- il y a 16 heures
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Court métrageTranscription
00:00C'est pas toi que j'ai vu, ça c'est pas pas
00:13Je suis fatiguée, ça me colle dans la tête
00:30C'est pas juste l'alcool
00:32Puis on a pas rêvé non plus
00:35C'est Manon qui avait raison
00:41Qu'est-ce qu'elle vient faire là -dedans?
00:46Elle s'en est rendue compte
00:47C'est probablement pour ça que tu t'es dit
00:52Tu supportes pas qu'elle nous dise nos cas de vérité
00:57J'avais besoin de toi
01:02Je voulais aller te chercher
01:07Je voulais que notre relation ait plus loin
01:10Mélange pas tes fantasmes avec lui
01:14Mais j'ai jamais voulu coucher avec ma fille
01:16Mais tu n'aurais rien compris
01:19C'est ça le problème
01:24T'as jamais été un père
01:26T'as pas le droit de me parler comme ça
01:30T'as toujours été un chum pour moi
01:38Un bon ami
01:41Mais jamais un père
01:44Tu sais que je t'aime
01:49De ta façon, oui
01:51Moi aussi
01:52On va s'organiser
01:54Je vais partir
01:58Non
01:58Je vais m'occuper de toi
02:00Je vais essayer de te donner ce qui t'a manqué
02:03Tu donnes
02:05Tant que ça te dérange pas
02:09C'est pas dans ta nature
02:12T'es comme les nouvelles sur un fil de presse
02:16Tu passes
02:19Et après ça, tu disparais
02:21Tu me juges mal
02:23Tu me connais pas bien
02:27Je regrette rien
02:29Pis surtout pas hier
02:32On a rien fait
02:35Tu vas t'en remettre
02:36T'es cruelle
02:39Je pense que j'aurais plus besoin
02:43De me faire faire mal
02:44Parce que j'aime
02:45Je t'ai jamais fait de mal
02:47L'absence
02:50C'est la pire des violences
02:54Pis, tu finis d'écrire
03:02Qu'on le lise ton petit chef-d'oeuvre
03:03Ah, ben je pense que c'est pas pire
03:05Pour un gars rouillé
03:06J'ai tous les détails
03:07Pis, le truc
03:09Sur les célibataires
03:10Célibataires
03:11Réveil d'Aitin
03:13En rapport avec l'adoption
03:13Ah
03:15Ben ça, c'est pas clair
03:22Les femmes célibataires
03:23Ont plus de chances
03:24D'adopter des enfants
03:25Mais les organismes
03:26D'adoption internationale
03:28Sont méfiants
03:29Dans le cas des hommes
03:30Pis, les couples de femmes
03:33Les ennemis
03:36Comment t'expliquer ça
03:38Non, ben c'est touché
03:40Ben touché
03:41Ben j'en parle
03:42Les couples d'hommes
03:43Ben lÃ
03:44Non, ça c'est correct
03:45C'est correct
03:45Moi de joie l'é
03:46C'est dans le système ça ?
03:48Oh, je viens de l'envoyer
03:49Ça s'appelle BB123
03:51L'état des finances publiques
04:02Est catastrophique
04:03Nous sommes écrasés
04:04Par un déficit fédéral
04:06De 600 milliards
04:07La dette du gouvernement québécois
04:09Dépasse les 70 milliards
04:11Ce qui veut dire
04:11En moyenne
04:1240 000 dollars par famille
04:14Ça ne peut plus durer
04:16Il faut trouver une solution
04:18Avec les moyens du bord
04:19Le scoop a dépêché ses stars
04:28Pis l'express son has-been
04:32T'as raison
04:35Je suis un has-been du lit de la bosse
04:38Je suis plus obligé de coucher avec
04:41Pour avoir des scouts
04:42Et le mieux que t'as à faire
04:43C'est de me cresser à la paix
04:45Va prendre une marche
04:46Si t'as de content
04:53Je t'ai laissé à la place
04:54Faut pas laisser ta place
04:57J'ai pris ce que j'avais à apprendre
04:58C'est toi
04:59Ce que t'as fait gagner
05:00Il y a un mot pour le décrire
05:01Crossé
05:02Un petit trou de cul
05:04Qui veut jouer les grands reporters
05:05Un crosseur
05:06Mais je suis ta gueule
05:09Dégolée
05:10Laissez le policien
05:11Je t'enigre pas une autre
05:12Michel
05:14Par-dessus
05:17Parce que vous l'avez parlé
05:18Pis ça sera pas bon
05:19Ok
05:19Ouais c'est bon
05:21La bière c'est bonne
05:23Tu vois
05:24Toi pis moi
05:26Ça risque pas de nous arriver
05:26Je t'ai tout donné
05:28Même ma fille
05:29Tu sais
05:30Tu as toujours été bon pour moi
05:31Ça me fait plaisir
05:33Là là j'ai le traque
05:36C'est la première fois
05:38Que je suis sur une aussi grosse à faire
05:40Ça c'est comme une grossesse
05:41Ça traverse
05:42Ça force
05:43Ça grimace
05:43À un moment donné
05:44Ça sort tout seul
05:45Relax
05:46Mange-tu toujours comme ça ?
05:54Ben voyons
05:54Un cerveau ça consomme beaucoup
05:57Faut nourrir ses neurones
05:59Est-ce que tu penses encore à Gabriela ?
06:08Ah excuse-moi je suis conne
06:12Non non non
06:12C'est pas grave
06:13Ben oui j'y pense
06:16T'es important pour le secours
06:23Tu sais
06:23Ben voyons Gerita
06:25Je fais juste ma job moi
06:26Non non
06:27T'es un pilier
06:29Je suis pas une pro de l'édition
06:31Mais j'ai le pif pour reconnaître les bonnes personnes
06:33Merci
06:35Faudrait que tu te remettes à écrire
06:37Ouais
06:39Rivard m'a quasiment forcé lÃ
06:42Mais j'ai pas eu ça
06:44C'est signe que tu t'en sors Tintin
06:47Tu pourrais rencontrer quelqu'un d'autre
06:50Ah non
06:52Non je vois pas qui qui pourrait remplacer ma Gabriela
06:56Hey qui c'est qui te parle de la remplacer ?
06:59Y'a des personnes qui sont irremplaçables
07:00Mais ça veut pas dire qu'on va passer à côté de la vie
07:02Hum ?
07:03Ouais
07:04Pis toi
07:06Penses-tu à François ?
07:09Je le remplacerai pas
07:14J'haïs ça
07:24C'est-tu que j'haïs ça
07:25T'es aussi bien que moi c'est que ça risque d'être long
07:28J'fotographie quoi ? Mouer la porte ?
07:30Alors à table
07:31Il y a sûrement un qui va finir par se montrer à la face
07:35Toi comment tu vas faire pour écrire ton papier ?
07:36T'as pas vu personne
07:37Moi j'ai le numéro confidentiel de deux sources
07:40Les deux bords de clôture
07:41Laisse-le servir
07:43Donc ça va demander beaucoup de courage aux politiciens
07:51Aux leaders syndicaux
07:53Et à la population du Québec
07:54Alors voici ce qui servira de base aux négociations
07:57Ce que le gouvernement du Québec entend faire pour éviter la faillite
08:01Pis, as-tu pu beaucoup d'eau l'autre soir ?
08:11J'aurais dû, j'ai eu un mal de bloc
08:13En tout cas, moi j'ai passé une belle soirée
08:15On devrait recommencer ça plus souvent ?
08:18Prendre une bière ?
08:20Laisse-tu faire
08:21J'suis toute faquée
08:22Qu'est-ce qu'il y a là ?
08:25Tu veux pas m'en parler ?
08:27J'ai pas le goût de t'emmerder avec mes affaires
08:29J't'ai rushée après la mort de Gabriella
08:34Ben...
08:38Tu sais, donc j'en venais pas large
08:40Je comprends
08:43Toi pis elle, c'est naturel
08:46Moi pis toi, ça pourra jamais marcher
08:48J'suis ben trop compliquée
08:50Bon, ben moi j'y vais
08:52Pourquoi ?
08:54Tu me fatigues, Alexandra
08:56Pourquoi ?
08:58Ben t'arrêtes pas de te dénigrer
08:59Tu changeras pas l'idée que j'ai de toi
09:01Ça marche pas avec moi, ça
09:03Ok ?
09:05C'est correct
09:06J'suis une ben bonne fille, d'abord
09:09Bon...
09:11Ça, c'est mieux
09:12Hey
09:15Hey
09:17Yes
09:24Qu'est-ce que tu fais pour rester calme ?
09:25T'as fait de quatre ans, on fait du vert, t'apprends d'âme
09:30De toute façon, c'est rare qu'un voleur envoyer un fax
09:34Ça va te faire au-delÃ
09:36Hey, c'est quoi la game, Maurice ?
09:39As-tu purifié ?
09:40Gagner tes élections sur notre dos ?
09:41Jean-Marc, tu te trompes
09:42On essaie de sauver l'économie de la province
09:44Ah ouais, pis tu penses que c'est en matraquant les travailleurs québécois que tu vas y arriver ?
09:47Ben voyons donc
09:48Vous avez tous lu les documents qu'on vous a fait préparer
09:52Ah, la dette, le déficit, le poids des intérêts sur le budget du Québec, l'inertie fédérale
09:57J'ai tout lu
09:59Mais il n'y a rien, par exemple, sur les familles qui vont se retrouver au chômage
10:03Rien sur les étudiants qui devront quitter le cégep ou l'université
10:07Il n'y a rien sur les malades qui vont mourir faute de soins
10:10Moi, j'ai lu des chiffres, rien que des chiffres
10:13Il n'y a pas de cœur, pas d'âme
10:16Penses-tu vraiment qu'on va être complices de notre assassinat ?
10:20Ben si j'ai le choix entre la disparition des privilèges syndicaux
10:23Et le mieux-être, à moyen terme, des Québécois, je choisis les Québécois
10:26On vous a fait élire, on peut vous faire battre
10:29M. Marcotte, j'en suis pas lÃ
10:31Je pense que nous sommes tous fatigués
10:33Et je propose qu'on remette le débat à 8 heures demain matin
10:37À 7 heures, l'heure des travailleurs
10:40Ah, ah, ah
10:53Allez, voilÃ
10:57Robert, Robert
11:08M. Robert, je vous ai dit de voir
11:09Je veux pas de commentaire
11:11La proposition d'Ion est scandaleuse
11:15Avec ça, on s'en va vers un affrontement sans précédent
11:17Dupé, c'est quoi la suite du programme ?
11:26Premier ministre va rencontrer les journalistes demain matin à 6 heures et demie
11:29Oui, mais là , c'est quoi l'histoire ?
11:31Alors, les leaders syndicaux et le premier ministre se sont réunis pendant plusieurs heures
11:34Dans un climat de compréhension
11:35Et malgré les divergences sur la façon de s'attaquer au déficit et à la dette publique
11:39Ils ont convenu de reprendre le travail demain à 7 heures
11:42Et Mme Diane Cardinal a déclaré que les droits des travailleurs québécois devraient être respectés par les pouvoirs politiques
11:49VoilÃ
11:49Et Dion, il a dit quelque chose ?
11:52Il n'y a rien dit de négatif, alors je suppose que c'est positif
11:55Et c'est tout
11:57Tout le monde est parti se reposer
11:58Merci
11:59À bientôt
11:59Merci
12:00Ça ne dormiront pas gros
12:06Qu'est-ce qu'on fait ?
12:10Deux heures
12:11Ça va bien rester un restaurant pour la quête mort
12:13La bourse, c'est une vraie armite
12:18Dion ne pourra pas tenir le suspense longtemps
12:21C'est pas des maudites farces
12:22Dion, c'est une chose, Roussac, c'en est une autre
12:25Qu'est-ce que tu veux dire ?
12:27Je vais prendre position
12:30C'est pas mal de bonheur pour un blitz éditorial
12:33Dans les deux journaux, c'est risqué
12:35Je pense ni au Scope, ni à l'Express
12:37Ça fait deux mois que je pensais ça
12:39Roussac n'a pas encore d'orientation sur sa vision sociale
12:42C'est pas le genre de discours qui va être populaire au conseil d'administration, ça
12:46Je m'en fous
12:47Roussac, c'est la plus importante entreprise privée québécoise
12:52Et si Dion a raison quand il dit que le pouvoir de Roussac pourrait affecter la démocratie
12:56C'est vrai aussi que la politique touche directement à tous mes employés
12:59Ben, on a l'envers du choix
13:01Du Moulin, Charlebois, Michel qui est sur place
13:04On contrôle les nouvelles
13:05Non, tu comprends pas, je veux pas qu'on réagisse aux politiciens
13:08Je veux qu'on prenne les devants
13:09Comment tu veux faire ça ?
13:11On est là pour faire du fric, faire manger du monde, pas pour la politicaillerie
13:15Paul, je laisserai pas notre destin entre les mains des politiciens et des syndicats
13:18Roussac va en souffrir
13:19Bon, je sais pas trop quoi te dire, moi
13:21Émile m'a pas habitué au capitalisme social-démocrate
13:24Vous devez d'abord vous inscrire dans un CSS
13:32Même si vous vous rendiez directement au Chili ou en Haïti
13:34La loi canadienne informelle, vous voulez d'abord être évalué
13:37Évalué ?
13:39Hé, j'ai 47 ans, j'ai le goût d'adopter un enfant, de l'aimer et de l'élever
13:42Il me semble qu'il y a assez de misère dans le monde pour faire la fine bouche, non ?
13:46Vous êtes seul, êtes-vous divorcé ?
13:50Avez-vous d'autres enfants ?
13:52C'est ça l'évaluation ?
13:53Ha, ha, non, non, non
13:55Vous inquiétez pas, écoutez, quelle que soit la façon choisie pour procéder à l'adoption
14:00La loi canadienne oblige l'adoptant à subir une évaluation
14:03Par un psychologue mandaté par le directeur de la protection de la jeunesse
14:07Si j'étais tout seul, célibataire, est-ce que j'aurais des chances ?
14:13Les familles ont certainement priorité, mais de nombreuses femmes ont pu adopter des enfants ces dernières années
14:16Et moi, là , mettons, moi ?
14:20Disons que c'est moins fréquent
14:22Vous allez certainement comprendre que l'évaluation doit être extrêmement complète et précise
14:27Il faut absolument éviter les cas de pédophilie latente
14:30Voyons donc, il me semble qu'il y a moyen d'aimer un enfant sans être pédophile ?
14:33Oui, mais comment savoir ?
14:35Juste une question
14:37Est-ce que je peux espérer ?
14:40Vous voulez d'abord vous inscrire ?
14:43On va faire l'impossible pour vous aider, M. Rivard
14:47Jean-Claude, as-tu les sondages d'aujourd'hui ?
14:54C'est pas gagné, hein ?
14:58La population est très divisée
15:01Les syndicats, c'est une affaire, mais le peuple, c'en est une autre
15:10Jean-Marc Robert, j'ai compris que tout le monde devra faire sa part
15:14Diane Cardinal est dangereuse
15:16Les syndicats d'infirmiers et d'infirmières qu'elle contrôle sont explosifs
15:20En plus, elle a des enseignants, hein ? C'est elle qu'il faut isoler
15:25Ah, va s'écraser quand ça va être le temps
15:28Les infirmières sont comme les autres
15:30Ils veulent garder leur petit bungalow et puis le deuxième char du couple
15:34Non, c'est un langage intolérable
15:36Ce sont les gouvernements qui ont mis la province et le pays dans le merdier
15:39On n'a pas à mépriser les travailleurs, qu'ils soient syndiqués ou non
15:42Dubey, va donc les retrouver, tout de suite, pour les consoler, hein ?
15:47Les beaux principes et les piasses, c'est deux
15:52Il faut que les leaders syndicaux comprennent
15:55Il faut qu'ils nous garantissent la paix sociale
15:58Question de vie ou de mort
16:00Si le peuple n'est pas derrière son premier ministre, le reste ça donne quoi
16:07Bon, les données des sondages ont été analysées
16:10La même chose des livres comptables, les engagements des journaux impliqués
16:13Comme je t'avais dit, il y avait quatre options
16:15Le statu quo, fusionner les deux journaux, fermer le scoop ou fermer l'express
16:20Bon, la fusion, c'est pas bon pour Roussac
16:23Ça surchargerait l'express de nouveaux employés
16:26Fermer l'express, ça ferait hurler tous les politiciens du pays
16:29Tous les péteux de broude intellectuelle, ça passerait pas
16:31Le statu quo, c'est le pire des scénarios
16:34Le scoop fait trop mal à l'express ?
16:36Ouais, on est trop bon, ta boire !
16:39Le profil d'électeur du scoop et celui de l'express se recoupe au centre des coupes, comme l'indiquent les sondages
16:45Donc, il reste la fermeture du scoop ?
16:48Ben, les sondages montrent que l'électeur du scoop qui serait dégagé par sa fermeture
16:52S'en irait gonfler dans sa majorité le lectorat de la nouvelle
16:55Puis moi, personnellement, là , je trouve que ce torchon-là , il y en a déjà trop
17:00Mais là , c'est quoi la solution ?
17:03La solution ? Transformer le scoop en tabloïde
17:07Les 4 S
17:09Le sport, le sang, le sexe, le show business
17:13Se servir du scoop pour aller livrer bataille à la nouvelle sur son territoire
17:18Puis en même temps, protéger le segment de marché très rentable de l'express
17:22Paul, on a fondé ce journal pour en faire un grand journal
17:27Un grand journal
17:28Un journal sensible
17:30Moderne
17:31Intelligent
17:33Un journal qui parlerait du monde au monde
17:36Je m'en souviens comme si c'était hier
17:38Faudrait renier tous ses engagements
17:40Toutes ses promesses
17:42Tous ses principes
17:43On tombe bas
17:44Stéphanie, on a des jeunes journalistes
17:47Qui nous feront pas chier
17:49Qui vont être contentes de sauver leur job
17:51On a encore des contrats d'imprimerie et de distribution qui sont valides pour 18 mois
17:54On sauve des millions en prime de séparation
17:57Puis en plus, on sauve 300 jobs
17:59C'est-tu ce que c'est ce calvaire ? 300 jobs ?
18:01Ben oui, mais on tue le scoop !
18:03On tue notre rêve !
18:05On tue mon rêve !
18:08Paul, il y en est pas question
18:21Alex
18:23Ton père t'a pas raconté par hasard qu'il se préparait quelque chose au secours
18:28Que ça pourrait fermer ?
18:29Qu'est-ce que tu dis là , toi ?
18:30Qu'est-ce que mon père a à avoir là -dedans ?
18:32Il a sorti tous les gros scoop de Roussac depuis quelques semaines
18:34Il a l'air branché direct sur le bureau de Stéphanie Rousseau
18:37Toi, t'es au courant de quelque chose, hein ?
18:38Euh, non, non, pas grand-chose
18:40Ben oui, oui, oui, oui, ça crache le morceau
18:42Ben, c'est mon beau-frère
18:44Ils l'ont payé pour s'enfermer dans une salle
18:46Puis lire des journaux, l'Express, le scoop, la nouvelle
18:50Puis ils ont posé des questions, ben des questions
18:52Et les sondages auprès du lecteur, ça existe, ça ?
18:56C'est-à -dire qu'il y a pas de danger que ça ferme ?
18:58Regarde donc, Stéphanie Rousseau l'a fondé avec nous autres aujourd'hui
19:01Toi, mon petit cercueil, commence pas à nous partir des rumeurs aussi dedans, lÃ
19:04Je m'en vais, lÃ
19:09Ça se pourrait-tu ?
19:11Dans une société capitaliste, tout se peut, hein ?
19:13Surtout quand il y a pas de syndicat
19:15On va pas se laisser déranger par le camp de la ville, là , hein ?
19:18C'est un jeune journal, c'est toujours supposé former d'une semaine à l'autre
19:20OK, v'les breux, v'les breux, c'est OK
19:22Hein ?
19:23Passe-moi ça
19:24Huh
19:30Je suis pasimené
19:33Je sais pas moi
19:36Je sais qui tu...
19:38Tu aies de t'envergure
19:40Tu crênes quoi ?
19:42Je fais toujours pas Åž hotels
19:44Ça bûle
19:45C'est thit vu, je fais ça
19:47Est-ce que je me fais ici, désormais ...
19:48touché
19:49Je ne sais pas autre chose.
19:52Est-ce qu'il y a avec moi ?
19:54Bonjour.
19:55Je t'en prie.
20:03Oui ?
20:04Elle est là que je te vois.
20:09Je me sens coupée de son mot.
20:14Elle paraît qu'on se sente seule au sommet.
20:17J'ai besoin de toi.
20:19C'est toi qui me manques.
20:28T'es comme dans une course à relais.
20:31C'est ton père qui est parti, c'est vrai, c'est ce qui finit.
20:33Puis toi, ben, tu penses se bretent entre les deux.
20:36Je veux voir ce que tu penses.
20:38Ben, c'est sa réalité.
20:40Puis tu crois que je viens de contacter de ça ?
20:43C'est quoi le choix ?
20:45Rien de toi et toute de ton père.
20:48Tu me connais mal.
20:53Fais-moi confiance.
20:55Moi, je ne demande pas mieux.
21:00Il faut que j'aille.
21:03Hey.
21:03Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:10C'est le reste.
21:10Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:12Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:14Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:16Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:20Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:21Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:22Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:23Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:24Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:25Il faut que j'aille, c'est le reste.
21:26C'est le reste.
21:32Oh, je voudrais rentrer chez vous.
21:35La journée était longue.
21:36C'est toi qui me dis ça.
21:38Ah, mais je pensais ma vie a fermé des gens le soir.
21:41C'est pas une nouvelle, le Dumoulin?
21:42C'est pas un téléphone, Carros.
21:44Bon, Dumoulin, il n'y aura rien.
21:46Passe-moi ça, je vais jouer le confier à la base.
21:49Non, mais tu gardes une colonne.
21:50Avec François, on ne sait jamais.
21:51Hey, pas discipline, Carros.
21:53Il a du pupille, il ramasse l'évidence de tout le monde.
21:55Il est peut-être qu'on le sache.
21:56Ben non, ben non.
21:59Allez, va te coucher, va te coucher.
22:02C'est risqué, mais on n'a pas le choix.
22:07Croise-toi les doigts.
22:15Chama!
22:16C'est le tien.
22:20Oui?
22:20Oui, M. Roberge.
22:21C'est moi.
22:22Oui, M. Gagné.
22:25Oui, oui, Suzanne.
22:25Ça va très bien.
22:27Ben, je suis en plein meeting.
22:28Je pourrais pas te parler bien longtemps.
22:30Est-ce que vous pourriez me donner un numéro sécuritaire
22:32où je pourrais vous rejoindre?
22:33Vous avez promis à M. Paul Vizino que...
22:35Je suis désolé, Suzanne,
22:36mais je vais devoir te rappeler plus tard.
22:38Embrasse les enfants pour moi.
22:47M. Roberge, j'en peux vous éparler.
22:48Ça veut dire qu'il mène pas la barque.
22:52Mais t'es obligé de s'organiser de seuls, mon Manon.
22:55On va checker l'enregistrement.
22:57Mais c'est la voix de Roberge et Gagné.
22:59Je suis sûr.
23:01Ça commence à être hâte.
23:03J'appelle le boss.
23:04Ça va l'intéresser.
23:08Ta femme t'appelle toujours le soir avant de se coucher.
23:11Après 25 ans de mariage.
23:13C'est une vieille habitude.
23:13Jean-Marc Roberge a refusé de parler à un journaliste tantôt.
23:22Ils sont fourrés.
23:23Ils font pas de déclaration, ce soir.
23:26Ils sont en train de tester leurs membres
23:27pour savoir s'ils sont prêts à déclencher
23:29une greffe générale au Québec.
23:32Pour le téléphone, il y a rien illégal.
23:35Non, non, non.
23:36Non, mais il faut que nos maudits sondages sortent,
23:38par exemple.
23:40Puis avant le débat télévisé,
23:41si on veut qu'on drôle la game,
23:42pour que le scoop soit assez drôle,
23:45on a décidé de laisser couler quelques-unes
23:47de nos positions sur les syndicats.
23:50Le cardinal va en faire une dépression.
23:53C'est rien à côté de ce qu'il attend.
23:56Alors, notre homme, c'est Dumoulin.
23:57On peut y faire passer le résumé des demandes gouvernementales
24:00dans le quart d'heure qui suit.
24:00et je le connais, ça va être dans l'Express de demain matin.
24:03Donc, moi, je suis pas au courant.
24:06Aucune déclaration de demain matin.
24:08Pas d'huile sur le feu.
24:09Surtout pas avant le débat télévisé.
24:11Qui s'occupe de Dumoulin?
24:13Déjà fait.
24:17C'est parti.
24:25C'est parti.
24:30C'est parti.
25:01Le pupitre, s'il vous plaît.
25:05Bolduc, débloque la une.
25:07Donne-moi jusqu'Ã une heure du matin.
25:09J'ai un mot du bon scoop.
25:11Oui.
25:18Madame Cardinal,
25:19quelles sont vos réactions suite à ce sondage?
25:22Trois Québécois sur quatre,
25:23crois davantage Mauritian que Diane Cardinal.
25:25Écoutez, c'est normal que les Québécois
25:27aient un respect de peur
25:28quand leur premier ministre leur promet l'enfer
25:30s'ils sèdent pas des droits précieusement acquis.
25:32Mais ce gouvernement improvise
25:34et veut nous imposer des mesures sauvages.
25:36Là , c'est pas, les Québécois vont se réveiller
25:37quand ils vont se rendre compte
25:38qu'on veut les ramener aux années 50.
25:40Comment expliquez-vous que les exigences du gouvernement
25:41se retrouvent à la une de l'Express?
25:43L'Express appartient à Roussac.
25:47Émile Rousseau n'avait qu'un seul mètre, le dollar.
25:50Les capitalistes en bas de drapeau,
25:51vous devriez le savoir.
25:53J'ai bien peur que leur fille ait beaucoup d'hérédité.
25:57Moins les syndicats seront forts,
25:58mieux supportent ce qui reste de la famille Rousseau.
26:00Ah oui, mais si vous aviez eu en main
26:03un sondage favorable au syndicat,
26:04vous l'auriez gardé confidentiel.
26:06C'était pas une attaque personnelle, M. Gagné.
26:09Mais là n'est pas la question.
26:10Maurice Dion nous convoque sous prétexte
26:12d'une négociation entre gens de bonne volonté.
26:15Mais tout est décidé d'avance
26:16et on se sert de nous
26:17pour justifier un hold-up révoltant.
26:20Pardon.
26:21Votre participation au débat télévisé est-elle compromise?
26:24Pourquoi?
26:25Dion veut une bataille, il va voir la guerre.
26:27Il vaut mieux que les Québécois
26:28voient claires dans le jeu du gouvernement.
26:30Un gouvernement de tricheurs.
26:32Pardon.
26:32S'il vous plaît, Mme Cartinard.
26:34S'il vous plaît, s'il vous plaît.
26:37Oui.
26:37Oui.
26:39Ah, c'est le meilleur, c'est le meilleur.
26:40Les offres gouvernementales.
26:42Comment est-ce que c'est gros?
26:43Le sondage en plus,
26:45ça va être difficile pour les chefs syndicaux
26:46de parler au nom de la population.
26:48C'est difficile.
26:50La petite bourgeoisie mondiale.
26:51Penses-tu que les travailleurs au salaire minimum
26:53vont aller se gérer les couilles
26:54pour défendre les privilèges des fonctionnaires?
26:56J'espère qu'ils vont réagir.
26:57Ils n'ont pas le temps.
26:58Voyons, la carte de crédit est pleine
26:59puis le gérant de banque le goût dans la promesse.
27:01Bon, on va travailler sur le suivi.
27:03Allez-y.
27:04Je me tape la conférence télévisée ce soir.
27:06Bon.
27:07Maureen va te préparer l'éditorial.
27:09À soir, c'est Gilles Bernard.
27:11Je comprends pas.
27:12Maureen est formidable.
27:13L'as-tu lu un matin?
27:14C'est moi qui l'ai mis en page.
27:16Mais à soir, elle sera pas libre.
27:18Et moi, non.
27:19Oh, minute, c'est une caramel, là .
27:21Moi, j'ai besoin d'un gars solide aux pépites.
27:24Gaston va rentrer.
27:26Mais à soir, je suis pris.
27:28Ben important.
27:29Ben plus important que le soir du Québec.
27:36Bon, mais...
27:37Je vais passer dans la salle avant de me coucher.
27:42C'est drôle, là .
27:43Pourquoi j'étais encore de ça?
27:45Tourne pas le fer dans la plaine.
27:52C'est de la merde, ça, Isabelle.
27:54C'est de la merde, ça.
27:55Ça se dit journaliste, c'est même pas capable
27:56de faire une synthèse des agences de presse.
27:58Viens, ça, c'est une brimeur.
28:00Je dis pas qu'il faut voir toutes les histoires,
28:02mais faut essayer ce cercueil de cercueil.
28:03Mais relax, Lionel.
28:04Ça sert à rien d'engueuler Isabelle avec ça.
28:06Tu vois bien qu'elle fait de son mieux?
28:07Bon, je le sais qu'elle fait de son mieux.
28:09Lâche-moi, Manon.
28:10Mais ça va mal ici-dedans,
28:10pis t'es bien placée pour le savoir.
28:12Stéphanie, out.
28:13Duboulin, out.
28:14Vézina, out.
28:15Touchette est rendue au voyage
28:16et me sert plus à rien dans la salle.
28:17Avec qui je le fais, le mot du journal, moi?
28:19Hein?
28:19Tiens le coup.
28:20Il va y avoir des changements.
28:22Ah, hé, hé, Manon.
28:24Euh...
28:25Quand est-ce qu'on l'annonce officiellement
28:27dans la maudite nomination?
28:28T'es au courant.
28:29Ben, c'est à fait.
28:31Ben, dis qu'on va savoir exactement
28:32où est-ce qu'on s'en va.
28:37Puis?
28:38Ben, qu'est-ce que t'en penses?
28:40Ah, je trouve que c'est une bonne idée.
28:41Très bonne idée.
28:44Ça va marcher.
28:45C'était mon bar.
28:46Ben, on va savoir où est-ce qu'on s'en va.
28:48Exactement.
28:51Trois fois où est-ce qu'on s'en va pas loin avec ça.
28:53Maurice Dion,
28:55il veut nous entraîner dans un conflit.
28:58Ça ferait son affaire.
28:59Il veut qu'on refuse tout compromis.
29:02Mais c'est encore le temps de surprendre.
29:07C'est pire que du plessis.
29:09Dion, il va nous laisser sauver la face.
29:11On l'assure de notre collaboration.
29:13Ah, ah, ah, voyons-donc.
29:14Ça veut dire quoi, sauver la face?
29:16Ça veut dire continuer à dénoncer publiquement
29:18ses intentions et défendre nos membres.
29:20Pis en coulisses, négocier une petite entente
29:23pour préserver certains acquis.
29:24C'est ça, sauver la face.
29:25Écoute, Diane, j'ai été de tous les combats.
29:28J'ai fait de la prison,
29:29j'ai mis le feu dans les autobus à cette île,
29:31mais là , on peut pas gagner.
29:34Il faut négocier la façon de couper.
29:42Si Diane te suit pas,
29:44faut pas suivre moi non plus, hein?
29:46OK.
29:48C'est nos membres, le monde, qui va payer le prix.
29:50Jean-Marc.
29:52Dion veut gagner ses élections
29:54pour pouvoir enfin faire son référendum.
29:56C'est lui qui a besoin de sauver la face.
29:58Moi, je sacrifie qui et quoi?
30:00Les professeurs, les infirmières,
30:02les malades, les mourants,
30:03les assistés sociaux, les handicapés.
30:05Je sacrifie qui?
30:07Veux-tu me le dire?
30:07Ce soir, je suis la fille la plus heureuse du monde.
30:23J'ai toujours rêvé de soigner et de guérir les malades.
30:28Je voudrais remercier particulièrement
30:30le professeur Touga, professeur de physiologie.
30:34Vous m'avez donné le goût de la recherche médicale.
30:37Mes parents m'ont toujours encouragée
30:39à poursuivre mon rêve.
30:43C'est à eux que je dois dire merci aujourd'hui.
30:45C'est tout.
30:45Martin Bolduc
30:54Il y a des soirs pour remercier.
31:13Il y a des soirs pour célébrer.
31:16Et il y a des soirs pour demander pardon.
31:19Et moi, ce soir, je voudrais demander pardon
31:21Ã un homme courageux.
31:25Un homme bon et sincère
31:26qui a surmonté des difficultés personnelles
31:30pour devenir un leader dans sa profession.
31:34Je voudrais lui demander pardon
31:35parce que je n'ai pas su voir le premier
31:37qui s'est engagé dans un combat difficile
31:39et qui l'a gagné.
31:41Alors moi,
31:45moi, ce soir, c'est à cet homme
31:47que je dédie mon passage vers une autre vie.
31:50En espérant seulement qu'il m'aime.
31:53Comme moi, je l'aime.
31:56Entre lui et moi, c'est spécial.
31:57Alors, papa,
32:02je te dis merci.
32:03– Sous-titrage Société Radio-Canada
32:16– Par contre, c'est...
32:17– De toute façon, deux...
32:18– Très bien, M. le Premier ministre,
32:19mais si vous voulez,
32:19nous allons quand même écouter
32:20la réplique de Mme Cardinal.
32:22Mme Cardinal...
32:23Écoutez, jamais,
32:26dans toute l'histoire de ce pays,
32:28les travailleurs ont été aussi bafoués,
32:30aussi agressés dans leurs droits.
32:32Et ça inclut la grève de Murdochville.
32:35Ce gouvernement a perdu
32:36la forceuse de tes droits.
32:38– Et si on avait discuté ces réglages...
32:40– Tu m'en es pas là ?
32:42– Non, je n'ai pas là .
32:43– C'est qu'il a pris son secours.
32:44– M. Gagné, vous devriez savoir
32:47que c'est confidentiel.
32:49– Les Québécois font confiance
32:51Ã leur gouvernement.
32:52Mme Cardinal devrait mieux s'informer.
32:54– Des sondages obtenus
32:56dans un climat de peur et de mensonges.
32:58– Un instant.
32:59Qui multiplie les menaces?
33:01Qui essaie de faire peur aux citoyens?
33:03– Quand même, vous en prie, M. le Premier ministre.
33:05– Voilà , deux, deux...
33:07– Depuis quelques jours,
33:08nous avons consulté les syndicats
33:09membres de nos centrales.
33:10Nous avons consulté les simples membres.
33:12– Et nous avons le mandat
33:14de résister à cette démarche scandaleuse.
33:17Quand une loi est immorale,
33:19c'est le devoir des citoyens
33:20de lui désobéir.
33:22– Est-ce qu'un front syndical commun
33:24va nous donner des leçons
33:25d'obéissance civile?
33:27Vos prédécesseurs ont fait de la prison, madame.
33:29– Nous avons tenté de négocier
33:31de bonne foi, peine perdue.
33:32Je vous préviens,
33:33les travailleurs ne se laisseront pas faire.
33:35Non, je lance...
33:36– Mme Cardinal.
33:36– Je lance un appel
33:37à tous les syndiqués du Québec.
33:39Je lance un appel
33:40Ã tous les travailleurs
33:41et travailleuses du Québec.
33:42Et je leur demande de se préparer
33:44Ã livrer la plus grande bataille
33:46de leur histoire.
33:47– Bon, quelques secondes, alors,
33:48pour conclure, M. le Premier ministre,
33:50si vous voulez...
33:51– Mme Cardinal,
33:52nous serons en faillite.
33:54Où allons-nous trouver l'arbre?
33:55– Très bien.
33:56– Merci, M. le Premier ministre.
33:57– Mme Cardinal, merci beaucoup.
33:59– Au revoir à tous,
33:59Ã la prochaine.
34:00– OK.
34:01– S'il vous plaît, M. le Premier ministre.
34:31– Mon Dieu, t'avais soif.
34:34– Pfff!
34:35Là , Stéphanie, là ,
34:36va falloir que ça se règle.
34:37– Qu'est-ce que tu penses que je fais?
34:40– Tu peux pas fermer la chape,
34:41on a pas le droit.
34:42– Je ferai pas un journal cheap, Paul.
34:46Ça va contre mes principes.
34:49– T'es plus la fille du boss, là .
34:51T'es la boss.
34:53T'es plus la journaliste
34:54qui rêve de changer de monde.
34:55T'es la propriétaire
34:56qui peut changer le monde.
34:58Attends.
34:59Pierre Latreille, marié, deux enfants.
35:05Marc Côté, divorcé, trois enfants.
35:07Il paye sa pension alimentaire.
35:09Brigitte Larouche, divorcée, un enfant.
35:11Guy Trudeau, célibataire.
35:13Il y a même pas sa neuvième année.
35:14Il se retrouvera plus jamais
35:15une job de commis comme celle-là , nulle part.
35:17– Bon, arrête, là , je le sais, tout ça.
35:19– Ça fait pas longtemps
35:20que t'es assis dans le grand fauteuil, Stéphanie,
35:22mais t'as oublié bien les choses.
35:23Le scoop, c'est pas un rêve, le scoop.
35:25Le scoop, c'est 300 chèques de paye.
35:29C'est 300 commandes d'épicerie.
35:32Sais-tu ce que c'est qu'Ã le verre 900 livres
35:33de steak à chèque,
35:34notre monde peut se payer avec le chèque?
35:37– Je veux pas être propriétaire d'un torchon.
35:40C'est-tu clair?
35:41Je préfère le fermer.
35:43– Le tabloïd, il va faire de l'argent.
35:45Tu perds à rien, tu gagnes tout.
35:46Qu'est-ce que tu veux de plus?
35:47T'as pas le droit de fermer.
35:49– Rivard, Tintin, Charlebois,
35:50qu'est-ce qu'ils vont penser de ça?
35:51– Ça va être leur choix,
35:53mais ceux qui vont vouloir travailler
35:53vont pouvoir travailler.
35:55On sait bien, toi, t'en as pas
35:56des problèmes de fin de mois, toi.
35:57– Arrête!
35:58– Non, j'arrêterai pas.
36:00Sais-tu ce qu'ils veulent, le monde?
36:01LÃ , sais-tu ce qu'ils veulent vraiment, le monde?
36:02Ils veulent travailler!
36:04Comprends-tu ça?
36:06Ils veulent payer leur loyer,
36:07ils veulent payer leur bouffe,
36:08du linge pour le petit.
36:09Stéphanie, parle-moi plus jamais,
36:13jamais de la vocation sociale de Roussac.
36:17Si tu crisses tout ce monde-là , j'hommage!
36:26– Paul, j'ai compris.
36:30– Ça veut dire quoi?
36:31– Ça veut dire donne-moi un peu de temps.
36:34Ça veut dire...
36:35j'aimerais ça en parler à Louis,
36:38il est encore en ville pour une couple de jours.
36:43Je vais être certaine de pas le regretter.
36:44– Regarde, Michou dit-tu quoi dans l'œil hier, Dion?
36:59– Tu veux faire quoi avec ça, là ?
37:01– C'est pas trop.
37:04Mais regarde la réaction de Dion quand Michou y parle.
37:06– Je sais qu'il compte une bonne joke de cul, ben...
37:09– Il est minuit et demi.
37:11Je suis crevé.
37:12Puis toi, tu veux entendre les histoires de cul
37:14du premier ministre du Québec.
37:16– As-tu une autre image, là -dessus?
37:17– Ouais.
37:19On a enregistré à l'ISO Dion pour un reportage.
37:22Je pense qu'en visionnant,
37:23tu vas aller retrouver ton histoire de cul.
37:25– Mais du coup, qu'est-ce que t'entends?
37:27– Bon.
37:28OK.
37:29– Jean-Guy, pourrais-tu nous faire rouler le métier à 3 vers 10h50, là -dedans?
37:34– T'as l'impression, ça, toi?
37:49– J'ai utilisé les recommandations faites par Paul Vézina
37:53et j'en suis venue aux mêmes conclusions.
37:56Nous allons, dès aujourd'hui, transformer le scoop
37:58en un tabloïd populaire de bonne tenue.
38:00Mme Manon Berthiaume sera la nouvelle éditrice du journal.
38:05Elle aura pour mandat de livrer une guerre féroce
38:07à son compétiteur immédiat, la nouvelle.
38:10Nous allons tenter de faire un journal propre, honnête,
38:13un journal qui sait intéresser les lecteurs
38:15sans sombrer dans la vulgarité.
38:17Et ça commence tout de suite.
38:20– Oui.
38:21Reste à voir maintenant comment nous allons nous débrouiller
38:23avec le projet de loi sur la concentration de la presse.
38:27– Les temps ont changé, Esther.
38:30– Partout dans le monde, on assiste à des regroupements
38:33dans le domaine des médias.
38:34Je pense qu'en transformant le scoop en tabloïd,
38:37on évite la loi.
38:39– Émile l'avait préféré vendre, mais...
38:43– Mon père joue aux échecs, moi, je joue au tennis.
38:47On leur envoie la balle, on verra bien comment ils vont réagir,
38:49s'ils en sont capables.
38:51– Et vous estimez pouvoir convaincre
38:53les principaux cadres de l'entreprise
38:55de prendre ce virage?
38:57– On va s'y employer.
38:58– Disons que je me suis consacré
39:05à l'étude de la lecture sur les lèvres.
39:08Mais je ne peux pas vous garantir
39:10la réussite de ce que vous me demandez.
39:12La télévision, ce n'est pas comme
39:13parler à une personne.
39:16– Oui, je comprends.
39:19– Vous êtes prêts?
39:21– Hum-hum.
39:21– Vous allez voir, ce ne sera pas très long.
39:28– C'est...
39:29C'est du français.
39:34– Ah.
39:35– Il y a le mot « piège ».
39:36– Pouvez-vous repasser la bande?
39:44– Une autre fois, s'il vous plaît.
39:58– C'est un...
39:59– C'est un retard.
40:01– Pas de problème.
40:02– Voilà .
40:18– Vous êtes sûr de ça?
40:23– Je connais deux autres spécialistes à Montréal.
40:26On peut les faire venir.
40:27– Ça ne me dérange pas trop.
40:29C'est juste que...
40:29il faut que je sois absolument certain.
40:31Je vais voir si je peux les rejoindre.
40:35Merci.
40:45Petit tain-tain, je n'ai jamais vu que le loge s'est excité.
40:47Il paraît qu'il y a un scoop qui peut faire sauter le pied.
40:49Oui, je ne sais pas de gens s'exciter. Ça doit être pas mal gros.
40:52Réal, cercueil que réal.
40:55Jette-t-on un coup d'œil sur la une pour voir comment on peut en faire ça.
41:01Faut que je te parle.
41:02Fais ça vite, t'as le deadline d'approche.
41:04Occupe-toi pas du deadline.
41:15Où est-ce qu'il y a, Lionel?
41:16Ils viennent juste de partir au bureau de Manon.
41:17Mais c'est moi qui travaille, c'est ton petit bebé.
41:19Oui, mais viens voir.
41:20L'hystérique est tombé dans le piège.
41:32On n'a plus besoin de faire semblant de négocier.
41:35On va les matraquer avec une loi spéciale.
41:38Non, mais qu'est-ce qu'il dit? Tu me parles en même temps, là .
41:40Non, mais c'est ça qu'il dit, Michaud.
41:43Non, mais comment as-tu le dit?
41:44Les trois meilleurs spécialistes à Montréal sont tous arrivés au même résultat.
41:47Je sais pas c'est quoi la crosse, mon Tintin,
41:50mais les syndicats sont en train de s'en faire passer une grosse, pis vite.
41:54Une minute, s'il vous plaît, j'aurais besoin de votre attention.
41:57Alors, comme vous le savez, les choses sont très compliquées
42:00depuis la mort de M. Rousseau.
42:02Les rumeurs qui parlaient d'une fermeture possible du scoop
42:04sont pas si farfelues.
42:07Je peux le reconnaître aujourd'hui.
42:09Mais la direction de Roussac a demandé des sondages et des études
42:13et nous avons trouvé une solution.
42:15Comment ça, nous?
42:17C'est quoi la game, là ?
42:18Bon, alors, je voulais en annoncer dans quelques jours seulement,
42:20mais si tu me le demandes,
42:22depuis ce soir, je suis l'éditrice du nouveau scoop.
42:26Non, mais comment ça, le nouveau scoop?
42:29Le scoop est déjà un nouveau journal?
42:31Bon, alors voilà .
42:32Le scoop doit modifier son format.
42:36Devenir un tableau et d'aller sur le terrain de la nouvelle
42:38pour se tailler un nouveau marché.
42:39Ça, c'est la condition absolue à sa survie
42:42et à la protection de ses 300 emplois.
42:45Alors, pour nous permettre les ajustements nécessaires,
42:47on doit suspendre la publication du journal pendant trois jours.
42:51Hein?
42:52On publie pas de main?
42:54Trois jours.
42:55Et on revient.
42:56Plus agressif.
42:57Plus mordant.
42:58Plus jaune.
43:03Plus avide de cul pis de sang.
43:06Sinon, on perd nos jobs.
43:07Et je rêve quand elle est ici.
43:19À mon âge, je suis pas sûr que j'ai le goût de faire pire qu'elle de belle main.
43:23Toi?
43:25Je le sais pas, mais je ne sais pas si trois jours,
43:27c'est un scoop aussi important.
43:29Qu'est-ce que tu veux faire avec?
43:32Check mon mari.
43:37Sous-titrage Société Radio-Canada
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