10Il y a 147 milliards américains
11:13qui rentrent en Europe.
11:14Donc, si on appelle le Liberation Day
11:16le jour où on va équilibrer,
11:18on envoie 150 milliards
11:19ou 200 milliards de moins par an
11:21aux États-Unis,
11:22et on se finance,
11:23on freint notre technologie.
11:25200 milliards,
11:26à mon avis, ça marche.
11:27Pourquoi on envoie ça aux États-Unis ?
11:29Mystère et boule de gomme.
11:30Donc, à nous de faire le travail,
11:32d'arrêter de faire ça
11:33et de flécher notre épargne.
11:37Est-ce qu'il y a des porte-voix
11:38de ce que tu dis, en fait ?
11:39Draghi l'a écrit.
11:42Si on prend les gouverneurs
11:44des banques centrales,
11:45ils le disent,
11:46mais à l'envie,
11:47ils n'arrêtent pas de le répéter.
11:49Est-ce que derrière,
11:50c'est suivi d'actions ?
11:51Pas encore,
11:52mais je pense que ça va venir.
11:53Ça va venir.
11:54L'impression qu'on a quand même,
11:55c'est que l'Union européenne,
11:56elle feuillette encore beaucoup
11:57le rapport Draghi,
11:58mais elle n'est pas encore
12:00arrivée à la page
12:01de la mise en œuvre.
12:02Le truc,
12:03comme c'était dit,
12:04c'est qu'en fait,
12:05c'est un faux-semblant
12:05de dire qu'un immense marché
12:07de X millions,
12:08de centaines de millions
12:09d'utilisateurs,
12:10ce qui n'est pas vrai,
12:10c'est un marché complètement morcelé
12:11quand une entreprise
12:12a envie de se lancer aux États-Unis,
12:13elle a le marché pour lui,
12:16alors qu'en France,
12:17en Espagne,
12:18en Italie,
12:18il y a X,
12:19ça c'est un enfer
12:20quand on est une start-up.
12:22Et puis,
12:22il y a un deuxième élément,
12:22quand même.
12:23Un deuxième élément,
12:24c'est que j'ai la sensation
12:26que les grandes entreprises européennes
12:27n'ont pas forcément envie
12:28de faire l'effort.
12:29Quand je dis l'effort,
12:30c'est qu'on est une grande boîte,
12:31prenons une boîte du CAC 40,
12:33on est chez un grand acteur américain
12:35parce que c'est pratique.
12:37Et ce n'est pas du tout
12:37une critique,
12:38c'est vrai que c'est des bons produits,
12:39c'est bien installé,
12:40ça fonctionne.
12:41Et puis,
12:41il y a ce côté aussi un peu parasol
12:42ou parachute ou parapluie,
12:44je choisissais qui est du genre
12:45j'ai choisi cette solution-là,
12:46elle est robuste,
12:47je sais qu'on ne viendra jamais
12:48m'en tenir rigueur.
12:49Et qui fait que quand il s'agit de se dire
12:50il y a peut-être des solutions alternatives
12:51européennes intéressantes
12:52et elles existent
12:53parce que bien souvent,
12:54oui, donnez-moi des solutions alternatives,
12:56elles existent.
12:57Et bien très souvent,
12:58le changement a un coût,
12:59c'est compliqué,
13:00ça a un coût d'un point de vue
13:00bien sûr pécunier,
13:01puis ça a un coût aussi
13:02en termes de risque.
13:03Et bien souvent,
13:04c'est compliqué de changer l'habitude.
13:05Et puis le pricing,
13:06le pricing quand même
13:07n'est pas le même
13:07parce que quand vous êtes,
13:08si on parlait du cloud tout à l'heure
13:09chez Amazon,
13:11il y a tout un package,
13:12il y a des prix qui sont aussi
13:13plus avantageux pour un service
13:15qui vous satisfait pour le coût.
13:16Donc c'est vrai qu'il y a aussi
13:18une problématique de prix.
13:18Alors pas forcément,
13:19quand on regarde dans le détail,
13:19parce qu'on regarde,
13:20là je discute avec pas mal de boîtes
13:22actuellement sur le sujet
13:23qui regardent toutes
13:23les solutions alternatives
13:24parce que quand même
13:25ils font le travail.
13:26Et quand on regarde
13:27dans le détail du détail,
13:28effectivement il y a un package.
13:29Et quand on regarde vraiment
13:29dans le détail de ce qui est utilisé,
13:31pas tant que ça.
13:32En fait, il y a des choses
13:33qui pourraient être utilisées différemment.
13:34Peut-être.
13:34Après, c'est vrai que là,
13:35dans le contexte actuel
13:37des tensions commerciales,
13:38il y a plusieurs craintes.
13:40La première crainte sur le numérique,
13:42c'était la crainte des datas
13:43avec en fait les pouvoirs
13:45d'extraterritorialité,
13:47notamment des Etats-Unis,
13:48où les boîtes se disent
13:49ben mince,
13:50peut-être plus qu'avant,
13:51il y a moyen que nos datas
13:53ne soient pas protégées.
13:54Il y a aussi une nouvelle crainte
13:55et quand tu parles
13:55aux chefs d'entreprise,
13:56c'est ce qu'ils te disent,
13:57ce qui était inimaginable avant,
13:58c'est que voilà,
14:00M. Trump est assez imprévisible
14:01dans ses décisions.
14:03Et il y a même une crainte
14:03de se dire,
14:04mais si jamais demain,
14:05les Etats-Unis,
14:06M. Trump se fâche
14:07avec M. Macron, par exemple,
14:10il dira aux géants,
14:11écoutez, ben on coupe le bouton,
14:13voilà, on ne donne plus
14:14ses services à la France
14:15et ça c'est quand même
14:16une crainte
14:16qui n'existait pas avant.
14:18Oui, oui, oui.
14:19Et bon, peut-être que là,
14:20il y a une plus grande prise
14:21de conscience
14:22de toute la dépendance
14:24et ses méfaits.
14:25Il y a deux types de logiciels
14:26sur lesquels on est très inquiets
14:28et sur lesquels d'ailleurs,
14:29nous, on va investir
14:29parce que ça répond
14:30à une inquiétude
14:31et à un besoin.
14:32C'est les suites Office
14:34puisqu'on a vu
14:34qu'il y avait une tendance
14:35à couper tout Microsoft
14:37quand quelqu'un ne nous plaît pas
14:38puisque ça s'est fait
14:39il y a peu de temps.
14:40Donc là, attention,
14:42on peut se faire couper.
14:43Quelle est l'alternative européenne ?
14:45Et comme tu le disais,
14:46il y en a.
14:47Il y en a.
14:48Et puis, de l'autre côté...
14:49Mais que personne n'utilise.
14:49Que personne n'utilise,
14:50par exemple,
14:51je vous donne un exemple.
14:51On n'est pas très bon
14:52en marketing.
14:52Alors que franchement,
14:53il y a des bonnes solutions.
14:54Si on prenait
14:54une bonne solution Office ouverte
14:56et des open source Office
14:57qui existent en Europe...
14:58Il y a open office typiquement.
14:59Et on n'oblige personne.
15:00On dit simplement
15:01dans l'éducation nationale,
15:02par exemple,
15:03les élèves apprendront
15:04à se servir de la bureautique
15:06là-dessus
15:10apprennent Microsoft.
15:11Oui, bien sûr.
15:12Ce qui est hallucinant quand même.
15:12En fait, deviennent Microsoft
15:14taux dépendants.
15:15Exactement.
15:16Et donc ça,
15:17non, on arrête les bêtises.
15:18On prend une solution
15:19open source européenne.
15:20L'autre côté,
15:21c'est le développement logiciel.
15:23Si les environnements
15:24de développement logiciel
15:25sont américains
15:26et dépendent de LLM américains,
15:29nos développeurs
15:30ne vont cesser
15:30que d'apprendre
15:32à des LLM américains
15:33à nous vendre
15:34des développements
15:34que nous faisons.
15:36Et donc, il va y avoir
15:36un aller-retour là-dessus.
15:37Mais nous,
15:38si on n'a pas d'IDE
15:39ou d'environnement
15:40de développement
15:41bien designé européen,
15:42on doit avoir
15:43un problème très grave.
15:44Sans compter
15:44la dimension culturelle,
15:45on va dire cachée derrière,
15:46qui est la dimension
15:47de soft power
15:48liée à ces outils-là.
15:49Juste une dernière chose,
15:49François.
15:50On parle des LLM,
15:51de l'IA,
15:51du cloud, etc.
15:52Tu disais tout à l'heure
15:53qu'il y avait des acteurs chinois
15:54qui étaient présents.
15:54Ils sont présents
15:55pour une raison particulière,
15:56notamment la robotique
15:57et les voitures autonomes.
15:58Et les Américains
15:58vont être énormément présents
16:00sur le sujet.
16:01On peut se poser la question
16:01du cran d'après.
16:02Est-ce que nous,
16:02Européens,
16:03on a des champions
16:03par rapport
16:04à la voiture autonome ?
16:05Il n'y en a pas.
16:07Et demain,
16:08quand on va dire
16:08qu'il va falloir
16:09faire légiférer
16:10sur le fait
16:11d'ouvrir nos routes
16:12ou pas
16:12à des voitures
16:13qui sont déjà existantes
16:14de part ailleurs,
16:14on va se retrouver
16:15sur le même problème.
16:16Hormis le fait
16:16qu'en attendant,
16:17on casse l'industrie
16:18européenne automobile
16:19en demandant
16:20de passer à l'électrique
16:21de force en 2035.
16:22Le paradoxe,
16:23c'est qu'effectivement,
16:24on n'a pas de leader
16:25de la voiture autonome
16:26en Europe,
16:26mais on a un Valeo,
16:27par exemple,
16:28qui fournit la plupart
16:29des composants
16:30pour qu'une voiture
16:30devienne autonome.
16:31C'est ça le paradoxe,
16:32un peu.
16:33C'est comme ASML
16:34qui va fournir
16:35tous les outils
16:36pour faire des processeurs
16:37de très très haut niveau
16:38et ces processeurs
16:39de très haut niveau,
16:40ils sont faits en Asie
16:41et pas chez nous.
16:43C'est assez paradoxal.
16:44Mais c'est vrai
16:44que la question
16:45de la volonté aussi
16:48des entreprises
16:49et peut-être
16:49la sensibilisation
16:51qui peut-être
16:52doit être faite
16:53de façon plus forte
16:54auprès des entreprises
16:55pour les inciter
16:56à changer.
16:57On a beaucoup parlé
16:58du cloud,
16:58mais il y a plein d'aspects.
17:00Peut-être que ça,
17:00c'est un aspect
17:01qui pourrait être travaillé
17:02aussi.
17:04Alors,
17:04est-ce que ça doit
17:04venir du politique ?
17:06Pas forcément,
17:07mais ça doit venir
17:08de qui, du coup ?
17:09C'est une vraie question,
17:11je trouve.
17:12Ça sera la conclusion
17:12pour ce premier sujet,
17:14le Web Summit,
17:14en ce moment,
17:15donc,
17:15à Lisbonne.
17:16J'aimerais qu'on évoque
17:17notre deuxième
17:20vraiment thème
17:21hyper intéressant.
17:24C'est,
17:25eh bien,
17:26un certain
17:26Michael Burry.
17:28Michael Burry,
17:28en fait,
17:30il s'est fait un nom
17:30à Wall Street
17:31à l'époque,
17:32en 2008,
17:33il avait anticipé
17:34la crise des subprimes,
17:36ce monsieur-là.
17:37Et donc,
17:38on l'écoute
17:38et on le respecte
17:39parce qu'effectivement,
17:40il avait vu
17:41venir ce tsunami.
17:43Ce qui est intéressant,
17:44c'est qu'il a repris
17:45la parole
17:46et il a dit ceci,
17:48il vient de miser
17:48plus d'un milliard
17:49de dollars
17:49sur la chute
17:51de deux géants
17:51de l'IA,
17:52Nvidia
17:52et Palantir,
17:53en plaçant
17:54des put options.
17:57Alors voilà,
17:58après c'est très technique
17:58mais peut-être que
17:59l'un de vous trois
18:00peut nous expliquer ça,
18:01je ne sais pas Jean.
18:02C'est un pari sur la baisse,
18:03on achète.
18:04C'est-à-dire qu'au lieu
18:04de parier sur la hausse,
18:06on parie sur la baisse.
18:07On peut acheter des actions,
18:08donc là,
18:08on achète des actions,
18:09ça monte,
18:09ça baisse.
18:10Ou alors,
18:10on peut acheter des choses
18:11qui ne sont pas chères du tout
18:12mais qui parient
18:13contre l'opinion générale.
18:16Et là,
18:16c'est un pari sur la baisse
18:18qu'il a acheté.
18:19Et donc,
18:19si jamais ça baisse,
18:20il va gagner beaucoup d'argent.
18:22Et donc là,
18:22il mise un milliard là-dessus.
18:24Quand même.
18:24Il est incroyable ce gars.
18:26Donc,
18:27effectivement,
18:27il avait misé sur la subprime
18:28donc il s'est fait un vrai nom.
18:30Bon,
18:30depuis,
18:30il a crié une dizaine de fois au loup,
18:31ça ne s'est pas passé.
18:32Ah d'accord.
18:33Il a une petite tendance
18:34à siffler souvent dans le sifflet.
18:37C'est un type fascinant.
18:39C'est un neurologue,
18:40un médecin neurologue
18:41qui d'ailleurs n'a qu'un oeil.
18:44Tiens.
18:45Comme beaucoup de devins
18:46d'ailleurs dans l'Antiquité.
18:48Peut-être parce qu'ils avaient fait
18:49des erreurs.
18:49Alors,
18:50on n'aimait pas trop,
18:50on leur crevait un oeil.
18:51Lui,
18:51c'est parce qu'il était malade.
18:53Et c'est un type assez fascinant.
18:56Là,
18:56son pari est très intéressant.
18:57Moi,
18:58je pense qu'il a,
18:58il a,
18:58il n'a pas parié exactement
19:01contre Nvidia et Palantir.
19:03Parce qu'il a parié
19:04un tout petit poil
19:05contre Nvidia.
19:07Oui.
19:07Et un gros tas
19:08contre Palantir.
19:09900 millions contre Palantir
19:09et un peu 100 millions
19:10sur Nvidia.
19:11Et franchement,
19:12Palantir,
19:13ce n'est pas terrible.
19:14Ça raconte partout
19:15que c'est l'IA,
19:16que c'est l'IA,
19:16que c'est l'IA.
19:19Il n'y a pas de café,
19:20non ?
19:21J'ai toujours un problème
19:23quand je réfléchis à Nvidia,
19:25c'est qu'ils ne parlent jamais
19:26de ces prochaines puces
19:27qu'ils vont faire économiser
19:29mille fois plus,
19:29mille fois d'énergie,
19:30un facteur mille en énergie.
19:32C'est quand même bizarre.
19:33Moi,
19:33je vois des startups
19:34en Europe partout
19:35qui m'annoncent
19:35qu'ils vont faire
19:36de l'inférence
19:36avec 100 ou 1000 fois
19:38moins d'énergie.
19:39Puis Nvidia,
19:40ils n'annoncent jamais ça.
19:40Il y a un moment,
19:41ça lasse.
19:42Il dit,
19:42écoute,
19:43vous allez nous annoncer
19:44un truc révolutionnaire,
19:45Nvidia,
19:45parce que c'est bon,
19:46là,
19:46on est vraiment
19:50dans la course à la puissance.
19:51On n'en est pas encore
19:52au stade.
19:53Ce qui est très différent.
19:54Et il y a un moment,
19:55ça lasse tout le monde
19:56parce qu'on se rend bien compte
19:57que si on ne fait pas
19:57de l'économie d'énergie
19:59sur ces puces,
20:00ça va devenir ingérable.
20:02Donc pour toi,
20:02Nvidia va atteindre
20:04un plafond
20:06et après,
20:07ils ne pourront que redescendre ?
20:08Il va falloir
20:09qu'ils se renouvellent
20:09quand même un peu
20:10parce que je trouve
20:10que le logiciel,
20:11il est fatigué.
20:13Après,
20:14il faut voir
20:14dans quelle mesure
20:15à partir de quel moment
20:16son pari est gagnant
20:17parce que si on parle de...
20:19En fait,
20:19lui,
20:19il parie sur une correction
20:20boursière.
20:21Il ne parie pas forcément
20:22sur un effondrement
20:23de ses boîtes,
20:24mais en tout cas
20:24sur une forte correction
20:25boursière.
20:26Les corrections boursières,
20:27on commence un peu
20:28à les voir,
20:29notamment sur Palantir
20:32qui a publié ses résultats,
20:34je crois que c'était
20:34la semaine passée,
20:36avec des perspectives
20:37de chiffre d'affaires
20:39qui n'ont pas contenté
20:40les analystes
20:41qui se sont dit
20:42bon,
20:42ils sont quand même
20:43ultra valorisés
20:44par rapport à ce qu'ils nous proposent.
20:45Donc on a vu
20:45des petites corrections
20:46boursières,
20:46Palantir,
20:47il perdait quand même
20:4710% au moment
20:49de la publication
20:50de leurs résultats.
20:51Donc est-ce que
20:51pour Michael Burry,
20:53ces petites corrections
20:54boursières,
20:55les unes après les autres,
20:56c'est déjà un pari gagnant ?
20:57Et ensuite,
20:58ce qui est assez intéressant,
20:59c'est qu'effectivement,
21:00il a crié au loup
21:01plusieurs fois,
21:02mais le constat
21:02qu'on peut faire quand même,
21:03et ce qu'on voit
21:04depuis un an et demi,
21:06c'est que des grands noms
21:07changent en quelque sorte
21:09de modèle économique
21:10avec des investissements
21:13colossaux
21:14qui sont annoncés
21:15quand même
21:16tous les six mois
21:17et qui commencent
21:18à être financés
21:18par de la dette aussi.
21:20Ce qui est assez intéressant,
21:21là on parle
21:21de Nvidia et Palantir,
21:22mais si on regarde
21:23d'autres acteurs,
21:25tu as des acteurs
21:26qui avant finançaient
21:27leurs investissements
21:28avec de l'équity,
21:29qui maintenant les financent
21:30avec de la dette,
21:31et du coup,
21:31c'est vrai que ça pose
21:32quand même une question
21:33sur est-ce que
21:34si ces investissements
21:36colossaux continuent,
21:37les bilans vont être
21:38capables de tenir,
21:39et c'est pour ça
21:40que certaines personnes
21:42très sérieuses,
21:43certains analystes
21:44commencent à potentiellement
21:45parler de bulles
21:49à venir sur l'IA
21:50et c'est vrai
21:50que pour l'instant,
21:53on va dire la boxe
21:54sur les profits
21:55reste encore à prouver.
21:58Donc là,
21:58on est dans une phase
21:59un peu d'entre-deux,
22:00on voit ces entreprises
22:01d'ultra-croissance
22:03se transformer aussi
22:05et moi,
22:06ça ne m'étonne pas
22:06que...
22:07Alors lui,
22:07effectivement,
22:08il est dans l'excès
22:09mais je pense
22:09qu'il y a pas mal
22:10d'acteurs
22:11et d'investisseurs
22:12qui parient
22:13à la baisse
22:14sur des noms,
22:15sur des petites corrections
22:16qu'on voit déjà arriver
22:18depuis 4-5 mois.
22:20Lui est dans l'excès
22:21mais prenant un Sam Altman,
22:22il est aussi dans l'excès
22:23quand on voit
22:24les déclarations
22:26qu'il fait
22:26vis-à-vis
22:27qu'il veut faire
22:27et effectivement
22:28un financement par la dette.
22:29Il y a un moment
22:30on se dit
22:30c'est too big to fail
22:31peut-être pour celui-là
22:32mais il y en a d'autres
22:32qui vont mourir autour.
22:33Donc ça pose quand même
22:34beaucoup de questions
22:34parce qu'à côté de ça,
22:35quand on regarde aussi
22:36l'adoption non pas
22:37de ChatGPT ou autre
22:38mais par véritablement
22:39qui peut payer
22:40les entreprises,
22:41aujourd'hui,
22:41on va pas se mentir,
22:42les LLM comme ChatGPT ou autre
22:43c'est quand même
22:44des produits qui sont
22:44encore en bêta
22:45si on regarde bien.
22:46Quand je parle en termes
22:46de performance,
22:47on en parlait tout à l'heure
22:48sur la performance énergétique
22:50par exemple,
22:50mais sur les erreurs aussi
22:51qui sont liées
22:52à ces outils-là,
22:53c'est pas encore assez fiable.
22:54Donc il y a très clairement
22:55une question qui va se jouer
22:56à ce niveau-là.
22:57Il y a un problème
22:57d'adoption aussi
22:58de ces outils
22:59qui sont super
22:59mais qui à mon sens
23:01n'ont pas encore trouvé
23:02véritablement
23:02la réponse qu'ils apportent.
23:06Alors juste un chiffre,
23:08375 milliards investis,
23:10de dollars investis
23:12cette année
23:12dans l'IA
23:13et aux Etats-Unis.
23:14L'année prochaine,
23:15ce sera 500 milliards.
23:16C'est juste pour vous donner
23:17un ordre de gorge.
23:18Michael Berry travaille
23:19sur ce qui s'appelle
23:21sa marge de sécurité,
23:22c'est-à-dire qu'il prend
23:23les fondamentaux
23:24d'une société
23:24et puis il voit
23:25combien cette société
23:27est censée valoir
23:28et puis il compare
23:28avec la réalité du marché.
23:29Donc la sagesse du marché
23:32quelquefois dérape
23:33et on n'en a plus
23:34de marge de sécurité.
23:35Dans ce cas-là,
23:36la petite musique
23:37comme dans le film
23:38s'arrête.
23:40La marge de sécurité
23:41sur l'IA
23:41elle n'a quasiment
23:42jamais existé
23:43donc là c'est pour ça
23:43qu'il y a aussi
23:44cette correction
23:44qu'il envisage.
23:46Prenons un chiffre simple.
23:48On investit,
23:49on va prendre
23:495 ans d'investissement
23:51et puis on va dire
23:51que ça représente
23:52à peu près 250,
23:54on est à 2,5 trillions
23:56investis en IA.
23:58Ça commence à faire
23:59du vrai argent.
23:59Ça, ça ne représente pas
24:00100% des sociétés.
24:02C'est des investisseurs
24:03qui vont mettre ça
24:03donc ils vont prendre
24:04on va dire
24:04la moitié des sociétés
24:06ou un quart des sociétés.
24:0710 trillions
24:08de valorisation
24:09d'entreprise devant nous.
24:11Là on a un stock
24:11de 10 trillions
24:12en face de nous
24:12et puis il faut quand même
24:14faire un multiple
24:15si on veut gagner de l'argent
24:16quand on est investisseur
24:17il faut faire
24:183 à 5 fois la mise.
24:19Il faut gagner
24:2050 trillions.
24:21Il faut gagner
24:2250 trillions,
24:2350 trillions...
24:24C'est 50 000 milliards
24:25pour qu'on se remette
24:27dans le...
24:27Comment ça rentre
24:28dans les vrais chiffres ?
24:29On n'arrive même pas
24:31à se rendre compte
24:31de ce que c'est
24:32mais c'est juste pour...
24:33C'est la valeur
24:33qui doit être créée
24:35pour que les investisseurs
24:36fassent un multiple
24:37pas trop génial
24:38mais pas mal.
24:3950 trillions
24:40alors supposer
24:41que les valeurs
24:41soient à peu près
24:42de 5 fois les revenus
24:43comme ça se fait normalement
24:45c'est 10 trillions
24:46de chiffres d'affaires
24:47qu'il faut créer
24:47soit à peu près
24:4810 000 euros
24:50par client potentiel
24:51dans le monde par an.
24:53Donc la question
24:54qu'on peut se poser
24:54c'est ces 10 000 euros
24:56est-ce qu'ils sont disponibles
24:58dans la poche des gens ?
24:59Alors en France sûrement pas
24:59parce qu'on est taxé
25:00mais il y a d'autres pays
25:01on aura peut-être un peu plus
25:02mais on a bien vécu
25:03quand il y a des situations
25:05où quand les télécoms arrivaient
25:07et on commençait
25:08ça poussait sur le prix
25:08les opérateurs
25:09les opérateurs poussaient
25:10sur les prix
25:11les cinémas se vidaient
25:12puis les stades se vidaient
25:13Oui parce que le pouvoir d'achat
25:14n'est pas extensible
25:15Il n'est pas extensible
25:1610 000 euros par an
25:17pour un milliard
25:19de citoyens de la planète
25:20ça ne se fera pas
25:21et donc la correction
25:23elle est déjà là
25:23la marge de sécurité
25:24Mais est-ce qu'il n'y a pas
25:25la correction de se dire
25:26que par exemple
25:26les entreprises vont peut-être
25:28investir des centaines de millions
25:30ce qui font que ça compensera
25:32peut-être
25:32ceux qui ne mettront pas
25:3310 000 euros
25:34tu vois ce que je veux dire
25:35c'est ça ?
25:36Aujourd'hui les LLM
25:37attaquent le marché
25:38du B2C
25:39Le B2B aussi un petit peu
25:41mais c'est le B2C
25:42Et il y a aussi
25:43sur cette question de l'argent
25:44et qui est prêt à mettre combien
25:45il y a aussi un contexte économique
25:47réel
25:48qu'il faut prendre en compte
25:49c'est-à-dire
25:49quand on regarde les Etats-Unis
25:51il y a quand même
25:52un shutdown
25:53depuis quelques jours
25:54les derniers chiffres
25:55sur le marché du travail
25:56ne sont pas très bons
25:57il y a un climat économique
26:00qui n'est pas au mieux
26:01et qui pourrait freiner
26:02les investissements
26:03des entreprises
26:04comme des ménages
26:05sur ces sujets
26:06et qui pourrait même freiner
26:07et on le voit un peu
26:08aux Etats-Unis
26:08les investissements
26:09en bourse
26:10des boursicoteurs
26:11amateurs
26:12ménages américains
26:14Et puis il y a un moment aussi
26:15en force de mettre de l'IA
26:16on va virer des gens
26:16et on va payer qui
26:18et comment
26:19et qui va les payer
26:20les 10 000 euros
26:20c'est un peu un serpent
26:22qui se mord la queue
26:23donc il y a
26:24il y a une vraie question
26:25par rapport à ça aussi
26:26il y a un impact
26:27c'est économique
26:28et derrière social
26:29bon écoutez
26:31on arrête là
26:33sur ce sujet
26:34parce que c'est vrai
26:35qu'on pourrait en parler
26:36pendant des heures
26:37il y a un moment
26:38il y a un moment

Recommandations