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  • il y a 2 jours
Ce jeudi 28 août, Paola Fabiani, vice-présidente du Medef en charge de l'entrepreneuriat, Elizabeth Ducottet, PDG du groupe Thuasne, Léonidas kageropulos, président de Médiation & Arguments, Yasmine Iamarène, présidente et fondatrice de MiPi, Rocco Pacchioni, directeur général de Puressentiel, et Nicolas Claret, directeur International d'Horus Pharma, étaient les invités dans l'émission La France a tout pour réussir présentée par Jérôme Tichit. La France a tout pour réussir est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Business, la France a tout pour réussir.
00:06Jérôme Tichit.
00:11Bonjour, bonjour et bienvenue dans la France a tout pour réussir.
00:14Chaque semaine, vous le savez, un concentré d'économie positive sur BFM Business.
00:18Et c'est la dixième saison de la France a tout pour réussir qui commence aujourd'hui,
00:22ici à Roland-Garros, à la REF, la rencontre des entrepreneurs de France.
00:26Au cours de cette première émission, nous parlerons bien sûr de la situation économique et politique du pays,
00:32situation cette année encore si particulière.
00:35Je vous présente donc mes invités pour parler de tous ces thèmes.
00:37On parlera aussi beaucoup de l'industrie.
00:39La première invitée est Paola Fabiani, la vice-présidente du MEDEF, en charge de l'entrepreneuriat.
00:44Le MEDEF qui est bien sûr l'organisateur de cette REF.
00:47À ses côtés, Elisabeth Ducoté, la PDG du groupe TUAN, spécialiste mondial de production de matériel médical,
00:54groupe basé à Saint-Etienne depuis près de 180 ans.
00:57On parlera de l'actualité de TUAN, mais aussi des premiers Grands Prix de l'industrie
01:01que j'aurai le plaisir d'animer le 25 novembre prochain sur BFM Business.
01:06Et Elisabeth Ducoté fera partie du jury de ces Grands Prix.
01:09Enfin, avec nous, Léonidas Calogéro-Poulos, le président de médiation et argument,
01:14président également et fondateur d'entrepreneurs pour la République.
01:18Léonidas qui, comme nous, chaque semaine dans cette émission, on croit vraiment aux atouts de la France.
01:23On écoutera donc avec plaisir son avis éclairé sur les turbulences que traverse notre pays.
01:29Bonjour Paola Fabiani.
01:31Bonjour.
01:32Merci d'être l'invité, la première invitée de la saison 10 de la France à Tout pour réussir.
01:36Vous êtes, je le disais, vice-présidente et porte-parole du MEDEF en charge de l'entrepreneuriat.
01:41Cette année, nous sommes encore à la REF pour lancer cette émission.
01:45J'ai l'impression chaque année qu'il y a une crise.
01:47On a eu évidemment la guerre en Ukraine, les problèmes de l'inflation, les droits de douane américains,
01:52la chute qu'on nous annonce du gouvernement de François Bayrou.
01:55Bref, la première question, comment vont les entrepreneurs ?
01:59Quel est leur état d'esprit en cette rentrée 2025, une nouvelle fois si particulière ?
02:03Alors oui, effectivement, la rentrée, le moral des entrepreneurs est assez dubitatif.
02:08Bien évidemment, on a accueilli favorablement l'annonce dans le discours du Premier ministre
02:14sur la prise en compte et les mesures pour la dette.
02:18C'est important et courageux.
02:20Néanmoins, on insistera sur deux points essentiels.
02:23Le premier, c'est effectivement de pouvoir arriver à ne pas taxer les entreprises françaises,
02:29je le rappelle, qui sont les plus taxées de l'OCDE,
02:31pour permettre les conditions de la croissance du pouvoir d'achat
02:34et permettre justement de résoudre notamment une partie des dépenses publiques.
02:39Et puis, par ailleurs, l'autre point important aussi, c'est la stabilité, la lisibilité.
02:46On le sait, ce sont les ennemis des entrepreneurs ne pas pouvoir avoir,
02:50alors bien sûr, le manque de stabilité politique,
02:52mais aussi la surcroissance de normes, surcroissance législative,
02:57qui nous empêche effectivement de pouvoir nous développer.
03:01L'investissement est en berne, tout de même.
03:04L'épargne des Français augmente.
03:06Ce sont des signes qui, finalement, dénotent d'un climat difficile.
03:10Pour être sur une touche positive, puisque c'est l'émission,
03:13je pense profondément, je reste entrepreneur et optimiste,
03:16qu'on a des vraies possibilités d'innovation, de création.
03:19Et donc, il faut s'appuyer, mais créons les conditions
03:22pour que les entrepreneurs déploient leur savoir-faire.
03:24Vous parliez de la fiscalité.
03:26Est-ce que les appels du pied, les clins d'œil de François Bayrou au PS
03:30pour essayer de sauver sa peau lors du vote de confiance,
03:34est-ce que ça vous inquiète un éventuel retour de l'ISF ?
03:36Patrick Martin était l'invité de la matinale chez leur closier.
03:42Il a dit vraiment qu'il ne fallait pas un retour de l'ISF.
03:45J'imagine que vous partagez ce même sentiment.
03:47Bien évidemment, il ne faut pas un retour de l'ISF,
03:50puisque nous ne sommes pas sur une île déserte.
03:53Qu'est-ce que ça va provoquer ?
03:54Ça va provoquer la fuite des capitaux.
03:56Au moment où on a le plus besoin d'investissement,
03:59justement, on en parle, et puis notamment dans l'industrie,
04:01c'est vraiment pas le moment d'activer ce genre d'options
04:04qui va faire en sorte que les entreprises,
04:07les particuliers aisés vont partir,
04:09puisqu'ils ont d'autres pays qui vont les accueillir à bras ouverts.
04:12Donc non à cette solution.
04:14Et puis je dirais plus largement, évitons la politique politicienne
04:18et regardons l'intérêt, je dirais, un peu plus supérieur du pays.
04:22Il faut qu'on résolve ce problème.
04:24Il faut qu'on se remette en situation de croissance.
04:26Donc ne prenons pas de mauvais chemin.
04:27Le Premier ministre sera ici même à 14h30 cet après-midi.
04:31Qu'est-ce que vous avez envie d'entendre de ces propos dans sa bouche ?
04:36Hier soir, aux 20h de TF1, on l'a senti assez prudent,
04:41mélange d'optimisme et de fatalisme.
04:44Qu'est-ce que vous attendez de son discours cet après-midi ?
04:47Comme l'a affirmé hier Patrick Martin, le président du MEDEF, dans son discours,
04:51on attend d'une part des solutions claires,
04:54des choix courageux qui prennent conscience de la situation,
04:58comme ça a été fait précédemment avec l'annonce notamment
05:01de devoir résoudre la dette et de prendre le bon chemin pour le faire,
05:05comme je le disais juste avant,
05:06et ne pas faire des choix politiciens
05:09qui mèneraient le pays dans une situation encore pire,
05:12sachant que déjà, on est le très mauvais élève de l'Europe
05:15et ça aurait des conséquences sur tout le monde,
05:18pas que sur les entrepreneurs.
05:20Un petit tour de table avant d'aller plus en détail dans certaines mesures.
05:23Elisabeth du côté, bonjour.
05:25Bonjour.
05:25Je crois que vous retenez de ce que vient de dire Paola Fabiani,
05:28l'espoir, la résilience et l'énergie qui restent encore
05:33au cœur de la mentalité des industriels.
05:35Absolument, et pas seulement des industriels,
05:38moi je vous dirais que j'arrive,
05:39parce que dans les ETI, nous sommes dans le terrain
05:42et nous sommes dans le quotidien de l'entreprise.
05:45Et j'arrive, parce que c'était la semaine dernière chez nous,
05:48deux manifestations importantes.
05:50La première, c'est la réunion stratégique de notre COMEX
05:52et notre COMEX a démontré une énergie considérable,
05:56une envie de faire considérable, dans une inquiétude, certes,
06:00et une véritable inquiétude, ça on ne peut pas le gommer,
06:02on ne peut pas se dire, oublions ça, non, c'est une réalité,
06:05mais une inquiétude qui est réaliste,
06:07c'est-à-dire qui se met en face du réel.
06:09Et c'est ça pour moi l'important,
06:10c'est se mettre en face du réel,
06:12en face du brouillard dans lequel on est.
06:14Mais je dirais, est-ce qu'un bateau dans le brouillard,
06:16il s'arrête d'avancer ?
06:17Non, il ne s'arrête pas d'avancer.
06:18Et moi, j'en ai vraiment assez de tout ce qui est sidération,
06:21immobilisme, etc.
06:22Non, avançons, y compris dans le brouillard,
06:24et avançons, et posons des actes précis,
06:27parce que nous, ce qui nous importe, si vous voulez,
06:29c'est vraiment la conquête des marchés.
06:31Donc, Comex, qui était vraiment plein d'énergie,
06:33et puis nos vendeurs France,
06:35qui terminent leur séminaire aussi aujourd'hui.
06:38Et qu'est-ce que j'ai vu dans ce séminaire France ?
06:39J'ai vu de l'énergie aussi,
06:41de la volonté d'aller,
06:42de la volonté réaliste, mais combative,
06:44et puis j'ai vu de l'expérience.
06:46Et quand on voit les milliers de gens qui sont là aujourd'hui,
06:48on se dit, l'accumulation, l'accumulation,
06:51la consolidation de l'expérience
06:53de tous ces entrepreneurs qui sont ici,
06:55c'est une véritable richesse pour la France.
06:56Et cette richesse, il ne faut pas la perdre.
06:58C'est-à-dire que c'est le moment,
06:59pour moi, le moment est venu
07:00de prendre la parole,
07:01que les entreprises,
07:03quelle que soit leur taille,
07:04quelle que soit,
07:04on vient de parler,
07:05juste dans votre plateau avant,
07:07on vient de parler
07:07des micro-entrepreneurs,
07:11mais c'est très important
07:12que les micros,
07:13les moyens, etc.,
07:13on soit tous ensemble.
07:15Et il y a vraiment, pour moi,
07:16un momentum d'adresser,
07:18comme vous l'avez dit d'ailleurs,
07:20les critères économiques
07:21et la volonté économique
07:22à ce pays qui a perdu un peu la boussole.
07:24Ne pas perdre les richesses de la France,
07:26j'imagine.
07:27Bonjour Léonidas Calogiro-Poulos.
07:29J'imagine que ça vous parle,
07:30vous qui défendez depuis de nombreuses années
07:32les entreprises et les entrepreneurs.
07:33Non mais la richesse,
07:34elle est là,
07:35elle est ici.
07:36La richesse,
07:36la seule qui soit capable
07:38de nous faire combler nos déficits,
07:40elle est ici.
07:41Si on casse le gisement de richesse,
07:44mais on va tous,
07:45comment dirais-je,
07:46être entraînés
07:46par ce que le Premier ministre,
07:48avec courage,
07:49effectivement décrit
07:50comme une catastrophe,
07:51mais pardon,
07:51c'est une catastrophe
07:52de mauvaise gestion de l'État.
07:54Lorsqu'on a des problèmes
07:55de gestion dans nos entreprises,
07:57la première chose que l'on fait,
07:58c'est qu'on réduit nos dépenses.
07:59On est tous capables
08:00de réduire nos dépenses
08:01de 1, de 5, de 10%
08:03lorsque l'on a un creux de vague.
08:05Il n'y a pas un entrepreneur,
08:06historiquement,
08:07qui n'a pas connu
08:08le creux de vague
08:08et c'est instantanément
08:09ce que l'on fait.
08:10C'est bien entendu
08:11dans cette direction
08:12qu'il faut aller
08:12et ce que nous attendons
08:14tout à l'heure
08:14du Premier ministre,
08:15c'est de clairement
08:16donner le signal
08:17qu'il a bien perçu
08:18que la création de richesse,
08:20elle est dans la nation,
08:21dans ses entrepreneurs
08:22et cette extraordinaire
08:23citoyenneté entrepreneuriale.
08:25Vous savez,
08:25ici à la REF,
08:27on parle de l'intégration
08:28des jeunes,
08:29de leur travail,
08:29de la santé,
08:30des femmes,
08:31de l'environnement,
08:31la réindustrialisation,
08:32du numérique souverain.
08:33Ce sont les entreprises
08:34qui vont faire tout ça,
08:35ce n'est pas l'État.
08:36Et lorsque l'on est
08:37devant la description
08:38assez cataclysmique
08:41que donne le Premier ministre,
08:43il faut quand même
08:43qu'il rappelle peut-être
08:44que c'est le pendant
08:47de quoi qu'il en coûte,
08:51de l'État sera toujours là,
08:53de l'État nous louons,
08:54de la déresponsabilisation générale
08:56qui coûte des sommes
08:58absolument considérables
08:59et qui pèse
09:00sur toutes les forces productives.
09:02Mais ça,
09:02on le dit sur nos plateaux,
09:04mais est-ce que c'est applicable
09:05dans un pays
09:05où les corporatismes,
09:06ou le conservatisme ?
09:09La confiance,
09:10le bénéfice,
09:11le patrimoine de confiance
09:13que les entrepreneurs
09:13ont auprès du pays,
09:15c'est une richesse extraordinaire.
09:16Le million et quelques
09:18de nouveaux entrepreneurs
09:19que la France produit
09:20tous les ans,
09:21c'est une richesse extraordinaire.
09:22Les innovations
09:23dont on a parlé ici,
09:24l'ombre de domaines
09:25dans lesquels
09:26les entrepreneurs
09:27apportent des solutions
09:28à ce qui est généralement
09:30décrit comme des problèmes
09:31d'intérêt général
09:31qui seraient du ressort
09:33de l'État,
09:34c'est ici qu'il y a
09:35tout le gisement
09:36de solutions,
09:37pas seulement pour enrichir,
09:38j'allais dire,
09:39en taxes et en salaires,
09:41mais véritablement
09:41pour apporter des solutions
09:42notamment sur la décarbonation,
09:44sur un tas d'enjeux
09:46qui généralement
09:48sont traités
09:49par les gouvernants
09:50comme étant des raisons
09:52de faire des normes
09:53et de faire des subventions
09:54qui finissent par nous ruiner.
09:56Alors j'entends
09:56le catastrophisme
09:57ou le cataclysmisme
09:58exprimé par François Bayrou,
10:00mais quand on voit
10:01quand même
10:02la situation,
10:03le chômage
10:03il n'explose pas,
10:05la croissance
10:06elle résiste,
10:07la consommation aussi,
10:09on a même vu
10:09début août
10:10les chiffres
10:10de la production industrielle
10:11du mois de juin
10:12qui étaient plutôt bons
10:13grâce entre autres
10:14à l'aéronautique,
10:16mais pas que,
10:17il y a quand même
10:18une économie
10:19qui fonctionne encore,
10:21est-ce que vous la constatez,
10:22est-ce que vous avez envie
10:23de la mettre en avant
10:23au MEDEF ?
10:25Alors,
10:26peut-être je reviendrai
10:27juste sur un point
10:27sur la confiance des Français,
10:28ça me semble très important
10:29ce qui a été dit,
10:30un sondage Odoxa
10:31est sorti avant-hier
10:32qui montre que 70%
10:34des Français
10:35souhaitent que les acteurs
10:36économiques,
10:37les entreprises,
10:38rentrent plus en compte,
10:39soient plus dans la politique
10:41publique.
10:42Donc,
10:42il y a cette volonté,
10:43je me verrai de rebondir
10:44par rapport à ce qui a été dit.
10:45Mais alors,
10:45pourquoi ce n'est pas
10:46pris en compte ?
10:47Pourquoi est-ce que
10:48les politiques,
10:50qui sont quand même
10:50des gens,
10:51pour certains,
10:52qui ont travaillé,
10:52qui ont travaillé dans le privé,
10:54pourquoi ils ne se rendent
10:55pas compte de ce besoin
10:57d'écouter davantage
10:58les acteurs de l'économie ?
10:59Je pense qu'effectivement,
11:01on parlait de la politique
11:01politicienne,
11:02effectivement,
11:03il y a des chemins
11:04sur la politique politicienne
11:05qui font,
11:05et on le voit bien,
11:06avec des solutions
11:07qui ne sont pas
11:08dans l'intérêt général,
11:09mais plutôt dans
11:10un intérêt particulier.
11:11Donc nous,
11:11ce qu'on demande,
11:12et comme l'a très bien dit
11:13ma voisine,
11:14c'est l'économie du réel.
11:16Nous,
11:16on a le terrain,
11:18c'est la force,
11:18et je pense que
11:19la REF le démontre
11:20à travers à la fois
11:21tous les domaines
11:21qu'on traite,
11:22mais aussi à la fois
11:23sur cette force vive
11:24qu'on sent,
11:25c'est que nous,
11:25finalement,
11:26c'est le quotidien,
11:27la réalité.
11:28Et donc,
11:29on est capable,
11:30à partir de ça,
11:30de déterminer
11:31des choix pragmatiques,
11:33de derrière,
11:33remonter des entreprises,
11:36derrière,
11:36et puis on n'a pas le droit,
11:37finalement,
11:38l'erreur et la sanction
11:39dans les entreprises
11:39est assez dure.
11:40Et effectivement,
11:41on demande aux politiques
11:42et à l'État
11:43d'avoir la même prise
11:44de conscience
11:45et de faire des choix
11:46courageux
11:47et pas forcément
11:48des choix faciles.
11:50Quelques petites questions
11:50sur des sujets
11:52dans l'air du temps,
11:53ce qui réclame
11:54moins d'aides publiques
11:54pour les entreprises.
11:56Le chiffre,
11:56je pense,
11:56un peu surévalué
11:58de 115 milliards d'euros
11:59circule depuis quelques semaines.
12:01Qu'est-ce que vous leur répondez ?
12:03Ok,
12:04peut-être moins d'aides,
12:05mais alors moins d'impôts.
12:07C'est ça le discours
12:08qu'a porté Patrick Martin
12:09encore hier.
12:10Alors,
12:11oui,
12:11deux réponses déjà.
12:12La première,
12:12comme je disais
12:13en préambule,
12:15je rappelle
12:15que les entreprises françaises
12:17sont les entreprises
12:18les plus taxées
12:19de l'OCDE.
12:20On est dans un marché
12:21européen,
12:22voire mondial,
12:23on a besoin
12:23de compétitivité.
12:25Effectivement,
12:26ces aides
12:26n'enlèvent pas le fait,
12:29ce sont des compensations
12:30qui n'enlèvent pas le fait
12:30qu'on soit les plus taxés.
12:31C'est-à-dire que c'est net
12:32en fait de ces aides.
12:33Mais oui,
12:33bien sûr,
12:34des aides,
12:35ce qu'a soutenu Patrick hier,
12:37très clairement,
12:38c'est des aides plus simples
12:39ou moins d'aides,
12:41donc moins de charges.
12:41Et ça simplifierait
12:42effectivement l'accès.
12:43Mais n'oublions pas
12:44que le chemin n'est pas
12:45de taxer plus les entreprises.
12:47Et la suppression
12:48des deux jours fériés,
12:49vous êtes toujours
12:50vent debout
12:51contre cette mesure
12:52qui de toute façon
12:53semble s'éloigner
12:54de plus en plus.
12:55Je pense que le vrai débat,
12:57c'est le taux d'emploi.
12:58On sait qu'en France,
12:596 Français sur 10
13:00ne travaillent pas.
13:02Donc,
13:02l'enjeu
13:03et le plus important,
13:05c'est de faire en sorte
13:05qu'il y ait plus de Français
13:07au travail.
13:08Effectivement,
13:09si le fait de faire
13:10plus de jours fériés
13:10permet d'alimenter,
13:11mais est-ce que c'est
13:12vraiment la solution ?
13:13Je pense qu'il faut
13:14prendre le problème
13:15par le haut
13:15et derrière,
13:17travailler sur
13:17notamment le travail
13:19des seniors,
13:19notamment le travail
13:20des jeunes.
13:21Ça passe par l'orientation,
13:22ça passe par la formation.
13:23On parle d'industrie,
13:24ça passe par les compétences.
13:26Un gros sujet dans l'industrie.
13:27Donc,
13:27c'est là la solution.
13:29Elisabeth Ducoté,
13:30moins d'aide aux entreprises,
13:32suppression de deux jours
13:33fériés.
13:34Qu'est-ce que la patronne
13:36que vous êtes en pense ?
13:37Moins d'aide,
13:37moi je dirais
13:38qu'effectivement,
13:39nous ne sommes pas
13:40des chasseurs d'aide.
13:41Nous ne sommes pas
13:41des chasseurs d'aide.
13:42Nous sommes des chasseurs
13:43d'innovation.
13:44Nous sommes des chasseurs
13:44de marché.
13:46Nous sommes des chasseurs
13:47de marketing de qualité.
13:49Nous sommes des chasseurs
13:49de marques,
13:50de promotion de notre marque.
13:51Et nous sommes des chasseurs
13:52de rendre service
13:53à notre client.
13:55Et pour nous,
13:55c'est un patient.
13:56Donc,
13:56c'est tout à fait sérieux.
13:57Donc,
13:57si vous voulez,
13:58effectivement,
13:59qu'il y ait un rééquilibrage
14:00d'un certain nombre d'aides,
14:01surtout que ces aides,
14:02quand on les regarde
14:03par le détail,
14:04elles sont difficiles
14:05et longues
14:06et extrêmement compliquées
14:07à obtenir.
14:08Quand on voit
14:08le nombre de guichets
14:10dans lesquels
14:10il faut aller frapper
14:13pour obtenir
14:14de ces aides,
14:14c'est quand même,
14:15vraiment,
14:15c'est la quadrature
14:16du cercle.
14:17Donc,
14:17ce qui me paraît important,
14:19si vous voulez,
14:19c'est de redonner
14:21de la liberté
14:21aux entreprises,
14:22redonner de l'air
14:23aux entreprises.
14:24Yvon Gattaz
14:25l'a dit admirablement.
14:26Il disait,
14:26nous avons besoin
14:27d'air et pas d'aide.
14:28Et ça,
14:28c'était très vrai.
14:29Il l'avait dit déjà
14:29il y a des années.
14:30L'ancien patron
14:31du CNPF.
14:32Du CNPF
14:33et ensuite créateur
14:34du METI
14:35qui est donc
14:35le mouvement
14:36des entreprises
14:37de taille intermédiaire
14:38qui est les 25%
14:40de cette économie
14:41liée aux ETI.
14:42Donc,
14:42effectivement,
14:43on voit très bien.
14:44Par contre,
14:44il y a une mesure
14:45sur laquelle
14:46il faut absolument
14:47avoir le courage
14:47et je suis contente
14:49de l'avoir entendue
14:49ce matin,
14:50c'est la mesure
14:51qui est
14:51donnons-nous
14:52le droit de durée
14:53pour les ETI,
14:54c'est-à-dire
14:54maintenons tel qu'il est
14:56aujourd'hui
14:56le principe du travail
14:58qui nous permet
14:58d'avoir simplement
14:59le droit de durée.
15:01Et c'est ce qu'a
15:02confirmé le ministre
15:03de l'économie
15:04dans la matinée.
15:04L'homme des solutions
15:05que vous êtes,
15:06Léonidas.
15:07Alors,
15:07toutes ces mesures,
15:08on les entend
15:08depuis quelques semaines.
15:09Suppression des jours fériés,
15:11on a parlé de l'ISF,
15:12moins d'aide aux entreprises.
15:14Pour vous,
15:14c'est quoi l'axe
15:15d'une bonne politique économique
15:17du futur ministre
15:18de l'économie ?
15:18Je pense qu'il faut
15:19avoir une stratégie
15:20et la seule stratégie,
15:21c'est de comprendre
15:21d'où vient la richesse.
15:23Elle vient des entreprises
15:23et elle vient
15:24de ceux qui travaillent.
15:25De ce point de vue-là,
15:26je ne suis pas très content
15:29de la manière
15:30dont cette idée
15:31de remettre
15:31deux jours fériés
15:32sur le marché
15:33a été présentée.
15:35Parce que dire à des gens
15:37vous allez travailler
15:37davantage,
15:38mais vous n'allez pas
15:39avoir davantage d'argent.
15:40Finalement,
15:41vous travaillez plus
15:41pour gagner moins
15:42ou vous travaillez plus
15:43pour gagner autant.
15:44Ce n'est pas comme ça
15:45que l'on entraîne un pays.
15:46Et l'un des handicaps majeurs
15:48que nous devons surmonter,
15:49c'est la faible compétitivité
15:51de notre pays.
15:52On a un taux d'emploi,
15:53mais aussi un taux de présence
15:54dans l'emploi qui est très faible.
15:56Vous savez combien
15:57nous sommes les record mains
15:58du monde des arrêts maladie.
16:00Si on veut que toute la France
16:01se remette véritablement
16:02au travail,
16:03il faut que le travail
16:04paye plus.
16:05Il faut que tous ceux
16:06qui travaillent
16:06et qui sont des entrepreneurs
16:08et des entrepreneurs,
16:10les entrepreneurs
16:10et les entrepreneurs,
16:11c'est l'alliance
16:12de la création de richesses.
16:14Ce n'est pas celle
16:15sur laquelle il faut taper.
16:17Vous savez bien,
16:17quand on veut,
16:18je ne sais pas,
16:18dissuader le tabac,
16:19on le taxe.
16:20En France,
16:21on taxe la production,
16:22on a des impôts de production
16:23et on taxe le travail.
16:2450% d'impôts
16:26sur le travail.
16:26Le résultat,
16:27on l'a.
16:27Moins de production,
16:28désindustrialisation massive
16:29et une sorte de déréliction
16:31vis-à-vis du travail.
16:32Il faut revaloriser le travail,
16:33revaloriser nos entreprises
16:34et la machine France,
16:37notre pays,
16:38c'est extraordinaire.
16:39Il faut venir ici
16:39à toute personne
16:40qui est frappée de pessimisme,
16:42faire les tours
16:43des allées de la REF
16:45et vous allez voir
16:46à la fois de l'énergie,
16:47de l'enthousiasme,
16:48des innovations
16:49et vraiment
16:50une espèce même
16:51d'incompréhension.
16:53Comment est-ce qu'avec
16:54autant d'or,
16:56notre État a réussi
16:57à faire du plomb ?
16:58C'est véritablement...
16:59Il nous manque
16:59la pierre philosophale,
17:00je crois.
17:01Bon, écoutez,
17:01on l'aura peut-être
17:02tout à l'heure
17:02à 14h en écoutant
17:03le Premier ministre.
17:04Je m'adresse
17:04aux deux entrepreneurs
17:05que vous êtes aussi
17:06puisque vous êtes à la tête,
17:08vous avez même créé
17:09au début des années 2000
17:10Westcom,
17:11une entreprise
17:12qui est allée à contresens
17:13en fait puisqu'on nous parlait
17:14beaucoup de délocalisation.
17:15Vous vous êtes dit,
17:17là je parle
17:17les centres d'appel,
17:18vous vous êtes dit
17:19on peut les faire en France
17:20et même en plein Paris
17:22à condition d'y mettre
17:23de la valeur ajoutée.
17:24Racontez-nous
17:24en quelques mots
17:25cette aventure
17:27de Westcom
17:27qui continue
17:28près de 25 ans après
17:29bien sûr.
17:31Oui, alors en deux mots
17:32effectivement,
17:32on a pris le contre-pied
17:33de la délocalisation
17:34des centres d'appel
17:35que tout le monde connaît
17:36en Afrique du Nord,
17:37à Madagascar,
17:39avec l'idée de prouver
17:39qu'on pouvait être
17:40compétitif en France
17:42et notamment à Paris,
17:43maintenant on travaille
17:43sur toute la France,
17:44avec deux leviers majeurs.
17:46Le premier,
17:47la RSE
17:48donc comme levier
17:50pour attirer des talents
17:51à un métier
17:51pas forcément valorisé
17:53et derrière les fidéliser.
17:54Donc on a
17:55un volume de CV
17:56assez important,
17:57derrière on a un turnover
17:58qui est beaucoup plus bas
17:59que tout le marché
18:00des centres d'appel
18:00avec différentes actions
18:02de RSE,
18:03ce qui nous permet bien sûr
18:03d'être compétitif
18:04puisque c'est un métier
18:06où la qualité est essentielle,
18:08où il n'y a pas vraiment
18:08d'école de formation,
18:09donc ça nous permet
18:10de capitaliser
18:11sur nos profils,
18:12nos équipes
18:13et donc de donner
18:14une meilleure qualité
18:15à nos clients,
18:15donc plus de performance.
18:17Et puis l'autre levier,
18:18c'est l'IA,
18:19les technologies,
18:20puisqu'on part du principe
18:21que l'IA est une solution
18:23à la relocalisation.
18:24Pourquoi ?
18:25Qu'est-ce qu'il y a
18:26de moins cher
18:27que l'IA ?
18:28Rien.
18:29Les entreprises,
18:29notamment industrielles,
18:30que les centres d'appel
18:31sont souvent parties
18:32pour rechercher
18:33une main d'oeuvre
18:34à plus bas coût
18:35et effectivement,
18:36l'IA vient remplacer
18:37pour partie cette main d'oeuvre.
18:38Donc on confie à l'IA
18:39tout ce qui n'a pas
18:40de valeur ajoutée,
18:41des tâches répétitives.
18:42Par contre,
18:43quand on a vraiment besoin
18:44d'un rapport humain,
18:45quand vous avez un dégât
18:46des eaux par exemple,
18:47vous voulez avoir quelqu'un
18:48de compétent au téléphone
18:49qui va non seulement
18:50vous répondre,
18:51mais aussi vous rassurer,
18:52vous accompagner
18:52dans la démarche.
18:53C'est là notre valeur ajoutée.
18:54Et dans une tribune,
18:55je crois,
18:56chez les Echos,
18:56il y a quelques mois,
18:57vous aviez dit
18:58l'intelligence artificielle
18:59n'écrase pas les métiers,
19:00elle les réinvente.
19:02Tout à fait.
19:03À l'heure actuelle,
19:04c'est quel chiffre d'affaires
19:05Wisecom ?
19:05Combien de salariés ?
19:06Alors,
19:07on est 300 salariés,
19:08on travaille,
19:09c'est important de le dire,
19:10dans 14 langues
19:11à partir de la France.
19:12Donc,
19:12ça nous permet,
19:13on oublie souvent que Paris
19:14est une des capitales
19:14les plus cosmopolites au monde.
19:16Et donc,
19:16effectivement,
19:17on prouve au fur et à mesure
19:17avec une croissance de 25%.
19:19Donc,
19:20je pense que notre modèle
19:21a mis un certain temps à émerger.
19:22Mais effectivement,
19:23maintenant,
19:24il répond certainement
19:25à un certain nombre d'attentes
19:26sur la qualité.
19:26On travaille notamment aussi
19:27avec des industries,
19:28ce qui est moins connu
19:29des centres d'appel,
19:30notamment sur du B2B
19:31et des missions
19:32plus spécifiques
19:33et à plus forte valeur ajoutée.
19:34Vous me permettez juste de dire
19:36que ce sujet
19:38de la rélocalisation
19:40des centres d'appel
19:41a fait l'objet
19:42de tellement de politiques publiques,
19:44de normes,
19:44d'interventions,
19:46de lois,
19:46de décrets.
19:47Mais voilà,
19:47un entrepreneur qui,
19:49une entrepreneur,
19:50qui trouve un modèle innovant,
19:52eh bien,
19:52ça a beaucoup plus d'impact
19:54que toutes les normes
19:55additionnées les unes aux autres.
19:56Autre entrepreneur,
19:57Elisabeth Ducoté,
19:58on parle souvent
19:58dans cette émission
19:59de votre groupe,
20:00le groupe Thuan,
20:01qui, je le lisais dans les titres,
20:02est né en 1847.
20:04C'était à Paris,
20:05c'est arrivé à Saint-Étienne
20:06au début du XXe siècle.
20:08Vous êtes vous-même
20:09à la tête de l'entreprise
20:10depuis 1991.
20:11Votre fille Delphine Anton
20:13vous a rejoint.
20:14Ça fait six générations
20:16à la tête de ce groupe.
20:18Comment se porte ce groupe
20:19spécialisé,
20:20entre autres,
20:21dans les genouillères,
20:22dans les ceintures lombaires,
20:23les bas de contention
20:24et que beaucoup d'entre nous
20:26connaissent bien ?
20:28Alors moi, je veux dire,
20:29ce groupe,
20:29il se porte bien,
20:30même si le mode de croissance
20:33aujourd'hui n'est pas celui
20:34de certaines années
20:35qui était une espèce
20:35de croissance
20:36sui generis extrêmement forte.
20:38Il y a des croissances
20:39qui ne sont plus
20:40en va et vient,
20:41c'est sûr,
20:42mais il se porte bien
20:43et il se porte bien
20:44pour deux raisons,
20:45je dirais.
20:46D'une part,
20:46il est dans le terrain,
20:48il est un industriel
20:48et nous avons toujours été
20:49très intégrateurs
20:50de l'industrie
20:51et nous avons toujours été,
20:52je dirais,
20:54à l'origine
20:55de ce que nous faisons
20:55et de ce que nous concevons
20:56pour quelqu'un
20:57qui nous est particulièrement cher,
20:59qui est un patient,
20:59c'est-à-dire
21:00quelqu'un qui souffre,
21:01qui a une maladie
21:01et donc ça donne un sens absolu,
21:03je dirais,
21:03à l'ensemble des collaborateurs.
21:05Et ce que nous avons pu faire aussi,
21:07justement,
21:07et c'est le fait
21:07de génération après génération,
21:09c'est d'être dans un espace stratégique,
21:11c'est-à-dire de regarder très loin
21:13et de se dire
21:13nous allons aller très loin
21:14avec tel objectif.
21:16Et ce que je peux vous dire aujourd'hui,
21:17c'est que la stratégie
21:17d'un groupe comme la nôtre,
21:19qui est une stratégie
21:19de grande transformation,
21:21c'est une stratégie passionnante,
21:22justement parce qu'il y a
21:24l'intervention
21:24de l'intelligence artificielle
21:26qui va fondamentalement
21:27changer les données de la santé
21:29et qui va fondamentalement changer
21:31un certain nombre
21:32des grands déficits
21:33de santé aujourd'hui,
21:34en particulier
21:35les déserts publics,
21:36les déserts de santé.
21:37Donc, si vous voulez,
21:38on a tous, je dirais,
21:40chevillés au corps
21:41et chevillés à l'esprit
21:42quelque chose
21:43qui nous attire
21:43vers le stratégique
21:45et qui nous attire
21:46vers le demain
21:46avec des moyens nouveaux
21:48et en particulier
21:49cette intelligence artificielle
21:51qui va être
21:51un transformateur considérable
21:52et qui ne nous fera
21:53rien perdre,
21:54et je suis absolument d'accord
21:55avec vous,
21:56de l'humanité.
21:56Absolument rien.
21:57Au contraire,
21:58qui donnera une nouvelle dimension
21:59à l'humanité.
21:59Et les clés de la réussite,
22:01c'est de continuer
22:02à innover,
22:03à investir.
22:04Je crois que vous avez
22:04investi 2 millions d'euros
22:06en 2024
22:07pour la transformation
22:08de votre outil de production,
22:09aussi pour la transition énergétique.
22:12Le groupe,
22:12je crois que c'est
22:13plus de 2500 collaborateurs
22:15dans le monde entier
22:16et combien en France ?
22:17Oui, alors en France,
22:18la moitié de nos collaborateurs
22:20sont des collaborateurs français.
22:22Ce qu'on peut dire,
22:22si vous voulez,
22:23sur la vision de demain,
22:24c'est que l'innovation aujourd'hui,
22:26elle prend un tour très différent.
22:27L'innovation avec l'intelligence artificielle,
22:30elle a, je dirais,
22:32une unité de démarrage
22:33qui est considérablement supérieure
22:34à ce qu'on avait en innovation
22:36quand on le faisait uniquement
22:37sur des dispositifs conventionnels.
22:39Donc ça veut dire
22:40qu'il faut absolument
22:40que les entreprises
22:41gardent leur possibilité d'investir.
22:44Et donc, ça veut vraiment dire
22:46que cette compétitivité
22:47dont on parle tous,
22:48elle est absolument
22:49une nécessité structurelle
22:52pour l'innovation
22:53chez nous demain.
22:53Absolument.
22:54J'aimerais que l'on parle
22:55de la première édition
22:56des Grands Prix de l'Industrie
22:57que nous lançons sur BFM Business.
22:59Ce sera le 25 novembre prochain.
23:00J'aurai le plaisir
23:01d'animer cette cérémonie.
23:03Et vous serez, Elisabeth,
23:05membre du jury.
23:06On se réunit courant octobre.
23:08Merci.
23:09Et donc, pourquoi faire partie
23:11de cette aventure ?
23:13C'est vrai qu'il est important
23:14que les médias aussi
23:15vous accompagnent
23:17et accompagnent les industriels
23:18dans la réindustrialisation.
23:20C'est fondamental
23:20pour notre pays.
23:21Absolument.
23:22Et ce que je peux dire
23:22d'expérience,
23:23c'est que ces jurys,
23:24c'est des moments
23:25d'une énorme fraîcheur
23:26pour nous,
23:26les membres du jury,
23:28parce qu'on y découvre
23:28des histoires d'aventures,
23:29des aventures d'entreprise
23:31qu'on n'avait pas forcément vues
23:32et qui tout d'un coup
23:33se révèlent comme extrêmement,
23:35je dirais,
23:36dynamisantes et éclairantes.
23:38Et ça veut dire
23:38qu'il y a de façon
23:39très discrète
23:40dans notre pays
23:40une énergie,
23:41toujours le même mot,
23:42une énergie qui donne vraiment,
23:44je dirais,
23:45une bonne promesse
23:47pour l'avenir.
23:49Il nous reste quelques minutes.
23:50On va parler
23:50de deux autres événements.
23:52Je me tourne vers vous
23:52cette fois-ci, Léonidas.
23:54On se retrouvera
23:54pour une délocalisation
23:55de la France à tout pour réussir.
23:56Ce sera à Deauville
23:58le vendredi 26 septembre.
24:00Et c'est important,
24:01voilà,
24:01que de montrer
24:01que dans tous les territoires,
24:03il y a de l'envie,
24:04il y a de l'énergie
24:04et de la motivation.
24:05On est effectivement
24:06en Normandie
24:07avec l'une des régions
24:09les plus industrialisées
24:10de France.
24:10Le thème de cette journée,
24:12c'est lever les obstacles
24:13parce que désindustrialiser,
24:15on est tous là
24:16pour désindustrialiser.
24:18Et la raison pour laquelle
24:18on aura d'ailleurs un jeune
24:20qui viendra témoigner
24:21que l'envie
24:22d'investir
24:24et de s'investir
24:24de manière entrepreneuriale
24:26dans notre pays,
24:26elle est considérable.
24:28Mais il y a le sentiment
24:29qu'il y a tellement
24:30d'obstacles,
24:31des obstacles administratifs,
24:32des obstacles financiers,
24:33des obstacles de normes
24:35dans tous les sens,
24:36que véritablement,
24:37ça en décourage beaucoup.
24:39Donc, on va vraiment
24:42passer une journée entière
24:43à trouver des solutions.
24:44À trouver des cas pratiques
24:44et trouver des solutions.
24:46On aura également
24:46la présence du président
24:48de la région,
24:49M. Hervé Morin,
24:51qui nous décrira
24:51comment il réussit
24:53à attirer dans sa région
24:54des industries
24:55qui cherchent
24:56à trouver
24:57des lieux d'implantation.
24:58Un mot,
24:59Elisabeth Ducoté,
25:00donc aussi sur le prix
25:01Yvon Gattaz,
25:02enfin les prix
25:02Yvon Gattaz,
25:03Elisabeth Ducoté,
25:04que vous avez lancé
25:05il y a quelques années.
25:06Yvon Gattaz,
25:07on le disait,
25:08nous a quittés
25:09à la fin de l'année 2024,
25:10mais évidemment,
25:11son esprit
25:12va continuer
25:13dans les prix
25:14en 2026.
25:15Absolument,
25:15c'est la trace
25:16laissée par Yvon Gattaz
25:17qu'il avait voulu d'ailleurs
25:18parce qu'il avait donné
25:18à ce prix
25:19un financement
25:20sur un bon nombre
25:21d'années
25:21et ce prix a eu lieu
25:23depuis plusieurs années
25:24mais en 2025
25:25alors qu'Yvon Gattaz
25:26n'était plus là
25:27et il avait disparu.
25:28Mais ce prix va durer
25:29et ce prix,
25:30il a pour objectif
25:31de mettre en lumière
25:32des entreprises
25:33qui vont devenir
25:33des ETI,
25:34c'est-à-dire
25:34qui vont repeupler
25:35la forêt malheureusement
25:36un peu clairsemée
25:37des ETI en France
25:38et honnêtement,
25:40on a des candidatures
25:40qui sont extraordinaires
25:44et excellentes
25:45et donc ce prix-là,
25:46il a tout son sens
25:47et il nous donne là aussi
25:48une espèce d'exemple
25:49de fraîcheur.
25:50Il nous reste moins
25:51de deux minutes.
25:52Un mot Paola Fabiani
25:53sur quand même,
25:54on a beaucoup parlé
25:55de choses qui ne vont pas,
25:56de difficultés
25:56mais on aime dans cette émission
25:57voir le verre à moitié plein,
25:59des raisons d'espérer
26:00pour l'économie
26:01et pour les entreprises françaises.
26:03Je reviendrai sur l'industrie,
26:05au-delà même
26:05d'être un secteur d'activité
26:06avec d'autres secteurs,
26:07je pense que c'est
26:08un poumon essentiel
26:10des territoires
26:10parce que ça génère
26:12au-delà même
26:12de sa simple activité
26:13tout un écosystème autour
26:15et je tiens particulièrement
26:17et je pense qu'on a
26:18de très belles innovations
26:20en France.
26:20On oublie de le dire,
26:21on fait partie des pays
26:22qui déposent le plus
26:23de brevets,
26:24ça a été cité.
26:25On a aussi une confiance
26:27des entrepreneurs
26:27et en tout cas
26:29un courage
26:30qu'on voit au quotidien
26:31parce qu'on le voit à l'AREF,
26:33ils s'investissent,
26:34ils y croient,
26:34ils veulent se battre.
26:35J'irais effectivement
26:36si on nous donne les moyens,
26:38je pense qu'effectivement
26:39non seulement on peut résoudre
26:40une partie des problématiques
26:41de la dette
26:42mais en plus
26:42on peut porter aussi la France
26:44à la place qu'elle doit avoir
26:46à l'Europe et au monde.
26:47La première,
26:48la place.
26:49La première place ?
26:50La première place.
26:51Et ce sera le monde d'Afrique.
26:52Simplement pour dire
26:53qu'on a inventé
26:55un mot
26:55on a inventé un mot
26:57avec Yvon Gattaz.
26:58On n'avait jamais été
26:59très à l'aise
27:00avec le mot libéralisme.
27:02Entrepreneurisme,
27:02ça nous va très bien
27:03et je pense que ça décrit
27:04assez bien
27:05l'enthousiasme
27:06que nous avons partagé
27:07autour de vous.
27:09Mesdames,
27:09Messieurs,
27:10merci beaucoup
27:10d'avoir été les invités
27:12de cette émission
27:12de rentrée de la France
27:13à tout pour réussir.
27:14Vive l'entreprise,
27:14vive les entrepreneurs
27:15et vive l'entrepreneurisme.
27:17On se retrouve
27:17dans quelques instants
27:18toujours sur BFM,
27:19toujours en direct ici
27:20de Roland-Garros
27:21pour une deuxième émission
27:22de la France
27:23à tout pour réussir
27:24avec trois nouveaux entrepreneurs
27:25qui vont nous donner
27:26leur état d'esprit
27:27en cette rentrée 2025.
27:29A tout de suite
27:29sur BFM Business.
27:34BFM Business,
27:36la France
27:36à tout pour réussir.
27:38Jérôme Tichit.
27:43Bonjour,
27:44bonjour
27:44et bienvenue
27:44dans la France
27:45à tout pour réussir.
27:46Chaque semaine,
27:46vous le savez,
27:47un concentré
27:47d'économies positives
27:48sur BFM Business
27:50où sommes toujours
27:51en direct
27:51de Roland-Garros
27:52où se tient cette année
27:54la REF,
27:54la Rencontre des Entrepreneurs
27:56de France
27:56organisée par le MEDEF.
27:58C'est le grand rendez-vous
27:59annuel des patrons
28:00chaque fin d'été,
28:01chaque rentrée
28:02et précisément
28:03dans cette rentrée
28:03si particulière,
28:04on va continuer
28:05à sonder l'état d'esprit
28:06des entrepreneurs
28:07tout en montrant
28:08les atouts,
28:09les forces
28:09et les réussites
28:10de leurs entreprises
28:11respectives.
28:12Voici donc
28:13mes trois invités
28:14que des jeunes entrepreneurs
28:15pour cette deuxième émission.
28:17Tout d'abord,
28:17Yasmine Yamaren
28:18qui, il y a cinq ans,
28:20a créé MIPI,
28:21un nouvel acteur
28:21dans le domaine
28:22de la livraison
28:23du dernier kilomètre
28:24et MIPI affiche
28:25notamment une double ambition
28:27décarboner et féminiser
28:28cette activité
28:29de livraison.
28:31À mes côtés,
28:32également,
28:32deux autres jeunes entrepreneurs,
28:34deux trentenaires
28:34qui sont en train
28:35de réussir
28:35et c'est souvent
28:36le plus compliqué,
28:37la première transition,
28:39transmission de génération
28:40au sein d'une entreprise
28:41familiale.
28:42Tout d'abord,
28:43Rocco Pacchiani,
28:44directeur général
28:44de Pur Essentiel,
28:46l'entreprise créée
28:47par ses parents,
28:47fête ses 20 ans.
28:48Quelles stratégies,
28:49quelles ambitions désormais
28:51pour ce grand nom français
28:52de l'aromathérapie ?
28:54Réponse dans quelques instants.
28:56Et puis,
28:56lui aussi est maintenant
28:57un des dirigeants
28:57de l'entreprise
28:58créé par ses parents
28:59au début des années 2000.
29:00Mon troisième invité
29:01est Nicolas Claret,
29:03directeur international
29:04d'Aurus Pharma,
29:05spécialisé dans
29:05les dispositifs médicaux
29:07en ophtalmologie.
29:10Madame,
29:10messieurs,
29:10donc merci
29:11d'être les invités
29:12de cette émission,
29:13deuxième émission
29:14de rentrée de la France
29:15à tout pour réussir.
29:16On va donc parler
29:17de vos succès,
29:18de vos réussites,
29:19de vos entreprises.
29:20Mais tout d'abord,
29:20un tour de table
29:21et je commence avec vous,
29:22Yasmine,
29:23sur votre état d'esprit
29:24en cette rentrée,
29:25je le disais,
29:25si particulière.
29:26Il y a beaucoup
29:27de morosité.
29:27Vous savez,
29:28dans cette émission,
29:28on aime voir le verre
29:29à moitié plein plutôt que vide.
29:31Comment vous voyez le verre,
29:32Yasmine,
29:33en cette rentrée 2025 ?
29:34Moi,
29:34je le vois toujours plein.
29:35Tant mieux.
29:36Et s'il est vide,
29:37en tant qu'entrepreneur,
29:37c'est à nous d'aller le remplir.
29:38Donc,
29:38j'essaie de le remplir
29:39tous les jours.
29:40Et qu'est-ce qui vous donne
29:41cet optimisme ?
29:43De toutes les manières,
29:44il y a tellement de choses
29:45à créer,
29:45à partager,
29:46à améliorer
29:47que c'est notre responsabilité
29:48en tant qu'entrepreneur,
29:50finalement,
29:50d'apporter une pierre positive
29:52à l'édifice.
29:53Donc,
29:53c'est notre responsabilité
29:54citoyenne et entrepreneuriale.
29:55Mais quand vous entendez
29:56certains discours
29:57beaucoup plus pessimistes
29:58de la part des politiques,
30:00parfois des réalités économiques aussi,
30:02ça ne vous donne pas envie
30:02de baisser les bras ?
30:04Alors,
30:04baisser les bras,
30:05non.
30:05Après,
30:05c'est sûr qu'on les subit
30:06parce qu'il y a des guerres des prix,
30:08il y a plein de choses à gérer,
30:10on est aussi responsable
30:11de pouvoir d'achat
30:12en tant qu'entrepreneur,
30:13on crée des emplois.
30:15Donc,
30:15ce n'est pas facile tous les jours,
30:16mais j'ai un profil,
30:18enfin,
30:18je suis optimiste.
30:19Donc,
30:20je me dis qu'il faut y aller
30:21et si on commence
30:22à avoir les effets négatifs,
30:24on ne va pas s'en sortir.
30:25Alors,
30:25Rocco Paciani,
30:26bonjour.
30:27Est-ce que vous partagez
30:27ce même optimisme,
30:29vous,
30:29le directeur général
30:30de Pur Essentiel ?
30:32Nous aussi,
30:32on est très confiants
30:33en cette rentrée.
30:34Donc,
30:34c'est vrai que ça contraste
30:36un petit peu
30:36avec ce qu'on peut entendre.
30:38On est confiants
30:38et en tant que TI,
30:39on se rend compte
30:40qu'il va falloir
30:41avoir une gestion rigoureuse
30:42de notre entreprise,
30:43mais il faut aussi
30:43toujours rester audacieux,
30:44être prêt à saisir
30:45toutes les opportunités
30:46pour continuer notre croissance.
30:48Donc,
30:48on est très confiants
30:49sur la fin de l'année.
30:49Dans ce que vous entendez,
30:51retour d'une certaine
30:51forme de fiscalité,
30:52que ce soit ça,
30:53mais des points
30:54comme la suppression
30:55des deux jours fériés,
30:57vous dites quoi ?
30:57Les politiques sont hors sol,
30:58comme le disait
30:59Patrick Martin
31:00ici même hier ?
31:02Je comprends
31:02que c'est un impact
31:03pour nos salariés
31:04au quotidien,
31:04c'est sûr,
31:05nous en tant qu'entreprise,
31:06c'est sûr que si on a
31:06deux jours travaillés en plus,
31:07bon, ça fera un petit peu
31:09plus d'activités en plus,
31:10mais il faut d'abord
31:10penser aussi
31:11au bien-aider des salariés,
31:12bien sûr.
31:13Nicolas Clareil,
31:14même question,
31:15quel est votre état d'esprit
31:16dans cette rentrée 2025 ?
31:19Écoutez,
31:19moi je suis aussi très positif,
31:20un peu plus nuancé
31:21que mes deux camarades,
31:23parce qu'on est dans une industrie
31:24qui est un peu plus réglementée
31:25peut-être,
31:26où il est difficile
31:27d'y voir clair
31:27et la stabilité
31:28est primordiale
31:29dans une entreprise
31:30qui a une industrie
31:32de temps long.
31:32Néanmoins,
31:33en interne,
31:34tous les feux sont au vert
31:35et je pense qu'on va réaliser
31:36encore une bonne année
31:37avec une croissance à deux chiffres
31:38pour la 20e année consécutive.
31:40Vous le disiez,
31:41vous rêvez de stabilité,
31:42qu'est-ce que vous attendez
31:43de ce que va dire
31:44François Bayrou
31:45ici même,
31:46ce sera en début de l'après-midi ?
31:48Écoutez,
31:49j'attends un discours
31:50de politique clair
31:52avec une ligne directrice,
31:53je pense que c'est un peu
31:54ce qu'on manque
31:55depuis quelques mois,
31:56quelques années,
31:57un cap,
31:58donc on attend vraiment
31:59un cap
31:59et derrière pouvoir
32:00le suivre
32:01et le tenir
32:01dans les mois
32:02et les années à venir.
32:03On reviendra
32:04dans quelques instants
32:05sur la politique franco-française
32:06et la stratégie économique
32:09franco-française.
32:10Vous, messieurs,
32:11vous êtes dépendant
32:12de l'international,
32:13je crois que 15%
32:14du chiffre d'Horus Pharma
32:16est fait à l'international,
32:17le tiers pour pur essentiel.
32:19Les droits de douane,
32:21tout ce dont on a parlé
32:21ces derniers mois
32:22et qui commencent
32:23à s'appliquer
32:23de manière très concrète,
32:25comment ça se passe ?
32:26Comment vous le vivez
32:27dans votre activité ?
32:28Alors,
32:29par chance
32:29ou par malchance,
32:30je ne sais pas.
32:30Nous sommes complètement
32:31indépendants
32:32des Etats-Unis
32:33avec ni clients
32:34ni fournisseurs
32:35qui viennent d'Amérique.
32:38Mais vous avez
32:38envie d'y aller peut-être ?
32:40Néanmoins,
32:40on a envie d'y aller,
32:41en tout cas,
32:41on se voit y aller
32:42à moyen terme,
32:44long terme.
32:45Je pense qu'avant tout,
32:47ça rebat les cartes
32:49de l'équilibre mondial
32:50et ça nous réapprend
32:52à devoir travailler ensemble
32:53en tant qu'Européens
32:54et en tant que groupe.
32:56Donc,
32:56je pense que ça va
32:57plutôt renforcer nos liens
32:58et moi,
32:58je le vois très positivement
32:59à long terme.
33:00Rocco Pacchioni,
33:01comment est-ce qu'on vit
33:02ces droits de douane ?
33:03Comment on vit
33:04cette incertitude
33:05qui vient des Etats-Unis ?
33:07Nous,
33:07on avait déjà fait
33:08un choix stratégique
33:09qui était d'abord
33:10de se développer en Europe.
33:11Donc,
33:11toutes nos croissances
33:12viennent principalement
33:12de l'Europe,
33:13du Moyen-Orient
33:14et de la Chine récemment.
33:16Donc,
33:16on n'est pas du tout
33:17aux Etats-Unis
33:18ou très peu.
33:19Donc,
33:19cet impact est limité
33:20et c'est assez intéressant
33:21parce que forcément,
33:22ça isole un peu plus
33:23les Américains
33:24et nous,
33:24en tant que partenaires européens,
33:25on a quand même
33:26une belle force
33:26pour travailler la Chine,
33:28le Moyen-Orient
33:28et on voit
33:29qu'avec cette incertitude
33:30liée aux Etats-Unis,
33:32ils reviennent plus
33:33travailler aussi
33:33avec les Européens.
33:34Alors,
33:35je vous laisse la parole.
33:36On va parler
33:37de cette belle aventure
33:38de Pur Essentiel
33:39qui n'a pas
33:40dans son armoire
33:40à pharmacie,
33:41dans sa salle de bain,
33:42des produits
33:42de Pur Essentiel.
33:44Ça fait juste 20 ans.
33:45On a l'impression
33:46que vous existez
33:46depuis beaucoup plus longtemps.
33:48Rappelez-nous
33:48les grandes dates
33:49de cette entreprise
33:50qui a été créée
33:51par vos parents
33:51donc en 2005 ?
33:53Donc,
33:53on a été créé en 2005
33:54comme vous le disiez
33:54avec une mission
33:55qui est très claire
33:56qui est d'apporter
33:57des produits de santé naturelle
33:58à l'efficacité prouvée
33:59pour tous les maux du quotidien
34:00et ça,
34:01c'est un message très clair
34:02qui résonne
34:03dans tous les pays
34:03où on a pu se développer.
34:04C'est-à-dire,
34:05aujourd'hui,
34:05on peut faire des produits
34:06de santé 100% naturels
34:08aussi efficaces
34:09que des produits chimiques.
34:10Donc,
34:10une promesse simple,
34:11claire
34:12et qui résonne
34:13dans tous les marchés
34:13dans lesquels on est présent.
34:15Une promesse
34:16dont l'efficacité médicale
34:17est prouvée.
34:21Nous,
34:21on n'est pas dans le médical
34:22à 100%.
34:23Comment est-ce qu'on se légitime
34:24sur cette thématique-là ?
34:26C'est sûr
34:26qu'on a lancé en 2005
34:28il y avait toujours
34:29ce questionnement
34:29sur est-ce qu'on peut faire
34:30des produits de santé naturelle
34:31aussi efficaces
34:32que des produits chimiques
34:33donc ça a été à nous
34:33de convaincre
34:34nos clients pharmaciens
34:35de convaincre les consommateurs
34:37et ça passe par des études.
34:38Aujourd'hui,
34:39on a réalisé plus de 500 études cliniques
34:40d'efficacité sur nos produits
34:42dont 16 ont été publiées
34:43dans des journaux médicaux
34:44à fort impact factor
34:45et petit à petit,
34:47on voit que cette santé naturelle
34:48s'est rentrée dans les mœurs.
34:49Aujourd'hui,
34:50toutes les plus grandes marques
34:51de produits chimiques
34:51proposent aussi
34:52des solutions naturelles.
34:53La santé naturelle,
34:55c'est la santé tout court maintenant.
34:57Vos produits stars,
34:58vous êtes dans l'assainissant,
34:59vous êtes aussi
35:00dans les rollers musculaires,
35:01etc.
35:01C'est quoi les produits stars
35:03de Puressentiel
35:0420 ans après la création ?
35:06Notre ambition,
35:06c'était de proposer
35:07un produit naturel
35:08pour toutes les problématiques
35:10qu'il peut y avoir
35:10en pharmacie.
35:11Nos catégories
35:12les plus importantes,
35:12comme vous le disiez,
35:13c'est la catégorie assainissant,
35:15gel, lotion
35:16et un spray
35:16qui purifie l'air.
35:17Mais on est aussi
35:18le leader du naturel
35:19sur les produits
35:20pour les douleurs articulaires
35:21et musculaires.
35:22Un des leaders
35:22dans tout ce qui est respiratoire,
35:24siropour la toux,
35:25spray décongestionnant.
35:26On est le numéro 1 du naturel
35:28sur les traitements anti-moustiques,
35:29sur les traitements anti-poux.
35:31Donc on est allé très loin
35:32dans la santé,
35:34toujours sans jamais
35:35déroger à nos valeurs
35:35qui sont de faire
35:36des produits naturels
35:37et sur des catégories
35:38où l'efficacité
35:39est quand même
35:40le facteur clé d'achat.
35:41Les chiffres clés
35:42de votre entreprise
35:43en nombre de salariés
35:44et de chiffres d'affaires ?
35:46Alors on va faire
35:46120 millions d'euros
35:47de chiffres d'affaires
35:47cette année.
35:48On est 240 collaborateurs
35:50répartis dans 8 filiales.
35:51On va faire 40%
35:52de notre chiffre
35:53à l'international.
35:54Donc ça c'est une vraie réussite
35:55pour nous
35:56d'avoir réussi à exporter
35:57un savoir-faire très français
35:58dans de nombreux pays
35:59très différenciants.
36:00On est numéro 1
36:01aux Émirats Arabes Unis
36:02de la santé naturelle.
36:04On ne l'avait pas pensé
36:05quand on a lancé en 2005,
36:06mais c'est ce type de succès
36:07qui nous renforce
36:08dans notre conviction
36:08qu'on peut y arriver n'importe où.
36:10Évidemment, deux questions
36:11dont une est très importante
36:12pour cette émission.
36:14D'abord le sourcing
36:14de vos matières premières
36:15et puis surtout,
36:16est-ce que tout cela
36:17est fabriqué en France ?
36:18Alors on a une production
36:19qui est 98% fabriquée en France.
36:21Les deux autres pays,
36:22c'est l'Italie et la Suisse,
36:23donc on ne s'éloigne pas trop,
36:25mais il y a des expertises
36:26différentes selon les pays.
36:28Et après,
36:28notre particularité,
36:29c'est qu'on source
36:29plus de 80% de nos actifs
36:31en direct auprès des producteurs.
36:33On fait des contrats
36:33de culture durable
36:34avec 29 producteurs
36:35et on source à 60%
36:37en Europe
36:37nos huiles essentielles
36:38et le reste dans le reste du monde
36:40parce qu'on travaille
36:40avec des plantes aromatiques
36:41qui sont des plantes endémiques.
36:43C'est-à-dire,
36:44il y a certaines plantes
36:44qui ne poussent
36:45qu'à certains endroits.
36:46Quand on source du ravine-sara,
36:47ça ne pousse qu'à Madagascar
36:48et il n'y aura jamais
36:49de culture de ravine-sara
36:50en France.
36:51Donc on s'adapte
36:52et c'est sûr que ça nous rend
36:53une sorte de multinational
36:55dans cette approche
36:56parce qu'on est dépendant aussi
36:57de tous les impacts mondiaux
36:58qu'il peut y avoir
36:59dans notre sourcing.
37:00Et la production en France,
37:02c'est où ?
37:03Dans la Drôme Provençale,
37:05principalement.
37:05j'y étais hier
37:06pour visiter nos usines
37:07et on a principalement
37:09dans la Drôme Provençale,
37:10en Ardèche,
37:11quelque chose de très local.
37:12J'ai vu des belles photos
37:13de vous et de vos parents
37:15dans un champ de lavande.
37:16C'était dans VSD.
37:17Voilà, on était
37:17pour la récolte du lavandin
37:19qui est l'huile essentielle
37:20qu'on achète le plus en volume.
37:22On va rester
37:23dans une belle entreprise familiale
37:25donc Horus Pharma
37:27qui a été créée
37:27un peu plus tôt,
37:29je crois que c'était en 2003
37:30par vos parents.
37:32Est-ce qu'on est un peu
37:33dans les mêmes schémas ?
37:34Une belle aventure créée
37:35par un couple
37:37et ensuite des enfants
37:38qui récupèrent
37:39un joli bébé quand même.
37:41Effectivement,
37:41on ne se connaissait pas
37:42mais on a beaucoup
37:42de similitudes
37:43parce que l'entreprise
37:43a été créée en 2003
37:45par mes parents
37:46qui avaient déjà
37:46beaucoup d'expérience
37:47en ophtalmologie
37:48donc dans tous les produits
37:49qui ont attrait à l'œil.
37:50On fait tout type de statut,
37:52compléments alimentaires,
37:53cosmétiques,
37:54médicaments bien entendu
37:55et on se développe
37:57assez rapidement
37:57et là,
37:59on arrive à un moment
38:00de transmission
38:01dans l'entreprise
38:01où mes parents sont
38:02petit à petit
38:03en train de passer le flambeau
38:04à mon frère et moi-même.
38:06Donc vous,
38:06vous êtes directeur
38:07en charge de l'international
38:08et votre frère
38:09est directeur généralement ?
38:10Il est en charge
38:10des nouveaux développements.
38:11Et les nouveaux développements,
38:13donc ça passe,
38:13vous l'avez dit,
38:14par des compléments alimentaires,
38:15par aussi depuis quelques années
38:16par la marque Clarté.
38:18C'est quoi la marque Clarté ?
38:19On a une vision santé-bien-être
38:21qui va au-delà de notre métier,
38:23on va dire de base
38:23qui est la pharmaceutique
38:24et on développe
38:26des compléments alimentaires,
38:27des cosmétiques,
38:28déjà à visée oculaire,
38:29donc pour l'hygiène de paupières
38:31et là,
38:32on a lancé,
38:32il y a un peu plus d'un an,
38:34du coup,
38:34une marque de cosmétiques
38:35qui reprend un peu
38:36le motto de l'entreprise
38:37à son lancement,
38:38c'est-à-dire le sang conservateur
38:39avec des formulations simples.
38:41Donc on s'éloigne un peu
38:42de ce qui est naturel
38:44parce qu'il y a tout
38:46dans le naturel,
38:46mais pour autant,
38:48on a aussi la vocation
38:48à apporter le sang conservateur
38:50et un peu ce qu'on a bien réussi
38:51en ophtalmologie
38:52dans la cosmétique.
38:53Les chiffres clés, Nicolas,
38:55de l'entreprise
38:55en nombre de collaborateurs
38:56en chiffre d'affaires ?
38:57Écoutez,
38:58assez simplement,
38:59120 millions d'euros
38:59de chiffre d'affaires
39:00d'ici la fin d'année,
39:01250 collaborateurs actuellement
39:03en croissance de plus de 10%
39:06normalement
39:06de 2024 à 2025.
39:09Parce que c'est votre particularité,
39:11vous êtes chaque année
39:11depuis de nombreuses années
39:12dans le fameux classement
39:14Les Echos et Statista,
39:15vous êtes parmi les entreprises
39:17en croissance
39:18les plus importantes
39:19dans votre région
39:20mais même au niveau national.
39:21C'est vrai,
39:22effectivement,
39:23on essaye de trouver
39:24des nouveaux marchés,
39:25de nous développer.
39:26L'innovation est vraiment
39:26au cœur aussi
39:27des piliers de croissance
39:28de l'entreprise.
39:30On pense qu'à terme,
39:31on peut doubler
39:32de taille
39:33à peu près tous les 4-5 ans
39:35à une croissance
39:36de 15%
39:37en faisant rayonner
39:39aussi notre savoir-faire français
39:40parce que,
39:41encore,
39:41comme vous le disiez,
39:4280% de notre chiffre d'affaires
39:43est en France.
39:44On a un réseau
39:45de filiales
39:46qui couvre
39:469 territoires
39:48en direct
39:48et on a aussi
39:49un réseau de partenaires
39:50d'une trentaine de partenaires
39:51dans 35 pays.
39:52Et la production
39:53se fait en France
39:54mais ce n'est pas vous
39:54qui l'a faites.
39:55Et la production
39:56est faite à 80%
39:57en France
39:58avec le reste
39:59qui est fait en France,
40:00en Italie
40:01et en Allemagne.
40:02Donc là aussi,
40:03on essaye de garder
40:03un réseau industriel
40:05en schéma court.
40:06Est-ce que vous avez eu
40:07des envies
40:08de vous réapproprier
40:09la production ?
40:10Est-ce que c'est
40:11dans les tuyaux ?
40:12Effectivement,
40:12c'est une vocation
40:14pour l'entreprise.
40:15C'est même un peu
40:16un rêve personnel.
40:17J'aimerais bien
40:17qu'on arrive
40:18à pouvoir remettre
40:19la main
40:19sur cette production
40:20que l'industrie pharmaceutique
40:21a décédé
40:22dès les délaissés
40:23dans les années 2000
40:23avec le Fabless.
40:25Néanmoins,
40:26on est pour le moment
40:27des industriels
40:27sans industrie.
40:29Il est très très important
40:30que d'ici quelques années,
40:31on arrive à avoir
40:32les moyens
40:32de pouvoir réindustrialiser
40:33et réindustrialiser
40:34en France
40:35si on ne peut.
40:35Alors, il n'y a pas
40:36que l'industrie,
40:36il y a aussi les services.
40:37Je me retourne à nouveau
40:38vers vous, Yasmine,
40:39avec cette belle aventure
40:40qui est née
40:41il y a cinq ans
40:42en 2020.
40:43Je crois qu'on était
40:43en plein dans le Covid.
40:45Vous vous êtes dit
40:46quoi pour lancer
40:48Mipi ?
40:48Rappelez-nous
40:49le concept de Mipi.
40:50On est au cœur
40:50de la livraison
40:51du dernier kilomètre.
40:53En fait,
40:54j'avais envie
40:54de me lancer
40:54dans l'entrepreneuriat
40:55et un peu comme vos parents,
40:57il faut créer
40:58un service
40:59qui répond à un besoin
41:00ou des produits
41:01qui répondent à des besoins.
41:02En fait, j'étais frustrée
41:02du moment de rencontre
41:03avec les livreurs.
41:05Je pense que c'est un sujet
41:06que vous maîtrisez bien aussi.
41:08Et en fait,
41:08je me suis dit
41:09comment je peux faire
41:10à ma petite échelle
41:11pour essayer d'améliorer
41:12les choses.
41:12Et je me suis lancée
41:13tête baissée
41:13dans un secteur
41:14à ce moment-là
41:14que je ne connaissais pas
41:15mais qui fait partie
41:16maintenant de mon quotidien,
41:17de ma vie
41:18que je porte
41:18avec mes tripes
41:19tous les jours.
41:20Et en fait,
41:21je me suis dit
41:21qu'il fallait qualifier
41:23ce métier ouvrier.
41:24Il fallait le féminiser
41:25parce que pour moi,
41:26un métier genré,
41:27s'il n'attire pas
41:27la moitié de la population,
41:28c'est qu'il y a un sujet.
41:30Et comment on peut faire
41:31pour décarboner ce métier ?
41:33C'est un métier
41:33qui est hyper important.
41:35Le transport et la logistique,
41:36c'est 10% du PIB français.
41:37Si ça s'arrête,
41:38aucune économie fonctionne.
41:39Et je trouve
41:40qu'en tant que chef d'entreprise
41:41dans ce secteur-là
41:41une responsabilité
41:43et j'essaie de la porter.
41:44À mon niveau,
41:45j'étais toute seule encore
41:46il y a un peu moins de 5 ans.
41:48On va bientôt fêter
41:48notre cinquième anniversaire.
41:50Aujourd'hui,
41:50c'est 350 personnes
41:51dans plusieurs régions françaises.
41:53Et puis la logistique,
41:54c'est national, international.
41:56Donc j'espère qu'on va
41:57se développer encore plus.
41:59Et vos objectifs,
42:00à la fois de féminisation
42:01et de décarbonation,
42:02est-ce que vous êtes en passe
42:03de les atteindre ?
42:04Alors sur le social,
42:06c'est vraiment qualifié
42:07et féminisé.
42:07Qualifié,
42:08on a créé une académie.
42:09Féminisé,
42:09on a 40% de conductrices
42:10qu'on en compte moins de 5
42:11dans le secteur.
42:12Donc ce n'est pas trop mal.
42:12Une femme sait conduire
42:13un camion.
42:15Vraiment.
42:16Et elles ont en plus
42:17une appétence relative
42:18au service client
42:19qui est géniale
42:20et c'est une vraie plus-value.
42:22Et décarbonée,
42:24on est labellisé,
42:27on est accompagné
42:28pour essayer de verdir
42:29notre flotte un maximum.
42:30Votre flotte,
42:31c'est combien de véhicules ?
42:32Aujourd'hui,
42:33on en a un peu plus de 250.
42:35Et vos clients,
42:36vous travaillez
42:37pour quel type de clientèle ?
42:38Aujourd'hui,
42:39c'est les leaders
42:40de la grande distribution
42:40et du e-commerce.
42:42C'est Amazon,
42:42Carrefour,
42:43Auchan,
42:43LVMH.
42:44C'est des belles marques
42:44qui nous font confiance.
42:45Il y a encore d'autres
42:46qui arrivent.
42:47On se développe aussi
42:47dans le pharma
42:49et le cosmétique.
42:50Donc vos clients
42:51sont exigeants.
42:52Donc cette exigence,
42:53c'est la nôtre.
42:54Donc on a plein de choses
42:55à écrire et qui arrivent.
42:57Et votre modèle économique,
42:58est-ce que vous êtes
42:58moins cher que d'autres
42:59acteurs plus gros
43:00peut-être du secteur ?
43:01Comment est-ce que vous
43:02vous différenciez ?
43:03On l'a dit par la politique RSE,
43:05on l'a dit par la volonté
43:06de féminisation,
43:07mais comment est-ce qu'on émerge
43:09dans un secteur
43:10qui, j'imagine,
43:11était déjà très concurrentiel ?
43:12Oui, parce que quand on compare
43:15vos chiffres d'affaires
43:16et notre chiffre d'affaires,
43:17on a fait un peu moins
43:19de 10 millions
43:19et j'ai plus de salariés
43:20que vous.
43:20Donc forcément,
43:21on devient vite la marge.
43:22C'est un calcul rapide.
43:23C'est pas la même.
43:23Et c'est comment on essaye
43:24d'améliorer et d'être engagé
43:26tout en essayant
43:27de ne pas dégrader la marge.
43:28Et je trouve que sur les sujets
43:29sociaux, c'est un engagement
43:29de leaders.
43:31Donc c'est les leaders
43:32qui viennent chez Mipi
43:32et qui portent cet engagement
43:33féminisé.
43:34C'est une histoire
43:34de recrutement qualifié.
43:36C'est une histoire
43:36de structurer l'organisation,
43:38créer une académie,
43:39travailler sur un modèle
43:40économique intelligent.
43:41Donc c'est pas facile,
43:43mais l'intention fait l'action
43:45et l'action peut changer
43:45les choses.
43:46Donc on essaye de le faire.
43:47On connaît les difficultés
43:48de recrutement
43:49tous secteurs confondus.
43:51En plus, vous avez des enjeux,
43:52vous l'avez dit,
43:52dans ce secteur de turnover
43:54très important.
43:56Là aussi, c'est un pari
43:57qui t'en passe d'être tenu.
43:58Et c'est quoi les principales
43:59difficultés pour attirer
44:01et pour attirer peut-être
44:02encore plus des femmes
44:03dans ce secteur de la livraison ?
44:05En fait, le problème,
44:06c'est que le métier
44:07a mauvaise presse.
44:08C'est compliqué de dire
44:09viens faire carrière
44:10dans la livraison.
44:11Les gens ont l'impression
44:11que c'est un job alimentaire.
44:13Et en fait, on essaye de montrer
44:14que non, il y a un vrai engagement.
44:15C'est un métier de service.
44:17Il y a des responsabilités
44:18de sécurité.
44:19Il y a des responsabilités
44:20économiques.
44:20Et du coup, on essaye
44:22de redorer ce métier-là
44:23pour attirer les talents.
44:24C'est pas facile,
44:25mais on essaie d'y arriver.
44:27On a une mission
44:28de sensibilisation des femmes
44:29au métier du transport.
44:30Petit à petit, on y arrive.
44:32C'est pas évident tous les jours,
44:33mais on fait les choses.
44:35On parlait avec Rocco
44:36et avec Nicolas
44:36de l'internationalisation.
44:38Est-ce que vous,
44:38c'est un objectif ?
44:39Ou est-ce que pour l'instant,
44:41on se développe en France
44:42et on voit dans quelques années ?
44:44La chance qu'on a,
44:45c'est que le transport,
44:46il n'y a pas de frontières.
44:47Donc, on roule,
44:48ça ne s'arrête pas.
44:49Il y a le bateau,
44:50il y a l'avion.
44:51Les ambitions sont grandes.
44:53Mais oui, c'est un vrai projet.
44:55Et petit à petit,
44:55on va essayer de le dessiner.
44:57On va parler
44:58de vos parcours respectifs.
44:59Je reviens vers vous,
45:00Rocco Pacchioni.
45:02Vous êtes donc
45:02le fils des fondateurs.
45:04Je crois que vos deux sœurs
45:05travaillent aussi
45:06au sein de votre entreprise.
45:08Alors, on est une entreprise
45:09qui est 100% familiale.
45:10Donc, on est tous,
45:11on est cinq dans la famille.
45:12On est cinq actionnaires
45:13à la même hauteur
45:14au niveau du capital
45:15de la holding.
45:16Donc, mes sœurs sont
45:17évidemment impliquées,
45:19mais pas dans le quotidien opérationnel.
45:21Et alors,
45:22comment ça se passe ?
45:22Est-ce qu'on se dit
45:23on a une cuillère en argent
45:26comme on dit dans la bouche ?
45:27Comment est-ce que ça se passe ?
45:29Est-ce qu'on se pose
45:31des questions de légitimité
45:32quand on est à votre place
45:34à tous les deux ?
45:35Moi, personnellement,
45:36j'ai la chance
45:36d'avoir rejoint l'entreprise
45:38quand elle n'avait que trois ans.
45:40Donc, ce n'est pas
45:40les mêmes enjeux
45:41aujourd'hui,
45:4220 ans plus tard,
45:43quand on faisait
45:43un peu moins de 10 millions d'euros
45:45de chiffre d'affaires
45:45et quand on en fait
45:46120 millions d'euros.
45:48Et j'ai aussi,
45:48comme Nicolas,
45:49d'abord créé
45:50la partie internationale
45:51avant de reprendre
45:51petit à petit
45:52tout l'ensemble
45:53de l'entreprise.
45:54Donc, ça s'est fait
45:54très naturellement.
45:56On a une très bonne relation
45:57et ce qui est important,
45:58nous, dans notre histoire
45:59d'entreprise,
45:59c'est de respecter
46:01les expertises de chacun
46:02et de s'appuyer
46:03sur les points forts
46:03de chacun.
46:04Et ça, c'est quelque chose
46:05qu'on fait en totale
46:06transparence, respect.
46:07Et donc, nous,
46:08il n'y a pas d'enjeu
46:09de dire la succession,
46:11c'est qu'en fait,
46:12on le fait ensemble
46:13et on s'amuse
46:14en le faisant.
46:15Et donc, c'est ça
46:15qui nous apporte
46:16et qui nous drive
46:17au quotidien.
46:18Est-ce que c'est la même chose
46:19chez Horus Pharma,
46:20Nicolas Claret ?
46:21Écoutez, oui,
46:21effectivement,
46:22c'est à peu près
46:23la même chose.
46:23Après, moi,
46:24je suis arrivé bien plus tard.
46:26L'entreprise a été créée
46:26d'ailleurs en 2003.
46:27Je ne suis pas né en 2003.
46:29Donc, mes parents
46:29n'ont pas toujours été
46:30entrepreneurs,
46:31n'ont pas toujours eu
46:31la réussite que maintenant
46:32ils peuvent avoir.
46:34Donc, on a connu
46:35des hauts et des bas.
46:36Eux-mêmes,
46:37mon père, pour le coup,
46:38est très entrepreneur,
46:40a été capable de réinvestir
46:41au moment où il fallait,
46:42à des moments
46:42qui étaient très difficiles
46:43pour l'entreprise.
46:44Donc, je le respecte.
46:46Et déjà, j'apprends
46:46beaucoup de lui
46:47et de cette capacité
46:47au risque qu'il faut avoir
46:49pour réussir à être performant
46:51et avoir de la réussite
46:53dans l'entrepreneuriat.
46:54Après, pour ce qui est
46:56de tout ça,
46:58effectivement,
46:58il faut travailler
46:58avec des experts.
47:00Moi, je ne viens pas
47:00de la pharmaceutique.
47:02Donc, je me suis épaulé.
47:03Quel est votre parcours avant ?
47:05J'ai fait un peu de finance.
47:06Voilà, je suis le seul
47:07dans la famille
47:08qui ne soit pas pharmacien.
47:10Donc, je me soigne
47:11et je passe beaucoup de temps
47:12avec des pharmaciens
47:13pour apprendre d'eux.
47:15Et on a un comité de direction
47:16avec des gens
47:17qui nous apportent beaucoup.
47:19Votre parcours, Yasmine,
47:20à vous,
47:20évidemment, ce n'est pas le même.
47:23Voilà quand on n'a pas
47:24une entreprise en héritage.
47:25Et je ne dis pas
47:26que c'est simple.
47:27Attention.
47:27Mais comment ?
47:29Il faut se battre.
47:30C'est plus compliqué.
47:32Vous, quand vous faites
47:33le bilan de ces cinq ans
47:34d'entrepreneuriat,
47:36c'est quoi
47:36les principaux obstacles
47:37que vous avez dû lever ?
47:39C'est sûr
47:40que ce n'est pas plus facile
47:40parce que vous avez
47:41une responsabilité
47:42de continuer à réussir
47:43là où vos parents excellaient.
47:44Donc, la pression
47:44n'est pas la même.
47:45Moi, j'avais le droit
47:46encore d'échouer
47:46parce qu'il n'y avait rien.
47:47Et c'était sûrement
47:49ma chance.
47:51Mais je ne dirais pas
47:52que ce n'est pas facile.
47:53Ce que j'ai dit au début
47:53quand je dis que je suis
47:54une éternelle optimiste,
47:55c'est vrai.
47:56Je pense qu'on vit
47:56dans un magnifique pays
47:57où il y a quand même
47:58des leviers.
47:58C'est sûr qu'il y a plein
47:58de choses qui ne vont pas
47:59et c'est compliqué.
48:00Mais dans mon parcours,
48:02j'ai eu des mains tendues,
48:03j'ai eu des leviers économiques
48:04proposés par l'économie française
48:06et ça m'a aidée
48:08à en arriver là aujourd'hui.
48:09Donc, non, c'est sûr
48:10que ce n'était pas facile
48:11mais on n'a rien sans rien.
48:13Et quand vous dites
48:13certains leviers,
48:14vous pensez à quoi ?
48:15Des réseaux type
48:17Entreprendre ou Initiatives ?
48:18Vous pensez au pouvoir public aussi ?
48:20De la BPI aussi.
48:23Finalement,
48:23quand ils voient devant eux
48:25un potentiel entrepreneur
48:27à succès,
48:28un service ou un produit
48:30qui vaut la peine
48:31d'être créé,
48:32en fait, on nous accompagne
48:33et moi, cet accompagnement,
48:34ça a été un vrai levier
48:35pour moi pour avancer.
48:35Votre passion pour le sport,
48:37que ce soit le judo
48:37ou la boxe française,
48:39ça compte aussi
48:39quand on est une entrepreneuse ?
48:41C'est mon moment
48:41où je me défoule dans la semaine.
48:43C'est important.
48:44Oui, ça compte aussi ?
48:45Oui.
48:46Parce que quand on est
48:46à la tête de plusieurs centaines
48:48de salariés,
48:49ça peut compter quand même.
48:50C'est important de décharger.
48:51Le sport,
48:52une transition toute trouvée
48:53avec vous,
48:53Rocco Pacchioni,
48:54sur les partenariats sportifs
48:56que vous développez
48:57depuis de nombreuses années
48:58chez Puressentiel.
49:00Je crois que vous avez
49:01dans votre écurie,
49:02si je puis dire,
49:03des stars du rugby.
49:04Antoine Dupont,
49:06mais aussi Pauline Bourdon.
49:08Alors certes,
49:08elle n'a pas joué
49:09samedi dernier
49:09contre l'Italie,
49:10mais je crois qu'elle va reprendre
49:11contre le Brésil
49:12et l'Afrique du Sud.
49:13C'est important
49:14en termes d'image,
49:15en termes de management,
49:16d'avoir ces partenariats ?
49:18Alors nous,
49:18on a fait le choix
49:19pour notre gamme
49:20articulation et muscle
49:21d'avoir une communication
49:22orientée vers les sportifs.
49:23Donc on s'est appuyé
49:24sur des ambassadeurs
49:25très forts.
49:25On a sponsorisé
49:26Tony Parker,
49:27on a sponsorisé
49:28Tony Estanguet.
49:29donc quand même
49:30des sportifs
49:32à très haut succès
49:34et on continue
49:35cette tradition
49:35avec Antoine
49:36qui est le meilleur
49:38au niveau mondial
49:39dans son sport,
49:40qui a aussi
49:41une intelligence
49:42de s'investir
49:42avec une marque
49:43comme la nôtre.
49:44Il sait aussi
49:44que c'est une marque française,
49:47une marque orientée
49:47RSE, naturelle
49:48et donc on est en accord
49:50sur nos valeurs
49:51avec Antoine
49:52et avec Pauline aussi.
49:53On lui souhaite
49:53le meilleur
49:54pour la Coupe du Monde féminine,
49:55on espère qu'elles iront au bout.
49:56Donc il y a le Brésil dimanche
49:58et puis l'Afrique du Sud
49:59après je crois.
49:59On sera devant la télé.
50:00Voilà.
50:02On va parler maintenant
50:03de vos stratégies
50:04de l'avenir
50:05et de ce que vous attendez
50:06aussi des politiques
50:07parce qu'évidemment
50:07donc ici on est au cœur
50:08de la rencontre
50:10entre les milieux
50:10économiques et politiques.
50:12Je me tourne vers vous Nicolas
50:12sur c'est quoi
50:14les prochaines années
50:15d'Horus Pharma,
50:17c'est la montée
50:18en puissance
50:19des deux frères,
50:20c'est quoi la stratégie
50:22plus d'international
50:23peut-être
50:23et de diversification ?
50:24Effectivement
50:24on a trois piliers
50:26de développement stratégique
50:27avant tout l'innovation
50:29on continue d'innover
50:29on continue d'apporter
50:30des solutions thérapeutiques
50:31pour les patients
50:33et de plus en plus
50:33là à cette rentrée
50:35j'ai en ce moment
50:35mes équipes
50:36qui se font former
50:36sur des nouveaux produits
50:38qu'on est en train de lancer
50:39donc bravo à eux d'ailleurs
50:40et j'en souhaite
50:41beaucoup de succès
50:42donc on a cette innovation
50:43qui est cheville au corps
50:44qui est marquée
50:45dans l'ADN de l'entreprise
50:46derrière on a
50:47l'internationalisation
50:48je m'y attelle
50:49tous les jours
50:50c'est votre domaine
50:51de faire grandir
50:52cette part internationale
50:53on est sur une très belle dynamique
50:54en ce moment
50:55et je pense qu'elle va
50:55continuer dans les années à venir
50:57avec des partenariats
50:58comment ça se passe ?
50:59On fait les deux
50:59on fait de l'implantation directe
51:02avec nos propres filiales
51:03nos propres équipes
51:04on a une jeune venture
51:05en Roumanie
51:05qu'on a signée l'année dernière
51:06et en plus de ça
51:07on a un réseau de distributeurs
51:08qui nous permettent
51:09de rencontrer des nouveaux marchés
51:10et de pouvoir derrière
51:11nous déployer peut-être
51:12via des jeunes ventures
51:13ou via une implantation directe
51:14donc c'est une stratégie entière
51:16pour l'international
51:17et derrière on a
51:18la santé bien-être
51:19comme on en parlait
51:20en introduction
51:21qui est aussi très importante
51:22parce que pour nous
51:23on a toute la crédibilité
51:24qu'il faut
51:24pour pouvoir lancer
51:25des solutions thérapeutiques
51:26aussi intéressantes
51:27dans cette partie-là
51:29Yasmine Yamaren
51:31c'est quoi la stratégie
51:32pour les prochaines années ?
51:33On a parlé donc
51:33d'un éventuel développement
51:34à l'international
51:35c'est quoi ?
51:36Est-ce que c'est
51:37une augmentation
51:37du chiffre d'affaires
51:38du nombre de collaborateurs
51:39du nombre de véhicules ?
51:41Oui c'est tout ça à la fois
51:42c'est plus de clients satisfaits
51:45plus de livreurs accompagnés
51:46dans un métier
51:47aussi beau que la livraison
51:49et une conquête
51:51déjà du territoire national
51:52et ensuite international
51:52Et Rocco Pacchioni
51:54alors peut-être pas
51:55les 20 prochaines années
51:56c'est un petit peu loin
51:56mais les prochaines années
51:58c'est quoi l'avenir
51:59que vous allez mener
52:00en tant que directeur général
52:01de Pur Essentiel ?
52:03Alors nous depuis 20 ans
52:04on s'est toujours appuyé
52:04sur deux piliers pour croître
52:06et on veut continuer
52:06à croire en ces deux piliers
52:08c'est l'innovation produit
52:09donc on a lancé
52:10240 produits en 20 ans
52:11on continue une dynamique
52:12forte d'innovation
52:13et l'internationalisation
52:15donc nous notre premier challenge
52:16ça va être de doubler
52:17notre chiffre d'affaires
52:18à l'international
52:18dans les 5 prochaines années
52:19après c'est pas facile
52:20parce qu'on est dans un métier
52:21de santé
52:22donc là je rejoins Nicolas
52:23nous on doit respecter
52:24des normes réglementaires
52:26qui sont propres
52:26à chaque pays
52:27donc c'est pour ça
52:28que dès le départ
52:28on a décidé
52:29de s'internationaliser
52:30parce qu'on savait
52:31que ça prendrait du temps
52:32pour poser les premiers jalons
52:33et aujourd'hui
52:34c'est notre premier moteur
52:35de croissance
52:36donc c'était important
52:36de le faire
52:37il nous reste à peu près
52:38deux minutes
52:39je continue donc avec vous
52:40Rocco
52:41pour une même question
52:42que je vous pose
52:42à vous tous
52:43c'est quoi vos craintes
52:45ce que vous redoutez
52:46voire vos espoirs
52:47quand même
52:49sur les prochains jours
52:49on sait qu'il y a deux dates
52:50très importantes
52:51le vote de confiance
52:52le 8 septembre
52:53et le 10 septembre
52:54ce fameux appel
52:54à tout bloquer
52:55qu'est-ce que vous attendez
52:57des politiques
52:58dans les prochaines semaines
52:59et les prochains mois
53:00je commence donc avec vous
53:01Rocco
53:02moi je suis comme Yasmine
53:03j'ai un état d'esprit
53:03assez positif
53:04à chaque fois qu'on a eu besoin
53:07de faire appel à l'état
53:07ils nous ont accompagnés
53:08dans l'internationalisation
53:09dans le développement
53:10de notre entreprise
53:11donc je comprends
53:12que le 10 septembre
53:13il y a des inquiétudes
53:14ça va être difficile
53:15mais en même temps
53:16il faut qu'il y ait un dialogue
53:17il faut qu'on trouve
53:18des solutions
53:18qui soient à long terme
53:19parce qu'on ne peut pas
53:20se permettre de se retrouver
53:21dans des situations de blocage
53:22pratiquement tous les trois mois
53:23donc à un moment
53:24il faut qu'il y ait un dialogue
53:25il faut qu'il y ait des solutions
53:26qui apportent quelque chose
53:27vraiment sur le long terme
53:28et pas seulement
53:29se revoir tous les trois mois
53:31même question
53:32Nicolas Claret
53:32moi j'attends de la stabilité
53:34ça paraît très important
53:35fiscal avant tout
53:37nous on est dans une industrie
53:38la pharmaceutique
53:39qui est un peu différente
53:40quand même de celle
53:40de mes camarades
53:41où en fait
53:42on est très très fiscalisé
53:43en dehors de l'aspect fiscalité
53:45qui fait que la France
53:46est un des pays
53:47les plus taxés de l'OCDE
53:49on a cette fiscalité propre
53:51pharmaceutique
53:51qui est vraiment
53:52difficilement tenable
53:53dans un environnement compétitif
53:54en plus on est les seuls
53:55en Europe
53:56à avoir ces mécanismes
53:57de taxation
53:58sur du chiffre d'affaires
53:59ça nous pousse
54:00en tout cas ça nous empêche
54:02d'innover
54:02ça nous pousse
54:03à investir
54:04mais dans d'autres marchés
54:05ce qui est vraiment
54:06une difficulté
54:06alors que la France
54:07est vraiment
54:07la base de notre marché
54:10notre chiffre d'affaires
54:10et en quelques secondes
54:11Yasmine Yamarelle
54:12les mêmes questions
54:13franchement ils ont tout dit
54:14donc un résumé des deux
54:15non mais vraiment
54:16un besoin de stabilité
54:17parce que gérer une entreprise
54:18c'est déjà pas facile
54:19donc c'est sûr
54:20qu'on a besoin
54:21d'une décision politique
54:24qui va nous permettre
54:24d'évoluer
54:25et pas de tout remettre
54:26en question assez régulièrement
54:27bien voilà
54:27madame, messieurs
54:28merci beaucoup
54:28d'avoir été les invités
54:29de La France a tout pour réussir
54:30en direct donc
54:32depuis Roland-Garros
54:32depuis La Rêve 2025
54:33notre émission
54:34est diffusée en télé
54:35en radio
54:36sur le site
54:36et l'appli de BFM Business
54:38dans un instant
54:39vous allez retrouver
54:39Guillaume Paul et ses invités
54:40pour une édition spéciale
54:42à l'occasion
54:42de la prise de parole
54:43de François Bayrou
54:44le Premier ministre
54:45ce sera dans une demi-heure
54:46qu'il prendra la parole
54:48mais donc dans quelques instants
54:49c'est Guillaume Paul
54:50très bonne journée
54:51et à très bientôt
54:51à la semaine prochaine
54:52déjà sur BFM Business
54:54La France a tout pour réussir
54:58sur BFM Business
54:59Sous-titrage Société Radio-Canada

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