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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-11-17##
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:06Le Mercosur, c'est le traité de la colère pour les agriculteurs.
00:00:10La signature de l'accord du Mercosur, c'est la fin de l'élevage français et européen.
00:00:13La fin, c'est terminé.
00:00:14A un moment donné, il faut faire péter la coupe 4 minutes,
00:00:16parce que sinon, les agriculteurs ne vont pas s'en relever.
00:00:18Emmanuel Macron a pour la première fois semblé accepter l'idée du traité de libre-échange.
00:00:23Des échanges que j'ai pu avoir, je suis plutôt positif, mais je reste vigilant.
00:00:27Un enthousiasme soudain qui a surpris jusque dans les propres rangs d'Emmanuel Macron.
00:00:32On ne peut pas se moquer des gens comme ça, ce n'est pas honnête.
00:00:34Nos agriculteurs n'arrivent plus à vivre dignement de leur travail.
00:00:36Quitte à être les dindons de la farce, il faut nous le dire maintenant.
00:00:38Si on veut être les plus beaux du monde, les plus verts du monde,
00:00:41et qu'on apporte notre nourriture de l'étranger, ça n'aura absolument aucun intérêt.
00:00:46Chers auditeurs, il est des jours où le titre de cette émission,
00:00:49La France dans tous ses états, répond de façon lumineuse à l'actualité.
00:00:53De quoi allons-nous parler aujourd'hui ?
00:00:55Des paysans exaspérés qui sont au bord de l'insurrection
00:00:57à force d'être trimballés de promesses non tenues en mensonges organisés.
00:01:02Nous aurons avec nous Jérôme Bale, vous savez ce personnage avec une jolie barbe,
00:01:06ce leader agricole qui avait fait plier le gouvernement en 2024
00:01:09et devant lequel Gabriel Attal, vous savez il y avait une mode de foin dans la cour de ferme,
00:01:12Premier ministre, s'était engagé à prendre le taureau par les cornes.
00:01:16C'était encore de belles paroles et Jérôme Bale va nous expliquer pourquoi.
00:01:19Autre homme de la terre en colère, le vigneron Pascal Pellagati,
00:01:22qui clame son ras-le-bol, il est baisier dans le midi,
00:01:26contrainte administrative, campagne dénigrant le vin,
00:01:29les vignerons aussi sont en souffrance et sont eux aussi plus au bord de la colère.
00:01:36Nous reviendrons sur la messe, célébrée à Verdun,
00:01:39à la mémoire du maréchal de Pétain et du malaise,
00:01:42que cette cérémonie a suscité, j'essaierai de vous faire un décryptage du pour et du contre.
00:01:47Est-ce que la police et Daech, c'est la même chose ?
00:01:52Eh bien certains pensent que oui, on essaiera de diagnostiquer les propos
00:01:55de ce que mon ami André Bercoff appelle les rachitiques du belu.
00:01:59J'adore cette expression, je l'utilise avec parcimonie,
00:02:01mais là, comparer la police française à Daech, je pense que c'est justifié.
00:02:06Mot de Koffler vous expliquera la différence entre un Souchon et un Doré,
00:02:09à l'heure d'insulter une partie du peuple français.
00:02:12Et puis, restez bien avec nous, à 13h, nous recevons Florence Bergeau-Blaquer,
00:02:16chercheuse au CNRS, avec qui nous parlerons des dangers
00:02:20que font peser les réseaux islamistes intégristes en France
00:02:23qui s'infiltrent un petit peu partout dans les appareils de l'État.
00:02:26Restez avec nous et appelez-nous au 0 826 300 300.
00:02:32C'est maintenant, c'est ici et c'est sur Sud Radio.
00:02:35Sud Radio, la France dans tous ses États, l'humeur de Péricault.
00:02:40Alors figurez-vous que la polémique chahine,
00:02:44la boutique près de l'hôtel de Ville, n'a pas cessé de défrayer la chronique.
00:02:48Et là, nous apprenons que la Commission européenne savait tout
00:02:52des problèmes qu'a nécessité l'importation massive de petits colis chinois
00:02:57et de mise en vente en ligne des produits fabriqués en Chine.
00:03:03Et qu'elle n'a jamais posé le problème sur la table,
00:03:08les dossiers sur la table comme elles se devaient.
00:03:09Il a fallu l'attendre l'installation d'un magasin physique au cœur de Paris,
00:03:13celui qui a suscité la polémique, pour que la Commission se bouge.
00:03:17Ainsi, nous savons qu'en février 2025,
00:03:19la Commission européenne envoyait à Chine une demande d'information
00:03:23sur les risques liés à la présence de biens illégaux sur sa plateforme.
00:03:28De produits dangereux, de produits pas aux normes.
00:03:30Ils le savaient, ils l'avaient quantifié,
00:03:32et ils ont demandé à Chine de s'expliquer.
00:03:33Et tiens donc, elle avait déjà demandé une demande d'information déjà en janvier 2024.
00:03:39C'est extraordinaire, donc elle savait tout,
00:03:41mais on disait rien parce que la Commission européenne doit considérer
00:03:44que après tout, c'est le libre-échange, c'est l'Europe,
00:03:46et qu'il n'y avait pas matière à s'inquiéter.
00:03:48Réponse de la Commission après le scandale des poupées pédopanographiques.
00:03:51« Nous réfléchissons à la façon de taxer les petits colis en 2028 ».
00:03:58Il ne faut pas être pressé, hein.
00:03:59Mais pour l'heure, hors de question de fermer la plateforme chez Hine,
00:04:02parce que ce n'est pas conforme à la législation européenne.
00:04:04Alors on s'est dit, en France, on se souvient des déclarations du ministre de Roland Lescure,
00:04:09ministre de l'Économie et des Finances,
00:04:11qui a dit « S'il ne les respecte pas, on fermera la plateforme ».
00:04:14Et Serge Papin, voilà, il était chez nos confrères d'RMC,
00:04:17mais il s'est déclaré sur d'autres médias.
00:04:20Serge Papin, ancien patron de Système U,
00:04:23aujourd'hui ministre du Commerce et de l'Artisanat,
00:04:25a reconnu, il est allé lui-même à Roissy,
00:04:28il a ouvert les paquets, il a vu des aberrations,
00:04:30il cite un petit colis avec 100 produits de maquillage pour les ongles,
00:04:34pour se teindre les ongles à l'intérieur, qui sont évidemment hors normes.
00:04:37Et alors il veut nous rassurer en disant « On a pris des mesures,
00:04:40et le chine de demain ne sera pas celui d'hier. »
00:04:44Donc oui, on va être très vigilants, on va regarder,
00:04:46mais on va s'assurer que Chine ne puisse pas importer des produits
00:04:50qui peuvent être dangereux, nocifs,
00:04:52en tout cas contraires aux valeurs commerciales de l'Union Européenne.
00:04:56Eh bien écoutez, nos comments, parce qu'il sait très bien Serge Papin,
00:04:58j'ai beaucoup d'estime pour lui,
00:05:00et je ne doute pas qu'il soit un ministre engagé
00:05:02pour la défense du commerce et de l'artisanat.
00:05:04Je ne pense pas que de déclarer que le chine de demain
00:05:06ne sera pas celui de chine d'hier,
00:05:09et présente la moindre garantie,
00:05:11et la moindre sécurité pour le consommateur français.
00:05:13Les agriculteurs français font de la résistance face au Mercosur,
00:05:17on en parle dans un court instant avec Jérôme Bell,
00:05:19et n'hésitez pas à réagir au 0826 300 300.
00:05:22A tout de suite sur Sud Radio.
00:05:25Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états,
00:05:29le fait du jour.
00:05:30Emmanuel Macron s'est entretenu mercredi dernier
00:05:32avec une délégation d'agriculteurs à Toulouse
00:05:35pour réaffirmer que le projet d'accord entre l'Union Européenne
00:05:37et le Mercosur tel qu'il existe aujourd'hui
00:05:40recueillera un nom très ferme de la France.
00:05:42C'est ce que rapporte la ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard.
00:05:45Et en même temps, la sortie du président de la République au Brésil
00:05:48il y a un peu plus d'une semaine,
00:05:50considérant qu'il y avait aussi du positif dans le traité,
00:05:54a remis de l'huile sur le feu.
00:05:55Alors que faut-il croire ?
00:05:56En tout cas, les agriculteurs ne sont pas au bout de leur peine.
00:05:59On en parle aujourd'hui avec Jérôme Bayle,
00:06:01éleveur de bovins en Occitanie.
00:06:02Bonjour.
00:06:03Bonjour Jérôme Bayle.
00:06:06Salut Pierrico.
00:06:07Bonjour Jérôme, dis-moi, dites-moi.
00:06:13Vous pensiez rentrer dans votre état tranquillement.
00:06:17On se souvient de vous, avec Gabriel Attal,
00:06:19dans les négociations sur votre tracteur,
00:06:21vous aviez mobilisé la paysannerie française,
00:06:24une des plus belles jacqueries.
00:06:25Vous montiez sur la capitale.
00:06:26La France a eu peur, mais elle était avec vous de tout cœur.
00:06:29On se disait, bon ça y est, ils ont gagné la déclaration de Gabriel Attal,
00:06:34Marc Fénaud était derrière lui, ministre de l'Agriculture.
00:06:36On vous a tout promis, tout était réglé,
00:06:38on allait prendre le taureau par les cornes.
00:06:39On ne vous donnerait plus jamais l'occasion de vous fâcher.
00:06:43Et là Jérôme Bayle, je vois que vous êtes reparti sur les routes en colère,
00:06:46mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:06:47Est-ce que les dirigeants français vous auraient raconté des histoires ?
00:06:52Est-ce que les dirigeants français vont raconter des histoires ?
00:06:55Et nous ont raconté des histoires ?
00:06:57On ne peut pas dire oui, mais on ne peut pas dire plus.
00:07:01Parce que tout simplement, Gabriel Attal,
00:07:05quand il avait annoncé sur les votes de paille,
00:07:07cette image qui a fait le tour de France et le tour de l'Europe,
00:07:12tout simplement, il a tenu ses engagements sur la MHE,
00:07:16sur la détaxation du GNR, du gazole non routier.
00:07:20Mais après, derrière ça, il n'y a plus rien qui s'est passé.
00:07:22Après, on connaît la suite.
00:07:23Raison pour laquelle, d'ailleurs.
00:07:24Élection européenne, dissolution, remaniement, censure.
00:07:31Et nous, pendant un seul temps, dans nos exploitations,
00:07:34plus rien n'avance, dans l'administration, plus rien n'avance.
00:07:37Et au final, la colère remonte et le doute persiste.
00:07:42D'ailleurs, Jérôme Bayle, pour prouver votre bonne foi à l'époque,
00:07:45vous aviez dit, nous avons obtenu des avantages, des améliorations,
00:07:49il y a eu des concessions.
00:07:49Vous étiez de bonne foi et c'était effectivement des concessions qui étaient réelles.
00:07:53Vous ne les avez pas inventées.
00:07:54Mais le problème, c'est que ça s'est arrêté là.
00:07:57Et le reste, qui était essentiel, n'a jamais été donné.
00:07:59Pourquoi est-ce que le gouvernement...
00:08:01Alors, vous expliquez qu'il y a eu des étapes politiques,
00:08:04mais quand même, depuis le temps que les gouvernements de la France,
00:08:06de gauche, de droite, du centre,
00:08:08promettent à l'agriculture française des solutions,
00:08:11j'allais dire, courageuses et nécessaires, importantes,
00:08:14pourquoi ça ne se met jamais en place ?
00:08:17Quel est, aujourd'hui, avec le recul que vous avez,
00:08:19l'expérience que vous avez, Jérôme Bayle,
00:08:20quelle est la véritable raison de l'immobilisme des gouvernements français
00:08:24qui ne peuvent pas prendre des décisions définitives et importantes ?
00:08:28Simplement, l'électorat.
00:08:30Ils ne veulent fâcher personne.
00:08:33Et on le voit...
00:08:36Il y a plusieurs raisons,
00:08:37mais la première, pour moi, c'est celle-là.
00:08:38Il n'y a pas un politique...
00:08:39Et les Français vous soutiennent, Jérôme Bayle ?
00:08:41Les Français vous soutiennent ?
00:08:43Oui, ils nous soutiennent jusqu'à un certain point.
00:08:45On l'a vu avec la loi Duplomb.
00:08:48Donc, voilà, non, il faut du courage politique.
00:08:52Il ne faut pas avoir peur de parler d'avenir agricole.
00:08:57On parle de plans d'avenir agricole,
00:09:00mais après, il y a l'Europe aussi,
00:09:02qui nous entrave beaucoup.
00:09:04Et voilà, donc, on est entre le marceau et l'acte humain.
00:09:07Aujourd'hui, les politiques, je peux vous le dire,
00:09:10c'est présent, mercredi, avec le président de la République,
00:09:13à l'écouter,
00:09:16l'agriculture était le centre de la France,
00:09:18c'est le centre du monde.
00:09:19Ah oui, ça, verbalement, c'est vrai.
00:09:21Qu'est-ce qu'il vous a dit, concrètement, le président ?
00:09:23D'abord, est-ce qu'il vous a adressé la parole personnellement ?
00:09:25Il a pu s'isoler avec vous, vous dire un petit mot,
00:09:27ou c'était collectif ?
00:09:29Non, il a parlé collectif, il a parlé collectif.
00:09:32Et après, derrière ça,
00:09:34c'est compliqué,
00:09:37parce qu'il tient un discours
00:09:39où c'est qu'il explique que le Mercosur,
00:09:41c'est une très bonne chose pour l'économie européenne,
00:09:45et que les conséquences
00:09:46sur l'agriculture française ne seront pas trop fortes.
00:09:48C'est même pas sûr.
00:09:51Peut-être qu'il a raison,
00:09:52mais aujourd'hui,
00:09:54on en a marre,
00:09:55on en a marre d'être sacrifiés,
00:09:56on en a marre d'être la variable d'ajustement
00:09:59de toute cette économie,
00:10:00de toute cette écologie,
00:10:02et se fondent à l'agriculture.
00:10:04Et au final,
00:10:05rien n'avance.
00:10:07Les gens dans les fermes
00:10:08ont vraiment perdu le moral,
00:10:09ont perdu l'espoir,
00:10:11et ont perdu le but,
00:10:12puisque au bout d'un moment,
00:10:13nous, on fait mettre passion,
00:10:14comme je l'ai dit,
00:10:17si on avait décidé d'être agriculteur
00:10:19pour être riche,
00:10:20on l'aurait passé.
00:10:21C'est clair.
00:10:21Et encore moins dans notre région.
00:10:24Jérôme Bayle,
00:10:25vous avez été touché personnellement
00:10:26par la mort de votre papa ?
00:10:29Vous lui avez fait un serment ?
00:10:31Bien sûr, bien sûr.
00:10:33Quel serment vous lui avez fait ?
00:10:35Je lui avais fait la promesse
00:10:36que je redresserai sa ferme,
00:10:39et que j'en ferai une certaine référence
00:10:41du volvestre,
00:10:42et que je me battrai pour lui,
00:10:43pour sa mémoire,
00:10:45et pour la mémoire
00:10:46de tous les agriculteurs
00:10:47qui ont fait comme lui,
00:10:48et qui font malheureusement comme lui.
00:10:50Voilà, parce qu'il faut se battre
00:10:51pour ces gens-là,
00:10:52parce qu'aujourd'hui,
00:10:55on les pousse à bout,
00:10:56ils ont été poussés à bout,
00:10:57parce qu'ils n'y arrivent plus,
00:10:59parce que les gens
00:11:01dans l'administration
00:11:03n'arrivent pas à comprendre
00:11:04que nous, les papiers,
00:11:06ce n'est pas notre priorité.
00:11:07Et je l'expliquais dans la Sarthe
00:11:09il y a 15 jours
00:11:09lors d'une conférence.
00:11:12Mon père,
00:11:13quand il a commencé l'agriculture,
00:11:1490% de son temps,
00:11:16c'était l'agriculture.
00:11:17C'était l'élevage,
00:11:18c'était l'entretien
00:11:19de ces animaux,
00:11:21de ces cultures.
00:11:21Aujourd'hui,
00:11:23ça ne représente même plus
00:11:2440% de notre temps.
00:11:26On passe plus de temps
00:11:28à faire des papiers,
00:11:29à expliquer,
00:11:30à répondre à des contrôles,
00:11:31à répondre à des normes,
00:11:33que à faire
00:11:34un monde métier d'agriculteur.
00:11:35Vous savez que dans un hôpital,
00:11:36il y a plus de la moitié
00:11:37du personnel soignant
00:11:38qui fait de la paperasse,
00:11:40au lieu de faire des soins.
00:11:41Vous êtes confronté
00:11:42au même problème.
00:11:42Cette bureaucratie
00:11:44franco-européenne
00:11:46mise en place,
00:11:47je ne sais pas s'ils sont
00:11:47des énarques,
00:11:48des polytechniciens,
00:11:49des gens très intelligents,
00:11:50qui fait que vous n'arrivez plus
00:11:52à faire votre métier
00:11:53avec l'énergie
00:11:54et le temps
00:11:54dont vous avez besoin.
00:11:55Vous êtes éleveur,
00:11:57Jérôme Bayle,
00:11:57en Haute-Garonne ?
00:11:58Oui,
00:11:59mais moi,
00:12:00ma passion,
00:12:01c'est l'agriculture.
00:12:02Mon métier,
00:12:02c'est l'agriculture.
00:12:03Quel type d'élevage
00:12:04vous faites ?
00:12:05Je suis en polyculture
00:12:06élevage,
00:12:06je fais de la céréale
00:12:08pour mes animaux
00:12:09et j'ai des vaches
00:12:11à viande.
00:12:12D'accord,
00:12:12des limousines,
00:12:13de la bonne viande,
00:12:14nourrie à l'herbe,
00:12:15nourrie à l'herbe
00:12:16au pâturage.
00:12:16Nourrie à 95%
00:12:18de la ferme,
00:12:19voilà,
00:12:20on essaye de choper.
00:12:21Moi,
00:12:21j'ai voulu refaire
00:12:22ce que faisaient
00:12:24mes parents,
00:12:24mes grands-parents,
00:12:25essayer de revenir
00:12:25dans une autonomie alimentaire
00:12:27pour faire
00:12:27une alimentation
00:12:29vraiment de qualité
00:12:30et surtout
00:12:32pour entretenir
00:12:33et valoriser
00:12:34au mieux
00:12:34mon territoire.
00:12:35Vous vous en sortez
00:12:36ou non,
00:12:36économiquement ?
00:12:38Non,
00:12:38on finit l'année
00:12:39à zéro.
00:12:40Il paraît que
00:12:40le prix de la viande
00:12:41a légèrement remonté,
00:12:42me dit-on,
00:12:43chez d'autres connaissances.
00:12:44Bien sûr,
00:12:44c'est vrai,
00:12:45on ne peut pas dire
00:12:45le contraire.
00:12:46Depuis 8-10 mois,
00:12:48depuis le début de l'année,
00:12:49on voit une grosse croissance
00:12:51des prix des broutards,
00:12:53des veaux-combans
00:12:54et de la viande,
00:12:55mais le problème,
00:12:56c'est qu'on ne fait
00:12:58plus trop cher,
00:12:59c'est ce que j'ai dit
00:12:59au président de la République.
00:13:00Vous êtes au niveau horaire,
00:13:02vous êtes au 35 heures
00:13:03ou au 36 ?
00:13:05Je suis peut-être
00:13:06au 36,
00:13:06je veux trois jours.
00:13:08Non,
00:13:09mais c'est vous dire,
00:13:09c'est vous dire,
00:13:10mais attendez,
00:13:10ça fait 30 ans
00:13:11qu'on entend
00:13:13la souffrance
00:13:13paysanne et agricole.
00:13:14c'est terrible
00:13:17et on ne voit pas
00:13:18l'issue
00:13:19puisqu'on vous promet
00:13:19des choses
00:13:20qui ne sont pas tenues.
00:13:21On a Philippe
00:13:22en ligne,
00:13:23Jérôme,
00:13:24restez avec nous.
00:13:25Philippe,
00:13:25vous m'entendez ?
00:13:26Oui,
00:13:27bonjour Sud Radio,
00:13:29merci de nous faire partager
00:13:30ces moments
00:13:31très importants.
00:13:33Vous nous appelez d'où,
00:13:33Philippe ?
00:13:35Alors moi,
00:13:35je suis à Cazillac,
00:13:37au Vignon-Ankerci,
00:13:38au nord du Lot.
00:13:39Très bien,
00:13:39très bien.
00:13:40Un des plus beaux départements
00:13:41de France.
00:13:42Du côté de Martel,
00:13:43par là ?
00:13:44C'est ça,
00:13:44c'est ça.
00:13:45Magnifique.
00:13:46Enfin connaisseur.
00:13:47La vallée de la Dordogne,
00:13:49magnifique.
00:13:51Souillac n'est pas loin
00:13:52et Rocamadour non plus.
00:13:54Voilà,
00:13:55pour parler au début.
00:13:5510 sur 10.
00:13:57Je vous écoute,
00:13:57Philippe.
00:13:58Voilà,
00:13:59mais moi,
00:13:59je veux toujours
00:14:00enfoncer le clou
00:14:02et répéter que
00:14:03c'est tout simple,
00:14:05c'est que si on veut garder
00:14:06de l'agriculture française
00:14:07et de la production
00:14:07et installer du monde agricole
00:14:09dans les jeunes,
00:14:10il ne faut pas qu'on ait
00:14:11cet accord-là,
00:14:13quoi.
00:14:13Voilà.
00:14:15Parce que,
00:14:16pour vous rappeler
00:14:17un peu,
00:14:19quand il y a eu
00:14:19l'agneau de Nouvelle-Gélande,
00:14:21il y a 20 ans,
00:14:22on a perdu l'année
00:14:24qui a suivi
00:14:24un million d'ovins.
00:14:25Oui.
00:14:26Un million d'ovins.
00:14:27Et ça,
00:14:27les gens,
00:14:28ils ne se rappellent pas.
00:14:29Ça avait été dit pourtant
00:14:30et on a oublié.
00:14:31On a gagné un million d'ovins.
00:14:33Donc aujourd'hui,
00:14:34on n'est pas contre
00:14:35que la marchande du rentre,
00:14:36mais il faut qu'elle ait
00:14:37le même taille de charge
00:14:38que la France.
00:14:39Le même taille de charge.
00:14:40Mais pour ça,
00:14:41il faut qu'on ait
00:14:42une Europe qui soit cohérente,
00:14:44la préférence communautaire.
00:14:45On se fournit d'abord
00:14:46dans les pays européens
00:14:47et ensuite,
00:14:48si on n'a pas le même produit
00:14:49à ce prix-là,
00:14:50peut-être qu'on peut envisager
00:14:51d'exporter de l'extérieur de l'Europe.
00:14:53Attention aussi,
00:14:55les Allemands,
00:14:56aujourd'hui,
00:14:57on a beaucoup dans les restaurants,
00:14:58dans la collectivité,
00:14:59la viande qui vient d'Allemagne.
00:15:00Eh oui.
00:15:01Attention,
00:15:02parce que les Allemands
00:15:02vont acheter dans ces pays-là,
00:15:05le Paraguay,
00:15:06le Brésil,
00:15:06tout ça,
00:15:07et elle sera transformée
00:15:08en Allemagne
00:15:09et elle viendra
00:15:09de l'Union européenne.
00:15:10Voilà.
00:15:11Attention,
00:15:12soyez vigilants.
00:15:12Voilà,
00:15:13ils ne jouent pas le jeu.
00:15:14Ils ne jouent pas le jeu.
00:15:14On n'a pas les moyens
00:15:15de le contrôler.
00:15:15On n'a pas les moyens
00:15:16de le contrôler.
00:15:17Vous savez,
00:15:17l'Union européenne,
00:15:18elle est au service
00:15:18de l'économie allemande
00:15:20et si le Mercosur,
00:15:21on le signe,
00:15:21c'est parce que l'Allemagne
00:15:22en a besoin
00:15:22et que nous,
00:15:23ça ne nous serve pas
00:15:24ou que ça nous desserve,
00:15:25ça leur est égal.
00:15:26Jérôme Bayle,
00:15:28Jérôme Bayle,
00:15:28sur le Mercosur,
00:15:30quelle garantie avez-vous reçue
00:15:31du président de la République ?
00:15:32On va faire des compensations
00:15:34ou on va pénaliser
00:15:35les produits qui vous font du mal
00:15:36parce qu'on n'arrive pas
00:15:36à savoir exactement
00:15:37le fin mot de l'affaire ?
00:15:38Mais il a tout simplement dit
00:15:40que dans cet état,
00:15:42il ne signerait pas.
00:15:44Voilà.
00:15:45Mais moi,
00:15:45comme je l'ai dit...
00:15:46Ce n'est pas ce qu'il a dit au Brésil.
00:15:47À Belém,
00:15:48il n'a pas dit ça.
00:15:49Peut-être qu'il n'a pas fait
00:15:50de sport collectif
00:15:52et nous,
00:15:52dans le Sud-Ouest,
00:15:53on fait du sport collectif
00:15:54et beaucoup du rugby
00:15:55et quand on va jouer
00:15:57à l'extérieur,
00:15:57on dit qu'il faut en avoir
00:15:58une grosse perte
00:15:59pour garder la tête haute.
00:16:00Vous savez qu'il y a
00:16:01une norme européenne
00:16:02dans les traités de l'Union
00:16:03de fonctionnement intérieur
00:16:04qui s'appelle
00:16:05le droit de réserve
00:16:05et quand un pays considère
00:16:07qu'un traité commercial
00:16:09est contraire à ses intérêts
00:16:11ou préjudiciable
00:16:12pour ses activités économiques,
00:16:13il a le droit
00:16:13de ne pas le signer.
00:16:14On aurait pu le faire
00:16:15pour le poulet ukrainien
00:16:16quand l'Union européenne
00:16:17a décidé de ne retirer
00:16:19les droits de douane
00:16:19des poulets ukrainiens
00:16:20qui ont évidemment
00:16:22abîmé nos élevages avicoles,
00:16:25tout ça pour que l'argent
00:16:26aille chez un trader
00:16:27ukrainien
00:16:29dont le siège était à Chypre,
00:16:30on n'a pas utilisé
00:16:31le droit de réserve.
00:16:32Là, on peut l'utiliser.
00:16:33Est-ce que vous souhaitez
00:16:34qu'on utilise le droit de réserve ?
00:16:36Bien sûr.
00:16:37Moi, je suis pour le protectionnisme.
00:16:39Mais après,
00:16:40c'est le consommateur aussi
00:16:42qu'il faut alerter.
00:16:43Parce qu'aujourd'hui,
00:16:46les revenus des ménages
00:16:47sont tellement faibles.
00:16:49La priorité des ménages
00:16:50qui n'est plus du tout
00:16:50sur l'alimentation,
00:16:52ça va être compliqué
00:16:53de se reproduire là.
00:16:54Et moi,
00:16:55ce que j'ai dit au président,
00:16:58au bout d'un moment,
00:16:59il faut que les gosses
00:17:00dans nos écoles
00:17:01commencent à remanger français.
00:17:02Mais tout est prévu.
00:17:03Il y a des énergies,
00:17:04vous le savez bien,
00:17:05Jérôme Bayl.
00:17:05Il y a des énergies
00:17:07qui se mobilisent.
00:17:08On prend conscience
00:17:08et de plus en plus
00:17:10de consommateurs
00:17:11et de responsables
00:17:12et d'élus
00:17:13près de conscience de ça.
00:17:14Vous savez,
00:17:14le Mercosur,
00:17:14c'est le Chine de la Malmouf.
00:17:16Voilà.
00:17:17On s'indigne pour Chine.
00:17:18On s'indigne pour Chine.
00:17:19On va prendre des mesures.
00:17:20Les ministres vous disent
00:17:20on va bloquer les plateformes.
00:17:22On va taxer.
00:17:23Et puis,
00:17:23quand il s'agit
00:17:24de produits agricoles
00:17:26qui seraient interdits
00:17:27d'élaboration de fabrication
00:17:28en Europe et en France,
00:17:29là,
00:17:29on ne voit plus rien.
00:17:30C'est honteux.
00:17:31Mais il n'y a même pas
00:17:32que la norme de fabrication.
00:17:34Il y a tout simplement
00:17:35le côté social.
00:17:37Nous,
00:17:37en France,
00:17:38si on embauche quelqu'un,
00:17:39il nous coûte
00:17:40au minimum
00:17:4020 euros de l'heure.
00:17:42Là-bas,
00:17:42ils travaillent
00:17:42pour 3 euros de l'heure.
00:17:44Donc,
00:17:45à partir de là,
00:17:47ça ne sera jamais compétitif.
00:17:49Vous avez vu
00:17:49que les produits
00:17:50qu'on va leur taxer,
00:17:52il y aura en contrepartie
00:17:54des compensations financières
00:17:57dues aux préjudices
00:17:58que ça pourrait porter.
00:17:59Mais on marche sur la tête.
00:18:02Ce que je lui ai fait remonter,
00:18:04parce qu'il disait
00:18:05que c'était une bonne chose
00:18:07pour nous.
00:18:09Et moi,
00:18:09je lui ai dit,
00:18:10mais alors,
00:18:10pourquoi vous avez prévu
00:18:11une compensation financière ?
00:18:13C'est que vous savez déjà
00:18:14à l'origine,
00:18:15avant de distribuer les cartes,
00:18:17comment perdre de l'argent.
00:18:18Et voilà.
00:18:19Et voilà.
00:18:20Donc,
00:18:21c'est un double discours.
00:18:23Mais,
00:18:24malheureusement,
00:18:25j'ai peur que ce soit trop tard.
00:18:27Parce que je pense
00:18:28que c'est bien avant
00:18:29et l'autre problématique
00:18:31qu'il y a,
00:18:32il faut qu'on le sache,
00:18:33c'est qu'aujourd'hui,
00:18:34la frappe ne se pèse plus
00:18:35en Europe.
00:18:36Ça, c'est clair.
00:18:36C'est pour ça, d'ailleurs,
00:18:37qu'on en est là.
00:18:38Jérôme Beng,
00:18:38vous restez mobilisé,
00:18:39je suppose,
00:18:40activement ?
00:18:40On reste sur le qui-vive,
00:18:42ça, c'est sûr.
00:18:42On vous suit de très près.
00:18:45Évidemment,
00:18:45on reste en contact avec vous
00:18:46et vous venez à l'antenne
00:18:47sur Sud Radio
00:18:48nous faire le point
00:18:49sur la situation
00:18:50parce que c'est un combat
00:18:51qu'on partage avec vous.
00:18:52Merci d'avoir été
00:18:53sur Sud Radio aujourd'hui,
00:18:54Jérôme Beng.
00:18:54A très vite,
00:18:55à très bientôt.
00:18:56Un humoriste
00:18:56qui compare les policiers
00:18:58aux combattants de Daech,
00:18:59ça vous indigne ?
00:19:00Nous aussi,
00:19:00alors appelez-nous
00:19:01au 0826 300 300,
00:19:03on en parle dans un petit instant.
00:19:04A tout de suite.
00:19:04Les perles du jour.
00:19:05La polémique de ce week-end,
00:19:07c'est cette messe
00:19:07célébrée en la mémoire
00:19:08du maréchal Pétain
00:19:09à Verdun, Périgo.
00:19:10Oui, une messe
00:19:11qui a été commémorée
00:19:12à la mémoire
00:19:12du maréchal Philippe Pétain
00:19:14à l'initiative
00:19:16de l'Association de défense
00:19:17de la mémoire
00:19:17du maréchal Pétain
00:19:18dont le président,
00:19:20M. Serge Boncompain
00:19:23a déclaré
00:19:24que Philippe Pétain
00:19:25avait été
00:19:25le premier résistant
00:19:27de France
00:19:27à l'occasion
00:19:28de cette cérémonie.
00:19:31Évidemment,
00:19:31le préfet de la Meuse
00:19:33a porté plainte
00:19:34pour contestation
00:19:35de crimes
00:19:35contre l'humanité
00:19:36et la polémique
00:19:37a été rouverte.
00:19:38Une polémique
00:19:39très ancienne,
00:19:40très ancienne
00:19:41qui fait partie
00:19:41vraiment de notre histoire
00:19:43depuis la mort
00:19:44du maréchal Pétain
00:19:45en 1951
00:19:46et sa condamnation
00:19:47à mort en 1945
00:19:48changée en...
00:19:50en prison à vie
00:19:50par décision
00:19:51du général de Gaulle.
00:19:53Je voudrais juste
00:19:53repositionner
00:19:54sans rentrer vraiment
00:19:56dans la polémique
00:19:57elle-même,
00:19:57repositionner les faits.
00:19:59Alors,
00:20:00je rappelle que
00:20:01le maréchal Pétain
00:20:01a été déchu
00:20:02de sa qualité de maréchal
00:20:04et qu'aujourd'hui
00:20:04on devrait ne plus dire
00:20:05que général Pétain.
00:20:06Dans l'histoire,
00:20:07il est maréchal Pétain,
00:20:08il a été fait maréchal
00:20:09en novembre 1918.
00:20:10Je veux juste rappeler
00:20:11que le général
00:20:12Philippe Pétain
00:20:13a été nommé
00:20:14chef d'état-major
00:20:15des armées françaises
00:20:16en mai 1917
00:20:17sur décision
00:20:18de Georges Clémenceau,
00:20:19président du Conseil
00:20:20des ministres
00:20:21avec l'accord
00:20:22de Raymond Pancaré,
00:20:22président de la République.
00:20:24Il a été nommé
00:20:24chef des armées françaises
00:20:25en mai 1917
00:20:26suite à l'offensive Nivelle.
00:20:28Le général Nivelle
00:20:29était le prédécesseur
00:20:31de Philippe Pétain
00:20:32à la tête des armées françaises.
00:20:33On dit bien
00:20:33que c'était les chefs
00:20:34des armées françaises.
00:20:35Offensive Nivelle,
00:20:36chemin des dames,
00:20:37250 000 morts.
00:20:39Catastrophe
00:20:39pour gagner,
00:20:40je crois,
00:20:403 km de terrain.
00:20:43100 ans,
00:20:43évidemment,
00:20:44les mois
00:20:44dans l'armée française.
00:20:45Là,
00:20:45les troupes
00:20:46n'ont pouvaient plus
00:20:46d'être envoyées
00:20:47à la boucherie.
00:20:48Clémenceau
00:20:49nomme Pétain,
00:20:50homme pragmatique,
00:20:51très apprécié
00:20:52de la troupe,
00:20:53qui décide tout simplement
00:20:54qu'il est inutile
00:20:55de faire des offensives
00:20:56meurtrières,
00:20:57d'envoyer des jeunes gens,
00:20:59des jeunes hommes
00:21:00au massacre
00:21:00puisqu'il considère
00:21:02que l'Allemagne
00:21:02est en position de force
00:21:03et que tant que
00:21:04les armées américaines
00:21:05et soldes américains
00:21:05ne seront pas arrivés
00:21:06sur le front,
00:21:07la France n'a aucune chance
00:21:08de l'emporter.
00:21:08C'est donc inutile
00:21:09d'envoyer à la boucherie
00:21:10des jeunes
00:21:12qui peuvent très bien
00:21:12rester dans les tranchées
00:21:13au lieu de se faire
00:21:14massacrer par la mitraille.
00:21:16C'est qu'il vaudra
00:21:17cette image d'homme
00:21:18qui est soucieux
00:21:20des conditions
00:21:21de vie
00:21:22du poilu
00:21:23dans les tranchées.
00:21:24Rappelons que cette guerre
00:21:24de 1914,
00:21:25au-delà de la barbarie
00:21:27qu'il y a eu
00:21:27dans la guerre de 1939-1945,
00:21:28la guerre de 1914,
00:21:29les tranchées,
00:21:30c'est quelque chose
00:21:31d'absolument monstrueux.
00:21:32C'est une tragédie,
00:21:33c'est une ignominie.
00:21:341 million de 158 000 morts,
00:21:36des jeunes hommes
00:21:36entre 18 et 18
00:21:38et 40 ans,
00:21:39c'est une boucherie,
00:21:41j'allais dire,
00:21:42c'est une plaie
00:21:42dans l'histoire de France
00:21:43et évidemment qu'en 1940,
00:21:45quand on sent
00:21:46que la guerre
00:21:46va recommencer,
00:21:47l'engouement
00:21:48pour recommencer
00:21:49cette boucherie
00:21:50n'est pas au cœur,
00:21:51n'est pas au centre
00:21:52de l'esprit des Français
00:21:54et qu'on essaie d'éviter.
00:21:55Il y a une forme de pacifisme
00:21:56parce qu'on ne veut pas
00:21:57reproduire ça.
00:21:58Donc le général
00:21:59Philippe Pétain,
00:21:59chef des armées françaises,
00:22:00vit convainqueur
00:22:02avec Clémenceau
00:22:03et les autres généraux.
00:22:04Le maréchal Fauche,
00:22:05lui, a été nommé
00:22:06chef de l'état-major
00:22:07inter-allié,
00:22:08c'est-à-dire qu'il commande
00:22:09des troupes françaises,
00:22:10anglaises,
00:22:11italiennes,
00:22:12belges,
00:22:13voilà.
00:22:13Mais le chef des armées françaises
00:22:15qui défilera le 14 juillet 1919
00:22:17sous l'arc de triomphe
00:22:18en tant que représentant
00:22:19de l'armée française,
00:22:20c'est le général Pétain,
00:22:21il garde cet aura,
00:22:22il sera ministre de la guerre,
00:22:23il sera président
00:22:23du conseil supérieur de la guerre
00:22:24et il a été fait maréchal
00:22:25comme je vous l'ai dit
00:22:26en novembre 1918.
00:22:27Celui-là,
00:22:28peut-être,
00:22:29mériterait que,
00:22:29si on s'en tient
00:22:30à ces circonstances-là,
00:22:32à droit à un hommage,
00:22:33voilà,
00:22:33à des victimes de 14,
00:22:35de tous ceux
00:22:35à qui il a sauvé des vies
00:22:36en n'envoyant pas
00:22:37des régiments
00:22:37et des divisions entières
00:22:38à la boucherie.
00:22:39Et puis,
00:22:40il y a le Philippe Pétain,
00:22:42défaite de 40,
00:22:43il est appelé
00:22:43parce que,
00:22:44justement,
00:22:44il est le héros de Verdun
00:22:45que la France
00:22:45est dans un état,
00:22:47j'allais dire,
00:22:47de désastre total,
00:22:48c'est l'effondrement absolu,
00:22:49la République s'est effondrée,
00:22:51la classe politique
00:22:51était au plus bas
00:22:53et on va chercher
00:22:54le sauveur de la patrie
00:22:55pour prendre
00:22:56un nouveau gouvernement.
00:22:58Et le maréchal Pétain
00:22:59instaure
00:23:00ce qu'on appelle
00:23:00le régime de Vichy,
00:23:01évidemment,
00:23:01avec la collaboration,
00:23:03sans jeu de mots,
00:23:04d'autres hommes politiques
00:23:05qui sont avec lui.
00:23:06Et le 10 juillet 1940,
00:23:08il est investi
00:23:09comme chef
00:23:10de l'État français,
00:23:12rappelons-le,
00:23:12par la Chambre
00:23:13des députés
00:23:14du Front Populaire,
00:23:15celle qui avait été élue
00:23:16en 1936
00:23:17avec une majorité
00:23:17de gauche,
00:23:18sauf les députés communistes
00:23:19qui avaient été interdits
00:23:20à cause du pacte
00:23:21de Gébarno-soviétique.
00:23:22Le président Daladier
00:23:23avait fait un décret
00:23:24de l'interdiction,
00:23:26mais c'était
00:23:26la Chambre du Front Populaire.
00:23:27Il est investi
00:23:28chef d'État
00:23:29avec des pouvoirs constitutionnels
00:23:31le 10 juillet 1940.
00:23:33Il supprime
00:23:33dès le 11 juillet,
00:23:35c'est déjà une entorse
00:23:36à son mandat,
00:23:36il supprime
00:23:37le poste de président
00:23:38de la République
00:23:38et prend tous les pouvoirs.
00:23:40Et puis, acte fatal,
00:23:40le 3 octobre 1940,
00:23:43il signe
00:23:43le décret
00:23:44portant sur les Juifs
00:23:46avec certaines mentions
00:23:47annotées de sa main.
00:23:48Alors, ce pétain-là,
00:23:49effectivement,
00:23:50on n'a pas
00:23:51à le célébrer.
00:23:53Il est jugé
00:23:54par la haute cour
00:23:54en 1945.
00:23:55Il dira,
00:23:56c'est moins que l'histoire
00:23:56jugera.
00:23:57Eh bien, il est jugé
00:23:57par l'histoire.
00:23:58Il est condamné à mort,
00:24:00voilà, même si
00:24:01les jurys étaient composés
00:24:03quand même surtout
00:24:03de résistants.
00:24:04Il est condamné à mort
00:24:05et eu égard
00:24:06aux relations amicales
00:24:07qu'ils avaient eues
00:24:07de discipline
00:24:08et de dévotion
00:24:09que le général de Gaulle
00:24:10avait,
00:24:10le colonel de Gaulle
00:24:12avait eues
00:24:13avec le maréchal Pétain
00:24:14qui était son maître.
00:24:15Son maître,
00:24:15eh bien,
00:24:16le général de Gaulle
00:24:17commut la peine de mort
00:24:18en prison à vie
00:24:19et le maréchal Pétain
00:24:20finira ses jours
00:24:21à l'île d'Huez.
00:24:22Il meurt en juillet 1951.
00:24:23Ensuite,
00:24:24on a voulu réhabiliter
00:24:25la mémoire du maréchal Pétain
00:24:27à une association de défense.
00:24:29On l'avocat maîtrise Orny.
00:24:31On a demandé souvent
00:24:31à ce que les centres
00:24:33du maréchal Pétain
00:24:34soient transférés
00:24:34de l'île Dieu
00:24:35jusqu'à l'essor
00:24:37de Douaumont
00:24:37à Verdun.
00:24:38Des présidents
00:24:38de la République
00:24:39ont fleuri la tombe
00:24:40du maréchal Pétain.
00:24:41Voilà,
00:24:42tout ça est tout à fait légitime.
00:24:43Mais une messe
00:24:44à la gloire
00:24:44du maréchal Pétain,
00:24:45celui de 40,
00:24:46en disant qu'il a été
00:24:47un héros de la résistance,
00:24:49ça, c'est quelque chose
00:24:50qui n'était pas admissible.
00:24:51Donc,
00:24:52le préfet de la Meuse
00:24:53a été dans son droit
00:24:54de porter plainte,
00:24:57tout simplement.
00:24:57Mais je tenais
00:24:58à rappeler les faits.
00:24:59Il y a eu
00:24:59un général Pétain
00:25:00de la guerre de 14
00:25:02à Verdun
00:25:02et puis il y a eu
00:25:02le maréchal Pétain
00:25:03du régime des Vichy.
00:25:04Ce n'est pas le même homme.
00:25:06Et donc,
00:25:06si l'un mérite effectivement
00:25:07un hommage à sa mémoire,
00:25:09le deuxième ne le mérite pas.
00:25:13François Hollande,
00:25:14le retour.
00:25:15L'ancien président
00:25:16de la République
00:25:16refuse de se soumettre
00:25:17à une primaire
00:25:18de la gauche.
00:25:19Alors là,
00:25:21ça va nous changer
00:25:21de la mémoire de 14
00:25:23et du maréchal Pétain.
00:25:24On a la gauche
00:25:25qui était mal en point,
00:25:27très divisée,
00:25:28avec une prédominance
00:25:30de la France insoumise
00:25:31au sursaut mélenchonien.
00:25:33Et puis,
00:25:34la dissolution
00:25:35de juillet 2024
00:25:36les avait rassemblés.
00:25:37Ils avaient fait
00:25:37le Front populaire
00:25:38grâce au Front populaire
00:25:40qui était passé
00:25:40au Front républicain.
00:25:41C'est-à-dire qu'on avait demandé
00:25:42à des gens de droite
00:25:42de voter pour des élus de gauche
00:25:44et à des électeurs de gauche
00:25:45de voter pour des candidats
00:25:47de droite.
00:25:47Eh bien,
00:25:49le Front populaire
00:25:51est arrivé.
00:25:52Alors,
00:25:52il a eu le plus grand nombre
00:25:54d'élus,
00:25:54même s'il n'a pas eu
00:25:55le plus grand nombre
00:25:55de voix par parti.
00:25:57Et c'est effectivement
00:25:58le parti
00:25:59qui,
00:25:59à l'Assemblée nationale,
00:26:00totalise près de 205 voix
00:26:02si on met ensemble
00:26:02les socialistes,
00:26:04les France insoumise,
00:26:05les communistes
00:26:06et les écologistes.
00:26:07Donc,
00:26:07tout allait dans le meilleur
00:26:08des mondes.
00:26:09Ils ont proposé
00:26:10Julie Castex
00:26:10comme candidate
00:26:11de Premier ministre
00:26:13en juillet 2024.
00:26:14Ça ne s'est pas passé comme ça.
00:26:15Nous avons eu
00:26:16Michel Barnier,
00:26:17nous avons eu
00:26:17François Bayrou
00:26:18et aujourd'hui,
00:26:19nous avons Sébastien Lecornu.
00:26:21Alors,
00:26:21prochaine étape politique
00:26:22pour que la gauche
00:26:23se rassemble,
00:26:23eh bien,
00:26:24c'est l'élection présidentielle
00:26:25de 2027.
00:26:27Et alors là,
00:26:28tout part en...
00:26:30Excusez-moi.
00:26:31Tout part en...
00:26:31À volo, à volo.
00:26:32À volo.
00:26:33Voilà,
00:26:33j'allais trouver
00:26:34un terme anatomique
00:26:35qui ne correspond pas.
00:26:36Et alors,
00:26:36on a d'un côté
00:26:37une tendance
00:26:40de la gauche
00:26:41portée par Olivier Faure,
00:26:43donc Parti Socialiste,
00:26:44Marine Tandelier,
00:26:45François Ruffin,
00:26:45Clémentine Autain,
00:26:47Raquel Garrido
00:26:47et Alexis Corbière
00:26:48et même,
00:26:49et même,
00:26:50Madame Castex
00:26:50pour une primaire
00:26:52qui désignerait
00:26:53un candidat unique
00:26:54de la gauche
00:26:54à l'élection présidentielle.
00:26:55de 2019.
00:26:57Mais évidemment,
00:26:58Jean-Luc Mélenchon
00:26:59qui ne veut pas de primaire
00:26:59parce qu'il n'est pas sûr
00:27:00d'être désigné
00:27:01n'en veut pas.
00:27:01Raphaël Glucksmann
00:27:02qui ne veut pas de primaire
00:27:03parce qu'il n'est pas sûr
00:27:04d'être désigné
00:27:04et il a envie d'être candidat
00:27:06non plus n'est pas dans cette
00:27:07volonté de faire une primaire
00:27:09et Fabien Roussel non plus
00:27:10n'en veut pas
00:27:11et même Bernard Cazœuvre
00:27:12qui est acquis,
00:27:12s'est rapproché de Raphaël Glucksmann
00:27:13ne veut pas de primaire.
00:27:15Alors,
00:27:16on a l'intervention
00:27:17d'Éric Coquerel
00:27:17qui est le président
00:27:18de la commission des finances
00:27:19très proche de
00:27:20de Jean-Luc Mélenchon
00:27:22et là,
00:27:22ce matin sur France Inter,
00:27:23François Hollande
00:27:24qui explique que
00:27:25la primaire de la gauche
00:27:27est une machine à perdre.
00:27:29Donc,
00:27:29il n'y aura pas
00:27:30de primaire de la gauche,
00:27:31il n'y aura pas
00:27:32de candidat désigné
00:27:33par l'ensemble de la gauche.
00:27:35Pourquoi ?
00:27:35Mais tout simplement
00:27:36parce qu'ils ont tous
00:27:36envie d'être candidat.
00:27:38Ils ont envie d'être élus
00:27:39à l'élection présidentielle
00:27:40en 2027
00:27:40et qu'au lieu de jouer
00:27:42la carte de l'intérêt général
00:27:44de la gauche,
00:27:44donner une chance
00:27:45à la gauche
00:27:45qui est très divisée,
00:27:46qui est mal en point
00:27:47aujourd'hui justement
00:27:48avec les écarts,
00:27:49avec les changements
00:27:50d'attitude et de stratégie
00:27:51par rapport à la loi
00:27:52sur la retraite,
00:27:54avec la France Insoumise
00:27:54qui est en guerre
00:27:55avec le Parti Socialiste
00:27:56et se traite de tous les noms,
00:27:58eh bien au lieu d'essayer
00:27:59de refaire une réconciliation
00:28:00de cette gauche,
00:28:01eh bien chacun joue perso
00:28:02pour essayer d'être candidat
00:28:06comme si François Hollande
00:28:08pouvait encore imaginer
00:28:09ou Olivier Faure
00:28:10être un jour
00:28:10président de la République,
00:28:12enfin on verra bien
00:28:13ce qu'il en est,
00:28:14mais enfin bon,
00:28:14on sent les probabilités
00:28:15sont...
00:28:15Alors nous ne sommes plus
00:28:16dans la machine à perdre,
00:28:17nous ne sommes plus
00:28:18dans la machine à perdre à gauche,
00:28:19nous sommes tout simplement
00:28:20dans la logique
00:28:22du suicide collectif.
00:28:25L'humoriste Pierre-Emmanuel Barré
00:28:26n'a pas fait rire tout le monde
00:28:27sur Radio Nova la semaine dernière
00:28:29et on comprend pourquoi, écoutez.
00:28:30De mon côté,
00:28:31il y a de fortes suspicions
00:28:32que Laurent Nunes
00:28:33soit une grosse cuivre à pisse,
00:28:35mais, mais, mais,
00:28:38mais,
00:28:39présomption d'innocence.
00:28:43On attend l'enquête
00:28:44de l'IGPN.
00:28:45Suspense !
00:28:46Non, bien sûr.
00:28:47Non, ils vont pas se réveiller
00:28:48un matin et admettre
00:28:49que ces institutions
00:28:50sont structurellement brutales,
00:28:51racistes et déresponsabilisantes.
00:28:52mon enquête ira plus vite.
00:28:54Des mutilations, des meurtres
00:28:56et des mecs qui se filment
00:28:57en train de faire tout ça
00:28:58en se marrant.
00:28:59En fait, la police
00:29:00et la gendarmerie,
00:29:01c'est Daesh
00:29:01avec la sécurité de l'emploi.
00:29:03Merci de m'avoir écouté.
00:29:04Donc, la police française,
00:29:08c'est Daesh
00:29:08avec la sécurité de l'emploi.
00:29:11Diantre !
00:29:12Et c'est un humoriste
00:29:14qui dit ça,
00:29:14de l'humour.
00:29:16Alors, pas sûr,
00:29:17même sur le ton de l'humour,
00:29:19que le fils
00:29:20et la famille
00:29:21de Jean-Baptiste Salvin,
00:29:22qui avait 42 ans,
00:29:24et de Jessica Schneider,
00:29:25qui avait 36 ans,
00:29:26quand ils ont été
00:29:26poignardés à mort pour l'un,
00:29:28égorgés pour l'autre
00:29:29devant son petit garçon,
00:29:30parce que policiers,
00:29:32parce que policières,
00:29:33pas sûr que le fils
00:29:35et la famille
00:29:36apprécieront cette touche
00:29:37d'humour.
00:29:39Je rappelle les faits,
00:29:39c'était le 13 juin 2016
00:29:41à Magnanville.
00:29:41Ce jour-là,
00:29:42nous comprenions que Daesh,
00:29:44qui a revendiqué
00:29:45le double crime barbare,
00:29:47commis par un ressortissant français
00:29:49d'origine marocaine,
00:29:51la Rossi Abdallah,
00:29:51qui a été condamnée depuis,
00:29:52évidemment,
00:29:53s'en prenait,
00:29:53que Daesh s'en prenait
00:29:54à des policiers désormais
00:29:55dans leur vie familiale,
00:29:56dans leur vie privée.
00:29:57On allait les chercher chez eux
00:29:58et on les égorgeait chez eux
00:29:59devant les enfants.
00:30:01D'ailleurs,
00:30:01l'assassin proféra
00:30:03des menaces de mort
00:30:04en les citant
00:30:05contre Gilles Kepel,
00:30:06Léa Salamé,
00:30:08Bernard de la Villiardet,
00:30:09Rutel Krièf,
00:30:10Audrey Pulvar,
00:30:11Mohamed Sifaoui.
00:30:12Bon,
00:30:13mais écoutez,
00:30:13no comment sur cette allusion
00:30:15Daesh,
00:30:16la police française
00:30:17et Daesh
00:30:17avec la sécurité de l'emploi.
00:30:19Tout ce que je souhaite
00:30:20à Pierre-Emmanuel Barré,
00:30:21c'est de ne jamais figurer
00:30:22sur une liste
00:30:23où des islamistes
00:30:24voudraient demander sa mort.
00:30:25Voilà.
00:30:26Perico,
00:30:31s'il vous plaît.
00:30:32Oui,
00:30:33je suis un peu,
00:30:35voilà,
00:30:35un peu perdu.
00:30:36Non,
00:30:36non,
00:30:37non,
00:30:37perturbé
00:30:37parce que le sujet
00:30:39qu'on vient d'évoquer.
00:30:42On change totalement
00:30:43de registre là.
00:30:43Oui,
00:30:44un peu légèreté.
00:30:45Et pourtant,
00:30:46légèreté,
00:30:46on reste dans l'aberration
00:30:47quand même.
00:30:47Quand même.
00:30:48Vous êtes allé assister
00:30:49à un concert vendredi
00:30:50et quelque chose
00:30:51vous a marqué.
00:30:52Oui,
00:30:52figurez-vous Perico
00:30:53que le chanteur chantait.
00:30:55Il chantait.
00:30:55Et les mots qui sortaient
00:30:56de sa bouche
00:30:56n'étaient pas
00:30:57les électeurs du Rassemblement
00:30:58National sont tous des cons
00:30:59ou front républicain
00:31:00contre le fascisme,
00:31:01non.
00:31:02Il y avait des mots simples,
00:31:03des mots qui sonnaient juste
00:31:04de très belles mélodies,
00:31:05une mise en scène extraordinaire,
00:31:06un public généreux,
00:31:07intergénérationnel
00:31:08qui était juste heureux
00:31:09d'être là.
00:31:10Et je vous rappelle quand même
00:31:11pour le symbole
00:31:11qu'on était le 14 novembre
00:31:13au lendemain de l'hommage
00:31:13aux victimes du Bataclan.
00:31:15En fait,
00:31:15on m'a invité
00:31:16à découvrir un chanteur
00:31:17dont je ne suis pas vraiment fan
00:31:18mais qui objectivement
00:31:20a un talent indiscutable
00:31:21sur scène
00:31:21et une auto-dérision
00:31:22qui fait plaisir,
00:31:23c'est Julien Doré.
00:31:24Et ça vous surprend
00:31:25qu'il n'ait pas tenu
00:31:25des propos politiques sur scène ?
00:31:27Mais oui,
00:31:27parce que quand on entend
00:31:28Alain Souchon dire
00:31:29que les Français
00:31:30ne sont pas assez cons
00:31:30pour faire élire
00:31:31le Rassemblement National
00:31:32et que s'il passait,
00:31:33il s'enfuirait en Suisse...
00:31:34La Suisse est pétée de terre.
00:31:36Oui, parce que
00:31:37si Alain Souchon se tire en Suisse,
00:31:38ce n'est pas pour ses chocolats
00:31:39et son fromage
00:31:40et je vous passe la litanie
00:31:41des artistes
00:31:42qui accablent cet électorat
00:31:43avant chaque élection.
00:31:44Admettez qu'avec tout ça,
00:31:45on peut s'attendre à tout.
00:31:46Et puis je trouve ça
00:31:47tellement dommage
00:31:47d'écrire de si belles chansons
00:31:49et de dire de telles bêtises.
00:31:50Souchon, je l'ai vu
00:31:51il y a quelques mois
00:31:52le temps d'un concert.
00:31:54On l'avait rencontré
00:31:54en loge ensuite.
00:31:55C'est un garçon adorable
00:31:56qui rit, qui vit,
00:31:57qui a commis les œuvres
00:31:58qu'on connaît,
00:31:58qui a cette sensibilité
00:31:59qu'on adore,
00:32:01qui a vraiment l'air
00:32:01d'avoir 10 ans
00:32:02sauf qu'à 10 ans,
00:32:03on ne fait pas de politique
00:32:04et on ne signe pas
00:32:05non plus des pétitions
00:32:06pour empêcher l'ouverture
00:32:07d'un Carrefour City
00:32:07dans son quartier
00:32:08parce que ça risquerait
00:32:09d'attirer une population
00:32:10différente de celle
00:32:11qu'on côtoie habituellement.
00:32:13Ce n'est pas très
00:32:13gaucho-compatible.
00:32:14Et puis quitte à faire
00:32:15de la politique
00:32:16parce que moi j'adore
00:32:16Sardou par exemple,
00:32:18il ne faut pas se prendre
00:32:18au sérieux
00:32:19ou alors tu t'attaques
00:32:19aux idées
00:32:20et pas aux personnes,
00:32:22un peu de subtilité,
00:32:23un peu de respect
00:32:23pour le public aussi.
00:32:25Bref, quoi qu'il en soit,
00:32:26je vous laisse écouter
00:32:27la meilleure reprise
00:32:28de Julien Doré,
00:32:29la chanson que tout le monde
00:32:30attend à la fin
00:32:30de chaque concert
00:32:31histoire d'avoir nous
00:32:32vraiment 10 ans.
00:32:33C'est une comptine
00:32:34pour enfants
00:32:35et je peux vous dire
00:32:35qu'au concert de Julien Doré,
00:32:36on bat les records
00:32:37de chenilles sur cette reprise,
00:32:38mesdames, mesdemoiselles,
00:32:39messieurs,
00:32:39les crocodiles.
00:32:47Vous connaissiez
00:32:47Péricault,
00:32:48les crocodiles ?
00:32:48Bien sûr.
00:32:49Je veux vous voir
00:32:49faire la chenille là.
00:32:50Ah ben si vous voulez,
00:32:51il faut qu'on appelle
00:32:52Patrick Roger
00:32:53et Jean-Marie Bordry
00:32:55et tous nos amis.
00:32:56C'est un très beau moment
00:32:57et ça fait vraiment du bien
00:32:57d'assister à ce genre de concert.
00:32:59Du poids mot
00:32:59de la part d'Alain Souchon,
00:33:00alors c'est la preuve
00:33:00qu'on peut avoir
00:33:01beaucoup de talent
00:33:01et du génie culturel
00:33:03et artistique
00:33:04et ne pas avoir forcément
00:33:05des propos pertinents.
00:33:07Mais ce matin,
00:33:08sur France Inter,
00:33:09Patrick Cohen a trouvé
00:33:10qu'il y avait des cons
00:33:12qui avaient trouvé
00:33:12que Souchon était con.
00:33:13donc c'est pas comme ça
00:33:16qu'il l'a dit.
00:33:17Voilà.
00:33:17Mais enfin bon,
00:33:18de la part d'Alain Souchon,
00:33:19c'est un même...
00:33:19En plus,
00:33:20il s'agit d'une partie
00:33:21massive du peuple français,
00:33:22c'est pas une petite minorité.
00:33:24Voilà.
00:33:24C'est dommage.
00:33:25Les vignerons sont aussi en colère.
00:33:27On en parle dans un instant
00:33:28avec Jean-Pascal Pellaguiti,
00:33:29vigneron responsable
00:33:30de la FDSEA.
00:33:32À Béziers,
00:33:33à tout de suite
00:33:33sur Sud Radio.
00:33:34Les vignerons aussi
00:33:41sont en colère.
00:33:42Plusieurs milliers d'entre eux
00:33:43étaient rassemblés
00:33:44ce samedi à Béziers.
00:33:45La filière réclame
00:33:46des mesures d'urgence
00:33:47à Paris et Bruxelles
00:33:48pour éviter
00:33:48des cessations d'activités
00:33:50liées à plusieurs crises.
00:33:51C'est le sujet
00:33:52de cet entretien
00:33:52avec Jean-Pascal Pellaguiti,
00:33:54vigneron et responsable
00:33:55de la FDSEA de l'Hérault.
00:33:57Bonjour.
00:33:58Bonjour Jean-Pascal Pellaguiti.
00:34:01Oui, bonjour.
00:34:02Bonjour.
00:34:02On entend souvent
00:34:04la détresse paysanne
00:34:05des agriculteurs
00:34:06depuis longtemps
00:34:07et on était tout à l'heure
00:34:08avec Jérôme Bayle
00:34:09qui racontait
00:34:10la situation tragique
00:34:11dans laquelle se trouve
00:34:12l'agriculture française.
00:34:13On oublie que les vignerons
00:34:15alors bon,
00:34:16les vignerons vendent du vin
00:34:17c'est un produit
00:34:17de bonheur,
00:34:18de plaisir
00:34:19et on sait que le marché du vin
00:34:20c'est quelquefois
00:34:21assez bien porté.
00:34:22Là aujourd'hui
00:34:22on atteint des situations
00:34:23pour certains types de vignobles
00:34:25des situations inextricables.
00:34:28Pour le coup,
00:34:29là aujourd'hui en 2025
00:34:30vous vous êtes
00:34:31ce qu'on appelle
00:34:31les vignerons du midi.
00:34:33Vous êtes vraiment
00:34:33en détresse ou non ?
00:34:36Oui, oui,
00:34:36c'est très compliqué.
00:34:37Nous on a plusieurs facteurs
00:34:38qui nous impactent.
00:34:40Malheureusement,
00:34:40ça fait quelques années
00:34:41qu'avec le changement climatique
00:34:42on a des récoltes
00:34:43très faibles.
00:34:45Moi personnellement,
00:34:45cette année j'ai perdu
00:34:4630% de production,
00:34:47certains plus de 50
00:34:49parce qu'il a fait jusqu'à
00:34:4943 degrés
00:34:50début août,
00:34:52pendant deux week-ends
00:34:52d'affilé.
00:34:54Ajouter à ça,
00:34:55avec le prix du vin
00:34:56malheureusement,
00:34:56pareil,
00:34:57on est soumis
00:34:57à une spéculation
00:34:58qui fait que nos acheteurs
00:34:59que ce soit
00:34:59grande distribution
00:35:00ou les restaurateurs
00:35:02eux spéculent,
00:35:04font des marges
00:35:04mais nous,
00:35:04il ne nous reste pas
00:35:05grand-chose.
00:35:05Les prix du vin
00:35:06ont baissé de 10-15%
00:35:07en 3-4 ans.
00:35:09Et évidemment,
00:35:10vous avez vu
00:35:10depuis la crise
00:35:12soi-disant Ukraine,
00:35:14nos charges d'exploitation,
00:35:15donc tous nos entrants,
00:35:16les cartons,
00:35:17les bouteilles,
00:35:18la ferraille,
00:35:18tous nos matériels
00:35:19ont augmenté
00:35:1925%.
00:35:20Donc quand vous avez
00:35:21tout ça,
00:35:22il y a un cocktail
00:35:22un petit peu explosif
00:35:23et effectivement,
00:35:24les trésoreries
00:35:25sont plus que dans le rouge
00:35:26voire négatives
00:35:27et certains perdent
00:35:27de l'argent tous les jours.
00:35:29Alors évidemment,
00:35:30il y a une illégalité
00:35:30dans la détresse,
00:35:31il y a quelques domaines
00:35:32un peu plus,
00:35:33quelques appellations
00:35:34un peu plus connues,
00:35:35d'autres qui le sont moins,
00:35:36c'est celles-là
00:35:37qui sont les plus touchées.
00:35:38Il y a aujourd'hui,
00:35:39on peut dire,
00:35:39est-ce qu'on peut dire
00:35:40qu'il y a désormais
00:35:41un prolétariat
00:35:42de la viticulture,
00:35:43c'est-à-dire des exploitants
00:35:44vignerons
00:35:45qui vraiment sont
00:35:46au bout du rouleau
00:35:47à tous les sens du terme ?
00:35:49Oui, bien sûr, bien sûr.
00:35:51De toute façon,
00:35:52nous, surtout dans le Sud,
00:35:53on fait pas mal de vins,
00:35:55on vend peut-être
00:35:5680% en vrac
00:35:58au négoce
00:35:59sur le marché français.
00:36:00Donc toute la partie bouteille,
00:36:01moi, le premier,
00:36:02je fais 50% de bouteilles,
00:36:03ça, je le vends bien,
00:36:04ça marche très bien
00:36:05parce que les gens
00:36:06sont encore friands
00:36:07de soirées festives
00:36:08autour du vin,
00:36:09voilà,
00:36:10une bonne bouteille
00:36:11lors d'un bon repas.
00:36:12Mais voilà,
00:36:13la partie vrac,
00:36:14c'est là où on est
00:36:14vraiment concurrencés
00:36:15par les vins aussi étrangers,
00:36:18des vins en bas prix
00:36:19et c'est là où
00:36:20c'est plus rentable.
00:36:21Donc celui qui a su évoluer,
00:36:22qui a su prendre le tournant,
00:36:23il va s'en sortir
00:36:24et tant mieux.
00:36:25Malheureusement,
00:36:26voilà,
00:36:26certains qui font que du vrac
00:36:27sont vraiment,
00:36:28vraiment en difficulté.
00:36:29Pour autant,
00:36:31Jean-Pascal Pellagati,
00:36:32il y avait eu
00:36:32un effort qualitatif énorme,
00:36:34on se souvient,
00:36:34ce qu'on appelle
00:36:35les vins du Midi,
00:36:35les vins du Languedoc,
00:36:36ils étaient controversés,
00:36:38certains disaient
00:36:38c'est la piquette,
00:36:39c'est pas possible.
00:36:40Il y a eu un effort
00:36:40qualitatif énorme
00:36:41qui a été entrepris
00:36:42depuis, je peux dire,
00:36:4230 ou 40 ans
00:36:43et aujourd'hui,
00:36:44quelles que soient
00:36:44les appellations,
00:36:45c'est un vignoble
00:36:46qui va où ?
00:36:47Il va de Perpignan
00:36:48jusqu'à Nîmes quasiment.
00:36:50Ça va des costières de Nîmes,
00:36:52il y a le Fitou,
00:36:54il y a les coteaux
00:36:54du Languedoc,
00:36:55enfin je ne vais pas
00:36:55tous vous les citer,
00:36:57il y a un effort qualitatif
00:36:58et une réputation.
00:36:59Comment ça se fait
00:37:00qu'il y a eu un désamour
00:37:01pour ces vins ?
00:37:02Ce qui n'a pas aussi
00:37:02une petite part
00:37:03d'importation de vins
00:37:04de cépages étrangers,
00:37:06même si ce n'est pas
00:37:07la majorité,
00:37:07vous savez qu'on importe
00:37:08des nouveaux mondes,
00:37:09des vins d'Australie,
00:37:10de Californie,
00:37:11du Chili,
00:37:11d'Afrique du Sud,
00:37:12en tout cas en Union Européenne,
00:37:14dans le nord de l'Europe
00:37:14quand vous allez,
00:37:15c'est surtout ces vins-là
00:37:16qui sont dans les grandes surfaces.
00:37:17Pourquoi ce n'est pas
00:37:18des vins du midi
00:37:19qui sont sur les étals
00:37:19de ces rayonnages-là ?
00:37:24Parce que malheureusement,
00:37:26les distributeurs
00:37:28ou les négociants
00:37:28recherchent souvent des prix,
00:37:30il y a des appels d'offres
00:37:30à certains prix,
00:37:32ils veulent des prix
00:37:32toujours plus bas,
00:37:34même si malheureusement
00:37:34on s'aperçoit
00:37:35qu'en linéaire,
00:37:36le prix ne diminue pas
00:37:37pour le consommateur.
00:37:38Mais à l'achat,
00:37:39ça ne fait que baisser.
00:37:40Et effectivement,
00:37:41les concurrenciers,
00:37:42vous le dites très bien,
00:37:42par des vins qui rentrent
00:37:43chez nous en majorité
00:37:44d'Espagne
00:37:44et un petit peu d'Italie.
00:37:46Mais tout ce qui rentre
00:37:47d'Espagne n'est pas espagnol.
00:37:48C'est aussi des vins
00:37:49d'Amérique du Sud
00:37:49qui transitent par l'Espagne
00:37:50et qui deviennent
00:37:51des vins espagnols.
00:37:52Et tout ça,
00:37:52forcément,
00:37:53on ouvre les frontières
00:37:53mais on n'a pas
00:37:54les mêmes règles de production.
00:37:55Donc,
00:37:55de nous coups de gueule aussi.
00:37:58Et c'est vrai que,
00:37:59voilà,
00:37:59si on ouvre les frontières,
00:38:00il faut qu'on ait
00:38:00les mêmes outils
00:38:01et les mêmes règles de production.
00:38:02Sinon,
00:38:03forcément,
00:38:04on n'est pas rentable
00:38:04et ça ne passe pas.
00:38:05Donc,
00:38:05en fait,
00:38:05non seulement l'Union Européenne,
00:38:07la Commission ne vous protège pas
00:38:08mais ils vous mettent
00:38:09des bâtons dans les roues
00:38:10si tant est
00:38:11qu'ils ne soient pas carrément
00:38:12avec des mesures
00:38:13contraires à vos intérêts.
00:38:15Ils vous portent préjudice.
00:38:16Alors,
00:38:19la Commission Européenne
00:38:19n'aide pas,
00:38:20c'est sûr.
00:38:21Maintenant,
00:38:22le plus gros souci,
00:38:23à mon avis,
00:38:24c'est le gouvernement français
00:38:25parce qu'en France,
00:38:26on est les champions du monde
00:38:27pour la suradministration,
00:38:28pour les mettre des contraintes
00:38:29et on veut tout le temps
00:38:31laver plus blanc que blanc.
00:38:32C'est-à-dire qu'on a
00:38:32une réglementation européenne
00:38:33qui touche tout le monde
00:38:35et nous,
00:38:35en France,
00:38:35on va se rajouter
00:38:36des règles supplémentaires,
00:38:37on va se rajouter
00:38:37des contraintes
00:38:38et du coup,
00:38:39même nos voisins
00:38:40les plus proches espagnols
00:38:41ont des règles différentes
00:38:42des nôtres
00:38:42alors qu'on est dans
00:38:42la même Union Européenne
00:38:44et ce qui fait que nos vins
00:38:45sont de moins en moins
00:38:46rentables malheureusement.
00:38:47Qu'est-ce qu'on pourrait faire
00:38:48très concrètement ?
00:38:49Quelques mesures précises
00:38:50que nos éditeurs comprennent
00:38:51que le gouvernement
00:38:52et que la ministre
00:38:52de l'Agriculture
00:38:53pourraient prendre
00:38:54pour faciliter votre vie,
00:38:55vous aider et soutenir
00:38:57la partie de la viticulture
00:38:58française en détresse ?
00:38:59Mesures simples,
00:39:00vous voyez,
00:39:00ou quelques-unes
00:39:00ou symboliques.
00:39:03Alors,
00:39:03il y a plusieurs points.
00:39:05La première,
00:39:07bon,
00:39:07ça ne dépend pas forcément
00:39:08du ministère
00:39:09mais c'est vraiment
00:39:09nous on veut vivre
00:39:10du prix de nos produits,
00:39:10avoir des prix rémunérateurs.
00:39:12Donc là,
00:39:12il y a un travail à faire
00:39:13avec la distribution,
00:39:14le négoce
00:39:14et la production.
00:39:16Après,
00:39:16par rapport au ministère,
00:39:17les mesures les plus simples
00:39:18et qui ne coûtent pas un euro
00:39:19au ministère même
00:39:20qui peut faire économiser,
00:39:22c'est vraiment
00:39:22la simplification administrative.
00:39:23On a une strata
00:39:25d'administration,
00:39:26d'agence
00:39:27qui coûte des millions d'euros
00:39:29à l'État
00:39:29et qui finalement,
00:39:30on ne sait pas trop
00:39:31qui les pilote,
00:39:32on ne sait pas trop
00:39:32à quoi elles servent.
00:39:33Par exemple,
00:39:33l'ANSES
00:39:34qui coûte plus de 160 millions
00:39:36d'euros par an
00:39:37à l'État.
00:39:38C'est l'ANSES-là,
00:39:38on ne sait pas
00:39:39qui pilote.
00:39:39Une sorte des règles.
00:39:40C'est l'organisme public
00:39:41pour la sécurité sanitaire.
00:39:43Alors,
00:39:44en quoi le vin
00:39:44est concerné
00:39:46par l'ANSES ?
00:39:48Un petit exemple.
00:39:50Depuis des années,
00:39:51on a poussé beaucoup
00:39:53sur l'agriculture biologique.
00:39:54On pousse
00:39:54nos agriculteurs
00:39:55et nos viticulteurs
00:39:56à aller dans le bio.
00:39:57Nous,
00:39:57ça a bien marché.
00:39:58Au niveau du département
00:39:59de l'État,
00:39:59on est à peu près
00:40:00à 25%
00:40:01d'agriculture biologique.
00:40:03On est des premiers
00:40:04départements occitans
00:40:06et un des premiers
00:40:07de France.
00:40:07Et là,
00:40:08maintenant,
00:40:08l'ANSES est en train
00:40:09de sortir une proposition
00:40:10de loi en disant
00:40:11qu'ils veulent en gros
00:40:12diminuer les doses
00:40:13de cuivre.
00:40:13Il faudra que le bio,
00:40:15ce n'est pas de pesticides,
00:40:16que des produits biocontrôles,
00:40:17donc beaucoup de cuivre
00:40:18et de soufre.
00:40:20Et l'ANSES,
00:40:20maintenant,
00:40:21veut diminuer
00:40:22les doses de cuivre
00:40:23par deux
00:40:24et est obligé
00:40:27à traiter
00:40:27avec plus de 7 jours
00:40:28d'intervalle.
00:40:29Il faut savoir
00:40:30que ces produits-là,
00:40:30ce sont des produits
00:40:31qui ne restent pas
00:40:31sur les lignes,
00:40:32qui ne restent pas
00:40:33et du coup,
00:40:33dès qu'il peut,
00:40:34c'est l'ICV.
00:40:34Il faut retraiter.
00:40:35Et donc,
00:40:36si cette loi passe,
00:40:37tous les bio sont foutus
00:40:38et on revient en arrière
00:40:39de la production
00:40:41non biologique
00:40:42et c'est une absurdité
00:40:44monumentale.
00:40:45On fait des efforts,
00:40:46on nous demande
00:40:46ce qu'il faut
00:40:47et là,
00:40:47on nous supprime
00:40:47des produits.
00:40:49Ce sont peut-être
00:40:50des bureaucrates
00:40:50ou des idéologues
00:40:51écologistes,
00:40:52je ne sais pas,
00:40:53mais en tout cas,
00:40:54ils n'ont pas
00:40:54les pieds sur terre,
00:40:55ça c'est sûr.
00:40:55Par qui avez-vous été reçu
00:40:57ou entendu jusqu'à aujourd'hui
00:40:58au niveau gouvernemental,
00:41:00pouvoir public ?
00:41:02Alors au niveau,
00:41:03la samedi à Bézion
00:41:04a été reçu
00:41:05par le préfet de Lérault
00:41:06puisque c'est le préfet
00:41:06du département.
00:41:08Mais après,
00:41:08le but c'était
00:41:09d'être nombreux,
00:41:10solidaires et respectueux,
00:41:11ce qui a été fait.
00:41:12Et voilà,
00:41:13pour que nos représentants
00:41:14nationaux
00:41:15qui voient la ministre
00:41:17très régulièrement
00:41:19puissent négocier
00:41:19plus facilement.
00:41:20Ce qu'on a obtenu,
00:41:21c'est que nous,
00:41:21on a le Citévie,
00:41:22donc un gros salon
00:41:23viticole à Montpellier
00:41:25dans l'Hérault
00:41:25le 25, 26 et 27 novembre,
00:41:27donc la semaine prochaine.
00:41:28Et voilà,
00:41:29la ministre revient
00:41:29le premier jour,
00:41:30donc on voulait
00:41:30qu'elle fasse des annonces.
00:41:32On a obtenu
00:41:32qu'elle vienne la veille,
00:41:33le 24,
00:41:34pour faire une réunion
00:41:34spécifique viticole
00:41:35et nous faire des annonces.
00:41:37Donc on espère
00:41:37que les annonces
00:41:38seront à la hauteur.
00:41:40Et puis on verra.
00:41:41On sera vigilant,
00:41:42on va suivre ce dossier
00:41:43avec vous également,
00:41:44on vous rappellera
00:41:45pour savoir
00:41:45quelle est l'évolution,
00:41:47parce qu'il n'est pas question
00:41:47que ce patrimoine
00:41:48agricole français
00:41:49qui est le vin
00:41:50et notamment les vins du midi
00:41:51soit menacé.
00:41:52On se souvient
00:41:52de la colère
00:41:53des viticulteurs
00:41:54en 1907,
00:41:55à Montpellier,
00:41:57à Béziers,
00:41:57avec la troupe
00:41:58qui avait refusé
00:41:58de tirer sur les vignerons.
00:41:59C'était Clémenceau
00:42:00qui était ministre de l'Intérieur
00:42:01et la colère vignerone
00:42:02avait été massive.
00:42:04N'écartons pas
00:42:05qu'elle puisse un jour
00:42:05reprendre aussi le dessus
00:42:06parce qu'à force
00:42:07de se faire trimballer
00:42:08et de fausses promesses,
00:42:09je comprends
00:42:10qu'on en est ras-le-bol.
00:42:11Merci Jean-Pasquin
00:42:12de Pélagati.
00:42:13Vous restez avec nous
00:42:14parce que là,
00:42:14ça va décoiffer.
00:42:15On reçoit
00:42:16Florence Burgeau-Blacquer
00:42:17pour parler
00:42:18de l'entrisme islamiste
00:42:20dans les réseaux
00:42:20de l'État français.
00:42:22Le face-à-face.
00:42:24L'intégrisme musulman
00:42:25est-il en train
00:42:26de noyauter
00:42:27la société et l'État ?
00:42:28Faut-il se méfier,
00:42:29redouter
00:42:31certains réseaux islamistes
00:42:34qui aujourd'hui
00:42:35constituent probablement
00:42:37une sérieuse menace
00:42:38pour la République ?
00:42:40On en discute
00:42:40avec Florence Burgeau-Blacquer.
00:42:43Vous êtes anthropologue,
00:42:44vous êtes une scientifique
00:42:45universitaire,
00:42:47vous n'êtes pas
00:42:47une militante politique
00:42:48au CNRS
00:42:50et vous travaillez
00:42:51notamment au laboratoire
00:42:52du groupe Société,
00:42:53Religion,
00:42:54Laïcité
00:42:55de l'EPHE.
00:42:56Vous avez commis
00:42:58différents ouvrages
00:42:59Cacher cet islam
00:43:01je suppose
00:43:02qu'il faut finir
00:43:03la France-au-mêmes
00:43:03que je ne saurais voir.
00:43:06Le djihad par le marché,
00:43:08aspect du problème
00:43:09assez intéressant.
00:43:10Et puis le dernier,
00:43:11c'est le frérisme
00:43:13par ses réseaux.
00:43:14Donc il y aurait
00:43:15des réseaux
00:43:15des frères musulmans.
00:43:18Étonnante situation,
00:43:19il faut attendre
00:43:20les travaux
00:43:22d'une anthropologue,
00:43:23d'une universitaire
00:43:24pour être informé
00:43:26de tout cela
00:43:27où vous avez
00:43:28totalement affabulé.
00:43:29il ne se passe rien,
00:43:30tout va très bien.
00:43:31Vous avez du temps à perdre
00:43:32donc vous avez décrété
00:43:33qu'il y avait des réseaux
00:43:33islamistes qui étaient
00:43:34en train de mayoter
00:43:35l'État.
00:43:36Oui, vous avez raison
00:43:37de préciser
00:43:39d'où je parle
00:43:40parce qu'effectivement
00:43:41quand vous parlez
00:43:42de ces questions
00:43:43qui fâchent
00:43:43de l'islam
00:43:44et en particulier
00:43:45de l'islamisme,
00:43:47du marché halal,
00:43:48tout ça entraîne
00:43:50un certain nombre
00:43:50d'agitations
00:43:51et on vous suspecte
00:43:53effectivement
00:43:54d'être islamophobe,
00:43:55d'être raciste,
00:43:57d'être blanc,
00:43:58etc.
00:43:59Vous êtes controversé
00:44:00d'ailleurs,
00:44:00vous avez eu des attaques,
00:44:01enfin voilà,
00:44:02on vous a reproché.
00:44:02La seule chose
00:44:03qui est vraie
00:44:04c'est que je suis blanche
00:44:04et ça ne me pose
00:44:06aucun problème.
00:44:07Mais voilà
00:44:07où est-ce qu'on en est arrivé
00:44:09dans le niveau
00:44:10de ce débat.
00:44:11Je suis chargée
00:44:13de recherche au CNRS,
00:44:14je le suis toujours,
00:44:15je continue mes recherches
00:44:16sans problème
00:44:17mais évidemment
00:44:18quand je dis sans problème
00:44:19c'est sans soutien.
00:44:20Sans soutien
00:44:21de l'université
00:44:22où je ne peux plus aller
00:44:23maintenant depuis deux ans
00:44:24suite à l'apparution
00:44:26du frérisme
00:44:27et ses réseaux
00:44:29c'était il y a deux ans
00:44:29celui qui vient de sortir
00:44:31s'appelle le djihad
00:44:32par le marché.
00:44:34Alors j'ai beaucoup travaillé
00:44:35sur la question du halal
00:44:36et j'ai repris en fait
00:44:37les éléments de mes recherches
00:44:39après donc la publication
00:44:41du frérisme
00:44:42parce que j'avais
00:44:43une vision plus claire
00:44:44en tout cas
00:44:45de la partie
00:44:46que je n'avais pas développée avant
00:44:47qui étaient
00:44:48les raisons
00:44:49pour lesquelles
00:44:50les mouvements islamistes
00:44:51étaient intéressés
00:44:52à ce marché.
00:44:53J'avais beaucoup travaillé
00:44:54sur les raisons
00:44:55disons du business
00:44:57et des grands groupes
00:45:00qui se lancent
00:45:00dans le marché halal
00:45:01sur l'histoire aussi
00:45:03de ce marché
00:45:03dont personne ne parle
00:45:04dans le monde.
00:45:05Je crois que
00:45:06les travaux que je mène
00:45:07sont les seuls
00:45:08qui sont menés
00:45:09dans le monde
00:45:09sur vraiment la progression
00:45:10d'abord l'invention
00:45:12de ce marché
00:45:12dans les années 1980
00:45:14et ensuite
00:45:15son extension
00:45:15sa progression.
00:45:16c'est le seul
00:45:17ouvrage
00:45:19qui parle de ça
00:45:20et qui traite
00:45:21à la fois
00:45:21des intérêts marchands
00:45:22et des intérêts religieux.
00:45:24Vous êtes né à Bordeaux
00:45:25en Gironde
00:45:26vous êtes une anthropologue
00:45:27d'universitaire
00:45:28je veux dire
00:45:29votre carrière
00:45:29d'universitaire
00:45:31aurait pu vous conduire
00:45:32à d'autres études
00:45:32qu'est-ce qui vous a
00:45:33à un moment donné
00:45:34conduit à vous pencher
00:45:36à vous intéresser
00:45:37plus particulièrement
00:45:37et à du coup
00:45:39aller dans l'investigation
00:45:41dans l'enquête
00:45:41pour savoir
00:45:42vous sortez un peu
00:45:43l'anthropologie
00:45:44c'en est quand même
00:45:44malgré tout
00:45:45un petit peu
00:45:45là vous allez sur un terrain
00:45:47évidemment
00:45:47qui est d'actualité
00:45:48qui est la politique
00:45:49qui est sur les enjeux
00:45:49de la relation internationale
00:45:50le théorisme
00:45:51l'islamisme
00:45:51qu'est-ce qui fait
00:45:52que vous avez été
00:45:52à un moment donné
00:45:54assez à ce point
00:45:55inquiète
00:45:56que vous y consacriez
00:45:57autant d'énergie
00:45:58autant de temps
00:45:58en fait non
00:45:59c'est pas exactement ça
00:46:01en fait je suis complètement
00:46:02dans ma discipline
00:46:02l'anthropologie
00:46:03c'est une discipline
00:46:04qui étudie les cultures
00:46:05leurs transformations
00:46:06les normes sociales
00:46:07etc
00:46:08donc je suis complètement
00:46:08dans ma discipline
00:46:09le fait qu'elle soit
00:46:11que ce que je raconte
00:46:12soit politisé
00:46:13ça ça ne dépend pas
00:46:14de moi
00:46:14malheureusement
00:46:16après c'est vrai que
00:46:18notamment après
00:46:19le frérisme
00:46:20et ses réseaux
00:46:21et encore plus peut-être
00:46:22avec le djihad
00:46:23aujourd'hui
00:46:23le djihad par le marché
00:46:25aujourd'hui
00:46:26je me positionne
00:46:27parce que je pense
00:46:28qu'il y a un vrai danger
00:46:29pour nos démocraties
00:46:30et moi je ne peux pas
00:46:32m'imaginer vivre ailleurs
00:46:33que dans une démocratie
00:46:34et je sais que
00:46:35on ne fera pas
00:46:36de recherche universitaire
00:46:37sans démocratie
00:46:38donc c'est vital
00:46:40c'est existentiel
00:46:41pour moi
00:46:41ce combat là
00:46:43mais ce n'est pas
00:46:44un combat que je mène
00:46:45avant d'avoir bien
00:46:46démontré
00:46:46ce sur quoi
00:46:47je m'appuie
00:46:48ce que je fais
00:46:49ce que j'écris
00:46:50ce sont des démonstrations
00:46:52ce sont autant que possible
00:46:54des travaux
00:46:55qui s'appuient
00:46:56sur d'autres travaux
00:46:57donc tout ça
00:46:58donne
00:47:00disons à ma parole
00:47:01un certain crédit
00:47:02et évidemment
00:47:03ça ne plaît pas
00:47:04à tout le monde
00:47:04ça ne plaît pas
00:47:06à ceux qui depuis des années
00:47:07soutiennent
00:47:08le mouvement frériste
00:47:09le mouvement islamiste
00:47:10mais je définirais
00:47:12peut-être
00:47:12le mouvement frériste
00:47:13dans la précision
00:47:14et donc les attaques
00:47:17sont permanentes
00:47:18le harcèlement
00:47:19et les menaces
00:47:20qui m'ont amené
00:47:21à être sous protection
00:47:22policière
00:47:23depuis deux ans
00:47:24est-ce qu'il y a
00:47:24un effet précis
00:47:25ou un élément
00:47:26factuel
00:47:27qui a attiré au départ
00:47:28votre attention
00:47:28en disant là
00:47:29il y a un vrai problème
00:47:30ça commence à constituer
00:47:31en fait je ne suis pas
00:47:32arrivée avec un problème
00:47:33je suis arrivée avec une curiosité
00:47:34j'avais eu une carrière
00:47:38d'informaticienne
00:47:39jusqu'aux années
00:47:40début des années 90
00:47:41et j'avais envie de faire
00:47:44de l'anthropologie
00:47:44c'est ce dont j'avais toujours rêvé
00:47:45mais je n'avais pas eu
00:47:46la possibilité de payer mes études
00:47:48donc là j'avais assez d'argent
00:47:50pour payer mes études
00:47:50et je me suis engagée
00:47:52dans la voie de l'anthropologie
00:47:53avec sans idée préconçue
00:47:55sur le sujet
00:47:57le terrain
00:47:57que j'allais choisir
00:47:58comme on dit
00:47:59chez les anthropologues
00:48:00et j'avais plusieurs choix
00:48:01et j'ai choisi de travailler
00:48:02sur la mosquée
00:48:04de mon quartier
00:48:05j'habitais à cette époque
00:48:06le quartier Saint-Michel
00:48:08et il y avait deux mosquées
00:48:09voilà à Bordeaux
00:48:10un très beau quartier
00:48:11avec une église magnifique
00:48:12voilà très beau quartier
00:48:13mais déjà
00:48:14on voyait la présence musulmane
00:48:16s'accroître
00:48:17et c'était 3 ou 4 ans
00:48:20après l'affaire
00:48:21des foulards de Creil
00:48:22à cette époque
00:48:23j'avais pas la télévision
00:48:24mais j'en avais entendu parler
00:48:26et je m'étais dit
00:48:27mais enfin quand même
00:48:27c'est vrai qu'on s'est pas intéressé
00:48:29à ce mouvement de l'intérieur
00:48:31on l'avait politisé
00:48:33on avait dit
00:48:33est-ce qu'il faut
00:48:34que ces fillettes voilées
00:48:36à l'école du collège de Creil
00:48:38est-ce qu'il faut les garder
00:48:40en classe voilée
00:48:40où est-ce qu'il faut les mettre dehors
00:48:42la question de l'éducation
00:48:43la question du développement
00:48:45la question de l'aide
00:48:47aux personnes défavorisées
00:48:49tout ça
00:48:49ça avait été placé
00:48:50dans ce registre-là
00:48:51mais on n'avait pas
00:48:52je me souviens du quartier Saint-Michel
00:48:53il y a 30 ans
00:48:54j'allais avec des amis bordelais
00:48:55je vais pas dire que c'était
00:48:56fachlorique
00:48:56c'était un endroit exotique
00:48:57il y avait des gens
00:48:58d'Afrique du Nord
00:48:59du Maghreb
00:49:00alors surtout il y avait à l'époque
00:49:01c'était un
00:49:02il y avait un remplacement de population
00:49:04c'était
00:49:05c'était une population espagnole et portugaise
00:49:08et peu à peu
00:49:09les Maghrebins sont arrivés
00:49:10ça a paraissé comme une identité assez sympathique
00:49:13qui était une des spécificités sociologiques
00:49:14de la ville de Bordeaux
00:49:15et tel qu'on le voyait
00:49:17on disait
00:49:18bon ben tout se passe très bien
00:49:19la preuve
00:49:19on peut vivre en communauté
00:49:20voilà c'est ça
00:49:21mais c'était aussi ce qu'il fallait dire
00:49:22en réalité
00:49:23ça se passait pas si bien que ça
00:49:24tout ça a évolué
00:49:25ça a peut-être très gentiment commencé
00:49:27on est d'accord
00:49:27mais même
00:49:28moi je me souviens
00:49:29on parle d'il y a plus de 30 ans
00:49:32que même pour une femme seule
00:49:33se balader à Saint-Michel
00:49:34c'était pas possible
00:49:36après 8 heures
00:49:36ensuite petit à petit
00:49:37les codes
00:49:37musulmans se sont installés
00:49:39mais je dirais que
00:49:40on en faisait son bord
00:49:42oui c'est comme ça
00:49:43on était assez conformistes à l'époque
00:49:46on nous disait
00:49:47déjà
00:49:48ce qu'on continue à dire
00:49:49c'est qu'au fond
00:49:50c'est des personnes qui viennent d'arriver
00:49:52elles ont des mœurs
00:49:52c'est des cultures spéciales
00:49:54il faut attendre qu'elles s'intègrent
00:49:55qu'elles s'assimilent
00:49:56etc. pour que tout aille bien
00:49:57on l'avait vu souvent dans le passé
00:49:58avec d'autres communautés
00:50:00admettons
00:50:00donc ce harcèlement des jeunes femmes
00:50:03malheureusement
00:50:03je l'ai connu aussi à cette époque
00:50:05c'est pas nouveau
00:50:06mais on n'a rien fait
00:50:07et évidemment ça s'est aggravé
00:50:09parce que c'est là
00:50:10c'est une question de nombre
00:50:12mais c'est aussi une question de diffusion
00:50:14de la norme islamiste
00:50:15qui est une norme
00:50:16qui considère que les femmes
00:50:18sont effectivement inférieures
00:50:20mais il y a une prééminence
00:50:23de l'homme sur la femme
00:50:23c'est la façon dont ils le disent
00:50:25il y a aussi une division sexuelle
00:50:28de l'espace
00:50:28c'est-à-dire que vous n'avez rien à faire
00:50:30quand vous êtes une femme
00:50:31à être dehors
00:50:32et du travail
00:50:33c'est-à-dire qu'il y a certaines
00:50:34tâches qui sont faites pour les femmes
00:50:36c'est-à-dire d'autres tâches
00:50:37qui sont faites pour les hommes
00:50:38donc ça c'est vraiment
00:50:39quelque chose qui s'est diffusé
00:50:40notamment par tradition
00:50:42mais aussi avec l'arrivée
00:50:43des frères musulmans
00:50:44quand on en arrive là
00:50:46l'intégration est freinée
00:50:48elle ne fonctionne plus
00:50:51oui et d'ailleurs je me souviens
00:50:52que même à l'université
00:50:53il ne fallait plus parler
00:50:54d'assimilation
00:50:55c'était un mot tabou
00:50:56il fallait parler d'intégration
00:50:58voire d'insertion
00:50:58intégration, assimilation
00:51:00voilà
00:51:00et en fait
00:51:01c'était de plus en plus
00:51:02protecteur d'une communauté
00:51:05c'est-à-dire qu'on nous disait
00:51:06qu'on avait un modèle
00:51:07assimilationniste
00:51:08un modèle républicain
00:51:09mais qu'au fond
00:51:10le modèle de l'avenir
00:51:12c'était le modèle britannique
00:51:13ou en tout cas
00:51:14la représentation
00:51:15qu'on en avait
00:51:16qui était le modèle communautariste
00:51:18ils l'ont payé cher aux autres
00:51:19ils l'ont payé cher
00:51:20ça ne veut pas dire
00:51:21qu'il y a des endroits
00:51:22où ça a pu peut-être
00:51:23ne pas créer de déséquilibre
00:51:25en même sens
00:51:25que ce soit idéal
00:51:26il y a des endroits
00:51:27où ça a été vraiment conflictuel
00:51:28oui, d'ailleurs
00:51:29ils commençaient déjà
00:51:30à être critiques à l'époque
00:51:31mais on n'en parlait pas
00:51:32il y a une différence
00:51:33entre les recherches
00:51:34à l'université
00:51:34et puis ce qu'on disait
00:51:35à la radio
00:51:36à la télé
00:51:36c'était très différent
00:51:38c'est-à-dire qu'il y a eu
00:51:39une phase
00:51:39où les musulmans
00:51:40qui arrivaient
00:51:41d'Afrique du Nord
00:51:42ou d'autres pays
00:51:42d'Orient
00:51:43venaient pacifiquement
00:51:45pour vivre leur vie
00:51:46dans le nouveau pays
00:51:47où ils arrivaient
00:51:48et puis il y a eu
00:51:49la donne à un moment donné
00:51:50où ils sont venus
00:51:51certains sont venus
00:51:52avec la volonté
00:51:53conforme à certaines
00:51:55codes de l'islam
00:51:56d'évangéliser
00:51:58entre guillemets
00:51:59absolument
00:52:00donc non pas de convergéliser
00:52:01mais de convertir
00:52:02et avec une conversion
00:52:04qui n'était pas forcément
00:52:05avec des vocations pacifiques
00:52:06absolument
00:52:07les premières générations
00:52:09de l'immigration
00:52:10veulent s'assimiler
00:52:11c'est très clair
00:52:12et les femmes en particulier
00:52:13ont tout intérêt
00:52:14à s'assimiler
00:52:15pour sortir
00:52:16du contrôle communautaire
00:52:17du contrôle familial
00:52:18donc ça c'est
00:52:19mais à partir
00:52:20des années 80
00:52:21quand les frères musulmans
00:52:23viennent s'installer
00:52:23qui vont ensuite
00:52:24ouvrir la voie
00:52:25d'ailleurs aux salafistes
00:52:26plutôt venus d'Algérie
00:52:27là les choses vont changer
00:52:30ils vont leur rappeler
00:52:31leur devoir
00:52:31leur devoir de femme
00:52:33leur responsabilité
00:52:34par rapport à une communauté
00:52:36qui doit se reproduire
00:52:38c'est à dire que
00:52:39il faut enseigner
00:52:41l'islam aux plus jeunes
00:52:43et pour cela
00:52:44les femmes ont un rôle
00:52:46essentiel
00:52:46pour qu'ils ne deviennent
00:52:48pas délinquants
00:52:49mais qu'ils restent
00:52:50des bons musulmans
00:52:51nous discutons
00:52:52très sereinement
00:52:53avec Florence Bergeau
00:52:55Blacker
00:52:55du risque
00:52:56d'infiltration
00:52:57des réseaux musulmans
00:52:58dans la société
00:52:58et dans l'état
00:53:00appelez-nous
00:53:00appelez-nous
00:53:01c'est un sujet
00:53:01qui concerne tout le monde
00:53:02vous nous appelez
00:53:03à Sud Radio
00:53:04au 0 826 300 300
00:53:06on attend vos appels
00:53:07pour avoir vos avis
00:53:08Sud Radio
00:53:10la France
00:53:11dans tous ses états
00:53:12nous sommes avec
00:53:13l'anthropologue
00:53:13Florence Bergeau
00:53:15Blacker
00:53:15et nous dissertons
00:53:16très sereinement
00:53:17sur les risques
00:53:18d'infiltration
00:53:19des réseaux islamiques
00:53:20dans les appareils
00:53:21de l'état
00:53:21dans la société
00:53:23Florence Bergeau
00:53:24Blacker
00:53:25est auteur
00:53:25notamment
00:53:26le djihad
00:53:27par le marché
00:53:28on va revenir
00:53:29sur cet aspect là
00:53:30juste avant
00:53:31bon
00:53:32le concept
00:53:33qui est au cœur
00:53:34du débat républicain
00:53:35depuis pas mal d'années
00:53:37est-ce que le Coran
00:53:39tel qu'il est
00:53:39texte
00:53:41donc sacré
00:53:42écrit en plusieurs étapes
00:53:44qui reprend
00:53:45des citations directes
00:53:47du prophète Mahomet
00:53:48est-il aujourd'hui
00:53:50dans sa lettre
00:53:51et dans son esprit
00:53:53compatible
00:53:54avec les lois
00:53:55de la république
00:53:56de celle de 1789
00:53:58de notre constitution
00:53:59alors déjà
00:54:00le Coran
00:54:01ne reprend pas
00:54:02les paroles de Mahomet
00:54:02le Coran
00:54:03c'est la parole
00:54:04de Dieu
00:54:04descendue
00:54:06à travers Mahomet
00:54:07mais qui est dans
00:54:08un état spécial
00:54:09pour en fait
00:54:11reproduire
00:54:12ces paroles
00:54:13donc c'est la parole
00:54:14de Dieu
00:54:14descendue en arabe
00:54:15donc texte sacré
00:54:16immodifiable
00:54:16puisque c'est la parole
00:54:17de Dieu
00:54:17on ne l'y touche pas
00:54:18on n'a aucune preuve
00:54:19que ce soit le cas
00:54:20mais c'est la parole
00:54:20de Dieu
00:54:21donc on n'y touche pas
00:54:21c'est comme ça
00:54:22en tout cas
00:54:22dans l'univers musulman
00:54:23qu'on pense les choses
00:54:25à la question
00:54:26de l'incréation
00:54:27ou de la création
00:54:27du Coran
00:54:28par l'homme
00:54:29etc.
00:54:29est une question
00:54:29aujourd'hui
00:54:30quasiment fermée
00:54:31taboue
00:54:32c'est dommage
00:54:33autant que la rédaction
00:54:34s'étale presque
00:54:34sur deux siècles
00:54:35le Coran
00:54:36c'est ça
00:54:36et ce serait intéressant
00:54:37qu'il y ait un débat
00:54:38à nouveau sur cette question
00:54:39mais pour le moment
00:54:40c'est bloqué
00:54:41et ça fait partie
00:54:42de l'hégémonie
00:54:42des raisons
00:54:43de l'hégémonie
00:54:44du fondamentalisme
00:54:45en particulier
00:54:46des frères musulmans
00:54:47en plus du Coran
00:54:48je précise
00:54:49il y a le Coran
00:54:49de la période Médine
00:54:51où Mahomet
00:54:52est en oppression
00:54:53donc on est plutôt
00:54:54sur un texte
00:54:55d'ouverture
00:54:55et ensuite
00:54:56il y a le Coran
00:54:57de la période
00:54:58mécoise
00:54:59c'est le contraire
00:55:00pardon
00:55:00c'est le Coran
00:55:01de la période de la Mecque
00:55:02où il est opprimé
00:55:03donc il est plutôt
00:55:04sur une ouverture
00:55:06aux autres
00:55:06alors que le Coran
00:55:07de Médine
00:55:08est un Coran
00:55:08de doctrine politique
00:55:10et guerrière
00:55:10et là
00:55:10on n'a pas
00:55:11en tout cas les versets
00:55:12il n'y a pas deux Corans
00:55:13ce sont les versets
00:55:14qui correspondent
00:55:15en plus du Coran
00:55:17ce qui est un livre
00:55:18relativement
00:55:19pas très long
00:55:21il y a
00:55:22la Sunna
00:55:24et là
00:55:24la Sunna
00:55:25c'est l'ensemble
00:55:26ce sont les hadiths
00:55:27ce sont des recueils
00:55:28ou les textes
00:55:29là du cours
00:55:29les hadiths
00:55:30sont les paroles
00:55:31et les actes du prophète
00:55:32rapportés par des chaînes
00:55:34de transmission
00:55:34évidemment
00:55:35il y a un souci
00:55:36de la conservation
00:55:37qui est très fort
00:55:38chez les musulmans
00:55:39il ne faut pas bouger
00:55:40le texte
00:55:40il ne faut pas bouger
00:55:41il faut se concentrer
00:55:42sur ce qu'a fait
00:55:43le prophète
00:55:44qui est le modèle parfait
00:55:48on doit l'imiter en tout
00:55:49donc même si
00:55:50vous ne pratiquez pas
00:55:52les prières
00:55:53les cinq piliers
00:55:53de l'islam
00:55:54vous devez
00:55:55autant que possible
00:55:56imiter
00:55:57ce qu'était le prophète
00:56:00donc par principe
00:56:01l'islam ne peut pas avoir
00:56:02de concile
00:56:03de relecture
00:56:03de revisile
00:56:04il pourrait
00:56:05il faut qu'il se donne
00:56:06les moyens de l'avoir
00:56:07mais aujourd'hui
00:56:08on ne va pas dans ce sens là
00:56:09personne n'a jamais osé
00:56:10même
00:56:10est-ce qu'il y a eu
00:56:11quelques relectures
00:56:12même au Moyen-Âge
00:56:13à la période d'ouverture
00:56:14des Omeyades
00:56:15si si
00:56:15non
00:56:15il y a un grand travail
00:56:17de fait
00:56:17il y a un grand travail
00:56:19qui a été fait
00:56:19à partir notamment
00:56:20au détour
00:56:23du 19e
00:56:2320e siècle
00:56:24dans cette période
00:56:26qu'on a appelée
00:56:26revivaliste
00:56:27où les musulmans
00:56:28dominés
00:56:29par l'empire britannique
00:56:31et l'empire français
00:56:31se sont interrogés
00:56:33sur ce qu'ils étaient
00:56:34ce qu'ils avaient appris
00:56:35des anciens
00:56:36etc
00:56:36donc il y a eu
00:56:37une période d'autocritique
00:56:38très importante
00:56:39et qui a donné
00:56:40des choses très intéressantes
00:56:41mais parmi
00:56:42tout cette
00:56:43autocritique
00:56:44pour aller sur
00:56:46un sujet précis
00:56:47alors le Coran
00:56:48ça ne suffit pas
00:56:49pour caractériser
00:56:50l'islam
00:56:51puisque je vous ai dit
00:56:51en plus du Coran
00:56:52il y a la Sunna
00:56:53des traditions
00:56:53etc
00:56:54plus la jurisprudence
00:56:55enfin c'est colossal
00:56:56et puis ça a été
00:56:57l'objet de débats
00:56:59pendant des siècles
00:56:59donc la question
00:57:00est de savoir
00:57:00si les théologiens
00:57:04les théologiens
00:57:05sont en capacité
00:57:06aujourd'hui
00:57:07de relire leur texte
00:57:09pour l'adapter
00:57:09au contexte
00:57:11or aujourd'hui
00:57:11avec les frères musulmans
00:57:12on voit plutôt l'inverse
00:57:13c'est à dire
00:57:14qu'ils relisent
00:57:14les textes
00:57:15pour essayer
00:57:16d'adapter le contexte
00:57:17au texte
00:57:18donc du fondamentalisme
00:57:19donc c'est ce qu'ils appellent
00:57:20l'islamisation
00:57:21de la modernité
00:57:22mais c'est un retour
00:57:23au fondamentalisme
00:57:23bien sûr
00:57:24ça fait partie
00:57:25de la salafia
00:57:26c'est à dire
00:57:26du retour
00:57:27au fondamentalisme
00:57:28tout à fait
00:57:29alors est-ce que c'est
00:57:30compatible
00:57:30ça dépendra d'eux
00:57:32et puis ça dépendra aussi
00:57:33et ça c'est ce que je montre
00:57:34dans le halal
00:57:35le djad par le marché
00:57:37ça dépendra aussi
00:57:39de notre capacité
00:57:40de résister
00:57:41aux appels
00:57:42du marché
00:57:43qui voudrait
00:57:44donc utiliser
00:57:46les normes religieuses
00:57:47pour vendre plus
00:57:48parce qu'évidemment
00:57:49ça ça va pas faire
00:57:50ça fait peut-être
00:57:51nos affaires
00:57:51ou les affaires
00:57:52de quelques marchands
00:57:53mais ça va pas
00:57:54faire nos affaires
00:57:55sur le plan sociétal
00:57:56quand
00:57:57Décathlon
00:57:58diffuse
00:58:00le hijab running
00:58:02et bien
00:58:02il ne fait pas que
00:58:03vendre un produit
00:58:04il vend de la norme
00:58:06il propose de la norme
00:58:07au public
00:58:07les femmes doivent être couvertes
00:58:10quand elles font du sport
00:58:11ou elles peuvent l'être
00:58:12et c'est légitime
00:58:13etc
00:58:13donc
00:58:14ça va dépendre aussi
00:58:17de notre capacité
00:58:18de savoir exactement
00:58:19à quel islam
00:58:20on a affaire
00:58:21et s'il faut l'arrêter
00:58:23ou pas
00:58:23pour le moment
00:58:24on est en roue libre
00:58:25on va dire
00:58:25par rapport à ces
00:58:26phénomènes
00:58:27de l'islamisation
00:58:28la législation
00:58:29et la réglementation
00:58:30française
00:58:31et peut-être
00:58:31dans d'autres pays européens
00:58:32mais enfin pour la France
00:58:33établit des côtés précis
00:58:35au-delà duquel
00:58:36on ne peut pas aller
00:58:37sur des produits commerciaux
00:58:39sur des slogans publicitaires
00:58:40ou des slogans commerciaux
00:58:41il y a des formulations
00:58:43qui ne sont pas conformes
00:58:44aux lois de la république
00:58:45ou aux droits français
00:58:46là c'est pas le cas
00:58:47dans le marché halal
00:58:49on n'est pas là-dessus
00:58:50d'abord il faut expliquer
00:58:51les origines du marché halal
00:58:52le halal n'existe pas
00:58:54dans les pays musulmans
00:58:55tout est halal
00:58:56parce que halal
00:58:57veut dire licite
00:58:58tout est licite
00:58:59on ne fait pas des choses
00:58:59interdites
00:59:00on ne produit pas
00:59:00des choses interdites
00:59:01le problème se pose
00:59:03ce sont surtout
00:59:04des codes alimentaires
00:59:05oui
00:59:05le problème se pose
00:59:07quand le monde musulman
00:59:08rencontre le monde
00:59:09non musulman
00:59:10alors là
00:59:11alors que ça soit
00:59:11pour les exportations
00:59:13qu'on va faire
00:59:14dans les pays musulmans
00:59:16est-ce que ces produits
00:59:17sont licites
00:59:18là les musulmans
00:59:18vont commencer à s'interroger
00:59:19et aussi
00:59:20quand l'immigration
00:59:21musulmane arrive
00:59:23dans un pays occidental
00:59:24est-ce que
00:59:25il pose la question
00:59:27dès le départ
00:59:28on voit la première fatwa
00:59:29du transval
00:59:30en 1908 je crois
00:59:32où un individu
00:59:33Afrique du Sud
00:59:34c'était exactement
00:59:36en Afrique du Sud
00:59:37un musulman
00:59:37dit est-ce qu'on a le droit
00:59:38de manger la viande
00:59:39qui nous est offerte ici
00:59:41et à cette époque là
00:59:42on répondra
00:59:43oui oui tout à fait
00:59:43ce sont des chrétiens
00:59:45et il y a une sourate
00:59:46le verset 5
00:59:47de la sourate 5
00:59:48qui dit
00:59:49la nourriture des gens
00:59:50du livre est licite
00:59:51elle est permise
00:59:52elle est halal
00:59:52donc c'est clair
00:59:53et puis
00:59:55les années
00:59:56les années passent
00:59:57le mouvement des frères musulmans
00:59:59l'islamisme
01:00:00le revivalisme
01:00:02islamiste
01:00:02cette fois-ci
01:00:03qui arrive
01:00:04et qui va
01:00:04on va voir
01:00:06se déployer
01:00:08notamment
01:00:08ou en tout cas
01:00:09vaincre
01:00:10en position
01:00:11de conquête
01:00:13de conquête
01:00:14du monde
01:00:15le premier symbole
01:00:16c'est l'ayatollah roménie
01:00:17qui prend le pouvoir
01:00:18en Iran
01:00:19et ce que fait
01:00:20l'ayatollah
01:00:21c'est de dire
01:00:22nous n'importerons plus
01:00:24de viande
01:00:25des pays occidentaux
01:00:26parce qu'elle est
01:00:27elle n'est pas licite
01:00:29pour nous
01:00:29elle est corrompue
01:00:31enfin il en rajoute un peu
01:00:32et il interdit
01:00:33évidemment ça pose
01:00:34des problèmes
01:00:34d'approvisionnement
01:00:35donc finalement
01:00:36il va se raviser
01:00:37et il va envoyer
01:00:37des mollas
01:00:38vérifier en fait
01:00:41la production de viande
01:00:42dans les pays
01:00:42occidentaux
01:00:44il va établir
01:00:45une conformité alimentaire
01:00:46avec les normes
01:00:48coraniques
01:00:49et donc
01:00:50ces mollas
01:00:52vont islamiser
01:00:53en fait
01:00:53les chaînes d'abattage
01:00:54industrielles
01:00:55ils ne vont pas
01:00:55amener les façons
01:00:57de faire
01:00:57d'autrefois
01:00:58ici en Europe
01:01:00ils vont islamiser
01:01:01les abattoirs
01:01:03qui sont
01:01:04donc grosso modo
01:01:05ils vont dire
01:01:06voilà il faudra
01:01:06tourner l'animal
01:01:08vers la mec
01:01:08il faudra
01:01:09aiguiser son couteau
01:01:12il faudra éviter
01:01:12que l'animal
01:01:14ne souffre
01:01:15mais en même temps
01:01:16ils ne sont pas
01:01:17tout à fait sûrs
01:01:18qu'ils vont utiliser
01:01:18l'étourdissement
01:01:19parce que les rabbins
01:01:20ne l'utilisent pas
01:01:22en fait ils vont copier
01:01:23un peu
01:01:23le mode d'abattage
01:01:25de la cache-route
01:01:27qui existe déjà
01:01:28et appeler ça
01:01:29le halal
01:01:30donc ce mode opératoire
01:01:34industriel
01:01:35c'est ce qu'on va appeler
01:01:36halal
01:01:36avant cela
01:01:37on n'en parle pas
01:01:38après cela
01:01:38on commence à parler
01:01:39du halal
01:01:39on va produire
01:01:40de la viande halal
01:01:41pour non seulement
01:01:42les exportations
01:01:43mais les musulmans
01:01:44qui sont en Europe
01:01:45qui est devenu un label
01:01:45aujourd'hui halal
01:01:46alors on dit mode confessionnel
01:01:48si on veut utiliser
01:01:49des termes plus prudents
01:01:51mais le halal
01:01:52aujourd'hui est un label commercial
01:01:53reconnu par certains consommateurs
01:01:55alors c'est un label de fait
01:01:57mais il n'y a pas de reconnaissance officielle
01:01:59il y a des consommateurs
01:02:00qui ne veulent que du halal
01:02:01et qui attendent
01:02:01d'avoir la certitude
01:02:02d'avoir ce label
01:02:03voilà
01:02:03mais ce qu'ils ne savent pas
01:02:04c'est que c'est un abattage industriel
01:02:06comme tous les abattages
01:02:07seulement que l'animal
01:02:08n'est pas étourdi
01:02:09voilà
01:02:09donc ils ont l'impression
01:02:10parce que vous savez
01:02:11quand vous produisez une nourriture
01:02:12vous faites tout un roman
01:02:13autour
01:02:14une tradition
01:02:14vous expliquez
01:02:16que c'est très ancien
01:02:17etc
01:02:17bon ça ça appartient
01:02:18à la publicité
01:02:18la vérité c'est que
01:02:20c'est un abattage industriel
01:02:21qui a été islamisé
01:02:22on a l'impression que ça interpelle peu
01:02:25certaines associations
01:02:26qui se battent
01:02:27contre la souffrance animale
01:02:29si si quand même
01:02:30mais permettez-moi juste d'ajouter
01:02:31donc l'islamisation
01:02:33c'est quoi en l'occurrence
01:02:35c'est que
01:02:35tous les musulmans
01:02:37quand je leur posais la question
01:02:38dans les années 90
01:02:39me disaient
01:02:40moi je ne mange pas
01:02:41de la viande
01:02:42des supermarchés
01:02:43ou de la boucherie conventionnelle
01:02:44parce que la viande
01:02:45n'est pas égorgée
01:02:46ils avaient le sentiment
01:02:47et c'est encore une croyance
01:02:49qui persiste
01:02:50que les animaux
01:02:52dans les abattages d'Anussa
01:02:53ils sont tués
01:02:54d'un coup de pistolet
01:02:55et c'est tout
01:02:56non
01:02:56tous les animaux
01:02:57sont saignés
01:02:58mais avec
01:02:59ou sans étourdissement
01:03:00et la loi permet
01:03:02une dérogation
01:03:03à l'étourdissement
01:03:03donc en fait
01:03:04les musulmans
01:03:05ne font qu'utiliser
01:03:06une loi
01:03:06qui est destinée
01:03:08aux religieux
01:03:08nous sommes avec
01:03:09Florence Bergeau-Blacquer
01:03:11et voilà
01:03:11nous faisons
01:03:12le tour
01:03:13de France
01:03:14des moyens
01:03:15par lesquels
01:03:16les réseaux islamistes
01:03:16peuvent pénétrer
01:03:18infiltrer l'État
01:03:18on se retrouve
01:03:19dans quelques instants
01:03:19on est ensemble
01:03:20jusqu'à 14h
01:03:21si vous souhaitez réagir
01:03:220 826 300 300
01:03:24à tout de suite
01:03:24Sud Radio
01:03:26Sud Radio
01:03:26Parlons Vrai
01:03:27Parlons Vrai
01:03:28Sud Radio
01:03:28Parlons Vrai
01:03:29Midi 14h
01:03:31Sud Radio
01:03:32La France
01:03:33dans tous ses états
01:03:34Florence Bergeau-Blacquer
01:03:35vous avez
01:03:36vous venez de publier
01:03:37le djihad
01:03:38par le marché
01:03:38aux éditions Odile Jacob
01:03:40vous parliez tout à l'heure
01:03:41du halal
01:03:42du marché du halal
01:03:43qui représente
01:03:43je le rappelle
01:03:44en 2025 en France
01:03:45un chiffre d'affaires
01:03:45estimé entre 7 et 12 milliards d'euros
01:03:48ce qui est énorme
01:03:49et c'est beaucoup plus
01:03:49que le marché du bio
01:03:50par exemple
01:03:51quand on pense par exemple
01:03:53à Five Guys
01:03:53qui est passé au halal
01:03:55et qui a supprimé l'alcool
01:03:56de ses menus très récemment
01:03:57quand on pense à Quick aussi
01:03:58qui est passé au halal
01:03:59mais totalement halal
01:04:00depuis 2021
01:04:01c'est une forme de djihad ça ?
01:04:04alors pour bien comprendre
01:04:05je vous l'ai dit tout à l'heure
01:04:06le halal n'est pas une culture
01:04:08n'est pas une tradition
01:04:09en fait c'est une norme de pureté
01:04:11quand elle s'installe dans un magasin
01:04:15comme Five Guys
01:04:16fast food en l'occurrence
01:04:17quand elle s'installe
01:04:19elle doit faire d'abord du ménage
01:04:21c'est à dire enlever tout ce qui est impur
01:04:22donc même si ça veut dire licite
01:04:25petit à petit
01:04:26sur le marché
01:04:27ça devient de plus en plus
01:04:28l'équivalent de pur
01:04:29donc résultat
01:04:30on va supprimer l'alcool
01:04:31parce que c'est une impureté
01:04:33disons morale
01:04:34et on va aussi protéger
01:04:36les viandes halales
01:04:38et les produits qui y sont
01:04:39de tout contact avec le bacon
01:04:41ils ont fait la publicité
01:04:42c'était très intéressant
01:04:43ils ont expliqué qu'il y aurait quand même du bacon
01:04:45parce qu'on essaye d'être inclusif etc
01:04:47il va partir bientôt
01:04:49ça ne fait aucun doute
01:04:51mais on va prendre des précautions
01:04:55en faisant cuire le bacon
01:04:56pour que jamais il ne contamine le reste
01:04:58donc cette idée de contamination
01:05:00qui est une idée
01:05:01qui appartient aux civilisations
01:05:03du pur et de l'impur
01:05:04les anthropologues savent ça
01:05:06est complètement inconnue chez nous
01:05:08et donc la façon dont on le lit
01:05:10ça traduit en fait
01:05:14notre impossibilité de penser
01:05:16cette structuration
01:05:18d'une société autour du pur et de l'impur
01:05:21pour nous c'est l'égalité
01:05:22l'individu, le collectif etc
01:05:24mais le pur et l'impur
01:05:25ça ne fait pas partie
01:05:26de notre civilité
01:05:28c'est la raison pour laquelle
01:05:28on n'a pas de problème
01:05:29à serrer la main d'un homme
01:05:31ou quand on est une femme
01:05:32vous voyez
01:05:33donc le fait de couvrir la femme
01:05:36parce qu'elle est impure etc
01:05:37ça fait partie de cette norme là
01:05:38et donc nous
01:05:39sur le marché
01:05:41ça devient
01:05:42d'après les marchands
01:05:43qui aiment bien faire la publicité
01:05:45et qui veulent gagner de l'argent
01:05:46c'est leur métier
01:05:47ils expliquent que c'est l'inclusif
01:05:49c'est le modèle inclusif
01:05:51du halal
01:05:51que c'est pour que tout le monde partage
01:05:53les mêmes repas etc
01:05:54c'est exactement
01:05:55l'inverse
01:05:57et petit à petit
01:05:58ça avance dans ce sens là
01:05:59et c'est là qu'il faut se réveiller
01:06:02c'est là que mon livre
01:06:03peut expliquer justement
01:06:04comment ça s'est produit
01:06:05comment aujourd'hui
01:06:06on n'a pas que les viandes
01:06:08qui sont halales
01:06:09on a des espaces
01:06:10on a des hôtels halales
01:06:11on a de l'eau halale
01:06:12etc
01:06:12parce que
01:06:13à partir des années
01:06:1590
01:06:16la Malaisie
01:06:17qui était dans un programme
01:06:19d'islamisation
01:06:19de son économie
01:06:21a demandé
01:06:22au Codex Alimentarius
01:06:24qui est un organisme
01:06:26de gestion
01:06:27en fait
01:06:27des normes alimentaires
01:06:29pour le marché
01:06:30de l'OMS
01:06:31et de la FAO
01:06:32donc des organismes
01:06:34internationaux
01:06:35qu'il y ait des directives
01:06:37qui définissent
01:06:37ce qui est halal
01:06:38donc maintenant
01:06:39à partir de là
01:06:41les marchands
01:06:42pouvaient
01:06:43donc définir
01:06:44ce qui était halal
01:06:45non seulement
01:06:46en termes
01:06:46d'abattage des animaux
01:06:48mais aussi
01:06:48de contenu des aliments
01:06:50c'est-à-dire
01:06:51qui étaient déclarés
01:06:51illicites
01:06:52donc à rame
01:06:53interdits
01:06:54tous les aliments
01:06:55qui contenaient
01:06:56du porc
01:06:57de l'alcool
01:06:58ou des protéines
01:06:58non rituelles
01:07:00à dose infinitésimale
01:07:02comme il y en a partout
01:07:03dans les colorants
01:07:04les exhausteurs de goût
01:07:06etc
01:07:06et bien
01:07:07il y avait de quoi
01:07:08faire un marché halal
01:07:09puisque
01:07:09si je décide
01:07:10que ce fromage
01:07:12qui contient
01:07:12je ne sais pas
01:07:13de l'alcool
01:07:14ça arrive
01:07:16et bien
01:07:17je vais pouvoir
01:07:18créer
01:07:20une gamme
01:07:20de fromages
01:07:21halal
01:07:22qui ne contiennent
01:07:23pas d'alcool
01:07:24et tout est comme ça
01:07:25et c'est de cette façon
01:07:27par le jeu
01:07:28du pur
01:07:28et de l'impur
01:07:29de la contamination
01:07:31que le marché halal
01:07:33s'est étendu
01:07:33jusqu'à protéger
01:07:35les musulmans
01:07:35de tout contact
01:07:36avec l'impureté
01:07:37morale
01:07:38j'insiste
01:07:39et physique
01:07:40Florence Bergeau
01:07:40Blacklair
01:07:41quels sont les réseaux
01:07:42qui contrôlent
01:07:43ce marché halal
01:07:44ils sont identifiés
01:07:45ils sont spécifiques
01:07:46alors là aussi
01:07:47c'est une question
01:07:47très intéressante
01:07:48parce que
01:07:49les gens croient
01:07:50généralement
01:07:50que le halal
01:07:52c'est fait par les musulmans
01:07:53pour les musulmans
01:07:54dans une espèce de bulle
01:07:55disons communautaire
01:07:57ce n'est pas ça du tout
01:07:58le halal
01:07:59est produit
01:08:00par nos industries
01:08:01et il est certifié
01:08:03par un groupe
01:08:04de musulmans
01:08:05donc des certificateurs
01:08:06qui font de l'accréditation
01:08:07donc un très très petit nombre
01:08:09qui mettent finalement
01:08:10à leur service
01:08:12nos industries
01:08:13nos magasins
01:08:14etc
01:08:14j'écoutais
01:08:16Michel-Edouard Leclerc
01:08:17qui expliquait sur BFM
01:08:19je crois en septembre
01:08:19il disait
01:08:20toute personne
01:08:21quelle que soit sa culture
01:08:22a le droit d'acheter moins cher
01:08:23et donc se proposer
01:08:25d'introduire du halal
01:08:26dans ses magasins
01:08:27alors il dit
01:08:28il y a des coûts à prendre
01:08:29on n'en saura pas plus
01:08:31mais on pourrait le faire
01:08:32donc cette espèce d'enthousiasme
01:08:34des marchands
01:08:35qui ne connaissent strictement rien
01:08:36à ce que fait le halal
01:08:38à ce que veut le halal
01:08:39et par qui
01:08:40en fait il est promu
01:08:41est très inquiétant
01:08:43parce qu'il se met au service
01:08:44d'une idéologie
01:08:45islamiste dangereuse
01:08:47nous sommes avec Luc
01:08:48qui nous appelle
01:08:49du Péreux-sur-Mande
01:08:49bonjour Luc
01:08:50bonjour Périco
01:08:51où vous soyez Périco
01:08:54oui oui
01:08:54un petit rhume
01:08:54changement de saison
01:08:55bonjour madame
01:08:58Bergeau Blacklair
01:09:00on vous écoute Luc
01:09:01bonjour madame
01:09:02madame déjà
01:09:04comme beaucoup de gens
01:09:06je voudrais remercier
01:09:07de vos travaux
01:09:07qui sont salutaires
01:09:09et qui déchirent
01:09:11les yeux de beaucoup de gens
01:09:12merci
01:09:13ne pensez-vous pas
01:09:15que
01:09:15dans notre lutte
01:09:17contre l'ichelagiste
01:09:18il serait intéressant
01:09:21de brimer
01:09:23un petit peu
01:09:24cette expansion
01:09:25du halal
01:09:26et de faire en sorte
01:09:29que
01:09:30ça soit considéré
01:09:31comme
01:09:32une parallèle
01:09:35à l'invasion
01:09:36de l'islamisme
01:09:38ah oui
01:09:39est-ce qu'on peut comparer
01:09:41le halal
01:09:41à une invasion
01:09:42islamiste
01:09:44est-ce qu'on peut brimer
01:09:44Luc demande
01:09:44s'il y a des moyens
01:09:45de brimer
01:09:46cet expansionnisme
01:09:47halal
01:09:47je pense en effet
01:09:49qu'il faut
01:09:50il faut réduire
01:09:51cette expansion
01:09:52ça c'est sûr
01:09:53il faut l'empêcher
01:09:54parce que
01:09:55comme je vous l'ai dit
01:09:56elle produit
01:09:56des cultes
01:09:58enfin
01:09:58des groupes séparés
01:10:01l'idée
01:10:01des musulmans
01:10:02et de la pureté
01:10:03et puis
01:10:04des autres
01:10:04impurs
01:10:05donc évidemment
01:10:06ça je vous parle
01:10:07dans l'inconscient
01:10:08aussi
01:10:08des gens
01:10:09il faut le réduire
01:10:11et pour ça
01:10:12il ne faut pas
01:10:12collaborer
01:10:13il est évident
01:10:14que si
01:10:14vous voulez absolument
01:10:15faire du profit
01:10:16au nom de la multiculturalité
01:10:18de l'inclusivité
01:10:19etc
01:10:19et qu'en fait
01:10:20vous faites le jeu
01:10:21des gens qui divisent
01:10:22profondément la société
01:10:23là ça relève
01:10:25de la responsabilité sociale
01:10:26des entreprises
01:10:27après tout
01:10:28on leur demande
01:10:28de ne pas polluer
01:10:29il y a un certain nombre
01:10:30de choses
01:10:31qu'ils peuvent faire
01:10:31en tant qu'entreprise
01:10:33donc le privé
01:10:34peut être impliqué
01:10:35ça relève de ça
01:10:37il faut qu'ils s'informent
01:10:38sur le halal
01:10:39il faut qu'ils comprennent
01:10:40dans quoi ils rentrent
01:10:41qu'ils peuvent être manipulés
01:10:42éventuellement
01:10:43ou désinformés
01:10:44le fait est que
01:10:45le halal est un problème
01:10:47tel qu'il est
01:10:47puisqu'il divise le monde
01:10:48entre pur et impur
01:10:49et que quand vous introduisez ça
01:10:51dans une société
01:10:52qui n'est pas faite pour ça
01:10:53vous créez du désordre
01:10:55et vous facilitez en fait
01:10:57l'arrivée
01:10:58d'idéologies théocratiques
01:11:00qui ne sont pas compatibles
01:11:01avec la démocratie
01:11:02donc oui
01:11:03il faut l'empêcher
01:11:04et pour ça je pense
01:11:05qu'il faut former
01:11:05les marchands
01:11:06qui ne regardent
01:11:08que leur profit
01:11:08à long terme
01:11:10de toute façon
01:11:10ils le paieront
01:11:11un jour ou l'autre
01:11:12parce que
01:11:12quand Leclerc va
01:11:14proposer du halal
01:11:16dans ses rayons
01:11:17les musulmans
01:11:18vont venir
01:11:19et puis après
01:11:20ils vont trouver
01:11:20que ce n'est pas tout à fait
01:11:21assez musulman
01:11:22qu'il y a un peu trop
01:11:24de proximité
01:11:24avec la charcuterie
01:11:25etc.
01:11:26et quand H-Market
01:11:28qui est un magasin dédié
01:11:31au halal
01:11:31va s'installer à côté
01:11:32il va prendre
01:11:33tous ses clients
01:11:33voilà ce qui va leur arriver
01:11:35ou alors il faudra
01:11:36que M. Leclerc
01:11:36se convertisse
01:11:37nous sommes avec
01:11:38Jo Blackler
01:11:39et voilà
01:11:40nous sommes en train
01:11:40de voir aujourd'hui
01:11:41comment se méfier
01:11:43du halal
01:11:43qui est un petit peu
01:11:44un petit peu
01:11:44envahissant
01:11:45Florence Bergeau
01:11:53Blackler
01:11:54vos propos
01:11:55vos recherches
01:11:56vos ouvrages
01:11:57qui auraient pu
01:11:58vous attirer au contraire
01:11:59la considération
01:12:00et l'attention
01:12:01vous ont plutôt valu
01:12:01de la réprimande
01:12:03de la polémique
01:12:03voire quelquefois
01:12:04même des condamnations
01:12:05morales
01:12:06où est-ce que vous en êtes
01:12:08à ce niveau-là ?
01:12:08je ne peux pas dire
01:12:09qu'il n'y ait pas de considération
01:12:10pour mes travaux
01:12:11mais il faut sortir
01:12:12de l'université
01:12:13c'est ça qui est un petit peu dommage
01:12:14voilà
01:12:14mais je parlais
01:12:14des pouvoirs publics
01:12:15est-ce qu'on vous a dit
01:12:16merci de ces informations
01:12:17nous allons tout de suite
01:12:17vous atteler
01:12:18je pense que j'ai beaucoup
01:12:19de soutien
01:12:20d'ailleurs je fais des conférences
01:12:21partout
01:12:21sauf dans le milieu académique
01:12:24mais ce n'est pas tout à fait
01:12:24surprenant
01:12:25on a vu pourquoi
01:12:26depuis le 7 octobre
01:12:26ça s'est manifesté
01:12:28ce qu'on appelle
01:12:29l'islamo-gauchisme
01:12:30antisémite
01:12:31s'est manifesté
01:12:32donc non
01:12:33en dehors de l'université
01:12:34j'ai beaucoup de soutien
01:12:35qu'est-ce qu'on vous reproche ?
01:12:36je ne sais pas exactement
01:12:37parce qu'il n'y a pas d'argument
01:12:38donc ce qu'on dit
01:12:41en fait
01:12:41j'ai un peu tapé
01:12:43dans la fourmilière
01:12:43quand j'ai dit
01:12:44attention le frérisme
01:12:45ce n'est pas un communautarisme
01:12:46c'est un communautarisme
01:12:48qui a un objectif
01:12:49on parle bien des frères musulmans
01:12:50et là j'ai parlé
01:12:51des frères musulmans
01:12:52j'ai dit
01:12:52ils n'ont pas perdu
01:12:53leur volonté
01:12:54de conquérir la planète
01:12:55parce qu'ils l'ont écrit
01:12:56et ils le font
01:12:58c'est dans leur doctrine
01:12:59et c'est ce qu'ils sont
01:13:00en train de faire
01:13:01et j'ai dit aussi
01:13:02que la gauche
01:13:03était un peu
01:13:04l'allié utile
01:13:05pour être poli
01:13:06de ce mouvement-là
01:13:07et qu'elle jouait
01:13:08un rôle très important
01:13:09il n'y a pas qu'elle
01:13:10il y a aussi
01:13:10là je suis plutôt
01:13:12sur l'islamo-droitisme
01:13:13on voit qu'il n'y a pas
01:13:14que la gauche
01:13:14il y a aussi les marchands
01:13:15il y a aussi l'intérêt
01:13:17les libéraux
01:13:18et les néolibéraux
01:13:19qui finalement
01:13:20jouent un rôle
01:13:21dans la diffusion
01:13:22de cette doctrine
01:13:23salafiste politique
01:13:25on veut dire qu'on peut
01:13:26faire du fric
01:13:27avec l'islam
01:13:27quelque part
01:13:28on peut exprimer
01:13:29respect à la cible
01:13:29en tout cas pendant un moment
01:13:31mais ceux qui jouent
01:13:33à ce jeu-là
01:13:34seront à mon avis
01:13:35sévèrement
01:13:36il va y avoir
01:13:38un bas clash
01:13:39comme on dit
01:13:39aujourd'hui
01:13:40quel est le niveau
01:13:41là plus concrètement
01:13:42de prise de conscience
01:13:43au niveau des pouvoirs publics
01:13:44il y a déjà
01:13:45est-ce que d'abord
01:13:46vos ouvrages ont permis
01:13:47d'ouvrir les yeux
01:13:49à certaines autorités
01:13:50qui n'avaient rien vu
01:13:51est-ce que vos ouvrages
01:13:52ont interpellé
01:13:52une partie de la classe politique
01:13:53alors il y a ceux
01:13:54évidemment qui vous fustigent
01:13:55mais il y a peut-être
01:13:56ceux aussi qui vous disent
01:13:57il serait peut-être temps
01:13:58de regarder de plus près
01:13:59ce que Florence Bergeau-Blacler
01:14:00nous explique
01:14:02et est-ce que vous sentez
01:14:03qu'à un certain moment
01:14:04il y a des mesures
01:14:05qui peuvent découler
01:14:06des prudences
01:14:08ou des prises de position
01:14:09on le fait bien sur Chine
01:14:10les plateformes
01:14:11attention
01:14:11les petits colis
01:14:12c'est tragique
01:14:13est-ce que sur ce que vous dénoncez
01:14:15il y a eu un début
01:14:15de prise de conscience
01:14:16de l'appareil public
01:14:18en général
01:14:19au niveau national
01:14:20il y a eu ce rapport
01:14:21sur les frères musulmans
01:14:21qui a découlé
01:14:22d'un certain nombre
01:14:24autour de mon livre
01:14:26alors ça se verra
01:14:28peut-être plutôt
01:14:28en région
01:14:29au niveau local
01:14:30parce que c'est vraiment
01:14:31ce sont vraiment
01:14:31les maires
01:14:32qui sont au contact
01:14:33en fait de ces problèmes
01:14:34et eux me consultent
01:14:35très souvent
01:14:36s'interrogent
01:14:37mettent des barrières
01:14:39maintenant
01:14:39dès qu'ils le peuvent
01:14:40mais ils ne sont pas
01:14:41aidés
01:14:42parce qu'évidemment
01:14:42ils vont être immédiatement
01:14:44accusés d'être islamophobés
01:14:45mais ça fait partie du jeu
01:14:47c'est bien
01:14:47dans la progression
01:14:50de l'islamisme
01:14:52il y a la volonté
01:14:53de faire taire son adversaire
01:14:54c'est une guerre
01:14:54en fait
01:14:55qui nous est menée
01:14:55une guerre psychologique
01:14:56pour le moment
01:14:57qui de temps en temps
01:14:58fait quand même des morts
01:14:59on a des actions terroristes
01:15:01mais tout cela
01:15:02il faut le voir
01:15:03dans un ensemble
01:15:03le terrorisme
01:15:04ça fait partie
01:15:05de cette guerre de conquête
01:15:07et de ce djihad
01:15:08en fait
01:15:08qui utilise beaucoup de moyens
01:15:10le marché ou d'autres
01:15:11donc il faut le voir
01:15:12dans cet ensemble
01:15:12je pense que ça
01:15:13ça commence à rentrer
01:15:14un peu dans les esprits
01:15:15et c'est là dessus
01:15:16qu'on avance
01:15:17et on avance peut-être
01:15:18encore un peu mieux
01:15:19en France
01:15:20que dans les autres pays européens
01:15:21où la situation
01:15:22est peut-être encore pire
01:15:23on est confronté
01:15:24depuis quelques temps
01:15:25et là plus précisément
01:15:26avec les récents
01:15:28faits d'actualité
01:15:28avec les narcotrafiquants
01:15:30l'impact du narcotrafic
01:15:32sur la société
01:15:33il est dit que
01:15:35dans certains quartiers
01:15:36nord de Marseille
01:15:36il y a une collusion
01:15:37entre les réseaux islamiques
01:15:39et les narcotrafiquants
01:15:41un pacte
01:15:42toi tu fais ton commerce
01:15:43mais moi je fais la police
01:15:44enfin voilà
01:15:45est-ce qu'il y a une équipe ?
01:15:46oui ça ne m'étonne pas
01:15:47dans le principe
01:15:48ça ne m'étonne pas
01:15:49je n'ai pas étudié ça
01:15:50parce que j'utilise
01:15:51c'est des policiers
01:15:52qui le disent
01:15:52et puis surtout
01:15:54j'étudie plutôt
01:15:56l'islamisme légaliste
01:15:57comme on l'appelle
01:15:58celui qui fonctionne
01:15:58à l'intérieur du droit
01:16:00qui ne dépasse pas
01:16:01les limites
01:16:02autant que possible
01:16:02alors ça peut arriver
01:16:03mais autant que possible
01:16:04ils restent dans la zone
01:16:05ça veut dire qu'ils ont des avocats
01:16:07ils ont des médecins
01:16:08ils ont des avocats
01:16:09ils ont des médecins
01:16:10ils ont des psychologues
01:16:11ils ont
01:16:12en fait
01:16:13ils se sont développés
01:16:14dans tous les corps
01:16:14de la société
01:16:15c'est ça
01:16:15quand on parle de l'entrisme
01:16:17l'infiltration
01:16:17les réseaux sont là
01:16:18donc il y a vraiment des réseaux
01:16:19vous le dites
01:16:20voilà
01:16:20et ils le disent
01:16:21ils le disent
01:16:22à condition d'aller voir
01:16:24effectivement quand ils parlent
01:16:25dans leur space
01:16:27comme on dit
01:16:28donc ils le disent
01:16:29ils l'ont écrit
01:16:30ça vient quand même
01:16:31d'un certain nombre de travaux
01:16:32et notamment
01:16:32de ceux de Youssef El Khadawi
01:16:34donc ce n'est plus un secret
01:16:37maintenant
01:16:37il faut prendre ça au sérieux
01:16:39notre problème
01:16:40c'est notre arrogance
01:16:41on ne prend pas
01:16:42ses adversaires au sérieux
01:16:44or ils sont forts
01:16:45et ils sont intelligents
01:16:46donc si on n'a pas
01:16:47si on ne développe pas
01:16:50l'antidote nécessaire
01:16:51de façon intelligente aussi
01:16:54parce que contre l'intelligence
01:16:55il n'y a que l'intelligence
01:16:57malheureusement
01:16:57ou heureusement
01:16:58et bien on se laissera faire
01:17:01et on n'aura rien vu
01:17:02de ce qui nous est arrivé
01:17:03si certaines communes
01:17:04aux prochaines élections municipales
01:17:06se dotaient d'un conseil municipal
01:17:08où des musulmans fondamentalistes
01:17:10étaient majoritaires
01:17:11ça pourrait poser
01:17:12un problème institutionnel
01:17:13ou non ?
01:17:13oui bien sûr
01:17:14c'est déjà dans certaines communes
01:17:16le cas
01:17:17il n'est pas nécessaire
01:17:18d'ailleurs d'être majoritaire
01:17:20pour regarder une classe d'élèves
01:17:23si vous en avez 2-3
01:17:24qui sont très dissipés
01:17:26le professeur ne peut plus donner cours
01:17:28là c'est un peu la même chose
01:17:30c'est à dire que
01:17:31vous avez des agitateurs
01:17:32des gens qui sont là
01:17:33pour semer le doute
01:17:35et introduire leurs idées
01:17:37en disqualifiant
01:17:39tous ceux qui expliquent
01:17:40leur système
01:17:41leur visée
01:17:42leur méthode
01:17:44ça c'est
01:17:45je voulais dire
01:17:46c'est l'ensemble
01:17:46des tendances salafistes
01:17:48donc du frontal modaliste
01:17:49intégriste
01:17:49donc des frères musulmans
01:17:50pour moi oui
01:17:51pour moi
01:17:52les frères musulmans
01:17:53sont des salafistes
01:17:54mais d'un genre spécial
01:17:56dans l'islam de France
01:17:57l'autre tendance
01:17:58des soufistes
01:17:59c'est à dire des gens
01:18:00qui sont pour l'ouverture
01:18:01et la tolérance
01:18:01qui signalent eux aussi
01:18:03qu'il y a dans leurs
01:18:04co-religionnaires
01:18:05des gens qui ne se comportent
01:18:06pas conformes
01:18:07aux intérêts de la république
01:18:09en fait ça peut
01:18:10ça peut surprendre
01:18:11mais moi les soufistes
01:18:12que j'ai rencontré
01:18:13sont plutôt du côté
01:18:13des fréristes
01:18:14ce qu'on appelle
01:18:15le soufislamisme
01:18:16mais par contre
01:18:18ceux qui sont plus critiques
01:18:19vis-à-vis des frères musulmans
01:18:21ce sont les salafistes
01:18:22attendez il faut bien se retrouver
01:18:25les soufistes
01:18:25c'est plutôt
01:18:26la version ouverte
01:18:27et tolérante
01:18:27de l'islam
01:18:28le soufisme
01:18:29enfin c'est présenté comme ça
01:18:30oui et eux
01:18:31seraient plutôt proches
01:18:32des frères musulmans
01:18:33alors que les salafistes
01:18:33qui sont une définition
01:18:36de l'intégrisme
01:18:36ce sont
01:18:37oui voilà
01:18:37et ça peut paraître
01:18:38paradoxal
01:18:39mais ils ne sont pas
01:18:40très critiques
01:18:41vis-à-vis des frères musulmans
01:18:41parce qu'il y a
01:18:42une composante soufie
01:18:43aussi dans le frérisme
01:18:44mais les salafistes
01:18:47j'ai dit tout à l'heure
01:18:48les frères musulmans
01:18:48sont des salafistes
01:18:50d'un genre particulier
01:18:51sont des salafistes politiques
01:18:52avec un projet
01:18:54tandis que les salafistes
01:18:55purs n'ont pas de projet
01:18:57de conquête
01:18:57sur les pays mécréants
01:18:58quand un salafiste pur
01:19:00n'est pas destiné
01:19:01à vivre
01:19:01dans un pays
01:19:02hors du dar à l'islam
01:19:04comme il dit
01:19:04donc ils sont obligés
01:19:05de rentrer
01:19:05dans leur pays
01:19:06ceux-là
01:19:08sont très hostiles
01:19:09généralement
01:19:09aux frères musulmans
01:19:10ils les trouvent
01:19:12opportunistes
01:19:13ce sont des innovateurs
01:19:15ce sont des gens
01:19:15qui ne sont pas sérieux
01:19:16qui ne sont pas
01:19:17dans la lignée
01:19:18dans l'esprit du prophète
01:19:19je pense que le débat politique
01:19:20va assez vite s'emparer
01:19:22des enjeux
01:19:23que vous soulevez
01:19:23dans vos ouvrages
01:19:24et dans vos témoignages
01:19:25j'espère
01:19:25en tout cas
01:19:26en particulier
01:19:27sur le marché
01:19:28je pense qu'il faut
01:19:29où il y a une connaissance
01:19:30à peu près proche de zéro
01:19:31il faut vraiment
01:19:32commencer à s'intéresser
01:19:34à ça
01:19:34et j'appelle les marchands
01:19:35les entrepreneurs aussi
01:19:36qui veulent se lancer
01:19:37dans ce business-là
01:19:38à être très prudents
01:19:40et peut-être
01:19:40en lisant mon livre
01:19:42et là il y a des mesures
01:19:43très concrètes à prendre
01:19:44tout en respectant
01:19:45bien sûr qu'on respecte
01:19:46la loi républicaine
01:19:47mais enfin sans rentrer
01:19:48dans une polémique
01:19:49il y a des mesures
01:19:49de protection à prendre
01:19:50comme on les a prises
01:19:52pour les importations
01:19:52de produits asiatiques
01:19:53qui sont pour le coup
01:19:55qui ne sont pas licites
01:19:56par rapport
01:19:56non ça malheureusement
01:19:58on ne pourra pas utiliser
01:19:59le droit
01:19:59il faudra utiliser
01:20:00notre discernement
01:20:02et ne pas faire le jeu
01:20:04et ne pas s'allier
01:20:06ne pas travailler
01:20:07ne pas collaborer
01:20:08avec le halal
01:20:11qui diffuse dans nos sociétés
01:20:14quelque chose
01:20:15qui n'est pas compatible
01:20:16avec ce que sont
01:20:17les sociétés démocratiques
01:20:18pérales et séculières
01:20:20prise de conscience
01:20:21pédagogie
01:20:21courage politique
01:20:22lucidité
01:20:23et surtout pour
01:20:25et courage des entrepreneurs aussi
01:20:26voilà et pouvoir
01:20:27s'exprimer librement
01:20:28sans être tout de suite
01:20:29taxé de xénophobie
01:20:31ça c'est la base
01:20:32ou d'anti-islamisme
01:20:33vous avez encore
01:20:35un ouvrage en projet
01:20:36ou non ?
01:20:37celui-là vient de sortir
01:20:38donc je vais laisser
01:20:38un petit peu
01:20:39vivre sa vie
01:20:41de toute façon
01:20:42il y a toujours
01:20:44des choses nouvelles
01:20:44votre situation personnelle
01:20:46vous êtes
01:20:46je suis toujours
01:20:47sous protection
01:20:48sous protection
01:20:48voilà
01:20:49en 2025
01:20:50en république française
01:20:51mais j'ai appris
01:20:52que d'autres
01:20:53des collègues
01:20:54maintenant
01:20:54des collègues
01:20:55universitaires
01:20:55doivent
01:20:56quand elles parlent
01:20:58de l'antisémitisme
01:20:59être protégées
01:20:59dans leur salle de classe
01:21:00ça c'est nouveau
01:21:01et c'est évidemment
01:21:02une catastrophe
01:21:03il faut en parler
01:21:03Florence Bergeau
01:21:05Blackler
01:21:06merci
01:21:06pour votre témoignage
01:21:07d'avoir été chez nous
01:21:08pour nous éclairer
01:21:09sur cet enjeu très important
01:21:10qui je ne
01:21:11n'en doute pas
01:21:12arrivera forcément
01:21:14à un moment donné
01:21:14au coeur du débat politique
01:21:16je pense aussi
01:21:16je pense que c'est
01:21:20à un moment donné
01:21:21qui est
01:21:22de l'antisémitisme
01:21:22pour nous
01:21:23dire
01:21:24de l'antisémitisme
01:21:24qui est
01:21:26à un moment donné
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