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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-11-27##

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Transcription
00:00:00midi 14 heures sud radio la france dans tous ses états j'ai fait mon premier
00:00:07pire debout c'est trop bien alors comment dire c'est tellement génial facile rapide
00:00:15c'est tout à fait près ça se déperle tout seul j'essuie avec du papier et c'est bon
00:00:20c'est dégueulasse ça suffit quelle libération franchement c'était trop bien j'ai pas encore
00:00:24osé aller faire pipi à côté des messieurs le temps de maîtriser compris tout de suite
00:00:29mais peut-être n'est-elle pas ébloui de fente et en plus il n'y a même pas de dernière
00:00:33route il suffit juste de de bien retirer ce ne sont pas des cons ce sont des délirants
00:00:40c'est beaucoup plus grave nous sommes le jeudi 27 novembre il est 12h06 vous êtes bien sûr
00:00:50sud radio avec perico ligas julien delmas continue à nous envoyer un son d'enfer
00:00:55emmanuel galasso attend vos appels avec impatience et si vous n'avez pas la question c'est lui qui va vous
00:01:00la trouver et puis mode coffre est là elle m'a pas fait ma picurière mais elle va faire tout à l'heure
00:01:05si ça si ça va mieux et puis la matinée va être c'est plus la matinée il est midi on va être on va
00:01:10être républicain aujourd'hui dans cette séance de deux heures pendant deux heures on va parler de
00:01:13république sous tous ses aspects on commence par rendre hommage à la mémoire d'olivier marlex
00:01:18l'ancien président du groupe des députés l'air à l'assemblée nationale en présence de son frère
00:01:25romain qui est secrétaire général du groupe des sénateurs au sénat non presque presque
00:01:31vous voyez j'ai anticipé un petit peu enfin en tout cas vous avez une responsabilité voilà et
00:01:36on va on va un peu disserter sur sur le l'oeuvre posthume qu'a laissé olivier marlex dissolution
00:01:41française la fin du macronisme l'ouvrage voilà et puis on parlera un petit peu de la vie la vie politique
00:01:46autour du parti républicain qui s'anime qui s'agit et qui s'anime aujourd'hui nous resterons
00:01:51toujours avec le parti républicain c'est pour ça je vous disais qu'on va républicaniser cette
00:01:55cette séquence le groupe les républicains au sénat a déposé un projet de loi avec 17 propositions
00:02:03de loi pour lutter contre l'entrisme islamiste et nous serons avec le sénateur élève du rhône
00:02:09étienne blanc ensuite on restera un peu dans la vie parlementaire puisqu'on a l'impression que les
00:02:14socialistes à qui sébastien le cornu avait promis de ne pas utiliser le 49 3 finalement ils se rendent
00:02:21compte de l'utilité ce que j'appelle c'est un le 49 3 c'est quoi on peut dire que c'est un suppositoire
00:02:27constitutionnel qui facilite le transit parlementaire en cas d'obstruction finalement c'est pas si inutile
00:02:34que ça surtout quand la situation est bloquée à l'assemblée nationale on s'étonnera que que le site
00:02:40ebay est vendu des étoiles jaunes juives de la guerre pour 500 euros ça y est il les a retirés on
00:02:47écoutera enfin on parlera d'inquiétude des riverains de montmartre qui ont peur de la disneylandisation
00:02:53disneylandisation de leur de leur quartier c'est vrai que ça devient ça devient totalement une espèce de
00:02:58de foire à de foire à touristes on regrettera que nos amis polonais préféré préféré les les sous-marins
00:03:06saab à 26 suédois à notre beau scorpène fourni par naval groupe on avait déjà perdu un marché en
00:03:13australie et là c'est c'est des suédois qui nous le prennent bon vous allez me dire ça reste ça reste
00:03:19dans dans l'europe mot de coffret vous expliquera comment on fait pipi debout ça peut toujours servir et
00:03:24puis nous finirons la deuxième heure de 13 à 14 heures avec le redouté très estimé et très
00:03:31compétent philippe bilger qui est une des une des stars une des stars de notre antenne et ancien
00:03:40ténor du parquet avec lequel on fera un petit décryptage des vingt dernières de la vie juridico
00:03:46politico médiatique des vingt des vingt dernières années en france voilà voilà pour ce menu républicain restez
00:03:51avec nous et appeler emmanuel galasso vous dites bonjour emmanuel comment ça va et pour ça il faut
00:03:57l'appeler au 0 826 300 300 c'est un garçon extrêmement avenant et prévenant qui vous recevra avec toute
00:04:03l'attention vous méritez à tout de suite sud radio la france dans tous ses états l'humeur de pericot
00:04:09alors mon humeur aujourd'hui va porter vous allez me dire quoi la sncf on est au courant que ça tourne pas très
00:04:19rond oui mais il ya des cas quelquefois où ça mérite d'être signalé alors tout moyen de transport a droit à
00:04:25j'allais dire des dysfonctionnements mécaniques ça arrive dans l'aviation ça arrive dans les trains le
00:04:30problème c'est la façon dont la sncf traite l'information et traite ses usagers il s'agit du tgv inouï
00:04:398450 qui partait hier de bordeaux à 18h26 et qui devait arriver à paris à 21h56 en passant par angoulême
00:04:47poitiers châtel roux saint pierre des corps arrivé à poitiers arrêt 1h35 d'arrêt à poitiers donc bon
00:04:58qu'est ce qui se passe explication officielle alors ça ce sont les informations qu'on reçoive sur
00:05:03l'application et cette sncf connect sur votre portable il est indiqué cause de point un agent
00:05:09essentiel à la circulation de votre train est resté sur sa précédente a été retardé sur sa précédente
00:05:16mission à poitiers on comprend rien ce que ça veut dire ça veut dire que le tgv est arrivé à
00:05:21poitiers avec un conducteur de train qui serait descendu qui aurait été remplacé par un autre
00:05:25qui serait pas arrivé est ce qu'il a eu un malaise enfin voilà ça veut dire quoi un agent essentiel
00:05:29à la circulation de votre train est retardé sur la précédente mission à poitiers mais pendant ce
00:05:34temps là dans les gares où on attendait le tgv alors on nous annonce en un premier temps sur sncf connect
00:05:39tgv retardé de 20 minutes 20 minutes passent au bout de 10 minutes à 50 minutes 50 minutes passent à 70
00:05:47minutes et à et ensuite on passe à 90 minutes de retard annoncé et là la voie dans les gares une voie
00:05:52féminine charmante nous dit
00:05:54l'annonce sonore dit eh bien le retard est dû à un non départ un nom des les conditions de départ
00:06:05non réunis les conditions de départ ne sont pas réunis alors que les autres vous disent un agent
00:06:11essentiel n'a pas rejoint son poste et là on vous dit condition de départ non réunis enfin de quoi on
00:06:16se moque finalement le train repart donc avec une heure trente de retard et là les deux contrôleurs
00:06:22les pauvres qui sont à bord et même à saint pierre des coeurs il ya eu un problème de fermeture de
00:06:26portes ils ont dû descendre partir enfin le train est reparti et là ils annoncent une demi
00:06:29heure avant d'arriver à paris montparnasse que pour les voyageurs qui avait qui doivent
00:06:34et qui doivent poursuivre leur voyage et qui n'ont plus de correspondance vu leur
00:06:38d'arrivée puisqu'on est arrivé à 23h30 et bien que quai numéro un des agents la sncf allait
00:06:43les attendre pour soit leur trouver un taxi soit leur trouver un hôtel et quand on arrive à 23h30
00:06:47gare montparnasse la gare est totalement vide pas une seule information pas une seule
00:06:51annonce sur le quai numéro un personne donc j'ai vu des usagers frappé à une
00:06:55porte métallique pendant cinq minutes très fort est sorti un agent sncf qui a
00:07:01dit ah mais non mais si vous n'avez pas pris votre billet en totalité si vous
00:07:04avez pris en deux fois il n'y a pas de suite là il n'y a personne vous vous
00:07:07débrouillez et puis si vous n'êtes pas content vous faites une réclamation
00:07:10demain sur le site sncf voilà alors on sait que jean castex l'excellent jean
00:07:15castex qui a été premier ministre doit prendre la présidence de la sncf il a été
00:07:19nommé je crois qu'il n'a pas encore pris ses fonctions peut-être qu'il vient en tgb
00:07:22d'ailleurs c'est pour ça qu'il a un petit peu de retard et pour l'instant c'est
00:07:25c'est c'est laurent c'est laurent trevis avanoni qui est délégué général de la sncf
00:07:31qui occupe les fonctions par intérim voilà monsieur monsieur le directeur général délégué
00:07:38peut-être vous pourriez en attendant que monsieur castex prenne ses fonctions
00:07:41prendre vos responsabilités je ne vous culpabilise pas mais enfin votre service ne fonctionne pas
00:07:46et arriver à un tel point de bordel et de dysfonctionnement de mépris des usagers c'est
00:07:52absolument inqualifiable je pense qu'il serait temps que vous fassiez un petit tour du côté de
00:07:57vos renseignements et de ce service de communication et de renseignements des voyageurs ça ferait du
00:08:01bien à l'image de cette grande institution 14 heures sud radio la france dans tous ses états
00:08:06le fait du jour un pilier une voix familière respectée un homme intègre de coeur de terrain et
00:08:12de lettres c'est par ces mots si juste que l'assemblée nationale a rendu hommage mardi au député
00:08:16olivier marlex mort le 7 juillet dernier dans sa maison en heure et loire un hommage partagé par
00:08:21toute la classe politique un moment rare selon les mots du premier ministre sébastien le cornu
00:08:25dans l'hémicycle une oreille attentive celle de son père alain marlex à la tribune une voix attendue
00:08:30celle de son frère que nous recevons aujourd'hui bonjour romain marlex et merci d'être avec nous et
00:08:34d'avoir accepté notre invitation aujourd'hui sur ce radio romain marlex je précise vous n'êtes pas secrétaire général du groupe
00:08:40des sénateurs républicains mais tout comme vous êtes directeur de cabinet de mathieu d'arnaud qui
00:08:46est le président du groupe des républicains au sénateur de l'ardèche que je connais bien vous
00:08:54êtes ici pour témoigner d'abord de la mémoire de votre frère olivier marlex les marlex c'est une
00:08:59famille politique moi j'ai entendu parler de votre papa j'adore le cantal et voilà c'est bien
00:09:04un élu du cantal connu pour son découpage électoral le découpage marlex voilà et puis
00:09:11bah il a deux fils il avait deux fils votre frère olivier qui nous a quitté qui a mis fin à ses jours et
00:09:17vous qui continuez dans cette dans cet engagement politique auprès de ce parti républicain de la
00:09:22famille gaulliste même si quelquefois il ya c'est un petit peu moins gaulliste que que ça a pu l'être
00:09:26et vous êtes au sénat président directeur de cabinet d'un président du groupe majoritaire les
00:09:34lr pèsent lourd parce que le sénat qui est la deuxième chambre la majorité est constituée de
00:09:39d'élus républicains et puis il ya aussi un groupe il ya aussi un groupe à l'assemblée nationale
00:09:44dont dont olivier marlex était président on se souvient d'un homme courageux pourtant j'allais
00:09:53dire pas tempéré mais qui essayer de poser des équilibres au moment de la réforme des retraites
00:09:59il a joué un rôle très important dans cette dans cette répartition pour essayer de faire passer
00:10:02cette loi conciliateur même s'il était ferme s'il avait des convictions et des principes voilà
00:10:08aujourd'hui évidemment vous n'avez pas le contraire je il me semble qu'il manque dans le paysage
00:10:14parlementaire français alors évidemment au delà du manque personnel pour pour sa famille et tous ses
00:10:19amis ce qui nous manque je crois et même moi dans mon engagement politique c'est son côté
00:10:25rassurant il était très rassurant parce qu'il était il abordait l'actualité politique avec beaucoup
00:10:30de flègmes parfois un peu d'ironie d'ailleurs sur sur ses contemporains et donc il a il avait toujours
00:10:37cette hauteur de vue raccrocher les événements dans le temps long quelles sont les grandes considérations
00:10:42historiques politiques qui qui préside aux grands événements contemporains et donc il avait toujours
00:10:49cette force de remettre les choses en perspective de nous rassurer de dire que que c'était normal et
00:10:54finalement ce regard sur le passé lui permettait souvent sur beaucoup de sujets d'avoir une longueur
00:11:00d'avance sur la nomination de michel barnier sur le fait que macron allait dissoudre sur le fait que
00:11:05macron n'aurait pas de majorité absolue en 2022 donc il avait des intuitions comme ça il avait prévu un petit peu
00:11:11cette situation un gaulliste authentique je vous dis ça parce que les républicains le général de gaulle est mort
00:11:17il ya aujourd'hui 50 plus de 50 ans
00:11:21plus que ça même plus soir il est mort il est mort il est mort le 9 novembre 1970
00:11:28que reste-t-il du gaullisme olivier marley faisait partie des hommes politiques républicains fidèles aux valeurs
00:11:34du gaullisme dans la lignée un peu de philippe séguin et on le voyait bien par rapport à une évolution
00:11:39gaullienne du parti républicain du temps de jacques chirac ou d'autres qui n'étaient pas si évidentes que ça c'est pas le sujet
00:11:44du jour mais je tenais à rendre cet hommage là à olivier marlex qui était un un gaulliste convaincu et passionné dans
00:11:51son engagement politique à l'assemblée nationale on l'entendait un homme effectivement comme vous dites posé
00:12:00rassurant parce que mettre de ses dossiers et je l'ai vu pour 30 ans en temps dans les tribunes
00:12:08pousser un coup de gueule ou interpeller le gouvernement ne pas se laisser faire et il était craint il était
00:12:12craint par la part ce qu'allait devenir cela d'abord la macronie voilà et puis la gauche également il faisait
00:12:19pas de il faisait pas de quartier et il est l'auteur de cet ouvrage qui sort dissolution française très
00:12:26beau titre qui résume parfaitement la tragédie que la vie politique française est en train de traverser
00:12:31et la fin du macronisme alors sous fin d'être souffle sous forme d'interrogation il s'aveur que là aussi
00:12:38il était visionnaire et que le marque de macronisme qui avait si glorieusement commande commencé lors
00:12:44d'une cérémonie au louvre en mai 2017 fini de façon tout à fait tout à fait différente dissolution
00:12:51française le l'ouvrage met bien le doigt sur la catastrophe institutionnelle que suppose cette
00:12:56dissolution de juin 2024 et alors au delà du choix stratégique évidemment de l'erreur stratégique
00:13:03d'emmanuel macron d'ailleurs olivier dans son ouvrage considère que c'est surtout le le remplacement
00:13:08d'élizabeth borne par gabriel attal qui finalement le neugordien le péché originel de qui empêche
00:13:14ensuite emmanuel macron d'avoir d'autres armes politiques après la défaite aux européens plus de joker voilà il
00:13:20avait déjà tiré une cartouche après pour pour emmanuel macron puisque c'est un livre qui a pour titre
00:13:25effectivement le vers la fin du macronisme il y avait quand même deux deux grands points que critiquait
00:13:32olivier dans son ouvrage et qu'il a toujours critiqué chez emmanuel macron c'est d'abord un phénomène
00:13:37qui est un peu conjoncturel c'est à dire cette sorte de coup d'état technocratique et ce pouvoir qu'on donne à
00:13:43la superstructure pour des raisons qu'on pourra développer si vous voulez plus tard et l'autre
00:13:48l'autre grande critique qui est sans doute beaucoup plus profonde et plus grave c'est la tentation
00:13:53supranationale une partie de nos élites a comme une certes de réflexe pavlovien la france n'est pas
00:14:00assez grande et ça ne vaut pas le coup de se battre pour l'indépendance nationale et sans ça qu'il
00:14:05était gaulliste parce que le l'alpha et l'oméga du gaullisme c'est l'indépendance de la france
00:14:09je pense qu'il croyait à la souveraineté du peuple qui est la base de la démocratie de la république et
00:14:13qu'il défendait ses valeurs avec une conviction une véhémence totale alors pour autant le parti
00:14:18républicain a deux entités il ya un groupe à l'assemblée nationale qui est encore plus
00:14:23minoritaire que lorsqu'il était président on est à un peu plus de 50 élus alors que lui en avait un peu
00:14:28plus de 70 et puis il ya le groupe dont vous êtes dont vous êtes directeur du président au sénat avec
00:14:34deux personnalités très fortes laurent wauquiez et le patron des députés lr et après il ya eu bruno
00:14:39retaillot bruno retaillot est un peu le leader des sénateurs républicains on a l'impression que
00:14:44l'attelage est tiré un petit peu vers deux vers deux angles et que quelquefois il n'y a pas on
00:14:53a bien vu là sur le sur certains projets de loi pas des dissensions mais peut-être un manque de
00:14:59coordination ou de ou d'homogénéité ou je sais c'est une constante historique entre les deux
00:15:04groupes puisqu'il ya déjà eu des groupes rpr udf démocratie libérale on appelle ça républicain
00:15:10indépendant à l'époque au sénat ça a toujours existé et d'ailleurs olivier revient dessus dans
00:15:14son ouvrage en disant que finalement c'est pas si grave les députés les sénateurs et d'ailleurs
00:15:20c'est la même chose pour les socialistes c'est la même chose pour les macronistes demandent à
00:15:24différents voilà avec des circonscriptions électorales différentes des électeurs
00:15:28différents sur nécessairement des logiciels différents et donc tous les partis sont atteints
00:15:33de ces espèces de petites tensions comme ça entre députés et sénateurs et c'est pas si grave il
00:15:38faut pas le dramatiser voilà et et les choses vont rentrer dans l'ordre et il ya déjà il n'y a rien
00:15:44eu de dramatique et simplement là en ce moment on est en pleine période budgétaire donc c'est un
00:15:48objet politique qui déclenche beaucoup de tensions entre les partis à l'intérieur des partis et
00:15:53nécessairement quand la partie budgétaire la séquence budgétaire va s'arrêter nécessairement
00:15:58aussi les tensions un peu retombent voilà alors laurent wauquiez c'est
00:16:03s'est prononcé pour sortir un peu de ce désordre politique et parlementaire à un moment donné il
00:16:12a dit faut avoir le courage de repenser une union des droites le rn n'est plus ce qu'il était le
00:16:18le pélisme n'est plus ce qu'il était il faut envisager une union des droites depuis le cité sarah
00:16:23qu'nafo marion maréchal voilà jusqu'au plus progressiste des élus républicains ça c'est lui qui
00:16:30porte ce projet il semblerait que nicolas sarkozy soit aussi favorable qui depuis le fond de sa prison il
00:16:34est un petit peu ourdi cette cette idée est ce que cette vision d'une grande union des droites
00:16:41rassemblée pour les prochaines échéances notamment la présidentielle il faut arriver unis on sait que c'est
00:16:45comme ça qu'on gagne une élection est ce que cette vision de l'union des droites était aussi largement
00:16:51partagé ou j'allais dire vous allez dire sereinement partagé au sein des sénateurs républicains aujourd'hui
00:17:00je pourrais pas vous dire pour les sénateurs parce qu'il ya tellement de personnalités d'avis différents
00:17:05pour bruno retaillot qui qui est l'autre leader politique des républicains président quand même du parti
00:17:11est ce que bruno retaillot de ce que vous en savez ou ce que vous avez pu échanger avec lui ou même
00:17:15mathieu darnot est ce qu'on serait sur cette même cette même vision d'une grande union des droites
00:17:20à partir de sarah knaffo et marion maréchal sont pas tout à fait effectivement exactement sur cette
00:17:24même ligne politique voilà après c'est alors là je vais je vais reprendre aussi ce que disait
00:17:29olivier très souvent c'est que lorsqu'on prône l'indépendance nationale de notre pays vis-à-vis des
00:17:34puissances étrangères il faut aussi que notre parti politique soit capable d'être indépendant vis-à-vis de
00:17:39ceux qui ne lui veulent pas toujours du bien notamment les macronistes ou le rassemblement
00:17:44national donc évidemment il faut faire l'union on ne gagne jamais une élection sans faire l'union
00:17:49sans faire l'union avec des partenaires naturels mais jamais au détriment d'un socle fondamental
00:17:55de conviction voilà romain marlex ont parlé tout à l'heure de l'hommage qui a été rendu par
00:17:59l'assemblée nationale à votre frère olivier marlex qui a donc publié un livre posthume est ce que vous
00:18:04en attendez quelque chose de te lis vous en parliez tout à l'heure ce que vous vous attendez des réponses des prises de
00:18:09conscience de responsabilité oui alors il faut déjà on on espère entre guillemets que ce que cet
00:18:17ouvrage sera un peu un des symboles de la de la fin de cette époque et de la fin de l'ère
00:18:21macroniste voilà que cette que ce livre puisse se propager que les français puissent le lire qui
00:18:26puisse comprendre les errements du macronisme encore une fois cette tentation supranationale qui
00:18:31a conduit effectivement à l'affaire alstom et à l'abandon de nombreux bijoux industriels et plus généralement
00:18:38effectivement au fait que l'intérêt national passe au second plan donc ça c'est vraiment sur le plan
00:18:43politique doctrinale la chose la plus importante et après sur notre famille politique bien on espère que
00:18:50cet héritage gaulliste que lui même dont il a hérité on espère que d'autres à leur tour en hériteront
00:18:57donc c'est un c'est je dirais un peu un manuel parlementaire à l'usage des futurs députés gaullistes
00:19:02voilà message message reçu on a marlex merci d'être venu je vous en prie et puis on saura vous
00:19:08recontacter parce que je pense que vous aurez certainement d'autres témoignages à nous apporter
00:19:11sur la vie politique au sénat merci d'être venu en tout cas allez vous restez bien avec nous la
00:19:15france dans tous ses états c'est jusqu'à 14 heures ça vous laisse largement le temps de nous appeler
00:19:190 826 300 300 à tout de suite sud radio la france dans tous ses états les perles du jour face aux
00:19:27difficultés pour voter le budget le recours du haut 49 3 refait surface le 49 3 qui n'avait manqué à
00:19:33personne jusqu'à présent sauf à françois hollande vous vous souvenez maude comment sébastien le
00:19:37cornu dans sa négociation avec le ps pour obtenir cette stabilité politique avait dit je m'engage à ne pas
00:19:43utiliser le 49 3 le 49 3 est un article l'article 49 a il n'est à 3 de la constitution a été a été conçu au
00:19:53moment de la constitution du 28 octobre 1958 par le général de gaulle pour obtenir une stabilité
00:19:58parlementaire dans le cas où il y aurait trop de diversité dans le débat à l'assemblée nationale
00:20:03pour obtenir une forme d'homogénéité utilisé le 49 3 quand on a la majorité absolue c'est ridicule ça veut
00:20:10dire qu'on a une dissension dans sa propre majorité et que pour éviter qu'il y ait justement une
00:20:14dispersion on impose le 49 3 sans lequel il ya motion de censure et chute et risque de chute du
00:20:20gouvernement donc on vote comme un seul homme voilà le 49 3 est fait justement pour des situations où
00:20:25il ya une grande disparité au sein de l'assemblée nationale et pour éviter ce que le général de gaulle
00:20:29appelé le jeu des partis le jeu de la politique politicienne le jeu des petites magouilles voilà et des
00:20:35des tractations allez dire sous le sous le manteau le 49 3 est là pour obtenir une homogénéité du vote
00:20:43de l'assemblée c'est maintenant qu'on en a besoin et le fait que sébastien le cornu et dit je ne m'en
00:20:47servirai pas alors que pour faire passer ses lois notamment la réforme l'abandon de la réforme de
00:20:52retraite il a besoin d'une cohésion et surtout le budget c'est maintenant qu'on en a besoin et les
00:20:56socialistes qui avait exigé alors pas de 49 3 parce qu'il faut que le dernier mot reste au parlement on
00:21:01est d'accord sans 49 3 on est obligé de passer par les groupes parlementaires de négocier de
00:21:06discuter point par point article par article et c'est ça la vie parlementaire c'est pour ça que
00:21:10ça s'appelle un parlement parce qu'on discute mais là le 49 3 mis de côté le blocage est totale
00:21:15puisqu'il n'arrive pas à s'entendre voilà les les factions sont telles les oppositions sont telles
00:21:20les contradictions sont telles on n'arrive pas à trouver une cohésion sur un projet de loi donc
00:21:24effectivement les socialistes qui sont pas que que saut et bien se rendent compte que finalement c'est un
00:21:29outil voilà j'ai dit tout à l'heure c'est un suppositoire constitutionnel qui fait qui facilite
00:21:34le transit parlementaire en cas d'obstruction on est exactement dans cette situation alors
00:21:38merci à monsieur françois hollande de découvrir que le 49 3 n'est pas un article idiot que si le
00:21:43général de gaulle a pensé c'est qu'il avait son utilité et il a permis souvent au gouvernement de
00:21:48la république de faire passer des lois et d'assurer la continuité des institutions de façon stable et
00:21:53productive donc s'il faut utiliser le 49 3 qui est un médicament je parle de suppositoire on peut prendre
00:21:57le médicament qu'on veut ça peut être de l'aspirine ou ce que vous voulez ou un antibiotique s'il faut
00:22:01soigner la vie parlementaire par le 49 3 il faut l'utiliser aujourd'hui le pays a besoin d'un budget
00:22:05très important voilà et sans 49 3 on n'a pas de budget s'il faut utiliser l'article 49 allié à 3 pour
00:22:12faire passer le budget de la république pour le bien des citoyens pour le bien de ce pays et bien
00:22:16n'hésitons pas il est là pour ça et en servons nous en abolition et alors que la pologne se réarme face à la
00:22:24menace russe elle a finalement décidé de boycotter l'armement français alors boycotter vous y allez
00:22:29fort mais oui côté elle avait le choix alors déjà je vais me réjouir que ça soit un choix européen
00:22:34vous vous souvenez qu'à un moment donné la pologne c'est curieux parce que monsieur tosk le premier
00:22:39ministre molonais taclait l'autre jour madame ursula van der Leden en disant oui je ne savais pas qu'elle
00:22:45était encore ministre du gouvernement allemand parce qu'elle était tellement pro atlantiste et pro
00:22:49américaine qui se posait la question sur la véritable la véritable sincérité de la présidente de la commission
00:22:55européenne de son engagement européen et on se souvient que les polonais quand ils avaient donné leurs avions aux ukrainiens au début de
00:23:03l'offensive russe contre de l'invasion de l'ukraine ils avaient remplacé leurs avions donnés aux ukrainiens non pas par des
00:23:10avions européens mais par des f-35 américains donc on avait attendé
00:23:13s'il y a une union européenne c'est pour qu'on travaille ensemble et quand même un minimum de préférences communautaires surtout niveau de l'armement
00:23:19choisissez du matériel européen bon alors les polonais ont besoin de sous-marins c'est très bien ils avaient le choix entre notre formidable
00:23:26scorpène produit par naval groupe qui est un formidable sous-marin vous il va partout et ben ils ont préféré
00:23:32les saab alors saab c'est des belles voitures aussi très bien le saab a 26 qui est le sous-marin
00:23:38suédois bon et c'est un appel d'offres ils ont choisi entre la france et la suède et bien ils ont choisi
00:23:43et bien j'allais dire les
00:23:46je voudrais utiliser le mot suédoise et l'industrie la technologie suédoise à la technologie française je ne
00:23:53sais pas s'ils ont raison alors en un premier temps on se réjouit que ça reste dans l'europe on regrette
00:23:57évidemment que la pologne n'ait pas fait le choix des sous-marins français peut-être que
00:24:02pour une prochaine commande s'il ya des avions ils prendront peut-être je crois que nous avons
00:24:06d'excellents avions d'excellents avions aussi avec avec la maison d'assaut voilà et vous le savez on
00:24:13trouve à peu près de tous sur ebay parfois tout et n'importe quoi mais là la plateforme fait face à
00:24:17une sacrée polémique alors ebay qui est une plateforme où on trouve de tout c'est un c'est un grand bazar
00:24:23et souvent des choses tout à fait intéressantes avait déjà été épinglé parce qu'ils vendaient des armes de
00:24:29de catégorie a des points américains bon donc il s'était fait un petit peu grondé et c'est normal
00:24:33tapé sur les doigts et là on a découvert qu'il y avait des étoiles jaunes authentique vraiment
00:24:37celle de la dernière guerre mondiale des étoiles jaunes allemande que l'on mettait sur le plastron des
00:24:43juifs pour les distinguer et ensuite pour les distinguer pour pouvoir les déporter l'étoile jaune
00:24:49c'était ça c'était un marquage comme on marque des animaux on les marque avec une étoile jaune il ya même des
00:24:54français pendant l'occupation non juifs qui ont décidé par solidarité et juif de les porter
00:24:59courageusement ils risquaient leur vie et bien c'était en vente sur ebay avec un intitulé
00:25:06reproduction étoile jude j u d e reproduction oui reproduction étoile jude 39 45
00:25:12jude c'est le terme allemand pour dire pour des juifs enfin voilà ebay a réagi et les a retiré
00:25:17mais enfin voilà après les les poupées porno pornographique de chine il y avait des étoiles jaunes
00:25:23en vente sur internet méfions nous de la vente en ligne regardons un petit peu ce qu'on balance
00:25:28voilà sinon ça va devenir un peu compliqué et surtout très douloureux pour les gens qui ont connu cette période
00:25:33ma chère maude vous avez fait une découverte qui pourrait révolutionner la vie des femmes
00:25:41allez-y parler parler librement ça va être compliqué il ya des jours comme ça vous savez perico vous levez de
00:25:46mauvais poil il fait pas beau vous avez pris une cuite la veille vous avez la crèche je crois que ça s'entend
00:25:50un peu et là vous tombez sur cette vidéo qui vous indique que finalement on peut se contenter de si
00:25:56peu de choses pour être heureux j'ai fait mon premier pipi debout c'est trop bien c'est tellement génial
00:26:03facile rapide ça se déperle tout seul j'essuie avec du papier et c'est bon quelle libération franchement
00:26:11c'était trop bien j'ai pas encore osé aller le faire pipi à côté des messieurs le temps de maîtriser
00:26:15mais franchement moi qui ai l'habitude de faire pipi dans la douche et ben en un coup juste en
00:26:20calant bien c'était réglé donc trop contente voilà c'est tout oui non mais c'est une vraie perle
00:26:25j'ai pas interrompu j'ai pas voulu interrompre j'entendais bien c'est une vraie perle pipi debout
00:26:30pourquoi pas voilà pourquoi pas oui non mais c'est en fait ce qui m'étonne c'est le cette espèce
00:26:35d'extase après avoir commis cet exercice on va pas se lancer dans un débat de l'anatomie la physiologie je vous
00:26:44signale qu'il ya des hommes qui font pipi assis oui j'en connais c'est beaucoup plus pratique pour
00:26:50pas faire vous savez le mec qui font pipi à côté quelquefois mais oui c'est insupportable et puis
00:26:57ben même les animaux ont des changements j'ai des amis qui ont une petite chaîne adorable un petit
00:27:02équel elle fait pipi en levant la pâte parce qu'elle a vu que ses frères levé la pâte aussi et elle
00:27:07lève la pâte moi je fais pas pipi en levant la pâte non mais on fait pipi quand on veut enfin voilà
00:27:11principal c'est qu'on soit à l'aise mais la vidéo est très drôle c'est si bon de faire pipi et je
00:27:16félicite pour ce choix de cette perle qui relève un petit peu le débat de cette de cette matinée
00:27:20avec grand plaisir et puis on célèbre un anniversaire aujourd'hui péricot
00:27:25je pensais qu'on allait parler de mon mari pardon mais pas du tout excusez moi oui j'ai sauté une
00:27:30perle pardon c'est moi en général qui m'emmène les pinceaux oui excusez moi c'est vous nananer
00:27:34mon martre ses pavés ses accordéons ses peintres et sa basilique montmartre attire le monde entier
00:27:41mais justement peut-être un peu trop de monde vous y êtes allé récemment non mais je supporte pas il
00:27:46y a trop de monde alors c'est magnifique montmartre non mais la bonne franquette tout ça on adore et ça
00:27:50vous connaissez forcément c'est une colline c'est la montagne c'est montmartre alors le sacré coeur il est
00:27:55un peu controversé puisque c'est un monument qui a été construit à la mémoire de la guerre de 70 par la
00:27:59proche aussi catholique voilà enfin elle est là et montmartre effectivement c'est devenu disneyland
00:28:03voilà c'est une foire à touristes ça va dans tous les sens et les habitants de montmartre qui était
00:28:07il ya eu des artistes il ya eu des peintres enfin c'est un endroit c'est un endroit intellectuel c'est
00:28:11un instant de la culture française et bien montmartre transformé en voilà ce que peut arriver aussi à
00:28:16certaines grandes villes touristiques là c'est dramatique et donc les riverains veulent prendre
00:28:22des dispositions c'est le groupe écolo à la mairie de paris alors qu'est ce qu'on peut faire
00:28:25pour empêcher le tourisme on va pas faire des on va pas faire un ph quand même pour
00:28:29c'est vrai non non mais c'est un vrai problème le tourisme de masse aujourd'hui est en train d'abîmer
00:28:35des sites le mont saint michel c'est pas possible voyez moi je me souviens il ya une vingtaine d'années
00:28:39j'allais avec ma fille aînée j'habitais pas loin de versailles j'allais à versailles le dimanche comme
00:28:44comme j'allais faire des courses voyez alors il y avait un petit peu d'attente rentrer dans la galerie
00:28:47des glaces j'allais à notre dame j'allais à la tour eiffel j'allais au louvre voilà et ben on peut plus
00:28:52et on allait à montmartre pour boire un le soir quand il faisait beau se balader dans les russes
00:28:56c'est un petit paradis parisien et aujourd'hui c'est devenu une atrocité en même temps on est
00:29:01on est content d'avoir ces touristes parce que ce sont aussi eux qui font vivre les commerces sur
00:29:04la but de montmartre c'est tout ça mais bon alors là pour le coup on va
00:29:07et bien oui c'est l'anniversaire de rachida dati vous n'avez pas son âge 60 ans 60 ans écoutez quand on
00:29:21la voit cette énergie quand elle ramasse les poubelles bon anniversaire madame madame la ministre
00:29:25maire du 7e arrondissement voilà et je vous souhaite autant de ferveur et d'énergie dont vous aurez
00:29:33besoin pour vos projets politiques quand on vous a vu avec cette vidéo je me suis dit qu'elle pêche
00:29:38qu'elle pêche cette femme quand même voilà donc bon anniversaire et ce soir j'espère que vous aurez
00:29:42un beau gâteau avec de belles bougies et que d'un seul élan vous allez souffler dessus et toutes les
00:29:4760 bougies vont s'éteindre à la fois sauf une la vôtre restez bien avec nous dans un instant nous parlerons
00:29:53de ce rapport rédigé rendu par les sénateurs LR sur l'islamisme ça n'a pas mis tout le monde
00:29:58d'accord on en parle dans un instant et n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300 on est sur sud
00:30:03radio on est ensemble jusqu'à 14 heures à tout de suite midi 14 heures sud radio la france dans tous
00:30:10ses états les sénateurs LR ont formulé lundi dans un rapport 17 propositions visant à lutter contre
00:30:15l'islamisme en france une initiative qui n'a pas plu à certains responsables du culte musulman qui ont
00:30:20adressé hier une lettre au président du sénat gérard larcher dénonçant une instrument
00:30:25il instrumentalisation politique systématique de leur pratique culturelle mais que contient
00:30:30précisément ce rapport on en parle avec le sénateur à l'air du rhône et tienne blanc bonjour
00:30:34bonjour et tienne blanc bonjour merci d'être à l'antenne de sud radio j'allais vous dire les 17
00:30:42propositions du groupe républicain au sénat on recevait tout à l'heure le directeur de cabinet de
00:30:49mathieu d'arnaud romain marlex il était temps dites moi que les parlementaires se bougent pour
00:30:55proposer ce genre de loi vu la situation il ya une action qui est une véritable action de conquête par
00:31:02les frères musulmans et qui profite quasiment systématiquement de toutes les failles de notre
00:31:07système juridique qui utilise des moyens juridiques très puissants pour s'infiltrer et le résultat
00:31:14aujourd'hui ce sont environ 200 mosquées qui sont influencées on estime le nombre des fidèles
00:31:20disposés à 100 milles et il ya 280 associations qui sont suspectés d'être très très proche des
00:31:28frères musulmans ça concerne aussi une vingtaine d'établissements scolaires et une bonne centaine
00:31:34d'écoles coralliques donc oui vous avez raison il est temps de réagir et de réagir fortement on peut
00:31:38surtout s'étonner monsieur le sénateur qui n'y ait pas eu plus d'unanimité bon c'est très bien que le
00:31:43groupe républicain au sénat qui est le groupe majoritaire vous avez presque je crois près de 130
00:31:49élus et vous participez d'ailleurs à l'équilibre politique aujourd'hui de la vie parlementaire
00:31:54sur les projets de loi parce que le sénat finalement aujourd'hui est la chambre où il ya de la stabilité
00:31:59contrairement à l'assemblée nationale où la dissolution a provoqué j'allais dire un éclatement
00:32:04une mosaïque qui fait que c'est ingouvernable on a la stabilité sénatoriale qu'on apprécie ou pas les
00:32:09positions du sénat mais en tout cas il ya des choses claires vous n'êtes pas étonné que que
00:32:13d'autres groupes peut-être vous allez me dire si ils vont y venir mais quand vous avez fait ce
00:32:17projet là vous avez concerté les autres groupes pour savoir si vous voulez vous accompagner dans
00:32:21cette mesure républicaine salutaire et démocratique bien sûr et dans ce groupe de travail et évidemment
00:32:31il ya une ouverture sur les autres groupes au sénat c'est la pratique et c'est la tradition on se
00:32:37parle en échange moi je viens de faire une loi sur le narcotrafic avec mon collègue jérôme durin
00:32:40il est socialiste et on a trouvé les voies et les moyens de se mettre d'accord sur l'essentiel
00:32:46et bien là sur l'antrisme des frères musulmans c'est exactement la même chose il faut qu'on se
00:32:51parle il faut qu'on se parle sans a priori nous quand on est rentré dans le dossier on est rentré
00:32:56sur des exemples concrets quand vous avez une famille qui vous explique que son gosse ne peut plus
00:33:01aller jouer au foot parce que n'étant pas musulmans il est quasiment interdit de jeu par par l'équipe de
00:33:08foot voilà donc il faut en parler il faut en parler tranquillement et sereinement prendre conscience du
00:33:14risque et apporter des mesures fortes est ce que vous voulez dire par là etienne blanc que des
00:33:18sénateurs de l'union centriste et radicaux qui sont les groupes radicales au sénat c'est vraiment des
00:33:23radicaux je les connais et des socialistes vont peut-être se joindre à vous pour voter ces 17 ces 17
00:33:28propositions j'espère en tout cas il faut qu'il ya un débat sur ce sujet là et le débat je le
00:33:33relis il faut qu'ils permettent d'ouvrir les yeux et c'est quand c'est trop tard c'est trop tard on a
00:33:38laissé faire c'est trop tard donc ce rapport il a le mérite de poser très objectivement un certain
00:33:45nombre de questions et présenter des propositions qui sont des propositions qui ne sont pas excessives
00:33:50mais qui prennent la mesure du problème et qui permettent d'apporter des réponses très très
00:33:54précises vous convenez monsieur le sénateur qu'on est en plein dans la laïcité c'est un enjeu le
00:33:58c'est un enjeu laïc c'est un enjeu républicain c'est un enjeu démocratique on est alerté depuis très
00:34:03longtemps sur les dérives de certaines mosquées ces imams certains frappés d'oqtf qui n'ont pas été
00:34:09expulsés l'antrisme des frères musulmans qui sont d'une immense d'une immense efficacité
00:34:14vraiment je pense et quand on parle à nos concitoyens souvent on dit mais qu'est ce qu'on attend
00:34:20pourquoi le gouvernement enfin on a eu on a eu bruno retaillot qui était de votre votre groupe on
00:34:25à gérald darmanin qui n'est pas non plus j'allais dire en retrait par rapport à ça comment se fait
00:34:30il qu'on en soit seulement au stade d'avoir 17 propositions au sénat pour résoudre un problème
00:34:36qui aurait dû être résolu depuis longtemps c'est un peu étonnant oui c'est étonnant mais c'est pas le
00:34:41seul sujet je vous parlais tout à l'heure des de la drogue on s'y est pris un peu tard on peut
00:34:46parler exactement de la même chose sur la dette et on s'aperçoit aujourd'hui qu'il est abyssal mais on
00:34:50s'y prend peut-être un peu tard et sur les frères musulmans et l'antrisme musulman c'est exactement
00:34:54la même chose alors moi je pense qu'on a un problème aujourd'hui en france c'est que les les principes
00:35:00juridiques puissants qui se sont construits au fil du temps c'est le cas notamment de la laïcité
00:35:05avec l'homme 1905 bon finalement au fil du temps on pense que c'est acquis et on va aménuiser on va
00:35:11affaiblir ses principes notamment sous l'effet de décisions judiciaires qui nous mettent en
00:35:16difficulté moi je crois qu'il faut revenir à l'essentiel la france c'est une république
00:35:20laïque c'est dans notre constitution on a un certain nombre de textes qui sont des textes
00:35:26très structurant il faut surtout pas les affaiblir donc il faut revenir à l'islam moi
00:35:29j'ai très très clair une équipe de foot qui impose les prières obligatoires elle n'a rien à faire dans
00:35:35l'espace public elle ne joue plus sur un terrain de foot public quand on prendra des mesures aussi
00:35:40fortes et aussi claires à ce moment là je crois qu'on sera respecté et ceux qui cherchent
00:35:45à développer cet entrisme mais pour un terme à leurs actions qui sont funestes il faut pas que
00:35:50la france oublie ce qu'elle a vécu alors bien sûr on dit ah oui mais c'était au 16e siècle ces
00:35:55guerres de religion terribles et où j'étais maire d'yvonne les bains à côté de la suisse dans
00:36:00un pays de gex qui a été envahi à plusieurs reprises au moment des guerres de religion par
00:36:04la puissance protestante puis les catholiques mais est-ce qu'on se souvient des ravages que
00:36:08cela a provoqué rétenir ces guerres religieuses c'est funeste pour le pays il faut en avoir conscience il y a un
00:36:15risque on apporte des mesures fortes les français ont la mémoire de plus en plus courte mode que
00:36:19faire vous posez une question monsieur le sénateur etienne blanc vous portez à priori un discours de
00:36:22bon sens mais vos propositions n'ont pas plu à tout le monde je le disais tout à l'heure et certains
00:36:26responsables du culte musulman ont adressé une lettre au président du sénat gérard larcher pour
00:36:30dénoncer ses propositions on vous accuse d'islamophobie qu'est ce que vous répondez à ça bien sûr
00:36:35dès que vous vous attaquez à ce sujet là on vous dit que vous êtes islamophobe mais l'islam a toute sa place
00:36:41à partir du moment on respecte les principes de notre république et c'est ça qu'il faut dire et
00:36:45moi ce que j'aimerais c'est que dans le monde musulman on ouvre les yeux et qu'on voit les
00:36:50conséquences que peut avoir cette dérive on a besoin d'alliés sur ce sujet là et évidemment on a besoin
00:36:56d'alliés parmi le monde musulman il ya un certain nombre de responsables du culte musulman qui sont
00:37:02entièrement d'accord avec ce que nous proposons parce que eux mêmes ils sont menacés ils sont fragilisés
00:37:07c'est eux qu'il faut aller chercher c'est à eux qu'il faut donner la parole sur les grands médias et
00:37:11c'est eux qu'il faut valoriser avec la puissance publique toute faiblesse monsieur le sénateur est
00:37:17perçu par les adversaires de la république comme un encouragement pour eux comme quoi ils peuvent
00:37:22face à cette résignation à cette démission politique quelquefois une capitulation ils se
00:37:27disent bon ben il ya un boulevard heureusement que il ya des élus comme vous pour tenir pour tenir tête
00:37:31vous avez interpellé ou déjà questionné monsieur le premier ministre sébastien le cornu ou laurent
00:37:38lunez vous sentez qu'il va y avoir une une attente de leur part que votre proposition va être accueillie
00:37:43ou étudiée en tout cas dans le discours dans celui de gérald darmanin et dans celui de l'or on a vraiment
00:37:50l'impression qu'ils prennent conscience du risque que cela fait peser sur sur notre société
00:37:56voilà c'est le rôle du politique c'est bien sûr d'apporter des réponses mais parfois aussi c'est
00:38:01d'ouvrir les yeux et de permettre à la société d'ouvrir les yeux sur les risques futurs il n'y a
00:38:05rien de pire que de cacher la poussière sous le tapis d'attendre de procrastiner un moment il
00:38:10faut dire les choses et moi je suis prêt à participer à un débat avec ceux qui critiquent
00:38:15nos propositions mais on le fait droit dans les yeux on le fait en faisant confiance et en disant voilà
00:38:21le problème est là on apporte une réponse mais nier le problème c'est amener la république à connaître
00:38:27des lendemains particulièrement douloureux on ne va pas citer les 17 propositions parce que
00:38:32hélas on n'a pas le temps pouvez-vous m'en donner deux ou trois qui vous semblent fondamentales essentielles
00:38:36la première des choses c'est de faire en sorte que dans la sphère publique on puisse permettre aux
00:38:43personnels ceux qui accompagnent les sorties scolaires les événements sportifs de comprendre le
00:38:49phénomène parce que c'est compliqué en face de nous on a affaire à une puissance qui est très
00:38:55habile elle avance masquée elle utilise des moyens juridiques elle se plaint elle se victimise donc pour
00:39:02ça il faut que les agents publics qui travaillent dans le domaine scolaire dans le domaine de la
00:39:07formation que ces agents publics puis c'est mieux formé on met des formations un peu à toutes les
00:39:12sources qui puissent être sensibilisés et qu'on leur donne une boîte à outils pour qu'ils puissent apporter
00:39:19des réponses possibles et le deuxième sujet qui pour moi est important je vous le disais
00:39:22une société qui ferme les yeux et elle s'apprête demain à avoir des lendemains extrêmement douloureux
00:39:31pour ça et pour ouvrir les yeux de notre société il faut développer des programmes de recherche il faut
00:39:38qu'on s'appuie sur des réseaux d'intellectuels de journalistes il faut qu'on sache s'associer les
00:39:44médias pour poser les bonnes questions et là il ya un besoin de soutien notamment de nos équipes de
00:39:50chercheurs dans les travaux que nous avons fait nous avons auditionné des chercheurs mais ils nous
00:39:54ont appris des choses eux c'est leur job ils vont chercher de l'information maintenant il faut la
00:40:00faire circuler il faut développer ses programmes de recherche pour mieux prendre la mesure du risque
00:40:05et tienne blanc vous convenez que l'état de droit ne doit pas être récupéré par les ennemis de la
00:40:11république pour poursuivre leurs méfaits et que s'il faut le repenser dans le sens plus démocratique
00:40:15faudra le repenser il faut repenser le droit dans un certain nombre de cas donner des moyens
00:40:19nouveaux il faut faire en sorte que ce droit soit compétit moi qu'est ce que je constate c'est que
00:40:24c'est souvent sous prétexte de jurisprudence ou décision du droit européen et que ces mouvements
00:40:32fondamentalistes cherchent à nous affaiblir c'est le conseil des musulmans européens c'est un travail de
00:40:39lobbying absolument extraordinaire absolument efficace et il utilise notamment des moyens juridiques
00:40:44et cela il faut parfaitement en avoir conscience donc s'il faut adapter le droit français bien sûr
00:40:51qu'il faudra le faire mais il faudra le faire évidemment sous ces contraintes européennes on a
00:40:56aussi un énorme travail à faire au niveau du parlement européen on sent votre votre vigilance et
00:41:03votre détermination monsieur le sénateur vous êtes ici chez vous si vous avez besoin de revenir pour
00:41:08intervenir nous serons à l'écoute de votre de votre engagement merci pour ce témoignage à très
00:41:12bientôt moi qui vous remercie la france dans tous ses états et la justice dans tous ses états dans
00:41:16un instant nous serons avec l'éminent philippe bilger que vous connaissez bien il sera avec
00:41:21nous alors n'hésitez pas à lui poser vos questions 0 826 300 300 on est avec lui jusqu'à 14 heures à tout
00:41:27de suite midi 14 heures sud radio la france dans tous ses états le face à face et bien
00:41:35oui il est 13h4 vous êtes sur l'excellente sud radio la vraie radio libre et c'est pour ça que nous
00:41:42avons philippe bilger avec nous vous pouvez l'appeler c'est un c'est un ancien magistrat du parquet mais il n'a pas
00:41:50peur de répondre aux questions on va le mettre un petit peu en examen vous et moi en appelant au 0 826 300 300
00:41:55merci philippe bilger d'avoir accepté merci à vous vous êtes un une des stars de cette de cette antenne et
00:42:02d'autres d'autres plateaux de télévision et de et de stations de radio parce que vous avez décidé de vous
00:42:08exprimer de témoigner d'avoir de votre grande expérience de magistrat d'homme de loi et ensuite vous êtes un
00:42:14observateur au repère de notre vie politique avec des des analyses des approches des prises de
00:42:20position original courageux souvent polémiques voilà on n'est pas forcément toujours d'accord
00:42:25avec vous mais vous les dites vous les dites avec conviction et sincérité et ça c'est peut-être
00:42:30propre à un procureur qui est obligé de requérir il peut pas inventer il est obligé dedans dans la
00:42:36vérité il peut se tromper mais il est il est dans la sincérité je voudrais que nous commencions
00:42:40cette cette échange d'une heure je n'ai pas pris une note je n'ai pas préparé je vous fais
00:42:45confiance ça va être encore mieux ce débat voilà je vais je vais vous mettre au sens littéral du
00:42:50terme en examen parce que c'est il faut vous examiner c'est tout ce que vous avez dit depuis tant
00:42:55d'années vous êtes je suis allé dire vous êtes un ténor du parquet alors pas chez saint maclou et le
00:43:00roi merlin je parle bien du parquet celui qui correspond au siège c'est curieux les termes parquet
00:43:05siège on comprend très bien parquet parce qu'on est debout siège parce qu'on est assis je voudrais
00:43:09commencer par parler d'un monsieur qui me semble digne de respect qui s'appelle joseph bilger qui
00:43:15était votre papa qui a connu la période de pas d'occupation de l'attachement de l'alsace moselle
00:43:21après la guerre de 1870 à versailles bismarck et l'empereur l'empereur d'allemagne récemment créé
00:43:29rattache les deux départements du haut rein et du barin et le département de la moselle qui est une partie
00:43:37la lorraine au reich ça devient un lander un lander ça veut dire c'est un territoire avec des
00:43:41représentants avec des parlementaires qui vont siéger au reich tag et cette vie démocratique qui
00:43:49dure depuis 1870 jusqu'à 1918 et bien quand la france récupère l'alsace et la lorraine que george
00:43:57clémenceau et poincaré rentre dans strasbourg ils refusent de recevoir les représentants démocratiquement
00:44:02élus de l'alsace et de la moselle qui venait se présenter à eux comme représentant du peuple
00:44:06alsacien c'est un épisode un petit peu on l'a occulté totalement évidemment ils étaient très
00:44:11considérés comme des collabs mais il faisait que représenter les institutions mises en place par
00:44:14l'allemagne pour représenter les citoyens et les citoyennes d'alsace absolument alors mon cher
00:44:21pericot vous commencez je dirais par le sujet pour moi le plus sensible combien de fois j'ai senti
00:44:30partout l'expression libre existait des des reproches voire des des opproves voire des
00:44:40calomnies sur le rapport que j'avais pu entretenir avec mon père et le paradoxe c'est que plus notre
00:44:48société est gangrenée par l'inculture historique plus elle a des jugements définitifs en réalité le
00:44:59rapport que j'ai entretenu avec mon père et avec son souvenir est très chahuté très ambigu très
00:45:07équivoque en réalité longtemps je ne percevais je n'appréhendais que le militant politique pour des
00:45:20raisons personnelles je j'avais laissé de côté le père et en fait sous l'influence de mon épouse un jour
00:45:30elle m'a fait comprendre qu'il fallait que je fonctionne en quelque sorte sur mes deux pieds il y avait le
00:45:39militant José Bilger qui a connu des moments très difficiles voire douloureux mais qui n'était
00:45:49pas autonomiste et puis peu à peu j'ai réintroduit dans dans mon être le père et notamment quand un
00:45:58jour on m'a demandé mais pourquoi est ce que vous respectez même les accusés contre lesquels vous allez
00:46:07requérir la perpétuité et j'ai compris qu'à ce moment là probablement j'avais dans la tête
00:46:15l'image de mon père et de la condamnation qu'il avait subie et dont j'ai toujours considéré qu'elle
00:46:23était injuste et donc je traitais les accusés même ayant commis le pire comme naturellement des
00:46:32réprouvés contre lesquels bien sûr j'avais aussi le devoir de requérir souvent la peine maximale il
00:46:40y a eu des injustices après les guerres au moment des règlements de comptes quand le la loi du vainqueur
00:46:44arrive dans sa brutalité quelquefois même si elle est légitime et tant mieux si c'est le camp de la
00:46:49liberté la démocratie qui a gagné j'avais un ami journaliste que vous connaissez de réputation mais
00:46:54je vais pas le citer dans le prof de mathématiques avait été résistant mais il avait été obligé de jouer le
00:46:59double jeu pendant la guerre de 40 45 il a été fusillé voilà alors qu'on avait prouvé que c'était
00:47:04un résistant et ce jour-là notre collègue journaliste il a dit je ne voterai plus jamais je ne crois
00:47:09plus dans les générations de république il y a eu il y a eu des graves erreurs oui alors heureusement
00:47:16ma mère était une femme extraordinaire qui si je l'avais davantage écouté je je n'aurais pas seulement des
00:47:26bribes de souvenirs sur cette période très vous l'avez connu votre papa vous l'avez
00:47:30oui mais à partir de l'âge de 14 ans je ne l'ai plus vu et j'ai mis du temps pour comme je viens de le
00:47:39dire pour le réintroduire dans ma vie personnelle et évidemment pour me stabiliser moi même et donc
00:47:47mais je à l'heure actuelle je l'ai dit tout à l'heure je suis frappé par cette inculture historique qui
00:47:57n'hésite pas à être d'autant plus expéditive dans ses jugements c'est lamentable alors vous êtes né à
00:48:04messe c'est une ville merveilleuse j'ai une passion pour messe grande cité lorraine nancy est la capitale
00:48:13administrative de la région mais messe est la ville historique la gare de messe et les souvenirs de
00:48:18cette période 1870 1918 sur le plan architectural prouve qu'il ya une culture germanique très forte
00:48:23les lorrains c'est la lotharagie voilà c'est c'est une entité européenne et je dis que l'europe est
00:48:28peut-être né dans ce concept de la fameuse lotharagie de l'autaire d'où le troisième prénom l'autaire
00:48:34l'autaire voilà et l'autaire finalement aujourd'hui l'union européenne c'est la continuité de cette
00:48:38jonction entre le saint empire romain germanique la france chrétienne le royaume et on a fait
00:48:42finalement cette europe qui fonctionne tant bien que mal mais naissent messe est l'endroit où ça peut
00:48:48de naissance voilà je suis resté j'ai des souvenirs encore une fois très flou là dessus jusqu'à
00:48:55à metz je suis resté jusqu'à l'âge de deux ans vous y repartez
00:48:58non j'y suis allé pour me faire des conférences aux républicains lorrain conférence qui s'est terminée
00:49:07par d'excellents déjeuners dans les restaurants je confirme voilà et donc après il ya eu l'alsace
00:49:15ma mère était née à inersheim mon père appartenait au sungo profond près de la suisse et et moi même
00:49:24enfin j'ai passé un certain nombre d'années dans le loiret dans un collège à montargis et puis ensuite
00:49:32ça a été paris et est ce qui m'a beaucoup
00:49:38plu c'était une formule de ma mère qui à ceux qui affirmaient que nous étions des parvenus parce qu'elle avait
00:49:46restauré une fortune grâce à son travail fabuleux comme première femme
00:49:52importatrice de machines agricoles et bien elle disait nous ne sommes pas des parvenus nous sommes des revenus en quelque sorte puisque
00:49:59elle a restauré grâce à à son génie des affaires alors qu'elle elle ne voulait pas être dans les affaires on réussit parfois le mieux
00:50:10dans les exercices professionnels pour lesquels on croyait ne pas être fait très beau symbole sociologique un revenu voilà on revient
00:50:20bien sûr sur la base de valeur sur la base de principe avec du courage et puis avec une évolution
00:50:27pari
00:50:29une chambre d'abord rue de mogador ensuite un petit appartement rue de la roche foucault ensuite un plus grand appartement
00:50:37rue condorcet
00:50:39la télévision quand j'ai
00:50:4218 ans
00:50:43des noëls très frustes très pauvres mais très chaleureux une vie qui a
00:50:49qui s'est élevée grâce à ma mère profondément vous connaissez toutes les facettes de la diversité sociale
00:50:55sans avoir mangé de la vache enragée
00:50:57vous savez ce qu'est être avoir des revenus modèles ça mon cher pericot que j'ai
00:51:03certes on abuse parfois du mot peuple j'entends bien que je n'en suis pas propriétaire
00:51:09mais c'est pour ça que j'ai le plus grand respect pour
00:51:13j'allais dire les valeurs les vertus
00:51:17toute cette simplicité cette chaleur humaine du peuple et qui n'appelle pas nécessairement une hostilité
00:51:25systématique
00:51:27à l'égard des élites et des racines
00:51:29des racines des racines chrétiennes des valeurs
00:51:32philosophique et qui conforme à notre à notre civilisation et à cette qui vous ont aidé à devenir ce que vous êtes
00:51:39ce qui vous a permis de faire une jolie vie
00:51:40j'aime j'aime beaucoup cette phrase de vide
00:51:43obtiens toi
00:51:44bon et ben on va vous obtenir on va faire voilà dans quelques instants on nous appelle au 0 826 300 300
00:51:50emmanuel galassou prendra votre appel et philippe bilger n'aura aucune crainte à répondre aux plus audacieuses de vos questions
00:51:57midi 14 heures sud radio la france dans tous ses états
00:52:04et vous êtes toujours avec avec pericot légas et surtout vous êtes avec philippe bilger
00:52:08monsieur l'avocat général je peux vous appeler procureur ou avocat général vous avez été
00:52:14quitte à plutôt avocat général
00:52:16monsieur l'avocat général auprès de la cour d'assises de la cour d'appel à la fois de la cour d'appel de paris et donc avocat général à la cour d'assises de paris
00:52:26alors précisément c'est sur ce terrain là que je veux aller je voudrais un petit cours de droit pour comprendre les auditeurs entendent régulièrement
00:52:33les termes parquet siège président de cour d'appel président de cour d'assises le parquet le ministère public l'avocat général le procureur
00:52:41pouvez-vous nous donner rapidement voilà la description du rôle alors le siège c'est les juges qui jugent
00:52:47en gros alors si on reste dans la matière pénale
00:52:51oui bien sûr il y a les les juges qui jugent qui siège qui sont assis et qui en leur âme et conscience
00:53:01en fonction du droit
00:53:03et qui sont indépendants par principe
00:53:05ils le sont vraiment ou non
00:53:07je l'espère
00:53:09parler librement
00:53:11la prépare en tout cas
00:53:13le siège est indépendant
00:53:15d'autant plus que nous avons aujourd'hui un pouvoir politique qui au moins officiellement n'intervient plus sur les délibérations des juges
00:53:26ils peuvent se tromper bien sûr
00:53:27bien sûr
00:53:28mais en gros ils sont indépendants et de l'autre côté on a donc le parquet
00:53:35ce sont les magistrats qui poursuivent au nom du peuple français et quand j'avais à définir ma fonction
00:53:43plutôt que de dire que je défendais l'intérêt social je disais que j'étais l'avocat de tous les citoyens en quelque sorte
00:53:52et que par ma voix j'espère la moins médiocre possible nous aboutissions devant les cours d'assises à des décisions des arrêts de condamnation ou d'équipement si le doute était important
00:54:08alors les magistrats du siège jugent en leur âme et conscience en fonction de leur connaissance du droit mais bien sûr en fonction aussi de leur valeur personnelle
00:54:16et c'est pour ça qu'ils sont là et ils vous disent on juge en droit en face il y a le parquet donc le ministère public
00:54:22faut qu'il y ait envie de porter le titre d'accusateur public c'est très violent
00:54:26est-ce que pour autant un magistrat du parquet est tenu j'allais dire de requérir et d'accuser systématiquement
00:54:34ou un représentant du parquet peut dire mais je suis désolé les charges ne sont pas très lourdes ou voilà l'inculpation
00:54:41vous avez raison Périco je ne vois pas pourquoi cette personne est dans le prétoire
00:54:47je n'ai supporté la magistrature et l'institution judiciaire que parce que d'abord je ne les voulais pas
00:54:55et ensuite parce que pour les supporter j'ai toujours dû les adapter à ce que j'étais
00:55:01et donc je peux dire que dans ma carrière d'avocat général puisque j'ai commencé mon premier poste était juge d'instruction à Lille
00:55:11mais plus de 20 ans à la cour d'assises de Paris j'ai toujours requis ce que je pensais
00:55:17et donc naturellement la plupart du temps lorsque la culpabilité est démontrée je requerrais une peine
00:55:26mais j'ai requis un certain nombre d'acquittements non pas parce que j'aurais découvert miraculeusement dans le boxe un innocent
00:55:35je n'ai jamais connu le coup de théâtre à la monte cristo mais parce que il y avait des causes sur lesquelles le doute était trop important pour que je puisse requérir une condamnation
00:55:49Donc vous pouvez me jurer que vous n'avez jamais quelquefois accusé pour le principe qu'il fallait accuser ?
00:55:55Jamais, en ce sens-là je crois d'avoir jamais commis, pardon, d'erreur judiciaire
00:56:01c'est-à-dire faire condamner quelqu'un alors que le coupable se trouvait ailleurs
00:56:06mais parfois j'ai commis, c'est évident, des erreurs d'interprétation
00:56:14j'ai donné trop d'importance à tel aspect contre tel autre
00:56:19mais ça c'est en quelque sorte l'inévitable rançon d'une liberté personnelle
00:56:26Vous convenez que vous avez pu commettre des erreurs d'appréciation en toute bonne foi, en toute honnête intellectuelle et juridique
00:56:33l'appel sert à ça ?
00:56:35Oui, alors ça n'était même pas des erreurs qui, me semble-t-il, concernaient, je dirais, la sanction que je requerrais
00:56:44c'était plutôt dans l'analyse des ressorts criminels
00:56:48quand j'ai eu l'affaire Brunery qui a cherché à assassiner Chirac, Jacques Chirac
00:56:55Oui, sur les Champs-Elysées, il avait un coup de fusil
00:56:58J'ai sans doute susestimé la part identitaire en développant trop la formation intellectuelle
00:57:05mais tout cela, généralement, n'a jamais porté préjudice à la sanction
00:57:11La faute reste la même, que la motivation ait été...
00:57:15Non, je voulais vous dire, quelquefois, il y a des faisceaux de présomption
00:57:17pour utiliser les formules consacrées qui sont massives
00:57:20et pour autant, on apprend ensuite que l'inculpé, que la mise en examen n'était pas coupable
00:57:25Oui, mais parce qu'il y a aussi un paradoxe, là, vous faites allusion, enfin, me semble-t-il
00:57:32Péricault, les gars, ça a quelque chose dont j'ai beaucoup entendu parler ces dernières semaines
00:57:38Oui
00:57:38C'est le paradoxe français
00:57:41A la fois, on est très heureux que l'aveu ne soit plus la reine des preuves
00:57:46mais en réalité, lorsqu'on appréhende les jugements ou les arrêts
00:57:51on continue à faire comme si l'aveu était la seule preuve
00:57:56et quand il n'y a pas d'aveu, eh bien, on a du mal à convaincre qu'il peut y avoir d'autres preuves
00:58:03des présomptions pas forcément périphériques
00:58:06ça n'est pas l'aveu, mais elles sont tout de même impressionnantes et parfois accablantes
00:58:13Alors, on va poser les pieds un petit peu plus posément, profondément sur le parquet
00:58:17Est-ce que vous requérez, est-ce qu'un représentant du ministère public, un avocat général, un procureur de la République
00:58:24Est-ce que vous requérez, on va dire que les juges du siège sont en totale indépendance
00:58:28Est-ce que vous requérez toujours librement, en votre âme et conscience, de représentant du ministère public
00:58:34ou est-ce qu'au parquet, on peut recevoir quelques instructions de la chancellerie ou d'autorité supérieure ?
00:58:40Alors, dans ma pratique judiciaire, et en réalité, c'est parce que ma nature, bien avant d'être magistrat, ne supportait pas la moindre injonction
00:58:53Mais ça peut arriver, de la part de qui ? Du procureur général ?
00:58:57Par exemple, bien sûr, j'ai eu la grande chance
00:59:01Je peux dire en totale sincérité que je n'ai jamais eu un ordre direct dans les réquitions que je prenais
00:59:11Et le jour où j'ai senti, parfois, une tentative de me donner une ligne directrice, je répondais
00:59:20Mais comment voulez-vous que je vous dise ce que je vais requérir à la fin de l'audience ?
00:59:28Puisque précisément, je vais attendre la fin des débats pour savoir ce que je vais décider de requérir
00:59:36Et donc, autant quand j'étais jeune, c'était difficile à faire admettre
00:59:42Mais ensuite, on connaissait le caractère de Philippe Bilger, pardon, d'utiliser cette troisième personne pompeuse
00:59:52Et donc, à partir de là, le problème a été réglé
00:59:56Je n'ai jamais connu d'injonction, et de toute manière, les aurais-je connues ?
01:00:02Je peux dire sans présomption que j'y aurais résisté
01:00:06Mais elles ont pu exister, et peut-être qu'elles existent encore
01:00:09Est-ce que la chancellerie, quelque part, le garde des sceaux, est dans son rôle de...
01:00:13Qu'est-ce qu'il peut donner ? Un avis ? Une suggestion ?
01:00:16On dirait qu'il ne le fait plus, objectivement
01:00:20On va dire que ça existait à une époque
01:00:21Voilà, on a enfin un grand garde des sceaux
01:00:25Ça fait longtemps qu'on n'en avait plus
01:00:28Eh bien, Gérald Darmanin ne donne jamais d'avis direct
01:00:32Mais par le biais, vous l'avez dit tout à l'heure, d'un procureur général ou d'un procureur
01:00:38Des conseils, des avertissements peuvent être donnés, des suggestions
01:00:42Mais il faut faire attention à ce que ces suggestions ne soient pas une manière subtile de vous donner des ordres
01:00:49Est-ce que Manatère a pu en donner ?
01:00:50Peut-être
01:00:51Sûrement
01:00:51Jean Le Caluet, Jean Foyer
01:00:53Ah ben bien sûr
01:00:54À l'époque, c'était...
01:00:55Ils ont, à l'époque, c'était un autre système judiciaire
01:00:59Où les magistrats étaient beaucoup moins rétifs à leur souci d'être indépendants
01:01:07Et puis chacun a son caractère
01:01:10De la même manière que vous n'êtes pas que des pericots légats dans le journalisme ou ailleurs
01:01:18Je dirais chacun a sa force et sa faiblesse
01:01:22En tout cas, ce qui m'a tout obsédé et créé des problèmes
01:01:27C'est mon envie frénétique de liberté
01:01:31Et mon exigence de sincérité
01:01:34Qui m'a créé parfois plus de problèmes que davantage
01:01:37Quand Jean Foyer, qui est un des auteurs de la constitution d'octobre 1958
01:01:42Qui est garde des sceaux du général de Gaulle
01:01:44Et quand le général de Gaulle décide de formuler
01:01:47Pouvoir législatif, pouvoir exécutif, autorité judiciaire
01:01:51Pourquoi cette nuance sémantique ?
01:01:53Non pas pouvoir mais autorité
01:01:55Mais parce que je crois qu'il considérait
01:01:58Et Jean Foyer, et bien sûr au-dessus le général de Gaulle
01:02:01Qu'il ne fallait pas donner, fusse par le verbe
01:02:06Une importance trop considérable à l'institution judiciaire
01:02:10Mais merci pour cette question
01:02:13En réalité, je n'aurais pas l'intention
01:02:16Et je n'en ai jamais eu le désir
01:02:18De débattre de l'autorité ou du pouvoir judiciaire
01:02:22C'est comme si on discutait du sexe des anges
01:02:26Quel que soit le nom, nous avons à démontrer qui nous sommes et ce que nous valons
01:02:32Mais vous convenez que certains magistrats se croient dotés du pouvoir judiciaire et n'ont pas d'autorité judiciaire
01:02:38Ça ne me gêne pas cela, Péricault
01:02:40Non mais je vous demande si c'est le cas, oui
01:02:41Sûrement, mais ça me gêne uniquement à partir du moment où ils se réfugient
01:02:48Derrière le nom pour ne pas démontrer l'effectivité de leur rôle
01:02:53Autorité ou pouvoir, de toute manière, on a à démontrer ce qu'on vaut
01:03:00Comme l'avocat n'est pas génial parce qu'il appartient au barreau
01:03:05Il est quand, miraculeusement, sa pratique le démontre
01:03:09Philippe Béger, puisque je vous tiens, je vais vous demander tout à l'heure de faire des cas de figure
01:03:13Dans des cas concrets, pour l'instant, voilà, on réfléchit deux minutes
01:03:16Et on se retrouve dans quelques instants
01:03:18Vous nous appelez au 0 826 300 300
01:03:21A tout de suite
01:03:22Sud Radio
01:03:23Sud Radio
01:03:24La France dans tous ses états
01:03:26Vous êtes sur Sud Radio avec Péricault, les gars
01:03:28C'est l'excellent, redouté, très estimé, Philippe Bilger
01:03:32Les mots ont un sens, Philippe Bilger, magistrat, ministre
01:03:36Ministre, c'est mineur, c'est le serviteur
01:03:38Qui se prend souvent pour un magistrat
01:03:40Le magistrat, c'est magistère, donc en latin c'est le maître
01:03:44Qui se prennent parfois pour des ministres, il y a eu confusion des genres
01:03:49Mais c'est le gros problème dans les institutions et dans la vie
01:03:53Il y a deux défauts que j'exècre au plus haut point
01:03:58La vanité et le mépris
01:04:02Et souvent ça va de pair, évidemment
01:04:04Mais vous avez raison
01:04:06Il faut se rendre compte que la seule légitimité qu'on a
01:04:14Pas seulement comme magistrat ou comme ancien magistrat
01:04:18Je dirais même comme journaliste dans toutes les fonctions
01:04:21Qui ont pour vocation d'être en rapport avec l'espace public
01:04:27C'est d'être au service d'eux
01:04:29Ça me paraît fondamental
01:04:31Vous arrivez au parquet de Paris en tant qu'avocat général auprès de la cour d'appel
01:04:36Alors d'abord je suis au parquet de Paris
01:04:42Donc au parquet de Paris
01:04:43En quelle année arrivez-vous au parquet de Paris ?
01:04:46Je vais vers d'abord 72
01:04:51Je pars vers 1980
01:04:53Parce que je suis sanctionné à l'époque
01:04:57Je devais partir en 1980 à Paris
01:05:01Et comme j'avais écrit un article sulfureux dans Libération
01:05:06Je suis maintenu un an de plus à Bobigny
01:05:09Évidemment sans procédure disciplinaire
01:05:14Et donc j'arrive à Paris en 1981
01:05:17Qui est avocat général ?
01:05:19C'est Pierre Arpaillange peut-être ?
01:05:21Ou Robert Boucherie ?
01:05:22Boucherie, absolument
01:05:24Il y a eu quelques ténors ensuite dans le parquet parisien
01:05:27Je vais vous citer des noms que vous avez connus
01:05:29Pierre Truches
01:05:30Jean-François Burgelin
01:05:32C'est celui que j'ai le plus respecté
01:05:34Jean-Louis Nadal
01:05:35C'était des personnalités quand même
01:05:37Nadal absolument
01:05:38Pierre Truches
01:05:39Une sensibilité de gauche
01:05:41Mais c'est probablement l'homme que j'ai le plus respecté
01:05:45Parce qu'on pouvait dialoguer
01:05:48Jamais cet être-là n'aurait assaini une injonction
01:05:52On pouvait discuter
01:05:54Alors d'autres c'était plus difficile
01:05:57Jean-Louis Nadal plus controversé
01:05:58Oui mais j'ai eu de bonnes relations avec lui
01:06:01Et j'ai failli passer sous des fausses disciplinaires
01:06:05Avec Rachida Dati
01:06:06Et Ali Omari
01:06:09Qui était une catastrophe
01:06:10Objectivement
01:06:11Poste avocat général
01:06:14Poste toujours controversé
01:06:17Parce qu'on les soupçonne toujours d'être aux ordres
01:06:18Ou pas aux ordres du pouvoir
01:06:19Ils prennent des décisions de justice
01:06:22Là je n'ai jamais eu de problème
01:06:24Perico sur ce plan-là
01:06:25Parce que je ne faisais que cela
01:06:28Donc j'étais plus de 20 ans
01:06:30Uniquement voué à être aux assises
01:06:35Et les gens qui me connaissaient
01:06:38Même qui ne m'aimaient pas
01:06:39M'imputaient mille défauts
01:06:43Mais au moins ils savaient que je disais ce que je pense
01:06:46Et d'où aussi le fait que j'étais invité dans les médias
01:06:50Bien avant la cour d'assises
01:06:52Non pas parce que j'exerçais une fonction officielle
01:06:55Mais parce que les journalistes savaient qu'au moins
01:06:58Je dirais la vérité
01:07:00Selon moi
01:07:01Je me souviens de vos débuts
01:07:03Félicie Bilger sur les antennes et sur les ondes
01:07:05À l'écran
01:07:06Je me souviens autour de moi
01:07:07Des gens s'étonnaient que vous puissiez avoir cette liberté de parole
01:07:10Ils se demandaient seulement comment votre autorité vous autorisait
01:07:13À aller
01:07:14Vous étiez tenu à un droit de réserve surtout quand vous étiez en activité
01:07:17Vous arriviez à faire j'allais dire le juste équilibre
01:07:21Entre le fait de vous exprimer
01:07:22Sans pour autant trahir des secrets professionnels
01:07:25Pour une raison j'espère y être arrivé
01:07:27C'est-à-dire que je faisais un partage absolu
01:07:30Entre la pratique professionnelle
01:07:33Le ministère public que j'étais dans les affaires criminelles
01:07:37Ou correctionnelles
01:07:39Et bien sûr ce que j'avais le droit de dire
01:07:41En dehors de ma pratique professionnelle
01:07:45Et donc lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République
01:07:51Et que en permanence justice et politique se mêlaient
01:07:55Il était très simple pour moi de cliver les deux domaines
01:07:59Et de parler en tant que citoyen avocat général
01:08:06Et pour le reste je respectais évidemment la tenue et la déontologie
01:08:12Qu'imposait la pratique professionnelle que j'avais
01:08:16Il est vrai ou est-il vrai
01:08:18Philippe Bilger que parfois
01:08:21La magistrature et notamment au parquet
01:08:24Voir les juges d'instruction
01:08:26On n'en a pas parlé mais c'est aussi un troisième élément
01:08:28On peut avoir besoin de faire passer
01:08:32Ou filtrer certaines informations
01:08:33Pour que l'affaire aboutisse
01:08:35Pour que la vérité éclate au grand jour
01:08:37Parce que s'ils s'en tenaient à la hiérarchie
01:08:40On n'en aurait jamais rien su
01:08:41Alors là je dirais
01:08:43Qu'il y a eu une forte évolution en 40 ans
01:08:46Quand j'ai commencé dans la magistrature
01:08:49Et je l'avoue
01:08:51J'ai parfois usé de certains médias
01:08:54Pour faire plier une hiérarchie
01:08:58Qui ne souhaitait pas faire avancer
01:09:00Une procédure
01:09:02Pour advenir à une vérité
01:09:04Qui aurait pu être gênante
01:09:06Mais ça a beaucoup changé après
01:09:08Aujourd'hui le magistrat me semble-t-il
01:09:11Qui décide de violer le secret de l'enquête
01:09:15Ou de l'instruction
01:09:16Commet une grave erreur
01:09:18Parce que ça n'est plus nécessaire
01:09:20Véritablement
01:09:21Et donc nous devrions être
01:09:24Beaucoup plus sévères
01:09:26A l'égard de toutes ces violations
01:09:28Qui évidemment
01:09:30Constituent des ruptures graves
01:09:33Par rapport à une pratique professionnelle
01:09:36De rectitude
01:09:37Je vous entraîne un petit peu
01:09:38Sur le terrain politique
01:09:40De faits d'actualité
01:09:42Quand Bruno Retailleau
01:09:45Ministre de l'Intérieur
01:09:46Suggère que l'on repense
01:09:48L'état de droit
01:09:49Non pas pour mettre en cause
01:09:50L'ordre républicain
01:09:51Ni la démocratie
01:09:52Mais peut-être
01:09:53Il n'était pas adapté
01:09:54J'en discutais tout à l'heure
01:09:55Avec Étienne Blanc
01:09:56Sénateur
01:09:56Et républicain au Sénat
01:09:59Qui propose
01:10:01Une proposition de loi
01:10:02Sur l'entrisme islamiste
01:10:04Est-ce qu'il faut
01:10:05Est-ce qu'on peut
01:10:06Aujourd'hui
01:10:06C'est le magistrat
01:10:07Qui va parler
01:10:08Est-ce qu'on peut repenser
01:10:09L'état de droit
01:10:09Aujourd'hui
01:10:10Sans porter atteinte
01:10:10Aux libertés démocratiques
01:10:11Ah mais moi
01:10:12Je le souhaiterais
01:10:13Il est évident
01:10:14Bruno Retailleau
01:10:15Qui s'est fait lyncher
01:10:17Pour avoir dit ça
01:10:18Oui
01:10:18A eu totalement raison
01:10:20Et parce qu'il avait
01:10:21Totalement raison
01:10:22Dans notre monde
01:10:23A la fois aveuglé
01:10:25Et frileux
01:10:25Il a été
01:10:26Comme vous le dites
01:10:27Très bien
01:10:28Villipendé
01:10:29Mais cela fait longtemps
01:10:30Que je considère
01:10:33Que notre conception
01:10:34Formelle et abstraite
01:10:36De l'état de droit
01:10:37Est une absurdité
01:10:38Je dirais
01:10:39L'état de droit
01:10:40N'est pas uniquement
01:10:41Destiné
01:10:42A sauver la mise
01:10:44Aux coupables
01:10:45Aux soupçonnés
01:10:47Aux mises en cause
01:10:48Aux transgresseurs
01:10:49Comme l'a dit
01:10:51Bruno Retailleau
01:10:52Il y a une majorité
01:10:54D'honnêtes gens
01:10:54C'est à ceux
01:10:56A leur service
01:10:58Que l'état de droit
01:10:59Doit être mis
01:11:01Et ça veut dire
01:11:03Qu'il faut
01:11:04Fondamentalement
01:11:06On garde un socle
01:11:07Qui ne doit jamais bouger
01:11:09Et pour le reste
01:11:10On doit l'adapter
01:11:12A l'évolution
01:11:13D'une société
01:11:14Et il est évident
01:11:16Qu'on ne traite pas
01:11:18L'état de droit
01:11:18De la même manière
01:11:20Lorsqu'il est
01:11:21Rapporté
01:11:23A une société
01:11:24De tranquillité
01:11:25Et de pacification
01:11:27Ou à une société
01:11:29Terrorisme
01:11:30Où le vivre en fable
01:11:31Est complètement
01:11:32Décité
01:11:33Un juge n'est jamais
01:11:34Qu'un implicateur
01:11:35De la loi
01:11:36On est bien d'accord
01:11:37Au départ
01:11:37On leur reproche souvent
01:11:38D'ailleurs
01:11:39On l'a vu
01:11:40On l'a vu à propos
01:11:41Justement de certaines
01:11:42Mises en examen
01:11:43Récentes
01:11:44Avec des exécutions
01:11:45Provisoires de peine
01:11:46Vous auriez été
01:11:48Vous répondez si vous voulez
01:11:49Mais je sais que vous allez le faire
01:11:50Vous auriez été
01:11:51A la place de votre
01:11:52C'était un homme
01:11:54Je crois
01:11:54Qui requerait
01:11:55Dans le dossier Sarkozy
01:11:56Sur l'affaire libyenne
01:11:58Vous auriez requis
01:11:59A peu près la même chose
01:12:01J'aurais probablement été
01:12:03Parlez librement
01:12:04Ils ont été très bons
01:12:06Les deux avocats généraux
01:12:08J'aurais été au siège
01:12:11Je n'aurais pas nécessairement
01:12:13La détention n'était pas nécessaire
01:12:15De mon point de vue
01:12:16Même si après
01:12:18On parle bien de l'exécution immédiate
01:12:19Elle a duré très peu de temps
01:12:21Et heureusement
01:12:22Il a été libéré
01:12:23Ce qui n'a pas créé
01:12:27Ça n'est pas Mandela
01:12:28Ni Dreyfus
01:12:29Il faut être clair
01:12:30Mais il est évident
01:12:32Que l'exécution provisoire
01:12:34Qui a été votée
01:12:35Par le Parlement
01:12:37Eh bien
01:12:38Elle pose réellement
01:12:41Un problème
01:12:41Elle va vite
01:12:42Et dans des circonstances
01:12:43C'est sûr
01:12:46Pour Nicolas Sarkozy
01:12:48Pour Marine Le Pen
01:12:49C'est une manière
01:12:51Un peu désinvolte
01:12:52Et précipitée
01:12:53De s'épargner
01:12:56L'embarras
01:12:57De la réflexion
01:12:58En disant
01:12:59On a l'exécution provisoire
01:13:01On verra après
01:13:02L'appel
01:13:03Mais ça porte atteinte
01:13:05Profondément
01:13:06A ce qu'on appellerait
01:13:08Une véritable justice
01:13:10Ça ne retire rien
01:13:11A leurs responsabilités
01:13:12Acquises ou supposées
01:13:13Et la cour d'appel
01:13:14En tranchera
01:13:15Donc vous considérez
01:13:16Qu'il y a quand même
01:13:17Une décision un peu symbolique
01:13:18D'humilier de personnages
01:13:19En les faisant
01:13:20Fassés par la casse-prison
01:13:21Mais elle a eu
01:13:23Un double effet pervers
01:13:24D'abord évidemment
01:13:26Sur le plan
01:13:27De notre conception
01:13:29De la justice
01:13:29Et surtout
01:13:30La discussion
01:13:32Sur l'exécution provisoire
01:13:34A complètement occulté
01:13:36Le débat
01:13:37Sur la validité
01:13:39Du jugement
01:13:39Qui contrairement
01:13:41A ce qu'on prétend
01:13:42A été d'un pointisme
01:13:44Juridique
01:13:45Absolue
01:13:46Et qui a été
01:13:47Plutôt indulgent
01:13:48A l'égard
01:13:49De Nicolas Sarkozy
01:13:50Donc évidemment
01:13:52Je n'ai pas pu le dire
01:13:53Ou trop peu
01:13:54Parce que l'exécution provisoire
01:13:57Bouchait tout l'horizon judiciaire
01:13:59Situation qui aurait été
01:14:00Impensable
01:14:01Dans les années 70 ou 60
01:14:02La configuration
01:14:03Ne se serait jamais présentée
01:14:04Bien sûr
01:14:05Bien sûr
01:14:06Et puis surtout
01:14:07Mais en même temps
01:14:08Il est étrange
01:14:10De devoir convaincre
01:14:11Péricault
01:14:12Que lorsqu'on a du pouvoir
01:14:15Lorsqu'on a des privilèges
01:14:16Lorsqu'on a des devoirs
01:14:18Et que si on les viole
01:14:20Parce qu'on est
01:14:21Au plus haut niveau
01:14:22Il est normal
01:14:23Que la sanction
01:14:24Soit la plus élevée
01:14:26Possible
01:14:27En tenant compte
01:14:28De la mesure
01:14:29Tout de même
01:14:30Et pourtant
01:14:31Cette évidence
01:14:32N'est pas bien comprise
01:14:33En permanence
01:14:35On réfère
01:14:36Pour se plaindre
01:14:38Des sanctions
01:14:39Contre les puissants
01:14:40Au voyou
01:14:41Qui ne serait pas
01:14:42Assez puni
01:14:43Mais au fond
01:14:44C'est très offensant
01:14:45Pour ces gens
01:14:47De pouvoir
01:14:47C'est très clair
01:14:48Vous restez avec nous
01:14:49Et avec Philippe Bilger
01:14:50On se retrouve dans quelques instants
01:14:52Et nous poursuivons
01:14:52Cet échange passionnant
01:14:54Et c'est le moment
01:14:55Ou jamais
01:14:55D'appeler
01:14:56D'échanger
01:14:57Avec Philippe Bilger
01:14:58Au 0826 300 300
01:15:00Sur Sud Radio
01:15:01On est ensemble
01:15:01Jusqu'à 14h
01:15:02A tout de suite
01:15:02Sud Radio
01:15:04Votre avis
01:15:05Dans tous ses états
01:15:06Nous sommes avec
01:15:07Philippe Bilger
01:15:08Que vous pouvez appeler
01:15:09Au 0826 300 300
01:15:11Il m'a promis
01:15:11Qu'il ne vous mettrait pas
01:15:12Un examen
01:15:13Quelle que soit la question
01:15:14Vous lui poserez
01:15:15Philippe Bilger
01:15:17Vous êtes
01:15:17Vous êtes un ancien magistrat
01:15:19Je crois qu'on
01:15:20C'est un peu comme un médecin
01:15:21On le reste toute sa vie
01:15:22Dans son âme
01:15:23Je veux dire
01:15:23Une lecture de la justice
01:15:24Et du droit
01:15:25Vous êtes sur les plateaux
01:15:26Aujourd'hui
01:15:27De télévision
01:15:28Et les médias
01:15:30Depuis longtemps
01:15:30Vous êtes une des voix
01:15:31De la France
01:15:32Qu'on écoute
01:15:33Et même
01:15:35Je le sais
01:15:35De gens qui vous connaissent
01:15:36Et qui vous suivent
01:15:37Depuis longtemps
01:15:38Même s'ils ne sont pas
01:15:39Toujours d'accord avec vous
01:15:40Ils savent que vous parlez
01:15:42Beaucoup plus avec vos convictions
01:15:44Et jamais avec vos certitudes
01:15:45Oui
01:15:46Et puis surtout
01:15:48J'attache une importance
01:15:50Considérable
01:15:52Pierrico Legas
01:15:54A ce partage
01:15:56Très net
01:15:57Que j'ai toujours fait
01:15:59Entre la contradiction
01:16:01La contestation
01:16:02La contestation des idées
01:16:03Ou l'adhésion que j'ai à leur égard
01:16:06Et l'hostilité personnelle
01:16:09C'est pour cela que parfois
01:16:11Je me sens en porte-à-faux
01:16:12Dans le monde médiatique
01:16:15Et politique d'aujourd'hui
01:16:16Ce n'est pas parce que je ne suis pas en accord
01:16:19Avec certains propos
01:16:22Certaines personnalités
01:16:24Deux et les filles
01:16:25Que je les déteste
01:16:27Sur le plan humain
01:16:28Je ne supporte pas
01:16:30Cette manie contemporaine
01:16:33De vouloir mettre tout le monde
01:16:35Dans le même sac
01:16:36Et d'engloutir dans l'opprobre
01:16:39Aussi bien la personnalité
01:16:41Que ce qu'elle pense
01:16:43Et ce qu'elle propose
01:16:44Pour autant vous convenez qu'il y a aujourd'hui un tribunal de la pensée
01:16:47Soit à l'encontre des médias
01:16:49Soit à l'intérieur des médias
01:16:50Où l'on prend des jugements
01:16:52Avec des positions qui sont
01:16:53Non plus éditoriales mais idéologiques
01:16:55Et du coup au contraire
01:16:57L'opinion publique peut dire
01:16:58Tel média est orienté
01:16:59Et tel média dénonce un autre média
01:17:01On est dans l'actualité
01:17:02On ne va pas citer de cas
01:17:02Alors là c'est autre chose
01:17:04Ça vous interpelle ou non ?
01:17:05Ah oui bien sûr
01:17:06En même temps naïvement
01:17:08J'étais prêt à y voir un petit progrès
01:17:12C'est-à-dire que
01:17:13Ces médias enfin sortaient
01:17:16D'une sorte de
01:17:17D'inconditionnalité corporatiste
01:17:21Ils se rentraient
01:17:22Pardonnez-moi l'expression vulgaire
01:17:25Dans le lard réciproquement
01:17:27Mais ça prend une tournure
01:17:28Qui devient aujourd'hui
01:17:29Mais ça devient des tribunaux
01:17:30Certains plateaux sont des tribunaux
01:17:32Voilà
01:17:32Et personne n'est irréprochable
01:17:35Avec réquisitoire quelquefois extrêmement violent
01:17:37Et aucun média ne peut donner des leçons aux autres
01:17:41C'est un vrai problème
01:17:41Philippe Bilger
01:17:43Il y a Sophie qui nous appelle de Béziers
01:17:44Bonjour Sophie
01:17:45Oui bonjour
01:17:46Vous allez bien Sophie ?
01:17:48Oui je vais bien
01:17:49Bonjour à vous
01:17:50Et bonjour à monsieur Philippe Bilger
01:17:52Il est à votre écoute Sophie
01:17:53Qu'est-ce que vous voulez demander à Philippe Bilger ?
01:17:56C'est simplement un petit point de vue
01:17:58C'est-à-dire que
01:17:59Je pense que
01:18:01La justice là
01:18:02Vous parlez de parquet
01:18:03Vous parlez d'assises etc
01:18:05Mais je voudrais parler de la justice
01:18:07Des petits gens comme moi
01:18:09Comme voilà
01:18:10Bien sûr
01:18:11On arrive dans un tribunal
01:18:13Je peux vous dire que
01:18:14C'est une vraie machine à broyer les gens
01:18:17Déjà parce que dans notre vie
01:18:20On nous a appris à écrire, à lire
01:18:23Mais on ne nous a pas appris le droit
01:18:24Et ça fait 15 ans
01:18:27Donc je suis dans une affaire juridique
01:18:31Et j'ai beaucoup appris
01:18:33J'ai eu des jugements
01:18:35Alors un avec l'autorité de la chose jugée
01:18:38Qui est protégée par la constitution
01:18:40Je ne savais pas ce que ça voulait dire
01:18:42Au bout de 15 ans j'ai appris
01:18:43Ensuite j'ai eu une première instance
01:18:45Et puis j'ai eu un appel
01:18:47Maintenant je vais avoir un pourvoi en cassation
01:18:49Vous vous y perdez un petit peu si je comprends bien
01:18:53Maintenant je commence à comprendre
01:18:55Mais les rouages aussi
01:18:56Parce que la base c'est d'avoir un bon avocat
01:18:58Et dire avoir un bon avocat
01:19:00Malheureusement des fois c'est de voir le payer cher
01:19:03Pour autant est-ce que vous avez encore confiance
01:19:05Dans la justice de votre pays
01:19:06Pour consacrer l'expression ?
01:19:07Non parce que je vais vous dire
01:19:08Si je perds en cassation
01:19:10Je vais aller me coucher dans la cour de cassation
01:19:13Parce qu'en fait des fois
01:19:14C'est les avocats qui nous représentent
01:19:16Mais ils ne nous représentent pas nous
01:19:18Ils ne représentent pas ce qu'on a dit
01:19:20Ils vont pour peu qu'il y ait encore des arrangements
01:19:25Entre les avocats
01:19:26Parce que personne ne me fera dire
01:19:28Qu'il n'y a pas à un moment donné
01:19:30Des failles
01:19:32Ne serait-ce que dans la défense
01:19:34Philippe Diger va vous répondre
01:19:37Sans connaître le fond de votre affaire
01:19:39Mais sur le principe
01:19:41Est-ce que le malaise de Sophie
01:19:43Vous le comprenez
01:19:44Oui alors d'une part
01:19:45Je trouve très regrettable
01:19:47Évidemment le point de vue de Sophie
01:19:49Qui dit
01:19:50Et je sais que certains partagent
01:19:52Que la justice peut broyer
01:19:54Qu'elle est très intimidante
01:19:56Parce qu'en effet
01:19:58Et c'est très dommage
01:19:59Parce qu'il est très facile
01:20:01Oui vous ne le niez pas
01:20:02Vous dites que c'est dommage
01:20:03Que ça existe
01:20:04Et il est pourtant très facile
01:20:06De montrer le respect
01:20:08A tout citoyen
01:20:09Qui est obligé d'aller vers la justice
01:20:12Il y a mille manières
01:20:14De lui faire perdre
01:20:15Cette timidité
01:20:17Devant l'institution
01:20:18Et puis sur le second plan
01:20:20Je ne peux pas
01:20:21Évidemment répondre
01:20:23En connaissance de cause à Sophie
01:20:25Parce que j'aurais besoin
01:20:27Par une sorte de passion
01:20:29De la contradiction
01:20:30Mais sinon
01:20:32Si j'étais en charge
01:20:34De quelque chose
01:20:35Et j'ai tout retenté
01:20:37De le faire
01:20:38Quand j'étais magistrat
01:20:39C'est de montrer aux citoyens
01:20:41A quel point la justice
01:20:43Est une institution
01:20:45Pour lui
01:20:46Et pas contre lui
01:20:47Et pourtant vous avez des gens
01:20:49Qui vous disent
01:20:49Le moins on y passe
01:20:50Mieux on se porte
01:20:51Parce qu'il y a des cas de figure
01:20:53Où effectivement
01:20:53Ça peut être très douloureux
01:20:54Il y a en même temps
01:20:55Des plaideurs d'habitude
01:20:56C'est une catastrophe
01:20:57Mais je veux dire
01:21:00Le magistrat
01:21:02Devrait être obsédé
01:21:04Par le citoyen
01:21:05Quand il agit
01:21:07Est-ce que vous savez très bien
01:21:11Quand on lit
01:21:12Un jugement
01:21:13C'est un charabia
01:21:14Que seuls
01:21:15Les juristes
01:21:17Peuvent comprendre
01:21:18On reçoit des jugements
01:21:19On ne sait même pas
01:21:20C'est du français
01:21:23Du XIIIe siècle
01:21:25Oui mais Sophie
01:21:26Les avocats
01:21:27Les avocats sont là
01:21:28Pour ça justement
01:21:29Et heureusement
01:21:30Que les textes de droit
01:21:31Sont rédigés
01:21:33De façon précise
01:21:34Et en fonction du droit
01:21:35Mais enfin
01:21:36On vous comprend
01:21:37Merci Sophie
01:21:39Pour votre témoignage
01:21:41Philippe Bilger
01:21:43On va aller sur
01:21:43Des principes fondamentaux
01:21:45Nous sommes encore
01:21:47En démocratie
01:21:48Oui
01:21:48Même si certains nous disent
01:21:49Attention
01:21:49Elle est un peu abîmée
01:21:50Liberté d'expression
01:21:52Total
01:21:52Oui
01:21:53Mais là aussi
01:21:54Il y a des marches
01:21:55Qui commencent à se serrer
01:21:56Un petit peu
01:21:56Liberté d'expression
01:21:58Qui est
01:21:59Je dirais
01:22:01Une passion
01:22:01Cardinale
01:22:02Chez moi
01:22:03Je constate tout de même
01:22:05Qu'il y a une légère dérive
01:22:08Très étonnante
01:22:10A la fois
01:22:11On est prêt à considérer
01:22:16Que les critères
01:22:18Pour la liberté d'expression
01:22:20Ne doivent plus être
01:22:22Les critères évidents
01:22:23De la fausseté
01:22:25Ou de la vérité
01:22:26De l'écrit
01:22:27Mais est-ce que
01:22:28Ce qu'on dit
01:22:29Est décent ou non
01:22:30Ce qui est tout à fait
01:22:32Différents
01:22:33Et donc
01:22:33Parfois
01:22:34J'ai l'impression
01:22:35Qu'on touche
01:22:36A l'essentiel
01:22:37De la liberté d'expression
01:22:39Et qu'en même temps
01:22:41On s'émeut
01:22:42Pour des choses
01:22:43Parfaitement dérisoires
01:22:45Avec un niveau culturel
01:22:46Souvent défaillant
01:22:47Vous êtes d'accord
01:22:47Et donc
01:22:48La liberté d'expression
01:22:50Et je suis heureux
01:22:52De la défendre
01:22:53Sur
01:22:53Dans une radio
01:22:55Que j'aime profondément
01:22:58Et dont le slogan
01:23:00Parlons vrai
01:23:01Est authentiquement
01:23:03Vécu chaque jour
01:23:04Je le sais
01:23:05Pour l'éprouver
01:23:06Et c'est quelque chose
01:23:09Qui pour ceux
01:23:10Qui y travaillent
01:23:11Est fondamental
01:23:13Vous avez toujours jugé vrai
01:23:14Maintenant vous parlez vrai
01:23:15Parce qu'on parle libre
01:23:17C'est pour ça que nous sommes
01:23:19Sur Sud Radio
01:23:20Et on s'en réjouit
01:23:20Merci Philippe Bilger
01:23:21D'avoir accepté
01:23:22Cette invitation
01:23:23J'aurai certainement
01:23:25L'occasion de vous réinviter
01:23:26Pour éclairer
01:23:28Nos consciences
01:23:29Sur le bien fondé
01:23:30De certaines affaires
01:23:31A très bientôt
01:23:31Merci
01:23:32Sud Radio
01:23:33Sud Radio
01:23:34Parle
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