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  • il y a 20 heures
Ce mercredi 3 décembre, Antoine Larigaudrie vous présente le placement à suivre dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tout pour investir, le placement à suivre.
00:04On va en parler private equity, il y a quelques secondes, mais on va largement en parler.
00:08On revient au mot-clé de cette édition de Tout pour investir, qui est celui de la souveraineté.
00:14Joachim Savini, cheval blanc patrimoine. Bonjour.
00:18Bonjour.
00:18Merci d'être avec nous.
00:21Bon, contexte géopolitique compliqué, là on parlait des problématiques de souveraineté,
00:25on va parler plus précisément de la défense.
00:26Et c'est vrai que, là, avec BPI France, on en a fait grand cas, mais on a eu raison,
00:33parce que c'est un outil de financement intéressant et un outil de placement intéressant pour l'épargnant.
00:40Le Fonds défense a changé un petit peu le paradigme en termes, premièrement, de financement,
00:46et aussi de prise de conscience du tissu économique français en termes de secteur de la défense.
00:53Ce n'est pas du tout ce qu'on croyait.
00:54Exactement. Un vrai sujet, la défense, actuellement, comme on le sait, il y a un contexte géopolitique hyper compliqué
01:00dans toutes les zones du globe, aux États-Unis avec le Venezuela, en Ukraine avec la Russie,
01:05même la Chine avec Taïwan, et puis le conflit israélo-palestinien, ça nommait du pain sur la planche.
01:10Dans ce contexte, on s'est senti toujours un petit peu protégé en Europe,
01:14et ces dernières années, il y a quand même une sonnette d'alarme qui a été tirée par les États-Unis,
01:21notamment, qui nous ont dit qu'il fallait qu'on dépense plus.
01:23C'est les pays de l'Est, la Pologne, etc., qui dépensent jusqu'à 5% de leur PIB pour leur défense.
01:28Et en France, on était descendu à 2,15, etc.
01:31Donc là, on s'est engagé doucement à remonter à 3,5% du PIB pour investir dans la défense,
01:39et de remonter même jusqu'à 5% en 2035, si on compte toute la partie cybersécurité,
01:45ce qu'on appelle le BITD, la base industrielle technologie défense.
01:48La fameuse.
01:49Ce qui va, en fait, avoir pour impact un afflux de capitaux certains dans ce secteur.
01:57Ça, c'est la première chose.
01:57La deuxième chose aussi, c'est que nos clients, et les Français en général,
02:02on sent qu'ils aiment beaucoup donner du sens à leur argent.
02:05Et aujourd'hui, on avait deux possibilités pour investir dans la défense.
02:09La première, qui est la plus simple, c'est de se dire,
02:11je vais aller chercher une top société française, puis là, on est quand même servi.
02:15Je veux dire, c'est les meilleurs sous-marins et le Naval avec Naval Group.
02:20Vous avez Safran, vous avez Thalès, vous avez Airbus pour des hélicoptères.
02:24Vous avez tout un tas de sociétés en France qui nous permettent d'avoir accès à l'investissement en défense coté.
02:30Et puis aujourd'hui, avec tous les ETF, on peut investir assez facilement dans son assurance-vie,
02:34dans son plan d'épargne-retraite, dans son PEA, sur des outils de la défense.
02:38Ça, c'est la grande partie avec les sociétés qui sont existantes.
02:41Mais il y a toute la partie du monde qui est en train de changer.
02:43Et ce pourquoi on a besoin d'avoir un afflux de capitaux fort dans le secteur de la défense,
02:48c'est que la guerre, elle ne se fait plus à coups de tanks et d'avions, même si c'est important d'en avoir.
02:52Mais aujourd'hui, il y a une guerre qui est plus technologique.
02:55Il y a la partie drone, il y a la partie brouillage, il y a la partie cybersécurité, hacking, etc.
03:00Et là, on a la chance en France d'avoir des sociétés complètement incroyables.
03:04On a des pépites dont on pourrait parler pendant des heures.
03:08Et ces sociétés, il faut leur donner de l'argent pour qu'elles se lancent.
03:12Et là, on n'est plus dans le côté, mais on est dans le marché du non-côté,
03:16avec des fonds de private equity qui sont en train de se lancer
03:19et qui sont de plus en plus mis en avant pour apprendre aux Français
03:25à flécher leur argent vers un secteur qui donne du sens, d'autre part.
03:30Et en plus, c'est quand même un business sur lequel on est en train de nous dire
03:34« Ton carnet de commande va être plein jusqu'en 2035 ».
03:37C'est sublime pour investir.
03:39Mais ce qui est en plus très intéressant, et c'est très intéressant que vous parliez
03:43d'épargnants qui veulent donner du sens à leurs investissements,
03:48c'est qu'on a découvert via toutes ces initiatives que l'essentiel de cette fameuse BITD,
03:53de cette fameuse écosystème de la défense en France, à 98%,
03:58c'est des petites sociétés, familiales souvent, et implantées localement,
04:04qui sont de vrais bassins d'emploi concrets.
04:05Donc là, le private equity, finalement, trouve tout son intérêt.
04:10Oui, bien sûr.
04:10Et là, on parle de petites sociétés, mais on parle surtout d'un niveau de top gun.
04:16Le mot est bien choisi.
04:17En plus, en France, on a des sociétés, des spin-offs de la CEA.
04:21C'est comme Préligence qui analyse des images satellites.
04:25On a des sociétés qui vont aller faire des drones avec une agilité qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.
04:33On a des sociétés avec la cybersécurité.
04:35Je pense à Trustinsoft qui avait fait beaucoup de bruit,
04:37qui réussissait à déterminer qu'un code était fiable à 100%
04:41et qui sécurisait les centrales nucléaires françaises et Airbus.
04:45Ces sociétés-là, elles ont besoin, au début,
04:48au début on parle quand même de deux personnes qui sont au cours d'une table
04:52et qui disent qu'on va sécuriser une centrale nucléaire.
04:54Et il leur faut un peu d'argent.
04:55Et puis après, ils sont 100, et puis après, ils sont 200,
04:58et puis après, ils sont dans le monde entier avec une multinationale.
05:06Mais tout ça commence par le début.
05:08Et dans le private equity, on a le venture capital,
05:11la mort dans lequel on met de l'argent en risque.
05:13Après, il y a des sociétés qui sortent.
05:15Et puis un premier tour, et puis des fonds de LBO,
05:17des fonds de développement, des fonds de croissance,
05:19des fonds d'accompagnement, etc.
05:20Mais il faut, dans chaque étape, qu'on ait de l'argent
05:23et qu'il soit investi par les Français.
05:25Et puis ils adorent ça, vous avez raison.
05:27La partie donner du sens à l'argent,
05:30c'est comme avec l'environnement.
05:32C'est soit tout, soit rien.
05:33Nos clients qui veulent un bilan bas carbone, ils en veulent zéro.
05:36Et les autres, voilà.
05:36Là, dans la défense, il y a quelque chose d'assez unanime
05:39dans lequel on a envie d'investir.
05:42D'autant qu'il y a aussi un obstacle qui n'en est plus un maintenant,
05:47c'est qu'avant, il y avait toutes les contraintes ESG
05:49et investissements durables,
05:53et que la défense, auparavant, était complètement exclue de ces problématiques-là.
05:58On a l'impression d'un vrai changement de paradigme,
06:00avec des épargnants, mais aussi des pouvoirs publics
06:02et des institutions financières qui disent
06:04qu'est-ce qu'il y a de plus durable
06:06et qui ait du sens comme investissement
06:08que d'investir dans sa propre souveraineté,
06:10dans sa propre défense.
06:10Alors, évidemment, on ne va pas inclure dedans
06:13des gens qui font des armes biochimiques toute la journée.
06:17Je crois que la liste est assez réduite
06:19et que nous, on n'en a pas trop.
06:20Il y a une série de choses qui sont rigoureusement interdites
06:24quand il s'agit de placer son argent,
06:26mais pour le reste,
06:27et là, vous parlez de choses concrètes,
06:29justement, de cybersécurité,
06:32de pièces d'outillage super pointues,
06:34de modélisation.
06:37Là, on revient vraiment à une optique
06:40qui va parfaitement avec l'ESG,
06:41si on regarde bien.
06:43Exactement.
06:43Par exemple, on prend le cas d'une société bretonne
06:45qui s'appelle Gwagen.
06:46Gwagen, en breton, ça veut dire vague.
06:49En fait, c'est quoi ?
06:49C'est une société qui travaille
06:52les ondes électromagnétiques pour brouiller.
06:54Quand il y a un drone,
06:55s'il vient, il peut vous tuer
06:56toute une équipe en deux secondes.
06:58S'il est brouillé, il tombe par terre,
07:00il n'existe plus.
07:01Et donc, là-dessus,
07:01on a des sociétés françaises
07:03qui sont des pépites
07:04et qui donnent du sens
07:05et qui ne sont pas justement
07:06dans la confrontation,
07:08mais qui sont plus dans la dissuasion.
07:09Il y a toute une partie aussi.
07:10Il y a une autre société
07:11qui apprend à mettre des barrières humaines
07:15pour éviter de se faire pirater
07:17tout ce qu'on connaît.
07:18Et qu'il y a le FBI comme client,
07:20notamment, c'est une société française aussi.
07:21Qui s'appelle comment ?
07:22Le nom, mais c'est...
07:25Ce n'est pas grave, on retrouvera
07:26et puis je vous le mettrai en commentaire.
07:28Le nom m'échappe.
07:29J'avais fait un article à ce sujet,
07:31en plus, mais il y en a tellement.
07:33Ça va me revenir.
07:34Et après, on a des sociétés aussi
07:35comme Orbital Tactics,
07:38la dernière qui est dans One Capital,
07:39un fonds de private equity
07:42qui investit dans la cybersécurité,
07:44qui a créé...
07:45C'est une société française
07:46qui a une chose assez unique,
07:48qui crée des satellites,
07:49qui va réparer les autres satellites.
07:52Et ça, c'est une vraie première.
07:54Et encore, c'est français,
07:54et on se dit,
07:55qui peut faire ça ?
07:56C'est les Américains ?
07:57C'est les NASA ?
07:57Non, c'est une petite société française
07:59qui fait ça.
08:00Et là, on en a énormément,
08:02des pépites comme ça.
08:04On en a, je ne sais pas,
08:0550, 100.
08:07Et ces sociétés-là,
08:08elles ont encore besoin d'argent.
08:09On a encore besoin
08:09de faire fleurir nos idées.
08:10Ce qui est assez triste,
08:11c'est que souvent,
08:12ces chefs d'entreprise
08:13qu'on connaît,
08:14parce que parfois,
08:14ce sont nos clients,
08:15ils viennent nous voir,
08:16ils nous disent,
08:17mais aux États-Unis,
08:18on me propose de l'argent.
08:20Après-demain,
08:21j'aurai 30, 40, 50 millions.
08:23Et ici, je vais avoir des difficultés
08:24en avoir 4 ou 5.
08:25Donc, c'est un petit peu tentant,
08:27l'exil,
08:27alors que c'est super important
08:29qu'on ait cet écosystème en France.
08:31Et là, il y a une prise de conscience
08:32qui est forte avec ces fonds.
08:34Il y a 4 ou 5 fonds en ce moment.
08:36Vous en avez un chez Cyclades,
08:37vous en avez un,
08:38vous avez le BPI,
08:39qui sort,
08:40qui est éligible
08:41à partir de 500 euros.
08:43Vous avez celui de One Capital,
08:44etc.
08:45Et puis, vous en avez plein
08:45qui sont en cours de sortie,
08:47qui vont pousser les Français,
08:49TKO,
08:49TKO Cybersécurité,
08:51qui est là depuis des années,
08:52et des fonds qui vont permettre
08:54aux Français
08:54d'aller flécher leur argent là-dessus,
08:56tout en sachant que,
08:57il faut faire attention quand même,
08:58private equity,
08:59c'est long terme.
09:00C'est des investissements
09:01sur lesquels on s'investit
09:02sur 8, 10, 12 ans,
09:04avec du risque en capital.
09:05Bien sûr.
09:06Mais ça donne un sacré sens,
09:07et ça, c'est incroyable.
09:09Donner du sens à votre épargne,
09:11et puis ça,
09:12les entreprises sont évidemment
09:13très très demandeuses,
09:14et c'est peut-être le chénon manquant,
09:15justement,
09:15pour réveiller cette souveraineté
09:17dans la défense européenne.
09:19Joachim Savigny,
09:20Cheval Blanc Patrimoine,
09:21merci d'avoir été avec nous
09:23pour ce sujet passionnant.
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