- il y a 5 heures
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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-11-18##
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:03L'impression étrange que quelque chose s'est brisé en France et on fait semblant de ne pas le voir.
00:00:09Ici votre système d'urgence vous annonçant le début de la purge annuelle légalisée.
00:00:13La ville de Paris, une zone de non-droit.
00:00:15Dans ce funel sous les Halles, il y a toute une zone d'insécurité.
00:00:20Vieux coups, voilà, va gagner !
00:00:21Tous les crimes, incluant les meurtres, seront autorisés pendant 12 heures consécutives.
00:00:26Inacceptables dans une ville comme Paris.
00:00:27On nous répète que tout va bien, que la sécurité est sous contrôle, mais dans ton quotidien, il voit bien que c'est faux.
00:00:32Des gens qui vivent dans des tunnels, dans des recoins.
00:00:34Tous les membres du gouvernement bénéficient d'une immunité totale et ne doivent pas être visés.
00:00:39L'un des quatre individus menace alors les élus avec une tronçonneuse.
00:00:43Que Dieu soit avec vous.
00:00:49Ariel Veil, maire du Paris-Centre, quatre arrondissements, suggère un instant,
00:00:54avant de prendre l'antenne, qu'il y ait un débat un jour sur la météo.
00:00:57Mais oui, on revitera où commence le beau temps, où finit l'hiver, où commence le printemps.
00:01:03Je suis sûr qu'on pourra débattre de tout.
00:01:04Là, M. le maire, on vous reçoit parce qu'on s'inquiète.
00:01:08Est-ce que le centre de Paris est en train de virer au Far West ?
00:01:10Selon Rachid Adati, la capitale de la France semble s'offrir des zones de non-droit.
00:01:14On va en débattre.
00:01:15Avec vous, vous allez nous rassurer, je suppose.
00:01:17Vous nous expliquez.
00:01:18Même si...
00:01:19Et puis on parlera aussi.
00:01:20À la fois, moi je sais, je suis ni dans le clash, ni dans le déni.
00:01:24Bon.
00:01:25Et puis, je vous poserai une petite question quand même sur Cheyenne,
00:01:27parce que je pense que vous avez forcément une idée sur la question.
00:01:29Où commence le sexisme dans le débat parlementaire ?
00:01:32Rappelé à l'ordre par la présidente de l'Assemblée,
00:01:34Yannick Pivet, président de l'Assemblée nationale,
00:01:37pour avoir demandé à Sandrine Rousseau de ne pas hurler,
00:01:39le député UDR Géraud Verny sera avec nous à l'antenne.
00:01:43Nous aurons également un échange passionnant avec un buraliste de Compiègne
00:01:48qui nous racontera les aléas d'un métier en plein bouleversement.
00:01:51Vous n'imaginez pas ce qui peut se passer quand on est buraliste.
00:01:54C'est un poste d'observation de la nouvelle sociologie française tout à fait intéressant.
00:01:58Eh bien, je crois que le pauvre Louvre,
00:02:01le pauvre Louvre, on avait Notre-Dame qu'on a sauvé,
00:02:04qu'on a sauvé des flammes,
00:02:05et le Louvre continuait à s'effondrer.
00:02:08On va en parler un petit peu.
00:02:09La malbouffe revient à travers ce qu'on appelle les fast-foods du peuple.
00:02:16Ne trompons pas les pauvres gens.
00:02:19Et puis, est-ce qu'on peut s'évader par la lecture ?
00:02:21Maud Goffler nous parlera de ce Goncourt des détenus
00:02:25qui permet peut-être justement aux prisonniers de s'évader par la littérature.
00:02:31Et puis, nous finirons un échange, ce face-à-face.
00:02:34La chronique d'un effondrement annoncé, celui de la Macronie.
00:02:38Le journaliste du Figaro, le journaliste politique Louis Aux-Altères,
00:02:41nous expliquera le long et méthodique d'élitement de la Macronie.
00:02:45Voilà pour le menu d'aujourd'hui.
00:02:46Il est fourni.
00:02:48Et puis, la météo est là.
00:02:49Il commence à faire froid.
00:02:50Mais nous, on va réchauffer l'atmosphère.
00:02:53Sud Radio.
00:02:54La France dans tous ses états.
00:02:56L'humeur de Perricot.
00:02:58Eh bien, nous avons entendu ces dernières heures
00:03:01la joie des observateurs se réjouissant
00:03:05que la France est vendue sans rafale à l'Ukraine.
00:03:09Sans rafale de la SUAviation.
00:03:12Alors, c'est une cérémonie mise en scène par le président de la République.
00:03:16Voilà, c'était à Villacoublé.
00:03:18Dans la base aérienne des Villacoublé.
00:03:21Il s'agit d'une lettre d'intention.
00:03:23Une lettre d'intention, ça dit bien ce qu'elle veut dire.
00:03:25C'est un projet, c'est une forme de promesse.
00:03:27s'engageant la France à vendre sans rafale à l'Ukraine.
00:03:34Alors, bon, on peut se réjouir, bien entendu.
00:03:36Il est important que l'Ukraine s'arme.
00:03:39Et c'est parce qu'elle n'est peut-être pas suffisamment armée
00:03:40qu'aujourd'hui, elle est en difficulté militaire.
00:03:44Et en croire certains commentateurs et autres experts d'illusions perdues,
00:03:47le match est sauvé.
00:03:48Alors, on va faire un petit décryptage éclairant.
00:03:51Il s'agit donc d'une lettre d'intention.
00:03:52Pour l'instant, ça n'engage à rien.
00:03:54La lettre d'intention est signée par le Président de la République.
00:03:57Ce n'est pas lui qui, en dernier ressort, décide d'une vente d'armes,
00:04:02mais le gouvernement, avec la signature du Premier ministre et du ministre des Armées.
00:04:09Et compte tenu du délai de livraison de ces rafales,
00:04:13si la commande est confirmée,
00:04:15le chiffre est le suivant et la presse l'a repris.
00:04:20Il reste encore 239 avions rafales à livrer aux commandes actuelles.
00:04:28Voilà.
00:04:28239 avions rafales.
00:04:30Aujourd'hui, la sous-aviation, dans son rythme le plus rapide,
00:04:34peut en produire 4 par mois.
00:04:36Donc, si on fait un calcul,
00:04:37les 100 rafales destinées à l'Ukraine ne pourront pas,
00:04:41le premier ne pourra pas être livré avant décembre 2029 ou janvier 2030.
00:04:47On suppose que d'ici là, il se sera passé beaucoup de choses
00:04:49entre Moscou, Kiev et l'Europe.
00:04:53Et 4 ans de délai,
00:04:55je trouve que c'est un petit peu optimiste
00:04:57pour penser que ça peut avoir changé
00:04:59le sort auquel l'Ukraine est soumise.
00:05:02La facture s'élèverait à 19 milliards d'euros en totalité
00:05:06parce qu'il n'y aurait pas que des avions,
00:05:07il y aurait aussi d'autres formes d'armement et des drones.
00:05:09Les avions eux-mêmes, c'est un peu plus de 11 milliards.
00:05:12Et on se pose la question,
00:05:14mais qui va payer ?
00:05:15Bon, les finances de l'Ukraine sont exempts,
00:05:17on les sait, c'est normal puisqu'elle est un état de guerre.
00:05:19On s'est dit, mais est-ce qu'à ce moment-là,
00:05:21ça serait le contribuable français ou européen qui paiera ?
00:05:25Et alors, certains ont suggéré l'idée que ce soit,
00:05:27vous savez, les avoirs russes qui sont gelés,
00:05:30et qui sont gelés en Belgique, à Bruxelles,
00:05:33qui serviraient à payer cette facture de 19 milliards d'euros
00:05:37pour fournir, pour offrir les avions Rafale à l'Ukraine.
00:05:41Mais ce serait une décision absolument catastrophique
00:05:44parce que c'est toute la fiabilité de l'économie européenne
00:05:47qui serait remise en cause.
00:05:48Vous imaginez tous les pays qui ont déposé,
00:05:50qui ont des avoirs aujourd'hui dans le système bancaire européen,
00:05:54à qui on dirait, mais s'il suffit que vous soyez malpensant
00:05:57ou que vous ayez commis un acte qui ne nous plaît pas,
00:05:59nous pourrions, en violation totale du droit international
00:06:04et des règles les plus exigeantes de l'économie
00:06:06et des échanges financiers,
00:06:07on peut geler vos avoirs, piocher dedans
00:06:10et payer avec cela ce qu'on aurait envie.
00:06:13Donc, image catastrophique.
00:06:15Je crains, hélas,
00:06:17que l'Ukraine ne voit pas forcément la couleur
00:06:21de ces Rafale.
00:06:22Je crois que la société Dassault ne se fait pas non plus
00:06:25beaucoup d'illusions, même si c'était très important pour elle
00:06:28de savoir que, enfin, enfin,
00:06:30et ça, c'est le symbole politique,
00:06:31au lieu d'acheter du matériel américain,
00:06:33des armes américaines pour compenser
00:06:35ce que l'on a donné à l'Ukraine,
00:06:38eh bien, on va peut-être se fournir dans l'Union européenne
00:06:40et dans l'industrie d'armement européen.
00:06:41Ça, c'est la seule bonne nouvelle,
00:06:43mais elle est philosophique.
00:06:44Pour l'instant, elle ne correspond à rien.
00:06:45La conclusion, c'est quoi ?
00:06:47C'est qu'on continue à encourager
00:06:49les Ukrainiens à leur promettre
00:06:51des choses qu'on ne pourra pas tenir.
00:06:53Une tragédie dans laquelle l'Europe
00:06:55a aidé l'Ukraine à se plonger
00:06:58parce qu'on les a quand même poussés
00:06:59à se défendre, à faire la guerre
00:07:01et on n'est pas là,
00:07:02on n'est pas là pour les soutenir.
00:07:04On ne s'est pas donné les moyens réels
00:07:05pour aider l'Ukraine à s'en sortir.
00:07:07Donc, il serait bien qu'un jour, pour de vrai,
00:07:09on passe des paroles aux actes
00:07:10et pas avec de vaines promesses
00:07:11qui ne seront appliquées que dans 4 ans.
00:07:13Le centre de Paris est-il devenu
00:07:14une zone de non-droit ?
00:07:15On en parle dans un tout petit instant
00:07:17et n'hésitez pas à réagir
00:07:18au nouveau numéro, notez-le bien,
00:07:2001 53 92 22 60.
00:07:23On vous le redonnera dans un instant.
00:07:24A tout de suite.
00:07:25Totalement ouvert, comme on peut le voir.
00:07:27Il y a toute une zone d'insécurité,
00:07:30mais il y a aussi des gens
00:07:31qui vivent dans des tunnels,
00:07:32dans des recoins,
00:07:34dans des zones qui sont quand même invivables
00:07:36et surtout qui sont inacceptables
00:07:38dans une ville comme Paris.
00:07:39J'y suis allée, aucun élu n'y va.
00:07:41On en parle avec l'un des principaux
00:07:42concernés le maire de Paris-Centre.
00:07:44Ariel Veil, bonjour.
00:07:45Bonjour.
00:07:46Merci d'être pris sur le Sud Radio
00:07:48aujourd'hui avec nous.
00:07:50Rachida Dati, elle n'y va pas
00:07:51de main morte.
00:07:53On a l'impression que le centre de Paris
00:07:54est transformé, je disais,
00:07:56dans mon sommaire en far-ouest,
00:07:58en tout cas une zone de non-droit.
00:08:00Je ne pense pas que ce soit
00:08:01votre version des faits.
00:08:02Non, évidemment, c'est ridicule.
00:08:03Vous savez, j'arrive du conseil de Paris
00:08:04qui a commencé ce matin,
00:08:05où j'ai déjà eu le droit,
00:08:06Rachida Dati,
00:08:08divers d'ailleurs élus,
00:08:09qui ont tous en commun d'ailleurs,
00:08:10d'avoir 20, 30 ans de vie politique.
00:08:12Moi, je ne viens pas de ce monde-là.
00:08:14J'ai travaillé pendant très très longtemps
00:08:15avant d'être en politique
00:08:16et je crois que les gens
00:08:17en ont marre des effets de manche,
00:08:19des effets de scène.
00:08:20Bon, il ne faut pas se payer de mots,
00:08:22mais les gens attendent
00:08:22des réponses concrètes.
00:08:23Donc, évidemment,
00:08:24pas une zone de non-droit.
00:08:25Tout à l'heure,
00:08:25vous parlez de l'Ukraine,
00:08:26enfin, un peu de décence quand même.
00:08:28On est au Halle.
00:08:28On est d'ailleurs dans un lieu
00:08:29qui, en réalité,
00:08:31est beaucoup plus facile
00:08:33à fréquenter aujourd'hui,
00:08:34mais où, effectivement,
00:08:35il y a de la misère,
00:08:36il y a de la toxicomanie,
00:08:37il y a des difficultés.
00:08:38Au passage, d'ailleurs,
00:08:39parler de zone de non-droit,
00:08:40de Far West,
00:08:41vous l'avez évoqué,
00:08:42c'est discours-toi pour la ville,
00:08:44mais ça passe encore.
00:08:45Mais pour le collègue
00:08:47de Madame Dati au gouvernement,
00:08:48maintenant le ministre de l'Intérieur,
00:08:50qui a été, vous le savez,
00:08:51ces dernières années,
00:08:51préfet de police,
00:08:52Laurent Nunez,
00:08:53et moi, je tiens au contraire
00:08:54à saluer,
00:08:54à saluer un grand flic,
00:08:56si je peux dire
00:08:56que ce n'est des choses comme ça.
00:08:57En tout cas,
00:08:58un grand partenaire.
00:08:59On n'est pas forcément
00:09:00de la même famille politique,
00:09:01d'ailleurs.
00:09:01je ne sais pas
00:09:01quelle est la sienne,
00:09:02puisque c'est surtout
00:09:03un grand professionnel,
00:09:04mais on travaille avec lui
00:09:05depuis des années,
00:09:06et la situation de sécurité
00:09:08au HAL,
00:09:08elle est bien plus grande.
00:09:10Alors, il faut rentrer
00:09:10dans le détail
00:09:11pour vous dire pourquoi,
00:09:11effectivement,
00:09:12il y a des zones encore
00:09:13qui sont très compliquées,
00:09:15mais globalement,
00:09:16globalement,
00:09:16on travaille avec tous les acteurs
00:09:18et on est tous d'accord
00:09:19pour dire qu'on a fait
00:09:20un travail phénoménal
00:09:21ces dernières années.
00:09:22D'ailleurs,
00:09:23le préfet de police,
00:09:24autre mensonge,
00:09:25je ne vois pas l'intérêt
00:09:27en politique
00:09:28de raconter des bobards.
00:09:29Autant dire les choses,
00:09:30et je m'engage
00:09:31à vous dire les choses
00:09:32sans phare et sans filtre,
00:09:34personne n'est jamais allé.
00:09:35Alors, vous savez
00:09:36combien de fois
00:09:37j'ai été deux nuits
00:09:38entre minuit
00:09:39et 2h du matin
00:09:40ou 3h du matin au HAL
00:09:41pour plein de raisons
00:09:42et je n'y suis pas allé
00:09:43tout seul.
00:09:43Moi, je n'y suis pas allé
00:09:44pendant 5 minutes
00:09:45avec des caméras
00:09:46en m'enfonçant
00:09:47de 30 mètres
00:09:48pour faire le buzz.
00:09:50J'y suis allé profond.
00:09:51On y allait sur des kilomètres,
00:09:53on y allait pendant la nuit,
00:09:54on y allait pendant plusieurs heures,
00:09:55on y allait plusieurs fois
00:09:56et on est allé avec
00:09:57les collègues
00:09:58d'autres services.
00:09:59Ce n'est pas la ville seulement,
00:10:00c'est la RATP qui est là.
00:10:01C'est le forum des HAL
00:10:02Westfield,
00:10:02c'est évidemment la police
00:10:03avec ses différentes divisions,
00:10:05la police de Paris,
00:10:06la préfecture de police.
00:10:07Et donc, quand on y va,
00:10:08on y va pour régler des problèmes.
00:10:09On en a réglé
00:10:10un grand nombre.
00:10:11Je peux vous dire
00:10:12que les sorties,
00:10:13les caméras qu'on a mises,
00:10:14les sorties de sécurité,
00:10:16des portes de sécurité
00:10:16qu'on a réparées,
00:10:18les dispositifs,
00:10:19je ne vais pas tous les détailler,
00:10:20qu'on a mis en place
00:10:21font que les HAL
00:10:22globalement
00:10:22sont beaucoup plus sûres
00:10:23aujourd'hui
00:10:24qu'elles ne l'étaient encore hier
00:10:25et évidemment avant-hier.
00:10:26Moi, je suis un enfant du quartier.
00:10:28Je m'en rappelle
00:10:28quand on descendait
00:10:29au forum des HAL
00:10:30et qu'on prenait
00:10:31les marches le soir,
00:10:32on avait les boules
00:10:33et les habitants,
00:10:33ils nous en parlent.
00:10:35Et la toxicomanie,
00:10:35ce n'est pas nouveau
00:10:36et on a connu l'héroïne,
00:10:38etc.
00:10:38Donc aujourd'hui,
00:10:39globalement,
00:10:40le forum des HAL
00:10:40est extrêmement sécuritaire.
00:10:42On a d'ailleurs
00:10:42l'endroit le plus fréquenté du monde.
00:10:44Vous savez que c'est
00:10:44la plus grande gare
00:10:45souterraine du monde.
00:10:47Il y a aussi
00:10:48le plus grand centre commercial
00:10:49avec Westfield,
00:10:51Unibail du monde.
00:10:52Vous avez le cinéma
00:10:52le plus fréquenté du monde.
00:10:54Vous avez la piscine,
00:10:55je crois,
00:10:55la plus fréquentée
00:10:56du monde ou d'Europe.
00:10:57Enfin, on n'a que des superlatifs,
00:10:58on n'a que des records.
00:10:59Bon, les gens,
00:11:00ils ne viennent pas
00:11:00dans une zone de non-droit.
00:11:01C'est le centre de Paris,
00:11:02c'est par là qu'on arrive,
00:11:03c'est par là que le monde entier vient
00:11:04et globalement,
00:11:05ça se passe très bien.
00:11:06C'est vrai,
00:11:07on a une difficulté,
00:11:08on a eu,
00:11:08surtout ces derniers mois
00:11:09et depuis quelques mois,
00:11:10une difficulté
00:11:10parce qu'au fond,
00:11:12parce que la RATP
00:11:13fait bien son travail,
00:11:13parce que la préfecture de police
00:11:14fait bien son travail,
00:11:15parce que la ville aussi
00:11:16a bien fait son travail,
00:11:17il y a quelques malheureux,
00:11:18effectivement,
00:11:19qui sont pour une partie
00:11:20toxicomanes
00:11:21et pour une partie non,
00:11:22qui sont juste des gens
00:11:23qui vivent à la rue
00:11:24et qui sont repoussés
00:11:25finalement de plus d'endroits
00:11:27et ce n'est pas une critique
00:11:28de dire ça,
00:11:29mais ils ont été repoussés
00:11:29du métro,
00:11:30ils ont été repoussés
00:11:30du Forum des Halles,
00:11:31ils ont été repoussés
00:11:32de pas mal d'endroits
00:11:33dans Paris,
00:11:33vous savez qu'il y a eu
00:11:34des évacuations,
00:11:35de campements,
00:11:35je pense à Forceval
00:11:36où il y avait la colline
00:11:37du Crac, etc.
00:11:38Et donc,
00:11:39ils se retrouvent là
00:11:39où ils peuvent
00:11:40et c'est vrai,
00:11:41ils se nichent,
00:11:41vous savez,
00:11:42les délaissés urbains,
00:11:45ce qu'on appelle
00:11:45les délaissés
00:11:45comme des infrastructures
00:11:46qui sont un peu à l'abandon
00:11:47et je vous en parlais
00:11:48dans un instant,
00:11:49ils accueillent
00:11:49les délaissés de la ville
00:11:50et donc c'est vrai,
00:11:51vous avez des gens
00:11:52qui habitent là,
00:11:52c'est pas nouveau,
00:11:53ça fait des années,
00:11:54on a une population
00:11:55qui habite là
00:11:55dans des recoins,
00:11:57des infractualités,
00:11:58c'est à la fois un danger
00:11:59pour eux,
00:11:59pour tout le monde
00:12:00et c'est malheureux,
00:12:01vous avez des gens
00:12:02dont une partie
00:12:03sont des drogués
00:12:04qui habitent
00:12:04dans cette infrastructure,
00:12:06alors c'est quoi ?
00:12:07On parle de quoi là ?
00:12:08On parle véritablement
00:12:09des ouvertures,
00:12:10certaines ont été mûrées,
00:12:11ne servent plus,
00:12:12de ces tunnels,
00:12:14des halles
00:12:14qui font des kilomètres
00:12:15en réalité
00:12:15et qui sont une infrastructure
00:12:17dont il va falloir
00:12:18qu'on fasse quelque chose
00:12:19parce qu'elle ne sert plus
00:12:20à ce à quoi elle avait servi,
00:12:22c'est-à-dire
00:12:22de grandes super routes géantes,
00:12:24de super périphériques
00:12:25en plein milieu de la ville,
00:12:27c'était l'architecture
00:12:27des années 70 ça.
00:12:28Je le pratique souvent,
00:12:30d'ailleurs quand j'ai des amis
00:12:31qui viennent,
00:12:32comme on dit de province,
00:12:33les promènes dessous
00:12:34on ressort,
00:12:35ils disent
00:12:35mais c'est incroyable,
00:12:36il y a une ville souterraine.
00:12:38Pour autant,
00:12:38Ariel Venn,
00:12:39vous ne pouvez pas nier
00:12:40qu'il y a des problèmes
00:12:41sociologiques
00:12:41dus au développement,
00:12:42j'allais dire,
00:12:43de cet urbanisme
00:12:44qui est en permanente recomposition.
00:12:47Est-ce que pour une municipalité
00:12:48de gauche,
00:12:48le fait qu'il y ait
00:12:49ces accidents sociaux,
00:12:50ces anomalies,
00:12:51cette misère,
00:12:53bon alors la saleté
00:12:53elle n'est pas,
00:12:55elle est liée,
00:12:55on sait bien,
00:12:56à la restructuration de la ville,
00:12:57problème de circulation,
00:12:58depuis le temps
00:12:59que la gauche
00:12:59est au pouvoir à Paris,
00:13:01vous ne pensez pas
00:13:01que vous auriez pu progresser
00:13:03un peu plus vite que ça
00:13:03sur ces enjeux-là ?
00:13:05Mais,
00:13:05il y a plusieurs sujets
00:13:06qui sont différents,
00:13:07il y a le pullulement
00:13:08des personnes qui sont à la rue,
00:13:09que ce soit des publics de migrants,
00:13:10d'abord c'est des publics
00:13:11qui sont très différents
00:13:12et qui obéissent
00:13:12à des logiques
00:13:12qui sont très différentes.
00:13:13On parlera,
00:13:14si vous voulez,
00:13:14dans un instant
00:13:14des tentes et de la mise à l'abri
00:13:16et là je suis moins sympa
00:13:18sur le gouvernement,
00:13:19c'est la responsabilité
00:13:20du gouvernement
00:13:20de mettre les gens à l'abri
00:13:21et malheureusement aujourd'hui
00:13:22c'est un vrai scandale
00:13:22qu'on ait des campements
00:13:23dans Paris,
00:13:24y compris au centre de Paris
00:13:25et un peu partout,
00:13:26des gens qui devraient être,
00:13:27on a les moyens en France,
00:13:28mais si on a une dette extraordinaire,
00:13:30on a les moyens
00:13:30de mettre tout le monde à l'abri.
00:13:32Sur la toxicomanie,
00:13:33on a énormément de progrès
00:13:34mais je vais vous opposer
00:13:36à notre discours,
00:13:37c'est-à-dire qu'on a
00:13:38des services sociaux
00:13:39qui sont là,
00:13:40qui documentent,
00:13:41qui vont au contact,
00:13:42qui accompagnent ces publics
00:13:43et qui les accompagnent
00:13:44y compris vers une sortie
00:13:45de la toxicomanie.
00:13:46Mais j'entends aujourd'hui
00:13:46des gens qui ne connaissent rien
00:13:48en sujet
00:13:49et qui disent tout d'un coup
00:13:49« Ah, il ne faut pas
00:13:51accompagner les publics,
00:13:52il faut les sortir
00:13:52de la toxicomanie ».
00:13:53Et comment vous faites
00:13:54si vous n'avez pas
00:13:54accompagné ces gens
00:13:55dans leur sécurité,
00:13:56dans leur santé ?
00:13:57Eh bien, ça passe par un contact,
00:13:59un travail,
00:13:59un travail qui est très lent,
00:14:00qui ne se fait pas devant les caméras
00:14:02mais qui est très lent
00:14:02et qui se fait sur place.
00:14:04Et en réalité,
00:14:05on a sorti de la toxicomanie
00:14:07beaucoup de gens,
00:14:08maintenant les produits
00:14:09changent vite,
00:14:09le marché,
00:14:10comme vous le disiez,
00:14:11change très très vite.
00:14:11Aujourd'hui, c'est le krach,
00:14:12hier c'était l'héroïne
00:14:13et effectivement,
00:14:15c'est le narcotrafic.
00:14:16Je cite François Hollande
00:14:18qui était dimanche à la convention
00:14:19à côté de moi
00:14:20et qui disait
00:14:20« Le narcotrafic,
00:14:22c'est pire presque que le terrorisme,
00:14:23je ne sais pas si j'irai jusque-là »
00:14:24mais c'est un fléau.
00:14:26C'est un fléau
00:14:27parce qu'il se nourrit
00:14:27de nos addictions,
00:14:29de nos faiblesses,
00:14:29de notre société
00:14:30et nous avons des gens
00:14:31qui sont extraordinairement
00:14:32organisés et professionnels.
00:14:33Et donc là,
00:14:34la véritable priorité,
00:14:35c'est de démanteler
00:14:35les réseaux de trafic.
00:14:36Et c'est ça qu'on fait
00:14:37avec la préfecture de police.
00:14:38Récemment,
00:14:39il y a eu deux OAS même
00:14:40des réseaux
00:14:41qui ont été démantelés.
00:14:42Alors ça prend du temps.
00:14:48Il faut remonter les filières,
00:14:48il faut serrer les commanditaires
00:14:51et c'est ce qu'a fait la préfecture
00:14:52en très bonne intelligence avec nous.
00:14:54C'est compliqué d'en parler.
00:14:56Je disais,
00:14:56c'était assez frustrant pour moi
00:14:57de ne pas pouvoir parler
00:14:58de ce qui était en cours
00:14:58mais c'était en cours
00:15:00et c'est de très belles arrestations.
00:15:03Ce sont des réseaux
00:15:03qui ont été démantelés
00:15:04et vous savez de quoi ils partent ?
00:15:05Ils partent d'à l'air
00:15:05que nous, mairies,
00:15:07on a fait remonter
00:15:07à la préfecture de police
00:15:08puisqu'on travaille avec eux
00:15:09tous les jours.
00:15:10On leur a dit
00:15:10« Tiens, là,
00:15:11on a des éléments un peu bizarres,
00:15:12il y a des habitants
00:15:12qui nous ont monté ça
00:15:13et parce qu'on a été diligents,
00:15:15parce qu'on a écouté
00:15:15les habitantes et les habitants
00:15:17du centre de Paris,
00:15:18on a pu démanteler
00:15:19des réseaux d'orgue
00:15:19et évidemment,
00:15:20il faut continuer. »
00:15:21Maud Coffler.
00:15:21Alors ça peut être difficile
00:15:22à imaginer pour ceux
00:15:23qui nous écoutent
00:15:23mais on parle quand même
00:15:24d'environ 300 à 400 personnes
00:15:25dans les tunnels des Halles
00:15:26sauf si maintenant ça a changé
00:15:27parce que là,
00:15:28vous venez de nous dire
00:15:28que finalement,
00:15:29ça va mieux
00:15:30et il y avait eu effectivement
00:15:32des riverains,
00:15:32pas mal de riverains excédés
00:15:33qui avaient réussi
00:15:34à lancer un collectif
00:15:36et une pétition,
00:15:36300 signatures
00:15:37pour lutter contre tout ça.
00:15:39On vous avait reçu
00:15:40il y a quelques semaines
00:15:40pour répondre justement
00:15:42à une boulangère
00:15:43de la rue Turbigo
00:15:44qui était impactée
00:15:44par ce phénomène.
00:15:45Aujourd'hui,
00:15:46vous dites,
00:15:46je rappelle que vous êtes
00:15:47le maire de Paris-Centre,
00:15:49vous dites que les choses
00:15:50ont été prises en compte
00:15:51en considération
00:15:52et que tout va mieux.
00:15:54Non, je ne dis pas,
00:15:54en tout cas,
00:15:55je ne dis pas que tout va bien.
00:15:56La nuance est importante.
00:15:58Je dis que nous avons
00:15:59d'abord globalement
00:16:00par rapport à il y a 10 ans,
00:16:01par rapport à 20 ans
00:16:02et ce n'est pas moi d'ailleurs
00:16:02qui le dit,
00:16:03c'est le préfet de police
00:16:03au conseil de Paris
00:16:04il y a un mois
00:16:05au dernier conseil de Paris
00:16:06qui dit,
00:16:07évidemment,
00:16:07on est dans une situation
00:16:08qui est incomparable
00:16:09parce que les Halles
00:16:10étaient il y a encore 10 ans
00:16:11et a fortiori il y a 20 ans.
00:16:13Mais à l'intérieur
00:16:14de ce mieux,
00:16:15effectivement,
00:16:16il y a des situations
00:16:16qui sont très difficiles
00:16:17et on a vécu
00:16:18des mois difficiles
00:16:18rue de Turbigo.
00:16:19J'y passe tous les jours,
00:16:20moi, tous les jours,
00:16:20c'est simple,
00:16:21tous les jours,
00:16:21les gens le savent,
00:16:22ils me disent,
00:16:22vous avez vu en vélo,
00:16:23parfois je m'arrête,
00:16:24parfois je dis bonjour,
00:16:25je vais chez le buraliste
00:16:26comme vous disiez tout à l'heure,
00:16:28on s'arrête,
00:16:28je demande,
00:16:29je prends le pouls.
00:16:29Et vous savez,
00:16:30je ne suis pas le seul
00:16:30à passer ma police municipale,
00:16:32la police municipale de Paris
00:16:33qui n'a que 3 ans,
00:16:34elle passe 3 à 4 fois par jour,
00:16:36on les fait passer
00:16:37au moment de l'arrivée
00:16:38dans les écoles,
00:16:39à 8h15,
00:16:408h30,
00:16:40puis on les fait passer
00:16:41à des moments
00:16:41un petit peu différents
00:16:42et ils se coordonnent
00:16:43d'ailleurs avec la police nationale.
00:16:44Je vous rappelle
00:16:45que la police de Paris,
00:16:46elle a des unités
00:16:47qui n'existent quasiment
00:16:48qu'au centre de Paris,
00:16:49la brigade territoriale de contact,
00:16:51la BAC évidemment,
00:16:53ils ont des effectifs
00:16:54de toutes sortes,
00:16:54en roller,
00:16:55en vélo,
00:16:55en voiture qui passent,
00:16:56il y a tout le temps,
00:16:57tout le temps une présence là
00:16:58pour rassurer les habitants
00:16:59et pour rassurer les commerçants.
00:17:00Ça se joue sur quelques mètres
00:17:01de trottoir
00:17:01et on ne parle pas
00:17:02de 300 personnes.
00:17:03Moi, je n'ai jamais vu
00:17:04ces chiffres,
00:17:05je ne sais pas où ils sont.
00:17:06J'ai jamais vu des chiffres
00:17:07de cette nature-là.
00:17:08La ville estime
00:17:08qu'il y aurait
00:17:09une cinquantaine de personnes.
00:17:11La réalité,
00:17:11de vous à moi,
00:17:12on n'en sait rien,
00:17:13ça change d'une nuit à l'autre,
00:17:14ça change un petit peu.
00:17:15Les gens qui se droguent
00:17:17et ceux qui simplement
00:17:18vivent à la rue,
00:17:19ils sont repoussés
00:17:19un peu partout
00:17:20et donc ils se réfugient
00:17:21où ils peuvent,
00:17:22ça change d'une nuit à l'autre.
00:17:23Mais en l'occurrence,
00:17:24sur la population
00:17:25dont on part,
00:17:26sur un endroit très particulier
00:17:27de Paris
00:17:27qui est vraiment
00:17:28ce frottement,
00:17:29cette aspérité
00:17:30entre des tunnels
00:17:30qui sont largement
00:17:32une infrastructure démesurée
00:17:33aujourd'hui et délaissée
00:17:34qui servait à être
00:17:36un échangeur routier
00:17:38en plein milieu de Paris
00:17:38qu'on mesure aussi d'ailleurs
00:17:39la folie
00:17:40en termes de pollution,
00:17:41etc.
00:17:42et qui ne sert plus à cela
00:17:43aujourd'hui
00:17:43et est utilisé uniquement
00:17:45par des professionnels
00:17:46et quelques rues,
00:17:47la rue de Turbigo
00:17:48en l'occurrence
00:17:48sur quelques mètres
00:17:49où en effet,
00:17:50pour les commerçants
00:17:50et les habitants,
00:17:51ça a été dur ces derniers mois.
00:17:52Il y a une présence
00:17:53que tous saluent
00:17:53très forte
00:17:54de la police nationale
00:17:55et je les remercie moi
00:17:56contrairement
00:17:57à Rachida Dati
00:17:58qui n'est pas très courtoise
00:17:59avec son collègue
00:18:00ministre de l'Intérieur.
00:18:01Moi, je remercie
00:18:02la police nationale
00:18:03qui est très présente
00:18:04et aussi évidemment
00:18:05la police municipale de Paris.
00:18:07On travaille main dans la main
00:18:08pour ne pas essayer
00:18:08de ne pas être en même temps
00:18:09mais sur une continuité
00:18:10dans la journée
00:18:11et oui,
00:18:12la situation va un peu mieux
00:18:13mais elle ira
00:18:14vraiment vraiment mieux
00:18:15quand on aura fait deux choses
00:18:16deux choses importantes
00:18:18qui se font un peu dans la durée.
00:18:19La première,
00:18:19c'est de continuer
00:18:20à démanteler les réseaux de drogue
00:18:21qui alimentent
00:18:22cette misère terrible
00:18:23et ces états
00:18:24dans lesquels on voit
00:18:24parfois des gens
00:18:25qui sont épouvantables.
00:18:27Et la deuxième chose,
00:18:28c'est qu'il faut transformer
00:18:29cette infrastructure.
00:18:30On a construit
00:18:31comme des fous
00:18:31pendant les années 70
00:18:32et c'était une autre époque,
00:18:33je ne juge pas.
00:18:34Des autoroutes,
00:18:35il y avait des milliers,
00:18:36des dizaines de milliers
00:18:37de voitures
00:18:37qui circulaient là.
00:18:39Imaginez pour les riverains
00:18:40et les commerçants
00:18:40qui sont face
00:18:41à cette bouche
00:18:42de ces énormes trous
00:18:43qui sont les tunnels des Halles.
00:18:45Franchement,
00:18:45quand ils avaient
00:18:4610 000 voitures
00:18:46qui passaient là
00:18:47et j'en ai qui me le disent,
00:18:48c'était atroce.
00:18:49Bon, maintenant,
00:18:50il faut transformer
00:18:51cette infrastructure,
00:18:52ce n'est pas facile.
00:18:53Moi, je rêve peut-être
00:18:54que comme dans Zola,
00:18:56vous savez,
00:18:56le ventre de Paris,
00:18:57on y retrouve
00:18:57des infrastructures
00:18:58de logistique
00:18:59liées à l'alimentation,
00:19:00que ce soit peut-être
00:19:01à nouveau le ventre de Paris.
00:19:02On a un projet
00:19:03qui est en train
00:19:03d'être travaillé.
00:19:05Il faut fermer,
00:19:05évidemment,
00:19:06ces entrées
00:19:07et sur ça,
00:19:07je suis d'accord
00:19:08avec ce qu'il propose.
00:19:09Dossier que l'on suivra
00:19:10de très près.
00:19:11Ariel Veil,
00:19:11je vais parler du Louvre
00:19:13dans quelques instants.
00:19:14Est-ce que vous voulez
00:19:14bien rester avec nous ?
00:19:15Bien sûr,
00:19:15avec plaisir.
00:19:16Vous êtes bien du Louvre aussi.
00:19:16C'est encore le centre de Paris.
00:19:17Alors,
00:19:18on va voir qu'il y a encore
00:19:18des problèmes
00:19:19et puis j'aimerais avoir
00:19:19votre avis sur la question.
00:19:20Alors,
00:19:21restez avec nous,
00:19:21à tout de suite.
00:19:23Sud Radio,
00:19:25la France dans tous ses états,
00:19:27les perles du jour.
00:19:28Alors,
00:19:28notre pauvre Louvre
00:19:30est encore malade
00:19:31après le cambriolage
00:19:32pour 88 millions d'euros
00:19:33de bijoux historiques
00:19:34et royaux.
00:19:35On apprend que la galerie Campana,
00:19:37qui est dans l'aile Sully,
00:19:38le carré Sully,
00:19:39va être fermée
00:19:39parce qu'il y a des poudres
00:19:40en fragilité
00:19:41qui vont s'effondrer.
00:19:42Bon,
00:19:42en fait,
00:19:42si on comprend bien,
00:19:44ce cambriolage
00:19:45a engendré
00:19:46une forme de contrôle.
00:19:47On vérifie tout,
00:19:48mais pas que de Louvre.
00:19:48D'autres musées de France
00:19:49aussi sont en danger.
00:19:50En fait,
00:19:50notre patrimoine culturel
00:19:51semble benacé.
00:19:53Il est bien.
00:19:54Est-ce que
00:19:54les pouvoirs publics,
00:19:55le gouvernement
00:19:56ont fait preuve de légèreté ?
00:19:57Les administrations centrales
00:19:59au ministère des Cultures
00:20:00ne se sont pas occupées
00:20:01de ce qu'il fallait ?
00:20:02Ça commence à bien faire.
00:20:03Là,
00:20:03maintenant,
00:20:03c'est quand même
00:20:04le Louvre
00:20:04et quand même
00:20:04le musée d'Europe
00:20:05le plus visité.
00:20:06C'est un des fleurons
00:20:07du monde.
00:20:08C'est le musée
00:20:10le plus visité du monde.
00:20:11Vous voyez,
00:20:11raison de plus
00:20:12pour s'inquiéter
00:20:12de cette vertu,
00:20:14de cette performance.
00:20:15Et on sent
00:20:16que les pouvoirs publics
00:20:18découvrent tardivement
00:20:19des mesures
00:20:20qu'on aurait dû prendre
00:20:21avant,
00:20:22bien avant,
00:20:23pour être efficaces
00:20:24et qu'on traite
00:20:26à la légère
00:20:26parce qu'il y a certainement
00:20:27une forme de déficit budgétaire
00:20:29qui implique
00:20:30qu'on a des priorités
00:20:31qui ne sont pas celles-là
00:20:32et finalement,
00:20:33la facture
00:20:33s'avère beaucoup plus lourde.
00:20:34Alors la fermeture
00:20:35de l'aile Campanin,
00:20:37c'est quand même terrible.
00:20:38Je suis content
00:20:38de vous avoir gardé
00:20:39Ariel Veil,
00:20:40maire de Paris-Centre.
00:20:41Vous êtes maire
00:20:42donc de cet arrondissement.
00:20:43Le Louvre
00:20:43ne dépend pas
00:20:44de la mairie de Paris,
00:20:44on est d'accord.
00:20:46Est-ce que malgré tout,
00:20:47vous pensez que
00:20:49j'allais dire
00:20:50l'action municipale
00:20:50peut contribuer aussi
00:20:52à la préservation
00:20:53de ce patrimoine ?
00:20:53Oui, bien évidemment.
00:20:54D'abord,
00:20:54parce que nous sommes
00:20:55à la tête
00:20:56d'un réseau patrimonial
00:20:58extraordinaire.
00:20:58Les églises,
00:20:59par exemple,
00:20:59c'est la ville.
00:21:00On y a investi
00:21:00plus d'une cinquantaine
00:21:02de millions
00:21:02ces dernières années
00:21:03pour justement
00:21:04les restaurer patrimonialement.
00:21:05On est à la tête aussi
00:21:06d'un certain nombre
00:21:06de musées,
00:21:07ceux qui dépendent
00:21:07de la ville de Paris.
00:21:09Alors,
00:21:09ce n'est pas le cas du Louvre.
00:21:10Le Louvre,
00:21:10les Tuileries,
00:21:10c'est une enclave,
00:21:11une extraterritorialité
00:21:12qui est dirigée
00:21:13directement par le ministère
00:21:14de la Culture,
00:21:14voire parfois
00:21:15par l'Elysée
00:21:17pour les grands projets.
00:21:18Et on va en parler
00:21:19d'un qui nous tient
00:21:19très à cœur.
00:21:20Cela dit,
00:21:20évidemment,
00:21:21on travaille avec eux.
00:21:21Vous voyez,
00:21:21si j'étais en clash,
00:21:22vous dirais,
00:21:23la ministre de la Culture
00:21:24au lieu d'aller
00:21:24au tunnel des Halles
00:21:25pour faire deux minutes
00:21:26de télé,
00:21:27elle devrait peut-être
00:21:28aller au Louvre
00:21:28pour s'occuper
00:21:29que ça ne s'écroule pas
00:21:31sur notre tête.
00:21:32C'est directement
00:21:32la tutelle
00:21:33de la ministre de la Culture.
00:21:34Mais la réalité,
00:21:35elle est plus complexe.
00:21:35On travaille tous ensemble.
00:21:37On travaille avec l'État
00:21:38sur le Louvre.
00:21:39D'ailleurs,
00:21:39j'en veux pour preuve,
00:21:40depuis que je suis maire,
00:21:41on a pu restaurer comme ça
00:21:42la chaussée.
00:21:44C'est-à-dire qu'à l'intérieur
00:21:45même du Louvre,
00:21:45vous ne le savez pas,
00:21:46mais c'est des histoires de fous.
00:21:47En fait,
00:21:47la superposition des pouvoirs
00:21:49à Paris et en France en général,
00:21:50le millefeuille administratif
00:21:51comme on dit.
00:21:51Mais vous savez,
00:21:52à l'intérieur du Louvre,
00:21:53des cours,
00:21:54même la voirie,
00:21:55même la route,
00:21:55c'est le Louvre.
00:21:56Mais on a réussi
00:21:57à signer des conventions,
00:21:58à se mettre d'accord
00:21:59pour que ce soit la ville
00:22:00qui répare avec les fonds du Louvre.
00:22:01On a réparé tous les réverbères.
00:22:03Vous savez,
00:22:04quand vous regardez
00:22:04la pyramide du Louvre,
00:22:05tous les réverbères ont été réparés,
00:22:06toute la chaussée a été réparée.
00:22:07Donc on doit pouvoir s'entendre.
00:22:09Le Louvre,
00:22:09il est en permanence en travaux
00:22:10et ça va continuer évidemment
00:22:12pendant des années.
00:22:13Donc moi,
00:22:14je n'accable pas le Louvre
00:22:17mais je pense qu'il est effectivement urgent
00:22:18que le ministère de la Culture
00:22:19se pense sur la situation du Louvre.
00:22:20On ne peut pas se permettre
00:22:22de fermer le Louvre,
00:22:22de fermer 10 salles.
00:22:24Ça fait des ordres,
00:22:24c'est très problématique.
00:22:25Il y a d'autres bâtiments patrimoniaux
00:22:28qui sont du patrimoine de la ville,
00:22:30pas de l'État.
00:22:31Est-ce que la préoccupation est la même ?
00:22:34La ville,
00:22:34je n'ai pas en tête de musée.
00:22:39Par exemple,
00:22:39les catacombs de Paris
00:22:40sont fermés pour quelques mois de travaux.
00:22:42Seulement quelques mois
00:22:42qui ont été planifiés
00:22:43depuis des années.
00:22:44J'ai l'impression
00:22:44que le patrimoine de la ville
00:22:45est plutôt bien géré
00:22:46en ce qui concerne
00:22:47le patrimoine culturel
00:22:48ou cultuel
00:22:49puisque, je vous le disais,
00:22:51on entretient évidemment
00:22:52dans le centre de Paris
00:22:52plus qu'ailleurs,
00:22:53en face du Louvre d'ailleurs.
00:22:54Il y a l'oratoire du Louvre,
00:22:55Saint-Germain-Locérois,
00:22:56des travaux sont en cours,
00:22:57à Saint-Eustache,
00:22:58juste à côté.
00:22:59On entretient, vous savez,
00:23:00le toit, les murs
00:23:01mais aussi les œuvres d'art.
00:23:03Donc, je crois que de ce point de vue-là,
00:23:04la maison est bien gardée.
00:23:06On regarde avec intérêt le Louvre.
00:23:07Je vous le disais,
00:23:08les liens sont évidemment énormes.
00:23:10On a un projet commun d'ailleurs
00:23:11avec le Louvre
00:23:11qui est un projet
00:23:12que j'ai beaucoup porté
00:23:12qui est celui de refaire
00:23:14complètement la place du Louvre.
00:23:15La place du Louvre,
00:23:16vous savez,
00:23:16c'est cette place
00:23:16devant la colonnade de Perrault,
00:23:18la façade Est,
00:23:19entre là et l'église
00:23:20Saint-Germain-Locérois.
00:23:21Il y a un endroit
00:23:22qui est franchement aussi
00:23:23un peu un délice urbain.
00:23:25C'est un grand parking géant
00:23:26pour les cars.
00:23:26C'est très hostile aux piétons,
00:23:28très hostile à toute vie.
00:23:29Et j'ai ce projet de le faire.
00:23:31On le fait en bonne intelligence
00:23:32avec le Louvre.
00:23:33J'espère que le projet
00:23:34pharaonique,
00:23:35comme on le dit parfois,
00:23:36ne va pas sombrer
00:23:37avec les problèmes du Louvre
00:23:38aujourd'hui.
00:23:38Parce que dans ce projet,
00:23:40il y a aussi la réhabilitation
00:23:41de la façade
00:23:42de cette place du Louvre
00:23:43en lien avec l'idée
00:23:44d'une ouverture
00:23:45supplémentaire à l'Est.
00:23:47Raison de plus
00:23:47pour rester vigilant.
00:23:48On compte sur vous,
00:23:49monsieur le maire.
00:23:49Je serai très vigilant.
00:23:51On vous rappellera
00:23:51si on a des anomalies
00:23:53à vous signaler.
00:23:53Mais enfin,
00:23:54c'est le patrimoine
00:23:54et c'est l'image de la France.
00:23:55C'est vraiment le ministère
00:23:56de la Culture là
00:23:56qui doit prendre ses responsabilités.
00:23:58Mais nous,
00:23:58on est vigilant et partenaire.
00:23:59On interpellera aussi
00:24:00madame Dati.
00:24:01Merci d'avoir été sur
00:24:02Sud Radio ce matin,
00:24:03Ariel Veil.
00:24:03Et je vous dis à très bientôt.
00:24:04C'est moi qui vous remercie.
00:24:06Sud Radio,
00:24:07la France dans tous ses états,
00:24:09Péricault-Légas,
00:24:10Maud Koffler.
00:24:11Ils sont parfois
00:24:12à eux seuls
00:24:12le dernier rempart
00:24:13contre la désertification
00:24:14des centres-villes
00:24:15et des villages,
00:24:16les buralistes.
00:24:16Comment survivent-ils
00:24:17face au tout numérique,
00:24:19face à l'augmentation
00:24:19des prix du tabac
00:24:20qui favorise la contrebande aussi ?
00:24:22Quel est l'avenir
00:24:22de ce commerce essentiel ?
00:24:24Nous sommes avec le président
00:24:25de la Confédération
00:24:25des buralistes,
00:24:26Serdar Kaya.
00:24:27Bonjour.
00:24:27Bonjour.
00:24:28Bonjour, Serdar Kaya.
00:24:29Vous êtes président
00:24:29de la Confédération
00:24:30des buralistes,
00:24:30comme le disait Maud.
00:24:31C'est une responsabilité importante.
00:24:33Vous vous rendez compte,
00:24:33tous les bureaux de tabac
00:24:34de France sont sous votre,
00:24:35j'allais dire,
00:24:36votre présidence,
00:24:37pas sous votre autorité.
00:24:38Et comme on sait,
00:24:40aujourd'hui,
00:24:41dans certaines communes,
00:24:42dans certains villages
00:24:43de France,
00:24:44alors que,
00:24:45bon,
00:24:45la présence de l'État
00:24:46a disparu.
00:24:47Souvent,
00:24:47c'est le bureau de poste
00:24:48qui a disparu,
00:24:48c'est l'école,
00:24:49beaucoup de commerces
00:24:50de proximité.
00:24:50Il y a des véritables déserts.
00:24:52Moi qui me promène
00:24:52toute l'année en France,
00:24:53je vois quelquefois
00:24:54des bourgades
00:24:55qui sont totalement abandonnées.
00:24:56Il reste souvent
00:24:57le bureau de tabac.
00:24:59Alors,
00:24:59quelquefois,
00:25:00il y a même le bar tabac
00:25:01et quelquefois,
00:25:01il n'y a pas le bar tabac.
00:25:03Vous,
00:25:03ce que vous tenez à Compiègne,
00:25:04c'est un bureau de tabac,
00:25:06bar tabac
00:25:06ou que vous n'êtes que buraliste ?
00:25:08Alors,
00:25:08je suis buraliste
00:25:09et j'ai aussi la partie
00:25:11qu'on dit humide,
00:25:12c'est-à-dire le bar.
00:25:13Et évidemment,
00:25:14on a le bar tabac.
00:25:15La limonade,
00:25:15la limonade,
00:25:16comme disait
00:25:17Tonton Finguer
00:25:17dans le film.
00:25:18C'est ça.
00:25:19Et donc,
00:25:20buraliste depuis
00:25:21près de 20 ans maintenant
00:25:22et depuis quelques mois,
00:25:24je suis à la tête
00:25:25de la Confédération
00:25:26pour les buralistes.
00:25:27Alors,
00:25:28profession essentielle,
00:25:29je disais
00:25:30observatoire sociologique
00:25:32exceptionnel aussi
00:25:34parce que vous êtes
00:25:35quelquefois les seuls
00:25:36à être sur place
00:25:37et puis on sait aujourd'hui
00:25:37qu'il y a des activités
00:25:38administratives,
00:25:39il y a la poste.
00:25:40Donc,
00:25:40vous êtes le dernier contact
00:25:41quelque part
00:25:42avec la population
00:25:42et j'allais dire
00:25:44les représentants
00:25:45de l'activité publique.
00:25:47C'est une profession
00:25:48en souffrance aujourd'hui
00:25:49où c'est très disparate.
00:25:50Il y a des endroits
00:25:50où ça se passe bien,
00:25:52des endroits
00:25:52où c'est plus compliqué.
00:25:54Alors désormais,
00:25:54c'est compliqué
00:25:56pour l'ensemble du réseau
00:25:57face à ce fléau
00:25:59qui est le réseau
00:26:00de contrebandes
00:26:01et de contrefaçons,
00:26:02un réseau illégal
00:26:02qui occupe
00:26:03l'ensemble du territoire.
00:26:04Ça,
00:26:04c'est un impact économique.
00:26:05On est d'accord.
00:26:06Ça,
00:26:06c'est un impact économique.
00:26:07Mais je vous dirais,
00:26:08les Français nous aiment,
00:26:09les Français aiment
00:26:10les buralistes.
00:26:10Bien sûr.
00:26:11Et ça,
00:26:11on le ressent quotidiennement
00:26:12désormais
00:26:12parce que ces messages
00:26:14de soutien
00:26:14qu'on a dans nos commerces
00:26:15lorsqu'on exerce,
00:26:17eh bien,
00:26:17on a cet appui
00:26:17et cette opinion
00:26:19qui est en notre faveur.
00:26:20Donc ça,
00:26:20c'est important
00:26:20de le souligner
00:26:21et je crois
00:26:22que c'est un patrimoine
00:26:22culturel
00:26:23qu'on défend
00:26:24depuis plus d'un siècle
00:26:25qu'il faut continuer
00:26:25à préserver
00:26:26et avoir une visibilité
00:26:27pour notre avenir.
00:26:28Vous sentez
00:26:28dans le comportement
00:26:29de votre clientèle,
00:26:30dans leur pouvoir d'achat,
00:26:31qu'il y a aujourd'hui
00:26:32une fracture sociale
00:26:33et vous en êtes
00:26:34quelquefois le témoin
00:26:35des gens
00:26:35qui font attention,
00:26:36qui finalement
00:26:37vident leur tirelire
00:26:38pour pouvoir s'acheter du tabac
00:26:40ou qui viennent
00:26:40au contraire
00:26:41chercher un peu
00:26:41de réconfort
00:26:42au bureau de tabac,
00:26:43un peu de contact,
00:26:44un peu d'humanité ?
00:26:45Je crois que
00:26:46le buraliste,
00:26:47il est aussi là
00:26:47pour être à l'écoute
00:26:48de ses clients
00:26:49et il s'avère
00:26:50que le buraliste
00:26:51qui est en difficulté
00:26:52fait l'effort
00:26:53de venir chez nous
00:26:53et les consommateurs,
00:26:55malheureusement,
00:26:56se procurent
00:26:57d'une autre manière
00:26:58du tabac désormais.
00:26:59Mais je crois
00:27:00qu'on a vraiment
00:27:00ce lien social
00:27:01qui est essentiel
00:27:02pour les Français
00:27:02parce qu'on le voit
00:27:04par ce flux,
00:27:05ce quotidien de visites
00:27:06dans nos bars tabac,
00:27:07eh bien,
00:27:08il y a ce besoin
00:27:08de s'exprimer
00:27:09et malgré ce pouvoir
00:27:10d'achat en baisse,
00:27:11il y a aussi
00:27:11une confiance de leur part.
00:27:13Vous estimez
00:27:14que les pouvoirs publics
00:27:14ont pris les mesures
00:27:15nécessaires pour endiguer
00:27:16la contrebande de tabac
00:27:17ou c'est très insuffisant ?
00:27:19Moi, je crois
00:27:19que les pouvoirs publics
00:27:20ont fait un vrai travail
00:27:22sur l'accompagnement
00:27:26des buralistes
00:27:27et sur la transformation.
00:27:28Ça, c'est un point
00:27:29qu'il faut souligner absolument.
00:27:30À l'inverse,
00:27:31je dirais qu'il faut
00:27:32donner les moyens
00:27:33à notre administration
00:27:34de tutelle,
00:27:35la douane,
00:27:36qui fait un travail
00:27:36remarquable
00:27:37avec des opérations
00:27:37Colbert,
00:27:38depuis trois ans
00:27:39qui mettent en avant
00:27:40ce flux de contrebandes
00:27:41et de contrefaçons.
00:27:43Donc, je crois
00:27:43que les pouvoirs publics
00:27:44ont cette volonté,
00:27:45n'ont peut-être pas
00:27:46les moyens
00:27:46et nous,
00:27:47on est prêts
00:27:47à travailler avec eux.
00:27:49Et à l'inverse,
00:27:49je dirais,
00:27:50ils nous ont accompagnés
00:27:50dans la transformation
00:27:51mais on a aussi besoin d'eux.
00:27:52Il faut qu'ils nous tendent
00:27:53la main pour dire
00:27:54qu'il faut protéger
00:27:55les buralistes.
00:27:55C'est un réseau
00:27:56qu'il faut protéger.
00:27:57Face à cette illégalité
00:27:58qui exerce
00:28:00en totale impunité,
00:28:01on doit travailler
00:28:02pour protéger
00:28:02ce réseau
00:28:03qui est passionnant.
00:28:03Alors, évidemment,
00:28:04le prix du tabac,
00:28:05augmentation successive
00:28:06avec des sommes aujourd'hui
00:28:07quasiment faramineuses
00:28:08pour un paquet de cigarettes
00:28:09est une entrave,
00:28:11j'allais dire,
00:28:11à votre chiffre d'affaires.
00:28:13Vous voyez des gens,
00:28:13comme je vous dis tout à l'heure,
00:28:14qui vraiment se saignent
00:28:15parce qu'ils ont besoin
00:28:16de fumer.
00:28:17Une dépense
00:28:18qui a fait au détriment
00:28:19peut-être d'autres budgets
00:28:20dans leur vie quotidienne
00:28:21et puis d'autres
00:28:21qui sont plus à l'aise.
00:28:23si la politique
00:28:25d'augmentation
00:28:25des prix du tabac
00:28:26se poursuit,
00:28:28est-ce qu'à un moment donné
00:28:28c'est l'activité elle-même
00:28:29qui pourrait être en danger ?
00:28:31Est-ce qu'il y a un seuil
00:28:31au-dessous duquel
00:28:32ça ne sera plus la peine
00:28:33de travailler ?
00:28:35Si vous perdez des clients,
00:28:36vous voyez,
00:28:37parce que là,
00:28:38vous avez quand même constaté
00:28:39une réduction de la consommation.
00:28:41C'était le but d'ailleurs
00:28:41de ces mesures tarifaires.
00:28:44Est-ce que si ça va
00:28:44encore plus loin
00:28:45et que votre clientèle
00:28:47est réduite de 25%
00:28:48ou 30%,
00:28:49est-ce que là,
00:28:50c'est un seuil
00:28:50qui pourrait être absolument,
00:28:52j'allais dire,
00:28:52catastrophique,
00:28:53pour vous ?
00:28:54Il y a une forme
00:28:55de résilience
00:28:56chez les pluralistes
00:28:56sur lequel...
00:28:57Il y a encore un peu de marge,
00:28:57voyez.
00:28:58Je pense qu'il n'y a plus
00:28:59de marge à avoir.
00:28:59Il n'y a plus de marge,
00:29:00voilà.
00:29:00Là-dessus,
00:29:01il faut être très ferme.
00:29:01Vous êtes à l'os,
00:29:02comme on dit, voilà.
00:29:02Nous étions hier devant le Sénat
00:29:05pour sensibiliser les sénateurs
00:29:07pour qu'ils prennent
00:29:08leurs responsabilités
00:29:09s'ils ne veulent pas être
00:29:11à l'issue d'une difficulté
00:29:12de notre profession
00:29:13qui l'est déjà.
00:29:14Donc, notre avenir,
00:29:15elle se joue par deux axes.
00:29:17Le premier point,
00:29:18c'est travailler
00:29:19sur un gel de la fiscalité
00:29:20tant que nos pays voisins
00:29:22n'ont pas augmenté
00:29:23le prix du tabac,
00:29:24pour nous,
00:29:24on ne retrouvera pas
00:29:24cet équilibre.
00:29:25Incohérence européenne.
00:29:27Complètement.
00:29:27Cette réduction
00:29:28des écarts de prix,
00:29:29cette harmonisation
00:29:29du prix du tabac
00:29:30est essentielle pour nous.
00:29:31On le vit avec la Belgique
00:29:32qui a augmenté ce prix du tabac
00:29:33en 1,50.
00:29:34On retrouve des clients.
00:29:35Cette fiscalité comportementale
00:29:37mise en avant,
00:29:38eh bien, on l'a vu
00:29:38quand les prix augmentaient
00:29:39en Belgique,
00:29:40ils reviennent chez nous.
00:29:41Aux autres frontières liées,
00:29:42c'est tragique,
00:29:42on est d'accord.
00:29:43Vous étiez dans les Landes
00:29:44et dans le Pays-Bas
00:29:45l'année dernière,
00:29:45c'est terrible.
00:29:47Et à l'inverse,
00:29:48je dirais,
00:29:49dont acte,
00:29:50le tabac,
00:29:50c'est un produit
00:29:51qui est nocif.
00:29:52Nous, on a cette capacité
00:29:53de les accompagner,
00:29:54ces consommateurs,
00:29:54avec des produits
00:29:55qui sont là,
00:29:56avec une alternative
00:29:57de réduction des risques,
00:29:58encadrer la nicotine,
00:30:00faire confiance aux buralistes
00:30:01à tous ces produits
00:30:01qui existent.
00:30:02Et donc là,
00:30:03la Confédération des buralistes,
00:30:04elle travaille,
00:30:05elle tend la main
00:30:05à ses pouvoirs publics,
00:30:06aux parlementaires
00:30:07pour aller dans ce sens-là
00:30:08et pour être l'alternative
00:30:09au tabac
00:30:10par les buralistes.
00:30:11Eh bien, écoutez,
00:30:11on vous félicite
00:30:12parce que là,
00:30:12en plus,
00:30:13vous vous ajoutez
00:30:13une mission sanitaire
00:30:14au-delà de votre mission
00:30:15sociale et économique.
00:30:17Bon, on souhaite
00:30:18longue vie aux buralistes
00:30:19parce que c'est quand même
00:30:20une profession.
00:30:20C'est un lien social,
00:30:22un des derniers liens sociaux
00:30:23dans certaines communes
00:30:23et on tire beaucoup
00:30:24à votre survie.
00:30:26Voilà, j'espère.
00:30:27On vous rappellera
00:30:27poursuivre cette actualité.
00:30:29Merci.
00:30:30Merci à vous.
00:30:30Merci, Sandra Kaya.
00:30:32Et demain,
00:30:32Sud Radio sera sur le stand
00:30:33des buralistes,
00:30:34si je ne me trompe pas,
00:30:34au Salon des Mers.
00:30:35Exactement.
00:30:36Vous êtes sur notre stand
00:30:37avec Jean-François Kéli.
00:30:38Exactement.
00:30:39Super,
00:30:39et vous restez avec nous.
00:30:42On reçoit Géraud Verny,
00:30:43le député
00:30:44qui a été rappelé
00:30:44à l'ordre
00:30:44par Mme Brown-Pivet
00:30:46pour avoir demandé
00:30:47à Mme Rousseau
00:30:48de ne pas hurler.
00:30:48Et pour réagir,
00:30:4901-53-92-22-60.
00:30:53A tout de suite.
00:30:53Mme Rousseau,
00:30:54est-ce que vous pourriez
00:30:55éviter d'hurler
00:30:56quand vous prenez la parole ?
00:30:57Vous nous cassez les oreilles
00:30:58ou à défaut,
00:31:00est-ce que vous pourriez
00:31:00baisser le micro ?
00:31:01Non, ça n'est pas acceptable.
00:31:02Je vous rappelle
00:31:02à l'ordre immédiatement.
00:31:04Votre appel au règlement
00:31:06est terminé.
00:31:07Et vous avez un rappel
00:31:08à l'ordre.
00:31:10C'est insupportable.
00:31:12C'est honteux.
00:31:14Je ne tolérerai
00:31:15aucune attaque sexiste
00:31:16dans cet hémicycle.
00:31:17C'est fini.
00:31:19C'est fini.
00:31:20C'était mercredi dernier
00:31:21dans l'hémicycle
00:31:22de l'Assemblée nationale.
00:31:23Le député UDR
00:31:23Géraud Verny
00:31:24rappelait à l'ordre
00:31:25par la présidentielle
00:31:26Brun Pivet
00:31:27pour avoir demandé
00:31:28à Sandrine Rousseau
00:31:29de parler un peu moins fort.
00:31:30Ce qui, selon certaines mœurs,
00:31:31serait apparemment sexiste.
00:31:33Alors,
00:31:34quelles étaient les intentions
00:31:34de Géraud Verny ?
00:31:35On en parle tout de suite
00:31:36sur Sud Radio.
00:31:37Bonjour, M. le député.
00:31:38Bonjour.
00:31:39Bonjour, Géraud Verny.
00:31:40Merci d'être sur Sud Radio.
00:31:41Vous êtes sur la sellette.
00:31:43Moi, j'aime bien vous entendre
00:31:44parce que vous avez été
00:31:45mis en cause.
00:31:46C'est violent, quand même,
00:31:47sexisme.
00:31:48Voilà.
00:31:49C'est peut-être fondé,
00:31:50c'est peut-être pas fondé.
00:31:52On a vu...
00:31:53Alors, on aurait dû
00:31:53également écouter
00:31:54la prestation
00:31:55de Sandrine Rousseau.
00:31:56et c'est vrai
00:31:57que sur les bancs
00:31:58de la gauche extrême
00:32:00ou de l'ultra-gauche,
00:32:00quelquefois,
00:32:01il y a des propos véhémants.
00:32:02Il y a même
00:32:02certains propos
00:32:03qui sont allés très loin
00:32:04qui ont été rappelés alors.
00:32:06Il faut le reconnaître aussi.
00:32:07Là, ma seule question est...
00:32:08Alors, je ne dis pas
00:32:09que c'est bien
00:32:09ou que c'est mal.
00:32:10C'est vrai que sur le fond,
00:32:12dire à quelqu'un,
00:32:13arrêtez de hurler,
00:32:14c'est peut-être
00:32:14une attaque un peu personnelle.
00:32:16Ensuite, vous dites,
00:32:16vous nous cassez les oreilles.
00:32:17Admettons que votre propos
00:32:19soit sujet à un commentaire.
00:32:21Mais ce que je n'ai pas compris,
00:32:22c'est en quoi c'est sexiste
00:32:24puisque si ça aurait été un homme,
00:32:26les termes auraient été les mêmes.
00:32:27Tout à fait.
00:32:28Vous auriez pu dire
00:32:29à M. Coquerel,
00:32:31enfin, il hurle pas Coquerel,
00:32:32lui, non, non.
00:32:33Enfin, il y a d'autres,
00:32:34M. Delogu,
00:32:34vous auriez pu arrêter
00:32:36de hurler.
00:32:38Et là, tout de suite,
00:32:39on vous tacle de sexisme.
00:32:41Vous admettez la comparaison
00:32:42ou non l'allusion ?
00:32:44Non, mais je ne comprends pas.
00:32:45En réalité,
00:32:46c'est plutôt une tempête
00:32:46dans un verre d'eau
00:32:47parce que, si vous voulez,
00:32:48il faut regarder les choses
00:32:49de façon très factuelle.
00:32:50Premièrement,
00:32:51il y a un vrai problème
00:32:52de bruit dans l'hémicycle.
00:32:53C'est quelque chose
00:32:54qui est reconnu.
00:32:54Ce que les gens ne savent pas.
00:32:55Les auditeurs,
00:32:56voilà, moi,
00:32:56j'ai été à l'Assemblée,
00:32:57je sais ce que c'est.
00:32:59Tout à fait.
00:33:00Et les personnels de l'Assemblée
00:33:01se plaignent d'ailleurs
00:33:01de ce bruit
00:33:02et on est au-delà
00:33:03des normes réglementaires
00:33:04concernant la santé au travail.
00:33:06Donc, c'est une réalité.
00:33:07On est à un moment
00:33:09du budget assez intense.
00:33:11On siège depuis des semaines
00:33:12et des semaines.
00:33:12Les esprits s'échauffent.
00:33:14Après, je demande
00:33:14à Mme la Présidente,
00:33:16Yael Brunpivet,
00:33:17de pouvoir faire moduler
00:33:19aussi les micros
00:33:19parce que c'est possible.
00:33:20C'est ce que je demande
00:33:21dans la phrase.
00:33:21Je demande à Mme Brousseau
00:33:22d'arrêter de hurler
00:33:23ou à défaut,
00:33:24qu'on baisse le son.
00:33:27Tout simplement.
00:33:28Voilà.
00:33:28Donc, ce n'est pas dirigé
00:33:30vers Mme Brousseau
00:33:31spécifiquement.
00:33:32C'est le brouhaha
00:33:33qui est dénoncé.
00:33:35Mme Yael Brunpivet,
00:33:36un an avant,
00:33:37avait demandé
00:33:38à la France Insoumise
00:33:39sur Twitter
00:33:41d'arrêter de hurler.
00:33:43Voilà.
00:33:43Donc, le mot hurlement,
00:33:45ce n'est pas un mot
00:33:45qui sort nulle part.
00:33:47C'est que vraiment,
00:33:48véritablement,
00:33:48il y a des hurlements.
00:33:50C'est un problème
00:33:51de décibel.
00:33:52C'est un problème
00:33:52de décibel.
00:33:53Voilà.
00:33:54Quand je dis
00:33:55vous nous cassez
00:33:55la soirée,
00:33:56j'aurais pu dire
00:33:56vous me faites mal
00:33:57à la tête.
00:33:57Oui.
00:33:58En l'occurrence,
00:33:58faites moins de bruit,
00:33:59parlez moins fort.
00:34:00Il y a mille fois
00:34:01de la France.
00:34:02Soyez-tendis,
00:34:02ce qui est plus dérangeant,
00:34:04ce qui est plus dérangeant,
00:34:05c'est qu'au-delà
00:34:05de cette anecdote,
00:34:06parce qu'on est dans
00:34:07le domaine
00:34:07de l'anecdotique,
00:34:09alors Mme Brunpivet
00:34:11fait un rappel
00:34:12à l'ordre,
00:34:13il paraît qu'il y a
00:34:18rappel à l'ordre.
00:34:19Écoutez,
00:34:20normalement,
00:34:20il y a plusieurs grades
00:34:21dans le rappel à l'ordre,
00:34:22je ne sais pas,
00:34:23je ne sais même pas
00:34:23si ça a été...
00:34:23C'est votre premier
00:34:24ou vous avez déjà eu un ?
00:34:25Non, c'est mon premier
00:34:26parce que je suis un...
00:34:27Vous êtes déjà
00:34:27anti-discipliné.
00:34:29Exactement.
00:34:30Ce qui est plus dérangeant,
00:34:31c'est qu'il y a eu
00:34:31des attaques
00:34:32ad nominem
00:34:33extrêmement violentes
00:34:35de la part de l'extrême-gauche
00:34:36qui n'ont pas été sanctionnées.
00:34:37Notamment ma collègue
00:34:38Anand Mansoury
00:34:39qui a été traité de caution
00:34:41par un député
00:34:42de la France insoumise,
00:34:43Anand Mansoury
00:34:44qui est d'origine marocaine,
00:34:46qui était traité de caution
00:34:48quand elle montait à la tribune.
00:34:50Yael Brunepier
00:34:51a considéré
00:34:51que ce n'était pas...
00:34:52Ce n'était pas grave.
00:34:55Ah oui,
00:34:56la diversité a deux poids.
00:34:57Si elle est à gauche,
00:34:58elle est légitime.
00:34:59Et si elle est à droite,
00:35:00ça devient une caution politique.
00:35:01Exactement.
00:35:01On a un député communiste
00:35:03qui a expliqué
00:35:06que potentiellement,
00:35:08le communiste
00:35:09ferait encore plus de morts
00:35:10à l'endroit
00:35:11de mon collègue Olivier Fessa.
00:35:12Oui.
00:35:13C'est quand même grave.
00:35:13Olivier Fessa
00:35:14qui rappelait
00:35:15que le communiste
00:35:15avait fait 100 millions de morts.
00:35:17Un député communiste
00:35:17lui répond
00:35:18qu'il faudrait faire attention
00:35:19parce que peut-être
00:35:20ce bilan pourrait s'alourdir.
00:35:22Pas de rappel à l'heure non plus.
00:35:24Dans l'échelle des gravités,
00:35:25on n'est pas tout à fait
00:35:26sur le même plan.
00:35:26Donc demander à quelqu'un
00:35:27de parler un petit peu moins fort
00:35:28pour la qualité des débats,
00:35:29c'est mal.
00:35:31Traiter une députée
00:35:32d'origine marocaine
00:35:33de caution,
00:35:34c'est OK.
00:35:36Expliquer que potentiellement
00:35:37il faut faire attention
00:35:38parce que le communiste
00:35:39pourrait générer plus de morts,
00:35:40c'est OK aussi.
00:35:41Donc c'est plutôt ça
00:35:42qui me déroule.
00:35:42Donc vous considérez
00:35:43qu'il y a un peu de poids
00:35:43de mesure ?
00:35:44Complètement.
00:35:45En fait, il y a une soumission
00:35:47à minima une soumission,
00:35:50voire une complaisance
00:35:51de la présidence de l'Assemblée
00:35:52à l'endroit de l'extrême-gauche.
00:35:55Et ça, c'est gênant.
00:35:56Pourtant,
00:35:56sans M. le député
00:35:57de ce côté de l'hémicycle,
00:35:59le groupe Rassemblement National
00:36:00et UDR,
00:36:01UDR, pour moi,
00:36:02c'était le parti gaulliste
00:36:03quand j'étais gamin.
00:36:04Toujours.
00:36:04Union de la Force de la République,
00:36:05c'est pour ça,
00:36:06qui était le parti majoritaire
00:36:08et qui était
00:36:08du temps du général de Gaulle.
00:36:10Et donc, Éric Ciotti a repris
00:36:12de façon tout à fait légitime.
00:36:14D'ailleurs,
00:36:14il n'y a pas de personnalité propriétaire.
00:36:16Non, on sent une précaution
00:36:18de tenue.
00:36:19Vous êtes en costume-cravate,
00:36:20vous êtes tous élégants,
00:36:21tels que j'ai toujours vu
00:36:22les députés à l'Assemblée Nationale
00:36:23jusqu'à il y a quelques années.
00:36:25Vous essayez de soigner
00:36:26votre expression.
00:36:28Voilà.
00:36:28Il y a rarement
00:36:29de débordements.
00:36:30Bon, quelquefois,
00:36:30dans le débat,
00:36:31il y a une tension,
00:36:31il y a un petit peu de...
00:36:32Voilà.
00:36:32Là, vous êtes vraiment fustigés
00:36:34comme un...
00:36:35Alors, sexiste,
00:36:36en plus, Mme Brande-Pivé
00:36:38elle est très en colère.
00:36:39C'est fini, c'est fini !
00:36:41Comme s'il y en avait
00:36:41tous les jours
00:36:42ou s'il y en avait régulièrement.
00:36:44Ce n'est pas le cas non plus,
00:36:45on est bien d'accord.
00:36:45Absolument pas.
00:36:46Alors, le groupe Uguer
00:36:47a une vraie spécificité,
00:36:48c'est que nous sommes
00:36:49un parti où il y a
00:36:51comme 75% des députés
00:36:53qui sont issus
00:36:53du monde du privé,
00:36:54beaucoup de chefs d'entreprise.
00:36:55Je suis moi-même
00:36:56chef d'entreprise,
00:36:57je dirige un groupe industriel.
00:36:59Rappelez-moi votre circonscription.
00:37:0014e des Bouches-du-Rhône,
00:37:01avec son France.
00:37:02Des Bouches-du-Rhône.
00:37:02C'est une circonscription sensible.
00:37:05C'est-à-dire ?
00:37:06Sociologiquement,
00:37:08vous succédez à qui ?
00:37:09À une députée macroniste.
00:37:11Macroniste, voilà.
00:37:12C'est une circonscription
00:37:14qui bascule en fonction
00:37:15des résultats majoritaires.
00:37:17Donc, députée de terrain
00:37:18et vous connaissez
00:37:19ce qu'est la fracture sociale,
00:37:20notamment dans les Bouches-du-Rhône.
00:37:21Tout à fait.
00:37:22Voilà.
00:37:22Ça ne vous empêche pas
00:37:23d'être en cravate,
00:37:23vous êtes quand même
00:37:24assez proche des gens
00:37:25du terrain et du peuple.
00:37:26Tout à fait.
00:37:27Aucun rapport,
00:37:28mais au contraire,
00:37:28je pense que c'est respecter
00:37:29nos électeurs
00:37:30que de les représenter
00:37:31le plus dignement possible.
00:37:33Donc, oui,
00:37:33on essaye d'apporter
00:37:34de la qualité au débat.
00:37:36Systématiquement,
00:37:36on argumente beaucoup.
00:37:38Il y a un travail
00:37:39qui est mené par l'UDR
00:37:41où on organise
00:37:41énormément de colloques,
00:37:42d'ailleurs,
00:37:43pour faire avancer le débat
00:37:45sur les questions fiscales,
00:37:46de façon majoritaire,
00:37:48sur l'économie en général
00:37:50et sur la défense des entreprises.
00:37:51C'est vraiment nos axes.
00:37:52Du coup,
00:37:54vous n'avez pas pu
00:37:55formuler
00:37:57votre observation
00:37:58au règlement.
00:37:59ça vaut le coup
00:38:00de la rappeler
00:38:01ou non ?
00:38:01C'était vraiment
00:38:02un détail technique,
00:38:02si je peux dire ?
00:38:04Écoutez,
00:38:05je ne sais pas
00:38:06la suite qui sera donnée.
00:38:07Non,
00:38:07non,
00:38:07mais elle vous dit
00:38:09qu'il n'y a plus
00:38:09de rappel au règlement.
00:38:11C'était quoi
00:38:11votre rappel au règlement ?
00:38:12C'était uniquement
00:38:13justement la possibilité
00:38:15d'avoir des débats paisibles
00:38:17parce que je considérais
00:38:18que l'intervention
00:38:19nuisait à la qualité des débats.
00:38:20Donc,
00:38:20votre propos,
00:38:21c'était l'illustration
00:38:22de votre rappel au règlement
00:38:24qui finalement
00:38:25n'a pas été entendu.
00:38:26Tout à fait.
00:38:26Bon,
00:38:27peut-être que finalement
00:38:28cette altercation
00:38:29et cette sanction
00:38:31que vous allez subir
00:38:31permettra peut-être
00:38:33à l'Assemblée Nationale
00:38:34aux représentants
00:38:36de la Nation
00:38:36de modérer
00:38:37un petit peu
00:38:37leur temps
00:38:38parce qu'on est quand même
00:38:39pour les Français,
00:38:40je peux vous dire
00:38:40et quelle que soit
00:38:41leur opinion politique,
00:38:42les gens vous disent
00:38:43de l'Assemblée Nationale,
00:38:44c'est quand même
00:38:44les représentants
00:38:45de la Nation,
00:38:45c'est les députés
00:38:46de la Nation.
00:38:47On attend un petit peu
00:38:47plus de sérénité,
00:38:49de tenue,
00:38:50même s'il peut y avoir
00:38:51des échanges véhéments
00:38:52et dans l'histoire,
00:38:52il y a même eu
00:38:53des coups de feu,
00:38:55des menaces de mort.
00:38:57Mais là,
00:38:58vu l'importance du débat
00:38:59et la tension
00:39:00qu'il y a dans le pays,
00:39:01on attend un peu plus
00:39:01de sérénité.
00:39:02Ça, je pense que c'est
00:39:03quelque chose à...
00:39:03Oui, mais vous savez,
00:39:04j'ai reçu des milliers
00:39:05de marques de soutien,
00:39:06vraiment des milliers
00:39:07de personnes
00:39:08qui me disaient
00:39:08qu'effectivement,
00:39:09c'était bien
00:39:10de rappeler
00:39:10qu'on n'est pas
00:39:12dans une cour de récréation
00:39:13et qu'il faut être capable
00:39:14de mesurer ses propos
00:39:16et la façon
00:39:17dont on les prononce.
00:39:19Et c'est ce que je fais
00:39:20remarquer à ce moment-là.
00:39:20C'est-à-dire,
00:39:22essayons d'avoir
00:39:23un débat
00:39:24et une expression
00:39:25de ce débat
00:39:26qui soit à la hauteur
00:39:26des enjeux.
00:39:27Et les enjeux sont graves
00:39:28parce qu'effectivement,
00:39:29c'est le quotidien
00:39:29des Français,
00:39:30c'est la fiscalité
00:39:31dans sa globalité,
00:39:33donc c'est les perspectives
00:39:34économiques,
00:39:35etc.
00:39:35Donc c'est des enjeux
00:39:36qui touchent le quotidien
00:39:37des Français
00:39:37dans leur ensemble.
00:39:38Vous aviez des relations,
00:39:39j'allais dire,
00:39:40normales de parlementaires
00:39:41avec son île Rousseau ?
00:39:41Vous vous croisez
00:39:42à la buvette ou autre ?
00:39:43Non, pas vraiment ?
00:39:44Tout à fait.
00:39:45Et vous vous êtes vu depuis,
00:39:46d'ailleurs ?
00:39:46Ou vous vous êtes recroisé depuis ?
00:39:47Non, on n'a pas eu
00:39:47l'occasion de se recroiser depuis.
00:39:49Mais si vous voulez,
00:39:49moi j'ai des relations cordiales
00:39:51avec tout le monde.
00:39:51Je respecte l'intégralité
00:39:52des députés.
00:39:53Je combats farouchement
00:39:55effectivement l'idéologie
00:39:56d'extrême-gauche,
00:39:57mais je combats l'idéologie,
00:39:58je ne combats pas les hommes.
00:40:00Donc je combats l'extrême-gauche,
00:40:01mais je respecte les personnes,
00:40:02bien évidemment.
00:40:03Bon, en tout cas,
00:40:04sur ce plateau,
00:40:05vous vous êtes comporté
00:40:06très correctement.
00:40:07J'en sais.
00:40:07J'espère que je n'ai pas hurlé.
00:40:09Non, voilà.
00:40:10Alors, qu'est-ce que je peux vous dire ?
00:40:11Soignez votre langage,
00:40:12monsieur le député,
00:40:13faites attention à ce que vous dites,
00:40:14voyez,
00:40:14ne provoquez pas la colère,
00:40:16lire de madame Brown Pivet
00:40:18qui essaie de présider
00:40:19de l'Assemblée nationale,
00:40:20mais qu'elle veille aussi
00:40:21à ce qu'il y ait
00:40:21beaucoup de sérénité.
00:40:22C'est aussi son rôle,
00:40:23je pense,
00:40:23merci d'être venu sur Sud Radio.
00:40:26Merci beaucoup.
00:40:27Restez bien avec nous,
00:40:28on est ensemble jusqu'à 14h
00:40:29avec Louis Oseltel,
00:40:31auteur de La Foudre et les Cendres
00:40:32aux éditions L'Observatoire.
00:40:34On parlera d'Emmanuel Macron
00:40:35et de sa fin de règne
00:40:36un petit peu difficile.
00:40:37A tout de suite.
00:40:37Midi 14h, Sud Radio,
00:40:40la France dans tous ses états,
00:40:43le face-à-face.
00:40:44Ne me quitte pas,
00:40:48il faut oublier,
00:40:49d'où peut s'oublier,
00:40:53qui s'enfuit déjà,
00:40:57oublier le temps,
00:40:59des malentendus
00:41:00et le temps perdu,
00:41:04à savoir comment,
00:41:07oublier ces heures
00:41:09qui tuaient parfois
00:41:11à coups d'heure.
00:41:14Pourquoi le cœur du bonheur
00:41:19ne me quitte pas ?
00:41:21J'avais oublié,
00:41:22j'avais demandé cette chanson
00:41:23de Jacques Brel,
00:41:24ne me quittait pas,
00:41:24c'est pour ça que j'ai chevauché,
00:41:25je disais chronique
00:41:26d'un effondrement annoncé.
00:41:28C'est l'esprit de votre livre
00:41:30Louis Oseltel,
00:41:30La Foudre et les Cendres,
00:41:32Macron,
00:41:32les secrets d'une succession interdite
00:41:34aux éditions L'Observatoire.
00:41:36Alors,
00:41:37on ne va pas cacher la vérité,
00:41:38on a été collègues
00:41:39et confrères
00:41:40à Marianne,
00:41:41y compris
00:41:41avec Étienne Campion
00:41:43qui a écrit
00:41:43Le Président Toxique.
00:41:45Décidément,
00:41:45la génération Marianne
00:41:47s'occupe de très près
00:41:48avec des ouvrages passionnants
00:41:49sur cette présidence étonnante,
00:41:51quand même.
00:41:52Voilà.
00:41:53Et donc,
00:41:54vous faites un décryptage,
00:41:55effectivement,
00:41:55de ce long délitement
00:41:56en décryptant les phrases.
00:41:58Vous avez contacté
00:41:59beaucoup de gens,
00:42:00il y a des informations
00:42:01précises et précieuses,
00:42:02on voit le journaliste
00:42:03d'investigation politique,
00:42:04on voit les portes
00:42:05qui vous ont été ouvertes,
00:42:06quand même,
00:42:06parce que les gens
00:42:06se sont confiés à vous,
00:42:08je pense que vous modulez
00:42:09ensuite le propos de certains.
00:42:11Au début de votre ouvrage,
00:42:13au début du livre,
00:42:14La foudre et les cendres,
00:42:15il y a une phrase
00:42:15de Georges Pompidou
00:42:16qui reste pour l'instant
00:42:17une référence
00:42:18de stabilité présidentielle
00:42:19et de cohérence politique.
00:42:21Lorsqu'on a la responsabilité
00:42:23de gouverner un peuple,
00:42:24on n'a pas le droit
00:42:25de le précipiter
00:42:25dans l'inconnu
00:42:26sous prétexte
00:42:27que c'est amusant
00:42:28de détruire
00:42:29et que ce qui viendra
00:42:30après
00:42:31pourrait peut-être
00:42:32meilleur.
00:42:33C'est une phrase terrible
00:42:34et elle s'applique
00:42:35totalement
00:42:35à la configuration
00:42:36à laquelle est en train
00:42:38de nous habituer
00:42:39Emmanuel Macron.
00:42:40Oui, c'est une phrase
00:42:41du Neugordien.
00:42:42Évidemment,
00:42:42elle est écrite
00:42:43dans un tout autre contexte
00:42:44mais quand vous voyez
00:42:45ne serait-ce que la dissolution
00:42:46de l'Assemblée nationale,
00:42:47ça vous rappelle furieusement
00:42:48cette phrase,
00:42:49ce côté,
00:42:50comment dire,
00:42:52ce côté où en fait,
00:42:53et c'est ce qui a expliqué
00:42:54que personne ne comprenne
00:42:55vraiment la décision du président,
00:42:56qui était de choisir
00:42:57la bascule dans le vide
00:42:58plutôt que la situation
00:42:59exemptée.
00:43:00Pas que sa situation
00:43:01ait été flamboyante
00:43:03au début de son deuxième quinquennat,
00:43:04vous savez,
00:43:04en 2022,
00:43:05il est réélu face à Marine Le Pen
00:43:07à l'issue d'une sorte
00:43:08de non-campagne présidentielle.
00:43:09Les Français le sanctionnent
00:43:11en fait avec cette majorité relative.
00:43:13Ensuite,
00:43:13comme s'il disait
00:43:14d'accord pour 50 Macron de plus
00:43:16parce que c'est Marine Le Pen en face
00:43:17mais pas d'accord
00:43:18pour 50 plus de macronisme.
00:43:20Et je pense que là,
00:43:21il y a un grand malentendu
00:43:22parce qu'Emmanuel Macron
00:43:24a quand même voulu appliquer
00:43:25son programme
00:43:25à commencer par la réforme
00:43:26des retraites.
00:43:27Il s'est retrouvé
00:43:27dans une situation
00:43:28où lui s'est senti cornerisé
00:43:29mais si le problème
00:43:31était posé,
00:43:32ça ne veut pas dire
00:43:32que la solution
00:43:33avec laquelle il a répondu
00:43:35au problème
00:43:35était la bonne,
00:43:36à savoir cette dissolution
00:43:37de l'Assemblée nationale
00:43:37et c'est pour ça
00:43:38que ça rappelle furieusement
00:43:39cette phrase.
00:43:39Alors le fil rouge
00:43:40de votre livre,
00:43:42c'est une très belle enquête
00:43:43et c'est un document en soi.
00:43:45Évidemment,
00:43:46il porte sur
00:43:47les effets primaires,
00:43:49secondaires,
00:43:50tertiaires,
00:43:50collatéraux
00:43:51et autres dégâts
00:43:52de cette dissolution
00:43:53qu'on peut qualifier
00:43:54de tragique.
00:43:55Vous en expliquez
00:43:56le contexte,
00:43:57comment il l'apprécent,
00:43:59il commence à en parler,
00:44:00ceux qui savent,
00:44:01ceux qui ne savent pas,
00:44:02ceux qui le supplient
00:44:03quasiment à genoux
00:44:04de ne pas commettre
00:44:05ce suicide,
00:44:06ceux qui se disent
00:44:07on va tirer
00:44:07les marrons du feu,
00:44:08les conseillers
00:44:10de l'ombre,
00:44:11les visiteurs du soir
00:44:12qui viennent,
00:44:13eux,
00:44:13en lui disant
00:44:14tu vas voir,
00:44:14tu vas découper une grenade
00:44:15et il va utiliser
00:44:16la formule d'ailleurs
00:44:17de la grenade.
00:44:19Le calcul,
00:44:20c'est quoi ?
00:44:21En fait,
00:44:22en gros,
00:44:22Edouard Philippe,
00:44:24enfin tout le monde
00:44:24a disserté,
00:44:25l'idée,
00:44:26il y a bien sûr
00:44:27le désaveu
00:44:28de l'électorat,
00:44:30il ne pensait pas
00:44:30qu'il descendrait
00:44:31à 14%,
00:44:32alors on s'est dit
00:44:34il va se venger du peuple
00:44:35puisque c'est ça
00:44:36je dis sous,
00:44:37en même temps il dit
00:44:38vous avez l'air
00:44:39de retirer ma confiance,
00:44:40de me retirer votre confiance,
00:44:42je vais vous donner l'occasion
00:44:43de me la redonner
00:44:44et puis si,
00:44:46tel que c'est prévu,
00:44:47le Rassemblement National
00:44:48obtient une majorité
00:44:50très relative
00:44:51ou absolue
00:44:53à l'Assemblée Nationale,
00:44:55eh bien on lui confie
00:44:56la patate chaude
00:44:57au gouvernement,
00:44:59quelque part,
00:44:59ils se prennent
00:45:00les pieds dans le tapis,
00:45:01on se débarrasse
00:45:02de Le Pen
00:45:03ou de Bardella
00:45:04et en 2027,
00:45:05même s'il ne peut pas
00:45:05se représenter,
00:45:07eh bien on arrive tout vierge
00:45:08et on garde le pouvoir.
00:45:09C'était un petit peu ça
00:45:10le calcul initial ?
00:45:10Alors il y a plusieurs calculs,
00:45:11le plus stupéfiant
00:45:12c'est qu'au moment
00:45:12où il y a du saut de l'Assemblée,
00:45:14Emmanuel Macron pense gagner,
00:45:15en tout cas il pense
00:45:15qu'il y a un scénario
00:45:16extrême,
00:45:17peu probable certes,
00:45:18mais dans lequel
00:45:18il pourrait renverser
00:45:19la situation.
00:45:20Il compte sur son équation personnelle.
00:45:21Il dit 20%,
00:45:22il est sûr de 20%,
00:45:23qu'il n'est pas un triomphe.
00:45:24Il dit son socle
00:45:25est à plus de 20%,
00:45:25il parle de son socle personnel.
00:45:27Donc c'est-à-dire qu'à ce moment-là,
00:45:28il est persuadé
00:45:28que son image propre
00:45:30peut renverser
00:45:30une situation politique.
00:45:31Ça dit quand même beaucoup
00:45:32de son attitude,
00:45:33de sa personnalité
00:45:34et puis sa confiance
00:45:35en lui-même
00:45:36et à ce qu'apporte
00:45:37sa propre personnalité.
00:45:41Bon, il faut se mettre
00:45:41à sa place,
00:45:42il faut se mettre dans sa tête.
00:45:43Emmanuel Macron ne s'est présenté
00:45:44qu'à deux élections dans sa vie,
00:45:45c'était des présidentielles,
00:45:45il les a gagnées.
00:45:46Peut-être qu'en effet,
00:45:47ça engendre un excès de confiance,
00:45:50une croyance
00:45:51en sa propre étoile,
00:45:52mais il dit,
00:45:54pour se justifier
00:45:55après coup de la dissolution,
00:45:56il dit beaucoup
00:45:57je suis allé au peuple,
00:45:58on ne peut pas me reprocher
00:45:58de ne pas avoir donné la parole au peuple.
00:46:00C'est vrai.
00:46:00Sauf que le moment où il le fait,
00:46:01le peuple venait précisément
00:46:03de voter.
00:46:03Il venait de voter
00:46:04et il venait de voter
00:46:05pour le Rassemblement National
00:46:06arriver largement en tête
00:46:07de l'élection européenne
00:46:09là où effectivement
00:46:09la liste macroniste
00:46:10prenait un sacré gadin.
00:46:13Donc déjà,
00:46:14il y a ce premier élément
00:46:14d'incompréhension.
00:46:15Pourquoi convoquer le peuple
00:46:17à un moment où le peuple
00:46:17vient d'envoyer précisément
00:46:18un message à ses dirigeants ?
00:46:20À une période en plus
00:46:21on arrive dans l'été,
00:46:22il y a des Jeux olympiques
00:46:22qui se dessinent,
00:46:23le quinquennat,
00:46:25tout ça et tout,
00:46:26tout ce raisonnement
00:46:27est assez curieux.
00:46:28Donc il y a ce scénario,
00:46:29ce premier scénario
00:46:29dans lequel il pense
00:46:30que sur son équation personnelle
00:46:31il peut renverser la table
00:46:33et qu'il y a un coup à jouer
00:46:33et il y a le scénario alternatif
00:46:35auquel évidemment
00:46:36il ne peut pas ne pas penser
00:46:37au moment où il dissout
00:46:38qui est la cohabitation.
00:46:40Effectivement,
00:46:40un Rassemblement National au pouvoir
00:46:41avec certains interlocuteurs
00:46:43qui en amont
00:46:43et plusieurs mois avant
00:46:44lui faisaient voir
00:46:46quels avantages
00:46:47il pourrait retirer
00:46:47de la situation.
00:46:48C'est-à-dire jouer
00:46:51Mitterrand face à Chirac
00:46:52ou à Balladur
00:46:53qui considèrent hautainement
00:46:55la situation
00:46:56en disant regardez
00:46:57est-ce que c'est vraiment mieux ?
00:46:57Les précédents présidents
00:46:58sont toujours sortis gagnants
00:46:59de la cohabitation
00:47:00qui était une configuration
00:47:01difficile pour le Premier ministre.
00:47:02Sauf qu'ils se sont toujours
00:47:04présentés après.
00:47:05Mitterrand en 88,
00:47:06c'est comme ça qu'il est réélu.
00:47:07Il y a eu une élection derrière.
00:47:08Après la cohabitation,
00:47:09je ne sais pas.
00:47:09Et là, ce n'est pas le cas.
00:47:10Là, ce n'est pas le cas.
00:47:10Il n'y a pas d'élection derrière
00:47:11et c'est pour ça que ce scénario
00:47:12c'est quand même le plan B
00:47:14dans l'esprit du Président
00:47:15parce que ça aurait quand même
00:47:17été un curieux crépuscule
00:47:18que celui de voir
00:47:20ses adversaires au pouvoir
00:47:21pendant que lui était
00:47:22impuissant à l'Elysée
00:47:23et sans possibilité
00:47:24de mener une campagne derrière.
00:47:25Alors, cette dissolution
00:47:26n'est pas seulement...
00:47:28On sent quand même
00:47:28qu'il a envie de cocher
00:47:30les cases du gaullisme.
00:47:31J'ai appuyé sur la case
00:47:33dissolution.
00:47:34Il resterait référendum peut-être
00:47:36et il monte.
00:47:37Bon, il a fait ensuite
00:47:39différentes tentatives.
00:47:41On sent qu'il expérimente.
00:47:42Cette dissolution,
00:47:43elle ne semble pas seulement
00:47:44intervenir comme une réponse
00:47:46à l'électorat.
00:47:47Vous ne m'aimez plus
00:47:48mais voilà,
00:47:49on va essayer de faire mieux.
00:47:51Redonnez-moi votre confiance.
00:47:53Il y a aussi une petite opération
00:47:54de nettoyage
00:47:55et de remise des points
00:47:56sur les îles
00:47:56à l'intérieur
00:47:57de sa propre majorité.
00:47:59Gabriel Attal,
00:47:59la première victime.
00:48:01Gabriel Attal
00:48:01qui l'a nommé
00:48:02au mois de décembre
00:48:03et dont il se rend vite compte
00:48:04que finalement,
00:48:05ce n'était pas un bon choix.
00:48:06Le Premier ministre l'agace.
00:48:08Et même dans sa majorité
00:48:09dans les parlementaires
00:48:10et Madame Yannou
00:48:10le privé également.
00:48:12On sent que cette dissolution
00:48:14va dégager un petit peu
00:48:15tous ces gens-là.
00:48:15Vous ne m'avez pas assez aimé,
00:48:17je vous punis en dissolvant.
00:48:19Les conséquences en cascade,
00:48:20elles sont d'abord
00:48:20pour ses propres alliés politiques
00:48:22ou en tout cas
00:48:22ceux qui l'étaient.
00:48:23Et en effet,
00:48:24la première victime collatérale
00:48:25c'est Gabriel Attal
00:48:26et en fait,
00:48:26c'est une exécution.
00:48:27Tout le monde est très, très mal.
00:48:28Nous sommes d'accord.
00:48:29Évidemment, bien sûr.
00:48:30Et qu'il n'a toujours pas compris
00:48:30et qu'il n'a toujours pas digéré
00:48:32quelque part cet épisode-là.
00:48:33Ça lui a coupé les...
00:48:34C'était celui
00:48:35qui s'envolait
00:48:36dans les cimes
00:48:37de la popularité politique,
00:48:38de la notoriété,
00:48:40du prestige
00:48:40parce que ça a été
00:48:41le plus jeune Premier ministre
00:48:42de la 5e République
00:48:43et Emmanuel Macron
00:48:43lui coupe les ailes
00:48:44avec cette dissolution.
00:48:46Vous parlez du délai
00:48:46du 10 juin 2024.
00:48:48Le titre de votre chapitre,
00:48:49c'est le nom de Mankuit.
00:48:50Ils sont tous là.
00:48:51Les trois premiers...
00:48:52Les trois patrons
00:48:53de sa majorité.
00:48:54Attal, Bayrou, Filipe.
00:48:54Donc Édouard Finet.
00:48:56Alors Bayrou avait suggéré
00:48:58une dissolution
00:48:58mais pas tout de suite.
00:48:59Au moment du budget,
00:49:00s'il y avait un blocage,
00:49:01là il y avait une légitimité
00:49:02puisque la dissolution,
00:49:03rappelons-le,
00:49:04elle doit intervenir
00:49:04en période de crise.
00:49:06Alors là,
00:49:08d'une élection intérieure
00:49:09à la politique française
00:49:10mais européenne.
00:49:12Et puis Gabriel Attal
00:49:12qui venait de tomber
00:49:13depuis 5 mois
00:49:13qui avait à peine fait ses preuves
00:49:14qui se voyait quand même
00:49:15jusqu'à la fin de l'année
00:49:16ou peut-être la fin du quinquennat
00:49:18en poste.
00:49:19Et hop, je dégage tout le monde.
00:49:21Après, moi le déluge
00:49:22et on va voir ce qui va se passer.
00:49:23Alors ça, c'est très caractéristique
00:49:24de l'état d'esprit d'Emmanuel Macron.
00:49:25Et en effet, je rappelle,
00:49:26je raconte,
00:49:27c'est à cette ouverture du livre
00:49:28ce dîner.
00:49:28Donc on est au lendemain
00:49:29de la dissolution.
00:49:30On est le lundi 9 juin.
00:49:32Emmanuel Macron reçoit
00:49:38son but, lui,
00:49:40c'est de parler
00:49:40de la campagne qui s'ouvre.
00:49:41C'est-à-dire de ces élections
00:49:43législatives
00:49:43qui stupéfient tout le monde
00:49:45et pour lesquelles
00:49:46il y a 3 semaines
00:49:47pour faire campagne
00:49:47avant le premier tour.
00:49:48Sauf que ceux qui sont là
00:49:49mais avec tout le respect
00:49:50qui est dû à la fonction du président
00:49:51vont quand même lui faire comprendre
00:49:52qu'il y a un problème
00:49:53avec la décision
00:49:53qu'il a annoncée
00:49:5424 heures auparavant.
00:49:56Un Gabriel Attal
00:49:57qui est évidemment
00:49:57le premier sacrifié
00:49:58et qui en fait se vengera
00:50:00en prenant la tête de la campagne
00:50:02en s'emparant du groupe
00:50:03à l'Assemblée
00:50:03et surtout en s'emparant
00:50:04du parti Renaissance
00:50:05et du Mago qui va avec
00:50:06parce que c'est un parti
00:50:07qui est riche.
00:50:07On va en parler, bien sûr.
00:50:08Édouard Philippe
00:50:09qui a toujours dit
00:50:09dès le début et publiquement
00:50:10que cette dissolution
00:50:11était une très mauvaise décision
00:50:12et un François Bayrou
00:50:14qui lui explique
00:50:14qu'il faut démacroniser
00:50:16la campagne
00:50:16en ces termes.
00:50:17Voilà, il lui explique
00:50:18tous les trois
00:50:18ok, on est dans le fait accompli
00:50:19par contre, tu n'interviens pas
00:50:21tu ne t'emmêles pas
00:50:21tu nous laisses faire
00:50:22parce que ton image
00:50:23est tellement catastrophique
00:50:24que tu vas nous faire perdre.
00:50:25Et là, c'est lui
00:50:25qui tombe de haut.
00:50:26Oui, là, lui tombe de haut
00:50:27et d'ailleurs, la preuve
00:50:29c'est qu'il commence
00:50:29à faire campagne lui-même
00:50:30à ce moment-là.
00:50:30Il fait une conférence de presse
00:50:31j'y étais
00:50:31donc il nous convoque
00:50:33les normalistes
00:50:33Il s'en trahit quasiment
00:50:34Il commence à dévoiler
00:50:37quelques lignes d'un programme
00:50:38à s'exprimer sur la situation politique
00:50:39Bref, c'est une campagne
00:50:40où lui voulait être
00:50:41au centre du jeu
00:50:41et en fait, on voit
00:50:42qu'assez rapidement
00:50:43il se retire de ce rôle-là
00:50:45que c'est Gabriel Attal
00:50:46qui investit ce rôle-là
00:50:47parce qu'en effet, il comprend
00:50:48que ce n'est pas lui
00:50:50qui va pouvoir remercier la tête
00:50:51que les Français
00:50:51n'ont pas compris cette décision
00:50:52et que par conséquent
00:50:53voir des candidats macronistes
00:50:55sur le terrain
00:50:55ce dont ils entendent parler
00:50:56ils demandent
00:50:57mais pourquoi ?
00:50:58Pourquoi est-ce qu'il a fait ça ?
00:50:59Et eux, ils sont bien normal
00:51:00de l'exprimer
00:51:00Nous sommes avec Louis Alter
00:51:01auteur de La foudre et les cendres
00:51:03c'est la chute
00:51:04j'allais dire du règne Macron
00:51:05Surtout, vous nous appelez
00:51:07au 0153 92 22 60
00:51:10si vous avez envie d'intervenir
00:51:12et je crois que vous avez envie
00:51:13d'intervenir
00:51:13et discutez avec Louis Alter
00:51:15sur ce qui est en train
00:51:16de devenir la macronie
00:51:17Tout de suite, on vous retrouve
00:51:18sur Sud Radio
00:51:19Nous sommes avec Louis Alter
00:51:27journaliste politique
00:51:28ou Figaro
00:51:29auteur de La foudre et les cendres
00:51:30Macron, les secrets
00:51:31d'une succession interdite
00:51:32d'une succession interdite
00:51:34et d'une fin de règne
00:51:35j'allais dire douloureuse
00:51:36et compliquée
00:51:37et compliquée pour lui
00:51:38on en était tout à l'heure
00:51:40à la dissolution
00:51:41donc la dissolution
00:51:42il y a deux options
00:51:44soit il regagne la confiance
00:51:45du peuple français
00:51:46si je peux m'exprimer ainsi
00:51:47et il retrouve une majorité
00:51:50plus confortable
00:51:50que celle qu'il avait
00:51:51on va revenir
00:51:52sur cette majorité relative
00:51:53qu'il aurait pu gérer différemment
00:51:55et beaucoup de gens
00:51:55l'ont suggéré
00:51:56ou alors on joue le tout
00:51:57pour le tout
00:51:57on perd les élections
00:51:59le RN gagne
00:51:59les élections législatives
00:52:00on lui confie évidemment
00:52:02normalement
00:52:02l'hôtel Matignon
00:52:04avec une petite subterfuge
00:52:05pas Jordan Bardella
00:52:06à Marine Le Pen
00:52:08il y avait un plan
00:52:08alors soit elle accepte
00:52:10et c'est elle
00:52:10qu'elle a la patate chaude
00:52:11du coup le petit Bardella
00:52:13il peut être vexé
00:52:13soit elle refuse
00:52:15et il dit
00:52:15vous voyez
00:52:16ils veulent pas sous prétexte
00:52:17que bon
00:52:18alors non
00:52:19le stratagème
00:52:20il est mis à mal
00:52:22par une idée
00:52:23de dernière
00:52:23d'abord un
00:52:24il ne soupçonnait pas
00:52:26que la gauche
00:52:26avait cette capacité
00:52:27de recomposition
00:52:28avec le nouveau
00:52:29Front Populaire
00:52:29c'est vrai qu'il s'insultait
00:52:31l'avant-veille
00:52:31voilà
00:52:32absolument
00:52:32ce qui est aujourd'hui
00:52:33à nouveau le cas
00:52:34mais il y a un pensement
00:52:35qui s'appelle
00:52:36le NFP
00:52:37et la gauche
00:52:38arrive unie
00:52:38à l'élection législative
00:52:40de juillet 2024
00:52:42ça ils ne s'y attendaient pas
00:52:43et surtout
00:52:44alors j'allais dire
00:52:45le coup de poignard stratégique
00:52:47le Front républicain
00:52:50Attal et Ruffin
00:52:51récupérés par Mélenchon
00:52:53je vous expliquez
00:52:54acceptent de dire
00:52:55barrage
00:52:56alors la barrage
00:52:56sanitaire
00:52:57ils vont gagner
00:52:58peuple français
00:52:59réveille-toi
00:53:00et on demande
00:53:01à des électeurs
00:53:01de droite
00:53:02même très à droite
00:53:03de voter pour des candidats
00:53:04de gauche
00:53:04très à gauche
00:53:05il y a des électeurs
00:53:06de gauche
00:53:06très à gauche
00:53:07de voter pour des électeurs
00:53:08du centre de droite
00:53:09très à droite
00:53:10et là évidemment
00:53:11ça fout le stratagème en l'air
00:53:12puisque le RN
00:53:13n'a pas la majorité
00:53:14et on a une assemblée
00:53:15totalement ingouvernable
00:53:16qui est explosée
00:53:17alors sur ces législatives
00:53:18c'est vraiment l'élection
00:53:20où rien ne s'est passé
00:53:20comme prévu
00:53:21en effet
00:53:21c'est vrai qu'Emmanuel Macron
00:53:23à ce moment-là
00:53:23journée d'élection des dupes
00:53:24c'est ça
00:53:25c'est vraiment la journée des dupes
00:53:26en amont de cette élection
00:53:28Emmanuel Macron compte en effet
00:53:29sur la division de la gauche
00:53:30et c'est vrai
00:53:31il faut se remettre
00:53:31dans le contexte de l'époque
00:53:32on est quelques mois
00:53:33après le 7 octobre 2023
00:53:34et les attentats islamistes
00:53:36du Hamas
00:53:36la gauche est en train
00:53:37de se déchirer
00:53:38comme jamais
00:53:39entre les insoumis
00:53:40Glucksmann
00:53:41le PS etc
00:53:42et ça a repris
00:53:42comme on disait
00:53:43et dans la magie
00:53:44donc Emmanuel Macron
00:53:45est persuadé
00:53:46quel est le plan
00:53:46d'Emmanuel Macron
00:53:47très précisément
00:53:47il pense que la gauche
00:53:49se divise
00:53:49que donc la gauche
00:53:50n'est pas au second tour
00:53:51de ses législatives
00:53:52que donc le second tour
00:53:53des législatives
00:53:54dans la plupart
00:53:54de ses reconceptions
00:53:55voient des duels
00:53:56entre le Rassemblement national
00:53:57et les macronistes
00:53:58ce qui va devenir le socle
00:54:01schéma qu'il connaît
00:54:02par coeur
00:54:02qui est plausible
00:54:04et qui pourrait être plausible
00:54:05sur le papier
00:54:06sauf que
00:54:07que se passe-t-il
00:54:08le nouveau Fonds Populaire
00:54:09se forme en quelques heures
00:54:10seulement
00:54:11juste après la dissolution
00:54:12comme quoi la gauche
00:54:13préfère toujours
00:54:14préféra toujours
00:54:15les sièges
00:54:16en tout cas le sauvetage
00:54:17à l'Assemblée
00:54:18au grand principe
00:54:19qu'elle se donne parfois
00:54:21donc il y a cette reformation
00:54:23d'un bloc de gauche
00:54:25qui est assez puissant
00:54:25à ses législatives
00:54:26et qui sera d'ailleurs
00:54:27la première coalition
00:54:28à l'Assemblée nationale
00:54:29au lendemain
00:54:30mais sans avoir
00:54:30une majorité absolue
00:54:32bien sûr
00:54:32et puis il y a le second tour
00:54:34dont vous parlez
00:54:34effectivement
00:54:35au second tour
00:54:36Macron et Attal
00:54:36ne sont pas d'accord
00:54:37c'est quand même important
00:54:38de le souligner
00:54:39le soir du premier tour
00:54:40donc comme prévu
00:54:42il y a un gadin
00:54:42pour la Macronie
00:54:43ils sont souvent troisième
00:54:44mais il y a beaucoup
00:54:45triangulaires
00:54:45donc beaucoup de possibilités
00:54:46de se maintenir au second tour
00:54:47énormément triangulaires
00:54:48c'était complètement
00:54:49avec une perspective
00:54:50au RN au final
00:54:51à 240-260
00:54:53voire majorité absolue
00:54:54donc les projections
00:54:55des stratèges macronistes
00:54:57c'est de voir que s'ils ne font pas
00:54:58de retrait organisé
00:55:00avec la gauche
00:55:00et bien le RN
00:55:01pourrait avoir
00:55:02une forte majorité
00:55:03et surtout
00:55:04eux vont disparaître
00:55:05parce que ça
00:55:05ça n'a pas été beaucoup dit
00:55:06sur le front républicain
00:55:07mais ce front républicain
00:55:08il n'a pas d'abord
00:55:09sauvé la gauche
00:55:10il a d'abord sauvé la Macronie
00:55:11il a d'abord servi
00:55:12de marche-pied
00:55:13aux macronistes
00:55:14pour se maintenir
00:55:16à l'Assemblée nationale
00:55:17parce que le résultat initial
00:55:19devait être bien plus catastrophique
00:55:20que ça
00:55:20en malgré tout
00:55:22cette ancienne macronie
00:55:23arrive quand même
00:55:23presque
00:55:25en tout cas
00:55:26un nombre d'élus
00:55:26plus important
00:55:27il suffit de voir
00:55:29l'élection du président
00:55:30de l'Assemblée nationale
00:55:31Chassaigne fait 205 voix
00:55:34et Brande-Pivet 222
00:55:36donc quand la gauche
00:55:37dit on a gagné les élections
00:55:38la présidence à l'Assemblée
00:55:39prouve que non
00:55:40alors est-ce que
00:55:41dans ce stratagème
00:55:41il n'y a pas la vengeance
00:55:42de Gabriel Attal
00:55:43qui dit à ton plan
00:55:44ton plan c'était de me dégager
00:55:45et puis de mettre le RN au pouvoir
00:55:47comme ça effectivement
00:55:48tu leur passes la patate chaude
00:55:49ils se débrouillent avec Matignon
00:55:51et puis ils se prennent un gadin
00:55:52et bien je vais te torpiller ton projet
00:55:53est-ce qu'il y a peut-être une
00:55:54il y a aussi du marketing politique derrière
00:55:57Gabriel Attal
00:55:58alors évidemment
00:55:59il a un moment d'accablement
00:56:00au moment où il se fait dissoudre
00:56:01avec la dissolution
00:56:02c'est le premier dissout évidemment
00:56:03le 9 juin 2024
00:56:05il remonte assez vite
00:56:06sur son cheval
00:56:07avec cette idée de dire
00:56:08au fond je serai plus Premier ministre
00:56:09mais je vais être la tête de gondole
00:56:10de la campagne
00:56:10ce qui est vrai
00:56:11les macronistes à l'époque
00:56:12ne veulent plus entendre parler
00:56:13d'Emmanuel Macron
00:56:14et se tournent vers Gabriel Attal
00:56:15qui conserve à l'époque
00:56:16une certaine popularité
00:56:17et liée aussi à son passage
00:56:19à l'éducation nationale
00:56:20et à Matignon
00:56:20ils mettent sa tête sur leurs affiches
00:56:22pour essayer de se sauver
00:56:23et Gabriel Attal en profite
00:56:24alors là Macron a été évacué
00:56:25de la campagne
00:56:25mais dès le lendemain
00:56:27dès le lendemain
00:56:27moi je suis au téléphone
00:56:28avec des
00:56:29ah oui
00:56:30ils ne se souviennent plus
00:56:31de qui est celui
00:56:32celui qu'ils mettaient
00:56:32sur leurs affiches en 2017
00:56:33qui leur a permis
00:56:34d'être élu en passage
00:56:35qui rappelle que c'est à lui
00:56:36qu'ils doivent tout
00:56:37évidemment
00:56:37donc là vous commencez
00:56:39la relation d'amour-haine
00:56:40entre Macron et les macronistes
00:56:41qu'on voit toujours
00:56:42à l'oeuvre aujourd'hui
00:56:43Gabriel Attal lui
00:56:44montre mon sur son cheval
00:56:45et en effet
00:56:45au soir du premier tour
00:56:47quand le RN arrive en tête
00:56:48dans beaucoup de circonscriptions
00:56:50aux législatives
00:56:51de 2024
00:56:53Gabriel Attal
00:56:55prend ses accents solennels
00:56:56sur le perron de Matignon
00:56:57il entame le refrain
00:56:58antifasciste
00:56:59qui est hérité de sa jeunesse
00:57:00il a passé une partie
00:57:01de sa jeunesse
00:57:01sur le parti socialiste
00:57:02il ne faut pas l'oublier
00:57:02il a médité au PS
00:57:03quand il était étudiant
00:57:04à Sciences Po
00:57:05mais c'est aussi une partie
00:57:06du marketing politique
00:57:07il pense qu'il peut
00:57:08se reconstruire une image
00:57:09comme celle-là
00:57:10et enfoncer un coin
00:57:11avec le président
00:57:12ça implique de se marier
00:57:13avec le diable
00:57:13parce qu'il faut que
00:57:14Jean-Luc Mélenchon
00:57:15soit d'accord
00:57:16c'est ce qu'il lui a reproché
00:57:17d'ailleurs
00:57:18c'est qu'il fait aussi élire
00:57:18au passage des candidats
00:57:19à l'EF
00:57:19pourquoi la France insoumise
00:57:20et la gauche en général
00:57:21acceptent ce pacte
00:57:22un peu contre nature
00:57:23de dernière minute
00:57:24parce que c'est aussi
00:57:25un moyen pour eux
00:57:26de préserver
00:57:28des séries
00:57:29ils vont même en gagner
00:57:30parce que les groupes de gauche
00:57:31pour la plupart d'entre eux
00:57:32donc tout le monde est gagnant
00:57:33donc c'est un pacte
00:57:35gagnant-gagnant
00:57:35sur le dos du Rassemblement National
00:57:36et ses électeurs
00:57:37grand gagnant le PS
00:57:38oui grand gagnant le PS
00:57:39dans le nombre de députés
00:57:40qui d'ailleurs est devenu pivot
00:57:41et on le voit avec les épisodes
00:57:42et qui doivent quand même
00:57:43au fait que la France insoumise
00:57:44ait accepté de leur donner
00:57:45des circonscriptions gagnables
00:57:46à leur détriment
00:57:47mais ça consolidait
00:57:49ça consolidait
00:57:50le Front de Gauche
00:57:51aujourd'hui
00:57:53le résultat
00:57:54de cette
00:57:54alors déjà
00:57:56un
00:57:56ce que me disent les gens
00:57:57quand vous les rencontre
00:57:58dans la rue
00:57:58Front Républicain
00:57:59on a voté pour le Front Républicain
00:58:01en se pinçant le nez
00:58:01que ce soit de droite ou de gauche
00:58:02mais quand on fait
00:58:03un Front Républicain
00:58:04ça veut dire qu'on va
00:58:05à l'étape suivante
00:58:06on gouverne ensemble
00:58:06et là
00:58:08les Français comprennent
00:58:09ah non non non
00:58:10c'était juste pour barrer la route
00:58:11au RN
00:58:12après on prend les couteaux
00:58:13et on continue à s'égorger
00:58:14mais on ne voulait juste pas
00:58:15que le RN gagne
00:58:15les gens sont furieux
00:58:17vous avez senti cette impression
00:58:18là aussi
00:58:18le Premier ministre
00:58:20nommé en septembre 1994
00:58:22est Michel Barnier
00:58:22homme estimable
00:58:24expérimenté au demeurant
00:58:25qui a rassuré d'ailleurs
00:58:26une partie de l'électorat
00:58:27mais qui est issu d'un groupe
00:58:28qui a une quarantaine de députés
00:58:29à l'Assemblée Nationale
00:58:30oui mais ça c'est le jeu parlementaire
00:58:32de la démocratie
00:58:32c'est contesté par tout le monde
00:58:33en fait on tombe là-dedans
00:58:34c'est l'Assemblée qui décide
00:58:35elle est souveraine
00:58:36voilà
00:58:36s'ils s'entendent entre eux
00:58:38ils s'entendent entre eux
00:58:38c'est pour ça qu'on est
00:58:39dans un moment parlementaire
00:58:39mais pour autant
00:58:41pour une fois
00:58:41dans cette secteur de la publique
00:58:43oui d'accord
00:58:43mais que retiennent les gens
00:58:45quand ils voient
00:58:45les algarats
00:58:46la discussion
00:58:48envenimée
00:58:49sur le budget actuellement
00:58:50bah que donc
00:58:50personne ne se met d'accord
00:58:51que l'intérêt général
00:58:52n'est pas pris en compte
00:58:58c'est cette décision
00:58:58qui a conduit
00:58:59une assemblée ingouvernable
00:58:59et que l'enjeu présidentiel
00:59:01de 2027
00:59:01est déjà dans les négociations
00:59:03et c'est ça qui pourrit tout
00:59:04quelque part
00:59:04c'est pour ça que le moment
00:59:05ne sera jamais vraiment parlementaire
00:59:06c'est parce que l'élection
00:59:06prédominante reste la présidence
00:59:08en fait cette dissolution
00:59:09elle aura servi à souligner
00:59:11les failles
00:59:11d'une cinquième république
00:59:12qu'on croyait pas infaillible
00:59:14mais assez solide
00:59:15assez cohérente
00:59:16et là on se retrouve
00:59:17avec une cinquième
00:59:17que le général de Gaulle
00:59:18et ses auteurs
00:59:19Michel Debré-Jean-Foyer
00:59:20sont conçus pour la stabilité
00:59:22et on a une configuration
00:59:23qui est pire que la quatrième république
00:59:25d'ailleurs à la fin de votre livre
00:59:26vous dites
00:59:26on est en phase 1958
00:59:28on va y revenir dessus
00:59:29oui je fais un parallèle
00:59:30parce qu'il est beaucoup fait
00:59:30en ce moment
00:59:31et en effet je termine là-dessus
00:59:32alors j'écris un parfum
00:59:33de 1958
00:59:34point d'interrogation
00:59:35oui
00:59:35c'est pas tout à fait
00:59:36les mêmes paramètres
00:59:38mais en tout cas
00:59:39en vision ça se ressemble
00:59:40oui parce qu'il y a
00:59:41honnêtement
00:59:42au niveau contextuel
00:59:43il y a énormément de temps
00:59:44voilà d'accord
00:59:45on est presque à la garde d'Algérie
00:59:46aussi
00:59:46bon j'exagère évidemment
00:59:47mais on a un sujet algérien
00:59:49mais surtout on a une crise
00:59:50économique et financière
00:59:51on a une crise
00:59:51du personnel politique
00:59:52et je pense que le nœud est là
00:59:53je pense que les institutions
00:59:54elles tiennent
00:59:55elles sont malmenées
00:59:56et pourtant elles tiennent
00:59:57alors la république
00:59:58la cinquième république
00:59:58qu'on est actuellement
00:59:59n'est pas celle du général de Gaulle
01:00:02puisqu'on est en république
01:00:02quinquennale
01:00:03ce qui quand même a changé
01:00:04énormément de choses
01:00:05la constitution a quand même
01:00:06été modifiée 23 fois
01:00:07je crois
01:00:07et l'esprit du 23 octobre 1958
01:00:10n'est pas tout à fait préservé
01:00:11dans son origine
01:00:13dans son authenticité
01:00:14je ne saurais mieux le dire
01:00:14que vous Péricault
01:00:15donc il y a évidemment
01:00:16ces parates là
01:00:17qui sont modifiées
01:00:17et Emmanuel Macron
01:00:18quelque part
01:00:18est pris au piège
01:00:19de cette cinquième république
01:00:20quinquennale
01:00:21où tout est indexé
01:00:22sur le mandat présidentiel
01:00:23et donc le président
01:00:24c'est la temporalité
01:00:26qui guide l'action politique
01:00:27et donc tout le monde
01:00:28se tourne vers un seul acteur
01:00:29censé résoudre tous les problèmes
01:00:30et il n'y a pas de respiration
01:00:31démocratique
01:00:32pendant un quinquennat
01:00:33bon certes
01:00:34il y a des élections intermédiaires
01:00:34mais de moins en moins
01:00:35de participation
01:00:35et on ne renouvelle pas
01:00:37les parlementaires
01:00:37qui font la loi
01:00:38au cours d'un quinquennat
01:00:39donc je pense qu'il est pris
01:00:40à ce piège là
01:00:41et qu'il l'a identifié
01:00:42pour autant des institutions
01:00:43ça tient du moment
01:00:44qu'on ne les malmène pas trop
01:00:45et c'est vrai qu'il allait
01:00:46consulter le peuple
01:00:46juste au soir
01:00:48d'une soirée électorale
01:00:49il y avait quelque chose
01:00:50de baroque
01:00:50le général de Gaulle
01:00:51concevait la dissolution
01:00:52comme un instrument
01:00:53de résolution de crise
01:00:54il l'a fait en 1962
01:00:56quand il y a eu une crise
01:00:57avec le parlement
01:00:58sur l'élection du président
01:00:59de la République
01:00:59au suffrage universel
01:01:01il dissout
01:01:02il gagne l'égislative derrière
01:01:04et il arrive à imposer
01:01:05sa réforme de la constitution
01:01:06en 1968 également
01:01:08en pleine crise de mai 68
01:01:10le général de Gaulle dissout
01:01:11et on se retrouve
01:01:12avec cette chambre
01:01:12parfaitement justifiée
01:01:14parce qu'à ce moment-là
01:01:15il y a en effet
01:01:15un conflit de pouvoir
01:01:17un conflit de légitimité
01:01:18et un président qui dit
01:01:19à ce moment-là
01:01:20il faut retourner au peuple
01:01:21et c'est le peuple
01:01:22qui tranchera
01:01:22mais si vous voulez
01:01:24cette dissolution
01:01:25de vous l'avez vu sur la peur
01:01:26évidemment
01:01:27on comprend très bien
01:01:28mais ça a marché
01:01:28ça a marché
01:01:29mais ensuite on arrive
01:01:31les deux dernières dissolutions
01:01:32là pour le coup
01:01:33c'est le mauvais caractéristère
01:01:34quelque part
01:01:3595, 2024
01:01:36on a des points communs
01:01:37et puis surtout
01:01:38on a un point commun flagrant
01:01:39ce sont des dissolutions ratées
01:01:41parce que faites
01:01:41pour de mauvaises réformes
01:01:42elles ne sont pas légitimes
01:01:43elles sont marketing
01:01:45elles ne sont même pas stratégiques
01:01:46elles sont tactiques
01:01:47et ça leur pétonnait
01:01:48on continue à discuter
01:01:49voilà
01:01:50j'allais dire
01:01:51si je peux m'exprimer ainsi
01:01:52la chute de la Macronie
01:01:53avec Louis Ouzalter
01:01:54qui a été l'auteur
01:01:55d'un livre
01:01:56au vitriol
01:01:56à tout de suite
01:01:57midi 14h
01:01:59Sud Radio
01:02:00la France dans tous ses états
01:02:03oui nous débattons
01:02:04de la fin
01:02:05de la Macronie
01:02:06entre guillemets
01:02:06avec Louis Ouzalter
01:02:07mais Maude
01:02:07vous avez une nouvelle
01:02:08à nous communiquer
01:02:08une information
01:02:09qui vient de nous parvenir
01:02:10Boilem Sansal
01:02:11est de retour en France
01:02:12c'est son comité de soutien
01:02:13qui vient de l'annoncer
01:02:13je rappelle que
01:02:14l'écrivain franco-algérien
01:02:15avait été gracié
01:02:16par le président algérien
01:02:18Teboun
01:02:18le 12 novembre dernier
01:02:19voilà
01:02:20il s'était dit
01:02:22que le président de la république
01:02:23aurait été heureux
01:02:24d'aller le chercher en Allemagne
01:02:25pour le ramener lui-même
01:02:26il va à Berlin aujourd'hui
01:02:27en fait
01:02:27il va à Berlin aujourd'hui
01:02:28visiblement
01:02:31visiblement
01:02:31l'entourage de Boilem Sansal
01:02:33et Boilem Sansal
01:02:33ont préféré anticiper
01:02:34cette option
01:02:35et on extrapole
01:02:36parce qu'on n'a pas d'information
01:02:37mais enfin en tout cas
01:02:38il est rentré
01:02:38il est rentré tout seul
01:02:40nous sommes sur Sud Radio
01:02:41où vous pouvez nous joindre
01:02:42au 01 53 92 22 60
01:02:45pourquoi vous devez nous appeler
01:02:46parce qu'on a un débat
01:02:47passionnant
01:02:47c'est même pas un débat
01:02:48c'est un échange
01:02:49avec Louis Ouzalter
01:02:49journaliste politique
01:02:50au Figaro
01:02:51qui a écrit
01:02:52c'est un livre de plus
01:02:53parmi la littérature
01:02:54qu'a engendré
01:02:55le président de la république
01:02:55la foudre et les cendres
01:02:56Macron les secrets
01:02:57d'une succession interdite
01:02:59et il n'a pas fini sa phrase
01:03:00Louis Ouzalter
01:03:01et d'une fin de règne
01:03:02douloureuse
01:03:03enfin bon
01:03:04même s'il reste encore
01:03:04un petit peu de temps
01:03:05le point fort de votre ouvrage
01:03:08Louis Ouzalter
01:03:09et vous dites
01:03:10c'est l'occasion
01:03:11le coche loupé
01:03:12l'occasion manquée
01:03:14élection présidentielle
01:03:16de 2022
01:03:16pas de campagne
01:03:17parce que la guerre en Ukraine
01:03:18d'ailleurs Macron
01:03:19ne peut pas faire campagne
01:03:20il considère que cette réélection
01:03:21coule de source
01:03:22à vaincre sans péril
01:03:24en triomphe sans gloire
01:03:25puisqu'en face
01:03:26on a Marine Le Pen
01:03:26même si elle fait un score
01:03:27meilleur qu'en 2017
01:03:28on sait bien qu'elle ne pourra
01:03:30pas gagner à ce moment-là
01:03:31élection législative
01:03:32et là surprise
01:03:34le peuple français
01:03:35comme en 88
01:03:36quand Mitterrand avait dit
01:03:37souvenez-vous
01:03:38il n'est pas bon
01:03:38qu'un parti politique
01:03:40qu'il y a la majorité à lui
01:03:41tout seul
01:03:41et les français
01:03:42avaient envoyé une majorité
01:03:44relative
01:03:44ce qui n'avait pas empêché
01:03:45Michel Rocard
01:03:46Edith Cresson
01:03:47et Pierre Berré-Gauvois
01:03:48de gouverner
01:03:49mais surtout Rocard
01:03:50et là les français
01:03:51n'envoient pas une majorité
01:03:52absolue
01:03:52il manque 40 sièges
01:03:53et là vous dites
01:03:54et pourtant
01:03:55les amis de Macron
01:03:56lui disent
01:03:57c'est une occasion rêvée
01:03:58d'ouvrir
01:03:59il rate
01:04:00le coche de l'histoire
01:04:01alors pourtant
01:04:02qu'on réécrit
01:04:02enfin qu'on relit
01:04:04plutôt cette année politique
01:04:052022
01:04:06c'est très particulier
01:04:072022
01:04:07c'est une élection
01:04:08mais la politique
01:04:09est mise sous cloche
01:04:10pendant toute la première partie
01:04:12de cette année
01:04:12on le paye aujourd'hui
01:04:13il y a la guerre en Ukraine
01:04:14oui je crois que
01:04:15le premier pays
01:04:15c'est Emmanuel Macron
01:04:16pendant tout ce deuxième quinquennat
01:04:17parce que là en effet
01:04:18j'appelle ça le grand malentendu
01:04:20dans le chapitre
01:04:20dont vous me faites l'honneur
01:04:22de parler
01:04:22il y a cette guerre en Ukraine
01:04:24qui en effet
01:04:25qui n'est pas du fait du président
01:04:26bien sûr
01:04:26qui annile quelque part
01:04:28le débat public
01:04:28en France
01:04:29sauf qu'Emmanuel Macron
01:04:30lui surfe sur cette vague
01:04:32il ne cherche pas
01:04:33à ce que l'élection présidentielle
01:04:34soit un moment
01:04:35de débat politique
01:04:36sur tous les sujets
01:04:36des débats clivants
01:04:37sa campagne
01:04:38ce sont des appels à Poutine
01:04:39des réceptions de Zelensky
01:04:40des sommets européens
01:04:40et internationaux
01:04:41c'est ça sa campagne présidentielle
01:04:42d'ailleurs ça marche
01:04:43ça marche
01:04:44il est réélu sans problème
01:04:45Marine Le Pen
01:04:46ne peut rien faire
01:04:46une nouvelle fois
01:04:47face au
01:04:49surtout au réflexe
01:04:50évidemment
01:04:50de barrage
01:04:51au second tour
01:04:53donc ça marche
01:04:53sauf que la politique
01:04:54en 2022
01:04:55l'année politique
01:04:56elle commence précisément
01:04:57avec ses élections législatives
01:04:58ça c'est un moment très politique
01:05:00où en effet
01:05:00le peuple dit
01:05:01d'accord pour 50 plus de Macron
01:05:03mais pas d'accord pour 50 plus
01:05:04de Macroniste
01:05:04et la majorité relative
01:05:06vient sanctionner
01:05:07à tous les sens du terme
01:05:07cette situation
01:05:08et alors vous expliquez
01:05:09que ce qu'il va être
01:05:11contraint de faire
01:05:12en juillet 2024
01:05:12il aurait pu le faire
01:05:14dès le mois
01:05:15dès le printemps 2022
01:05:16après législative
01:05:17ouvrir au seul parti
01:05:19compatible
01:05:19qui était les républicains
01:05:21éventuellement
01:05:22nommé un ministre
01:05:22premier républicain
01:05:24Michel Barnier
01:05:25explique
01:05:26qu'il était prêt
01:05:27à y aller
01:05:27et qu'on faisait
01:05:28une union
01:05:29alors du centre droit
01:05:30et des droites
01:05:31et que là
01:05:32on pouvait finir
01:05:32le quinquennat
01:05:33avec une majorité absolue
01:05:35au moins sur les 70 députés
01:05:37républicains
01:05:3740 ou 45 venaient
01:05:39ça suffisait
01:05:39et même
01:05:40on pourrait ensuite
01:05:40jouer le jeu des alliances
01:05:41mais on avait une stabilité
01:05:43institutionnelle garantie
01:05:44avec une continuité
01:05:45de la réforme des retraites
01:05:47et tout
01:05:47et non il n'en veut pas
01:05:49il nomme Elisabeth Borne
01:05:50alors évidemment
01:05:51là aussi il y a des gens
01:05:52avec qui il avait promis
01:05:52qu'ils sont vexés
01:05:53il prend Elisabeth Borne
01:05:54qu'il va dégager
01:05:55un an après
01:05:56et finalement
01:05:57ça n'apporte rien
01:05:59ça n'apporte rien
01:06:00c'est quand même très curieux
01:06:01le macronisme
01:06:01qui était plutôt
01:06:03qui venait plutôt
01:06:03de la gauche
01:06:04en 2017
01:06:04parce que Emmanuel Macron
01:06:05est un ancien ministre
01:06:06de François Hollande
01:06:07et qu'à l'époque
01:06:08sa pensée était celle
01:06:09d'un
01:06:09c'était les descendants
01:06:10de DSK
01:06:11quelque part
01:06:11c'était ce social-libéralisme
01:06:13qui agitait une partie
01:06:13de la gauche
01:06:14et sur lequel Emmanuel Macron
01:06:15a produit son discours
01:06:17politique initial
01:06:18il a penché plus à droite
01:06:19à partir de 2017
01:06:20et le premier quinquennat
01:06:21a vu un certain nombre
01:06:22d'électeurs de droite
01:06:22la gauche considère
01:06:23que c'est une escroquerie
01:06:24il a toujours été à droite
01:06:25ils sont fait avoir
01:06:26ils ne sont pas avoir deux fois
01:06:27et ça c'est un débat
01:06:29idéologique pour le coup
01:06:30mais il n'y a plus
01:06:31d'électeurs de droite
01:06:31c'est un mépris
01:06:32pour le suffrage universel
01:06:33quand même
01:06:33parce que les français
01:06:35c'est un peuple responsable
01:06:36qui en a vu d'autres
01:06:36qui envoient un message clair
01:06:37tu n'as pas la majorité absolue
01:06:39écoute notre doute
01:06:40il n'écoute pas notre doute
01:06:42il n'a pas interprété
01:06:42en effet ce message politique
01:06:43envoyé aux élections législatives
01:06:45de 2024
01:06:45la preuve
01:06:46d'ailleurs une preuve
01:06:47il nomme pardon
01:06:48Elisabeth Borne
01:06:49qui avait la réputation
01:06:49d'un ministre bon soldat
01:06:50mais qui vient plutôt
01:06:51de la gauche
01:06:51là où la transfusion électorale
01:06:54du Macroniste
01:06:54elle venait plutôt
01:06:55de la droite
01:06:56pendant ce premier quinquennat
01:06:57un peu schizophrénique
01:06:58il y a une première incohérence
01:06:59et la deuxième incohérence
01:06:59surtout c'est qu'en effet
01:07:00vous l'avez très bien résumé
01:07:01il refuse à ce moment-là
01:07:03de partager le pouvoir
01:07:04alors que c'était plutôt
01:07:05le message envoyé par les électeurs
01:07:06le message envoyé des électeurs
01:07:07était grand 1
01:07:08le programme d'Emmanuel Macron
01:07:10à la lettre
01:07:11ne nous va pas
01:07:12ne nous va plus
01:07:12il n'en a pas tellement
01:07:13qu'on lui compte
01:07:14et grand 2
01:07:15c'est la verticalité
01:07:16le macronisme descendant
01:07:17ne nous va plus non plus
01:07:19c'est ça les leçons
01:07:20à tirer de la majorité
01:07:22il décide qu'il est encore
01:07:23en majorité absolue
01:07:24et que ce n'est pas
01:07:2540 sièges d'écart
01:07:25qu'ils vont changer
01:07:26alors à sa décharge
01:07:27il essaye
01:07:27en tout cas il fait semblant
01:07:28d'essayer
01:07:28c'est-à-dire qu'il y a
01:07:29des discussions avec la droite
01:07:30à l'époque c'est avec
01:07:31Eric Suetti
01:07:31il débauche
01:07:32comme vous dites
01:07:32il fait de la débauche
01:07:34il y aura Rachidatati après
01:07:35il y a encore des ministres
01:07:36de droite qui le rejoignent
01:07:37il fait toujours
01:07:39cette tactique du débauchage
01:07:40pour vider en fait
01:07:41la droite de son patronisme
01:07:41alors attention
01:07:42il avait pensé à Catherine Vautrin
01:07:43et c'est son camp
01:07:44qui lui dit
01:07:45non pas Catherine Vautrin
01:07:45c'est pas facile
01:07:46entre Catherine Vautrin
01:07:47et Elisabeth Borne
01:07:48ce ne sont pas
01:07:49les mêmes personnalités
01:07:50pas les mêmes origines politiques
01:07:51or l'une a été
01:07:52première ministre
01:07:52pendant quelques heures
01:07:53après l'élection présidentielle
01:07:55en 2022
01:07:56et finalement ça a été
01:07:56Elisabeth Borne
01:07:57c'est dire quand même
01:07:58cette inconscience
01:07:58il y en a quelques-uns
01:07:59qui ont été ministre
01:08:00premier ministre
01:08:01pendant quelques heures
01:08:01quelques minutes
01:08:02il y en a même beaucoup
01:08:03il y a Xavier
01:08:04qui nous appelle de Florac
01:08:05bonjour Xavier
01:08:06bonjour Perico
01:08:08bonjour Sud Radio
01:08:09bon est-ce que ce débat
01:08:10vous intéresse
01:08:10vous passionne
01:08:12bah oui ça m'intéresse
01:08:13je suis sorti
01:08:13il y a trois quarts d'heure
01:08:15du boulot
01:08:16et je vous écoute
01:08:16attentivement
01:08:17alors qu'est-ce que ça
01:08:18vous inspire
01:08:19qu'est-ce que ça vous inspire
01:08:20je suis assez d'accord
01:08:21avec ce qui a été dit
01:08:22dans l'ensemble
01:08:23c'est vrai que
01:08:23l'imposture
01:08:24d'Emmanuel Macron
01:08:26c'est assez tangible
01:08:27en 2017
01:08:28il a été élu
01:08:29sur le
01:08:30ni droite ni gauche
01:08:31je vais essayer de
01:08:33pardon
01:08:34de réconcilier
01:08:34les deux France
01:08:35oui
01:08:36oui c'était bien le projet
01:08:37ouais c'était le projet
01:08:39mais parce que
01:08:40c'est notre projet
01:08:41etc
01:08:41bon
01:08:41on s'est fait avoir
01:08:43un petit peu
01:08:43parce qu'au final
01:08:44dès qu'il a été élu
01:08:45il a mené une politique
01:08:46plutôt de droite
01:08:47libérale
01:08:48est-ce que vous pouvez nous dire
01:08:49pour qui vous votiez
01:08:49Xavier
01:08:50pour qui vous votiez avant
01:08:512017
01:08:52vous étiez plutôt
01:08:52d'un côté
01:08:53plutôt de l'autre
01:08:53moi je suis un
01:08:55patriote de gauche
01:08:57d'accord
01:08:58et vous avez voté
01:08:59vous avez voté
01:09:00Macron en 2017
01:09:01du coup
01:09:01vous y avez cru
01:09:02ah non
01:09:03j'ai jamais cru
01:09:04d'accord
01:09:05non mais c'était juste
01:09:06pour vous positionner
01:09:07vous avez tout à fait
01:09:07votre droit
01:09:08non non mais
01:09:08moi je parle de la gauche
01:09:09la gauche souverainiste
01:09:11donc qui est très peu
01:09:11représentée en France
01:09:13mais j'essaie là
01:09:14de vous parler
01:09:15d'un point de vue
01:09:16assez libre
01:09:17et ouvert
01:09:17non mais tout à fait
01:09:18c'est bien pour ça
01:09:19que je vous pose la question
01:09:21mon intervention
01:09:22c'était de vous dire
01:09:23premièrement
01:09:23c'est une imposture
01:09:25en 2017
01:09:26puisque élu
01:09:27sur soi-disant
01:09:28le consensus
01:09:29le ni droite ni gauche
01:09:31en fait
01:09:31il a fait un programme
01:09:32de droite libérale
01:09:33européiste
01:09:34voire même conservatrice
01:09:35quand on voit la réaction
01:09:37face aux gilets jaunes
01:09:37la mutilation
01:09:40contre le mouvement populaire
01:09:41des gilets jaunes
01:09:42et puis deuxième imposture
01:09:43en 2022
01:09:442022 l'imposture
01:09:45parce qu'il refuse
01:09:46de faire campagne
01:09:47premièrement
01:09:48deuxièmement
01:09:48quand il est élu
01:09:49il dit à la sortie
01:09:51de son élection
01:09:51ce vote m'oblige
01:09:52parce qu'il a bénéficié
01:09:54des électeurs de gauche
01:09:55oui le résultat
01:09:56en parle d'ailleurs
01:09:56de cette obligation
01:09:57il nous la refait
01:09:59encore à l'envers
01:09:59c'est à dire
01:10:00qu'il remène
01:10:00et continue
01:10:01sa politique libérale
01:10:03avec la politique
01:10:04de l'offre
01:10:05européiste
01:10:06atlantiste
01:10:07et tout ça
01:10:08c'est donc
01:10:09une imposture généralisée
01:10:10mais là où je voudrais
01:10:11conclure rapidement
01:10:12c'est que
01:10:13à mon avis
01:10:14on oublie
01:10:15depuis tout à l'heure
01:10:16on oublie un peu
01:10:17de quoi
01:10:17Emmanuel Macron
01:10:18est le produit
01:10:19de quoi Emmanuel Macron
01:10:20est l'avatar
01:10:21et je pense qu'on oublie
01:10:22les intérêts de classe ici
01:10:24mais Emmanuel Macron
01:10:25est le représentant
01:10:26d'une hyper classe
01:10:28qui détient énormément
01:10:29de pouvoir en France
01:10:30pouvoir médiatique
01:10:32pouvoir financier
01:10:33et qui trouvera
01:10:34un autre petit cheval
01:10:35puisque je pense
01:10:36que moi
01:10:36personnellement
01:10:37je pense qu'Emmanuel Macron
01:10:38est le petit cheval
01:10:40le représentant
01:10:41d'intérêts supérieurs
01:10:42qui eux
01:10:43ne se présente jamais
01:10:44aux élections
01:10:44mais par contre
01:10:45contrôle la France
01:10:46c'est une hypothèse
01:10:47qui a souvent été retenue
01:10:48mais Louis Auxaltère
01:10:49aborde cet aspect
01:10:50de différenciation sociale
01:10:52alors imposture
01:10:53Louis Auxaltère
01:10:54il y a une plurielle
01:10:56de diverses variées
01:10:57il y a derrière Emmanuel Macron
01:10:58alors ce qui est évident
01:10:59c'est qu'il y a eu
01:11:00beaucoup de déçus
01:11:00et pas seulement
01:11:01ceux qui ont été
01:11:01premiers ministres
01:11:02pendant un jour
01:11:03deux jours
01:11:03il y a eu des électeurs
01:11:05déçus
01:11:06parce que
01:11:07la première campagne
01:11:08d'Emmanuel Macron
01:11:09l'idée
01:11:09qui lui permet
01:11:10en 2017
01:11:11de développer un discours
01:11:13consistant à dire
01:11:13ni droite ni gauche
01:11:14on va balayer les vieux partis traditionnels
01:11:16à l'époque ça marche
01:11:17c'est un marketing
01:11:17qui correspond parfaitement
01:11:19à l'épuisement
01:11:19des partis traditionnels
01:11:20à l'époque
01:11:21mais qui derrière
01:11:22a déçu énormément de gens
01:11:23parce que
01:11:24ce n'est pas parce que vous dites
01:11:25que vous allez balayer les autres
01:11:26que vous avez un contenu
01:11:27qui est stable
01:11:27et c'est ça je pense
01:11:28l'un des points
01:11:30prégnants du macronisme
01:11:32depuis qu'Emmanuel Macron
01:11:32est au pouvoir
01:11:33c'est l'inconstance
01:11:34du contenu
01:11:35de sa politique au pouvoir
01:11:36il y a peut-être
01:11:37une stabilité en effet
01:11:38sur la politique
01:11:39que Xavier qualifiait
01:11:40de droite libérale
01:11:41depuis 2017
01:11:42en effet
01:11:42il y a plutôt
01:11:43une continuité là-dessus
01:11:44mais sur le reste
01:11:45sur les sujets régaliens
01:11:47de sécurité
01:11:47d'immigration
01:11:48sur les sujets sociétaux
01:11:49sur la politique étrangère aussi
01:11:52il y a quand même
01:11:53des zigzags permanents
01:11:54des va-et-vient
01:11:55qui sont assez permanents
01:11:56en même temps
01:11:57donc on a du mal
01:11:57à qualifier le macronisme
01:11:59et c'est pour ça
01:11:59oui voilà
01:12:00le en même temps
01:12:01en fait on ne peut pas faire
01:12:02du en même temps
01:12:02sur tous les sujets
01:12:04ça n'est pas possible
01:12:05parce qu'il y a besoin
01:12:05d'un cap clair
01:12:06et c'est pour ça
01:12:07et ça c'est un aspect
01:12:08que je pose dans le livre
01:12:09c'est l'avenir du macronisme
01:12:10il a confondu
01:12:11en même temps et à la fois
01:12:12qui sont deux nuances
01:12:13c'est pas exactement
01:12:14la même chose en effet
01:12:15c'est vrai que c'est pas
01:12:16exactement la même chose
01:12:17quand vous ramez
01:12:18c'est les deux rames
01:12:19en même temps
01:12:19mais il faut qu'elles aillent
01:12:20dans la même direction
01:12:20c'est un peu ça
01:12:21le souci qui a été
01:12:24celui du macronisme au pouvoir
01:12:25et ça pose une question
01:12:26que moi-même je pose
01:12:27dans mon livre
01:12:27qui est la pérennité
01:12:29du macronisme
01:12:29est-ce que ça reste
01:12:30un moment de la vie
01:12:31politique française
01:12:32qui est une sorte
01:12:33de parenthèse
01:12:33où en effet
01:12:34la droite et la gauche
01:12:35ont été écartés
01:12:35au profit d'un président
01:12:36dont on n'a pas trop
01:12:37distingué les points
01:12:38de constance idéologiques
01:12:39ou est-ce que ça reste
01:12:40comme un corpus
01:12:40avec un bloc du centre
01:12:43c'est-à-dire un centre français
01:12:44qui reste ancré
01:12:47idéologiquement
01:12:48et politiquement
01:12:48dans le paysage
01:12:49on voit qu'aujourd'hui
01:12:50il y a un risque
01:12:50de l'effacement
01:12:51mettons qu'il y a une dissolution
01:12:52c'est pas le cas pour l'instant
01:12:53mettons qu'il y a une dissolution
01:12:54ce soir ou bientôt
01:12:55à combien reviendraient
01:12:57les élus macronistes
01:12:58à l'Assemblée nationale
01:12:59et partant de là
01:13:00tout le monde a peur
01:13:00qu'est-ce qui resterait
01:13:01du courant macroniste
01:13:02dans la représentation
01:13:03sur l'échelle politique
01:13:04beaucoup de partis ont peur
01:13:04de l'arithmétique électorale
01:13:06s'il y a une dissolution
01:13:07c'est pour ça que je pense
01:13:08qu'on joue au fait
01:13:09de maintenir l'Assemblée
01:13:11telle qu'elle est
01:13:11tout le monde essaie
01:13:11d'y échapper
01:13:12parce qu'on est passé
01:13:13du résultat
01:13:14Louis Osalter
01:13:14on discute avec vous
01:13:16de la fin d'amacronie
01:13:17on va avoir René
01:13:18qui nous a appelé Toulouse
01:13:20on laisse passer
01:13:21une petite pause
01:13:22et on se retrouve
01:13:22tout de suite après
01:13:23on prend votre question
01:13:23René
01:13:24à tout de suite
01:13:24nous décryptons
01:13:32les accidents de parcours
01:13:33du deuxième quinquennat
01:13:34et indirectement
01:13:36du premier
01:13:37d'Emmanuel Macron
01:13:38avec Louis Osalter
01:13:39auteur de la foudre
01:13:40et des cendres
01:13:41qui symbolisent
01:13:41la foudre
01:13:42c'était la dissolution
01:13:44et les cendres
01:13:44les conséquences
01:13:45de la dissolution
01:13:45et nous sommes en ligne
01:13:46avec René
01:13:47qui nous appelle
01:13:48de Toulouse
01:13:49René
01:13:50vous avez envie
01:13:51de nous dire quoi ?
01:13:54Oui, bonjour à tous
01:13:55bonjour à tous
01:13:56écoutez
01:13:56dans le prolongement
01:13:58des excellentes analyses
01:13:59que vous faites
01:14:00dans cette émission
01:14:02je souhaiterais
01:14:03que l'on aborde
01:14:04le projet fédéraliste
01:14:06d'Emmanuel Macron
01:14:10son engagement total
01:14:11sur l'Union Européenne
01:14:14sa volonté
01:14:15de devenir président
01:14:17de l'Union Européenne
01:14:19et le côté intéressant
01:14:22des événements
01:14:23que nous subissons
01:14:24ces derniers mois
01:14:25c'est que les français
01:14:27se rendent compte
01:14:28très bien
01:14:28que la perte
01:14:29des souverainetés
01:14:31nous amène
01:14:33à un chaos général
01:14:34et je souhaiterais
01:14:36avoir l'avis
01:14:37de votre invité
01:14:37sur cette question là
01:14:39Merci René
01:14:40Louis Osalter
01:14:41est-ce que
01:14:42Emmanuel Macron
01:14:43alors qu'il a souvent
01:14:44utilisé le terme
01:14:45souveraineté
01:14:45au début
01:14:46c'était un gros mot
01:14:47en 2017
01:14:48c'est devenu aujourd'hui
01:14:49une référence idéologique
01:14:50compatible
01:14:51il a quand même
01:14:52abîmé la souveraineté
01:14:53de la France
01:14:54ou peut-il prétendre
01:14:55un jour
01:14:55être président
01:14:56de l'Union Européenne
01:14:57dans une Europe fédérale
01:14:58où la France
01:14:59aurait retrouvé sa gloire
01:15:00Alors l'Europe
01:15:00c'est son gros projet
01:15:01et je
01:15:02sur le principe
01:15:03je pense plutôt
01:15:03pour la seconde hypothèse
01:15:04en tout cas
01:15:05le pari qu'il fait
01:15:05c'est qu'en effet
01:15:06il pense pouvoir
01:15:07restaurer le rôle
01:15:08de la France
01:15:09dans une Europe
01:15:09qui soit forte
01:15:10et qui se pense
01:15:10comme une puissance
01:15:11bon moi
01:15:11j'ai eu l'occasion
01:15:12d'en parler avec lui
01:15:13et c'est une conversation
01:15:13que je retranscris
01:15:14dans le livre
01:15:15tout à fait
01:15:15au cours d'un voyage
01:15:17vers un sommet
01:15:17qui concerne
01:15:18l'Ukraine et l'Europe
01:15:19d'ailleurs
01:15:19où il me parle
01:15:20en effet
01:15:20c'est-à-dire
01:15:22les propos
01:15:22qu'il tient
01:15:23Est-ce qu'il a bien
01:15:23tout fait pour ?
01:15:25Pour arriver
01:15:27à une France
01:15:28souveraine
01:15:28dans une Europe
01:15:29souveraine
01:15:30Non non
01:15:30on n'y est pas
01:15:31ne serait-ce à cause
01:15:31de l'affaiblissement
01:15:32de la France
01:15:32c'est-à-dire que
01:15:33l'affaiblissement
01:15:33de la France
01:15:33et de son président
01:15:34quand Emmanuel Macron
01:15:35arrive dans un
01:15:36sénacle européen
01:15:37et que les autres
01:15:38dirigeants le voient
01:15:39ils voient un homme
01:15:40qui est impopulaire
01:15:40dans son pays
01:15:41affaibli dans son pays
01:15:42qui n'a plus
01:15:42le levier de commande
01:15:43dans son pays
01:15:43et qui ne peut pas
01:15:44se représenter en 2027
01:15:45le chancelier Merck
01:15:46lui en Allemagne
01:15:47ira au-delà
01:15:48de cette échéance
01:15:48et sa coalition
01:15:49tient le coup
01:15:49cet exemple
01:15:50montre que non
01:15:52le bazar
01:15:53qu'il a affiché
01:15:53en France
01:15:54se paye aussi
01:15:55dans notre poids
01:15:57sur la scène
01:15:58européenne et internationale
01:15:58Quand il dit
01:15:59qu'il faut envisager
01:16:00d'envoyer des troupes
01:16:01au sol en Ukraine
01:16:02sans avoir consulté
01:16:03ses partenaires
01:16:04c'est hallucinant
01:16:05Il lui tombe dessus
01:16:05dans la foulée
01:16:06et ça lui est
01:16:07beaucoup reproché
01:16:08Votre auditeur
01:16:09René posait une question
01:16:10intéressante
01:16:10sur le fédéralisme
01:16:11et soit le projet
01:16:12d'Emmanuel Macron
01:16:12est fédéraliste
01:16:13C'est très intéressant
01:16:14comme question
01:16:14parce que le président
01:16:16ne l'a jamais formulé
01:16:17comme tel
01:16:17et moi-même
01:16:18je rapporte cette conversation
01:16:18où il ne prononce
01:16:20pas ce mot
01:16:21mais ce qu'il dit
01:16:22comme indication
01:16:23de ce qu'il veut
01:16:24que l'Europe
01:16:24soit dans l'avenir
01:16:26nous montre quand même
01:16:27que dans son esprit
01:16:28des transferts de souveraineté
01:16:29doivent continuer à exister
01:16:31et les propos
01:16:33qu'il a tenus
01:16:33à plusieurs reprises
01:16:34sur la dissuasion nucléaire
01:16:35sur le bouton nucléaire
01:16:36dont la France dispose
01:16:37seul pays de l'Union Européenne
01:16:38depuis que le Royaume-Uni
01:16:39est sorti
01:16:39à disposer de l'arme nucléaire
01:16:42Emmanuel Macron
01:16:43est en train
01:16:43tout doucement
01:16:44de dessiner la route
01:16:45vers
01:16:45à tout le moins
01:16:46une sorte de partage
01:16:47en tout cas
01:16:48de co-décision
01:16:49et de co-opérationnalité
01:16:51européenne
01:16:52sur la dissuasion nucléaire
01:16:53alors
01:16:53il y a des bonnes intentions
01:16:54derrière
01:16:54il s'agit
01:16:55Emmanuel Macron est sincère
01:16:56dans sa volonté
01:16:58d'alerter les Européens
01:17:01sur la dépendance américaine
01:17:02il a eu des attitudes
01:17:03courageuses
01:17:04voilà
01:17:04là-dessus
01:17:05il faut lui reconnaître
01:17:05à un moment donné
01:17:06lucide
01:17:06il faut lui reconnaître
01:17:07que
01:17:08et ça ne date pas seulement
01:17:09de la deuxième élection
01:17:10de Donald Trump
01:17:11Emmanuel Macron
01:17:11a toujours parlé
01:17:12de ce concept
01:17:13d'autonomie stratégique
01:17:14qui est assez pompeux
01:17:15qui est fait pour les Sénacles européens
01:17:17mais qui en fait consiste
01:17:18à dire aux pays européens
01:17:18réveillez-vous
01:17:20nous ne pouvons pas dépendre
01:17:21des Américains
01:17:22pour notre défense
01:17:22pour notre commerce
01:17:23pour notre économie
01:17:24pour notre industrie
01:17:24sur tous les plans
01:17:25ça n'est plus possible
01:17:26et une grande partie
01:17:27des ailes européens
01:17:28ne l'entendent pas encore
01:17:29de cette oreille-là
01:17:29mais par contre derrière
01:17:31les conséquences
01:17:31c'est que
01:17:32ces modalités
01:17:33d'un partage
01:17:33par exemple
01:17:34de la dissuasion nucléaire
01:17:36plein de questions
01:17:37pas seulement opérationnelles
01:17:39de défense
01:17:39évidemment une question
01:17:40de souveraineté
01:17:41qui n'est pas encore
01:17:42clairement
01:17:42mise sur la table
01:17:44alors qu'Emmanuel Macron
01:17:44lui a la volonté
01:17:45de la mettre sur la table
01:17:46il y a une ambiguïté
01:17:47on en vient au bilan
01:17:48de la Macronie
01:17:49on est loin de la cérémonie
01:17:50du Louvre
01:17:51en mai 2017
01:17:52avec la mise en scène
01:17:54pharaonienne
01:17:55pharaonnesque
01:17:56voilà il est mal à joie
01:17:57on était parti pour la gloire
01:17:58même ceux qui n'avaient pas
01:17:59à voter pour lui
01:17:59se disaient
01:18:00bon il va quand même
01:18:00en sortir quelque chose
01:18:01de formidable
01:18:02le bilan est peut-être
01:18:03l'un des plus décevants
01:18:05ou calamiteux
01:18:06de toute la cinquième république
01:18:07vous citez François Sureau
01:18:09qui fait partie
01:18:09des visiteurs du soir
01:18:11du premier temps
01:18:11le nombre de visiteurs
01:18:12du soir
01:18:13qui vous disent
01:18:13on a été pressé
01:18:14comme des citrons
01:18:15et jeté comme des kleenex
01:18:16voilà
01:18:17sans aucune empathie
01:18:18voilà
01:18:18et puis bon
01:18:19quand il les voit d'ailleurs
01:18:21il leur parle
01:18:21comme si tout allait bien
01:18:22et il rencontre un maire
01:18:23d'un petit village
01:18:24qui lui dit
01:18:25mais moi mon problème
01:18:27c'est que
01:18:28j'en peux plus
01:18:29des types en trottinette
01:18:30avec des écouteurs
01:18:32j'ai pas envie
01:18:33d'être gouverné
01:18:33par ces gens là
01:18:34c'est le symbole
01:18:35de la Macronie sociologique
01:18:37Xavier
01:18:38votre éditeur précédent
01:18:39d'ailleurs en parlait
01:18:39il parlait du sujet de classe
01:18:41moi en effet
01:18:42dans un chapitre
01:18:43qui s'appelle justement
01:18:43les types en trottinette
01:18:44avec des écoutes
01:18:45c'est le nom du chapitre
01:18:46on caricature assez volontiers
01:18:48comme ça
01:18:48donc cette classe urbaine
01:18:50plutôt aisée
01:18:51qui ne comprend plus
01:18:52qui ne se parle plus
01:18:53avec la France rurale
01:18:55la France périphérique
01:18:57de Christophe Guilloui
01:18:58et la Macronie
01:18:59est quand même
01:18:59un symptôme de ça
01:19:00et aussi Jérôme Fouquet
01:19:02qui a très bien analysé
01:19:02ce phénomène
01:19:03entre une France élitaire
01:19:05et une France qui décroche
01:19:06qui se sent délaissée
01:19:07par la France des métropoles
01:19:09et le moment macroniste
01:19:11est quand même symptomatique
01:19:13de cette coupure sociologique
01:19:14parce que en effet
01:19:15Emmanuel Macron
01:19:16et son électorat
01:19:17ont incarné
01:19:18cette France
01:19:19des métropoles
01:19:20qui voulaient progressistes
01:19:22ouvertes sur le monde
01:19:23libérales économiquement
01:19:25et sociétalement
01:19:25qui se coupaient
01:19:27des préoccupations
01:19:27de toute une France
01:19:28voyez un Jacques Chirac
01:19:29un Nicolas Sarkozy
01:19:30pour parler que
01:19:30de président de droite
01:19:31il savait unir
01:19:32la France du patron
01:19:34et la France de l'ouvrier
01:19:35de droite
01:19:35celui qui travaillait
01:19:36François Mitterrand
01:19:37a su unir
01:19:38la France des profs
01:19:38et la France des ouvriers
01:19:39en 1981
01:19:40donc il y avait
01:19:41à l'intérieur
01:19:41des courants politiques
01:19:42des gens de classe différente
01:19:44qui se parlaient
01:19:44et qui arrivaient
01:19:45à se mettre autour
01:19:45d'intérêts communs
01:19:47parce qu'une partie
01:19:47de l'élite
01:19:48cherchait à parler
01:19:48à une partie
01:19:49de la classe plus populaire
01:19:50c'est de moins en moins
01:19:52le cas
01:19:52et Christophe Guilly
01:19:53Jérôme Fourquet
01:19:53etc. l'ont parfaitement montré
01:19:55et le moment macroniste
01:19:57en France
01:19:57ça ne tient pas
01:19:58qu'à Emmanuel Macron
01:19:58c'est un phénomène
01:19:59je pense
01:19:59une tendance de fond
01:20:00une lame de fond
01:20:01sociologique et historique
01:20:02le moment Macron
01:20:04est vraiment symptomatique
01:20:05que ça
01:20:05d'une sorte de vote
01:20:06de classe
01:20:07plutôt bourgeoise
01:20:08face à un vote populaire
01:20:09qui se tourne en priorité
01:20:10vers Marine Le Pen
01:20:11on l'a vu
01:20:12lors de toutes les dernières élections
01:20:13alors évidemment
01:20:13sa gouvernance
01:20:14est problématique
01:20:15vous dites qu'il nomme
01:20:16les premiers ministres
01:20:16comme on balade
01:20:16un pompon de manège
01:20:18devant le nœud des enfants
01:20:19pour voir qu'il attrapera
01:20:20effectivement c'est comme ça
01:20:21qu'il a gouverné
01:20:23toujours est-il que
01:20:24la dissolution
01:20:25fait que l'article 20
01:20:26qui dit que le gouvernement
01:20:27déterminé conduit
01:20:28la politique de la nation
01:20:28lui est appliqué à la lettre
01:20:30et que M. Barnier
01:20:31et M. Bayrou
01:20:32finalement
01:20:32et même Sébastien Le Cordu
01:20:33on voit la déclaration
01:20:35depuis
01:20:35c'était en Slovénie
01:20:37où il dit non
01:20:37la réforme
01:20:38c'est juste une pause
01:20:40alors le livre
01:20:42parce qu'il ne désarmera jamais
01:20:44c'est un peu comme Sarkozy
01:20:45ils sont indémontables
01:20:47et là on pense à 2032
01:20:49et donc
01:20:50quelque part
01:20:51ce qui est terrible
01:20:51c'est que
01:20:52j'allais dire
01:20:53de façon non dite
01:20:54on espère qu'il y aura un chaos
01:20:56il sait qu'il ne sera pas en 2027
01:20:57donc au lieu que ce soit
01:20:59une situation plaisante
01:21:00s'il peut y avoir un chaos
01:21:01entre 2027 et 2032
01:21:02il reviendra
01:21:03et ses conseillers lui ont dit
01:21:04tu reviendras finalement
01:21:06malgré tous tes échecs
01:21:07tu seras un bon souvenir
01:21:08et il se peut presque
01:21:10que tu repasses au premier tour
01:21:10en 2032
01:21:11alors c'est en effet
01:21:12voire face à Marine Le Pen
01:21:13sa vieille copine
01:21:14qui pourra revenir
01:21:15d'une éventuelle combattation
01:21:16définitive
01:21:17ils se retrouveront tous les deux
01:21:18le duo infernal
01:21:20le couple infernal
01:21:21il y a un paramètre biologique
01:21:22ils auront tous les deux l'âge
01:21:23pour le faire
01:21:23Emmanuel Macron aura
01:21:25c'est pas Biden
01:21:25on est d'accord
01:21:26voilà
01:21:26c'est pas Biden
01:21:27Emmanuel Macron aura 49 ans en 2027
01:21:2954 ans en 2032
01:21:30mais c'est tout jeune
01:21:31il sera sage
01:21:32c'est tout jeune comme âge
01:21:33un président de la république
01:21:34il aura peut-être tout compris
01:21:35bah alors
01:21:36c'est ce que François Bayrou dit
01:21:37Bayrou a cette phrase dans mon livre
01:21:38il dit il sera meilleur après qu'avant
01:21:40il sera mûr
01:21:40parce qu'il n'avait pas l'expérience
01:21:41c'est vachement rassurant
01:21:42c'est vachement rassurant en 2032
01:21:44alors soit en effet
01:21:45il y a un pari sur le chaos
01:21:47c'est-à-dire de dire
01:21:48qu'entre 2007 et 2032
01:21:49la France est gouvernée
01:21:50par le RN
01:21:51par la Léfi
01:21:51par je ne sais qui
01:21:52et que donc il tirait
01:21:53profit de la situation
01:21:54mais ce n'est pas la première hypothèse
01:21:55de son entourage
01:21:56beaucoup de ses proches
01:21:56considèrent plutôt
01:21:57que si Marine Le Pen
01:21:58ou Jordan Bardella
01:21:59est élue en 2027
01:22:00bah c'est comme Obama avec Trump
01:22:02c'est-à-dire que le bilan
01:22:02qu'on retient des années Macron
01:22:03bah ce serait ça
01:22:04ce serait l'élection de Marine Le Pen
01:22:05alors qu'il avait dit
01:22:06rappelez-vous en 2017
01:22:07au début de son mandat
01:22:09il dit
01:22:09je voudrais qu'il n'y ait plus
01:22:11de raison pour les gens
01:22:12de voter pour le RN
01:22:13c'était la première promesse
01:22:14je vais vous débarrasser
01:22:15du Front National
01:22:16des raisons de voter
01:22:17pour le vote Front National
01:22:19c'est quand même précis
01:22:20comme déclaration
01:22:20et ça met encore plus en lumière
01:22:22l'échec de cette promesse
01:22:23et c'est lui qui a directement
01:22:24valéporté au pouvoir
01:22:25s'ils arrivent en 2027
01:22:26en tout cas qui crée
01:22:26une situation politique
01:22:27qui fait que
01:22:28tous les recours
01:22:29sont désormais possibles
01:22:30puisque lui
01:22:31l'homme de l'ancien temps
01:22:32qui était remplacé
01:22:33par le monde moderne
01:22:34finit sur
01:22:35pour l'instant
01:22:36pour l'instant
01:22:36un échec absolument
01:22:38retentissant
01:22:39Léo Zalter
01:22:40merci
01:22:40merci de votre témoignage
01:22:42je ne doute pas
01:22:43que vous allez continuer
01:22:44à œuvrer
01:22:44parce qu'il reste encore
01:22:4518 mois
01:22:46il peut se passer des choses
01:22:47donc après la foudre
01:22:48et les cendres
01:22:48ça va être la tempeste
01:22:50et le souffle
01:22:52vous vous trouvez
01:22:52là-dessus
01:22:52on va trouver
01:22:53on vous retrouvera
01:22:54sur Sud Radio
01:22:55pour venir témoigner
01:22:56de cette vie passionnante
01:22:57de la politique française
01:22:58qui va aujourd'hui
01:22:59dans tous les sens
01:23:00merci Perico
01:23:00pour votre invitation
01:23:01et nous allons retrouver
01:23:02tout de suite
01:23:03Brigitte Laé
01:23:04c'est la foudre et les cendres
01:23:05mais en amour
01:23:06et elle va nous expliquer
01:23:07comment après la tempête
01:23:09on peut avoir des moments
01:23:10de douceur
01:23:10et de réconfort
01:23:11et vous êtes sur
01:23:12Sud Radio
01:23:130153 92 22 60
01:23:16utilisez ce numéro de téléphone
01:23:17à très bientôt
01:23:18sur
01:23:19sur
01:23:19sur
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