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  • il y a 2 mois
Mercredi 29 octobre 2025, retrouvez Caroline Mini (Directrice Engagement Social et Environnemental, Picture), Laurent Trognon (Président fondateur, Écollant), Sandrine Martin (Directrice Générale Adjointe, OSMAIA), Emanuelle Santos (Fondatrice, Herapreg) et Marie Gasnier (directrice du département Économie, Technique et Informatique, InterLoire) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de celles et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale un axe fort de leur stratégie.
00:16Voici le sommaire, c'est Sandrine Martin, la directrice générale adjointe d'Osmaïa, groupe créateur d'Espaces Verts, qui sera l'invité du grand entretien tout à l'heure.
00:2726 minutes pour parler génie climatique mais aussi santé mentale et puis recul des ambitions européennes en matière de bilan extra-financier.
00:34Auparavant, je reçois Marie Gagné, la directrice du département économie, technique et informatique d'Inter-Loire, l'interprofession des vins de Loire.
00:42Elle nous exposera leurs actions de durabilité à horizon 2030.
00:46Notre débat, il porte sur l'affichage environnemental pour le textile que les marques peuvent choisir de mettre en place depuis le 1er octobre.
00:53Qui le fait ? Pourquoi ? Réponse tout à l'heure avec deux exemples, des collants et puis des vêtements de sport outdoor.
00:59Et puis dans notre rubrique start-up, vous découvrirez Erapreg et ses culottes de contention pelvienne.
01:05Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact. Tout de suite.
01:07L'invité de ce Smart Impact, c'est Marie Gagné. Bonjour.
01:18Bonjour.
01:19Heureux de vous retrouver. Vous êtes la directrice du département économie, technique et informatique de l'interprofession des vins de Loire.
01:25Inter-Loire, puisque Bsmart, Fortune et Inter-Loire sont partenaires pour éditer une série de podcasts d'ailleurs que vous avez peut-être déjà vus, animés par Sybille Aoudjan.
01:35Alors vous nous avez présenté dans une autre émission cette ambition de réemployer les millions de bouteilles à terme avec les viticulteurs, les négociants de la région que vous représentez.
01:51Peut-être, pour ceux qui débarquent, qui n'ont pas vu la première intervention, cette filière d'inter-Loire, ça représente quoi aujourd'hui ?
02:01Alors le vignoble du Val-de-Loire représente 2500 vignerons, négociants et caves coopératives, de Nantes à Bois pour 34 appellations et une IGP, l'IGP Val-de-Loire, de Nantes à l'Allier.
02:13C'est le deuxième vignoble français en termes de fin bulles, après la champagne, le premier vignoble de blanc d'appellation et le deuxième vignoble de vin rosé d'appellation également.
02:22Oui, effectivement. On va parler évidemment, au-delà du réemploi des bouteilles, on pourra en redire un mot, mais du plan général qui a été mis en place par la filière pour réduire son impact.
02:34Un plan intitulé filière vignoble de Loire 2030. Quand et puis surtout pourquoi il a été mis en place ce plan ?
02:41Alors la filière des vins de Loire, en 2019, s'est réunie pour construire sa feuille de route. C'est tous les acteurs, tous les visages de la filière, les viticulteurs bio, les viticulteurs coopérateurs,
02:52les viticulteurs indépendants, les maisons de négoces, les caves coopératives, mais également tous nos partenaires que sont l'Institut français de la vignée du vin,
02:59les chambres d'agriculture, la filière pépinière, la recherche et l'enseignement. Nous avons co-construit notre plan de filière, le cap que nous voulions donner à la filière en 2030,
03:09avec des objectifs très clairs et quantifiés sur un objectif qui était la création de valeur, que notre filière soit présente demain, robuste économiquement,
03:18mais également dans trois engagements. Donc un objectif et trois engagements, l'engagement environnemental sur lequel le réemploi s'inscrit pleinement,
03:25mais également un engagement social sur tout ce qui va être la formation, la transmission des domaines et un troisième engagement qui est un engagement sociétal
03:34sur la consommation responsable, la consommation des vins avec modération.
03:39Alors justement, sur la consommation des vins, chiffre donné par la coordination rurale en 2023, la consommation de vins en France avait chuté,
03:47si on regarde sur deux décennies, de 32% en 20 ans, avec une production nationale qui atteint environ 45 millions d'hectolitres et des stocks qui parfois peinent à s'écouler.
04:00Est-ce que ça veut dire, dans votre région, mais pas seulement, qu'il y a une sorte d'obligation à se réinventer ?
04:08Alors la consommation de vins en France, elle évolue structurellement depuis les années 50.
04:12Les Français ne consomment plus du tout comme auparavant. Par contre, cette évolution de consommation, elle s'est accélérée depuis 4-5 ans.
04:19Donc la filière vin, lorsqu'on plante une vigne, on la plante pour 40-50 ans. On a vraiment un enjeu de projection, de prospective.
04:27Et nous devons aujourd'hui être très en phase avec les attentes consommateurs.
04:31Et les jeunes générations aujourd'hui ne consomment pas du tout comme moi, lorsque j'avais 20 ans, ou la génération de mes parents.
04:37Ces jeunes générations consomment plus de vins blancs, plus de vins effervescents.
04:42Donc on a vraiment une réflexion sur l'adaptation de notre production aux nouvelles consommations, plus occasionnelles, sur des profils de vins différents.
04:51Est-ce que finalement, les vins de Loire, cette région, elle a des atouts pour devenir le grand vignoble de demain ?
04:59Parce qu'aujourd'hui, vous êtes en troisième position. Enfin, ça dépend des vins, vous nous l'avez dit, mais c'est un peu la troisième région viticole de France.
05:05Est-ce que quand vous vous projetez, vous vous dites, mais finalement, vu notre emplacement géographique, vu les changements de consommation, on est bien placé ?
05:11Alors, dans le contexte du changement climatique, on connaît aujourd'hui très bien quel soit le contexte climatique de la Loire en 2050, en 2100, en fonction des différents scénarios du GEC.
05:22Ce sont des outils qui sont en place, qui nous aident à faire le choix de ces pages.
05:27Oui, on y reviendra là-dessus.
05:28Mais nous avons surtout la chance, en Loire, d'avoir un vignoble qui est porté sur quatre couleurs, sur une grande palette de vins.
05:36Nous faisons beaucoup de vins effervescents, beaucoup de vins blancs, des vins rouges et des vins rosés.
05:40Nous faisons des vins secs, des vins moelleux, des vins licoreux.
05:43Donc, nous avons une palette des possibles qui nous a permis, depuis une quarantaine d'années, très agiles, très en adaptation avec les consommations,
05:50et qui continue à nous adapter.
05:53Mais est-ce que ça veut dire concrètement, pardon d'un temps, que vos viticulteurs vont faire moins de rouge, par exemple ?
06:00Parce que la jeune génération en boit moins.
06:03Alors, probablement que nous ferons peut-être moins de rouge demain, puisque c'est une couleur où la consommation globale en France baisse.
06:10Mais les viticulteurs avec qui, moi, je commençais ma carrière, dans les années 60, étaient très orientés vers une production de chenins.
06:18Donc, on a eu, à différentes périodes, le poids des différentes couleurs, sur un vignoble qui est stable en surface, qui a vraiment toujours varié.
06:27Et c'est cette agilité qui est une vraie force en Loire, et sur laquelle nous continuons à travailler, à nous projeter.
06:31Oui, et on rappelle qu'évidemment, c'est à consommer avec modération.
06:36Je voudrais qu'on parle de cépage.
06:38Tiens, vous évoquiez la question de l'anticipation.
06:41Parce qu'il y a vraiment des régions où il va falloir changer de cépage, tout simplement.
06:45Est-ce que c'est le cas aussi pour les vins de Loire ?
06:47Alors, on innove, on est ouvert à tout.
06:50Il y a vraiment un ADN de pionner dans le village du Val-de-Loire, donc on ne s'interdit rien.
06:54Donc, on réfléchit à quels pourraient être nos cépages de demain, sachant que nous avons, par exemple, des cépages qui ont une vraie agilité.
07:02Par exemple, le chenin, nous sommes allés voir comment se comporte le chenin dans d'autres contextes climatiques, comme l'Afrique du Sud ou le Portugal.
07:09Et nous avons exploré et collecté toute la diversité génétique, par exemple, des chenins à l'échelle mondiale,
07:16qui est conservé dans des conservatoires pour élargir le champ des possibles,
07:20que les chenins que nous cultivons aujourd'hui, nous aurons toujours du chenin demain,
07:24mais ce sera peut-être d'autres profils de chenins, ceux qui sont, par exemple, plantés en Afrique du Sud, dans un autre contexte climatique.
07:29D'accord. Est-ce qu'il y a des maladies de la vigne, si on parlait d'anticipation,
07:34qui potentiellement vont apparaître à cause du réchauffement climatique ?
07:40Alors, bien évidemment, le contexte climatique, l'évolution de certaines viroses, de certains parasites,
07:47de certains organismes qui peuvent véhiculer les maladies, c'est quelque chose qui est énormément suivi à l'échelle nationale, européenne,
07:54c'est l'épidémiosurveillance qui est vraiment suivie de près.
07:59Jusqu'à là, par exemple, la flavescence dorée était une maladie qui était peu présente dans la Loire et qui arrive progressivement,
08:04mais on bénéficie de l'expertise d'autres bassins viticoles qui nous ont permis de mieux construire la manière dont on la surveille,
08:11poursuivre son évolution et l'enrayer dès qu'elle démarre.
08:13Nous avons également des travaux de recherche à l'échelle nationale pour essayer de comprendre,
08:18par exemple, comment se comportera l'Oïdium de la vigne dans le contexte climatique de 2050.
08:22Des travaux à l'échelle nationale qui permettent de comprendre les maladies, les ravageurs,
08:28dans un contexte climatique que nous connaissons bien, qui sera celui des années 50, 2050, 2070.
08:33Un chiffre donné par Greenflex qui est sur l'impact carbone de la viticulture en France
08:39et génère plus de 4 millions de tonnes de gaz à effet de serre, 0,7% des émissions françaises,
08:47ce qui n'est pas énorme. Il y a des secteurs qui pèsent beaucoup, beaucoup plus.
08:52On a parlé dans une autre émission des efforts que vous faites là en termes de réemploi,
08:56parce qu'on a vu que les bouteilles, l'usage des bouteilles, c'était une partie importante de ce poids carbone.
09:01Qu'est-ce qu'il y a comme autre levier que vous activez, en fait ?
09:05Alors, d'une part, on va chercher à activer plein de leviers de réduction de notre émission,
09:10mais également, on va travailler des leviers plus longs sur la séquestration carbone dans nos sols.
09:15Mais sur les leviers de réduction de nos émissions,
09:18on va également travailler sur la réduction de nos consommations d'énergie, de carburant,
09:22donc par exemple, faire évoluer le parc de matériel vers des parcs qui sont plus électriques, par exemple.
09:28Nous pouvons également réfléchir autrement notre frette, la distribution de nos vins en aval,
09:35avec à terme du frette qui soit moins routier, mais du frette plus maritime, fluvial.
09:43Donc, il y a des vrais enjeux sur de la structuration de filières à long terme.
09:47Et également, toutes les approches plus agronomiques, comme l'agroforesterie, le vuitipastoralisme,
09:55ou toutes les réflexions que nous avions tout à l'heure sur des nouvelles variétés.
09:58Il y a des variétés qui, aujourd'hui, sont résistantes au milieu et à l'oïdium,
10:03qui nous permettent également de travailler autrement.
10:06Quand vous parlez de séquestration carbone, ça rejoint notamment la question de l'agroforesterie,
10:10de planter plus de haies, d'arbres autour et dans les vignes.
10:14Et également, d'améliorer la séquestration du carbone dans les sols agricoles.
10:20Donc, une manière de travailler nos sols différemment de ce qui pouvait être fait il y a une vingtaine d'années.
10:26Et alors, il y a une autre question qui est quand même centrale quand on parle de viticulture.
10:29C'est la question des intrants et notamment des pesticides.
10:34Là aussi, est-ce qu'il y a un plan de réduction, d'optimisation de leur utilisation pour en utiliser moins ?
10:41Alors, dans le cadre du plan de filière, on a tous volé environnemental.
10:45On a beaucoup parlé de l'empreinte carbone, réduire notre empreinte carbone.
10:50Mais dans l'embagagement environnemental, il y a énormément de choses.
10:52C'est tout ce qui va être la protection de nos ressources, eau, sol, biodiversité.
10:57Et dans ce cadre-là, l'accompagnement de la transition agroécologique est au plein cœur de nos discussions.
11:02En Loire, aujourd'hui, plus de 85% des surfaces sont bio ou engagées dans une certification environnementale HVE,
11:11donc haute valeur environnementale ou Terravitis.
11:13Donc, c'est quelque chose qui est déjà enclenché, mais sur lequel on continue d'accompagner, de former, de sensibiliser
11:18et d'investir énormément dans la recherche et dans l'expérimentation.
11:21Ça veut dire quoi ? Moins de désherbages chimiques, par exemple ?
11:24C'est ce type de choix qui sont faits et qui ont déjà été faits ?
11:29La restriction de l'usage des désherbants chimiques, elle est inscrite dans la réglementation de certains cahiers des charges
11:35où les usages sont limités et nous cherchons à vraiment nous engager vers cette transition agroécologique
11:41de manière très opérationnelle sur les vignobles.
11:43Est-ce que, dernier mot, c'est lié aussi à une demande de votre clientèle
11:49ou est-ce que ce n'est pas quand même le premier argument d'achat d'un vin ?
11:52C'est clairement en phase avec les attentes sociétales, qu'elles soient en France, mais également à l'international.
11:58Au niveau de la Scandinavie, certains marchés sont très très sensibles à cet engagement environnemental,
12:05mais également en Amérique du Nord.
12:07C'est vraiment être en phase avec nos valeurs, nos volontés,
12:10mais également être très lié aux attentes de nos consommateurs.
12:13Merci beaucoup Marie-Annie et à bientôt sur Bsmart for Change.
12:16On passe à la suite de notre émission. Bon retour dans la loi.
12:20Merci.
12:20Depuis le 1er octobre, les marques de vêtements peuvent afficher l'impact écologique de leurs produits.
12:34C'est le thème de notre débat. J'accueille Caroline Miny. Bonjour.
12:37Bonjour.
12:37Bienvenue. Vous êtes directrice d'engagement social et environnemental de Picture.
12:41Et Laurent Tronion, bonjour.
12:42Bonjour.
12:43Bienvenue. Vous aussi. Vous êtes le président fondateur d'Ecolan.
12:46On va commencer par présenter vos entreprises. Picture, d'ailleurs, c'est Picture Organic Clothing, c'est ça ?
12:52Oui, tout à fait.
12:53Alors, c'est quoi ? Vous créez des vêtements ?
12:54C'est ça, des vêtements outdoor. Donc, on est une marque française qui a été créée en 2008, qui est Bicorp,
13:00dont le siège est à Clermont-Ferrand, et donc par trois cofondateurs qui sont des passionnés de sport outdoor.
13:06Et donc, l'idée, c'était d'apporter à la communauté des sports outdoor un nouveau design,
13:11une nouvelle façon de penser et une nouvelle philosophie.
13:14Donc, on conçoit des vêtements pour des passionnés d'outdoor,
13:17avec l'idée que tout ce qu'on fait est durable sur le plan environnemental.
13:22Sinon, on ne le fait pas.
13:23D'accord. Donc, ça suppose des choix de matériaux, etc.
13:26C'est ça. Tous nos vêtements ont au minimum 50% de matière recyclée, biologique ou naturelle.
13:32Bon, on rentrera évidemment un peu plus dans le détail.
13:34Je veux bien, Laurent Tronion, que vous nous présentiez vos collants.
13:37Qu'est-ce qu'ils ont de particulier ?
13:38Alors, mes collants, tout d'abord, j'ai créé une marque de collants, qui s'appelle Divine Paris.
13:42Je l'ai créée il y a 30 ans. J'étais étudiant à l'époque.
13:45Ce n'est pas du tout dans le monde du textile. Je suis issu du monde du rugby, très certainement.
13:49Mais donc, j'ai créé ma marque. Et puis, j'ai été très vite confronté aux déchets collants,
13:53avec des bennes de déchets qui s'accumulaient.
13:55Et dans le même temps, la matière première qui ne cessait d'augmenter.
13:59Donc, les prix ne cessaient d'augmenter.
14:00Absolument. Le prix de la tonne de polyamines ne cessait d'augmenter.
14:03Donc, j'ai trouvé qu'il y avait là un paradoxe incroyable.
14:07Et donc, je suis allé voir mes fabricants de matières premières,
14:10qui ne m'ont pas pris au sérieux, en me disant, le collant ne se recycle pas.
14:15Mon passé de sportif ne pouvait pas me permettre de me résigner à cette...
14:20Ce n'est pas parce que j'ai une mêlée solide en face de moi que je ne peux pas la battre ou la contourner.
14:24Je vais trouver une solution.
14:25Voilà. Donc, je suis allé voir les labos, et notamment l'INSA de Lyon,
14:29qui est un des spécialistes au monde du polymère.
14:32Et très autonnamment, ils m'ont tout de suite dit, c'est possible,
14:35avec le cahier des charges que je leur imposais,
14:37c'est-à-dire me sortir un produit qui soit à peu près du prix équivalent de la matière neuve,
14:42être capable de le faire dans un cadre propre, environnement parlant,
14:46et avoir une industrie qui puisse monter en volume très rapidement,
14:51et industrialisable très rapidement.
14:52Et vous en êtes là aujourd'hui ?
14:53Et là, on est en train d'ouvrir notre usine.
14:55Au début de 2026, on a fini nos travaux de laboratoire,
15:00et on passe à l'industrie.
15:02Par rapport à l'atmosphère économique qui règne en France,
15:05on est à l'opposé, parce qu'on est en train de recruter, d'acheter des machines.
15:10Parfait. Heureusement qu'on n'a pas besoin d'attendre que les politiques prennent des décisions
15:13pour faire avancer et créer du business et de la croissance dans ce pays.
15:19Alors, il y a quand même des décisions politiques qui peuvent être intéressantes.
15:21Par exemple, cette possibilité, ce n'est pas une obligation,
15:25pour les marques de vêtements, d'afficher l'impact écologique de leurs produits.
15:30C'est une sorte de label ou de Nutri-score écologique, on pourrait dire ça comme ça, pour les vêtements.
15:36Qu'est-ce que ça vous apporte ?
15:37Oui, c'est un éco-score du textile, en fait.
15:40C'est un affichage environnemental.
15:41Alors, nous, on s'y était mis dès 2024.
15:43Parce qu'en fait, dès le départ, on a cette volonté d'être transparent,
15:47et donc notamment de par notre labellisation Bicorp.
15:49Et donc, on veut apporter un maximum d'informations à notre consommateur.
15:53Et donc, on avait, dès 2024, avec une société qui s'appelle Clear Fashion,
15:57on avait mis un score, ce qu'on appelle un fashion score,
16:00donc sur 100, où on peut voir l'impact environnemental du vêtement.
16:04Donc, vous étiez déjà dans cette démarche.
16:05Voilà, dès 2024.
16:06Et depuis cette année, on a l'éco-score textile, donc français,
16:11qui donne aussi un coût environnemental du vêtement.
16:13En fait, c'est un chiffre, une valeur absolue,
16:16qui montre l'impact du vêtement sur plusieurs plans environnementaux.
16:20Alors, justement, les critères ?
16:21Donc, les critères, on rentre la matière, donc la composition,
16:24les lieux de fabrication, le poids aussi.
16:27Est-ce que le vêtement est réparable ?
16:30Le nombre de références aussi de la marque,
16:32puisque ça permet aussi de distinguer des marques de fast fashion, de marques éthiques.
16:36Le transport aussi, et la fin de vie.
16:38Donc, on a tout le cycle de vie du vêtement qui est dans cette méthode.
16:41Est-ce que vous l'adoptez, et est-ce que c'est adapté aux produits que vous proposez ?
16:47Alors, oui, c'est adapté.
16:49Je dirais qu'au-delà de la règle et des nouvelles normes,
16:52l'intérêt, c'est que ça fait œuvre de pédagogie auprès du plus grand nombre.
16:55Et aujourd'hui, on a besoin d'entraîner tout le monde.
16:57Comme tout le monde a été entraîné par la bouteille plastique, les piles autrefois,
17:01on doit avoir pour le textile la même sensibilité,
17:04et apprendre à savoir, voir comment fabriquer le textile,
17:08et comment ils peuvent se recycler, quel est le cycle de vie des matières textiles.
17:11C'est hyper important.
17:12Comment vous allez l'afficher ?
17:14Sur la boîte ?
17:16C'est suffisamment visible pour le consommateur ?
17:19Alors, ça peut être sur la boîte,
17:21mais l'idéal, c'est d'avoir une contre-étiquette sur le produit en lui-même,
17:25avec les indications, comme le disait Caroline,
17:28la provenance, etc.
17:30Tout ce qui fait qu'un produit est plus vertueux qu'un autre.
17:32Alors, ce n'est pas obligatoire.
17:35Ça vous semble logique que ça ne soit pas encore obligatoire ?
17:38Ou alors, vous espérez que ce stade-là, on va l'atteindre assez vite ?
17:41Alors, on l'espère, évidemment.
17:43Maintenant, on est face à des contraintes aussi économiques pour les entreprises.
17:48Il faut modifier aussi l'état d'esprit des entreprises qui fabriquent les produits.
17:52Et je pense que la contrainte, elle est là aujourd'hui.
17:54Imposer, ça paraît un peu compliqué aujourd'hui,
17:57même si, en ce qui nous concerne, on le souhaite.
17:59Et des gens comme Pickshall l'ont fait volontairement, bien avant tout le monde.
18:02Quand on est des entreprises pionnières en la matière,
18:05forcément, on se dit, allez-y, on est prêt à subir la comparaison.
18:09Vous dites quoi ? C'est une première bonne étape, belle étape ?
18:11C'est une étape cruciale, c'est une vraie avancée.
18:13Et puis même, c'est la première prise en compte par un gouvernement
18:16de l'impact environnemental de la fast fashion.
18:19Et comme on disait, nous, on s'y met en disant,
18:21si on s'y met tout, ça va devenir la norme et un incontournable dans notre quotidien.
18:25Est-ce que vous pensez, pardon, je vous interrompais,
18:27que, alors c'est trop tôt, là, c'est le 1er octobre,
18:29mais vous avez un label depuis un certain temps.
18:32Est-ce que vous pensez que ça a un effet positif sur votre business ?
18:36Est-ce que ça vous aide à vendre des vêtements, tout simplement ?
18:39Alors, dans le cas de l'éco-score, c'est vrai que c'est récent,
18:41donc il faut attendre un peu.
18:42En tout cas, nous, c'est une démarche proactive,
18:44et on répond à une attente des consommateurs, en tout cas,
18:46d'avoir plus de transparence, ça c'est clair.
18:48On a régulièrement des questions sur nos produits, etc.
18:50Donc, ça apporte cette transparence, c'est un gage de confiance aussi.
18:54Et ça nous permet aussi de voir très simplement
18:57et d'aider le consommateur à faire ses choix.
18:59C'est comme on le disait, on a un vrai rôle pédagogique, en fait.
19:02Et donc, à partir du moment où on met ça en place,
19:05ça va aussi nourrir la méthode européenne.
19:07Il faut savoir qu'au niveau européen,
19:08il y a aussi des travaux en cours pour mettre un affichage environnemental.
19:11Donc, si on s'y met maintenant,
19:13ça nous permet d'anticiper des travaux futurs aussi.
19:15Et je dirais que ça va de pair, en plus,
19:17avec le décret qui est sorti le 6 septembre,
19:19que la ministre a fait paraître,
19:21qui incite les entreprises à utiliser des matières recyclées.
19:25Donc, si vous voulez, l'accumulation de nouvelles normes,
19:27de nouvelles incitations, c'est que positif.
19:29Et ça va à l'encontre des mauvaises nouvelles
19:31qu'on entend avec l'arrivée de la fashion en France.
19:34Et le consommateur, à un moment donné,
19:35il va avoir des choix à faire,
19:37et ces choix, il peut les opérer d'une manière transparente
19:39en regardant ce qui se passe.
19:41Je suis d'accord avec vous,
19:42mais pour ça, il faut qu'il y ait un minimum de marques
19:46qui décident de l'afficher.
19:48Parce que sinon, vous allez être deux ou trois à vous comparer,
19:51ça ne va pas aller bien loin.
19:51Bien sûr, je pense que c'est quand même un mouvement général.
19:53On est dans cette tendance-là.
19:55Évidemment, on n'est pas aidé par la crise économique,
19:57parce qu'on pense souvent qu'être vertueux,
20:00utiliser des produits plus vertueux que les autres,
20:03ça veut dire forcément plus cher.
20:05Il faut casser un peu ces idées-là,
20:06et surtout, il faut entraîner le maximum de personnes
20:10vers cette voie-là.
20:11Vous pensez que ça influe vraiment ?
20:13Alors, vous allez me dire oui,
20:15parce que votre marque,
20:16elle est basée sur la logique d'économie circulaire,
20:19mais ce n'est pas le premier critère.
20:22Vous parliez de crise économique,
20:23on va d'abord regarder le prix d'un produit,
20:25son efficacité.
20:27Bien sûr, c'est la raison pour laquelle,
20:28Écolan, notre premier principe,
20:30c'était de dire qu'il faut que la matière recyclée
20:31sorte au même prix que la matière neuve.
20:33Et je pense qu'il faut aller dans ce sens-là,
20:35il faut arriver à sortir des produits
20:36qui soient français voire européens,
20:38mais en tout cas, avec des matières vertueuses,
20:42et en restant dans des normes de prix
20:45qui soient acceptables pour le prix.
20:46Et alors, je reviens vers vous,
20:47mais je reste sur votre produit,
20:48sur le collant,
20:49et sur la récupération.
20:51C'est-à-dire qu'il n'y a pas de filière
20:53de récupération des collants pour l'instant.
20:55Enfin, je ne sais pas, moi, j'en me pourrais pas,
20:56mais je regarde ma femme, mes filles,
20:58enfin bon, je pense qu'elles les jettent
21:00dans la poubelle de base.
21:02Et c'est bien ce qui me gênait,
21:04c'est qu'aujourd'hui, les collecteurs-trieurs
21:06qui organisent le tri en France,
21:08ils paient 180 euros la tonne
21:09pour brûler ce type de vêtements
21:11qui n'est pas recyclable,
21:12enfin qui n'était pas recyclable.
21:14Donc nous, on appréhende toute cette matière,
21:16tous les fabricants de textiles
21:18qui ont de la matière et du polyamide,
21:19ça nous intéresse.
21:20On a des circuits de collecte
21:22dans un tas d'endroits,
21:23il y a des conciergeries,
21:24dans les hôtels, etc.,
21:25dans des organismes publics
21:27dans lesquels il y a beaucoup
21:28de personnel féminin.
21:29Et c'est là où vous,
21:30vous pouvez nous aider
21:31en faisant savoir que dorénavant
21:32le collant se recycle.
21:34Vous savez, en France,
21:35c'est 7500 tonnes de collant
21:37qui sont jetées tous les ans
21:38dans les poubelles.
21:39Pour vous donner une image qui parle,
21:40c'est le poids de la Tour Eiffel,
21:417500 tonnes.
21:42Donc c'est colossal.
21:43Donc si tout le monde s'y met,
21:45on va récupérer toutes ces tonnes
21:47de collant qui traînent
21:48et puis d'autres textiles
21:50et puis d'autres choses
21:50à la base de polyamide.
21:52Bon, je fais le job.
21:53Dorénavant, le collant se recycle.
21:55Arrêtons de jeter une Tour Eiffel
21:57par an de collant.
21:59dans les poubelles.
21:59Merci Thomas.
22:00Merci, je fais bien le job,
22:02ça vous va ?
22:03Je voudrais qu'on reparle
22:04quand même de la fast fashion
22:04parce qu'on voit ces efforts
22:06qui sont des efforts réglementaires,
22:08qui sont des efforts d'initiative
22:09des entreprises.
22:10Et puis à côté de ça,
22:11on a des marques asiatiques,
22:15chinoises qui s'implantent
22:16de plus en plus sur notre marché
22:17et on voit des marques françaises
22:19qui disparaissent.
22:20Est-ce que vous vous dites
22:22bon, c'est bien, on se bat,
22:23mais de temps en temps,
22:25un peu les bras ballants,
22:26à quoi ça sert ?
22:27Il y a deux choses.
22:28Donc déjà, cette affichage
22:29environnementale,
22:29ça nous permet de mettre en valeur
22:31nos pratiques vertueuses,
22:32mais aussi d'inciter les autres
22:33parce qu'à partir du moment
22:34comme un Nutri-Score,
22:35en fait,
22:36on voit la note
22:37ou le cours environnemental,
22:38on va aussi réfléchir
22:39et faire des choix différemment.
22:41Et le deuxième point,
22:42c'est la loi anti-fast fashion
22:43qui a été validée
22:45au Sénat à l'Assemblée nationale,
22:46qui doit passer
22:47en commission mixte paritaire
22:48et qui permet justement
22:49d'encadrer la fast fashion,
22:51notamment avec l'interdiction
22:52de la publicité
22:53de la fast fashion.
22:54Il y a aussi un malus
22:55qui va être mis en place
22:57sur des vêtements
22:58très polluants.
22:59Donc, les choses...
22:59Il y a peut-être aussi
23:00une taxe sur les petits colis
23:01qui pourra jouer un rôle aussi.
23:02Les choses bougent,
23:03les marques s'y mettent.
23:04Il y a de plus en plus de marques
23:05qui s'engagent du coup aussi
23:06dans cette démarche.
23:08Je suis d'accord avec vous,
23:08mais si on prend en masse,
23:10on prend la masse des produits
23:12achetés via la fast fashion
23:14ou l'ultra fast fashion en France
23:15et ce que vous vous proposez,
23:17il y a quand même
23:18un sacré décalage, non ?
23:19C'est pour ça qu'on informe énormément.
23:21Nous, on a des articles de blog énormément.
23:23On fait beaucoup d'événements aussi
23:25autour du développement durable
23:26pour donner le maximum d'informations
23:27parce qu'aujourd'hui,
23:28il y en a tellement
23:28qu'il faut être très clair,
23:30très simple et pédagogique.
23:31Et c'est pour ça qu'on affiche ce score.
23:33Bon, entre nous,
23:34vous dites que le combat,
23:35il n'est pas encore perdu.
23:36Non, il n'est pas perdu,
23:37mais c'est un combat, évidemment.
23:40Si vous voulez,
23:41ça nous dépasse largement,
23:42nous autres,
23:43les personnes qui interviennent
23:45dans le textile.
23:45C'est un débat politique, sociologique.
23:47Il faut effectivement
23:49que les gens aient plus
23:49de pouvoir d'achat
23:50parce qu'aujourd'hui,
23:51c'est certainement le problème.
23:52Mais il faut aussi
23:53que tout le monde comprenne
23:54que quand on fait appel
23:55à des entreprises
23:55qui viennent de Chine
23:56et qui vendent des prix
23:57quelquefois en dessous
23:58du prix de production normal,
23:59c'est se tirer une balle dans le pied,
24:01c'est supprimer des emplois en France.
24:03Donc tout ça,
24:04il faut faire oeuvre de pédagogie,
24:06parler, informer, communiquer.
24:08Et puis, voilà,
24:09on a encore de belles entreprises
24:10en France
24:11qui produisent des belles choses.
24:13Et voilà,
24:14moi, je suis raisonnement optimiste.
24:15Il va falloir du temps, évidemment.
24:18Avec quoi ?
24:19C'est pour ça aussi
24:19qu'on propose, nous,
24:20d'autres services.
24:21Donc on a une garantie à vie
24:22sur nos vêtements.
24:22Donc quand on achète effectivement
24:24un vêtement qui est bio,
24:25recyclé,
24:26qui est aussi très durable
24:27avec des performances techniques élevées
24:28parce qu'on fait pour la haute d'or.
24:30Et donc on a une garantie
24:31de réparation à vie
24:32et on propose de la location
24:33de vêtements aussi.
24:34Parce qu'on sait
24:34quand on va ski,
24:35on y va une fois par an,
24:36on peut louer sa combinaison de ski
24:38en fonction de ce qu'on va faire aussi,
24:40de la météo, etc.
24:41Et donc ça nous permet
24:42d'avoir un vêtement
24:43très performant et durable
24:45à un prix très raisonnable, en fait.
24:47Donc on essaye aussi
24:48de tester ces modèles
24:49qui sont plus vertueux,
24:51plus durables
24:51parce qu'on sait aussi
24:52que pour éviter le déchet,
24:53la première raison,
24:54c'est de moins consommer.
24:55Un dernier mot sur l'innovation.
24:58Ça a demandé combien d'années
24:59de recherche et développement
25:00pour aboutir
25:01à ce que votre projet
25:03soit réel.
25:04On a créé la startup en 2019.
25:07J'avais travaillé un peu
25:08dans notre société divine
25:09sur cet aspect.
25:11Et en fait,
25:12il y a eu le Covid entre les deux,
25:13mais en grosso modo,
25:14les labos ont mis 18 mois,
25:1624 mois
25:17pour créer vraiment
25:18quelque chose de solide.
25:19Et comme toute innovation,
25:21elle est en permanence
25:22en amélioration.
25:24On est, voilà,
25:25donc,
25:25et là,
25:26on a pour ambition
25:27de sortir 100 tonnes
25:28de polyamides fin 2026.
25:30Il est vraisemblable
25:30qu'entre notre brevet initial
25:32et la mise en place
25:33de l'usine
25:34et les 100 tonnes,
25:34il y aura des améliorations
25:36importantes.
25:36On en a encore eu
25:37hier.
25:39Voilà,
25:39donc on est en circularité complète.
25:41Ce qu'on veut,
25:41c'est encore moins d'user,
25:43encore moins d'utiliser,
25:44encore moins d'énergie.
25:44parce que c'est important.
25:46Voilà,
25:46donc,
25:47mais l'innovation,
25:48c'est passionnant aussi.
25:49Et c'est peut-être là
25:50où l'Europe
25:51pourra faire la différence.
25:52Merci,
25:53beaucoup.
25:53Merci à tous les deux
25:54et à bientôt sur
25:56Be Smart for Change.
25:57On passe tout de suite
25:58au grand entretien
25:59de ce Smart Impact.
26:00Je vous emmène
26:00au cœur
26:01des espaces verts
26:02de nos villes.
26:02Prêt pour l'impact ?
26:09C'est la question
26:09que je pose chaque jour
26:10à une personnalité
26:11qui compte
26:11dans notre économie
26:13et j'accueille
26:14Sandrine Martin.
26:15Bonjour.
26:15Bonjour.
26:16Ravie de vous accueillir
26:16sur ce plateau.
26:17Vous êtes la directrice générale
26:18adjointe d'Osmaia
26:20qui est une marque ombrelle
26:22en quelque sorte
26:22qui regroupe
26:23les groupes
26:24Pinson
26:25et Botanica
26:27Fusion Alliance
26:29qui date de 2021.
26:30Comment ça se passe ?
26:32Ça se passe très bien.
26:33Osmaia,
26:34effectivement,
26:34c'est une nouvelle marque
26:36qui a été créée
26:37en 2023
26:38tout récemment
26:40pour justement
26:41créer un élan collectif
26:44après l'alliance
26:46de deux grands groupes
26:47de l'espace vert en France
26:48qui elle-même
26:49avait aussi
26:49un certain nombre
26:50de filiales
26:50et cette marque Osmaia
26:53est née
26:53de la rencontre
26:54de la combinaison
26:55de deux mots
26:56assez forts
26:56qui sont Osmos et Gaia.
26:58Gaia,
26:59c'est la planète Terre.
26:59La Terre, oui.
27:00Et donc l'idée
27:01est simple,
27:02c'est d'harmoniser,
27:03de rendre harmonieux
27:04la relation
27:05de la nature
27:06et de l'homme.
27:08Quels sont vos métiers
27:09si on devait présenter
27:10Osmaia en quelques mots ?
27:12Alors le groupe Osmaia
27:13articule son activité
27:15autour de trois métiers
27:16l'entretien
27:17des espaces verts,
27:18la création
27:19d'espaces verts
27:20et une activité
27:21importante
27:22qui est le génie écologique
27:24qui donc répond
27:25aux problématiques
27:26de compensation écologique
27:28et de transition écologique.
27:29Évidemment,
27:30on en parlera longuement
27:31de cette notion
27:32de génie écologique
27:33dans cette émission,
27:36dans ce grand entretien.
27:38Alors,
27:38c'est deux groupes,
27:41plusieurs marques,
27:41mais c'est une expérience
27:43qui est quoi ?
27:44Qui est plus que centenaire ?
27:45Ça va même plus au-delà de ça ?
27:47120, 130 ans ?
27:48Exactement,
27:49exactement.
27:50Pinson,
27:50paysage,
27:51est né il y a plus de 130 ans.
27:54Donc,
27:54c'est vraiment une histoire séculaire
27:55et puis au fur et à mesure,
27:57le groupe grandit
27:58avec toutes les problématiques
28:01au fil du temps,
28:02toutes les problématiques
28:03environnementales
28:04qui viennent s'y greffer.
28:05Et puis aujourd'hui,
28:06c'est un groupe,
28:07alors il y a effectivement
28:07un certain nombre de marques
28:09au sein du groupe.
28:11Osmaia est la marque Ombrelle
28:13qui porte les ambitions du groupe,
28:14mais on s'attache quand même
28:15à garder le nom
28:16de chacune des entités
28:18de façon à avoir
28:19un impact très local,
28:20un ancrage territorial
28:21assez fort
28:22et garder cette proximité
28:23avec nos clients
28:24et avec les donneurs d'ordre.
28:25On va parler évidemment
28:27de ces enjeux environnementaux,
28:28de ce que Osmaia fait
28:30pour réduire son impact
28:32en la matière.
28:33Quelques chiffres,
28:332300 collaborateurs,
28:35un chiffre d'affaires
28:36affiché en 2024
28:37de 265 millions d'euros
28:39et une présence
28:40dans déjà trois pays,
28:42la France,
28:42la Suisse
28:42et les Pays-Bas.
28:44Donc sur le réchauffement,
28:46est-ce que vous avez formé
28:48vos 2300 collaborateurs
28:49à ces enjeux
28:50de réchauffement climatique ?
28:52Est-ce que vous vous êtes dit
28:53il faut qu'ils passent
28:54par la fresque pour le climat
28:56ou est-ce qu'il y a
28:56des programmes de formation ?
28:57Oui, effectivement,
28:58tous nos collaborateurs
28:59sont sensibilisés,
29:00donc il y a un programme
29:01de formation
29:02en termes de sensibilisation.
29:04On a fait effectivement
29:04la fresque de la biodiversité
29:06notamment.
29:08Cette année,
29:09on est déjà
29:09à 1500 heures de formation
29:11et plus de 400 collaborateurs
29:13qui sont formés
29:14sur les sujets
29:16de biodiversité
29:17même si ce n'est pas forcément
29:18leur métier premier
29:19mais en tout cas
29:20tous les collaborateurs
29:21sont acculturés
29:23à ce sujet-là
29:23et on accompagne aussi
29:25nos clients
29:25sur la sensibilisation
29:28à la biodiversité
29:28et le monde
29:30des plus petits
29:31avec l'accompagnement
29:32des écoles.
29:33Ah d'accord,
29:33des enfants.
29:34Parce qu'on pourrait se dire
29:35que par essence,
29:36un groupe qui crée
29:37des espaces verts,
29:38il est sensibilisé
29:40à la biodiversité,
29:41il n'y a pas besoin
29:41de former les collaborateurs
29:44puisqu'on crée
29:44des espaces verts.
29:45Oui, mais la biodiversité
29:46c'est quelque chose
29:47d'extrêmement technique,
29:48c'est scientifique,
29:49il faut vraiment observer
29:51la nature
29:51et puis c'est un métier
29:53à part en terre
29:54donc on peut avoir
29:55de l'information
29:56mais pour autant
29:57c'est intéressant
29:57d'aller plus loin.
29:58Oui, et puis ça veut dire
29:59aussi qu'on peut créer
30:01des espaces verts
30:02qui sont plus ou moins
30:04engagés
30:04dans la façon
30:05dont on les gère,
30:07les administratifs,
30:08on peut être plus ou moins
30:09vertueux j'imagine aussi.
30:10Exactement,
30:10il y a des espaces verts
30:11qu'il faut entretenir,
30:13l'entretien est aussi important
30:15que l'espace créé
30:16puisque c'est grâce
30:18à l'entretien,
30:18à la durabilité
30:19de cet entretien
30:20qu'on obtient
30:21des espaces verts
30:22qui soient
30:22des lieux de vie
30:24tout au long
30:25d'une longue période.
30:27Est-ce que déjà,
30:28alors il y a
30:29plusieurs questions,
30:30il y a la question
30:31par exemple
30:31des intrants,
30:32des produits chimiques,
30:34je voudrais commencer
30:35par le choix
30:35des essences,
30:37de ce qu'on plante
30:38dans ces espaces verts.
30:39Est-ce que,
30:40à quel point
30:41il est important
30:41et est-ce que vous avez
30:42évolué justement
30:43en tenant compte
30:44de ces enjeux
30:45de biodiversité ?
30:46En tenant compte
30:47des enjeux de biodiversité
30:48et aussi d'adaptation climatique.
30:50De réchauffement, oui.
30:50Effectivement,
30:51le choix des végétaux
30:52est important
30:53avec une préférence
30:56pour les végétaux locaux
30:58ou avec des végétaux
31:00qui s'adaptent convenablement
31:02et puis également
31:03l'adaptation
31:05et le référencement
31:07de l'état du sol,
31:10du terrain,
31:11de l'exposition,
31:12etc.
31:12pour pouvoir adapter
31:13au mieux
31:14et que ça soit durable
31:15encore une fois
31:15dans le temps.
31:16Et alors,
31:17sur les intrants,
31:18sur les produits chimiques,
31:19est-ce qu'on peut réduire
31:21et est-ce que vous avez
31:21un programme de réduction
31:23d'utilisation
31:24de ces produits chimiques
31:25dans les espaces verts ?
31:25L'idée,
31:26c'est de faire
31:26le plus naturel possible.
31:28Mais est-ce que
31:28c'est toujours possible ?
31:29Il y a des techniques
31:31qui le permettent.
31:33Il faut absolument
31:34les réduire,
31:35voire ne pas du tout
31:38s'en servir
31:38et puis trouver
31:40des techniques
31:40de lutte biologique
31:43intégrée,
31:44par exemple,
31:45où on intègre
31:46des prédateurs
31:46pour venir à bout
31:48de certains insectes
31:50qui peuvent en vivre.
31:51C'est une demande
31:52de vos clients
31:53de plus en plus importante,
31:54ça ?
31:54C'est une demande
31:55des clients.
31:56C'est aussi un conseil
31:57que l'on se doit,
31:58nous,
31:58en étant des professionnels
31:59du métier,
32:01de proposer
32:02des solutions paysagères
32:03qui soient adaptées.
32:04Est-ce que,
32:05alors on a parlé
32:06des essences,
32:06on a parlé
32:07des intrants,
32:07l'eau,
32:08l'usage de l'eau,
32:10parce que par définition,
32:12c'est assez consommateur
32:13en eau,
32:13j'imagine,
32:14un espace vert.
32:15Donc comment vous avez
32:16là aussi réfléchi
32:17et agi
32:18pour réduire votre impact ?
32:20Alors l'eau d'arrosage
32:21est quelque chose
32:23qui peut se maîtriser
32:24avec une gestion technique,
32:27une gestion centralisée
32:28de l'arrosage automatique
32:29où on adapte
32:30les besoins en eau
32:30en fonction des besoins
32:31de la plante.
32:33On gère aussi
32:33et on surveille
32:34les fuites
32:35puisqu'un certain nombre
32:36d'eau perdue
32:37vient de ces fuites
32:39enterrées et pas gérées.
32:41Et puis encore une fois,
32:42l'adaptation du végétal
32:43en fonction du climat
32:45de façon à pouvoir
32:46réduire au maximum
32:47l'eau d'arrosage.
32:48Est-ce qu'on est...
32:48Oui, allez-y.
32:49Mais il est nécessaire
32:50l'eau d'arrosage,
32:51c'est-à-dire que arroser
32:52est nécessaire
32:52pour faire grandir
32:53les plantes aussi
32:53et pour les faire vivre.
32:54Il y a un seul minimum
32:56mais avec un certain
32:57nombre d'options.
32:59La France a longtemps
33:00été très en retard
33:01en matière de réutilisation
33:03des eaux,
33:04des eaux grises,
33:04etc.
33:05Est-ce que vous voyez
33:07les progrès
33:07ou est-ce que c'est encore
33:09difficile de faire changer
33:10les mentalités là-dessus ?
33:11Est-ce qu'on continue
33:12d'arroser avec de l'eau potable ?
33:13Oui, en France, oui.
33:16En France, oui.
33:16Ce n'est pas logique.
33:17Ce n'est pas logique, non.
33:18Mais il y a tout un...
33:19En fait, il faudrait considérer
33:22les espaces verts
33:23comme une infrastructure
33:24à part entière,
33:25comme les routes,
33:26comme les réseaux d'eau,
33:27comme toutes ces infrastructures
33:28et se dire que c'est
33:29une infrastructure
33:30qui bâtit les paysages
33:32de demain,
33:33les paysages durables
33:34de demain
33:34et le considérer
33:35de la même façon.
33:36Donc avec des intrants
33:38qui doivent être adaptés aussi
33:40avec de l'eau
33:41peut-être pas potable,
33:42de l'eau recyclée.
33:44Mais ça veut dire
33:45que si une ville
33:46veut le faire,
33:47il faut qu'elle adapte
33:47ces infrastructures.
33:48C'est ce que je comprends, en fait.
33:50Qu'elle les adapte, oui.
33:51Qu'elle trouve des solutions
33:53pour que ça puisse être possible.
33:56Oui, effectivement.
33:57Donc là, il y a une marge
33:58de progression
33:59qui est encore importante.
34:00Une citation.
34:01On aime bien s'appuyer
34:02sur une citation
34:03dans ce grand entretien.
34:04Vous dites que le métier
34:05de paysagesiste
34:05est un métier
34:06qui a du sens,
34:07de l'avenir
34:07et qui n'est pas remplaçable.
34:09En lisant ça,
34:10je me suis dit
34:10tiens, voilà un métier
34:11qui n'est pas concerné
34:12par la révolution
34:13de l'intelligence artificielle.
34:14C'est vrai ou pas ?
34:15Sur le métier en tant que tel,
34:16effectivement.
34:16On fait rentrer
34:17de l'intelligence artificielle
34:18comme dans tous les métiers
34:19avec de l'innovation,
34:20de la technicité,
34:21des choses qui vont
34:22beaucoup plus vite
34:22parce qu'on se fait aider
34:24et accompagner
34:24par cette intelligence artificielle.
34:26Mais le jardinier,
34:27il n'est pas remplaçable.
34:28Le jardinier,
34:29c'est le maître de l'art.
34:30C'est celui qui va investir
34:31le terrain,
34:32qui va observer la nature
34:34et qui va pouvoir
34:35la faire grandir.
34:36Donc, c'est un métier
34:37qui a du sens.
34:38C'est un métier
34:39qui continuera d'évoluer.
34:41Et puis, c'est surtout
34:42un métier d'avenir
34:43puisque, avec la transition écologique,
34:45l'adaptation climatique,
34:47ce sont des métiers
34:48qui peuvent vraiment...
34:50On peut faire carrière
34:52dans le paysage.
34:53Ça veut dire
34:53que vous n'imaginez pas
34:55des robots jardiniers.
34:56Ça ne fait pas partie
34:57des pistes
34:57dans toute grande entreprise.
34:59On travaille sur l'innovation,
35:00on essaye de se projeter
35:01vers l'avenir.
35:02Ça ne fait pas partie
35:03de vos pistes.
35:04Des robots jardiniers.
35:05Il y a quelques solutions,
35:07évidemment,
35:07sur des choses
35:08qui sont très simples
35:09comme des surfaces
35:10très planes
35:10où on peut introduire
35:12des robots tondeuses,
35:13évidemment.
35:14Mais c'est quand même difficile
35:16d'aller faire
35:18de beaux jardins
35:19avec des tailles
35:20très ornementales
35:22et très jolies
35:22sans la main de l'homme.
35:24Vous vous la rassurez.
35:25Vous parlez de génie écologique,
35:27on l'a évoqué tout à l'heure.
35:28Déjà, de quoi on parle ?
35:30C'est quoi le génie écologique ?
35:31Le génie écologique,
35:32c'est ce qui va permettre
35:33d'adapter le site
35:38et de réintroduire
35:41la biodiversité,
35:43donc la faune,
35:43la flore,
35:44sur un site
35:45qui est soit un site
35:46qu'on va rénover
35:48parce que c'est un site
35:49qui est pollué,
35:50soit un site
35:50qu'il faut réadapter,
35:52soit un site
35:52qui a évolué
35:53en fonction des évolutions
35:55climatiques
35:56ou de l'urbanisme,
35:57par exemple.
35:58Vous pouvez prendre,
35:58je ne sais pas,
35:58un exemple récent
36:00de projet d'Espace Vert
36:01que vous avez créé,
36:03peut-être justement
36:03à partir d'un site
36:05dont ce n'était pas
36:06l'usage
36:09et qui est devenu
36:10un espace vert
36:11dans une ville.
36:13Alors moi,
36:13j'ai un exemple en tête
36:14à Paris,
36:14mais qui n'est peut-être pas
36:16sur lequel vous ne travaillez
36:18pas forcément,
36:18mais vous voyez ce que je veux dire ?
36:19C'était un parking,
36:20ça devient un espace vert.
36:21Oui,
36:22alors ça,
36:23on l'a pas très loin d'ici,
36:25avec quelques forêts urbaines
36:27aussi qui sont créées,
36:28mais on a aussi
36:29un très beau site
36:30sur lequel on a travaillé
36:31et qu'on continue de travailler,
36:32c'est un site
36:33au sud de Paris
36:34qui s'appelle
36:34La Bassée,
36:36sur lequel il y a
36:37une opération
36:37de génie écologique
36:38et de compensation écologique,
36:41qui est un site
36:42qui est aménagé
36:43pour pouvoir faire face
36:44aux crues de la Seine.
36:46Donc,
36:46il y a tout un aménagement
36:48qui fait 2300 hectares,
36:49le projet global
36:50fait 2300 hectares,
36:51la première phase
36:52qui est une phase projet
36:53fait 360 hectares
36:54avec une digue
36:55qui fait 8 kilomètres
36:57autour
36:58et qui va permettre
37:01de stocker l'eau
37:04des crues de la Seine
37:07en cas d'inondation
37:08pour protéger Paris.
37:10Très intéressant.
37:11Alors,
37:11le principe de cette émission,
37:13c'est que l'invité
37:14du Grand Entretien
37:15pose une question
37:15à l'invité
37:16de la semaine suivante.
37:17La semaine dernière,
37:19c'était Mathieu Etzer,
37:20le président du Centre
37:21des jeunes dirigeants
37:22qui était à votre place.
37:23Voici sa question.
37:25Bonjour Sandrine.
37:26Une petite question pour vous.
37:27Comment vous voyez
37:28les choses
37:28chez Osmaïa
37:29pour réconcilier
37:31l'économie
37:32et la biodiversité ?
37:35Alors,
37:35elle est très vaste
37:36cette question,
37:37mais derrière ça,
37:38j'entends souvent,
37:39parce que ça fait partie
37:40des thèmes récurrents,
37:42que les investissements
37:44qu'on fait
37:45en matière
37:45de biodiversité
37:47ou de réduction
37:47de son impact,
37:48ne sont pas forcément
37:50des vecteurs de croissance.
37:51Comment vous percevez
37:53cette question-là ?
37:54La difficile alliance
37:55entre l'investissement
37:57et le retour
37:57sur investissement.
37:58C'est ça.
38:00Aujourd'hui,
38:01toutes les entreprises,
38:02tous les grands donneurs
38:03d'ordre
38:03sont obligés
38:04d'intégrer
38:06des analyses
38:07d'impact
38:08et de risques
38:09environnementaux,
38:10sociétaux,
38:11etc.
38:11Tout le monde
38:14doit faire attention
38:15à son impact,
38:16notamment sur la biodiversité.
38:19Lié l'économie
38:20à la biodiversité,
38:21je crois que c'est
38:21tout simplement
38:22une question aussi
38:22de durabilité.
38:24C'est que
38:24tous les acteurs
38:27économiques
38:28doivent prendre
38:29en considération
38:29la nature,
38:31l'impact environnemental
38:33de leur activité
38:33et la biodiversité.
38:35C'est un excellent...
38:36Alors,
38:36la biodiversité,
38:37c'est la faune,
38:37la flore,
38:38mais ça peut être aussi
38:38beaucoup plus large.
38:40c'est un excellent
38:41moyen aussi,
38:43canal de communication
38:44dans les entreprises,
38:45de parler de biodiversité,
38:47de parler de végétalisation,
38:48des parkings,
38:49des zones de pause,
38:50etc.
38:51pour justement
38:52amener du lien social.
38:53Donc derrière biodiversité,
38:54il y a tout un enchaînement
38:55de sujets
38:56qui peuvent être
38:57des sujets transverses
38:59à mener dans une entreprise
39:00et qui amènent forcément
39:01un retour sur investissement
39:03ou en tout cas
39:04une valeur importante
39:06pour l'entreprise.
39:06Et alors,
39:07ça nous amène
39:08à un sujet
39:09qui concerne
39:10pas seulement
39:11Osmalia,
39:12qui est beaucoup plus vaste,
39:13c'est évidemment
39:14le sujet du bilan extra-financier
39:15de la CSRD
39:16avec un projet
39:18de simplification
39:21des règles
39:21au niveau européen.
39:23Alors,
39:23c'est vrai qu'on a reçu,
39:24nous ici,
39:25beaucoup de chefs d'entreprise
39:26qui nous disaient
39:26c'est bien,
39:27mais c'est trop compliqué,
39:28800 pages,
39:29on n'y arrive pas,
39:30etc.
39:30Bon,
39:31moi je peux entendre
39:32l'argument
39:32de la nécessaire simplification,
39:34sauf que là,
39:34on a un peu le sentiment
39:35que la simplification
39:36s'est surtout devenue
39:38une réduction de l'ambition.
39:40Comment vous le ressentez ça ?
39:42Oui,
39:42effectivement,
39:43ce ralentissement,
39:44c'est quelque part
39:46les entreprises
39:47qui n'avaient pas encore
39:48engagé la démarche
39:50se sentent rassurées
39:51parce qu'elles se disent
39:52je vais le reporter plus tard.
39:54En revanche,
39:54pour toutes les entreprises
39:55qui étaient déjà
39:56dans le processus
39:58de CSRD
39:58ou de VSME
39:59pour parler
40:00avec les nouveaux termes,
40:03elles,
40:04elles se sentent
40:04de toute façon
40:05en marche
40:07pour aller jusqu'au bout
40:09et tenir leur ambition.
40:10Est-ce que c'était votre cas ?
40:11C'est notre cas.
40:12Donc vous avez rempli
40:13votre premier bilan
40:17CSRD,
40:17vous l'avez déjà fait ?
40:19Oui,
40:19nous on sera éligibles
40:20en 2028
40:21mais effectivement
40:23on a déjà
40:23un rapport RSE.
40:24Ce qui est vraiment intéressant
40:26c'est que
40:26cette CSRD
40:27comme toutes les démarches
40:29extra-financières
40:30permettent
40:31des vrais leviers
40:32de transformation
40:32dans les entreprises,
40:33des vrais leviers
40:34de structuration,
40:35d'organisation
40:36et de mettre
40:37des sujets
40:38encore une fois
40:38en transverse
40:39qui aident
40:40à faire grandir
40:41l'entreprise.
40:43Et puis dans la CSRD
40:44il y a quand même
40:44une notion
40:44qui est hyper importante
40:45c'est qu'on fait entrer
40:46la biodiversité,
40:48on fait entrer
40:48la nature
40:49dans les comptes,
40:50on fait entrer
40:50les enjeux environnementaux.
40:52Donc ça permet aussi
40:53aux entreprises
40:53de s'engager davantage
40:55sur ces sujets-là.
40:56et de se comparer.
40:58Est-ce que vous le voyez
40:59aussi comme un outil
41:00de benchmarking,
41:02de comparaison
41:03avec vos concurrents
41:04ou vis-à-vis
41:06de vos clients potentiels
41:07par exemple ?
41:09Je crois qu'il ne faut pas
41:10se comparer.
41:11Il ne faut pas l'utiliser
41:12comme ça, non ?
41:13Non, il faut l'utiliser
41:14comme un moyen d'action
41:16interne et externe,
41:17comme un moyen
41:18d'embarquer
41:20toutes les parties
41:21prenantes de l'entreprise
41:22dans cette démarche
41:25globale,
41:26complètement holistique,
41:28pour justement
41:29faire avancer
41:30ces sujets environnementaux
41:31mais aussi sociaux,
41:32sociétaux,
41:33climatiques
41:34et tout ce qui s'en suit.
41:35Oui, on va parler
41:36de sujets sociétaux
41:37dans un instant,
41:39mais est-ce que vous le trouviez
41:41trop compliqué ?
41:42La structure
41:45telle qu'elle était proposée
41:47de ce bilan extra-financier ?
41:49Le nombre de données
41:50à récolter
41:51était vraiment
41:52effectivement
41:53assez lourd.
41:56Le faire par étapes
41:57est essentiel.
41:58Il faut prendre
41:59des grands sujets,
42:00des grands enjeux
42:01après avoir fait l'analyse
42:02de double matérialité,
42:04bien identifier les priorités
42:06pour l'entreprise
42:07parce qu'avant tout
42:08ça doit servir
42:08à l'entreprise.
42:09Il ne s'agit pas
42:10de faire un rapport
42:11pour diffuser un rapport.
42:12qui probablement
42:14n'est pas toujours
42:14lu jusqu'à la fin,
42:16mais vraiment
42:17de s'en servir
42:18pour faire avancer
42:19les sujets
42:20et structurer les sujets
42:21en interne.
42:22Ça veut dire
42:23un point d'étape
42:24d'une certaine façon.
42:25On en est là
42:26et voilà vers où
42:27on veut aller ?
42:28C'est comme ça ?
42:29Oui, oui.
42:29Établir une chronologie,
42:31identifier peut-être
42:32en interne
42:32des comités de pilotage,
42:34c'est ce que l'on a mis
42:34en place chez Osmaïa,
42:35des comités de pilotage
42:36sur la CSRD,
42:38des comités de pilotage
42:39sur le carbone,
42:41l'empreinte carbone,
42:42d'autres sur les achats
42:43responsables,
42:43pour justement
42:44faire avancer
42:45pas à pas
42:46ces sujets-là
42:47et bien les intégrer
42:49que ça soit solide
42:50dans la politique générale
42:51de l'entreprise.
42:52Quand on parle
42:54d'enjeux environnementaux,
42:56effectivement,
42:57d'objectifs
42:58qu'une entreprise
42:59peut se donner,
42:59il y a toujours
43:00la question de savoir
43:01si on se base
43:01sur la science
43:02ou pas,
43:03c'est encore
43:03un degré
43:04d'exigence supplémentaire.
43:06Dans un métier
43:06comme le vôtre,
43:07vous vous entourez
43:08forcément
43:09de scientifiques,
43:10de spécialistes
43:11pour définir
43:12justement des objectifs ?
43:14Oui,
43:14alors en interne,
43:15on a des équipes
43:16très techniques,
43:17très expertes
43:18sur certains sujets
43:19et puis sur d'autres,
43:20on s'allie effectivement
43:22avec d'autres experts
43:24et d'autres scientifiques.
43:26Par exemple ?
43:27Des écologues,
43:28des bureaux d'études,
43:30des écologues,
43:31des scientifiques,
43:32des gens
43:32qui vont amener
43:34du savoir
43:35pour pouvoir
43:37trouver
43:37la meilleure solution
43:38paysagère
43:39pour le client.
43:40Est-ce qu'on conçoit
43:41un nouvel espace vert
43:42très différemment
43:44aujourd'hui
43:45d'il y a
43:4615 ans,
43:4720 ans ?
43:48Ou est-ce que finalement
43:49ça reste quand même
43:50les bases
43:51restent un peu les mêmes ?
43:52Oui,
43:52mais la finalité
43:53est différente.
43:54La finalité
43:55est différente.
43:56Aujourd'hui,
43:57on a un sujet
43:58déjà de revégétaliser
44:00les villes,
44:02les cours d'école.
44:03C'est le cas par exemple
44:04à Paris
44:04avec ce grand projet
44:05des cours oasis
44:06dans les écoles
44:07où on déminéralise
44:08les cours
44:09pour réinstaller
44:10la végétation
44:10et mettre des arbres.
44:12Il y a une finalité
44:13climatique
44:14de réussir
44:16à diminuer
44:16la température
44:18notamment en cas
44:18de forte chaleur.
44:20Et puis,
44:20il y a un enjeu
44:21aussi de lien social,
44:23de faire en sorte
44:24que ces parcs,
44:25ces jardins soient
44:26vraiment un lieu
44:27de rencontre,
44:28un lieu de sport,
44:29un lieu de jeu
44:30pour vraiment
44:31remettre du lien social.
44:33Peut-être que c'est ça
44:34qui change
44:34par rapport à il y a 20 ans.
44:37Le lien social
44:37est un peu différent
44:38aujourd'hui.
44:38Vous parliez des écoles,
44:40vous l'avez évoqué tout à l'heure,
44:41il y a une logique
44:41aussi de pédagogie,
44:43donc un programme
44:44à destination des enfants,
44:45c'est ça ?
44:46Oui, tout à fait,
44:46on emmène
44:48sur une de nos pépinières,
44:50on emmène
44:50des enfants
44:51pour découvrir
44:52effectivement
44:53comment la nature évolue,
44:55leur faire découvrir
44:56les insectes,
44:58les animaux,
44:59tout ce qui fait vivre
45:01la faune et la flore
45:02pour qu'ils aient
45:03un regard émerveillé,
45:06pour que la nature
45:06les émerveille
45:07et qu'ils aient envie
45:08à leur tour
45:09ensuite de la protéger.
45:10De la défendre.
45:10et que ce soit
45:11des vecteurs
45:12d'évolution
45:13vis-à-vis des parents
45:14ou des grands-parents.
45:16Ensuite,
45:17il y a un sujet
45:17qui vous tient à cœur,
45:20c'est celui
45:20de la santé mentale.
45:22On va prendre le temps
45:22de s'y arrêter
45:23pendant plusieurs minutes,
45:25Sandrine Martin.
45:26Pourquoi déjà,
45:27il y a les semaines
45:28d'informations
45:28sur la santé mentale
45:29qui viennent tout juste
45:30de s'achever.
45:32Déjà,
45:32pourquoi vous vouliez
45:33en parler ?
45:34Moi, spontanément,
45:34je n'aurais peut-être pas pensé
45:35à vous poser des questions
45:36sur la santé mentale.
45:39Je suis convaincue
45:40qu'un espace vert
45:42mais ne serait-ce
45:42qu'une petite fleur
45:43sur un balcon
45:46permet d'enjoliver la journée.
45:49Aujourd'hui,
45:50il est vraiment démontré,
45:51il y a une étude,
45:52c'est Marc-André Sélos
45:53qui en faisait mention
45:54il y a quelque temps,
45:55il y a une étude
45:56qui a été faite
45:57auprès de plus de 2 millions
45:59d'habitants
45:59au Pays de Galles
46:01qui montre
46:01qu'à partir du moment
46:03où un habitant
46:04est à plus de 360 mètres
46:06d'un espace vert,
46:06c'est-à-dire qu'il ne voit
46:07pas d'espace vert,
46:08sa santé mentale
46:10ou en tout cas
46:11le risque de dépression
46:13augmente de 5%.
46:14Donc, il y a un sujet
46:16entre la sérénité
46:17qui peut apporter
46:18un espace vert,
46:20la vue d'un arbre,
46:21toute cette nature
46:22qui amène
46:23quelque chose
46:23de frais
46:24et le bien-être
46:26de l'habitant,
46:28du citoyen.
46:29On le voit également
46:30sur les écoles.
46:31Une autre étude
46:32a été réalisée
46:33à Barcelone
46:34en montrant
46:35que si les enfants
46:36jouent dans une cour
46:38végétalisée,
46:39la concentration
46:40de l'enfant
46:41peut augmenter
46:42de 20 à 65%.
46:44Donc, c'est vraiment
46:45important de se dire
46:46qu'on ne peut pas
46:48se séparer
46:51en fait
46:52de la nature.
46:52Quand on dit
46:53Osmaïa,
46:54c'est l'harmonie,
46:54c'est de remettre
46:55l'harmonie
46:55entre la nature
46:56et l'être humain.
46:57C'est vraiment ça,
46:58c'est de refaire
46:58cette combinaison complète
47:00que la nature
47:01est essentielle.
47:02Est-ce que c'est
47:03un discours,
47:05une prise de conscience
47:06qui existe aussi
47:08chez les entrepreneurs,
47:10dans les entreprises ?
47:11C'est-à-dire,
47:12mettez des plantes,
47:13mettez de l'espace vert
47:14chez vous.
47:16Effectivement.
47:16Ça commence ?
47:17Ça commence.
47:18Dans les sièges sociaux,
47:19par exemple,
47:19dans les grands espaces,
47:21il y a de plus en plus,
47:23déjà,
47:23les salariés,
47:24eux-mêmes,
47:25le demandent
47:26d'avoir des cafétérias
47:27qui soient un peu
47:27plus végétalisés.
47:29Et puis,
47:29il y a aussi
47:30le sujet
47:31d'impact environnemental
47:32c'est-à-dire qu'autour
47:33d'une entreprise,
47:34d'une usine,
47:36les parkings doivent être,
47:39pour la plupart,
47:40avec un sol perméable.
47:43Il faut réintroduire
47:43des haies.
47:44Voilà,
47:45ça fait partie aussi
47:45de leurs engagements
47:46environnementaux
47:47que de faire en sorte
47:48qu'il y ait un équilibre
47:50de nature et biodiversité.
47:52Est-ce que vous,
47:53vous avez beaucoup
47:54de clients privés
47:56ou est-ce que c'est
47:57essentiellement
47:57les collectivités locales
47:59qui sont vos interlocuteurs
48:02naturels ?
48:05On a des collectivités,
48:07des grands comptes également,
48:09des entreprises,
48:09des grandes entreprises.
48:10Qui vous demandent
48:11de créer des espaces verts ?
48:12Des entreprises
48:13qui nous demandent
48:13de créer des espaces verts,
48:14effectivement,
48:15et puis surtout
48:16de les entretenir ensuite
48:17pour qu'elles soient
48:19durables dans le temps
48:21et pratiquables.
48:22Des gestionnaires
48:23de sites,
48:24de parcs immobiliers
48:26où il faut réintroduire
48:27aussi la nature
48:28ou en tout cas
48:28préserver le parc arboré
48:29qui existe.
48:31Des clients plus particuliers
48:33de prestige
48:34qui ont un patrimoine
48:35arboré et végétal
48:36et qui veulent le préserver.
48:38Des exemples
48:38de sites comme ça
48:41un peu prestigieux
48:42sur lesquels
48:42vous intervenez ?
48:43Oui,
48:44on a le château de Versailles
48:45par exemple.
48:46C'est pas mal
48:46comme site prestigieux.
48:47Voilà.
48:48C'est gigantesque
48:49le parc du château de Versailles.
48:51C'est par congé,
48:52c'est par zone,
48:53etc.
48:53mais ça permet de montrer
48:57que dans le métier
48:58du paysage,
48:59dans le secteur du paysage,
49:01il y a vraiment
49:01beaucoup de métiers
49:02qui sont différents,
49:04complémentaires
49:04mais différents.
49:05On ne va pas agir
49:06de la même façon
49:07sur un site
49:07comme le château de Versailles
49:09de la même façon
49:10que sur un site
49:11d'une forêt urbaine
49:12par exemple
49:13ou d'une cour d'école
49:15ou d'un site
49:16à dépolluer
49:17sur une usine.
49:19Vous vous définissez
49:20comme une entreprise agile
49:21qui privilégie
49:24l'intelligence collective.
49:25Ça veut dire quoi concrètement ?
49:27Je trouve ça très joli
49:28comme engagement
49:29mais qu'est-ce que ça signifie ?
49:30Effectivement,
49:31ça fait partie
49:31d'une de nos valeurs,
49:32l'agilité.
49:34On a conservé,
49:35en France,
49:36on a 70 sites
49:37d'exploitation
49:37ce qui nous permet
49:38d'avoir un ancrage
49:39territorial
49:40très très fort,
49:41d'être en proximité
49:42avec nos clients,
49:43d'avoir gardé
49:45et conservé
49:45nos marques
49:46en local
49:47pour ne pas créer
49:48l'écart
49:49et cette agilité
49:52permet à la fois
49:53de répondre rapidement
49:54à nos clients
49:56mais le fait
49:57de faire partie
49:59d'un grand groupe
49:59permet aussi
50:01d'intégrer
50:02les bonnes pratiques
50:02de d'autres structures.
50:04Quand ça marche
50:05quelque part,
50:05on peut l'intégrer ailleurs.
50:06Si ça a fonctionné
50:08sur un site,
50:09il y a un partage
50:10d'expériences
50:10qui se crée
50:11en interne
50:12et donc les bonnes pratiques
50:13sont appliquées
50:14ensuite sur d'autres choses.
50:15Mais on est quand même
50:16dans une organisation
50:17avec de la verticalité
50:18forcément.
50:20Oui,
50:20comme dans les grands groupes
50:22parce qu'il faut
50:22des services supports
50:23mais il y a énormément
50:24d'autonomie dans les régions,
50:26il y a de l'autonomie
50:27aussi au sein
50:27des structures plus locales.
50:30Le tout,
50:31c'est l'échange
50:31et c'est pour ça
50:32qu'on parle
50:32d'échange collectif.
50:34C'est l'échange
50:35qui va se créer
50:35et je vous parlais
50:36tout à l'heure
50:36de comité de pilotage
50:37qui permet justement
50:39de casser ces silos
50:40de hiérarchie
50:41et de pouvoir discuter
50:43et envisager
50:44des plans d'action
50:45sur des sujets
50:45très concrets
50:46avec des personnes
50:47les plus passionnées
50:48du groupe.
50:50Donc ça permet
50:51d'avoir cette ambition
50:53et son engouement
50:54pour faire évoluer
50:55les choses
50:55au sein du groupe.
50:56Merci beaucoup
50:57Sandrine Martin
50:58d'être venue
50:59nous présenter
51:01et partager avec nous
51:02les enjeux
51:03environnementaux
51:04et sociétaux
51:05du groupe
51:06Osmaïa.
51:07Je vous dis
51:07à bientôt
51:08sur Be Smart for Change.
51:09Voilà,
51:09on passe tout de suite
51:10à notre rubrique
51:10Startup.
51:18Smart Ideas
51:19c'est notre rubrique
51:21Startup et Innovation.
51:22J'accueille Emmanuel Santos.
51:23Bonjour.
51:23Bonjour.
51:24Bienvenue,
51:24vous êtes la fondatrice
51:25d'Era Preg.
51:26Vous l'avez créée en 2022.
51:28C'est quoi le point de départ,
51:29le déclic ?
51:30Racontez-moi.
51:30Alors le point de départ
51:31c'est ce qui est souvent le cas
51:33dans le milieu entrepreneurial.
51:34C'est une expérience personnelle
51:35qui pousse à entreprendre.
51:37Moi c'est ma grossesse,
51:39c'est ma troisième grossesse
51:40qui m'a poussée
51:41à concevoir un nouveau produit.
51:43En fait j'ai été concernée
51:44par des problèmes vasculaires
51:46au niveau de la sphère gynécologique.
51:48C'est le cas de 20% des femmes
51:50pendant leur grossesse.
51:51Et le gros problème
51:52de ces dysfonctionnements vasculaires
51:56c'est que ça provoque
51:57des sensations de pesanteur,
51:58des lourdeurs extrêmement puissantes
51:59au niveau intime
52:00et il est quasiment impossible
52:02de rester debout
52:03plus de 5 minutes.
52:04C'est à ce point handicapant ?
52:05À extrêmement handicapant,
52:07c'est très douloureux.
52:07Et donc vous avez cherché un produit
52:09qui pouvait éventuellement
52:10vous soulager,
52:11vous n'en avez pas trouvé, c'est ça ?
52:12Non, je n'ai pas trouvé.
52:14J'ai été sur internet,
52:15j'ai passé des heures sur les forums
52:17parce que c'était il y a quand même
52:18quelques années.
52:19Et en fait j'avais bien compris
52:20que simplement la compression
52:22soulageait tout de suite la douleur.
52:23Mais aujourd'hui sur le marché français,
52:25même européen,
52:26même international,
52:27il n'y avait pas de dispositif
52:28qui proposait une compression
52:29de la zone vraiment vulvo-pelvienne.
52:32Donc vous avez créé
52:34ou imaginé créer,
52:35parce qu'après il y a quelques étapes,
52:37une culotte de contention, c'est ça ?
52:39Voilà, en fait après mon accouchement,
52:41après l'accouchement tout rentre dans l'ordre.
52:42En tout cas pour les femmes
52:43qui sont concernées pendant la grossesse,
52:45donc ça c'est déjà une bonne nouvelle.
52:46Donc ça c'est pour rassurer aussi
52:47les femmes qui peuvent être concernées.
52:49Donc j'ai décidé de créer la solution
52:51que j'aurais aimé avoir.
52:52Donc je me suis entourée
52:52de professionnels de santé,
52:54donc des sages-femmes essentiellement
52:55et des patientes
52:56qui rencontraient ce problème
52:57et qui étaient totalement partantes
52:58pour essayer
52:59puisqu'elles-mêmes étaient
52:59un peu désemparées.
53:01Et on a conçu ensemble
53:02au bout d'un an
53:03la première culotte de contention
53:05sur culotte.
53:06J'insiste là-dessus
53:06puisqu'elle se place par-dessus
53:07le sous-vêtement quotidien.
53:09Donc je l'ai là.
53:10Oui, mais montrez-la,
53:11il faut la montrer assez haut.
53:12Donc c'est un système
53:13avec des scratchs, c'est ça ?
53:14Voilà, en fait,
53:15à l'arrière,
53:16il y a des petites sangles ajustables.
53:17Bon, je ne le redémarre pas,
53:19mais en tout cas,
53:19elle se place par-dessus la culotte.
53:21D'accord.
53:21Donc en un seul geste.
53:22Et on peut la régler ?
53:24Voilà, à l'arrière,
53:24en fait,
53:25on peut récupérer
53:26les sangles qui sont ici
53:27et les étirer.
53:28Ça va permettre
53:29à l'utilisatrice
53:30de gérer l'intensité
53:31de la pression qu'elle souhaite.
53:32Et elle existe en six tailles,
53:33donc vraiment pour une idée
53:34de surmesure.
53:34Ça a demandé un peu
53:35de recherche,
53:37peut-être de brevet d'ailleurs,
53:39est-ce que vous avez breveté
53:40le produit ?
53:41Oui, alors on l'a breveté
53:42et il a été délivré.
53:44Là, on a une délivrance
53:44sur l'Europe,
53:45donc c'est une très bonne nouvelle
53:46pour nous.
53:47On a effectivement
53:48eu des difficultés
53:50à trouver des matériaux
53:51qui soient très compressifs
53:52mais très confortables,
53:53parce que l'idée,
53:54c'était de la portée,
53:55de sortir,
53:55de marcher,
53:56donc d'être mobile.
53:57Donc il fallait
53:58que ce soit efficace
53:59mais dans un maximum
54:00de confort.
54:01Il fallait également
54:02que les élastiques
54:03que nous utilisons
54:04soient complémentaires entre eux
54:05en termes d'équilibre
54:06de compression
54:06pour avoir un maintien
54:08au niveau du bassin
54:09qui fasse pas mal
54:10mais qui en même temps
54:11permette de venir soulager
54:12l'intégralité du plancher pelvien
54:14et on a fini par y arriver.
54:16Est-ce que c'est un dispositif médical ?
54:18Oui,
54:19ça l'est depuis le mois d'avril,
54:20donc on est un dispositif médical
54:22certifié CE
54:23et on est éligible
54:25au remboursement également.
54:27Est-ce que ça veut dire
54:27que,
54:28alors on va parler
54:28des circuits de distribution,
54:30que vous êtes vendu en pharmacie,
54:34uniquement en pharmacie,
54:35quel choix vous avez fait ?
54:35Avant des dispositifs médicaux,
54:38on était vraiment
54:38focus sur le e-shop,
54:40donc on vendait beaucoup
54:41sur Internet
54:42et on s'est rendu compte
54:44quand même
54:44qu'on avait 50%
54:45des clientes
54:47qui venaient
54:48par recommandation
54:49de leurs professionnels
54:50de santé.
54:51Donc c'est là
54:52qu'on a vraiment voulu
54:53développer
54:54une distribution
54:55B2B
54:57par des pharmacies,
54:58des revendeurs spécialisés.
54:59Donc aujourd'hui,
54:59on est présent partout
55:00et on va travailler
55:01avec les grossistes répartiteurs
55:03prochainement.
55:03En tout cas,
55:03c'est notre volonté.
55:04Tiens,
55:05il nous reste une minute,
55:06une minute trente.
55:07Ah, par contre,
55:07il y avait...
55:07Oui.
55:08Non, je voulais insister
55:10sur le fait que
55:10depuis la commercialisation
55:12du produit,
55:13j'ai découvert
55:14avec les clientes
55:15et les médecins
55:15qu'il y a de nombreuses
55:16pathologies
55:17qui, elles aussi,
55:18étaient soulagées
55:18par la compression.
55:19Donc ce n'est pas seulement
55:19pour les femmes enceintes ?
55:20Non, et c'est là
55:21où c'est très intéressant
55:21parce qu'on s'adresse
55:22à vraiment une offre mondiale.
55:24C'est, d'après les statistiques,
55:25une femme sur six
55:26qui est invalidée chaque jour
55:28par ses sensations
55:29de pression de pesanteur,
55:30ce qui est le cas
55:31donc des femmes enceintes
55:31de 20% dont j'en ai parlé
55:32mais surtout les femmes
55:34qui ont un prolapsus
55:34donc c'est une descente d'organes.
55:36C'est une femme sur trois
55:37après 40 ans
55:38et les femmes
55:39qui ont de la congestion pelvienne.
55:40On a aussi
55:41toutes les douleurs
55:41post-opératoires
55:42donc il y a vraiment
55:42un vrai sujet
55:44en santé pelvienne
55:44et aujourd'hui
55:45on est le seul dispositif
55:47à proposer
55:48de les aider
55:49concrètement
55:50sans...
55:51qui n'est pas invasive.
55:53Oui.
55:53Voilà.
55:54Vous avez réussi
55:54à les faire fabriquer
55:55en France vos pilotes ?
55:56Oui, oui,
55:56elles sont fabriquées
55:57en France,
55:57dans les Hauts-de-France.
55:58Ok.
55:59Ça a été compliqué
56:00ou...
56:01Non.
56:01Non, non, non.
56:02Oui, oui, oui,
56:03il y a des talents
56:03ça se passe très bien
56:04je suis très contente
56:05et là je suis en train
56:06de développer d'autres produits
56:06parce qu'on a découvert
56:08d'autres vides thérapeutiques
56:09toujours dans la contention
56:10qui seront aussi fabriquées
56:13en France.
56:15Voilà.
56:15Merci beaucoup
56:16et bravo
56:17d'avoir créé
56:18Erapreg.
56:19Je vous dis à bientôt
56:19sur Be Smart for Change.
56:21Merci à toutes et à tous
56:22de votre fidélité
56:24à la chaîne
56:24des Audacieuses
56:25et les Audacieux.
56:26Je vous dis à très vite
56:27sur notre antenne.
56:28Salut.
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