- il y a 6 semaines
Ce mardi 11 novembre, Frédéric Simottel a reçu Bruno Vaffier, directeur général de CEGID, Damien Charrier, président du Conseil National de l'Ordre des Experts-Comptables, Frédéric Genta, professeur à l'ESCP, président Europe d'Azura Partners, et Jérôme Hiquet, fondateur et CEO de StratNXT, dans l'émission Tech&Co Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission le samedi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business présente Tech & Co. Business, le magazine de l'accélération digitale.
00:10Frédéric Simotel.
00:12Bonjour et bienvenue dans Tech & Co. Business.
00:16Cette semaine une émission un peu particulière, vous voyez dans le cadre derrière moi.
00:19Oui, c'est la Méditerranée, nous sommes à Monaco.
00:21Nous sommes au Forum Gribeldi à Monaco dans le cadre de Cégit Perspective.
00:25C'est le grand événement de Cégit qui regroupe l'ensemble de ses clients, ses partenaires.
00:30Cégit, vous connaissez évidemment, éditeur de logiciels pour entreprises dans tout un tas de domaines.
00:34Mais on va en reparler tout au long de cette émission.
00:36On va parler justement, il y a une grosse actualité qui arrive.
00:39Alors c'est dans quelques mois, mais ça fait pas mal bouger les entreprises.
00:43C'est la réforme sur la facturation électronique.
00:45Et tout ça, ça engage beaucoup la profession d'experts comptables parce qu'on parle évidemment de cette réforme.
00:51Mais derrière, il y a aussi l'intelligence artificielle qui arrive, la transformation numérique, les compétences qui doivent se transformer.
00:57On va parler de tout ça dès le début de l'émission avec Bruno Baffier, le directeur général de Cégit.
01:01On reviendra ensuite avec Bruno et Damien Charrier qui est le président du Conseil national de l'ordre des experts comptables.
01:07Là, on reviendra justement sur tout ce qui va se transformer avec cette réforme de la facturation électronique.
01:13On parlera d'attractivité des métiers avec nos experts.
01:17Et puis, on terminera, tiens, un mot sur l'IA agentique, notamment dans le domaine de la relation client du retail.
01:22Voilà, restez avec nous. On est ensemble pendant une heure sur BFM Business.
01:25Tech & Co Business, l'invité.
01:30Voilà, tout de suite, notre premier invité, Bruno Baffier, directeur général de Cégit.
01:34Bonjour Bruno.
01:35Bonjour Frédéric.
01:36Merci d'être avec nous. Alors Cégit, on vous connaît quand même bien.
01:39En France, c'est près d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
01:42C'est 5 000 personnes, 750 000 clients, des experts comptables, mais pas seulement.
01:46Il y a des TPE, des PME parce que vous traitez vraiment tout ce qui concerne ses fonctions support, l'entreprise, la comptabilité, les RH.
01:55On va reparler de tout ça.
01:56Alors, on s'était vu il n'y a pas très longtemps.
01:59C'était à la rentrée, au mois de septembre.
02:01On avait beaucoup parlé d'IA, d'IA agentique.
02:04On en parlera aussi beaucoup dans cette émission.
02:06Mais ma première question, parce qu'on va beaucoup parler de cette réforme de la facturation électronique.
02:11C'est dans un peu moins d'un an, mais ça arrive très, très vite.
02:15Mais ma première question, elle est le climat économique aujourd'hui.
02:18Vous pouvez le ressentir à travers vos clients, puis vous-même chez Cégit.
02:24Comment vous ressentez tout ça aujourd'hui ?
02:26Je pense que vous le suggérez dans votre question.
02:31Il y a beaucoup d'attentisme aujourd'hui.
02:33Il y a beaucoup d'incertitude, en tout cas.
02:35Mais nous, ce qu'on perçoit chez nos clients, et vous l'avez dit, on a 750 000 clients.
02:38Donc, on est branché directement sur l'écosystème, comme on dit.
02:42C'est le besoin de pilotage.
02:45En fait, la conséquence de ce manque de visibilité, c'est la nécessité d'avoir un pilotage, une visibilité plus précise sur l'entreprise, sur son évolution.
02:57Et justement, on va en parler.
02:58Ces évolutions technologiques, nous, on pense que c'est une chance pour avoir une visibilité en temps réel et un pilotage beaucoup plus précis.
03:05Oui.
03:06Alors, justement, pilotage de la trésorerie notamment, parce qu'on sait que c'est important pour les entreprises en ce moment.
03:11Bruno Waffier, on va beaucoup parler de la réforme de la facturation électronique sur cette émission.
03:17Pour vous, il s'agit de l'une des plus grandes mutations administratives, technologiques dans les entreprises ?
03:23Déjà, une évidence dans n'importe quelle entreprise, la facturation, facturer ses clients, évidemment, c'est le cœur de l'activité de l'entreprise.
03:30Ça va sans dire.
03:32De la même manière, gérer les relations avec les fournisseurs, gérer ses flux avec ses fournisseurs, c'est également au cœur.
03:37Donc, en fait, il suffit de dire ça pour comprendre que la réforme de la facture électronique, c'est une mutation très profonde dans la manière de gérer le quotidien des entreprises.
03:46Alors, il y a un aspect conformité. Au départ, c'est une réforme qui est là pour améliorer la conformité et réduire la fraude.
03:53Il y a un aspect technique. Ce que ça veut dire, la facture électronique, c'est que ce n'est pas simplement envoyer un PDF par e-mail, envoyer une facture.
04:01Il y a des plateformes.
04:02Exactement. Ça veut dire que les factures vont devenir un objet numérique qui va être structuré avec des données dans un format précis qui va être échangé sous ce même format entre tous les acteurs.
04:14Et puis, il y a l'aspect pratique, tout simplement. Et ça, c'est le plus important pour nous. Et c'est ça, à la fin, ce qu'on veut nous montrer à nos clients.
04:21On veut que la conformité et l'aspect technique soient un peu invisibles. Et pour les entreprises, c'est très simple.
04:29Si je suis dirigeant d'une PME ou d'une TPE, demain, pour émettre mes factures, je vais le faire simplement en un clic à partir de mon mobile, à partir d'une application.
04:39Je vais pouvoir voir en temps réel toutes les factures que j'ai envoyées à mes clients. Je vais pouvoir voir si elles ont été payées.
04:46De la même manière avec mes fournisseurs, je vais voir toutes les factures que j'ai reçues. Je vais pouvoir les trier, choisir quand est-ce que je les paye.
04:54Donc, ça veut dire plus de paperasse, ça veut dire plus de factures illisées, plus de factures perdues, des tableaux de bord en temps réel beaucoup plus précis.
05:03Je parlais du pilotage tout à l'heure. Et donc, pour nous, c'est ça, ce qui est intéressant et sur quoi on veut mettre l'accent.
05:09C'est que cette réforme, qui est une réforme technique et réglementaire, en fait, c'est aussi un bénéfice pour les entreprises.
05:17Oui, parce qu'ils vont travailler sur les flux de data. On dit tellement que les data, c'est important et on en parlera notamment parce qu'avec l'intelligence artificielle qui arrive, il lui faut cette nourriture, ces données.
05:27Alors, le rôle de Cégide, du coup, va être assez structurant, assez important puisque vous êtes au cœur de toute cette transformation et vous devez, non seulement, vous l'avez dit, les plateformes technologiques,
05:39mais en plus, accompagner les clients, les aider parce que beaucoup, souvent les plus petits, en plus, qu'ils soient experts comptables ou qu'ils soient TPE, ont besoin de cet accompagnement.
05:51Oui, tout à fait. Vous l'avez dit, nous, on sert des entreprises de toute taille. On a 750 000 clients.
05:56Ça va des plus grands groupes en Europe jusqu'aux toutes petites entreprises. Donc, la facture électronique, on l'introduit dans tous nos produits.
06:08On a ce qu'on appelle la PA, la plateforme agréée pour être connecté tous les acteurs entre eux. Et nous, notre rôle, je l'ai dit, c'est de faire disparaître la complexité
06:21et de faire de cette réforme un outil de pilotage, un outil de simplification de l'administratif, de la gestion au quotidien pour que le patron de la TPE jusqu'au département administratif d'un très grand groupe
06:34puisse se libérer des tâches administratives pour se concentrer vers la valeur.
06:39Et justement, vous, ce que vous allez faire, c'est aussi proposer de nouveaux outils parce qu'une fois qu'on a la plateforme, qu'on a sa facture, c'est bien, mais il faut aller un peu plus loin.
06:48C'est là aussi, vous avez un rôle important à jouer. C'est montrer pas mal de choses nouvelles pour beaucoup qui, avant, n'avaient pas ce type d'outils, ne pouvaient pas exploiter ces données.
06:57Exactement. C'est-à-dire qu'une fois qu'on s'est un peu libéré de la charge administrative de gérer tous ces flux qui, aujourd'hui, sont encore beaucoup en format papier,
07:07une fois qu'on a simplifié toute cette gestion administrative, on peut se concentrer sur le pilotage, le pilotage de la trésorerie.
07:15La trésorerie, c'est essentiel. La visibilité en avance sur sa trésorerie pour la fin du mois, pour la fin du trimestre.
07:21C'est un service qu'on va permettre au travers de nos outils pour les entreprises directement et puis pour les experts comptables.
07:28On est ici à Monaco pour échanger avec nos partenaires experts comptables et les experts comptables vont, eux aussi, pouvoir, pour leurs clients,
07:38en fait, au service de leurs clients, fournir ces services de pilotage et amener plus de valeur à leurs propres clients.
07:46C'est ça qui va vraiment jouer le rôle d'accélérateur de digitalisation, parce que cette transformation numérique,
07:50on en parle depuis pas mal d'années, 10-12 ans, on parle, voilà, il faut amener ce numérique et puis on avait du mal un peu à le cerner.
07:58Oui, on a de la messagerie, oui, on a des logiciels, mais là, on va vraiment toucher du doigt cette transformation numérique.
08:04Absolument, parce que tant que les objets que les entreprises échangent entre elles sont des objets papiers, physiques,
08:11en réalité, la digitalisation, elle est freinée, elle est empêchée.
08:16Aujourd'hui, avec ces flux de factures, mais qui sont en fait les flux d'échange, les flux commerciaux entre les différents acteurs,
08:24entre les entreprises, leurs clients, leurs fournisseurs, on va pouvoir digitaliser.
08:28Évidemment, ça va être un facilitateur, ça va être un catalyseur de l'intelligence artificielle,
08:34puisque l'intelligence artificielle va pouvoir se saisir de ces flux qui, maintenant, sont digitaux.
08:38Justement, j'y arrive, la transition est toute faite sur ma prochaine question,
08:41parce qu'évidemment, il y a cette transformation de la réforme de la facturation électronique
08:45qui enchaîne avec cette transformation numérique, qui enchaîne maintenant avec l'arrivée de l'IA,
08:51et on parle aussi d'IA agentique, c'est-à-dire des process qui vont s'automatiser.
08:54Comment vous allez travailler justement sur ces sujets ?
08:56On en reparlera justement tout au long de cette émission, de cet IA agentique.
08:59Oui, tout à fait, donc l'IA agentique, c'est la nouvelle génération technologique de l'IA, en fait.
09:04On passe de l'IA avec laquelle on converse, on passe de l'IA qui parle à l'IA qui agit.
09:11C'est ça en réalité.
09:12Il va transformer les processus, voilà.
09:13Exactement. Donc l'IA agentique, c'est l'IA qui va être en mesure de prendre en charge toute la gestion d'un processus,
09:22et c'est là que la facture électronique va être un catalyseur évident.
09:24C'est-à-dire que recevoir les factures, les ordonner, en prévoir, en organiser le paiement,
09:33éventuellement relancer des clients qui n'auraient pas payé.
09:36Tout ça, l'IA agentique va pouvoir le prendre en charge, et c'est autant de tâches administratives,
09:40à vrai dire parfois un peu laborieuses, qui vont être résolues, qui vont être simplifiées,
09:45et qui vont libérer du temps pour le patron de la toute petite entreprise,
09:48pour l'expert comptable, pour des tâches à plus forte valeur ajoutée,
09:53pour se concentrer sur le pilotage, sur la prévision, sur la gestion de l'activité,
09:57ou dans le cadre des experts comptables, sur les conseils donnés à leurs propres clients.
10:01Ça veut dire, et je pense que là, dans cet événement Cégide Perspective,
10:04que vous organisez aujourd'hui ici à Monaco, les métiers vont en train de se transformer.
10:10Chez vous, ils se sont déjà transformés beaucoup en tant que fournisseurs de technologies,
10:14mais on imagine, avec tout ce que vous nous dites aujourd'hui, le métier d'expert comptable,
10:17mais les métiers aussi, comment ils accompagnent les patrons de TPE, PME,
10:22tout ça, ça se transforme aussi considérablement ?
10:25Ça se transforme considérablement, c'est absolument passionnant, évidemment.
10:28Nous, on a transformé nos solutions, on a transformé nos manières de travailler.
10:32Vous avez raison, ça va transformer les métiers des experts comptables
10:35ou à l'intérieur des entreprises.
10:36Et c'est pour ça que tout à l'heure, je parlais de partenariat.
10:38C'est vraiment l'esprit de ce qui nous réunit aujourd'hui,
10:41pendant deux jours à Monaco avec nos partenaires.
10:45C'est de réfléchir ensemble à qu'est-ce que ça veut dire,
10:47comment est-ce qu'on va transformer leur profession,
10:50comment nos solutions doivent se transformer ?
10:51Il y a des inquiétudes quand même.
10:52On se dit que dès qu'on automatise,
10:54on peut avoir cette crainte aussi d'emploi, de perte d'emploi,
10:57surtout tout ce qu'on entend aujourd'hui entre l'IA et l'emploi.
11:00Alors, on peut avoir cette crainte.
11:03Nous, on est très convaincus que l'IA ne va absolument pas éliminer l'humain.
11:07Il n'est absolument pas question de ça.
11:09D'abord parce qu'il y aura toujours un besoin de supervision,
11:12de pilotage, de gestion de l'ensemble du processus.
11:14Il faut quand même une supervision humaine.
11:16Et puis, par ailleurs, parce que le temps libéré,
11:19et le cas des experts comptables, on en parlera sans doute,
11:22est particulièrement concret.
11:24Le temps qui sera libéré sur des tâches administratives
11:27va pouvoir être réemployé vers des tâches à plus forte valeur ajoutée.
11:30Bruno Waffier, merci d'avoir été avec nous.
11:32Enfin, je dis merci.
11:33Vous allez rester avec nous justement,
11:34parce qu'on va accueillir dans cette deuxième partie de l'émission
11:38Damien Charrier,
11:41qui est le président du Conseil national de l'Ordre des experts comptables.
11:43Mais justement, on va descendre avec lui un peu plus en détail
11:46sur cette profession d'expert comptable,
11:48comment elle va se transformer,
11:48et surtout, comment cette réforme de la facturation électronique agit.
11:53Donc, allez, on marque une courte pause.
11:55Bruno est avec nous, le directeur général de Cégil,
11:57et Damien Charrier, tout de suite, nous rejoint.
11:59Allez, on poursuit notre émission depuis l'événement Cégil Perspective
12:09au Forum Grimaldi à Monaco.
12:11C'est pour ça que vous apercevez cette magnifique mer Méditerranée derrière moi.
12:16Avec nous, toujours avec nous, Bruno Waffier,
12:17directeur général de Cégil.
12:19Et puis, nous a rejoint Damien Charrier.
12:21Bonjour Damien.
12:21Bonjour.
12:22Merci d'être avec nous.
12:22Vous êtes président du Conseil national de l'Ordre des experts comptables.
12:26On va vraiment rentrer un peu plus dans le détail
12:28de cette réforme de la facturation électronique.
12:31Peut-être nous rappeler un peu l'échéancier,
12:32parce que je pense que si certains suivent un peu,
12:35c'était un long chemin, un long fleuve,
12:37pas si tranquille que ça, cette réforme.
12:40Alors, ce calendrier, il est assez simple,
12:41puisqu'il y a deux dates à retenir.
12:42La première, c'est le 1er septembre 2026.
12:45Donc, toutes les entreprises, en fait,
12:46devront choisir une plateforme agréée.
12:48Donc, elles auront l'obligation de recevoir des factures électroniques.
12:51Si vous posez la question de
12:52est-ce que vous avez l'obligation ou pas, c'est assez simple.
12:54Il y a 8 millions d'assujettis en France.
12:56Donc, globalement, si on se pose la question, c'est que c'est oui.
12:58Et deuxième date, un an plus tard, 1er septembre 2027,
13:01toutes les entreprises auront l'obligation
13:03d'émettre des factures électroniques.
13:05Sur le 1er septembre 2026, c'est uniquement
13:06les entreprises de plus de 250 salariés
13:08et donc toutes les grandes entreprises
13:10qui émettront des factures électroniques.
13:11Le temps que toutes ces petites entreprises, justement, y viennent.
13:14Est-ce qu'on peut déjà un peu rassurer ceux qui nous écoutent,
13:18qui se disent, oula, c'est quand même parce qu'on parle
13:21de transformation numérique, on parle d'IA,
13:23enfin, on parle beaucoup de choses,
13:24et transformation des métiers.
13:26Voilà, un nouvel outil avec ces plateformes
13:28où il va falloir déposer ces factures.
13:32Comment on peut se rassurer aujourd'hui ?
13:34Si ce n'est que les acteurs sont prêts.
13:35Alors, les acteurs sont prêts, les experts comptables sont prêts.
13:39Et puis, surtout, ça marche ailleurs.
13:41Je pense qu'il faut quand même le dire,
13:42c'est que ce n'est pas une invention franco-française.
13:45Je crois que ça a été dit tout à l'heure,
13:46ça marche au Portugal.
13:48Les Italiens font ça depuis 2019.
13:50Le Brésil fait ça depuis 20 ans.
13:52Le Brésil fait ça depuis 20 ans.
13:54Et donc, ça va évidemment marcher en France.
13:56Et nos amis belges, en fait, passent, eux,
13:58à la facturation électronique dans deux mois,
14:00au 1er janvier.
14:01Alors, rappelez-nous, même si Bruno nous l'a dit
14:04dans la première partie de l'émission,
14:05mais rappelez-nous un peu les avantages
14:06de la facturation électronique.
14:07Ce n'est pas uniquement numériser tout ça.
14:09Il y a vraiment la lutte contre la fraude.
14:11Il y a vraiment plein d'actions derrière.
14:13Alors, les avantages, ils sont multiples.
14:17En fait, il y a des avantages, effectivement,
14:18côté lutte contre la fraude.
14:22Vous l'avez dit.
14:22Alors, on parle souvent du sujet TVA.
14:24On sait que la fraude à la TVA,
14:25c'est à peu près 20 milliards en France.
14:27Et la mise en place des attentes de Bercy,
14:29c'est à peu près 3 milliards, le gain de TVA.
14:32C'est aussi la sécurisation pour les entrepreneurs.
14:34Parce que, par exemple, aujourd'hui,
14:36un entrepreneur, s'il veut savoir que la facture
14:38qu'il lui a adressée, elle vient bien d'une entreprise
14:40qui est correctement immatriculée,
14:41il est obligé de faire une vérification manuelle.
14:43Demain, avec l'annuaire centrale,
14:45la vérification du SIRET, par exemple,
14:47il pourra savoir que c'est bien une entreprise immatriculée.
14:50On a vu beaucoup d'histoires en cybersécurité,
14:52notamment de vol d'identité.
14:55Ça, on peut l'évoquer aussi,
14:56parce que sur l'aspect sécurité,
14:59alors sans retrait de la technique,
15:00mais en fait, les plateformes agréées,
15:02donc celles qui vont être habilitées
15:03à recevoir des factures,
15:04elles ont un référentiel qui est très strict.
15:07Et donc, ce sera bien plus sécurisé
15:08que de recevoir des factures par mail.
15:10Ce sera bien plus sécurisé
15:11que de mettre ces factures
15:13sur une plateforme gratuite
15:15sur laquelle, en fait,
15:16les données sont exploitées,
15:17peut-être à votre insu,
15:18et ça, les entrepreneurs ne le savent pas forcément.
15:20Donc, il y a quand même des avantages
15:21assez significatifs en matière de sécurité.
15:23Il faut le dire, il faut le dire.
15:25Et puis, évidemment, ça va être plus simple,
15:27puisqu'aujourd'hui, on reçoit des factures
15:29concrètement dans un cabinet.
15:30Ça se passe comment, en fait ?
15:32C'est que nos clients nous donnent
15:33des logins de mot de passe
15:33pour aller chercher des factures
15:34sur des plateformes,
15:36des factures de téléphonie,
15:37des factures d'électricité, par exemple.
15:40Ils nous envoient une autre partie par mail.
15:42Ils en ont une autre partie papier
15:43qui nous scannent et qui nous transmettent.
15:46Et puis, voilà.
15:48Donc, vous avez en fait
15:49plusieurs sources de factures.
15:51Il faut voir que demain,
15:52ça va être un canal unique de réception.
15:53Donc, rien que ça, c'est un progrès important
15:55et c'est globalement une simplification.
15:57Avec l'assurance que tout ça est bien passé,
15:59que tout le monde a bien reçu
16:00les bons chiffres, les bonnes factures.
16:02Bruno Waffier de Cégide,
16:06il y a beaucoup de choses.
16:08Là, aujourd'hui, auprès des entreprises,
16:09j'imagine qu'il faut bien leur expliquer
16:11que ça ne va pas tout transformer.
16:13Enfin, en termes technologiques,
16:14il va y avoir ces plateformes,
16:16on va déposer,
16:16mais tout ça va être assez simple.
16:18Et puis, leur dire qu'il y a une mise en conformité,
16:20mais que ça n'est pas là pour rajouter encore
16:22de l'administratif, même s'il est numérique.
16:25Non, mais absolument.
16:26Et on peut expliquer la partie technique.
16:30Je parlais de la plateforme agréée,
16:32le format, etc.
16:33Il y a évidemment un aspect sécurité et conformité.
16:37Mais si on prend le point de vue de l'entrepreneur,
16:41de l'entreprise, au contraire,
16:43tout ça, et nous, on considère que c'est un peu notre rôle,
16:45c'est de rendre toute cette partie technique invisible
16:48pour qu'il ne reste en fait que la simplification.
16:52Et je le disais tout à l'heure,
16:53pour qu'émettre une facture,
16:55ce soit en un clic,
16:56la vérification, comme disait Damien,
16:59en fait, ça aille de soi.
17:01La visibilité sur la trésorerie,
17:03on l'est sur le mobile.
17:04Nous, il faut que ce soit ça qui reste visible de l'entreprise.
17:08Tout le reste doit être automatisé,
17:10caché à l'intérieur de nos solutions, par exemple.
17:12Je parlais d'accélération.
17:14On est dans une vraie accélération
17:15parce qu'il y a beaucoup d'entreprises.
17:16On a l'impression que les grandes entreprises,
17:19les grosses PME, tout le monde s'y est mis.
17:20Il n'y a plus que les derniers,
17:21les indépendants presque, qui doivent y aller.
17:24J'ai l'impression quand même que, oui,
17:25les prochains mois vont être très denses pour tout le monde.
17:28Absolument.
17:29Ça se produit maintenant.
17:30Nous, on introduit ça dans nos solutions en ce moment.
17:34Les entreprises, le calendrier a été rappelé.
17:37Les entreprises vont s'y mettre
17:38et vont passer à la facture électronique
17:41entre 2026 et 2027.
17:42C'est dans les 18 mois prochains
17:44que tout va se passer.
17:45Voilà, mais il faut quand même y aller
17:46parce qu'à chaque fois,
17:47ça a tellement été un serpent de mer
17:49cette facturation électronique
17:50qu'on se dit toujours
17:50« Bon, allez, j'attendrai quand la réforme passera
17:52pour vraiment regarder ce qu'il faut faire. »
17:55Je dirais non seulement qu'il ne faut pas attendre
17:57la dernière minute,
17:58mais il faut y aller
17:58parce qu'encore une fois,
17:59c'est une opportunité.
18:00Une opportunité de meilleure gestion,
18:01de simplification, de gain de temps.
18:03On va en parler de la révolution
18:05de l'intelligence artificielle
18:07qui va venir.
18:07Enfin, on en a un peu parlé tous les deux,
18:09mais on va en parler aussi avec Damien.
18:11Ça veut dire aussi que,
18:14je disais que c'était un baromètre,
18:1567% des entreprises estiment
18:16qu'elles vont avoir besoin
18:17d'un accompagnement personnalisé
18:19avec leurs experts comptables.
18:21Oui, absolument.
18:21On fait régulièrement des études,
18:23Opinion Way la dernière,
18:25sur la maturité des entreprises,
18:27sur ce sujet facture électronique.
18:29Et c'est ce qu'elles nous disent.
18:29Globalement, elles sont quand même
18:30informées maintenant.
18:32Et puis, ça a été repris beaucoup,
18:34ce sujet.
18:34Par contre, elles attendent
18:35des informations précises
18:36de la part de leurs experts comptables.
18:38Peut-être pour rebondir
18:39sur ce qu'évoquait Bruno à l'instant
18:42et ce que vous évoquiez aussi
18:43sur les plus petites entreprises
18:44qui peuvent être un peu perdues.
18:47Pour celles-ci, en fait,
18:48elles ont la possibilité
18:49de donner un mandat
18:49à leurs experts comptables.
18:50Donc, en fait,
18:51si elles ont envie
18:51de ne pas trop savoir
18:53comment ça marche
18:53et comment fonctionne la tuyauterie,
18:55c'est assez simple.
18:56Elles peuvent venir voir
18:57leurs experts comptables,
18:58signer un mandat
18:59et on fera les démarches
19:00pour elles.
19:02Pour des entreprises
19:02qui peuvent avoir des besoins
19:04un peu plus développés,
19:05par contre,
19:06il y a des belles opportunités,
19:07notamment sur les process.
19:09Est-ce que, par exemple,
19:10c'est opportun,
19:11aujourd'hui,
19:12je mets un bon à payer papier
19:13sur des factures
19:14ou je fais un OK par mail ?
19:15Est-ce que ça,
19:16c'est pertinent demain ?
19:17Ce n'est pas sûr.
19:17On peut sans doute faire mieux,
19:19gagner du temps
19:19et sécuriser ces transactions.
19:21Je reste avec vous, Damien,
19:22sur la transformation
19:22de ce métier.
19:24On en reparlera.
19:24Vous allez rester avec nous.
19:26On aura justement
19:26sur l'attractivité des métiers,
19:28la transformation
19:28avec l'IA.
19:30Mais l'expert comptable,
19:31quelque part,
19:31il a toujours été un peu le...
19:33Il a déjà été
19:35au cœur
19:36de plusieurs réformes.
19:37C'est la déclaration
19:39sociale nominative.
19:40Social nominative,
19:41voilà.
19:42Le prélèvement à la source,
19:43les normes IFRS.
19:45Donc, voilà.
19:46Pour les experts comptables,
19:47vous avez un peu
19:48cette habitude
19:49parce que, parfois,
19:49on a toujours l'impression
19:50que quand on est
19:51un peu extérieur,
19:52ce métier d'expert comptable,
19:54il y a une certaine routine
19:55qui s'instaure.
19:56Non, ça fait plusieurs transformations,
19:58mutations que vous avez déjà
19:59engagées dans votre profession.
20:01Alors, effectivement,
20:02depuis que je suis rentré
20:03dans le métier,
20:04en fait,
20:04on n'a pas arrêté
20:05de se digitaliser.
20:06Ça a commencé
20:07par les flux bancaires.
20:08Je pense que les premiers
20:08flux à se digitaliser,
20:09c'est les flux bancaires.
20:10Aujourd'hui,
20:11plus personne ne saisit
20:11un relevé de banque
20:12dans un cabinet.
20:12Ça n'existe plus.
20:14Et puis, vous citiez
20:14à juste titre
20:15deux réformes importantes.
20:16La DSN,
20:17ça, c'est plutôt
20:17pour la sphère sociale.
20:19C'est assez complexe,
20:20mais avec les experts comptables
20:22et leur écosystème,
20:23et notamment
20:24nos partenaires technologiques,
20:25on fait en sorte
20:25que ce ne soit pas complexe
20:27pour le chef d'entreprise.
20:27Si ça l'est pour nous,
20:28en tout cas,
20:29ça ne doit pas l'être
20:29pour l'entreprise.
20:30Et puis, dernier sujet,
20:31le prélèvement à la source.
20:33Ça, c'est un sujet important
20:34parce que ça a engagé
20:34tous ceux qui sont soumis
20:38à l'impôt sur le revenu.
20:40Et puis là,
20:40on parle de chacun
20:41pour son salaire,
20:42ses impôts.
20:42Absolument.
20:44Et si on se rappelle,
20:45quand on est passé
20:45au prélèvement à la source
20:461er janvier 2019,
20:48il y avait beaucoup d'inquiétudes
20:49sur le fait
20:50que ça a été une catastrophe.
20:51Et en fin de compte,
20:52on a appuyé sur le bouton.
20:53Alors, il y a eu
20:53énormément de travail en amont.
20:54On a accompagné beaucoup,
20:56notamment sur la sphère privée.
20:57Les experts comptables
20:58font à peu près 4 millions
20:58de bulletins de salaire par mois.
20:59Donc, c'est quand même
21:00une partie importante
21:00de la population active française.
21:03Et effectivement,
21:04on avait discuté
21:05avec l'administration centrale
21:06sur quelques modifications
21:08importantes à faire
21:09pour que ça marche.
21:10Et aujourd'hui,
21:11plus personne ne reviendrait
21:12en arrière.
21:12Je pense que c'est
21:13une référence qui est actée.
21:14Et c'est ce qu'on se dit
21:15en 2028.
21:16On l'espère
21:16pour cette facturation électronique.
21:18On reparlera
21:19de la transformation des métiers
21:20avec l'IA.
21:21Mais je voudrais quand même
21:21avoir un mot là-dessus
21:23et puis profiter
21:23que Bruno soit avec nous.
21:25L'IA, ça va transformer
21:26les pratiques.
21:26Vous, en tant que président
21:28du Conseil national
21:29de l'Ordre des experts comptables,
21:31qu'est-ce que ça va changer
21:33déjà dans vos cabinets ?
21:36L'IA, ça va être
21:37un accélérateur.
21:38C'est-à-dire que ce qui va changer
21:39en couplant
21:39la facture électronique
21:41et l'IA,
21:42c'est qu'on a déjà
21:43beaucoup de données.
21:45Les écritures comptables,
21:46c'est déjà une donnée
21:46énorme en fait
21:48et qui bouge tous les mois
21:49puisque tous les mois
21:50on rafraîchit cette donnée
21:51ne serait-ce que pour faire
21:52des déclarations de TVA.
21:53Ce qui va changer,
21:54c'est que ça va s'accélérer
21:54puisque la facture électronique,
21:56ce ne sera plus du mensuel,
21:57ça va être des flux continus.
21:58Donc, on va se rapprocher
21:59du temps réel
21:59et la chance qu'on a,
22:01c'est que comme on va avoir
22:02plus de données
22:02et plus rapidement,
22:03on va pouvoir l'exploiter
22:04avec l'intelligence artificielle,
22:05ce qu'on ne saurait
22:06très concrètement
22:06pas faire aujourd'hui.
22:08C'est-à-dire qu'avec des factures
22:08qui sont scannées uniquement
22:11pour les besoins de la TVA
22:11puisque c'est quand même
22:19une stratégie financière
22:20quelque part.
22:21On ne sait pas avoir
22:21une stratégie comptable,
22:22on va dire un suivi comptable
22:24n'est pas de stratégie financière.
22:24Peut-être délai de paiement
22:25aussi tout simplement.
22:26C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
22:28maîtriser un délai de paiement
22:29c'est compliqué.
22:30Demain, en fait,
22:30la facture électronique
22:31elle va avoir deux statuts.
22:32Le statut, j'ai émis la facture
22:34et le statut,
22:35je l'ai payé la facture.
22:36Donc déjà, on ne pourra plus dire
22:37j'ai pas reçu la facture.
22:38Je pense que ça peut parler
22:39à certains entrepreneurs
22:40qui nous disent,
22:42en tout cas, leurs clients
22:43leur disent
22:44« Non, mais je n'ai pas reçu
22:44votre facture. »
22:45Demain, ça, ce n'est pas possible
22:46puisque la facture,
22:47elle sera reçue
22:48au moment où elle est émise.
22:50Et puis deuxièmement,
22:51on saura précisément,
22:53puisqu'on sait
22:53quand elle a été reçue,
22:55combien de temps après
22:55elle est payée.
22:56Et donc, on saura mesurer
22:57des choses qu'on ne sait pas
22:58mesurer aujourd'hui.
22:59Bruno Affier,
23:00chez Cégide,
23:01très concrètement,
23:02comment vous allez être
23:03plus proche encore
23:05des experts comptables
23:06avec cette réforme ?
23:09Déjà, vous parlez
23:10de proximité.
23:10Déjà, dans les 18 prochains mois.
23:11Oui, vous parlez de proximité.
23:13Justement, nous,
23:14proximité avec la profession
23:15et les experts comptables.
23:16Voilà, c'est comme ça
23:18que Cégide est né.
23:20Et donc, c'est notre ADN
23:21le plus profond.
23:22Et donc, on se reconnaît
23:23complètement dans ce qui a été dit.
23:25L'expert comptable,
23:26c'est le médecin de famille
23:27des entreprises.
23:28C'est ce qu'on dit souvent.
23:29Donc, qui mieux que l'expert comptable
23:30pour accompagner
23:31tous ces changements ?
23:32Et nous, on est là
23:33pour aider l'expert comptable
23:34pour qu'il aide
23:34ses propres clients,
23:36d'une certaine manière.
23:38Donc, pour revenir
23:38sur votre question,
23:40comment est-ce que ça se décline ?
23:42La facture électronique,
23:43ça se décline en introduisant
23:45toutes ces fonctionnalités,
23:46toutes ces possibilités,
23:47toute cette tuyauterie
23:48dans nos outils,
23:50pour les outils
23:51qu'on propose aux experts comptables.
23:52Et puis, sur l'IA,
23:54c'est la déclinaison
23:55de ce qu'on a dit aussi.
23:56C'est-à-dire que l'IA
23:56va pouvoir se saisir
23:57de ces flux maintenant numériques.
24:00On parlait de la comptabilisation
24:02de la TVA
24:03et la préparation
24:04des liquidations de TVA.
24:05On va en parler ici à Monaco.
24:07on va présenter
24:08un certain nombre
24:08de nouveautés.
24:10On va présenter
24:10des solutions IA
24:11qui prennent en charge
24:12complètement ce processus.
24:15Qui est un processus
24:16relativement complexe
24:17parce qu'il y a quand même
24:18un certain nombre
24:20de possibilités
24:21de comptabiliser
24:22la TVA
24:23et de type de TVA.
24:25Il y a quand même
24:25une conformité
24:25et il y a une conformité
24:27très importante
24:28et il y a tout un processus
24:29évidemment d'utilisation.
24:31Donc, il faut que tout ça
24:32soit, vous avez raison,
24:34soit amené
24:34dans des cas d'usage
24:37comme on dit,
24:37dans des applications concrètes.
24:39L'IA qu'on connaît tous
24:40d'OpenAI
24:42ou autre,
24:43il faut qu'elle soit amenée
24:44dans des applications concrètes.
24:46C'est ça qu'on fait
24:47pour pouvoir prendre en charge
24:48des processus
24:49comme la TVA
24:50de bout en bout.
24:51Et ça, très concrètement,
24:53les cabinets
24:55avec lesquels on travaille
24:56sur nos prototypes
24:58nous disent que
24:58des tâches
24:59qui avant prenaient des heures
25:01aujourd'hui
25:02prennent quelques minutes.
25:04Et donc,
25:04ce temps considérable
25:06qui est libéré,
25:07c'est autant de temps
25:08qui va permettre
25:09aux experts comptables
25:11de développer des services
25:12de pilotage de trésorerie,
25:14de pilotage financier
25:17et pas de pilotage comptable
25:18comme vous l'avez dit.
25:19Et bien, c'est justement
25:19cette transformation
25:20des métiers,
25:21on va en parler
25:21dans un instant,
25:22avec vous,
25:25Damien Charrier.
25:26Bruno Waffier,
25:27je vous remercie
25:27d'avoir été avec nous.
25:28Merci Frédéric.
25:28De continuer à nous accueillir
25:30sur ce salon
25:32Cégis de Perspective,
25:33je le rappelle,
25:34au Forum Grimaldi.
25:35Vous accueillez vos clients,
25:37vos prospects,
25:38vos partenaires
25:38qui sont là aujourd'hui
25:39pour discuter
25:40de toutes ces innovations.
25:42Et Damien Charrier,
25:43vous allez rester avec nous
25:43et puis on va accueillir
25:44quelqu'un qui connaît bien
25:45le monde du numérique,
25:46Frédéric Janta,
25:47et on va parler justement
25:48de la transformation
25:48de votre métier
25:50et puis le rendre plus attractif
25:51aussi est-ce que cette transformation
25:53numérique va permettre
25:53d'attirer des jeunes
25:55vers votre métier.
26:03BFM Business présente
26:04Tech & Co. Business,
26:05le magazine de l'accélération digitale.
26:08Frédéric Simotel.
26:09Allez, on est reparti.
26:12Deuxième partie de l'émission
26:13Tech & Co. Business.
26:14Merci d'être avec nous.
26:15Nous sommes au Forum Grimaldi
26:16à Monaco.
26:17Et oui, nous avons cette chance
26:18d'avoir la mer et le soleil
26:20juste derrière nous
26:21à l'occasion de Cégis de Perspective
26:23qui est l'événement de Cégis
26:24qui réunit l'ensemble
26:25de ses clients,
26:26ses experts comptables,
26:27les TPE,
26:28enfin beaucoup de clients
26:29qui sont ici
26:30et des partenaires.
26:32Et on va parler,
26:33on a déjà beaucoup parlé
26:34de cette réforme
26:35de la facturation électronique,
26:36on a commencé à parler
26:37d'intelligence artificielle.
26:38On va parler un peu
26:39de la transformation
26:39de ces métiers
26:40et de la fonction finance
26:44d'une façon générale
26:45avec nos deux invités.
26:46Damien Charrier
26:47qui reste avec nous,
26:47président du Conseil national
26:49de l'Ordre des experts comptables
26:50et Frédéric Janta.
26:51Bonjour Frédéric.
26:52Bonjour.
26:53Merci d'être avec nous.
26:54Vous êtes président Europe
26:55d'Azura Partner.
26:56Donc vous accompagnez
26:57les entreprises aussi
26:58sur leur financement
26:59et puis vous connaissez bien
27:02l'intelligence artificielle notamment.
27:04Vous êtes professeur à l'AECP.
27:05Vous avez passé quelques années
27:06en Californie,
27:07il me semble,
27:07chez Google et Amazon.
27:11J'ai dit Microsoft.
27:12Non, c'est Amazon.
27:13Et vous étiez là
27:14pendant 7-8 ans.
27:16Vous avez été ici
27:17un rôle de ministre
27:18ici même
27:19au sein de la principauté,
27:20l'attractivité
27:21et le numérique.
27:22Donc vous connaissez
27:23parfaitement
27:23tous ces sujets.
27:25Damien,
27:25je vais démarrer avec vous.
27:28Là,
27:28on va vraiment rentrer
27:29dans le métier.
27:30Qu'est-ce que ça va changer
27:31au quotidien
27:32pour un expert comptable
27:33à cette transformation numérique,
27:35cette réforme
27:36de la facturation électronique,
27:37cette IA qui va arriver ?
27:39Alors,
27:40ce que ça va changer,
27:40c'est qu'on l'a évoqué,
27:42mais plus d'instantanéité.
27:44C'est-à-dire qu'on va être
27:44connecté sur du flux réel
27:45et donc on va enfin pouvoir
27:47faire de la comptabilité
27:48en temps réel.
27:49C'est un peu le rêve
27:50de tout expert comptable
27:51de faire ça.
27:52Parce qu'on touche aujourd'hui,
27:53je vous interromps,
27:54on touche à peu près
27:54200 000 personnes,
27:55c'est ça ?
27:56Alors,
27:56on touche 22 000 experts comptables
27:58et 190 000 collaborateurs
27:59qui travaillent au quotidien
28:00pour 3,5 millions d'entreprises.
28:02C'est ça l'impact
28:03en fait de la profession.
28:05Et donc,
28:05à partir du moment
28:06où on sera sur du temps réel,
28:07on va aussi pouvoir
28:07faire du prospectif.
28:08Donc ça,
28:08c'est un vrai changement important.
28:12Et puis,
28:13l'intelligence artificielle,
28:13ce n'est pas tout à fait nouveau
28:14puisqu'on en a déjà embarqué
28:16dans les produits
28:17des partenaires
28:18qui nous accompagnent.
28:19Je pense à des choses
28:19assez simples,
28:20mais la recherche documentaire,
28:22par exemple,
28:22on ne travaille plus du tout
28:23aujourd'hui
28:24avec la documentation papier
28:25comme par le passé.
28:27Donc ça,
28:28il y a des vraies révolutions
28:28sur la documentation technique.
28:32Et puis,
28:32sur plein d'autres sujets,
28:34évidemment,
28:34ça peut être sur les contrats également,
28:36sur les clauses contractuelles,
28:37il y a des intelligences artificielles
28:38spécifiques.
28:39Donc voilà,
28:40en fait,
28:40il y a plein de cas d'usage.
28:41Donc en fait,
28:41on travaille beaucoup
28:42sur ces sujets
28:43d'intelligence artificielle.
28:44C'est une profession
28:44qui en est aujourd'hui
28:45de sa maturité numérique.
28:48Alors,
28:48vous représentez
28:49le Conseil national
28:49au niveau national.
28:52Mais voilà,
28:52vous estimez
28:53qu'il y a encore,
28:54je ne sais pas,
28:55est-ce que ça y est,
28:5550% sont prêts ?
28:57Il y a encore...
28:58Alors la profession,
28:59elle est quand même
29:00très digitalisée aujourd'hui
29:02puisqu'en fait,
29:03on intègre des flux bancaires.
29:04On a un portail
29:05de la profession
29:05qui a eu 20 ans.
29:08Et depuis son lancement,
29:09il a enregistré
29:09un milliard de flux.
29:10Alors c'est quoi ces flux ?
29:11C'est à la fois
29:12les flux de collecte
29:13des banques
29:13puisqu'on travaille
29:13avec quasiment
29:14toutes les banques
29:15pour récupérer
29:16des écritures bancaires
29:17et à la fois en émission
29:18puisque tout ce qu'on aimait,
29:20que ce soit des déclarations
29:20de TVA,
29:21des déclarations fiscales,
29:22tout ça,
29:23c'est déjà digital aujourd'hui.
29:24Donc il y a déjà
29:24beaucoup de digital.
29:25Par contre,
29:26il y a encore
29:26un effort à faire,
29:28peut-être moins côté cabinet
29:29que côté entreprise.
29:30Il y a quand même
29:30pas mal d'entreprises,
29:31il faut se le dire,
29:32aujourd'hui,
29:32qui utilisent du papier.
29:34Alors pas sur toute leur chaîne,
29:36mais voilà.
29:36Donc ça,
29:37il y a quand même
29:37un effort de conversion
29:38et c'est pour ça
29:38qu'on mobilise beaucoup
29:39la profession
29:40et ces 210 000 personnes
29:41dont on parlait
29:42pour être au contact
29:43du terrain
29:44puisqu'on est vraiment
29:44sur tout le territoire
29:45hexagonal et ultra-varin
29:47justement en fait
29:48pour porter ces messages
29:49de digitalisation
29:50parce que nous,
29:51on n'est là
29:51que comme un vecteur
29:52de transformation quelque part
29:53mais de toute une économie en fait.
29:54On n'est pas uniquement
29:55auto-centré.
29:56Alors Frédéric Jantin,
29:57justement,
29:57vous travaillez beaucoup
29:59sur toute cette transformation
30:01par l'IA
30:01dans l'industrie.
30:03Là,
30:03on va s'intéresser
30:03un peu plus
30:04à cet univers
30:04des supports,
30:07des fonctions supports
30:08dans l'entreprise.
30:10Ça veut dire
30:10davantage d'automatisation.
30:12Comment c'est perçu
30:12par les collaborateurs
30:13?
30:14Il y a toujours une crainte,
30:15on va en reparler,
30:16mais comment vous le ressentez ?
30:19Effectivement,
30:20comme disait Damien,
30:21il y a les deux côtés.
30:21C'est une accélération
30:22et comme toute accélération,
30:23il y a à la fois
30:24de l'excitation
30:24et de la crainte.
30:26Il y a une règle
30:27avec l'IA
30:27dans le travail aujourd'hui,
30:28c'est qu'on ne pourra
30:29plus travailler comme avant.
30:30C'est-à-dire qu'on ne pourra
30:31pas juste se prendre
30:32le poste de son prédécesseur
30:33et le rendre
30:34à son successeur.
30:35Il faut que les gens
30:36réinventent non pas leur poste
30:37mais les tâches.
30:38Et donc quelque part,
30:39certaines tâches
30:40ne seront plus faites
30:41comme avant,
30:42certaines tâches
30:42seront laissées à l'IA,
30:43certaines tâches
30:44seront encore gérées
30:45par de l'humain,
30:45d'autres tâches
30:46apparaîtront pour l'humain,
30:47l'IA apparaîtra
30:48ses nouvelles tâches.
30:50Le vrai sujet,
30:51c'est l'acceptation.
30:52C'est-à-dire que
30:52est-ce que j'accepte
30:53dans mon travail
30:54de déléguer à la machine
30:56une partie de mon travail,
30:57d'être confortable
30:58à traiter la machine
30:59d'égal à égal
31:00comme un collègue
31:01et à travailler
31:01en collaboration
31:02avec la machine ?
31:03Et de lui faire confiance ?
31:04Et quelque part,
31:05elle nous fait concurrence.
31:06ça réveille une blessure
31:07narcissique
31:07parce qu'historiquement,
31:09c'était juste
31:09la machine nous dépasser
31:11physiquement,
31:12voire sur les tâches basiques.
31:13Mais là,
31:13elle nous challenge
31:14même sur notre cognition.
31:16La calculatrice
31:17calcule plus vite que nous,
31:18mais là,
31:18tout d'un coup,
31:18on a...
31:18Ce n'est pas grave, ça.
31:20Là, elle est plus créative
31:21que nous.
31:21Là, parfois,
31:22elle peut prendre
31:22des problèmes plus complexes
31:24et traiter de manière
31:24plus créative,
31:25plus intelligente que nous.
31:26Et il faudra vraiment se dire
31:28ça arrive,
31:29c'est là.
31:30Comment moi,
31:30dans mon métier aujourd'hui,
31:31dans la fonction finance,
31:32dans la fonction comptable,
31:33j'accepte que la machine
31:35gère ça
31:35et que moi,
31:36je suis en copilote
31:38et quelque part,
31:39je ne travaille plus
31:39avec ces nouvelles données,
31:41ce temps réel
31:41dont parlait Damien.
31:43Je change ma façon
31:43de travailler
31:44et quelque part,
31:45nous sommes deux assis
31:46ensemble pour mieux travailler.
31:47On l'entend souvent
31:48des experts qui disent
31:50justement,
31:50il faut...
31:51En gros,
31:51ce n'est pas aussi simple
31:53que ça,
31:53mais on met un peu
31:54sur la table
31:55les 15-20 tâches
31:57qui composent
31:57notre métier
31:58et puis on se dit
31:59bon alors,
31:59lesquelles vont être
32:00totalement automatisées
32:02et puis là,
32:03il faut que je trouve
32:04comment les mieux
32:04les automatisées.
32:06Lesquelles vont encore
32:07avoir besoin de moi ?
32:08Je suis encore dans la boucle.
32:10C'est un peu comme ça
32:10qu'il faut essayer de procéder ?
32:12Je pense que c'est plus fondamental
32:13que ça.
32:14Effectivement,
32:14il faut accepter de lâcher
32:15des tâches,
32:15y compris les tâches
32:16qu'on faisait bien
32:17et c'est là ce qui est difficile
32:17parce qu'on a été reconnus
32:18dans l'entreprise
32:19pour faire bien ces tâches
32:20donc quelque part,
32:21il faut accepter
32:22de lâcher nos forces
32:22et il faut se dire,
32:24par exemple,
32:24on parlait de la fonction finance,
32:25il faut se dire
32:26qu'avec les données,
32:26notamment de la foncturation
32:28automatique qu'on aura,
32:29on va plutôt piloter
32:30l'activité,
32:31on va se mettre
32:31à un niveau plus stratégique
32:32et vous aurez deux catégories
32:33de gens,
32:34ceux qui l'accepteront
32:35et qui auront des métiers
32:36plus intéressants
32:37ou qui se formeront
32:39pour maîtriser ces données
32:40et quelque part passer
32:40en mode pilote
32:41et s'appuyer sur la machine
32:43et ceux qui se mettront
32:44en opposition à la machine
32:45pour qu'il y ait
32:46l'avenir risque d'être
32:47très compliqué.
32:49Damien,
32:49comment vous le ressentez ?
32:50Comme vous le disiez tout à l'heure,
32:51c'est une profession
32:52qui est déjà bien digitalisée
32:53mais il y a quand même
32:56une profonde transformation
32:57à ce que vient de dire Frédéric.
32:59On va en reparler,
33:00il y a un aspect formation,
33:02acceptation
33:02qui va être important ?
33:04C'est hyper important,
33:05c'est même fondamental
33:06parce que le principal risque
33:08que je pense qu'on a
33:09dans la profession,
33:09c'est de faire comme si
33:10ça n'existait pas.
33:11C'est-à-dire de se mettre
33:12des œillères
33:12et de se dire
33:13je laisse l'intelligence
33:14artificielle de côté
33:15et puis moi je continue
33:16à reproduire des schémas
33:18sur lesquels parfois
33:19on excelle
33:20parce que la performance
33:22c'est comme une culture
33:23qui existe dans la profession
33:24comptable
33:25et dans l'entreprise
33:26d'ailleurs
33:26dans les matières financières.
33:28Donc le premier sujet
33:30c'est de l'accepter.
33:31Nous on fait en sorte
33:32de former
33:33beaucoup
33:33dans la profession
33:35sur l'intelligence artificielle
33:36d'introduire
33:37avec peut-être
33:39une dimension
33:39un peu différente
33:40qui n'a pas été évoquée
33:41c'est qu'on ne peut pas faire
33:43n'importe quoi
33:43avec n'importe qui.
33:45Pourquoi je dis ça ?
33:46Parce que nous sommes
33:46une profession réglementée
33:47on a le secret professionnel
33:49et je pense que nos clients
33:51aiment bien aussi
33:51il se crée des affaires
33:52donc évidemment
33:53il n'est pas question
33:54d'aller mettre
33:55dans les mains
33:56d'une intelligence artificielle
33:57des données
33:58qui seraient confidentielles
33:59et qui se répandraient
33:59partout sur le web.
34:00Est-ce que ça
34:01c'est une formation
34:01aussi auprès des collaborateurs ?
34:03On est tenté
34:04parfois
34:05de prendre un chat GPT
34:06personnel
34:06et de lancer des requêtes ?
34:08Très concrètement
34:10si vous mettez
34:10un FEC
34:11c'est le fichier
34:12des écritures comptables
34:12donc c'est le cœur
34:13du modèle économique
34:14de l'entreprise
34:14dans le chat GPT
34:15comme ça
34:16ça veut dire que le FEC
34:17il est disponible
34:17pour tout le monde
34:18et ça je pense
34:18que nos clients
34:19n'apprécieraient pas trop
34:20donc effectivement
34:21il faut former
34:22il faut rapporter
34:23des cas d'usage
34:24concrets dans les cabinets
34:25pour comprendre
34:26et puis il faut introduire
34:28aussi dans la charte
34:29d'utilisation
34:29ce qu'on vient de se dire
34:30c'est-à-dire
34:30je ne peux pas utiliser
34:32n'importe quel outil
34:32donc il y a des outils
34:33qu'il faut disqualifier
34:34tout simplement
34:35et donc voilà
34:37comment on se prépare
34:38sur ces sujets
34:39d'intelligence artificielle.
34:42Frédéric
34:42il y a quelques jours
34:43on a pas mal
34:45d'entreprises
34:46qui disent
34:46voilà moi je licencie
34:47à cause de l'IA
34:48alors voilà
34:50il faudrait aller creuser
34:50un peu
34:51pour vraiment savoir
34:52si c'est le seul argument
34:53qu'ils ont
34:55mais on a quand même vu
34:56Amazon là récemment
34:57qui nous a dit
34:58on va licencier
34:5814 000 postes
34:59dans les fonctions support
35:00là
35:01alors on sait
35:02qu'ils ont
35:02plus d'un million
35:05d'employés
35:06dans leurs
35:06entrepôts
35:09là sur 350 000 supports
35:11alors ils ont supprime
35:1110 000
35:12donc ça fait
35:125%
35:13mais du coup là
35:15tout le monde
35:16commence un petit peu
35:16à s'inquiéter
35:17comment on doit
35:18on doit réagir
35:19par rapport à ça
35:20quand on conseille
35:21des entreprises
35:21quand on est aussi
35:23dans le rôle
35:23de Damien
35:24auprès des experts
35:24comptables
35:25alors effectivement
35:26je pense que
35:27pour les
35:27entre guillemets
35:28les cols blancs
35:28c'est un peu
35:29un traumatisme
35:29parce que
35:30toutes les vagues
35:30précédentes
35:31ont été
35:31quelque part
35:32ont automatisé
35:32les rôles
35:33des gens
35:33quelque part
35:34plutôt cols bleus
35:35plutôt sur des fonctions
35:37un peu plus basses
35:38et là quelque part
35:39ça arrive sur des fonctions
35:40un peu plus support
35:41un peu plus stratégiques
35:42je pense qu'en fait
35:44c'est assez normal
35:44c'est comme dans toute révolution
35:46schumpeterienne
35:46au début
35:47de la destruction
35:47et ensuite vont se créer
35:49des nouveaux jobs
35:50et en fait
35:50je suis sûr
35:51qu'Amazon
35:52recrutera sur ses fonctions
35:54ses fonctions finance
35:54ses fonctions stratégie
35:55d'autres profils
35:57qui seront experts
35:58de la donnée
35:58qui vont pouvoir piloter
36:00en temps réel
36:01ces données
36:01les mettre en support
36:03de leur entrepôt
36:04en support
36:04de leur pricing
36:05en support
36:06de leur vente
36:07en support
36:07de leur développement économique
36:08du choix des régions
36:09il y a plein de sujets
36:10mais aujourd'hui
36:11si vous voulez
36:11ils détruisent
36:12la partie quelque part
36:14qu'ils automatisent
36:14et ils voient des gens
36:15dont j'imagine
36:16ils se disent
36:16ces gens là
36:17faisaient le même travail
36:18que la machine
36:19et je pense qu'ils vont
36:20les remplacer
36:21effectivement
36:22c'est moins violent
36:23que ce qu'on peut voir
36:24dans les entrepôts
36:24où la robotique
36:25liée à l'IA
36:26aurait un impact massif
36:28parce que l'IA
36:29pour l'instant
36:30parle beaucoup
36:30mais son impact physique
36:31va arriver avec la robotique
36:32mais quelque part
36:34c'est une première phase
36:35et moi j'espère
36:35que d'autres
36:37viendront remplacer
36:37ces gens là
36:38avec d'autres métiers
36:39qui utiliseront la machine
36:41pour faire de ces fonctions
36:42des choses plus stratégiques
36:43ou l'importance
36:43comme le disait Damien
36:44c'est l'importance
36:44de la formation aussi
36:45qui est cruciale aujourd'hui
36:47au moins de la culturation
36:49la formation
36:49non mais même
36:50de la formation
36:51et de la double formation
36:53par rapport à ce que disait Damien
36:54c'est à dire
36:54tout ce qu'il faut faire
36:55et tout ce qu'il ne faut pas faire
36:56parce qu'on peut faire
36:57beaucoup de mal
36:57il faut essayer de faire du bien
36:58donc il y a effectivement
37:00et nous effectivement
37:01l'éthique
37:02y compris dans les métiers
37:03de la finance
37:04l'éthique
37:04la compliance
37:05sont aussi des éléments
37:06absolument essentiels
37:07et en même temps
37:09il faut appréhender
37:10quelque part
37:11ce nouvel animal
37:11en se disant
37:12comment je travaille avec lui
37:13comment je communique
37:14comment est-ce que
37:15quels outils
37:16comment est-ce que
37:17je peux avoir des résultats positifs
37:18et comment est-ce que
37:18je peux le mettre
37:19quelque part
37:19comme collègue
37:20à mon service
37:21et ça c'est contre-intuitif
37:22parce que la machine
37:23ne pense pas comme l'humain
37:24et donc il faut appréhender
37:26son discours
37:26et sa façon de travailler
37:27oui aujourd'hui
37:27elle résonne statistiquement
37:29il faut le rappeler
37:29ces modèles CLLM
37:31c'est surtout autour de ça
37:31mais Damien
37:32ça veut dire qu'aujourd'hui
37:33alors vous l'avez dit
37:36tout à l'heure
37:36il y a eu pas mal
37:39mais c'est vrai que quand on regarde
37:39un peu de l'extérieur
37:40on se dit
37:40oui mais c'est un métier
37:41où il y a beaucoup de routines
37:42et là tout d'un coup
37:43on va dire aux gens
37:44non seulement vous avez
37:45des nouveaux outils
37:45mais vous allez en plus
37:46avoir de nouvelles méthodes
37:47de travail
37:48alors pour nous
37:51c'est d'abord une responsabilité
37:53la responsabilité
37:53ça a été évoqué
37:54pour les jeunes
37:55parce qu'on parle aussi
37:56d'attractivité
37:56on a besoin d'attirer des jeunes
37:58et donc il faut travailler aussi
37:59sur la formation initiale
38:00donc c'est ce qu'on a fait
38:01nous on a réformé
38:02en fait les diplômes
38:03qui permettent de rentrer
38:04dans l'expertise comptable
38:05en intégrant notamment
38:06les sujets d'intelligence artificielle
38:08et d'utilisation de la data
38:10et puis les sujets de durabilité
38:12quand même
38:12parce que c'est pas le sujet
38:13d'aujourd'hui
38:13mais ça fait partie quand même
38:14des sujets de préoccupation
38:16du moment
38:17donc ça c'est pour l'intégration
38:19on va dire
38:19dans les jeunes
38:21qui arrivent dans la filière
38:22et après pour ceux
38:23qui sont déjà là
38:24en fait effectivement
38:25il faut réfléchir
38:26sur les fonctions
38:27il y a des fonctions
38:28qui vont être amenées
38:29à changer
38:30par contre
38:31il y a des fonctions
38:32qu'il va falloir renforcer
38:33très concrètement
38:33le fait d'automatiser
38:35un certain nombre de choses
38:35on a une perte
38:38quelque part
38:38de matérialité
38:39donc il va quand même
38:40falloir renforcer
38:40certains contrôles
38:41parce que le risque
38:42de fraude
38:43ou d'erreur systémique
38:44il existera
38:46et ça malgré
38:47l'intelligence artificielle
38:48malgré l'automatisation
38:48et peut-être ça va le renforcer
38:49donc en fait
38:50il faut déplacer un peu
38:51le curseur
38:51et puis je pense
38:52que ça a été
38:53vous l'avez dit
38:54tout à l'heure
38:54c'est qu'on va passer
38:56d'une fonction
38:56peut-être plus
38:57de conformité
38:59puisque la comptabilité
39:00c'est de la conformité
39:01à une fonction de pilotage
39:02et en tout cas
39:02de copilotage
39:03et c'est ça qui fait
39:04tout l'intérêt du métier
39:06d'expert comptable
39:06et des collaborateurs
39:07en cabinet
39:07et de conseil aussi
39:07j'imagine
39:08c'est ça aussi
39:08qu'on va demander
39:09dans ce qui va se transformer
39:11au-delà des outils
39:12de l'IA
39:12des méthodes de travail
39:13c'est apporter davantage
39:15de conseils
39:15auprès des entreprises
39:16je pense qu'on ne le dit
39:17jamais assez
39:18en fait
39:18notre métier
39:19au-delà de tous ces aspects
39:21techniques
39:21qu'on aborde largement
39:22aujourd'hui
39:22c'est un métier
39:23qui est centré sur l'humain
39:24en fait une entreprise
39:25ce n'est pas un être
39:25désincarné
39:26c'est d'abord un dirigeant
39:28le dirigeant
39:29c'est un humain
39:34et donc en fait
39:36les besoins
39:37d'un être humain
39:38ils sont très très larges
39:38c'est le besoin
39:39d'être rassuré
39:40d'être conforté
39:41dans ses choix
39:41d'être challengé aussi
39:42parfois
39:43qu'on lui apporte
39:44des solutions concrètes
39:45par exemple
39:46sur la gestion de trésorerie
39:47ou sur des choses
39:48qu'il ne fait pas aujourd'hui
39:49c'est à dire que
39:49vous avez par exemple
39:50beaucoup
39:50tant que vous n'avez pas
39:53la donnée
39:54sur des prix d'achat
39:54il y a beaucoup
39:56d'entrepreneurs
39:58qui n'ont pas
39:58les moyens techniques
39:59de faire ça aujourd'hui
40:00qui ne benchmarkent pas
40:00leurs coûts d'achat
40:01et donc qui ne changent
40:02pas non plus
40:02leurs fournisseurs
40:03donc en fait
40:03il y a plein de choses
40:04à inventer
40:05ça a été dit
40:05très très justement
40:06par Frédéric
40:07c'est qu'en fait
40:07il va falloir inventer
40:08la promesse de valeur
40:10de demain
40:10mais en fait
40:11on ne manque pas d'idées
40:12donc du coup
40:13on n'est pas très inquiet
40:14sur l'avenir
40:15alors cette promesse
40:16justement
40:16il faut la vendre aussi
40:18pour rendre le métier
40:18plus attrayant
40:19c'est parfois la difficulté
40:21dans certains métiers
40:22on imagine
40:22comme celui
40:23de domaine financier
40:25des domaines RH
40:26où on a l'impression
40:27que
40:27tiens je vais me lancer
40:29là dedans
40:29mais d'ici quelques années
40:30c'est l'IA
40:30qui va tout remplacer
40:31Non mais ce que dit Damien
40:33est très vrai
40:34c'est à la fin
40:35c'est quand même
40:35centré sur l'humain
40:36alors il y aura des changements
40:37par exemple
40:38le pacte historique du travail
40:40qui était de
40:41tu fais tous les jours
40:42la même tâche bien
40:43et quelque part
40:44il t'arrivera rien de mal
40:45va être balayé
40:46aujourd'hui quelque part
40:47la loyauté
40:48en échange d'un salaire
40:49va être balayé
40:50aujourd'hui il va falloir
40:50réinventer un métier
40:52il va falloir prendre des initiatives
40:53mais ça tombe bien
40:54c'est ce que les jeunes veulent
40:55c'est ce que les jeunes veulent
40:57et ce que les jeunes espèrent
40:58parce qu'effectivement
40:59ils veulent faire les choses différemment
41:00ils se rendent compte
41:01et ça se comprend très aisément
41:03si demain on recréait
41:04n'importe quelle entreprise
41:05de zéro
41:06qui sont des entreprises
41:07on le ferait différemment
41:08avec l'IA
41:09si on recréait une ville
41:10on la construirait différemment
41:11et donc quelque part
41:12le challenge pour ces jeunes
41:14c'est effectivement
41:15de se dire
41:16genre dans un monde
41:17qui travaille complètement différent
41:18grâce à la technologie
41:19où je peux
41:21et je dois
41:22prendre ma part
41:23de transformation
41:23si j'ai envie de faire
41:25je ferai
41:26et si j'ai pas envie de faire
41:27j'ai pas le choix que de faire
41:28quelque part
41:28être un copilote
41:29je vais vous dire
41:30ce serait dit Damien
41:30de la transformation de l'entreprise
41:32de la transformation de mon métier
41:33et donc je dois être acteur
41:35dès le début
41:35je ne veux pas être juste contributeur
41:36et donc c'est ça le gros changement
41:37et c'est ça le conseil
41:38que vous donneriez
41:39parce qu'on l'entend
41:39on voit beaucoup de choses
41:40aujourd'hui
41:40on entend dans des cabinets juridiques
41:43dans des cabinets de conseil
41:44où ils disent
41:44on embauche moins de jeunes
41:45parce que les
41:46voilà
41:47on a des IA
41:47qui répondent finalement
41:48à nos premiers besoins
41:50des besoins
41:51sur lesquels
41:51on l'employait des jeunes
41:52qui se faisaient un peu
41:53la main
41:53et leur première expérience
41:55qu'est-ce qu'on peut dire
41:57à ces jeunes aujourd'hui
41:58oui mais c'est un peu contradictoire
41:59parce qu'effectivement
42:00on vous dit
42:01et c'est vrai
42:01c'est vrai que ce que fait OpenAI
42:03ce que fait Oumercor
42:04Oumercor avec le conseil en stratégie
42:06ou OpenAI avec les banquiers d'affaires
42:07qui ont recruté
42:08beaucoup de banquiers d'affaires
42:09ou de conseillers
42:09ou de consultants
42:10qui quelque part
42:11vendent leur savoir à l'IA
42:13pour automatiser le métier
42:14mais en même temps
42:15on est à 0,1%
42:18de la transformation numérique
42:19par l'IA
42:19et donc on est qu'au début
42:20donc c'est un peu contradictoire
42:21à dire
42:22les métiers seront automatisés
42:23mais en même temps
42:24il faut qu'on change
42:24la façon de travailler
42:25il faut qu'on change la gouvernance
42:28il faut qu'on change le modèle économique
42:29il faut qu'on change la formation des gens
42:30on a tout le monde à former
42:31à changer
42:32et il n'y a pas de travail
42:33pour les gens qui sont
42:34qui ont envie de faire ce changement
42:35non le vrai
42:36je pense qu'il y aura du travail
42:37le vrai changement
42:38c'est qu'il faut des gens
42:39qui vont arriver
42:40avec un esprit critique
42:41quelque part
42:42plus que des compétences dures
42:43avec beaucoup plus de soft skills
42:44de compétences quelque part
42:45plus humaines
42:46et je rejoins ce que dit Damien
42:47sur l'humain
42:47en disant
42:48qu'est-ce que j'ai
42:49où est-ce qu'on doit aller
42:51et comment de manière intelligente
42:53avec l'humain
42:54dans tout ce qu'il a de complexe
42:56je vais arriver à faire bouger
42:58ces gens
42:59du modèle A au modèle B
43:00et ça demande énormément de gens
43:01juste pas les mêmes
43:03et pour conclure
43:04Damien
43:05en fait
43:06ce qu'on comprend de tout ça
43:08c'est que la technologie
43:08elle ne supprime pas les métiers
43:10mais elle déplace
43:10vers plus de valeur
43:12alors nous on a besoin des jeunes
43:13on va
43:14on continue à embaucher des jeunes
43:15et je pense même
43:16que pour aller un peu plus loin
43:18on a besoin de toutes les générations
43:19c'est-à-dire qu'en fait
43:20dans un cabinet
43:20vous avez besoin des jeunes
43:22qui voient le monde différemment
43:22vous avez besoin des seniors
43:24et on travaille aussi
43:25sur l'emploi des seniors
43:26parce que vous avez besoin
43:26de compétences techniques
43:27pointues et de l'expérience
43:29et je vous donne juste
43:30un exemple
43:31et je terminerai là-dessus
43:32quand vous avez
43:34une loi fiscale
43:35qui sort au mois de mars
43:36c'était le cas la dernière
43:37donc tout le monde la découvre
43:39et donc vous avez
43:40une difficulté technique
43:41et ça l'IA
43:42elle n'en sait rien en fait
43:43c'est que vous n'avez pas
43:44en fait
43:44le décryptage de ces textes
43:46vous n'avez pas
43:46par exemple les bofips
43:47qui ont mis du temps
43:47à être
43:48quand vous devez prendre une décision
43:49en fait
43:50c'est pas l'IA qui la prend
43:51c'est l'expérience en fait
43:52et ça l'expérience
43:53elle est liée en fait
43:54à l'historique d'un métier
43:56et aussi
43:57à tout ce qu'il y a
43:58en périphérique
43:59c'est-à-dire
43:59la notion de responsabilité
44:01la notion d'indépendance
44:03donc voilà
44:03attention quand même
44:05à ne pas aller trop vite
44:06et à tirer des conclusions
44:07trop rapides
44:07et donc voilà
44:08je vous redis
44:09nous on a besoin
44:09de tout le monde
44:09dans les cabinets
44:10et bien voilà
44:10le message est passé
44:11merci Damien Charrier
44:13président du conseil national
44:14de l'ordre des experts comptables
44:15merci Frédéric Jinta
44:16merci infiniment
44:17d'avoir été avec nous
44:18je rappelle
44:18vous êtes président
44:19d'Europe d'Azure à partenaires
44:20et professeur à l'ESCP
44:21justement sur toutes ces matières
44:23d'IA
44:23allez on marque une courte pause
44:24on va parler un peu
44:25d'IA Gentil
44:26qui est notamment
44:26dans le domaine du retail
44:28avec notre invité suivant
44:29c'est tout de suite
44:29sur BFM Business
44:30Tech & Co-Business
44:34la chronique expert
44:35allez dernière partie
44:37de cette émission
44:38Tech & Co-Business
44:38depuis l'événement
44:40Cégide Perspective
44:41au forum Grimaldi
44:41à Monaco
44:42un Cégide qui réunit ici
44:43voilà l'ensemble
44:44de ses partenaires
44:46experts comptables
44:47ici à ce forum
44:49l'occasion de revenir
44:50sur la transformation
44:51de ce métier
44:52avec cette réforme
44:54de la facturation électronique
44:55on en a beaucoup parlé
44:56tout au long de cette émission
44:57et puis on a beaucoup parlé
44:58d'IA
44:58et là on va parler
44:59un peu plus d'IA
45:00agentique
45:01avec notre invité
45:02Jérôme Hiquet
45:03bonjour
45:04bonjour
45:04vous êtes fondateur
45:06CEO du cabinet de conseil
45:08Stratnext
45:08qui est une entité
45:10du groupe Cosmofive
45:11c'est bien ça
45:12et donc vous accompagnez
45:13les entreprises
45:14sur leur stratégie digitale
45:16et notamment
45:16sur cette partie retail
45:17parce qu'on va revenir
45:18sur ces verts là
45:19la première
45:20moi la première question
45:21elle vient sur
45:22l'IA agentique
45:23on en parle beaucoup
45:23mais vous me dites
45:25attendez
45:26il faut déjà
45:27faire une petite distinction
45:28entre l'IA agentique
45:29très B2B
45:30et l'IA agentique
45:31très grand public
45:32tout à fait
45:33je pense que déjà
45:34il y a une communalité
45:35c'est à dire que les agents
45:36sont capables aujourd'hui
45:37ou en tout cas
45:38vont être dans une capacité
45:39à agir de manière autonome
45:41en notre nom
45:42ça c'est valable
45:43pour tout le monde
45:43après effectivement
45:44ce qui est vrai
45:45c'est que dans le B2B
45:47on est peut-être plus
45:48sur des tâches
45:48d'automatisation
45:50entre guillemets
45:50à faible valeur ajoutée
45:51qui permet
45:52de décadrer
45:53d'une certaine manière
45:54de la valeur
45:55pour les gens du B2B
45:56donc dans du conseil
45:57dans du service
45:58donc un côté
45:59assez positif
46:00on l'espère
46:00sur le B2C
46:02c'est plus structurant
46:03c'est plus structurel
46:04on voit un gros changement
46:06on parle d'agents
46:06qui sont aujourd'hui
46:07capables
46:08d'une part
46:09de rechercher
46:10de réserver
46:11demain peut-être
46:12d'acheter
46:13et donc on est en train
46:14de voir la disparition
46:15du funnel digital
46:17tel qu'on le connaissait
46:18vous et moi
46:18depuis une vingtaine d'années
46:20donc c'est transformatif
46:21et c'est en plus
46:23tiré par
46:234-5 gros acteurs
46:25qui investissent
46:26des centaines de milliards
46:27chaque année
46:28même des milliers de milliards
46:29maintenant
46:29je crois que c'est
46:30une unité de mesure
46:31maintenant
46:31exactement
46:32donc on est vraiment
46:33dans deux mondes
46:34qui ont une communalité
46:35dans le rôle de l'agent
46:36l'autonomie
46:37mais dans l'usage
46:39effectivement
46:39dans le B2C
46:40dans les retailers
46:41dans la manière
46:42dont vous et moi
46:43on l'utilise
46:43c'est plus structurant
46:45et c'est plus habituel
46:46alors vous dites
46:47dans cette partie B2C
46:48donc grand public
46:50avec ses agents
46:50vous avez dit un mot important
46:52autour
46:52enfin vous avez abordé
46:53ce thème du paiement
46:54parce que là
46:54c'est un point important
46:56j'étais il y a quelques jours
46:57avec des gens de Stripe
46:58bien connus dans cet univers
47:00du paiement
47:01qui disaient
47:02oui
47:02là on doit quand même
47:04voir un petit peu
47:05ce qui va se passer
47:06parce que si l'agent
47:07décide de payer
47:07qui est responsable
47:08est-ce que c'est
47:09voilà
47:09est-ce que c'est celui
47:10qui a développé
47:11est-ce que c'est le propriétaire
47:12de l'agent
47:13est-ce que c'est l'agent lui-même
47:14enfin voilà
47:14il y a beaucoup de choses
47:16et là il y a une
47:17comment dire
47:19une idée de confiance
47:20qui doit s'instaurer
47:21si on prend le recul
47:22on dit quoi
47:22on dit
47:23les acteurs de la tech
47:24sont en train d'accélérer
47:26le développement de technologies
47:27qui vont nous permettre
47:28d'avoir des agents automatisés
47:29ils ont une audience
47:30le plus petit
47:31c'est OpenAI
47:33avec ChefGPT
47:34c'est 800 millions
47:34d'utilisateurs par semaine
47:35je parle même pas des gros
47:37et Jimmy Nye
47:38qui a été annoncé
47:38avait des gros chiffres
47:39etc
47:39donc maintenant
47:41ils sont dans l'usage
47:41le consommateur
47:43vous moi
47:44quand on utilise ChefGPT
47:45et autres
47:46on est dans l'usage
47:47déjà sur la recherche
47:48on l'utilise de manière fréquente
47:49en revanche
47:50le point d'injonction
47:52le point de bascule
47:54va être
47:54est-ce qu'on va commencer
47:55à être capable de payer
47:57et là effectivement
47:58on va rentrer
48:00dans les problématiques
48:00de confiance
48:01et c'est pour ça
48:02que tous ces acteurs-là
48:03travaillent sur des protocoles
48:04assez structurants
48:05d'un côté
48:06vous avez des acteurs
48:07comme Google
48:07qui travaillent sur
48:08certains systèmes
48:09OpenAI
48:09qui a annoncé
48:10Instant Checkout
48:11avec Stripe justement
48:12et là
48:13la notion de confiance
48:14va faire foi
48:15c'est-à-dire
48:16est-ce que
48:17le consommateur lambda
48:19vous, moi
48:21va vouloir
48:22payer avec sa carte
48:23et dire
48:24ce n'est plus Jérôme
48:25qui va acheter
48:26mais c'est l'agent de Jérôme
48:27qui va payer
48:28et cette notion de confiance
48:29elle va reposer sur
48:31est-ce que la marque
48:32on lui fait confiance
48:32à la fois en tant que marque
48:34pour l'accès aux données
48:35et aussi
48:36dans sa capacité
48:37à pouvoir faire des choses
48:39dans son nom
48:39donc on est vraiment
48:40dans des retours
48:41de notions de confiance
48:41qui sont assez structurantes
48:42mais qui sont vraies
48:43dans le B2B aussi
48:44donc c'est la notion de confiance
48:46l'usage de la confiance
48:47va être lié
48:47là on arrive dans des moments
48:49où ça va être une bascule
48:50et on reviendra là
48:51sur cette histoire de marque
48:51aussi pour voir
48:52où est-ce qu'elle s'insère
48:53parce que ce que l'on voit
48:54aujourd'hui aussi
48:54dans cette IA agentique
48:57on voit des OpenAI
48:58qui par exemple
48:59signent de très gros deals
49:01avec Walmart
49:01qui est cette immense
49:03enseigne de la grande distribution
49:04aux Etats-Unis
49:05on les a vu aussi récemment
49:07signés avec du Airbnb
49:08pour les intégrer directement
49:09dans leur prompt
49:11qu'est-ce qu'ils font
49:11en penser de tout ça
49:12OpenAI est en train de créer
49:15l'opérating system
49:16l'OS
49:17le système opératoire
49:18de l'IA
49:18ils ont un moteur de recherche
49:20ils ont créé
49:21des systèmes de paiement
49:22et donc finalement
49:24ils sont en train
49:25de créer une interface
49:26un peu fermée
49:26dans laquelle vous pouvez tout faire
49:27pour pouvoir aller
49:29au bout de leur raisonnement
49:31ils ont besoin
49:32d'avoir effectivement
49:32une capacité
49:33d'avoir des consommateurs
49:34qui utilisent ça
49:35et cette utilisation
49:36elle passe par des partenariats
49:37un peu structurants
49:38comme vous évoquez
49:39un Walmart c'est 250 millions
49:40de consommateurs chaque semaine
49:42si on commence à avoir
49:42des gens aux Etats-Unis
49:43de Walmart
49:44on va dire
49:45comme un carrefour en France
49:47en plus gros
49:47qui va vers ça
49:49on va se retrouver avec
49:50des gens qui vont avoir
49:51des achats répétitifs
49:52qui vont commencer
49:53à l'utiliser
49:53et l'utiliser
49:54donc eux ils ont besoin de ça
49:55ils ont besoin d'avoir
49:56ils ont créé l'usage
49:57ils créent un écosystème fermé
49:58ils ont besoin de le monétiser
50:00et la marketplace
50:02la place de marché
50:02c'est peut-être un sujet pour ça
50:03voilà
50:04et c'est là où on commence
50:05à voir un peu
50:06où est-ce qu'ils vont aller
50:07chercher aussi leurs revenus
50:08pas uniquement
50:09sur les abonnements
50:10auprès des particuliers
50:13notamment
50:13je reviens juste
50:14sur cette histoire de marque
50:15et pour conclure là-dessus
50:16parce que le risque
50:18ce que l'on voit aujourd'hui
50:19avec cet IA gentil
50:20le risque pour les marques
50:21c'est soit
50:21elles disparaissent
50:22parce qu'elles sont
50:23derrière un prompt
50:24et derrière la réponse
50:25et on ne les voit pas
50:26du tout apparaître
50:26soit elles se font
50:28désintermédieres
50:29c'est le dilemme
50:30le dilemme c'est
50:31est-ce que vous voulez
50:32être visible
50:32et vous pouvez vous désintermédier
50:34est-ce que vous voulez
50:35ne pas être visible
50:36et à ce moment-là
50:37vous perdez des consommateurs
50:38je pense qu'on est
50:39en même temps
50:40en fait
50:40les grands acteurs
50:41ils sont dans le même temps
50:42d'un côté
50:42ils vont sur ces plateformes-là
50:44les Walmart et autres
50:45ils vont sur ces plateformes
50:46ils disent
50:46on va vous donner vos accès
50:47vous allez pouvoir
50:48vous consommateur
50:49aller directement dessus
50:50et en même temps
50:52je vais m'assurer
50:53que mon site
50:54soit très puissant
50:55que je sois visible
50:56d'une technicalité
50:58et que j'ai une relation client
51:00avec mes consommateurs
51:01on va parler de CRM
51:02sur des termes un peu marketing
51:03on va parler de relation client
51:04le rôle du magasin
51:05donc finalement
51:06on est dans la marque
51:08sur des fondamentaux
51:09assez basiques
51:10on doit avoir une marque forte
51:11pour que même si les gens
51:13utilisent ces nouveaux systèmes
51:14à la fin
51:15ils croient
51:16et ils soient convaincus
51:18que ce soit
51:18avec une relation de proximité
51:20qu'ils vont garder
51:20et du coup c'est là
51:21on comprend un peu
51:21cette alliance entre OpenAI
51:23enfin l'intérêt qu'à Walmart
51:24parce qu'au début
51:25on se dit
51:25mais ils signent un peu
51:26avec le diable
51:27mais on comprend
51:27pourquoi Walmart
51:28vient signer avec OpenAI
51:29et c'est justement
51:30préparé et tout ça
51:31c'est un moment de bascule
51:32c'est à la fois un moment
51:33de je découvre
51:36je teste
51:36je le fais relativement tôt
51:38je me mets aussi
51:39face à une audience
51:40que je n'ai pas forcément accès
51:41à une relation plus jeune
51:42je crée une relation
51:43de confiance dans le consommateur
51:44parce que c'est un usage
51:45le CEO de Walmart
51:46le disait
51:46c'est un usage vers quoi on va
51:47et en même temps
51:49OpenAI fait
51:50effectivement si j'ai besoin
51:51d'usage
51:52je vais avoir besoin
51:52d'avoir de consommateurs
51:53qui vont potentiellement payer
51:54pour justement monétiser
51:55donc c'est une bascule
51:57et je pense que
51:58les fins d'année
51:59en termes d'achat
52:00les Black Friday
52:01les ventes de fin d'année
52:02vont montrer quelque chose
52:04d'assez fort
52:05dans le point de bascule
52:06du consommateur
52:07est-ce que le consommateur
52:08va rester dans
52:09je recherche
52:10j'aide au choix
52:11et je achète normalement
52:12ou est-ce que
52:13en tout cas aux Etats-Unis
52:15avec des systèmes
52:15comme Instant Checkout
52:17on va commencer à voir
52:18des acteurs
52:18qui vont utiliser
52:20ce paiement là
52:20donc l'usage
52:21on a un point d'inflexion
52:23ça va être intéressant
52:23et bien merci
52:24Jérôme Miquet
52:25d'être venu nous parler
52:26de tout ça
52:26je rappelle
52:26vous êtes fondateur
52:27et CEO du cabinet
52:28Stratnex
52:29qui accompagne
52:30les entreprises
52:30dans leur stratégie
52:31digitale
52:32voilà cette émission
52:33se termine
52:33ici au Forum Grimaldi
52:34on était très heureux
52:36de vous y accueillir
52:37ici dans le cadre
52:38de l'événement
52:38Cégis de Perspective
52:39on a parlé
52:40de facturation électronique
52:42on a parlé d'IA
52:43on a parlé de transformation
52:44des métiers
52:45notamment dans les fonctions
52:46support
52:46de comptables
52:47de financiers
52:48voilà c'est tous
52:49tous ces sujets
52:50qu'on voulait aborder
52:51ici aujourd'hui
52:52à cette occasion
52:53merci de nous avoir suivis
52:54on se retrouve
52:54la semaine prochaine
52:55sur les plateaux
52:56de BFM Business
52:57excellent domaine
52:58sur BFM Business
52:58Tech & Co Business
53:01sur BFM Business
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