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Tuerie du Brabant: la contre-enquête d'un ancien gendarme, "confronté au mur de la justice belge" pendant deux décennies
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il y a 6 semaines
Chaque week-end, l’émission pilotée par Dominique Rizet, consultant police/justice BFMTV, et Pauline Revenaz, traite d’un événement majeur de la semaine, ainsi que d’autres affaires qui sont revenues sur le devant de la scène.
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00:00
Est-ce que vous avez convaincu, finalement, la justice belge de rouvrir le dossier ?
00:04
Ce n'est pas moi qui l'ai convaincu, en fait.
00:06
Vous les avez aidés ?
00:07
On m'a aidé, oui. Je me suis battu pendant des années et des années à ce sujet-là.
00:13
Je m'essoufflais, je le reconnais, je m'essoufflais.
00:16
Et puis, miraculeusement, il y a environ deux ans,
00:19
on me demande, on m'incite à prendre contact avec Maître Ramaël.
00:24
On me donne ses coordonnées.
00:25
Ici présent.
00:26
Je lui téléphone, je lui envoie mon premier livre que j'avais écrit
00:33
en espérant que la justice belge allait bouger suite à la sortie de ce livre-là.
00:38
Un livre dans lequel je mets des copies de PV, des copies de rapports officiels,
00:43
ce qui est interdit ordinairement.
00:44
C'est une violation discrète de l'instruction, mais j'ai pris le risque.
00:48
J'ai envoyé le livre à Maître Ramaël et je vais vous dire que depuis ce jour-là,
00:53
ma vie dans l'enquête a changé parce que je n'étais plus seul.
00:57
Alors c'est la jonction des forces qui a fait l'arrêt.
01:00
C'est la jonction des forces qui a fait l'arrêt.
01:02
Oui, absolument. Comme je vous ai dit, je m'essoufflais, je me retrouvais contre un mur,
01:08
le mur de la justice belge.
01:11
Et puis voilà, subitement, tout a changé.
01:15
Alors quels sont les deux malfrats que vous pointez des Français ?
01:19
Il faut nous expliquer.
01:20
Christelle, vous allez peut-être pouvoir nous aider.
01:21
Qui sont ces frères Slimane ?
01:23
Qui sont-ils ? Que font-ils ?
01:25
Et pourquoi est-ce que les regards sont maintenant pointés vers eux ?
01:28
Alors, effectivement, on a deux frères, Thierry et Xavier Slimane.
01:32
Xavier, c'est l'aîné, Thierry, le petit frère.
01:35
Et ce sont deux figures du banditisme dans le Charleville-Mézières des années 80.
01:41
Français.
01:41
Ils sont tous les deux Français.
01:43
Ils ont grandi à Charleville.
01:46
Et Thierry a le pédigré d'un braqueur très connu localement,
01:51
très connu dans tout le Grand Est, en fait.
01:53
Et il se trouve que le nom des Slimane apparaît dès le début des Thierry.
01:58
C'est ça qui est intéressant.
02:00
Moi, en tant que journaliste, c'est ce qui m'a interpellée et qui m'a intéressée tout de suite.
02:04
C'est que dès le deuxième braquage, qui concerne une armurerie,
02:09
l'armurerie Decaise à Wavre, en Belgique,
02:12
il y a un informateur anonyme qui se rend à la gendarmerie en Belgique
02:17
et qui dénonce Xavier Slimane comme étant l'un des braqueurs.
02:21
Or, tous les braquages et les Thierry qui vont suivre sont reliés.
02:25
Jean-Pierre Adam pourra peut-être mieux en parler que moi.
02:28
Ces affaires sont reliées les unes aux autres par des éléments matériels,
02:31
des progrès balistiques, des voitures, etc.
02:34
Donc, en fait, si on tient un fil, après, il faut tirer la pelote.
02:38
Et il se trouve que ce fil-là n'a jamais été tiré.
02:41
Mais Maître Ramelle, pourquoi ce fil n'a pas été tiré, selon vous ?
02:45
Alors ça, c'est un grand mystère.
02:46
Parce que, pour moi, il est tellement évident,
02:50
quand j'ai reçu le livre de Jean-Pierre Adam,
02:52
ce n'est pas un livre, c'est un procès-herbal de synthèse.
02:54
Quand vous lisez ça, vous avez presque...
02:57
J'ai été président de Cour d'Assise.
02:59
Tout est dit, quoi. Tout est dit.
03:00
Mais du coup, vous avez fait quoi avec ce livre ?
03:01
Vous avez secoué le cocotier ?
03:02
Vous avez frappé à toutes les porcs ?
03:04
Je suis allé déposer une demande de devoir.
03:08
On appelle ça en Belgique une demande d'acte.
03:10
Ça s'appelle demande de devoir.
03:11
Le jour de la réunion, pour ne pas dire la grand-messe,
03:17
qui était le 28 juin 2024,
03:20
où la justice belge annonçait officiellement,
03:23
à 9h au Parti civil, à 9h30 à la presse,
03:27
avec des sanglots dans la voie,
03:29
que tout avait été fait, qu'il n'y avait plus de pistes,
03:31
et qu'il fallait qu'on en reste là.
03:33
Et donc, je suis levé dans la salle,
03:36
quand tous les gens avaient parlé,
03:38
puisque je me considère comme arrivé récemment.
03:43
Et j'aurais dit, écoutez, non,
03:45
je vous ai envoyé une demande d'acte.
03:46
Il y a 14 points à vérifier.
03:48
On ne va pas s'arrêter là.
03:49
On ne va pas s'arrêter là.
03:50
Je suis sorti de la salle d'audience.
03:52
Un journaliste de l'RTBF m'a filmé.
03:55
J'ai pris le contre-pied de tout le monde,
03:57
qui avait le moral dans les chaussettes,
03:59
et qui disait, c'est une catastrophe,
04:00
c'est une deuxième mort, etc.
04:01
Et j'avais dit, moi, je suis le seul optimiste dans cette salle.
04:04
Ce dossier ne sera pas clôturé.
04:06
Et vous verrez, on aboutira à la vérité.
04:09
L'interview n'a pas été diffusée.
04:11
Pourtant, je l'avais fait 30 secondes
04:12
pour ne pas qu'elle soit coupée, vous savez.
04:13
S'il fait que la RTBF, quand elle m'a rappelé
04:15
pour me dire que mes demandes d'enquête
04:17
avaient été acceptées,
04:19
lorsque la journaliste m'appelle,
04:21
je lui ai dit, c'est quoi la RTBF ?
04:22
Alors, elle s'est demandé si j'étais gâteux.
04:26
Il fallait juste ressortir les archives.
04:27
Alors, elle m'a dit,
04:28
est-ce que vous viendriez sur un plateau ?
04:30
J'ai dit, oui,
04:30
si vous diffusez les 30 secondes avant.
04:33
Dominique ?
04:33
Et donc, cette histoire,
04:34
c'est vrai qu'elle est un peu une légende.
04:37
On en entend parler depuis tellement longtemps
04:38
des tueurs fous du Brabant belge
04:41
qu'on se dit,
04:42
est-ce que ça a déjà existé ?
04:43
Puisqu'en fait, il n'y avait absolument rien.
04:45
Personne n'était interpellé.
04:47
On a l'impression qu'il n'y a même pas d'enquête.
04:49
Et effectivement, Christelle,
04:51
c'est vos papiers.
04:52
Quand on a lu vos papiers dans le Parisien.
04:53
Et la ténacité de Jean-Pierre.
04:55
Oui, il faut qu'on y revienne.
04:56
Et donc, on a eu l'idée de dire,
04:59
mais est-ce que ça veut dire,
05:01
est-ce que ça veut dire en clair
05:02
que ces gens-là,
05:02
qui sont quand même des sauvages,
05:04
ce n'est pas juste des braqueurs de supermarchés,
05:07
c'est des sauvages.
05:08
On a raconté,
05:09
ils tuent 28 personnes,
05:10
ils vont tirer sur un gamin de 14 ans,
05:12
le tuer sur un parking,
05:13
il est sur son vélo.
05:14
C'est n'importe quoi.
05:16
Ce n'est pas des braqueurs
05:17
qui ont l'élégance de braqueurs
05:18
ou qui peuvent,
05:20
sur un,
05:20
je mets 36 guillemets à malentendu,
05:22
quelqu'un qui intervient,
05:24
le tuer,
05:24
lui tirer dessus,
05:25
comme ça s'est passé
05:25
dans d'autres histoires qu'on connaît.
05:27
Ce sont des meurtriers sanguinaires.
05:31
Comment se fait-il ?
05:32
Comment se fait-il
05:32
que la justice ait pu laisser tomber
05:34
un truc pareil ?
05:35
Et est-ce que,
05:36
deuxième question,
05:37
est-ce que les frères Stiemannes
05:38
sont impliqués vraiment ?
05:40
Comment est-ce qu'on va le savoir ?
05:41
On va le savoir.
05:43
Il y a une façon très simple
05:44
de le savoir.
05:46
C'est grâce à l'ADN.
05:47
Donc,
05:49
ici,
05:49
le 27 octobre,
05:50
à la cour d'appel de Mons,
05:52
Maître Ramahel
05:52
va venir plaider
05:54
pour demander
05:56
l'exhumation
05:58
de la mère
05:59
parce que le principal suspect,
06:01
Thierry Slimane,
06:02
a été incinéré.
06:04
Donc,
06:04
plus moyen d'avoir son ADN.
06:05
Donc,
06:06
le 27,
06:06
il y aura les plaidoiries
06:07
pour demander absolument
06:10
à ce qu'on exhume
06:11
la mère.
06:12
On prélève son ADN
06:13
et on compare
06:14
avec des traces ADN
06:16
retrouvées
06:17
sur les scènes de crise.
06:18
Et on compare quoi
06:18
avec le mégot
06:19
qui a été retrouvé
06:20
dans la Mercedes ?
06:21
C'est ça.
06:22
Les 5 mégots
06:24
Marlboro
06:25
retrouvés
06:26
dans le cendrier
06:27
derrière
06:28
le chauffeur de taxi
06:29
en gelou
06:30
proviennent
06:32
assurément
06:33
du même hauteur.
06:35
L'ADN a été prélevé,
06:36
ADN masculin,
06:38
groupe sanguin,
06:39
O.
06:39
quand il est arrivé...
06:40
Donc,
06:40
si ça match
06:40
avec la mère,
06:42
Bingo !
06:43
la thèse est validée ?
06:44
Absolument !
06:45
Absolument !
06:46
Ça,
06:47
il faut...
06:47
Ils ne devront...
06:48
Ils ne peuvent pas refuser ça.
06:50
Ou alors,
06:51
c'est la fin de tout.
06:53
Ce qui est incompréhensible,
06:54
si vous voulez,
06:54
c'est que quand la Cour d'appel
06:55
de Mons,
06:55
et je rends vraiment hommage
06:57
au magistrat de la Cour d'appel
06:57
de Mons,
06:58
parce qu'ils se sont inscrits
06:59
contre le parquet fédéral
07:02
qui ne fait rien
07:03
dans ce dossier,
07:03
je le dis clairement,
07:05
contre le juge
07:06
d'instruction de Charleroi
07:07
qui ne fait rien non plus,
07:08
et ils ont décidé
07:10
que les devoirs
07:11
que j'avais demandés
07:12
étaient acceptés,
07:14
y compris un devoir
07:15
même que je n'avais pas demandé,
07:17
d'initiative.
07:19
Sauf que je pensais
07:21
que la juge d'instruction,
07:22
au vu de ça,
07:22
allait dire
07:23
les autres devoirs
07:24
qu'il a demandés,
07:24
les exhumations,
07:25
on le fait,
07:26
on gagnera du temps.
07:27
De toute manière,
07:28
la Cour d'appel
07:29
va forcément dire
07:30
qu'il faut le faire.
07:31
Eh bien non,
07:32
on n'y arrive pas.
07:33
Alors moi,
07:33
j'ai écrit au ministre
07:34
de la Justice
07:35
et de la Mer,
07:36
elle s'appelle comme ça
07:37
en Belgique,
07:37
Mère du Nord.
07:38
C'est-à-dire qu'en France,
07:39
le garde des Sceaux...
07:40
Il y a un rapport
07:40
entre la Justice et la Mer.
07:41
En France,
07:42
le garde des Sceaux
07:43
serait le ministre
07:44
de la Méditerranée,
07:45
de l'Atlantique,
07:45
de la Manche
07:46
et de la Mer du Nord.
07:47
Ça serait un point commun
07:48
avec la ministre.
07:49
Sauf que je n'attaque
07:50
jamais les gens personnellement.
07:51
Je vous dis,
07:52
elle m'a répondu,
07:53
on aurait dit une réponse
07:54
faite par l'intelligence artificielle,
07:56
chat de GPT.
07:57
J'ai toute confiance
07:57
dans mes magistrats,
07:58
je ne peux pas intervenir.
08:00
Si, vous pouvez intervenir.
08:02
Vous avez l'autorité
08:02
sur le parquet fédéral,
08:04
l'autorité directe
08:05
et exclusive.
08:06
Il suffirait
08:07
de prescrire cet acte
08:08
que moi,
08:09
j'ai déjà demandé.
08:10
Mais vous le prescrivez,
08:12
on le fait dans la foulée
08:12
et c'est bon,
08:14
c'est pas bon.
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