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  • il y a 2 mois
Ce jeudi 28 août, BFM Business a consacré une édition spéciale à la Rencontre des Entrepreneurs de France. Sandra Gandoin a reçu Jean-Victor Semeraro, journaliste La Tribune, Léonard Prunier, président de la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, Marie Hombrouck, fondatrice du cabinet de recrutement Atorus Executive, Camy Puech, président et fondateur de Qualisocial, et François Hurel, président de l'Union des auto-entrepreneurs.

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00:00BFM Business avec la Tribune présente édition spéciale depuis la REF.
00:08Édition spéciale depuis la REF, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur BFM Business.
00:14On est à Roland-Garros et toute la journée on va vous faire vivre cette rencontre des entrepreneurs de France
00:19qui se déroule ici avec les discours de François Bayrou, ce sera à 14h30 édition spéciale également.
00:24Vous pourrez le suivre en direct ici, toutes les émissions évidemment autour de cette actualité.
00:30Sur ce plateau, on va parler d'investissement, de contexte politique, des besoins des patrons, de recrutement aussi évidemment pendant toute cette heure.
00:39Je suis avec Jean-Victor Semerar, journaliste à la Tribune. Bonjour Jean-Victor.
00:42Bonjour Sandra.
00:42Ravi de vous retrouver sur ce plateau, vous allez être avec moi toute l'heure.
00:47Marie Ombrouk, on va parler de recrutement avec vous, fondatrice du cabinet de recrutement à Torus Exécutive,
00:51administratrice aussi du MEDEF de l'Est parisien.
00:55Bonjour Marie.
00:56Et Léonard Prunier à vos côtés, président de la FEF, la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France.
01:01Bonjour Léonard.
01:02Bonjour.
01:02Ravi de vous retrouver pour cette édition spéciale.
01:05Il y a un contexte particulier.
01:06Je vais vous demander dans un petit instant ce que vous avez pensé un petit peu de ce que vous avez entendu jusqu'ici ces dernières 24 heures dans cette REF.
01:13Mais j'aimerais revenir avec vous, Jean-Victor, déjà sur cette méthode, François Bayrou, qui dit de parler de certains sujets et puis à un moment on arrête.
01:22La communication, c'est presque une prise de parole tous les jours.
01:26On sent bien qu'on tâtonne, qu'on marche sur des œufs, Jean-Victor.
01:29Tout à fait. C'est vrai qu'il y a une méthode qui est un peu de stop and go, comme on dit en entreprise, avec François Bayrou qui a annoncé ses mesures le 15 juillet.
01:38Donc il a dévoilé beaucoup de choses et des choses très difficiles, comme le gel des pensions de retraite, le gel des prestations, les jours fériés, etc.
01:45Ce dont on a parlé tout l'été et qui, ce lundi, finalement, rétropédale, entre guillemets et revient sur une question plus centrale,
01:54savoir est-ce que les partis politiques, le Parlement est d'accord pour dire qu'il y a un problème de finances publiques.
02:00Puis ensuite, là, depuis quelques jours, on revient à nouveau sur les mesures.
02:03Donc il y a vraiment une méthode difficile à comprendre.
02:05Et on est entré dans les détails et maintenant on n'y entre plus et ce n'est pas la priorité.
02:10On sent bien qu'effectivement, il marche sur des oeufs le Premier ministre.
02:15Léonard Prunier, vous en avez pensé quoi de ce qui s'est dit jusqu'à aujourd'hui,
02:19notamment de ce qu'a dit Patrick Martin ce matin et hier sur la scène du cours Philippe Châtrier ?
02:25Globalement, moi, ce que je retiens, c'est que dans ce qu'il a dit, c'est que les entreprises, en fait,
02:30sont une partie de la solution aux problèmes de notre pays.
02:32Donc c'est en s'appuyant sur les entreprises, en aidant les entreprises à se développer,
02:36à créer de la valeur, à embaucher, qu'on va y arriver.
02:39Ce n'est pas en les taxant qu'on va y arriver, en les taxant, on les enfonce.
02:42Et je vois, nous, au niveau de nos PME, qui travaillent à la distribution,
02:45on a déjà un tiers d'entreprises déficitaires, 62% disent que 2025 et pire que 2024.
02:50Donc la solution, c'est de nous donner de l'air et de nous simplifier la vie.
02:54Et ça, vraiment la simplification, mais il faut y aller radicalement.
02:58Le redressement du pays va passer par les entreprises, et elles seules,
03:01disait même François Bayrou en début de semaine.
03:04Mais il n'y a que les entreprises qui créent la valeur.
03:06Et c'est cette création de valeur qui permet de financer les dépenses de l'État,
03:10qui sont nécessaires.
03:11On a besoin d'un État fort, qui permet de financer les retraites.
03:16C'est les entreprises qui créent la valeur.
03:18C'est ça qu'il faut remettre au milieu de toutes les discussions.
03:20C'est Patrick Martin qui l'a dit, ce n'est pas François Bayrou.
03:22Effectivement, il l'a dit dans son discours.
03:24Marie, votre sentiment, ce début de REF 2025 ?
03:29Quand Patrick Martin parle de retournement du marché de l'emploi,
03:33effectivement, tant que recruteur, c'est aussi quelque chose que nous ressentons.
03:37Le marché de l'emploi est un marché cyclique,
03:39avec des moments où on a des phases qui sont favorables aux candidats,
03:41des moments de phases où ils sont favorables aux entreprises.
03:45Aujourd'hui, on a eu quelques années où les candidats avaient large choix.
03:49On sent qu'il y a des prémices qui rejoignent cette idée de retournement de marché.
03:56Et ça se tend.
03:58Je rejoins quand même Léonard sur dire que la valeur se sont créées par les entreprises.
04:03Et les entreprises, ce sont avant tout des hommes et des femmes qui composent des entreprises.
04:06Donc, pour moi, ça va dans ce sens où il faudra faire attention,
04:10ne pas faire n'importe quoi dans les prochains mois.
04:11Il va falloir les rassurer.
04:12Ça, ça va être très compliqué.
04:14D'autant que Patrick Martin l'a dit, Jean-Victor,
04:16que la classe politique, et il l'a répété, n'est pas à la hauteur.
04:20Tout à fait.
04:21C'est vrai qu'hier, il a fait un discours particulièrement offensif,
04:24en ouverture de l'AREF,
04:26en disant qu'il était consterné par la classe politique.
04:30Finalement, Patrick Martin, il est effaré
04:32parce qu'il a compris que depuis lundi soir,
04:35avec l'annonce de François Bayrou de solliciter la confiance du Parlement le 8 septembre,
04:39que le Premier ministre n'allait pas se maintenir
04:40puisque les partis politiques ont vite réagi.
04:42Et depuis, forcément, il est consterné
04:45par ses réactions politiques.
04:49Il trouve que les partis politiques ne sont pas à la hauteur,
04:51qu'ils ne dépassent pas les clivages partisans,
04:54qu'ils ne jouent pas l'intérêt du pays.
04:56Et du coup, effectivement,
04:57il était particulièrement offensif,
04:59tout en ménageant François Bayrou, quand même,
05:03puisqu'il a dit hier qu'il avait eu raison
05:04d'être un peu cet éveilleur de conscience
05:06sur l'état des finances publiques.
05:08Donc, il l'a quand même ménagé,
05:10sans se faire vraiment d'illusions
05:11sur l'issue du vote de confiance.
05:13Oui, ça lui s'encourage depuis le début de la semaine,
05:16effectivement, mais attention aux conséquences économiques.
05:18Ça, il l'a bien dit.
05:20On va peut-être rappeler,
05:21et ça, on ne l'a pas tous en tête,
05:23sur le plan budgétaire,
05:25cette situation avec cette bascule du 8 septembre.
05:27Ça va être quoi un petit peu le calendrier
05:28des prochaines semaines, Jean-Victor ?
05:29Tout dépendra, effectivement,
05:31de la nomination du futur Premier ministre
05:33si le gouvernant venait à tomber le 8 septembre,
05:36ce qui ne fait plus beaucoup de doutes.
05:38Ensuite, normalement, le projet de loi de finances
05:40doit être présenté avant le 1er octobre.
05:43L'année dernière, il avait été présenté le 10 octobre,
05:45et ça n'avait pas posé de problème
05:46d'un point de vue juridique.
05:47Les constitutionnalistes disent souvent
05:49que l'important, c'est la date de 70 jours
05:51d'examen au Parlement.
05:53Donc, on verra si le gouvernement,
05:55Amélie Monchalin l'a répété hier,
05:57dit qu'il y aura un budget avant la fin de l'année.
06:00On verra si le délai de 70 jours
06:02venait à être dépassé.
06:04Le gouvernement pourrait prendre des ordonnances
06:05et statuer par ordonnance,
06:08voire faire voter une loi spéciale
06:09comme ce qui s'était passé l'année dernière,
06:11avec un budget très décalé
06:13qui n'avait été entériné finalement qu'en février.
06:15On va voir les conséquences, évidemment,
06:16sur les entreprises, notamment les vôtres.
06:19Léonard, vous représentez plus de 1000 entreprises
06:21alimentaires et non alimentaires
06:22fournisseurs de la distribution.
06:27Ce calendrier, qu'il soit respecté
06:29ou qu'il ne soit pas respecté,
06:31est-ce que les décisions des entreprises
06:33que vous représentez,
06:34elles en dépendent de ça
06:35ou finalement, les patrons qui traversent des crises
06:38depuis 5 ans, ils ont l'habitude, ils foncent ?
06:41Vous savez, je crois que les dirigeants
06:42sont très résilients
06:43et ils le démontrent depuis de très nombreuses années.
06:46Donc, ce n'est pas ce calendrier qui va jouer.
06:48Mais par contre, ça a un impact sur
06:50la confiance des consommateurs dans nos métiers
06:52et donc des chefs d'entreprise.
06:53Et donc, la consommation freine.
06:55Aujourd'hui, on n'a jamais vu autant d'épargne
06:56chez les Français, mais c'est une épargne
06:59liée à une peur et à une peur de l'avenir.
07:01Il est important qu'on arrive au niveau
07:03de la classe politique, mais à tous les niveaux.
07:04Et les chefs d'entreprise,
07:05nous avons une responsabilité tous à ce niveau-là
07:07de recréer un discours positif,
07:10de redonner des perspectives d'avenir.
07:12Dans nos entreprises, on fixe un cap,
07:15on fixe une raison d'être,
07:17on montre où on va, ce qu'on a envie de faire.
07:18Et je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment un sujet
07:20qu'il faut remettre dans le débat politique.
07:22Réduire le déficit, qui peut contester
07:24qu'on doit réduire le déficit ?
07:26Chaque Français qui gère son budget quotidien,
07:29il sait bien que quand on dépense plus
07:30que ce qu'on gagne, ça ne passe pas.
07:32Oui, mais il faut le rappeler visiblement.
07:33Il faut le rappeler à tout le monde.
07:35Le budget de la France, c'est comme le budget des ménages.
07:38C'est des recettes, des dépenses,
07:39et à la fin, c'est mieux quand il en reste un peu.
07:41Donc il faut recréer ce discours au niveau politique,
07:45réduire nos déficits,
07:46et laisser la dynamique collective,
07:49redonner de l'espoir, revaloriser le travail.
07:51Aujourd'hui, le travail doit permettre aux gens de vivre.
07:54On sait que l'année dernière,
07:55il y a eu 66 000 défaillances d'entreprise.
07:58Est-ce que cette année,
08:00vous constatez une accélération encore
08:02dans vos entreprises défaillantes ?
08:07Sachant que beaucoup de chefs d'entreprise
08:08ont dit que ce printemps,
08:10l'activité avait quand même repris.
08:11Qu'en est-il vraiment ?
08:13Dans notre secteur d'activité de la consommation,
08:15la défaillance d'entreprise augmente.
08:17Moi, ce qui me préoccupe,
08:19c'est que ce sont parfois de belles PME,
08:21100 personnes, 120 personnes,
08:23qui sont en liquidation judiciaire,
08:24donc qui disparaissent du jour au lendemain.
08:26Non, non, il y a un vrai problème.
08:27Mais c'est le fruit de plusieurs années de suite.
08:30On rappelle, on a enchaîné les crises,
08:31le Covid,
08:32le déclenchement de la guerre en Ukraine,
08:34qui a été l'accélérateur de l'inflation.
08:35Ce qui est l'accélérateur,
08:36était déjà sous-jacent.
08:38Donc, on les enchaîne.
08:40Donc là, il faut que ça s'arrête,
08:42redonner de l'air.
08:42Et nous, dans notre univers,
08:44il faut simplifier nos relations avec nos clients,
08:45qu'on se concentre sur le produit
08:46et pas sur la négociation.
08:49Les conséquences aussi de cette situation,
08:51de ce climat,
08:52de cette incertitude politique,
08:54ce sont sur l'ercrutement.
08:55Évidemment, ça va se sentir là-dessus.
08:57Marie-Patrick Martin a commencé à évoquer
08:58la notion de retournement de marché.
09:00Les derniers chiffres officiels qu'on a,
09:02ils datent d'avant l'été.
09:03Mais alors là, l'été,
09:04depuis quelques jours,
09:05ça va encore renforcer la tendance.
09:07On en est où, en fait ?
09:08Alors, je rejoins malheureusement
09:09ce que vient de dire Léonard.
09:10Il y a eu, cet été,
09:12une avalanche de mauvaises nouvelles
09:14pour le monde du recrutement.
09:15Pour vous donner quelques exemples,
09:17Monster et Carrière Builder,
09:19qui sont des acteurs majeurs,
09:20ont déposé le bilan le 17 juillet
09:22avec des licenciements secs en France.
09:26Indeed, Glassdoor,
09:27qui a pour maison mère,
09:28Recruiter Holding,
09:29annonce la suppression de 1300 emplois
09:31en raison de l'IA.
09:32Donc ça, c'est tombé le 10 juillet 2025.
09:34On continue dans les mauvaises nouvelles.
09:37L'école du recrutement,
09:38qui est un acteur qui est majeur,
09:39c'est une société qui forme
09:40des dizaines et des dizaines de recruteurs,
09:42donc qui était très appréciée
09:43depuis une dizaine d'années.
09:45Il y a eu un jugement
09:45qui est redressement judiciaire
09:47le 25 juin 2025.
09:50On continue dans les mauvaises nouvelles.
09:51Welcome to the Jungle,
09:52qui est un acteur des médias,
09:54des RH très présents,
09:56qui malheureusement a annoncé
09:58une rupture convention collective
10:00et il y a 40% des effectifs
10:02qui vont partir.
10:03On pourrait se demander
10:04est-ce que c'est uniquement France ?
10:05Bah non.
10:06La mauvaise nouvelle,
10:07c'est que ça continue.
10:08Vous prenez Advancia,
10:09c'est Leboncoin,
10:10qui a vendu Infojobs en Espagne,
10:14et ainsi de suite.
10:15Donc on voit bien
10:16qu'il y a quand même
10:17un impact fort
10:18pour les acteurs du recrutement.
10:21Les cabinets de recrutement souffrent.
10:24on le sait,
10:26alors c'est une manière un peu voilée,
10:27mais il y a beaucoup de départs
10:29dans les consultants,
10:30que ce soit dans des acteurs majeurs,
10:33certaines entreprises l'ont cité,
10:35moins 17% de chiffre d'affaires
10:36sur des Robert Walters
10:37et des Michael Page,
10:38mais aussi sur des plus grands acteurs.
10:41Donc c'est vraiment toutes les couches.
10:42Ça veut dire que c'est même pas
10:43qu'on recrute plus,
10:44ça veut dire qu'on en fait sortir ?
10:46Alors, on est sur un plateau.
10:48Si vous prenez les chiffres du chômage,
10:50on est sur un plateau.
10:51Donc c'est un petit peu,
10:53on est en phase d'attente.
10:56On attend une bonne nouvelle
10:57qui manifestement n'arrive pas.
11:00Donc c'est un peu trop tôt pour dire
11:02bah oui, on sort tout le monde.
11:04Maintenant, on voit qu'il y a quand même
11:05certains acteurs qui tombent.
11:06Vous avez eu quand même
11:07l'expérience maintenant
11:10de l'année dernière,
11:11de l'automne budgétaire précédent.
11:13Comment vous anticipez cet automne-là ?
11:16Est-ce que vous vous dites
11:17finalement que ce ne sera pas pire
11:19que l'année dernière ?
11:20Comment vous le voyez ?
11:22C'est très très dur.
11:23Je ne suis pas Madame Soleil
11:24donc je ne peux pas vous donner
11:25cet élément de réponse
11:27parce que si jamais je vous dis
11:28que ça va être la catastrophe
11:28et que ça se passe bien, tant mieux.
11:30Après, ce que je pense
11:31et j'en suis intimement persuadée,
11:33il y a des opportunités.
11:34Ça impose à chacun,
11:36candidat en recherche d'emploi,
11:37chasseur de tête qu'il recherche,
11:40d'être résilient,
11:41d'être plus attentif,
11:42d'être plus assertif
11:43et donc de travailler plus,
11:45c'est d'être plus concentré.
11:47Maintenant, moi je ne suis pas
11:47quelqu'un de fataliste
11:48et je me dis,
11:49dans chaque moment de difficulté,
11:51il y a des opportunités
11:52qui vont être créées.
11:53Léonard Prunier,
11:54dans votre secteur,
11:56en termes de recrutement
11:57ou au contraire de licenciement,
11:59est-ce que vous avez constaté
12:00comme ça ces derniers mois,
12:01un mouvement ou de l'attentisme ?
12:03On n'y va plus,
12:04on attend 2026-2027,
12:07dans ce secteur-là précisément ?
12:09Dans notre secteur,
12:10on voit un ralentissement
12:11du recrutement.
12:12Donc, à ma connaissance,
12:13ces derniers chiffres qu'on avait,
12:14il y avait encore
12:15de la création d'emplois,
12:16mais on aura, nous,
12:17des chiffres plus précis
12:18dans un mois,
12:19donc on verra bien.
12:20Mais je crains le moment
12:22où la courbe va s'inverser,
12:23ça c'est clair.
12:24Et ça, de toute façon,
12:25pour recruter un chef d'entreprise,
12:26il doit avoir confiance.
12:27Et je partage ce que disait Marie.
12:28De toute façon,
12:29on est en crise,
12:29derrière chaque crise,
12:30il y a une opportunité.
12:31C'est de plus en plus dur
12:32de les trouver.
12:32Il y a beaucoup de crises quand même.
12:33Voilà, on commence,
12:39crise, mais une vie permanente.
12:40C'est une vraie question.
12:40Aujourd'hui, il y a de plus en plus
12:41de prochaines entreprises.
12:42Donc, chacun,
12:43à son niveau microéconomique
12:44de son entreprise,
12:45doit trouver les opportunités
12:47pour se projeter sur l'avenir.
12:48Mais c'est sûr que,
12:49collectivement,
12:51on a besoin, tous,
12:52de beaucoup plus de vision,
12:54d'aller de l'avant
12:54et de s'attaquer
12:55aux problèmes de fond.
12:56Marie ?
12:57Moi, je voudrais rebondir
12:58sur ce que vient de dire Léonard.
12:59Je suis sûre qu'il va être d'accord
13:00avec moi.
13:00Vous prenez un chiffre,
13:0264%.
13:0364% des entreprises
13:05qui cherchent à recruter
13:06ont du mal
13:07à trouver quelqu'un.
13:08Donc, il y a un paradoxe,
13:09aujourd'hui,
13:10du marché du recrutement
13:11qui est de dire
13:12nous avons des besoins
13:13et en parallèle,
13:15on n'arrive pas à recruter.
13:16Et ça, je le vois bien
13:17sur les fonctions juridiques
13:17que je couvre.
13:18C'est vraiment très compliqué
13:19de recruter sur nos fonctions.
13:21Jean-Victor ?
13:22C'est vrai qu'on observe
13:23une sorte de paradoxe
13:24entre des secteurs
13:25très en crise
13:27et des secteurs
13:27où, finalement,
13:28on se dit que ça ne va pas si mal
13:30et, effectivement,
13:31ce besoin de recrutement
13:33et de difficulté
13:34à trouver des candidats.
13:36Néanmoins,
13:36il y avait quand même
13:37dans le discours
13:38de Patrick Martin
13:39beaucoup de secteurs
13:40qui étaient en difficulté.
13:42Il en a quand même
13:43cité une dizaine.
13:44Ce que vous dites,
13:45Marie, aussi,
13:46c'est que les chiffres,
13:47on a un petit peu
13:47de mal à les lire.
13:48Quand ça stagne comme ça,
13:49c'est compliqué.
13:50Ça dépend des secteurs
13:51d'activité, en effet.
13:52Mais ce qui est sûr,
13:53c'est que le marché
13:54du recrutement
13:55est en pleine mutation
13:56et ce, pour plein de raisons.
13:57Voilà.
13:57Moi, je ne préfère pas dire
13:58le recrutement est mort.
14:00Je préfère avoir
14:00une vision positive
14:01et optimiste
14:02et de me dire
14:02c'est une mutation.
14:03Ça va imposer aux gens
14:04de travailler différemment.
14:06Mais encore une fois,
14:07on a réussi à traverser
14:08le Covid.
14:09Alors oui,
14:09c'est un moment de temps
14:10de multicrise,
14:11mais on est capable
14:12d'aller de l'avant.
14:14Oui, c'est ça.
14:14Il y aura l'intelligence
14:15artificielle qui va passer
14:16là-dessus et qui va
14:17les chambouler
14:18ces chiffres de l'emploi.
14:20Ça va prendre un peu
14:20de temps néanmoins,
14:21mais on commence
14:21à le sentir peut-être ?
14:22Alors, ce que disaient
14:23les personnes au plateau
14:24juste avant,
14:25c'est qu'on a quand même
14:26un espèce de retour.
14:27C'est-à-dire qu'il y a eu
14:28un effet wow
14:29et on se demande
14:30est-ce que dans la vraie vie,
14:31comment ça va s'appliquer ?
14:32Je partage cette idée
14:33de dire,
14:34attendons de voir
14:35avant de prendre
14:36des conclusions.
14:37Évidemment, ça va changer,
14:38ça va accélérer
14:38certaines tâches,
14:40mais ça ne va pas remplacer
14:40toutes les fonctions
14:41du jour au lendemain.
14:42On a effectivement sorti
14:43il y a quelques jours
14:44une étude du MIT
14:47qui disait que pour le moment,
14:49en tout cas sur les entreprises
14:50américaines,
14:50il n'y avait pas
14:51les effets escomptés.
14:52Peut-être que c'est une question
14:53finalement de ne pas utiliser
14:55l'intelligence artificielle
14:56au bon endroit,
14:57mais enfin pour le moment,
14:58les effets sont encore...
15:00On a du mal à les voir.
15:02On voulait dire un mot aussi
15:03de cette étude
15:04sur la rémunération
15:05que vous avez sortie
15:06Marie récemment.
15:07Alors oui,
15:08c'est une étude de rémunération
15:09qu'on a fait avec
15:10Atorus Exécutive,
15:11le Cercle Montesquieu,
15:12l'AFGE et l'AMI
15:13sur les fonctions juridiques.
15:15On a interrogé
15:16plus de 1500 juristes
15:17et en fait,
15:18on voulait vraiment
15:19avoir du déclaratif
15:20et savoir comment se portent
15:21les rémunérations
15:22dans ce marché
15:23parce que c'est quelque chose
15:24qui intéresse tout le monde.
15:25On se rend compte
15:26qu'il y a une augmentation
15:27des salaires.
15:28On se rend compte
15:29que les juristes
15:30ont une augmentation.
15:32Alors comment on peut
15:33l'expliquer ?
15:34C'est parce que quand même
15:34ce sont des messieurs
15:35qui sont spécifiques
15:36et c'est le côté spécialisation,
15:39le côté technique
15:40qui peut aussi expliquer
15:41le fait que ce sont
15:42des fonctions
15:43qui sont plutôt dites support
15:45mais qui aujourd'hui
15:46sont revalorisées
15:47en entreprise.
15:48Il y a aussi un sujet,
15:49il ne faut pas me lancer là-dessus,
15:50l'égalité femmes-hommes
15:51sur les salaires.
15:52Les différences persistent en fait.
15:54Alors malheureusement,
15:55on s'est rendu compte
15:56et c'est là où c'est très paradoxal,
15:58la fonction juridique
15:58est à 70% féminine.
16:01Pour autant,
16:02lorsqu'on commence sa carrière
16:03en tant que juriste,
16:04la différence de rémunération
16:05entre les hommes
16:05et les femmes
16:06c'est 4%
16:07et quand on a plus de 15 ans
16:09d'expérience,
16:09on est à 18%.
16:10Donc c'est assez paradoxal,
16:12il y a plus de femmes
16:13dans les fonctions juridiques
16:14et pour autant,
16:15quand on monte,
16:16notamment sur les fonctions
16:17de direction juridique,
16:18les hommes sont mieux payés
16:19que les femmes.
16:20Voilà, c'est encore un constat,
16:21il y a encore beaucoup
16:22de progrès à faire là-dedans.
16:23On va passer à vous,
16:24Léonard Prunier,
16:25je rappelle que vous êtes président
16:26de cette Fédération
16:27des entreprises
16:28et entrepreneurs de France.
16:30Véronique Lovagy
16:30disait sur cette antenne
16:31ce matin,
16:32les entreprises ont besoin
16:33de stabilité,
16:34de lisibilité,
16:35c'est ce que vous nous disiez
16:36tout à l'heure.
16:37Il y a une vraie inquiétude
16:38au niveau des impôts,
16:41il faut soutenir
16:41le crédit impôts recherche,
16:43il ne faut pas enlever
16:44les aides aux entreprises
16:45et surtout,
16:46surtout le message,
16:47il faut produire plus.
16:49Comment,
16:49dans ce contexte,
16:50on produit plus,
16:51Léonard Prunier ?
16:52Vous qui êtes au cœur
16:53de cette activité aussi.
16:55Pour produire plus,
16:56il faut qu'il y ait
16:57plus de consommation.
16:59Donc,
16:59le premier point,
17:00c'est comment on crée
17:02de la confiance
17:02chez les consommateurs.
17:04C'est le consommateur
17:05par ses actes d'achat
17:06qui permet aux entreprises
17:07de produire.
17:08Donc,
17:08il y a une vraie responsabilité
17:09des consommateurs aussi
17:10dans les choix
17:11des produits qu'ils font.
17:12Et dans l'épargne aussi.
17:14Dans l'épargne,
17:14aussi comment les gens
17:16désépargnent,
17:17comment le consommateur,
17:18Joanneau,
17:18dans notre fédération,
17:19on a lancé notre label PME+,
17:20pour aider les consommateurs,
17:22à identifier les produits
17:23fabriqués par des entreprises
17:24engagées sur le territoire français
17:25dans des démarches
17:27écologiques et sociétales.
17:29Donc,
17:29ça,
17:29c'est fondamental.
17:31Il y a ce niveau-là.
17:32Et après,
17:32c'est comment,
17:33pour nous faciliter le travail,
17:35on simplifie les choses.
17:38Et nous,
17:38dans notre secteur d'activité,
17:40et Mme la ministre
17:40Véronique Lovagie
17:41connaît bien nos propositions,
17:42et puis je sais
17:43qu'elle y est assez sensible,
17:44c'est comment on simplifie
17:45la relation commerciale
17:46avec la grande distribution.
17:47Maintenant,
17:48il y a six gros acteurs
17:50de la grande distribution,
17:5222 000 PME en face,
17:53et les règles sont
17:54beaucoup trop compliquées.
17:55Les règles sont très bien adaptées
17:56pour des grandes entreprises
17:57internationales,
17:58mais nous,
17:58ça ne nous convient pas.
17:58Il faut tout simplifier,
18:00arrêter les formules de calcul,
18:01les formulaires,
18:02tout ce qu'on fait,
18:03et faire du commerce.
18:04Nous,
18:04on est là pour produire,
18:05commercer,
18:06et développer les produits,
18:07adapter nos produits
18:08aux besoins des consommateurs.
18:09Jean-Victor.
18:09J'ai échangé cette semaine
18:10avec Pierre Pélouset,
18:11le médiateur des entreprises.
18:14Quel est le climat social
18:15en ce moment ?
18:16Est-ce qu'il y a beaucoup
18:17de PME chez vous
18:18qui font appel aux médiateurs ?
18:20Est-ce qu'il y a beaucoup
18:21de conflits ?
18:22Parce que le médiateur me disait
18:23que les dossiers qu'il reçoit
18:25en ce moment sont en hausse
18:26de 10 %.
18:27Alors, moi,
18:28je n'ai pas connaissance
18:29de chiffre d'augmentation.
18:30Souvent,
18:30nos entreprises font appel
18:31aux médiateurs.
18:32C'est très cadré dans nos relations
18:33avec cette fameuse échéance
18:35du 1er mars.
18:36Donc,
18:36c'est à ce moment-là
18:36que parfois,
18:38les médiateurs sont saisis
18:39que ce soit médiateur
18:40des entreprises
18:40ou médiateur agricole.
18:42Par contre,
18:43le climat social globalement
18:44dans l'entreprise est bon.
18:45Il y a une confiance
18:46dans les entreprises.
18:47C'est ça qu'il faut voir.
18:48On entend beaucoup de choses
18:49mais le climat social globalement
18:50dans les PME est bon.
18:51Il y a du dialogue
18:52dans les PME.
18:53Il y a des accords
18:54d'entreprise signés
18:55entre les dirigeants
18:56et leur comité d'entreprise.
18:58Ça se passe bien
18:59dans le monde des PME.
19:00Par contre,
19:01ce qu'il y a besoin,
19:02c'est de développer
19:02la vision dans l'avenir
19:04qu'on puisse investir
19:04parce que c'est par l'investissement
19:06qu'on arrive à produire plus.
19:07Pareil,
19:09moi, à titre personnel,
19:10je trouve que l'IA,
19:10c'est un vrai aide.
19:12Ça va être une vraie aide
19:13pour aller découvrir
19:14et être plus précis.
19:16Ça ne remplacera pas
19:16les personnes.
19:17Moi, je dis,
19:17alors là,
19:17je n'y crois pas un instant.
19:18De toute façon,
19:18le plus important d'entreprise
19:20sont les hommes et les femmes
19:21qui la composent.
19:22L'IA ne sera qu'un moyen
19:23mais c'est un moyen
19:24d'accélération
19:25et de permettre
19:25de détecter des choses
19:27qu'on ne détectait pas.
19:28Juste sur l'apprentissage aussi,
19:31est-ce que l'apprentissage,
19:32c'est quelque chose
19:32qui vous fait peur ?
19:33On a, le gouvernement
19:33a parlé de raboter
19:35certaines aides.
19:36Est-ce que dans vos métiers,
19:37c'est quelque chose
19:38qui a un impact important ?
19:39C'est un impact important
19:40quand on rabote les aides
19:41parce que ça augmente
19:41le coût du travail.
19:43De toute façon,
19:43c'est mécanique.
19:44Vous savez,
19:44parfois, on dit
19:45on va baisser,
19:46ça a été fait un peu
19:47l'année dernière quand même,
19:48baisser nos allégements de charge
19:49mais baisser nos allégements
19:50de charge,
19:51ça veut dire augmenter
19:52le coût du travail.
19:53Donc, ça augmente
19:53les dépenses de l'entreprise.
19:55Donc, l'apprentissage,
19:56il y a des bons réglages à faire.
19:58Peut-être qu'il y a des plafonds
19:59en fonction du nom d'apprenti.
20:00Moi, je ne suis pas
20:01un expérimentaire,
20:01mais c'est un point clé
20:03pour former les jeunes
20:04et ça permet d'être concret
20:05dans leur formation.
20:06Je revenais sur les aides
20:07aux entreprises
20:08dont vous parliez.
20:09François Bayrou disait
20:10en début de semaine
20:11que la dette
20:12aurait dû servir
20:13à l'investissement
20:14et qu'elle a servi
20:15aux dépenses courantes
20:16et notamment
20:17à ces aides
20:18pour les entreprises.
20:20Ça vous fait bondir
20:20quand vous entendez ça ?
20:22Je rappelle qu'en fait,
20:24on a des aides
20:25pour compenser
20:26un surcoût du travail.
20:28Le vrai sujet,
20:28mais moi,
20:29je préférerais
20:29qu'au lieu
20:30qu'il y ait des allégements
20:31de charges,
20:31qu'on baisse les taux de charges.
20:33Ça serait plus simple d'ailleurs.
20:34Ça serait moins compliqué
20:36à calculer
20:37parce qu'il faut quand même
20:37prendre conscience
20:38qu'on a aujourd'hui
20:39créé un système
20:40notamment avec le bulletin
20:41de salaire
20:41qu'on veut simplifier.
20:42Mais en fait,
20:43on ne le simplifie pas,
20:44on enlève des lignes,
20:44on les masque.
20:45Mais on ne peut pas
20:46recalculer son salaire.
20:47Revenons à des choses
20:47beaucoup plus simples.
20:48Alors ça,
20:48c'est un vrai travail de fond
20:49qui ne va pas se faire
20:50en un mois.
20:51Mais c'est important
20:52de baisser le coût du travail.
20:54Parce que c'est comme ça
20:55qu'on crée de la valeur.
20:56Et c'est comme ça
20:57qu'entre quelque part,
20:58nos entreprises à terme
20:59paieront plus d'impôts
21:00parce qu'elles créeront
21:01plus de valeur.
21:02Mais ce n'est pas par les taux
21:02qu'il faut augmenter,
21:04je dirais,
21:04les rentrées fiscales
21:05des entreprises,
21:05c'est par la création de valeur.
21:07Patrick Martin évoquait
21:08des secteurs
21:09très en difficulté.
21:10Je le disais tout à l'heure,
21:11il y avait la chimie,
21:11il y avait la sidérurgie,
21:12la construction,
21:13la restauration aussi.
21:14L'habillement
21:15qui s'ouvre beaucoup
21:16en ce moment.
21:17Vous,
21:17Léonard Prenier,
21:18les entreprises
21:19que vous observez,
21:21ce sont lesquelles
21:21qui vous inquiètent ?
21:24Est-ce que ça se place
21:25par secteur
21:26ou ce n'est pas réellement
21:27ça le problème ?
21:27C'est un peu global,
21:28mais moi,
21:28en plus,
21:29je dirige
21:30notre entreprise familiale
21:31de charcuterie.
21:32Le secteur de la charcuterie
21:33est un secteur
21:33en grande difficulté aujourd'hui.
21:35Pareil,
21:35un tiers des entreprises
21:36de charcuterie
21:36sont en déficit.
21:38Donc,
21:38il y a un vrai problème de fond.
21:39Alors,
21:39heureusement,
21:40ces dernières années,
21:40le revenu agricole
21:41a été revalorisé
21:42et ça,
21:43tant mieux parce que
21:43ça consolide
21:44le monde agricole
21:45et on a besoin
21:46de matières premières,
21:47de cochons français.
21:48Maintenant,
21:48il faut trouver un moyen
21:49pour que nos entreprises
21:50transformatrices
21:51soient consolidées
21:53parce que si elles disparaissent,
21:54c'est le monde agricole
21:54qui disparaîtra.
21:55Nous sommes tous interdépendants.
21:57Après,
21:57vous parlez de l'habillement.
21:58L'habillement est un secteur
21:59en difficulté
22:00et on voit la déchèvre,
22:01enfin,
22:01c'est le sujet récurrent
22:02de la déferlante
22:03qui vient notamment de la Chine.
22:05Mais là,
22:05il faut mettre des règles
22:06du jeu équitable.
22:08La loi fast fashion,
22:08ça ne va rien faire ?
22:10Alors,
22:10je ne suis pas assez expert
22:11pour rentrer dans le détail
22:14pour rétablir l'équité.
22:16La loi,
22:16elle doit rétablir l'équité
22:17dans les relations,
22:19rétablir des équilibres
22:19quand il y a un désavantage.
22:21Comme nous,
22:21dans nos relations
22:22avec nos clients,
22:23nous sommes beaucoup plus petits.
22:24La loi doit être là
22:24pour rétablir l'équilibre
22:25dans la relation commerciale.
22:27Est-ce que,
22:28je voyais un partenariat
22:29avec Amazon,
22:30la digitalisation
22:31des entreprises
22:32comme les vôtres,
22:33c'est un chantier
22:34qui avance.
22:35On atteint déjà
22:36des niveaux
22:37intéressants voire maximum
22:39où vraiment,
22:40il y a encore
22:40beaucoup à faire
22:41dans ce domaine-là
22:42parce que plus ça va,
22:43moins les gens
22:45achètent en physique
22:46en tout cas
22:47jusqu'à un certain point
22:48dans certains domaines.
22:49Est-ce que vous
22:49vous misez là-dessus ?
22:51En fait,
22:52il faut pour moi
22:53miser sur tous les canaux
22:54et la FEF
22:55négocie des accords
22:56avec chaque enseigne.
22:57On a un accord
22:57avec chaque enseigne
22:58de la distribution
22:59que ce soit
22:59les Leclerc,
22:59Carrefour,
23:00Système U,
23:00Intermarché,
23:01Auchan,
23:01j'en oublie,
23:02désolé pour eux.
23:03Avec Amazon,
23:04on vient de signer un accord
23:05pour qu'Amazon
23:06s'engage en fait
23:06à aider nos entreprises
23:07à développer leur activité
23:08parce que c'est une nébuleuse
23:10aussi pour des entreprises,
23:11pour une PME
23:12quand vous avez 30 personnes,
23:1340 personnes,
23:14vous n'êtes pas forcément
23:15expert du digital
23:16mais chaque entreprise
23:17se doit d'aller
23:18sur tous les canaux
23:19de distribution
23:19correspondant aux besoins
23:20des consommateurs.
23:21De toute façon,
23:22il faut aller là
23:23où le consommateur va
23:23et comment on lui simplifie
23:25la vie.
23:26La notion de lever
23:27tous les irritants
23:28pour faciliter son acte d'achat.
23:29Mais là,
23:30on parle d'un partenariat
23:31avec Amazon,
23:32un géant américain.
23:33Un géant américain
23:34mais comme on a
23:35des partenariats
23:36avec nos géants français
23:37que sont Carrefour,
23:38Auchan,
23:38Leclerc,
23:39Système U.
23:40C'est une aide.
23:41Après,
23:42le commerce se fera
23:43mais sur des types
23:44de produits très précis.
23:45Ça sera plutôt
23:46sur des produits
23:46qui se transportent
23:47à mon avis
23:48pas en frais déjà
23:49et puis nos entreprises,
23:50nos adhérents,
23:50il y en a déjà
23:51qui travaillent sur Amazon
23:52et puis il y a différents
23:53modes de vente
23:54sur Amazon.
23:55Tout ça se fait
23:55évidemment Jean-Victor
23:56aussi dans un contexte,
23:58on parle du contexte politique
23:59de cet agenda budgétaire,
24:02cet agenda politique
24:03mais il y a aussi
24:04tout ce qui se passe
24:04à l'extérieur de la France,
24:06à l'extérieur de l'Europe,
24:07la guerre commerciale
24:08avec les Etats-Unis,
24:09les conséquences
24:10du commerce
24:11avec la Chine,
24:12le contexte global,
24:14l'arrivée de Donald Trump
24:15ne nous aide pas du tout.
24:16Bien sûr
24:17et c'est ce qui fait
24:18sans doute
24:19encore plus peur
24:20aux patrons
24:20dans cette édition
24:22de la REF,
24:23c'est vraiment
24:23la guerre commerciale
24:25avec les Etats-Unis
24:25notamment
24:26et la Chine.
24:26Le gouvernement
24:28s'est beaucoup félicité
24:29d'avoir obtenu
24:30par la Commission européenne
24:32des droits de douane
24:33à 15%.
24:34Éric Lombard
24:36l'a souvent répété
24:37qu'il craignait
24:38que son homologue
24:39Scott Besant
24:39aille jusqu'à 30%
24:41de droits de douane.
24:43C'est le moins
24:45des mauvais accords
24:45on peut dire.
24:46Malgré tout,
24:47ça pénalise
24:49beaucoup les entreprises
24:50d'autant que
24:50le dollar
24:51s'est beaucoup dépressé
24:52par rapport à l'euro
24:53ces derniers jours.
24:54Donc il y a un double effet
24:55qui est très négatif
24:57et qui pénalise
24:58par exemple
24:58des secteurs
24:58comme le vin
24:59et les spiritueux
24:59notamment.
25:00Patrick Martin
25:01l'a répété hier
25:02ou autre.
25:03Marie ?
25:04Moi je voulais dire
25:04tout à l'heure
25:04j'ai donné des acteurs
25:05qui étaient en difficulté
25:06et en parallèle
25:08ça fait monter
25:08un autre acteur
25:09dont on n'a pas parlé
25:10aujourd'hui
25:10c'est LinkedIn.
25:11LinkedIn c'est un acteur
25:14majeur
25:14qui est détenu
25:15par Microsoft
25:15et qui a fait
25:16une grosse croissance
25:17certains disent
25:18de plus de 10%
25:19etc.
25:20Et c'est vrai
25:20que nous
25:21les recruteurs
25:21aujourd'hui
25:22on se tourne en masse
25:23vers cet acteur.
25:25Alors pareil
25:25est-ce que c'est bien
25:26ou pas de travailler
25:27avec LinkedIn
25:28mais on n'a pas le choix.
25:29C'est des canaux
25:30obligatoires.
25:31Exactement
25:31donc c'est un peu
25:32comment faire
25:34si on ne passe pas
25:35par LinkedIn
25:36nous ne sommes pas compétitifs
25:37donc nous n'allons pas
25:38nous couper de ça
25:39c'est juste à nous
25:40d'apprendre
25:40à travailler différemment.
25:41C'est intéressant
25:42ce que vous dites
25:42parce qu'effectivement
25:43ce matin
25:44on disait dans la matinale
25:45avec Jean-Marc Daniel
25:46qu'il avait trouvé
25:46que le discours
25:47de Patrick Martin
25:48était très franco-français
25:49on parlait
25:49des entreprises françaises
25:51alors qu'il faudrait
25:52aujourd'hui parler
25:53peut-être des entreprises
25:54plutôt européennes
25:56que l'entreprise française
25:57ça ne voulait plus dire grand-chose
25:58alors vous en tant que représentant
25:59des PME
25:59je pense que vous n'allez pas
26:00être d'accord
26:00Léonard Prenier
26:01mais c'est intéressant
26:02parce que c'est vrai
26:02qu'il y a cette globalisation
26:03maintenant des échanges
26:04qui brouille un peu
26:05ces cartes-là
26:05Léonard.
26:07Oui et là-dessus
26:08on a aussi changé de monde
26:09d'une manière très brutale
26:10avec cet arrêt du libre-échange
26:12dans les pays
26:13occidentaux et démocrates
26:15on parle de relations
26:16entre démocratie
26:17entre l'Europe
26:18et les Etats-Unis
26:19donc ça c'est un changement de monde
26:21donc nos entreprises
26:22doivent être attentives
26:23certaines sont très touchées
26:24mais je dirais
26:24aujourd'hui le plus gros impact
26:26c'est ce que vous avez évoqué
26:26c'est la parité euro-dollar
26:27qui a été un vrai chamboulement
26:29brutal
26:30je crois qu'il y a eu 15% de variation
26:32donc ça fait 30%
26:33quand on rajoute
26:34les droits de douane
26:35donc ça c'est un nouveau monde
26:37dans lequel
26:38nos entreprises
26:39doivent bien être ancrées
26:40sur leur territoire
26:41et puis celles
26:42qui font de l'export
26:43elles sont soumises
26:44à toutes ces perturbations
26:46qui peuvent tomber
26:47du jour au lendemain
26:48et sur lesquelles
26:48on n'a pas de prise
26:49les entreprises ont besoin
26:50de stabilité
26:51on ne peut pas dire
26:52qu'on soit dans un contexte
26:53géopolitique, international
26:54et même national
26:55de stabilité
26:56merci beaucoup
26:57à tous les deux
26:58d'être venus
26:58Marion Brouck
26:59fondatrice du cabinet
27:00de recrutement
27:00atorus exécutive
27:01administratrice
27:02du MEDEF
27:03de l'Est parisien
27:04Léonard Prunier
27:05président de la Fédération
27:06des entreprises
27:06et entrepreneurs de France
27:07merci beaucoup
27:08d'être venus
27:09dans cette émission
27:09ça continue
27:10dans un instant
27:11on reste ici
27:11avec Jean-Victor
27:13et on continue l'émission
27:14et l'édition spéciale
27:15tout au long de l'après-midi
27:15à tout de suite
27:16BFM Business
27:18avec la Tribune
27:19présente
27:20édition spéciale
27:21depuis la REF
27:22édition spéciale
27:26sur BFM Business
27:28ça continue
27:28tout au long
27:29de l'après-midi
27:30on est à la REF
27:31vous le voyez
27:31à Roland-Garros
27:32c'est un petit peu devant
27:32c'est un temps agité
27:34une atmosphère agitée
27:35même d'ailleurs
27:36dans ces deux jours
27:37où les patrons
27:37se rencontrent
27:38pour discuter
27:39effectivement
27:40et il y a beaucoup
27:41de conséquences
27:41de ce discours
27:42de François Bayrou
27:43lundi
27:43on commente aussi
27:44beaucoup le discours
27:45de Patrick Martin
27:46hier sur la scène
27:48du cours
27:48Philippe Châtrier
27:49on va parler
27:50des conséquences
27:51sur les patrons
27:52avec François Hurel
27:53président de l'union
27:54des auto-entrepreneurs
27:55qui est sur ce plateau
27:56bonjour François
27:56Camille Puèche
27:57va nous parler aussi
27:58d'un enjeu très important
27:59de cette rentrée 2025
28:00c'est la santé mentale
28:01la QVCT
28:02en entreprise
28:03bonjour Camille
28:04fondateur de Cali Social
28:05évidemment c'est un sujet
28:06de la rentrée très important
28:07notamment avec des questions
28:08d'organisation du travail
28:09des questions d'absentéisme
28:11mais en attendant
28:12Mathieu Pechberti
28:13s'impatiente à côté de moi
28:15bonjour Mathieu
28:16vous avez écouté
28:17le discours d'Éric Lombard
28:19qui était tout à l'heure
28:19sur cette scène
28:21de la REF
28:22qu'est-ce qu'il a dit
28:23déjà de positif ?
28:24écoutez un discours
28:25en tout cas évidemment
28:25très positif
28:26à l'attention des entreprises
28:28évidemment
28:28alors il est quand même
28:29un petit peu
28:29en terre inconquis
28:30mais c'était sa réponse
28:31politique au propos
28:33de Patrick Martin
28:33hier qui évidemment
28:34avait mis en garde
28:36le gouvernement
28:37contre un risque
28:38d'augmentation
28:38de la fiscalité
28:39notamment d'un retour
28:40à l'ISF
28:41et là il était
28:41évidemment très clair
28:43peut-il dire autre chose
28:44difficile de le savoir
28:45mais il a complètement
28:46écarté l'idée
28:47d'un retour
28:47de l'ISF
28:48même si on va attendre
28:49de voir les discussions
28:50entre le gouvernement
28:51et les partis politiques
28:52avant le vote de confiance
28:53du 8 septembre
28:54également
28:54un point qui était
28:55quand même dans l'esprit
28:56de tous les entrepreneurs
28:57depuis hier
28:58qui était à une prolongation
29:00de la surtaxe
29:00de l'impôt sur les sociétés
29:01qui avait été mise en place
29:02l'année dernière
29:03il a évidemment
29:04là aussi
29:05Éric Lombard
29:06dit qu'il n'y aurait pas
29:07de surtaxe IS
29:08en tout cas
29:08qu'il n'y en a pas
29:09dans son budget
29:09à l'heure actuelle
29:10on verra ensuite
29:11ce qu'il en vient
29:12des négociations
29:13et il renvoie d'ailleurs
29:13un petit peu la balle
29:14au Premier ministre
29:15François Béroud
29:15ou éventuellement
29:16à son successeur
29:18et puis sur l'aspect
29:18un peu plus on va dire
29:19macro
29:19il a dit qu'il n'était pas
29:21inquiet
29:22en tout cas
29:23d'une perspective
29:23de crise financière
29:24en France
29:25il a bien évidemment
29:26reconnu que les taux d'intérêt
29:27notamment de la dette française
29:29à 10 ans
29:30augmentaient beaucoup
29:31ces derniers jours
29:31mais il a bien dit
29:32qu'il n'y avait pas
29:32de risque de crise financière
29:34et que le problème
29:35c'était pas tant
29:35la dette
29:36mais le coût de la dette
29:37évidemment
29:38les charges d'intérêt
29:39de la dette
29:39qui ne cessent d'augmenter
29:41depuis deux ans
29:42le contexte
29:43quoi qu'il arrive
29:44Mathieu
29:45est très compliqué
29:46il l'a rappelé
29:47oui
29:47et d'ailleurs
29:47il a été autant
29:48un peu plus positif
29:49sur la France
29:50mais effectivement
29:50beaucoup plus prudent
29:51sur le contexte
29:52évidemment géopolitique
29:53mais pas seulement
29:54vis-à-vis des droits
29:55de douane américains
29:57mais plus globalement
29:58il a eu un discours
30:00très macroéconomique
30:02sur la fin du libre-échange
30:03alors on en parle
30:04évidemment depuis
30:05plusieurs mois
30:05mais il a insisté
30:06là-dessus
30:07et sur le fait
30:07qu'il fallait que l'Europe
30:08et non pas seulement
30:09la France
30:09mais l'Europe
30:10se protège davantage
30:11dans les secteurs sensibles
30:13très attaqués
30:14évidemment par la concurrence
30:15chinoise
30:15notamment la chimie
30:16l'automobile évidemment
30:17alors là on est plus
30:18sur la partie de droite
30:18de douane
30:19des américains
30:20et évidemment
30:21l'acier
30:21et il a d'ailleurs
30:22insisté sur le fait
30:24que demain
30:25il y a un conseil
30:25comme vous le savez
30:26franco-allemand
30:26une rencontre
30:27entre Emmanuel Macron
30:28et Frédéric Schmerz
30:28et où ces sujets-là
30:30seraient largement abordés
30:31et c'est plutôt
30:32dans cette perspective
30:32qu'il a terminé son discours
30:35sur effectivement
30:36la nécessité de l'Union Européenne
30:37clairement
30:38de reprendre en main
30:38son destin
30:39pour se protéger
30:39coincé entre la Chine
30:41et les Etats-Unis
30:42Merci beaucoup Mathieu Pechberti
30:44journaliste à BFM Business
30:46évidemment ça fait réagir
30:48et nos voisins
30:48ils nous regardent
30:49ils regardent
30:50ce qui se passe
30:50effectivement en ce moment
30:52au niveau politique
30:53François Hurel
30:54déjà une question
30:55de contexte
30:57vous en pensez quoi
30:58de ce début de rêve
30:59des différents discours
31:00que vous avez entendus
31:02aussi bien de Patrick Martin
31:03Éric Lombard
31:03François Bayrou
31:04depuis le début de la semaine
31:05Alors d'abord
31:06moi je voudrais rappeler
31:07que les auto-entrepreneurs
31:09sont dans cette situation
31:10d'incertitude
31:11clairement effectivement
31:12un peu en danger
31:13la situation
31:15crée de l'incertitude
31:18sur les clients
31:19immédiats
31:20la situation
31:21crée de l'incertitude
31:22sur la perspective
31:23et donc c'est en ce moment
31:25en ce moment
31:26extrêmement compliqué pour eux
31:27et ils vivent très très mal
31:28ils nous le disent
31:30ce climat tendu
31:32et qu'ils ne comprennent
31:34pas très bien
31:34ils sont un peu éloignés
31:36de ça
31:36en fait quand même
31:38et la vie politique
31:39eux ils sont dans la vie
31:40tous les jours
31:41ils sont les pieds dans la glaise
31:42et les mains dans le cambouis
31:43et ils ont envie d'avancer
31:44et donc j'avoue
31:46qu'ils sont
31:46et c'est ce qu'ils nous disent
31:47donc du coup
31:48on a mis en place nous
31:49à l'UAE
31:50une cellule
31:51d'écoute
31:52en fait d'accompagnement
31:53avec nos partenaires
31:54on va faire ça
31:55pour que
31:55en fait justement
31:56ils puissent venir
31:57parler
31:58en fait nous dire
31:59et s'exprimer
32:00nous demander
32:01les conseils
32:02qu'il faut
32:03pour passer cette période
32:04un peu difficile
32:05alors sur le discours
32:07moi je reviendrai
32:08j'ai partagé le discours
32:10je l'ai lu
32:11je l'ai trouvé très bon
32:13très bon
32:14sauf un tout petit peu
32:15à la fin
32:15où j'étais un peu
32:17un peu étonné
32:18de quoi ?
32:19un peu étonné
32:19d'une phrase
32:20sur la déviance
32:21du régime
32:22des auto-entrepreneurs
32:23c'était même pas une phrase
32:24c'était une expression
32:25une expression
32:26alors là j'avoue
32:26que je suis un peu surpris
32:27au moment
32:28où on a besoin
32:29et clairement
32:31la vie politique
32:32nous le montre
32:32enfin nous montre
32:33justement ce qu'il ne faut pas faire
32:35c'est-à-dire
32:35c'est se désunir
32:37au moment où on a besoin
32:38de s'unir
32:39est-ce que c'est vraiment utile
32:42pertinent
32:43de parler
32:44de déviance d'un régime
32:45et de dire que
32:453500 personnes
32:46qui s'inscrivent
32:47en fait par jour
32:48sont des déviants
32:49non c'est pas la peine
32:49bon
32:50je pense que c'est un mauvais mot
32:52il est mal choisi
32:53en fait dont taxe
32:54j'essaierai un jour
32:56de m'en expliquer
32:56avec Patrick Martin
32:57je pense qu'il ne veut pas
32:58contester le régime
32:59il a toujours
33:01ces vieilles lubies
33:01qui lui sont racontées
33:03sur l'histoire
33:04est-ce que les auto-entrepreneurs
33:05sont des concurrents
33:07en fait des loyaux
33:07ce ne sont pas
33:09des passagers
33:09clandestins
33:11de l'entrepreneuriat
33:12ce sont des entrepreneurs
33:13ils commencent
33:15laissons-les commencer
33:16et d'ailleurs
33:17on pourra en parler
33:18parce que
33:18nous venons de faire
33:19une étude
33:20en fait justement
33:21sur la bonne façon
33:22dont ils veulent progresser
33:23leur état d'esprit
33:24leur envie ou pas
33:26de changer de statut
33:27et les conséquences
33:28que ça a
33:29effectivement
33:29on va y revenir
33:30tout à l'heure
33:31sur cette étude
33:32moi je pensais
33:33quand on parlait
33:33de santé mentale
33:34Camille Puèche
33:35qu'on parlait
33:35des salariés
33:36d'organisation
33:38du travail
33:38quand on écoute
33:39François Hurel
33:40les patrons vont
33:40eux aussi
33:41avoir besoin
33:42effectivement
33:42qu'on s'occupe d'eux
33:44on met tout un peu
33:45entre les mains
33:45de l'entreprise
33:46là le patron
33:47il commence déjà
33:47à avoir
33:48une très grosse charge
33:49vous voyez
33:49François Hurel
33:51parlait de la création
33:52d'une cellule d'écoute
33:53dans ce contexte
33:54pour trouver des solutions
33:56ça veut dire
33:56que c'est un problème général
33:57bien sûr
33:58c'est un problème
33:59de société
33:59en fait
34:00la santé mentale
34:01n'est pas
34:01l'exclusivité
34:03du salarié
34:04le patron
34:05qui est un humain
34:06il a une santé mentale
34:06les autres entrepreneurs
34:07sont des humains
34:08ont une santé mentale
34:09et la problématique
34:11que l'on traverse
34:11c'est pas une problématique
34:12qui est binaire
34:14entre des organisations
34:15de travail
34:16du management
34:17qui a un comportement
34:18qui dégrade la santé mentale
34:20et des personnes
34:20qui en souffrent
34:21non
34:21on est dans un climat
34:22conjoncturel
34:24difficile
34:24qui génère beaucoup
34:25d'incertitudes
34:26ce sont des facteurs
34:27qui sont reconnus
34:28comme étant
34:29fabables
34:30à la survenance
34:31des troubles psychiques
34:32et on y est tous confrontés
34:34et quand on est
34:35aujourd'hui
34:35au MEDEF
34:36à la REF
34:36en train de parler
34:37justement
34:37de l'actualité politique
34:39vis-à-vis de l'économie
34:40évidemment qu'il y a
34:41beaucoup d'incertitudes
34:42sur les chefs d'entreprise
34:43en ce moment
34:44c'est intéressant
34:44et on va y revenir
34:45dans un instant
34:45avec Jean-Victor
34:46parce qu'il y a un contexte
34:47il y a des défaillances
34:48tout ça
34:48mais moi
34:49dans mon esprit
34:50je me disais
34:50qu'il y avait aussi
34:51peut-être une protection
34:52de la maison
34:53entreprise
34:54dans un contexte politique
34:55comme ça
34:55que ça pouvait servir
34:56justement un petit peu
34:57de cocon
34:58parfois
34:59c'est pas toujours le cas
35:00Camille Pêche
35:01alors c'est pas toujours le cas
35:02mais c'est tout à fait vrai
35:03le premier facteur
35:05de protection
35:05à la santé mentale dégradée
35:07c'est le lien social
35:08et un des problèmes
35:09que l'on constate
35:10chez les chefs d'entreprise
35:12comme chez les auto-entrepreneurs
35:13enfin tout chef d'entreprise
35:14en fait c'est l'isolement social
35:16et ces mouvements
35:18où ces personnes
35:20peuvent se retrouver
35:21partager leurs difficultés
35:22leurs incertitudes
35:23ce sont des vecteurs
35:25finalement d'amélioration
35:26de la santé mentale
35:27c'est super important
35:28et j'encourage
35:28toute personne
35:29et tout chef d'entreprise
35:31finalement à intégrer
35:32ces mouvements collaboratifs
35:33collectifs
35:33pour sa propre santé mentale
35:35et donc la santé
35:36de son entreprise
35:36on va évidemment reparler
35:38de ce contexte politique
35:39et des conséquences
35:40Jean-Victor
35:41sur les entreprises
35:43il y a des chiffres
35:43bien sûr
35:44et on parlait avec
35:45Léonard Prunier
35:46à l'instant
35:46des défaillances d'entreprise
35:48chez les auto-entrepreneurs
35:50qu'en est-il cette année
35:51est-ce que vous voyez
35:52une accélération
35:53du mouvement
35:53et j'ai une autre question
35:55qui est un peu liée
35:56Patrick Martin
35:59a parlé hier
36:00de la parole de l'Etat
36:01dans laquelle
36:01il n'a plus confiance
36:02quel impact a eu
36:04l'imbroglio
36:05sur la TVA
36:07toute cette année
36:08sur les auto-entrepreneurs
36:09la première question d'abord
36:10alors
36:10première question
36:13c'est compliqué de dire
36:15que les auto-entrepreneurs
36:16on peut
36:17on peut calibrer
36:18le nombre de défaillances
36:19pourquoi ?
36:20parce qu'un auto-entrepreneur
36:21a priori
36:22il ne fait pas de passif
36:23donc il ne défaille pas
36:25donc il ne va pas
36:27en fait au tribunal
36:28il n'est pas en redressement
36:29il n'est pas en liquidation
36:31parce qu'il ne peut pas faire de passif
36:33puisqu'il ne paie des cotisations
36:34il n'a en fait
36:36en fait de dette
36:37que si jamais
36:38il encaisse
36:39le chiffre d'affaires
36:40donc en réalité
36:41il ne fait pas de dette
36:42en revanche
36:43on peut savoir
36:44combien s'arrête
36:44ce qui correspond
36:47peu ou prou
36:49à presque
36:49on pourrait dire
36:50c'est une statistique
36:51initiale
36:53effectivement
36:53défaillance
36:54le mouvement
36:56n'est pas encore
36:56engagé fortement
36:58mais on sent
36:59en revanche
37:00que le mouvement
37:01des inscriptions
37:02est à l'arrêt
37:03jusqu'à présent
37:04on était sur
37:043500 inscriptions
37:06par jour
37:06ce qui était très dynamique
37:07ce qui était
37:08extrêmement dynamique
37:09je pense que
37:10l'histoire de la TVA
37:11a fait un grand mal
37:12un grand mal
37:13évidemment
37:14parce que
37:15on a perdu la confiance
37:17effectivement
37:17ce qui a fait la force
37:19de ce régime
37:19c'est sa stabilité
37:21moi lorsque je vois
37:22les ministres
37:22se succéder
37:23les uns après les autres
37:25la première chose
37:26que je leur dis
37:27c'est
37:27ne changez surtout rien
37:28ne changez rien
37:29c'est la stabilité
37:30qui en fait le succès
37:31parce que c'est sa simplicité
37:33qui en a démontré
37:34la pertinence
37:35et du coup
37:36du coup
37:37il faut se battre
37:37en permanence
37:38et là
37:38les six premiers mois
37:40ont été extrêmement difficiles
37:41extrêmement difficiles
37:42on en est où là
37:43à date
37:44fin août
37:45de cette TVA
37:46dans le processus
37:47arrêté
37:49arrêté
37:49toute réforme
37:50est arrêtée
37:51on ne touche à rien
37:52maintenant
37:53il y a une loi de finances
37:54pour 2026
37:55est-ce que quelqu'un
37:57aura l'idée
37:58saugrenue
37:58à nouveau
37:59de remettre ça
38:00lorsque j'entends
38:01certains bruits
38:02berciens
38:03je me dis
38:04oh là là là
38:05ils vont recommencer
38:06on ne sait pas pourquoi
38:08d'ailleurs
38:09on ne sait pas pourquoi
38:09parce que le régime
38:11il est européen
38:11et alors je ne sais pas
38:13pourquoi on veut s'acharner
38:13à faire payer
38:14les plus petits
38:15alors qu'en réalité
38:17il y a sans doute
38:18d'autres questions
38:20qui peuvent se poser
38:21et qui rapporteraient
38:22beaucoup plus
38:22si on veut faire de l'impôt
38:24moi je suis totalement
38:25contre l'idée
38:26de créer de l'impôt
38:27en fait nouveau
38:28mais c'est justement
38:29pour ça
38:29que je suis
38:30autant contre
38:31pour les grands entrepreneurs
38:33que pour les petits
38:34et j'attends le soutien
38:35justement
38:36des grands entrepreneurs
38:37parce qu'on doit se défendre
38:38tous
38:39et mutuellement
38:39Jean-Victor
38:40parce que c'est vrai
38:41qu'il faut rappeler
38:41que l'abaissement
38:42du seuil de TVA
38:43qui était envisagé
38:44donc à 25 000 euros
38:45je crois
38:45ça décourageait tout le monde
38:48en fait
38:49parce que tout simplement
38:50ça faisait grosso modo
38:52un SMIC
38:54par mois
38:55pour les auto-entrepreneurs
38:56en fait
38:56vous rendiez
38:57les auto-entrepreneurs
38:58SMICAR
38:58c'était les faits
39:00la commission des finances
39:01en fait du Sénat
39:02avait évalué
39:03le produit
39:04entre 80 et 100 millions
39:05l'État nous avait dit
39:074 milliards
39:08enfin je ne sais pas
39:09d'où il sorte ça
39:10mais c'est insensé
39:11et pourquoi avoir
39:13brutalisé
39:14alors que
39:15il faut justement
39:16encourager
39:17coucouner
39:18accompagner
39:19et je ne comprends pas
39:21cet acharnement politique
39:22à vouloir tout le temps changer
39:23quelque chose qui marche
39:24d'autant que
39:25sur la création d'entreprises
39:26notamment l'année dernière
39:27où il y avait
39:28plus d'un million d'entreprises
39:29qui ont été créées
39:30le gros
39:31de la création
39:32c'était des auto-entrepreneurs
39:3375%
39:3475%
39:35du million 100
39:36donc c'est
39:36énorme
39:38voilà
39:38le statut des auto-entrepreneurs
39:39qui a quoi ?
39:4016 ans maintenant
39:40c'est ça François Huret ?
39:42il a 16 ans
39:42et je me bats
39:43depuis 16 ans
39:45ministre
39:45après ministre
39:46pour qu'on ne le touche pas
39:47ouais
39:48exactement
39:48Patrick Martin
39:50qui dit qu'il faut produire plus
39:51qu'il faut travailler plus
39:53les auto-entrepreneurs
39:54on leur part
39:55là-dedans
39:55mais ils ont leur part
39:57ces deux-là
39:57on ne va pas revenir sur le sujet
40:00de la déviance
40:01mais je pense qu'ils ont leur part
40:03ils ont leur part
40:04il faut qu'ils grandissent
40:05et justement c'est ça
40:06notre vrai sujet
40:07il faut qu'ils grandissent
40:08c'est ça
40:09il faut qu'ils grandissent
40:09mais est-ce qu'ils en ont vraiment envie ?
40:11alors le sujet
40:12votre étude ne fait pas ça
40:13d'une part
40:13il faut tuer
40:14il faut tuer
40:15en fait une idée reçue
40:16et que j'entends
40:16le régime n'a jamais été créé
40:18pour être temporaire
40:19c'est un régime qui a été créé
40:21pour être
40:21en fait définitif
40:22on a le droit d'être
40:23en fait un auto-entrepreneur
40:24et toute sa vie
40:25premièrement
40:26dont acte
40:27et ensuite
40:27ensuite
40:28ils nous disent
40:29il y a deux chiffres
40:31qui sont absolument
40:32mais frappants
40:32ils sont
40:3494%
40:35de nos interrogés
40:38en capacité
40:39de changer
40:40à nous dire
40:41qu'ils ne veulent pas changer
40:42qu'ils sont très contents
40:43et ils sont 50%
40:45à nous dire
40:46que
40:47tout changement
40:48est trop compliqué
40:49trop lourd
40:50et là
40:51on a creusé un petit peu
40:52avec des entretiens
40:53qui sont qualitatifs
40:54on a essayé de comprendre
40:55mais pourquoi
40:56qu'est-ce que vous jugez
40:57en fait la complexité
40:58et on s'est aperçu
40:59de deux choses
41:00la première
41:01c'est qu'un auto-entrepreneur
41:02qui atteint le plafond
41:03et qui veut passer
41:04en régime sociétal
41:06doit faire
41:07tenez-vous bien
41:0830%
41:09de chiffre d'affaires
41:10en plus
41:10pour supporter
41:12la complexité administrative
41:13et avoir
41:15le même revenu
41:16après
41:16avec la hausse de fiscalité
41:17ça veut dire
41:17qu'on est dans
41:18une situation
41:19complètement folle
41:20où on a créé
41:21en France
41:21une économie
41:22de la complexité
41:23il y a des acteurs
41:24de la complexité
41:25qui vivent
41:26de la complexité
41:27qui accompagnent
41:29en fait
41:30tout ça
41:31et finalement
41:32ils coûtent tellement cher
41:33que les plus petits
41:35ne peuvent plus changer
41:36mais là
41:36produire plus
41:37c'est plus possible
41:38alors justement
41:38là il y a une barrière
41:39et là il y a une vraie barrière
41:40et donc
41:41moi lorsque j'entends parler
41:42de simplification
41:43bravo à madame Louvagi
41:44parce qu'elle tente
41:45de faire des
41:46en fait des textes
41:47mais en réalité
41:48ce qu'il faudrait
41:49à un moment donné
41:50en fait poser
41:51moi c'est deux chiffres simples
41:53le code de commerce
41:54en 10 ans
41:55il a augmenté
41:55de plus de 700%
41:57les 700%
41:59enfin c'est effrayant
42:00ça veut dire que
42:01on produit de la loi
42:02on produit
42:03en fait du texte
42:04et
42:05je sais même pas
42:06si jamais
42:07il s'applique
42:08et moi j'ai essayé
42:08de faire effectivement
42:09le calcul
42:09pour un auto-entrepreneur
42:12il faut connaître
42:12au moins 5000 pages
42:135000 pages de texte
42:15enfin c'est complètement dingue
42:17au Canada
42:17il y a 3 statuts juridiques
42:19en France il y en a 27
42:21enfin c'est
42:21il faut arrêter
42:22au moment où
42:24la sphère sociale
42:25est un peu
42:26mise sur le devant
42:27de la scène
42:27on parle du gel
42:28des pensions
42:29de retraite etc
42:29je me demandais
42:30comment sont
42:31protégés les auto-entrepreneurs
42:33comment ils se protègent
42:33sur cette partie là
42:35alors ils ont
42:36ils ont une protection
42:37globale
42:38quasiment équivalente
42:39à celle de tout le monde
42:40sauf sur un point
42:41qui est clé
42:42c'est qu'ils n'ont pas
42:43d'assurance de perte
42:44de revenu
42:44en cas de maladie
42:46accident
42:46la perte subie
42:49d'activité
42:49n'est pas couverte
42:51l'accident l'est
42:52la maladie l'est
42:53évidemment
42:53mais la perte subie
42:55n'est pas couverte
42:56et ça c'est un vrai sujet
42:57et moi je milite
42:58pour que nous
42:59nous fassions en France
43:00une protection sociale
43:02universelle
43:03c'est-à-dire
43:04qu'elle ne soit plus
43:04attachée au statut
43:06de l'individu
43:08à sa façon de travailler
43:09mais à lui-même
43:10donc il doit avoir
43:12la même
43:12depuis qu'il a 15 ans
43:13je dis n'importe quoi
43:14ou 16
43:14jusqu'à 99 ans
43:16donc c'est cette protection
43:18elle est universelle
43:19et c'est fondamental
43:20et pour le moment
43:21elle ne l'est pas en France
43:22un agriculteur
43:23est moins bien protégé
43:25un salarié
43:26il est beaucoup
43:27certains disent trop
43:28voilà
43:29donc il faut qu'on trouve
43:31un moyen
43:32de protéger tout le monde
43:33de façon équitable
43:34et juste
43:34travailler
43:35c'est compliqué
43:36entreprendre
43:36c'est compliqué
43:37on le voit beaucoup
43:37dans ces deux jours
43:38de la REF
43:39ici vous allez réagir
43:40à ce que dit
43:41Camille Puech
43:42François Hural
43:42dans un instant
43:43parce que Camille Puech
43:44vous travaillez
43:44sur la santé mentale
43:45on peut dire
43:45c'est un sujet de côté
43:47non
43:48c'est une des priorités
43:49du gouvernement
43:50cette année
43:51parce que derrière
43:51il y a des questions
43:52d'engagement
43:53il y a des questions
43:53de carrière des jeunes
43:55de comment ils envisagent
43:56le travail
43:56il y a des questions
43:57aussi d'absentéisme
43:59exactement
43:59c'est la grande cause nationale
44:00cette année
44:01la santé mentale
44:02et la santé mentale
44:03au travail
44:04donc celle qui a un lien
44:05avec le travail
44:06je vais vous donner
44:08quelques chiffres
44:08juste pour situer
44:09la situation
44:09en 2025
44:11c'est un travailleur
44:12sur quatre
44:13qui se dit
44:13en mauvaise santé mentale
44:15quand on analyse
44:16c'est la première cause
44:17d'arrêt maladie longue durée
44:18quand on regarde
44:19les personnes
44:20qui se disent
44:21en mauvaise santé mentale
44:22les indicateurs
44:22de productivité
44:23ce qui marche aussi bien
44:24chez Hermès
44:25que chez Veolia
44:26ou peu importe
44:27dans n'importe quelle entreprise
44:28l'énergie
44:29l'implication
44:30l'engagement
44:31la capacité de concentration
44:33ces indicateurs là
44:34en moyenne
44:35une personne
44:36qui est en mauvaise santé mentale
44:37elle perd 30%
44:38de ses capacités
44:39donc on perd 30%
44:41de la création de valeur
44:43de la France
44:44à cause de cette problématique
44:45qui est une problématique
44:46on en a parlé tout à l'heure
44:46conjoncturelle
44:47et deux sociétés
44:48de la santé mentale dégradée
44:50il faut travailler plus
44:51j'y reviens
44:51parce que c'est quand même
44:52ce qui a été dit
44:53énormément dans les discours
44:54ces deux derniers jours
44:55mais pour ça
44:56il faut du sens
44:57il faut de bonnes conditions
44:58de travail
44:59je pense simplement
45:00à la suppression
45:00des deux jours fériés
45:01dont on nous parle
45:01depuis des semaines
45:02gagner plus
45:03pour travailler autant
45:04rien que ça
45:05c'est plombant pour le salarié
45:06c'est exactement ça
45:07c'est un problème de sens
45:08les gens refusent
45:10cette problématique
45:10cette logique
45:11de supprimer des jours fériés
45:13parce que ça ne fait pas sens
45:14l'individu
45:15pour se lever tous les matins
45:16il a besoin de sens
45:17ça c'est la clé
45:18la pyramide de Maslow
45:19elle était partiellement exacte
45:21parce qu'elle occultait un point
45:23c'est que
45:23avant d'avoir besoin
45:24de se nourrir
45:24de se loger
45:25de se protéger
45:26on a besoin d'avoir un sens
45:27et de donner du sens à sa vie
45:28quels sont les dispositifs
45:31concrets
45:31que les entreprises
45:32mettent en place
45:33pour améliorer
45:35la santé mentale
45:36de leurs salariés
45:37alors
45:37ils existent
45:38ils sont connus
45:39et ils marchent
45:40des dispositifs
45:40de prévention
45:41des risques psychosociaux
45:42dans les sociétés
45:44dans lesquelles
45:45il y a un dispositif
45:45complet de prévention
45:46des risques psychosociaux
45:47on a 26%
45:48de salariés en bonne santé
45:49de plus que dans celles
45:50qui ne l'ont pas
45:51ça fonctionne
45:52donc la prévention
45:52des risques psychosociaux
45:53c'est connu
45:54on sait comment ça marche
45:55on sait le faire
45:55le problème
45:56c'est que c'est pas suffisamment
45:57appliqué
45:57et il y a une deuxième méthode
45:59et celle qui marche le mieux
46:00c'est globalement
46:01le leadership
46:02le management
46:03un salarié
46:04il a besoin
46:05pour être en bonne santé mentale
46:06de se sentir utile
46:08de se sentir efficace
46:09d'avoir le sentiment
46:11que son rôle
46:12compte dans l'entreprise
46:14ça c'est du management
46:15c'est du leadership
46:15et dans les boîtes
46:16dans lesquelles
46:16les salariés vivent ça
46:17tenez-vous bien
46:18on a 64%
46:20de salariés en bonne santé mentale
46:21de plus
46:22que dans celles
46:23qui ne le vivent pas
46:23et les chiffres sont bons
46:24quand on s'en occupe
46:25mais dans une période
46:26comme ça
46:26où on demande à tout le monde
46:27de serrer la ceinture
46:28les budgets bien-être
46:29santé au travail
46:30est-ce que c'est vraiment
46:31la priorité des patrons
46:32Camille Pech ?
46:33je ne sais pas si on a besoin
46:34de parler de budget
46:35aujourd'hui on est plus
46:36sur une logique de sensibilisation
46:38on a besoin de parler du sujet
46:40pour comprendre en fait
46:41que c'est un enjeu stratégique
46:43ce n'est pas une question
46:44de rajouter des budgets
46:45sur la table
46:46en fait
46:47c'est de prendre conscience
46:48qu'on a tous une santé mentale
46:49comme on a tous une santé physique
46:50et que la santé ça s'entretient
46:52et que pour que son entreprise
46:54elle tourne bien
46:55on a besoin de personnes
46:55en bonne santé
46:56ça les patrons
46:57en sont très conscients
46:58ils sont d'accord avec ça
46:59on a besoin de salariés
47:00en bonne santé
47:00c'est comme ça que l'entreprise tourne
47:01la santé mentale
47:02c'est un petit peu nouveau
47:03on découvre le sujet
47:04on ne comprend pas très très bien
47:06il est utilisé à différentes sauces
47:07en plus
47:07qui noient le discours
47:09mais au final
47:10on parle exactement
47:11de la même chose
47:11est-ce que quand tu te sens bien
47:13tu es plus performant
47:14que quand tu ne te sens pas bien
47:15la réponse elle est évidente
47:16et maintenant
47:16on sait
47:17on connaît les recettes
47:18le plus important
47:20c'est de les mettre en application
47:21François Hurel
47:22je partage absolument
47:24tout ce qui vient d'être dit
47:27le critère que je retiens
47:30quand même moins
47:30c'est le nombre de créateurs
47:33de micro-entreprises
47:35qui viennent en fait du salariat
47:37c'est-à-dire que le salariat
47:39ne les épanouit plus
47:40ça ne les intéresse plus
47:42le lien de subordination
47:47ne les intéresse plus
47:48c'est vrai
47:48et donc ils ont envie
47:50d'être leur propre lien de subordination
47:51et ils sont très courageux
47:54et contrairement à ce que l'on dit
47:56ils ont vraiment envie de travailler
47:57moi j'entends parfois
47:59non non ils ne veulent rien foutre
48:00etc
48:00c'est pas vrai du tout
48:01les gens veulent travailler
48:03mais ils veulent travailler
48:04avec du sens
48:05et ce sens
48:07lorsqu'ils sont des indépendants
48:08ils le retrouvent
48:09et ils en sont très fiers
48:11même s'ils gagnent moins
48:12même s'ils bossent plus
48:14ils en sont très fiers
48:15retrouver une part de liberté
48:16ce signal devrait interpeller
48:19à l'AREF
48:20parce qu'il y a un vrai effet de bascule
48:23on est en train d'assister à une modification profonde
48:27du lien du travail
48:28le travail change
48:30le regard des français
48:31sur le travail change
48:32je le dis depuis des années
48:34mais c'est réel
48:36ça y est maintenant
48:37ils sont 12% de la population active
48:39bientôt 13%
48:40donc c'est incroyable ce qui se passe
48:42Camille Pêche
48:43vous êtes d'accord avec ça
48:44oui tout à fait
48:45et c'est exactement ce que je disais
48:47l'individu avant tout
48:48il a besoin de sens
48:49il est capable de dire
48:50je vais gagner moins
48:51je vais avoir une incertitude totale
48:53sur mon avenir
48:53je vais travailler plus
48:54je vais avoir plein de problèmes à gérer
48:56et c'est ça que je veux faire
48:57donc ça
48:57voilà
48:58et c'est ça qui est important
48:59la bonne nouvelle
49:01c'est que ça bouge
49:02c'est qu'on a quand même un mouvement
49:03qui est installé
49:05et que cette question de sens
49:07en fait
49:07il y a une prise de conscience
49:08très très forte
49:09il manque des petites touches
49:10pour accélérer le mouvement
49:11mais ça va venir
49:13il faut voir un petit peu
49:14à plus long terme
49:15vous l'avez dit
49:16la santé mentale
49:17c'est une priorité nationale
49:19maintenant
49:19pour le monde du travail
49:21peut-être que l'état
49:21va s'en emparer
49:23on en parle depuis plusieurs années
49:25sur notre antenne
49:25notamment
49:26la santé
49:27aujourd'hui
49:28il faudrait l'axer
49:29sur la prévention
49:30et arrêter de réagir
49:31quand les choses vont mal
49:32ça c'est un mouvement
49:33qui va prendre
49:34plusieurs années
49:35mais c'est vrai que
49:36si on veut faire
49:36notamment baisser
49:37les dépenses de santé
49:38ça doit passer par là
49:39Camille Pech
49:39première cause
49:40d'arrêt maladie longue durée
49:41ça se calcule très très vite
49:43le coût de la santé mentale dégradée
49:45ça bouge
49:47le gouvernement se saisit
49:48il va y avoir des annonces
49:49cet après-midi
49:50la ministre Astrid Panossian
49:52Bouvet est présente
49:53le ministre Yannick Noder
49:56est présent également
49:57il va y avoir des annonces
49:59ça bouge
49:59le gouvernement en est conscient
50:00les entreprises en sont conscientes
50:02ce que je disais
50:02il manque des petites choses
50:04pour vraiment passer
50:04à la vitesse supérieure
50:06en matière de santé mentale
50:07au travail
50:07c'est intéressant
50:08parce que Camille Pech
50:09disait à l'instant
50:10on n'est pas obligé
50:10de travailler plus
50:11maintenant
50:12cette notion
50:13de plus de richesse
50:14on a l'impression
50:15que contrairement
50:15à il y a quelques années
50:16ça disparaît
50:17François Hur
50:18ça se voit dans votre sondage
50:19d'ailleurs
50:19on ne passera pas
50:20au statut supérieur
50:21parce que c'est trop compliqué
50:22on gagnera peut-être
50:23beaucoup plus d'argent
50:24et encore
50:25c'est pas sûr
50:26mais en tout cas
50:26il faut du sens
50:27on veut du bien-être
50:28aussi là-dedans
50:28cette enquête
50:29elle est assez révélatrice
50:31elle dit vraiment
50:32elle montre à quel point
50:34il y a une espèce de blocage
50:37administrativo-juridico-fiscalo-machin
50:41etc
50:41c'est diabolique
50:44et finalement
50:44les gens
50:45ils sont ravis
50:47d'être dans un système
50:48où c'est la simplicité
50:49et c'est la liberté
50:50et donc
50:51on accepte de gagner
50:53parfois moins
50:54de marner plus
50:55mais ils ont envie
50:57ils ont envie
50:58ils en sont fiers
50:59et moi je suis
51:00je suis satisfait
51:01parce que
51:01nous faisons
51:02en fait des formations
51:03effectivement à l'UAE
51:06et on a des sessions
51:07qui sont
51:08avec des jeunes
51:09qui sont
51:09ou moins jeunes
51:10qui sont très fiers d'eux
51:12ils ont un projet
51:13ils ont un truc
51:13ils ont de la lumière
51:15en fait dans les yeux
51:16et ça pour moi
51:17c'est un message
51:18extraordinairement fort
51:19mais c'est un message
51:20aussi à passer
51:21à passer ici
51:22il faudra à un moment donné
51:23que la feuille de paix
51:24ne soit pas l'ennemi
51:25en France
51:25il faudra remettre ça
51:27sur la table
51:28parce que pour le moment
51:29elle est l'ennemi
51:30donc du coup
51:31effectivement
51:32on s'aperçoit
51:33qu'un lien de subordination
51:35il séduit moins
51:35Jean-Victor
51:36Vous voulez dire
51:37rapprocher le salaire brut
51:39du salaire net
51:40pour les salariés
51:41mais pour les auto-entrepreneurs
51:42baisser les charges
51:44les cotisations
51:44alors là
51:45je n'y crois pas du tout
51:46je ne crois pas du tout
51:47pour une raison simple
51:48parce que
51:49si jamais
51:52ce mouvement
51:52se poursuit
51:53et qu'on passe
51:54de 13%
51:55à 15%
51:55à 20%
51:57je pense que
51:57l'étiage naturel
51:59de la France
51:59il serait
52:00à 20%
52:01de la population
52:02en indépendant
52:03il serait similaire
52:05à l'Amérique
52:06du Nord
52:07à l'Europe du Nord
52:08à peu près
52:09bon
52:09là on a quand même
52:11un vrai questionnement
52:12sur les équilibres
52:13sociaux
52:13parce qu'ils cotisent moins
52:16certes
52:16ils sont moins malades
52:17ils coûtent beaucoup moins cher
52:19ils tirent beaucoup moins
52:20sur le système
52:21parce qu'ils travaillent plus
52:22parce qu'ils se posent
52:24un peu moins de questions
52:25si je puis dire
52:26pardon
52:26on va de le dire
52:27mais ils ont besoin
52:29de travailler
52:30et donc ça les motive
52:32aussi
52:32et ils travaillent
52:34fièrement
52:34donc du coup
52:36mais à un moment donné
52:37il faudra que cette question
52:38se pose
52:38on ne peut pas
52:40non plus avoir
52:41en fait ce mouvement
52:43permanent
52:44de fond
52:45il faudra poser la question
52:46Camille Puech
52:47vous avez dit
52:48qu'il y aurait
52:49des annonces
52:50effectivement
52:50quand j'entends
52:51Patrick Martin
52:52on en a parlé tout à l'heure
52:53qui dit que la classe politique
52:54n'est pas à la hauteur
52:54c'est pas vrai
52:55sur tous les fronts
52:56ça veut dire que ça avance
52:57quand même
52:58sur certains points
52:59on aide quand même
53:00d'une certaine façon
53:01les entreprises
53:02à avancer
53:03autant qu'on peut
53:04est-ce qu'on doit
53:07tout condamner
53:08d'un seul trait
53:09ou regarder spécifiquement
53:12champ par champ
53:12je pense que
53:13le discours de Patrick Martin
53:15était lié à la situation
53:16économique des entreprises
53:17en France
53:18plus que
53:19aux actions
53:21de l'ensemble
53:22des actions du gouvernement
53:23parce que les résultats
53:24ne sont pas là
53:24non il y a des choses
53:27qui sont faites
53:27il y a des travaux
53:28de qualité
53:29il faut reconnaître
53:30que malgré
53:31tout le broie
53:32et toute la difficulté
53:33à avancer
53:34dans cette période
53:34d'incertitude
53:35il y a des actions
53:36de qualité
53:37qui sont menées
53:38par les membres
53:39du gouvernement
53:39on ne jette pas le bébé
53:40avec l'eau du bain
53:41dans cette émission
53:42merci beaucoup
53:43messieurs
53:44d'être venus
53:44autour de ce plateau
53:46Camille Peche
53:46fondateur de Cali Social
53:47François Hurel
53:48président de l'Union
53:50des auto-entrepreneurs
53:51merci Jean-Victor
53:53Sémérarou
53:53d'être venu
53:54journaliste à la tribune
53:55pour cette émission spéciale
53:57les émissions continuent
53:58sur BFM Business
53:59tout au long de l'après-midi
54:00à l'AREF
54:00à Roland-Garros
54:01édition spéciale également
54:02à 14h
54:03parce que vous pourrez
54:04suivre en direct
54:05sur cette antenne
54:05le discours de François Hurel
54:07à 14h30
54:08on est mobilisés
54:09évidemment sur cet événement
54:10ça continue sur BFM Business
54:12dans un instant
54:13la France a tout pour réussir
54:14avec Jérôme Tichit

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