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  • il y a 20 heures
Ce mercredi 3 décembre, Antoine Larigaudrie a reçu Bastien Baron, fondateur de Justae - Conseil en gestion de fortune, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tout pour investir, la boîte à outils.
00:03La boîte à outils, la rubrique que vous attendez, tout le pratico-pratique, vraiment du concret.
00:08Et on est encore avec Bastien Baron de Justaé. Rebonjour.
00:12Rebonjour Antoine.
00:13La tentation du Luxembourg.
00:16Depuis septembre de toute manière, et je le redis émission après émission,
00:20on n'entend parler que d'or et de Luxembourg.
00:23Je crois que là, après avoir bien défriché le terrain,
00:26il va être essentiel de mettre un grand coup de pioche
00:29et d'en finir avec quelques fake news qui traînent un petit peu partout
00:34sur « on en veut votre argent », donc direction le Luxembourg.
00:39Non, on va le redire, et on le dit jour après jour.
00:44Même quand il y a un grand flou devant nous,
00:46la fiscalité, ce n'est pas le paramètre numéro un d'une bonne stratégie patrimoniale.
00:51Non, non, non. Il faut avoir une idée d'abord.
00:53Ensuite, on module la fiscalité.
00:56On voit comment on peut s'arranger.
00:57Mais à la base, il y a une idée.
00:58Il n'y a pas de la fiscalité.
00:59On ne confond pas la fin et les moyens.
01:01Et on a l'impression que concernant tout ce qui concerne le Luxembourg,
01:04déjà, on mélange tout.
01:06Exil fiscal, achat de produits d'assurance vie luxembourgeoise,
01:11tout est dans le même sac.
01:13Et voilà, je pense qu'il faut balayer un grand coup, là, Bastien.
01:16Oui, complètement.
01:16Et je pense qu'il y a un vrai sujet par rapport aux fake news.
01:19C'est vrai qu'on entend souvent revenir,
01:20il y a nos clients aussi, sur les sujets de spoliation,
01:23c'est-à-dire, oui...
01:25Le caractère confiscatoire de l'impôt sur...
01:27Oui, exactement.
01:28En fait, d'une part, il y a de la fake news
01:29et d'autre part, il y a des amalgames qui sont faits.
01:31Donc, c'est-à-dire, on va venir prendre l'argent
01:32dans le patrimoine financier des épargnants français.
01:35Ça, c'est la première chose.
01:36Donc, l'assurance vie, c'est quand même...
01:38Il y a quasiment...
01:38Il y a 2000 milliards à peu près.
01:40Donc, ce qui correspond peu ou prou, on va dire,
01:43au niveau de dette qu'on a aujourd'hui.
01:45Donc, tout le monde, il commence à faire des fake news
01:46par rapport à ça.
01:47Et puis, il y a un amalgame aussi avec la loi Sapin 2,
01:49qui existe, en fait, dans le Code des Assurances
01:51depuis très longtemps, mais qui était revenu au goût du jour.
01:54C'était en 2017, lorsqu'il y avait eu, vous savez,
01:57ce risque...
01:58Enfin, les sondages annonçaient potentiellement un risque...
02:00Second tour extrême.
02:01Oui, voilà.
02:02Second tour extrême gauche, extrême droite.
02:04Marine Le Pen et Mélenchon.
02:07Et à ce moment-là, tout le monde se disait,
02:09aucun des deux me va, donc qu'est-ce que je vais faire ?
02:11Et là, la loi Sapin 2 était revenue au goût du jour
02:13en disant, vous inquiétez pas,
02:15s'il y a quoi que ce soit,
02:16vos capitaux pourront être gelés
02:18si un assureur se retrouve un peu dans la panade,
02:20on va dire, et que tout le monde vient pour faire un...
02:22On parle souvent de Bankrun,
02:24mais plutôt un compagnon d'assurance run
02:26dans ces cas-là.
02:27Et finalement, en fait, pas du tout.
02:29La loi Sapin 2, elle existait déjà.
02:30Ils peuvent geler les avoirs pendant deux fois trois mois.
02:33Ça n'a jamais été mis en place aujourd'hui.
02:34Bah non.
02:34Voilà.
02:35Non, non, on est d'accord.
02:36Et puis, on n'est pas sur...
02:38Il y avait eu, justement, une psychose
02:39avec l'arrivée au pouvoir de Mitterrand en 1981.
02:43Bon, ben finalement, les choses se sont relativement bien passées.
02:45Il n'y a pas eu de saisie, de confiscation des capitaux.
02:48Ça, c'est...
02:48Bon.
02:49Mais on est tellement dans le flou
02:51qu'en fait, on mélange tout en ce moment.
02:54L'assurance vie luxembourgeoise,
02:57c'est pas prendre ses sous
02:58et les envoyer au Luxembourg.
03:00Nom de nom.
03:01Je l'ai m'énervé.
03:03Non, en fait, c'est un produit très spécifique
03:06et qui a ces critères
03:09qui sont intéressants
03:10et qui sont une solution
03:11contre un certain nombre de choses.
03:13Et ça, on peut le rappeler, Bastien.
03:15Ouais, complètement.
03:15En gros, ça se développe.
03:16Ça s'est beaucoup développé,
03:17notamment depuis 2017.
03:19Il y a plusieurs...
03:19Il y a les phénomènes dont on a parlé.
03:21Il y a un deuxième phénomène,
03:22c'est qu'il y a énormément d'avantages aussi.
03:25C'est très intéressant,
03:26contre le luxembourgeois,
03:27que ce soit l'assurance vie
03:28ou de capitalisation.
03:29On va revenir un petit peu dessus.
03:31Et surtout, en termes de protection,
03:32c'est vrai qu'il y a un peu plus d'avantages,
03:34on va dire,
03:35enfin, des avantages supplémentaires
03:36par rapport à ce qu'on peut retrouver en France.
03:39Il y a autre chose aussi,
03:40c'est que les assureurs-vie à Luxembourg,
03:43il y a énormément d'assureurs-vie français
03:45que tout le monde connaît
03:46qui sont allés s'installer aussi à Luxembourg
03:48pour monter une filiale
03:49et pouvoir proposer des contrats
03:50d'assurance vie luxembourgeois.
03:52Et puis, il y a le contraire aussi.
03:53Ouais, tout à fait.
03:54Il y a le contraire qui se positionne aussi.
03:56Et donc, en faisant ça,
03:57ça a vraiment développé, en gros,
03:58cette thématique.
04:00Il y a aussi presque un effet club,
04:01maintenant, qui s'est mis un peu mis en place
04:02en disant,
04:03j'ai mon contrat d'assurance vie à Luxembourg,
04:04etc.
04:05Donc, ça fait un peu cet effet-là.
04:07Nous, il y a beaucoup de choses qu'on aime.
04:08Il y a beaucoup d'argent de nos clients
04:10qui sont investis dans des contrats luxembourgeois,
04:12mais pas forcément pour ces raisons-là.
04:15Déjà, il y a une chose,
04:16la loi Sapin 2,
04:17elle s'applique si jamais
04:19le fonds en euros d'un contrat luxembourgeois
04:21est réassuré en France.
04:23Là, c'est pour ça qu'il faut faire attention.
04:24La plupart des contrats, on va dire,
04:26bancaires ou de filiales
04:27luxembourgeoises de compagnie d'assurance française
04:31proposent un contrat,
04:32un fonds en euros, pardon,
04:34qui est réassuré en France.
04:35La loi Sapin 2 s'applique potentiellement.
04:36Tout à fait.
04:37Ce n'est pas le cas lorsqu'on passe par des...
04:39Il y a certains pure players sur la place
04:40qui ne proposent pas de fonds en euros
04:41et qui sont vraiment des assureurs vie luxembourgeois
04:43et qui n'en ont pas.
04:44Dans ces cas-là,
04:45pas de sujet, on va dire, là-dessus.
04:47Donc, c'est plutôt avec ces gens-là
04:48qu'on va travailler.
04:50Il y a également quelque chose
04:51qui n'existe pas en France.
04:53C'est le triangle de sécurité
04:55qui n'a jamais été réellement testé
04:57sur des grosses institutions.
04:58Donc, on le manie par parcimonie,
05:01mais quand même.
05:02Et le triangle, c'est ?
05:03Le triangle de sécurité,
05:04c'est qu'en fait,
05:04vous allez avoir vos capitaux
05:05qui sont confiés à un assureur,
05:07donc un assureur vie,
05:08dont on parlait à Luxembourg.
05:09Et les capitaux, en fait,
05:10vont être déposés auprès d'une banque.
05:13On va dire, pour faire simple,
05:14sur un compte-titre.
05:15Donc là, je rejoins aussi quelque chose.
05:17C'est pour ça qu'il y a une grosse souplesse
05:18en termes de gestion financière
05:20qui peut être réalisée,
05:21parce que finalement,
05:21le sous-jacent final,
05:22c'est un compte-titre
05:23sur lequel on peut faire
05:24énormément d'investissements.
05:25On parlait souvent des ETF,
05:26on en parlait tout à l'heure, etc.
05:27On peut mettre tout un tas de choses
05:28dans l'enveloppe.
05:29Exactement, tout un tas de choses.
05:31Alors qu'en assurance-vie,
05:32on va dire en France,
05:33il y a une buy list,
05:34on va dire,
05:35et dans laquelle on va choisir
05:35les fonds potentiellement ETF,
05:38titres en direct, etc.,
05:39qu'on va pouvoir investir,
05:40mais là où il y a très peu de limites
05:41sur la partie compte-titre.
05:43Et pour finir le triangle,
05:44il y a un commissariat aux assurances
05:45qui, en gros,
05:47tous les trimestres,
05:48vérifie, pour faire très simple,
05:50la bonne santé, on va dire,
05:51financière de l'assureur
05:52et de la banque dépositaire.
05:54Il y a un reporting régulier.
05:55Oui, tout à fait.
05:56Mais du coup,
05:56c'est peut-être un peu moins opaque
05:59que ce que peuvent proposer,
06:01par exemple,
06:02les banques suisses
06:03pour ne pas les nommer,
06:04où là, bon...
06:05En fait, souvent,
06:06quand on pense à...
06:08investir à l'étranger,
06:10déposer son argent à l'étranger,
06:12on va dire,
06:12il y a deux, trois noms
06:13qui vont revenir,
06:14Monaco,
06:16la Suisse
06:16et le Luxembourg.
06:17Le Luxembourg,
06:18en termes de place financière,
06:19il soit en avance
06:20en termes de transparence,
06:21etc.,
06:22par rapport à ce qui peut se faire
06:23ailleurs,
06:24notamment en Suisse.
06:25Tout à fait.
06:25Il y a moins ce côté coffre-fort
06:27qui est un peu l'image
06:28qui existe, on va dire,
06:29par rapport à la Suisse,
06:30même si ça a quand même
06:30beaucoup changé
06:31depuis un certain nombre d'années.
06:33Et le Luxembourg,
06:33en fait,
06:34d'un point de vue fiscal,
06:35c'est ça aussi qu'il faut rappeler,
06:37il n'y a pas d'avantage fiscal
06:38lorsqu'on est résident fiscal français
06:39à ouvrir un contrat à Luxembourg.
06:42D'ailleurs,
06:42quand on ouvre un contrat à Luxembourg,
06:44on signe un mandat
06:45d'information fiscale
06:47où, en fait,
06:47la compagnie d'assurance précise
06:48qu'en cas de rachat,
06:50les plus-values vont être indiquées
06:52à l'administration fiscale française.
06:54Et qu'imposées,
06:55voilà.
06:55Exactement.
06:55Et qu'en cas de décès,
06:56ça sera la même chose.
06:57Donc, la fiscalité
06:58d'un contrat d'assurance-vie
06:59ou de capitalisation luxembourgeois
07:01est identique
07:02pour un résident fiscal français
07:03que le contrat soit en France
07:05ou à Luxembourg.
07:06Et puis, en plus,
07:07le Luxembourg,
07:08qui a pris de l'avance
07:10en termes de reporting,
07:12en termes de transparence,
07:13etc.,
07:14permet aussi,
07:15à travers ces produits,
07:17de proposer quelque chose
07:18qui est assez simple
07:19et assez souple à gérer.
07:21Finalement, on l'a dit,
07:22c'est une enveloppe,
07:23on met ce qu'on veut dedans.
07:24Oui, on peut mettre
07:25énormément de choses dedans.
07:25C'est ça qui est intéressant aussi,
07:26ce qu'on peut moins faire,
07:28on va dire,
07:28sur des contrats français.
07:29Donc, on parle souvent aussi ici
07:30à l'antenne de private equity,
07:32de private debt, etc.
07:33C'est des choses,
07:34de produits structurés sur mesure,
07:35tout ça.
07:35On peut les intégrer
07:36très facilement
07:37dans ce genre de contrat
07:38et ça permet d'avoir
07:39un petit peu son enveloppe
07:40luxembourgeoise
07:42qui permet d'avoir
07:43plutôt une épargne
07:43de très long terme.
07:45Donc, nous,
07:45on aime beaucoup
07:46et je pense que c'est pour ça
07:48aussi que ça s'est développé,
07:49pas uniquement pour
07:49ce sujet de fake news
07:50et autres,
07:52mais aussi parce que finalement,
07:53quand on soulève le capot,
07:54il y a quand même
07:55des intérêts autres
07:56et qui sont réels.
07:57On soulève le capot,
07:58on est dans la boîte à outils,
08:00tout ça va parfaitement ensemble.
08:02Merci infiniment,
08:02Bastien Baron de Justaé
08:04d'avoir un petit peu
08:05déchiffré
08:05toutes ces confusions
08:07et ces fake news
08:07autour du Luxembourg
08:09et particulièrement
08:10des produits
08:10d'assurance vie
08:12luxembourgeoise.
08:13Merci beaucoup
08:13et à une prochaine fois.
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