- il y a 2 mois
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:06Le président Poutine, c'est un prédateur, c'est un ogre à nos portes.
00:00:14Françaises, Français, mes chers compatriotes.
00:00:16Je suis William Wallace.
00:00:17La Russie est devenue une menace pour la France et pour l'Europe.
00:00:21A l'aube, regardez à l'Est.
00:00:23La menace revient à l'Est.
00:00:24Réunis en défiance de la tyrannie.
00:00:26Alors face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:00:29C'est un homme libre que vous êtes venu vous battre.
00:00:31Je veux bien vous aider, mais si vous ne voulez pas, tant pis, je ne vais pas me battre.
00:00:33Il faut se battre !
00:00:34Vous arrêtez de crier, monsieur, je vous assure, c'est pénible.
00:00:36Alors nous ferons face, ensemble.
00:00:38Oui, ensemble, monsieur, il faut trembler.
00:00:40Oui, c'est l'humidité.
00:00:41Vive la République, vive la France.
00:00:45Quand la grande muette ouvre sa gueule, qui veut la guerre contre la Russie ?
00:00:50Et nous allons citer la phrase de Georges Clémenceau,
00:00:52la guerre est une chose trop grave pour la confier aux militaires.
00:00:55Effectivement, deux officiers généraux, le général Fabien Mandach,
00:00:59le chef d'état-major des armées, et le général Pierre Schill,
00:01:01ont fait récemment, devant des médias, des déclarations
00:01:04dont on peut considérer qu'elles relèvent plutôt de l'autorité politique.
00:01:07Et ils avaient l'air de considérer qu'une guerre contre la Russie
00:01:10était plus ou moins inévitable d'ici trois ou quatre ans.
00:01:14Voilà, on va recevoir le général Dominique Trinquant,
00:01:18avec lequel on va essayer de voir si les militaires ont le droit d'ouvrir leur gueule.
00:01:22Est-ce qu'il y a un seuil qu'il ne faut pas franchir ?
00:01:24Est-ce que le pouvoir politique reste bien celui qui doit décider,
00:01:27ou pas, d'entrer en guerre, de la France ?
00:01:31Nous pencherons sur le procès Abdallah-Rosman Ahmed,
00:01:37après la tragédie de Romand Suizère.
00:01:40Il y avait eu deux morts et cinq blessés,
00:01:41ceux soudanais reçus, avec un titre de séjour marié,
00:01:47qui travaillait, et qui finalement s'élivrait un acte de barbarie épouvantable.
00:01:51Ça a été un véritable massacre.
00:01:53Son procès est là.
00:01:54Est-ce que la notion de discernement altéré doit intervenir ou pas,
00:01:58au moment de juger cet homme ?
00:02:01Voilà, c'est une affaire extrêmement douloureuse.
00:02:04On verra un nain qui n'est pas content,
00:02:06parce qu'il vivait du lancer de nain.
00:02:08Et puis bon, aujourd'hui, vous savez, il y a des choses qu'on ne peut plus faire.
00:02:10Donc on ne peut plus lancer de nain.
00:02:14Je vous sens ému, Perico.
00:02:16Oui, non mais, en plus j'ai des copains nains,
00:02:18et qui étaient eux-mêmes, d'ailleurs, copains nains, petites personnes,
00:02:22je ne sais pas s'il y a un terme officiel.
00:02:25Alors je crois qu'on a le droit d'assumer son état physique,
00:02:29sa morphologie naturelle, et puis on l'assume.
00:02:32Et puis ensuite, pas de discrimination, bien entendu.
00:02:34C'est un sujet à débattre,
00:02:36puisque nous avons quelqu'un qui n'est pas content de ne plus pouvoir être lancé.
00:02:39On se penchera sur le vol des citrouilles.
00:02:48Sur Halloween.
00:02:50Vous savez qu'aujourd'hui, quand vous rentrez dans les grandes surfaces,
00:02:53vous avez le rayon Halloween.
00:02:55Alors moi, j'ai connu avec un rayon,
00:02:57maintenant c'est deux rayons,
00:02:57que quelque part c'est le quart du magasin consacré à ses aberrations.
00:03:02Évidemment, pour ne pas payer,
00:03:03on va servir puisqu'on fait de la citrouille en France.
00:03:05Le potiron et la citrouille.
00:03:06Donc au début, on en prélevait un comme ça en fin de récolte.
00:03:08Maintenant, on va carrément dans les champs
00:03:10pour chercher la citrouille.
00:03:13Avec un sac en plastique, on en prend trois, on en prend quatre.
00:03:15Ils sont même rentrés dans un verger pédagogique pour se servir.
00:03:18Au nom du droit de glanage.
00:03:19Alors, le droit de glanage, c'était au Moyen-Âge,
00:03:21en période de famine,
00:03:22une fois que les moissons étaient terminés,
00:03:23les pauvres femmes, c'était souvent les femmes et les enfants,
00:03:26ils allaient glaner.
00:03:27Il y a un fameux tableau qui raconte à scène.
00:03:29Et maintenant, on considère, il y a l'association qui dise
00:03:31mais non, le potiron et la citrouille.
00:03:32Le droit de glanage pour aller décorer son salon avec une citrouille au milieu.
00:03:37On recevra Lily.
00:03:39Lily, sur lequel...
00:03:40Lily s'est penchée sur le dossier des féminicides.
00:03:45Elle représente une association, justement,
00:03:48qui s'intéresse au cas du féminicide.
00:03:51Et on va essayer de comprendre si la France
00:03:53a bien progressé comme elle le devait
00:03:55sur ces questions, sur les dénonciations,
00:03:57sur la prise au sérieux des alertes.
00:03:59Voilà, une femme qui était allée voir neuf fois,
00:04:02s'il y a les neuf fois qu'elle était agressée
00:04:04et qui a été assassinée.
00:04:06Voilà, peut-être que la République a un petit peu de retard
00:04:08par rapport à l'Espagne.
00:04:10Et puis,
00:04:11petite fenêtre de lumière et d'aération,
00:04:14un peu de bonheur.
00:04:16La France est un paradis,
00:04:18nous dit Claire Corse,
00:04:19dans un ouvrage merveilleux.
00:04:21Et elle proclame
00:04:23sa passion pour la France,
00:04:24son amour de la France,
00:04:25la joie d'être française.
00:04:27Voilà, cette beauté de paysage
00:04:30et de patrimoine
00:04:32et de tradition
00:04:32qui fait qu'elle,
00:04:34qui n'est pas d'origine française,
00:04:36s'est sentie profondément française.
00:04:38Voilà le menu d'aujourd'hui
00:04:39pour la France dans tous ses états.
00:04:42Sud Radio.
00:04:43La France dans tous ses états.
00:04:45L'humeur de Péricault.
00:04:48Deux députés de la France insoumise.
00:04:50Alors, est-ce qu'ils ont fait une promenade de santé
00:04:52ou une promenade à la santé ?
00:04:53Ils sont allés à la prison de la santé.
00:04:56Ils se sont intéressés aux conditions de détention.
00:04:59Ils ont demandé à visiter les différents quartiers.
00:05:01Bien entendu, une polémique a surgi.
00:05:03Est-ce qu'ils étaient allés voir le président Sarkozy,
00:05:06l'ancien président ?
00:05:07Ils disent que non.
00:05:08En fait, on comprend qu'ils sont allés signaler
00:05:11qu'il y avait différentes conditions de détention
00:05:14à la prison de la santé.
00:05:16Qu'ils considéraient qu'il y avait des gens
00:05:18qui étaient dans des conditions inacceptables.
00:05:19effectivement, trois, quatre prisonniers
00:05:21dans une cellule de 9 mètres carrés.
00:05:23Et que d'autres, des VIP, des personnalités,
00:05:26avaient droit à un traitement de faveur.
00:05:28Alors, veulent-ils insinuer par là
00:05:29que le président Sarkozy devrait être lui aussi
00:05:31mis dans une cellule avec trois autres personnes
00:05:34et avoir le même traitement
00:05:35que n'importe quel criminel ou délinquant ?
00:05:39Rappelons seulement, si c'est le cas de leur démarche,
00:05:42parce qu'eux s'en sont défendus,
00:05:44rappelons seulement que Nicolas Sarkozy,
00:05:46pour l'instant, malgré qu'il soit en exécution immédiate,
00:05:50il est présumé innocent puisqu'il a fait appel
00:05:53et que l'appel n'est pas encore passé.
00:05:55Qu'à ce titre, qu'il soit en prison à la santé,
00:05:58voilà, valide les lois de la République,
00:06:00confirme que nous sommes dans un état de droit
00:06:02et qu'il n'y a pas de privilège,
00:06:04il n'y a pas de prébande pour les anciens élus,
00:06:06même aux plus hautes responsabilités.
00:06:08Donc, il est aujourd'hui incarcéré.
00:06:10Il attend certainement une décision du juge
00:06:11d'application des peines.
00:06:12Ce n'est pas pour autant qu'il faut considérer
00:06:15qu'il devrait être traité comme un prisonnier,
00:06:18comme les autres.
00:06:19Je suppose, je suppose,
00:06:21parce que ce sont de grands humanistes,
00:06:24que Hugo Bernalicis et Daniel Obono
00:06:26sont allés en sortant s'assurer
00:06:28que les familles des victimes,
00:06:30des gens qui sont dans la souffrance,
00:06:31qui ont peut-être perdu quelqu'un,
00:06:32eux aussi sont dans des conditions de vie décentes
00:06:36et que la justice a été rendue
00:06:38après la tragédie qu'ils ont vécue.
00:06:39Je pense que ce ne serait que justice républicaine
00:06:42et de la part de la France insoumise,
00:06:43on comprendrait très bien
00:06:44qu'ils aient eu ce geste d'humanisme.
00:06:47Doit-on se préparer à la guerre ?
00:06:48Êtes-vous inquiet ?
00:06:49C'est le thème de ce début d'émission.
00:06:51Nous recevons dans un instant
00:06:52le général Dominique Trinquant.
00:06:53Donnez-nous votre avis,
00:06:55partagez votre inquiétude,
00:06:56votre sentiment.
00:06:57Peut-être 0826 300 300.
00:06:59A tout de suite.
00:07:00Doit-on se préparer à la guerre ?
00:07:09C'est en tout cas ce qu'affirme
00:07:10le chef d'état-major des armées.
00:07:12Mercredi dernier,
00:07:13le général Fabien Mandon
00:07:14a appelé les forces armées
00:07:15à se préparer à un choc potentiel
00:07:17d'ici 3 à 4 ans
00:07:18face à une Russie jugée menaçante.
00:07:21Même crainte du côté des services secrets allemands.
00:07:23Pour eux, la Russie pourrait entrer
00:07:24en conflit militaire direct
00:07:26avec l'OTAN avant 2029.
00:07:28En juillet dernier,
00:07:29rappelez-vous,
00:07:29l'ancien chef d'état-major des armées,
00:07:31Thierry Burkert,
00:07:32évoquait déjà la menace russe.
00:07:33La Russie a désigné la France
00:07:35comme son premier adversaire en Europe,
00:07:37prévenait-il explicitement.
00:07:38Pendant ce temps,
00:07:39ça tombe bien,
00:07:40le budget de la défense
00:07:41devrait atteindre les 57,1 milliards d'euros
00:07:43pour 2026,
00:07:44soit une hausse de 13%.
00:07:45La guerre est-elle à nos portes ?
00:07:47On en parle avec le général Dominique Trinquant.
00:07:49Bonjour général.
00:07:51Bonjour.
00:07:51Bonjour mon général.
00:07:53Je rappelle que vous êtes l'ancien chef
00:07:54de la mission française auprès de l'ONU.
00:07:56Je vous propose d'écouter
00:07:57une déclaration du président de la République
00:07:59cet été,
00:07:59avant de discuter.
00:08:00Je pense que la Russie
00:08:02est devenue durablement
00:08:04une puissance de déstabilisation
00:08:06et une menace potentielle
00:08:08pour beaucoup d'entre nous.
00:08:09Et donc,
00:08:10y compris pour sa propre survie,
00:08:13il a besoin
00:08:14de continuer de manger.
00:08:16Voilà.
00:08:17Et donc,
00:08:18c'est un prédateur.
00:08:19C'est un ogre à nos portes.
00:08:21Et je ne dis pas que dès demain,
00:08:22c'est la France qui sera attaquée.
00:08:23Mais enfin,
00:08:24c'est une menace pour les Européens.
00:08:25Il ne faut pas être naïf.
00:08:26Alors ça,
00:08:27c'est la déclaration du président de la République
00:08:29qui,
00:08:29dans notre constitution,
00:08:30est le chef des armées,
00:08:31on le sait.
00:08:32Mais depuis,
00:08:33des officiers généraux
00:08:34ont pris la parole.
00:08:35Donc,
00:08:35je vais m'interroger
00:08:35en ouverture de l'émission
00:08:37quand la grande muette
00:08:38ouvre sa gueule.
00:08:39On est habitué
00:08:40sur les plateaux de télévision
00:08:41depuis l'invention
00:08:42de l'Ukraine
00:08:43à ce que des généraux
00:08:44en active
00:08:44ou à la retraite
00:08:45donnent leur avis,
00:08:46viennent faire des suggestions.
00:08:47Et puis là,
00:08:48nous avons trois officiers supérieurs,
00:08:50quand même,
00:08:50Fabien Mandon,
00:08:51qui est chef d'état-major des armées,
00:08:52le général Pierre Schill
00:08:53de son côté,
00:08:54le général Burkard
00:08:55l'avait dit également,
00:08:56qui annonce carrément
00:08:59qu'il faut se préparer
00:08:59à une guerre
00:09:00avec la Russie
00:09:01d'ici trois ou quatre ans.
00:09:02Première question,
00:09:04mon général,
00:09:04est-ce que c'est bien
00:09:05aujourd'hui,
00:09:06dans le contexte actuel,
00:09:07aux officiers généraux
00:09:08en place
00:09:09et en titre
00:09:10à décider
00:09:12ou à suggérer
00:09:12la politique de la France
00:09:14qu'ils fassent cette remarque,
00:09:15eux,
00:09:16aux ministres de la Défense,
00:09:18des armées,
00:09:18aux premiers ministres
00:09:19ou présidents de la République,
00:09:20je comprendrai,
00:09:20mais qu'ils viennent déclarer
00:09:22à la télévision
00:09:22j'ai donné instruction
00:09:23aux armées
00:09:24de se préparer à la guerre,
00:09:25est-ce qu'on est bien
00:09:26dans le droit de réserve
00:09:27auquel les officiers généraux
00:09:28de l'état-major sont tenus ?
00:09:29On est dans le devoir
00:09:32d'application
00:09:34des consignes
00:09:34qui leur sont données.
00:09:36Ils ne font que répéter
00:09:37les consignes
00:09:38qui leur sont données.
00:09:38Vous avez bien fait
00:09:39de passer tout à fait
00:09:40tout à l'heure
00:09:41l'intervention
00:09:43du président de la République
00:09:44cet été
00:09:44qui lui disait clairement
00:09:46qu'il fallait s'y préparer.
00:09:48Donc ils ne font que décliner
00:09:49à leur niveau
00:09:50en marquant
00:09:51la façon
00:09:53dont les armées
00:09:54se préparaient
00:09:55à ce choc
00:09:56ce qu'a dit
00:09:57le général Mandon
00:09:57un choc possible
00:09:59dans 3 ou 4 ans
00:09:59et donc
00:10:01ils ne font que décliner
00:10:02leur mission.
00:10:03Ça me paraît
00:10:04tout à fait normal.
00:10:05Pourtant
00:10:06cette déclaration
00:10:07quand on annonce
00:10:08la probabilité
00:10:09d'une guerre
00:10:09que le chef d'état-major
00:10:11des armées
00:10:11dise nous sommes prêts
00:10:13au cas où nous recevrions
00:10:14des instructions
00:10:15du pouvoir politique
00:10:17à intervenir
00:10:18c'est une chose
00:10:18mais le suggérer
00:10:20ou dire
00:10:21qu'il a donné instruction
00:10:22ça étonne un petit peu
00:10:23on n'a jamais été habitué
00:10:24alors peut-être
00:10:25dans le passé
00:10:26vous savez
00:10:26Georges Clemenceau avait dit
00:10:28la guerre est une chose
00:10:28trop grave
00:10:29pour la confier aux militaires
00:10:30c'était un contexte
00:10:31tout à fait différent
00:10:32mais jamais
00:10:34sous aucun autre président
00:10:35de la République
00:10:35en tout cas pas
00:10:36sous l'autorité
00:10:37du général de Gaulle
00:10:37ou de Georges Pompidou
00:10:38et même
00:10:39et même
00:10:40j'allais dire
00:10:41sous Jacques Chirac
00:10:41ou Nicolas Sarkozy
00:10:42on a vu
00:10:43des officiers généraux
00:10:44à un tel poste
00:10:45des responsabilités
00:10:46on dirait à l'époque
00:10:47il n'y avait pas de conflit
00:10:47de la nature de l'Ukraine
00:10:49mais se prononcer
00:10:50de façon
00:10:50entre guillemets
00:10:51aussi politique
00:10:52en public
00:10:53vous donnez une explication
00:10:54on se souvient
00:10:55d'épisode
00:10:56où le général
00:10:56Pierre De Villiers
00:10:57chef d'état-major des armées
00:10:58Emmanuel Macron
00:11:00vient d'être élu
00:11:01le général
00:11:02Pierre De Villiers
00:11:03interpelle le pouvoir
00:11:04le président de la République
00:11:05en disant
00:11:05les moyens de l'armée
00:11:06sont insuffisants
00:11:07par rapport
00:11:08aux épreuves
00:11:09qui nous attendent
00:11:10et on sait
00:11:10comment ça s'est terminé
00:11:12le président de la République
00:11:13état du ministère des armées
00:11:14a rappelé tout le monde
00:11:15alors en disant
00:11:15je suis votre chef
00:11:16et quelques jours après
00:11:18le général
00:11:19Pierre De Villiers
00:11:19courageusement
00:11:20alors qu'on lui
00:11:21proposait de rester
00:11:23a dit non
00:11:23j'ai un sens de l'honneur
00:11:24qui fait que
00:11:24je m'en vais
00:11:25et il est parti
00:11:26là on comprend
00:11:26que le pouvoir
00:11:27politique
00:11:29est confronté
00:11:30à un militaire
00:11:31un soldat
00:11:31qui dit moi
00:11:32je n'accepte pas
00:11:33d'être appelé alors
00:11:34de cette façon
00:11:34et il démissionne
00:11:35mais prévoir une guerre
00:11:37est-ce que d'abord
00:11:39est-ce que d'abord
00:11:40Dominique Trinquant
00:11:41vous êtes expérimenté
00:11:43sur le terrain
00:11:44est-ce que la probabilité
00:11:45de la guerre
00:11:46est aussi réelle que ça
00:11:47vous savez l'opinion
00:11:48de ce qu'elle dit
00:11:48on nous vend la guerre
00:11:49pour nous faire des mesures
00:11:51pour proposer des mesures
00:11:52fiscales
00:11:53ou pour nous faire peur
00:11:53est-ce que le risque
00:11:54de conflit avec la Russie
00:11:56aujourd'hui en octobre 2025
00:11:57est une réalité
00:11:58écoutez deux points
00:12:01d'abord
00:12:01vous dites
00:12:02on n'était pas habitué
00:12:03depuis 40 ans
00:12:04les militaires
00:12:06leur action
00:12:08c'était de sauver les vies
00:12:09si j'ose dire
00:12:09on avait des budgets
00:12:12qui déclinaient considérablement
00:12:14et les militaires
00:12:15essayaient de sauvegarder
00:12:16ce qui leur permet
00:12:17aujourd'hui
00:12:18de remonter en puissance
00:12:20et c'est pour ça
00:12:21qu'à l'époque
00:12:22évidemment
00:12:23ils se préoccupaient
00:12:24surtout
00:12:24de la sauvegarde des armées
00:12:26ça c'est le premier point
00:12:27le deuxième point
00:12:28sur la menace
00:12:28le président de la République
00:12:30disait que
00:12:31la Russie
00:12:32était pour longtemps
00:12:33un facteur de déstabilisation
00:12:35je crois qu'on n'a pas
00:12:36assez écouté
00:12:36monsieur Poutine
00:12:37qui depuis 2007
00:12:38l'a annoncé clairement
00:12:40à Munich d'abord
00:12:41et ensuite dans les faits
00:12:43avec ce qu'il a fait
00:12:44en Georgie
00:12:45ce qu'il a fait
00:12:46en Syrie
00:12:47ce qu'il a fait
00:12:48en Ukraine
00:12:49en commençant par la Crimée
00:12:50c'est une puissance
00:12:52de déstabilisation
00:12:53et quand aujourd'hui
00:12:55les chefs
00:12:56des armées
00:12:56se disent
00:12:57aux ordres
00:12:58du président de la République
00:12:59nous prenons les moyens
00:13:01pour
00:13:01résister
00:13:03à ce qui risque
00:13:05de se passer
00:13:06je dis bien
00:13:06ce qui risque
00:13:07de se passer
00:13:07et bien
00:13:08ils ne font que
00:13:10remplir leurs devoirs
00:13:11toutes les agences
00:13:12de renseignement
00:13:13aujourd'hui
00:13:14qu'elles soient
00:13:14allemandes
00:13:15britanniques
00:13:16françaises
00:13:17polonaises
00:13:18évidemment
00:13:19qui sont sur la ligne
00:13:20de front presque
00:13:20toutes disent
00:13:22attention
00:13:23la montée en puissance
00:13:25de l'appareil russe
00:13:26ne s'arrêtera pas là
00:13:27il y a une machine
00:13:28de guerre
00:13:29qui s'est mise en route
00:13:30croyez-vous
00:13:31qu'elle a
00:13:32y s'arrêté
00:13:33aujourd'hui
00:13:34après trois ans
00:13:35et demi de guerre
00:13:35monsieur Poutine
00:13:37ne démord pas
00:13:38de ses objectifs
00:13:40ne change pas
00:13:41malgré la pression
00:13:42qui maintenant
00:13:43est mise
00:13:43par les Etats-Unis
00:13:44donc il faut s'y préparer
00:13:46si tu veux la paix
00:13:47prépare la guerre
00:13:48il faut être fort
00:13:49pour être respecté
00:13:50et bien c'est exactement
00:13:51ce que font
00:13:51les armées françaises
00:13:52en ce moment
00:13:53c'est ce que déclarait
00:13:54le général Pierre Schill
00:13:55pour qu'une armée
00:13:56soit crainte
00:13:58elle doit être respectée
00:13:59ou pour être respectée
00:14:00il faut qu'elle soit crainte
00:14:01et pour qu'elle soit crainte
00:14:02il faut qu'elle soit forte
00:14:03aujourd'hui nous sommes confrontés
00:14:04à une réalité géostratégique
00:14:06qui est la dépendance
00:14:07de l'Union Européenne
00:14:08de l'Europe
00:14:08et de la France
00:14:09par rapport aux Etats-Unis
00:14:11on sait que le général
00:14:12de Gaulle était très soucieux
00:14:13de l'indépendance
00:14:14militaire de la France
00:14:15c'est pour ça qu'il avait
00:14:16d'ailleurs voulu
00:14:18la force
00:14:18la force
00:14:19de la dissuasion nucléaire
00:14:20on essaie aujourd'hui
00:14:21de reconstruire
00:14:22une souveraineté européenne
00:14:24en termes de défense
00:14:24on a du mal
00:14:25parce qu'on voit
00:14:25que les Etats européens
00:14:26ne sont pas toujours solidaires
00:14:28est-ce que la première priorité
00:14:29mon général
00:14:30c'est pas de faire en sorte
00:14:31qu'il y ait un jour
00:14:32une véritable armée européenne
00:14:33souveraine et indépendante
00:14:35voilà
00:14:36qui ne soit pas tributaire
00:14:37des aléas
00:14:38j'allais dire
00:14:39de Washington
00:14:40et des humeurs
00:14:41du président de la République
00:14:43des Etats-Unis
00:14:44du président des Etats-Unis
00:14:44en fonction
00:14:45le président de la République
00:14:46avait envisagé
00:14:47une intervention au sol
00:14:48à un moment donné
00:14:49en Ukraine
00:14:50quels sont aujourd'hui
00:14:51réellement les moyens
00:14:52dont la France
00:14:53et l'Union Européenne disposent
00:14:54pour contrer
00:14:56s'il y avait une agression
00:14:57de la part des Russes
00:14:58alors premier point
00:14:59ne parlons pas
00:15:00d'armée européenne
00:15:01parlons de défense européenne
00:15:03défense européenne
00:15:04il n'y aura pas d'armée européenne
00:15:04c'est le premier point
00:15:06le deuxième point
00:15:06pardon
00:15:06est-ce que ça sera envisageable
00:15:08une armée européenne
00:15:09est-ce que ça sera envisageable
00:15:10une armée européenne
00:15:10une armée européenne
00:15:11non
00:15:12une défense européenne
00:15:13oui
00:15:13c'est pas la même chose
00:15:14et si vous voulez
00:15:16les règles dans les armées
00:15:18sont extrêmement différentes
00:15:20je vous donne un exemple
00:15:21la brigade franco-allemande
00:15:22après 15 ans
00:15:24d'expérimentation
00:15:25on n'est toujours pas en mesure
00:15:26de fixer les modalités
00:15:29de la garde
00:15:29devant le quartier
00:15:30entre les allemands
00:15:31et les français
00:15:31je rappelle qu'en Allemagne
00:15:34il y a des syndicats
00:15:35dans les armées
00:15:35en France
00:15:36Dieu soit loi
00:15:36il n'y en a pas
00:15:37en revanche
00:15:38sur l'autonomie
00:15:40vis-à-vis des Etats-Unis
00:15:41vous avez parfaitement raison
00:15:42sauf que depuis longtemps
00:15:44depuis 1945 quasiment
00:15:47les Européens
00:15:48se sont reposés
00:15:49sur les Etats-Unis
00:15:49et donc
00:15:51malgré le fiasco
00:15:53de l'Afghanistan
00:15:54les Européens
00:15:55ont du mal
00:15:56à se détacher
00:15:56des Etats-Unis
00:15:57alors nous français
00:15:58on a l'habitude
00:15:59vous citiez le général de Gaulle
00:16:00depuis le général de Gaulle
00:16:01on a l'habitude
00:16:02de pouvoir raisonner
00:16:03et se préparer
00:16:04de façon autonome
00:16:05mais les autres Européens
00:16:07ils tiennent beaucoup
00:16:08maintenant
00:16:08il y a des changements
00:16:10actuellement
00:16:10je vais vous donner
00:16:11un exemple simple
00:16:12l'Allemagne
00:16:13l'Allemagne a décidé
00:16:14le chancelier Merckx
00:16:16a décidé de mettre
00:16:16350 milliards
00:16:17pour rééquiper
00:16:19l'armée allemande
00:16:19qui a vraiment besoin
00:16:21de remonter en puissance
00:16:23et bien sur ces 350 milliards
00:16:25il y a 5%
00:16:27consacré
00:16:28aux armements américains
00:16:30c'est à dire
00:16:31pour les Allemands
00:16:32un virement
00:16:32un virage radical
00:16:34le général Burkhardt
00:16:36avant de quitter son commandement
00:16:37est allé à Washington
00:16:38et il a dit
00:16:39à son homologue américain
00:16:41écoutez
00:16:41on a bien compris
00:16:42que l'Europe
00:16:43n'était plus au centre
00:16:44de votre intérêt
00:16:44et que vous alliez
00:16:46vous dégager progressivement
00:16:47mais laissez-nous
00:16:49le temps
00:16:49de monter en puissance
00:16:50on ne va pas changer
00:16:5280 ans
00:16:54en 4 ans
00:16:55donc il faut
00:16:56monter en puissance
00:16:57la France
00:16:58est en position
00:16:59j'allais dire
00:17:01favorable pour ça
00:17:02parce que
00:17:03intellectuellement
00:17:04moralement
00:17:04elle l'a toujours fait
00:17:05les autres européens
00:17:06c'est une autre chose
00:17:07il faut les amener
00:17:08progressivement
00:17:09mais aujourd'hui
00:17:10l'Europe progresse
00:17:11malheureusement
00:17:12à 27
00:17:12ça prend toujours
00:17:13beaucoup plus de temps
00:17:14que quand on décide
00:17:15tout seul
00:17:16vous êtes ancien chef
00:17:17de la mission française
00:17:18auprès de l'OTAN
00:17:18vous vous souvenez qu'en 2008
00:17:19Angela Merkel
00:17:20et Nicolas Sarkozy
00:17:22avaient suggéré
00:17:23de préparer
00:17:24l'entrée de l'Ukraine
00:17:25et de la Géorgie
00:17:26dans l'OTAN
00:17:26les américains
00:17:27avaient torpillé
00:17:28cette idée
00:17:29c'est surréaliste
00:17:30alors qu'aujourd'hui
00:17:31on se demande
00:17:32si justement
00:17:32il n'aurait pas été temps
00:17:34que l'Ukraine
00:17:34et la Géorgie
00:17:35soient dans l'OTAN
00:17:36comment vous expliquez
00:17:37ce cafouillage ?
00:17:40alors juste une rectification
00:17:41j'ai été chef de la mission
00:17:42auprès de l'ONU
00:17:43pas de l'OTAN
00:17:44excusez-moi
00:17:44absolument
00:17:45mais j'ai travaillé
00:17:46dans l'OTAN
00:17:47ce qui est très différent
00:17:47écoutez
00:17:48ce changement
00:17:49c'est une appréciation
00:17:50de situation
00:17:51aujourd'hui
00:17:53aujourd'hui
00:17:54globalement
00:17:54les Européens disent
00:17:55pas d'Ukraine
00:17:57dans l'OTAN
00:17:58si ça avait pu
00:18:00la protéger
00:18:01avant
00:18:02peut-être
00:18:02à étudier
00:18:04aujourd'hui
00:18:05ça serait une provocation
00:18:07en revanche
00:18:07l'Ukraine
00:18:08dans l'Union Européenne
00:18:10et je rappelle
00:18:11que dans l'Union Européenne
00:18:12il y a
00:18:12l'article 47.2
00:18:14qui équivaut
00:18:15à l'article 5
00:18:16de l'OTAN
00:18:17simplement
00:18:18les Américains
00:18:19n'y sont pas mêlés
00:18:20c'est uniquement
00:18:22les Européens
00:18:22donc
00:18:23l'important
00:18:24c'est
00:18:24que l'Ukraine
00:18:25rejoigne l'Europe
00:18:26et que les Européens
00:18:28je le répète
00:18:28encore une fois
00:18:29arrivent à monter
00:18:30en puissance
00:18:31au sein de l'OTAN
00:18:33le pilier européen
00:18:35de l'OTAN
00:18:35qui prend
00:18:37toute son ampleur
00:18:38à ce moment-là
00:18:39permettra aux Européens
00:18:40de pouvoir réagir
00:18:41de façon autonome
00:18:42par rapport aux Américains
00:18:43Que pensez-vous
00:18:45mon général
00:18:47de ces pays européens
00:18:48qui justement
00:18:49dans ce souci
00:18:49de créer une défense européenne
00:18:51renouvellent leur armement
00:18:52en achetant des avions
00:18:53non pas
00:18:54des avions européens
00:18:55mais du matériel
00:18:56qui vient des Etats-Unis
00:18:58est-ce que là
00:18:58il n'y a pas un manque
00:18:59de solidarité
00:18:59de cohérence
00:19:00et de logique
00:19:01si on fait une défense européenne
00:19:03et s'il y a une industrie
00:19:04d'armement européen
00:19:04on se fournit chez nous
00:19:06comment peut-on aller chercher
00:19:07aux Etats-Unis
00:19:07l'armement dont on pourrait
00:19:08avoir besoin
00:19:09pour défendre l'Europe
00:19:10Non vous avez raison
00:19:11il s'agit du F-35
00:19:12qui est une entourloupe
00:19:16pardonnez-moi le terme
00:19:17les Américains disent
00:19:18il faut des F-35
00:19:19parce que vous allez pouvoir
00:19:20porter l'arme nucléaire
00:19:21arme nucléaire
00:19:22qui est américaine
00:19:23avec décision américaine
00:19:24donc ça veut dire
00:19:25que ça les raccroche
00:19:27ces Européens
00:19:29aux Etats-Unis
00:19:30mais c'est ce que
00:19:31beaucoup de pays européens
00:19:32veulent
00:19:32ils tiennent absolument
00:19:35à avoir les Américains
00:19:36avec eux
00:19:36dès le départ
00:19:37il faudrait rappeler
00:19:37que pour la première guerre mondiale
00:19:39les Américains
00:19:40sont intervenus en 1917
00:19:41et la deuxième en 1942
00:19:43tout à fait
00:19:44et bien là
00:19:44les autres pays européens
00:19:45voudraient
00:19:46qu'ils démarrent
00:19:47à J-0
00:19:48vous voyez
00:19:48dès le départ
00:19:49bon je pense que
00:19:51ils sont en train de réaliser
00:19:52qu'ils ne peuvent pas
00:19:54dépendre
00:19:54tous les 4 ans
00:19:55du vote
00:19:56des citoyens
00:19:58du Dakota du Sud
00:19:59ou du Texas
00:19:59et que donc
00:20:00il faut qu'ils prennent
00:20:02cette autonomie
00:20:03maintenant sur les avions
00:20:04vous savez que les avions
00:20:05il y a 3 types d'avions
00:20:06en Europe
00:20:07par les F-35 bien sûr
00:20:08il y a le Rafale
00:20:09il y a les Gripen
00:20:11et il y a le Tornado
00:20:12essentiellement britannique
00:20:15et bien
00:20:16c'est sur l'avion futur
00:20:18qu'il faut se placer maintenant
00:20:19qui normalement
00:20:21à la fin de l'année
00:20:22on espère
00:20:22que l'ambroglier
00:20:24entre Dassault
00:20:25et Airbus
00:20:27va trouver
00:20:28son dénouement
00:20:30et va nous permettre
00:20:31de viser
00:20:32vers le prochain avion
00:20:33qui sera plus européen
00:20:34avec les Allemands
00:20:35les Espagnols
00:20:36et les Français
00:20:37pour l'instant
00:20:38Merci mon général
00:20:38d'avoir accepté
00:20:39cette invitation
00:20:40certainement
00:20:41certainement à bientôt
00:20:42Sud Radio
00:20:45la France
00:20:46dans tous ses états
00:20:47les perles du jour
00:20:49Le 4 avril 2020
00:20:51deux personnes
00:20:51sont tuées
00:20:52et 5 autres blessées
00:20:53lors d'un attentat
00:20:54au couteau
00:20:54à Romance-sur-Isère
00:20:55hier s'est ouvert
00:20:56le procès
00:20:57de l'assaillant
00:20:57Abdallah Ousman Ahmed
00:20:58devant la cour d'assises
00:21:00à Paris
00:21:00Une véritable tragédie
00:21:02c'était en avril 2020
00:21:03dans les rues
00:21:04de Romance-sur-Isère
00:21:05et Abdallah Ousman Ahmed
00:21:07se munit d'un couteau
00:21:09et commence à poignarder
00:21:11des passants
00:21:11rentrent dans des commerces
00:21:12dans des boutiques
00:21:13d'une deux personnes
00:21:14Thierry Nivon
00:21:1654 ans
00:21:16et Julien Vivon
00:21:1743 ans
00:21:18poignardé devant sa femme
00:21:19et son enfant
00:21:20il continue
00:21:20et blesse
00:21:21d'autres personnes
00:21:23dans un état
00:21:24alors voilà
00:21:24la question est
00:21:25est-ce que c'était
00:21:26dans un état de démence
00:21:27ou était-il
00:21:28en possession
00:21:29de ses moyens
00:21:29des experts
00:21:30se sont pochés
00:21:30sur son cas
00:21:31certains ont considéré
00:21:32qu'il y avait
00:21:33un trouble psychiatrique
00:21:34psychologique
00:21:35d'autres
00:21:36il y avait un discernement
00:21:37qui était altéré
00:21:38certains
00:21:38ne partagent pas
00:21:40cet avis
00:21:40le problème est
00:21:41de savoir
00:21:42comment on peut prévoir
00:21:44comment on peut empêcher
00:21:45Abdallah Ousman Ahmed
00:21:48était originaire
00:21:49du Soudan
00:21:49qui est un pays
00:21:50où il y a effectivement
00:21:51une situation tragique
00:21:52il est arrivé
00:21:53certainement ébranlé
00:21:54par cette situation
00:21:55il a eu un titre de séjour
00:21:57une carte de séjour
00:21:57de 10 ans
00:21:58il était marié
00:21:59il vivait
00:22:00j'allais dire
00:22:00de façon normale
00:22:01avec un emploi
00:22:02dans une usine
00:22:03et puis tout d'un coup
00:22:03voilà
00:22:04dérapage
00:22:05accident
00:22:06alors accident psychologique
00:22:08accident terroriste
00:22:09voilà
00:22:10en tout cas
00:22:10ce qui est sûr
00:22:11c'est que le procès
00:22:12le procès s'ouvre
00:22:13et que
00:22:13on a envie de savoir
00:22:14exactement ce qui s'est passé
00:22:16est-ce qu'on a manqué
00:22:17de prudence
00:22:18est-ce qu'on aurait pu suivre
00:22:19ce dossier
00:22:19de façon plus proche
00:22:21voilà
00:22:21quelqu'un qui arrive du Soudan
00:22:23c'est certain
00:22:24qu'il y a une forte tension
00:22:26une forte tension
00:22:27à lui
00:22:27avait-il des antécédents
00:22:28a-t-il vécu sur place
00:22:29on ne peut pas se pencher
00:22:30sur tout le cas
00:22:32des immigrés
00:22:33arrivant en France
00:22:34pour savoir
00:22:34quelle est leur situation
00:22:36quel est leur état de santé
00:22:37sauf que les habitants
00:22:40de Romand-sur-Isère
00:22:41qui ont vécu
00:22:42cette tragédie
00:22:43avec deux morts
00:22:44et cinq blessés
00:22:45se disent aujourd'hui
00:22:46qu'ils ne se sentent pas
00:22:47en protection
00:22:47que la justice
00:22:49arrive trop tard
00:22:50et que la police
00:22:51n'a pas fait
00:22:51ce qu'elle avait à faire
00:22:52il y a un malaise évident
00:22:54on verra bien
00:22:55quelles seront
00:22:56les conclusions
00:22:56de ce procès
00:22:57mais je pense
00:22:57qu'il faudra en tirer
00:22:58les conséquences
00:22:59et certainement prévoir
00:23:00un système de prévention
00:23:02plus efficace
00:23:02que ce qu'on a aujourd'hui
00:23:04pour éviter
00:23:05d'autres tragédies
00:23:06de ce genre
00:23:07les divinités malignes
00:23:12le démon
00:23:14et aujourd'hui
00:23:15dans les grandes surfaces
00:23:16quand vous entrez
00:23:17vous avez
00:23:18on reviendra d'ailleurs
00:23:18sur le jeu d'Halloween
00:23:19à ce moment
00:23:20sur le sens
00:23:21culturel
00:23:22et politique
00:23:23et sociologique
00:23:23de la fête d'Halloween
00:23:24mais enfin
00:23:24vous avez dans les grandes surfaces
00:23:26un rayon
00:23:27carrément un espace
00:23:29consacré
00:23:29pendant la fête d'Halloween
00:23:30à tous les ingrédients
00:23:32à tous les ustensiles
00:23:33à tous les objets
00:23:35qui sont censés
00:23:36décorer la maison
00:23:36le jardin
00:23:37et habiller la famille
00:23:38pendant cette fête
00:23:39et bien figurez-vous
00:23:40qu'aujourd'hui
00:23:40des gens vont
00:23:42dans les champs de citrouille
00:23:43chez nos agriculteurs
00:23:44qui sont déjà pas
00:23:45dans une situation
00:23:46florissante
00:23:47on va se servir
00:23:48on va faire ses courses
00:23:49alors on prend pas une citrouille
00:23:50on en prend pour la famille
00:23:51ou pour le quartier
00:23:52alors on prend
00:23:53des grands sacs
00:23:53vous savez
00:23:54des grands sacs en plastique
00:23:54de courses de grandes surfaces
00:23:56et on a le témoignage
00:23:57de beaucoup de producteurs
00:23:59d'agriculteurs
00:23:59de cultivateurs
00:24:00dans les Hauts-de-France
00:24:02dans le Val-de-Loire
00:24:04il y en a même un
00:24:04au fort du Duxénier
00:24:06qui est un verger
00:24:06pédagogique
00:24:07qui est là
00:24:08pour préserver
00:24:09les espèces
00:24:10et bien les gens
00:24:11rentrent
00:24:11se servent
00:24:11à un moment donné
00:24:12l'agriculteur en question
00:24:14il en est à 15 000 euros
00:24:15de pertes
00:24:16de ces citrouilles
00:24:18qui ont été volées
00:24:19à interpeller
00:24:20les gens
00:24:21qui venaient faire leurs courses
00:24:22qui ont été dit
00:24:22nous on pensait
00:24:23que c'était déjà terminé
00:24:24la récolte
00:24:25non
00:24:25la récolte des pommes
00:24:27quand elle est terminée
00:24:28effectivement
00:24:28il reste quelques pommes
00:24:29au somme
00:24:29on peut aller
00:24:30ou des poires
00:24:31ou des fruits
00:24:31mais la citrouille
00:24:33quand elle est dans son champ
00:24:34il faut encore la respecter
00:24:35et bien ils ont invoqué
00:24:36un droit très ancien
00:24:38qui est le droit de glanage
00:24:39mon dieu
00:24:40qu'est-ce que c'est
00:24:40que le droit de glanage
00:24:41et bien le droit de glanage
00:24:42en période de disette
00:24:43une fois que les moissons
00:24:43étaient terminés
00:24:45que les blés
00:24:46avaient été récoltés
00:24:47ou même que ce soit
00:24:48l'orge ou l'avoine
00:24:48qui restaient les chaumes
00:24:49vous savez
00:24:50c'est la partie
00:24:50de la plante
00:24:51de la feuille
00:24:52qui reste sur la terre
00:24:53et bien vous aviez
00:24:54des glaneuses
00:24:55et des glaneurs
00:24:56il y a eu des tableaux célèbres
00:24:57des peintres
00:24:58qui sont consacrés
00:24:59qui allaient glaner
00:25:00grain par grain
00:25:01aux endécoles
00:25:01de l'effort physique
00:25:02pour ramasser quelques grains
00:25:03pour faire un peu de farine
00:25:04avec des enfants
00:25:05pour éviter la disette
00:25:07c'était le symbole
00:25:08d'une immense pauvreté
00:25:09c'était une époque terrible
00:25:10où la famine sévissait
00:25:11on mourait de faim facilement
00:25:13et le simple fait
00:25:14de pouvoir récolter
00:25:15quelques grains
00:25:15de blé
00:25:16quelques céréales
00:25:17permettait quelquefois
00:25:18à une famille
00:25:19de subvenir
00:25:20à ses besoins
00:25:20et bien on a évoqué
00:25:21le droit de glanage
00:25:22aujourd'hui
00:25:23pour autoriser des gens
00:25:25leur dire
00:25:26vous avez le droit d'y aller
00:25:27c'est un droit de glanage
00:25:28pour aller chercher
00:25:29des citrouilles
00:25:29pour Halloween
00:25:30non mais dans quel monde on vit
00:25:31non mais dans quel monde on vit
00:25:32la citrouille
00:25:33plus une citrouille
00:25:34je sais que ça ne coûte pas
00:25:35ça ne coûte pas très cher
00:25:36mais on va se servir
00:25:37on rentre
00:25:39et ce que je vous disais
00:25:40un agriculteur
00:25:40un dimanche après-midi
00:25:41il y avait une famille complète
00:25:42mais alors ils étaient allés
00:25:43comme s'ils étaient à Disneyland
00:25:44où en activité ludique
00:25:45ils sont rentrés dans son champ
00:25:46ils ont pris les citrouilles
00:25:48dont ils avaient besoin
00:25:48ils sont repartis évidemment
00:25:50certains se sont fait insulter
00:25:51traiter de tous les noms
00:25:52parce qu'ils demandaient
00:25:52à garder leur citrouille
00:25:54donc la citrouille
00:25:55si vous en voulez
00:25:55vous allez la payer vous-même
00:25:58vous respectez les agriculteurs
00:26:00vous ne rentrez pas dans les champs
00:26:01c'est comme si je rentrais chez vous
00:26:03et qu'imaginez
00:26:04que vous ayez un nain de jardin
00:26:05je rentre
00:26:05je me sers
00:26:06je prends un nain de jardin
00:26:06je l'emmène chez moi
00:26:07donc voilà
00:26:08on garde la propriété privée
00:26:09et on fout la paix
00:26:10aux producteurs de pique de citrouille
00:26:11Sud Radio
00:26:13la France dans tous ses états
00:26:16ne lâchons rien
00:26:17en partenariat avec
00:26:18les chambres de commerce
00:26:19et d'industrie
00:26:20les réussites du quotidien
00:26:22et nous sommes en ligne
00:26:23avec Pauline Fatella
00:26:25qui a créé un concept génial
00:26:27elle est la fondatrice
00:26:29de l'atelier fleuriste
00:26:30et fromagerie artisanale
00:26:31à Mirand dans le Gers
00:26:32bonjour Pauline
00:26:33bonjour
00:26:35bonjour Pauline Fatella
00:26:36alors vous êtes à Mirand déjà
00:26:38vous êtes dans le Gers
00:26:39et alors vous avez créé un atelier
00:26:41moi ça me passionne particulièrement
00:26:42moi j'adore les associations
00:26:44entre les aliments
00:26:45vous voyez
00:26:45entre le végétal
00:26:48la terre
00:26:48la mer
00:26:49les couleurs
00:26:50et là vous allez
00:26:51proposer
00:26:52un atelier fleuriste
00:26:54et fromagerie artisanale
00:26:56vous faites une association
00:26:58entre ce produit naturel
00:27:00végétal à l'origine
00:27:01puisque le lait
00:27:02il vient de l'herbe
00:27:02qui est le fromage
00:27:03et puis
00:27:04les fleurs
00:27:05les parfums
00:27:06les formes
00:27:07et vous faites des accords
00:27:09et des associations
00:27:09de fleurs et de fromage
00:27:11c'est exceptionnel
00:27:12comment vous est venu l'idée
00:27:13de faire ce mariage
00:27:14entre fleurs et fromage
00:27:15tout simplement
00:27:18parce que déjà
00:27:19dans notre petite ville
00:27:21de Mirand
00:27:22nous n'avions plus
00:27:22de fromagerie
00:27:23j'étais fleuriste
00:27:24à la base
00:27:25et en fait
00:27:26la fleuristerie
00:27:28ne suffisait pas
00:27:28forcément
00:27:29à subvenir
00:27:31aux besoins
00:27:31de la boutique
00:27:32et je me suis penchée
00:27:34sur quelque chose
00:27:34d'un petit peu plus innovant
00:27:36et voilà
00:27:37j'ai pas baissé les bras
00:27:38je me suis dit
00:27:39allez
00:27:39il faut que je me lance
00:27:40ça peut être vraiment innovateur
00:27:42et du coup
00:27:43je suis partie
00:27:44sur cette fromagerie
00:27:45qui a permis
00:27:46en fait
00:27:47d'associer les deux
00:27:47pour avoir des idées cadeaux
00:27:49pour tout événement
00:27:52en fait
00:27:53vous êtes partie
00:27:53donc de la fleur
00:27:54vous auriez pu être
00:27:55vous auriez pu être
00:27:55fromagère
00:27:56crémière
00:27:57crémière
00:27:57fromagère
00:27:58et aller vers la fleur
00:27:59c'est la fleur
00:28:00qui vous a inspiré
00:28:01la fleur
00:28:02on est déjà
00:28:02dans le sens oriel
00:28:03et le sensuel
00:28:03c'est des parfums
00:28:05c'est des couleurs
00:28:05alors vous savez
00:28:06qu'il y a des fleurs
00:28:07qui se consomment
00:28:07je pense qu'on
00:28:08on va y venir
00:28:09c'est la question
00:28:09que je vais vous poser
00:28:10vous avez ouvert
00:28:11donc un rayon fromagerie
00:28:12les deux commerces
00:28:14sont contigus
00:28:14ou c'est dans la même
00:28:16entité
00:28:17ou c'est côte à côte
00:28:18c'est dans la même boutique
00:28:19bon
00:28:19donc on a
00:28:20c'est dans la même boutique
00:28:21en fait
00:28:21alors quand on rentre
00:28:22chez vous
00:28:22on a un choix
00:28:23entre les odeurs
00:28:24déjà pour commencer
00:28:25ça peut sentir la rose
00:28:27ça peut sentir vos fleurs
00:28:28et puis on a
00:28:28les parfums sublimes
00:28:29quoi de plus sublimes
00:28:31qu'un fromage odorant
00:28:32alors il y a
00:28:33différents types d'odeurs
00:28:34on peut aller du maroil
00:28:36et du puant du nord
00:28:37au minster
00:28:37et puis il y a les poisses
00:28:38qui sont très forts
00:28:39à des senteurs
00:28:40voilà Caprine
00:28:40sur les fromages de chèvre
00:28:41à Mirand
00:28:42vous avez quelques fromages
00:28:43de chèvre dans la région
00:28:44même s'il n'y a pas
00:28:45d'appellation protégée
00:28:46très proche
00:28:47et donc vous faites quoi
00:28:48vous faites des accords
00:28:49vous suggérez à vos clients
00:28:50d'acheter des fleurs
00:28:51et de partir avec un fromage
00:28:52ou vous leur suggérez
00:28:53vous allez un petit peu plus loin
00:28:54vous leur dire voilà
00:28:55tel fromage peut se marier
00:28:57avec telle fleur
00:28:57que j'ai dans ma boutique
00:28:58en fait tout simplement
00:29:01je fais des plateaux
00:29:02de fromage
00:29:02donc de tailles différentes
00:29:04et j'y mets
00:29:05des fleurs comestibles
00:29:07soit du moment
00:29:08donc de saison
00:29:09soit séchées
00:29:10et ce qui amène
00:29:12une petite aromatique
00:29:12en plus
00:29:13dans mes plateaux
00:29:15au lieu que ce soit
00:29:16une fine herbe
00:29:17c'est une fine fleur
00:29:18finalement
00:29:18et vous aromatisez
00:29:20alors ça peut être quoi ?
00:29:21ça peut être des pétales
00:29:21ça peut être le pistil
00:29:22ça peut être le pétale
00:29:23ça peut être la tige
00:29:24voilà
00:29:25ça peut être des pétales
00:29:26ça peut être frais
00:29:28ou sec
00:29:28voilà tout simplement
00:29:29c'est extraordinaire
00:29:30vous êtes sur combien
00:29:31de compositions aujourd'hui ?
00:29:33de variétés de compositions
00:29:34vous proposez quoi ?
00:29:355-6 accords
00:29:36fleurs fromages ?
00:29:37je propose
00:29:38trois plateaux différents
00:29:41de tailles différentes
00:29:41en fait
00:29:42et après
00:29:44je propose aussi
00:29:45le fromage à la coupe
00:29:45comme une fromagerie lambda
00:29:47et les gens peuvent faire eux-mêmes
00:29:49s'ils ont envie
00:29:50ils prennent un fromage
00:29:51et qu'ils voient une fleur
00:29:51ils peuvent la prendre
00:29:52et vous suggérez éventuellement
00:29:53s'il peut y avoir un accord
00:29:55ah oui bien sûr
00:29:56après
00:29:57ce ne sont pas forcément
00:29:58les fleurs coupées
00:29:58que j'ai à la vente
00:30:00pour faire mes bouquets
00:30:00ce sont d'autres fleurs
00:30:01faites pour ça
00:30:03ça s'appelle un exercice
00:30:05plurisensoriel
00:30:06alors
00:30:06ma chère Pauline
00:30:08Fatella
00:30:09je vais vous suggérer
00:30:10de me créer
00:30:10un petit rayon boulangerie
00:30:12parce qu'après
00:30:13la fleur et le fromage
00:30:13il me faudrait un petit bout de pain
00:30:14et puis éventuellement
00:30:16s'il vous reste
00:30:16un peu de place
00:30:17un petit rayon cave
00:30:18parce qu'avec la fleur
00:30:19le fromage
00:30:20et un bon pain croustillant
00:30:21si on a
00:30:22si on a
00:30:23qu'est-ce que je peux vous
00:30:24un côte
00:30:25un côte de busée
00:30:27je vais citer des vins de chez vous
00:30:28un côte de marmande
00:30:29ou un côte de busée
00:30:30un bergerac
00:30:32ou un madiran
00:30:33et je pense que vous aurez
00:30:34la complémentarité totale
00:30:36dans les accords sensoriels
00:30:37que vous proposez chez vous
00:30:38en tout cas
00:30:38vous ne lâchez rien
00:30:40mais vous ne lâchez rien
00:30:41avec beaucoup de goût
00:30:42merci et bravo Pauline
00:30:43c'était là
00:30:43c'est gentil
00:30:44merci beaucoup
00:30:45restez bien avec nous
00:30:46sur Sud Radio
00:30:47dans un instant
00:30:48nous évoquerons le sort
00:30:49de cette mère de famille
00:30:50tuée par son conjoint
00:30:52malgré d'innombrables appels à l'aide
00:30:54comment est-ce possible
00:30:54en 2025 en France
00:30:56on en parle dans un tout petit instant
00:30:57et si vous souhaitez témoigner
00:30:590 826 300 300
00:31:01on va tout de suite
00:31:01Sud Radio
00:31:03la France dans tous ses états
00:31:06Péricault Légace
00:31:07Maud Koffler
00:31:08oui Maud
00:31:09vous nous faites le récit tragique
00:31:11de cette femme assassinée
00:31:12après avoir alerté
00:31:139 fois les secours
00:31:14en signalant les agressions
00:31:15qu'elle subissait
00:31:16oui dans la nuit
00:31:16du 2 août dernier
00:31:17dans les bouches du Rhône
00:31:18en pleine nuit
00:31:19Sylvia
00:31:20une mère de famille
00:31:20de 43 ans
00:31:21appelle les secours
00:31:22une première fois
00:31:23son compagnon alcoolisé
00:31:24vient de la frapper
00:31:25à coups de pied dans le ventre
00:31:25les pompiers interviennent
00:31:27lui proposent de l'emmener
00:31:28mais Sylvia refuse de les suivre
00:31:29sans savoir qu'elle a la rate éclatée
00:31:31pourtant en cas de violences conjugales
00:31:33un avis médical approfondi
00:31:34est nécessaire
00:31:35voire obligatoire
00:31:36mais les pompiers repartent
00:31:37sans le réaliser
00:31:37l'état de santé de Sylvia
00:31:39se dégrade
00:31:39elle appelle de nouveau
00:31:40les secours
00:31:41une fois
00:31:42deux fois
00:31:42trois fois
00:31:43jusqu'à neuf fois
00:31:44selon son père
00:31:45mais les secours
00:31:46ne la prennent pas au sérieux
00:31:48il lui demande d'arrêter
00:31:48d'appeler
00:31:49je cite
00:31:50on est venu une fois
00:31:51vous croyez qu'on est des taxis
00:31:52je pense que vous avez
00:31:53un vrai problème madame
00:31:54il va falloir voir un psychiatre
00:31:55Sylvia meurt
00:31:57d'une hémorragie interne
00:31:58le parquet d'Aix-en-Provence
00:31:59a bien sûr ouvert
00:32:00une information judiciaire
00:32:01pour non-assistance
00:32:02à personnes en danger
00:32:03la famille de Sylvia
00:32:04s'est constituée
00:32:05partie civile
00:32:05comment expliquer
00:32:06ce dysfonctionnement
00:32:07on en parle aujourd'hui
00:32:08avec Lili bénévole
00:32:10à l'union nationale
00:32:10des familles de féminicides
00:32:11bonjour Lili
00:32:13vous êtes vous même
00:32:16une ancienne victime
00:32:17oui tout à fait
00:32:18c'est ce qui vous a décidé
00:32:20à vous impliquer
00:32:21dans ce combat
00:32:22contre le féminicide
00:32:24oui parce que
00:32:26mes parents auraient pu être
00:32:27à la place des familles
00:32:28effectivement
00:32:29qui sont confrontées
00:32:30à un désert institutionnel
00:32:32aujourd'hui
00:32:32qui a conduit
00:32:34plusieurs personnes
00:32:35à fonder cette association
00:32:37que j'ai décidé de rejoindre
00:32:39il y a quelques mois maintenant
00:32:40Union nationale des familles
00:32:42de féminicides
00:32:43il a fallu créer
00:32:44cette association
00:32:44pour alerter
00:32:46non seulement l'opinion
00:32:47mais les autorités
00:32:48sur les situations tragiques
00:32:49que vivent certaines femmes
00:32:50encore en 2025
00:32:52oui oui tout à fait
00:32:54là on voit
00:32:55par rapport à Sylvia
00:32:56j'ai les éléments
00:32:57qui sont dans les médias
00:32:58j'en ai pas plus
00:32:59une enquête en cours
00:33:00j'espère que la justice
00:33:01établira les responsabilités
00:33:03de chacun
00:33:03mais ce qu'on peut dire
00:33:04en tout cas
00:33:05c'est que c'est pas du tout
00:33:06un fait divers
00:33:06c'est quelque chose
00:33:07de systémique
00:33:08c'est un échec collectif
00:33:09on le sait maintenant
00:33:11une femme sur quatre
00:33:12voire sur trois
00:33:13avait dénoncé
00:33:15les violences
00:33:15qu'elle subissait
00:33:16avant de mourir
00:33:17on a encore l'exemple
00:33:19il y a quelques jours
00:33:20d'un féminicide
00:33:21où la jeune femme
00:33:22avait porté plainte
00:33:23pour des violences physiques
00:33:24et plus tard
00:33:25des violences
00:33:26des menaces de mort
00:33:27pardon
00:33:28et qui a été poignardée
00:33:29à son domicile
00:33:30en présence
00:33:30de ses trois enfants
00:33:31ça c'est quelque chose
00:33:33d'effet actuel
00:33:33ce que vous racontez
00:33:35est assez hallucinant
00:33:36le thème
00:33:37la tragédie
00:33:38des féminicides
00:33:39est aujourd'hui
00:33:39un phénomène
00:33:40de société
00:33:41acquis
00:33:41actée
00:33:43l'opinion publique
00:33:43le sait
00:33:44les pouvoirs publics
00:33:45le savent
00:33:45il y a suffisamment
00:33:46de mobilisation
00:33:47de prise de conscience
00:33:48qu'est-ce qui s'est passé
00:33:49dans notre société française
00:33:51en 2025
00:33:51je compare à la société
00:33:53espagnole
00:33:54qui a fait des progrès
00:33:54énormes
00:33:55même si tout n'est pas réglé
00:33:57mais en tout cas
00:33:57on sent qu'il y a eu
00:33:58un courage politique
00:33:59de la part des gouvernants
00:34:01de prendre les dispositions
00:34:02nécessaires
00:34:03en France
00:34:04on parle beaucoup
00:34:05on dit
00:34:06on dénonce
00:34:06on alerte
00:34:07voilà
00:34:08et on constate
00:34:09qu'il peut y avoir
00:34:10aujourd'hui
00:34:11des crimes
00:34:12d'une telle violence
00:34:13une telle horreur
00:34:15j'allais dire
00:34:15de façon
00:34:16incontrôlable
00:34:18imparable
00:34:19comment vous expliquez
00:34:20qu'il y a une telle défaillance
00:34:21de la part des services
00:34:22de l'état
00:34:23et de la société
00:34:23dans le cas
00:34:25des féminicides
00:34:26où une femme
00:34:26a alerté neuf fois
00:34:27et ça n'a pas suffi
00:34:29oui
00:34:30on le sait
00:34:31les femmes
00:34:31elles ne manquent pas
00:34:32de courage
00:34:32elles manquent
00:34:33de protection
00:34:33aujourd'hui
00:34:34c'est vrai
00:34:35qu'il y a eu
00:34:35des efforts de fait
00:34:36par exemple
00:34:37sur l'ordonnance
00:34:38de protection
00:34:39qui est maintenant
00:34:40normalement
00:34:41qui intervient
00:34:42dans un délai
00:34:42plus raisonnable
00:34:43mais sur le terrain
00:34:44ce qu'on constate
00:34:45c'est qu'il y a des femmes
00:34:46qui continuent
00:34:46de porter plainte
00:34:47avec un nombre
00:34:48de jours dittés
00:34:48conséquents
00:34:49et qui ne bénéficient
00:34:51toujours pas
00:34:51de cette ordonnance
00:34:52on sait que
00:34:53contrairement à l'Espagne
00:34:55quand une femme
00:34:55va déposer plainte
00:34:56ou bien est hospitalisée
00:34:57elle ne ressort pas
00:34:58immédiatement
00:34:59avec une protection
00:35:00et on sait aussi
00:35:02que c'est le moment
00:35:03où la femme décide
00:35:04de partir
00:35:04et où elle dénonce
00:35:06les violences
00:35:06que ça devient
00:35:07le plus dangereux
00:35:08donc là concrètement
00:35:09dans le cas de Sylvia
00:35:11il y a un manque
00:35:12de moyens humains
00:35:13et financiers
00:35:14de nos institutions
00:35:15police, justice,
00:35:16premier secours
00:35:17mais ce qui est criant
00:35:18c'est le manque
00:35:19de formation
00:35:19notamment des primo-intervenants
00:35:21là auprès
00:35:22d'une femme victime
00:35:23de violences
00:35:23intrafamiliales
00:35:25on sait que des personnes
00:35:26formées auraient été amenées
00:35:27à poser les bonnes questions
00:35:28à ne pas mettre
00:35:30encore plus en danger
00:35:31une femme
00:35:32qui l'est déjà
00:35:32et aura eu
00:35:34une écoute suffisante
00:35:35donc on voit bien
00:35:36qu'il y a des efforts
00:35:36de la part des politiques
00:35:38mais on est très très loin
00:35:39du compte
00:35:39on n'a pas le budget financier
00:35:41on n'a pas les volontés
00:35:42non plus
00:35:42d'aller plus loin
00:35:43puisqu'aujourd'hui
00:35:44nous l'association
00:35:45on pallie quand même
00:35:46au manquement
00:35:47de ce gouvernement
00:35:48pour être très concret
00:35:49ça veut dire quoi
00:35:49une femme arrive
00:35:50elle signale la détresse
00:35:51dans laquelle elle est
00:35:52le danger
00:35:53le risque de mort
00:35:54qu'elle subit
00:35:55vous voulez dire
00:35:56qu'il y a des fonctionnaires
00:35:57quand elles se présentent
00:35:58devant eux
00:35:59qui traitent ça
00:36:00comme si c'était
00:36:00une effraction
00:36:01un vol
00:36:02un tapage nocturne
00:36:03on dit quoi
00:36:04voilà on s'est noté
00:36:05très bien
00:36:05voilà on viendra
00:36:08vous voir
00:36:08on vous rappelle
00:36:09revenez nous voir
00:36:10si ça s'aggrave
00:36:10qu'est-ce qu'on répond
00:36:11à des femmes
00:36:12qui sont dans cette situation
00:36:13alors malheureusement
00:36:15on voit encore
00:36:16que dans certains commissariats
00:36:17effectivement
00:36:17on demande de repasser demain
00:36:19ou alors on demande
00:36:20de faire un effort
00:36:21on demande
00:36:22qu'est-ce qu'on a fait
00:36:23bien souvent
00:36:24on impute à la victime
00:36:25aussi la responsabilité
00:36:26jusque dans sa mort
00:36:27puisque là on va dire
00:36:28Sylvia a refusé
00:36:30de suivre les secours
00:36:31propos sur lesquels
00:36:31je serais plus nuancée
00:36:32parce que
00:36:33c'est pas un refus
00:36:34malheureusement
00:36:34elle était dans l'incapacité
00:36:35pour plusieurs raisons
00:36:36quand on est sous violence
00:36:37de suivre les pompiers
00:36:38à ce moment-là
00:36:39mais effectivement
00:36:40les policiers encore
00:36:41reçoivent les femmes
00:36:42parfois de façon
00:36:43très très désobligeante
00:36:44les mettant en danger
00:36:45mais même
00:36:46quand les policiers
00:36:47font correctement
00:36:48leur travail
00:36:49la justice a un temps long
00:36:50pour mettre les femmes
00:36:52en sécurité
00:36:52malheureusement
00:36:53et on sait que c'est vraiment
00:36:54le moment crucial
00:36:55où elles sont
00:36:55le plus particulièrement
00:36:56en danger
00:36:57il faut interpeller qui
00:36:58à ce niveau d'aberration
00:36:59c'est un scandale
00:37:00c'est un scandale d'état
00:37:02il y en a déjà
00:37:04je veux dire
00:37:04heureusement que c'est pas
00:37:05tous les jours
00:37:05si il y en a
00:37:06il y en a tout le temps
00:37:07et beaucoup plus
00:37:07qu'on ne pense
00:37:08et dans des conditions
00:37:09qui sont absolument
00:37:10inconcevables
00:37:11il faut interpeller qui
00:37:13c'est la classe politique
00:37:14c'est le gouvernement
00:37:15est-ce que d'autres autorités
00:37:17est-ce que les autorités
00:37:18départementales
00:37:18régionales
00:37:19est-ce qu'on peut mettre
00:37:19en place un système
00:37:20de protection
00:37:21immédiate
00:37:22si la police ne répond pas
00:37:23est-ce qu'il peut y avoir
00:37:24un service social
00:37:25qui prend tout de suite
00:37:26la personne en danger
00:37:27sous sa protection
00:37:29ou il n'y a pas
00:37:30aujourd'hui
00:37:31d'arsenal
00:37:32administratif ou législatif
00:37:33qui permettent de réagir
00:37:34de façon efficace
00:37:35mais comme je vous disais
00:37:37on a des moyens
00:37:37législatifs qui existent
00:37:39mais qui ne sont pas
00:37:40mis en place
00:37:40alors pourquoi
00:37:41ils ne sont pas mis en place
00:37:41à votre avis
00:37:42pourquoi ils ne sont pas
00:37:42mis en place
00:37:43il y a forcément
00:37:44un manque de moyens
00:37:45un manque de formation
00:37:46et un manque de volonté
00:37:47et puis c'est un peu
00:37:48la roulette russe
00:37:49parce que pour les femmes
00:37:50ça dépend vraiment
00:37:51sur qui vous tombez
00:37:51si vous tombez
00:37:52sur la bonne assistante sociale
00:37:53sur le bon policier
00:37:54sur le bon médecin
00:37:56sur le bon procureur
00:37:57c'est vraiment
00:37:58la roulette russe
00:37:59maintenant on voit aussi
00:38:00en Espagne
00:38:00un dispositif qui existe
00:38:02qui s'appelle Biogène
00:38:03qui met en relation
00:38:06tous les services
00:38:07qui vont être en contact
00:38:08avec les victimes
00:38:09et aujourd'hui
00:38:10on voit qu'il y a
00:38:11ce manque de cohésion
00:38:13entre les services
00:38:14là le fait
00:38:14que tout est relié
00:38:16la femme va parler
00:38:17au policier
00:38:18au médecin
00:38:19à l'assistante sociale
00:38:21ça va évaluer
00:38:22en temps direct
00:38:22le danger
00:38:23et pouvoir ainsi
00:38:24lui proposer
00:38:25une protection adaptée
00:38:26c'est-à-dire que la femme
00:38:27ne repart pas sans protection
00:38:28comme ça se passe
00:38:29aujourd'hui en France
00:38:30et aujourd'hui
00:38:30on manque aussi
00:38:31de cohésion
00:38:31entre les services
00:38:32malheureusement
00:38:33même entre les juges
00:38:34aux affaires familiales
00:38:35et les juges au pénal
00:38:36par exemple
00:38:37il n'y a aucune cohésion
00:38:38dans les dossiers
00:38:39ce qui fait qu'aujourd'hui
00:38:40les femmes se retrouvent
00:38:40parfois face à des situations
00:38:42aberrantes
00:38:43et moi je le répète vraiment
00:38:44les femmes parlent
00:38:45mais elles ne sont pas
00:38:46encore suffisamment
00:38:47crues, entendues
00:38:48et protégées
00:38:48est-ce que l'union nationale
00:38:50des familles de féminicides
00:38:51aujourd'hui
00:38:52elle va sur le terrain
00:38:53bien entendu
00:38:54elle s'occupe d'abord
00:38:55des victimes
00:38:56est-ce qu'elle
00:38:58est-ce qu'elle interpelle
00:38:59des parlementaires
00:39:00est-ce que vous avez
00:39:01la possibilité d'interpeller
00:39:02des représentants
00:39:03à la préfecture
00:39:03au commissariat
00:39:04est-ce que vous avez
00:39:05je suis sûr qu'il y a des parlementaires
00:39:06qui sont mobilisés là-dessus
00:39:07et qui essaient de faire bouger
00:39:08des choses
00:39:08oui oui tout à fait
00:39:10on intervient notamment
00:39:11auprès des ministères
00:39:11depuis le Grenelle
00:39:13on intervient régulièrement
00:39:14auprès des ministères
00:39:16on fait beaucoup de formation
00:39:17auprès des gendarmes
00:39:20des professionnels de santé
00:39:21des collégiens
00:39:22et on interpelle au maximum
00:39:24aussi notamment
00:39:25à la marche
00:39:26qui aura lieu le 22 novembre
00:39:27mais voilà
00:39:28même si je vous le disais
00:39:29tout à l'heure
00:39:29ça avance quand même
00:39:30on voit des avancées
00:39:31on voit certaines
00:39:32certaines personnes politiques
00:39:35certains députés
00:39:36s'engager
00:39:36malheureusement
00:39:37plus que d'autres
00:39:38donc c'est un combat
00:39:39qu'on continue de mener
00:39:40mais c'est la société
00:39:41toute entière aujourd'hui
00:39:42qui doit s'emparer
00:39:43de ce problème
00:39:45qui est les violences
00:39:45intrafamilales
00:39:46je pense qu'au niveau
00:39:47de l'école
00:39:48il serait très important
00:39:49de réinsister
00:39:50sur l'éducation
00:39:51des garçons
00:39:52leur apprendre
00:39:53des valeurs fondamentales
00:39:55c'est terrible
00:39:55qu'on en soit là
00:39:56qu'on soit obligé
00:39:58dans l'éducation
00:39:59pour certains
00:40:00jeunes garçons
00:40:01leur dire
00:40:02voilà
00:40:02quels sont les droits
00:40:03de l'homme
00:40:03quels sont les droits
00:40:05d'une femme
00:40:06quel est le comportement
00:40:06de ne pas avoir
00:40:07quelle est la vision
00:40:08du monde
00:40:08à ne pas avoir
00:40:08vous pensez
00:40:09que c'est une idée
00:40:10qui pourrait évoluer ?
00:40:12mais ça c'est fondamental
00:40:13nous on le voit
00:40:14puisqu'on intervient
00:40:15notamment auprès
00:40:16de collégiens
00:40:17et on voit
00:40:18les idées reçues
00:40:21qu'ils peuvent avoir
00:40:22notamment
00:40:23concernant les femmes
00:40:24et les filles
00:40:24c'est assez éloquent
00:40:26et voilà
00:40:28c'est nécessaire
00:40:28la sensibilisation
00:40:29auprès des plus jeunes
00:40:30c'est nécessaire
00:40:31la formation
00:40:31auprès des primos intervenants
00:40:34c'est nécessaire
00:40:34mais pas que
00:40:35on doit aussi
00:40:36aller plus loin
00:40:37c'est à dire
00:40:37former les banquiers
00:40:38qui peuvent par exemple
00:40:39voir une situation
00:40:42de violence économique
00:40:43il faut former
00:40:44les entreprises
00:40:45qui peuvent avoir
00:40:46des victimes
00:40:47au sein même
00:40:47de leur entreprise
00:40:48et puis nous
00:40:49on intervient aussi
00:40:50en détention
00:40:51parce que
00:40:51pour éviter
00:40:52justement cette récidive
00:40:53on estime
00:40:54qu'il faut aller aussi
00:40:54au contact
00:40:55de ces hommes violents
00:40:56pour enrayer
00:40:58en fait
00:40:58toute cette violence
00:40:59on voit bien
00:41:01que la mission
00:41:03est large
00:41:04en tout cas
00:41:04merci Lili
00:41:05d'avoir témoigné
00:41:06courage
00:41:07ancienne victime
00:41:08et bénévole
00:41:09à l'union nationale
00:41:10des familles
00:41:11de fémicides
00:41:12dont la mission
00:41:13est aujourd'hui
00:41:13essentielle
00:41:14pour ces femmes
00:41:15qui sont dans la souffrance
00:41:16et la détresse
00:41:17merci à bientôt
00:41:17vous restez avec nous
00:41:18parce que
00:41:19nous allons recevoir
00:41:20sur un registre
00:41:21tout à fait différent
00:41:21là on va voir
00:41:23les beautés
00:41:23les lumières
00:41:24de la France
00:41:24le paradis français
00:41:26avec Claire Coche
00:41:28qui est aux éditions
00:41:29Dussert
00:41:29a publié un livre
00:41:32qui est un souffle
00:41:32de bonheur
00:41:33un souffle de joie
00:41:33et qui nous rappelle
00:41:35qu'on vit dans un pays
00:41:36merveilleux
00:41:36où il fait bon vivre
00:41:37et pour témoigner
00:41:380 826 300 300
00:41:40on est ensemble
00:41:40jusqu'à 14h
00:41:41à tout de suite
00:41:42le face à face
00:41:43au douce France
00:41:45cher pays
00:41:48de mon enfance
00:41:50bercé de tendres
00:41:52insouciances
00:41:54je t'ai gardé
00:41:56dans mon coeur
00:41:57mon village
00:42:02au clocher
00:42:05aux maisons
00:42:05sages
00:42:06où les enfants
00:42:09de mon âge
00:42:11pour partager
00:42:13mon bonheur
00:42:14chaque fois
00:42:17que j'entends
00:42:17cette chanson
00:42:18je suis transcendé
00:42:19parce que cette chanson
00:42:21elle raconte
00:42:22quelque chose
00:42:22que l'on peut vivre
00:42:23tous les jours
00:42:24et vous
00:42:25Claire Coche
00:42:26vous l'avez écrit
00:42:27vous avez fait
00:42:27un tableau écrit
00:42:28des beautés
00:42:30des bonheurs
00:42:30de la France
00:42:31j'allais dire
00:42:32des gloires
00:42:32de la France
00:42:33votre livre
00:42:34s'appelle
00:42:34le paradis français
00:42:35alors on se demande
00:42:36vous êtes sûr
00:42:37que vous habitez
00:42:37bien en France
00:42:38oui
00:42:39vous savez bien
00:42:40vous n'avez pas
00:42:41pris de substance
00:42:42stupéfiante
00:42:43qui vous aurait fait
00:42:44voir les choses
00:42:44de façon différente
00:42:45c'est bien la France
00:42:46que vous avez aimé
00:42:47que vous aimez
00:42:48que vous avez parcouru
00:42:49que vous avez traversé
00:42:50et vous nous livrez
00:42:51ce témoignage
00:42:53il y a un côté
00:42:54document historique
00:42:55il y a peut-être
00:42:56un soupçon
00:42:56de traité politique
00:42:57aussi
00:42:57parce que vous encouragez
00:42:59les français
00:43:00et ceux qui vivent
00:43:01en France
00:43:01à la regarder
00:43:02une deuxième fois
00:43:03d'aller au coin
00:43:04de la rue
00:43:04sous l'arbre
00:43:06dans les paysages
00:43:06dans les clairières
00:43:08regardez tous les bienfaits
00:43:10qui sont accumulés
00:43:11et vous en déduisez
00:43:12que malgré tout
00:43:13dans notre malheur
00:43:14dans notre détresse
00:43:15dans nos angoisses
00:43:16mais qu'est-ce qui fait bon
00:43:18vivre en France
00:43:19pourquoi tout d'un coup
00:43:20vous vous êtes décidé
00:43:21à faire cette proclamation
00:43:22vive la France
00:43:24à la gloire des beautés
00:43:25et des bontés françaises
00:43:26tout d'abord je vous remercie
00:43:28pour cette invitation
00:43:28je suis très touchée
00:43:31qu'on parle de celui
00:43:31que ce livre est un écho
00:43:33voilà à la radio
00:43:35j'espère la télévision
00:43:36ensuite
00:43:36je vous remercie
00:43:38alors moi je tiens
00:43:40à préciser
00:43:40que je ne fais pas
00:43:41de politique
00:43:42lorsque j'écris
00:43:44sur mon amour
00:43:45de la France
00:43:46c'est cette France
00:43:48que je regarde
00:43:49avec mes yeux
00:43:50d'immigrés
00:43:50parce que selon l'INSEE
00:43:51moi je suis une immigrée
00:43:52je suis née
00:43:53de parents étrangers
00:43:54à l'étranger
00:43:55d'où êtes-vous ?
00:43:56je suis originaire de Turquie
00:43:57je suis arrivée en France
00:43:58à l'âge d'un an
00:43:59où ça en Turquie ?
00:44:00de l'Est
00:44:00complètement de l'Est
00:44:01une ville qui s'appelle
00:44:01Tunjeli
00:44:02c'est presque au Kurdistan
00:44:04alors oui
00:44:06c'est en Turquie
00:44:09c'est une zone
00:44:09à forte population kurde
00:44:10Tunjeli
00:44:11je crois savoir
00:44:12qu'il y a un cimetière
00:44:12avec des pierres tombales
00:44:13sculptées
00:44:14enfin quelque chose
00:44:14oui en forme de bélier
00:44:16en forme de bélier
00:44:16j'ai vu ce genre de documentaire
00:44:18d'ailleurs mon nom de famille
00:44:18veut dire bélier
00:44:19la Turquie
00:44:21qui est un merveilleux pays
00:44:23avec des paysages
00:44:24de grande diversité
00:44:24très différentes
00:44:25voilà
00:44:25grande nation
00:44:26grand passé
00:44:27grande culture
00:44:27et moi j'ai voulu rendre hommage
00:44:29à la France
00:44:30où j'ai grandi
00:44:30donc c'est une enfant turque
00:44:32arrivée en France
00:44:33française d'origine turque
00:44:36bien sûr
00:44:36et en fait je la raconte
00:44:38à travers
00:44:39voilà
00:44:40à mes yeux
00:44:40quelque part
00:44:41d'étrangère
00:44:41parce que
00:44:42chaque fois que je sortais
00:44:44de chez mes parents
00:44:45donc chez mes parents
00:44:47qui vivaient à l'heure turque
00:44:49qui parlaient turque
00:44:50à la maison
00:44:50tout en nous élevant
00:44:52moi et mes frères
00:44:53en France
00:44:54en fait quand je sortais
00:44:55et bien
00:44:55j'étais émerveillée
00:44:57par tout ce que
00:44:57tout ce que je voyais
00:44:59de la France
00:44:59je ne sais pas
00:45:00des gravillons par terre
00:45:01aux façades des immeubles
00:45:03à l'architecture française
00:45:06enfin tout raconte
00:45:07quelque chose
00:45:07moi
00:45:08moi j'ai été émerveillée
00:45:09j'étais émerveillée
00:45:10par tout ça
00:45:10et j'ai voulu raconter
00:45:11une espèce de voyage
00:45:14initiatique
00:45:15à travers la France
00:45:16telle que je l'ai découverte
00:45:17et j'avais envie
00:45:18de la partager
00:45:19parce que j'ai envie
00:45:19effectivement
00:45:20on a une période
00:45:21où je ne dis pas
00:45:22que tout est beau
00:45:23et tout est rose
00:45:23mais j'ai envie de rappeler
00:45:25les belles choses
00:45:25de la France
00:45:26moi ce qui m'intéresse
00:45:26ce sont les belles choses
00:45:27de la France
00:45:28et comment on fait
00:45:28pour aller de l'avant
00:45:29et je pense aussi
00:45:30c'est une manière
00:45:31de voir la vie
00:45:32c'est un peu
00:45:32sans faire de philosophie
00:45:34de comptoir
00:45:34mais c'est un petit peu
00:45:35est-ce qu'on voit
00:45:35le verre à moitié vide
00:45:36ou à moitié plein
00:45:37voilà
00:45:38moi j'avais envie
00:45:39de rendre hommage
00:45:40à cet esprit français
00:45:41ce qu'on appelle
00:45:42la douceur de vivre
00:45:43une spécificité
00:45:45qui était française
00:45:46voilà
00:45:47je vais rendre hommage
00:45:47à la France
00:45:48chez vous le verre
00:45:48n'est pas à moitié plein
00:45:49il est totalement plein
00:45:50la bouteille est pleine
00:45:51pour autant vous dites
00:45:52j'ai grandi en France
00:45:53avec l'obligation
00:45:54d'en être tenu
00:45:54à distance
00:45:55comme si c'était mal
00:45:57de devenir pleinement français
00:45:58être française
00:45:59m'était interdit
00:46:00mes parents m'ont élevé
00:46:01sur l'idée
00:46:02que malgré
00:46:03les années passées
00:46:05ici
00:46:05je n'appartenais pas
00:46:06à ce pays
00:46:07mais à celui
00:46:08de mes ancêtres
00:46:08dont je ne connaissais
00:46:09pas grand chose
00:46:10pour ainsi dire rien
00:46:12vous avez eu
00:46:12un problème d'intégration
00:46:14à cause de vos parents
00:46:15qui considéraient
00:46:16ils disaient quoi
00:46:16c'est pas possible
00:46:17on peut pas devenir français
00:46:18ou il ne faut pas
00:46:19devenir français
00:46:19alors mes parents
00:46:20espéraient comme
00:46:22beaucoup d'immigrés
00:46:23à l'époque
00:46:24repartir
00:46:24dans leur pays d'origine
00:46:26donc ça ne s'est pas fait
00:46:27puis nous on a grandi
00:46:28on s'est installés
00:46:29on a fait nos études
00:46:31on c'est mes frères
00:46:32et moi
00:46:33donc pas d'enracinement
00:46:34si je comprends bien
00:46:35pas forcé d'enracinement
00:46:36dans leur esprit
00:46:36il n'y avait pas d'enracinement
00:46:37et au départ
00:46:38ils n'étaient pas vraiment
00:46:38hostiles à la France
00:46:39mais
00:46:40ils ont venu librement
00:46:42en France
00:46:42parce qu'ils ont choisi
00:46:43de venir en France
00:46:43alors ils étaient
00:46:44réfugiés politiques
00:46:45ils ont suivi
00:46:45oui mais ils avaient
00:46:46choisi la France
00:46:47on est bien d'accord
00:46:47alors je vais vous dire
00:46:48en vrai
00:46:49ils rêvaient d'aller vivre
00:46:50en Allemagne
00:46:51et leur demande
00:46:52n'a pas été acceptée
00:46:53donc c'était un peu
00:46:54un choix par défaut
00:46:55mais moi je
00:46:55ou la communauté turque
00:46:56est très importante
00:46:57c'est une ancienne tradition
00:46:58exactement
00:46:58et puis parce qu'une partie
00:47:00de ma famille
00:47:00était déjà installée là
00:47:02mes oncles
00:47:02mes oncles côté paternel
00:47:04et maternel
00:47:04étaient déjà installés
00:47:05en Allemagne
00:47:06où ils travaillaient
00:47:08et puis j'ai envie de dire
00:47:09quel heureux hasard
00:47:09parce que
00:47:10quel bonheur surtout
00:47:11qu'ils aient choisi
00:47:12de venir en France
00:47:12parce que grâce à cela
00:47:14vous avez pu d'abord
00:47:15pour vous
00:47:16aimer la France
00:47:17et la comprendre
00:47:18c'est vraiment le fil conducteur
00:47:20de votre livre
00:47:21c'est aimer la France
00:47:22c'est la comprendre
00:47:22et comprendre la France
00:47:24c'est aussi savoir
00:47:24savoir l'aimer
00:47:25et puis vous avez fait
00:47:26voilà
00:47:27vous avez pu produire
00:47:28ce recueil formidable
00:47:29le Parallée français
00:47:30aux éditions
00:47:31aux éditions du Cerf
00:47:33donc aujourd'hui
00:47:34vous êtes française
00:47:35j'allais dire
00:47:36de coeur
00:47:37d'âme
00:47:37d'esprit
00:47:38de choix
00:47:39de sens
00:47:40de sentiments
00:47:41et d'émotions
00:47:42oui parce que
00:47:43pour revenir
00:47:44sur votre question précédente
00:47:45j'ai été
00:47:45très souvent
00:47:47renvoyée
00:47:48à mes origines
00:47:49à la fois
00:47:50par une partie
00:47:50de ma famille
00:47:51par certains membres
00:47:52de ma famille
00:47:52mais plus étonnant
00:47:54par mon entourage
00:47:56amical
00:47:56et au début
00:47:58de ma carrière
00:47:59de journaliste
00:47:59sans parler
00:48:01de racisme
00:48:02il y a quand même
00:48:02eu un petit rejet
00:48:03ou une distance
00:48:04vous utilisez le mot
00:48:06allez
00:48:07est-ce que
00:48:08la notion
00:48:09de race
00:48:10d'étrangers
00:48:11à compter
00:48:11dans vos amitiés
00:48:12en France
00:48:12alors moi
00:48:13cerf que je m'étais
00:48:15jamais posé de la question
00:48:15de savoir si j'étais française
00:48:16ou pas
00:48:17je l'étais
00:48:17et en fait
00:48:18ça allait de soi
00:48:19la question ne se posait
00:48:20même pas
00:48:21sauf que je me suis rendu compte
00:48:23que en fait
00:48:24je n'avais pas
00:48:24la nationalité française
00:48:25donc j'avais fait la démarche
00:48:26dans ce sens là
00:48:27pour que ce soit écrit
00:48:29dans le marbre
00:48:30si je puis dire
00:48:30en quelque sorte
00:48:31mais
00:48:32alors pour mes parents
00:48:33j'étais
00:48:34enfin pour ma famille
00:48:35certains membres
00:48:35de ma famille
00:48:36j'étais trop française
00:48:38et pour mes amis
00:48:39qui étaient mes amis
00:48:42à cette époque là
00:48:43j'étais pas assez turque
00:48:44vous ne l'étiez pas
00:48:45voilà
00:48:45j'étais pas assez turque
00:48:46ça c'était assez hallucinant
00:48:48comment on appelle ça
00:48:50ce renvoi aux origines
00:48:52une assignation
00:48:52à résidence identitaire
00:48:53perpétuelle
00:48:54et en fait
00:48:55je ne comprenais pas
00:48:55ces personnes
00:48:56à qui j'avais envie
00:48:57de ressembler
00:48:57c'est-à-dire
00:48:58me fondre
00:49:00en fait
00:49:00dans une
00:49:01socle commun
00:49:02de culture
00:49:03de référence
00:49:04culturelle
00:49:05en fait
00:49:06je me rendais compte
00:49:06que non
00:49:07pour eux
00:49:07ce qui était important
00:49:08en fait
00:49:08j'ai compris
00:49:09par la suite
00:49:09que pour eux
00:49:10être français
00:49:11c'était pas très très bien
00:49:12c'était pas bien vu
00:49:13parce que
00:49:14ils me voyaient
00:49:15moi à l'étrangère
00:49:16mes cheveux merveilleux
00:49:17mon visage merveilleux
00:49:18oui d'accord
00:49:19mais enfin moi
00:49:19j'aime la France aussi
00:49:20est-ce que c'était mal
00:49:21est-ce que vous faites allusion
00:49:22à ces immigrés
00:49:24ou à ces français
00:49:25qui sont pas intégrés
00:49:26ou pas assimilés
00:49:27qui disent à d'autres
00:49:28arrête de faire ton français
00:49:29ah bah ça je l'ai entendu
00:49:30moi
00:49:31parce que justement
00:49:32on est intégré
00:49:33on se fait reprocher
00:49:34d'être parfaitement intégré
00:49:35ou assimilé
00:49:36ou d'être une traîtresse
00:49:37bien sûr
00:49:37ah oui carrément
00:49:38oui oui
00:49:38bien sûr
00:49:40vous savez
00:49:40j'avais écrit un premier livre
00:49:42en 2021
00:49:42encore une fois
00:49:43moi mon propos
00:49:44n'est jamais politique
00:49:45le prénom
00:49:45sur mon prénom
00:49:47sur mon changement de prénom
00:49:48oui
00:49:48où je raconte
00:49:50voilà
00:49:50tout ce que j'ai vécu
00:49:52en fait
00:49:52à partir d'un simple
00:49:53changement de prénom
00:49:54qui en plus
00:49:55un prénom
00:49:55ça définit ce qu'on aime
00:49:57ça veut pas dire
00:49:58ce qu'on aime pas
00:49:58c'est dire ce qu'on aime
00:49:59moi j'aspirais
00:50:00à devenir française
00:50:02et en fait
00:50:03quand j'ai fait ma demande
00:50:04de naturalisation
00:50:04j'ai
00:50:05en fait
00:50:07je me suis rendu compte
00:50:07que sur le dossier
00:50:08de naturalisation
00:50:09il est possible de demander
00:50:10c'est pas une obligation
00:50:10vous avez un prénom turc
00:50:12d'origine sans ça
00:50:12oui j'ai un prénom turc
00:50:13d'origine
00:50:14que vous pouvez donner
00:50:14ou non
00:50:15bien sûr
00:50:15mon prénom de naissance
00:50:16c'est Tchidem
00:50:17ça veut dire crocus
00:50:18crocus
00:50:19la fleur de crocs
00:50:20bien sûr
00:50:20Tchidem c'est la licence
00:50:21la fleur des montagnes
00:50:22en plus ma famille
00:50:23est originaire des montagnes
00:50:24de l'anatolie
00:50:26voilà
00:50:27donc
00:50:28j'avais du mal
00:50:30à comprendre
00:50:30qu'on puisse
00:50:31encenser
00:50:32en fait moi
00:50:33voilà comment je le perçois
00:50:34aujourd'hui avec le recul
00:50:35c'est à dire que
00:50:36il y a
00:50:36tout ce qui n'est pas français
00:50:39est encensé
00:50:40et dès que
00:50:40j'avais le sentiment
00:50:42qu'être français
00:50:43c'était mal
00:50:43j'ai ce sentiment là
00:50:45c'est pour cette raison
00:50:46que j'écris
00:50:46j'ai envie de donner
00:50:48à aimer la France
00:50:48et il n'y a pas de passé colonial
00:50:49entre la France
00:50:50et la Turquie
00:50:51je vous signale
00:50:52que Soliman le Magnifique
00:50:53qui était le sultan
00:50:54de l'empire ottoman
00:50:55a eu des accords
00:50:56amicaux
00:50:57et politiques
00:50:58avec François 1er
00:50:59au 16ème siècle
00:51:00donc c'est une amitié
00:51:00ancienne
00:51:01oui et puis vous savez
00:51:02quand vous retournez
00:51:03quand vous allez
00:51:05à Istanbul
00:51:05notamment
00:51:06il y a encore
00:51:06quelques commerçants
00:51:08avec cet accent oriental
00:51:11quand ils parlent français
00:51:12en roulant les airs
00:51:13ils sont très francophiles
00:51:15ils adorent la France
00:51:16moi
00:51:17quand je suis allée
00:51:18en Turquie
00:51:18la dernière fois
00:51:19que je suis allée
00:51:19c'était en 2018
00:51:202016
00:51:22puis 2018
00:51:23mais ils
00:51:24enfin
00:51:24toutes les personnes
00:51:25que j'ai rencontrées
00:51:26adoraient la France
00:51:26on me parlait de Napoléon
00:51:28de Louis XIV
00:51:29puisqu'ici
00:51:30puisqu'ici en France
00:51:30on les appelle le Levantin
00:51:31avec ce petit accent
00:51:32qui loule
00:51:33et Edouard Balladur
00:51:36qui fait Premier ministre
00:51:37et qui vit toujours
00:51:38était justement
00:51:39un ancien Levantin
00:51:41et puis en plus
00:51:42c'était aussi un marqueur social
00:51:43dans le sens où
00:51:44parler français
00:51:45c'était chic
00:51:45c'était la langue autrefois
00:51:47manger français
00:51:48c'était chic
00:51:49bien sûr
00:51:49bien sûr
00:51:50mais il y a toujours eu
00:51:51des liens
00:51:51je vous dis
00:51:51pour parler de Topkapi
00:51:54le divan
00:51:54la sublime porte
00:51:55qui sont les termes
00:51:56des institutions
00:51:57ottomanes à Istanbul
00:51:58il y a toujours eu
00:51:59des liens anciens
00:52:00avec la France
00:52:00mais enfin vous
00:52:01vous êtes venu ici
00:52:02et je peux parler
00:52:04d'une renaissance
00:52:04vous gardez vos racines
00:52:07vos origines
00:52:07vous ne reniez rien
00:52:08de ce que vous êtes
00:52:09mais il y a une renaissance
00:52:10française
00:52:11à travers la beauté
00:52:13et vous sublimez
00:52:14les vertus de ce pays
00:52:16vous avez un oeil
00:52:16justement
00:52:17c'est votre oeil
00:52:18qui vient de loin
00:52:19parce que vous n'êtes
00:52:20plus étrangère
00:52:20vous êtes française
00:52:21c'est votre oeil extérieur
00:52:22qui vous permet de dire
00:52:23mais vous êtes fous
00:52:24les français
00:52:25ceux qui ne comprenaient
00:52:26pas où vous habitez
00:52:27mais vous vivez
00:52:28dans un trésor
00:52:29c'est une féerie
00:52:31voilà
00:52:32c'est un festival
00:52:32et tout simplement
00:52:34c'est un paradis
00:52:34tout le terme de votre lit
00:52:35c'est un paradis français
00:52:36tout à fait
00:52:37le titre de mon livre
00:52:39est inspiré
00:52:40d'un illustrateur
00:52:42mondialement connu
00:52:43mais très peu connu
00:52:44en France
00:52:44un illustrateur français
00:52:45alsacien
00:52:46qui s'appelle
00:52:46l'oncle Hansi
00:52:47je vous ai apporté
00:52:48un exemplaire
00:52:49bien sûr
00:52:49c'était en référence
00:52:50à cet album
00:52:51qui s'appelle
00:52:52le paradis tricolore
00:52:53il n'y a pas une page
00:52:55où il n'y a pas
00:52:55le drapeau français
00:52:56l'ancienne brasserie
00:52:57chez Génie
00:52:58à Paris
00:52:58place de la république
00:52:59toutes les marqueteries
00:53:00sont de Ancy
00:53:02c'est merveilleux
00:53:03moi j'ai grandi
00:53:04un artiste qui racontait
00:53:05l'invasion
00:53:05l'annexion de l'Alsace-Lorraine
00:53:07par les allemands
00:53:08et à travers ses dessins
00:53:09il faisait des actes
00:53:10de résistance
00:53:11à travers les dessins
00:53:11on va y revenir
00:53:12parce que c'est un très bel exemple
00:53:13de sa similaire Ancy
00:53:14donc moi j'espère
00:53:15à travers ce livre
00:53:17à travers mon témoignage personnel
00:53:19réenchanter le mot
00:53:21patrie
00:53:22en rappelant
00:53:24la douceur des villages
00:53:25des clochers
00:53:26de la chaleur humaine
00:53:28et aussi des bistrots
00:53:31enfin de toutes ces choses
00:53:32du quotidien
00:53:33qui nous entourent
00:53:34comment la patrie
00:53:36et la nation
00:53:36un terme très important
00:53:38ne confondons pas nation
00:53:39et puis nationalisme
00:53:40alors j'allais vous dire
00:53:40votre livre
00:53:41c'est un nationalisme
00:53:42à visage humain
00:53:43c'est un patriotisme
00:53:44sympathique
00:53:45qui ouvre les portes
00:53:46Claire Coche
00:53:48on va faire une petite pause
00:53:49on va reparler
00:53:50de ce paradis français
00:53:51que non seulement
00:53:53vous l'avez découvert
00:53:54là c'est pas
00:53:55que vous le réinventez
00:53:56vous nous en révélez
00:53:58des aspects
00:53:58que nous soupçonnons pas
00:53:59et quand on a fini
00:54:00même si on était déjà
00:54:01très heureux d'être français
00:54:03et bien on est encore
00:54:03davantage à la lecture
00:54:04de votre ouvrage
00:54:05à tout de suite Claire Coche
00:54:06a-t-on raison de dire
00:54:07que la France
00:54:07est le plus beau pays du monde
00:54:08finalement
00:54:09dites-nous
00:54:100826 300 300
00:54:12à tout de suite
00:54:12sur Sud Radio
00:54:13nous sommes avec Claire Coche
00:54:21qui nous raconte
00:54:22son paradis français
00:54:23à travers un ouvrage
00:54:23merveilleux
00:54:24édité aux éditions du CR
00:54:25et Maude Coffler
00:54:27a une question
00:54:27à vous poser
00:54:28d'abord Claire
00:54:29merci pour ce livre
00:54:31merci parce que vous en parlez
00:54:32vous parlez de la France
00:54:33au présent
00:54:33et pas comme d'une vieille
00:54:34carte postale
00:54:35en noir et blanc
00:54:35vous parlez de ses couleurs
00:54:37de ses formes
00:54:38de ses vallons
00:54:39de tout
00:54:39et ça ça fait vraiment plaisir
00:54:41et c'est comme un hymne
00:54:42à la France
00:54:42donc merci pour ça
00:54:43dans cette déclaration d'amour
00:54:45en fait vous écrivez
00:54:46aussi une véritable
00:54:48eau de musée
00:54:49aux expositions
00:54:49aux châteaux
00:54:50aux fondements
00:54:50de l'histoire de France
00:54:51de sa culture
00:54:52de ses sciences
00:54:53c'est un très bel hommage
00:54:54aux bâtisseurs
00:54:55notamment
00:54:56vous avez sans doute
00:54:57été émue d'apprendre
00:54:57l'histoire de ce charpentier
00:54:59à Notre-Dame
00:54:59qui s'est marié
00:55:00à la cathédrale
00:55:01Notre-Dame de Paris
00:55:02qu'est-ce que vous dites
00:55:03aux jeunes
00:55:04et aux adultes
00:55:05qui traînent des pieds
00:55:06pour aller visiter
00:55:07une exposition
00:55:07Claire Coche
00:55:08moi je dis
00:55:10vous avez tort
00:55:11vous avez tort
00:55:12il y a tellement
00:55:12on apprend tellement de choses
00:55:14dans les musées
00:55:15d'ailleurs
00:55:15c'est aussi
00:55:17en partie
00:55:18comme ça
00:55:19que j'ai découvert
00:55:20l'histoire de France
00:55:22le passé
00:55:23ou l'histoire contemporaine
00:55:25et les expositions
00:55:27qui foisonnent
00:55:28vous dites bien
00:55:28il y a des expositions partout
00:55:30on ne sait même pas
00:55:30combien il y en a
00:55:31il y en a énormément
00:55:32je donne un chiffre
00:55:34mais c'est une fourchette
00:55:34du nombre d'expositions
00:55:37qui sont organisées
00:55:38en France
00:55:38c'est vraiment
00:55:39moi
00:55:39ça n'engage que moi
00:55:40évidemment
00:55:41je ne suis pas une spécialiste
00:55:42de cette question-là
00:55:43mais je me demande même
00:55:44si ce n'est pas
00:55:45une spécificité française
00:55:46en tout cas
00:55:46quand je vais à l'étranger
00:55:47dans les musées
00:55:49ou les expos
00:55:50il y a énormément de français
00:55:51je les remarque
00:55:52je les entends
00:55:53donc je me dis
00:55:54il y a une curiosité française
00:55:55qui est fantastique
00:55:56on est curieux
00:55:57ça fait partie
00:55:57de notre manière
00:55:59d'être
00:56:00en fait
00:56:01et oui
00:56:02on apprend énormément de choses
00:56:03et en plus
00:56:04les organisateurs
00:56:05de ces expositions
00:56:06font un travail fantastique
00:56:08de mise en valeur
00:56:09il y a une vraie chorégraphie
00:56:11aussi dans les expositions
00:56:13on évolue comme ça
00:56:14tout au long
00:56:14je pense à une expo
00:56:17qui me vient comme ça
00:56:18en tête
00:56:18c'était celle
00:56:18sur les grands magasins
00:56:19j'ai redécouvert
00:56:20l'histoire des grands magasins
00:56:21les grands magasins
00:56:22qui étaient
00:56:22notamment
00:56:23je cite par exemple
00:56:24le bon marché
00:56:25il y a d'autres grands magasins
00:56:27mais
00:56:27pourquoi ça s'appelait
00:56:29le bon marché
00:56:29parce que c'était
00:56:30bon marché justement
00:56:31c'était des petits prix
00:56:32c'était des grandes surfaces
00:56:34voilà
00:56:34et
00:56:35il y a un printemps aussi
00:56:36des galeries Lafayette
00:56:37voilà
00:56:37on va citer les autres
00:56:38mais qui sont des institutions
00:56:40qui sont presque des musées
00:56:41aussi en soi
00:56:42exactement
00:56:43et puis
00:56:45moi j'ai découvert
00:56:46en fait
00:56:47qu'avant
00:56:47en plus
00:56:50ça c'est une invention française
00:56:52les grands magasins
00:56:53c'est une invention française
00:56:54dans mon livre
00:56:55d'ailleurs
00:56:55je répertorie aussi
00:56:56les inventions françaises
00:56:57je veux dire
00:56:57là j'en ai découvert
00:56:58une autre
00:56:58après la publication
00:56:59une fois que j'avais rendu
00:57:00les épreuves du livre
00:57:02est-ce que vous savez
00:57:04que l'échelle
00:57:05monoyer
00:57:06de Ferdinand Monoyer
00:57:07c'était français
00:57:07c'est mondialement répandu
00:57:09vous savez ce que c'est
00:57:11c'est quand vous allez
00:57:12chez l'ophtalmo
00:57:12il y a des lettres
00:57:13on vous demande de les lire
00:57:15mais ça c'est français
00:57:16la plus grosse
00:57:17c'est la plus petite
00:57:17voilà
00:57:18et en fait
00:57:18quand vous lisez
00:57:20à gauche
00:57:20de la liste
00:57:22sur le côté
00:57:22les premières lettres
00:57:23ça fait monoyer
00:57:25et à droite
00:57:26c'est Ferdinand
00:57:27médecin docteur
00:57:29quand vous regardez
00:57:30vous ferez attention
00:57:31mais ça c'est français
00:57:31c'est extraordinaire
00:57:32le BCG
00:57:33c'est une invention française
00:57:34on a inventé
00:57:36on était le pays
00:57:37moi c'est ça qui me touche
00:57:38quand je découvre
00:57:39l'histoire de France
00:57:39tous les jours
00:57:40je découvre des choses
00:57:41c'est un peuple
00:57:43d'inventeurs
00:57:44de génies
00:57:44c'est extraordinaire
00:57:45il y a des choses
00:57:46il y a eu plein plein plein
00:57:48d'inventions pour plein de choses
00:57:49les sereuses à salade
00:57:50ça c'est génial
00:57:51franchement
00:57:52et c'est des choses du quotidien
00:57:53qui sont utiles
00:57:54moi je suis fascinée
00:57:55voilà quand je vais dans les brocantes
00:57:57ce que je veux dire
00:57:57le paradis français
00:57:58il est partout dans le quotidien
00:57:59dans les choses simples aussi
00:58:00de la vie
00:58:01quand je vais dans une brocante
00:58:02mais quand je vois ces outils
00:58:03ces machines
00:58:04il y a le concours d'épines
00:58:05qui il y a très longtemps
00:58:06a permis aux génies français
00:58:08de s'exprimer à travers
00:58:09des ustensiles
00:58:10souvent de
00:58:10j'allais dire du quotidien
00:58:12ou des choses
00:58:12beaucoup plus sophistiquées
00:58:13moi tout ça
00:58:14m'émerveille
00:58:15je ne dis pas que j'ai un regard
00:58:16extraordinaire sur les choses
00:58:17j'ai un regard
00:58:18peut-être neuf
00:58:20comme j'ai été
00:58:22élevée
00:58:22comme une étrangère
00:58:24en fait
00:58:24si vous voulez
00:58:25parfois
00:58:25soit certains
00:58:27de mauvaise foi
00:58:28ne veulent pas reconnaître
00:58:29ces beautés françaises
00:58:30ce génie français
00:58:31et d'autres
00:58:32en fait
00:58:32ne les voient plus
00:58:33parce qu'on a tendance
00:58:36plutôt à noircir le tableau
00:58:37encore une fois
00:58:38je ne dis pas que tout est beau
00:58:39et tout est rose
00:58:39mais on pourrait aussi
00:58:41raconter les pages lumineuses
00:58:42de l'histoire
00:58:43voilà
00:58:44ce livre c'est un hommage
00:58:45à tout ça
00:58:45Claire Coche
00:58:46où avez-vous fait votre scolarité ?
00:58:47dans quel type d'enseignement ?
00:58:49moi j'ai fait un BEP
00:58:50vente
00:58:51mais avant
00:58:52votre scolarité première
00:58:53quand vous arrivez
00:58:54à l'école primaire française
00:58:55à Rennes
00:58:56avec
00:58:57on disait encore
00:58:59instituteur à l'époque
00:59:00professeur des écoles
00:59:01professeur des écoles
00:59:02il me semble
00:59:03je veux pas dire
00:59:03des bêtises
00:59:04dans les années 80
00:59:05je suis vieux
00:59:05c'est pour ça
00:59:06mais j'aime le mot instituteur
00:59:07parce que ça donne institution
00:59:09j'allais vous dire
00:59:11de façon très très très sincère
00:59:13vous parlez un français
00:59:14vous avez appris très vite
00:59:16et vous avez intégré
00:59:17parce que votre français est beau
00:59:18je dis ça
00:59:19parce que votre texte est beau
00:59:20votre façon d'écrire est sublime
00:59:22je suis très touchée
00:59:23merci
00:59:23voilà
00:59:23et c'est vrai
00:59:24et vous l'abordez d'ailleurs
00:59:25ce chapitre sur la langue française
00:59:26voilà
00:59:27vous on sent bien
00:59:28que vous
00:59:28quand vous parlez le français
00:59:30on l'entend
00:59:31vous aimez la France
00:59:32à travers la façon
00:59:33dont vous en parlez
00:59:34donc vous exprimez les mots
00:59:35vous choisissez
00:59:35la formulation de vos phrases
00:59:37la construction
00:59:38de votre sémantique
00:59:39et celle de quelqu'un
00:59:40qui aime la France
00:59:40je vois tout de suite
00:59:42moi quand les gens
00:59:42n'aiment pas la France
00:59:43la façon dont ils en parlent
00:59:44ou la façon dont ils parlent
00:59:45des notes quelquefois
00:59:46il y a une distance
00:59:47vous on sent qu'il y a
00:59:47un amour de la France
00:59:48à travers vos façons
00:59:49que vous vous exprimez
00:59:50je suis très touchée
00:59:50parce que vous dites
00:59:51vraiment ça me touche
00:59:52tout particulièrement
00:59:53pour plusieurs raisons
00:59:55en plus
00:59:56d'abord avoir
00:59:57la langue
00:59:58c'est un marqueur social
00:59:59moi j'ai toujours appris
01:00:01j'ai toujours en tout cas
01:00:02essayé de transmettre
01:00:03à mon petit frère
01:00:04sans la langue française
01:00:05il n'y a pas
01:00:06de nation française
01:00:07écrivez-vous dans ce bouquin
01:00:08ça c'est une déclaration politique
01:00:10elle est vraie
01:00:10elle est forte
01:00:11non mais
01:00:12elle n'est pas politicienne
01:00:13mais c'est un message politique
01:00:14formidable
01:00:15qu'on a besoin d'entendre
01:00:16surtout dans votre bouche
01:00:17c'est-à-dire que
01:00:18si
01:00:19parce qu'il y a des associations
01:00:21des élus
01:00:21qui disent
01:00:23voilà
01:00:23qu'on n'est pas obligé
01:00:24par exemple
01:00:25on n'est pas obligé
01:00:27de parler français
01:00:28quand on
01:00:29quand on passe
01:00:30les tests
01:00:31de
01:00:31pour avoir
01:00:33la nationalité française
01:00:33oui bien sûr
01:00:34moi j'avais suivi ça
01:00:35c'est un sujet
01:00:35c'est un débat
01:00:36justement
01:00:36quel est le niveau
01:00:37de connaissance
01:00:39de la langue
01:00:39quand on arrive
01:00:40en France
01:00:40en fait
01:00:41on ne vous demande pas
01:00:42d'avoir 20 sur 20
01:00:44ce sont des motivations
01:00:45c'est-à-dire
01:00:46vous exprimer
01:00:47qu'on vous comprenne
01:00:47et puis c'est un marqueur
01:00:49mais c'est vrai
01:00:49c'est un marqueur social
01:00:49vous citez Jules Michelet
01:00:50le grand historien
01:00:52du 19ème siècle
01:00:53la langue
01:00:54et la représentation
01:00:55fidèles
01:00:56du génie des peuples
01:00:57l'expression
01:00:58de leur caractère
01:00:59la révélation
01:01:00de leur existence
01:01:01intime
01:01:02leur verbe
01:01:03pour ainsi dire
01:01:04Jules Michelet
01:01:04qui est un des plus grands
01:01:05historiens français
01:01:06on sent que vous êtes habité
01:01:07par cette phrase
01:01:08écoutez
01:01:09elle me parle
01:01:10parce qu'effectivement
01:01:11la langue française
01:01:13elle dit quelque chose
01:01:14de l'histoire
01:01:15de France
01:01:15cette langue française
01:01:16elle n'est pas née
01:01:17hier
01:01:19enfin quand je
01:01:20en fait c'est en réaction aussi
01:01:21encore une fois
01:01:22je ne fais pas de politique
01:01:22mais je suis une citoyenne
01:01:24et moi je sais
01:01:24ce que ça veut dire
01:01:25mériter de
01:01:27enfin tous les efforts
01:01:29que j'ai fait
01:01:30pour apprendre
01:01:31cette langue française
01:01:32enfin ce sont
01:01:33je veux témoigner
01:01:35de tout ça
01:01:36et la langue française
01:01:38voilà
01:01:38elle
01:01:39quand je vois
01:01:41des personnes
01:01:42qui veulent
01:01:42qui parlent
01:01:45d'écriture inclusive
01:01:46par exemple
01:01:46pour moi
01:01:47c'est donner un coup
01:01:48de canif
01:01:49au visage
01:01:49de cette langue française
01:01:50qui est malmenée
01:01:52qui est malmenée
01:01:53qui est malmenée
01:01:54y compris par les journalistes
01:01:55je vous rassure
01:01:56et vous savez
01:01:58moi qui suis
01:01:59donc d'origine étrangère
01:02:00je me dis
01:02:01alors
01:02:02on va dire à l'étranger
01:02:03qui va apprendre
01:02:04la langue française
01:02:05mais nous
01:02:06on est passé à autre chose
01:02:07au point
01:02:07point E
01:02:08point S
01:02:09machin
01:02:09donc lui
01:02:10déjà c'est difficile
01:02:11de comprendre
01:02:12cette langue
01:02:12enfin de l'apprendre
01:02:13elle n'est pas évidente
01:02:14la langue française
01:02:15mais elle s'apprend
01:02:16elle est complexe
01:02:16c'est ça qui fait sa beauté
01:02:17sa richesse
01:02:18ça raconte plein de choses
01:02:19donc quand vous avez
01:02:20ces militants
01:02:21qui disent
01:02:22que c'est pour inclure
01:02:23mais en fait
01:02:24normalement
01:02:25l'évolution des choses
01:02:26c'est censé améliorer
01:02:28la compréhension
01:02:29la vie
01:02:30enfin le quotidien
01:02:32là ça complexifie
01:02:33donc voilà
01:02:34c'est en réaction à ça
01:02:35et puis effectivement
01:02:36pour moi
01:02:37la langue française
01:02:38c'est la langue
01:02:39qui tutoie les anges
01:02:40je pense à Paul Claudel
01:02:44quand il dit cette phrase
01:02:45magnifique
01:02:46pour le simple envol
01:02:48d'un papillon
01:02:49le ciel tout entier
01:02:50est nécessaire
01:02:50qu'est-ce que c'est beau
01:02:52enfin moi j'aime
01:02:53cette langue
01:02:53je n'ai pas de mots
01:02:55assez fort
01:02:56et je ne suis pas
01:02:57une spécialiste
01:02:58de la langue française
01:02:59mais effectivement
01:03:00on me fait souvent
01:03:01la remarque
01:03:02du fait que je n'ai pas
01:03:03d'accent
01:03:04quand je parle
01:03:05vous avez grandi où
01:03:08en région parisienne
01:03:09vous avez dit à Rennes
01:03:11à Rennes d'abord
01:03:12et puis à Strasbourg
01:03:12non j'ai grandi
01:03:13dans les cités HLM
01:03:14bien sûr
01:03:15j'ai fait un BEP vente
01:03:16j'ai fait un bac pro
01:03:17et pourtant l'Alsace
01:03:18il y a une identité régionale
01:03:19assez forte
01:03:20bien sûr
01:03:20un patriotisme très fort également
01:03:22oui oui bien sûr
01:03:24et vous avez voyagé
01:03:25je suppose
01:03:25pour pouvoir écrire ça
01:03:26on voit bien que vous avez voyagé
01:03:27mais vous n'avez pas fait
01:03:28que voyager
01:03:29vous avez compris
01:03:29les endroits
01:03:30où vous étiez passé
01:03:31vous avez entendu
01:03:32ce que vous avez disait
01:03:33et vous avez vu
01:03:34des merveilles
01:03:35que peut-être tout le monde
01:03:36ne voit pas
01:03:36au premier abord
01:03:38merci oui
01:03:39j'ai une phrase
01:03:40pour vraiment
01:03:41pour expliquer cela
01:03:44je dis
01:03:45pour aimer la France
01:03:46il faut la comprendre
01:03:47et pour la comprendre
01:03:47il faut la regarder
01:03:48j'ai cette chance
01:03:49d'être journaliste
01:03:50et effectivement
01:03:51j'ai sillonné la France
01:03:52en loin en large
01:03:54et en travers
01:03:54je peux aller partout
01:03:55mais à chaque fois
01:03:57j'ai été émerveillée
01:04:00par je ne sais pas
01:04:01un calvaire
01:04:01un village
01:04:03les paysages
01:04:05qu'on voit
01:04:06quand on traverse
01:04:06en voiture
01:04:08ou en train
01:04:09la France
01:04:10et d'ailleurs
01:04:11j'ai fait
01:04:11moi je pensais
01:04:12comme
01:04:13comme
01:04:13Haussmann
01:04:14l'architecte
01:04:16grand architecte
01:04:17qui a transformé Paris
01:04:18il n'a pas fait que des
01:04:19jolies choses
01:04:20parce qu'il a détruit
01:04:20aussi des quartiers
01:04:21très anciens
01:04:22qui étaient monumentaux
01:04:23historiques
01:04:24et moi je pensais
01:04:24qu'il y avait un
01:04:25d'abord
01:04:26je vais raconter une anecdote
01:04:27autour d'Haussmann
01:04:28la première fois
01:04:28que j'ai entendu son nom
01:04:29et j'en parle dans le livre
01:04:30alors que j'ai grandi
01:04:31en Alsace
01:04:32j'aurais dû me dire
01:04:33Haussmann
01:04:34comme Alsacien
01:04:35parce que c'est un nom
01:04:36de famille
01:04:36en plus
01:04:37mais moi j'ai pensé
01:04:39Haussmann le turc
01:04:40en fait j'avais un peu honte
01:04:44parce que je ne savais
01:04:45même pas ça
01:04:45et pour la suite
01:04:48de l'anecdote
01:04:49un jour j'étais en voiture
01:04:50avec mon époux
01:04:52on reprend l'anecdote
01:04:53avec vous
01:04:53dans quelques instants
01:04:54on fait une petite pause
01:04:55et vous allez nous la raconter
01:04:56vous qui nous écoutez
01:04:57qui vivez en France
01:04:58avez-vous le sentiment
01:04:59de vivre dans un paradis
01:05:00ou dans un enfer
01:05:01Claire Cochet avec nous
01:05:02elle nous parle du paradis français
01:05:03paru aux éditions du CERN
01:05:04n'hésitez pas à témoigner
01:05:050 826 300 300
01:05:07à tout de suite
01:05:08Sud Radio
01:05:10Sud Radio
01:05:10Parlons Vrai
01:05:11Parlons Vrai
01:05:11Sud Radio
01:05:12Parlons Vrai
01:05:13C'est un paysage en soi
01:05:15Yves Duteil
01:05:16la langue de chez nous
01:05:18chanteur merveilleux
01:05:21et quand on lit votre livre
01:05:23on voit bien que
01:05:24le paysage est un récit
01:05:26Jean Giono, Gustave Flaubert
01:05:29Honoré de Balzac
01:05:32leur langue c'est celle des paysages
01:05:34la Provence, la Touraine
01:05:36la Normandie qu'ils traversent
01:05:37vous alliez nous raconter une anecdote
01:05:38justement sur ces paysages
01:05:40qui vous ont inspiré
01:05:41Oui
01:05:41d'ailleurs en parlant de Jean Giono
01:05:44vous me faites
01:05:45enfin j'ai tellement de choses
01:05:45à raconter
01:05:46Vous viendrez
01:05:47pour le tome 2
01:05:49le tome 3
01:05:49mais rien que celui-là
01:05:50mériterait plusieurs émissions
01:05:52voilà
01:05:52une heure c'est déjà très bien
01:05:54Jean Giono faisait des retraites
01:05:55vous savez
01:05:56avec les amoureux de la nature
01:05:57il partait plusieurs jours
01:05:59de marche
01:05:59excusez-moi
01:06:02le nom m'échappe
01:06:02parce que j'étais encore cet été
01:06:04sur les traces de Giono
01:06:06avec cette association merveilleuse
01:06:08qui lui rend hommage
01:06:10à côté de Manos
01:06:12oui exactement
01:06:13alors pardon
01:06:14je ne me souviens plus du nom
01:06:15en Haute-Provence
01:06:16de quoi de l'association ?
01:06:17même du lieu où il allait
01:06:18ce coin
01:06:21l'Aimé
01:06:22du côté de Cisteron
01:06:24oui mais il allait derrière
01:06:25oui vous avez un nom
01:06:26il y a un teint particulier
01:06:27en tout cas
01:06:28voilà
01:06:28oui c'est pour ça aussi
01:06:29c'est en Haute-Provence
01:06:30en tout cas
01:06:31voilà
01:06:31exactement
01:06:31et effectivement
01:06:33en parlant des paysages
01:06:34un jour
01:06:34on était en voiture
01:06:36et puis je demande
01:06:37à mon époux
01:06:38qui est un grand amoureux
01:06:39de la France
01:06:40et j'ai énormément
01:06:41moi j'ai l'impression
01:06:42d'avoir touché le gros lot
01:06:43vous nous racontez
01:06:43comment vous l'avez rencontré
01:06:44parce que vous avez fait
01:06:45une prière qui a été exaucée
01:06:46mais on y revient juste après
01:06:47allez-y
01:06:48voilà j'ai l'impression
01:06:48j'ai le sentiment
01:06:49d'avoir touché le gros lot
01:06:50il est tellement
01:06:51il est
01:06:52c'est un amoureux
01:06:55de la France
01:06:56et il m'apprend plein de choses
01:06:57il me fait découvrir
01:06:58plein de choses
01:06:58il est généreux
01:06:59voilà
01:07:00il me partage
01:07:02énormément de choses
01:07:03et un jour
01:07:04on était sur la route
01:07:05et je lui dis
01:07:05que c'est beau
01:07:06les paysages français
01:07:07mais comme il y a eu
01:07:09pour les villes
01:07:10Haussmann
01:07:11est-ce que pour les villages
01:07:12il y a eu quelqu'un
01:07:13un architecte
01:07:14il la sourit gentiment
01:07:16et en fait
01:07:17j'ai eu le souvenir
01:07:18à ce moment-là
01:07:19d'une exposition
01:07:20qui avait lieu
01:07:21il me semble
01:07:21à la cité des sciences
01:07:22sur le Moyen-Âge
01:07:25etc
01:07:25donc je suis allée vite
01:07:26dans une librairie
01:07:27pour me rafraîchir
01:07:28un peu la mémoire
01:07:29j'ai trouvé effectivement
01:07:30un livre
01:07:30qui raconte
01:07:31comment les paysans
01:07:33ont façonné
01:07:34ont dompté la nature
01:07:35et ont façonné
01:07:35les paysages
01:07:38et que
01:07:38enfin
01:07:39oui
01:07:39les campagnes
01:07:40et qu'en fait
01:07:42ils ont une esthétique
01:07:43extraordinaire
01:07:44à la campagne
01:07:44c'est magnifique
01:07:45je crois que c'est
01:07:46les plus beaux paysages
01:07:47qui existent au monde
01:07:49les paysans
01:07:50sont les jardiniers
01:07:50du paysage
01:07:51c'est beau
01:07:52j'adore
01:07:52les transmettent
01:07:54c'est tellement beau
01:07:54toutes ces couleurs
01:07:55toute cette manière
01:07:56de dompter la terre
01:07:57aussi de travailler la terre
01:07:59et l'âme française
01:08:00réside évidemment
01:08:01dans sa langue
01:08:02bien sûr
01:08:02dans son passé
01:08:03son histoire
01:08:03sa culture
01:08:04dans ses paysages
01:08:05et dans sa terre
01:08:06Maud
01:08:06vous avez envie
01:08:08de poser une question
01:08:08juste une parenthèse
01:08:10quand vous parlez
01:08:10de ces balades
01:08:11à travers la France
01:08:11ça me fait penser
01:08:12à une phrase
01:08:12de Denis Tignac
01:08:13alors je ne sais pas
01:08:14si c'était comme ça
01:08:14qu'il le disait
01:08:15mais lui
01:08:16parcourait énormément
01:08:17la France
01:08:17à moto
01:08:18à mobilette
01:08:18et il parlait
01:08:19des voies de chemin de fer
01:08:20comme d'une dentelle
01:08:21d'une dentelle
01:08:22qui couvre le territoire français
01:08:23je trouve ça absolument merveilleux
01:08:24vous faites aussi
01:08:25l'éloge
01:08:26Claire de la courtoisie
01:08:27dans votre livre
01:08:28vous énumérez
01:08:29des échanges
01:08:29et des rencontres
01:08:30qui vous ont touché
01:08:31et ça me fait penser
01:08:32à un échange
01:08:32que j'avais eu
01:08:33avec Pierre Cornette
01:08:34de Saint-Cyr
01:08:34éminent commissaire priseur
01:08:36que tout le monde
01:08:36ici connaît
01:08:37naturellement
01:08:37qui avait l'habitude
01:08:38de s'installer
01:08:39à l'angle des deux magots
01:08:40à Paris
01:08:40au coeur de Saint-Germain-des-Prés
01:08:41il était très élégant
01:08:43et il observait
01:08:43l'attitude des hommes
01:08:44notamment
01:08:45et je me souviens
01:08:45de cette réflexion
01:08:46c'est si triste
01:08:47un homme en basket
01:08:48c'est irrespectueux
01:08:49pour la femme
01:08:49qui l'accompagne
01:08:50et après ce commentaire
01:08:51qui dit déjà tout
01:08:52je vous raconte
01:08:53rapidement juste la scène
01:08:54il se lève
01:08:55il me prend la main
01:08:56se courbe un peu
01:08:56il me dit
01:08:57mademoiselle
01:08:57jamais devant vous
01:08:58je ne porterai
01:08:59ni jogging
01:08:59ni basket
01:09:00coureur ou serviteur
01:09:01il faut choisir
01:09:02c'est génial
01:09:03ça c'est de la courtoisie
01:09:04donc messieurs
01:09:05s'il vous plaît
01:09:06parlez comme
01:09:06Pierre Cornette
01:09:07de Saint-Cyr
01:09:07et Claire
01:09:08je vous remercie
01:09:08d'y avoir consacré
01:09:09un chapitre
01:09:09parce qu'à l'heure
01:09:10où le néo-féminisme
01:09:11vous ne vouliez pas
01:09:11de faire politique
01:09:12mais c'est politique
01:09:13désintègre toute forme
01:09:14de courtoisie masculine
01:09:20ce livre
01:09:20c'est comme un fil
01:09:23qu'on déroule
01:09:24et je voulais
01:09:24que tout s'imbrique
01:09:25qu'on passe d'une idée
01:09:26à l'autre
01:09:27mais de manière
01:09:27assez naturelle
01:09:29mais on sent que ça vient
01:09:29tout seul à un moment donné
01:09:30oui
01:09:31en fait
01:09:31quand j'ai pensé courtoisie
01:09:33j'ai pensé
01:09:34tout s'imbrique
01:09:36en fait
01:09:36et effectivement
01:09:37la courtoisie
01:09:38fait partie de ce qu'on appelle
01:09:39cette douceur de vivre
01:09:40c'est très français
01:09:42et ce n'est pas un gros mot
01:09:44de dire que c'est français
01:09:45et pour cette anecdote
01:09:47dont vous parlez là
01:09:48je me dis
01:09:49est-ce que
01:09:49si ce jeune homme
01:09:51il a voulu faire
01:09:52s'il a fait un effort
01:09:54en pensant que
01:09:54ce qu'il a fait est bien
01:09:56je trouve que c'est pas grave
01:09:58c'est touchant
01:09:59c'est même touchant
01:09:59en revanche
01:10:00s'il s'est dit
01:10:02qu'il n'en avait rien à faire
01:10:03de la jeune femme
01:10:04qu'il courtisait
01:10:04je dirais que c'est raté
01:10:06et je dirais
01:10:07qu'il n'a peut-être pas lu
01:10:09l'encyclopédie
01:10:11de la vie pratique
01:10:11de la comtesse de Jean
01:10:12c'est mon exemplaire
01:10:14j'y tiens vraiment
01:10:15comme à la prunelle de mes yeux
01:10:16document historique
01:10:17une bible
01:10:17qui date des années 20
01:10:20et qui
01:10:20qui aide
01:10:23au savoir-vivre
01:10:26à toutes ces choses
01:10:27qu'on a oubliées
01:10:28en fait
01:10:28mais vraiment
01:10:29il y a de tout
01:10:30là-dedans
01:10:30il y a
01:10:31ce qu'il faut avoir
01:10:32dans sa cuisine
01:10:32comment faire une demande
01:10:33en mariage
01:10:34comment rafistoler ses vêtements
01:10:35on en parle beaucoup
01:10:36de la réparation
01:10:38des objets
01:10:39des vêtements
01:10:40il y a tout là-dedans
01:10:41en fait
01:10:41c'est fantastique
01:10:42vous en inspirez
01:10:43dans votre vie ?
01:10:45des fois je regarde
01:10:46oui
01:10:46par exemple
01:10:46quand je reçois
01:10:47à la maison
01:10:48je regarde
01:10:49qu'est-ce que préconise
01:10:51la comtesse de Jean C
01:10:52pour dresser sa table
01:10:53comment recevoir ses convives
01:10:54le savoir-vivre
01:10:55à la française
01:10:56l'art de vivre
01:10:56et le savoir-vivre
01:10:57c'est un code d'existence
01:10:59moi j'ai trois tomes
01:11:01ça c'est le tome 1
01:11:02et c'est très rare
01:11:03il est très difficile à trouver
01:11:05voilà
01:11:06donc ça c'était
01:11:07dans la bibliothèque
01:11:07de mon mari
01:11:08en fait votre ouvrage
01:11:09le paradis français
01:11:12aux éditions du Cerf
01:11:13c'est un mode d'emploi
01:11:15l'idée vient de me surgir
01:11:16à l'instant
01:11:17c'est un mode d'emploi
01:11:18du bon emploi
01:11:19de la France
01:11:21alors évidemment
01:11:22il y a tout ce qui est
01:11:23gustatif, sensoriel
01:11:24alimentaire
01:11:25c'est tout un chapitre
01:11:28bon
01:11:29vous assimilez bien
01:11:30le goût de la France
01:11:31et il corrobore
01:11:33cette émotion française
01:11:34le goût c'est du paysage
01:11:36dans l'assiette
01:11:37que ce soit les vins
01:11:38les fromages
01:11:38et tous nos produits agricoles
01:11:40c'est l'émanation
01:11:41de ce que le paysage
01:11:43la configuration
01:11:44cette alliance
01:11:44des sols
01:11:45des climats
01:11:45a donné
01:11:46et puis vous parlez
01:11:47à un moment donné
01:11:47vous avez cet appareil
01:11:49chez vous
01:11:49peu de moyens
01:11:50une fringale de choucroute
01:11:52et vous descendez
01:11:53vous ramenez une boîte
01:11:53de choucroute
01:11:54je dis mon dieu
01:11:55et puis finalement
01:11:56c'est de la choucroute
01:11:57et vous qui êtes passé
01:11:58par l'Alsace
01:11:59et bien ça vous évoque
01:12:01avec une bouchée
01:12:01c'est pas la madeleine de Proust
01:12:03c'est la choucroute
01:12:04de la boîte de conserve
01:12:05qui vous ramène
01:12:06dans l'Alsace
01:12:06c'est merveilleux
01:12:07comme témoignage
01:12:07c'est vrai
01:12:08ce jour-là
01:12:08j'ai compris
01:12:09que j'étais alsacienne
01:12:11parce que le chemin
01:12:13qui mène au coeur
01:12:15passe aussi par le ventre
01:12:17c'est vrai
01:12:17et j'étais
01:12:18une pauvre pigiste
01:12:20vraiment
01:12:21je vivais dans
01:12:22un tout petit appartement
01:12:235 mètres carrés
01:12:25sous les combles
01:12:26près du Marais
01:12:27puisque vous parlez
01:12:28dans le quartier
01:12:30du Marais
01:12:32effectivement
01:12:32ça m'a pris d'un coup
01:12:33j'avais envie
01:12:34d'une choucroute
01:12:35et il était
01:12:36enfin tous les commerces
01:12:37étaient fermés
01:12:38et je suis descendue
01:12:39j'ai remonté la rue
01:12:40vers le métro
01:12:43Fille du Calvaire
01:12:43et il y avait
01:12:44au chemin vert
01:12:45pardon
01:12:45chemin vert
01:12:46chemin vert
01:12:46et il y avait
01:12:47un petit épicier de quartier
01:12:50qui était ouvert
01:12:51je me suis jetée
01:12:52sur la première boîte
01:12:53de conserve
01:12:53que j'ai trouvé
01:12:53je suis à quelques euros
01:12:562-3 euros
01:12:56et voilà
01:12:57vous voyez
01:12:58peut-être
01:12:58ce qu'on appelle
01:13:00un épicier arabe
01:13:01maghrébin
01:13:01qui est fermé
01:13:02qui a rendu
01:13:03tant de services
01:13:03aujourd'hui
01:13:04ils disparaissent
01:13:04parce qu'ils sont
01:13:05remplacés
01:13:05par les grandes surfaces
01:13:06qui prennent leur place
01:13:07on les pleure
01:13:08et bien surpassés
01:13:09dans le quartier
01:13:09il n'y a pas longtemps
01:13:10dans le cadre
01:13:11pour un reportage
01:13:13et il n'était plus là
01:13:14et bien oui
01:13:14quand ils sont arrivés
01:13:17on s'est dit
01:13:17ah mais qu'est-ce que c'est
01:13:18ils nous envahissent
01:13:18on s'est rendu compte
01:13:20que pas du tout
01:13:20ils étaient là
01:13:21ils rendent des services
01:13:22ils ont fait partie
01:13:22du paysage
01:13:23en créant
01:13:23une sociale formidable
01:13:24et aujourd'hui
01:13:25c'est le consumérisme
01:13:26néolibéral
01:13:27qui les dégage
01:13:27pour remplacer
01:13:28par des enseignants
01:13:29alors votre boîte
01:13:30c'était du William Sorin
01:13:31probablement
01:13:31je ne sais pas
01:13:32et vous vous êtes régalé
01:13:33avec une boîte de conserve
01:13:35de choucroute
01:13:37j'étais heureuse
01:13:38vous aviez introduit
01:13:39un petit peu d'Alsace
01:13:41dans la monotonie parisienne
01:13:43vous dites
01:13:44alors il y a un chapitre
01:13:46qui est délicieux
01:13:46le Mistral souffle
01:13:49contre l'uniformisation parisienne
01:13:51donc le Mistral
01:13:51vous faites bien entendu
01:13:52allusion à ce vent
01:13:54le Mistral
01:13:54qui est le vent
01:13:55qui vient du nord
01:13:56qui arrive de la Suisse
01:13:57qui descend à la vallée du Rhône
01:13:58qui est un vent froid
01:13:59qui est un vent du nord
01:14:00dont j'ai appris l'autre jour
01:14:01que le dernier souffle
01:14:02finit presque aux Indes
01:14:03vous vous rendez compte
01:14:04jusqu'où il va ?
01:14:05et c'est le nom de famille
01:14:06du grand poète provençal
01:14:07Frédéric Mistral
01:14:08voilà
01:14:09qui a créé
01:14:10le prix Nobel de littérature
01:14:12qui a créé le Félibrige
01:14:13l'identité provençale
01:14:14et vous dites
01:14:15le Mistral souffle
01:14:16contre l'uniformisation parisienne
01:14:18Mistral
01:14:19le dieu Mistral
01:14:21puisse vous entendre
01:14:22parce qu'elle se porte bien
01:14:24l'uniformisation parisienne
01:14:25pour le moment
01:14:25là en l'occurrence
01:14:26c'était un chapitre
01:14:27sur la mode
01:14:28et
01:14:29moi c'est une
01:14:31une de mes passions
01:14:32j'adore
01:14:33l'artisanat d'art
01:14:34j'adore
01:14:35c'est vrai que la mode
01:14:35c'est Paris
01:14:36on est d'accord
01:14:36et bien Mistral
01:14:37c'était déjà posé la question
01:14:38c'est ça qui m'a intéressée
01:14:40parce que
01:14:40je me suis dit
01:14:41est-ce que
01:14:42alors la tenue des Arlésiennes
01:14:43n'était pas faite à Paris
01:14:44non
01:14:45elle n'était pas faite à Paris
01:14:46et c'est grâce à Mistral
01:14:47qu'elle a repris
01:14:48bien sûr
01:14:48alors c'est du folklore
01:14:50on va dire que c'est du folklore
01:14:51non c'est de la tradition locale
01:14:53avec un patrimoine culturel
01:14:54ancien
01:14:55à transmettre
01:14:55à préserver
01:14:56vous êtes très sensible
01:14:57au fait de transmettre
01:14:57les patrimoines
01:14:58oui vous savez
01:14:59j'ai un petit garçon
01:15:00qui a 7 ans aujourd'hui
01:15:01je suis
01:15:02très très
01:15:04sensible
01:15:05à
01:15:06à lui
01:15:08voilà
01:15:08à lui transmettre
01:15:09toute cette culture
01:15:10que
01:15:10que moi-même
01:15:12je découvre
01:15:12il est bien accompagné
01:15:12vous en convenez
01:15:13il est bien accompagné
01:15:13quel âge il a ?
01:15:14il a 7 ans
01:15:147 ans
01:15:15je suis très heureuse
01:15:16il pourra bientôt lire le livre
01:15:18donner lui
01:15:19ah oui il m'a demandé d'ailleurs
01:15:20si c'était le sien
01:15:22j'ai dit oui
01:15:22il est à toi
01:15:23je dis
01:15:24c'est très accessible
01:15:25c'est un
01:15:25merci
01:15:26voilà vous êtes très clair
01:15:27c'est du beau français
01:15:28mais c'est pas intellectuel tordu
01:15:31confisqué uniquement à bac plus 14
01:15:33tout le monde peut le lire
01:15:34et on se régale en le lisant
01:15:36c'est vrai que je l'ai écrit à la fois
01:15:37pour ceux qui connaissent la France
01:15:38ceux qui la découvrent
01:15:40aux étrangers qui veulent la découvrir
01:15:42en fait il est pour tout le monde
01:15:44et pour les enfants
01:15:44parce qu'il y a des dessins
01:15:45quand j'étais étudiante à l'université
01:15:47je prenais aussi des cours
01:15:50aux arts déco
01:15:50des cours d'illustration
01:15:51et j'ai arrêté de dessiner
01:15:54pendant 20 ans
01:15:54et je me suis dit
01:15:55on n'a pas parlé de vos dessins
01:15:57c'est là l'autre moitié du livre
01:15:59rien que les dessins racontent une histoire
01:16:01on a presque pas besoin
01:16:03je ne devrais pas dire ça
01:16:04tellement ils sont parlants
01:16:05c'est gentil
01:16:06voilà j'ai voulu écrire à la plume
01:16:08et au pinceau
01:16:09effectivement mon fils
01:16:10a participé
01:16:12dans le sens où il m'a fait des propositions
01:16:14donc c'est vraiment un livre
01:16:15comment il s'appelle votre fils ?
01:16:17Raphaël
01:16:18voilà
01:16:18et alors
01:16:20donc
01:16:21ces paysages que vous dépeignez
01:16:25je voudrais que vous parliez
01:16:27votre talent de dessinatrice
01:16:28c'est de la gouache
01:16:31c'est de l'aquarelle
01:16:33c'est très simple comme dessin
01:16:36ils sont très parlants
01:16:37ce sont des coups de coeur à chaque fois ou non ?
01:16:39ce sont des coups de coeur
01:16:41soit
01:16:41alors on a fait un tri bien sûr
01:16:44avec l'éditrice
01:16:45parce que j'avais énormément de dessins
01:16:47donc on n'a pas pu tout mettre
01:16:48vous ferez une expo un jour avec vos dessins
01:16:49peut-être oui
01:16:50par exemple regardez
01:16:51j'en ai apporté une
01:16:52mais voilà
01:16:54il faut faire des choix à un moment
01:16:55alors on est à la radio
01:16:56tout le monde ne la verra pas
01:16:57voilà
01:16:57c'est pas filmé effectivement
01:16:59mais voilà
01:16:59ce que j'aimais
01:17:00c'était la poésie aussi
01:17:01dans les menus des restaurants
01:17:03notamment ce restaurant
01:17:05où j'avais été
01:17:05dans le Périgord
01:17:08entrée plat
01:17:09dessert
01:17:10velouté d'épinards
01:17:11oeufs mollets et asperges
01:17:13médaillons de volaille
01:17:14tomés à la noix
01:17:16la poésie
01:17:17saumon mariné au citron
01:17:19la poésie de certains menus
01:17:20alors attention
01:17:21il ne faut pas tomber non plus
01:17:22dans la sophistication artificielle
01:17:23mais le terme des plats de terroir
01:17:26rend une poésie très forte
01:17:27Claire Coche
01:17:27on se retrouve dans quelques instants
01:17:29pour continuer cet échange passionnant
01:17:31et vous aussi
01:17:31parlez-nous de votre coin de paradis
01:17:33où que vous viviez en France
01:17:35parlez-nous de ce que vous avez
01:17:36en face de vous
01:17:37tiens 0826 300 300
01:17:39à tout de suite
01:17:39Sud Radio
01:17:41la France dans tous ses états
01:17:44je préfère mille fois
01:17:46être moqué
01:17:47pour mon amour de la France
01:17:48que de ressembler
01:17:49à ceux qui passent leur temps
01:17:50à cracher dans la soupe tricolore
01:17:52je choisis le roman national
01:17:54au cauchemar national
01:17:56celui que certains s'acharnent
01:17:58à écrire en noir
01:17:59comme si rien
01:18:00ne valait la peine
01:18:01d'être célébré
01:18:02Claire Coche
01:18:02c'est une déclaration politique
01:18:04tout à l'heure
01:18:04vous me disiez
01:18:04je ne fais pas de politique
01:18:05c'est une très très forte phrase
01:18:07qu'est-ce qui vous a poussé
01:18:08à l'écrire
01:18:09et connaissez-vous des français
01:18:11qui n'aiment pas la France
01:18:13alors vraiment
01:18:14je tiens vraiment à préciser
01:18:15que ce n'est pas une déclaration politique
01:18:16parce que
01:18:17moi
01:18:19si aimer la France
01:18:22c'est une position politique
01:18:24c'est terrible
01:18:24et ça doit être
01:18:25le seul pays au monde
01:18:26où on est
01:18:26c'est devenu une réalité
01:18:27dire qu'on aime la France
01:18:29aujourd'hui
01:18:29c'est jugé par certains
01:18:30comme réactionnaire
01:18:31voire xénophobe
01:18:32voire fasciste
01:18:33donc voyez
01:18:34c'est complètement stupide
01:18:35moi je dirais que c'est même
01:18:36enfin c'est plus que ça
01:18:37c'est moi la fille
01:18:38d'origine étrangère
01:18:39qui le dit
01:18:39c'est anti-français
01:18:41au possible
01:18:41comment on peut
01:18:42condamner quelqu'un
01:18:43qui aime son pays
01:18:44enfin c'est
01:18:46de l'ordre
01:18:46excusez-moi
01:18:47c'est de l'ordre de la psychiatrie
01:18:48j'ai envie de dire
01:18:49effectivement
01:18:49psychanalyse
01:18:50au choix
01:18:52au choix
01:18:53oui
01:18:54en fait
01:18:55aussi j'avais envie
01:18:56d'apporter un souffle
01:18:57de légèreté
01:18:58de bonheur
01:18:59sans prétention
01:19:00évidemment
01:19:00mais c'était aussi ça
01:19:02la raison pour laquelle
01:19:03j'ai tenté
01:19:05de rassembler
01:19:06toutes ces merveilles
01:19:07pour dire que
01:19:07le paradis
01:19:08il n'est pas perdu
01:19:09il est sous nos yeux
01:19:11malheureusement
01:19:11aujourd'hui
01:19:11il y a des personnes
01:19:12qui regardent mal
01:19:13la France
01:19:14ou qui
01:19:14la dévalorisent
01:19:16comment vous l'expliquez
01:19:17alors de la part
01:19:18d'étrangers
01:19:18qui n'ont pas voulu
01:19:19s'intégrer
01:19:20parce qu'ils ont
01:19:20un ressentiment politique
01:19:22ex-colonial
01:19:23contre la France
01:19:24admettons
01:19:24ça fait partie
01:19:25d'un débat
01:19:26mais des français
01:19:27comme on dit
01:19:28très vulgairement
01:19:29de souffle
01:19:29dont la famille
01:19:30française depuis toujours
01:19:31qui sont là
01:19:32qui ont envoyé
01:19:33des gens qui disent
01:19:33je n'utilise pas
01:19:34le mot France
01:19:35ou le drapeau français
01:19:37c'est tout de suite
01:19:37un signe
01:19:38dont il faut se méfier
01:19:39vraiment
01:19:39j'ai du mal
01:19:40à comprendre
01:19:40ça vous interpelle
01:19:42pour ne pas dire
01:19:43ça vous choque
01:19:43ou ça vous heurte
01:19:44je suis face
01:19:46à une incompréhension
01:19:47en fait
01:19:47et pour le coup
01:19:48ça m'est arrivé
01:19:49je vous le dis
01:19:50dès que je parle
01:19:50de mon amour
01:19:51de la France
01:19:51on me dit
01:19:52tu idéalises
01:19:53la France
01:19:55ça c'est pas nus
01:19:55ça n'exemple pas
01:19:56l'histoire de France
01:19:57des erreurs
01:19:57qu'elle a pu commettre
01:19:58et quelques fois même
01:19:59de crimes
01:19:59que l'histoire de France
01:20:02est d'origine turque
01:20:02la Turquie ici
01:20:03a été un grand empire colonial
01:20:04les turcs ne sont pas
01:20:06dans cette démarche
01:20:07d'autoflagellation
01:20:09on reste fière
01:20:10d'être turcs
01:20:11même dans un pays
01:20:12qui est divisé
01:20:12c'est pas une question
01:20:12vraiment
01:20:14c'est pas la question
01:20:15et en fait
01:20:15je sais pas
01:20:17ce qui se passe
01:20:18en France
01:20:19moi j'ai envie
01:20:21de
01:20:21à cette période
01:20:23vraiment difficile
01:20:24où on tape
01:20:25sur la France
01:20:26encore une fois
01:20:26je dis pas que tout est beau
01:20:27et tout est rose
01:20:27c'est pas ce que je dis
01:20:28mais il y a un moment aussi
01:20:30moi j'ai pas envie
01:20:31de sombrer
01:20:31j'ai envie de montrer
01:20:33des belles choses
01:20:33pour un peu sortir
01:20:34la tête de l'eau
01:20:35et dire
01:20:35il y a des belles choses
01:20:37en France
01:20:37je l'ai écrit
01:20:38dans cet esprit là
01:20:40en fait
01:20:40ce livre
01:20:42et j'aimerais
01:20:42que ces personnes
01:20:43qui disent
01:20:43qui ont une mauvaise image
01:20:45d'eux-mêmes
01:20:45j'aimerais qu'ils lisent
01:20:46pour se dire
01:20:47c'est vrai qu'il y a ça
01:20:48de fantastique
01:20:48il y a ça
01:20:49il y a ces auteurs
01:20:50la France
01:20:51elle a rayonné
01:20:52dans le monde entier
01:20:53c'est un phare
01:20:54ce livre vous prend par la main
01:20:55que vous soyez étranger
01:20:57que vous arriviez
01:20:58que vous soyez français
01:20:59peut-être blasé
01:21:00ou inconscient
01:21:01ou insouciant
01:21:01de ce qui se passe
01:21:02ce livre
01:21:03quand on l'utilise
01:21:04il faudrait l'avoir
01:21:04tout le temps sur soi
01:21:05tous les soirs
01:21:06une petite page
01:21:07il vous prend par la main
01:21:08il vous raconte ce pays
01:21:10et surtout
01:21:11comme on dit
01:21:12c'est pas tout
01:21:13de donner un poisson
01:21:14à quelqu'un qui a faim
01:21:15c'est de lui apprendre
01:21:15à pêcher
01:21:16ce livre vous apprend
01:21:17à pêcher les bonheurs
01:21:18de la France
01:21:19à les détecter
01:21:20à les débusquer
01:21:20à les comprendre
01:21:22parce qu'il y a du décryptage
01:21:23bien sûr
01:21:23et ça vient de votre part
01:21:25c'est tellement évident
01:21:26ce que vous racontez
01:21:27il y a tellement de gens
01:21:27qui passent à côté
01:21:29je fais allusion
01:21:29l'autre jour
01:21:30j'étais dans le Périgord
01:21:32avec Pierre Bonte
01:21:33le journaliste
01:21:34vous le citez
01:21:35c'est un pasteur de terroir
01:21:37Pierre Bonte
01:21:3791 ans
01:21:38il animait une émission
01:21:41qui s'appelait
01:21:41Bonjour Monsieur le Maire
01:21:42il allait voir la France
01:21:43dans ses territoires
01:21:44dans les endroits
01:21:45les plus reculés
01:21:45et c'est devenu
01:21:46de ce côté là
01:21:47quelqu'un qui a une réputation
01:21:49auprès de tous les petits maires
01:21:51et la France de Pierre Bonte
01:21:52c'est celle que vous racontez
01:21:53aujourd'hui
01:21:53il en reste beaucoup
01:21:54il en reste beaucoup
01:21:55il en reste beaucoup
01:21:56effectivement
01:21:56quand je vais
01:21:57dans les villages
01:21:59et oui
01:22:00je vois la joie
01:22:01des personnes
01:22:02il y a un patriotisme
01:22:03très fort dans les villages
01:22:04la notion de village
01:22:05déjà
01:22:05déjà la notion de village
01:22:07et puis de la notion
01:22:08de la France
01:22:08et puis
01:22:09quand vous avez les mademais
01:22:10moi j'ai découvert ça
01:22:11dans le Périgord
01:22:12l'honneur du patron
01:22:13avec le drapeau français
01:22:14c'est fantastique
01:22:15je raconte comment j'ai vu ça
01:22:16et comment j'ai fait
01:22:17pour me renseigner
01:22:17je suis allé dans le bureau
01:22:19de poste du coin
01:22:20et j'ai demandé
01:22:21ce que c'était
01:22:21et en fait
01:22:22je me rends compte
01:22:24qu'il y a plein de choses
01:22:26qu'on ne connait pas
01:22:28qu'on ne comprend pas
01:22:29on ne prend pas la peine
01:22:30de se renseigner
01:22:30d'essayer de comprendre
01:22:31c'est pour ça que je dis
01:22:31quand on aime la France
01:22:33on essaie de la comprendre
01:22:35et pour la comprendre
01:22:35il faut la regarder
01:22:36il faut interroger
01:22:37il faut s'intéresser à elle
01:22:39et la France
01:22:40elle a énormément
01:22:40à nous apporter
01:22:41tout est simple
01:22:43quand on veut se renseigner
01:22:44sur la France
01:22:45même les noms des rues
01:22:46par exemple
01:22:46je donne
01:22:47la rue de la Truanderie
01:22:50pourquoi elle s'appelle comme ça
01:22:51parce qu'il y avait des trucs
01:22:52enfin vous n'allez pas
01:22:52mettre les pieds
01:22:53la rue du chat qui pêche
01:22:54mais même dans les villes
01:22:55de province et de région
01:22:56vous avez des noms de rues
01:22:57qui sont merveilleuses
01:22:58c'est logique aussi quelque part
01:22:59c'est ça je veux dire
01:23:00quand vous allez
01:23:00place d'Italie
01:23:01c'est parce que c'est la rue
01:23:03qui menait vers l'Italie
01:23:04vous faites un éloge de Paris
01:23:07où personne n'est plus
01:23:07du bien de Paris
01:23:08et vous rappelez
01:23:09que cette ville est une ville
01:23:10la ville lumière
01:23:10est une ville merveilleuse
01:23:11avec des paysages internes
01:23:12formidables
01:23:13je vais vous poser
01:23:14une question extrêmement douloureuse
01:23:15extrêmement conflictuelle
01:23:17à laquelle vous allez avoir
01:23:18horriblement de mal à répondre
01:23:19est-ce que malgré tout
01:23:20vous avez un petit coup de coeur
01:23:21pour une ou autre
01:23:23territoire français
01:23:24je ne sais pas si je dois vous dire
01:23:25département, région, province
01:23:26est-ce qu'il y a un paysage de France
01:23:28parmi les millions
01:23:29qui sont sublimes
01:23:31qui vous interpellent un peu plus
01:23:32vous ne le mettez pas en supérieur
01:23:34parce qu'il y a
01:23:34il y a peut-être un sentiment
01:23:36est-ce que Arles par exemple
01:23:37ça vous parle ?
01:23:38bah évidemment
01:23:38il y a Arles
01:23:39alors dites-nous tout
01:23:41vous faites un
01:23:41vous êtes à Arles
01:23:42vous découvrez la Provence
01:23:43le midi de la France
01:23:45et vous demandez à Dieu
01:23:46de vous trouver un mari
01:23:47qui soit conforme à ce paysage
01:23:48et votre vœu est exaucé
01:23:50mais c'est extraordinaire
01:23:51comme histoire
01:23:51racontez-nous ça quelque chose
01:23:52c'est la magie de la France
01:23:54c'est extraordinaire
01:23:55quel pays
01:23:55c'est vraiment le paradis
01:23:56effectivement
01:23:58j'ai toujours été attirée
01:23:59je ne sais pas
01:24:00mes pieds ont toujours été attirés
01:24:01par le sud de la France
01:24:02il y a quelque chose
01:24:03qui m'attire
01:24:04parce qu'aussi
01:24:05je suis peut-être
01:24:05moi je suis d'origine orientale
01:24:07mais il y a
01:24:08quelque chose
01:24:09qui peut-être se rejoint
01:24:10les liens sont très anciens
01:24:12entre la France et l'Orient
01:24:13d'ailleurs la France
01:24:14est en partie orientale
01:24:15par ses racines culturelles
01:24:17philosophiques
01:24:17voilà
01:24:18alors en tout cas
01:24:19je pars pour un reportage
01:24:20à Arles
01:24:21et puis j'aime tellement
01:24:23ce coin Arles
01:24:24Marseille
01:24:25enfin tout ce territoire-là
01:24:28enfin ce soleil
01:24:28la lavande
01:24:30enfin tout
01:24:30la Provence
01:24:31c'est une civilisation
01:24:32je ne sais pas
01:24:34j'adore quoi
01:24:34c'est la civilisation romaine
01:24:35en Provence
01:24:35c'est le fondement de la France
01:24:37Arles
01:24:37un des fondements de la France
01:24:38moi j'ai un coup de foudre
01:24:39un coup de foudre
01:24:40sentimental
01:24:43géographique
01:24:44sentimental
01:24:44et je prie
01:24:46je prie
01:24:47je veux tellement
01:24:48que mon mari soit d'ici
01:24:50mais vous avez une amure d'Arlésienne d'ailleurs
01:24:51quand on vous regarde bien
01:24:52vous pourriez être dans un personnage
01:24:53de Giono
01:24:55ou de Mistral
01:24:56ah c'est gentil
01:24:57et vous rencontrez votre mari
01:24:58et quelques années plus tard
01:24:59effectivement
01:25:00je fais la rencontre
01:25:01de mon mari
01:25:01qui me dit
01:25:03alors lui il est parisien
01:25:04qui me dit
01:25:05que ses parents
01:25:06et ses grands-parents
01:25:06sont moitié Arlésiens
01:25:08moitié Marseillais
01:25:10ah ben
01:25:10très bel assemblage
01:25:12très bel assemblage
01:25:14voilà
01:25:15que demander de plus
01:25:16que voilà
01:25:17c'était merveilleux
01:25:19donc voilà un paysage
01:25:20Arles vous parle
01:25:20et vous découvrez
01:25:21les femmes habillées en Arlésienne
01:25:23parce que c'est la tenue traditionnelle
01:25:25vous vibrez pour la Bretagne
01:25:28oui parce que j'ai grandi là-bas
01:25:29j'adore
01:25:30et puis il y a un paysage
01:25:32en tout cas
01:25:33un coin de France
01:25:35que j'aimerais beaucoup découvrir
01:25:36c'est la Corse
01:25:37je ne connais pas du tout
01:25:38mais je vois les photos
01:25:40je vois sur internet
01:25:42vous vous régalerez
01:25:43alors attention
01:25:44il y a dans l'histoire de France
01:25:45la France n'est pas faite
01:25:46en une seule fois
01:25:47vous avez des territoires français
01:25:48qui revendiquent un peu
01:25:49une histoire un peu différente
01:25:50une culture un peu différente
01:25:52une identité on peut le dire
01:25:53et c'est l'ensemble de ces identités
01:25:55de cette diversité française
01:25:56qui fait cette
01:25:57qui fait cette grande nation
01:25:58ils ont donné Napoléon
01:26:00c'est extraordinaire
01:26:01bien sûr
01:26:01l'histoire
01:26:01voyez aujourd'hui
01:26:02on est en train de reconstruire
01:26:04l'histoire de France
01:26:05et vous vous témoignez
01:26:07qu'elle est belle
01:26:08il y a un personnage historique français
01:26:10quand même
01:26:10qui pour vous
01:26:11est quelqu'un de particulièrement sympathique
01:26:12un ou une
01:26:13vous me posez la question
01:26:15oui il y en a plusieurs
01:26:16j'ai fait un petit
01:26:17une petite liste
01:26:19dans les livres
01:26:20mais c'est vrai que
01:26:21moi ce serait Jeanne d'Arc
01:26:23qui pour moi
01:26:24incarne vraiment
01:26:26le
01:26:26le courage
01:26:27elle colle beaucoup de cas
01:26:28oui
01:26:28et puis
01:26:29je trouve ça étonnant
01:26:31que
01:26:31certaines féministes
01:26:32aujourd'hui
01:26:33ne la montrent pas
01:26:34en modèle
01:26:34parce que c'est une femme
01:26:36elle a été
01:26:37qualifiée de sorcière
01:26:39elle a été
01:26:39brûlée vive
01:26:40elle a tout subi
01:26:40elle a tout subi
01:26:41quel courage
01:26:42à son âge
01:26:43et elle a sauvé la France
01:26:45oui et puis de lever une armée
01:26:46enfin moi je trouve
01:26:47qu'il y a une histoire
01:26:48extraordinaire
01:26:49à raconter autour d'elle
01:26:50je ne sais pas pourquoi
01:26:52Jeanne d'Arc
01:26:54est oubliée
01:26:55comme ça
01:26:55il fut un temps
01:26:56où quand même
01:26:57elle était célébrée
01:26:57Max Gallo
01:26:59en a écrit
01:26:59des très belles pages
01:27:01alors comme elle a été
01:27:02souvent utilisée
01:27:03par le régime de Vichy
01:27:04comme un emblème
01:27:04de la femme
01:27:05qui sauvait la France
01:27:06en plus
01:27:06elle c'était contre les anglais
01:27:08il s'avère qu'à l'époque
01:27:08c'était aussi les anglais
01:27:09qui n'étaient pas aimés
01:27:10par le régime
01:27:11du maréchal Pétain
01:27:12c'est pour ça qu'elle a été
01:27:13récupérée et détournée
01:27:14mais ça reste un grand
01:27:15emblème de notre
01:27:16histoire nationale
01:27:17il y a d'autres femmes aussi
01:27:18il y a des écrivaines
01:27:19il y a des artistes
01:27:20Brigitte Bardot
01:27:21moi je vais vous dire
01:27:21Brigitte Bardot
01:27:22vraiment pour moi
01:27:23ça a été un séisme
01:27:25dans ma vie
01:27:26parce que je venais
01:27:27d'une famille
01:27:27où être une femme
01:27:28c'était pas rien
01:27:29mais c'était pas grand chose
01:27:30et je n'avais pas le droit
01:27:31de parler
01:27:32j'avais le droit
01:27:33à une chose
01:27:34c'était de m'effacer
01:27:35et quand j'ai découvert
01:27:38pour la première fois
01:27:39Brigitte Bardot
01:27:40dans un film
01:27:41et Dieu créa la femme
01:27:42notamment c'était celui-là
01:27:44et je me suis dit
01:27:44elle est extraordinaire
01:27:47mais pour moi
01:27:48elle incarne vraiment
01:27:48c'est une icône
01:27:51féministe
01:27:52même j'ai envie de dire
01:27:53féminine
01:27:53féministe
01:27:54c'est une page d'histoire
01:27:55c'est une page d'histoire
01:27:56elle a fait beaucoup de bruit
01:27:58il me semble que
01:27:59le Vatican l'avait
01:28:00comment on appelle ça
01:28:02quand on
01:28:03non non
01:28:04rejetait
01:28:04pas condamné
01:28:06mais enfin bon
01:28:07elle faisait partie
01:28:07elle incarnait
01:28:08un petit peu
01:28:08excommuniée
01:28:09alors je ne vais pas dire
01:28:10de bêtises
01:28:11non non pas jusque là
01:28:12mais enfin
01:28:12il y avait une méfiance
01:28:13je crois qu'il y avait
01:28:13quelque chose
01:28:14vraiment
01:28:14Claire Coche
01:28:16le paradis français
01:28:18une ode
01:28:18une déclaration d'amour
01:28:20une ode
01:28:22à l'amour
01:28:22de la France
01:28:23le roi le Philippe
01:28:24avait fait graver
01:28:24sur le château de Versailles
01:28:26à toutes les gloires
01:28:27de la France
01:28:27et vous
01:28:28j'allais dire
01:28:29vous ne dites pas
01:28:31ce récit français
01:28:33avec les mots du coeur
01:28:35vous le dites
01:28:36avec les mots
01:28:37de la France
01:28:37voilà
01:28:38et je vous félicite
01:28:39pour ce merveilleux travail
01:28:40j'espère qu'on aura
01:28:41l'occasion de se retrouver
01:28:42merci Claire Coche
01:28:43merci beaucoup
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