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  • il y a 7 heures
Avec Julien Aubert, président de l'Institut Valmy, vice président des Républicains, ancien député

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-12-09##

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News
Transcription
00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:06L'union des droites, fantasme pour certains, cauchemar pour d'autres, revient dans les débats à 18 mois de l'élection présidentielle.
00:12Xavier Bertrand est contre, Bruno Retailleau plaide pour une union dans les urnes,
00:16Dominique de Villepin parle encore de risque de banalisation du Rassemblement National.
00:20Bref, l'union des droites, c'est pas gagné, et c'est le thème de cet entretien avec le vice-président des Républicains, ancien député, Julien Aubert. Bonjour.
00:26Bonjour. Bonjour Julien Aubert, je rappelle que vous êtes président de l'association Valmy.
00:30Valmy, c'est la bataille où les Vanuviers de la République ont remporté une victoire contre les coalisés.
00:36C'est un acte fondateur de la République, je le rappelle parce que je parlais de laïcité il y a quelques instants.
00:42C'est bien d'avoir appelé cette association Valmy.
00:44Et puis vous avez été député du Vaucluse, de Carpentras, où l'on sait que la vie politique française est active.
00:51Il y a eu un maire socialiste, et aujourd'hui on sait que c'était une terre de conquête du Rassemblement National.
00:56C'est une terre de souffrance, c'est la Provence Authentique, nous l'aimons, et elle est confrontée aux réalités du moment.
01:01Donc vous êtes quelqu'un d'expérimenté en la matière, vous êtes un élu de terrain, vous aimez la Provence, vous aimez votre circonscription,
01:08vous aimez votre département, et vous êtes également conscient qu'il faut faire bouger les choses.
01:13Alors je vais vous demander, Julien Aubert, quand est-ce que la droite entend reprendre le pouvoir ?
01:18Elle se déchire depuis Giscard-Chirac.
01:21Quand est-ce que la droite va enfin se donner les moyens de retrouver le chemin de l'Elysée et de Matignon à part entière ?
01:29Et pas toute seule, avec les Républicains.
01:31Est-ce qu'il faut à un moment donné ouvrir un peu le spectre ?
01:34Julien Aubert.
01:34À ouvrir le spectre électoral, c'est évident, parce que vous avez une partie des électorats populaires de droite qui est partie au RN,
01:43on va dire l'électorat qui était autrefois RPR, pour fusionner avec une partie de l'électorat communiste, voire socialiste.
01:48Vous avez une partie de l'électorat plus bourgeois qui est partie chez Reconquête.
01:54Et donc en réalité, on a été vidé des deux côtés, plus d'ailleurs une partie qui est partie chez Macron.
01:59Maintenant, quand on parle d'union des droites, il faut bien comprendre que partout où ça s'est passé dans le reste du monde,
02:04c'était des scrutins législatifs, où il y avait des coalitions, et où en réalité le pouvoir procédait...
02:10C'est autre chose, une coalition.
02:11...de coalition professionnelle.
02:12En France, l'élection maîtresse, c'est l'élection présidentielle.
02:15Et ça bute sur ça, en réalité.
02:17C'est-à-dire qu'un parti qui ne présente pas de candidats à l'élection présidentielle, c'est un parti qui n'existe plus.
02:22Et donc, par conséquent, ça veut dire qu'au premier tour, vous avez plusieurs candidats, vous n'avez pas d'union, par définition.
02:28C'est la construction même.
02:30Ensuite, entre les deux tours, il y en a un qui peut y avoir le second tour.
02:32Il y a des ralliements au deuxième tour.
02:33Il peut y avoir des ralliements.
02:34Et puis, en fait, ce qui se passera, c'est que si un jour, un candidat, on va dire des droites, au sens large, était élu président de la République,
02:45sans doute que derrière, la mécanique de la Ve République lui donnerait une majorité et il dévasterait tout.
02:51Mais donc, quelque part, ça encourage aussi les acteurs à ne pas faire d'accord.
02:55Parce que, vous vous dites, si je gagne, de toute façon, je n'ai pas trop besoin d'eux, parce que je suis en concurrence au premier tour,
03:00ils sont peut-être obligés de se rallier au second.
03:02Et si je gagne, j'aurai tous les pouvoirs.
03:04Ou pas.
03:05Ou pas.
03:05Mais bon, Marine Le Pen, elle est plus dans cette optique-là.
03:07Alors, en plus, ce qui est compliqué, c'est que le terme union des droites ne marche pas très bien.
03:11Parce que Marine Le Pen, elle nous dit qu'elle n'est ni droite ni gauche.
03:15Et pour cause, puisqu'elle a une partie de son électorat chez moi, qui est en fait droite libérale, plutôt Jean-Marie Le Pen.
03:22Et dans le Nord, elle a plutôt un électorat qui vient de la gauche et qui n'a pas du tout envie d'entendre les solutions libérales de M. David Lissnard, Bruno Rotaillon ou Éric Zemmour.
03:31– Mitterrand en 1981, il obtient, j'allais dire, l'abstention.
03:37Pas l'abstention des partis communistes, il n'y a pas de candidat communiste.
03:40C'est vraiment l'union de la gauche.
03:42Donc cette idée, c'est celle-là.
03:43Est-ce qu'à la prochaine présidentielle, on pourrait avoir un candidat unique,
03:47œuvre immense, vous allez me dire impossible, un candidat unique de la droite,
03:51avec un pacte de gouvernement qui dirait, toi l'Elysée et toi Matignon.
03:55– Est-ce que ça peut être ça la vision ?
03:57– Je ne pense pas pour des raisons pratiques.
04:02Le parti le plus important, c'est celui, c'est le Rassemblement National.
04:05Il ne se voit pas comme un parti de droite, il ne se conçoit pas comme un parti de droite.
04:10Sur la dialectique, vous avez ceux qui pensent que c'est un débat droite-gauche,
04:13un retour de la droite contre un retour de la gauche,
04:15ceux qui disent non, en réalité, c'est un débat des patriotes, des souverainistes, des républicains,
04:19contre les mondialistes, les progressistes, etc.
04:22Donc, il y a, je dirais, cette forme d'ambiguïté.
04:24Et en plus, au sein de ce parti, ce qui est encore plus compliqué,
04:27il y a Marine Le Pen, qui est plutôt sur la deuxième lecture,
04:31souverainiste contre mondialiste,
04:33et Jordan Bardella, qui pourrait la grand remplacer, ou la petit remplacer,
04:37et qui, lui, est plutôt sur une optique droite-gauche.
04:39Donc, cette fracture, elle traverse le RN,
04:41elle risque peut-être même un jour, d'ailleurs, de le fracturer vraiment.
04:45Et autour de ça, vous avez deux partis de plus petite taille,
04:49qui, l'un qui est le porteur du concept du monde des droites,
04:53mais c'est le plus petit, donc, de toute façon,
04:54il n'est pas en capacité d'imposer quoi que ce soit.
04:57Et un autre, qui, lui, est, je dirais, l'héritier d'une autre forme d'union des droites,
05:01c'était l'union de la droite et du centre,
05:03et qui, d'ailleurs, en a payé le prix, parce que,
05:05à force d'être un peu tiède sur cet état jugé...
05:06C'était l'ancien UMP, finalement, elle a explosé l'UMP.
05:08Oui, l'UMP, mais il s'est fait manger des deux côtés.
05:10C'est-à-dire que, n'oubliez pas que je viens d'un parti qui allait d'Alain Juppé à Thierry Mariani.
05:13Tout à fait, tout à fait.
05:14Alors, nous avons quand même, aujourd'hui, aux Républicains,
05:17deux leaders, qui sont un petit peu en rivalité,
05:19Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau,
05:22le Vendéen et puis, j'allais dire, le Lyonnais.
05:26Ils sont sur une lecture assez commune par rapport à la mondialisation.
05:30Ils sont plutôt dans l'aile droite de ce qu'était le RPR.
05:32C'est-à-dire, ces deux-là seraient compatibles avec le Rassemblement National.
05:37Est-ce qu'au LR, tout le monde suivrait ?
05:39Si le LR disait, finalement, on fait un pacte de gouvernement.
05:41Sinon, il n'y a pas le choix, tel que le suggère Nicolas Sarkozy.
05:45Est-ce qu'il y aurait, du coup, une cession immédiate au sein des Républicains ?
05:48Vous voyez, les Chiracains diraient...
05:49Oui, il y aurait une cession immédiate.
05:51Là, encore, pour des raisons...
05:53Ce n'est pas un hasard, c'est Xavier Bertrand qui vient de la région Nord,
05:56et si hostile.
05:57C'est-à-dire que ceux qui gagnent contre le Rassemblement National au second tour
06:00n'ont absolument aucune envie.
06:02d'avoir une alliance avec leur meilleur ennemi.
06:04Dans leur région, oui, au niveau de l'État.
06:06Beaucoup de députés ont été élus, je vous rappelle,
06:09dans des duels de second tour contre le RN.
06:11Ça joue.
06:12Michel Tabarro, qui pourtant vient d'une droite non-gueuliste, etc.,
06:16elle a été élue contre le RN.
06:18Donc ça, ça joue, je dirais.
06:20Premier point.
06:20Deuxième point, ce n'est pas un sujet idéologique.
06:22Alors, au plan de l'idéologie,
06:24le discours de Marine Le Pen en économie n'a rien à voir
06:27avec le discours en économie de Bruno Retailleau.
06:29Nous sommes bien d'accord.
06:30Voir même d'à Laurent Wauquiez.
06:31Et donc, c'est plus compliqué que ça.
06:32Il est même plutôt à gauche.
06:34Oui, c'est plus compliqué que ça.
06:35C'est-à-dire que, voilà.
06:37Et puis ensuite, vous avez les éléments identitaires
06:39qui peuvent, je dirais, se rajouter.
06:42Non.
06:42Vous auriez probablement un divorce d'une grande partie
06:45de l'oligarchie,
06:47de la nomenclatura de LR,
06:50parce que vous avez des territoires.
06:53C'est le problème de LR.
06:54C'est que vous avez des territoires
06:55où, en réalité, le RN est à 10-12.
06:58Vous êtes un élu parisien.
07:00Dans une ville où le RN n'arrive même pas
07:01au second tour de l'élection présidentielle,
07:03de municipale.
07:05Qu'est-ce que vous voulez aller vous allier
07:06au risque de faire fuir les électrocentristes ?
07:10À l'inverse, quand vous êtes en Vaucluse
07:11et que le RN fait 40,
07:13et les centristes font 8,
07:14vous voyez évidemment le problème différemment.
07:16Je comprends bien,
07:16les vases ne seront jamais communiquants.
07:18Vous les habillez Paul,
07:19vous habillez Jacques.
07:20Ce que je veux dire,
07:21c'est que le défaut...
07:22Alors, d'abord,
07:23ça doit faire réfléchir sur la question d'union.
07:25Ça a déjà été tenté.
07:27Les unions, on fusionne tout le monde.
07:28À un moment donné,
07:29vous êtes face à des...
07:30Il y a des forces structurelles.
07:32La mondialisation a fait diverger les territoires.
07:34Vous n'avez pas la même mondialisation
07:36quand vous êtes à Toulouse.
07:37Vous avez Airbus,
07:38vous vendez des avions.
07:39Et en Vaucluse,
07:40vous vendez des fraises et des cerises.
07:41Et vous êtes confrontés
07:42à la concurrence espagnole.
07:43Donc, on vote différemment.
07:46Et un parti unique ou une union
07:48se retrouve confronté à ces forces
07:50qui la tiraillent.
07:51Et si vous n'avez pas un discours aujourd'hui
07:53très clair et très radical,
07:54vous êtes mangé des deux côtés.
07:55Voilà.
07:56Ça n'empêcherait pas un pacte de gouvernement.
07:58S'il y avait une élection
07:58avec un président au Rassemblement National,
08:02il pourrait faire un pacte de gouvernement
08:03pour avoir une majorité à l'Assemblée
08:04pour éviter ce qu'on vit aujourd'hui.
08:06Oui, à condition qu'ils soient d'accord
08:07sur ce qu'ils veulent faire.
08:08Est-ce que le Rassemblement National,
08:10Julien Aubert,
08:11votre réponse fera date
08:12dans l'histoire de France,
08:13est un parti qui aujourd'hui
08:14est dans l'arc républicain.
08:16C'est tout simplement un parti républicain.
08:18Oui, c'est un parti qui est dans l'arc républicain.
08:19C'est un parti qui est dans l'arc démocrate.
08:20Il n'y a même pas de débat aussi.
08:21Il y a débat.
08:22J'entendais encore Olivier Ferrand ce matin
08:23le parti fondé par les anciens nazis.
08:25Ça fait 25 ans que j'entends parler du front républicain.
08:30En 25 ans, ce discours a conduit le RN
08:33à passer de 19% à 40% des voix.
08:35D'ailleurs, c'est Philippe Séguin
08:36qui disait que le front républicain
08:38nous amènera le RN à 40%.
08:40Donc l'antidote a été un poison violent.
08:43Mais oui, pourquoi ?
08:44Parce que la démocratie, c'est l'alternative.
08:47Quand vous n'êtes pas content du parti en place,
08:49vous cherchez l'alternative.
08:50C'est comme ça que fonctionne la démocratie.
08:52À partir du moment où Emmanuel Macron
08:53a siphonné la droite et la gauche,
08:54les gens ont cherché
08:55où est-ce qu'ils pouvaient trouver une alternative.
08:58Ils l'ont trouvée à l'extrême gauche
08:59et ils l'ont trouvée au RN.
09:01Qui durait, c'est décentré, c'est recentré.
09:04Et donc, effectivement,
09:05avec la montée d'Éric Zemmour,
09:06a perdu ses éléments les plus extrémistes.
09:08Valmy ne fait pas de politique, votre association.
09:10C'est un laboratoire d'idées.
09:12C'est un fil de temps, comme disent les sachants.
09:12Vous, personnellement, Julien Aubert,
09:14vous avez une formule personnelle
09:16où il y a une forme d'union,
09:17un pacte de gouvernement plutôt ?
09:19Moi, je crois qu'il faut d'abord penser à la France
09:22et pas au Rassemblement National.
09:25Essayons d'abord de nous poser les bonnes questions.
09:27Je préférais consacrer mon temps à...
09:28Vous êtes gaulliste ?
09:28Vous êtes gaulliste ?
09:29Oui.
09:29Comment est-ce qu'on sauve notre modèle social
09:31qui est aujourd'hui menacé par l'implosion
09:33et par l'hendettement
09:33et par la chute du pouvoir d'achat ?
09:37La montée des égoïsmes bien naturelle
09:39quand vous n'arrivez plus à vous nourrir convenablement ?
09:42Première question.
09:43Comment vous protégez vos frontières ?
09:44Comment vous rétablissez la souveraineté ?
09:45Comment vous faites en sorte que le vote
09:47conduise à des changements politiques ?
09:48C'est ça, les vraies questions.
09:50Le jour où les hommes et les femmes politiques
09:52répondront à ces questions
09:53et pas par des solutions de com'
09:55ou des slogans,
09:57alors peut-être que le vote protestataire reculera.
09:59Et moi, je pense qu'un bon candidat,
10:00et je pense que Bruno Retailleau
10:01peut être un bon candidat,
10:02si on passe le Rubicon,
10:04vous verrez que les gens suivront
10:05parce que je ne suis pas certain
10:06que le Français, au fond de lui,
10:07se dise Jordan Bardella, du haut de ses 28 ans,
10:10il ferait un meilleur président qu'Emmanuel Macron.
10:12Parce qu'il y a quand même la question
10:13de la jeunesse, de l'expérience.
10:14On est à la recherche en ces temps compliqués
10:16de gens qui ont quand même un peu de savoir-faire.
10:18Vous remettez un peu le petit Jésus
10:19au milieu de la crèche
10:20et surtout vous remettez, j'allais dire,
10:22les points sur les i.
10:23Et c'est très bien.
10:24Julie Aubert, merci d'être venu.
10:25Merci, de votre invitation.
10:26Et puis je pense qu'on aura l'occasion de vous voir
10:28parce que je pense que c'est un dossier
10:29qui n'est pas clos.
10:30On aura besoin de votre expertise.
10:32A très bientôt.
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