Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois
Avec Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint à la Mairie de Paris en charge du commerce
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct :https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles :https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook :https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok :https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————


##ACTU_DU_JOUR-2025-10-08##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:04La fast fashion chinoise à l'assaut du savoir-faire français.
00:07Le BHV Marais s'apprête à accueillir la marque de prêt-à-porter, Shein.
00:10Une décision qui choque, qui interroge et qui a déjà conduit plusieurs commerçants à quitter le BHV.
00:15On en parle avec Nicolas Bonnet-Houladge, adjoint à la mairie de Paris, en charge du commerce.
00:20Nicolas Bonnet-Houladge, merci d'être venu sur Sud Radio pour nous parler de ce...
00:25C'est plus qu'un fait divers, c'est quand même un événement national avec des impacts gigantesques.
00:30Le sujet est ancien.
00:31On commence au livre d'Alain Perfitte, il y a 40 ans, quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera.
00:35Nous recevions avant-hier Laurent Michalon, qui est un spécialiste des relations économiques entre la France et la Chine,
00:44qui disait, la Chine s'éveillera, ne tremblons pas pour autant.
00:47Si on savait bien gérer, on pourrait en tirer profit.
00:49Là, nous sommes confrontés à une situation extrêmement précise.
00:54Nous avons le G en Chine, en gros du prêt-à-porter chinois avec des chaussures.
01:00Alors, ce n'est pas qu'il vient comme d'autres firmes chinoises sur le marché européen.
01:04On lui ouvre la porte des sanctuaires emblématiques des grands magasins parisiens,
01:10le Bazar de l'Hôtel de Ville, qui est vraiment un monument historique,
01:14avec les galeries Lafayette et avec le printemps.
01:16Est-ce que la formule est correcte ? Est-ce qu'on invite le loup à s'installer dans la bergerie ou le renard dans le poulailler ?
01:26Est-ce que c'est un petit peu ça que vous avez dénoncé ?
01:28En tout cas, c'est ce que j'ai dit à Frédéric Merlin quand je l'ai reçu à l'Hôtel de Ville,
01:32le patron des sociétés des grands magasins.
01:34Notre désaccord total, car c'est une vision du commerce que nous n'avons pas.
01:40Chine, d'abord, c'est à peu près 5000 tonnes par jour de textiles qui traversent le monde,
01:48c'est-à-dire 50 Boeing par jour.
01:51C'est pour vous dire le bilan en CO2.
01:53Quand nous, aujourd'hui, on veut réduire la pollution, lutter contre le réchauffement climatique,
02:00comment on fait si on ne réduit pas ces transactions par marchandises qui viennent en avion ?
02:06Ça, c'est la première chose.
02:06Deuxième chose, Chine a été quand même condamnée, condamnée par l'Union Européenne,
02:11condamnée par la France sur pratiques commerciales trompeuses,
02:16sur non-respect des normes environnementales,
02:19et notamment parce que ce n'est pas que la question de la pollution,
02:22c'est que la majorité du textile qui vient de Chine est fait en polyester,
02:26ce qui est cancérigène, ce qui est sur des taux au-delà des taux imposés
02:30à la fabrication française et européenne,
02:32et c'est pour ça, d'ailleurs, que les États et l'Union Européenne
02:36les ont condamnés à des amendes importantes de plusieurs,
02:39c'était en 2025, plusieurs millions d'euros.
02:42Donc, on est face à un problème de société
02:44qui fait qu'aujourd'hui, quelque chose qui repose sur de l'exploitation de travailleurs,
02:51parce que les conditions aussi sociales en Chine ne sont pas les mêmes qu'en France,
02:55ce qui crée d'ailleurs du dumping social par rapport à nos entreprises,
02:58ce qui n'est pas acceptable,
02:59d'autant plus que Chine ne paye pas d'impôts en France.
03:01Je crois qu'ils ont payé à peu près quelques milliers d'impôts
03:04sur 5 milliards de bénéfices,
03:07donc ça pose aussi un autre problème,
03:08c'est que vous avez en France des entreprises
03:10qui veulent fabriquer, qui payent leurs salariés,
03:13qui respectent les normes environnementales,
03:15qui respectent les normes sociales, qui payent des impôts...
03:17Oui, oui, c'est une concurrence déloyale et totalement faussée.
03:20Ça, on le sait, c'est un sujet européen,
03:21d'ailleurs, qu'il n'est pas lié à Chine.
03:23Donc, évidemment, que le BHV offre une vitrine à Chine,
03:25c'est le contraire de notre modèle.
03:27Et donc, évidemment, on s'y oppose,
03:28et je l'ai dit à M. Merlin,
03:30et pour nous, c'est non.
03:32Pourtant, Chine est allée consulter,
03:35a reçu les conseils de M. Christophe Castaner,
03:38qui a été ministre de l'Intérieur,
03:40par hasard président du port de Marseille,
03:42qui est un endroit, je crois, d'importation de Chine,
03:44et Christophe Castaner, qui a démissionné, d'ailleurs, le 30 juin,
03:48nous a expliqué que, justement,
03:49il était là pour que Chine apprenne à se mettre aux normes,
03:54soit en plus en conformité avec la législation européenne et française,
03:58qu'il s'adapte aux exigences du marché du moment.
04:01Ça a servi à quelque chose, l'effet que Christophe Castaner conseille Chine ?
04:04M. Merlin nous a dit la même chose.
04:06M. Merlin, quand je l'ai reçu, il nous a dit
04:07mais on a discuté avec Chine,
04:09ils vont respecter les normes sociales.
04:12Alors, il faudra m'expliquer
04:13comment ils sortent un t-shirt à 3 euros
04:15s'ils respectent les mêmes normes sociales qu'en France.
04:17Il voulait dire en France ?
04:18Ben oui.
04:18Il continue à fabriquer en Chine.
04:20Bien sûr.
04:21Il nous dit qu'il va faire venir en train.
04:23Donc, il va falloir qu'il m'explique
04:24comment on relance la route de la soie
04:25avec aujourd'hui un conflit entre la Russie et l'Ukraine
04:28et comment les trains vont arriver
04:30alors que notre réseau de fret,
04:32aujourd'hui en France,
04:33est dans un état de dégradation
04:34qu'on condamne, d'ailleurs.
04:36Le transsibérien, peut-être.
04:37On va peut-être réactiver le transsibérien.
04:38M. Merlin est peut-être magicien.
04:40Il peut transformer Chine en une entreprise française.
04:42Mais aujourd'hui, on n'y croit pas.
04:43Quant à M. Castaner,
04:44moi, je trouve quand même que c'est déplorable
04:46qu'un ancien ministre de la République
04:47donne des conseils à une entreprise
04:50qui, aujourd'hui, est sanctionnée.
04:53Sanctionnée par notre État
04:54et sanctionnée par l'Union européenne
04:56pour pratiques commerciales trompes.
04:58C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
04:59c'est une entreprise qui utilise,
05:01entre guillemets,
05:02des cookies qui ne sont pas réglementaires
05:03et qui pousse à l'ultra-consommation sur Internet
05:07et notamment chez les jeunes adolescents,
05:09chez les jeunes adultes
05:10et chez des personnes
05:11qui n'ont pas la possibilité, d'ailleurs,
05:12de faire leur course au BHV.
05:14Donc, on est dans quelque chose
05:16qui est de l'ordre du dumping social,
05:19de l'exploitation de travailleurs
05:20à l'autre bout de la planète
05:21et qui pollue la planète.
05:23Donc, on ne peut pas accepter ça.
05:24Et que M. Castaner se paie avec ça,
05:28je trouve ça aussi scandaleux.
05:29Un des arguments de Frédéric Merlin,
05:31c'est de dire
05:32mais ça va quand même paradoxalement
05:33relancer le commerce de la chaussure.
05:35Il y a plein de commerçants
05:36qui n'ont plus assez de débouchés.
05:38Eh bien, ça va leur permettre
05:39de rebooster leur activité.
05:40En tout cas, ce que je constate,
05:42c'est que tout ce qui est e-commerce
05:43au-delà de Chine,
05:45ça a tué le prêt-à-porter
05:47et ça a tué tout ce qui est chaussures, etc.
05:50Aujourd'hui, la vacance commerciale
05:51qu'on a observée,
05:52qui a progressé,
05:54c'est principalement le prêt-à-porter,
05:55la chaussure
05:55et c'est lié à la concurrence du e-commerce.
05:58Donc, aujourd'hui,
05:59nous dire que ça va relancer
06:00alors que ça l'a tué,
06:00je n'y crois pas trop.
06:02Par contre,
06:02de leur donner une vitrine
06:03comme le BHV,
06:04ça peut augmenter les ventes en ligne.
06:06Donc, c'est le contraire.
06:07Et aujourd'hui,
06:08je constate que l'ensemble
06:09des fédérations,
06:10notamment la fédération
06:11du prêt-à-porter féminin,
06:13Origines France,
06:14plusieurs grandes marques
06:15internationales,
06:16pas que françaises,
06:17condamnent ça
06:18et disent
06:18vous continuez à nous tuer
06:20au lieu de relancer.
06:22Moi, je pense que
06:22on a possibilité à relancer
06:24l'habillement,
06:26on a possibilité
06:26à relancer ce commerce.
06:28Il faudrait aussi
06:29réindustrialiser notre pays,
06:30retrouver des filières.
06:32Donc, certaines petites entreprises
06:33s'implantent.
06:34Je ne dirai pas des noms,
06:35mais aujourd'hui,
06:36on a quand même
06:36du made in France,
06:37du made in Paris.
06:38Et donc, moi,
06:39j'aurais préféré
06:40que le BHV reprenne
06:41cet étendard
06:42et que le BHV reprenne
06:44l'étendard que moi,
06:45j'ai porté depuis 2017
06:46à Paris
06:46qui est le label
06:47fabriqué à Paris.
06:48J'ai beaucoup de labellisés,
06:502500 labellisés à Paris.
06:52Dans ces labellisés,
06:53il y en a qui font du textile.
06:54Donc, je préfère
06:55que le BHV leur ouvre
06:56des corners,
06:57relance des marques françaises
06:58plutôt que d'aller chercher Chine.
06:59On touche le fond.
07:01Tout à l'heure,
07:01on parlait de toxicité
07:02par rapport à la République.
07:03On touche le fond
07:04de la toxicité,
07:06j'allais dire,
07:06de cette organisation
07:07économique européenne
07:08issue de l'acte unique
07:09de 1986,
07:10voulue par Jacques Delors.
07:12Libre circulation
07:13des personnes
07:14et des marchandises.
07:15On a fait le pari.
07:16Allez, on va ouvrir
07:17les frontières de l'Europe.
07:18Adieu la préférence communautaire.
07:19On ne cherche plus
07:20chez nous
07:21ce dont nous avons besoin.
07:23On se met en risque
07:24d'être en concurrence,
07:25mais comme ça dégoulinera,
07:26oui, il y aura de la casse,
07:27mais on aura tellement exporté
07:28de produits européens
07:29que finalement
07:30la balance sera positive.
07:31C'est un fiasco
07:32absolument total.
07:34On sait bien
07:35que Mme van der Leden,
07:36que la Commission européenne,
07:37que les chefs d'État européens,
07:38que le Conseil des ministres européens
07:39qui est levé patron
07:40de l'Union européenne
07:40sait très bien
07:41les effets néfastes
07:42de ce libéralisme mondialisé,
07:45de cette globalisation
07:46libérale,
07:47néolibérale financière
07:50qui a ruiné
07:51notre économie.
07:52On a payé cher.
07:53Arcelor,
07:54Péchiné,
07:55Alstom,
07:56Technique,
07:57Lafarge,
07:58Alcatel,
07:59Essilor,
07:59tout ça,
08:00c'était des fleurons
08:00de l'industrie française
08:01qui créaient des emplois.
08:03Certains étaient des leaders mondiaux.
08:04Et parce qu'on a ouvert le marché
08:05à la concurrence déloyale,
08:07ces sociétés sont mortes.
08:08Ça a entraîné
08:09des milliers,
08:10des centaines de milliers
08:11de chômeurs
08:11et une ruine économique
08:13pour la France.
08:14Et malgré tout,
08:14on continue.
08:15Et là,
08:15on est sur le prix-t'apporté.
08:16On a quand même
08:17de l'industrie
08:17et du prix-t'apporté
08:18en France,
08:18de la chaussure.
08:19Et là,
08:20on va donner le coup de grâce
08:21à un des derniers secteurs
08:22qui pouvait encore tirer
08:23ces marrons du feu
08:24d'une globalisation
08:25qui est agressive.
08:26Comment ça se fait
08:27que vous soyez le seul,
08:28Nicolas Bonnet,
08:29ou Lodge,
08:30à dénoncer
08:30avec autant de précision,
08:31autant de véhémence ?
08:33J'aurais attendu
08:33que toute la classe politique
08:34se mette derrière vous
08:35pour dénoncer
08:36cette aberration.
08:37Ce que vous venez
08:37de dire et démontrer,
08:40c'est ce que nous disions
08:40il y a plus de 20 ans
08:42avec le Parti communiste français,
08:43ce qui a amené
08:44un vote en France
08:45avec un référendum
08:46sur le traité constitutionnel,
08:48sur lequel
08:49le Parti communiste français,
08:50ma famille politique,
08:51d'autres à l'époque
08:52Jean-Luc Mélenchon...
08:53Je me souviens
08:53quand j'étais adolescent,
08:55Georges Marchais,
08:56il y avait des affiches
08:56du Parti communiste français
08:57acheter français.
08:58Il se faisait montrer du doigt
09:00en disant
09:00qu'est-ce que c'est
09:00que l'esprit de patriotisme ?
09:02Lisez le bouquin
09:03de Fabien Roussel
09:04sur la force du travail
09:05aujourd'hui
09:05et sur la question du travail.
09:08Notre ligne n'a pas changé
09:09et notre ligne,
09:10ça a toujours été dénoncer
09:11la mise en concurrence
09:12des peuples,
09:13la mise en concurrence
09:14pour tirer vers le bas
09:15les salaires,
09:16les droits des salariés.
09:17Or, aujourd'hui,
09:18ce qu'on considère,
09:18c'est que l'Europe
09:19doit être un espace
09:20de coopération,
09:21un espace de relance économique
09:22et de réindustrialisation.
09:24Et moi, je suis pour
09:25qu'on travaille
09:26avec les Allemands,
09:28avec les Portugais,
09:29avec les Espagnols,
09:31mais avec une banque centrale
09:32qui nous accompagne.
09:33Et aujourd'hui,
09:34le problème des entreprises,
09:36des artisans
09:36que je vois à Paris,
09:37c'est deux choses.
09:38Première chose,
09:39c'est le manque d'aide
09:40des banques.
09:41Alors, M. Merlin,
09:42s'il veut continuer
09:44son projet au BHV,
09:44à un moment donné,
09:45il y aura besoin
09:45de la Caisse des dépôts
09:46et de certaines banques.
09:47Et je crois que
09:48la Caisse des dépôts,
09:49actuellement,
09:49dit, si c'est Chine,
09:51ça ne va pas dans le sens
09:52de la politique française.
09:54Donc, moi,
09:54ce que j'ai toujours dit,
09:55ce que le Parti communiste
09:56a toujours dit,
09:56c'est qu'on est pour
09:57réindustrialiser l'Europe,
09:59on est pour maintenir
10:00des filières,
10:00mais pour ça,
10:01on a besoin des banques
10:02et on a besoin
10:02de la Banque centrale européenne
10:04à des taux préférentiels
10:05et même à un taux zéro.
10:07La deuxième chose
10:08que nous disent aujourd'hui
10:08le prêt-à-porter,
10:10les commerçants,
10:11les artisans,
10:12c'est le problème
10:12des loyers
10:13et des baux commerciaux.
10:15À Paris, aujourd'hui,
10:15nous avons un taux de vacances
10:17qui reste en dessous
10:18de la moyenne nationale,
10:19mais qui est assez haut.
10:20On est autour de 11%.
10:21Quand je vois
10:23sur le boulevard Saint-Michel,
10:24notamment,
10:25plus de 25 commerces
10:26qui sont vacants,
10:27nous avons enquêté,
10:29nous avons écrit
10:30aux propriétaires,
10:30et il s'avère
10:31que la vacance
10:31est due
10:32à une augmentation
10:33du loyer,
10:33une spéculation immobilière
10:35sur les baux commerciaux.
10:37Eh bien, moi,
10:37je souhaite que,
10:38un, on encadre les loyers,
10:40voire qu'on baisse les loyers
10:41et qu'on ne puisse pas,
10:42à chaque fois
10:43qu'il y a un renouvellement de bail,
10:44augmenter les loyers
10:45aux commerçants et aux artisans.
10:46Et deux,
10:47ce que je souhaite
10:48et ce que j'ai demandé
10:49à la ministre,
10:51c'est qu'on augmente
10:52la taxe sur les friches commerciales.
10:53Parce que derrière
10:54cette question de vacances,
10:56nous avons aussi
10:56des friches
10:57du fait de personnes
10:59qui ont l'actif immobilier,
11:01ses locaux,
11:01et qui préfèrent
11:02avoir des écritures comptables
11:04en mettant ses locaux
11:05dans leur actif immobilier
11:06plutôt que de louer.
11:07Et donc, ça,
11:07c'est un vrai problème.
11:08C'est une compétence
11:09de la mairie de Paris ?
11:10Non, la compétence
11:11de la mairie de Paris
11:11que j'ai justement
11:12utilisée comme levier,
11:14c'est d'imposer la taxe
11:15sur les friches commerciales.
11:17Et donc, pour la première fois,
11:18j'ai activé cette taxe
11:19sur les friches commerciales
11:20qui est encadrée par la loi
11:21sur un délai de vacances
11:23et sur certains secteurs
11:25où il y a vacances.
11:26Mais il faut aller plus loin.
11:27Il faut, à mon avis,
11:29aussi permettre,
11:30c'est ce que j'ai dit,
11:31accompagner les commerçants,
11:32accompagner les fabricants
11:33sur les questions
11:35d'accès au crédit,
11:36mais aussi baisser les loyers.
11:38C'est un enjeu fort aujourd'hui.
11:39Bien sûr.
11:40Vous voyez bien
11:40qu'on a réussi dans le logement.
11:44Mon ami et camarade,
11:45Yann Brosset,
11:45qui était adjoint au logement à Paris,
11:47a réussi à encadrer les loyers,
11:48a réussi à lutter contre Airbnb,
11:50a réussi à lutter
11:51contre la spéculation au bien.
11:52Il faut qu'on le fasse
11:53aussi dans le commerce.
11:54Nicolas Bonéoulage,
11:55Frédéric Merlin,
11:56quand il développe
11:57ses sociétés,
11:58il a des crédits illimités.
11:59Il obtient,
12:00il peut investir
12:00assez facilement.
12:02Donc la finance
12:04est assez sensible.
12:07Entre nous,
12:08qu'est-ce que ça cache ?
12:09A qui profite le crime
12:11dans cette installation de Chine
12:12de façon décomplexée
12:14au cœur de Paris ?
12:15A quoi vous pensez ?
12:16Ma grosse préoccupation,
12:17je pense aujourd'hui
12:18aux salariés du BHV.
12:20Les salariés du BHV...
12:20Je suis d'accord.
12:21Dites-moi,
12:22à qui ça profite ?
12:23Les salariés du BHV,
12:24aujourd'hui,
12:25c'est plus de 720,
12:26presque 1000,
12:27avec des indépendants
12:28qui sont très préoccupés
12:30de l'avenir du BHV.
12:32Aujourd'hui,
12:33si le BHV se casse la gueule...
12:35C'est un fleuron,
12:36on est d'accord.
12:37C'est un fleuron pour Paris,
12:38mais c'est aussi
12:38tout un quartier
12:39qui a une économie autour.
12:40Il y a des cafés,
12:41il y a des restaurants,
12:42ces gens consomment
12:42et c'est une attractivité commerciale.
12:43Mais vous pensez
12:44que ça met le BHV en danger ?
12:45Je pense que ça met le BHV en danger
12:47parce qu'aujourd'hui,
12:48un,
12:48on a des marques qui s'en vont,
12:50il y a des réas de soirs
12:51qui ne s'ouvrent pas
12:51dans les rayons,
12:52donc on a des rayons vides
12:53et M. Merlin,
12:54vous dites,
12:55il va emprunter,
12:56mais aujourd'hui,
12:57il a une mauvaise image de marque
12:59du fait de cette annonce
13:00avec Chine
13:01et ce n'est pas sûr
13:02que les banques
13:02et que la Caisse des dépôts
13:03le suivent.
13:04Et donc,
13:04si la Caisse des dépôts
13:05et les banques
13:05ne le suivent pas,
13:06soit il revoit son projet
13:08et réoriente,
13:09comme je lui ai suggéré,
13:10vers le Made in France,
13:11vers le label Fabrique à Paris,
13:13vers des jeunes créateurs parisiens.
13:14Le BHV pourrait être
13:15un tremplin
13:16pour des jeunes créateurs.
13:17Donc,
13:17soit il fait ça,
13:18soit il y a un risque
13:19que le BHV se casse la gueule.
13:20Je ne suis pas dans les secrets
13:22de M. Merlin
13:22et je ne sais pas,
13:24comme vous dites,
13:24à qui profite le crime.
13:25Mais en tout cas,
13:26moi je veux protéger les salariés.
13:27Merci pour votre tournage
13:27et le crime,
13:29c'est sauvons le bazar
13:30de l'hôtel de ville.
13:30On a entendu votre message.
13:31Merci d'être venu.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations