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  • il y a 4 jours
Ce vendredi 7 novembre, Jérôme Tichit a reçu Fabienne Delahaye, fondatrice et présidente de MIF Expo, Gilles Attaf, président d'Origine France Garantie, Laure Lechertier, directrice de l'accès au marché, de la communication et de la RSE d'UPSA, et Christophe Lallau, directeur général du site de production de Krys Group, dans l'émission La France a tout pour réussir sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et le samedi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business, la France a tout pour réussir, Jérôme Tichit.
00:13Bonjour, bonjour et bienvenue dans la France a tout pour réussir.
00:15Chaque semaine, vous le savez, un concentré d'économies positives sur BFM Business.
00:19Et cette semaine, vous le voyez, nous sommes en direct, émission spéciale au MIF, le Made in France Expo,
00:25le salon du Made in France, porte de Versailles à Paris.
00:27Une 13e édition toujours aussi populaire, toujours aussi très attendue,
00:32surtout dans un contexte politique qui lui est très chaotique et le contexte économique qui en découle est très incertain.
00:38On va parler de tous ces sujets avec Fabienne Delahaye, c'est la fondatrice et la présidente du salon.
00:43Et à ses côtés, également, Gilles Ataf, le président de la certification Origine France Garantie.
00:48Et puis, vous le savez, les bonnes nouvelles sont toujours au cœur de cette émission.
00:51On parlera donc de deux grands groupes français qui croient toujours en le produire en France.
00:56UPSA, tout d'abord, qui produit ses médicaments dans le Lot-et-Garonne et qui vient d'obtenir la certification Origine France Garantie.
01:03On va en parler avec Laure Lechertier dans quelques instants.
01:06On parlera aussi de Chris, le premier opticien de France qui produit les verres de ses lunettes dans une usine tout près de Paris, dans les Yvelines.
01:14Le directeur du site, Christophe Lalo, sera également avec nous en plateau.
01:18C'est donc parti, voilà, pour la treizième édition du salon du Made in France, le MIF Expo, comme on dit.
01:25Bonjour Fabienne Delahaye.
01:26Bonjour.
01:26Vous êtes la présidente et la fondatrice de ce qui est désormais devenu un des rendez-vous incontournables pour ceux qui défendent le Made in France,
01:33que ce soit d'un côté producteur ou côté des consommateurs.
01:37Dans le JDD, il y a quelques jours, je reprends votre phrase, vous définissiez ce salon comme la plus grande cousinade du Made in France.
01:45Exactement, c'est une très grande cousinade avec 110 000 visiteurs attendus, dont 90% d'acheteurs,
01:54parce que ce sont des visiteurs, on appelle souvent des consommateurs, qui souhaitent par leurs achats,
01:59qui savent qu'avec leur carte bleue, ils créent de la richesse et que par leurs achats, ils préservent les emplois,
02:05ils préservent l'environnement, ils préservent les retraites.
02:08On n'en a jamais autant parlé, parce que pas de Made in France, c'est pas de retraite.
02:11Enfin, je simplifie, mais c'est hélas la vérité.
02:15Et puis, des exposants qui créent l'emploi ici, 1 000 exposants.
02:22Vous savez qu'on a commencé le salon en 2012 avec 78 exposants et 15 000 visiteurs.
02:29Vous voyez le chemin à construire.
02:30Ils sont plus de 1 000 maintenant.
02:31Aujourd'hui, plus de 1 000 exposants, on n'attend plus de 110 000 visiteurs.
02:34Donc, ça, c'est donc une énorme cousinade.
02:38Et, ensuite, j'en termine là, c'est que ce qu'on nous dit au quotidien, vous parliez d'incertitude économique, bien sûr, d'incertitude politique.
02:45Et dans ce contexte-là, ce qui est formidable, c'est que tous les exposants nous disent, toutes ces entreprises qui fabriquent en France nous disent,
02:51ça nous fait du bien, ça nous fait du bien pendant 4 jours.
02:55On nous demande comment sont faits les produits, où ils sont fabriqués, par qui ils sont faits fabriquer, dans quelles conditions.
03:01C'est 4 jours hors du temps.
03:04Et beaucoup aimeraient rester là plus longtemps parce qu'on va retrouver les incertitudes.
03:10Mais ce qui veut dire que, donc, il y a cette bulle, ce côté hors du temps, mais est-ce que l'état d'esprit y reste bon ?
03:17Est-ce que vous sentez quand même qu'ils ressentent, comme nous tous, la morosité liée à l'incertitude ?
03:22Comment est-ce que vous ressentez tous ces exposants que vous rassemblez, donc, ici, pour la 13e édition ?
03:29Eh bien, beaucoup, bien sûr, comptent sur le salon pour vendre.
03:33En fait, comme une entreprise, elle veut, au-delà de subventions, au-delà de tout, elle veut vendre ses produits.
03:39Oui. Donc, parce que plus de ventes, c'est plus d'investissements, c'est plus d'emplois.
03:44Et donc, c'est ce qu'on essaie de faire, nous, dans notre humble mesure, c'est de favoriser les achats.
03:53Mon plus grand rêve, là, c'est que les entreprises ressortent plus riches que lorsqu'elles sont venues.
03:58Donc, voilà ce qu'elles souhaitent, aujourd'hui, c'est vendre et puis oublier un petit peu, effectivement, ces incertitudes et ce marasme économique.
04:05D'ailleurs, de belles entreprises sont là pour en parler et pour témoigner, justement, de cet enthousiasme qui est dingue.
04:13On en parlera dans un petit instant. Le chiffre d'affaires généré sur un tel salon ?
04:20Alors, je connais le mien, le chiffre d'affaires.
04:22Alors, le vôtre nom, mais le chiffre d'affaires des ventes.
04:24Mais le chiffre d'affaires généré par chaque entreprise, je ne l'ai pas, en fait.
04:30Sincèrement, je ne l'ai pas. Je n'ose pas trop le demander.
04:33Et puis, alors, je vais faire un peu d'humour.
04:35Mais s'ils font trop de chiffres et qu'ils me l'avouent, ils vont dire, ben, tu vas augmenter tes prix l'année prochaine.
04:39Chaque année, vous avez donc soit une région, soit un département qui est à l'honneur.
04:45Il y a eu la Nouvelle-Aquitaine, l'Ile-de-France, l'Occitanie, la Corrèze en 2024.
04:49Quelle est la région ?
04:50Auvergne-Rhône-Alpes est à l'honneur avec de très belles entreprises.
04:53C'est la première région industrielle de France.
04:56Donc, il fallait absolument la mettre à l'honneur.
05:00Et ils viennent avec 90 entreprises qui, là aussi, préservent les emplois sur leur territoire.
05:10Vous avez parlé du B2C, donc, avec les consommateurs.
05:13Depuis 2024 aussi, c'est du B2B avec une part de plus en plus importante.
05:18Depuis un an, vous faites venir des acheteurs internationaux.
05:22Vous renouvelez cette opération.
05:24« Ça fonctionne bien de montrer aux étrangers qu'on sait produire en France ? »
05:29Alors, oui, ça fonctionne bien.
05:31Les acheteurs aussi français.
05:33C'est assez marrant parce qu'au départ, en fait, le salon était vraiment B2C.
05:37Je n'avais pas eu forcément l'idée, ni mes équipes, d'inviter des acheteurs, en fait.
05:43Et puis, petit à petit, tous les acheteurs, que ce soit des plateformes, des grands magasins,
05:48les distributeurs, sont venus pour plusieurs raisons.
05:51Pour sourcer, alors, pardon, mais voilà, du langage.
05:56Donc, pour découvrir des entreprises qui fabriquent en France et faire des corners à l'occasion de certains moments
06:04et donc d'accueillir des entreprises qui fabriquent en France.
06:07Mais ils viennent aussi pour leurs besoins propres et pour fabriquer en marque blanche.
06:14Et puis, il y a une autre raison, c'est qu'ici, c'est un grand terrain de jeu.
06:18C'est-à-dire que moi, si je veux vendre, si j'ai un magasin de distributeurs, je veux savoir où sont les files d'attente.
06:27Qu'est-ce qu'ils vendent ? C'est un énorme terrain de jeu pour savoir ce qui marche ou ce qui ne marche pas.
06:31Donc, bienvenue à tous les distributeurs, tous les directeurs d'achat qui viennent eux aussi participer à créer de la richesse ici.
06:43Cher Fabienne, je vous ai laissé parler parce que je sais que vous avez un autre rendez-vous.
06:47Donc, je vais vous libérer.
06:49Vous recevez, je crois, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, qui est là dans les travées du salon.
06:53Absolument. On reçoit tous les ministres qui sont conscients des enjeux, enfin, qui se jouent avec le Made in France.
07:01Donc, bienvenue à eux. Effectivement, je dois les accueillir.
07:04Eh bien, je vous laisse les accueillir. Merci beaucoup pour votre accueil et merci beaucoup pour la participation à la France à Tout pour réussir.
07:10Merci beaucoup.
07:10Je vous libère, je vous laisse passer dans les coulisses et on va parler avec Gilles Attaf, à présent notre deuxième invité. Bonjour Gilles.
07:18Bonjour Jérôme.
07:19Et merci beaucoup d'abord de nous prêter ce plateau d'origine France garantie. C'est ici que pendant ces quatre jours, eh bien, se déroulent des débats.
07:27D'ailleurs, des débats assez animés. J'étais là en milieu de journée. Je voyais un débat sur Chine. On va évidemment aller directement sur l'actualité.
07:35Qu'est-ce que vous pensez de tout ce qui se passe ? On vous entend, je précise, évidemment, vous êtes souvent dans les grandes gueules chez nos camarades de RMC.
07:44On vous entend de plus en plus prendre la parole et prendre la parole assez fort et assez haut.
07:48que vous inspire le débat Chine à l'heure actuelle ?
07:52Ça m'inspire plusieurs choses. Ça m'inspire qu'on est capable de mobiliser lorsque l'on sent que la France est en danger.
07:59Et là, la France est en danger. Quand on laisse rentrer sur le territoire français un cheval de Troie comme Chine aujourd'hui,
08:05qui ne respecte aucune norme sociale, environnementale et sanitaire,
08:09qu'on impose à tous nos adhérents qui sont ici, à toutes les entreprises françaises, je pense qu'il est temps de se mobiliser.
08:19Vous savez, on parle de Chine sur le vêtement, mais c'est le début de l'envahisseur.
08:25Et donc, il faut être très vigilant. Et moi, ce qui m'inspire aujourd'hui, ce qui me rend le plus triste, c'est qu'on parle de pouvoir d'achat pour les consommateurs en disant
08:35« Oui, c'est les consommateurs. Aujourd'hui, on travaille pour le pouvoir d'achat des consommateurs. »
08:39Non, pas du tout. On est en train de détruire leur emploi à long terme.
08:44C'est les plus modestes qui vont subir les conséquences de cet envahissement de produits fabriqués sans aucune norme sur le territoire français.
08:52Et donc, il faut avoir vraiment cette pédagogie, faire beaucoup de pédagogie, acheter mieux mais moins des produits de qualité
08:57et qui participent au modèle social français.
08:59Le vrai sujet aujourd'hui, c'est que ces marques, alors Chine étant effectivement la figure de proue,
09:04aujourd'hui, c'est la double peine.
09:05A la fois, ça détruit les emplois et ça participe pas du tout à l'économie française.
09:10Ça paye pas de TVA, ça paye pas d'impôts, il n'y a pas d'emploi derrière.
09:13Donc, les plus modestes doivent absolument se poser les bonnes questions parce qu'encore une fois, sur le temps long,
09:19lorsque les gens n'auront même plus l'opportunité d'acheter du Chine, comment on fera ?
09:25C'est là où c'est important et je pense qu'il y a une vraie prise de conscience qu'il faut avoir.
09:30Mais je sens que ça bouge.
09:32Mais quand on vous oppose la fin du mois à la fin du monde, parce qu'on dit qu'aussi, Chine, c'est catastrophique d'un point de vue écologique,
09:39mais ça, c'est facile quand à la fin du mois, il nous reste des sous.
09:43Oui, mais Jérôme, je suis d'accord avec vous, sauf que c'est pas ça la réalité.
09:47Tout à l'heure, on a fait un débat sur Chine avec des influenceurs et je leur ai demandé, vous achetez un t-shirt ou vous en achetez plusieurs ?
09:53Ah ben non, du coup, j'en achète 5, 6, 10.
09:55Donc plutôt que d'acheter 10 t-shirts à 2 euros fabriqués par des esclaves en Chine, il ferait mieux d'en acheter un fabriqué en France qui participe au modèle social français,
10:06qui dure, qui est recyclable.
10:08En fait, le vrai sujet, c'est la surconsommation.
10:10En fait, ces plateformes, elles flattent les bas instincts de l'être humain sur la surconsommation, de vouloir toujours plus consommer.
10:17Vous savez, moi, je pense qu'il faut revenir à la base.
10:21Vous savez, moi, je connaissais ma formule, achète chinois, achète trois fois.
10:24Je pense qu'il vaut mieux acheter une seule fois.
10:26Et comme disait ma grand-mère, elle n'avait pas les moyens d'acheter pas cher.
10:29Donc acheter un peu plus cher un produit qui a le mérite de participer à la communauté et au commun.
10:37Alors on en vient donc à votre casquette de président de la certification Régine France garantie.
10:41Les chiffres clés, combien de gammes de produits certifiés à l'heure actuelle ?
10:46Alors on a 3500 gammes de produits certifiés et on est ravis d'avoir accueilli UPSAM maintenant au sein de l'association.
10:53Aux côtés de Chris, qui est un des fidèles, un des plus anciens certifiés Régine France garantie, qui porte la certification depuis très longtemps.
11:003500 gammes de produits, à peu près 800, un peu plus de 700 entreprises certifiées dans tous les secteurs d'activité d'une manière transverse.
11:07Et c'est là où on est puissant et fort.
11:09Si les consommateurs nous reconnaissent aujourd'hui et sont rassurés par le logo Régine France garantie,
11:14c'est parce qu'on est sur tous les secteurs d'activité, on est capable de faire des audits avec des organismes indépendants.
11:20Encore une fois, nous, ce n'est pas du déclaratif.
11:22Lorsque vous êtes certifié, vous avez eu un audit qui a été fait par des organismes indépendants
11:25qui donne vraiment la légitimité à cette certification et cette force d'ailleurs.
11:29Et bien donc des certifications et des entreprises qui l'ont eu, on en a deux en plateau.
11:33Donc en effet, je commence par la plus grosse des actualités, la plus récente.
11:37Bonjour Laure Lechertier.
11:39Vous êtes la directrice de l'accès au marché des affaires publiques, de la communication et de la RSE d'UPSA,
11:45un joli périmètre et portefeuille.
11:47On va donc commencer par cette bonne nouvelle que vous avez officialisée hier.
11:52C'était la présidente d'UPSA, Isabelle Vendrick, qui était là.
11:55C'est donc l'obtention de la certification Origine France garantie pour les médicaments que vous produisez,
12:01je le rappelle, dans le Lot-et-Garonne depuis tout juste 90 ans.
12:06Oui, tout à fait. C'est officiel et c'est une première dans l'industrie pharmaceutique.
12:10Donc UPSA est certifié pour 100% de ces médicaments commercialisés en France.
12:16Et si vous voulez, chez nous, ce n'est pas un slogan, ce n'est pas une mode, le fabriquer en France.
12:21C'est 90 ans d'histoire.
12:23Et c'est pour ça qu'on a fait le choix d'une transparence contrôlée et vérifiée avec Origine France garantie.
12:31Et la certification, ça vous oblige en quoi ?
12:33C'est quoi les critères que vous devez respecter pour l'obtenir et la renouveler ensuite ?
12:38Alors, c'est une certification qui est officielle, qui est reconnue par l'État et qui repose sur deux critères.
12:46Le premier critère, c'est que les produits doivent acquérir leurs caractéristiques essentielles en France.
12:51Ça veut dire quoi pour nous, médicaments ?
12:55Ça veut dire que du principe actif au produit fini, toutes les activités industrielles se sont déroulées en France.
13:04C'est-à-dire la formulation, la fabrication, les contrôles qualité et le conditionnement qui permettent d'obtenir un médicament.
13:10Et le deuxième critère, qui est un critère très important, c'est que 50% de la valeur ajoutée doit être aussi réalisée en France.
13:19Et chez vous, c'est même plus que les 50% en France ?
13:22Chez nous, c'est 75% du prix de revient qui est réalisé en France.
13:28Alors, ça concerne donc vos médicaments en star, les deux principaux, l'Epheralgan et le Dafalgan.
13:32Vous produisez aussi du Fervex.
13:35Est-ce que ça va concerner les nouveaux médicaments que vous allez produire à partir de 2026, la Gabapentine et la Pragabaline ?
13:43C'est le même principe, c'est-à-dire que ces nouveaux médicaments qui seront produits sur notre site d'Agin,
13:49eh bien, tout le prix de revient sera essentiellement réalisé en France.
13:53Donc, la logique, oui, on redéposera évidemment pour élargir la gamme un audit pour pouvoir être certifié sur ces médicaments.
14:02Mais bien évidemment, la logique est la même.
14:04Et la production de ces deux nouveaux médicaments, c'est à partir de quand ?
14:07Alors, cette nouvelle production sera en juillet 2026.
14:11Et si vous voulez, via cet engagement du PSA, c'est montrer qu'on est un acteur clé de la souveraineté sanitaire.
14:17C'est-à-dire que c'est des médicaments stratégiques d'un point de vue sanitaire et industriel.
14:22Et on s'engage justement à relocaliser la production de ce type de médicaments qui sont essentiels au quotidien des Français.
14:29Et quel va être l'impact sur votre chiffre d'affaires global et sur le nombre d'emplois sur votre site du Lot-et-Garonne ?
14:36Forcément, ça contribue à notre dynamique, à notre dynamique de croissance sur des produits comme ça, matures, qui oeuvrent pour la santé des Français.
14:45Et ça aura un impact positif, sachant qu'on a nos 1700 collaborateurs qui sont déjà mobilisés sur nos sites à Genet.
14:54Et je dirais que derrière chaque boîte de médicaments UPSA, il y a ces 1700 collaborateurs qui forgent UPSA au quotidien et qui excellent dans leur savoir-faire.
15:04Le chiffre d'affaires UPSA 2024, c'était combien ?
15:08Chiffre d'affaires, 500 millions d'euros.
15:10Donc on est une entreprise de taille intermédiaire, mais qui a un ancrage territorial très fort et aujourd'hui un développement international absolument extraordinaire,
15:19puisqu'on a six filiales et on se développe aussi beaucoup en Asie.
15:23Et 55% de votre chiffre d'affaires est réalisé à l'export.
15:28Absolument.
15:28Vous parliez du principe actif, c'est aussi très important. On s'est rendu compte qu'on ne savait plus faire du paracétamol en France.
15:36Et vous êtes aussi, je crois, au cœur de deux projets de relocalisation de la production du principe actif du paracétamol.
15:44Ça va être à quelle échéance et sur quel site ?
15:47Oui, absolument. Aujourd'hui, 80% des principes actifs sont produits à l'étranger et en général en Inde, en Chine.
15:56Et la crise Covid a révélé beaucoup de vulnérabilités dans les chaînes d'approvisionnement.
16:01Donc l'idée, c'est de remonter d'un cran dans la chaîne de valeur et de dire on va relocaliser via un chimiste effectivement le paracétamol en France.
16:08Donc on a deux projets aujourd'hui, dont un qui verra le jour l'année prochaine, puisqu'on pourra inaugurer la nouvelle chaîne de production de paracétamol chez ce chimiste qui s'appelle Séquence.
16:21Donc ça, c'est à péage en Roussillon, c'est dans l'Isère, c'est ça ?
16:24Absolument. Et donc on pourra l'inaugurer l'année prochaine et vous pourrez trouver du dafalgan et de l'efferalgan avec du paracétamol français à partir de 2027.
16:34Un mot encore, Laure, sur votre présence ici. C'est vrai qu'on s'attend à avoir des fabricants de textiles, des fabricants de nourriture, pas forcément un producteur de médicaments.
16:45Pourquoi votre présence ici au salon du Made in France ?
16:47Pourquoi ? Parce que pour nous, le fabriquer en France, c'est un combat de tous les jours.
16:53Et on est ravis de rejoindre cette communauté d'acteurs engagés pour le fabriquer en France.
16:57C'est Origine France Garantie. Pour nous, c'est au cœur de notre stratégie de montrer qu'on est capable de faire de l'excellence.
17:04Et puis on veut de la transparence, en fait, sur les produits.
17:07On veut donner cette transparence à nos patients consommateurs parce que c'est un gage de confiance, c'est un gage de qualité.
17:14Donc pour nous, le fabriquer en France, c'est important.
17:18C'est aussi écologique. Et puis, c'est le rayonnement de la France dans le monde.
17:23Et quand on exporte, on s'aperçoit que nos marques sont très plébiscitées, justement à l'étranger, grâce aux fabriqués en France.
17:29Christophe Lallot, bonjour.
17:31Vous êtes le directeur général du site de production de Cris Group.
17:34On va en parler dans quelques instants.
17:36La même chose, on ne s'attend pas forcément à ce qu'un opticien, le numéro 1 en France en plus, soit présent sur ce salon.
17:44C'est important que vous indiquiez à vos consommateurs que vous aussi, vous produisez, on va parler de vos verres, vous produisez en France.
17:52Oui, tout à fait. C'est un engagement, Gilles le disait, de Cris Group depuis de nombreuses années.
17:57C'est d'être au sein de la communauté Origines France Garantie, acteur du Produire en France, parce qu'engager localement, que ce soit dans nos magasins ou dans notre usine, à développer les affaires, développer l'emploi en local.
18:11Alors donc, Cris Group, c'est une entreprise qui a été créée, une coopérative d'opticien créée en 1966.
18:20A l'heure actuelle, il y a la branche optique qui reste la plus importante, avec trois marques, le collectif des lunetiers, Cris bien sûr, et la marque Youdo.
18:30Et puis c'est une branche Cris Audition. C'est un chiffre d'affaires global de combien ?
18:361,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires pour l'ensemble de nos magasins.
18:40Et les chiffres clés sur le nombre de clients et le nombre de magasins ?
18:44On adresse à peu près 10 millions de clients.
18:48En termes de parts de marché sur le marché français, on est en perpétuée de croissance depuis des années.
18:54Maintenant, on gagne quasiment un demi-point à un point de parts de marché chaque année.
18:58Aujourd'hui, on est à 18,4.
19:00Je pense qu'on terminera l'année 2025 au-delà des 19, mais ça, c'est juste une intuition, une conviction par rapport à la manière dont ça se déroule en ce moment.
19:12On est en pleine expansion avec des créations de magasins.
19:16On a créé 240 magasins au cours des trois dernières années.
19:20Et ça continue parce qu'on a besoin de travailler la proximité avec nos clients.
19:23Et si je reste sur les chiffres clés, les effectifs de Cris Group en France actuellement ?
19:29Dans la globalité, magasins plus central, c'est 7000 personnes.
19:33Et donc, combien sur l'usine dont vous êtes le directeur général ?
19:37Sur le site de Basinville, 500 personnes.
19:39Donc voilà, puisque votre particularité, c'est que vous faites la plupart de vos verres dans ce site de Basinville.
19:46Et ça, et ce, depuis quand ?
19:48Alors depuis, oui, c'est vraiment la particularité de Cris Group d'être distributeur, producteur, un seul groupement d'optiques à fabriquer nos verres en France.
19:57Et l'engagement dans la fabrication française, elle a été un peu à contre-courant puisqu'elle date depuis 1998.
20:04Alors qu'on parlait beaucoup de délocalisation à ce moment-là.
20:07Il faut délocaliser beaucoup et les opticiens, qui sont tous des commerçants indépendants, coopérateurs, ont décidé, pour gagner leur indépendance, pour maîtriser leur destin, pour maîtriser leur offre produit, d'investir dans la fabrication.
20:22Et cette usine, donc, elle fait essentiellement les verres et pas les montures du tout ?
20:26Alors aujourd'hui, nous fabriquons 1,8 million de verres, effectivement, des verres à forte valeur ajoutée, qui permettent de prendre en compte l'ensemble des caractéristiques du porteur avec des verres ultra personnalisés.
20:39Mais on a des projets qui commencent, et on est en pilote, sur de la fabrication de montures aussi, qui serait de la fabrication de montures en local, avec des fabrications qui se feraient devant les clients, en magasin.
20:52Et on a deux pilotes en cours actuellement, à Morteau et Salon de Provence.
20:55Un mot, c'est important, de vos investissements, parce qu'évidemment, donc, il y a eu une extension, je crois, du site de Bazinville en 2024.
21:03En 2024, tout à fait, oui.
21:04Voilà, ça a représenté quel investissement ? Parce que c'est important de dire, dans ce contexte-là, qu'il y a encore des entreprises, des groupes qui croient en le produire en France et qui investissent.
21:15Voilà. L'investissement, c'est 16 millions d'euros qui a été étalés sur les trois années.
21:21Et ce qui est important de se dire, c'est que la décision a été prise au lendemain du Covid.
21:25C'est-à-dire que le go sur l'investissement, il a été donné en juillet 2020, à un moment où tout le monde se demandait ce qu'il fallait faire, s'il fallait bouger ou pas bouger.
21:32Le groupe, comme à son habitude, à contre-courant un peu de l'amorosité ambiante, a dit non, nous, on y va.
21:40On fait le pari de la croissance, on fait le pari de l'investissement, on fait le pari de l'emploi en France.
21:44Et de votre côté, Laure, c'est quel investissement ? Je crois que c'était vu lors du salon BIG, 17 millions par an pour le groupe UPSA en France, je crois.
21:55Alors, attendez, on va remettre votre micro. Est-ce que ça fonctionne ?
21:59Alors, on n'a pas le micro de Laure, est-ce qu'on peut le remettre ?
22:03Ou sinon, vous prenez celui de Christophe, pardon.
22:06Merci.
22:06Oui, absolument. 17 millions d'euros d'investissement qui sont sur nos chaînes de production pour augmenter les capacités de production et les moderniser,
22:13mais aussi pour investir dans la décarbonation de nos outils industriels.
22:20Alors, je vais vous redonner le micro à Christophe pour une toute dernière question.
22:23Donc, on a parlé de la certification OFG depuis quelques jours, quelques semaines pour UPSA.
22:30Vous, c'est plus ancien, c'est depuis plus d'une dizaine d'années.
22:32Voilà. Depuis avril 2012, nous sommes certifiés Origines France Garantie.
22:36Nous n'avons fait que développer le nombre de produits certifiés.
22:39Et depuis septembre 2021, notre service client et notre service consommateur ont été certifiés Service France Garantie.
22:46Et ensuite, on a certifié aussi nos activités de logistique et de découpe de verre à la forme de la monture,
22:53qui permet de bien marquer notre ancrage, de bien marquer notre volonté d'assurer notre service sur le territoire français
22:59et de créer de l'emploi, puisqu'on a créé 50 emplois avec nos nouveaux investissements.
23:03C'est important, Gilles, que l'on montre les exemples de ce que vous certifiez.
23:10Ça montre qu'il y a des gens qui remplissent tous ces critères et, au-delà de ça, qui ont la volonté de continuer à produire en France.
23:16Mais c'est emblématique. Deux sociétés, Cris Group, UPSA, qui prouvent qu'on peut réussir sur le territoire français.
23:23C'est absolument extraordinaire. Nous, on est ravis de porter ces marques emblématiques,
23:29avec un discours vraiment très positif, qui crée de l'emploi. À Agen, je crois que c'est 1 500 personnes, UPSA.
23:35Toutes les gammes de produits sont fabriquées sur site, dans les territoires, parce que c'est là où ça se joue.
23:40Et moi, j'étais à l'inauguration de l'extension de Cris Group. C'est absolument fabuleux quand on voit que ces deux sociétés
23:46qui se battent contre une concurrence déloyale à longueur d'année. Moi, je pense aux lunettes avec le 100% santé
23:53qui privilégie les produits chinois. Je trouve ça absolument remarquable. Et ça nous donne de l'espoir.
23:59Ça veut dire qu'en France, aujourd'hui, les sociétés Origines France Garantie sont compétitives
24:04et peuvent montrer qu'il ne faut pas renoncer. C'est ça, le vrai sujet.
24:09Il nous reste une minute. Je vous donne la parole, Christophe Lor, juste pour votre ressenti.
24:14Est-ce que les consommateurs que vous voyez sur vos différents espaces, ils sont confiants ?
24:18Est-ce que vous-même, vous êtes confiant en les atouts de la France en cette période si difficile ?
24:23Écoutez, c'est vrai qu'on en parlait tout à l'heure et Fabien en parlait. On est un peu dans une bulle positive.
24:28Mais qu'est-ce que ça fait du bien de voir des consommateurs qui sont là pour rencontrer des fabricants français
24:33qui viennent acheter sur certains stands chez nous. Ils viennent se renseigner, ils viennent nous découvrir.
24:38Mais je pense qu'il y a des raisons d'espérer. Il faut vraiment pousser ce positivisme qu'on ressent ici
24:44et cette ambiance qu'on ressent ici parce qu'on a des moyens de se battre et on va y arriver.
24:51Le même optimisme de votre côté, Laure, est-ce que votre micro fonctionne bien ?
24:56Oui, je partage le même optimisme avec on sent beaucoup d'énergie en fait dans ce salon
25:01avec des échanges très nourris avec les consommateurs et on sent que c'est au cœur de leurs préoccupations
25:07le fabriquer en France, défendre ce fabriqué en France, le promouvoir.
25:13Voilà, on sent que c'est une attente et une volonté d'en consommer davantage.
25:17Eh bien, merci beaucoup à tous les trois d'avoir été les invités de cette première partie de La France a tout pour réussir.
25:23On va marquer une courte pause et on se retrouve toujours sur BFM Business
25:26et toujours en direct pour une deuxième partie de cette émission spéciale ici au salon du Made in France
25:31et on va parler notamment de cornichons français mais aussi de textiles français.
25:35A tout de suite sur BFM Business.
25:39La France a tout pour réussir sur BFM Business.
25:42La France a tout pour réussir sur BFM Business.

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