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  • il y a 1 semaine
Mathieu Meffre, Directeur Général de LEADERS LEAGUE analysela façon dont Le financement court-terme représente un levier clé pour soutenir les entreprises en rebond, face à David Javelaud, Head of Restructuring chez FACTOFRANCE, Laurent Dray, Associé Fondateur de BFR Expertise & Solutions & Christophe Thevenot, Administrateur judiciaire chez THEVENOT PARTNERS lors du Sommet Restructuration & Transformation qui s’est tenu le 17 septembre au Pavillon d’Armenonville à Paris.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, vous êtes sur Bsmart4Change. Nous avons fait le point depuis le début de cette 7e édition du sommet restructuration et transformation sur de nombreux aspects politiques, de compétitivité.
00:16Nous faisons un zoom avec mes invités pour cette émission sur le financement court terme, cet appel d'air, cet oxygène qu'on peut réinsuffler dans les entreprises qui peuvent traverser des difficultés.
00:26Et pour en parler, David Javelot. Bonjour David. Bonjour Mathieu. Vous êtes head of restructuring au sein de FactoFrance. FactoFrance en deux mots ?
00:34FactoFrance, on est une société qui fait de la facturage et donc qui apporte une solution de financement court terme de la trésorerie aux entreprises de toute nature, y compris dans le restructuring.
00:42La facturage en deux mots, c'est j'ai des créances clients, je peux mettre en place une solution de financement dès lors que j'ai des créances clients et modulo un tout petit peu d'organisation au début.
00:53En deux mots, vous êtes une entreprise, vous avez des factures, vous transformez vos factures en cash disponibles immédiatement. C'est ça la facturage.
00:59Très clair, merci David. A votre droite, Laurent André, associé fondateur de BFR Expertise et Solutions. Bonjour Laurent.
01:05Bonjour Mathieu.
01:06Alors BFR Expertise, ça porte bien son nom, BFR.
01:08Tout est dit.
01:09On est dans le financement court terme, en tout cas dans sa réponse. Qu'est-ce que vous faites au sein de votre entreprise ?
01:14BFR est un cabinet qui a une dizaine d'années d'existence maintenant et qui est spécialisé dans le conseil et le courtage autour des solutions de financement du BFR avec deux grosses composantes.
01:24Le poste client, la mise en place de contrats d'affacturage ou la renégociation. On s'apercevra et on en discutera tout à l'heure qu'il y a des vrais sujets sur la renégociation.
01:33Et de manière très connexe, l'assurance crédit pour être un véritable support à l'affacturage.
01:37Merci beaucoup. Bon, on va effectivement pouvoir parler du poste client.
01:40Bon, à vos côtés, Christophe Thévenot. Bonjour Christophe.
01:43Bonjour Mathieu.
01:44Vous êtes administrateur judiciaire au sein de Thévenot Partners. Vous avez été président du conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires.
01:53Vous êtes à Paris. Vous êtes un des administrateurs judiciaires les plus réputés sur la place. Merci d'être avec nous aujourd'hui.
02:01Vous aurez cet oeil également d'administrateur judiciaire aux côtés des dirigeants en période de crise, en judiciaire et en ad hoc.
02:06Alors une première question peut-être. Il y a des bonnes... On a parlé beaucoup de mauvaises nouvelles depuis ce matin sur ce plateau.
02:12Il y a des bonnes nouvelles sur le financement court terme. Là aussi, c'est tendu. Là, c'est compliqué. Comment se comportent les acteurs ?
02:18Il y a des poches, des nouvelles poches, des innovations, des choses à avoir en tête pour ceux qui nous écoutent et qui pourraient avoir besoin de ce type de financement.
02:24Je me lance. Moi, je pense que c'est ni plus tendu ni détendu. En réalité, le financement court terme, qu'on soit en amont des difficultés,
02:37donc dans ma partie, dans les dossiers amiable, mandat ad hoc, conciliation ou après l'ouverture d'une procédure, sauvegarde de redressement judiciaire,
02:45dans ces deux cas de figure qui sont très différents pour le financement court terme, les solutions certes ont évolué,
02:51et se sont un peu financiarisées depuis quelques années, voire plus. Mais il n'y a ni grand soir dans un sens ou dans l'autre, de mon point de vue.
03:00Merci beaucoup. De votre côté, messieurs ?
03:03Moi, la bonne nouvelle, c'est qu'il y a au moins une solution, puisque la facturage en fait partie.
03:09C'est vrai que lorsque le contexte économique se tend, que la situation individuelle des entreprises se tend,
03:16généralement, il y a une notion principale qui est comment je sécurise mon cash.
03:21Comment je sécurise mon cash par rapport aux situations d'entreprise, mais également par rapport à la relation que j'entretiens avec mes partenaires financiers,
03:27qui a tendance à évoluer, pas toujours dans le bon sens.
03:31Et il y a des solutions, comme la facturage, qui permettent de venir apporter de l'oxygène supplémentaire à l'entreprise.
03:36C'est à peu près deux mois de chiffre d'affaires qui arrivent instantanément dans la trésorerie de l'entreprise.
03:42On rentre dans le détail. Je rebondis, David.
03:45Le facturage, si je ne l'ai jamais mis en place, il en existe encore, même si ça a tendance depuis quelques années à quand même bien se systématiser de partout.
03:52Mais si je n'en ai jamais fait, entre le moment où je vous appelle ou j'appelle un courtier et le moment où je reçois le cash, il se passe combien de temps ?
03:59Ça peut être extrêmement rapide. C'est-à-dire que là, on est dans un environnement qui s'adresse plutôt aux sociétés en restructuring.
04:04On est capable, dans cette configuration, d'intervenir en une semaine, dix jours maximum, entre le moment où on est sollicité et le moment où l'entreprise perçoit les premiers financements.
04:13Ce qui va avoir une incidence sur la temporalité, c'est la nature du produit qui va être mis en place.
04:18Si on est sur une offre classique, on peut tenir ce délai-là.
04:21Si on est sur une offre un peu plus structurante, des contrats dits confidentiels par exemple ou avec une externalisation moins importante et des développements informatiques, ça peut prendre un petit peu plus de temps.
04:33Mais sur le restructuring, sur une approche classique, on peut retenir une semaine, dix jours maximum.
04:38Mais on parle quand même d'entreprises qui sont en difficulté.
04:40Donc le dirigeant, la dirigeante, il y a une fatigue, il y a une tension, il y a plein de choses.
04:46Ça implique en huit, dix jours d'aller assez vite et peut-être d'être assez mature sur certains aspects.
04:50C'est là que j'imagine que Laurent et ses équipes rentrent en jeu.
04:54Exactement. En fait, huit à dix jours, c'est ce qu'on peut constater dans la mise en place d'un contrat d'affacturage pour avoir le premier financement, le premier décaissement, une fois qu'on a fait sa session de créance.
05:04Mais je dirais qu'il y a un travail amont qui est très important et c'est là où on intervient effectivement pour accompagner l'entreprise, la direction financière, le dirigeant, les équipes comptables, les équipes recouvrement,
05:14pour faire en sorte que le dossier soit le plus carré possible pour pouvoir être performant justement sur la réponse du facteur et justement le décaissement très rapide.
05:23Le travail d'acteur comme BFR, c'est précieux pour un facteur parce que ça nous permet de gagner énormément de temps dans l'instruction du dossier.
05:29Quand un acteur arrive en amont, pose un premier diagnostic, imagine une solution et sollicite le facteur, c'est du temps gagné pour nous et on va pouvoir se concentrer sur le comité de crédit et après le déploiement du contrat d'affacturage.
05:46Donc c'est vrai que c'est une mécanique avec différents acteurs qui est très importante.
05:51Vous avez entendu un duo important.
05:52Je voulais confirmer le délai. C'est vrai qu'on l'observe, c'est très rapide, huit jours, quinze jours, ce qui est extrêmement rapide.
06:00Mais ça soulève un autre thème important, c'est que l'entreprise en difficulté, qu'on soit en amont ou après l'ouverture d'une procédure sauvegarde d'endressement,
06:09doit se mettre en mode crise et elle doit le faire en interne.
06:14Et si elle n'a pas les capacités en interne, elle le fait avec des aides extérieures, par exemple BFR ou d'autres conseils.
06:21Et c'est primordial pour la réussite justement de la mise en place d'un tel financement crucial, hyper rapide.
06:29Et ça a un autre effet, surtout quand au bout de huit ou dix jours, hop, on voit son BFR réduit, ça détend tout le monde.
06:36Ça implique quand même que la top line soit au rendez-vous, tout cela, il faut des clients.
06:42Sur un niveau de top line, même s'il est en baisse, l'impact BFR, c'est que là où on attendait 30 jours, 60 jours, hop, on les récupère tout de suite, même sur une top line pas top.
06:53Et mon point c'était, mais vous avez raison, mon point c'était plutôt de dire, est-ce qu'il y a d'autres financements court terme auxquels vous,
06:59dans le cadre des dossiers que vous instruisez Christophe, auxquels vous faites appel pour justement donner un peu d'air.
07:04On pense évidemment au financement sur stock, on pense à des renégaux par rapport aux URSAF peut-être ou à d'autres organismes.
07:12Si on devait là donner trois exemples de financements, on reviendra certainement sur le factoring,
07:17mais trois exemples de financements court terme qui vont donner une bouffée d'air frais à ceux qui nous écoutent.
07:20Effectivement, il y a des financements contractuels qu'on va mettre en place avec, par exemple, la facturage ou avec du financement sur stock.
07:31Et puis il y a des financements que je vais appeler consensuels ou un peu imposés.
07:36Là aussi, qu'on soit plutôt en amont des difficultés, quand on cherche les leviers pour avoir du financement court terme,
07:43il y a le non-paiement d'un certain nombre de choses.
07:46Et parmi ces choses, il y a les charges sociales, patronales uniquement, évidemment, pas salariales.
07:51Il peut y avoir des décalages de versement de TVA.
07:55Il faut que ce soit des décalages. Il ne faut pas se mettre à ne pas payer la TVA pendant des semaines ou pendant des mois.
07:59Et puis, c'est là où c'est plus consensuel, le non-paiement d'échéances bancaires, qui peut peser énormément.
08:06Après, il peut y avoir des cas particuliers sur des loyers, par exemple, selon le type d'activité.
08:10Et donc, on va chercher ce financement court terme qui peut devenir à long terme.
08:15Selon la procédure vers laquelle on va se diriger auprès des créanciers de l'entreprise.
08:21Et ça peut être très significatif.
08:23Merci, Christophe.
08:24Vous évoquiez, Laurent, les renégaux.
08:28Oui.
08:28Alors, parce qu'étant donné que le facturage, le factoring ou le facturage s'est beaucoup développé,
08:33on parlait déjà de la mise en place.
08:34Là, j'entends renégaux.
08:36Ça veut dire qu'on est déjà dans un niveau de maturité différent sur ce marché et qu'on arrive sur des moments où ça peut soit bloquer,
08:42où il y a des besoins de réalignement d'intérêt entre un facteur et son client.
08:47Qu'est-ce que c'est qu'une renégaux de contrats d'affacturage et quels sont les drivers ?
08:52Qu'est-ce qu'il faut avoir en tête ?
08:53En fait, aujourd'hui, le marché de l'affacturage, c'est un marché qui est très mature.
08:57Aujourd'hui, beaucoup de PME, d'ETI sont clientes de l'affacturage.
09:00Elles ont pu négocier directement avec un facteur, souvent avec un facteur bancaire.
09:05C'est souvent un dossier qui est arrivé directement de la banque vers son facteur.
09:09Des négociations qui ont été menées de manière correcte,
09:12mais il y a tout un tas de leviers pour aller générer du cash additionnel qui n'ont pas été, je dirais, travaillés
09:18et sur lesquels, justement, nous, quand on intervient sur ce type de dossier,
09:22on va aller renégocier avec soit le facteur en place, soit quand on est dans une procédure amiable ou judiciaire.
09:28On va même négocier un nouveau contrat avec un partenaire qui est plus agile, plus habile.
09:34Vous faites votre rôle de broker ?
09:35Exactement.
09:36Vous mettez en concurrence les acteurs ?
09:37On met en concurrence les acteurs et surtout, les acteurs traditionnels qui ne sont pas agiles avec la procédure,
09:44avec les organes de la procédure, peuvent se crisper.
09:47Et justement, quand on se crispe, on contracte la capacité de financement.
09:51Et aller chercher des acteurs beaucoup plus agiles sur ce sujet-là, c'est notre rôle.
09:54Et voilà, négocier toutes les clauses contractuelles au-delà même du pricing, c'est un élément essentiel.
10:00Parfait. Merci beaucoup, Laurent. Un retour sur ce sujet, David ?
10:04Oui, c'est vrai que Laurent parlait des facteurs bancaires.
10:08Bien souvent, déjà, je confirme, la facturage, c'est la première solution de financement court terme en entreprise.
10:13Aujourd'hui, c'est une réalité, c'est au coude à coude avec le découvert.
10:15C'est-à-dire que le crédit inter-entreprise est la première solution de financement nationale.
10:18Alors, le crédit inter-entreprise, c'est à peu près 800 milliards.
10:21C'est le financement financier.
10:24On n'en est pas encore là.
10:27Première solution de financement court terme en termes de solutions accordées par un établissement financier.
10:34Après, il y a différents acteurs qui vont pouvoir se positionner, différents facteurs avec différents positionnements.
10:39Et en fonction de la situation de l'entreprise et des caractéristiques de l'entreprise, chaque acteur va avoir des cas de figure dans lesquels il va se sentir à l'aise et d'autres un peu moins.
10:48Lorsque l'entreprise sollicite un facteur par intermédiaire de sa banque, alors qu'elle ne rencontre pas une phase de procédure collective ou de procédure amiable, qu'elle n'est pas en restructuration,
10:56c'est bien évidemment radicalement différent d'évoquer ce même dossier dans cette configuration.
11:01Et il y a des facteurs qui se sont spécialisés pour pouvoir intervenir, entrer en relation au moment de la procédure collective et la procédure amiable.
11:09Bien évidemment, Facto France.
11:10Qui se travaillent peut-être main dans la main avec des banques judiciaires par ailleurs.
11:13Avec l'ensemble des acteurs.
11:14C'est là où, lorsqu'on parle de spécialisation, d'expertise, c'est non seulement la capacité d'intervenir, mais également d'organiser ces équipes pour créer des liens spécifiques avec les administrateurs judiciaires,
11:27avec les avocats, avec les cabinets conseils, parce que c'est un écosystème qui est mobilisé autour de l'entreprise pour trouver des solutions.
11:35Et une des solutions peut être la facturage.
11:38Comme je le disais, certains acteurs se sont spécialisés.
11:41Facto France en fait partie.
11:42Ce n'est pas le seul.
11:43Mais Facto France intervient dans cette configuration à travers une expertise qui s'appelle Caprebon.
11:47Et c'est là où des acteurs comme BFR, différents courtiers qui peuvent nous challenger dans cette configuration,
11:52vont venir nous saisir.
11:53Parce qu'ils savent que l'appréciation du dossier ne va pas se faire à l'échelle des performances financières immédiates de l'entreprise,
12:01mais bien sur la facturabilité d'un dossier.
12:04Et donc, augmenter la capacité de financement.
12:07Merci à tous les trois.
12:08Il nous reste une minute.
12:09J'aimerais peut-être qu'on prenne juste quelques secondes chacun pour le conseil que vous donnez à un dirigeant qui nous écoute par rapport à cette thématique financement au sens large,
12:17que ce soit sur vos sujets ou au sens large.
12:19Christophe.
12:19Le premier, le seul conseil, pardon, d'enfoncer des portes ouvertes, c'est de tenir ses prévisions de trésorerie.
12:27Pour savoir si une impasse se dessine, à quel moment elle se dessine.
12:30Est-ce que devant moi, j'ai trois mois ou est-ce que j'ai 15 jours ?
12:34Et dans ce cas-là, prendre des mesures qui s'imposent.
12:36Et aller vers les problèmes plutôt que de les fuir, peut-être pour provoquer la discussion rapidement avec ses partenaires bancaires classiques.
12:43Bon, moi, je vais enfoncer une autre porte ouverte.
12:45C'est anticipé.
12:45C'est évident qu'on est capable d'accompagner les entreprises, quelle que soit leur situation, création, développement, restructuring.
12:53Mais le plus on anticipe la situation, le plus on aura la possibilité d'accompagner correctement et avec une optimisation du financement.
13:01Merci David.
13:01Laurent ?
13:02Anticiper, c'est pas subir en fait.
13:04Donc il faut ne pas hésiter à faire appel à des conseils pour accompagner justement sur ces phases très compliquées de la vie de l'entreprise.
13:13Merci.
13:13Donc vous l'aurez entendu, anticipation, anticipation, anticipation, avec évidemment un plan de trésor qui permet de savoir où on en est pour anticiper.
13:21Merci à tous de nous avoir suivis pour cette émission.
13:24Merci à vous trois.
13:25Merci.
13:25Excellente journée.
13:26Vous regardez Be Smart for Change, la suite des programmes dans un instant.
13:28Merci.
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