- il y a 9 heures
GSF, un des leaders français de la propreté, travaille avec 34 entreprises du CAC 40. L'entreprise a obtenu en 2024 la certification B Corp. Ce qui lui demande un engagement spécifique sur l’impact environnemental de ses outils et de ses produits. Christophe Cognée, président de l’entreprise explique aussi les actions qu’il mène en faveur de la reconnaissance de ses salariés.
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00:00BISMART
00:03Êtes-vous prêt pour l'impact ? C'est la question que je pose chaque jour à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:1026 minutes de grand entretien. Aujourd'hui avec Christophe Cogné, bonjour.
00:14Bonjour.
00:14Le président de GSF, entreprise fondée en 1963 par Jean-Louis Noisier.
00:2143 000 collaborateurs aujourd'hui, 162 établissements en France et filiales à l'international.
00:26Et un chiffre d'affaires 2024 de 1,380,000,000 d'euros.
00:31Ça débute donc en 1963 dans un petit bureau de la rue de Trévise, dans le 9e arrondissement de Paris.
00:37Et aujourd'hui c'est 43 000 collaborateurs.
00:40C'est quoi le fil conducteur ou le fil rouge de cette histoire ?
00:45C'est une vision, c'est une volonté d'un entrepreneur à l'époque qui a 27 ans
00:53constate que les entreprises externalisent de plus en plus ces métiers de service,
00:57en particulier la propreté, qu'il n'y a pas de réponse appropriée finalement à ces nouveaux enjeux.
01:06Et fort de cette vision, de ce qu'il constate, il va conceptualiser une entreprise
01:14avec des principes qui sont toujours en action aujourd'hui.
01:20C'est-à-dire si on veut apporter un service de qualité au quotidien,
01:23puisque notre prestation bien évidemment est au quotidien,
01:26elle n'est pas toujours très visible mais elle est fondamentale.
01:29L'hygiène à la propreté c'est quand même, on l'a vu en particulier au moment du Covid,
01:33on l'a mis en exergue, c'est quelque chose de fondamental.
01:35C'est un besoin des entreprises du quotidien.
01:38Et ça passe par l'engagement des équipes.
01:42Et le fait de capter certainement les meilleures compétences dans ces métiers,
01:49mieux les rémunérer, mieux les former, mieux les équiper,
01:51investir toujours davantage et avoir une vision de long terme.
01:55Et fort de ce concept, l'entreprise est devenue ce qu'elle est aujourd'hui,
01:59uniquement en croissance organique, ce qui est un cas unique dans notre profession.
02:02Il n'y a pas eu de croissance externe, il n'y a pas eu d'achat.
02:04Pas de croissance externe, si ce n'est à l'international,
02:06nous sommes présents aujourd'hui également.
02:08Mais pour la France, non, ce développement s'est fait uniquement par la confiance des clients
02:14que nous avons gagnés au fil de l'eau et la confiance des collaborateurs.
02:17Et puis l'histoire, cette saga GSF s'est finalement déroulée pendant plus de 60 ans
02:23sur cette constante, sur cette volonté.
02:26En gardant cette ligne.
02:27Exactement.
02:27Donc la rubrique s'appelle Prêt pour l'impact.
02:30Ce mot impact, quel sens il prend pour vous ?
02:34Quelle place il tient dans l'entreprise ?
02:37Notre entreprise qui travaille par définition chez nos clients,
02:42là où la propreté est un enjeu stratégique, un enjeu d'image,
02:46mais aussi un enjeu de fonctionnement.
02:47Nous sommes leaders dans le milieu agroalimentaire, dans le milieu pharmaceutique,
02:52dans beaucoup de domaines, comme je le dis,
02:54où l'enjeu de propreté, d'hygiène est fondamental.
02:58L'impact, il est déjà là.
03:02Il est déjà de pouvoir continuer à faire fonctionner,
03:04apporter une qualité de service, de prestation,
03:06qui permet à nos entreprises et clientes, au quotidien,
03:10de délivrer leurs propres prestations, leurs propres productions.
03:16La question de l'hygiène et de la propreté, elle est majeure.
03:19Elle est fondamentale.
03:20Sinon, les chaînes s'arrêtent.
03:21Exactement.
03:22Donc notre premier impact, il est là.
03:24Mais pour y parvenir, il y a aussi l'impact que nous sommes en tant qu'employeurs de grande dimension,
03:2944 000, maintenant plus de 50 000 avec l'acquisition que nous venons réaliser
03:33dans le domaine de l'accueil aux entreprises.
03:36C'est évidemment un impact avant tout social.
03:40Mais depuis plus de 20 ans maintenant,
03:42aussi une intention à l'impact écologique,
03:45comme on l'appelait à l'époque,
03:46maintenant l'impact environnemental,
03:49avec la volonté toujours d'être aux côtés de nos clients
03:51qui se préoccupent de plus en plus,
03:53et qui le faisaient déjà à l'époque.
03:55Je parle d'une vingtaine d'années,
03:56de ces questions.
03:57Oui, avec une certification Bicorp obtenue par GSF,
04:03c'était il y a un an.
04:05Alors c'est la certification qui est sans doute la plus exigeante.
04:10Ça a demandé combien de temps et d'énergie pour obtenir le Bicorp ?
04:15Alors si vous démarrez avec peu de ressources,
04:20enfin j'ai peu d'expérience, c'est très difficile.
04:23En fait, c'est l'aboutissement d'une démarche,
04:25d'une forme de maturité dans ce domaine.
04:27Vous aviez pris de l'avance en quelque sorte.
04:29Exactement, nous étions prêts parce qu'effectivement,
04:32certifier une entreprise, non seulement en France,
04:34mais en international avec ce label,
04:37ça veut dire qu'il faut déjà avoir des équipes qui sont à maturité.
04:40Et le véritable enjeu pour nous,
04:42c'est de faire que cette conscience sur l'impact que nous avons,
04:47elle doit être au plus près du terrain.
04:49Vous voyez, ce n'est pas simplement un concept au niveau d'une direction,
04:52d'une gouvernance d'entreprise,
04:53mais faire en sorte que chaque collaborateur ait conscience
04:56dans son rôle, dans sa mission, de la manière dont il peut agir
05:00pour réduire l'impact environnemental,
05:02avoir les bons comportements en termes de management, etc.
05:06C'est des sujets très centraux dans notre société aujourd'hui.
05:09Sur la partie environnementale du label,
05:13dans les métiers qui sont les vôtres,
05:16sur quel levier il faut agir pour obtenir un tel label
05:19et une certification à un niveau le plus élevé possible ?
05:23Alors, démontrer qu'on est dans une volonté constante,
05:25dans une démarche qui est structurée, qui est construite
05:28et qui implique, comme je viens de l'évoquer,
05:30toutes les parties prenantes.
05:32Mais ça veut dire des choix de produits ?
05:33Si on essaie d'être très précis et un peu concret
05:36sur les choix que vous aviez déjà faits
05:38et que vous avez accentués peut-être ?
05:39Absolument.
05:40Ça passe par le fait d'utiliser le moins d'eau possible.
05:44En particulier, on évoquait le secteur agroalimentaire
05:47où l'eau est nécessaire pour le nettoyage.
05:51Trouver les process, trouver les techniques
05:53qui permettent, avec nos clients,
05:55non seulement d'utiliser moins d'eau,
05:57mais parfois de réutiliser l'eau.
05:59Le remploi de l'eau, c'est utiliser des matériels
06:02que l'on va, dans certains cas, recycler
06:07et aussi réutiliser, je cherche le terme,
06:11mais limiter au maximum tout ce qui peut être vecteur de déchets.
06:18Et d'ailleurs, ça va assez loin
06:19parce que nous accompagnons nos clients.
06:21On parle de la propreté, qui est le métier historique de GSF,
06:24mais dans le même des services que nous apportons nos clients,
06:27nous avons aussi une action en termes de gestion
06:31déléguée des déchets sur site.
06:33C'est-à-dire que nos clients sont souvent un peu démunis
06:36pour savoir comment limiter le nombre de déchets,
06:39faire un tri en amont qui soit le meilleur possible.
06:41Je parle dans l'industrie, dans l'industrie pharmaceutique également.
06:44Pour que ces déchets deviennent aussi des ressources,
06:45parce que c'est cet enjeu-là.
06:47Exactement, il y a un enjeu économique,
06:49il y a un enjeu d'efficacité,
06:51et puis une réglementation qui devient de plus en plus contraignante
06:53pour nos clients.
06:53Et comme nous sommes présents,
06:54je dirais 24 sur 24 sur 7 sur les sites de nos clients,
06:58nous avons des équipes et des ingénieurs qui les accompagnent,
07:02qui les amènent à pouvoir optimiser la gestion de ces déchets,
07:09le pilotage, le tri, la diminution des volumes.
07:14Donc c'est un exemple effectivement de...
07:16Alors ce que je comprends bien,
07:18c'est que ça vient de vous et de vos clients.
07:20C'est-à-dire que c'est deux pressions qui se rejoignent,
07:23parce que ça peut être ça.
07:24Pour obtenir un marché, GSM,
07:26vous avez peut-être aussi besoin de montrer,
07:28le fait d'être du corp,
07:30ça va peut-être vous ouvrir d'autres marchés.
07:31Est-ce que vous le vivez aussi comme ça ?
07:34Oui, on travaille avec 34 entreprises du CAC 40.
07:38Donc je dirais que l'enjeu de l'approprier
07:42et des services plus largement,
07:44parce que ces clients veulent de plus en plus confier
07:46des services qu'ils ne veulent plus assumer
07:48avec leurs propres équipes,
07:50pour lesquels ils recherchent des partenaires
07:53capables justement d'apporter ces solutions de services sur site,
07:57comme on les appelle,
07:58et qui mieux qu'une entreprise qui a une belle réputation,
08:02qui est présente au quotidien,
08:05qui a des équipes managériales
08:06qui ont démontré leur savoir-faire,
08:08qui mieux que nous pour gérer à assumer
08:11cette collaboration,
08:14cette structuration des services
08:17en complémentarité de ce que nos clients faisaient auparavant ?
08:22Mais ça veut dire qu'à côté de votre efficacité économique,
08:28du coût de vos prestations,
08:31à côté de la qualité du travail
08:33qui va être effectué par vos équipes,
08:36cette certification,
08:37c'est un des piliers d'un appel d'offres,
08:39d'une certaine façon ?
08:41Alors, oui, cette certification,
08:44le fait qu'on ait une évaluation ECOVADIS,
08:46qui est une agence de notation sur les sujets RSE,
08:50qui est très observée,
08:52très analysée par nos propres clients.
08:54Et que là, vous avez depuis beaucoup plus longtemps ?
08:56Effectivement, sur lequel on continue à essayer de progresser,
08:59de démontrer tout ce que nous faisons
09:01dans l'omène social, environnemental,
09:03et en termes de gouvernance.
09:04Et Bicorp, quelque part,
09:07la certification Bicorp
09:08vient amener une dimension supplémentaire.
09:11J'insiste, c'est de plus en plus observé
09:13par tous les clients
09:15qui sont attentifs
09:16à leur propre réputation,
09:19au choix des prestataires qu'ils emploient.
09:21Ils nous confient les clés de leur maison.
09:24Et à ce titre-là,
09:25le niveau de confiance
09:27qui doit être rétabli est important.
09:29Alors, je vais vous citer,
09:30vous êtes rentré chez GSF,
09:31je crois que vous aviez à peine 30 ans, c'est ça ?
09:33Tout juste 30 ans.
09:34Et alors, vous aviez cette idée en tête,
09:38on me disait qu'intégrer GFF,
09:40c'était un peu comme entrer en religion.
09:42Ça s'est confirmé, d'une certaine façon ?
09:45C'est une belle religion.
09:48C'est une entreprise qui offre l'opportunité
09:50à ceux qui ont le courage de se lever tôt le matin
09:52et qui aiment les relations humaines,
09:56d'exprimer, j'irais,
09:57toutes les possibilités d'une entreprise,
10:00qui offre une entreprise de croissance, de service.
10:02Et c'est une très, très belle entreprise.
10:05Elle a une très forte image,
10:07grâce à cela d'ailleurs.
10:09Une grande fidélité de ses collaborateurs.
10:11La différence,
10:13par rapport à toute l'offre qui existe,
10:15c'est l'engagement des collaborateurs.
10:17Et je suis un des exemples
10:19nombreux de cette entreprise
10:21qui a permis à beaucoup de talent
10:23de s'épanouir et d'évoluer.
10:25Mais alors, si GSF, c'est une religion,
10:27vous êtes devenu pape.
10:28D'une certaine manière, oui.
10:29Et j'en suis fier.
10:30Oui, effectivement, c'est une belle trajectoire.
10:32Sur cette dimension humaine,
10:35sur la façon dont vous avez décidé
10:37de manager une entreprise comme GSF,
10:40quel choix vous faites ?
10:41C'est quoi votre philosophie de manager ?
10:45L'attention aux autres,
10:46le respect fondamental.
10:48Proximité,
10:50être là où nous sommes attendus.
10:53Donc, c'est des choses assez simples,
10:55mais qui doivent être démontrées tous les jours.
10:56L'exemplarité est fondamentale.
10:58Et j'ai eu aussi,
11:00à titre de mentor,
11:03le fondateur de l'entreprise
11:04pendant de nombreuses années,
11:05qui m'a,
11:06comme il l'a fait,
11:07avec toute une génération de managers,
11:09montré l'exemple.
11:11Vous disiez,
11:12il y a quelques années,
11:14nous atteindrons le milliard d'euros
11:15de chiffre d'affaires
11:15sans perdre notre âme.
11:17Bon, vous l'avez largement dépassé,
11:19le milliard d'euros aujourd'hui.
11:21C'est une question
11:21que je trouve très intéressante
11:22parce que c'est difficile
11:24de grandir à ce point
11:25sans renier les principes d'origine.
11:28Ça suppose, quoi,
11:29une attention quotidienne,
11:32une pression managériale,
11:35positivement,
11:36c'est-à-dire de la part
11:37du fondateur Jean-Louis Noisier
11:39puis de votre part aussi.
11:41De l'exemplarité,
11:42je le répète,
11:43un modèle,
11:44un modèle auquel on est très attaché.
11:45Oui, mais quand on a des filiales
11:47à l'étranger,
11:47c'est plus compliqué,
11:48forcément.
11:49Évidemment.
11:50C'est la qualité de la relation
11:51que vous avez avec les équipes,
11:52le choix des personnes
11:54à qui vous confiez,
11:55finalement,
11:55les clés de la maison,
11:56là aussi,
11:57à l'international.
11:58et puis,
11:59un rapport de confiance
12:01que vous établissez.
12:02Et je répète,
12:03un modèle qui est basé
12:04sur,
12:06de par notre,
12:07j'irais,
12:08position dans le paysage économique,
12:12qui suppose de l'autonomie,
12:14de la responsabilisation,
12:16de la confiance,
12:16je le répète.
12:18Et c'est tout ce travail
12:19que nous faisons
12:20de compagnonnage,
12:21de formation,
12:22tout au long.
12:23On investit énormément,
12:24près de 4%
12:25de notre chiffre d'affaires
12:28est investi dans la formation
12:29à tous les niveaux.
12:31Et la promotion interne
12:31est également un exemple
12:32vivant
12:33de ce que nous apportons
12:35à des personnes
12:35qui sont prêtes à s'engager
12:37et qui nous font confiance.
12:38Ce sont des métiers
12:41qui ne sont pas forcément reconnus,
12:43qui sont même parfois stigmatisés.
12:44Comment vous luttez
12:45contre cet a priori négatif ?
12:49C'est un métier fabuleux
12:52quand on a les moyens
12:53de l'exécuter correctement,
12:57quand on a une vision de long terme
12:58et quand on s'appuie
13:00sur ce que je viens d'évoquer,
13:01sur la qualité des relations humaines,
13:03la confiance que vous accorde
13:04des clients.
13:06Très sincèrement,
13:07j'ai à l'esprit
13:08beaucoup de trajectoires formidables
13:10de collaborateurs
13:11qui, de tous horizons,
13:14et ça, c'est aussi
13:15une vraie richesse
13:15dans ce métier
13:16à qui on donne
13:17la possibilité
13:18de grandir,
13:19de s'épanouir professionnellement
13:21dans un environnement,
13:22oui,
13:23qui est exigeant,
13:24c'est vrai,
13:25mais qui, je dirais,
13:26qui est aussi récompense
13:27ceux qui ont la capacité
13:30à se projeter
13:31dans cette activité.
13:32Mais est-ce que ça signifie
13:34que vous avez eu,
13:35ou encore aujourd'hui,
13:36des difficultés de recrutement,
13:37parfois ?
13:38Oui, comme dans tous les métiers,
13:40peut-être plus.
13:40Il y a plein de secteurs
13:41qui sont concernés.
13:42Absolument,
13:42c'est vrai qu'il y a un sujet
13:43d'attractivité,
13:44mais aujourd'hui,
13:45on bénéficie,
13:45GSF,
13:46vu sa taille,
13:47son histoire,
13:48bénéficie d'une réputation solide.
13:51C'est un repère,
13:51c'est une marque aujourd'hui
13:52dans la profession,
13:53en tout cas dans ses activités
13:54de service aux entreprises,
13:56et ça nous permet
13:57d'attirer à nous
13:57les meilleurs talents.
13:58On les recrute en général
14:00à ces jeunes,
14:00on les forme,
14:01on les accompagne,
14:02on leur promet aussi
14:03potentiellement une belle carrière,
14:05et ça marche.
14:06Ce sont des métiers
14:07où on rentre dans l'entreprise
14:09le plus souvent sans diplôme ?
14:11On a des candidats qui viennent...
14:13Quand on a bientôt 50 000 collaborateurs,
14:16fortement,
14:16il y a une gamme de métiers
14:17qui est très vaste,
14:18mais les métiers,
14:19j'allais dire de base,
14:21ce n'est absolument pas péjoratif
14:23dans mon esprit,
14:24mais les métiers d'agent d'entretien,
14:27tous ces métiers-là,
14:28on n'a pas de diplôme.
14:29Est-ce qu'il y a des difficultés
14:31qui sont des difficultés
14:32de formation
14:35que vous êtes obligés
14:36de proposer à vos salariés
14:38dès le début, finalement,
14:39pour qu'ils s'intègrent
14:40à une entreprise,
14:41pour qu'ils soient efficaces ?
14:42Tout dépend du niveau
14:44auquel vous recrutez
14:45vos collaborateurs.
14:47On a des profils
14:48de toute nature,
14:49de tous horizons,
14:50d'expériences,
14:50de tout âge.
14:51Et ça,
14:52c'est une vraie richesse
14:52de ce métier.
14:54On va surtout s'attacher
14:56à comprendre
14:57quelle est la personnalité.
14:59Est-ce que c'est quelqu'un
14:59qui a un savoir-être,
15:01une personne qui a un savoir-être,
15:02des comportements
15:02qui sont en adéquation
15:04avec ce que l'on veut offrir
15:05comme service ?
15:07Pas seulement dans le domaine
15:09de la propreté,
15:10mais aussi de plus en plus
15:11de services sur site.
15:12Donc, la notion comportementale
15:13est fondamentale.
15:15Et après,
15:15on va accompagner,
15:16on va former ces équipes.
15:18À ce titre,
15:18on peut considérer
15:19qu'on est vecteur
15:20d'intégration,
15:21de promotion sociale,
15:23d'ascenseur social,
15:24comme on dit aujourd'hui,
15:25qui est très important.
15:26Et c'est aussi très riche
15:28et très intéressant
15:28comme dans notre vision.
15:30On parle d'impact,
15:31mais là,
15:32je peux vous assurer
15:33qu'on a un impact
15:34dans la durée
15:35qui est tout à fait significatif
15:37et parfois sous-estimé.
15:39Un impact social et sociétal.
15:41Avec une diversité naturelle ?
15:45Justement,
15:47parce que vous...
15:48Mais est-ce que c'est vrai,
15:49par exemple,
15:49pour les questions de genre ?
15:51Est-ce qu'il y a autant d'hommes
15:51que de femmes ?
15:52Est-ce que vous devez intégrer
15:54ces objectifs-là ?
15:55Ou est-ce que finalement,
15:56la diversité de recrutement
15:58fait que ce n'est pas un souci,
16:00ce n'est pas une question ?
16:00C'est pas une question.
16:03Ça se fait assez naturellement
16:05parce qu'on a autant que de femmes
16:08à différents postes.
16:09peut-être pas encore suffisamment
16:11à des postes à haute responsabilité.
16:13Et on y travaille,
16:14bien évidemment,
16:15ça fait partie des sujets.
16:16Parce qu'historiquement,
16:17c'est un métier plus masculin.
16:21Mais c'est pas...
16:22Je dirais que c'est pas...
16:24On est attentif
16:25à surtout à ce que nos managers
16:27et les bons comportements,
16:29145 nationalités
16:30parmi nos collaborateurs,
16:33tous horizons,
16:34je le répète,
16:34mais ce n'est pas un sujet
16:35à partir du moment
16:36où vous avez des bons comportements.
16:37et vous formez vos équipes
16:39à avoir les bons comportements
16:40et vous voyez au contraire
16:42qu'on arrive à obtenir
16:44de nos équipes
16:45un engagement.
16:46Moi, j'en suis toujours
16:47stupéfait, je dirais,
16:50de voir à quel point
16:50quand vous apportez
16:52l'attention,
16:53les moyens,
16:54la formation,
16:55vous avez en contre...
16:56Enfin,
16:57en réponse à cela
16:59beaucoup de très belles choses.
17:02Et si GSF en est là aujourd'hui,
17:03c'est en partie
17:04et certainement surtout
17:06grâce à cela.
17:07Alors, vous disiez,
17:08ce sont des métiers
17:09que les salariés
17:11de vos clients
17:11ne voient pas forcément
17:12à l'œuvre.
17:13On est souvent
17:13dans cette question
17:14d'horaires décalés
17:15qui est une vraie question
17:15d'ailleurs,
17:16parce que ça veut dire
17:18des temps de transport
17:19qui sont parfois compliqués
17:21pour vos salariés,
17:22ça veut dire
17:23des débuts de mission
17:24qui peuvent être
17:25très très tôt le matin
17:26ou même au milieu de la nuit.
17:27Comment vous essayez
17:28de les accompagner
17:29face à ces difficultés-là
17:31qui sont intrinsèques
17:31d'une certaine façon ?
17:32Effectivement,
17:34il y a cette question
17:35qui a toujours existé
17:36du décalage,
17:37des horaires fractionnés.
17:39Alors,
17:39le fait d'avoir aujourd'hui
17:40l'attaque que nous avons
17:41nous permet
17:41de compléter des horaires,
17:42d'avoir des personnes
17:43qu'on peut employer
17:44à temps plein.
17:45Nous, travaillons
17:46avec certains de nos clients,
17:47avoir une prestation
17:49qui est plus sur une...
17:51on va dire...
17:53pas d'horaires,
17:54enfin,
17:54pas de coupures,
17:56de travailler plutôt
17:57en horaires en journée.
17:58Faut-il que cela
18:00se soit accepté ?
18:02Mais c'est des solutions...
18:03C'est parfois compliqué,
18:04mais en fait,
18:05c'est juste un changement
18:06d'état d'esprit aussi.
18:07Ça dépend des entreprises
18:08et des clients,
18:09mais nous, ici,
18:10ça ne nous gêne pas
18:12de voir passer
18:12d'un prestataire extérieur
18:15qui vient, par exemple,
18:17récupérer les poubelles
18:18en journée.
18:19Ça ne posera pas de problème.
18:19Voilà, il faut le construire
18:20avec son client
18:21et c'est effectivement
18:24quelque chose
18:24qui permet d'avoir
18:26une vie plus simple,
18:27meilleure pour nos collaborateurs
18:29qui sont dans la propreté.
18:31Ce n'est pas encore
18:32dans les mentalités.
18:3340% de l'activité
18:34dans les pays nordiques
18:35se fait sous cette forme-là.
18:37Dans vos métiers ?
18:38Oui, bien sûr.
18:39Donc, on a encore
18:40du chemin à parcourir.
18:41Oui, à combien, nous ?
18:42C'était assez faible,
18:44je dirais, 5-10%.
18:45Vous avez des grands
18:45d'ordre public
18:46qui essayent de pousser
18:47dans ce sens-là,
18:48mais il y a un vrai travail
18:50de fond à continuer
18:51de faire.
18:53Et ça, c'est vous
18:53qui devez le faire ?
18:54C'est-à-dire, c'est vous
18:55qui devez convaincre
18:56vos clients de certaines façons ?
18:58Oui, c'est à nous
18:59de leur montrer
18:59que ce n'est pas simple
19:00mais que c'est possible
19:01à partir du moment
19:02où on le fait ensemble.
19:03Voilà.
19:04Et c'est pour le bien-être
19:05de tous
19:05et en particulier
19:06la question des ressources
19:09se posera
19:10dans les métiers
19:11de service en général.
19:12Trouver les bons profils
19:14et les amener
19:15à rendre le service attendu,
19:17ça passe par un actuel
19:18d'accompagnement
19:19et pour lequel
19:20on n'aura pas forcément
19:21toujours les bonnes ressources.
19:23Donc, tout le monde
19:24a intérêt finalement
19:24à investir sur ce sujet
19:26pour le bien-être
19:27des collaborateurs
19:27chez le client.
19:28Ça ne vous a pas échappé
19:30qu'aujourd'hui
19:30les grands donneurs d'ordre
19:31essayent de faire revenir
19:32les collaborateurs
19:33sur site
19:34qui parfois
19:35s'en est éloigné
19:35avec le télétravail
19:38et l'enjeu
19:39de la qualité
19:40de l'environnement
19:41de travail.
19:42On parle là aussi
19:43d'impact
19:43et côté client
19:45n'est pas
19:46à sous-estimer.
19:47et nous accompagnons
19:48des clients
19:49dans les solutions
19:49de service
19:50non seulement
19:51la propreté,
19:52on parle de l'accueil,
19:53on parle des petits,
19:55de la manière
19:56dont on va gérer
19:56les irritants sur site,
19:57la petite maintenance,
19:58tous les petits services
19:59finalement.
20:00C'est un ensemble
20:00de choses
20:01que vous pouvez piloter
20:02pour lesquelles
20:02le client attend
20:03de votre part
20:04effectivement
20:04les bons comportements,
20:05les bonnes attitudes
20:06pour faire revenir
20:07au bureau,
20:08pour faire revenir
20:09les collaborateurs
20:10qui parfois
20:11ont un petit peu
20:12de difficulté à revenir.
20:13Je reviens
20:14sur ces horaires
20:15décalés.
20:17Est-ce qu'il arrive
20:18souvent
20:18qu'il y ait
20:19certains
20:19de vos collaborateurs,
20:20de vos salariés
20:21qui finalement
20:22arrivent
20:23au travail
20:26sans avoir pris
20:26de petit déjeuner,
20:27sans avoir mangé
20:28le ventre ville ?
20:29Est-ce que vous
20:29intégrez ça
20:30finalement
20:30à votre politique RH ?
20:33Alors ça arrive,
20:34nous avons mené
20:34des actions
20:35dans un certain
20:36nombre de régions
20:37sur la possibilité
20:40d'apporter
20:41notamment
20:43des fruits secs
20:44avant la prestation
20:45et on a aussi
20:47une politique
20:48d'échauffement
20:48avant la prise
20:49de poste
20:50pour limiter
20:50quelques minutes
20:53avant la prise
20:54de prestation.
20:55On travaille
20:55sur tous ces sujets-là
20:56pour qu'effectivement
20:57nos collaborateurs
20:59puissent travailler
21:00dans de meilleures conditions
21:03quand ils n'ont pas
21:04la possibilité
21:04effectivement
21:05de le faire
21:06autrement.
21:07Mais le complément
21:09alimentaire,
21:10oui,
21:10on l'a développé
21:11d'ailleurs on avait
21:12été récompensé
21:12pour cette initiative
21:13à l'époque
21:14par l'IDEX
21:16qui est l'association
21:16des responsables
21:18de services généraux.
21:21Donc tout ce qui peut
21:22permettre effectivement
21:23à nos collaborateurs
21:24de se sentir bien
21:24dans ce qu'ils font,
21:27on se doit
21:27d'y être attentif
21:28effectivement.
21:29Alors intuitivement
21:29je me dis
21:30vous n'êtes pas concerné
21:31par le développement
21:33de l'intelligence
21:34artificielle,
21:35enfin voilà
21:35c'est des métiers
21:36de service,
21:38est-ce que malgré tout
21:39vous intégrez
21:40l'IA dans un certain
21:42nombre de processus
21:43de fonctionnement
21:44de GSL ?
21:44On ne pourra pas
21:45échapper à l'usage
21:48de l'IA,
21:49le tout c'est de bien
21:50l'utiliser,
21:51on commence aujourd'hui,
21:53on est également leader
21:54dans l'étouage
21:55des aéroports,
21:56donc il y a une question
21:58de gestion des flux,
21:59de mettre les bonnes
22:00personnes au bon endroit
22:01en fonction des aléas
22:02qu'on peut imaginer.
22:03dans cette activité
22:04c'est un exemple
22:05il y en a d'autres
22:06où l'intelligence
22:07artificielle permet
22:08d'optimiser,
22:09d'améliorer l'efficacité
22:11de nos ressources,
22:13de la gestion
22:13et puis dans tout
22:14le back office
22:15oui,
22:15l'intelligence artificielle
22:16va nous permettre
22:17de gagner en productivité
22:21pour mettre plus de moyens
22:21là où il faut les mettre.
22:23Est-ce que ça transforme
22:24les métiers
22:24ou est-ce que ça
22:25en supprime certains ?
22:27Non, ça n'en supprime pas.
22:29Parce qu'il y a des secteurs
22:30où ça...
22:30Oui, certainement,
22:31mais dans des métiers
22:32qui sont des métiers
22:33de service
22:33et des métiers manuels
22:34c'est plus à...
22:35je le vois plus
22:36comme une injonction
22:37comme un complément
22:39à l'efficacité
22:40des services
22:40mais le besoin
22:42de service
22:42ne va pas disparaître.
22:44Il est important
22:45et il est même
22:45de plus en plus attendu
22:46dans beaucoup d'endroits
22:47dans beaucoup d'environnements
22:50et c'est d'ailleurs
22:51pour ça qu'on est
22:52assez optimiste
22:53pour l'avenir
22:54de nos métiers
22:55de service
22:55en entreprise.
22:57Vous n'imaginez pas
22:58des robots intelligents
22:59remplacer vos salariés ?
23:00Il y a des endroits
23:00où c'est possible
23:01mais ce n'est pas
23:03une tendance majeure
23:05d'un secteur
23:06comme le vôtre ?
23:07La robotique
23:08pour l'instant
23:08ou la co-botique
23:09c'est plus quelque chose
23:11qui est anecdotique
23:12à ce stade.
23:14Il est clair
23:14que dans quelques années
23:15il faudra davantage intégrer.
23:17On le voit chez Amazon,
23:18on le voit dans beaucoup
23:19d'endroits
23:20où il y a des tâches répétitives.
23:21Le robot commence
23:22à être de plus en plus présent.
23:24Dans notre activité
23:25qui encore une fois
23:26de service
23:27on ne remplace pas
23:28l'intelligence humaine
23:29et la sensibilité
23:31et les gestes
23:31qui font la différence
23:32c'est un peu notre moto.
23:35Et on va plus travailler
23:37à former l'humain
23:38à lui donner les moyens
23:40de s'appuyer
23:40sur les outils.
23:42Et GSF a toujours été
23:43en avance
23:44sur ces sujets-là.
23:45Donc nous notre enjeu
23:46c'est de continuer
23:47à rester en avance
23:47et de faire que l'union
23:48ou la complémentarité
23:50entre l'homme
23:51et la machine
23:52soit la plus efficace
23:53possible
23:53pour le bénéfice
23:54des clients.
23:56Vous disiez tout à l'heure
23:56on est maintenant
23:58quasiment 50 000 collaborateurs
24:00parce qu'il vient
24:00d'y avoir une acquisition
24:01c'est ça ?
24:02Alors pour la première fois
24:03nous venons de faire
24:03une acquisition
24:04non pas sur notre activité
24:05historique
24:06et la propreté
24:06mais bien pour compléter
24:08ce que nous apportons
24:09d'ores et déjà
24:10dans le domaine
24:10des services
24:11sur un métier
24:12qui est très particulier
24:13c'est un métier de niche
24:15mais qui demande
24:16là aussi
24:17une véritable expertise
24:18qui est le métier
24:19de l'accueil
24:19et de l'événementiel
24:20en entreprise.
24:21Et nous avons fait
24:23l'acquisition du leader
24:24en France
24:25groupe Ithac
24:26plus connu
24:28par son nom commercial
24:30qui est Pénélope
24:31l'agence Pénélope
24:33et il y a
24:34une vraie complémentarité
24:35entre ce que nous faisons
24:36déjà chez nos clients
24:37les uns et les autres
24:38et puis
24:39une offre de services
24:41plus complète
24:42l'accueil
24:43c'est stratégique
24:44la propreté
24:45on vient de le voir
24:46également
24:46et tous les métiers
24:48connexes
24:48qui peuvent venir
24:49autour de cela
24:50c'est une offre
24:51que l'on est en train
24:52de combiner
24:53on se connaissait déjà
24:54bien sûr
24:55depuis un certain temps
24:56Vous aviez déjà
24:56travaillé ensemble
24:57On travaillait en collaboration
24:58chez un certain nombre
24:59de clients
25:00et assez naturellement
25:01cette convergence
25:02a beaucoup de sens
25:03en tout cas
25:03elle intéresse beaucoup
25:04nos clients
25:04Merci beaucoup
25:06Christophe Cogné
25:07et à bientôt
25:08sur B Smart for Change
25:09on passe tout de suite
25:10à notre rubrique
25:11Startup et Innovation
25:12Sous-titrage Société Radio-Canada
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