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  • il y a 4 mois
Deux heures pour vivre l’info. Loïc Besson donne les clés aux téléspectateurs pour mieux comprendre les grands enjeux de la journée.

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00:00On va rester sur une actualité internationale avec cette déclaration à l'instant du Premier ministre François Bayrou concernant, vous savez, cet accord sur les droits de douane.
00:09On vous en parle depuis ce matin sur BFMTV. Ursula von der Leyen a topé avec Donald Trump.
00:15Ça sera 15% pour les entreprises qui souhaiteraient exporter aux États-Unis.
00:20Ça fait beaucoup réagir. C'est très critiqué. C'est un moindre mal.
00:24Nous expliquons. Et à l'instant, le Premier ministre français, donc François Bayrou, qui, je le cite, parle d'un jour sombre.
00:31C'est un jour sombre que celui où une alliance des peuples libres rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts se résout à la soumission.
00:39Les mots sont forts. Il parle de soumission.
00:42Sur la même ligne, finalement, Philippe Moreau-Chevrolet, que leurs opposants du RN.
00:47Jordan Bardella, qui parle à l'instant de rédition, qui parle d'accord de la honte.
00:51Et finalement, on a le Premier ministre français qui emploie les mêmes termes.
00:55Ce sont des mots historiques pour un Premier ministre en exercice quand on parle de l'UE de cette façon, en parlant de soumission.
01:02On est clairement dans une rupture avec l'Union européenne, avec Ursula von der Leyen.
01:07Est-ce que ça va être suivi, amplifié ou au contraire tempéré ou condamné par le Président de la République ?
01:13Ça, c'est la première question à se poser.
01:16Le terme de soumission est un terme extrêmement fort à droite.
01:18Pourquoi ? C'est le titre d'un roman de Houellebecq.
01:22Ça peuple l'imaginaire de la droite et de la droite dure en particulier.
01:26Donc, il a choisi un terme qui, par ailleurs, parle aux électeurs de Jordan Bardella, effectivement, ou à l'extrême droite.
01:32Ça va se poser la question, parce que, Patricia Lémonière, cet accord a été signé par l'Union européenne.
01:39Mais maintenant, chaque État membre doit aussi donner son accord sur cet accord.
01:44Est-ce que là, ça peut coincer ?
01:47La partie ne va pas être simple, si vous voulez, parce qu'on l'a bien vu.
01:51Rappelez-vous le mercantour.
01:53L'accord Ursula von der Leyen est parti le signer.
01:56Et il n'est toujours pas appliqué, parce qu'il n'y a pas d'accord entre les Européens là-dessus.
02:00Elle a dit, mais oui, ça y est, nous avons réglé l'affaire, avait-elle dit il y a quelques mois de ça.
02:04Donc, la partie, effectivement, pour Ursula von der Leyen n'est pas gagnée, mais l'ensemble, quand même, des pays européens, à part quelques-uns, préfèrent la stabilité, comme ils disent, à l'inconnu.
02:17Alors, la France est dans sa position classique, mais la parole, et je suis entièrement d'accord avec vous, il y a une vraie rupture, là, dans les mots du Premier ministre,
02:25mais le Premier ministre s'adresse aussi aux électeurs. Le Premier ministre est un, et là, le représentant est un homme politique.
02:35Il n'est pas un négociateur, un négociateur économique, c'est un homme politique qui parle à son électorat, parce que je pense que l'électorat, il y a quelque chose qui est très français,
02:43c'est la soumission aux États-Unis. De Gaulle avait voulu arracher la France de cette relation particulière, et là, effectivement, les Français sont très attachés, depuis toujours, à une forme d'indépendance.
02:53Le Premier ministre parle aux Français, mais il met aussi la pression sur le Président de la République, qui a la possibilité de dire non.
03:00Alors, c'est toute la question, c'est est-ce que François Béroud s'exprime parce que le Président n'a pas envie d'utiliser ses mots, mais veut faire passer le message ?
03:07Est-ce que François Béroud sort de sa posture ? Parce que je vous rappelle quand même que le Président de la République, c'est lui qui a ce domaine réservé des affaires étrangères.
03:14Est-ce que François Béroud a fait une sorte de putsch et s'est exprimé en son nom pour prendre l'ascendant sur l'Élysée,
03:20à un moment où l'Élysée est quand même assez affaiblie, ou est-ce que c'est un porte-parole de l'Élysée ?
03:24C'est ça qu'on va comprendre dans les heures qui suivent, c'est ça qui est extrêmement intéressant dans ce qui est en train de se passer,
03:29parce qu'Emmanuel Macron n'est pas particulièrement sur cette ligne, effectivement, de céder à Donald Trump.
03:35Il est plutôt partisan d'être le champion de l'Europe face aux États-Unis, donc ça peut ne pas lui convenir, ce qu'est en train de faire Ursula von der Leyen.
03:42– Et en général, quand François Bayrou fait ce type de déclaration, il n'est pas du genre à demander l'avis au Président de la République,
03:50c'est son tempérament qui fait beaucoup réagir, c'est que cet accord est déséquilibré,
03:56ça encore, c'est le ministre de l'Europe qui l'a dit ce matin, accord déséquilibré, qui donne tout à Donald Trump,
04:03c'est en tout cas ce qu'on le comprend quand on voit la réaction du Président américain.
04:07– J'ai parlé d'une chance sur deux, de 50% de chance de trouver un accord,
04:13mais vous savez, les travaux ont commencé, les négociations ont commencé il y a plusieurs mois,
04:17nous savions donc dans l'ensemble à quoi nous attendre,
04:22et nous avons à présent un accord qui est satisfaisant pour les deux parties,
04:26c'est quelque chose de formidable, c'est un accord très puissant, très grand,
04:29c'est le plus grand de tous les accords, ce sera le plus grand de tous les accords,
04:34c'est un honneur d'avoir réussi à conclure cet accord, vos équipes ont été formidables,
04:39nos équipes ont très bien travaillé ensemble.
04:42– Bon, la messe n'est pas encore dite alors, c'est ce qu'on comprend,
04:46il faut rappeler le contexte, Donald Trump avait donné jusqu'au 1er août
04:50pour trouver un accord avec les Européens, il disait sinon ça sera 30% pour tout le monde,
04:5530% c'est évidemment énorme, qu'est-ce qui va se passer maintenant très concrètement ?
04:59– Hormis le fait que les Européens vont devoir signer et être d'accord,
05:03et là on ne sait pas encore ce qui va se passer,
05:06mais la messe n'est pas dite parce que cet accord concerne essentiellement les biens,
05:10et notre déséquilibre vis-à-vis des Etats-Unis, en tout cas nous français,
05:14il est beaucoup moindre que celui visé de l'Allemagne,
05:16et on ne parle pas des services, et là sur les services,
05:20effectivement les Américains eux sont en positif vis-à-vis de l'Europe,
05:24donc certains Européens essayent de dire que tout n'est pas joué,
05:28il y a encore des marges pour jouer, pour négocier d'autres choses,
05:31en particulier sur le domaine des services.
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