- il y a 4 mois
Pour leurs besoins en logistique, les entreprises font de plus en plus appel à la location de matériel. Moins coûteuse économiquement et écologiquement, elle est se présente comme un avantage. Gérard Dérez, président de Loxam, leader européen de la location de matériel, nous explique en quoi son secteur peut devenir un levier de transition et comment il responsabilise son activité.
Il est au micro de Thomas Hugues à l’occasion de la REF 2025.
Il est au micro de Thomas Hugues à l’occasion de la REF 2025.
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00:00...
00:00Prêt pour l'impact, c'est notre rendez-vous quotidien
00:07avec une personnalité qui compte dans l'économie française.
00:10On est toujours à l'AREF 2025 à Roland-Garros
00:14et je reçois Gérard Desprez. Bonjour.
00:16Bonjour.
00:17Vous êtes le président de l'Oxam, géant mondial de la location de matériel.
00:21Je vais donner quelques chiffres.
00:22Le chiffre d'affaires 2024, c'est 2,6 milliards d'euros,
00:26près de 12 000 collaborateurs, plus de 1 000 agences
00:29réparties dans 30 pays, leaders européens, 4e au niveau mondial.
00:34Avec quoi ? Le BTP, l'industrie ?
00:36C'est quoi votre premier marché ? S'il y en a un d'ailleurs.
00:38Alors, il y a un premier marché qui était historique,
00:40des entreprises de génie civil, qui aient besoin de matériel.
00:45Les chantiers ne sont jamais à côté de leur siège social.
00:48Donc, elles ont trouvé beaucoup plus facile,
00:51parce qu'elles utilisent, on va dire, des engins plus,
00:53encore que le monde de la construction, mais je vais vous dire,
00:55elles trouvaient beaucoup plus facile de trouver des engins sur place
00:57plutôt que de les déplacer, plutôt de les entretenir.
01:00Donc, elles ont été nos premiers clients.
01:02Et je dirais, ça a été les grandes entreprises qui,
01:05avec les moyens d'acheter du matériel,
01:06qui ont été les premiers utilisateurs des matériels en location.
01:10D'accord.
01:11Et ensuite, ça a essaimé.
01:13Et aujourd'hui, ça reste le premier marché ?
01:16Alors, aujourd'hui, il reste un marché important.
01:19Ensuite, on s'est ouvert à tout le monde de la construction du bâtiment.
01:25Mais il faut savoir que dans le bâtiment,
01:27le monde des bâtiments met en œuvre des matériaux et utilise peu de matériel.
01:31Ceux du génie civil utilisent peu de matériaux, mais beaucoup de matériel.
01:35Donc, même si la part du génie civil est plus petite que celle de la construction,
01:39dans notre activité, c'est à peu près équivalent.
01:41D'accord.
01:42Ce qui reste encore une très bonne clientèle,
01:45bien que nous soyons diversifiés de façon importante
01:49dans d'autres activités autres que la construction.
01:51Oui.
01:52Et vous dites d'ailleurs que l'Oxam, c'est bien plus que de la location.
01:55Alors, au-delà de la formule, ça veut dire quoi pour vous, ça ?
01:58Alors, on intervient dans la chaîne logistique.
02:01Il faut le prendre comme ça, on intervient dans la chaîne de valeur.
02:04On est support logistique à ceux qui font de la construction,
02:07à ceux qui font des événements,
02:09à ceux qui interviennent dans l'industrie.
02:10On n'est pas au cœur de leur métier.
02:13On est ce qui leur facilite la chaîne de valeur.
02:15C'est pour ça que c'est plus que de la location,
02:18on peut mettre en place des matériels,
02:20on peut adapter les services.
02:21C'est ce que l'on a fait notamment pour les JO,
02:23où on a fait beaucoup plus que mettre des matériels,
02:26on a apporté tout un service de logistique complet aux organisateurs.
02:31On y reviendra, parce qu'il y a eu les Jeux Olympiques,
02:33il y a eu Notre-Dame de Paris aussi, quand même,
02:34de participation emblématique.
02:38Mais on y reviendra un peu plus tard, si vous voulez bien,
02:39parce que je voudrais qu'on reste un peu sur les chiffres.
02:41On a donné le chiffre d'affaires de 2024 vers 6 milliards d'euros.
02:45La tendance 2025, elle est bonne ?
02:47C'est une tendance en croissance ?
02:48Qu'est-ce que vous pouvez nous dire ?
02:49Alors le métier est en croissance, incontestablement.
02:52Le recours à la location est de plus en plus important.
02:55Néanmoins, on subit les effets de l'activité et de la conjoncture.
02:58Le secteur de la construction, aujourd'hui, est un petit peu à la peine,
03:01en particulier dans ce qu'on appelle le résidentiel neuf,
03:04pour être clair, le logement.
03:05Donc on subit dans une tendance lourde de progression,
03:10des vagues, je dirais, de haut et de bas.
03:13Actuellement, on est sur un petit aspect d'activité,
03:16en France comme ailleurs, d'ailleurs en Europe,
03:18mais ça ne remet pas en cause le fondamental de notre métier
03:22et cette croissance du métier.
03:23Est-ce que votre métier est concerné, impacté par la guerre commerciale
03:29qui a été allumée par Donald Trump, ou pas trop, finalement ?
03:32Alors je dirais moins que d'autres, pas trop,
03:35parce que nous avons une activité très locale.
03:39Nous intervenons très localement, c'est une zone géographique très courte.
03:41C'est pour ça qu'on a un grand réseau d'agences,
03:43on a plus de 1200 agences,
03:45parce que notre rayon d'action moyen est de l'ordre de 30 km,
03:48si on est sur une ville en province,
03:50ou d'une demi-heure, trois quarts d'heure,
03:51quand on parle en termes de temps pour d'autres.
03:53Donc on n'est pas impacté par cela.
03:55Nos matériels viennent de France, d'Europe,
04:00un peu de Chine, très peu des Etats-Unis.
04:03Donc on n'a pas d'impact dans notre métier, pas d'impact direct.
04:06Alors on va évidemment passer beaucoup de temps dans cette interview
04:10à parler de bilan carbone, de verdissement de votre activité.
04:15Déjà, puisque vous dites bien plus que de l'allocation,
04:17je me suis dit, il y a par exemple dans les services que vous proposez à vos clients,
04:21un suivi de la consommation énergétique des machines louées.
04:24Alors, pourquoi vous l'avez mis en place ?
04:26Est-ce que déjà, c'était une demande de vos clients,
04:29qui eux-mêmes veulent pouvoir afficher un bilan carbone en amélioration ?
04:32Alors déjà, nous, dans notre scope,
04:34le scope que nous avons sur nos propres activités,
04:37scope 1, scope 2, sur lequel on travaille beaucoup,
04:41représente peu par rapport au bilan carbone complet,
04:44qui est le scope 3, qui est celui qui s'adresse à nos clients.
04:46C'est logique quand on est loueur de matériel.
04:48Voilà, donc on s'occupe d'abord de cette zone qui est la plus importante,
04:53sur laquelle on a pris des engagements de réduction du bilan carbone.
04:57Cette réduction sur laquelle on travaille bénéficie à nos clients.
05:00Si nous, on fournit des matériels qui sont moins consommateurs d'énergie,
05:04le bilan carbone de notre propre client va s'améliorer.
05:08Donc, si ça améliore par les matériels eux-mêmes,
05:10sur lesquels on travaille beaucoup,
05:12et par le fait de la chaîne de valeur,
05:14qui vous n'oubliez, sur laquelle on y contribue,
05:16plutôt qu'une entreprise achète des matériels dont elle peut avoir peu besoin,
05:20grâce à la location, elle peut être sous-équipée,
05:23parce qu'elle trouvera des matériels de location aisément,
05:26parce que nos matériels sont beaucoup plus utilisés en intensité.
05:30Donc, la chaîne de valeur, l'organisation logistique,
05:33contribue à cela entre l'achat et la location.
05:36Et à l'intérieur de la location,
05:37on travaille beaucoup à la diminution de l'empreinte carbone
05:41avec nos fournisseurs, dans les consommations.
05:45Et donc, c'est un double effet.
05:47D'une part, la location vous permet d'économiser de 30 à 50% de gains carbone.
05:54Et le fait des matériels que l'on met en place,
05:56parce qu'on a une gamme qui va être plus verte,
05:58contribue encore à descendre sur cette chaîne-là.
06:01Vous faites de l'économie circulaire avant qu'on ait parlé d'économie circulaire.
06:04En fait, par principe, la location, c'est de l'économie circulaire.
06:06Exactement, exactement, comme je dirais, on en faisait sans le savoir.
06:10On ne va pas reprendre l'expression que tout le monde connaît.
06:13Oui, oui, c'est bien ce qui rend cette chaîne virtueuse d'une part,
06:16parce que ça coûte bien moins cher économiquement.
06:18Bien sûr.
06:19Et deuxièmement, écologiquement, c'est bien moins cher.
06:21Donc, effectivement, maintenant, alors que c'est bien passé à l'autre,
06:25les gens comprennent beaucoup mieux les enjeux de la location
06:27et rentrent dedans et nous prennent véritablement
06:29comme une alternative sérieuse à ces projets-là.
06:32C'est-à-dire qu'il n'y a plus besoin de convaincre d'une certaine façon
06:35où c'est plus facile de convaincre aujourd'hui que ça ne l'était il y a quelques années ?
06:39C'est plus facile de convaincre parce qu'il y a tout un environnement écologique
06:43qui est pris en compte, donc c'est plus facile.
06:45Mais c'est un travail qui n'est pas fini.
06:47Il reste encore des réticences.
06:49Il y a des habitudes professionnelles.
06:51Des réflexes d'achat, quoi.
06:52Il y a des réflexes, on va dire déjà, culturels.
06:55Les gens préfèrent être propriétaires que loués.
06:57Ils ont l'impression qu'ils vont enrichir quelqu'un d'autre.
06:59Alors que c'est totalement l'inverse.
07:02Ils ne se rendent pas compte que ça leur coûte bien moins cher que d'acheter, entretenir.
07:06Mais qu'est-ce que vous voulez ?
07:07C'est comme ça.
07:08On garde un peu des habitudes.
07:09Ensuite, il y a des habitudes, on va dire, législatives aussi,
07:13qui sont des habitudes.
07:16On a l'impression que quand on fait un investissement CAPEX,
07:19c'est beaucoup mieux que si on fait un investissement en charge.
07:23Donc si on prend le bilan, non, il vaut mieux avoir une charge qu'un CAPEX.
07:27Mais il y a tellement d'habitudes, dans le public d'une part,
07:30mais dans le privé aussi, parce qu'on parle d'Ebida dans le privé.
07:33On veut avoir le plus gros EBIDA, le plus gros EBIDA.
07:35Il vaut mieux acheter, alors que ce qui compte,
07:37c'est la performance écologique ou la performance de l'entreprise aussi,
07:41dans son lien, parce que vous avez des professionnels,
07:44vous êtes beaucoup plus efficace.
07:46Mais qu'est-ce que vous voulez ?
07:47C'est long, c'est long.
07:48Ça fait 50 ans, 60 ans que l'Oxam y travaille.
07:51Et la France est un des pays qui en fait partie encore des plus développés.
07:55Si vous voulez, dans les pays...
07:57Dans le réflexe de location, quoi.
07:58Dans le réflexe de location, oui.
08:00L'Angleterre, les Etats-Unis et la France.
08:04Et les pays scandinats sont en avance,
08:06si je prends par rapport au reste du monde.
08:07Donc vous imaginez encore tout le territoire
08:10qui reste encore à convaincre pour nous professionnellement.
08:13Oui, bien sûr.
08:13Quels sont les pays, justement,
08:15où il y a le plus de marge de progression ?
08:17Où il faut vraiment casser une forme d'habitude culturelle de l'achat ?
08:21Non, il reste encore les pays d'Europe du Sud.
08:24D'accord.
08:24Les entreprises, le comportement reste encore à l'achat.
08:30Beaucoup plus que d'autres.
08:32Je parle pour l'Europe.
08:33Après, il y a tous les autres pays,
08:34évidemment, dans le monde,
08:37qu'il faudrait pouvoir convaincre.
08:39Avec une marge de progression.
08:40Si je reviens sur vos objectifs,
08:41objectif 2030,
08:43donc c'est vraiment dans peu de temps,
08:45moins 50% sur vos émissions de gaz à effet de serre
08:47sur les scopes 1 et 2
08:48et moins 30% sur les indirects.
08:51Donc sur le scope 3,
08:52donc 2030, c'est dans 5 ans.
08:54Vous y serez ?
08:56Ça va être difficile.
08:57On y sera.
08:57On y sera.
08:58On a fait un plan
09:00qui a été approuvé par un organisme
09:03qui a validé notre trajectoire.
09:07Donc notre trajectoire nous y conduit.
09:09Après, dans une trajectoire,
09:10je n'ai rien,
09:11il y a la vie,
09:12il y a des hauts,
09:12il y a des bas.
09:13Il est vrai que la mise en place
09:15de l'électrification des bornes,
09:17les problèmes de batterie
09:19font qu'on va moins vite
09:21que ce qu'on pensait.
09:23Mais il ne faut pas désespérer
09:24parce qu'il y aura un rattrapage qui se fera.
09:26Il y a une montée en puissance qui va se faire.
09:29Donc la courbe,
09:29elle va être de nature exponentielle.
09:32Donc aujourd'hui,
09:32on n'est pas sur une courbe linéaire.
09:34Mais on y sera en 2030.
09:36Ça veut dire que c'est une question d'infrastructure ?
09:38Il y a beaucoup de choses.
09:39C'est une chaîne de valeur.
09:41Si vous voulez,
09:41moi, je peux fournir à des clients
09:44des matériels électriques
09:45si j'ai des fournisseurs qui les font.
09:47Oui.
09:47Et s'ils ont des bornes pour les recharger ?
09:49Parce que sinon,
09:49ils ne vont pas vous les prendre.
09:50Et s'ils ont des moteurs
09:52qui puissent être efficaces,
09:53qui puissent se faire.
09:54Rien que dans les batteries,
09:55regardez les progrès qui ont été faits.
09:57Jusqu'à présent,
09:58il y a encore quelques années,
09:59on parlait de voitures.
10:01Ça devient délicat
10:02parce qu'avant,
10:02c'était plutôt flatteur
10:03de parler de la Zoé de chez Renault.
10:06Aujourd'hui,
10:06on ne peut plus parler de la Renault
10:07parce qu'on a fait tellement de progrès.
10:09Mais avant,
10:09une voiture électrique,
10:10elle faisait très peu de kilomètres
10:12sur très peu de temps.
10:13Donc,
10:13c'était vraiment un circuit urbain.
10:15Aujourd'hui,
10:15les voitures,
10:16elles arrivent à 600 000 kilomètres
10:18en peu de temps.
10:19Donc,
10:20je dirais,
10:20il y a deux choses.
10:21C'est que la technologie
10:22nous permet d'accéder
10:23à des moteurs plus puissants,
10:25de permettre des choses plus nouvelles
10:26et de le faire connaître.
10:27Donc,
10:28c'est une montée en puissance.
10:29Quand il y a des moteurs électriques
10:30qui se font,
10:31les constructeurs font ces matériels.
10:34Quand ils les font,
10:34on peut les acheter.
10:35Et quand on peut les acheter,
10:36on peut les mettre
10:37à disposition de nos clients.
10:38Donc,
10:38en fait,
10:39on n'est pas tout seul.
10:40Quand on s'est inscrit
10:40dans un premier plan,
10:42on s'est tous inscrit
10:42dans un schéma
10:43d'arrêter des moteurs thermiques.
10:46Puis ensuite,
10:47on est tombé
10:47sur un principe de réalité,
10:49des choses qui vont moins vite.
10:50Des entreprises comme Northworld
10:51qui ont déposé le bilan.
10:53Tout ça a pu freiner.
10:54Il faut se ressaisir.
10:55Mais le trend,
10:56il est là.
10:56Le trend,
10:57il est là.
10:57C'est inscrit 2030
10:58et on sera dans notre ligne 2030.
11:01Je dirais juste à temps,
11:02ce que je pense un peu aujourd'hui.
11:04Mais aujourd'hui,
11:05on ne sort pas de notre ambition.
11:08On n'a pas changé notre cap.
11:08D'accord.
11:09Vous n'avez pas changé de cap
11:10et d'ambition
11:10avec une gamme spécifique
11:12qui est identifiée
11:12par un logo vert.
11:14Ça s'appelle Logs Green.
11:15Donc, c'est quoi ?
11:15Alors, c'est du matériel,
11:16j'imagine, électrique,
11:18hybride, hydrogène éventuellement ?
11:19Ce qu'on a appelé Logs Green,
11:21c'est des matériels
11:22qui ne sont plus
11:23à consonance de moteurs thermiques.
11:25D'accord.
11:25Voilà, qui peuvent être hybrides,
11:27qui peuvent être usés avec HVO,
11:29qui peuvent être beaucoup électriques.
11:32D'accord.
11:32Mais ça représente
11:33quel pourcentage de votre...
11:34Aujourd'hui, c'est 20%
11:36de nos achats de matériel.
11:37D'accord.
11:38Alors, on est encouragé
11:40pour le faire
11:42et on inscrit dans nos plans
11:43que ce 20% doit monter.
11:46Il va monter et il montera.
11:47Est-ce que l'hydrogène,
11:49ça fait encore partie
11:50des technologies
11:52ou ça pourrait faire partie
11:54des technologies
11:54sur lesquelles vous misez
11:55ou vous dites finalement
11:56que la filière n'est pas mature encore ?
11:57Alors, l'hydrogène,
11:59il y a eu beaucoup d'idées
12:00qui ont été émises au début,
12:01on va dire, il y a 4-5 ans.
12:03Maintenant, c'est beaucoup mieux
12:04ce qu'on va pouvoir faire
12:04avec chacune des énergies.
12:06Il restera de l'énergie diesel
12:07parce qu'elle restera encore
12:10probablement la meilleure combinaison.
12:12L'hydrogène, on s'aperçoit
12:13que ce n'est pas tellement adapté
12:15pour des petits moteurs.
12:16Ce sera beaucoup mieux
12:17pour des cargos,
12:19pour des gros camions
12:20qui vont descendre en puissance.
12:22Ce sera adapté
12:22à certains de nos gros engins,
12:24mais on ne les trouvera pas
12:25sur des petits engins.
12:26C'est difficile à transporter,
12:29c'est difficile à faire vivre.
12:31Donc, l'hydrogène existera.
12:33Mais on sait mieux maintenant
12:34les besoins futurs
12:35où l'hydrogène sera bien,
12:37où le bi-énergie sera bien.
12:39On a une meilleure clarté des choses.
12:41En fait, ça complique votre stratégie.
12:44C'est-à-dire qu'il faut aussi se dire
12:45quelle technologie est mature
12:47avant de se lancer.
12:47C'est quand même...
12:48Quand vous lancez un investissement
12:49sur du matériel,
12:50c'est pour...
12:51C'est pour...
12:51C'est un gros problème
12:54que l'on a.
12:56Comment allons-nous revendre
12:57des matériels
12:58avec des batteries
12:59qui ne se font plus,
13:02qui ont une durée de vie courte
13:04et comment une partie
13:06de nos matériels
13:06sont quand même recyclés aussi
13:07hors Europe ?
13:09Est-ce qu'ils ont des bornes
13:10eux aussi pour l'électrique ?
13:12Donc, on n'est pas certain
13:13que nos matériels,
13:14si ce n'est de rentrer
13:15la durabilité des matériels,
13:17c'est-à-dire qu'il faudra
13:17qu'on les rétrofuite
13:18avec des nouvelles batteries,
13:20mais on n'est pas tout à fait certain
13:21de notre équation économique.
13:24C'est la vie,
13:25c'est de l'innovation
13:25et comme on est poussé
13:27quand même à faire attention
13:28aux besoins économiques,
13:29on y travaille.
13:30Voilà, je vous dis,
13:31est-ce qu'on va les rétrofiter ?
13:33Est-ce qu'on va changer de batterie ?
13:34Est-ce qu'on va équiper
13:35certaines de nos agences allure ?
13:37C'est une préoccupation,
13:38mais c'est ce qui crée
13:39le dynamisme,
13:40d'une part,
13:41dans la transition écologique
13:42et surtout pour arriver
13:43à trouver un bilan
13:44économique positif.
13:45Bien sûr.
13:45On n'y arrive pas toujours,
13:47mais on pourrait être aussi
13:48aidé à le faire
13:49sans que ça coûte.
13:51On ne fait peut-être pas
13:52encore assez d'essais.
13:54On devrait imposer
13:55toujours peut-être
13:56un minimum
13:57d'utilisation
13:58de matériel
14:00avec des carburants
14:01en JVO,
14:01ce qui obligerait
14:02à en avoir,
14:03ce qui nous permettrait
14:04de faire une fourniture.
14:05Vous n'attendez
14:06une réglementation
14:07un peu plus précise ?
14:08Alors moi,
14:08je n'attends pas
14:09de réglementation.
14:09Ça m'étonnait
14:10que vous disiez ça.
14:11Non,
14:11je n'attends pas
14:12de réglementation.
14:13Il y a du bon sens
14:14qui se fait.
14:15Il y a beaucoup de gens
14:15qui travaillent,
14:16pas besoin de réglementation
14:17pour avancer sur l'écologie.
14:19Tous les chefs d'entreprise
14:20comprennent les enjeux
14:21de l'environnement
14:22et autres,
14:23mais on est tenu
14:24à des préoccupations économiques.
14:25Mais si on met
14:26une dose d'essai
14:27systématiquement,
14:28puis qu'on s'oblige
14:29à une dose d'essai,
14:30qu'on s'oblige
14:31et pas dès qu'on m'oblige,
14:32on le fait.
14:33Moi, je ne suis pas
14:33obligé de rien.
14:34J'ai mis la trajectoire
14:35que j'ai voulu,
14:36j'ai mis la ligne
14:36que j'ai voulu,
14:37j'ai mis le bilan
14:38que j'ai voulu.
14:39Je me suis auto-contraint.
14:41Ça a suivi pour avancer.
14:42Je m'aperçois
14:43que nos clients
14:43ont la même préoccupation.
14:46Ils ont aussi des salariés,
14:47ils ont aussi des clients.
14:49Nos fournisseurs
14:49ont la même préoccupation.
14:51Leur bureau d'études,
14:51ils travaillent.
14:52Il n'y a pas besoin
14:52de contraintes pour le faire.
14:54OK.
14:55J'entends le message.
14:57Je vais vous citer,
14:58vous disiez aujourd'hui,
14:59plus personne ne conteste
15:00le bien fondé
15:01d'une politique
15:02éligante de RSE.
15:04Désormais,
15:04la problématique
15:05n'est plus la prise de conscience.
15:06Je vais prendre la fin
15:06de la phrase.
15:07Je suis certain
15:08qu'on peut changer
15:08nos habitudes
15:09et transformer notre environnement.
15:11À nous de vouloir
15:11un monde plus sûr et plus vert,
15:12nous aurons un monde
15:13plus sûr et plus vert.
15:14Alors là,
15:15on est dans le volontarisme,
15:17si je vous lis bien.
15:19À nous de vouloir
15:20un monde plus sûr et plus vert,
15:21on aura un monde
15:22plus sûr et plus vert.
15:22Est-ce que ça suffit,
15:23la volonté ?
15:23Oui, parce qu'aujourd'hui,
15:25vous êtes jugé.
15:26La performance économique,
15:27elle est essentielle,
15:29c'est la base.
15:29Mais le choix se fait aussi
15:31sur les critères RSE
15:32que vous avez.
15:34Donc,
15:35si vous n'avez pas
15:35de critères RSE,
15:36c'est comme si demain,
15:37vous n'étiez pas dans le digital,
15:38vous n'existez plus.
15:39D'accord ?
15:40C'est aussi simple que ça.
15:42Si vous voulez être devant,
15:43si vous voulez être référencé,
15:44si vous voulez travailler
15:45avec des banques,
15:45si vous voulez travailler,
15:46vous êtes quand même obligé
15:47de présenter
15:49une entreprise virtueuse.
15:50Donc,
15:50vous ne pouvez pas obliger
15:51de mettre
15:52ces objectifs-là.
15:53on se donne,
15:55par exemple,
15:55des objectifs très élevés
15:56en matière de sécurité
15:57du personnel.
15:58Personne ne nous oblige
15:59à le faire.
16:00Autant de formation,
16:01autant de sécurité,
16:02autant de prévention,
16:03autant de déplacement,
16:04autant d'analyse
16:05de presque accident.
16:06Personne ne nous oblige
16:06à le faire.
16:07Mais c'est un désir
16:08de l'entreprise.
16:10C'est bon,
16:11bien entendu,
16:12pour nos salariés.
16:12Je préfère qu'un salarié
16:13soit une journée en formation
16:14plutôt qu'une journée
16:15en accident.
16:16c'est une façon
16:19aussi de les fidéliser
16:20ou de les recruter
16:21plus facilement.
16:22Quand vous écrivez
16:22un objectif comme ça,
16:24effectivement,
16:25vous obtenez
16:26des performances
16:27extraordinaires.
16:28Par rapport
16:28à notre profession,
16:30on a
16:30quatre fois moins
16:32d'accidents.
16:33C'est-à-dire que
16:33quelqu'un qui est chez nous
16:34dans sa carrière,
16:36il n'y en a pas
16:36un sur deux
16:37qui aura un accident,
16:38alors que dans la moyenne,
16:40ils auront deux accidents
16:40dans leur carrière.
16:42Donc,
16:42on passe de deux accidents,
16:43vous rentrez chez quelqu'un,
16:44vous dites deux fois
16:44dans ma vie,
16:45je risque d'avoir un accident.
16:46On est chez nous,
16:47on est un sur deux.
16:48Un salarié sur deux.
16:49Voilà.
16:50Mais on travaille
16:51pour arriver,
16:52et ça me paraît
16:53complètement improbable,
16:54on travaille pour arriver
16:54à zéro.
16:55Et on a des,
16:56notamment dans les pays
16:57du nord de chez nous,
16:59eh bien,
16:59par exemple,
16:59sur les six derniers mois,
17:01sur un nombre
17:01de 3000 salariés,
17:07on a eu zéro accident.
17:08Donc,
17:08on y arrive.
17:10Ça,
17:10c'est purement,
17:11c'est notre choix,
17:12c'est notre décision.
17:12Personne,
17:13on ne va ni nous remettre
17:14d'humain,
17:14il nous condamnera
17:15si on ne le fait pas.
17:16Donc,
17:16on arrive.
17:17Et c'est une démarche,
17:19on n'est pas,
17:20jeunesse,
17:20on est devenu peut-être leader,
17:21c'est parce que,
17:22justement,
17:22on a été plus exigeant,
17:24nous-mêmes,
17:25sur un certain nombre de choses.
17:26C'est pour ça que je reviens,
17:27c'est plus que l'allocation.
17:28Oui,
17:29je reviens à la formule d'origine
17:33de cette interview.
17:35Avec ces enjeux de décarbonation
17:36dont on parle,
17:37et vous y revenez toujours,
17:39et heureusement,
17:40avec l'impératif économique
17:42d'une entreprise.
17:43Comment vous financez
17:45cette décarbonation ?
17:46Est-ce que ça a été difficile
17:48de convaincre des banques ?
17:49Comment vous financez
17:50la décarbonation ?
17:51Parce que ça vous coûte,
17:51d'abord,
17:52de l'argent,
17:52forcément.
17:52Oui,
17:53alors,
17:54avoir des banques,
17:55il y a l'encouragement,
17:56les gens sont dedans,
17:58les banques le comprennent,
18:00mais je vais donner,
18:00symboliquement,
18:02la BEI,
18:03la Banque Européenne d'Investissement,
18:06nous a fait un prêt,
18:07c'est un prêt,
18:08c'est pas un don,
18:08c'est pas un cadeau,
18:09c'est pas une subvention.
18:10C'est un prêt
18:11qu'ils ont fait
18:12et qu'ils sont venus
18:13se rajouter aux autres prêts
18:14qui nous ont permis
18:15d'accélérer un peu
18:16parce que ce prêt,
18:18il est affecté.
18:19Il est fait quand même
18:20pour acheter des matériels
18:21qui sont verts.
18:22Donc,
18:22ça favorise.
18:22C'est un certain nombre de choses,
18:24une réaffectation des ressources.
18:26Quand je veux acheter un engin,
18:28je peux l'acheter thermique
18:29ou pas thermique.
18:30Voilà,
18:30c'est une affectation quand même
18:31qui se fait.
18:33Donc,
18:33c'est peut-être
18:34tout est à la marge,
18:35mais à force d'être à la marge,
18:36on finit quand même
18:36par arriver à des performances.
18:40Est-ce que pour vous,
18:41c'est un investissement,
18:42le fait d'acheter du matériel,
18:46par exemple électrique,
18:48malgré les incertitudes
18:49dont vous parliez tout à l'heure ?
18:50C'est-à-dire,
18:50c'est un investissement à risque ?
18:52Il y a un peu de conviction.
18:54Puis après,
18:55quand on s'aperçoit quand même
18:56qu'on a acheté des matériels
18:57qui valent quatre fois plus chers
18:58qu'un autre
18:59et que personne ne veut les louer,
19:00on s'interroge
19:03s'il ne faut peut-être pas
19:04l'acheter deux fois plus cher,
19:05ou qu'il n'y a que quatre,
19:06s'il ne faudrait quand même pas
19:07aussi aider les clients
19:09quand même à faire le test
19:10et à changer d'habitude.
19:11parce que ça change plusieurs habitudes.
19:13Parfois,
19:14il ne suffit pas juste
19:14de changer d'engin,
19:15changer d'habitude.
19:17Donc,
19:17on remet un peu les commerciaux,
19:19on refait des promotions.
19:20Voilà,
19:20il faut le faire.
19:22Et puis aussi,
19:22l'aiguillon naturel
19:24de la concurrence.
19:25Chacun essaie de dire
19:26qu'il est peut-être
19:27un peu plus vert
19:28que son voisin.
19:29Donc,
19:29vous ne voulez pas
19:30perdre cette course-là non plus.
19:30C'est un phénomène naturel
19:33de concurrence.
19:35Donc,
19:35on est balancé
19:36entre l'image,
19:38la rentabilité économique,
19:39le positionnement
19:40de l'entreprise.
19:41C'est une dynamique
19:42d'innovation.
19:43Il nous reste
19:44un peu plus de cinq minutes
19:45dans cet entretien.
19:46Et je voudrais
19:46qu'on revienne quand même
19:47surtout sur les Jeux olympiques.
19:49Qu'est-ce que ça a représenté
19:50pour l'Oxam
19:50comme défi à relever
19:52et quel a été votre rôle
19:53dans le cadre
19:54des Jeux olympiques
19:54et paralympiques
19:55de Paris 2024 ?
19:57Oui,
19:58les Jeux olympiques,
19:59c'était un défi
20:01d'abord entrepreneurial.
20:03On va commencer
20:04comme ça.
20:05Il n'y a pas eu
20:05de Jeux olympiques
20:06en France
20:07pendant un siècle.
20:08Moi,
20:09j'ai un certain âge.
20:11Je ne les reverrai jamais.
20:12Moi non plus.
20:13C'est ce que je me suis dit.
20:13C'est pour ça
20:13que j'ai acheté des places,
20:14notamment pour voir
20:15des matchs ici
20:16à Roland-Berreau.
20:17Je ne les reverrai jamais.
20:19Ils ont lieu à Paris.
20:20Il faut se réjouir.
20:21Il se passe quelque chose.
20:23Quelque chose de grand.
20:24Donc,
20:24il fallait en être.
20:25Il fallait en être.
20:25Il faut y en être.
20:26D'accord.
20:26Il n'y a pas de problème.
20:27On doit s'y inscrire.
20:29Notre entreprise doit s'y inscrire.
20:31On doit l'être.
20:31D'autant plus
20:32que quand on se prétend
20:33être numéro 4 mondial,
20:35on ne va quand même pas
20:36laisser passer
20:37un marché à d'autres
20:38alors qu'on peut le faire.
20:40C'est vrai
20:41qu'on n'a pas tellement
20:42d'antériorité
20:42à ce niveau-là.
20:44On travaille dans l'événementiel.
20:45On en a déjà une
20:45depuis 10 ans.
20:46On travaille sur
20:47beaucoup d'événements,
20:48Fashion Week,
20:49des festivals et autres.
20:51Mais là,
20:52c'est quand même grandiose.
20:53Mais des marchés comme ça,
20:54vous n'avez pas l'occasion
20:55de vous aguerrir souvent.
20:57Parce que la fois précédente,
20:59c'était au Japon.
21:00Très difficile pour nous.
21:02Et donc,
21:02c'était une première.
21:03C'était se mettre le pied
21:04à l'étrier,
21:05cette force à y aller
21:06et de dire
21:07on va réussir ce chantier.
21:09Quoi qu'il nous coûte,
21:10quoi qu'il en soit.
21:11Et le gros bénéfice,
21:13ça a fait évoluer
21:13l'état d'esprit
21:14de l'entreprise.
21:15De se mettre un défi
21:16plus grand que soi
21:17avec une challenge.
21:19Mais c'était la même chose
21:20pour M. Tony Estanguet,
21:21j'imagine.
21:21C'est grand,
21:23c'est gros,
21:24mais on n'a pas le droit
21:24d'échouer.
21:25On n'a juste pas le droit
21:26d'échouer.
21:27Voilà.
21:27Donc on a fait ce qu'il faut
21:28pour ne pas échouer.
21:29Donc vous êtes d'abord
21:30bataillé pour avoir le marché.
21:32Ça, on l'a compris.
21:32Oui, il faut batailler
21:33pour avoir le marché.
21:34Ça, forcément.
21:35Et puis après,
21:36qu'est-ce que ça a représenté
21:37en termes de défi ?
21:38Parce que c'est un défi,
21:39on ne l'a jamais fait.
21:40Être le prestataire
21:41de location de matériel
21:42des Jeux Olympiques,
21:43c'est ce que je comprends bien.
21:44Donc pour vos équipes,
21:45qu'est-ce que ça signifiait ?
21:46Ça signifiait
21:48qu'on efface une pêche blanche
21:49et qu'il va falloir
21:50qu'on y arrive.
21:51Donc ça va dépendre
21:53des équipes,
21:54mais de l'angoisse.
21:56Mais on n'a jamais fait ça.
21:57Mais comment est-ce
21:57qu'on va faire ça ?
21:58Et puis petit à petit,
22:00en travaillant,
22:01en équipe,
22:02en faisant appel
22:02à des gens
22:03qui avaient des compétences,
22:05même dans d'autres domaines,
22:06on a fait appel aussi
22:07à des gens
22:08qui n'avaient jamais fait
22:08non plus les Jeux Olympiques,
22:09mais qui avaient d'autres compétences
22:10dans certaines
22:11de nos filières étrangères.
22:12On a dit,
22:13est-ce que vous pouvez
22:14nous donner un coup de main ?
22:15Est-ce que vous pouvez
22:15avoir votre savoir-faire ?
22:17Et là,
22:18il y a un enthousiasme.
22:18Les gens sont enthousiables.
22:21Ils ne comptent pas leurs heures,
22:21ils ne comptent pas leurs jours,
22:22ils ne comptent pas leurs déplacements.
22:23Ils viennent pour aider,
22:25pour le faire.
22:26Parce que tous ceux
22:26qui ont participé,
22:27même ceux qui étaient
22:28des volontaires,
22:29je ne parle pas
22:29de ces gens de l'Oxam,
22:30c'est un souvenir de sa vie.
22:33De sa vie.
22:34Aujourd'hui,
22:34on l'a fait.
22:35Est-ce qu'il y a
22:35un peu de nostalgie
22:36au sein des équipes de l'Oxam
22:38qui ont participé ?
22:39Ah ben oui.
22:40Ça cache.
22:40Moi, j'ai la nostalgie
22:41en tant que spectateur.
22:42Donc, j'imagine.
22:43Oui, alors,
22:43qu'est-ce qu'il faut faire ?
22:44Il y a certains,
22:45effectivement,
22:47qui recherchent quelque chose
22:49et les autres,
22:50quand ils ont repris leur travail,
22:51ils ont essayé
22:52de remettre dans leur travail
22:55le dynamisme,
22:57l'ambition
22:58de changer leur routine.
23:00Ça leur a cassé la routine
23:01et quand ils sont revenus
23:02dans leur travail,
23:03ils ont eu un certain élan.
23:04Aujourd'hui,
23:05ils ont gardé ce dynamisme.
23:07Ils étaient très fatigués,
23:08ils ont gardé ce dynamisme.
23:09Mais quand on les interroge,
23:10on leur a dit,
23:11bon,
23:11si c'est représentant,
23:13vous le répète,
23:14parce que quand ils les quittaient,
23:15ils ont dit,
23:15plus jamais,
23:16on ne va pas revivre
23:17de tes angoisses.
23:17Aujourd'hui,
23:18vous interrogez,
23:19ça se représente,
23:19vous le faites,
23:20évidemment.
23:21Oui, bien sûr.
23:21Et alors,
23:22Notre-Dame de Paris,
23:23quel a été le rôle de l'Oxam ?
23:24C'est moins important ?
23:26Alors,
23:27techniquement,
23:28en tant que marché,
23:29c'est moins important.
23:30Bien sûr.
23:30Et ce n'est pas de même nature.
23:32Dans la ville de Paris,
23:33c'est un mécénat.
23:35Un mécénat en nature.
23:36D'accord.
23:37Puisqu'on a fourni
23:37un certain nombre d'équipements,
23:39un certain nombre d'abris,
23:40et en particulier,
23:42les bâtiments de bureaux
23:45pour toutes les équipes
23:47de M. Philippe Jost
23:49et du général Jorgin.
23:52C'était,
23:53non,
23:53là,
23:53c'est un mécénat
23:54qui s'inscrit.
23:56Ce n'est pas un défi technique.
23:59Oui,
23:59c'est pas vraiment...
24:00Enfin, technique.
24:00Oui,
24:01et managérial.
24:02Mais je voulais lier les deux
24:04parce que c'est les deux
24:05grands succès français
24:06de l'année 2024 quand même.
24:09Et bon,
24:10alors,
24:10moi,
24:10je pense qu'on n'a peut-être
24:12pas assez fait cocorico
24:13autour de ces succès.
24:16Quelle leçon...
24:16Est-ce qu'il y a une leçon commune ?
24:18Le fait de s'être exonéré
24:20d'un certain nombre de règlements,
24:21le fait...
24:22Quelle leçon vous tirez
24:23de ces deux succès français
24:25comme chef d'une grande
24:26entreprise française ?
24:28Bien que la France
24:29a des entreprises
24:30puisque c'était pratiquement
24:31entièrement fait
24:32par les entreprises françaises.
24:33Les entreprises sont à la hauteur.
24:36Dans tous les domaines,
24:39il y a des entreprises
24:39qui sont de taille mondiale.
24:41On a bien vu
24:41la présence de Louis Vuitton,
24:44Orange qui met aussi
24:45ses lignes,
24:47EDF qui a fourni
24:48l'énergie.
24:49Il n'y a pas eu
24:49de problème.
24:50Donc,
24:50il y a des grandes entreprises
24:51qui sont de taille mondiale
24:53et qui savent faire
24:54des choses extraordinaires.
24:56pour Notre-Dame,
24:58ils ont beaucoup investi
24:59sur des métiers,
25:00des savoir-faire
25:01qu'on pensait perdus
25:03et qu'on a su retrouver
25:04malgré tout.
25:05Il y a une capacité
25:07d'innovation
25:08dès lors qu'on laisse faire.
25:10C'est vrai qu'on s'est un peu
25:11affranchis
25:11de quelques réglementations
25:13qu'il y a eu pour les JO.
25:14Enfin,
25:15le cadre était strict quand même.
25:16Oui, oui.
25:17Mais ça a permis
25:17d'aller plus vite.
25:18Il y avait aussi
25:18des obligations
25:19d'insertion de personnel.
25:20Ça n'a pas empêché,
25:22même en libérant
25:22certaines choses,
25:23de garder
25:24esprit RSE.
25:26Et quand ils ont fait
25:26Notre-Dame de Paris,
25:27je me souviens très très bien
25:28le général Georges-en-Lin
25:29de dire
25:30le plomb,
25:32tout ce qui se passe au plomb,
25:33on a plus de contraintes.
25:34Il y a moins de plomb
25:35au moment où on travaille
25:36dans la cathédrale
25:37qu'il y en a
25:37à l'extérieur dans Paris.
25:39On a plus de contraintes,
25:40il faut prendre des deux
25:40chez l'autre.
25:40On a su garder
25:42un certain nombre
25:42de contraintes,
25:43malgré tout,
25:44passer ces contraintes
25:45et réaliser quelque chose
25:46dans des délais
25:47où nous remions cause.
25:50Il n'y a pas une bavée
25:50rampée sur Notre-Dame.
25:51Donc voilà,
25:52je pense que la France
25:54peut faire
25:55n'importe quel type
25:57de projet.
25:59On fait des plus grands
26:00ponts du monde.
26:01Je le dis pour nos clients,
26:03il y a rarement
26:04une entreprise française
26:05qui ne soit pas
26:06sur un grand projet
26:07dans le monde.
26:08Il y a beaucoup
26:09de savoir-faire,
26:10beaucoup de choses.
26:11Il faut juste
26:12qu'on ne perde pas
26:13ses capacités.
26:15Il ne faudrait pas
26:15que les Jeux Olympiques
26:16reviennent dans un siècle
26:17parce que tout ce qu'on a appris
26:18à travailler ensemble,
26:20à remettre des compétences,
26:21si on laisse se diluer ça,
26:23il faudra recommencer
26:24à zéro.
26:25Le mot de l'encouragement
26:26c'est de dire
26:26redonnez-nous quelque chose,
26:28une Coupe du Monde,
26:29les Jeux Olympiques
26:30pour qu'on garde tout ça
26:31up to date.
26:32On est preneur.
26:33Merci beaucoup Gérard Lépré.
26:35Bonne ref 2025.
26:36Je vous dis à bientôt
26:36sur Bsmart for Change.
26:38On passe tout de suite
26:38à notre rubrique Smart Ideas.
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