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  • il y a 2 mois
Avec Fabien Verdier, maire de Chateaudun, membre de L’Association des Villes Sous-Préfectures

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-10-13##

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News
Transcription
00:00Le 8 septembre dernier, le mouvement de développement des villes, sous-préfectures et de centralité
00:07publiait une tribune dans le magazine Marianne pour exiger du prochain gouvernement davantage de préoccupations
00:12vis-à-vis de la France périphérique.
00:14Entre-temps, François Bayrou démissionne, Sébastien Lecornu est nommé, il démissionne à son tour et vous connaissez la suite.
00:20Quid de ceux qui restent des maires de petites, moyennes et grandes communes, des conseillers municipaux, des sous-préfets ?
00:25On en parle aujourd'hui avec le maire de Châteaudin, Fabien Verdier. Bonjour.
00:28Bonjour.
00:28Bonjour Fabien Verdier, merci d'avoir accepté l'invitation de Sud Radio.
00:33Donc vous présidez l'association des maires des villes, de sous-préfectures.
00:37D'abord, pourquoi avoir choisi cet échelon ?
00:39Il y a des maires ruraux, il y a des maires de grandes villes.
00:43D'abord, il y a une association des maires de France.
00:46Et là, on a une catégorie qui remonte à combien de temps, l'association des maires de sous-préfectures ?
00:50Nous l'avons créé début de l'année 2023.
00:522023. Alors pourquoi cet échelon ?
00:54Moi, ça me parle beaucoup, la sous-préfecture, en termes de territoire.
00:57Et quand on cite les noms des sous-préfectures, ce sont des noms qui parlent.
01:01Que ce soit Pontivy, que ce soit Saint-Gaudens, que ce soit Castres.
01:06Vous voyez, tout le monde dit « Ah, mais je connais une sous-préfecture ».
01:08Quel est cet échelon territorial qui justifie qu'elle se constitue en association ?
01:13Parce que nos villes sont belles, Saumur, Autun, Châteaudin, parce qu'elles ont beaucoup souffert ces 20-30 dernières années.
01:18Par une quinzaine de facteurs différents.
01:20Les grandes régions.
01:23La fin des maternités, malheureusement, pour beaucoup d'entre elles.
01:26Fijac, où était né Champollion ?
01:27Ville sous-préfecture Fijac.
01:28La désindustrialisation, la mondialisation, le pouvoir donné aux directeurs régionaux, affaires culturelles, le DRAC, directeur régional de l'environnement, directeur régional de la santé, l'ARS, l'Agence régionale de santé.
01:42Et ces villes sous-préfectures ont beaucoup souffert, parce qu'elles ont perdu les 80 à l'heure.
01:45Et c'est cette maille-là, il y en a 235 en France, en comptant les Outre-mer, Saint-Pierre-en-Martinique, dans tout notre bassin de vie.
01:53Et je vous le disais hors antenne, Napoléon avait créé les préfets et les sous-préfets en parlant de masse de granit sur le sol de France, en 1800-1802, au début du XIXe siècle.
02:01Et l'idée de notre association, c'est de retrouver ces masses de granit sur cette colonne vertébrale de la République, que sont Jonzac, que sont Villefranche-de-Rouer, que sont Romorantin, que sont Châteaudin, que sont La Flèche.
02:11C'est un maillage territorial qui parle à nos concitoyens, j'allais dire l'élu municipal et le représentant du corps électoral auprès des citoyens.
02:23C'est le premier contact, mais au niveau de l'État, le premier contact c'était le sous-préfet, avec le sous-préfet Auchan de la France d'Odé, enfin voilà, on disait toujours, c'est un peu moqueur, un poutchis de sous-préfecture.
02:34Enfin, la sous-préfecture, c'est le bâtiment de l'État qui est le plus proche des citoyens. Est-ce que du coup, cette relation entre l'État et nos concitoyens est affaiblie par le fait que les sous-préfectures aient perdu de leurs prérogatives ?
02:47Tout à fait, considérablement affaiblie. La dernière grande réforme, c'est Raymond Poincaré en 1926 qui avait enlevé des sous-préfectures.
02:53Nous, on propose de recoudre le pays, la République, la Ve République, à partir de ce maillage ville-sous-préfecture-sous-préfecture, jambe droite, jambe gauche.
03:02Je vous le disais dans une quinzaine de facteurs, avant il y avait les cartes grises qui étaient faites dans les sous-préfectures, en Eure et Loire, c'était Nogent-le-Retrou, Dreux, Châteaudin.
03:09Aujourd'hui, on a perdu beaucoup, on est 7 ou 8 par sous-préfecture en comptant le chauffeur du sous-préfet.
03:15On a beaucoup perdu, on a perdu les tribunaux, il y avait les prud'hommes, etc. La justice, pouvoir régalien, les greffiers, les magistrats, les gynécologues obstétriciens, la chirurgie.
03:24Tout ça a fait qu'on a affaibli considérablement ce bassin de vie, ce chef-lieu d'arrondissement qu'étaient les villes-sous-préfectures.
03:29Et nous, on propose d'aller vers cette reconnaissance des villes-sous-préfectures pour, encore une fois, recoudre la République.
03:34Ça a été perdu au profit de qui ? Est-ce que la préfecture a récupéré cette issue ? Ou pas forcément ?
03:41Pas tant que ça, parce que quand la ville-préfecture, Châteauroux-Bourges a perdu en base 1, nous, on a perdu en base 15 ou 20.
03:45Non, c'est les préfectures de région qui ont gagné. L'État régional, Strasbourg, Lille, Nantes, pour citer quelques exemples, et les régions.
03:52Les grandes régions, la loi NOTRe de 2015 qui a donné du pouvoir aux grandes régions.
03:55Et donc, quand tu es Vitryl-François dans la région Grand Est, tu es considérablement affaibli.
04:00Quand tu t'appelles Bressuire, ville-sous-préfecture, dans la région Nouvelle-Aquitaine, idem.
04:04La fin du député-maire ou du sénateur-maire.
04:06Bref, cette dizaine, quinzaine de facteurs qui ont, encore une fois, fragilisé ces magnifiques villes qui étaient l'histoire de France et l'ADN de la France.
04:13Est-ce que, pour autant, c'est un problème de reconcentration de l'État, de décentralisation ?
04:18Est-ce que vous... J'allais dire que c'est une forme de jacquerie que les sous-préfectures protestent.
04:24Il y a d'autres associations de maires.
04:26Celle-là situe bien l'échelon territorial qui parle aux Français.
04:30Est-ce que vous verriez, dans une décentralisation, avec des pouvoirs régionaux accrus, la possibilité de, j'allais dire, redynamiser le rôle d'une sous-préfecture ou de cet échelon urbain ?
04:41Oui, on le fait rarement.
04:41Prenons l'exemple de la Suisse, où il y a des cantons, une soixantaine de maires, il y a un pouvoir exécutif et législatif par canton.
04:46Est-ce qu'il ne faut pas redonner, au niveau de l'arrondissement, au niveau de la sous-préfecture, de la ville sous-préfecture ou de l'intercommunalité, des pouvoirs accrus pour redynamiser ?
04:54Nous, par exemple, nous avons 21 propositions dans notre projet, avec les collègues, 15 sont sans coups pour l'État.
05:00On insiste bien, 15 sont sans coups pour l'État.
05:02Rien.
05:03C'est des choses simples.
05:05On demande 100 hectares de droits à construire.
05:07Parce que le ZAN, le zéro artificiation net, ça fait partie des 15 facteurs, nous a considérablement affébili.
05:11Qu'on soit en développement industriel ou qu'on soit en développement de l'habitat.
05:14Il nous faut reconstruire des logements.
05:16Parce qu'on a beaucoup de passeurs thermiques dans nos villes sous-préfectures, villes moyennes.
05:19À l'Est par Médoc, en Gironde, à Blaille, à Jonzac, à Valenciennes.
05:23On demande 100 hectares de droits à construire.
05:26Avoir le seuil d'administrateur territorial, on a un défaut d'ingénierie.
05:30On manque d'ingénierie.
05:31Je le dis avec une note d'humour, on n'a pas de Zidane chez nous.
05:34On n'a plus de Normandie, on n'a plus de Polytechnicien, on n'a pas d'XPON.
05:37Donc, avoir le seuil à 5000 habitants pour qu'on puisse accueillir des administrateurs territoriales,
05:41ce sont les communes, villes sous-préfectures, qui paieraient, en DGS, en DGA, cet administrateur territorial, etc.
05:49Cette association des maires de sous-préfectures,
05:51elle transcende les partis politiques et les idéologies.
05:54Il y a toutes les tendances confondues.
05:58Le rassemblement a été facile d'élus, peut-être, de sensibilité distincte autour de cette thématique ?
06:04Non, bien au contraire.
06:05Moi, je suis sans étiquette.
06:06On a des gens de droite, de centre, de gauche.
06:08D'ailleurs, certains ne savent pas dans quelle mouvance ou mouvement ils se situent.
06:12L'un fois, on était à l'Assemblée nationale.
06:14Il y avait la Tour du Pain dans le Nord-Isère.
06:16Il y avait Rochefort à notre deuxième congrès.
06:18Mais on dit tous la même chose.
06:19Charge de centralité, ville de flux, grosse souffrance sociale.
06:23Nous sommes un peu des insulaires de la République.
06:25On nous a oubliés.
06:26La République nous a oubliés.
06:27Vous voyez, Châteaudun, en 1870, face aux Prussiens, nous avons résisté vaillamment.
06:32Il y avait un du Noy face à...
06:32Bataille célèbre.
06:33Bataille célèbre.
06:34En Beauce, à Châteaudun, à Loigny-la-Bataille, à Varise, à Sivry et à Châteaudun.
06:39On avait perdu le 4 septembre 1870.
06:41Et en 1877, Patrice Magman dit à la ville de Châteaudun, vous avez mérité.
06:45Je vais vous octroyer la possibilité de faire figurer dans vos armoiries la croix de la Légion d'honneur.
06:49Nous sommes la cinquième ville de France.
06:51Et moi, je le dis souvent, Châteaudun n'a pas abandonné la France.
06:54Et pourtant, la France, la République, l'État, me disent certains maires, l'État a abandonné Châteaudun et ses villes sous préfectures.
06:59Et c'est bien ça, peut-être une petite jackerie comme vous dites, mais c'est penser à nous, on existe.
07:04On veut se redynamiser, hôpital, MCO, médecine chirurgie obstétrique.
07:07L'industrie, 100 hectares de droits à construire.
07:09Qu'amènera de la TVA à l'État demain ?
07:11C'est une sorte des sources de recettes.
07:12Qu'amènera une balance commerciale pour le pays ?
07:14Dans l'industrie aéronautique, moi j'ai Safran à Châteaudun, j'ai Vorwerk également, dans l'industrie cosmétique, dans la souveraineté géostratégique de notre pays.
07:22Nous sommes la solution, nous ne sommes pas le problème.
07:23Et si, Fabien Verdier, l'État décidait dans une réforme structurelle, j'allais dire, importante, de dire, bon, quelque part, le sous-préfet n'a plus lieu d'être,
07:34et si le maire de la sous-préfecture devenait le représentant de l'État dans sa commune ?
07:38Est-ce que c'est quelque chose de concevable ?
07:40Pourquoi pas ? Il faut y trouver, en tout cas, le statu quo est mortifère.
07:43La République ne tient plus qu'à un fil.
07:44Il faut changer profondément le paradigme.
07:47Vous parliez, il faut sûrement mieux déconcentrer.
07:49Il faut sûrement mieux décentraliser.
07:51Je parlais de la Suisse tout à l'heure.
07:52En tout cas, il faut remettre ces masses de granit sur le sol de France.
07:55Nous, ce qu'on dit, nous sommes 234, 235 dans le pays, c'est à échelle humaine.
08:00Ce n'est pas 8 000, ce n'est pas 10 000.
08:02En comptant les Outre-mer, Calvi en Corse, etc., l'Alsace, jusqu'à Limoux dans le sud-ouest,
08:08à l'Est et le Vigan dans le Gard, nous sommes la solution avec des développements structurels, structurants pour notre République.
08:15Pour autant, les enjeux ne sont pas forcément les mêmes.
08:18Toutes les sous-préfectures ne se ressemblent pas.
08:20Il y en a qui sont plutôt rurales, d'autres qui sont plutôt urbaines dans les agglomérations.
08:25Vous sentez que la citoyenneté se sent concernée par votre combat ?
08:28Le maire du Rhincy, Jean-Michel Genestier est avec nous, Argenteuil a signé des tribunes avec nous.
08:33Quelles que soient, on est des villes de flux, des villes de centralité où on vient chercher du lycée, etc.
08:37On pense qu'il faut des bacs plus 5 dans ces villes.
08:39C'est souvent un maillage fin.
08:40Pour gommer cette insularité, il faut se retrouver.
08:43Et encore une fois, l'avenir de la France se joue à Montmorillon et à Pétivier, c'est-à-dire dans ces villes sous-préfectures.
08:47Et c'est intéressant ce que vous dites sur les maternités.
08:49Moi, je suis directeur d'hôpital de profession, on nous a supprimé beaucoup de maternités.
08:52On essaye d'enlever celle de Saint-Amand-Moron dans le Cher, c'est un scandale.
08:55Et je défends Emmanuel le maire.
08:58Si on a fait un schéma en disant, moins de 300 naissances par an, il faut fermer.
09:02On n'a jamais regardé les particularismes locaux.
09:04En Corse, j'ai eu un député du coin, il m'a dit, on ferme ma maternité, je suis à 2 heures de route.
09:09Il faut mieux regarder localement.
09:11Il faut mieux que les élus gouvernent et choisissent à quelle maille on met la maternité.
09:15Et je pense aux femmes.
09:16Aujourd'hui, moi, j'ai des personnes qui accouchent à l'arrière d'une voiture à Châteaudan,
09:19sur la nationale liste, avec la règle des 80 à l'heure.
09:22J'ai 30-35 changements de vitesse entre Chartres et Châteaudan,
09:24entre la ville sous-préfecture et la ville préfecture.
09:26Tout ça est profondément anormal et il faut ressouder le pays à partir de là.
09:30Est-ce que les conseils départementaux pourraient s'impliquer plus ?
09:34Est-ce qu'on pourrait aussi leur donner des prérogatives ?
09:36Que non plus les sous-préfectures et des moyens, surtout,
09:40pour que le territoire soit mieux organisé ?
09:43Tout ce que vous citez là, beaucoup de maires le racontent, s'en plaignent.
09:47Le désert médical, c'est une réalité.
09:49Et les mobilités, les transports, ça touche énormément de départements.
09:53Et les gens, d'ailleurs, se sentent oubliés par la République à cause de ça.
09:56Vous pensez vraiment que le fait de repotentialiser une sous-préfecture
10:00pourrait remédier à ces carences de l'État ?
10:02Par le bassin de vie à Châteaudan, tu es à Terminé, tu es à Orger-en-Bosse,
10:05tu es déjà à 30, 35, 40 minutes de la ville sous-préfecture du chef lieu d'arrondissement.
10:09Déjà, c'est loin quand tu es à l'Argentière, en Ardèche, à Barcelonette, à Castellan, etc.
10:14Et donc, oui, ça va repotentialiser, c'est un axe fort.
10:17Ville sous-préfecture et sous-préfecture.
10:19Les départements peuvent avoir un rôle à jouer, vous avez raison.
10:22On a trop éloigné.
10:22Qu'est-ce que nous disaient les Gilets jaunes dans les cahiers d'oléance ?
10:25Proximité, proximité, proximité.
10:26Et on éloigne.
10:27On met le directeur régional des affaires culturelles à Strasbourg,
10:30très loin de tout le monde, ou à Bordeaux.
10:32On met le DGDRS tout puissant, alors qu'il n'a aucune légitimité démocratique.
10:36C'est dû à quoi ? Économie budgétaire ?
10:39En fait, ce sont des énarques qui ne connaissent pas le terrain,
10:43qui ont été plus efficaces.
10:44Un, la technocratisation de la République.
10:46Bien sûr.
10:47On a enlevé le pouvoir des élus.
10:48Pour moi, le maire devrait être le directeur de l'hôpital,
10:50parce que la santé est la première préoccupation des citoyens.
10:52Oui, bien sûr.
10:54C'est le peuple derrière qui serait, finalement,
10:55en responsabilité de son hôpital, et pas un technocrate.
10:58Et deuxièmement, la sécession des élites.
11:01Qu'est-ce qui s'est passé en 30 ans ?
11:02Je l'ai peut-être un peu moins dit aujourd'hui,
11:03c'est que dans la sphère publique ou privée,
11:05on est parti de Châteaudun,
11:06on est parti de Pithivy, on est parti de Montmorillon,
11:09et on a mis les cadres, les cadres supérieurs,
11:12à Orléans, à Nantes, à Toulouse, à Paris,
11:15dans les grandes métropoles.
11:16Il fallait faire ce chemin métropolitain
11:17pour être compétitif face à Shanghai,
11:19à l'Asie, à Chongqing, à toutes les villes.
11:22Oui, c'est pas la même échelle.
11:23Mais il faut que ces villes moyennes tiennent,
11:25sinon la République ne tient pas.
11:26Nous, on dit qu'il faut un plan puissant d'action
11:28pour ces villes sous préfectures,
11:30comme on a lu la loi sur les métropoles en 2014
11:32qui a consacré le fait métropolitain.
11:33Et en fait, en mettant des cadres supérieurs à distance,
11:39on a filialisé nos villes sous préfectures.
11:41Un chiffre, en 2012, selon l'INSEE,
11:4331% des habitants en Ile-de-France
11:45sont des emplois métropolitains supérieurs.
11:474 supérieurs, 31%, quasiment 1 sur 3.
11:49Dans des villes comme Châteaudun,
11:50on est plutôt à 12%.
11:51Facteur de 1 à 3.
11:53La sécession des élites fait qu'on ne connaît pas
11:56le club de judo de Châteaudun,
11:57le marché, l'intermarché,
11:59et on n'accompagne pas son enfant le samedi matin.
12:01Et donc, t'as un séparatisme territorial,
12:02t'as une sécession territoriale dans notre République.
12:04Est-ce qu'il y a une incidence démographique ?
12:06Est-ce que, de ce fait, vous avez des habitants
12:08qui s'en vont ?
12:09Des gens qui les envoient habiter ailleurs
12:11parce qu'on n'a pas le réseau social,
12:13parce qu'on n'a pas les infrastructures de l'État,
12:15on n'a pas le niveau scolaire que l'on veut.
12:17Et du coup, il y a une migration
12:19des gens qui vont des sous-préfectures
12:21vers d'autres agglomérations.
12:22Oui, il y a une migration.
12:23Il y a eu un exode rural des élites
12:24qui sont allés vers les métropoles sur 10-20 ans.
12:27Mais à Rebourg, t'as des gens un peu moins fortunés
12:29qui viennent chez nous.
12:29Oui, finalement, on a des classes moyennes inférieures,
12:31des classes populaires,
12:32des classes qui sont en souffrance.
12:33Le revenu médian à Serré,
12:34sous préfecture de Pyrénées-Orientales,
12:36c'est 12 000 euros par an par habitant.
12:37Donc, raison de plus pour avoir plus de prestations sociales
12:40et de sécurité.
12:42Plus à ceux qu'ont moins, c'est ce qu'il faut donner.
12:44Et plus de bâtiments à construire.
12:45Le ZAN, le Zéro Artificial Net,
12:47ne tuera pas plus tôt, mais tuerait Châteaudun.
12:49Il faut donner 100 hectares en UX,
12:51comme je dis, UX, c'est dans le PLU,
12:53plan local d'urbanisme,
12:54pour de droit à construire, faire des usines.
12:56Moi, je viens d'accueillir Vorwerk numéro 2
12:57dans le Grand Châteaudun,
12:58je suis président de l'Interco.
13:00On l'aura vendu avec le Grand Châteaudun,
13:0212 hectares neufs, 13 hectares.
13:04Ils ont fait une très belle usine,
13:05il y a déjà 130 salariés,
13:06bien rémunérés, de la bonne industrie,
13:09de la haute valeur ajoutée,
13:09une spécialisation intelligente.
13:11Ça veut dire que je peux faire 7 à 8 usines.
13:13Et j'ai envie de dire que ça repart.
13:14Quelques médecins, un dermatologue,
13:16des dentistes, des usines,
13:18et on refait République dans ces bassins de vie,
13:20dans ces arrondissements,
13:22dans ce qui fait la France depuis deux siècles.
13:23Quand vous rencontrez les représentants du corps préfectoral,
13:26les préfets, le sous-préfet ou la sous-préfète de Châteaudun,
13:29ils en conviennent de votre malaise
13:32ou ils sont tenus par un devoir de réserve
13:34où ils reconnaissent qu'effectivement,
13:35ils voudraient eu plus de moyens
13:36et qu'ils sont en train, justement,
13:37le réseau sous-préfectoral est en train de se déliter.
13:40Ils en conviennent ?
13:42Ils sont dans leur devoir de réserve, évidemment.
13:44Mais certains, à demi-mot,
13:45en français et ailleurs,
13:46ils nous disent, oui, vous avez raison.
13:49On a réouvert,
13:50le président de la République a réouvert
13:51quelques villes sous-préfectures
13:53il y a quelques années,
13:53mais pour en faire quoi ?
13:55Et donc, oui, il y a un sujet.
13:57Je pense qu'ils nous soutiennent à demi-mot
13:59parce qu'ils ne peuvent pas.
14:00Ils ont Place Beauvau et la hiérarchie.
14:01Mais en privé, ils peuvent vous dire...
14:02Mais ils ont ce sentiment.
14:03En plus, on a fait disparaître le corps préfectoral.
14:05On dit, par exemple,
14:06par rapport à la sécession des îles,
14:07on dit, quand vous sortez des écoles,
14:09de Polytechnique ou de l'INSP,
14:11venez passer six mois dans les villes sous-préfectures.
14:13De stage de fin d'études, six mois.
14:15Mais dans la ville sous-préf, encore une fois,
14:17pas Orléans.
14:18On dit, le sous-préfet adjoint,
14:20ça pourrait être un directeur de la réindustrialisation.
14:22La DGE, Direction Générale des Entreprises,
14:24ils sont à Bercy,
14:26ils font des visites d'usines en visio.
14:27Rendez-vous le compte, en visio,
14:28on n'est plus dans le terroir,
14:29on n'est plus dans l'Aubrac,
14:30on n'est plus en Dordogne, à Bergerac.
14:32300 personnes ont été recentralisées,
14:34ces dernières années, dans la DGE, à Paris,
14:36je ne sais jamais si ce sont à Bercy ou à Ivry-sur-Seine.
14:38Mettons-les dans les 235 villes sous-préfectures,
14:40je dis bien dans la ville sous-préfectures,
14:41pas à Toulouse, dans la préfecture de région.
14:43On les met à Saint-Gaudens, on les met à Muray,
14:45et on les met avec le sous-préfet,
14:47pour réindustrialiser, trouver des fonciers disponibles,
14:49des terrains disponibles, et réindustrialiser le pays.
14:51Ça sera source de balance commerciale,
14:53de valeur ajoutée, et de TVA pour le pays.
14:54Alors, la composition du gouvernement
14:56vous touche un petit peu,
14:57puisque le président des maires de la ruralité,
15:00Michel Fournier, élu d'une petite commune des Vosges,
15:04a été nommé ministre de la ruralité.
15:07C'est quelque chose qui vous réjouit,
15:08qui vous rassure, ou vous craignez au contraire
15:10qu'on ait nommé Michel Fournier à ce poste-là
15:13pour le neutraliser ?
15:14Je vais vous répondre, Michel Fournier serait président de la République
15:16ou un autre Premier ministre, oui.
15:18Il ne devrait pas être secrétaire d'État ou ministre délégué.
15:20Il devrait être ministre d'État.
15:21Vous voyez ce que je veux dire ?
15:22Sébastien Martin, pareil, etc.
15:23Il faut remettre au cœur du pouvoir,
15:26ses élus, ses élus de terrain,
15:28cette proximité avec la République.
15:29Donc il va faire du bon boulot
15:30ou vous pensez qu'au contraire,
15:31il va le neutraliser ?
15:32On le souhaite,
15:32mais avec l'émotion de censure qui s'annonce,
15:34on ne sait pas combien de temps cela va durer.
15:36Mais le fait qu'il y ait un ministre de la ruralité
15:37est un poste qui, pour vous, semble légitime ?
15:40Il serait ministre d'État à Place Beauvau,
15:41ce serait encore mieux.
15:43Sébastien Martin et tous les autres
15:44qui connaissent le terroir,
15:46Sébastien Martin, Sonne et Loire,
15:48il faut refaire République.
15:50Il y a trop de Franciliens dans ces gouvernements
15:52depuis des années,
15:53depuis Gabriel Attal.
15:54Ce n'est pas possible que les Yvelines,
15:56les Hauts-de-Seine et Paris-Centre
15:58gouvernent d'un pays de 68 millions d'habitants
15:59où il y a 100 départements,
16:01où il n'y a jamais personne de Guadeloupe,
16:02jamais personne de Corse.
16:04Rarement quelqu'un de région Sud,
16:05rarement quelqu'un d'Occitanie,
16:07de Nouvelle-Aquitaine ou de Bourgogne,
16:08je pense que ce n'est pas normal.
16:09Même s'il y en a un ou deux ce coup-ci,
16:11il y a trop de Franciliens.
16:13Merci Fabien Verdi,
16:14on vous a entendu
16:15et on espère que votre démarche aboutira.
16:17Merci à vous.
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