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  • il y a 23 heures
Ce jeudi 6 novembre, François Sorel a reçu Didier Sanz, journaliste tech, Thomas Serval, PDG de Baracoda, et Jérôme Marin, fondateur de cafetech.com. Ils se sont penchés sur le projet "Suncatcher" de Google, la relance du débat sur la souveraineté européenne face au plan French Tech 2030, ainsi que l'affiche d'une perte de 12 milliards de dollars d'OpenA, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:04Voilà le retour de Tech & Co, la quotidienne, un grand merci d'être là très belle soirée et
00:09merci de nous avoir choisis. Tech & Co, la quotidienne, on débrief l'actu pendant encore
00:12une demi-heure avec ce soir Thomas Serval, Didier Sens et Jérôme Marin. Et cette information digne
00:20d'un film de science-fiction, mais est-ce que c'est de la science-fiction ou est-ce que c'est
00:24véritablement le futur qui se dessine ? C'est Google qui a présenté un projet assez ambitieux
00:31qui s'appelle Suncatcher, qui veut dire attraper le soleil. Et en fait Google souhaite reconstruire
00:37Data Center dans l'espace, il y aurait au cœur de ce projet 80 satellites qui seraient à
00:44basse orbite, à environ 600 km d'altitude. Ils communiqueraient entre eux et en fait ce
00:49serait des Data Center pour après donc ramener la donnée sur Terre. Donc en fait, dès que
00:57vous avez une requête, cette donnée viendrait de l'espace et arriverait sur Terre. Pourquoi
01:03l'espace ? Eh bien entre autres parce que l'énergie, elle est abondante, il fait beau
01:07tout le temps et gratuite. Et je trouve ça incroyable, on se dit mais waouh, le mec qui a eu
01:13cette idée-là, c'est quand même dingue. Après en creusant un peu le sujet, je me suis
01:16rendu compte que la Chine travaille aussi là-dessus et que finalement, il y a beaucoup
01:22de grosses boîtes qui travaillent là-dessus. Est-ce que vous en avez entendu parler ?
01:26Alors quand j'étais chez Google, je m'occupais des infrastructures et des Data Center pendant
01:29un moment puisqu'on lançait des services de cloud et les clouds sont déjà reliés
01:32avec de la communication satellitaire. Pourquoi ? Parce qu'il pourra faire de la donnée
01:37synchrone pour les metadata, donc pas pour la donnée à gros volume, mais juste pour
01:41savoir si ton Data Center, il va bien ou pas, le satellite c'est immédiat et synchrone.
01:48Donc ça fait longtemps que Google s'intéresse à l'espace dans le cadre du cloud et des
01:52Data Center, mais là, historiquement, de mon temps, ce n'était pas pour faire du processing.
01:56Après, quand on regarde sur les problématiques de l'espace et les avantages, donc les deux
02:00problématiques d'un Data Center, c'est l'énergie et le refroidissement.
02:07Alors là, le problème de l'espace, c'est que c'est le meilleur ou le pire des deux
02:09mondes. Quand tu prends le soleil en plein, tu as beaucoup d'énergie, mais ça chauffe
02:12beaucoup. Donc ils ont un problème et il faut voir comment ils le résolvent. Et par contre,
02:16quand ils sont dans l'ombre, c'est à zéro et donc c'est très très frais. Donc, c'est
02:21compliqué de régler ce problème-là. On avait testé, et ça existe maintenant largement,
02:26les fonds sous-marins, où là, on a une régulation de la température, il y a des trucs scellés
02:30et autres.
02:32Oui, mais alors pour refroidir, c'est bien, mais l'énergie, c'est plus compliqué dans les
02:35fonds marins.
02:35Et donc là...
02:37Même s'il y a des systèmes, j'ai vu qu'il y avait des systèmes de vagues, de marémotrices,
02:40enfin des trucs de dingue, mais bon.
02:41Donc dans l'espace, il y a tout. Par contre, comme on va combiner les deux extrêmes pour
02:45que ça soit suffisamment régulé, je pense qu'il y a encore dix bonnes années de recherche
02:49pour le faire.
02:50Alors, Jérôme ?
02:50Juste, si on lit le papier de recherche, alors déjà, 80, c'est juste un exemple.
02:54Il pourrait en avoir beaucoup plus de satellites. L'idée qu'ils ont, eux, c'est d'avoir
02:58ce qu'on appelle une orbite héliosynchrone, c'est-à-dire une orbite qui est quasiment toujours
03:02exposée au soleil. Donc il y aurait toujours de l'énergie.
03:05Il pourrait fonctionner 24 heures, 24 heures.
03:07Mais alors, attends, parce que s'ils sont tous au soleil, ça veut dire qu'il y a une
03:09partie de la Terre qui ne serait pas couverte par ces satellites.
03:11Mais en fait, le problème...
03:12De l'autre côté.
03:13Non, mais là, c'est pas grave, parce que les satellites, on n'a pas besoin, c'est
03:17pas comme SpaceX ou comme Starlink, où il faut que chacun puisse se connecter.
03:20À la limite, c'est pas très grave. S'ils ne sont pas à côté d'une infrastructure,
03:23ils renvoient les données plus tard.
03:24Oui, ou alors on peut imaginer qu'il y ait d'autres satellites qui, eux, ne servent que
03:28de relais, finalement, et qui arrosent les zones d'ombre, en quelque sorte.
03:31Voilà, donc ça, c'est l'idée, c'est d'avoir des satellites qui fonctionnent toujours.
03:34Eux, ils disent qu'il y a plusieurs défis.
03:35Le premier défi, c'est comment...
03:38En fait, parce que comme un satellite, c'est des petits satellites, ils vont s'associer
03:41avec une start-up qui s'appelle Planet Lab, qui font des satellites qui sont tout petits,
03:44qui ressemblent à une boîte à chaussures, même plus petits qu'une boîte à chaussures.
03:47Donc on ne peut pas mettre beaucoup de GPU dedans.
03:49Donc il faut qu'on puisse connecter les satellites ensemble pour qu'on ait de la puissance
03:52de calcul.
03:53Et donc ils disent, eux, ce que dit dans leur papier de recherche, c'est qu'il faut qu'on ait
03:56une vitesse de connexion entre les satellites qui soit en terabit, donc qui
04:01le premier défi, une façon de le résoudre.
04:03Le laser le permettrait, puisqu'on sait que les satellites Starlink sont connectés en laser.
04:08C'est que le laser qui peut faire ça.
04:09Et ils disent, pour pouvoir réussir ça, il faut que les satellites soient proches.
04:12Il faudrait que les satellites soient entre 100 et 200 mètres les uns des autres.
04:16Et juste pour donner un exemple, Starlink, ils sont à 120 km chaque satellite des uns des autres.
04:19Donc c'est toute une chorégraphie à organiser pour que les satellites soient suffisamment
04:25proches, mais qu'ils ne se rendent pas dedans.
04:26Donc ça, c'est un autre défi.
04:27Et puis le troisième défi qu'ils annoncent, c'est les coûts, en fait.
04:30C'est qu'aujourd'hui, lancer un satellite, ça coûte cher.
04:33Il n'y a pas beaucoup de lanceurs et il y a beaucoup de demandes pour pas beaucoup de lanceurs.
04:36Et ce que dit Google, c'est qu'à partir du milieu des années 2030, les prix des lanceurs
04:40vont baisser.
04:41Et donc, logiquement, ça pourrait être rentable de lancer des data centers dans l'espace.
04:48Et j'ai oublié notre défi, c'est les radiations, parce qu'il y a plus de radiations,
04:51donc les TPU peuvent s'abîmer plus vite.
04:53Et donc, si il faut l'échanger tous les ans ou tous les deux ans, c'est pas rentable
04:56non plus.
04:57Donc il y a plein de défis à résoudre.
04:58Eux, ils ont l'air assez confiants, en tout cas dans leur papier de recherche, ils ont
05:01l'air assez confiants.
05:02Ils disent que les premiers tests sont assez prometteurs, donc à voir.
05:05Et c'est pas les seuls.
05:06Tu peux te dire tout à l'heure, il y a une startup qui a déjà lancé un GPU de NVIDIA
05:10qui s'appelle Starcloud.
05:11Voilà, il y a Elon Musk qui dit qu'il va le faire, Jeff Bezos qui en a parlé aussi,
05:15donc les Chinois, je ne sais pas, mais c'est vraiment un truc qui va se faire.
05:18Après, à voir si c'est faisable ou pas, il y a 15 ans, si on se disait qu'on pourrait
05:22se connecter par Internet avec des satellites, je pense qu'on ne l'aurait pas forcément
05:26cru.
05:26Donc là, pourquoi pas ?
05:28Sur ces technologies de lanceurs, pardon, excusez-moi.
05:30Non, vas-y, vas-y, ton matériel.
05:31Les technologies de lanceurs, en fait, c'est des technologies françaises qui, après,
05:33ont été reprises par Starlink et autres sur faire le lancement de microsatellites.
05:37L'idée de dire que mettre un kilo en orbite va coûter de moins en moins
05:41cher, c'est sûr.
05:42On est certain qu'on va pouvoir envoyer des boîtes à chaussures.
05:45Il y en a des gens qui pensent même à des canons, qui ne seraient même plus des fusées,
05:48mais juste des...
05:49Ah ouais, des canons, carrément ?
05:50Oui.
05:51Ben oui.
05:51Il faut mettre assez de vélocité.
05:54Tu n'as pas intérêt à être au milieu, là, quand ça part.
05:56Les difficultés qui vont arriver, ça va être aussi l'encombrement.
06:00C'est-à-dire que si on est très loin de la Terre, ça va, mais si on est assez proche,
06:04finalement...
06:04Ah non, on sera très proche.
06:05Voilà, si on est très proche de trucs, ça veut dire qu'il n'y aura pas beaucoup de place.
06:08Et donc ça, c'est intéressant et ça explique vraiment la mentalité d'un Google.
06:12Il faut être le premier, parce que Starlink, c'est un exemple.
06:15Starlink, ils ont eu l'idée de faire la constellation de satellites.
06:17Après, il y a OneWeb, qui est maintenant le Telsat, qui a eu l'idée de le faire.
06:20Et Cooper ?
06:20Mais la règle dans l'espace, et qui n'est pas la même règle que dans le...
06:24Le premier arrivé, premier servi, quoi.
06:25Alors, c'est le premier qui fait ce qu'il veut.
06:28Et le deuxième, il doit montrer qu'il n'interfère pas avec le premier.
06:31Wow.
06:32Donc, pourquoi tu veux commencer ?
06:34Et puis le troisième, il ne doit pas interférer avec le 1 et le 2.
06:36Sinon, il n'a pas le droit de citer.
06:37Et donc, quelque part, c'est très important d'être le premier.
06:41Oui, pas mal.
06:43Didier ?
06:44Alors, moi, je trouve ça assez fascinant et effrayant.
06:47Fascinant parce que technologiquement, c'est un vrai défi.
06:49C'est vrai que ça résout pas mal de problèmes,
06:51puisque le fait d'avoir de l'énergie gratuite en abondance comme ça,
06:55c'est quand même incroyable.
06:56Et puis surtout que ça évite de consommer,
07:00de surconsommer des ressources d'eau de la planète
07:03qui sont actuellement mises en danger par ces data centers.
07:07Et puis, c'est effrayant, pourquoi ?
07:08Parce qu'on commence à coloniser l'espace de manière un peu anarchique.
07:12Je trouve qu'il y a zéro régulation là-dessus.
07:15C'est, comme tu disais, premier arrivé, premier servi.
07:18La régulation, c'est ça.
07:19Il y a de la régulation.
07:19Et personne ne s'inquiète des conséquences.
07:24On commence à voir aujourd'hui des satellites Starlink qui se cassent la gueule à droite à gauche,
07:31des bouts de fusée qui tombent en plein milieu de l'Australie.
07:34Bon, il y a quand même un problème.
07:36Il y a cette histoire de ballon-sonde qui a fracassé un avion de ligne.
07:41Il a tapé sur le cockpit, il a abîmé le cockpit.
07:44Alors l'avion a pu se poser sans aucun encombre.
07:46Mais c'est un avion de ligne.
07:47Et il s'est pris un ballon qui, je ne sais pas quoi, mesurait l'atmosphère.
07:54Demain, il se ramassera une boîte à chaussures dans laquelle il y aura une carte Nvidia.
07:58Non, mais en théorie, quand il descend dans l'atmosphère, il est détruit, non ?
08:01Normalement, si c'est une petite volume, il s'est détruit dans l'atmosphère.
08:04D'autant plus que, je veux dire, l'idée du petit satellite, c'est bien,
08:08mais il a quand même besoin de panneaux solaires pour récupérer son énergie
08:11qui font une envergure quand même assez énorme.
08:14Il est petit quand il est repli, après il déploie, bien sûr.
08:18Donc au bout d'un moment, on va se retrouver avec les satellites Starlink,
08:21les Kuiper, la constellation, les Kuiper, les machins, les trucs.
08:25Comment est-ce qu'on va faire pour bronzer en été, tu vois ?
08:28On va en arriver, c'est-à-dire les rayons seront stoppés en atmosphère
08:32et il n'y aura plus de soleil qui tombera sur la Terre.
08:34On dira, oh, un Starlink filant !
08:36On ne dira plus une étoile filante.
08:37C'est déjà le cas, souvent.
08:39C'est déjà le cas.
08:40Il y a des vidéos qui circulent où on voit parfois les flottes de Starlink
08:43et rien d'être lancé par SpaceX, c'est incroyable.
08:46Alors effectivement, ça pose plein de problèmes,
08:48mais on se dit quand même, la technologie,
08:51et vous voyez tous ces satellites qui se suivent comme ça
08:52pour atteindre leur orbite, c'est proprement hallucinant.
08:56Ce qui est triste sur ces sujets-là, c'est que l'Europe et la France en particulier,
09:00dans ces domaines-là, et les Italiens,
09:01étaient vraiment les meilleurs au monde.
09:03Moi, je n'aime pas quand tu dis ça à l'imparfait.
09:05C'est ça qui est terrible.
09:06Et bon, là, il nous reste Telsat,
09:08mais on est tellement en retard en termes de capital.
09:10Maintenant, il y a Culp, le truc de...
09:12Parce qu'on a un Starlink, deux Telsat, OneWeb,
09:16mais trois Jeff Bezos.
09:18Oui, c'est ça, on parlait de Clipper, oui.
09:19Et donc, quelque part, tout ça, c'est en train d'être colonisé.
09:23Tiens, puisqu'on parle de la France et de l'Europe,
09:25bâtir la souveraineté technologique de l'Europe,
09:29c'est vrai que la route est longue,
09:30mais le gouvernement français y croit.
09:32Dans le cadre du plan de relance France 2030,
09:35l'exécutif met à l'honneur les jeunes entreprises
09:37qui oeuvrent dans ce sens.
09:3980 startups viennent d'être sélectionnées
09:40et vont être épaulées en 2026.
09:43C'est le fameux programme French Tech 2030.
09:46Erwan Maurice nous explique tout cela tout de suite.
09:50Un accompagnement d'un an, sur mesure,
09:52pour accélérer le développement des startups
09:54et lever les freins réglementaires.
09:56Voilà la promesse du programme French Tech 2030
09:58qui joue un rôle d'accélérateur.
10:00L'an dernier, le géant de l'IA, Mistral,
10:02le spécialiste de l'informatique quantique Alice et Bob
10:05ou le fabricant de moteurs pour satellites Exotrail
10:07l'ont bénéficié de ce programme.
10:09Trois succès nationaux.
10:11Cette fois-ci, la promotion compte 80 entreprises.
10:14Dans l'IA, la cybersécurité ou les semi-conducteurs,
10:17Diamfab permet par exemple de remplacer
10:19dans les puces électroniques le silicium
10:21dont l'approvisionnement devient critique
10:22et ce, afin de garantir la souveraineté
10:25d'industries sensibles comme le nucléaire.
10:27Au total, ces entreprises ont déjà levé
10:29plus d'un milliard d'euros, déposé plus de 350 brevets
10:32et ouvert 18 usines en France
10:34avec l'ambition d'en bâtir de nouvelles
10:36dans les prochaines années.
10:37Des projets d'expansion qui nécessitent de gros moyens.
10:4030 milliards d'euros de financement privé et public
10:42sur les cinq prochaines années
10:43pour soutenir et maintenir
10:45les entreprises stratégiques sur le territoire.
10:47Et donc, la ministre du numérique
10:51et de l'intelligence artificielle, Anne Le Hénanf,
10:53a déclaré ceci,
10:54« Le French Tech 2030 n'est pas un programme de plus,
10:57mais notre meilleur allié pour la décennie à venir.
10:59Nous continuerons à créer de nouveaux mistrales français
11:01et à investir massivement dans les secteurs stratégiques
11:04car notre indépendance en dépend. »
11:06Ça, c'est bien une phrase de politique, bien évidemment,
11:09mais j'aimerais avoir votre avis.
11:10Peut-être commencer par toi, Thomas,
11:11parce que tu es au cœur du truc.
11:13Tu es entrepreneur français, dans la tech.
11:16Est-ce que c'est du bullshit, tout ça,
11:18ou est-ce que ça sert à quelque chose ?
11:20Sincèrement.
11:21Alors, nous, on a un candidat pour ça.
11:23Alors, le vrai truc, c'est que si tu es français aujourd'hui,
11:25que tu es bon dans la tech,
11:27ton premier sujet,
11:28ce n'est pas d'avoir le label France 2030,
11:31c'est d'aller trouver des clients type OpenAI, etc.,
11:34qui ont beaucoup d'argent pour te payer
11:36et te licencier des trucs.
11:37Moi, j'ai toujours, on a Cube,
11:39on a investi dans plein de boîtes
11:40et dans les boîtes dans lesquelles que je gère et tout.
11:43C'est toujours une mauvaise idée
11:45pour un entrepreneur d'aller chercher
11:47des labels franco-français
11:49et que l'argent qu'on va récupérer éventuellement,
11:53il est plus cher que l'argent des clients.
11:55Donc, c'est peut-être utile,
11:57parce que ça permet de flécher...
11:58Ça permet aussi de débuter l'histoire, souvent, non ?
12:00Non, parce que là, ce n'est pas des débutants.
12:02Là, c'est de la R&D Deep Tech.
12:04Donc, après, le problème,
12:05quand tu laisses l'État décider
12:07de qui sont les bons ou pas,
12:08c'est que, malheureusement,
12:11on ne se trompe plus souvent dans le choix.
12:13Les boîtes qui gagnent des concours
12:15ne sont pas celles qui gagnent des marchés.
12:16C'est ma leçon depuis 25 ans.
12:18Je peux vous donner la liste
12:19de tous les lauréats des concours de start-up
12:21et puis celles qui sont devenues leaders mondiaux.
12:24Là, ils citaient Mistral, Alice et Bob,
12:27qui sont quand même des bons exemples.
12:28Mais si tu en prends trois...
12:30D'abord, il y a de l'autoréalisation.
12:32C'est-à-dire qu'à-dire qu'on va sélectionner Mistral
12:34parce qu'ils sont déjà bien partis.
12:35Et donc, c'est très difficile pour l'État de choisir.
12:38C'est bien.
12:39Mais ça ne doit pas tromper les entrepreneurs
12:41sur le fait que la validation de leur métier
12:43et la validation de leur technologie,
12:45elle est avec les clients
12:46et que le vrai enjeu pour l'Europe,
12:49c'est de donner des débouchés aux clients,
12:52pas de financer plus de R&D
12:54qui va être pillé par les Américains.
12:55Après, ce n'est pas du financement.
12:57Là, il n'y a pas de financement de R&D.
12:58Juste pour répondre à l'intégration,
12:59est-ce que c'est utile ?
13:00Ça, je n'en sais rien.
13:01Mais ce que te diront les entrepreneurs
13:03qui le font,
13:03c'est que ça, un,
13:04ça te permet d'être visible
13:05donc là, on communique.
13:06Il y a 80 boîtes
13:07et que ça permet beaucoup pour le recrutement.
13:09C'est toujours intéressant.
13:10Jérôme a raison.
13:10Ça fait la visibilité.
13:11La plupart du temps,
13:12ces boîtes-là viennent dans Tech & Co.
13:13Alors, humblement, on les découvre.
13:16Ça donne un petit coup de boost.
13:17Et c'est surtout pour le recrutement.
13:18Ce n'est pas forcément pour trouver des clients,
13:19c'est pour recruter des gens.
13:20Et parce que quand on va dire
13:22« Moi, je suis French Tech 2030 »,
13:23ça sera peut-être plus simple
13:24de recruter un ingénieur qu'une autre.
13:27Et un autre truc,
13:28c'est qu'il y a un accompagnement
13:30qui est accompagné.
13:30Et ce qui...
13:32Alors, par exemple,
13:32j'en parlais avec le patron de H
13:34il n'y a pas très longtemps
13:34qui me disait
13:35« Eux, ils ne sont pas French Tech 2030
13:37mais ils sont Next 40. »
13:39Et il dit
13:40« Moi, en tant que patron de cette boîte,
13:42à Bercy,
13:43si j'ai besoin de parler
13:44à un CEO du CAC 40,
13:45Bercy va me mettre en relation
13:46avec le CEO du CAC 40. »
13:48Donc, ça peut aider sur ça.
13:49Après, je suis d'accord avec toi,
13:50ce n'est pas ça qui va faire
13:51la différence entre
13:52ta technologie,
13:52si elle est bonne ou elle n'est pas bonne.
13:53Ce n'est pas parce que
13:54tu es French Tech 2030
13:55qu'elle va attirer les clients.
13:57Mais ça peut aider.
13:57Mais ça aide.
13:58Et ça ne fait pas de mal,
13:59sauf si ça prend du temps.
14:00Sauf si ça prend du temps
14:02d'être sélectionné.
14:02Et donc, en fait,
14:03tout le problème,
14:04c'est...
14:04Moi, je vous regarde
14:05le temps que passent
14:06notamment les startups
14:06ou en Deep Tech
14:08à faire des rapports,
14:09à répondre à des RFP
14:11où ils ont 50 pages,
14:12etc.,
14:12pour avoir un peu d'argent public
14:14ou du soutien.
14:15Parce que là,
14:15c'est bien
14:16parce qu'ils ne mentent pas,
14:17ils ne disent pas
14:17qu'il y a de l'argent
14:18parce qu'il n'y en a pas.
14:19Il n'y en a plus.
14:19Donc, c'est bien.
14:22Mais, vraie-tablement,
14:23aujourd'hui,
14:23nous, notre challenge,
14:24nous, on a une boîte
14:25qui pourrait être
14:26complètement dans ce classement
14:26qui permet de générer
14:27automatiquement
14:28du logiciel embarqué
14:30pour les puces.
14:32Le vrai sujet,
14:33c'est comment tu vas voir
14:34la SNCF ou EDF
14:35et les gens te disent
14:37en fait,
14:37pour que je puisse acheter
14:38ton produit,
14:39même si tu es French Tech 2030,
14:40appel d'offre européen,
14:42ça va prendre 6 mois.
14:43Pour que tu sois référencé,
14:44ça va prendre 12 mois.
14:44Donc, avant que
14:45l'industrie européenne
14:46adopte,
14:47ne serait-ce que par
14:48les mécanismes concurrentiels,
14:49une nouvelle technologie,
14:50c'est 1 à 2 ans
14:51alors que...
14:52Là, je prends un autre exemple
14:53d'une boîte que j'ai vue
14:54il y a deux semaines,
14:56une technologie exceptionnelle,
14:58savoir-faire français
14:58dans les logiciels
14:59embarqués,
15:00les operating systems
15:00et les gens qui sont prêts
15:02à acheter leurs produits
15:02tout de suite.
15:03Mais ils font quoi ?
15:03C'est les Américains.
15:04C'est les Chinois
15:05et les Russes.
15:06Qu'est-ce qu'ils font,
15:07cette boîte ?
15:07Ils font un logiciel
15:08temps réel
15:08qui prend 1%
15:10de la consommation
15:11courant des Android
15:12et des iOS.
15:14C'est pour des drones,
15:14pour des choses comme ça.
15:15Mais il faudrait,
15:17comme le font
15:18les boîtes américaines,
15:19que le truc soit inversé.
15:21Ça devrait être
15:22aux grandes boîtes européennes
15:23d'avoir des gens
15:24qui font de l'intelligence économique,
15:25qui vont chercher
15:26les pépites
15:27et qui leur proposent
15:28des conflits.
15:28Tu veux dire par là
15:28que parfois le recrutement
15:29de ces boîtes
15:30qu'on met en avant
15:31n'est pas forcément
15:32fait par des personnalités,
15:34en tout cas des experts ?
15:35C'est parfois...
15:36Je critique absolument pas.
15:37Je dis juste que le problème
15:38c'est à chaque fois
15:39de trouver des clients
15:40et que la validation
15:41c'est les marchés
15:42et que l'État arrive
15:43parfois souvent,
15:43notamment dans ces cas-là,
15:45au secours du succès
15:47et que ce qu'il faut arriver
15:48c'est vraiment sortir
15:49les boîtes
15:51qui ont bénéficié
15:51de beaucoup d'argent public
15:52en R&D
15:53qui n'ont pas trouvé
15:54leur premier client
15:55et les forcer
15:55soit à trouver très vite
15:56des clients
15:56soit à tuer ces boîtes
15:58pour que l'argent
15:58aille vers des trucs
15:59viables.
16:01Parce qu'on a beaucoup
16:02de morts vivants
16:03aujourd'hui dans la tech.
16:04Didier ?
16:05Moi je trouve ça intéressant
16:06effectivement
16:06c'est une initiative louable
16:08mais encore une fois
16:09on le voit.
16:11Le problème
16:11c'est pas un problème
16:12franco-français
16:13c'est un problème européen.
16:14Les marchés publics
16:15comme tu dis
16:15sont des marchés publics européens.
16:17Le marché,
16:19les clients
16:19sont des européens
16:20donc ce qui serait bien
16:22ce serait une instance
16:23européenne
16:24qui serait l'Europe Tech
16:26de l'ARPA
16:26européenne
16:272030
16:28qui pilote
16:30ce genre de programme
16:31et qui disent
16:32maintenant vous avez accès
16:33aux 100 millions
16:34aux 80 millions
16:36d'allemands
16:37aux 70 millions
16:39d'anglais
16:39etc.
16:41Là on est un peu
16:43bon
16:43c'est bien le passé.
16:45Voilà
16:45c'est sympa
16:46c'est un petit côté
16:49malheureusement
16:51sous-dimensionné.
16:52Jérôme
16:52non
16:53juste une chose
16:54est-ce que la French Tech
16:55n'a pas pris
16:58un coup de vieux
16:59finalement
16:59et
17:00ne représente pas
17:02un passé
17:02finalement
17:03qu'il faudrait peut-être
17:04rebooter
17:05comme on dit
17:05redémarrer.
17:06Tu veux dire la marque
17:06French Tech ?
17:07La marque French Tech.
17:08Je suis l'un des quatre
17:09qui l'a créé
17:10parce que c'est venu
17:10d'un super voyage
17:13dans la Silicon Valley
17:14en 2005-2006.
17:15Avec Macron ?
17:16Non c'était pas Macron
17:17c'était le French Tech Tour
17:18organisé par
17:19C'était Fleur Pellerin
17:21à l'époque
17:21non ?
17:22Fleur Pellerin a créé
17:23la French Tech
17:24mais en fait
17:25il y a eu un voyage
17:25qui a donné envie
17:26aux entrepreneurs français
17:27qu'aller tout seul
17:27dans la Silicon Valley
17:28chacun avec
17:30Donc ça a 20 ans
17:31mais est-ce qu'il ne faut pas
17:32repenser le truc
17:34le remarqueter
17:35finalement ?
17:36Le problème c'est qu'aujourd'hui
17:37il y a eu trois versions
17:38de la French Tech
17:39il y a eu la version
17:39de la French Tech
17:40des pionniers
17:41qui a fait un truc exceptionnel
17:42c'est rendre la start-up
17:43friendly pour les français
17:44quand moi je disais
17:45que j'étais entrepreneur
17:46en l'année 2000
17:46les mecs ils pensaient
17:47entrepreneur de travaux publics
17:49c'est-à-dire qu'on a quand même
17:50et puis la tech européenne
17:52et la French Tech
17:52c'est devenu le modèle
17:53au CES
17:54c'est devenu le modèle
17:54que tous les pays ont copié
17:56donc ça c'était le premier succès
17:57le deuxième
17:58qui à mon avis
17:59est terminé
18:00et a été à un moment
18:00une reprise en main politique
18:01de la French Tech
18:02on a parlé de sujets
18:03qui n'auraient pas dû être
18:04de la French Tech
18:04diversité de recrutement
18:05etc
18:06la troisième phase
18:07qui a commencé
18:08il y a un an
18:08un an et demi
18:09qui je trouve très bonne
18:10mais sur laquelle
18:11malheureusement
18:11il y a beaucoup moins de moyens
18:12qu'il y a 10 ans
18:13parce qu'il y a quand même
18:13200 millions d'euros
18:14d'investissement publics
18:16dans les fonds de French Tech
18:16Accélération
18:17plus de 20 millions
18:18juste pour la création de la marque
18:19l'État a mis la main
18:20au portefeuille
18:21d'une manière très très massive
18:22et c'est une bonne idée
18:23donc la troisième génération
18:25là c'est
18:26d'un côté
18:26il y a d'énormes communautés
18:28French Tech
18:28à l'étranger
18:29qui reprennent le rôle
18:31des conseillers
18:32du commerce extérieur
18:33et qui marchent très bien
18:34j'étais en Corée
18:35j'étais accueilli par la French Tech
18:36Corée et Shanghai
18:36c'est génial
18:37ça c'est formidable
18:38quand vous êtes une boîte exportatrice
18:39parce que la French Tech
18:40ça veut dire encore plus
18:41à l'étranger
18:41et ça n'a pas vieilli
18:42c'est encore plus
18:43et puis après
18:44il faut trouver des clients
18:46et là c'est le problème
18:47il en reste 5 minutes
18:49on a le choix
18:49entre la voiture volante
18:50d'Elon Musk
18:51ou les 13 milliards
18:52les 20 milliards
18:54de pertes
18:54d'Opanéaï
18:55on va faire les 20 milliards
18:56de pertes
18:56d'Opanéaï
18:56on parlera de la voiture volante
18:58d'Elon Musk
18:59même si c'est un sujet rigolo
19:01voilà
19:03c'est peut-être
19:03un petit peu plus sérieux
19:04d'évoquer quand même
19:05OpenEaï
19:05parce que d'autant
19:06qu'on a la chance
19:06d'avoir Jérôme
19:07qui a écrit
19:09une enquête
19:10sur le site
19:11le blog du modérateur.com
19:12Tech aussi
19:14voilà
19:14et aussi CaféTech
19:15et j'ai envie
19:17.fr
19:17c'est important le .fr
19:19le .fr est important
19:21pas le .com
19:22et
19:23c'est intéressant
19:25parce que souvent
19:25tous les soirs
19:26on évoque
19:26on va dire
19:27en fait
19:29les sommes
19:31incroyables
19:31que OpenEaï
19:32dépense
19:32ça se compte maintenant
19:34dizaines et dizaines
19:35de milliards
19:35sauf que là
19:36on se rend compte
19:36qu'aujourd'hui
19:37OpenEaï
19:38on est à 12 milliards
19:39de dollars de pertes
19:41que pour ce trimestre
19:42d'accord
19:43et
19:43on se pose des questions
19:45jusqu'à quand
19:46en fait
19:46ça va être
19:47open bar
19:48finalement ?
19:49pour plusieurs années
19:50comme je disais tout à l'heure
19:51jusqu'en 2030
19:52ils prévoient
19:52de perdre
19:54115 milliards de dollars
19:55de consommer
19:56de la trésorerie
19:56115 milliards de dollars
19:57donc
19:57c'est OpenBour
19:58Elon Musk
19:59pardon
20:00Sam Altman
20:00se soucie peu
20:02de savoir
20:03combien il gagne
20:03combien il perd
20:04de toute façon
20:05il a les fonds
20:06SoftBank
20:08va mettre 20 milliards
20:09il va rajouter 20 milliards
20:10Nvidia
20:10s'est déjà engagé
20:11à mettre 100 milliards
20:12dans OpenEaï
20:13donc l'argent
20:14il a
20:14après
20:15sur les pertes
20:16elles sont quand même
20:16exponentielles
20:17parce que c'était
20:185 milliards
20:18en 2024
20:19aujourd'hui
20:20on est à 20 milliards
20:21sur les 9 premiers mois
20:22de l'année
20:22c'était 8 les premiers mois
20:24de l'année
20:24et là d'un coup
20:25accélération à 12
20:26exactement
20:26alors après
20:27on ne sait jamais
20:28comme les comptes
20:28ne sont pas publics
20:29juste pour expliquer
20:29comment on a ces chiffres
20:30comment on a récupéré
20:31ces chiffres
20:31c'est que comme
20:32Microsoft est actionnaire
20:34d'OpenEaï
20:34Microsoft est obligé
20:35de mettre dans ses comptes
20:37pendant longtemps
20:37ils l'ont caché
20:38et là ils ont commencé
20:39à le dire
20:39parce que les chiffres
20:40sont tellement gros
20:40qu'ils ont commencé
20:41à dire que c'était
20:41à cause d'OpenEaï
20:42donc là ils vont peut-être
20:44perdre 20 milliards
20:45cette année
20:45peut-être qu'ils perdront
20:4630-40 milliards
20:47plus tard
20:47de toute façon
20:48il s'est engagé
20:49à dépenser
20:491400 milliards de dollars
20:52pour acheter des puces
20:53pour acheter
20:54de la capacité informatique
20:55dans les data centers
20:56lui il dit très bien
20:57il dit que c'est un pari
20:58il prend un pari
20:59qui est un peu risqué
20:59il a reconnu
21:00mais lui il se dit
21:02l'IA ça va tellement
21:04infuser partout
21:05que demain
21:06au bout d'un moment
21:08ça va payer
21:08exactement
21:09c'est un peu comme Amazon
21:10finalement
21:11Bezos a galéré
21:12on a jamais perdu autant Amazon
21:13jamais
21:13oui mais pendant des années
21:15il y en a certains
21:16qui se posaient la question
21:17il faut que Bezos
21:19en fait
21:20il fabriquait des pertes
21:22
21:22parce que moi
21:24j'avais discuté
21:25avec le CFO d'Amazon
21:26en fait
21:26tout l'argent qu'il gagnait
21:28il le réinvestissait
21:28dans le prochain projet
21:29là on n'est pas là
21:30là ils sont en train
21:31de dépenser l'argent
21:32pour essayer de trouver un modèle
21:33alors parce qu'on parle de pertes
21:35mais ils gagnent de l'argent
21:35quand même
21:36ils gagnent de l'argent
21:37ils ont un chiffre d'affaires
21:38le chiffre d'affaires
21:39à peu près
21:39c'est 13 milliards
21:40c'est les derniers chiffres
21:41qui sont sortis
21:41ça m'a dit que c'était plus long
21:42imaginons même que ce soit
21:4315 milliards de chiffre d'affaires
21:47donc l'équation
21:49elle n'est pas bonne
21:49dans ce cas-là
21:50mais juste
21:51je ne sais plus
21:52ce que je voulais dire
21:53d'ailleurs
21:53non donc
21:54d'un côté
21:56ils ont gagné
21:5713 milliards cette année
21:58là ils devraient en perdre 20
22:00enfin en tout cas
22:01pour l'instant
22:0113 milliards de chiffre d'affaires
22:02la question
22:03jusqu'à quand en fait
22:06donc tu l'as dit
22:06pendant plusieurs années
22:07lui il n'a dit pas avant 2030
22:08on ne sera pas rentable
22:09avant 2030
22:09donc
22:09on est vraiment
22:12dans la bulle
22:12enfin moi ça me rappelle
22:13ça me rappelle vraiment
22:15la bulle de la publicité
22:16non mais il suffit
22:17qu'il y a un gros grain de sable
22:18dans les rouages
22:18ce truc-là
22:19tout peut exploser
22:21ça n'ira pas au bout comme ça
22:22moi je suis un entrepreneur
22:23le rôle d'un entrepreneur
22:25c'est de prendre des risques
22:25et je vous laisse ce que je voudrais dire
22:26c'est que 12 milliards de pertes
22:28c'est la plus grosse perte
22:29jamais enregistrée
22:30par une entreprise américaine
22:31sauf si on enlève
22:31les dépréciations des actifs
22:32des choses un peu exceptionnelles
22:33mais jamais une entreprise américaine
22:35n'a perdu 12 milliards
22:36en 3 mois
22:37donc c'est juste pour donner
22:38l'ordre d'idée
22:39que c'est exceptionnel
22:40et c'est
22:40après peut-être que ça sera justifié
22:41que dans 5 ans
22:42on dira
22:42ah oui bon
22:43ils ont perdu 12 milliards
22:44mais finalement
22:45vu qu'ils valent
22:452000 milliards en bourse
22:47et qu'ils gagnent
22:47autant de profits
22:48c'est pas très grave
22:49peut-être que ça sera une bulle
22:50et que finalement
22:51c'est intéressant
22:51parce que c'est vraiment
22:52une vision du quoi qu'il en coûte
22:53un peu
22:53on dépense à perte
22:55comme ça
22:56on n'a absolument
22:56aucune visibilité
22:57sur le moment
22:58où ça sera rentable
22:59on table sur
23:005, 10, 15 ans
23:02etc
23:03comment voulez-vous
23:04que des entreprises
23:05franco-françaises
23:06viennent rivaliser
23:07avec des boîtes
23:08qui dépensent
23:081500 milliards
23:10c'est impossible
23:11mais personne ne peut rivaliser
23:12finalement
23:12et plus le temps passe
23:15plus l'écart se creuse
23:16mais c'est le piège américain
23:17cet argent
23:17il n'existe pas
23:18il est promis
23:19il est comité
23:20il faut faire très attention
23:21aux effets d'annonce
23:22ça par contre
23:23les politiques français
23:23sont très bons
23:24pour dire qu'ils vont mettre
23:2440 milliards
23:25ils l'annoncent
23:25mais c'est pour les 10 prochaines années
23:26là cet argent
23:27il n'est pas dépensé
23:28ce qui est clair
23:29c'est qu'aujourd'hui
23:30ils ont fait
23:3013 milliards de chiffre d'affaires
23:31ils ont perdu
23:32donc ils ont dépensé
23:3445 à priori
23:35si on regarde
23:36l'argent qu'ils ont dépensé
23:38moins ce qu'ils ont gagné
23:38donc c'est juste
23:40pas de l'argent qui existe
23:41parce que là
23:41on en a parlé
23:42il faut quand même
23:43de l'argent qui existe
23:44pour acheter des serveurs
23:45non mais là
23:45c'est de l'argent
23:46saoudien
23:47mais l'argent
23:48derrière Softbank
23:51c'est de l'argent saoudien
23:52en grande partie
23:52c'est de l'argent du Moyen-Orient
23:54il y a énormément d'argent
23:55de l'UAI
23:56mais à priori
23:57si j'ai bien relevé
23:58en fait
23:59Sam Altman
23:59est en train de comiter
24:00des milliards
24:01sur de l'achat
24:03de capacités
24:04chez des acteurs
24:04qui eux-mêmes
24:05vont l'acheter chez Nvidia
24:06qui comme par hasard
24:07c'est Nvidia
24:08qui le paye
24:09qui va donner de l'argent
24:10pour qu'ils achètent leur GPU
24:11donc c'est l'argent
24:12qui circule
24:12d'un coup d'un accord
24:13c'est l'endogamie généralisée
24:15c'est ça
24:15moi je dis
24:16que c'est un peu consanguin
24:17oui complètement
24:18il y a une espèce de
24:19non mais ça s'appelle
24:20de l'inflation
24:20ils se créent
24:21leur propre croissance
24:23entre eux
24:24mais le jour
24:24s'il y a un gros grain de sable
24:25là-dedans
24:26il y aura peut-être
24:27sûrement
24:27mais voilà
24:27et là qu'est-ce que ça va donner
24:29et là tout le monde
24:30va trinquer
24:30mais c'est intéressant
24:31on est obligé d'arrêter là
24:33on y reviendra
24:34bien sûr
24:34puisque
24:35d'ici là
24:37OpenEye
24:38aura encore défoncé
24:39quelques dizaines de milliards
24:39c'est clair
24:40merci beaucoup à tous les trois
24:41merci Thomas
24:42Thomas Serval
24:43PDG de Baracoda
24:44merci d'Ili Essence
24:45journaliste et tech
24:46et merci à Jérôme Marin
24:47merci François
24:47fondateur de Cafétech.com
24:49F.M.

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