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  • il y a 7 heures
Ce mardi 7 octobre, Frédéric Simottel a reçu Mathilde Arai, responsable d'une équipe d'Avant-Vente France chez Adobe, Olivier Binisti, directeur business consulting et stratégie chez Adobe Europe de l'ouest, Fanny Chatelet, directrice Marketing digital chez AXA, Xavier Perret, directeur France et Pays-Bas de l'entité Azure de Microsoft, Ludovic Tassy, directeur des systèmes d’information chez Alain Afflelou, et Lionel Lemoine, responsable des consultants Europe de l’ouest Adobe, dans l'émission Tech&Co Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission le samedi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business présente Tech & Co Business, le magazine de l'accélération digitale, Frédéric Simotel.
00:14Bonjour et bienvenue dans l'émission Tech & Co Business sur BFM Business.
00:17On se retrouve alors non pas dans nos studios mais à l'événement Adobe Summit à la Maison de la Chimie.
00:22L'occasion de revenir justement sur ce que devient cet éditeur avec l'intégration de l'IA générative, de la vague agentique.
00:29On va en parler avec deux responsables d'Adobe dans un instant.
00:32On enchaînera derrière avec la transformation digitale sur le contenu avec la directrice marketing et digitale d'AXA France.
00:39Et puis on conclura un débat très intéressant, ce sera la deuxième partie de l'émission.
00:43L'IA générative, les opportunités, les choix, les choix stratégiques qu'il faut faire.
00:47On parlera encore une fois d'agentique, on parlera aussi de sécurité, de qualité de données.
00:52Voilà, restez avec nous, on est ensemble pendant une heure sur BFM Business.
00:54Tech & Co Business, c'est parti !
00:59Allez, on démarre cette émission Tech & Co Business depuis la Maison de la Chimie à Paris
01:06dans le cadre de l'événement Adobe Summit.
01:08Et justement, on va parler de la stratégie Adobe, des produits, des technologies,
01:11tout ce qui est annoncé aujourd'hui avec nos deux invités.
01:14Mathilde Larraille, bonjour.
01:16Vous êtes responsable des équipes avant-vente en France, chez Adobe.
01:20Et à vos côtés, Olivier Ministi. Bonjour Olivier.
01:22Bonjour Frédéric.
01:23Directeur de Business Consulting et Stratégie chez Adobe Europe de l'Ouest.
01:26Tiens, aujourd'hui, on parle évidemment beaucoup d'IA, c'est quand même le sujet du moment.
01:32On parle d'un rythme d'innovation qui est assez important chez les grands acteurs de l'IA.
01:36On en parle parfois un peu moins chez les éditeurs et pourtant, il faut garder le rythme.
01:40Comment vous faites justement pour garder ce rythme aujourd'hui ?
01:43Alors, en fait, en termes d'innovation et en termes d'IA, chez Adobe, on innove depuis toujours en fait.
01:51Donc l'IA est infusée dans toutes nos solutions depuis bien longtemps.
01:54Et après, en fait, on va s'adapter à chaque nouveau cycle de l'IA.
01:57Donc maintenant, on va être du coup sur des génératifs et maintenant, on va passer sur l'agentique.
02:01Et donc là, typiquement, nous récemment, on a annoncé 10 nouveaux agents qu'on va ajouter dans toutes nos solutions,
02:06qui vont être également augmentés par des applicatifs portés par ces agents.
02:10Donc voilà, c'est vraiment l'innovation en continu pour toujours suivre en fait cette cadence effrénée d'innovation et d'IA.
02:17Alors, on va revenir sur cette IA agentique dont on parle beaucoup.
02:20Mais on sent quand même qu'avec l'IA générative, les utilisateurs se font beaucoup accompagner dans la partie créative et tout ça.
02:28Comment convaincre les utilisateurs aujourd'hui de dire on a encore besoin des acteurs comme Adobe ?
02:33On est encore même dans d'autres domaines.
02:34Comment on fait aujourd'hui pour justement par rapport à ces outils qui, on a l'impression, rendent la vie plus facile ?
02:39Ces outils rendent la vie plus facile, ils permettent à l'entreprise d'accélérer, de produire plus, d'être plus performant.
02:46Pour autant, justement, il y a un enjeu, on le voit chez nos clients, de personnalisation.
02:50Comment j'arrive à mieux connaître les individus ? Comment j'arrive à mieux connaître mes clients ?
02:54Donc, l'enjeu, c'est bien, nous, d'arriver à suivre ce rythme que vous évoquiez avant, permettre de produire plus, permettre d'être plus efficace, permettre d'être plus authentique dans la relation qu'on va créer avec les clients.
03:06Et ça veut dire que par-delà le fait de créer des outils, nous, notre métier, notre rôle, c'est aussi d'accompagner les clients dans la formation, dans l'accompagnement en étant pour changer aussi les modèles de gouvernance, les modèles opérationnels.
03:16C'est pas que de la tech. C'est d'abord et avant tout de la transformation d'entreprise et la tech vient apporter et permettre et l'IA vient permettre aussi cette transformation.
03:24Alors, vous avez lancé votre IA générative maison, Firefly. Aujourd'hui, comment elle s'intègre justement à la suite des offres chez Adobe ?
03:37Oui, alors la philosophie chez Adobe, c'est vraiment, comme je disais, on infuse toutes les innovations dans chaque solution, donc chaque solution métier.
03:44Donc, Firefly, en fait, va être bien sûr, du coup, génération d'images en tant que telle, mais elle va être intégrée dans toutes les solutions, dans Photoshop, dans Adobe Express et même, du coup, dans les solutions un peu plus marketing pour accompagner les créatifs, les marketeurs dans l'utilisation et dans la création quotidienne du contenu.
04:02Donc, quand, en fait, Olivier parle d'adoption pour accompagner, moi, c'est un des anges de l'IA, c'est l'adoption et la façon dont c'est utilisé.
04:07Nous, c'est vraiment l'intégrer dans les solutions actuelles pour améliorer finalement la productivité du quotidien.
04:13Et vous sentez que les utilisateurs aujourd'hui sont, alors, non pas perdus, mais on parlait du rythme d'innovation, mais aujourd'hui, cette IA générative qui fait davantage de choses, ça remet parfois un peu en cause leur métier, dans les différents métiers auxquels vous vous adressez.
04:28Comment vous percevez ça aujourd'hui, Olivier ?
04:32Alors, je vais donner un exemple. Je ne suis pas tout jeune et j'ai commencé dans l'édition papier. Et en fait, j'ai commencé à un moment où arrivait la publication assistée par ordinateur, avec des gens qui disaient, mais moi, je fais des maquettes, l'ordinateur va me prendre mon métier.
04:43Et en fait, on est dans une même transformation des gens qui sont parfois un peu hésitants en disant, est-ce que ça ne va pas me remplacer ?
04:50Et on a vu Aurélie Jean ce matin qui expliquait qu'en fait, il y a des mythes. Le mythe du remplacement de l'individu par l'IA, en fait, ça reste un mythe.
04:56On a besoin des gens et ça veut dire qu'on a besoin aussi en interne de beaucoup de formation, de beaucoup d'accompagnement et de leur montrer comment les créatifs peuvent être encore plus créatifs,
05:04comment les marketeurs peuvent être encore plus efficaces en se détachant des tâches à faible valeur ajoutée et en se tendant sur ce qui fait la différence, comment ma marque, je vais la rendre plus belle, plus riche, plus intéressante.
05:15Et je vais créer une nouvelle connexion avec mes utilisateurs finaux.
05:19Maintenant, allez-y, Mathilde Arraille.
05:21En fait, quand on parlait justement de cette frénésie et ce besoin constant de créer plus, c'est ce qui est demandé aux marketeurs et même aux créatifs, c'est de créer toujours plus de contenu, toujours plus de campagnes personnalisées.
05:32Mais souvent, la réalité, c'est que les équipes, elles ne vont pas forcément augmenter par rapport à ce rythme.
05:37Et donc, c'est là où non, l'IA ne vient pas remplacer selon les mythes, mais elle vient augmenter, elle vient faciliter en fait l'efficacité.
05:45Et ce point, il est très, très important parce que derrière, en fait, les entreprises, elles doivent toujours garder cette cadence de personnalisation.
05:51Mais vous la sentez quand même cette inquiétude, si je prends la partie créative, vous la ressentez chez vos clients quand même cette inquiétude de voir cette IA un jour remplacée ?
06:00On le voit, on a beaucoup d'exemples qui arrivent chaque jour. Alors on me dit que l'IA vient pour assister. Mais quand même, il y a cette inquiétude que vous ressentez aujourd'hui ?
06:08En partie sur des métiers de créatif, par exemple, on la sent, je trouve, sur les métiers les plus juniors. Parce qu'en fait, on dit que finalement, certaines des tâches, des juniors vont être remplacés par de l'IA.
06:18La question, c'est si je ne forme plus de juniors, j'aurai plus de seniors pour faire les métiers demain. Donc le problème, il est là. Et donc, ça veut dire que c'est aussi.
06:26Mais ce qu'on voit à Côte d'État, c'est qu'il y a beaucoup d'écoles qui forment leurs juniors ou les étudiants à se servir de ces outils pour devenir plus efficaces.
06:32Et finalement, accélérer leur capacité à faire leur capacité. Et donc, on trouve des nouveaux métiers, on trouve des nouvelles opportunités. Et il y a tous les jours, justement, plein de plus jeunes
06:43qui vont arriver à exploiter ces outils pour être plus efficaces et trouver un chemin dans le secteur et dans le métier du travail.
06:49Alors, je reste et je reviendrai sur les agents juste après. Je reste sur cette démocratisation un peu de l'usage de cette IA. Comment vous l'anticipez aussi ?
06:58Parce qu'on voit plein de nouveaux acteurs. On le voit dans tout à fait d'autres domaines par rapport à des acteurs historiques qui viennent un peu les challenger.
07:05Comment vous répondez-vous aujourd'hui à cette menace de plus jeunes éditeurs qui, peut-être sur des tâches très précises, mais qui vont utiliser l'IA générative de façon assez efficace ?
07:19Il y a des pure players qui font très bien leur chose. Après, nous, notre vision, et c'est comme je l'ai dit juste avant, c'est que nous, on innove,
07:26mais on l'intègre également dans une suite de solutions pour être de manière plus efficace.
07:30Et donc là, c'est vraiment la vision. Le vrai enjeu, c'est l'utilisation. L'utilisation, elle est là quand on s'est déjà intégré dans des outils déjà en place pour gagner en efficacité.
07:40Donc, c'est bien qu'ils continuent à avoir de l'innovation. Ça porte le marché, ça porte l'innovation.
07:44Mais sur des éditeurs un peu plus gros, plus installés comme Adobe, on a une grosse base de clients qui utilisent nos solutions.
07:49Et nous, notre enjeu, c'est de les rendre plus efficaces, d'augmenter, d'accélérer en intégrant cette IA dans les différentes solutions.
07:54Oui, vous jouez un peu sur le côté historique que vous avez, enfin, sur tout ce passif que vous avez avec ces clients, connaissant bien déjà leurs usages.
08:02Alors, en fait, il y a deux choses. On vend des solutions, on vend des outils technologiques, mais en fait, on les vend pour un besoin business.
08:08Et donc, le premier enjeu, et c'est ce qu'on fait avec mon équipe beaucoup, c'est de voir nos clients pour comprendre non pas de quelles solutions technologiques ils auraient besoin,
08:14mais c'est quoi leur métier, c'est quoi leur enjeu, qu'est-ce qu'ils veulent faire avec leurs clients, qu'est-ce qu'ils veulent faire avec leurs équipes.
08:19Donc, comprendre ça, ça permet aussi, nous, d'infuser, selon Mathilde parlait, notre propre R&D pour leur dire, c'est très bien, cette fonctionnalité que tu veux créer,
08:26mais en fait, ça ne servira à rien. C'est très beau d'un point de vue ingénieurique, mais ça ne servira à rien. Donc, il faut le penser différemment.
08:31Ça veut dire aussi, c'est des allers-retours, c'est des allers-retours, en fait, constants.
08:33Du client vers nous, de nous vers l'interne, et puis c'est par contre aussi, et tu l'évoquais Mathilde, mais c'est, en fait, on a des milliers d'ingénieurs chez nous qui font de la R&D,
08:43donc qui vont en permanence imaginer des nouveaux services, des nouveaux sites, et en fait, apprends les tests.
08:47Est-ce que réellement, ça intéresse un client ? Comment est-ce que ça marche ?
08:50Ce qu'on a vu tout à l'heure sur la capacité à optimiser le contenu qui va être ensuite apporté par l'LLM, ça vient aussi de ces échanges clients,
08:56et le fait de se rendre compte de ce qui se passe sur le marché pour anticiper les besoins et être capable, vous l'évoquiez quand même,
09:03de répondre à plein d'acteurs qui apparaissent. Donc, il faut aussi que nous, on continue à innover en permanence pour que nos clients disent,
09:08OK, ça m'intéresse, je vais rester avec vous et je ne vais pas aller voir ailleurs.
09:11Oui, c'est-à-dire que c'est votre connaissance client et puis ces nouveaux acteurs qui arrivent, parfois, c'est sur une tâche très précise,
09:16alors que vous, vous couvrez un ensemble de besoins.
09:18Un process, effectivement, de besoins sur tous les enjeux liés au marketing et à la création d'assets, tout à fait, oui.
09:23Vous parliez des agents, Mathilde, tout à l'heure. Quel rôle vont jouer justement ces agents ?
09:28Est-ce que vous pouvez nous donner deux, trois exemples ? Et puis, l'accueil qu'il y a en entreprise.
09:31Alors, les entreprises sont très intéressées par cette vague agentique, mais c'est vrai que quand on rentre,
09:37quand on commence à gratter, elles ont du mal encore à trouver les bons cas d'usage. Est-ce que vous en dites un peu plus ?
09:42Oui, tout à fait. Nous, on a annoncé une dizaine d'agents, donc vraiment spécialisés pour accomplir une mission précise.
09:48Et donc là, ces missions, ça va être typiquement, j'ai un brief de lancement de campagne.
09:53Avant, on devait mapper à la main, du coup, chacun de ces gens. Là, on va pouvoir, du coup, faire glisser, déposer tout simplement ce brief qu'on peut avoir sur différents formats.
10:03Et là, l'agent va faire un mapping automatique. Un autre agent va être capable, sur base des performances passées,
10:09de faire des recommandations de contenus spécifiques pour une campagne pour aller chercher, du coup, les meilleures performances.
10:15Et un dernier exemple, plus autour de la data, mais nos agents vont permettre vraiment de démocratiser l'accès à la donnée,
10:22parce que tout le monde n'a pas des grosses équipes en termes de data science.
10:27Et donc là, via du simple langage naturel, on peut demander comment a performé ma campagne,
10:33quels sont les insights à retenir pour ensuite mieux préparer la stratégie de demain.
10:37Donc voilà, vraiment des agents sur tous les domaines, de la planification à la création, à l'optimisation, jusqu'à vraiment à l'analyse de la donnée.
10:46Et la maturité, elle est vraiment, on en est au tout début de cette vague à gentil.
10:50Comment vous la ressentez, l'entreprise a-t-on un petit peu perdue aujourd'hui sur l'utilisation de ces agents ?
10:56Parce qu'ils ont des réflexions, mais on sent que la mise en œuvre, le passage à l'échelle, c'est un peu plus compliqué.
10:59Alors, je pense que la mise en œuvre, elle est parfois compliquée, mais honnêtement, depuis, et pas récemment, je pense depuis deux ans,
11:05moi, je vois des clients qui disent, en fait, on teste, on fait grandir les équipes,
11:08on prend quelques projets plutôt avec un périmètre plutôt restreint pour se dire, faisons d'abord, voyons si c'est intéressant,
11:15et puis ensuite, voyons comment on tourne ça, on fait grandir nos équipes et voyons de quel profil on a besoin en plus.
11:21Et finalement, la maturité va varier sur les entreprises, selon les secteurs, sans quand même aussi beaucoup d'excitation.
11:26Honnêtement, dès qu'on a une nouvelle annonce, on a des clients, je vais dire, qui se bousculent pour dire,
11:30OK, je veux tester, est-ce que je peux être en bêta ? Est-ce que je peux voir avant les autres ?
11:33Parce qu'ils se rendent compte aussi de l'avantage compétitif qu'ils peuvent avoir à être présents les premiers, à apprendre avant.
11:40Et on avait mené une enquête qui montrait qu'en fait, dans 75% des entreprises, l'enjeu et le premier problème, c'était la formation et la gouvernance.
11:48Donc, en fait, on veut avoir des agents, puis derrière, on veut être capable de permettre à nos équipes d'apprendre plus vite pour s'en servir
11:54et pour toujours prendre de l'avance sur la concurrence.
11:58Olivier, alors, vous avez un poste qui couvre un peu l'Europe de l'Ouest, mais la question vaut pour tous les deux.
12:04Comment vous voyez un peu les entreprises françaises par rapport aux entreprises européennes,
12:08par rapport à l'usage de ces agents de cette IA générative ?
12:12Est-ce qu'elles sont lancées à plein pot ou est-ce qu'on a un peu de retard par rapport à d'autres ?
12:16Je ne sens pas de retard. Je ne sens pas de retard dans les discussions qu'on a.
12:19J'ai l'impression qu'on est au même niveau de maturité, d'excitation, d'envie que d'autres entreprises.
12:25En fait, mais parce que l'IA, je pense à quelque chose de très particulier par rapport à d'autres,
12:29c'est qu'en fait, il y a une prise en main par l'utilisateur et le consommateur final.
12:33C'est-à-dire qu'on est tous, notre président l'a expliqué tout à l'heure,
12:37lui-même au quotidien, il va aller sur un chat de GPT, sur l'autre pour faire ses recherches.
12:40Et en fait, quand chacun part dans l'entreprise se met chez Zilouti, ça force l'entreprise finalement à avancer.
12:47Et finalement, ce niveau d'excitation, de maturité, d'envie, honnêtement, je le sens partout,
12:51avec une dimension de tiens, on se rend compte qu'en Asie, aux États-Unis, ils vont peut-être un peu plus vite.
12:57Qu'est-ce qu'on peut voir pour que ça nous aide, nous, à accélérer et pour parfois passer de...
13:02Il faudrait tester. Ah, il y a un bon exemple. Est-ce qu'on peut se l'approprier pour nous-mêmes faire comme eux ?
13:07Donc, il y a une volonté de ne pas perdre, de ne pas prendre de retard en fait.
13:10Et en conclusion, pour terminer, il y a une étude, et justement, ça vous permettra de reprendre un peu,
13:15de dire comment Adobe, dans sa stratégie, va continuer à s'imposer.
13:19Il y a Morgan Stanley qui évoque le risque que la domination d'Adobe s'effrite.
13:23C'est une étude qui est sortie il y a quelques jours.
13:24Justement, la réponse stratégique, alors vous en avez déjà donné des éléments.
13:29Mais c'est ça, c'est de dire, nous, on reste une plateforme importante.
13:32Quelle est votre réponse par rapport à ça ?
13:33Alors, je ne vais pas forcément vous dire toute la stratégie d'Adobe par ça.
13:37Mais ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, il y a 14-15 ans, on s'est totalement transformé.
13:42En disant, en fait, notre modèle qui était, on vend des DVD avec les logiciels,
13:45on arrête ça alors qu'on était leader sur le marché.
13:48On était capable de se remettre en cause en disant, on passe un modèle par abonnement totalement différent.
13:52Aujourd'hui, on a cette même logique.
13:54À part, ça va beaucoup plus vite.
13:56Oui, mais en fait, le fait qu'on ait nous transformé notre propre modèle,
13:59être dans le cloud, être capable de créer en permanence.
14:01Aujourd'hui, on n'a pas d'innovation qui sort tous les mois ou tous les six mois.
14:04Toutes les semaines, tous les jours, nous-mêmes, on se dit,
14:06il faut qu'on arrive à suivre nous-mêmes l'innovation interne.
14:08Et en fait, aujourd'hui, on rattrape, on fait aussi bien, voire mieux que des concurrents qui émergent,
14:16qui ont une capacité de plus rapide, souvent plus petite.
14:19La différence, et Mathilde l'évoquait, c'est le spectre, le spectre des solutions,
14:23le spectre de l'offre qui fait qu'en fait, aujourd'hui, on couvre tellement de sujets
14:26que pour nos clients, c'est aussi rassurant.
14:28Et ils voient qu'on va aussi vite que des plus petits qui regarderaient.
14:31Est-ce que je peux juste rajouter en 30 secondes ?
14:33Allez-y.
14:34On parle d'expérience.
14:35L'expérience, c'est la clé.
14:36Et pour ça, en fait, il faut de la donnée, il faut du contenu et de l'IA.
14:41Et donc, par rapport à votre question, Adobe, en fait, est capable d'offrir cette créativité,
14:44cette personnalisation à travers la donnée et augmenter par l'IA.
14:48Et donc là, il faut effectivement une entreprise qui a une stratégie,
14:51qui a les reins assez solides pour attaquer de front chacun de ses piliers.
14:54Et ce qui fait que je pense qu'on a encore de beaux jours devant nous.
14:57Eh bien, merci à tous les deux.
14:58Olivia Binisti, directeur business consulting, stratégie chez Adobe Europe de l'Ouest.
15:01Et Mathilde Araille, qui est responsable de l'activité avant-vente chez Adobe.
15:05Merci à tous les deux d'avoir accordé cette première partie.
15:08On va se retrouver tout de suite.
15:09Mais tiens, on va parler cas d'usage, cas d'entreprise, transformation digitale avec AXA,
15:14Fanny Châtelet, directrice marketing et business.
15:19Allez, on poursuit notre tech and co-business depuis l'événement Adobe Summit à la maison de la chimie.
15:27Et avec nous, Fanny Châtelet.
15:28Bonjour, Fanny.
15:29Bonjour, Fanny.
15:29Vous êtes directrice marketing et digitale chez AXA France.
15:32Alors, il y a beaucoup de choses qui changent chez AXA avec l'arrivée de l'IA, avec la transformation digitale.
15:39Aujourd'hui, c'est 8 millions de clients.
15:40C'est le premier assureur des entreprises.
15:44Qu'est-ce qui change ?
15:45Comment vous essayez d'adapter ?
15:47Donc, vous êtes sur la partie marketing, digital.
15:49Le comportement des clients a complètement changé.
15:51On allait voir son assureur, même on l'appelait.
15:57Et puis aujourd'hui, depuis quelques années, c'est fini.
15:59Tout ça, c'est en ligne, c'est des applis.
16:01Qu'est-ce que ça change pour vous en termes d'organisation ?
16:02Ou alors, est-ce que ce n'est pas encore ?
16:03Est-ce qu'il y a encore beaucoup de gens qui continuent à vouloir à ce contact physique ?
16:09Alors, en réalité, effectivement, ce qu'on observe, c'est une baisse de fréquence dans les agences, dans les agences d'assurance.
16:15Parce qu'effectivement, tous secteurs confondus, on se rend compte que les clients sont paresseux, comme vous, comme moi, comme nous tous.
16:25Et ont envie d'utiliser les canaux digitaux pour plus de praticité.
16:32Mais avant de parler solution digitale ou révolution digitale, le plus important, c'est de réaffirmer une promesse relationnelle vis-à-vis des clients.
16:44Et aujourd'hui, dans l'assurance, comme dans beaucoup de métiers de service, on se rend compte que l'humain reste extrêmement important, en particulier dans les moments critiques.
16:54Et vous pensez qu'avec, aujourd'hui, tous les outils à portée de main d'un client AXA, vous arrivez quand même à traiter de la même façon celui qui va continuer à aller voir son assureur,
17:05celui qui va continuer à l'appeler, celui qui va passer juste par l'appli, celui qui va faire un peu détroit.
17:10On arrive encore ou il y a encore des améliorations à faire de ce côté-là ?
17:13La réalité, c'est de suivre le besoin du client.
17:16Et le besoin du client, c'est vrai que c'est un gros parti pris chez AXA France.
17:19C'est de garder une relation extrêmement forte et étroite avec son agent, qui l'accompagne tout au long de sa relation.
17:30Et donc, effectivement, même si le client a besoin de se renseigner au préalable sur un produit, a besoin d'être curieux,
17:36là-dessus, on est au rendez-vous et on l'informe.
17:39Mais en revanche, on sait que l'accompagnement, le conseil, le suivi dans le temps, je dirais le soutien au moment des sinistres ou des moments un peu compliqués,
17:50c'est l'humain, en réalité, qui l'apporte.
17:51Donc, il reste toujours bien présent.
17:53Alors, vous avez mis en place une plateforme unifiée de contenu pour activer la donnée client de bout en bout.
18:00Première question, les bénéfices concrets, enfin, qu'est-ce que ça change ?
18:04En quoi ça consiste ?
18:06Et puis, qu'est-ce que ça change pour les bénéfices concrets pour vos clients, justement ?
18:09Et puis après, de votre côté, côté AXA ?
18:10Alors, l'objectif de tout ça, en fait, c'est de partir d'une connaissance plus fine de nos clients
18:17pour être capable de leur apporter la bonne offre au bon moment, sur le bon canal.
18:21C'est un enjeu extrêmement critique sur un marché comme le nôtre où il y a une faible fréquence.
18:26Et donc, être là au bon moment, une fois de plus, sur le bon canal et la bonne offre, c'est vraiment crucial.
18:31Pour ça, effectivement, tout part de cette donnée, de cette connaissance client
18:35qu'il faut ensuite être capable d'activer sur les différents canaux, qu'ils soient médias ou propriétaires,
18:40et de les activer, soit via des campagnes marketing directement envoyées aux clients,
18:47soit dans le poste de nos agents pour qu'ils aient conscience qu'il y ait une opportunité de contact avec leurs clients.
18:52Pour faire tout ça aujourd'hui, c'était jusqu'à présent assez compliqué parce que finalement, les outils sont assez silotés.
18:59Ce qu'offre et ce que permet une Customer Data Platform, c'est la capacité à collecter toutes les données utiles
19:07pour une relation client. Donc, ce ne sont pas nécessairement toutes les données de l'entreprise,
19:13mais c'est bien ce lot de données utiles qui sont activées dans le...
19:16Et on imagine des données plus personnalisées aussi.
19:19C'est-à-dire qu'auparavant, j'imagine, on lançait une campagne marketing par rapport à un produit,
19:24à un lancement, à une période. Là, on peut davantage cibler, parce qu'on a davantage de données,
19:29on peut cibler la date anniversaire d'un contrat, le moment où on se dit, tiens, la personne va sans doute,
19:35ou l'entreprise va sans doute devoir changer sa flotte de véhicules.
19:38En fait, ça révolutionne l'expérience client et l'expérience de nos agents.
19:42L'expérience client parce qu'effectivement, ils se voient contacter de plus en plus
19:46sur des sujets qui le concernent vraiment, et pas uniquement parce que c'est la saison de tel ou tel produit.
19:54Et de la même façon, nos agents, qui ont souvent un panel de clients très large,
20:01peuvent disposer de signaux qui les avertissent qu'un de leurs clients a un besoin actuel auquel il faut répondre.
20:09Alors, comment on fait justement ? Parce que ça fait beaucoup de données qui arrivent vers vos agents,
20:14qui peuvent être tentés de sur-solliciter quelque part leurs clients.
20:19Comment ça se passe de ce côté-là ?
20:20Parce que c'est le risque aussi, c'est de dire, tiens, c'est sa date anniversaire,
20:23tiens, si je prends un client particulier, c'est l'anniversaire de ses enfants,
20:27et c'est la rentrée des classes, et comme ça, finalement, on va le solliciter plusieurs fois par mois.
20:32Et ce n'est pas forcément ce que le client cherche.
20:35Alors, c'est vrai, et c'est typiquement le vice dans lequel il ne faut pas tomber.
20:39Aujourd'hui, on est tous sur-sollicité, et au contraire, l'enjeu, c'est de cibler moins, mais mieux.
20:46Donc, sur tous les signaux concernant un client qui sont détectés,
20:49il y a effectivement des règles de priorisation qui sont mises en place,
20:53pour ne pas solliciter un client inutilement,
20:56et bien sûr, un pilotage et une hypervision des communications et des points de contact
21:02pour être sûr qu'in fine, nos clients ne soient pas sur-sollicités.
21:06Après, je vous rassure, on est quand même très, très loin de cette sur-sollicitation.
21:10Comme je le disais en entrée de jeu, l'assurance n'est pas un marché de fréquence.
21:16Je ne pense pas que vous courriez tous les jours, vous renseignez pour souscrire un produit d'assurance.
21:22Et en réalité, les moments de vérité, les moments où nos clients ont vraiment besoin de nous,
21:26ce sont des moments de vie assez clés, comme l'arrivée d'un premier enfant, un premier job,
21:32un changement de véhicule.
21:33Et donc, on est quand même sur une fréquence de contact tout à fait raisonnable.
21:36On voit l'arrivée de l'intelligence artificielle avec un dialogue qu'on commence à avoir un peu différent
21:41avec son mobile, parce qu'on va interroger via chat GPT.
21:45Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous voyez arriver des clients ?
21:48Ou est-ce que vous vous y préparez ?
21:49On imagine un client qui va faire un grand prompt en demandant,
21:52voilà, j'ai trois enfants ou une entreprise.
21:55Enfin voilà, en mettant un peu toutes ces caractéristiques et puis de dire,
22:00hop, à la fin, quel produit vous pouvez m'offrir ?
22:02Est-ce que ça, c'est des choses sur lesquelles...
22:03C'est une réalité.
22:04Oui, oui, c'est une réalité au début qui pouvait apparaître comme étant un fantasme lointain.
22:09Mais la réalité, c'est que ça arrive en Europe beaucoup plus vite que ce qu'on pensait.
22:12Qu'effectivement, on le sait, beaucoup de Français d'ores et déjà utilisent les nouveaux moteurs de recherche.
22:18Donc, vous parliez d'écrire des prompts, peut-être même que demain, ils n'écriront plus.
22:23Oui, c'est vrai.
22:24On demandera vocalement ou on prendra une photo.
22:27Donc, c'est vrai que les modes...
22:28Et on ne parlera même plus à l'application, on parlera à son mobile.
22:30Exact.
22:31Et lui, d'aller chercher l'application qu'il faut.
22:33Donc, c'est vrai que ces modes-là sont là et on ne peut pas les ignorer.
22:37Donc, oui, nos clients sont plus autonomes et les modes de recherche évoluent.
22:42Ce qui met la pression, effectivement, sur les marques et sur les acteurs pour mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour répondre à ces requêtes.
22:51Et surtout, pour émerger dans ces nouveaux modes de recherche.
22:55Alors, Fanny Châtelet, vous êtes, je l'ai dit, directrice marketing et digitale AXA France.
22:59Ça veut dire que pour tout ce dont on vient de parler, c'est une remise aussi à plat de l'infrastructure IT.
23:05Donc, j'imagine le lien fort que vous devez avoir avec la DSI aussi parce que ces datas, il faut les sécuriser, il faut la qualité, tout ce qu'on peut imaginer.
23:12Ça veut dire que chez AXA, il y a une profonde refonte aussi en ce moment de l'infrastructure ?
23:16Il y a un très beau travail, un très beau travail de transformation qui est en cours chez AXA depuis déjà quelques années, qui vise effectivement à déstiloter les fonctions.
23:26Ce n'est plus le marketing tout seul dans son coin qui déclenche des campagnes ou une activité commerciale qui se fait de façon indépendante, je dirais.
23:38On a tous besoin les uns les autres et c'est donc vraiment avec une très forte et très étroite collaboration marketing, distribution, data et IT,
23:49donc de toutes les fonctions de la maison, qu'on cherche justement à créer cette compréhension, cette connaissance 360 du client pour être capable de l'activer.
23:59Là, on parle beaucoup de campagne marketing, mais je dirais quelque part tout au long de la relation commerciale.
24:04Et une fois de plus, et c'est un enjeu que je tiens à souligner, tout ça au service de nos réseaux.
24:10Complexité supplémentaire qui est de dire qu'on veut répondre aux besoins d'un client, mais en passant aussi par le rôle conseil de l'agent.
24:17Alors tout ça, ça veut dire qu'il faut savoir travailler de façon multicanale.
24:21Il faut aussi avoir ces contenus, il y a des contenus statiques.
24:25On passe aujourd'hui à des contenus beaucoup plus interactifs aussi.
24:28Comment vous travaillez justement sur tous ces niveaux d'évolution et d'innovation ?
24:34Alors en réalité, on a souligné tout à l'heure ensemble l'enjeu d'émerger en digital et notamment dans les nouveaux moteurs de recherche.
24:42Et une des solutions pour répondre à ça, c'est justement d'être capable d'alimenter les clients avec des contenus appropriés.
24:50Ces contenus appropriés, ça ne peut plus être du statique purement descriptif.
24:54Il faut des formats beaucoup plus interactifs, beaucoup plus engageants.
24:58Sauf que les plus jeunes arrivent et qui sont habitués à ce genre de format.
25:01Tout à fait.
25:02Donc là aussi, on révolutionne un peu nos façons de travailler.
25:06On cherche à moderniser nos formats, à avoir davantage de vidéos, d'SMS, d'autres types de modes d'interaction.
25:13Ça suppose du coup d'avoir les contenus adaptés et des contenus qui plus est démultipliés puisqu'ils doivent être personnalisés pour le besoin de chacun de nos clients.
25:23Et aujourd'hui, cette data, ce contenu, c'est un peu ce qui est le levier un peu structurant de l'offre d'AXA ?
25:31Oui, parce que la data, de toute façon, c'est le cœur de réacteur de l'assurance.
25:37C'est le cœur du métier de bien connaître nos clients et la probabilité de risque.
25:44Donc oui, il y a un très beau savoir-faire interne qui est cultivé depuis très longtemps.
25:47Néanmoins, d'utiliser ce savoir-faire au service du marketing, c'est plus récent.
25:54Et ça suppose effectivement de bien dompter toutes ces nouvelles technologies et tous ces nouveaux besoins en contenu qui sont en train de monter.
26:02Vous pensez que chez AXA, vous réussissez enfin à casser ces silos entre l'IT, le marketing, la partie...
26:09Vous êtes marketing digital, mais on arrive enfin, grâce à tout cela, puis la partie distribution, parce que vous l'indiquiez.
26:17On est tous interdépendants.
26:18On a besoin de l'expertise data et IT pour identifier les bonnes solutions, les bonnes archives qui permettent d'avoir cette utilisation bout en bout de la data.
26:26On a besoin du marketing pour identifier, détecter le besoin client et le signaler.
26:32Et évidemment, on ne serait rien sans nos réseaux de distribution qui derrière prennent le relais et gèrent le besoin et la relation avec le client.
26:40Eh bien, merci Fanny Châtelet d'être venu parler de tout ça, directrice marketing et digitale chez AXA France.
26:45Nous vous recevions dans le cadre de l'événement Adobe Summit.
26:49Nous sommes à la maison de la chimie à Paris.
26:51Restez avec nous.
26:52On va marquer une courte pause.
26:53On va retrouver nos trois interlocuteurs suivants.
26:56On va continuer à parler, descendre dans l'infrastructure, on va parler cloud, on va parler IA.
27:00C'est tout de suite sur BFM Business.
27:07BFM Business présente Tech & Co. Business, le magazine de l'accélération digitale.
27:13Frédéric Simotel.
27:15Allez, dernière partie de Tech & Co. Business sur BFM Business.
27:18Nous sommes depuis la maison de la chimie à Paris, en plein centre, en plein cœur de Paris, pour l'événement Adobe Summit.
27:23Avec nous, trois invités.
27:25On va parler d'IA générative, on va parler de cloud, d'infrastructure, d'innovation.
27:29Avec nos invités, je vous les présente tout de suite.
27:31Lionel Lemoyne, bonjour.
27:32Bonjour.
27:33Responsable des consultants Europe de l'Ouest chez Adobe.
27:36Ludovic Tassi, bonjour.
27:37Ludovic.
27:37Bonjour.
27:38Le directeur des systèmes d'information de la société Alain Afflelou.
27:41Et Xavier Perret, bonjour Xavier.
27:42Bonjour Frédéric.
27:44Directeur Azure pour France et Pays-Bas chez Microsoft.
27:47Alors justement, Xavier, vous avez gardé le micro.
27:50Un petit mot sur l'actualité du secteur, parce que là, en quelques semaines, on a un chat GPT 5 qui sort, on a un Claude Sonnet de K.5, alors plutôt pour les développeurs.
27:59Mais voilà, il y a beaucoup d'activités.
28:02Comment on analyse tout ça ? On n'a pas été habitué à ce que chaque semaine, dans ce domaine de l'IA génératif, il faille se remettre à jour.
28:09Il faut voir les grandes tendances, c'est quoi ? C'est effectivement, comme tu le dis, des nouveaux modèles.
28:13Il y a eu GPT 5 cet été, derrière, qui vont s'intégrer de plus en plus nativement dans les suites logicielles.
28:19On le voit avec Adobe, notre partenaire Adobe en particulier.
28:21Donc il y a eu GPT 5, il n'y a que l'autre qu'on a assez intégré.
28:24Nous, on a intégré GPT 5 dans Copilot, dans les 360-305 Copilot.
28:27Donc on va voir cette grosse tendance-là.
28:29Et puis le deuxième élément, c'est des modèles spécifiques, c'est-à-dire finalement, qui vont être plus adaptés à certaines tâches.
28:34On voit bien que GPT 5, il va commencer à réduire, on peut en parler longuement, les hallucinations.
28:38Il va être plus adapté en marche et entreprise.
28:40Par contre, il y a d'autres modèles dont personne ne parle, en fait, souvent des modèles plus, pas des LLM, comme on dit, des small language models qui sont apparus.
28:48Il y a des très bons modèles de Mistral aussi.
28:50Il y a Documentary de Mistral pour spécifiquement les documents de recherche.
28:53Donc voilà, il va falloir s'habituer à ce qu'il y ait toujours des nouveaux modèles et qui sont de plus en plus spécialisés.
28:57Donc la clé, ça va être effectivement comment ils s'intègrent dans les suites logicielles.
29:01Et puis ensuite, surtout, comment les intègrent dans le périmètre, dans le patrimoine de données de l'entreprise, qui est probablement le plus gros enjeu.
29:07Et c'est pour ça, parce que ça, c'est souvent ce que les gens ont du mal à comprendre, notamment par rapport à Microsoft, OpenAI, parce qu'il y a ce lien fort entre ces deux entreprises,
29:14de se dire, mais je ne comprends pas, Copilot est en train de faire appel à du Anthropik, à tout ça.
29:19Et là, on est typiquement dans ce que vous voulez dire.
29:21On est typiquement là-dedans, c'est-à-dire que nous, on va vouloir donner le choix de plus en plus.
29:23Alors, on avait un partenaire, c'est vrai, privilégié, qui nous a permis d'innover, qui est OpenAI.
29:27Mais aujourd'hui, on peut accéder effectivement maintenant au Cloud Anthropik.
29:30On peut le faire depuis des interfaces développeurs.
29:31C'est GitHub Copilot qui a déjà donné accès à Cloud Sonnet, à d'autres modèles derrière.
29:37Effectivement, même dans Copilot, on va avoir accès.
29:39Finalement, on va pouvoir choisir.
29:41Ou alors, on va laisser l'IA choisir pour elle-même.
29:43C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qu'on a lancé qui s'appelle Direct Routing,
29:46qui va permettre de choisir le modèle adapté.
29:49Finalement, si c'est une requête assez simple ou que je n'ai pas besoin de créativité,
29:52il va choisir un modèle pas cher, finalement, qui suffit.
29:54Oui, parce qu'il faudra parler aussi de cette partie coût et responsabilité derrière.
29:57Selon la requête, si c'est une requête qui est plus compliquée,
30:00que j'ai envie qu'il va investiguer, analyse-moi de façon spécifique, recherche-moi.
30:05Là, il va faire appel à GPT-5 qui va la chercher derrière.
30:08Donc, on va devoir de plus en plus ce type d'interface se développer.
30:11Alors, comment on fait ? Je ne veux pas faire de mauvais jeu de mots.
30:13En disant comment on y fait pour y voir plus clair avec Ludovic.
30:17Mais c'est vrai, quand on est DSI, on voit arriver tout ça.
30:19Alors, certes, on a des outils qui aident au choix,
30:21mais on est poussé derrière.
30:23Tout à l'heure, on avait la Directrice Marketing et Digitale de AXA France,
30:26donc le marketing qui pousse.
30:27Et quand on est à l'IT, il faut répondre à tout ça.
30:30Comment on s'en sort aujourd'hui dans cette innovation qui va aussi vite ?
30:33Frédéric, je dirais que de manière un peu contre-intuitive,
30:37on est maintenant du bon côté de la courbe de hype.
30:41En gros, on a été très, très, très poussé par le fait de mettre en place de l'IA.
30:50Avec son côté magique et tout ça.
30:52Son côté magique, etc.
30:53Et ce qui devient vraiment sympa pour nous DSI aujourd'hui,
30:59c'est qu'avec des grands acteurs qui ont des moyens qui sont largement autres que les nôtres,
31:05on va utiliser l'IA à travers leurs outils, à travers les agents, etc.
31:11Et pour le coup, pour nous, ça va être beaucoup plus simple que ça ne l'était il y a encore six mois, un an.
31:17D'accord. Alors, on entend, je regardais où en sont les DSI aujourd'hui.
31:22J'entendais, on annonce entre 5 et 15% dans la partie SI,
31:27production, les réseaux, la cyber, tout ça.
31:30Entre 5 et 15% de gains de productivité en dev, on dit c'est 30% de gagnés.
31:35Est-ce que c'est à peu près ça, les chiffres, Ludovic ?
31:37Ça dépend quand même un peu des sujets, mais oui, on a des gains.
31:45Alors, il faut réussir quand même à se voir assez régulièrement pour bien les mesurer.
31:52Et quand chacun a trouvé des bons usages, réussir à les faire généraliser dans l'entreprise, vraiment.
32:01Lionel, sur cet usage justement des DSI, ces gains de productivité ?
32:06On constate effectivement, en fait, un gain de productivité plutôt dans ces ordres de grandeur
32:12parce qu'aujourd'hui, effectivement, on a une plus grande maturité des entreprises
32:18sur l'utilisation et les possibilités de l'IA.
32:22J'ai souvent tendance à catégoriser en fait cette innovation en deux parties.
32:28De l'innovation basée sur de l'IA générative au sein de produits que les personnes utilisent déjà,
32:35au sein de leur flux de production.
32:37Et là, effectivement, ce sont des assistants au travers d'un échange conversationnel.
32:43On va obtenir plus rapidement une réponse et on va pouvoir déclencher des actions.
32:47Là où dans le passé, pour créer un parcours client, par exemple, d'abandon de panier,
32:53on allait peut-être passer une heure à configurer toutes les étapes.
32:58L'IA ne va pas tout faire pour nous, mais un assistant en fait génératif va vous permettre de partir d'un modèle,
33:06de faire 80% du travail et surtout de concentrer le professionnel sur deux tâches,
33:12le regard critique et l'optimisation et la responsabilité.
33:16Parce que quand on appuie sur le bouton, ce n'est pas l'IA qui est responsable d'avoir fait une erreur ou pas,
33:21c'est qu'il y a une personne qui a eu un regard critique sur son usage.
33:25La deuxième grande catégorie, on pourra développer peut-être un peu plus en avant,
33:30c'est que l'IA conversationnelle, l'IA générative, génère aussi en fait de nouveaux types de besoins
33:39qui ne peuvent être adressés que par des solutions basées sur l'IA.
33:44On le voit en fait au travers des changements de comportement que ChatGPT, Perplexity ont été capables d'engendrer
33:55en un temps record dans l'histoire de l'informatique.
34:00Aujourd'hui, on ne se pose plus les questions d'adoption de ces technologies.
34:04Beaucoup de personnes d'ailleurs reconnaissent en fait privilégier l'usage d'un ChatGPT
34:13pour obtenir une réponse plutôt qu'un moteur de recherche.
34:16Et cette bascule, elle s'est faite en 12 mois.
34:19C'est toujours ce que je veux dire.
34:20On a vu arriver l'Internet, on a vu arriver l'e-commerce et tout ça,
34:23mais là c'est arrivé tellement vite.
34:25C'est un peu ça qui perturbe plus.
34:26Et on en parlait effectivement avec Ludovic.
34:30C'est une révolution un petit peu comme le digital
34:32qui est arrivée dans les entreprises par les métiers.
34:37C'est une révolution qui a bouleversé le quotidien
34:40en rentrant en premier lieu dans les foyers,
34:44en générant en fait une créativité folle dans les métiers
34:47qui après revenait vers les DSI
34:49pour essayer d'en tirer parti en fait dans l'entreprise.
34:53Et donc la pression en fait, elle était inversée
34:56par rapport à beaucoup d'innovations du passé.
35:00Parce que dans le passé, il y a souvent des barrières à l'entrée
35:02en fait pour des grandes révolutions.
35:04On faisait plutôt en entreprise,
35:05puis on essayait de ramener un peu encore.
35:06Exactement.
35:07On faisait un peu de traitement de texte ensuite chez soi.
35:09Xavier, justement sur cette CDSI,
35:12on parlait, il y a GitHub pour la partie développeur,
35:14mais on est dans ces chiffres-là, dans ces gains de productivité-là ?
35:17Alors ça va dépendre des métiers.
35:18Effectivement, quand on va à GitHub, ça varie en fait
35:20entre 5, 10 à 35%.
35:22Ça dépend.
35:23Vous savez, chez Microsoft, on l'utilise massivement.
35:26C'est 30% du code qui est généré par l'IA.
35:29Et attention, je dis bien, c'est pas 30% de développeurs en moins,
35:32c'est bien 30% du développement de code.
35:34On vient de lancer par exemple des fonctions dans GitHub Copalot
35:36qui va de l'idée jusqu'à créer des fonctions,
35:39voilà, du développement de code derrière,
35:40pouvoir faire des changements,
35:42les paramétrages de sécurité aussi,
35:44les changes.
35:44C'est un certain nombre de fonctions autour du développeur,
35:46donc c'est pas seulement créer du code derrière.
35:48Donc on voit bien que ça fait gagner du temps.
35:49Je vais prendre un exemple,
35:51il y a un, pour ceux qui connaissent,
35:52il y a un logiciel qui connaît bien,
35:53Java évidemment et .NET.
35:55On vient de lancer avec GitHub,
35:56quelque chose que nous, on a utilisé massivement au sein de Microsoft,
35:59mais qui est maintenant intégré dans GitHub Copilot,
36:01qui est la modernisation de .NET vers le cloud directement.
36:05Avant, ça prenait plusieurs semaines
36:06et ça prend plusieurs jours maintenant seulement.
36:08Donc on voit bien que c'est aussi un raccourci de temps derrière.
36:11Donc quand on parle, alors pas productivité justement,
36:13on va parler de gain de temps.
36:15Voilà, c'est ça.
36:16En analogie en fait, pour le marketing,
36:18ça va être, je vais aller plus vite à prototyper quelque chose
36:20pour itérer.
36:21Et puis ensuite, je vais peut-être le donner à quelqu'un
36:23pour vraiment faire l'effet final, on va dire derrière.
36:26Mais c'est ce gain de temps là qu'on voit en termes de finalement de productivité.
36:29Il va dépendre des métiers derrière.
36:32C'est pas que de l'automatisation.
36:33On voit bien que les métiers de la créativité au sens large
36:35commencent à l'utiliser derrière.
36:38Voilà, et après le gain de temps,
36:39il va être selon la nature, on va dire, du travail.
36:41Lionel, justement pour cette IA,
36:44elle va avoir de valeur que si on a une bonne qualité de données,
36:46que si on sait, on a la puissance de calcul associée.
36:49On voit, ça fait la fortune de certains.
36:51Je voyais encore là, imaginez qu'il y a un an,
36:54Nvidia, sa valorisation, c'était 1000 milliards.
36:56Aujourd'hui, on est à 4500 milliards en un an.
36:58Enfin bon, ça c'est un autre sujet.
37:01Non, ça nous concerne.
37:02Donc qualité de données, puissance de calcul
37:03et puis des outils pour activer tout ça.
37:05Oui, alors j'aurais tendance à dire
37:07que la puissance de calcul, elle s'est démocratisée.
37:10Par contre, toutes les entreprises ne sont pas forcément armées
37:14pour totalement tirer parti de cette révolution autour de l'IA.
37:20Pourquoi ? Parce que le nerf de la guerre,
37:23c'est de disposer de quantités de données de bonne qualité,
37:29bien structurées, de manière à ce que cela puisse entraîner
37:32les modèles que l'entreprise voudra mettre en place.
37:35Et on a néanmoins vu une accélération en fait de projets
37:40dans les entreprises les cinq dernières années
37:42pour mieux gérer la donnée, notamment la donnée marketing,
37:46clients, sur l'impulsion de réglementations plus contraignantes.
37:51Donc les entreprises, pour se mettre en conformité avec GDPR,
37:55mais globalement, chaque pays au-delà de l'Union européenne
37:59a aussi en fait des réglementations, ont pris le parti d'avoir
38:03une logique de plateforme pour agréger à la fois d'un côté
38:07les contenus et les données.
38:10Et ce faisant, en fait, elles sont beaucoup plus en prise
38:17sur leur destin avec l'IA pour en tirer parti.
38:20Et ça vaut aussi bien sur la donnée de segmentation
38:24que sur les contenus.
38:26Si vous voulez être capable de faire de l'IA générative
38:29de manière à ce que cela respecte en fait votre image de marque,
38:35il faut que l'IA générative soit entraînée
38:39avec les contenus de l'entreprise.
38:41Alors justement, Ludovic, c'est facile de dire,
38:44il faut une donnée de qualité, mais concrètement,
38:46comment ça se passe par exemple chez Afelou,
38:48ou chez ce que vous voyez aussi avec vos collègues d'ici ?
38:53Cette qualité de données, qu'est-ce que c'est ?
38:54Alors chez Alain Fleuloux, ça se matérialise concrètement
38:58par la mise en place d'un projet depuis quelques mois
39:02d'harmonisation du logiciel point de vente.
39:06De manière, si tu veux, jusqu'à il y a trois mois,
39:11chacun dans son magasin avait un logiciel différent,
39:15un paramétrage différent, etc.
39:17Ce qui n'est quand même pas très pratique
39:19pour harmoniser les données, etc.
39:22Et donc on a mis en place ce grand chantier
39:24qui n'est pas tout simple à faire
39:25pour justement harmoniser les datas,
39:29que ce soit data client, data produit,
39:33la partie marketing, etc.
39:33Et ça c'est plus à quoi ?
39:34Parce qu'on parle de transformation numérique
39:36depuis très longtemps,
39:37mais comment ça se fait que ça ait pris autant de temps ?
39:38Parce que l'IT était peut-être moins la priorité à un moment, c'est ça ?
39:42Sur certains sujets, effectivement,
39:45on a pris, et c'est vrai dans toute la filière,
39:51on a pris du retard et on a vu nos concurrents comme nous
39:55se dire qu'à un moment donné, il faut avoir des données
39:59qui soient vraiment maintenant de qualité
40:02et qui permettent après derrière, justement,
40:05de les mettre dans les outils, dans les clouds,
40:09que ce soit Microsoft, Adobe, etc.,
40:12pour être capable d'être beaucoup plus efficients.
40:16Alors, autour de cette donnée,
40:18oui, Xavier ?
40:19Oui, oui, non, mais complètement.
40:20Ce que moi, je vois beaucoup, c'est qu'on a dit,
40:22l'IA générative a finalement mis au niveau du COMEX
40:24quelque chose qui est, ah, j'ai un potentiel,
40:26et en fait, a remis côté DSI le sujet des données.
40:29C'est-à-dire, est-ce que j'ai les bons sens ?
40:31Alors qu'avec le cloud, on n'y était pas arrivé,
40:32on était resté dans un sujet très déci.
40:33Alors, ça va dépendre des entreprises.
40:35Moi, je vois que selon la nature de l'entreprise
40:37et son passage au cloud, par exemple,
40:38un client qui témoigne beaucoup,
40:39qui a Madeus qui a fait ça,
40:41il est allé jusqu'à des technologies de transport, etc.
40:43Ça va dépendre de la maturité, on va dire,
40:45de l'entreprise et de son passage au cloud.
40:47Ce qu'on a vu, c'est que du coup,
40:48le DSI s'est retrouvé avec, il faut déjà démarrer.
40:50Alors, je pense que, David, tu vas très bien,
40:51ça commence par la taxonomie, souvent.
40:53C'est aussi basique que ça, derrière.
40:55Par le biais de rachats d'entreprises,
40:56elles n'avaient peut-être pas les mêmes taxonomies.
40:58Une fois qu'on a fait ça,
40:59c'est un sujet technologique qui maintenant se résolve,
41:02derrière, qui est comment je dé-syloïse ces données
41:05pour faire des passages dans les données.
41:07Et c'est vrai que le premier use case
41:08qui est le plus utilisé en entreprise,
41:10qui est moins visible, en fait,
41:11parce que souvent, on va voir l'IA générative
41:13sur des métiers légaux, l'RH, etc.
41:15C'est celui qui va traiter la donnée.
41:17C'est-à-dire, nous, le premier usage,
41:18c'est ce qu'on appelle AI skills
41:19sur le produit qui s'appelle Microsoft Fabric.
41:20En gros, j'ai un entrepôt de données
41:21et je vais pouvoir jouer avec les données.
41:23En gros, c'est le Power BI, c'est le dashboard.
41:26Et avant, je faisais des dashboards
41:28et maintenant, je peux interagir.
41:29Derrière, c'est finalement la première qualité.
41:31Et là, ça a rendu visible le fait que
41:33« Ah bah ouais, mais je n'ai pas les bonnes données, en fait. »
41:35Et donc, on a vu depuis deux ans
41:37beaucoup de projets de dé-syloïser les données derrière.
41:40La nouveauté, c'est qu'on n'a pas besoin
41:42de faire des grosses migrations de données.
41:44C'était ça, en fait, des gros entrepôts de données.
41:46Ça prenait trois ans.
41:47Là, il commence à y avoir une normalisation
41:49avec des formats qui s'appellent Delta Parquet, etc.
41:52qui vont permettre de dé-syloïser les données
41:55et donc de permettre finalement
41:56de créer de la valeur via l'IA générative.
41:57Donc, derrière l'IA générative,
41:58il y a même un sujet de données
41:58qui est en fait au cœur de beaucoup de discussions.
42:01Oui, et puis on va venir sur l'IA gentil aussi dans un instant.
42:04Lionel, chez Adobe, il y a une plateforme
42:06sur les données qui est développée depuis 8-10 ans, c'est ça ?
42:09On a initié un projet il y a de cela 8 ans
42:13pour agréger sur l'ensemble de nos produits
42:18liés au marketing digital les données et le contenu
42:22sur une plateforme.
42:24Et c'est vrai que dans le passé,
42:25on avait tendance à avoir des solutions
42:28qui adressaient une problématique,
42:30orchestration de campagne, création de sites web,
42:34analyse de données,
42:35et de créer des intégrations entre tous ces produits.
42:39Et in fine, la plupart des entreprises
42:42avaient entre 8 et 12 solutions
42:44à faire cohabiter et à maintenir,
42:48ce qui était très compliqué.
42:49Et donc, pour nous, la logique de plateforme
42:52s'est imposée comme une évidence
42:53à ce moment de la maturité du marché.
42:56Et puis du coup, une fois qu'il y arrive,
42:57ça a permis d'entraîner ?
42:59Exactement.
43:00En fait, ça a permis d'être beaucoup plus,
43:02on va dire, prête pour totalement embrasser
43:06cette révolution.
43:07Mais le point de départ était déjà
43:09de faciliter le travail des entreprises
43:11parce que beaucoup de ces projets marketing
43:15nécessitaient des compétences techniques
43:17très avancées, notamment pour la maintenance.
43:21La logique de plateforme fait qu'on ne parle plus
43:23d'intégration, puisque tous les produits,
43:25de toute façon, travaillent avec du contenu,
43:27travaillent avec de la donnée
43:28et vont la chercher dans le même entrepôt.
43:30Alors justement, étape suivante,
43:31c'est l'IA agentique, Xavier Perret.
43:33On en est où aujourd'hui ?
43:34Alors je sais que les éditeurs ont tous,
43:35ça y est, des agents.
43:37Les entreprises, on verra avec Ludovic,
43:39s'y mettent, alors non pas,
43:42elles ne veulent pas s'y mettre,
43:43mais doivent trouver aussi leur cas d'usage.
43:45Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
43:46Il faut revenir d'abord sur ce que c'est qu'un agent.
43:49C'est quoi un agent ?
43:51C'est une technologie,
43:52donc c'est le même modèle de langage,
43:54cette IA générative,
43:55donc capacité de conversationnel,
43:56finalement derrière,
43:58qu'on va asseoir, ancrer, en fait,
44:00sur des skills,
44:01donc c'est-à-dire des compétences.
44:02Je sais lire un fichier Excel,
44:03je sais faire une requête SQL,
44:05je sais surfer éventuellement,
44:07c'est une compétence,
44:08et des données,
44:09données d'entreprise derrière.
44:10Une fois qu'on a ça,
44:11c'est ça un agent,
44:12c'est une tâche sur laquelle moi,
44:13je vais pouvoir déléguer
44:14toute ou partie de la tâche
44:16à un agent qui va le faire à ma place,
44:18plus ou moins sous ma supervision,
44:19c'est moi qui vais le définir,
44:20son niveau d'autonomie.
44:21Là, on en est,
44:22c'est qu'en fait,
44:22ce qu'on voit,
44:23c'est que des agents simples,
44:24on peut créer maintenant,
44:25facilement,
44:25des agents simples.
44:26Par exemple ?
44:27Par exemple,
44:28j'ai un SharePoint
44:29avec toutes mes documentations
44:30de produits,
44:31et je reçois un paquet de mails
44:32sans arrêt
44:33sur plein de gens
44:33au sein de l'entreprise
44:34qui me demandent des news
44:35sur ce produit-là.
44:36Je peux créer un agent
44:37qui va répondre à ma place,
44:38automatiquement.
44:39Activer d'ailleurs,
44:40en termes de trigger,
44:41directement par l'email,
44:42je reçois un email
44:43qui me demande,
44:44il va deviner,
44:44il répond à ma place,
44:45ou alors je mets un agent
44:47conversationnel
44:48sur mon SharePoint,
44:49et puis j'allais dire,
44:49je vais répondre à 90%
44:50des sollicitations.
44:51D'accord.
44:52Et charbot,
44:53faire des choses comme ça derrière.
44:54Là où on commence
44:55à avoir des agents
44:55plus élaborés,
44:56c'est quand on est
44:56sur des core process,
44:58supply chain, etc.,
44:59où là, c'est un peu
45:00plus compliqué
45:01parce que ça nécessite
45:02de refondre quelque part
45:03le processus différemment
45:05avec des gains
45:06qu'il faut estimer derrière.
45:09Ludovic,
45:09sur cette partie agentique,
45:11justement,
45:11sur l'ensemble des DSI,
45:13on en est où ?
45:13Il y a encore...
45:14Quand je discute
45:15avec les DSI
45:16de l'agora des DSI,
45:17ce qu'ils me disent,
45:18c'est les agents simples
45:19type chatbot, etc.,
45:22oui, ça,
45:23ça se met en place
45:24et avec vos outils,
45:26entre autres.
45:27Donc ça,
45:27pour le coup,
45:27c'est assez insufflé.
45:31Le reste,
45:32ça nécessite quand même
45:33plus de moins.
45:34On parlait d'Amélie,
45:35vous savez,
45:35tout à l'heure.
45:35Au niveau des processus métiers,
45:37donc c'est un projet
45:38de redéfinir avec le métier,
45:39donc c'est un projet
45:40en tant que tel.
45:41Mais on commence
45:42à apprendre,
45:42effectivement,
45:43sur des choses plus simples
45:44et ça,
45:45ça marche bien.
45:45Oui,
45:45parce qu'il faut déjà
45:46penser à ce qu'on peut
45:47automatiser.
45:48Il faut déjà
45:48l'imaginer, Lionel.
45:49Effectivement,
45:51tout part en fait
45:51du cas d'usage.
45:53Et quand on résume
45:54un petit peu
45:55l'approche que l'on a,
45:57on va dire que
45:58pour chaque discipline
45:59marketing,
46:00pour chaque produit,
46:02vous avez un agent
46:02qui va automatiser
46:03des tâches
46:04au travers
46:05en fait d'un échange
46:06conversationnel.
46:07Vous avez besoin
46:08de créer un segment
46:09d'audience.
46:10Dans le passé,
46:11vous deviez avoir
46:12un niveau d'expertise,
46:14métier,
46:14pour utiliser un produit.
46:16La personne
46:17qui est experte
46:18va toujours pouvoir
46:19le faire,
46:19mais plus rapidement.
46:21Et d'autre part,
46:21en fait,
46:22ça va permettre
46:23de démocratiser
46:24l'accès à certains outils,
46:26à des personnes
46:27qui avaient besoin
46:27d'accéder à des fonctionnalités,
46:29mais qui n'étaient pas
46:30forcément des experts.
46:32Le deuxième élément
46:33en fait,
46:33que je vois aussi
46:35en fait se dégager,
46:36c'est que,
46:37je le disais
46:38en préambule,
46:39les habitudes
46:40des utilisateurs
46:41a fondamentalement
46:43été bouleversées
46:44par l'expérience
46:46avec ChatGPT.
46:47Et on voit,
46:49et c'est une problématique
46:50que toutes les entreprises ont,
46:52de baisse de trafic
46:53sur leur site
46:54en provenance du SEO.
46:56Et ça se comprend,
46:57parce qu'un ChatGPT,
47:00un Perplexity
47:00va vous faire un résumé
47:02des 4 ou 5 liens
47:03que vous auriez créés.
47:04On le voit
47:05dans le domaine
47:05de la presse,
47:06où les gens veulent
47:06leur résumer,
47:07on leur donne
47:07les résumés des articles
47:08et ils ne vont plus
47:09sur les sites
47:09les uns après les autres.
47:10Exactement.
47:11Donc,
47:12ces technologies
47:13basées sur l'IA
47:14qui vous font le résumé
47:15en fait de l'information
47:17vont néanmoins générer
47:19de l'intérêt
47:20pour votre marque.
47:21Par contre,
47:22il vous faut
47:22des nouveaux outils
47:23qui eux sont centrés
47:25sur l'IA.
47:25C'est ce qu'on a annoncé
47:26ce matin
47:27avec LLM Optimizer
47:28qui permet de comprendre
47:30quels sont
47:31les comportements
47:31sur les différentes
47:33interfaces IA
47:34conversationnelles,
47:36voir qu'est-ce
47:37qui influence
47:38le plus l'intérêt
47:38positivement
47:39ou négativement
47:40pour votre marque.
47:42Comment ça réagit
47:42d'ailleurs
47:43avec vos concurrents ?
47:44Ça, c'est le LLM Optimizer ?
47:46Absolument.
47:47Vous pouvez quelque part
47:48en fait le considérer
47:49comme un chaînon
47:50entre votre CMS
47:52et les outils
47:55d'IA conversationnelles.
47:56C'est un tas de contenu,
47:56oui.
47:57Tout simplement
47:58en fait parce que
47:59vous allez aussi
48:00être en mode action.
48:03Une fois que vous avez
48:03bien compris
48:04les comportements
48:04des personnes,
48:06vous allez pouvoir
48:06optimiser
48:07et influencer
48:08le LLM
48:10en posant des questions
48:12dans l'interface
48:12qui vont être
48:14renseignées
48:15par rapport
48:16à ce que vous avez
48:16mis sur votre site web
48:17et ensuite
48:18l'IA
48:19de LLM Optimizer
48:21va parler à l'IA
48:22de Perplexity,
48:24de Google,
48:25de Microsoft
48:25pour chercher
48:27à influencer la tendance.
48:28Oui, parce que ça
48:28j'imagine,
48:29Ludovic,
48:29on regarde ça
48:30quand on est
48:30une enseigne,
48:31une marque connue
48:32comme Alain Flelou
48:33de savoir
48:33qu'aujourd'hui
48:35on cherche,
48:37il suffisait
48:37de se faire bien
48:38référencer
48:39sur les moteurs Google.
48:40Là, on imagine
48:40des gens qui vont
48:41aller faire des proms
48:41sur des LLM
48:42en disant
48:42voilà, je veux
48:43changer de lunettes,
48:44je veux...
48:45Exactement,
48:45mais comme on en parlait
48:46tout à l'heure,
48:48moi ma position
48:49c'est de dire
48:50j'ai choisi
48:50une plateforme,
48:52là c'est Adobe Commerce,
48:53je développe
48:54avec des briques
48:54qui sont existantes,
48:57j'ai largement
48:57plus de chances
48:58d'être au bon niveau
49:00de maturité
49:01en utilisant
49:02des briques
49:03qui vont arriver
49:04au fur et à mesure
49:04du temps
49:05qu'en étant
49:06sur une plateforme
49:07tout seul dans mon coin
49:08et en développant
49:09des choses
49:09tout seul dans mon coin.
49:11Donc pour le coup,
49:11c'est plutôt positif
49:14comme vision.
49:16On parle aussi
49:16dans tout cet univers
49:17de gouvernance,
49:19de sécurité.
49:21Xavier,
49:21à quoi il faut faire
49:22attention aujourd'hui ?
49:23Oui, moi d'abord,
49:24peut-être par rapport
49:25à ce qui s'est passé
49:25comme je disais
49:26il y a quelques années,
49:27c'est la première fois
49:28qu'un produit
49:28qui effectivement
49:29est adopté par le grand public
49:30tout de suite
49:30qui a généré quelque chose
49:31est aussi disponible
49:32dans le monde d'entreprise.
49:34En l'occurrence,
49:34Microsoft,
49:35c'est le partenariat
49:35qui s'est passé
49:36avec OpenAI
49:36de pouvoir déployer
49:37ce type de technologie
49:38dans un environnement
49:39qui va être sécurisé.
49:41Comme l'est dans le cloud
49:41et dans le monde d'entreprise.
49:43On a très vite parlé
49:44de ShadowIA d'ailleurs.
49:46Exactement.
49:46Mais finalement,
49:47la solution existait déjà.
49:48On voit bien,
49:49il y a des copilotes,
49:50il y a d'autres solutions,
49:51etc.
49:51Mais quelque part,
49:52il y a assez vite
49:52des solutions
49:53dans un monde d'entreprise
49:54pour garantir
49:55que l'input,
49:56c'est-à-dire finalement
49:56mon prompt,
49:57le résultat de mon prompt,
49:58c'est bien le mien.
49:59Il ne va pas nourrir
50:01le modèle d'entraînement
50:02de nouveau, etc.
50:02Donc ça,
50:03ça a été la première phase
50:04de questionnement,
50:05j'allais dire,
50:05quand il est apparu
50:06le chat de GPT.
50:07La deuxième maintenant,
50:08je pense qu'elle est liée
50:08aux données,
50:09à la sécurité,
50:10c'est comment on s'assure
50:11que ces expériences-là,
50:12elles ne vont pas faire fuir
50:13des données,
50:13tout simplement,
50:14parce que ça s'appelle
50:15le jailbreak.
50:16Je vais faire dire
50:17à ce bot potentiellement
50:18ce qu'il n'a pas le droit
50:18de me le dire, etc.
50:19Là, nous,
50:20on met en place
50:20un certain nombre de solutions
50:21d'ailleurs qui sont déployées
50:22dans Bing,
50:23dans Copilot, etc.
50:24pour faire attention,
50:25modérer aussi le contenu.
50:26On peut éviter
50:27qu'on ait une interaction
50:29de type haineuse derrière.
50:32Donc, il ne faut pas oublier
50:33qu'autour de ces modèles
50:34d'IA génératifs,
50:35il y a aussi d'autres modèles d'IA
50:36qui vont permettre aussi
50:38de sécuriser,
50:39de s'assurer que l'expérience
50:40est la bonne.
50:41Et puis, le dernier point,
50:42c'est la propriété intellectuelle
50:43pour vérifier ça aussi
50:44qui va vérifier tout ça.
50:45Ça, c'est la crainte, Ludovic.
50:46C'est justement
50:47de ne sortir que des collaborateurs
50:50puissent sortir du contexte.
50:51Au même titre
50:52qu'à une époque donnée,
50:54le cloud,
50:55il faisait le sécuriser, etc.
50:57et c'est toujours vrai d'ailleurs.
50:59C'est vrai tous les jours.
51:01Il faut faire attention
51:02à ce qu'on fait
51:04avec l'utilisation des données.
51:06Je parle beaucoup d'utilisateurs.
51:08Il faut vraiment former
51:10nos utilisateurs
51:12sur l'utilisation de ces outils.
51:15C'est vital.
51:17Je pense stratégique.
51:18Et Lionel aura la charge
51:19de conclure ce plateau
51:21sur cette thématique
51:22de la sécurité.
51:24Honnêtement, le Graal,
51:25c'est véritablement
51:26d'avoir déjà
51:27une stratégie de plateforme.
51:29Quand vous commencez
51:30à avoir des données clients
51:32qui sont réparties
51:33dans 10 départements
51:35avec des usages
51:36qui ne sont pas toujours
51:37en fait maîtrisés,
51:39vous démultipliez les risques.
51:41Je parlais tout à l'heure
51:42en fait de GDPR.
51:43C'est une des...
51:44Du RGPD, oui.
51:45Je dis en français.
51:46C'est en tout cas
51:47en fait une des motivations
51:48qui a poussé les entreprises
51:50à avoir cette logique plateforme.
51:51Et à partir de là,
51:52dès le moment
51:53où vous ingérez
51:54dans la plateforme
51:55une donnée,
51:56elle est référencée.
51:57Elle est identifiée.
51:58Vous avez des métadonnées
52:00en fait qui les qualifient
52:01pour lesquelles
52:02vous définissez
52:03des règles de sécurité.
52:04Et parmi ces règles de sécurité,
52:06vous pouvez également définir
52:08ce que l'on peut en faire
52:09d'un point de vue IA.
52:10Eh bien, merci à tous les trois.
52:13Xavier Perri, Microsoft,
52:14Ludovic Tassi,
52:15Dessi chez Alain Flelou
52:16et Lionel Lemoyne d'Adobe.
52:18Merci de nous avoir accueillis ici
52:19à la Maison de la Chimie
52:21pour cet événement
52:22Adobe Semide.
52:23Voilà,
52:23Tech & Co. Business est terminé.
52:24On se retrouve la semaine prochaine.
52:26On va regagner nos studios.
52:28Merci de nous avoir suivis.
52:29Vous pouvez bien entendu
52:30retrouver toutes nos émissions
52:31en replay et en podcast.
52:32Excellente semaine
52:33sur BFM Business.
52:35Tech & Co. Business
52:36sur BFM Business.

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