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  • il y a 17 heures
Ce mardi 7 octobre, Antoine Larigaudrie a reçu Amandine Gérard, présidente de La Financière de l'arc, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tout pour investir, l'événement sur BFM Business.
00:04Et oui, n'oubliez pas, c'est le 20 novembre prochain, émission spéciale, table ronde, il y aura des ateliers,
00:10ça va être le grand rendez-vous pour vous aider à faire fructifier votre patrimoine.
00:15Et parmi les invités d'honneur, il y aura Amandine Gérard, de la financière de l'Arc. Bonjour.
00:20Bonjour Antoine.
00:21Bon, on va parler un petit peu du climat de marché, du risque, des opportunités, etc.
00:26On en parle dans BFM Bourse, on en parle dans Tout pour investir, évidemment.
00:30Au niveau de la valorisation des marchés européens, par exemple,
00:35parce que c'est vrai qu'on parle beaucoup des marchés américains
00:37qui ont vu leur valorisation exploser, être plus haut, etc., notamment grâce à l'IA.
00:43Qu'est-ce que ça dit les marchés européens ?
00:45C'est des valorisations qui sont plutôt bon marché en ce moment,
00:48ou si on regarde l'ensemble des marchés actions, il y a des doutes,
00:51il y a peut-être des ajustements, ou peut-être une posture un peu plus attentiste à adopter, selon vous ?
00:56Alors si on regarde l'historique des moyennes de valorisation sur les marchés européens,
00:59on est au-dessus de la moyenne, puisqu'on serait de 14 fois aujourd'hui
01:02les résultats versus une moyenne qui est plus entre 12 et 13 fois.
01:06Mais effectivement, c'est loin de la prime délivrée pour les marchés américains.
01:12Ça s'explique aussi, puisqu'on attend moins de croissance en Europe,
01:14voire une croissance quasi zéro sur les résultats à venir sur certains secteurs.
01:19Donc au final, les marchés ne sont pas chers.
01:24Après, il n'y a pas d'extravagance dans les niveaux de valorisation actuels.
01:28Donc en fait, on va revenir sur ce sujet d'incertitude qui est plus spécifique à la France en ce moment,
01:34bien entendu.
01:36Mais clairement, si cette incertitude est levée, on a des marchés qui ne sont pas très chers.
01:41Et des sociétés qui aujourd'hui affrontent beaucoup mieux les vents contraires
01:47et notamment l'incertitude autour des tarifs douaniers ou du change.
01:53Alors vous parliez de secteurs où la croissance va sans doute être nulle cette année.
01:58Vous pensez à quel secteur en particulier ?
02:00Alors plus spécifiquement sur les résultats du troisième trimestre
02:03qui vont débuter la semaine prochaine.
02:05On attend toujours, à l'exception d'Hermès, des résultats proches de zéro en croissance pour le luxe,
02:12voire on attend entre moins 4 et moins 5 sur LVMH, sur la mode et maroquinerie toujours.
02:17Mais avec une stabilisation et un marché américain qui est quand même bien présent.
02:23Donc ça, c'est le premier secteur.
02:25Et après, sur l'industrie, effectivement, on a un gros point d'interrogation sur l'impact des tarifs douaniers
02:31et le ralentissement éventuel de l'activité dans certains secteurs liés justement à ces tarifs douaniers.
02:40Et selon vous, alors hors ces secteurs qui sont touchés plus particulièrement,
02:45est-ce qu'il y a certains risques ?
02:47Je ne sais pas, par exemple, moi je suis un peu paniqué de voir Nexity couler à pic
02:51lorsqu'il y a le moindre frémissement en termes de risques politiques.
02:55Mais voilà, tout ce qui est lié à l'immobilier, au foncière coté,
02:57qui sont un secteur d'investissement qui est quand même très regardé
03:00parce que très barométrique et en même temps très pourvoyeur de rendement, de dividendes.
03:05Est-ce que vous ne pensez pas que le secteur immobilier, c'est précisément un problème en ce moment ?
03:10Alors après, il y a immobilier, immobilier.
03:12Si on parle de Nexity, on est sur de la pure promotion.
03:14Et on a quelque part un double problème.
03:16Cette incertitude, pas de gouvernement, donc pas de réforme,
03:19donc pas d'incentives fiscales aussi.
03:21Donc ça, on sait que c'est très important.
03:23Et puis, un parc de logements qui a été au plus haut en promotion à 450 000 logements par an
03:28et qui est tombé à 240 000.
03:30Donc on a quand même un besoin de logements en France aujourd'hui.
03:35Et ça, il faut en sortir.
03:37Donc soit par la réhabilitation, la rénovation, ce que fait aussi Nexity.
03:40Mais il est vrai que le besoin demeure dans un climat où il n'y a rien pour favoriser l'immobilier.
03:48Et après, on a des foncières plus du type Unibail, exposées aux Etats-Unis, commerciales, de bureaux.
03:56Donc là, les sujets sont un peu différents.
03:58Et finalement, souvenez-vous, le management d'Unibail considérait la cession de ses activités aux Etats-Unis.
04:05Et on a eu quelque part un rétro-pédalage sur cette stratégie-là.
04:10À la fois parce que le niveau de valorisation des actifs à sortir n'était pas satisfaisant.
04:15Mais aussi puisque finalement, la consommation aux Etats-Unis se tient bien.
04:19Et donc les chiffres sont bons sur notamment les taux d'occupation dans les centres commerciaux.
04:25Alors on a vu depuis le début de l'année des small et mid-cap françaises qui ont vraiment changé de dimension.
04:32Alors notamment grâce au secteur de la défense.
04:36Mais pas que. Il y a aussi les biotech qui reviennent un petit peu en grâce.
04:39Malgré tout, on a l'impression que cette actualité des small et mid a été secouée par les déclarations d'intention en matière d'investissement dans la défense, dans l'infrastructure.
04:48Et avec cette charnière franco-allemande, toujours.
04:52Là, on sent qu'on est en panne de croissance un petit peu partout.
04:54Avec en plus chez nous des incertitudes politiques.
04:56Est-ce que vous pensez que ça peut constituer un problème pour les small et mid-cap qui avaient justement retrouvé de la traite depuis le début de l'année ?
05:04Alors clairement, au niveau des flux, on le voit, ça c'est tari.
05:07Et on sait que cette taille de capitalisation est très impactée par les flux.
05:12Oui, il y a une forme de temporisation en ce moment.
05:14Exactement. Et on attend aussi beaucoup, enfin quand je dis on, les investisseurs internationaux sont un peu déçus qu'en Allemagne, ça n'aille pas plus vite.
05:21Il y a à la fois notre incertitude à nous et puis quelque part en temps mort en Allemagne, qui fait qu'il n'y a pas spécifiquement d'attrait pour les small et mid-cap depuis quelques mois.
05:30Et surtout, il faut le reconnaître, la dynamique de croissance et d'événements qu'il y a dans la tech, de manière générale, que ce soit les semi-conducteurs, ce qu'on appelle les hyperscalers,
05:42l'annonce encore hier d'OpenAI de prendre 10% du capital de l'AMD, vous réallouez vos flux.
05:48Après, sur les fondamentaux des entreprises, quand on parle de small et mid-cap, forcément, c'est très compagnie spécifique.
05:55Je pense à une société comme SPI, où notamment le niveau d'activité est très bon.
05:59Et pour autant, elle a reculé de près de 20% justement sur cette thématique de flux, il y a une prise de profit.
06:04Voilà, donc il y a l'aspect micro, on va dire, où certaines small et mid-cap s'en sortent toujours très bien.
06:11Mais le désintérêt du segment, tant qu'il n'y a pas de news flow fort.
06:15Et de nouvelles dynamiques, oui.
06:17Tout est question de timing, bien évidemment, c'est le secret.
06:20Il nous reste une minute.
06:22On va aborder la période des résultats.
06:25Quel est votre sentiment ?
06:26Quelles sont vos petites...
06:29Les choses que vous allez attendre plus particulièrement ?
06:32Alors justement, pour revenir sur le luxe, ça fait plusieurs trimestres sur ce plateau que je dis que je suis prudente sur le sujet.
06:37Je pense qu'aujourd'hui, les mauvaises nouvelles sont quand même bien anticipées par le marché sur ce secteur-là.
06:42Et on pourrait avoir des réactions positives sur les publications.
06:47En revanche, il y a des secteurs sur lesquels, en Europe, encore une fois, on est trop optimiste, je pense.
06:52Ou en tous les cas, les management, du fait du manque de visibilité, vont avoir un discours très prudent.
06:59Pas forcément des mauvais résultats.
07:01Et les marchés sont beaucoup montés ces 15 derniers jours.
07:04Et du coup, ils vont être beaucoup plus exigeants en termes de...
07:08On peut avoir des bons résultats et pour autant des performances négatives suite à l'annonce du fait d'une prudence sur l'instabilité, le manque de visibilité.
07:17Bien sûr. Encore une fois, la prudence, la diversification, on n'en parlera jamais assez.
07:22Merci beaucoup Amandine Gérard, financière de l'ARC.
07:24Merci d'avoir été avec nous.
07:26On vous rappelle donc, TPI, l'événement, ce sera le 20 novembre prochain.
07:29Vous y serez, on y sera.
07:31Émission spéciale, atelier, table ronde.
07:33On va passer une excellente journée à faire fructifier votre patrimoine.
07:38Tous les professionnels seront là pour vous aiguiller.

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