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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-11-24##
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05Ce qu'il nous manque, c'est la force d'âme pour dissuader le régime de Moscou, d'essayer de tenter sa chance plus loin.
00:00:12Premier objectif que j'ai donné aux armées, c'est de se tenir prête à un choc.
00:00:16Françaises, Français, mes chers compatriotes.
00:00:18Je suis William Wallace.
00:00:19La Russie est devenue une menace pour la France et pour l'Europe.
00:00:23A l'aube, regardez à l'Est.
00:00:25La menace revient à l'Est.
00:00:27Réunis en défiance de la tyrannie.
00:00:28Alors face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:00:31C'est un homme libre que vous êtes venu vous battre.
00:00:33Ça va, je veux bien vous aider, mais si vous voulez pas, tant pis, je vais pas me battre.
00:00:36Il faut se battre !
00:00:37Vous avez été de crier, monsieur, je vous assure, c'est pénible.
00:00:38Alors nous ferons face, ensemble.
00:00:40On perdra.
00:00:41Eh bien ça aussi, on le fera ensemble.
00:00:42Vive la République, vive la France.
00:00:44Nous sommes en guerre.
00:00:47Qui veut faire peur aux Français ?
00:00:50La guerre serait donc inéluctable, et si la France ne se résout pas à sacrifier un jour ses enfants,
00:00:56elle subira les affres de la défaite.
00:01:00Les propos de Fabien Mandon, à peu près ceux-là, chef d'état-major des armées,
00:01:05ont provoqué une immense malaise, une immense malaise, et voilà, certaines interrogations.
00:01:10Est-ce que ces propos étaient déguidés ?
00:01:12Est-ce qu'il les a prononcés de lui-même ?
00:01:14Enfin, tout ça est très étonnant.
00:01:15Nous tenterons de les évaluer avec le général Emmanuel de Richouft,
00:01:19ancien officier de la Légion et ancien aide-de-camp du Premier ministre Pierre Moroy,
00:01:24en 1981, spécialiste des géotrategies.
00:01:27Je pense qu'il rétablira, à mon avis, la réalité à laquelle nous sommes confrontés.
00:01:32L'intelligence artificielle peut-elle se substituer au suffrage universel,
00:01:37comme l'insinue Emmanuel Macron ?
00:01:39Décidément, le président de la République a décidé de nous faire peur ces temps-ci.
00:01:42Voilà, nous évaluerons le risque de ce terrible bouleversement démocratique
00:01:46avec l'excellent politologue Arnaud Bénéditi,
00:01:50qui mènera sur cette antenne nous dire ce qu'il en pense.
00:01:54Y a-t-il une civilisation française ?
00:01:56Vaste programme !
00:01:58Peut-elle disparaître ?
00:01:59Et si elle doit disparaître, comment la sauver ?
00:02:01Réponse pertinente à 13h, avec Jean-Michel Blanquer,
00:02:06ancien ministre de l'Éducation nationale,
00:02:08mais vous verrez, mais pas que.
00:02:11Peut-être un petit peu politologue et philosophe.
00:02:15On s'étonnera de l'autorisation de sortie de prison
00:02:18pour un narcotrafiquant d'une prison du Nord.
00:02:21Bon, M. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France,
00:02:25en est étonné, et le garde des Sceaux également.
00:02:29Maud Koffler s'annuera le courage d'un commerçant de camp
00:02:32qui a affiché le visage de ses cambrioleurs.
00:02:34Il y en a même un qui a envoyé une lettre d'excuse sur un trésor.
00:02:37Un directeur d'école menacé de mort à Rennes,
00:02:42par une famille, parce qu'il s'occupe de ses enfants,
00:02:47dont une petite fille, enfin il fait son boulot,
00:02:49et donc manifeste son soutien massif à cet enseignant à Rennes.
00:02:54Et puis, nous verrons aussi qu'il y a une liste de personnalités juives
00:03:00dénoncées par un professeur d'histoire à l'université de Lyon 2,
00:03:05des non-célèbres.
00:03:06Ils sont accusés d'être des génocidaires et qu'il faut les boycotter.
00:03:12Voilà.
00:03:13Eh bien, écoutez, voilà le menu du jour.
00:03:15Bon appétit.
00:03:16Restez avec nous surtout.
00:03:17Et appelez-nous au 0826 300 300 pour donner vos opinions
00:03:21qui, à mon avis, sont pertinentes aujourd'hui.
00:03:23Sud Radio, la France dans tous ses états, l'humeur de Péricault.
00:03:28Alors, on a écouté les propos de Boalem Sansal hier sur France 2,
00:03:34devant Laurent Delahousse, ce matin sur France Inter.
00:03:38Quelle grandeur d'âme, j'allais dire quelle humanité,
00:03:41quelle sensibilité, quel courage, quel courage.
00:03:45Il prend du recul, il raconte sa captivité, ses angoisses, ses craintes,
00:03:49à prison c'est pas drôle qu'il a été soigné.
00:03:51Donc, il parle doctement.
00:03:54Et François-Louis Gisbert disait hier sur une autre émission,
00:03:58c'est un saint.
00:03:59Alors bon, je ne sais pas si c'est un saint,
00:04:01mais en tout cas, il nous a révélé qu'il y avait une immense,
00:04:04il présentait une immense dignité dans l'épreuve qu'il a subie.
00:04:09Et pourtant, et pourtant, à un moment donné...
00:04:12Vous ne considérez pas qu'il a été un obstacle à l'époque
00:04:14où il était ministre de l'Intérieur, à votre libération ?
00:04:17Je pense, oui, d'une certaine manière, oui.
00:04:20Je pense, d'une certaine manière, oui,
00:04:22parce qu'il offre à l'Algérie l'occasion de rebondir sur...
00:04:27Regardez, c'est notre ennemi, il nous déteste, etc.
00:04:30Oui, mais avec ou sans Bruno Retailleau,
00:04:33ils auraient réagi de la même manière avec n'importe qui.
00:04:35Voilà, Boalem Sansal parle de Bruno Retailleau
00:04:37qui, effectivement, pendant sa captivité,
00:04:41a géré un moment de tension très violent,
00:04:43avec, très violent, je dis, avec l'Algérie,
00:04:46sur les OQTF, sur les ressortissants algériens
00:04:49qui ne doivent pas rester en France,
00:04:50sur la reconsidération, la renégociation du traité de décembre 1968.
00:04:56Le ministre de l'Intérieur n'a fait que son devoir de ministre républicain
00:05:01pour assurer, j'allais dire, les intérêts de la France
00:05:04et dire au gouvernement algérien
00:05:05qu'il y a des situations qui étaient intenables.
00:05:08Et c'est curieux que Boalem Sansal, entre guillemets, le tac,
00:05:11même s'il dit ensuite qu'ils sont amis,
00:05:13il n'y a pas de mauvaise intention de sa part.
00:05:15Mais voilà, beaucoup d'observateurs ont été étonnés par cette sortie,
00:05:20qui a semé quand même un malaise,
00:05:23parce que Bruno Retailleau, c'est peut-être lui aussi
00:05:25qui est la voix de la France qu'il faut entendre aujourd'hui.
00:05:28Et peut-être que c'est la fermeté de Bruno Retailleau
00:05:30qui indique qu'un jour, peut-être, les gouvernements français
00:05:33feront peur de fermeté, de courage et de dignité
00:05:35envers le gouvernement algérien
00:05:37qui ne remplit pas ses responsabilités.
00:05:39C'est peut-être ça aussi qui a participé au fait
00:05:41que les Algériens se sont dit,
00:05:43suite à la demande du président de la République fédérale d'Allemagne,
00:05:45ils rapprennent bien que c'est Berlin qui a libéré,
00:05:47qui a obtenu la libération de Boalem Sansal,
00:05:49c'est peut-être aussi la fermeté du gouvernement français
00:05:51à travers la voix de Bruno Retailleau
00:05:53qui a incité le gouvernement algérien
00:05:54à reconsidérer sa position.
00:05:57Donc ce n'est pas en courbant les Chines
00:06:01que l'on inspire le respect,
00:06:02c'est en restant ferme et droit
00:06:04avec des propos dignes, responsables républicains.
00:06:07Et je crois que Bruno Retailleau n'a pas démérité
00:06:10et au contraire,
00:06:11on espère que le gouvernement français,
00:06:13les gouvernements qui suivront,
00:06:15feront face à l'Algérie
00:06:16preuve d'un sens des responsabilités,
00:06:19de dignité républicaine
00:06:20comme ce pays l'exige
00:06:22et comme la situation exige
00:06:23parce que ce que l'on recherche
00:06:24c'est de la justice, c'est de l'équité.
00:06:26Ce sont des bonnes relations
00:06:27entre les deux peuples,
00:06:28entre les deux nations,
00:06:29mais pas en s'inclinant devant les dictates
00:06:30et devant les menaces.
00:06:31Doit-on s'apprêter à faire la guerre ?
00:06:33C'est en tout cas ce que sous-entend
00:06:34le chef d'état-major des armées.
00:06:36On en parle dans un instant,
00:06:37n'hésitez pas à nous donner votre avis
00:06:38au 0826 300 300.
00:06:40On est sur Sud Radio,
00:06:41on est ensemble jusqu'à 14h.
00:06:42On a accepté de perdre ses enfants.
00:06:45Ces mots que vous venez d'entendre
00:06:47vous ont peut-être choqués, inquiétés.
00:06:49Ce sont ceux du chef d'état-major des armées,
00:06:51le général Mandon,
00:06:52qui tient depuis plusieurs semaines
00:06:53un discours, disons, alarmiste
00:06:55sur les tensions russo-européennes.
00:06:57Pour lui, un conflit
00:06:58pourrait éclater d'ici 2030.
00:07:00Alors, faut-il vraiment s'y préparer ?
00:07:02On en parle avec le général Emmanuel de Richous,
00:07:04vice-président de Place d'Armes.
00:07:06Bonjour, général.
00:07:06Bonjour.
00:07:07Bonjour, mon général.
00:07:08Bonjour.
00:07:08Je rappelle que vous avez été l'aide de camp
00:07:10de Pierre Moroy
00:07:11quand il était Premier ministre
00:07:13en 1982,
00:07:14François Mitterrand,
00:07:15que vous êtes un militaire de carrière,
00:07:17que vous êtes allé au feu,
00:07:19vous faites partie de ceux
00:07:20qui ont sauté sur Colvésie
00:07:21à l'époque en 1978
00:07:21quand le président Giscard d'Estaing
00:07:23a décidé d'intervenir
00:07:24dans cette partie du Congo
00:07:26et que de ce fait,
00:07:27vous êtes un expert en question
00:07:28géostratégique,
00:07:30que vous n'avez pas votre langue
00:07:32dans votre poche
00:07:32et même si vous êtes loyal
00:07:34aux institutions de la République,
00:07:35lorsqu'il faut ouvrir sa gueule,
00:07:37la grande muette n'est pas si muette
00:07:39que ça avec vous
00:07:39et on vous en félicite,
00:07:41on vous en remercie en tout cas
00:07:41d'être là aujourd'hui.
00:07:43Donc, on a le général Fabien Mandon,
00:07:45général de l'armée de l'air.
00:07:47Il est impeccable sur lui.
00:07:49C'est un homme qui parle sobrement.
00:07:51Voilà.
00:07:53Étonnamment,
00:07:54il prend tout d'un coup
00:07:55ce que je n'ai jamais entendu.
00:07:57Moi, j'ai grandi à l'époque.
00:07:58Le souvenir,
00:07:59c'était un ami de mon papa,
00:08:00du général Fourquet,
00:08:02chef d'état-major des armées
00:08:03nommé par le général de Gaulle.
00:08:04On en les a connus
00:08:04ensuite plein d'autres
00:08:06jusqu'à Pierre Devilliers.
00:08:10Est-ce bien un chef d'état-major des armées,
00:08:12c'est-à-dire un soldat
00:08:13aux ordres du pouvoir politique
00:08:14du gouvernement,
00:08:15de faire des analyses
00:08:17ou faire des suggestions
00:08:18politiques de ce genre,
00:08:19déjà sur le fond ?
00:08:21Alors, si vous voulez,
00:08:22je vais revenir un petit peu,
00:08:23prendre un peu l'histoire.
00:08:26Je vais revenir en arrière
00:08:27sur ce que vous avez dit à l'instant,
00:08:29me concernant,
00:08:30puisque j'ai été à l'aide de compte
00:08:31Pierre Bourrois,
00:08:32et je voulais faire un petit aparté
00:08:34concernant les hommes politiques
00:08:35de l'époque.
00:08:36Nous avions des hommes politiques
00:08:37qui avaient tous connu,
00:08:38peu ou prou,
00:08:38le deuxième conflit mondial,
00:08:40qui avaient servi,
00:08:42qui avaient,
00:08:43dans différentes unités,
00:08:45ou qui avaient participé,
00:08:46j'allais dire,
00:08:47à la relève de la France
00:08:48à l'époque,
00:08:49et qui avaient une conception
00:08:50du rôle,
00:08:51de leur rôle,
00:08:52en tant que ministre,
00:08:53ministre,
00:08:54ou responsable politique,
00:08:56qui avaient une responsabilité
00:08:57très forte
00:08:57que j'ai vécue
00:08:58de la France.
00:09:00La deuxième chose
00:09:01que je voulais dire,
00:09:02c'est qu'on avait à l'époque
00:09:03une forte,
00:09:05comment dirais-je,
00:09:05on avait une forte
00:09:07sensibilité,
00:09:09sensibilité sur l'histoire.
00:09:12Nous savions tous,
00:09:14tous les enfants des écoles
00:09:15avaient une claire conscience
00:09:16de ce qu'était la France,
00:09:18des conflits mondiaux,
00:09:19etc.
00:09:19Et donc,
00:09:20aujourd'hui,
00:09:20je souris,
00:09:21parce que,
00:09:21je souris tristement,
00:09:23parce que je me rends compte
00:09:24que les hommes politiques
00:09:24que nous avons
00:09:25sont des jeunes gens,
00:09:26des jeunes femmes,
00:09:26qui n'ont guère conscience
00:09:29de ce que fut la France
00:09:30à l'époque,
00:09:31qui n'ont guère conscience
00:09:32de l'histoire.
00:09:33Et à ce sujet,
00:09:35je suis toujours un peu
00:09:36abasourdi
00:09:37lorsque j'entends
00:09:38que la Russie
00:09:39est à nos portes,
00:09:40c'est-à-dire à 2500 kilomètres,
00:09:41que demain,
00:09:42l'ours russe
00:09:44va se réveiller
00:09:44pour nous infliger
00:09:45peut-être
00:09:46une guerre
00:09:48que nous ne voudrions pas.
00:09:50Je voudrais simplement
00:09:50remarquer
00:09:51à tous ceux
00:09:51qui prônent,
00:09:53j'allais dire,
00:09:54un ennemi
00:09:55à nos portes,
00:09:56que cet ennemi
00:09:57qui n'en est pas un
00:09:58parce que si nous étudions
00:09:59l'histoire,
00:09:59il y a mille ans d'histoire
00:10:00avec la Russie
00:10:01et à part quelques
00:10:02sous-brosseaux
00:10:02où nous étions
00:10:03nous avons été ennemis,
00:10:05il n'en demeure pas moins
00:10:06que la Russie
00:10:07a perdu quand même
00:10:0727 millions de Russes
00:10:09pendant le dernier
00:10:10conflit mondial
00:10:11entre 41 et 45
00:10:12et à mon sens,
00:10:14ce pays ne va pas
00:10:15demain faire la guerre.
00:10:17Si je peux me permettre,
00:10:19vous me corrigerez
00:10:19si je me trompe,
00:10:20le dernier sang français
00:10:22versé par des armes
00:10:24et par des soldats russes,
00:10:25c'est bien ceux
00:10:26de la Légion
00:10:27des volontaires français
00:10:28contre le bolchevisme
00:10:29envoyé par le régime
00:10:29de Vichy,
00:10:30Laval et Pétain
00:10:31à Stalingrad
00:10:32qui se battaient
00:10:33eux à côté des nazis
00:10:34et voilà,
00:10:36ceux-là ont effectivement
00:10:36peut-être été tués
00:10:37par des soldats russes.
00:10:38Mais depuis,
00:10:39je n'ai pas souvenance
00:10:40parce que des soldats russes
00:10:41aient fait couler
00:10:42du sang français.
00:10:43Vous avez raison,
00:10:44je vais être en parallèle
00:10:45l'escadrille normandine-Yémen
00:10:47qui avait été voulue
00:10:48par le général de Gaulle
00:10:49et qui a servi
00:10:50aux côtés des Russes
00:10:52pendant le conflit mondial.
00:10:53Qui ont payé
00:10:53un lourd tribut.
00:10:55Ça ne donne pas
00:10:56des problèmes
00:10:57qu'il y a aujourd'hui
00:10:57et on n'est pas
00:10:58en train de glorifier
00:10:59le régime de Vladimir Pétain.
00:10:59Je voulais dire
00:11:00que quand vous avez
00:11:0027 millions de morts,
00:11:03un pays à 27 millions de morts
00:11:04pendant 4 ans,
00:11:06ce pays,
00:11:07je doute
00:11:07qu'il soit vraiment
00:11:08le couteau entre les dents
00:11:09pour faire quoi que ce soit
00:11:10vis-à-vis de la France.
00:11:12Voilà.
00:11:12On a l'impression
00:11:13qu'ils ont déjà du mal
00:11:13au niveau ukrainien
00:11:14sur le terrain.
00:11:15Je vois.
00:11:16Voilà comme on a dit.
00:11:17Alors de là à dire,
00:11:18préparons-nous.
00:11:19Il faudra peut-être
00:11:20envisager l'idée
00:11:21que nos enfants
00:11:21puissent mourir
00:11:22contre une invasion
00:11:24ou une agression
00:11:25des Russes.
00:11:26Ça repose sur des éléments
00:11:27j'allais dire
00:11:28politiques,
00:11:29géostratégiques
00:11:30ou scientifiques.
00:11:31Moi je pense que
00:11:32d'abord c'est quelque chose
00:11:33que je n'aurais jamais dit
00:11:34si j'avais été en situation.
00:11:36C'est à lui à le dire
00:11:37d'ailleurs.
00:11:37Est-ce que déjà,
00:11:39j'allais dire politiquement,
00:11:40c'est à lui à le dire.
00:11:40Non, non, non.
00:11:41Je pense que c'est le rôle
00:11:43de chef des armées,
00:11:44c'est-à-dire le président
00:11:44de la République
00:11:44à prendre solennellement
00:11:47un micro
00:11:49et dire à la France entière
00:11:51voilà ce que j'attends de vous.
00:11:52Surtout que c'est
00:11:52une pure supposition.
00:11:53Voilà, pure supposition.
00:11:54Je dirais simplement
00:11:56que je pense que
00:11:57s'adresser,
00:11:58dire,
00:11:59dire à tous
00:12:00les représentants
00:12:01des communes
00:12:02je compte sur vous,
00:12:03on compte sur vous
00:12:04pour redonner
00:12:05redonner foi
00:12:07en l'avenir,
00:12:08je trouve que
00:12:08c'est pas du tout,
00:12:09d'abord c'est pas du tout
00:12:10le rôle de nos élus,
00:12:12ça serait plutôt
00:12:12le rôle de l'éducation nationale.
00:12:13Oui.
00:12:14Alors pourquoi ne pas ?
00:12:14Alors que l'éducation nationale...
00:12:15Là-dessus, il a raison.
00:12:17Remettre un peu de patriotisme
00:12:18en éducation nationale,
00:12:19ça c'est très bien venu.
00:12:20Sauf que le patriotisme,
00:12:21que vous le savez très bien,
00:12:22depuis 40 ans,
00:12:22on a perdu.
00:12:24On n'étudie plus l'histoire,
00:12:26on a la repentance
00:12:27à tout bout de champ
00:12:28pour tout,
00:12:30on ringardise
00:12:32les armées,
00:12:35on a,
00:12:35comment dirais-je,
00:12:36j'observe simplement
00:12:38que lorsqu'on a
00:12:39des commémorations
00:12:41comme le 11 novembre
00:12:42dernièrement,
00:12:43où sont les enfants ?
00:12:44Il n'y a pas des enfants
00:12:44dans les écoles,
00:12:45on me dit,
00:12:45ils sont en vacances,
00:12:46je suis désolé,
00:12:47mais si on veut
00:12:48redonner du sens
00:12:49à la patrie,
00:12:52et bien il faut
00:12:53véritablement
00:12:53que l'on puise
00:12:54dans les jeunes consciences
00:12:56qu'on leur dise,
00:12:56voilà, soyez fiers
00:12:57de vos anciens.
00:12:57Et la même était question
00:12:58à un moment donné
00:12:59de supprimer l'humain 45.
00:13:00Il y a quand même
00:13:00la victoire contre le nazisme
00:13:02et contre les allemands.
00:13:03Alors, si vous voulez,
00:13:04je me dis,
00:13:05c'est complètement,
00:13:06on est complètement
00:13:07en,
00:13:08comment dirais-je,
00:13:09on est sur une autre planète.
00:13:11Alors,
00:13:11pourquoi avoir fait ça ?
00:13:12Alors, mon général,
00:13:13qu'est-ce qui justifie
00:13:14qu'il intervienne, lui ?
00:13:16Qu'il le dise de cette façon
00:13:17avec ses mots ?
00:13:18Est-ce que c'est
00:13:18sa propre initiative
00:13:19qui serait gigantesque
00:13:21ou alors est-ce qu'il est
00:13:21en télécommandé télécommandé ?
00:13:23Non, je pense que
00:13:24le chef d'état-major des armées,
00:13:25quelle que soit sa posture,
00:13:27quelle que soit ses relations
00:13:28avec le chef d'état,
00:13:29n'agit pas tout seul,
00:13:31bien évidemment.
00:13:32Donc, il a agi,
00:13:33s'il a parlé comme ça,
00:13:34il a agi sous contrôle
00:13:36ou sous contrôle
00:13:38de son chef,
00:13:39du chef d'état-major,
00:13:39du chef des armées.
00:13:41Voilà.
00:13:41Mais le général Burkhard,
00:13:43tu avais déjà fait
00:13:43une déclaration de ce type
00:13:44avant de partir.
00:13:45Alors, le général Burkhard,
00:13:45bien évidemment,
00:13:45ça fait beaucoup
00:13:47en quelques mois.
00:13:49Je voulais dire simplement
00:13:50qu'il ne faut pas...
00:13:53C'est d'un point de vue politique,
00:13:55je pense,
00:13:56que ces données
00:13:57dire aux Français
00:13:59ressaisissez-vous,
00:14:02le danger est à l'extérieur.
00:14:05Tout ça,
00:14:06on occulte le reste.
00:14:06C'est-à-dire qu'on occulte
00:14:07les problèmes français,
00:14:12la désertification industrielle,
00:14:16le problème des hôpitaux,
00:14:18notre...
00:14:19Si on fait l'inventaire de tout...
00:14:20On se focalise,
00:14:24on se focalise sur l'extérieur.
00:14:25En général,
00:14:26est-ce qu'on peut repenser
00:14:28une forme de service national,
00:14:31en tout cas,
00:14:32de mobilisation
00:14:33pour une défense nationale
00:14:34au cas où ?
00:14:35J'étais autant...
00:14:37Il y a 35 ans,
00:14:38j'ai écrit un ouvrage
00:14:40et j'étais pro,
00:14:41j'étais véritablement favorable
00:14:43à l'armée de métiers
00:14:44parce qu'à l'époque,
00:14:44on en avait besoin.
00:14:45Rappelez-vous,
00:14:46c'était l'affaire de l'Irak,
00:14:48etc.
00:14:48On se rendait compte
00:14:50que les appelés
00:14:50ne pouvaient pas y aller
00:14:51et donc on avait besoin
00:14:52d'une armée de métiers.
00:14:53Mais parallèlement à ça,
00:14:54j'avais dit
00:14:54qu'il faut un service intégration.
00:14:56J'avais peut-être eu le mauvais terme
00:14:58et je pense qu'aujourd'hui,
00:15:00compte tenu de ce qui se passe
00:15:00dans nos quartiers,
00:15:01compte tenu de ce qui se passe
00:15:02avec une population,
00:15:03une population de jeunes
00:15:05qui méprisent le pays.
00:15:07Il faut se ressaisir
00:15:08et vis-à-vis de tous ces Français,
00:15:10tous ces jeunes Français,
00:15:12il faut avoir un service militaire,
00:15:13j'allais dire un service national
00:15:15obligatoire pour tous,
00:15:16pour tous les jeunes.
00:15:17Alors ça va être long
00:15:17à mettre en oeuvre,
00:15:19mais quand j'entends dire
00:15:20on va faire un service militaire
00:15:23uniquement pour les volontaires,
00:15:24à ce moment-là,
00:15:25on rate totalement
00:15:26ce que l'on souhaite,
00:15:28c'est-à-dire donner
00:15:29un sens à l'action,
00:15:30donner un sens à la vie.
00:15:31Alors moi, je pense,
00:15:33vous voyez que je vois ça
00:15:34parce que j'ai étudié ça,
00:15:35enfin j'ai étudié ça,
00:15:36j'ai regardé ça de près,
00:15:37je crois qu'il faudrait
00:15:39un creuset
00:15:41où l'ensemble des Françaises
00:15:42et des Français
00:15:43en âge d'être
00:15:44en service militaire
00:15:45entre 18 et 20 ans,
00:15:46par exemple,
00:15:46ils fassent trois mois
00:15:47au lieu d'un service
00:15:48dans lequel on ne porte pas d'armes.
00:15:51L'idée, c'est véritablement
00:15:52d'avoir un cursus rustique,
00:15:55dur, difficile, sportif,
00:15:57dans lesquels,
00:15:58les gens seraient en uniforme,
00:15:59et dans lesquels
00:15:59ces gens-là,
00:16:01se retrouveraient,
00:16:02j'allais dire,
00:16:02le vivre ensemble,
00:16:04comme l'on dit.
00:16:04À partir de là,
00:16:06on aurait des filières
00:16:07pour la réserve
00:16:08ou pour le service militaire actif.
00:16:10Mon général,
00:16:11en quelques mots,
00:16:12est-ce que le général
00:16:12Pierre Desvilliers
00:16:13a eu raison de démissionner
00:16:14quand il s'est senti désavoué
00:16:16par le président de la publique
00:16:16sur les enjeux militaires ?
00:16:18Ah oui, bien sûr,
00:16:18puisque tout le monde
00:16:20l'a approuvé d'ailleurs.
00:16:21Je veux dire que
00:16:22tous les militaires d'actifs
00:16:24comme les militaires,
00:16:25les militaires qui étaient
00:16:25en deuxième section
00:16:26comme je l'étais,
00:16:27nous avons applaudi des deux mains
00:16:28parce que nous avions un chef
00:16:30qui refusait,
00:16:31je veux dire,
00:16:32refusait
00:16:33que l'on sacrifie encore
00:16:35la défense.
00:16:37Et je pense que
00:16:38tous ces hommes politiques
00:16:39qui depuis 40 ans
00:16:40disent
00:16:42nous sommes en paix
00:16:44et on réduit
00:16:45de façon drastique
00:16:47les financements
00:16:49de nos armées,
00:16:50aujourd'hui,
00:16:50évidemment,
00:16:50nous sommes à l'os
00:16:51et c'est voilà.
00:16:53Donc,
00:16:53on se pose la question
00:16:54mais à qui la faute ?
00:16:55Tout le monde est dans la même barque.
00:16:59Mais respect,
00:16:59mon général.
00:17:00Merci d'être venu sur Sud Radio
00:17:01pour nous apprendre
00:17:01ce témoignage éloquent.
00:17:03Je ne doute pas
00:17:03que nous aurons besoin
00:17:04de vos lumières
00:17:05peut-être dans l'avenir.
00:17:06Merci à vous.
00:17:07L'intelligence artificielle
00:17:08va-t-elle bientôt voter à notre place ?
00:17:10On en parle dans un instant
00:17:10avec Arnaud Bénédetti.
00:17:11Restez bien avec nous
00:17:12et n'hésitez pas à nous appeler
00:17:130 826 300 300.
00:17:15On va tout de suite sur Sud Radio.
00:17:17Sud Radio,
00:17:19la France dans tous ses états,
00:17:21les perles du jour.
00:17:22Un professeur de l'université Lyon 2
00:17:24a provoqué l'émoi
00:17:25en listant des noms
00:17:26mais pas n'importe lesquels,
00:17:27Péricault.
00:17:28Oui,
00:17:28c'est à l'université de Lyon 2
00:17:30un professeur d'histoire médiévale
00:17:32se met à lister
00:17:35des noms
00:17:36de personnalités françaises.
00:17:39Bernard-Henri Lévy,
00:17:40Yannath Tanarfi
00:17:41qui est le président du CRIF,
00:17:43acteur Michel Bougna,
00:17:44le philosophe Raphaël Enthoven
00:17:46et bien d'autres
00:17:47en les jetant en pâture,
00:17:50je vais le dire,
00:17:51comme des génocidaires
00:17:53à boycotter.
00:17:54Il utilise l'expression
00:17:55génocidaire à boycotter,
00:17:57c'est-à-dire qu'il les accuse
00:17:57d'être complices
00:17:59du génocide
00:18:01des Palestiniens à Gaza
00:18:03par l'armée israélienne.
00:18:04On sait,
00:18:05on sait,
00:18:06le débat suscité
00:18:07par l'intervention
00:18:08de Tsaal
00:18:09après le massacre du 7 octobre,
00:18:11voilà,
00:18:12la polémique
00:18:12court encore
00:18:13plus que la polémique,
00:18:15la déchirure,
00:18:17voilà,
00:18:17l'émoi légitime
00:18:18effectivement
00:18:19de cette tragédie
00:18:20qui va dans les deux sens.
00:18:22Il y a des victimes
00:18:23israéliennes
00:18:24et il y a eu
00:18:24des victimes palestiniennes.
00:18:26Mais de là,
00:18:26ce qu'un professeur
00:18:27d'université à Lyon,
00:18:29deux professeurs
00:18:29d'histoire médiévale,
00:18:30c'est quelqu'un
00:18:31qui est instruit,
00:18:32qui est informé,
00:18:34puisse établir
00:18:35en 2025
00:18:36une liste
00:18:36de personnalités
00:18:37en les traitant
00:18:39de génocidaires
00:18:41et qu'il faut
00:18:41les boycotter
00:18:42en quoi,
00:18:43voilà,
00:18:43est-ce qu'on boycotte
00:18:44de quoi,
00:18:45c'est quand même
00:18:46très étonnant,
00:18:47c'est dire
00:18:47le niveau,
00:18:48j'allais dire,
00:18:49un peu de folie,
00:18:51de déséquilibre,
00:18:54de manque de perception
00:18:55des réalités
00:18:55dans une période
00:18:56de tension épouvantable
00:18:57où justement
00:18:58la crispation
00:18:59atteint
00:19:00à un moment donné
00:19:01certains niveaux
00:19:01tragiques,
00:19:02tragiques.
00:19:03Un prof d'histoire,
00:19:04il est là
00:19:04pour enseigner l'histoire,
00:19:06il n'est pas là
00:19:06pour la créer,
00:19:07pour la susciter
00:19:08et ni pour appeler
00:19:09à des comportements
00:19:11qui peuvent finir
00:19:12très mal
00:19:13quand on lance,
00:19:14comme ça,
00:19:14quand on dit quelqu'un
00:19:15génocidaire à boycotter,
00:19:16génocidaire,
00:19:17ça veut dire
00:19:17qu'il a participé
00:19:19à un génocide,
00:19:20à des crimes,
00:19:21voilà.
00:19:21Donc je pense
00:19:22qu'évidemment
00:19:22les réponses
00:19:23des pouvoirs publics
00:19:24sont très claires
00:19:25et de l'éducation nationale
00:19:26mais que l'on puisse
00:19:27observer et constater
00:19:28ce genre de phénomène
00:19:29aujourd'hui en 2025,
00:19:30il n'y a pas que ça
00:19:31qui nous perturbe
00:19:32et qui nous désole
00:19:33quelquefois
00:19:33mais là quand même
00:19:34il y a certains sommets
00:19:35qui sont atteints
00:19:36on peut aussi rappeler
00:19:38que Fabrice Ballanche,
00:19:39professeur à l'université
00:19:40Lyon 2,
00:19:40avait été viré
00:19:41de ses cours
00:19:42par des étudiants
00:19:42pro-Palestine
00:19:43au mois d'avril
00:19:43donc ça ne va pas
00:19:45fort dans cette université.
00:19:46Dans un sens,
00:19:46dans l'autre,
00:19:47ça ne tourne pas rond.
00:19:50Et pendant ce temps
00:19:51à Rennes,
00:19:51un professeur
00:19:52a été menacé de mort
00:19:53le mois dernier
00:19:54pour une raison
00:19:55qui devient malheureusement
00:19:55presque commune.
00:19:57Oui,
00:19:57c'est le directeur
00:19:58de l'école
00:19:58des Cloteaux
00:20:00dans un quartier
00:20:01du sud de Rennes
00:20:02menacé de mort
00:20:03par une famille.
00:20:05On reprend
00:20:05à cet enseignant
00:20:07il est chef d'établissement
00:20:09donc,
00:20:09ben oui,
00:20:10il s'occupe
00:20:10des jeunes élèves
00:20:11des petites filles
00:20:12qui,
00:20:13voilà,
00:20:13s'il faut les conduire
00:20:15vers les toilettes
00:20:16ou je ne sais pas
00:20:17pour leur sécurité,
00:20:18pour leur confort,
00:20:19en tout cas s'occuper
00:20:20comme on s'occupe
00:20:21des enfants,
00:20:21que ce soit
00:20:22des petits garçons
00:20:22ou des petites filles,
00:20:23un chef d'établissement
00:20:23il est là
00:20:24pour accompagner
00:20:24ses élèves,
00:20:26les guider,
00:20:27les aider.
00:20:27et bien cette famille
00:20:29n'a pas du tout
00:20:29apprécié
00:20:30que ce chef d'établissement
00:20:31homme
00:20:32puisse s'occuper
00:20:33des petites filles
00:20:34dont une considération
00:20:36absolument démente
00:20:37et s'est allée
00:20:38jusqu'à la menace
00:20:39de mort.
00:20:39Réaction immédiate
00:20:40non seulement des familles
00:20:41mais des citoyens
00:20:42et il y a eu une manifestation
00:20:44assez massive
00:20:45qui a eu lieu à Rennes
00:20:45pour protester
00:20:47contre ce genre
00:20:48de dérive.
00:20:49Enfin,
00:20:50je ne vais pas
00:20:50rafeter de mauvais souvenirs
00:20:51dans l'éducation nationale
00:20:53de ces héros
00:20:54qui ont été victimes
00:20:56jusqu'au prix de leur vie
00:20:57pour avoir exercé
00:20:59leur fonction
00:21:00d'enseignant
00:21:01de la République
00:21:02dans le cadre
00:21:02de l'éducation nationale
00:21:03et là c'est un
00:21:04chef d'établissement
00:21:05il s'occupe de ses enfants
00:21:06et de ses élèves
00:21:07parce que c'est son métier
00:21:08c'est son obligation
00:21:08c'est son devoir
00:21:09et il se prend des menaces
00:21:10de mort pour ça
00:21:11là aussi
00:21:12à nouveau
00:21:13un malaise de plus
00:21:14ce pays ne va pas bien
00:21:15la France est dans tous
00:21:16ses états
00:21:17et là je peux vous dire
00:21:17qu'elle est dans
00:21:18un très mauvais état.
00:21:21La polée
00:21:21La polée
00:21:22La polée
00:21:23La polée
00:21:24La polée
00:21:24La polée
00:21:25La polée
00:21:25La polée
00:21:26Alors Maud
00:21:27une histoire
00:21:29saugrenue
00:21:30une voleuse
00:21:31s'est miraculeusement
00:21:33repentie
00:21:34parce qu'elle avait été
00:21:35tout simplement dénoncée
00:21:36par sa victime
00:21:38et l'histoire pourrait
00:21:38inspirer d'autres patrons
00:21:39de magasins
00:21:40ça s'est passé à Caen
00:21:41la semaine dernière
00:21:41dans un Carrefour City
00:21:42le 20 novembre
00:21:43le gérant du magasin
00:21:44découvre sur les vidéosurveillances
00:21:46une femme
00:21:47volant un kinder
00:21:48à la caisse
00:21:48alors c'est un petit vol
00:21:49me direz-vous
00:21:50le problème
00:21:51c'est que c'est tous les jours
00:21:51alors le gérant
00:21:52a décidé de passer un cap
00:21:54il a appelé la police
00:21:56non
00:21:56non
00:21:57il a fait appel à une société de vigile
00:21:59non plus
00:21:59mieux que ça
00:22:00moins cher
00:22:00et apparemment plus efficace
00:22:02le gérant du Carrefour City
00:22:03a tout simplement fait
00:22:03des captures d'écran
00:22:04des vidéosurveillances
00:22:05où l'on aperçoit
00:22:06les voleurs
00:22:07puis les a diffusés
00:22:08sur Facebook
00:22:09avec ce commentaire
00:22:10je le cite
00:22:10aujourd'hui déjà
00:22:11deux vols au magasin
00:22:12bière et viande
00:22:13pour la dame en photo
00:22:14kinder pour une autre personne
00:22:15on les attend
00:22:16pour rembourser
00:22:17puis être interdit
00:22:18un an
00:22:19vous volez
00:22:19je vous affiche
00:22:20et en plus
00:22:21vous êtes interdit
00:22:21de magasin
00:22:22à qui le tour
00:22:22marre de faire
00:22:23autre chose
00:22:24que notre travail
00:22:25Maud
00:22:25sincèrement
00:22:26est-ce que vous pensez
00:22:27que c'est ça
00:22:28qui a fait peur aux voleurs ?
00:22:29grâce au relais
00:22:30et au soutien
00:22:30du collectif
00:22:31Ralevol
00:22:32oui
00:22:32le principe de ce collectif
00:22:34c'est d'afficher publiquement
00:22:35les voleurs présumés
00:22:35pour ensuite
00:22:36les bannir du magasin
00:22:37et faire pression
00:22:38pour qu'il rembourse
00:22:39et ça n'a pas manqué
00:22:40dès le lendemain
00:22:40une famille prend contact
00:22:42avec le commerçant
00:22:42et avec le collectif
00:22:44l'un des voleurs
00:22:45mis en cause
00:22:45est mineur
00:22:46il a donc rédigé
00:22:47une lettre d'excuse
00:22:48et a fourni
00:22:48un dédommagement au magasin
00:22:49quant à la femme
00:22:50qui avait volé le kinder
00:22:51elle est également venue
00:22:52dit-elle
00:22:52régler son oubli
00:22:53le collectif a donc retiré
00:22:55l'image du mineur
00:22:56afin de respecter
00:22:57la législation en vigueur
00:22:58bien sûr
00:22:58tout en revendiquant
00:23:00l'efficacité de sa méthode
00:23:01Ralevol
00:23:02le collectif
00:23:02avait d'ailleurs publié
00:23:03une enquête en 2024
00:23:04Péricault
00:23:05révélant que 8 commerçants
00:23:07sur 10
00:23:07avaient déjà été victimes
00:23:09de vol
00:23:09alors je vais vous donner
00:23:10la lecture de la lettre
00:23:11du petit mot
00:23:12qui a été écrit
00:23:13mais c'est un délice
00:23:14bonjour
00:23:15je tiens à m'excuser
00:23:17sincèrement
00:23:18d'avoir volé
00:23:19c'est
00:23:20j'ai du mal à lire
00:23:21c'est
00:23:22kinder
00:23:23dans votre magasin
00:23:25c'était une erreur
00:23:26de jugement
00:23:27et je regrette
00:23:28mon geste
00:23:29je comprends
00:23:30que ce comportement
00:23:31n'est pas acceptable
00:23:33et je vous assure
00:23:34que cela ne se reproduira plus
00:23:36merci de votre compréhension
00:23:38bonne journée
00:23:39cordialement
00:23:40il n'y a pas une faute de français
00:23:41on imagine que les enfants
00:23:42les parents étaient derrière
00:23:43mais même si ce petit mot
00:23:44a été dicté
00:23:45c'est bien
00:23:45c'est touchant
00:23:46c'est de l'éducation
00:23:47il faut leur taper sur les doigts
00:23:48si à chaque fois
00:23:50qu'un voleur
00:23:51ou quelqu'un qui fait une bêtise
00:23:53s'excusait comme ça
00:23:54en plus par écrit
00:23:55avec de sa main
00:23:56elle aurait pu envoyer
00:23:57un tweet
00:23:58ou quelque chose
00:23:58elle écrit de sa petite main
00:24:00l'écriture
00:24:00à l'ancienne
00:24:01l'écriture était touchante
00:24:03voilà
00:24:03ne perdons pas espoir
00:24:05quand il y a des bêtises
00:24:07il faut gronder
00:24:07alors c'est vrai que
00:24:09je crois que c'est interdit
00:24:10d'afficher des visages
00:24:11oui on n'a pas le droit
00:24:12c'est pour ça qu'ils ont retiré
00:24:12ça fait un peu le pilori
00:24:14un pilori
00:24:16gentiment mené
00:24:17quand on en a
00:24:17alors ça s'appelle
00:24:18ras-le-vol
00:24:19ras-le-vol
00:24:20c'est bien trouvé
00:24:20et c'est sur Facebook
00:24:21ils en ont ras-le-vol
00:24:22j'ai envie de dire autre chose
00:24:23pour l'instant
00:24:24on va se contenter du vol
00:24:25ras-le-vol
00:24:25et les petits forfaits
00:24:27les petits bandits
00:24:28les petits coquins
00:24:29qui n'ont pas volé l'orange
00:24:30comme dans la chanson
00:24:31il a volé l'orange du marchand
00:24:33ils ont volé des kinders
00:24:35des kinders
00:24:35voilà
00:24:36et puis il a envoyé
00:24:37un petit mot d'excuse
00:24:37moi ça me bouleverse
00:24:38ça laisse une nuire d'espoir
00:24:40vous voyez
00:24:40mais comme quoi
00:24:41il faut faire preuve de fermeté
00:24:42le geste initial
00:24:43c'est le vol quand même
00:24:44c'est mignon
00:24:45ça termine bien
00:24:46mais espérons
00:24:47espérons que ça se reproduira
00:24:48souvent
00:24:48si ça doit se finir
00:24:50comme ça
00:24:50oui
00:24:51et puis une permission de sortie
00:24:53a été accordée
00:24:54à un détenu
00:24:55pour une raison
00:24:56qui peut surprendre
00:24:57alors oui
00:24:57c'est dans une prison du nord
00:24:59un détenu
00:25:00narcotrafiquant
00:25:01condamné
00:25:02qui bénéficie
00:25:04en fonction de la décision
00:25:06du juge d'application de la peine
00:25:07d'une sortie
00:25:07pour une réinsertion
00:25:09dans le travail
00:25:10disons que ça tombe mal
00:25:12ça tombe très mal
00:25:13les narcotrafiquants
00:25:15sont aujourd'hui
00:25:15au coeur
00:25:16d'un grand témoin national
00:25:18après les tragédies de Marseille
00:25:20les deux assassinats
00:25:22le grand frère
00:25:23et le petit frère
00:25:23et on a vu la mobilisation
00:25:27j'allais dire nationale
00:25:28et là on apprend
00:25:29qu'un narcotafricain
00:25:30va sortir de prison
00:25:31pour une réinsertion
00:25:33pour une réinsertion
00:25:34par le travail
00:25:35alors on n'a rien
00:25:35contre la réinsertion
00:25:36au contraire
00:25:37c'est fondamental
00:25:38et on sait que
00:25:39le système pénitentiaire français
00:25:41est très sensible
00:25:42à ces réinsertions
00:25:43et que ça donne
00:25:44souvent des résultats positifs
00:25:46mais là quand même
00:25:46ça tombe très mal
00:25:47du coup
00:25:47Xavier Bertrand
00:25:49le président
00:25:50de la région
00:25:51Hauts-de-France
00:25:51s'est indigné
00:25:52carrément
00:25:53il a demandé
00:25:54à Laurent Nunez
00:25:56ministre de l'Intérieur
00:25:57de faire en sorte
00:25:58que ce détenu
00:26:00qui soit en permission
00:26:02de réinsertion
00:26:02soit surveillé
00:26:04même si la police
00:26:05n'a pas à le faire
00:26:06voilà
00:26:06il a demandé des garanties
00:26:08pour qu'il n'y ait pas
00:26:08de risque d'évasion
00:26:10et puis le garde des sceaux
00:26:12du coup
00:26:13va étudier une proposition
00:26:15de loi
00:26:16qu'il va soumettre
00:26:17au Parlement
00:26:17prévoyant
00:26:19que le juge
00:26:21d'application des peines
00:26:22dans certains cas
00:26:23soit un magistrat spécial
00:26:24donc une institution nouvelle
00:26:27au niveau
00:26:27des magistrats
00:26:29pour s'assurer
00:26:30que lorsqu'il y a
00:26:31une autorisation
00:26:33de sortie provisoire
00:26:34une libération provisoire
00:26:35elle soit décidée
00:26:36par des magistrats
00:26:37qui ont une compétence
00:26:39très précise
00:26:40et une autorité
00:26:41très précise
00:26:42pour qu'il n'y ait pas
00:26:43de bévue
00:26:43puisqu'on sait
00:26:44qu'il y a eu
00:26:44quelques fois
00:26:44des évasion
00:26:45le comble
00:26:45c'est qu'il y a eu
00:26:46une évasion
00:26:46la semaine dernière
00:26:47ou il y a 10 jours
00:26:48à peu près
00:26:48et qu'il me semble
00:26:49que le détenu
00:26:49n'a toujours pas été retrouvé
00:26:51il est peut-être en train
00:26:51d'écrire un bouquin
00:26:52sur sa détention
00:26:53merci d'apporter
00:26:54cette précision
00:26:55mais c'est qu'on ne parle pas
00:26:57de supposition
00:26:58ou d'extrapolation
00:27:00ce sont des faits réels
00:27:01la liberté provisoire
00:27:03ou les sorties
00:27:04ne se finissent pas forcément
00:27:05comme prévu au départ
00:27:07donc si le garde des Sceaux
00:27:09et si le ministère de la Justice
00:27:10veut recadrer un petit peu
00:27:11cette institution
00:27:12de juge d'implication
00:27:14des peines
00:27:14pour éviter
00:27:15pour que la justice
00:27:15soit bien appliquée
00:27:16c'est tout
00:27:16on ne veut pas punir
00:27:18en plus ou en moins
00:27:19c'est juste que la justice
00:27:20soit bien appliquée
00:27:21et que l'ordre républicain
00:27:22soit maintenu
00:27:23conformément
00:27:24au droit
00:27:25qui fait l'honneur
00:27:25de cette république
00:27:26allez vous restez bien avec nous
00:27:27l'intelligence artificielle
00:27:29va-t-elle influencer
00:27:30notre vote
00:27:31vous avez peut-être déjà
00:27:32posé cette question
00:27:33à tchat GPT
00:27:34dis-moi pour qui
00:27:35je dois voter
00:27:35et bien vous le ferez peut-être
00:27:36en 2027
00:27:37qui sait
00:27:37on en parle dans un instant
00:27:39avec Arnaud Benedetti
00:27:40qui est notre invité
00:27:41on est ensemble jusqu'à 14h
00:27:42n'hésitez pas à réagir
00:27:44au 0826 300 300
00:27:45à tout de suite
00:27:46midi 14h
00:27:49sud radio
00:27:50la France dans tous ses états
00:27:52au prochain municipal
00:27:53au prochain présidentiel
00:27:54je vais vous dire
00:27:54ce qui va se passer
00:27:55de plus en plus
00:27:56de nos compatriotes
00:27:57ils vont aller
00:27:58sur leur IA
00:27:59sur leur agent IA
00:28:00et ils vont dire
00:28:01pour qui je dois voter
00:28:02et là on va rentrer
00:28:03je vais vous le dire
00:28:04dans un autre monde
00:28:05parce que moi je ne sais pas
00:28:06ce que tchat GPT
00:28:06va recommander de voter
00:28:07ce que je sais
00:28:08c'est que les gens
00:28:09qui possèdent tchat GPT
00:28:10en tout cas les intérêts
00:28:11qu'il y a derrière
00:28:12je ne suis pas sûr
00:28:14que ce soit des intérêts
00:28:15démocratiquement neutres
00:28:16ou totalement alignés
00:28:17avec les intérêts de la France
00:28:17pour qui dois-je voter en 2027
00:28:20cette question
00:28:20vous ne l'avez peut-être
00:28:21pas encore posée
00:28:22à tchat GPT
00:28:23mais si vous êtes indécis
00:28:24ou déçu du prochain casting
00:28:25vous pourriez y avoir recours
00:28:26et confier votre vote
00:28:27à l'intelligence artificielle
00:28:29c'est en tout cas
00:28:29ce que crée Emmanuel Macron
00:28:30comme vous venez de l'entendre
00:28:31qui souhaite lutter
00:28:32contre ces dérives
00:28:33on en parle avec le rédacteur en chef
00:28:35de la revue politique
00:28:36et parlementaire
00:28:37que vous connaissez bien
00:28:38ici sur Sud Radio
00:28:39Arnaud Benedetti
00:28:39Bonjour Arnaud Benedetti
00:28:42Bonjour à vous
00:28:43Merci d'être avec nous
00:28:45je suppose que votre emploi du temps
00:28:46est très chargé
00:28:47depuis quelques temps
00:28:47vous êtes très sollicité
00:28:49et comme vous êtes compétent
00:28:50en tout
00:28:51vous êtes un peu
00:28:51le couteau suisse
00:28:52de la politologie française
00:28:53et bien même
00:28:55sur cette question-là
00:28:56vous voyez
00:28:56j'ai pensé que c'était à vous
00:28:57qu'il fallait que je pose
00:28:58la question
00:28:59sur l'intelligence artificielle
00:29:00mais tout de suite
00:29:01tout de suite avant
00:29:02juste un mot
00:29:02parce que vous êtes évidemment
00:29:03très très impliqué
00:29:05je ne sais pas si
00:29:06Poilème Sansal
00:29:07a été libéré
00:29:07grâce à l'action
00:29:08du président de la république
00:29:09fédérale allemande
00:29:10du président de la république
00:29:11française
00:29:11voilà
00:29:12en tout cas vous
00:29:13vous et le comité
00:29:14vous avez eu un rôle
00:29:15essentiel
00:29:16et fondamental
00:29:17vous avez vu l'entretien
00:29:19qu'il a accordé
00:29:19à France 2
00:29:20et ce matin sur France Inter
00:29:21et mouvement touchant
00:29:22c'est vraiment
00:29:24une personnalité immense
00:29:26d'une immense humanité
00:29:26je me suis juste étonné
00:29:28tout à l'heure
00:29:28dans mon humeur
00:29:29du fait qu'il est
00:29:30entre guillemets
00:29:31taclé
00:29:31Bruno Retailleau
00:29:33je me suis trompé
00:29:34il ne faut pas s'inquiéter
00:29:35ou il y a peut-être
00:29:37un petit
00:29:37vous savez
00:29:37moi je l'ai trouvé
00:29:38alors vous savez d'abord
00:29:39il parle
00:29:39il l'a dit
00:29:40il s'est exprimé
00:29:41il a quand même
00:29:42des contraintes
00:29:42qui pèsent
00:29:44sur son expression
00:29:45liée notamment
00:29:46au contexte
00:29:47de la relation diplomatique
00:29:48franco-algérienne
00:29:49et surtout du fait
00:29:50qu'il y a encore
00:29:51le cas en instance
00:29:52et on espère
00:29:53qu'il sera réglé
00:29:53très vite
00:29:54de Christophe Glees
00:29:55Christophe Glees
00:29:56voilà
00:29:57donc évidemment
00:29:57ça limite
00:29:58son expression
00:29:59il a été
00:30:01il faut le dire
00:30:02plus équilibré
00:30:04que
00:30:04veulent bien
00:30:06le laisser entendre
00:30:06certaines reprises de presse
00:30:08concernant Bruno Retailleau
00:30:09je suis d'accord
00:30:09je suis d'accord
00:30:10je suis d'accord
00:30:10il a dit
00:30:11en effet
00:30:12peut-être
00:30:12que ça avait
00:30:14à un moment donné
00:30:14joué un rôle
00:30:17de manière
00:30:18négative
00:30:19entre guillemets
00:30:19mais il a dit
00:30:20de toute façon
00:30:21le pouvoir algérien
00:30:23saisissait n'importe quel
00:30:24prétexte
00:30:24pour s'opposer
00:30:25à ma libération
00:30:26et qu'en l'occurrence
00:30:27de toute façon
00:30:28la voie
00:30:28dite de la diplomatie
00:30:30de réserve
00:30:32ou de la diplomatie
00:30:32de retenue
00:30:33ne fonctionnait pas
00:30:34pour autant
00:30:34et que M. Barraud
00:30:35se retrouvait
00:30:35dans la même situation
00:30:36donc je crois
00:30:37qu'il faut qu'il me prendre
00:30:37avec la plus grande prudence
00:30:39et d'interpréter
00:30:40comme il se doit
00:30:40les propos
00:30:42de Boilem
00:30:43moi je l'ai trouvé
00:30:44quand même
00:30:44pour quelqu'un
00:30:45qui était sous contrainte
00:30:46d'expression
00:30:47assez libre
00:30:48dans son expression
00:30:49et le fait déjà
00:30:49qu'il nous dise
00:30:50qu'il est sous contrainte
00:30:51d'expression
00:30:51est déjà
00:30:52une forme de liberté
00:30:53message reçu
00:30:54et on partage
00:30:55votre émotion
00:30:56parce que ça a quand même
00:30:58été un témoignage
00:30:58très fort
00:30:59vous avez vu
00:30:59la sérénité
00:31:00du personnage
00:31:01la grandeur d'âme
00:31:02il sait ce qu'il veut
00:31:03et le courage
00:31:03parce qu'on voit bien
00:31:04qu'il va renoncer à rien
00:31:05je pense que
00:31:06sa parole va de plus en plus
00:31:08se décanter
00:31:09au fur et à mesure
00:31:09du temps
00:31:10bien sûr
00:31:10donc Arnaud Benedetti
00:31:12j'allais vous dire
00:31:14c'est déjà difficile
00:31:15de décrypter
00:31:15la vie politique
00:31:16électorale française
00:31:17de faire des projections
00:31:18vu la configuration
00:31:20de notre parlement
00:31:22de notre assemblée nationale
00:31:23la dislocation
00:31:24du paysage politique français
00:31:26et maintenant
00:31:27on a le président de la république
00:31:28qui nous dit
00:31:28ouais mais attention
00:31:29c'est pas fini
00:31:30aux prochaines élections
00:31:31il y a peut-être des gens
00:31:32qui vont demander
00:31:33à Tchettipiti
00:31:33pour qui il faut voter
00:31:34alors je crois
00:31:35qu'il y a eu quelques démentis
00:31:36en disant
00:31:37non ça sera pas comme ça
00:31:38pour autant vous convenez
00:31:39que c'est un élément
00:31:40de complications supplémentaires
00:31:42à l'analyse
00:31:42de la vie politique française
00:31:43oui enfin
00:31:45moi si vous voulez
00:31:46quand je regarde
00:31:46la sociologie électorale
00:31:49c'est que
00:31:50la détermination
00:31:52du vote
00:31:52quelle qu'elle soit
00:31:53elle se fait en fonction
00:31:54de la situation personnelle
00:31:56de chaque électeur
00:31:57et ce sont souvent
00:31:59quand même
00:31:59des déterminants sociaux
00:32:01économiques
00:32:02qui vont
00:32:03à un moment donné
00:32:04orienter
00:32:05le vote
00:32:06alors bien évidemment
00:32:07dans tout processus électoral
00:32:09les jeux d'influence
00:32:10ont toujours existé
00:32:11depuis que le suffrage
00:32:12universel existe
00:32:13c'est à dire
00:32:14depuis 1848
00:32:17on voit
00:32:18qu'il y a
00:32:19des acteurs
00:32:20d'influence
00:32:20qui à un moment donné
00:32:22vont peser
00:32:24sur le vote
00:32:25des individus
00:32:26lisez d'ailleurs
00:32:27c'est très intéressant
00:32:27la première élection
00:32:29au suffrage universel
00:32:30direct
00:32:30des députés
00:32:31lisez
00:32:32les mémoires de Tocqueville
00:32:33les mémoires de Tocqueville
00:32:34sont très intéressantes
00:32:35ils montrent
00:32:36comment finalement
00:32:36les électeurs
00:32:37sont encadrés
00:32:38à l'époque
00:32:39par en fait
00:32:40les réseaux
00:32:41qui sont les réseaux
00:32:42nobilières
00:32:43de l'époque
00:32:44et qui font d'ailleurs
00:32:44que la première
00:32:45assemblée nationale
00:32:46élue au suffrage
00:32:47universel
00:32:48on verra des gens
00:32:49qui sont socialement
00:32:50en effet
00:32:50plutôt je veux dire
00:32:52appartenant
00:32:53à des catégories
00:32:54à des catégories
00:32:55élevées
00:32:55de la société française
00:32:56il y a une reproduction
00:32:56sociale qui se fait
00:32:57à travers le vote
00:32:58bien sûr
00:32:58ça a toujours existé
00:32:59alors maintenant
00:33:00moi si vous voulez
00:33:02je suis toujours très surpris
00:33:03de ce discours
00:33:03qui consiste à imputer
00:33:04la responsabilité
00:33:06d'un certain nombre
00:33:07de dysfonctionnements
00:33:08qui sont considérés
00:33:09comme des dysfonctionnements
00:33:10électoraux
00:33:11mais qui sont en fait
00:33:11des dysfonctionnements
00:33:12de la société
00:33:13à j'allais dire
00:33:15soit les réseaux sociaux
00:33:16soit l'intelligence
00:33:17artificielle
00:33:18j'ai beaucoup de mal
00:33:21avec ce discours
00:33:22parce que considérer
00:33:24que par exemple
00:33:24les réseaux sociaux
00:33:25vont quelque part
00:33:27jouer un rôle déterminant
00:33:29dans l'élection
00:33:31d'abord c'est faire fi
00:33:31de l'autonomie
00:33:32des individus
00:33:32quand même
00:33:33et moi j'ai plutôt tendance
00:33:34à penser que l'autonomie
00:33:35des individus
00:33:36est quelque chose
00:33:36d'extrêmement important
00:33:37et c'est de considérer
00:33:39que les réseaux sociaux
00:33:40sont le problème
00:33:41alors qu'ils ne sont
00:33:42que le syndrome
00:33:43que l'expression
00:33:45d'un problème
00:33:46donc on voit bien
00:33:48que là il y a un discours
00:33:49qui se met en place
00:33:49et qui est très fortement
00:33:51j'allais dire
00:33:52imprégnant
00:33:55dans la rhétorique
00:33:56macroniste
00:33:57que finalement
00:33:58on ne peut pas faire confiance
00:33:59dans le peuple
00:34:00on ne peut pas faire confiance
00:34:01dans les électeurs
00:34:02il y a une vision
00:34:04un peu oligarchique
00:34:05voire un tantinet
00:34:07parfois méprisante
00:34:08du corps social
00:34:09qui ne me paraît pas
00:34:11en effet
00:34:11être une vision
00:34:14qui correspond
00:34:14à la façon
00:34:16dont on doit aborder
00:34:17la question démocratique
00:34:18Alain de Benedetti
00:34:18je me souviens
00:34:19quand j'étais enfant de coeur
00:34:20vous n'avez pas connu
00:34:21cette époque
00:34:22enfin peut-être que si
00:34:23j'ai été enfant de coeur
00:34:24j'ai quelques décennies
00:34:26derrière moi
00:34:27le dimanche matin
00:34:29à la messe
00:34:30ou le samedi soir
00:34:31les personnes âgées
00:34:32plutôt des femmes
00:34:34venaient voir
00:34:35et devant moi
00:34:36monsieur le curé
00:34:37pour qui il faut voter demain
00:34:38c'était extraordinaire
00:34:40et alors comme
00:34:41comme il y avait un témoin
00:34:41évidemment le curé disait
00:34:42mais alors il faisait
00:34:43il faisait l'inventaire
00:34:44des candidats
00:34:44mais on voyait bien
00:34:45que si ça avait été
00:34:46au confessionnal
00:34:46il aurait donné un nom
00:34:47peut-être plus précis
00:34:48est-ce que là
00:34:49est-ce que là
00:34:50si je déduis bien
00:34:51si je décrypte bien
00:34:52vos propos
00:34:52vous êtes en train
00:34:53de nous annoncer
00:34:54que s'il y avait
00:34:55un mauvais résultat
00:34:56pour
00:34:56pour la Macronie
00:34:57aux élections présidentielles
00:34:59de 2027
00:35:00voyez dans quel
00:35:01sens
00:35:01va mon regard
00:35:02on pourra
00:35:03ah ben oui voilà
00:35:04c'est cette GPT
00:35:04ils ont consulté
00:35:05cette GPT
00:35:06cette GPT
00:35:06a tenu compte
00:35:07de phénomènes majoritaires
00:35:08et finalement
00:35:09le peuple français
00:35:10n'a pas voté
00:35:11en fonction de ses convictions
00:35:12de son âme
00:35:13et de ses engagements
00:35:15ils ont été influencés
00:35:17par un système
00:35:18j'allais dire numérique
00:35:19sauf que le système
00:35:20numérique en question
00:35:21il n'est pas forcément
00:35:22aux mains de ce que l'on pense
00:35:23à qui on pense
00:35:24oui déjà
00:35:24déjà
00:35:24déjà
00:35:25déjà
00:35:25il n'est pas forcément
00:35:26aux mains
00:35:27de ce que l'on pense
00:35:27mais si vous voulez
00:35:28depuis quelques années
00:35:29il y a le bouquin
00:35:30qui est d'ailleurs talentueux
00:35:32de Daan Poli
00:35:33sur les ingénieurs du chaos
00:35:34ce livre qui montre
00:35:36comment en effet
00:35:37ce qu'on appelle
00:35:38les formations populistes
00:35:39ont su utiliser
00:35:40les ressources numériques
00:35:42pour à un moment donné
00:35:43soit contourner
00:35:44les médias traditionnels
00:35:45soit gérer
00:35:46leur corps de militants
00:35:49mais on a le sentiment
00:35:52toujours que finalement
00:35:53le chaos dont on parle
00:35:55est le produit des réseaux
00:35:57le produit de cette société numérique
00:35:59qui a commencé à émerger
00:36:01à partir du milieu
00:36:03des années 90
00:36:04mais c'est faire fi
00:36:05des causes
00:36:05qui sont à l'origine
00:36:07aujourd'hui
00:36:08et qui ne sont pas inventées
00:36:09et qui ne sont pas inventées
00:36:11ces causes
00:36:11on est d'accord
00:36:12c'est pas virtuel
00:36:14si vous voulez
00:36:15le déclassement social
00:36:16la dépossession citoyenne
00:36:19le déclassement territorial
00:36:21la fracture sociale
00:36:22ce sont des phénomènes
00:36:24que l'on connaît déjà
00:36:25depuis presque
00:36:26la fin des années 80
00:36:27et le début des années 90
00:36:29ce sont les réponses politiques
00:36:31qui ont été jugées
00:36:32insuffisantes
00:36:33par de grands segments
00:36:34électoraux
00:36:35qui expliquent aujourd'hui
00:36:37la montée en puissance
00:36:38de ces forces
00:36:39que l'on qualifie
00:36:40de populistes
00:36:41d'ailleurs à tort
00:36:41ou à raison
00:36:42donc monsieur Trump
00:36:44ne gagne pas aux Etats-Unis
00:36:45parce qu'il a utilisé
00:36:47les réseaux sociaux
00:36:48pour sa communication
00:36:49il gagne aux Etats-Unis
00:36:51parce que vous avez
00:36:52tout un ensemble
00:36:53de catégories sociologiques
00:36:54qui se sentent
00:36:55en déclassement
00:36:56c'est ça le vrai sujet
00:36:57Arnaud Benedetti
00:36:58vous vous souvenez
00:36:59Arnaud Benedetti
00:37:01vous vous souvenez
00:37:02de l'épisode
00:37:03sur TF1
00:37:05le papivoise
00:37:05pendant l'élection présidentielle
00:37:07de 1995
00:37:08ce retraité
00:37:09qui avait été agressé
00:37:10dans la région d'Orléans
00:37:11on a considéré
00:37:12à un moment donné
00:37:13que du coup
00:37:13c'est Jacques Chirac
00:37:14qui emporte l'élection
00:37:15et on dit
00:37:16voilà
00:37:16la peur
00:37:18la peur insuscitée
00:37:19ou l'indignation
00:37:20suscitée
00:37:20par cet épisode
00:37:21c'était dans le journal télévisé
00:37:22le papivoise
00:37:22qui avait été agressé
00:37:23a pu peser sur le scrutin
00:37:25est-ce qu'aujourd'hui
00:37:26alors sans aller aux réseaux sociaux
00:37:27est-ce que certains médias
00:37:28qui ont du poids
00:37:29ou de l'influence
00:37:30peuvent aussi à leur tour
00:37:31on met tout le monde
00:37:32dans le même bain
00:37:32peuvent eux aussi peser
00:37:33sur l'issue d'un scrutin
00:37:35oui mais ça a toujours joué
00:37:36c'est pour ça
00:37:37c'est pas nouveau
00:37:38ça fait partie
00:37:39j'allais dire
00:37:39la presse est un acteur politique
00:37:42la presse et les médias
00:37:43sont des acteurs politiques
00:37:45c'est presque son rôle
00:37:46c'est presque son rôle
00:37:47c'était déjà vrai
00:37:49à la fin du 19ème siècle
00:37:51ça a été vrai
00:37:52tout au long du 20ème siècle
00:37:53donc ça c'est pas un phénomène
00:37:54nouveau
00:37:55que le média
00:37:56à un moment donné
00:37:57joue un rôle
00:37:58d'intermédiaire
00:38:00qui va peut-être
00:38:01en effet
00:38:01orienter
00:38:02d'ailleurs à la marge
00:38:03la plupart du temps
00:38:04le vote
00:38:05ce n'est pas quelque chose
00:38:07qui est fondamentalement
00:38:08nouveau
00:38:08par exemple
00:38:09les débats télévisés
00:38:10on a dit
00:38:11les débats télévisés
00:38:12vont peut-être changer le vote
00:38:13les débats télévisés
00:38:14toutes les études ont montré
00:38:15que les débats télévisés
00:38:16ne changeaient pas fondamentalement
00:38:17le vote
00:38:17ne faisait que par exemple
00:38:19entre les deux tours
00:38:19de la présidentielle
00:38:20ne faisait que renforcer
00:38:21les convictions
00:38:22de ceux qui étaient convaincus
00:38:24c'est à peu près
00:38:25les enseignements
00:38:27que l'on tire
00:38:27des débats télévisés
00:38:28entre les deux tours
00:38:29d'une élection présidentielle
00:38:31donc je crois
00:38:32qu'on surinvestit
00:38:33dans la capacité
00:38:34des médias
00:38:35et on surinvestit
00:38:36certainement encore
00:38:37aujourd'hui
00:38:37dans la capacité
00:38:38de ce nouveau média
00:38:39que sont les réseaux sociaux
00:38:40ou que cette nouvelle technologie
00:38:42que constitue
00:38:43l'intelligence artificielle
00:38:44des éléments
00:38:46qui sont des éléments
00:38:47déclencheurs du vote
00:38:48je vais vous poser
00:38:50une question
00:38:50vous préférez
00:38:52une abstention
00:38:54d'un électeur
00:38:55qui n'y croit plus
00:38:56ou un vote
00:38:57un vote
00:38:58en bonne et due forme
00:38:59sous influence
00:39:00moi je préfère
00:39:02de toute façon
00:39:02que la démocratie
00:39:03soit une démocratie
00:39:04qui soit
00:39:05pleine de vitalité
00:39:07et le vote
00:39:09et l'expression du vote
00:39:10c'est l'adhésion
00:39:12au système
00:39:13démocratique
00:39:13donc il est clair
00:39:15que de toute façon
00:39:16tout vote
00:39:16est quand même
00:39:17le produit
00:39:18d'un processus
00:39:18d'influence
00:39:19quoi qu'on en dise
00:39:21et à moins
00:39:22d'avoir un espace
00:39:23public
00:39:24complètement
00:39:24j'allais dire
00:39:25complètement
00:39:28neutre
00:39:29ce qui n'est pas possible
00:39:30en démocratie
00:39:31donc on aura
00:39:33toujours des jeux
00:39:34d'influence
00:39:35donc vous êtes d'accord
00:39:36avec le monsieur Churchill
00:39:37ce que Macron
00:39:39a sur les réseaux sociaux
00:39:40je suis assez bien placé
00:39:42pour le savoir
00:39:42un certain nombre
00:39:43de comptes anonymes
00:39:44qui
00:39:45vont
00:39:46d'une certaine façon
00:39:47avec des trolls
00:39:47avec des trolls
00:39:48pour aller très vite
00:39:50qui vont véhiculer
00:39:51la bande parole
00:39:52macroniste
00:39:53parfois de manière
00:39:53assez agressive
00:39:54donc je crois
00:39:55que malheureusement
00:39:56c'est une réalité
00:39:57à laquelle nous sommes
00:39:58confrontés
00:39:59mais ce n'est pas ça
00:40:00qui fera
00:40:01j'allais dire
00:40:01la victoire électorale
00:40:03enfin en tout cas
00:40:04moi je ne le crois pas
00:40:05merci Arnaud Bédetti
00:40:06pour ce témoignage
00:40:07à très bientôt
00:40:08parce que je sais
00:40:08qu'on va vous réentendre
00:40:09très prochainement
00:40:10sur Sud Radio
00:40:11merci
00:40:11vous restez bien avec nous
00:40:12nous sommes avec
00:40:13Jean-Michel Blanquer
00:40:14dans un tout petit instant
00:40:15nous serons avec lui
00:40:16jusqu'à 14h
00:40:17alors n'hésitez pas
00:40:18à nous appeler
00:40:18pour lui poser
00:40:18toutes vos questions
00:40:190826 300 300
00:40:22à tout de suite
00:40:22et oui aujourd'hui
00:40:31c'est un jour
00:40:31tous les jours
00:40:32sont importants
00:40:32celui-là
00:40:33particulièrement
00:40:33parce que
00:40:34nous avons
00:40:34dans le studio
00:40:35une personnalité politique
00:40:38pas hors norme
00:40:40mais qui s'est distinguée
00:40:41de la
00:40:42j'allais dire
00:40:42de la
00:40:43la doxa générale
00:40:44Jean-Michel Blanquer
00:40:45qui produit
00:40:48un document
00:40:49historique
00:40:51sociologique
00:40:52politique
00:40:52civilisation française
00:40:55c'est pas nation
00:40:56ou république française
00:40:57c'est civilisation française
00:40:59l'ancien ministre
00:40:59de l'éducation nationale
00:41:00considère
00:41:02à juste titre
00:41:03et il le démontre
00:41:04avec talent
00:41:05et précision
00:41:06que la France
00:41:07est aussi
00:41:08une civilisation
00:41:10et que de ce constat
00:41:11découle
00:41:12beaucoup
00:41:12beaucoup de phénomènes
00:41:13et beaucoup d'espoir
00:41:14mais aussi
00:41:15beaucoup d'inquiétudes
00:41:16Jean-Michel Blanquer
00:41:16vous dites
00:41:17oui la France
00:41:18est une civilisation
00:41:19moi je vous dis vraiment
00:41:20et vous dites que oui
00:41:21elle peut cesser de l'être
00:41:23oula
00:41:23elle peut au contraire
00:41:25trouver une vitalité nouvelle
00:41:26en se reconnaissant
00:41:28comme telle
00:41:29car elle est d'abord
00:41:30une idée
00:41:31et quand on a une idée
00:41:32on parle d'une certaine idée
00:41:33de la France
00:41:34alors est-ce que
00:41:36la civilisation française
00:41:37relève d'une certaine idée
00:41:38de la France
00:41:39que vous auriez en vous ?
00:41:40Oui parce que
00:41:41c'est une des particularités
00:41:43de la France
00:41:44d'avoir d'abord été une idée
00:41:45si vous cherchez
00:41:47une date de naissance
00:41:48de la France
00:41:48c'est pas évident
00:41:49parce qu'en fait
00:41:49il y en a plusieurs
00:41:50il y a plusieurs étapes
00:41:51tandis que si vous cherchez
00:41:52une date de naissance
00:41:53de l'Allemagne
00:41:54vous pouvez essayer
00:41:541870 à Versailles
00:41:56vous pouvez dire
00:41:58chercher une date de naissance
00:41:59des Etats-Unis
00:42:00ça va être 1776
00:42:01la déclaration de l'indépendance
00:42:02peut-être une sorte
00:42:03de deuxième naissance
00:42:04avec la constitution
00:42:05de 1787
00:42:06tandis que la France
00:42:07plonge au fond des âges
00:42:10comme on dit
00:42:10c'est un récit
00:42:11c'est un récit
00:42:12la France est une histoire
00:42:13d'abord c'est un texte
00:42:14ce sont des textes
00:42:15et il ne faut pas
00:42:16certains disent
00:42:17oui c'est un récit
00:42:18donc elle n'existe pas
00:42:19ou c'est une fiction
00:42:20alors que c'est justement
00:42:21le contraire
00:42:21l'être humain est fait
00:42:23de récits
00:42:24et la France est née
00:42:26d'abord dans la tête
00:42:27des rois
00:42:27si je puis dire
00:42:28avec une extension progressive
00:42:30une idée du territoire
00:42:31une idée des frontières
00:42:32Jules César
00:42:34avait déjà une idée
00:42:35de ces frontières là
00:42:36d'ailleurs un autre Jules
00:42:37Michelet nous le dit
00:42:39très bien
00:42:39au 19ème siècle
00:42:41vous le réhabilitez
00:42:42vous le réhabilitez un petit peu
00:42:43je réhabilite Michelet
00:42:43parce que je pense
00:42:44que Michelet fait partie
00:42:45de ceux qui justement
00:42:46scandent ce récit français
00:42:47et qu'il n'y a rien
00:42:49à démythifier
00:42:49de ce qui a été écrit
00:42:51il y a à ajouter
00:42:51parce qu'en histoire
00:42:52on peut toujours ajouter
00:42:53mais il n'y a pas
00:42:54à retrancher
00:42:54et je pense surtout
00:42:56que la civilisation
00:42:58pour savoir
00:42:58sur l'ensemble
00:42:59de la planète
00:43:00c'est la couche
00:43:01la plus profonde
00:43:02d'un pays
00:43:03ou d'une société
00:43:05et c'est ce que nous dit
00:43:06Fernand Brodel
00:43:07quand il distingue
00:43:08la couche la plus superficielle
00:43:09qui est l'événement
00:43:10or aujourd'hui
00:43:11nous vivons le nez
00:43:12sur l'événement
00:43:12deuxième couche
00:43:14l'époque
00:43:14des périodes
00:43:15qui se comptent en décennies
00:43:1630, 40 ans
00:43:17et puis
00:43:18troisième couche
00:43:19la plus profonde
00:43:19la civilisation
00:43:20qui se compte en siècles
00:43:21et qui est mortelle
00:43:22comme nous l'a dit
00:43:23Paul Valéry
00:43:23mais qui peut aussi
00:43:25durer des siècles
00:43:26voire des dizaines de siècles
00:43:26ça c'est pour la notion
00:43:27de temps
00:43:27ensuite vous faites
00:43:29un distinguo
00:43:29sur la notion
00:43:30espace
00:43:30locale
00:43:31nationale
00:43:33internationale
00:43:34oui
00:43:34nous sommes tous
00:43:35les produits
00:43:36à la fois
00:43:36de ces trois temporalités
00:43:37et de ces trois espaces
00:43:39et le local
00:43:41le national
00:43:42et l'international
00:43:42et ça fait un peu
00:43:43comme un Rubik's Cube
00:43:44si vous voulez
00:43:44deux fois trois couches
00:43:46si vous voulez
00:43:46et ce qui parfois
00:43:48nous effraie
00:43:48dans les temps actuels
00:43:49c'est que
00:43:50ce Rubik's Cube
00:43:51c'est accéléré
00:43:51c'est-à-dire
00:43:52il bouge dans tous les sens
00:43:52et on ne voit pas la cohérence
00:43:53et or
00:43:55cette cohérence
00:43:55elle existe
00:43:56elle est dans notre socle
00:43:57civilisationnel
00:43:58et je pense
00:43:59qu'on doit en retrouver
00:44:00la sève
00:44:01parce que c'est ça
00:44:02qui créera
00:44:02la qualité de vie
00:44:04le bonheur
00:44:04et la pérennité
00:44:05de notre société
00:44:06et de ses enfants
00:44:07idée fondatrice
00:44:08de l'ouvrage
00:44:08vous dites
00:44:09c'est l'état
00:44:10qui fit la nation
00:44:10vous ne dites pas que ça
00:44:11plein de choses formidables
00:44:13il faut vraiment lire ce livre
00:44:14édité chez Albain Michel
00:44:15et je vous disais
00:44:16quand vous êtes rentrés
00:44:17tout à l'heure
00:44:17si entre guillemets
00:44:19la classe politique
00:44:20et la Macronie
00:44:20l'avaient lu avant
00:44:21vous me dites
00:44:22ça fait longtemps
00:44:22que j'y pense
00:44:23peut-être qu'on n'en serait
00:44:24pas là aujourd'hui
00:44:24c'est un aspect
00:44:25de notre échange
00:44:26sur lequel on va revenir
00:44:27je vais faire un peu
00:44:27de politique politicienne
00:44:28avec vous
00:44:29parce que je sais
00:44:29que vous aimez ça
00:44:30c'est l'état
00:44:31qui fit la nation
00:44:31où situait la nation
00:44:33avant ou après la civilisation
00:44:35l'appartenance
00:44:36à une entité éthique
00:44:38et culturelle
00:44:38dispense-t-elle
00:44:39d'une conscience
00:44:39d'appartenir
00:44:40à une communauté de destin
00:44:41non il faut en effet
00:44:44appartenir à une communauté
00:44:45de destin
00:44:45qui s'appelle la nation
00:44:46et qui là aussi
00:44:47prend une forme particulière
00:44:48dans le cas de la France
00:44:49dans le cas de la France
00:44:51il y a une relative coïncidence
00:44:52entre nation et civilisation
00:44:54puisque d'une certaine façon
00:44:56la nation
00:44:57ça s'affirme notamment
00:44:58après la révolution française
00:45:00c'est la fameuse nation
00:45:01de Valmy
00:45:01et donc c'est un peu
00:45:03l'appropriation par le peuple
00:45:04de quelque chose
00:45:05qui a été fabriqué
00:45:06au cours des siècles
00:45:07par la construction monarchique
00:45:09et cette construction monarchique
00:45:11elle a été porteuse
00:45:11de civilisation
00:45:12il y a eu quelques nuances
00:45:13de nations
00:45:13on va dire avec
00:45:14Philippe Lebel
00:45:16Jeanne d'Arc
00:45:16Louis XI
00:45:16François 1er
00:45:18ce sont des esquisses
00:45:19ce sont des esquisses
00:45:20vous savez Tocqueville
00:45:21a très bien montré
00:45:22qu'il y avait plus de continuité
00:45:24que de ruptures
00:45:25entre l'ancien régime
00:45:26et la révolution
00:45:26c'est à dire
00:45:27bien sûr il y a des ruptures
00:45:28et des ruptures importantes
00:45:29comme l'abolition des privilèges
00:45:30la déclaration des droits de l'homme
00:45:31etc
00:45:32mais ce que montre très bien
00:45:34Tocqueville
00:45:34c'est que la révolution
00:45:36parachève l'œuvre des rois
00:45:37c'est à dire qu'elle
00:45:38crée définitivement
00:45:39finalement la nation
00:45:40par l'état
00:45:41et c'est pour ça
00:45:42qu'on doit être toujours
00:45:43très attentif
00:45:43à l'autorité de l'état
00:45:44dans notre pays
00:45:46et puis
00:45:46Fernand Brodel
00:45:48encore lui
00:45:48nous montre
00:45:49après Tocqueville
00:45:50donc il arrive
00:45:52un siècle plus tard
00:45:53il ressort beaucoup Brodel
00:45:53en ce moment
00:45:53vous avez vu
00:45:54parce qu'il ne faut jamais oublier
00:45:55que Tocqueville est un auteur
00:45:57essentiel du 19ème siècle
00:45:59Brodel est un auteur
00:45:59essentiel du 20ème siècle
00:46:01et Brodel
00:46:02parlant du 19ème siècle
00:46:04nous dit que
00:46:04les chemins de fer
00:46:06d'une part
00:46:06et l'école publique
00:46:07gratuite
00:46:08laïque obligatoire
00:46:09pour tous
00:46:10à la fin du 19ème
00:46:13et au début du 20ème siècle
00:46:14sont les éléments
00:46:15de parachèvement
00:46:16du projet national
00:46:18et qui ensuite
00:46:19devient un socle
00:46:20et nous sommes les héritiers
00:46:22de ce socle
00:46:22à nous de le porter plus loin
00:46:23sans vouloir vous flatter
00:46:25à l'excès
00:46:25mais je me suis noté
00:46:26à un moment donné
00:46:26en lisant
00:46:27et j'ai dû relire
00:46:28certains chapitres
00:46:28pour bien les décrypter
00:46:30votre ouvrage
00:46:31c'est du Renand
00:46:32et du Brodel
00:46:33revu par Montesquieu
00:46:34et Tocqueville
00:46:34c'est un peu la synthèse
00:46:35de cas
00:46:36parce que Renand
00:46:36aussi est important
00:46:37dans votre approche
00:46:38Alors
00:46:39AQ humain
00:46:40comme le dit Marcel Mauss
00:46:42ou Terre patrie
00:46:43comme le dit Éliard Morin
00:46:44pour la civilisation française
00:46:45Alors
00:46:46ni l'un ni l'autre
00:46:47parce que ces deux
00:46:48ces deux définitions
00:46:49valent pour la civilisation
00:46:50humaine
00:46:50Non non je ne les rejette pas
00:46:51simplement
00:46:52ces deux définitions
00:46:53valent pour la civilisation humaine
00:46:54La civilisation mondiale
00:46:56qui existe aussi
00:46:57c'est à dire
00:46:57nous sommes
00:46:58nous appartenons tous
00:46:59à une civilisation humaine
00:47:00fort heureusement
00:47:01la découverte du feu
00:47:02la découverte de l'écrit
00:47:04la domestication
00:47:05tout ça
00:47:05ça a été des grandes étapes
00:47:06de ce qu'on peut appeler
00:47:07la civilisation humaine
00:47:08l'humanisation
00:47:09et au 18ème siècle
00:47:10on invente le mot civilisation
00:47:12pour dire
00:47:12quelque chose
00:47:13qui veut dire s'élever
00:47:14qui veut dire
00:47:14comme civilité
00:47:15le fait de se respecter
00:47:17soi-même
00:47:17et de respecter les autres
00:47:18c'est à dire
00:47:19d'être finalement exigeant
00:47:20avec soi-même
00:47:20et exigeant collectivement
00:47:22et c'est ça la civilisation
00:47:23c'est finalement
00:47:23par le langage
00:47:25par les coutumes
00:47:26par le droit
00:47:28par toute une série d'éléments
00:47:29éviter la barbarie
00:47:31et chercher au contraire
00:47:32à avoir
00:47:33une forme d'excellence
00:47:35collective
00:47:36et parfois
00:47:37on s'en éloigne
00:47:38mais dans notre histoire
00:47:39nous avons su parfois
00:47:40nous hisser de cette façon
00:47:41alors vous dites civilisation
00:47:43quand on pense à civilisation
00:47:44l'enseignant que vous avez été
00:47:47et le ministre de l'éducation nationale
00:47:49aujourd'hui
00:47:50et c'était le thème
00:47:52de la constitution européenne
00:47:53on avait reproché
00:47:54de ne pas avoir précisé
00:47:55qu'on était dans une civilisation
00:47:57hélénogidéo-chrétienne
00:47:58c'est quand même bien
00:47:59vous dites la Méditerranée
00:48:00c'est quand même bien
00:48:01la matrice de cette civilisation
00:48:03elle puise quand même
00:48:04ses fondements
00:48:04en tout cas philosophiques
00:48:05dans la philosophie grecque
00:48:06reprise par les romains
00:48:07et ensuite dans la conception
00:48:09de l'état et de la nation
00:48:10à travers ce que
00:48:11l'Empire romain fait de la France
00:48:12les paysages
00:48:13aujourd'hui
00:48:13il y a un chapitre
00:48:14sur les territoires
00:48:14qui est essentiel
00:48:15les territoires ont été
00:48:16façonnés et définis
00:48:18par Auguste
00:48:19du temps des romains
00:48:19c'est cet héritage
00:48:20qui aujourd'hui fait
00:48:21la civilisation française
00:48:22bien sûr
00:48:22tous nos paysages
00:48:23traduisent une main
00:48:26de l'homme
00:48:26et des mains
00:48:28parfois très anciennes
00:48:28bien sûr
00:48:30nous avons deux grands courants
00:48:31qui sont fondateurs
00:48:31de ce que nous sommes
00:48:32qui sont le courant
00:48:34judéo-chrétien d'une part
00:48:36gréco-latin
00:48:37d'autre part
00:48:38et c'est cette convergence
00:48:39qui d'une certaine façon
00:48:41a fait la France
00:48:42bien sûr
00:48:42il y a d'autres apports
00:48:43on est vraiment à la synthèse
00:48:44je pense
00:48:45oui bien sûr
00:48:45et c'est ce qui a fait
00:48:46la force de notre langue
00:48:48la force de notre culture
00:48:49la force de notre élan vital
00:48:50et il est très important
00:48:52de se nourrir à cela
00:48:54avec une capacité
00:48:55Jean-Luc Mélenchon
00:48:56parle de créolisation
00:48:57mais elle a toujours existé
00:48:59la civilisation gallo-romaine
00:49:01c'est une formidable créolisation
00:49:02bien sûr
00:49:03avec une intégration
00:49:04de la culture romaine
00:49:05et même les invasions barbares
00:49:06dont on se dit
00:49:07mais c'est une plongée
00:49:08dans la nuit
00:49:08et bien il en résulte
00:49:10quand même quelque chose
00:49:10et c'est l'ensemble
00:49:11de ces strates
00:49:12qui se sont créolisées
00:49:13au fur et à mesure
00:49:14de l'histoire de France
00:49:15qui fait qu'aujourd'hui
00:49:16la France est une nation
00:49:17exceptionnelle
00:49:17oui tout à fait
00:49:18alors on peut utiliser
00:49:19les mots
00:49:21et en faisant attention
00:49:22à leur sens
00:49:22c'est-à-dire
00:49:23l'intégration
00:49:25le creuset républicain
00:49:27c'est la bonne
00:49:28se trouve la bonne formule
00:49:30pour notre temps
00:49:31et d'une certaine façon
00:49:33l'intégration
00:49:33c'est-à-dire le fait que
00:49:34oui la France
00:49:35est tout à fait capable
00:49:36d'intégrer
00:49:36des apports divers
00:49:38que ce soit
00:49:39des apports de population
00:49:40ou même des apports
00:49:40culturels
00:49:42par exemple
00:49:42dans le domaine du langage
00:49:44dans le domaine
00:49:44de la gastronomie
00:49:45dans le domaine
00:49:46de la vie culturelle
00:49:47et elle est capable
00:49:49de fabriquer
00:49:50de bons français
00:49:51à partir d'enfants
00:49:52qui sont nés en France
00:49:53ou qui peuvent être nés
00:49:53hors de France
00:49:54le tout c'est que ce soit fait
00:49:55dans de bonnes proportions
00:49:57par l'école
00:49:58tout à fait
00:49:59mais après
00:50:00si les flux migratoires
00:50:03sont trop importants
00:50:04on n'y arrive plus
00:50:05c'est un peu ça
00:50:05le problème
00:50:06donc le sujet
00:50:07n'est pas tellement
00:50:07cela
00:50:08parce que je pense
00:50:09que finalement
00:50:09il peut y avoir
00:50:10une forme de consensus
00:50:12national
00:50:12sur le fait que
00:50:13bien sûr
00:50:14il y a un creuset républicain
00:50:14et que l'école
00:50:15joue le rôle central
00:50:16la question c'est de savoir
00:50:17de quelle façon
00:50:19avec quelle qualité
00:50:20pour que ce soit
00:50:20dans l'intérêt de tout le monde
00:50:21vous restez avec nous
00:50:22parce qu'on est avec
00:50:23Jean-Michel Blanquer
00:50:24qui a écrit
00:50:25Civilization Française
00:50:26et qui décrypte
00:50:27quelque part
00:50:28à travers cet ouvrage
00:50:29on a beaucoup d'explications
00:50:30sur les mots
00:50:31qui nous bouleversent
00:50:32et en même temps
00:50:33sur les espoirs
00:50:33que suscite
00:50:34cette analyse
00:50:35sur cette vision de la France
00:50:36à tout de suite
00:50:36Sud Radio
00:50:38la France dans tous ses états
00:50:40nous sommes avec
00:50:41Jean-Michel Blanquer
00:50:42vous savez
00:50:43l'excellent ministre
00:50:44de l'éducation nationale
00:50:45que nous avons eu
00:50:46que beaucoup regrettent
00:50:47et qui a écrit
00:50:48conséquence de tout ça
00:50:50il a réfléchi
00:50:51il a écrit
00:50:53Civilization Française
00:50:54qui est un message
00:50:54très fort
00:50:55Civilization Française
00:50:57ça dit ce que ça veut dire
00:50:58il est avec nous
00:50:58sur Sud Radio
00:51:00et nous
00:51:00nous dégustons
00:51:01nous dégustons
00:51:03nous discutons
00:51:05alors non pas à bâton rompu
00:51:06mais à bâton fleuri
00:51:07parce que
00:51:08tout ce qui est dit est beau
00:51:09et on essaie quand même
00:51:10d'aller au fond des choses
00:51:11parce que
00:51:11ce livre soulève
00:51:12beaucoup d'interrogations
00:51:13et suscite des espoirs
00:51:15l'idée de Marc Bloch
00:51:18écrit Fernand Brodel
00:51:19c'est ce qu'on met dans mon livre
00:51:20est de replacer
00:51:21la civilisation française
00:51:22dans le cadre européen
00:51:23sans omettre
00:51:25la diversité
00:51:25des composantes
00:51:26des particularistes
00:51:28de la France
00:51:28c'est vrai que la France
00:51:30cette civilisation
00:51:30est un dévisage
00:51:31il y a le grand état-nation
00:51:32et en même temps
00:51:33vous expliquez
00:51:34attention
00:51:34ce grand état-nation
00:51:35n'est rien
00:51:36si on ne tient pas compte
00:51:37de la subtilité
00:51:37des mosaïques
00:51:38culturelles
00:51:39géographiques
00:51:39territoriales
00:51:40oui
00:51:41la grande patrie
00:51:42est faite de petites patries
00:51:44et c'est bien pour ça
00:51:46qu'il a fallu
00:51:46un état-nation
00:51:47assez fort
00:51:48pour assembler tout cela
00:51:49et ça a toujours été
00:51:50la dialectique française
00:51:53bien particulière
00:51:53dont les rois
00:51:54depuis au moins
00:51:55Philippe Auguste
00:51:56étaient parfaitement conscients
00:51:57c'est à dire que
00:51:58d'où le fait d'ailleurs
00:51:59qu'ils ont souvent joué
00:52:00le peuple face aux barons
00:52:01et d'où le fait que
00:52:03l'histoire de France
00:52:04peut être lue
00:52:06presque uniquement
00:52:07de cette façon-là
00:52:08c'est à dire
00:52:08la tension entre centre
00:52:10et périphérie
00:52:10mais au bénéfice des deux
00:52:12si je puis dire
00:52:12l'instant civilisationnel
00:52:14apparaît quand ?
00:52:15alors il n'y a pas de moment précis
00:52:16mais il y a un moment donné
00:52:18on va dire que c'est
00:52:18le début de l'arrivée des Capétiens
00:52:20plutôt Louis XI
00:52:23plutôt François Ier
00:52:24où il n'y a pas vraiment
00:52:25de moment
00:52:25c'est les textes
00:52:26est-ce que la chanson de Roland
00:52:28est un acteur fondateur ?
00:52:29oui c'est vraiment
00:52:30un continuum
00:52:31avec des moments
00:52:32qui alors évidemment
00:52:33parfois sont reconstruits
00:52:34un peu rétrospectivement
00:52:35mais qui néanmoins
00:52:36scandent quelque chose
00:52:38d'un récit français
00:52:39la chanson de Roland
00:52:40en est un bel exemple
00:52:41ce qui fait qu'on peut faire
00:52:42à la fois une histoire
00:52:43Chrétien de Troyes
00:52:43Villon
00:52:44enfin voilà les vieux textes
00:52:45il y a une histoire culturelle
00:52:46de la France
00:52:47il y a une histoire économique
00:52:48de la France
00:52:48il y a une histoire politique
00:52:49de la France
00:52:50qui s'enchevêtrent
00:52:51qui font comme une tresse française
00:52:53Rabelais
00:52:53on est dans la civilisation française
00:52:55bien sûr Rabelais
00:52:55on est au coeur
00:52:55de la civilisation française
00:52:56bien sûr
00:52:57nous sommes le pays
00:52:59qui est le plus bâti
00:53:00par ses écrivains
00:53:01et tout à l'heure
00:53:02je citais la Pléiade
00:53:03la Pléiade
00:53:04on l'oublie parfois
00:53:06mais ça arrive donc
00:53:07très peu de temps
00:53:08après l'ordonnance
00:53:08de Villers-Cotteret
00:53:09de François 1er
00:53:10bien sûr
00:53:10et c'est vraiment
00:53:11des écrivains
00:53:12qui explique le français
00:53:13comme langue obligatoire
00:53:14du royaume de France
00:53:14exactement
00:53:15à partir de ce moment-là
00:53:16le français à la place du latin
00:53:17devient la langue du royaume
00:53:18c'est donc un acte
00:53:19d'autorité qui vient d'en haut
00:53:20mais qui est un acte
00:53:22de civilisation par excellence
00:53:23mais vous avez aussi
00:53:24très peu de temps après
00:53:25au détriment d'un acte régional
00:53:26avec lequel vous n'avez pas
00:53:27toujours été sympa
00:53:28je me souviens
00:53:28non c'est pas exactement ça
00:53:31on est là
00:53:31je vais en parler
00:53:33non non je suis
00:53:34pour les langues régionales
00:53:35mais pas n'importe comment
00:53:36et je vais
00:53:37je m'en expliquerai
00:53:38si vous voulez
00:53:38mais le
00:53:39et donc après
00:53:42l'ordonnance de Villers-Cotteret
00:53:43peu de temps après
00:53:44vous avez Dubélé
00:53:45avec sa fameuse
00:53:46défense et illustration
00:53:46de la langue française
00:53:48et vous avez
00:53:49le mouvement dit
00:53:50de la Pléiade
00:53:50qui est magnifique à voir
00:53:52parce qu'il illustre
00:53:53ce que vous disiez
00:53:53c'est à dire
00:53:54le volontarisme
00:53:55des écrivains
00:53:56c'est à dire
00:53:56une bande d'écrivains
00:53:57si je puis dire
00:53:58qui dit
00:53:58au fond
00:53:58on va hisser la langue
00:54:00à un niveau d'excellence
00:54:01civilisationnel
00:54:03faire de la langue française
00:54:04quelque chose
00:54:05qui soit digne du latin
00:54:06et qui puisse être
00:54:07une langue de littérature
00:54:08et donc une langue
00:54:09par laquelle
00:54:10tous les français
00:54:10vont s'élever
00:54:11et ce volontarisme
00:54:14c'est comme après
00:54:14la création
00:54:15de l'académie française
00:54:16par Richelieu
00:54:17montre bien
00:54:19qu'il y a toujours eu
00:54:21une idée
00:54:22de la France
00:54:22et une volonté
00:54:23qui ensuite rencontre
00:54:24un écho
00:54:25dans la population
00:54:26et c'est ça
00:54:27qui fait la nation française
00:54:28vous dites
00:54:28Napoléon conquiert
00:54:29la Russie
00:54:29ça c'est un acte politique
00:54:31dans le temps
00:54:31et dans le mouvement
00:54:32mais quand il fait
00:54:33le colt civil
00:54:33il participe
00:54:34de la civilisation française
00:54:35c'est ça
00:54:36quand on vit
00:54:36dans ces moments là
00:54:39il y a des événements
00:54:41qui paraissent
00:54:42particulièrement importants
00:54:43mais en réalité
00:54:44c'est comme aujourd'hui
00:54:44derrière les événements
00:54:46il y a des choses
00:54:46en profondeur
00:54:47qui sont beaucoup
00:54:48plus importants
00:54:48que ceux dont on parle
00:54:49et l'exemple typique
00:54:50c'est ça
00:54:50c'est à dire
00:54:51évidemment que
00:54:51l'invasion de la Russie
00:54:53par Napoléon
00:54:53c'est un événement
00:54:54très très important
00:54:55néanmoins
00:54:55on rappelle
00:54:57pour l'instant
00:54:58que c'est la France
00:54:58qui a envahi la Russie
00:54:59jusqu'à présent
00:55:00ils sont revenus ensuite
00:55:01en 1814
00:55:02ça reste
00:55:03une référence pour certains
00:55:05et donc là
00:55:06le fait est que
00:55:08lorsqu'il promulgue
00:55:09le code civil
00:55:10là il fait un acte
00:55:11civilisationnel
00:55:12ne serait-ce que d'ailleurs
00:55:13parce que ça va avoir
00:55:14un impact très au-delà
00:55:15de la France
00:55:15et le traité de Moscou
00:55:16sur l'académie française
00:55:17même chose
00:55:18autrement dit
00:55:19conclusion de cela
00:55:22on peut être
00:55:23on peut faire des actes
00:55:25politiques
00:55:25qui ont un impact
00:55:26civilisationnel
00:55:27il n'y a pas
00:55:28quelque chose d'étanche
00:55:29entre l'événement
00:55:31l'époque
00:55:32et la civilisation
00:55:33et d'ailleurs ça marche
00:55:33en bien comme en mal
00:55:34on peut aussi faire
00:55:35des actes politiques
00:55:36qui sont destructeurs
00:55:37de civilisation
00:55:37quand un dictateur
00:55:39comme Ceausescu
00:55:39décide de détruire
00:55:41une partie de Bucarest
00:55:42pour faire des immeubles
00:55:43très laids
00:55:43à la place
00:55:44il tue de la civilisation
00:55:45il tue de la civilisation
00:55:46vous dites
00:55:47la civilisation française
00:55:49Jean-Michel Blanquer
00:55:49la civilisation française
00:55:51elle peut cesser
00:55:53de l'être
00:55:53quelle est la menace
00:55:54qui pèse aujourd'hui
00:55:55concrètement
00:55:56sur ce qu'est
00:55:58ou ce qui reste
00:55:59de la civilisation française
00:56:00d'abord
00:56:02le principe même
00:56:03d'être mortel
00:56:03est posé
00:56:04de manière évidente
00:56:05il y a la fameuse phrase
00:56:06de Paul Valéry
00:56:07nous savons
00:56:08maintenant que les civilisations
00:56:09sont mortelles
00:56:10et bien sûr
00:56:11nous avons d'illustres exemples
00:56:12dans le passé
00:56:12la civilisation égyptienne
00:56:14était une splendeur
00:56:15elle est néanmoins morte
00:56:17la civilisation romaine aussi
00:56:18donc la nôtre
00:56:19peut parfaitement s'éteindre
00:56:21il faut en être conscient
00:56:21et généralement
00:56:23la démographie
00:56:25est un signal de ça
00:56:27c'est pour ça que le fait
00:56:27que nos démographies
00:56:29soient négatives
00:56:30oui oui
00:56:30je considère
00:56:31on a 1,7 enfants
00:56:32par femme
00:56:33aujourd'hui en moyenne
00:56:34en France
00:56:34c'est beaucoup trop peu
00:56:35par rapport au 2,1
00:56:37qui permet le renouvellement
00:56:38et quand on fait des enquêtes
00:56:40auprès des femmes de France
00:56:40et ça c'est l'élément
00:56:41d'espoir
00:56:42le désir c'est 2,3
00:56:43donc ce serait un acte
00:56:45démocratique profond
00:56:46que de réussir
00:56:47à ce que les femmes françaises
00:56:49puissent avoir
00:56:49les enfants qu'elles veulent avoir
00:56:51et ça falliciterait
00:56:51le paiement des retraites
00:56:52je parle indirectement
00:56:53c'est la première
00:56:54des réformes des retraites
00:56:55c'est évidemment celle-là
00:56:56même si je viens
00:56:58abondamment sur ce point
00:56:59après
00:56:59dans le livre
00:57:00mais en tout cas
00:57:01c'est cela
00:57:02et donc
00:57:02la démographie
00:57:04est un élément
00:57:04essentiel
00:57:05et puis
00:57:06il y a quelque chose
00:57:07qui concerne
00:57:07toutes les civilisations
00:57:08aujourd'hui
00:57:09qui est ce qu'on peut appeler
00:57:10l'américanisation du monde
00:57:11ou en tout cas
00:57:12et qui ne concerne pas
00:57:13que les Etats-Unis
00:57:14et qui est
00:57:15le fait que nous sommes
00:57:16rentrés dans une civilisation
00:57:17scientifique et technologique
00:57:18qui peut écraser
00:57:20les particularités
00:57:21et donc ça
00:57:22c'est évidemment
00:57:22un sujet civilisationnel
00:57:24il y a bien sûr
00:57:25les mouvements migratoires
00:57:26qui s'ils sont trop forts
00:57:29peuvent empêcher
00:57:30une civilisation
00:57:31d'être ce qu'elle est
00:57:32évidemment là aussi
00:57:33le phénomène
00:57:34n'est pas que français
00:57:35puisqu'on est rentré
00:57:35dans une période mondiale
00:57:37où il y a beaucoup
00:57:37de migrations
00:57:38notamment du fait
00:57:39des changements climatiques
00:57:40il faut donc regarder
00:57:42ces choses-là
00:57:42avec lucidité
00:57:43à certains égards
00:57:45les dépolitiser
00:57:46et les repolitiser
00:57:47les dépolitiser
00:57:47au sens où
00:57:48c'est dommage
00:57:49que ce soit parfois
00:57:50des thèmes
00:57:50mal regardés
00:57:51mal étudiés
00:57:52parce qu'objet
00:57:53de lutte politicienne
00:57:55alors même
00:57:55qu'il faut les repolitiser
00:57:57au sens où
00:57:57il faut avoir
00:57:58une politique de civilisation
00:58:00qui soit lucide
00:58:01sur ces très grands
00:58:02enjeux structurels
00:58:03qui ne valent pas
00:58:04pour l'année prochaine
00:58:04mais pour les décennies
00:58:06prochaines
00:58:06alors vous les pointez
00:58:07les dangers
00:58:08de la civilisation
00:58:08notamment
00:58:09de ce qu'est
00:58:10la civilisation française
00:58:12dans ses fragilités
00:58:13moi je vous pose
00:58:14une question
00:58:14est-ce que le néolibéralisme
00:58:16financier
00:58:17ne rêve-t-il pas
00:58:18finalement
00:58:18qui est la source
00:58:19de tous nos maux
00:58:21aujourd'hui
00:58:21d'une grande
00:58:22civilisation mondiale
00:58:24civilisation du marché
00:58:25autrement dit
00:58:26le marché de brive
00:58:26la gaillarde
00:58:27remplacé
00:58:28mais à l'échelle planétaire
00:58:29est-ce qu'il n'y a pas
00:58:30un risque là
00:58:31de monétarisation
00:58:32de la civilisation
00:58:33ce qu'il y a
00:58:33c'est qu'il y a
00:58:34des grandes tendances
00:58:35profondes
00:58:35derrière lesquelles
00:58:36en réalité
00:58:36il n'y a personne
00:58:37c'est comme
00:58:38des grandes vagues
00:58:39de l'histoire
00:58:39qui se présentent
00:58:40de nouveau
00:58:40il faut faire appel
00:58:41à Fernand Brodel
00:58:41qui d'une certaine façon
00:58:43nous a fait une histoire
00:58:44mondiale
00:58:45et parfois régionale
00:58:46du capitalisme
00:58:47et notamment
00:58:48dont l'une des traductions
00:58:49est la métropolisation
00:58:51du monde
00:58:51et cette logique
00:58:53marchande
00:58:54c'est pas péjoratif
00:58:55de parler de logique
00:58:57marchande
00:58:57ça fait partie
00:58:59de la culture
00:59:00a structuré
00:59:01cette métropolisation
00:59:03du monde
00:59:03et mon propos
00:59:03n'est pas de dire
00:59:04arrêtons cela
00:59:05parce qu'à la limite
00:59:06c'est d'ailleurs un propos
00:59:07en réalité impuissant
00:59:08si on dit cela
00:59:09c'est canalisons cela
00:59:11sachons
00:59:11être maître
00:59:13de notre destin
00:59:14et par exemple
00:59:15la métropolisation
00:59:16est en partie
00:59:17inévitable
00:59:18il y a des villes-monde
00:59:19qui structurent la planète
00:59:20aujourd'hui
00:59:21mais elle peut se faire
00:59:22soit au détriment
00:59:23de nos petites villes
00:59:24de nos villages
00:59:25soit au service
00:59:26de nos petites villes
00:59:27et nos villages
00:59:27et ça fait toute la différence
00:59:28Chine s'abîme la civilisation
00:59:30vous êtes d'accord
00:59:30complètement d'accord
00:59:31c'est évidemment
00:59:32totalement une illustration
00:59:33de la branche
00:59:35de l'alternative négative
00:59:37dans ce que je dis
00:59:38nous avons connu
00:59:40des périodes
00:59:41où cela jouait positivement
00:59:42nous avons encore
00:59:43des traces de cela
00:59:44quand Toulouse
00:59:45est une capitale mondiale
00:59:46de l'aéronautique
00:59:47c'est au bénéfice
00:59:48des petites villes
00:59:49où on va avoir
00:59:50les sous-traitants
00:59:50de l'aéronautique
00:59:51donc dans ce sens-là
00:59:54dès lors qu'on a
00:59:54une vision
00:59:55de la façon
00:59:56d'irriguer économiquement
00:59:57culturellement
00:59:58le territoire
00:59:58alors il y a
01:00:00quelque chose à faire
01:00:00et c'est d'où le sens
01:00:01des propositions
01:00:01que je fais
01:00:02déjà pour retrouver
01:00:04notre vocation maritime
01:00:05qui a un impact
01:00:05énorme ensuite
01:00:06sur notre prospérité générale
01:00:08et ensuite
01:00:09mieux irriguer
01:00:10notre territoire
01:00:10et retrouver une politique
01:00:11d'aménagement
01:00:12du territoire
01:00:13comme il y en a eu
01:00:14à certaines périodes
01:00:16de notre histoire
01:00:16notamment
01:00:16dans les années 60
01:00:18et d'où l'idée
01:00:20d'une data plus
01:00:21de la réindustrialisation
01:00:22verte de notre pays
01:00:23du renouveau
01:00:24de l'agriculture
01:00:25qui est absolument essentiel
01:00:26puisque
01:00:26pas de civilisation
01:00:28sans les paysans
01:00:29qui sont à l'origine
01:00:31même de la civilisation
01:00:31française
01:00:32et donc
01:00:33cette approche
01:00:35c'est celle
01:00:35qui nous permettrait
01:00:36d'avoir une sorte
01:00:36de nouvel élan de civilisation
01:00:38ce qui est déjà arrivé
01:00:39dans notre histoire
01:00:40nous avons eu
01:00:40des hauts et des bas
01:00:41et nous avons eu
01:00:43des sursauts
01:00:43par exemple
01:00:44nous avons eu
01:00:44un bas démographique
01:00:45très fort
01:00:46au 17ème siècle
01:00:48après avoir été
01:00:49fort au 16ème
01:00:50et on est reparti
01:00:51au 18ème siècle
01:00:51donc le fait
01:00:52d'avoir
01:00:53cette espèce
01:00:54de malaise
01:00:54du 20ème siècle
01:00:56et du début
01:00:57du 21ème siècle
01:00:57en France
01:00:58ne signifie pas
01:01:00que nous sommes perdus
01:01:00mais par contre
01:01:01maintenant
01:01:02il faut repartir
01:01:03de l'avant
01:01:03nous sommes avec
01:01:04Jean-Michel Blanquer
01:01:05nous sommes en train
01:01:05de réinventer
01:01:06sauver
01:01:07repenser la France
01:01:08d'une façon
01:01:08pertinente
01:01:09et très étudiée
01:01:10vous restez avec nous
01:01:11on se retrouve dans
01:01:11quelques instants
01:01:12midi 14h
01:01:15Sud Radio
01:01:16la France
01:01:17dans tous ses états
01:01:18nous sommes avec
01:01:19Jean-Michel Blanquer
01:01:20qui a écrit
01:01:22Civilisation française
01:01:23chez Albain Michel
01:01:24un document
01:01:25de forte pédagogie
01:01:26vous avez été
01:01:27ministre de l'éducation
01:01:28c'est un cours d'histoire
01:01:30c'est un cours de sociologie
01:01:31c'est un cours de politique
01:01:32et je vous jure
01:01:33amis hommes politiques
01:01:35et femmes politiques
01:01:35élus de la nation
01:01:36si vous lisez ce document
01:01:38je ne dis pas
01:01:39que vous serez guéri
01:01:40ou que vous serez sauvé
01:01:41mais vous aurez une vision
01:01:42plus pertinente
01:01:43et plus intelligente
01:01:43de ce qu'il faut faire
01:01:44pour la France
01:01:45et du monde
01:01:45du monde qui nous attend
01:01:46Jean-Michel Blanquer
01:01:47on va mettre un peu
01:01:48les pieds dans le plat
01:01:50de la politique
01:01:51je vais vous taquiner
01:01:51un petit peu
01:01:52parce que
01:01:52qu'est-ce que je peux
01:01:53vous faire comme reproche
01:01:54qu'est-ce que je vais vous dire
01:01:55Jean-Michel Blanquer
01:01:56en 2016
01:01:56quand vous êtes engagé
01:01:57vous saviez déjà
01:01:58beaucoup de choses
01:01:59de tout ça
01:02:00vous y êtes allé quand même
01:02:01plein de bonne foi
01:02:02je suis sûr
01:02:03aujourd'hui
01:02:03on est très très loin
01:02:05qu'est-ce que je peux
01:02:06vous dire d'autre
01:02:06que pour avoir écrit
01:02:08la moitié
01:02:09de ce que vous dites
01:02:09là-dedans
01:02:10de façon courageuse
01:02:11sur la république
01:02:11sur la laïcité
01:02:12sur la souveraineté
01:02:13d'autres se s'offraient
01:02:14tâter de réac
01:02:15voire de fachos
01:02:17c'est pas un chemin
01:02:18de Damas
01:02:18pour vous
01:02:19vous êtes pas
01:02:19mais quand même
01:02:20vous êtes d'accord
01:02:21que si la Macronie
01:02:23avait tenu plus compte
01:02:24de cette approche
01:02:26que vous avez de la France
01:02:27et vous représentez
01:02:28un mouvement
01:02:28dans la Macronie
01:02:29en 2017
01:02:29il y a cette ouverture
01:02:31bon sociale
01:02:32culturelle
01:02:33on sent qu'elle
01:02:34s'en est éloignée
01:02:35pourquoi
01:02:36d'abord
01:02:36un
01:02:36est-ce que c'était bien
01:02:38des valeurs en commun
01:02:39que vous aviez tous ensemble
01:02:40en 2017
01:02:40est-ce qu'ensuite
01:02:42il y a eu
01:02:42divergence
01:02:43ou
01:02:44j'allais dire
01:02:44diversification
01:02:45qui fait que cette unité
01:02:47s'est disloquée
01:02:48alors il y a
01:02:50beaucoup de choses
01:02:50dans ce que vous dites
01:02:51ce qui est certain
01:02:51c'est que
01:02:52ce qui est écrit là
01:02:53je l'ai toujours pensé
01:02:54et d'ailleurs
01:02:55personne ne peut me mettre
01:02:56en contradiction
01:02:57avec des choses
01:02:57que j'ai pu dire ou faire
01:02:58précédemment
01:02:59au travers de ce que
01:03:00j'ai écrit là
01:03:01je pense l'avoir incarné
01:03:02autant que j'ai pu
01:03:03au ministère
01:03:04de l'éducation nationale
01:03:05et j'ai vraiment
01:03:07beaucoup cru
01:03:08et je crois encore
01:03:08d'ailleurs
01:03:09à ce qui était
01:03:10à mes yeux
01:03:12constitutif
01:03:13de ce que portait
01:03:14Emmanuel Macron
01:03:14en 2017
01:03:15c'est-à-dire
01:03:15le rassemblement
01:03:17en réalité
01:03:17aujourd'hui nous avons
01:03:18besoin de réunir
01:03:19les français
01:03:20et il y avait
01:03:21dans l'idée
01:03:21du dépassement
01:03:22des clivages
01:03:22quelque chose
01:03:23de vrai
01:03:24et peut-être
01:03:24quelque chose
01:03:25de risqué
01:03:25la chose vraie
01:03:27c'est celle
01:03:28qu'expérimente
01:03:28tout président
01:03:29de la République
01:03:29une fois élu
01:03:30c'est que
01:03:30même si vous êtes élu
01:03:31par la droite
01:03:31ou élu par la gauche
01:03:32une fois que vous êtes
01:03:33président
01:03:33il faut rassembler
01:03:34les français
01:03:34et ça signifie pas
01:03:36s'entremou
01:03:37ça signifie
01:03:38être capable
01:03:39d'aller retirer
01:03:40dans notre sève
01:03:41démocratique
01:03:42ce qu'il faut faire
01:03:43de bien pour le pays
01:03:44c'est normal
01:03:45en tout cas
01:03:45il faut être dans
01:03:46cet état d'esprit
01:03:46sinon c'est grave
01:03:47donc le fait
01:03:48de penser ça
01:03:49en amont
01:03:49de l'élection
01:03:51et surtout
01:03:51de résoudre à l'époque
01:03:52la crise qui existait déjà
01:03:54en fait
01:03:54la crise politique
01:03:56qui était déjà là
01:03:56en partie
01:03:57me paraissait tout à fait
01:03:59valable
01:04:00et je ne renie rien
01:04:02de ma participation
01:04:03à cela
01:04:03d'autant plus
01:04:04que pour moi
01:04:05le sujet principal
01:04:06à mes yeux
01:04:06a toujours été
01:04:07l'éducation
01:04:07et je le pense toujours
01:04:09évidemment
01:04:09et que j'étais vraiment
01:04:11fier et honoré
01:04:11de pouvoir mener
01:04:12une politique
01:04:13de long terme
01:04:14j'insiste
01:04:14de long terme
01:04:15pour l'éducation nationale
01:04:17et donc quand je dis
01:04:18de long terme
01:04:19c'est que j'avais
01:04:1910 ans en tête
01:04:20non pas pour être
01:04:20moi-même
01:04:2110 ans ministre
01:04:225 ans c'est déjà
01:04:23beaucoup
01:04:23mais c'est que
01:04:252 ministres
01:04:25sur 10 ans
01:04:26puissent vraiment
01:04:27mener une politique
01:04:28dont on a besoin
01:04:28puisque les sujets
01:04:30éducatifs
01:04:30comme certains
01:04:31autres sujets
01:04:31mais plus que
01:04:32n'importe quel sujet
01:04:33nécessite
01:04:34une vision
01:04:35dans la durée
01:04:36de la constance
01:04:37parce que c'est pas
01:04:37du jour au lendemain
01:04:38que vous faites progresser
01:04:39le niveau des élèves
01:04:40il y a eu une dégradation
01:04:41sur une trentaine
01:04:42ou une quarantaine
01:04:42d'années
01:04:42donc c'est pas
01:04:44d'un coup de baguette
01:04:45magique que vous allez
01:04:46changer ça
01:04:46c'est par contre
01:04:47en plantant
01:04:49quelques graines
01:04:50de la bonne manière
01:04:50au bon endroit
01:04:51ce que je prétends
01:04:52avoir fait bien sûr
01:04:53ce qui vous vaut
01:04:54Jean-Michel Blanquer
01:04:54d'être à un moment donné
01:04:55en odeur de sainteté
01:04:56au prix de l'opinion française
01:04:57vous êtes même pressenti
01:04:59à un moment donné
01:05:00comme étant premier ministrable
01:05:01et puis tout d'un coup
01:05:02on ne sait pas pourquoi
01:05:03ou si vous avez nous expliqué
01:05:04le vent d'autre
01:05:05je me souviens
01:05:06que moi je dis
01:05:07pourquoi vous êtes conscient
01:05:08des enjeux
01:05:08de ce qui est dans cet ouvrage
01:05:10civilisation française
01:05:11quand vous prescrivez
01:05:12de commencer la scolarité
01:05:13à 3 ans
01:05:14et non pas à 6 ans
01:05:15c'est que vous avez compris
01:05:16que c'est à la maternelle
01:05:16qu'on réintroduit la civilisation
01:05:17et plus tôt on le fera
01:05:19mais on se portera
01:05:19on est bien sûr
01:05:20ça c'est typiquement
01:05:20un message civilisationnel
01:05:22d'ailleurs
01:05:23l'instruction obligatoire
01:05:24avait été portée à 6 ans
01:05:26par Jules Ferry
01:05:27on n'avait jamais changé
01:05:29cet âge
01:05:29jusqu'à 2019
01:05:31et on l'a fait
01:05:32c'était un message
01:05:33sur l'importance
01:05:34de l'école maternelle
01:05:35le contexte social n'était pas le même
01:05:35c'est normal
01:05:35mais plusieurs choses
01:05:38que j'ai eu à dire
01:05:39ou à faire
01:05:39ont suscité
01:05:43une certaine violence
01:05:43des réactions
01:05:44que ce soit
01:05:44hors de mon camp
01:05:45ou dans mon camp
01:05:46introduire du savoir
01:05:47à 3 ans
01:05:47c'est pas bête
01:05:48introduire déjà du savoir
01:05:49dans un petit cerveau de 3 ans
01:05:50mais je me suis expliqué
01:05:52de cela dans mon précédent livre
01:05:53qui s'appelait
01:05:53La Citadelle
01:05:54tout à fait
01:05:54où je montre comment
01:05:55si vous voulez
01:05:56à un moment donné
01:05:57se cristallisent des oppositions
01:05:59contre vous
01:05:59à partir du moment
01:06:00où vous franchissez
01:06:01certaines étapes
01:06:02la crise sanitaire
01:06:03n'a pas aidé aussi
01:06:04puisque
01:06:04aujourd'hui
01:06:05pardon de le dire
01:06:06mais quand on fait le bilan
01:06:07à posteriori
01:06:08je rappelle que la France
01:06:08a fermé
01:06:0912 semaines
01:06:10pendant la crise sanitaire
01:06:12ses écoles
01:06:12les pays voisins
01:06:14Allemagne ou Italie
01:06:15c'est 38
01:06:15ça aurait pu être pire
01:06:16si vous n'aviez pas été
01:06:17là Jean-Michel Blanquer
01:06:17vous vous souvenez
01:06:18oui je le dis
01:06:19et vous êtes battu
01:06:20pour empêcher la deuxième
01:06:21voilà
01:06:21bien sûr
01:06:22c'est un travail collectif
01:06:23et merci les professeurs
01:06:24de France
01:06:25d'avoir été de ce combat
01:06:26et merci le président
01:06:27qui à l'époque
01:06:28sur ce point là
01:06:29m'a pleinement soutenu
01:06:30mais en revanche
01:06:31la violence
01:06:33que vous suscitez
01:06:34dans ces moments là
01:06:34est extrême
01:06:36et il en reste
01:06:37quelque chose après
01:06:38c'est un peu comme
01:06:39quand vous menez une guerre
01:06:40et puis qu'après la guerre
01:06:41même si c'est vous
01:06:42qui avez raison
01:06:42on vous en veut
01:06:44de quelque chose
01:06:44et ne serait-ce que
01:06:46d'avoir incarné
01:06:46ce moment là
01:06:47et donc
01:06:48mais si vous voulez
01:06:49ce bilan là
01:06:50non seulement
01:06:50j'en rougis pas
01:06:51mais je pense que
01:06:51je l'ai mené
01:06:52de la manière républicaine
01:06:54avec priorité absolue
01:06:56aux enfants
01:06:56quitte à prendre moi-même
01:06:58des risques politiques
01:06:59importants
01:06:59et je pense que c'est ça
01:07:00gouverner la France
01:07:01c'est-à-dire
01:07:01c'est toujours avoir en tête
01:07:03le long terme
01:07:03donc notamment les enfants
01:07:05et savoir parfois
01:07:06prendre des coups
01:07:07et donc
01:07:08pour essayer de répondre
01:07:09plus complètement
01:07:10à votre question
01:07:10j'aurais aimé
01:07:12que le président de la république
01:07:13à l'issue de tout cela
01:07:15me soutienne vraiment
01:07:17c'est pas ce qui s'est passé
01:07:18parce que sur des sujets
01:07:19qu'on peut qualifier
01:07:20de régalien et républicain
01:07:21en effet nous avons commencé
01:07:23à avoir des divergences
01:07:23et alors qu'à mon avis
01:07:25je pouvais incarner
01:07:25auprès de lui
01:07:27une des dimensions
01:07:28de ce qu'il pouvait lui-même faire
01:07:30il a souhaité
01:07:32arrêter avec ça
01:07:33je vais être brutal
01:07:33mais comment est-ce qu'on peut
01:07:34avoir écrit ça
01:07:35civilisation française
01:07:36aujourd'hui
01:07:37avec tout ce que ça implique
01:07:38tout ce que ça envoie
01:07:39comme message
01:07:40tout ce que ça fait
01:07:41comme déduction
01:07:41et avoir été
01:07:43à un moment donné
01:07:43alors vous me dire
01:07:44c'est pas la même Macronie
01:07:45quand on voit aujourd'hui
01:07:46ce qui est devenu
01:07:47la Macronie autour
01:07:47de ce président
01:07:48et ce qui est dedans
01:07:49c'est antithétique
01:07:50c'est incompatible
01:07:52c'est vrai
01:07:54mais je fais une distinction
01:07:55très forte
01:07:55entre le premier quinquennat
01:07:56et le deuxième quinquennat
01:07:57très honnêtement
01:07:59sur le premier quinquennat
01:08:00on peut faire un bilan
01:08:01avec un actif
01:08:02et un passif
01:08:02mais l'actif est là
01:08:04il y a des choses
01:08:05bonnes qui ont été faites
01:08:06et je considère
01:08:06aujourd'hui
01:08:07quand vous avez 400 000 enfants
01:08:09qui bénéficient du dédoublement
01:08:10des classes
01:08:11quand vous avez ce que je viens de dire
01:08:13quand on a installé
01:08:13les devoirs faits au collège
01:08:14et j'en passe
01:08:15c'est des meilleurs
01:08:16et puis
01:08:17après il y a aussi
01:08:19tout ce qui a été
01:08:19les informations fausses
01:08:21s'agissant par exemple
01:08:22de l'éducation
01:08:23par exemple
01:08:23on a martelé
01:08:24que les maths et les sciences
01:08:25avaient été abîmés
01:08:26par la réforme de l'UIC
01:08:26c'est complètement faux
01:08:27et je l'ai aussi démontré
01:08:29dans mon précédent livre
01:08:30c'est le contraire
01:08:30au moment où je vous parle
01:08:31il n'y a jamais eu autant d'élèves
01:08:32en France
01:08:33en prépa scientifique
01:08:34donc des graines d'avenir
01:08:35ont été semées
01:08:36le programme France 2030
01:08:38par exemple
01:08:39est un programme pertinent
01:08:40pour la France aujourd'hui
01:08:41donc il y a des choses
01:08:41qui ont été semées
01:08:42entre 2017 et 2022
01:08:44et puis
01:08:44quelque chose s'est perdu
01:08:45ça s'est vu dans la campagne
01:08:46présidentielle de 2022
01:08:48qui était une non-campagne
01:08:49et ce quelque chose
01:08:50qui s'est perdu
01:08:51c'est je dirais
01:08:51la jambe républicaine
01:08:53c'est-à-dire
01:08:54celle qui nous permet
01:08:54justement d'être rassemblés
01:08:55réunis
01:08:56derrière des idées simples
01:08:58comme l'autorité de l'État
01:08:59la laïcité
01:09:01le partage de la valeur
01:09:04par toute la nation
01:09:05tous ces sujets-là
01:09:07sont des clés
01:09:08de l'idée républicaine
01:09:09et c'est ça
01:09:10qui peut rassembler les français
01:09:11et c'est ça qui s'est perdu
01:09:12vous dites à un moment donné
01:09:13que les forces
01:09:14qui s'avancent
01:09:15en souhaitant
01:09:16la fin du vieux monde
01:09:18réfléchissent à deux fois
01:09:19avant de briser
01:09:20l'une des pierres angulaires
01:09:23de la civilisation
01:09:24humaine
01:09:25vous adressez directement
01:09:27à Emmanuel Macron
01:09:28on est d'accord
01:09:28puisque le leitmotiv de 2017
01:09:30c'était que
01:09:30le nouveau monde
01:09:31allait remplacer
01:09:32l'ancien monde
01:09:33on a vu ce que ça a donné
01:09:33non c'est pas du tout
01:09:34j'ai pas spécialement à l'esprit
01:09:35non non
01:09:35j'ai vraiment à l'esprit
01:09:36vraiment vous êtes sûr
01:09:37ce qui
01:09:38non non
01:09:38mon regard va au-delà
01:09:42c'est-à-dire je pense que
01:09:43le
01:09:43il n'a même pas le droit
01:09:45non non non
01:09:46non non
01:09:46non mais il fait ce jaune
01:09:47non puis en plus
01:09:47désormais être contre le président
01:09:49est devenu tellement
01:09:50un sport national
01:09:52si vous voulez
01:09:52que j'avais plus d'envie d'y jouer
01:09:53et vous pourriez
01:09:55vous pourriez
01:09:56parce que vous avez été
01:09:56vraiment une des victimes
01:09:57injustes
01:09:58oui c'est vrai
01:09:59que j'ai quelques couteaux
01:10:00dans le dos
01:10:01je vous l'accorde
01:10:02mais néanmoins
01:10:03je reste en vie
01:10:04et je sais faire la part
01:10:05des choses
01:10:06et ne pas
01:10:07ne pas être dans
01:10:08ne pas crier
01:10:09avec les autres
01:10:10mais en revanche
01:10:12ce qui est
01:10:13ce qui est au-delà de ça
01:10:14ce qui est très important
01:10:15c'est que
01:10:16il y a beaucoup trop
01:10:17de désinvolture
01:10:18chez certains
01:10:19et je pense par exemple
01:10:20aux élites technologiques
01:10:22à ceux qui sont
01:10:23dans le monde de la tech
01:10:24etc
01:10:24beaucoup trop de désinvolture
01:10:26par rapport à ce qui est
01:10:28le socle civilisationnel
01:10:29et quand on fait ça
01:10:31ça revient à se couper
01:10:33de ses racines
01:10:33à l'éducation par exemple
01:10:35quelle est aujourd'hui
01:10:36en deux mots
01:10:37la grande faille
01:10:39de notre système
01:10:39d'éducation nationale
01:10:40quel est le
01:10:41quel est la revenir
01:10:42il y en a plusieurs
01:10:43mais
01:10:44sans revenir sur des choses
01:10:47que j'ai eu à affronter
01:10:48dans le passé
01:10:49par rapport à la civilisation
01:10:50qu'est-ce qui fait du mal
01:10:50à la civilisation à l'école
01:10:51ce qui fait du mal
01:10:52à la civilisation
01:10:52je vais vous dire très simplement
01:10:53nous savons aujourd'hui
01:10:55pour la France
01:10:56comme pour d'autres pays
01:10:57notamment
01:10:59ceux qui ont des langages
01:11:00alphabétiques
01:11:01que
01:11:01comment on entre bien
01:11:04dans la lecture
01:11:05l'écriture
01:11:06et les mathématiques
01:11:06il y a des choses
01:11:07parfaitement démontrées
01:11:08c'est basique
01:11:08ces choses-là
01:11:10j'ai fait tout ce que j'ai pu
01:11:12pour les mettre en oeuvre
01:11:13et c'est ce qui fait
01:11:13c'est ce qui contribue
01:11:15à certains progrès
01:11:15du premier degré
01:11:16en France aujourd'hui
01:11:17parce que je tiens vraiment
01:11:18à le dire devant vos auditeurs
01:11:19on entend tout le temps
01:11:21que le niveau se dégrade
01:11:22c'est vrai en partie
01:11:23encore partout
01:11:24mais pas partout
01:11:25et pas à l'école primaire
01:11:26aujourd'hui
01:11:26où il y a un espèce
01:11:28de début
01:11:28de petit bourgeon
01:11:29des politiques
01:11:29que l'on a mené
01:11:30c'est petit
01:11:31c'est faible
01:11:31ça n'a pas été suffisamment
01:11:33piloté depuis 2022
01:11:34et c'est vérifié
01:11:35il y a notamment
01:11:36l'étude Peirles
01:11:37de 2023
01:11:38qui le montre
01:11:39ou même
01:11:39regardez les dernières
01:11:40évaluations nationales
01:11:41qui sont sorties
01:11:41il y a quelques jours
01:11:42c'est contrasté
01:11:43c'est pas assez
01:11:45ça va pas assez loin
01:11:46il y a des
01:11:47dans certains territoires
01:11:48il y a des régressions
01:11:49etc
01:11:49mais quand on veut
01:11:51on sait de quelle façon
01:11:52progresser
01:11:53et je vous dirai par exemple
01:11:53un exemple que j'ai
01:11:55parce que je suis un ancien
01:11:55recteur de Guyane aussi
01:11:56tout récemment
01:11:57on a mis en oeuvre
01:11:59ces outils-là
01:12:00en Guyane
01:12:00et on a des progressions
01:12:02spectaculaires
01:12:027 points de mieux
01:12:03en lecture
01:12:04au CP
01:12:05c'est énorme
01:12:06d'une année sur l'autre
01:12:06et bien
01:12:07on le sait
01:12:09certains pays francophones
01:12:11d'ailleurs
01:12:11qui ont regardé
01:12:12ce qu'a fait la France
01:12:12l'ont fait
01:12:12et progressent vite
01:12:13et nous
01:12:13nous ne progressons pas
01:12:14assez vite
01:12:15parce que
01:12:15vous avez des résistances
01:12:16de terrain
01:12:17sur ces sujets-là
01:12:18et donc
01:12:19ça c'est civilisationnel
01:12:20parce que nous sommes
01:12:21une civilisation
01:12:21si tout le monde
01:12:22est à l'aise
01:12:23avec les savoirs fondamentaux
01:12:24lire, écrire, compter
01:12:25respecter autrui
01:12:26c'est fondamental
01:12:27pour faire société
01:12:28et bien
01:12:29on sait comment faire
01:12:31et on a commencé
01:12:32à le faire
01:12:32on ne le fait pas
01:12:33assez vite
01:12:34pas assez fort
01:12:34parce qu'il y a trop
01:12:35d'idéologie
01:12:36qui est mise par certains
01:12:37face à cela
01:12:38on est avec Jean-Michel Blanquer
01:12:40nous dissertons
01:12:41civilisation française
01:12:42avec un échange passionnant
01:12:44vous restez avec nous
01:12:45et on conclut
01:12:46parce qu'il y a
01:12:47encore
01:12:47encore beaucoup de choses
01:12:48à dire
01:12:49Nous sommes avec
01:12:57Jean-Michel Blanquer
01:12:57auteur de
01:12:59Civilisation française
01:13:00c'est plus qu'un programme
01:13:01c'est un projet
01:13:02c'est une histoire
01:13:03c'est une analyse
01:13:04non seulement
01:13:04de l'histoire de France
01:13:05de la société française
01:13:06et en même temps
01:13:07voilà
01:13:08un recueil de projets
01:13:10pour l'avenir
01:13:10vous dites
01:13:10Jean-Michel Blanquer
01:13:11à la fin de votre ouvrage
01:13:13la question existentielle
01:13:14nous est posée
01:13:15l'éternelle question existentielle
01:13:16être ou ne pas être
01:13:18donc là
01:13:18on est chez
01:13:18Shakespeare
01:13:19continuerons-nous
01:13:20à vivre
01:13:21à hauteur
01:13:21de civilisation
01:13:23j'entends déjà
01:13:23les cris d'offray
01:13:24de certains
01:13:25à la seule évocation
01:13:26de ces mots
01:13:26ne les écoutons plus
01:13:28ils sont les apôtres
01:13:28du déclin
01:13:29et à leur façon
01:13:30ils le chérissent
01:13:32car ils ont cessé
01:13:32de vouloir
01:13:34laissons-les
01:13:35à leur projet de néant
01:13:36et tournons-nous
01:13:37vers notre France aimée
01:13:38la France était là
01:13:39avant nous
01:13:40elle est là
01:13:40après nous
01:13:41il nous appartient
01:13:43de la redresser
01:13:43loin des idéologies
01:13:44et des modes
01:13:45en refusant
01:13:46autant l'immobilisme
01:13:47que l'agitation
01:13:48sans boussole
01:13:49c'est en marchant
01:13:50l'oeil rêvé
01:13:51à notre étoile
01:13:51que nous continuerons
01:13:53à faire civilisation
01:13:54vous êtes sacrément optimiste
01:13:55quand même
01:13:56nous devons l'être
01:13:57c'est d'ailleurs
01:13:58un devoir
01:13:59que nous avons
01:13:59vis-à-vis de nos enfants
01:14:00moi ce qui me frappe
01:14:02c'est que
01:14:02nos enfants
01:14:04ne vivent pas
01:14:04avec des problèmes matériels
01:14:06plus grands
01:14:06que ceux que
01:14:07nous avions
01:14:08quand nous avons leur âge
01:14:09en général
01:14:09ou en moyenne
01:14:10en revanche
01:14:11les discours
01:14:13qui environnent
01:14:13nos enfants
01:14:14sont beaucoup plus gris
01:14:15que ceux que nous avions
01:14:16quand nous étions enfants
01:14:17et évidemment
01:14:18c'est une sorte de cercle vicieux
01:14:19c'est-à-dire le pessimisme
01:14:20entraîne
01:14:21le manque de confiance en soi
01:14:23qui lui-même
01:14:23entraîne
01:14:24évidemment un mal-être
01:14:25et on parle beaucoup
01:14:26de la santé mentale
01:14:27des jeunes aujourd'hui
01:14:28à mon avis
01:14:29un des ingrédients
01:14:30pas le seul
01:14:30mais c'est
01:14:31cette espèce de sinistrose
01:14:33que nous entretenons
01:14:34à tort
01:14:35donc notre pays
01:14:37doit retrouver
01:14:37le sens de la vaillance
01:14:39vous voyez
01:14:39quand vous regardez
01:14:40l'équipe de France
01:14:40de rugby
01:14:41aujourd'hui
01:14:42ou dans les temps précédents
01:14:43elle a gardé ça
01:14:45et le rugby français
01:14:47garde cet esprit français
01:14:48par exemple
01:14:49de perdre beaucoup
01:14:50à la première mi-temps
01:14:51et finalement
01:14:51de gagner la partie
01:14:52en se revigorant
01:14:54en seconde mi-temps
01:14:55cette vaillance française
01:14:57comme dirait Albala Dejo
01:14:58cette capacité
01:15:00à être créative
01:15:02et cette capacité
01:15:03aussi à croire en soi
01:15:04cette énergie
01:15:05ce qui faisait
01:15:06l'admiration du monde
01:15:07jusqu'à ce que nous
01:15:09ne croyons plus en nous-mêmes
01:15:10on doit la retrouver
01:15:11et nous le devons
01:15:12à nos enfants
01:15:12que disent les Italiens
01:15:13la furia française
01:15:14la furia française
01:15:15oui absolument
01:15:16dès le 15e siècle
01:15:18ce mot est utilisé
01:15:19par les Italiens
01:15:19parce que
01:15:21tout simplement
01:15:22ils ont vu
01:15:23l'énergie française
01:15:25dans la bataille
01:15:26et les armées
01:15:26de Valupier
01:15:27de 1793
01:15:28à Valmy
01:15:29c'est la même chose
01:15:31c'est la vaillance française
01:15:32bien sûr
01:15:32comme les troupes napoléoniennes
01:15:33d'ailleurs
01:15:34et donc cette
01:15:34cette vaillance
01:15:36on doit la retrouver
01:15:37encore une fois
01:15:37je ne dis pas ça
01:15:38parce que je serais
01:15:39un optimiste BA
01:15:40qui ne voit pas les problèmes
01:15:40les problèmes
01:15:41je les vois
01:15:41ils sont énormes
01:15:42et c'est ce que je décris
01:15:43aussi dans le livre
01:15:44et puis vous dites
01:15:44que ça peut capoter
01:15:45surtout
01:15:45je dis même
01:15:46qu'on peut
01:15:47on peut effectivement
01:15:48on peut périr
01:15:49le péril existe
01:15:50donc je ne le nie pas
01:15:51en revanche
01:15:52là où est le péril
01:15:55naît aussi l'espoir
01:15:56c'est ce qu'a dit
01:15:57Holderlin
01:15:58et c'est vrai
01:15:58bien sûr
01:15:59je veux recevoir
01:16:02tout à l'heure
01:16:02Arnaud Benedetti
01:16:03puisque le président
01:16:04de la république
01:16:04s'est inquiété
01:16:05qu'aux prochaines élections
01:16:06ça soit l'intelligence
01:16:07artificielle
01:16:08Tchad Gipiti
01:16:09qui détermine
01:16:10ou j'allais dire
01:16:11incite le vote
01:16:12des français
01:16:13j'ai envie de vous
01:16:14de poser une question
01:16:14parce que
01:16:15vous abordez bien entendu
01:16:17la question du numérique
01:16:17très importante
01:16:18est-ce qu'il y a un risque
01:16:20si tout ce que vous avez
01:16:21évoqué sur cette perte
01:16:22de valeur
01:16:22cette perte de repères
01:16:23cette renonciation
01:16:24à des principes
01:16:25que finalement
01:16:26l'IA devienne une CA
01:16:29c'est-à-dire
01:16:29l'intelligence artificielle
01:16:30devienne une immense
01:16:31civilisation artificielle
01:16:33il y a un risque
01:16:34potentiel ou non ?
01:16:36oui comme sur tous les sujets
01:16:37nous sommes à la croisée
01:16:38des chemins
01:16:39c'est-à-dire
01:16:39on voit bien
01:16:40que ce serait
01:16:42en quelque sorte
01:16:42le pompon
01:16:44si vous me permettez
01:16:44l'expression
01:16:45l'acmé
01:16:47d'une tendance
01:16:49qui existe
01:16:50depuis plus d'un siècle
01:16:51et qui est
01:16:52la technologisation
01:16:53du monde
01:16:53et la disparition
01:16:55de l'humain
01:16:56derrière la technologie
01:16:57ce risque-là
01:16:58il existe
01:16:58l'hypothèse inverse
01:17:01existe aussi
01:17:01notre maîtrise
01:17:03de l'intelligence artificielle
01:17:04peut nous apporter énormément
01:17:06lorsqu'il s'agit
01:17:07de maîtriser
01:17:09des problèmes complexes
01:17:09par exemple
01:17:10demain
01:17:10le renouveau
01:17:11de la biodiversité
01:17:12sur notre territoire
01:17:13voilà un grand sujet
01:17:14moi je crois
01:17:15et c'est d'ailleurs
01:17:16des sujets
01:17:16auxquels je travaille
01:17:17très concrètement
01:17:18au fait que
01:17:19on peut
01:17:20sur un territoire donné
01:17:21renouveler la biodiversité
01:17:22la rénover
01:17:23la retrouver
01:17:23voilà
01:17:24un élan civilisationnel
01:17:26de sursaut
01:17:27et bien
01:17:28l'intelligence artificielle
01:17:29peut être un outil
01:17:30pour des choses pareilles
01:17:31parce que c'est des choses
01:17:32très complexes
01:17:33qui nécessitent
01:17:34du calcul
01:17:35sur les interactions
01:17:36du vivant
01:17:36et donc demain
01:17:37l'intelligence artificielle
01:17:38peut être à notre service
01:17:39et donc
01:17:40l'enjeu
01:17:41pour le coup
01:17:42c'est un enjeu français
01:17:43mais c'est un enjeu mondial
01:17:44universel
01:17:45sur la destinée humaine
01:17:46et la France
01:17:48doit apporter sa pierre
01:17:49non seulement dans la réflexion
01:17:50mais dans l'action là-dessus
01:17:51de nouveau
01:17:52nous ne sommes pas nécessairement
01:17:53à la traîne là-dessus
01:17:54parmi les meilleurs ingénieurs
01:17:56du monde
01:17:56sur l'intelligence artificielle
01:17:57vous avez des français
01:17:59vous avez une certaine façon française
01:18:01de voir le monde
01:18:01qui est adaptée
01:18:03aux défis des temps
01:18:05que nous abordons
01:18:05pour autant
01:18:06science sans conscience
01:18:07n'est que ruine de l'âme
01:18:08vous acquiescez à 3000%
01:18:10cette phrase de Rabelais
01:18:11bien sûr
01:18:11et on est en plein dedans
01:18:12et on est en plein dedans
01:18:13tout à fait
01:18:13et donc nous savons
01:18:16ce que sont les problèmes
01:18:18nous pouvons entrevoir
01:18:20ce que sont certaines solutions
01:18:21encore faut-il avoir l'énergie
01:18:23et la volonté
01:18:23d'aller
01:18:24c'est ce que j'appelle
01:18:25la charrue
01:18:26guidée par une étoile
01:18:28c'est-à-dire
01:18:29il faut savoir
01:18:30pourquoi on veut faire les choses
01:18:31et vers quoi on veut aller
01:18:32et donc ça nécessite
01:18:34d'avoir un projet de société
01:18:35qui est un projet de civilisation
01:18:36aujourd'hui
01:18:37il n'y a que les extrêmes
01:18:38qui proposent quelque chose
01:18:40comme un projet de société
01:18:41aux jeunes en particulier
01:18:42d'où certaines dérives contemporaines
01:18:44et même si vous regardez
01:18:47le fondamentalisme islamiste
01:18:48à sa façon
01:18:48il propose quelque chose
01:18:49quelque chose
01:18:50nous paraît
01:18:51tout à fait
01:18:52à écarter
01:18:53c'est un projet
01:18:54mais c'est un projet
01:18:54le marxisme en est éteint
01:18:56le marxisme en est éteint
01:18:57des projets
01:18:58comme ça peuvent existir
01:18:59si on est républicain
01:19:00et démocrate
01:19:01on doit souhaiter
01:19:02un projet
01:19:02de société républicain
01:19:04et démocrate
01:19:04qui fasse envie aux jeunes
01:19:05qui disent
01:19:06demain ça ira mieux
01:19:07et ça ira mieux
01:19:08parce qu'on va réhabiter
01:19:09nos villages
01:19:10parce qu'on va renouveler
01:19:11notre industrie
01:19:12et notre agriculture
01:19:13parce qu'il y aura
01:19:14de quoi faire
01:19:15parce qu'on pourra
01:19:15fonder des familles
01:19:16qu'on pourra vivre heureux
01:19:17en France
01:19:18parce qu'on sera fier
01:19:19de notre culture
01:19:19etc.
01:19:20et bien
01:19:21ce projet de société
01:19:22il est possible
01:19:23et d'ailleurs
01:19:23il vient prendre pour le coup
01:19:24dans la sève
01:19:25je vous prends au mot
01:19:26Jean-Michel Blanquer
01:19:27je ne vais pas vous faire
01:19:28l'injure
01:19:29de vous demander
01:19:29si
01:19:30civilisation française
01:19:31et votre programme politique
01:19:33d'une éventuelle candidature
01:19:34à la présidence de la république
01:19:36je n'y pense pas
01:19:36et ça serait tout
01:19:37avec votre droit
01:19:38et quelque part
01:19:39vu ce que vous mettez là-dedans
01:19:40si on l'appliquait
01:19:40vous ou quelqu'un d'autre
01:19:41ça serait pas mal
01:19:42est-ce que pour autant
01:19:44ce document politique
01:19:45là il n'est plus seulement
01:19:46culturel, historique
01:19:47et philosophique
01:19:48ce document politique
01:19:50vous le mettez à disposition
01:19:51de toute bonne volonté
01:19:52de toute femme
01:19:53ou homme français
01:19:54qui voudrait sortir
01:19:56cette nation
01:19:56et cette république
01:19:58pour lui redonner
01:19:58un côté civilisationnel
01:20:00vous êtes prêt
01:20:00à vous engager
01:20:01à vous mobiliser
01:20:02oui oui tout à fait
01:20:02c'est vraiment exactement ça
01:20:03j'ai fait ça
01:20:04donc c'est un programme
01:20:05vous êtes d'accord
01:20:05ça peut servir de programme
01:20:06oui oui c'est un programme
01:20:06il n'y a aucun doute
01:20:07ça ne veut pas dire
01:20:08que je suis candidat
01:20:08mais ça veut dire
01:20:09que c'est un programme
01:20:09ça veut dire que c'est un programme
01:20:10d'ailleurs qui peut être
01:20:12pour une élection présidentielle
01:20:13et même un peu au-delà
01:20:13c'est un programme
01:20:14pour 4 élections présidentielles
01:20:15l'horizon fixé
01:20:16il est autour de 2050
01:20:17par exemple
01:20:18quand je dis que nos deux grands ports
01:20:19qui sont le Havre et Marseille
01:20:20doivent devenir des ports
01:20:22de premier plan européen
01:20:24et pouvoir faire jeu égal
01:20:26voire dépasser
01:20:27les ports du nord de l'Europe
01:20:28c'est évidemment
01:20:30un programme à 30 ans
01:20:31mais c'est ce qu'on était capable
01:20:33de faire autrefois
01:20:33ce que faisait la DATAR
01:20:35sur l'aménagement du territoire
01:20:36et la planification
01:20:37et la planification
01:20:38bien sûr
01:20:39et donc
01:20:39d'où les idées aussi
01:20:41de retour de liberté locale
01:20:43forte
01:20:44articulée
01:20:44à une vision non moins forte
01:20:46de l'Etat
01:20:47et la planification
01:20:48peut aider à cela
01:20:48donc la cathédrale de Chartres
01:20:50il y a celui qui dit
01:20:50je casse des cailloux
01:20:51l'autre qui dit
01:20:51je taille des pierres
01:20:52l'autre qui dit
01:20:52je construis une cathédrale
01:20:53vous êtes d'accord
01:20:54que la pierre fondamentale
01:20:55de cette civilisation française
01:20:57c'est l'école de la république
01:20:58Jean-Michel Blanquer ?
01:20:59bien sûr
01:20:59et tout commence par l'enfance
01:21:01une société qui va bien
01:21:02c'est une société
01:21:03qui mise sur son enfance
01:21:04j'ai parlé de la démographie
01:21:05j'ai parlé d'éducation
01:21:06de façon générale
01:21:08que ce soit nos choix
01:21:09immatériels
01:21:10ou nos choix matériels
01:21:11comme les choix budgétaires
01:21:12doivent nous amener
01:21:13à donner la priorité absolue
01:21:14à ce qui se passe
01:21:15entre 0 et 10 ans
01:21:16et donc ça signifie
01:21:18les crèches
01:21:19l'école partout
01:21:20et avec
01:21:21les moyens nécessaires
01:21:23la bienveillance générale
01:21:26de toute la société
01:21:27vis-à-vis de ce qui se passe
01:21:28pour l'enfance
01:21:28pas seulement l'école d'ailleurs
01:21:29mais pendant les vacances
01:21:30pendant les week-ends
01:21:31que ce soit du temps intelligent
01:21:33qu'on réancre les enfants
01:21:34dans la nature
01:21:35et dans la culture
01:21:36tout ça
01:21:36c'est le projet
01:21:37d'une société aussi
01:21:38et c'est possible
01:21:39on se voit bien
01:21:40que vous êtes parti trop tôt
01:21:41Jean-Michel Blanquer
01:21:41je vais vous dire
01:21:42je vais résumer
01:21:43ce titre
01:21:45civilisation française
01:21:46et bien tout simplement
01:21:47je vais vous dire
01:21:48vaste programme
01:21:49comme a dit le général de Gaulle
01:21:51c'est un vaste programme
01:21:52et on se réjouit
01:21:53d'avoir aujourd'hui en France
01:21:55des programmes
01:21:55qui nous permettent
01:21:56déjà d'échanger
01:21:57et peut-être certainement
01:21:58à ceux qui voudront bien
01:22:00vous lire
01:22:01pas l'apprendre par coeur
01:22:02mais sans l'imprégner
01:22:03des solutions
01:22:04à mon avis
01:22:05très pertinentes
01:22:06de la façon
01:22:06dont on peut tirer ce pays
01:22:08du marage
01:22:08dans lequel il est plongé
01:22:09merci d'être venu
01:22:11Jean-Michel Blanquer
01:22:11à très bientôt
01:22:12je pense qu'on aura
01:22:13l'occasion de se revoir
01:22:14parce que ce qui est
01:22:15contenu dans ce livre
01:22:16suscitera certainement
01:22:17j'allais dire
01:22:18des interrogations
01:22:18que l'actualité
01:22:19auxquelles l'actualité
01:22:21demandera des réponses
01:22:22pour l'instant
01:22:22on va rejoindre
01:22:23Brigitte Laé
01:22:24alors c'est pas
01:22:25civilisation française
01:22:26c'est la civilisation
01:22:27de l'amour
01:22:27et des sentiments
01:22:28mais ça fait partie aussi
01:22:29du bonheur
01:22:30d'être français
01:22:31merci Jean-Michel Blanquer
01:22:32à bientôt
01:22:32t'invite
01:22:33t'invite
01:22:33pour l'actualité
01:22:34pour l'actualité
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