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  • il y a 8 heures
Ce mardi 7 octobre, Xavier Perret, directeur France et Pays-Bas de l'entité Azure de Microsoft ; Ludovic Tassy, directeur des systèmes d’information chez Alain Afflelou ; Lionel Lemoine, responsable des consultants Europe de l’ouest Adobe, se sont penchés sur l’IA générative, le cloud, l’infrastructure et l’innovation, dans l'émission Tech&Co Business présentée par Frédéric Simottel. Tech&Co Business est à voir ou écouter le mardi sur BFM Business.

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00:00BFM Business présente Tech & Co Business, le magazine de l'accélération digitale, Frédéric Simotel.
00:14Allez, dernière partie de Tech & Co Business sur BFM Business.
00:16Nous sommes depuis la maison de la chimie à Paris, en plein centre, en plein cœur de Paris, pour l'événement Adobe Summit.
00:22Avec nous, trois invités. On va parler d'IA générative, on va parler de cloud, d'infrastructure, d'innovation.
00:27Avec nos invités, je vous les présente tout de suite. Lionel Lemoyne, bonjour.
00:31Bonjour.
00:32Responsable des consultants Europe de l'Ouest chez Adobe. Ludovic Tassi, bonjour.
00:35Bonjour.
00:36Le directeur des systèmes d'information de la société Alain Afflelou.
00:39Et Xavier Perret, bonjour Xavier.
00:41Bonjour Frédéric.
00:42Directeur Azure pour France et Pays-Bas chez Microsoft.
00:46Alors justement, Xavier, vous avez gardé le micro. Un petit mot sur l'actualité du secteur.
00:49Parce que là, en quelques semaines, on a un chat de GPT-5 qui sort, on a un clôt de sonnet de 4.5, alors plutôt pour les développeurs.
00:58Mais voilà, il y a beaucoup d'activités. Comment on analyse tout ça ? On n'a pas été habitué à ce que chaque semaine, dans ce domaine de l'IA génératif, il faille se remettre à jour.
01:07Il faut voir les grandes tendances, c'est quoi ? C'est effectivement, comme tu le dis, des nouveaux modèles.
01:12Il y a eu GPT-5 cet été derrière, qui vont s'intégrer de plus en plus nativement dans les suites logicielles.
01:17On le voit avec Adobe, notre partenaire Adobe en particulier.
01:20Donc il y a eu GPT-5, il n'y a que l'autre qu'on a assez intégré.
01:22Nous, on a intégré GPT-5 dans Copilot, dans les 360-305 Copilot.
01:26Donc on va voir cette grosse tendance-là.
01:27Et puis le deuxième élément, c'est des modèles spécifiques, c'est-à-dire finalement, qui vont être plus adaptés à certaines tâches.
01:33On voit bien que GPT-5, il va commencer à réduire, on peut en parler longuement, les hallucinations.
01:36Il va être plus adapté en marche et entreprise.
01:39Par contre, il y a d'autres modèles dont personne ne parle en fait souvent, des modèles plus, pas des LLM comme on dit, des small language models qui sont apparus.
01:46Il y a des très bons modèles de Mistral aussi, il y a Document AI de Mistral pour spécifiquement les documents de recherche.
01:51Donc voilà, il va falloir s'habituer à ce qui est toujours des nouveaux modèles et qui sont de plus en plus spécialisés.
01:55Donc la clé, ça va être effectivement comment ils s'intègrent dans les suites logicielles.
01:59Et puis ensuite, surtout, comment on les intègre dans le périmètre, dans le patrimoine de données de l'entreprise qui est probablement le plus gros enjeu.
02:05Et c'est pour ça, parce que ça, c'est souvent ce que les gens ont du mal à comprendre, notamment par rapport à Microsoft Open AI, parce qu'il y a ce lien fort entre ces deux entreprises,
02:13de se dire, mais je ne comprends pas, Copilot est en train de faire appel à du Anthropik, à tout ça.
02:17Et là, on est typiquement dans ce que vous voulez dire.
02:19On est typiquement là-dedans, c'est-à-dire que nous, on va vouloir donner le choix de plus en plus.
02:22Alors, on avait un partenaire, c'est vrai, privilégié qui nous a permis d'innover, qui est Open AI.
02:26Mais aujourd'hui, on peut accéder, effectivement, maintenant au Cloud Anthropik.
02:28On peut le faire depuis des interfaces développeurs.
02:30C'est GitHub Copilot, qui a déjà donné accès à Cloud Sonnet, à d'autres modèles derrière.
02:35Effectivement, même dans Copilot, on va avoir accès.
02:37Finalement, on va pouvoir choisir.
02:39Ou alors, on va laisser l'IA choisir pour elle-même.
02:41C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qu'on a lancé qui s'appelle Direct Routing,
02:44qui va permettre de choisir le modèle adapté.
02:47Finalement, si c'est une requête assez simple ou que je n'ai pas besoin de créativité,
02:50il va choisir un modèle pas cher, finalement, qui suffit.
02:52Oui, parce qu'il faudra parler aussi de cette partie coût et responsabilité.
02:55Selon la requête, si c'est une requête qui est plus compliquée,
02:59que j'ai envie qu'il va l'investiguer, analyse-moi de façon spécifique, recherche-moi.
03:03Là, il va faire appel à GPT-5, qui va la chercher derrière.
03:07Donc, on va devoir de plus en plus ce type d'interface se développer.
03:09Alors, comment on fait ? Je ne veux pas faire de mauvais jeu de mots
03:11en disant comment on y fait pour y voir plus clair avec Ludovic.
03:15Mais c'est vrai, quand on est DSI, on voit arriver tout ça.
03:17Alors, certes, on a des outils qui aident au choix, mais on est poussé derrière.
03:21Tout à l'heure, on avait la directrice marketing et digitale de AXA France,
03:24donc le marketing qui pousse.
03:25Et quand on est à l'actif, il faut répondre à tout ça.
03:28Comment on s'en sort aujourd'hui dans cette innovation qui va aussi vite ?
03:32Frédéric, je dirais que de manière un peu contre-intuitive,
03:35on est maintenant du bon côté de la courbe de hype.
03:39En gros, on a été très, très, très poussé par le fait de mettre en place de l'IA.
03:48Ça a été un gros soutien.
03:49Avec son côté magique et tout ça.
03:51Son côté magique, etc.
03:52Et ce qui devient vraiment sympa pour nous DSI aujourd'hui,
03:57c'est qu'avec des grands acteurs qui ont des moyens qui sont largement autres que les nôtres,
04:03on va utiliser l'IA à travers leurs outils, à travers les agents, etc.
04:09Et pour le coup, pour nous, ça va être beaucoup plus simple que ça ne l'était il y a encore six mois, un an.
04:15D'accord. Alors, on entend, je regardais où en sont les DSI aujourd'hui.
04:20J'entendais, on annonce entre 5 et 15% dans la partie SI, production, les réseaux, la cyber, tout ça.
04:28Entre 5 et 15% de gains, de productivité en dev, on dit c'est 30% de gagnés.
04:33Est-ce que c'est à peu près ça les chiffres, Ludovic ?
04:36Ça dépend quand même un peu des sujets.
04:39Mais oui, on a des gains.
04:43Alors, il faut réussir quand même à se voir assez régulièrement pour bien les mesurer.
04:50Et quand chacun a trouvé des bons usages, réussir à les faire généraliser dans l'entreprise, vraiment.
04:59Lionel, sur cet usage justement des DSI, ces gains de productivité ?
05:04On constate effectivement en fait un gain de productivité plutôt dans ces ordres de grandeur.
05:10Parce qu'aujourd'hui, effectivement, on a une plus grande maturité des entreprises sur l'utilisation et les possibilités de l'IA.
05:20J'ai souvent tendance à catégoriser en fait cette innovation en deux parties.
05:26De l'innovation basée sur de l'IA générative au sein de produits que les personnes utilisent déjà, au sein de leur flux de production.
05:35Et là, effectivement, ce sont des assistants au travers d'un échange conversationnel.
05:40On va obtenir plus rapidement une réponse et on va pouvoir déclencher des actions là où dans le passé pour créer un parcours client.
05:50Par exemple, d'abandon de panier, on allait peut-être passer une heure à configurer toutes les étapes.
05:55L'IA ne va pas tout faire pour nous, mais un assistant en fait générative va vous permettre de partir d'un modèle, de faire 80% du travail et surtout de concentrer le professionnel sur deux tâches.
06:11Le regard critique et l'optimisation et la responsabilité.
06:14Parce que quand on appuie sur le bouton, ce n'est pas l'IA qui est responsable d'avoir fait une erreur ou pas, c'est il y a une personne qui a eu un regard critique sur son usage.
06:24La deuxième grande catégorie, on pourra développer peut-être un peu plus en avant, c'est que l'IA conversationnelle, l'IA générative, génère aussi en fait de nouveaux types de besoins qui ne peuvent être adressés que par des solutions basées sur l'IA.
06:42On le voit en fait au travers des changements de comportement que ChatGPT, Perplexity ont été capables d'engendrer en un temps record dans l'histoire de l'informatique.
06:58Aujourd'hui, on ne se pose plus les questions d'adoption de ces technologies.
07:02Beaucoup de personnes d'ailleurs reconnaissent en fait privilégier l'usage en fait d'un ChatGPT pour obtenir une réponse plutôt qu'un moteur de recherche.
07:14Et cette bascule, elle s'est faite en 12 mois.
07:18C'est toujours ce que je dis.
07:19On a vu arriver l'Internet, on a vu arriver l'e-commerce et tout ça, mais là, c'est arrivé tellement vite.
07:23C'est un peu ça qui perturbe plus.
07:25Et on en parlait effectivement avec Ludovic.
07:28C'est une révolution un petit peu comme le digital qui est arrivée dans les entreprises par les métiers.
07:35C'est une révolution qui a bouleversé le quotidien en rentrant en premier lieu dans les foyers,
07:42en générant en fait une créativité folle dans les métiers qui après revenait vers les DSI
07:48pour essayer d'en tirer parti en fait dans l'entreprise.
07:51Et donc la pression en fait, elle était inversée par rapport à beaucoup d'innovations du passé.
07:58Parce que dans le passé, il y a souvent des barrières à l'entrée en fait pour des grandes révolutions.
08:02On faisait plutôt en entreprise, puis on essayait de ramener un peu.
08:05Exactement.
08:05On faisait un peu de traitement de texte ensuite chez soi.
08:08Xavier, justement sur cette CDSI, on en parlait, il y a GitHub pour la partie développeur.
08:13Mais on est dans ces chiffres-là, dans ces gains de productivité-là ?
08:15Alors ça va dépendre des métiers, effectivement.
08:16Mais quand on vient de GitHub, ça varie en fait entre 5, 10 à 35%, ça dépend.
08:22Il faut savoir que chez Microsoft, on l'utilise massivement.
08:24C'est 30% du code qui est généré par l'IA.
08:27Et attention, je dis bien, ce n'est pas 30% de développeurs en moins.
08:30C'est bien 30% du développement de code.
08:32On vient de lancer par exemple des fonctions dans GitHub Copalot qui va de l'idée jusqu'à créer des fonctions du développement de code derrière,
08:39pouvoir faire des changements, les paramétrages de sécurité aussi, les changes.
08:43C'est un certain nombre de fonctions autour du développement, mais ce n'est pas seulement créer du code derrière.
08:46Donc on voit bien que ça fait gagner du temps.
08:48Je vais prendre un exemple.
08:49Il y a un logiciel qui connaît bien, Java évidemment et .NET.
08:53On vient de lancer avec GitHub quelque chose que nous, on a utilisé massivement au sein de Microsoft,
08:57mais qui est maintenant intégré dans GitHub Copilot,
09:00qui est la modernisation de .NET vers le cloud directement.
09:03Avant, ça prenait plusieurs semaines et ça prend plusieurs jours maintenant seulement.
09:07Donc on voit bien que c'est aussi un raccourci de temps derrière.
09:09Donc quand on parle, alors pas productivité justement, on va parler de gain de temps.
09:14En analogie en fait pour le marketing, ça va être je vais aller plus vite à prototyper quelque chose pour itérer.
09:20Et puis ensuite, je vais peut-être le donner à quelqu'un pour vraiment faire l'effet final, on va dire derrière.
09:24Mais c'est ce gain de temps là qu'on voit en termes de finalement de productivité.
09:28Il va dépendre des métiers derrière.
09:30Ce n'est pas que de l'automatisation.
09:31On voit bien que les métiers de la créativité au sens large commencent à l'utiliser derrière.
09:36Et après, le gain de temps, il va être selon la nature, on va dire, du travail.
09:40Lionel, justement pour cette IA, elle va avoir de valeur que si on a une bonne qualité de données,
09:45que si on sait, on a la puissance de calcul associée.
09:48On voit, ça fait la fortune de certains.
09:50Je voyais encore là, imaginez qu'il y a un an, Nvidia, sa valorisation, c'était 1000 milliards.
09:54Aujourd'hui, on est à 4500 milliards en un an.
09:57Enfin bon, ça c'est un autre sujet.
09:59Non, ça nous concerne.
10:00Donc qualité de données, puissance de calcul et puis des outils pour activer tout ça.
10:03Oui, alors j'aurais tendance à dire que la puissance de calcul, elle s'est démocratisée.
10:09Par contre, toutes les entreprises ne sont pas forcément armées pour totalement tirer parti de cette révolution autour de l'IA.
10:18Pourquoi ? Parce que le nerf de la guerre, c'est de disposer de quantités de données de bonne qualité,
10:26bien structurées, de manière à ce que cela puisse entraîner les modèles que l'entreprise voudra mettre en place.
10:34Et on a néanmoins vu une accélération en fait de projets dans les entreprises les cinq dernières années
10:41pour mieux gérer la donnée, notamment la donnée marketing, client,
10:46sur l'impulsion de réglementations plus contraignantes.
10:49Donc les entreprises, pour se mettre en conformité avec GDPR, mais globalement chaque pays au-delà de l'Union européenne a aussi en fait des réglementations,
11:00ont pris le parti d'avoir une logique de plateforme pour agréger à la fois d'un côté les contenus et les données.
11:08Et ce faisant, en fait, elles sont beaucoup plus en prise sur leur destin avec l'IA pour en tirer parti.
11:19Et ça vaut aussi bien sur la donnée de segmentation que sur les contenus.
11:24Si vous voulez être capable de faire de l'IA générative de manière à ce que cela respecte en fait votre image de marque,
11:33il faut que l'IA générative soit entraînée avec les contenus de l'entreprise.
11:39Alors justement, Ludovic, c'est facile de dire qu'il faut une donnée de qualité, mais concrètement, comment ça se passe par exemple chez Aflelou ?
11:47Ce que vous voyez aussi avec vos collègues d'ici, cette qualité de donnée ?
11:52Alors chez Alain Aflelou, ça se matérialise concrètement par la mise en place d'un projet depuis quelques mois
12:00d'harmonisation du logiciel point de vente.
12:05De manière, si tu veux, jusqu'à il y a trois mois, chacun dans son magasin avait un logiciel différent, un paramétrage différent, etc.
12:15Ce qui n'est quand même pas très pratique pour harmoniser les données, etc.
12:19Et donc, on a mis en place ce grand chantier qui n'est pas tout simple à faire pour justement harmoniser les datas,
12:28que ce soit data client, data produit, la partie marketing, etc.
12:32Et ça, c'est qu'il y a quoi ? Parce qu'on parle de transformation numérique depuis très longtemps,
12:35mais comment ça se fait que ça ait pris autant de temps ?
12:37Parce que l'IT était peut-être moins la priorité à un moment, c'est ça ?
12:40Sur certains sujets, effectivement, on a pris, et c'est vrai dans toute la filière,
12:49on a pris du retard et on a vu nos concurrents comme nous se dire,
12:54bon, à un moment donné, il faut avoir des données qui soient vraiment maintenant de qualité
13:01et qui permettent après, derrière, justement, de les mettre dans les outils, dans les clouds,
13:08que ce soit Microsoft, Adobe, etc., pour être capable d'être beaucoup plus efficients.
13:14Alors, autour de cette donnée, oui, Xavier ?
13:17Oui, oui, non, mais complètement. Ce que moi, je vois beaucoup, c'est qu'on a dit,
13:20l'IA générative a finalement mis au niveau du COMEX quelque chose qui est,
13:23ah, ben, j'ai un potentiel, et en fait, a remis côté DSI le sujet des données.
13:27C'est-à-dire, est-ce que j'ai les bons sens ?
13:29Alors qu'avec le cloud, on n'y était pas arrivé, on était resté dans un sujet très décié.
13:32Alors, ça va dépendre des entreprises.
13:33Moi, je vois que selon la nature de l'entreprise et son passage au cloud,
13:36par exemple, un client qui témoigne beaucoup, qui a Madeous, qui a fait ça,
13:39il est allé jusqu'à des technologies de la transport, etc.
13:42Ça va dépendre de la maturité, on va dire, de l'entreprise et de son passage au cloud.
13:45Ce qu'on a vu, c'est que du coup, le DSI s'est retrouvé avec, il faut déjà démarrer.
13:49Alors, je pense que, Deveille, tu as très bien dit, ça commence par la taxonomie, souvent.
13:51C'est aussi basique que ça, derrière, par le biais de rachats d'entreprises,
13:55elles n'avaient peut-être pas les mêmes taxonomies.
13:56Une fois qu'on a fait ça, c'est un sujet technologique qui maintenant se résolve,
14:00derrière, qui est comment je décylose ces données pour faire des passages dans les données.
14:06Et c'est vrai que le premier use case qui est le plus utilisé en entreprise,
14:09qui est moins visible, en fait, parce que souvent, on va voir l'IA générative
14:11sur des métiers légaux, l'RH, etc., c'est celui qui va traiter la donnée.
14:15C'est-à-dire, nous, le premier usage, c'est ce qu'on appelle AI skills,
14:17sur le produit qui s'appelle Microsoft Fabrics.
14:19En gros, j'ai un entrepôt de données et je vais pouvoir jouer avec les données.
14:21En gros, c'est le Power BI, c'est le dashboard.
14:24Et avant, je faisais des dashboards et maintenant, je peux interagir.
14:28Derrière, c'est finalement la première qualité.
14:30Et là, ça a rendu visible le fait que, ah bah ouais, mais je n'ai pas les bonnes données, en fait.
14:34Et donc, on a vu depuis deux ans, beaucoup de projets de décylose les données derrière.
14:39La nouveauté, c'est qu'on n'a pas besoin de faire des grosses migrations de données.
14:42C'était ça, en fait, des gros entrepôts de données.
14:44Ça prenait trois ans.
14:45Là, il commence à y avoir une normalisation avec des formats qui s'appellent Delta Parquet, etc.
14:50qui vont permettre de décyliser les données et donc de permettre finalement de créer de la valeur via l'IA générative.
14:55Donc, derrière l'IA générative, il y a bien ce sujet de données qui est en fait au cœur de beaucoup de discussions.
14:59Oui, et puis on va venir sur l'IA gentil aussi dans un instant.
15:02Lionel, chez Adobe, il y a une plateforme sur les données qui est développée depuis 8-10 ans, c'est ça ?
15:07On a initié un projet il y a de cela 8 ans pour agréger sur l'ensemble de nos produits liés au marketing digital les données et le contenu sur une plateforme.
15:22Et c'est vrai que dans le passé, on avait tendance à avoir des solutions qui adressaient une problématique,
15:29orchestration de campagne, création de sites web, analyse de données,
15:33et de créer des intégrations entre tous ces produits.
15:38Et in fine, la plupart des entreprises avaient entre 8 et 12 solutions à faire cohabiter et à maintenir, ce qui était très compliqué.
15:48Et donc, pour nous, la logique de plateforme s'est imposée comme une évidence à ce moment de la maturité du marché.
15:54Et puis du coup, une fois qu'il y arrive, ça a permis d'entraîner ?
15:57Exactement. En fait, ça a permis d'être beaucoup plus, on va dire, prête pour totalement embrasser cette révolution.
16:06Mais le point de départ était déjà de faciliter le travail des entreprises,
16:10parce que beaucoup de ces projets marketing nécessitaient des compétences techniques très avancées,
16:17notamment pour la maintenance.
16:19La logique de plateforme fait qu'on ne parle plus d'intégration,
16:22puisque tous les produits, de façon, travaillent avec du contenu,
16:25travaillent avec de la donnée et vont la chercher dans le même entrepôt.
16:29Alors justement, étape suivante, c'est l'IA agentique, Xavier Perret.
16:31On en est où aujourd'hui ? Alors je sais que les éditeurs ont tous, ça y est, des agents.
16:36Les entreprises, on verra avec Ludovic, s'y mettent,
16:39alors non pas qu'elles ne veulent pas s'y mettre, mais doivent trouver aussi leur cas d'usage.
16:43Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
16:44Il faut revenir d'abord sur ce que c'est qu'un agent.
16:46C'est quoi un agent ? C'est une technologie,
16:51donc c'est le même modèle de langage, c'est l'IA générative,
16:53donc capacité de conversationnel finalement derrière,
16:56qu'on va asseoir, ancrer en fait sur des skills, donc c'est-à-dire des compétences.
17:00Je sais lire un fichier Excel, je sais faire une requête SQL,
17:03je sais surfer éventuellement, c'est une compétence.
17:07Et des données, données d'entreprise derrière.
17:08Une fois qu'on a ça, c'est ça un agent, c'est une tâche sur laquelle moi,
17:12je vais pouvoir déléguer toute ou partie de la tâche à un agent qui va le faire à ma place,
17:16plus ou moins sous ma supervision, c'est moi qui vais le définir, son niveau d'autonomie.
17:20Là où on en est, c'est qu'en fait ce qu'on voit, c'est que des agents simples,
17:22on peut créer maintenant facilement des agents simples.
17:25Par exemple ?
17:25Par exemple, j'ai un SharePoint avec toutes mes documentations de produits
17:29et je reçois un paquet de mails sans arrêt sur plein de gens au sein de l'entreprise
17:32qui me demandent des news sur ce produit-là.
17:34Je peux créer un agent qui va répondre à ma place automatiquement.
17:37Activer d'ailleurs en termes de trigger directement par l'email,
17:41je reçois un email qui me demande, il va deviner, il répond à ma place,
17:44ou alors je mets un agent conversationnel sur mon SharePoint
17:47et puis j'allais dire, je vais répondre à 90% des sollicitations.
17:50D'accord.
17:50Et charbot, faire des choses comme ça derrière.
17:52Là où on commence à avoir des agents plus élaborés,
17:54c'est quand on est sur des core process, supply chain, etc.
17:57Là, c'est un peu plus compliqué parce que ça nécessite de refondre
18:01quelque part le processus différemment avec des gains qu'il faut estimer derrière.
18:07Ludovic, sur cette partie agentique,
18:09justement sur l'ensemble des décis, on en est où ?
18:12Quand je discute avec les DSI de l'Agora, des DSI,
18:16ce qu'ils me disent, c'est les agents simples type chatbot, etc.
18:20Oui, ça, ça se met en place avec vos outils, entre autres.
18:25Donc ça, pour le coup, c'est assez insufflé.
18:29Le reste, ça nécessite quand même plus de moyens.
18:33On parlait d'Amélie Gousset tout à l'heure au niveau des processus métiers.
18:35Donc, c'est un projet en tant que tel.
18:39Mais on commence à apprendre effectivement sur des choses plus simples et ça, ça marche bien.
18:44Oui, parce qu'il faut déjà penser à ce qu'on peut automatiser.
18:46Il faut déjà l'imaginer, Lionel.
18:48Effectivement, tout part en fait du cas d'usage.
18:51Et quand on résume un petit peu l'approche que l'on a,
18:56on va dire que pour chaque discipline marketing,
18:59pour chaque produit, vous avez un agent qui va automatiser des tâches
19:03au travers d'un échange conversationnel.
19:06Vous avez besoin de créer un segment d'audience.
19:08Dans le passé, vous deviez avoir un niveau d'expertise métier pour utiliser un produit.
19:15La personne qui est experte va toujours pouvoir le faire, mais plus rapidement.
19:19Et d'autre part, en fait, ça va permettre de démocratiser l'accès à certains outils,
19:24à des personnes qui avaient besoin d'accéder à des fonctionnalités,
19:27mais qui n'étaient pas forcément des experts.
19:29Le deuxième élément, en fait, que je vois aussi se dégager,
19:34c'est que, je le disais en préambule,
19:38les habitudes des utilisateurs a fondamentalement été bouleversées
19:43par l'expérience avec ChatGPT.
19:46Et on voit, et c'est une problématique que toutes les entreprises ont,
19:50de baisse de trafic sur leur site en provenance du SEO.
19:54Et ça se comprend, parce qu'un ChatGPT, un Perplexity,
19:59va vous faire un résumé des 4 ou 5 liens que vous auriez écrit.
20:03On le voit dans le domaine de la presse, où les gens veulent leur résumer,
20:05on leur donne les résumés des articles et ils ne vont plus sur les sites des uns après les autres.
20:09Exactement.
20:10Donc, ces technologies basées sur l'IA qui vous font le résumé de l'information
20:15vont néanmoins générer de l'intérêt pour votre marque.
20:19Par contre, il vous faut des nouveaux outils qui, eux, sont centrés sur l'IA.
20:24C'est ce qu'on a annoncé ce matin avec LLM Optimizer,
20:27qui permet de comprendre quels sont les comportements
20:30sur les différentes interfaces IA conversationnelles,
20:35voir qu'est-ce qui influence le plus l'intérêt positivement ou négativement pour votre marque,
20:40comment ça réagit d'ailleurs avec vos concurrents.
20:43Ça, c'est le LLM Optimizer ?
20:44Absolument. Vous pouvez quelque part, en fait, le considérer comme un chaînon
20:48entre votre CMS et les outils d'IA conversationnelles.
20:54Donc, ça base de contenu, oui.
20:55Tout simplement, en fait, parce que vous allez aussi être en mode action.
21:01Une fois que vous avez bien compris les comportements des personnes,
21:04vous allez pouvoir optimiser et influencer le LLM
21:08en posant des questions dans l'interface
21:11qui vont être renseignées par rapport à ce que vous avez mis sur votre site web.
21:16Et ensuite, l'IA de LLM Optimizer va parler à l'IA de Perplexity,
21:22de Google, de Microsoft pour chercher à influencer la tendance.
21:26Oui, parce que ça, j'imagine, Ludovic, on regarde ça quand on est une enseigne,
21:29une marque connue comme Alain Flee-Loup,
21:31de savoir qu'aujourd'hui, on cherche,
21:35il suffisait de se faire bien référencer sur les moteurs Google.
21:38Là, on imagine des gens qui vont aller faire des proms sur des LLM en disant,
21:41voilà, je veux changer de lunettes.
21:43Exactement, mais comme on en parlait tout à l'heure,
21:47moi, ma position, c'est de dire, j'ai choisi une plateforme,
21:50là, c'est Adobe Commerce, je développe avec des briques qui sont existantes.
21:55J'ai largement plus de chances d'être au bon niveau de maturité
21:59en utilisant des briques qui vont arriver au fur et à mesure du temps
22:03qu'en étant sur une plateforme tout seul dans mon coin
22:07et en développant des choses tout seul dans mon coin.
22:09Donc, pour le coup, c'est plutôt positif comme vision.
22:14On parle aussi dans tout cet univers de gouvernance, de sécurité.
22:19Xavier, voilà, à quoi il faut faire attention aujourd'hui ?
22:22Oui, moi, d'abord, peut-être par rapport à ce qui s'est passé,
22:24comme je disais, il y a quelques années,
22:25c'est la première fois qu'un produit qui, effectivement,
22:27est adopté par le grand public tout de suite,
22:29qui a généré quelque chose,
22:30est aussi disponible dans le monde d'entreprise.
22:32En l'occurrence, Microsoft, c'est le partenariat
22:34qui s'est passé avec OpenAI,
22:35de pouvoir déployer ce type de technologie
22:36dans un environnement qui va être sécurisé,
22:39comme l'est dans le cloud, dans le monde d'entreprise.
22:41On a très vite parlé de Shadowia, d'ailleurs.
22:44Exactement, mais finalement, la solution existait déjà.
22:47On voit bien, il y a des copilotes,
22:48il y a d'autres solutions, etc.
22:49Mais quelque part, il y a assez vite des solutions
22:51dans un monde d'entreprise pour garantir que l'input,
22:54c'est-à-dire finalement mon prompt,
22:55le résultat de mon prompt, c'est bien le mien.
22:58Il ne va pas nourrir le modèle d'entraînement de nouveau, etc.
23:01Donc ça, ça a été la première phase de questionnement,
23:03j'allais dire, quand est apparu ChatGPT.
23:05La deuxième maintenant, je pense qu'elle est liée aux données,
23:07à la sécurité, c'est comment on s'assure
23:09que ces expériences-là ne vont pas faire fuir des données,
23:12tout simplement, parce que ça s'appelle le jailbreak.
23:14Je vais faire dire à ce bot potentiellement
23:16ce qui n'a pas le droit de me le dire, etc.
23:18Là, nous, on met en place un certain nombre de solutions,
23:20d'ailleurs, qui sont déployées dans Bing, dans Copilot, etc.
23:22pour faire attention, modérer aussi le contenu.
23:25On peut éviter qu'on ait une interaction de type haineuse derrière.
23:30Il ne faut pas oublier qu'autour de ces modèles d'IA génératifs,
23:33il y a aussi d'autres modèles d'IA qui vont permettre aussi
23:37de sécuriser, de s'assurer que l'expérience est la bonne.
23:40Et puis le dernier point, c'est la probabilité intellectuelle
23:41pour vérifier ça aussi, qui va vérifier tout ça.
23:43Ça, c'est la crainte, Ludovic, c'est justement
23:45que des collaborateurs puissent sortir du contexte.
23:50Au même titre qu'à une époque donnée,
23:52le cloud, il faisait le sécuriser, etc.
23:56C'est toujours vrai, d'ailleurs.
23:57C'est vrai tous les jours.
23:59Il faut faire attention à ce qu'on fait
24:02avec l'utilisation des données.
24:04Je parle beaucoup d'utilisateurs.
24:07Il faut vraiment former nos utilisateurs
24:10sur l'utilisation de ces outils.
24:13C'est vital.
24:15Je pense stratégique, et Lionel aura la charge
24:17de conclure ce plateau ?
24:19Sur cette thématique de la sécurité,
24:22honnêtement, le graal, c'est véritablement
24:25d'avoir déjà une stratégie de plateforme.
24:27Quand vous commencez à avoir des données clients
24:31qui sont réparties dans 10 départements
24:33avec des usages qui ne sont pas toujours maîtrisés,
24:37vous démultipliez les risques.
24:40Je parlais tout à l'heure de GDPR.
24:41C'est une des motivations qui a poussé les entreprises
24:48à avoir cette logique plateforme.
24:49Et à partir de là, dès le moment où vous ingérez
24:52dans la plateforme une donnée,
24:54elle est référencée, elle est identifiée.
24:57Vous avez des métadonnées qui les qualifient
25:00pour lesquelles vous définissez des règles de sécurité.
25:03Et parmi ces règles de sécurité,
25:05vous pouvez également définir ce que l'on peut en faire
25:07d'un point de vue IA.
25:09Eh bien, merci à tous les trois.
25:11Xavier Perri, Microsoft, Ludovic Tassi,
25:13Dessi chez Alain Flelou,
25:15et Lionel Lemoyne d'Adobe.
25:16Merci de nous avoir accueillis ici
25:18à la Maison de la Chimie
25:19pour cet événement Adobe Summit.
25:21Voilà, Takenco Business est terminé.
25:23On se retrouve la semaine prochaine.
25:24On va regagner nos studios.
25:26Merci de nous avoir suivis.
25:27Vous pouvez bien entendu retrouver
25:28toutes nos émissions en replay, en podcast.
25:31Excellente semaine sur BFM Business.

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